Cours PV 3
Cours PV 3
Cours PV 3
Département de physique
Licence Professionnelle Energies Solaire et Eolienne (ESE)
Module Energie Photovoltaïque PV
Support de cours et de TD
Département de physique
Laboratoire de Physique des Matériaux Avancées et Thermique
(LPMAT)
1
Introduction
L’installation photovoltaïque passe par une étude d’économie d’énergie et par une
conception rigoureuse avec des composant qui répondent au besoin. Pour aider les
professionnels à atteindre ce résultat, ce cours propose des outils de base aux
concepteurs et maîtres d’ouvrage impliqués dans des installations photovoltaïques. Ou on
trouve les démarches concrètes pour élaborer et installer les modules photovoltaïques. On
y trouve les démarches concrètes pour élaborer et optimiser un cahier des charges,
calculer les composants nécessaires – panneaux solaires, batterie, régulateur et autres –,
les mettre en place et les entretenir.
Le chapitre 4, lui fait un tour d’horizon des applications actuelles ainsi que des
récepteurs (appareils électriques) adaptés à l’énergie photovoltaïque.
Cette structure ouverte permet au apprenant de se concentrer sur l’approche qui lui
semble la plus pertinente par rapport à son besoin.
2
0 RAPPELS D’ÉLECTRICITÉ
Dans ce chapitre, nous rappelons quelques notions de base d’électricité
nécessaires à la compréhension des notions et phénomènes électriques rencontrés par un
électricien, ainsi que des principes et des unités auxquels il faudra se référer au cours de
la lecture des autres chapitres en cas de nécessité.
Une grandeur physique est une quantité qui peut se calculer ou se mesurer. Elle
peut être décrite par un scalaire ou un vecteur., généralement accompagné d’une unité de
mesure. Une grandeur algébrique est une grandeur physique affectée d’un signe, ce qui
permet d’en orienter le sens sur un axe donné.
Une loi physique est une association des grandeurs physiques par une relation
mathématique.
La circulation de particules chargées, les électrons et les trous, présents dans toute
matière, représente le courant électrique.
Nous appelons le courant nominal le courant électrique circulant normalement
dans un circuit donné. Il représente le débit de charges électriques s’écoulant dans un
dq
conducteur et on écrit : I = avec q est la charge électrique.
dt
Q
Pour un courant continu (CC) on écrit : I = , il se mesure en Ampère (A).
Δt
ANALOGIE
Figure 1.1.
3
2. La différence de potentiel d.d.p (ou tension électrique)
U AB =V A −V B =∫ Edl
A
C’est la quantité d’énergie mobilisable par les électrons pour aller d’un point A à un
point B d’un circuit.
La d.d.p aux bornes d’un générateur est appelée tension nominale. C’est la tension
d’utilisation dans les conditions de fonctionnement normal.
ANALOGIE
Figure 1.2.
4
4. La résistance (ou résistor)
Figure 1.5.
Elle se mesure en ohms (Ω). Pour un conducteur parfait, elle est reliée au courant
et à la tension par la relation : U = RI
On peut introduire aussi la notion de conductance dont l’unité est le siemens (S) :
1
G=
R
ANALOGIE
5. La puissance
C’est le produit de la quantité d’électrons (courant) par l’énergie mobilisable par les
électrons (tension).
ANALOGIE
Figure 1.6.
5
P = UI
(W) = (V)(A)
P s’exprime en watts, U en volts et I en ampères.
Exemple
6. Ampères-heures
C’est une quantité d’électricité ou une capacité égale au produit du courant par le
temps écoulé :
Q = It
(C) = (A)(s)
ou :
(Ah) = (A)(h)
ANALOGIE
La quantité d’eau qui s’écoule de l’ouverture pendant une durée t, donc un volume
d’eau (figure 1.7) :
Volume = Débit × Durée
Figure 1.7.
Exemples
7. La consommation électrique
6
Cette grandeur nous est très familière puisque c’est celle qui sert de base au calcul
de nos factures d’électricité domestique. Les compagnies d’électricité facturent à leurs
clients le nombre de kilowatts-heure (kWh) qu’ils consomment. Quand on a allumé une
lampe de 100 W pendant 10 h, on a consommé :
100 W × 10 h = 1 000 Wh = 1 kWh
La consommation électrique correspond donc au produit de la puissance (en watts)
par le temps (en heures) :
E = Pt
(Wh) = (W)(h)
Elle peut s’exprimer en joules (J), qui sont des (W)(s), ou plus commodément en
watts-heure (Wh) :
1 kWh = 3,6 MJ
Figure 1.8.
Exemple
7
8. Le rendement
ANALOGIE
Un réservoir de 100 litres est entièrement rempli d’eau. Un tuyau est branché sur ce
réservoir mais, à cause des fuites, on ne peut utiliser que 80 litres d’eau (figure 1.9).
Le rendement de cette installation est de 80 %.
Rendement = r = , avec r < 1.
Figure 1.9.
2. GÉNÉRATEURS ET RÉCEPTEURS
1. Générateurs d’énergie
Comme leur nom l’indique, les générateurs d’énergie génèrent et donc produisent
de l’énergie électrique.
Sachant néanmoins que l’énergie ne naît pas spontanément mais résulte toujours
d’une transformation, certains diront qu’en théorie, le terme de générateur est impropre.
Mais il désigne dans la pratique une source d’énergie au sens de l’usage : un générateur
est donc un composant qui fournit de l’énergie à un système, comme une batterie ou un
photogénérateur, et plus généralement une centrale électrique, un alternateur, une chute
d’eau…
Les photogénérateurs sont des générateurs de courant continu (DC, pour Direct
Current), par opposition aux générateurs de courant alternatif (AC). Insistons au passage
sur le terme générateur de courant. En effet, sous un éclairement donné, le
photogénérateur fournit un courant quasiment constant. Un accumulateur, lui, fournit une
tension constante, c’est pourquoi c’est un générateur de tension.
Un tel générateur fournit du courant continu : tous les électrons circulent dans le
même sens dans le circuit.
8
Les deux bornes des générateurs de courant continu ne jouent pas le même rôle.
On dit qu’ils sont polarisés. Ils possèdent une borne positive et une borne négative du fait
du sens de circulation du courant. Le symbole est donné sur la figure 1.10.
Figure 1.10.
Par convention, on dit que le courant électrique sort par la borne positive du
générateur (donc en sens inverse du flux réel d’électrons).
Un courant est dit alternatif lorsque les électrons circulent alternativement dans un
sens, puis dans un autre du circuit, et ce, à une certaine fréquence.
Les deux bornes des générateurs de courant alternatif jouent le même rôle. Ils ne
sont pas polarisés. Le symbole est donné sur la figure 1.11.
Figure 1.11.
Exemple : EDF distribue du courant alternatif 50 Hz, donc à 50 alternances par seconde.
Une source de tension parfaite est un dipôle actif qui présente à ses bornes une
tension U indépendante du courant débité.
Une source de courant parfaite est un dipôle actif débitant un courant électrique I
indépendant de la tension U apparaissant à ses bornes.
9
Cette chute de tension suggère la présence d’une résistance interne R. Le schéma
équivalent d’une source de tension réelle est représentée par une source de tension
parfaite de force électromotrice (f.e.m) V0 associée en série avec la résistance interne Ri :
Figure 1.12.
On obtient la relation suivante entre la tension V fournie et le courant débité :
V =V 0 – R i I
Figure 1.13.
Cette chute de courant suggère la présence d’une conductance interne Gi. Le schéma
équivalent d’une source de courant réelle est représentée par une source de courant
parfaite de courant I0 (courant de court-circuit de la source réelle) associée en parallèle
avec la conductance interne Gi .
I =I 0−Gi V
Remarque
10
Si la résistance interne Ri est grande vis-à-vis de la résistance équivalente du circuit
de charge Rch, on utilisera le schéma équivalent en source de tension.
Ces montages s’appliquent aux générateurs comme aux récepteurs. Il s’agit de voir
ce qui se passe lorsque l’on câble ensemble plusieurs récepteurs ou plusieurs
générateurs. Les règles sont données ci-dessous.
➢ En parallèle
Les tensions des différentes « branches » sont les mêmes et les courants s’additionnent :
U1 = U2
I = I1 + I2
Exemple : 2 ampoules en parallèle alimentées par une pile (figure 1.14).
Figure 1.14.
Récepteurs en parallèle.
11
➢ En série
Figure 1.15.
Récepteurs en série.
➢ Ampérage
➢ Tension
La tension aux bornes de A et B est de 2 * 2,25 V, soit 4,5 V, tension que fournit le
générateur.
3. Capacité
L’élément capacitif est un dipôle défini par la relation suivante entre la charge
instantanée q(t) et la tension instantanée v(t) : q (t)=CV (t)
dq dV (t )
Or i(t)= , on a alors : i(t)=C
dt dt
L’unité de la capacité est le farad (F). Le farad étant une unité très grande, on utilise
généralement des unités plus petites, telles que le microfarad (µF), le nanofarad (nF) et le
picofarad (pF).
4. Inductance
L’inductance est un dipôle défini par la relation suivante entre les valeurs
instantanées du flux magnétique total φ(t) et du courant iL(t) : Φ(t )=L.i (t )
La tension aux bornes de l’inductance est égale à la dérivée du flux par rapport au
temps (loi d’induction) :
12
di
U =L
dt
L’unité de l’inductance se mesure en henry (H), le henry étant une unité très
grande, on utilise généralement des unités plus petites, telles que le millihenry (mH), le
microhenry (µH) ou le nanohenry (nH).
2. Loi de Kirchhoff
1. Définitions : mailles et nœuds
Lorsqu’un circuit électrique est formé de divers éléments (sources, R, C et L), il est
possible de définir plusieurs dispositions relatives. Parmi celles-ci, on distinguera :
✔ le nœud n, qui est le point de convergence de trois conducteurs ou plus ;
✔ la branche b, qui regroupe les éléments situés entre deux nœuds et traversés par
un même courant ;
✔ la maille m, qui est formée d’un ensemble de branches parcourues en partant d’un
nœud pour y revenir, sans passer deux fois par la même branche.
Cette loi exprime la conservation des courants. Au niveau d’un nœud, elle
s’exprime comme suit : ∑ i k =0
Il s’agit de la somme algébrique, compte tenu du sens des courants. Il faut noter
que le sens positif est choisi convergent. On obtient alors pour le cas ci-dessus :
∑ i k=i1 +i2−i3 +i 4 −i5=0
3. Deuxième loi : loi des mailles
Exemple
13
Déterminons les intensités de chaque branche du schéma de la Figure 1.16.
3 3
+ +
8V 6 10 V
Figure 1.16.
SOLUTION :
On écrira tout d’abord 2 – 1 équations de nœuds. Pour ce faire, il faut tout d’abord
représenter les intensités dans les branches en dessinant une flèche. Nous la placerons
dans le sens qui nous apparaîtra comme le plus probable, en sachant qu’en cas d’erreur
de sens, le calcul nous donnera une intensité négative.
3 3
I I I
1 + 2
+3
8V 6 10 V
Figure 1.17.
Figure 1.18.
La résolution « à la main » ne pose pas de problème particulier tant que l’on a
affaire à des systèmes 3x3 au maximum. A partir des systèmes 4x4, il est souhaitable
14
d’utiliser des calculatrices permettant d’effectuer des opérations sur les matrices ou des
logiciels de calcul (Mathematica, Mapple, Mathcad, Matlab ou autres).
Fondement de l’étude des circuits, la loi des mailles s’écrit : « la somme des
tensions orientées le long d’une maille de circuit électrique est nulle ». On retiendra
l’exemple figurant sur la figure 1.19.
Incontournable également pour l’étude des circuits électriques, la loi des nœuds
s’écrit : « la somme des courants orientés à un nœud de circuit est nulle ». On retiendra
l’exemple figurant sur la figure 1.20.
15
En convention générateur, la puissance électrique associée au dipôle s’écrit :
– Si on dit que le dipôle fournit de la puissance au reste du circuit.
– Si on dit que le dipôle reçoit de la puissance du reste du circuit.
➤ Convention récepteur
Il existe trois types de récepteurs électriques dits « linéaires » : les résistances, les
inductances (ou selfs) et les condensateurs (ou capacités). On résume les relations
courant/tension générales de ces dipôles de base, naturellement en convention récepteur,
autour de la figure 1.22.
➤ Régime continu
On parle de régime (permanent) continu dès lors que les grandeurs électriques
(courants et tensions) d’un circuit sont indépendantes du temps. Dans ce régime
particulier, les inductances représentent des court-circuits et les condensateurs des
circuits ouverts. En continu les résistances sont donc les seuls récepteurs linéaires.
16
On résume les caractéristiques à retenir des régimes continus, tout particulièrement
les caractéristiques énergétiques, par la présentation classique de l’association «
générateur/récepteur » faite dans la figure 1.23.
17
Remarques importantes
➤ La valeur moyenne d’un signal est la valeur qui sépare le signal sur une période en
deux surfaces égales (voir la figure 1.23).
➤ C’est la recherche de la puissance par effet Joule due à un courant alternatif qui mène
à la notion de valeur efficace. En réalité la valeur efficace d’un courant est celle qui produit
la même puissance consommée par effet Joule qu’un courant continu de même valeur. En
bref, la formulation des puissances sera la même en alternatif et en continu sous réserve
d’utiliser la valeur efficace dans tous les cas.
➤ Si s(t) = s1(t) + s2(t) alors < s > = < s1 > + < s2 > mais S eff ≠S1 eff +S 2eff
18
portant sur les grandeurs sinusoïdales. Cette notation est la « notation complexe » (ou
vectorielle) des grandeurs sinusoïdales.
Figure 1.25.
➤ Spécificité de l’électrotechnique
Par ailleurs, la grande majorité des récepteurs électriques sous tension sinusoïdale
sont des récepteurs à tendance inductive. Ainsi, dans la plupart des cas, le courant i(t)
traversant un dipôle est en retard par rapport à la tension u(t). On écrira alors par
convention les courants sous la forme : i(t)=I max .sin (ω t−φ )= I . √ 2 sin (ω t−φ ) .
19
On fera, de façon universelle, l’équivalence formulée autour de la figure 1.26 établie
par convention pour un récepteur inductif :
➔ notions d’impédance
20
Figure 1.27. Courants et tensions complexes des principaux dipôles.
Remarques importantes : La notion d’impédance est très importante puisqu’elle reflète une
proportionnalité entre les courants et les tensions et non plus une relation différentielle. On
retiendra :
U
➔ Impédance complexe d’un dipôle Z= : , Impédance d’un dipôle : Z=|Z| en Ohms
I
(Ω).
1 I
➔ Admittance d’un dipôle Y = = : et Y =|Y| en Siemens (S).
Z U
➔ Les impédances complexes sont des nombres complexes. Classiquement, si Z= R+ jX
, R représente la résistance série de l’impédance et X sa réactance série.
1 1
➔ De même : si Y= + , R représente la résistance parallèle de l’impédance et X sa
R jX
réactance parallèle.
➔ Les impédances complexes bénéficient des règles d’associations classiques des
résistances. On retiendra les associations mises en évidence sur la figure 1.28.
21
➔ Dipôles inductifs et capacitifs
En physique, une puissance représente une quantité d’énergie par unité de temps.
Son unité est le Watt (1 W = 1 J/s). En règle générale, la puissance qui motive les
systèmes de conversion d’énergie est la puissance moyenne des systèmes, on l’appelle
aussi puissance active. Le concept de puissance est un outil indispensable en
électrotechnique, il permet d’ailleurs souvent d’avoir une vision globale des systèmes et de
résoudre facilement certains problèmes par la technique du bilan de puissances. Outre la
définition théorique de la puissance dite active, on retiendra la formulation pratique
énoncée autour de la figure 1.30, et faisant apparaître directement la notion de facteur de
puissance.
22
➤ Puissance électrique en régime continu
23
Figure 1.32. Puissances en régime sinusoïdal.
24
➤ Théorème de Boucherot et triangle des puissances
C’est le théorème incontournable qui régit les raisonnements portant sur les
diverses puissances en électrotechnique. On résume ce théorème et ses corollaires
autour de la figure 1.17.
Figure 1.34.
L’énergie électrique est donc potentiellement très dangereuse : une installation électrique
mal réalisée ou mal contrôlée peut présenter des risques : électrisation ! électrocution
des personnes, risques d’incendie, non disponibilité de l’énergie, etc. . .
Il est donc nécessaire de protéger à la fois les personnes (mise à la terre, dispositifs
différentiels, etc.) et les installations (disjoncteurs, fusibles, etc.).
25
Électrisation : “manifestations et lésions provoquées par le passage d’un
courant électrique”
Électrocution : décès par choc électrique . . . effet d’une électrisation. . .
Table II.1 – Effets du courant alternatif sur le corps humain (15 Hz à 1000 Hz).
Mais attention, si l’intensité du courant est un facteur important dans les risques
électriques et ses conséquences, la durée durant laquelle celui-ci traverse le corps
humain, c’est à dire le temps de contact ou de passage, est tout aussi déterminante. En
effet, il est mortel d’établir un contact de 5 s avec une tension alternative de 50 V en milieu
sec (et 25 V en milieu humide) ; par contre, on augmente les chances de survie de la
personne en diminuant la durée de contact.
➔ Il est par conséquent indispensable de protéger les personnes contre les dangers
électriques.
26
2. moyens de protection
• la première lettre rend compte de la situation du neutre par rapport à la terre du côté du
fournisseur de l’énergie : on donne la lettre T lorsque le neutre est directement lié à la
terre et la lettre I lorsque le neutre est isolé ou bien relié à la terre par l’intermédiaire d’une
impédance ;
• la seconde lettre décrit la situation des masses de l’installation : on donne la lettre T
lorsque celles ci sont reliées à la terre et la lettre N lorsque celles-ci sont reliées au
neutre.
Il existe trois types de régimes de neutre : le SLT TT, le SLT TN et le SLT IT. Chaque
schéma a ses avantages et ses inconvénients et par conséquent ses utilisations. Si le
régime TN est préféré pour les installations industrielles, les locaux demandant une
continuité de service tels que les blocs opératoires ou les centrales nucléaires nécessitent
le schéma IT, qui ne provoque pas une coupure du circuit au premier défaut mais assure
cependant la protection des personnes.
Dans les installations domestiques, on utilise le régime TT dont le schéma de principe est
reporté sur la figure II.2. Ce SLT a en effet l’avantage d’empêcher les surtensions,
réduisant ainsi les risques d’incendie. De plus, il est simple à mettre en œuvre et à
contrôler, et il ne demande pas d’entretien. Il permet la coupure au premier défaut, ce qui
facilite la détection de celui-ci (mais qui s’avère un inconvénient dans le domaine
industriel). En revanche, de par sa nature même, il induit des courants de fuite en cas de
défaut, et c’est d’ailleurs la détection de ces courants qui permet l’ouverture du circuit. Or,
si une protection différentielle de type 300 ou 500 mA telle que celle effectuée dans les
disjoncteurs principaux que fournit EDF à ses abonnées suffit à protéger les installations, il
faut ajouter dans le schéma TT un organe de protection des personnes : un dispositif
différentiel sensible aux courants de 30 mA. En effet, nous pouvons aisément comprendre
d’après ce que nous avons vu précédemment qu’un courant de 500 mA présente un
danger colossale pour l’utilisateur.
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2. Les dispositifs de protection
➔ Le fusible
Le fusible est un objet qui a pour rôle d’assurer la sécurité d’une installation en
interrompant la circulation du courant électrique. Lorsque l’intensité qui traverse cet
élément est supérieure à une valeur donnée, il ouvre le circuit en se détruisant par une
fusion du filament conducteur qui le compose (d’où son nom de fusible). La section du
filament est en effet calculée en fonction de l’intensité maximale du courant à laisser
passer. Il existe essentiellement trois types de fusibles :
1. les fusibles à usage général (gG) qui offrent une protection contre les surcharges et les
court-circuits et qui sont couramment utilisés dans les applications domestiques ;
2. les fusibles accompagnement moteur (aM) utilisés pour la protection des court-circuits
uniquement en cas de forts courants de pointe (en présence de moteurs par exemple ou
de primaires de transformateur) ;
3. les fusibles à fusion ultra rapide qui permettent la protection des semi-conducteurs.
Remarquons que les fusibles ne sont pas adaptés pour la protection des personnes, que
par ailleurs seul un dispositif différentiel permet d’assurer.
➔ Le disjoncteur
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(c) le disjoncteur magnéto-thermique, qui cumule les deux fonction et assure la protection
contre les court-circuits et contre les surcharges. C’est ce type de disjoncteurs qui équipe
nos tableaux électriques.
Un DDR ne permet pas de protéger contre le risque électrique par contact direct
phase/neutre puisque ce circuit correspond au fonctionnement normal de l’installation.
Figure 1.35. – Le schéma de liaison à la terre (TT) : les masses sont reliées à la terre par le biais de
la Protection Équipotentielle (PE).
29
Figure 1.36. – Le fusible
30
COURANT ALTERNATIF COURANT CONTINU
TBT Tension ≤ 50 V Tension ≤ 120 V
Ex : circuits de Ex : carte électronique
commande de machines industrielles
BTA 50 V <Tension ≤ 500 V 120 V < Tension ≤ 750 V
Ex : appareils domestiques, armoires Ex : troisième Rail
électriques
BTB 500 V <Tension ≤ 1 000 V 750 V < Tension ≤ 1 500 V
Ex : disjoncteurs industriels Ex : caténaire
31
SÉRIE D’EXERCICES N° 1
Exercice 1.1 :
On considère la charge monophasée représentée sur la figure 1.18, placée sous
une tension sinusoïdale de valeur efficace V = 230 V et de fréquence 50 Hz.
Du circuit représenté sur la figure 1.20, on ne connaît que la valeur du courant total
absorbé : I = 2,5 A ainsi que les valeurs des impédances notées sur la figure.
32
1) Calculer la valeur de la tension efficace V appliquée à cette charge.
2) En déduire les valeurs de I1 et I2.
3) En déduire l’expression littérale de la puissance active P et de la puissance réactive Q
consommées par cette charge.
On considère ici la charge monophasée sous 127 V représentée sur la figure 1.21.
Tableau 1.1
33
3) Représenter dans le plan complexe les courants I 1 , I 2 , I 3 et I . On réalisera
un diagramme sans échelle mais sur lequel les amplitudes et déphasages des vecteurs
seront notés. On prendra comme référence de phase la tension V .
4) Représenter la construction du triangle des puissances de l’ensemble de ces charges.
5) On désire, en plaçant un condensateur C′ en parallèle sur l’installation relever le facteur
de puissance à la valeur : cos φ '=0,9 AR . Calculer la valeur de C′.
6) Calculer également la valeur C″ d’un condensateur permettant d’obtenir un facteur de
puissance cos φ ' '=0,9 AR
7) Le facteur de puissance ayant la même valeur dans les deux cas, quel condensateur
choisit-on en pratique ?
Un radiateur est constitué d’un enroulement de fil électrique représentant une résistance
R=30 Ω et une inductance L=50 mH .
1) Calculer la tension continue sous laquelle il faut placer cette résistance de telle manière
à ce qu’elle dissipe une puissance P = 1 500 W. En déduire l’intensité du courant qui la
traverse alors.
2) On désire à présent mettre ce radiateur sous une tension sinusoïdale à 50 Hz.
Calculer la valeur efficace du courant permettant de dissiper P = 1 500 W dans la
résistance.
3) En déduire la valeur efficace de la tension nécessaire à la production de cette
puissance. Commenter ces valeurs.
4) Mêmes questions pour une tension de fréquence 400 Hz. Pourquoi étudier également
le circuit pour cette valeur de fréquence ? Le radiateur « fonctionnerait »-il sous 240 V,
400 Hz ?
5) Que devient la comparaison entre la solution continue et alternative si on néglige
l’inductance de l’enroulement ?
34
1 Généralités
L’augmentation du coût des énergies classiques d’une part, et la limitation de leurs ressources
d’autre part, font que l’énergie photovoltaïque devient de plus en plus une solution parmi les
options énergétiques prometteuses avec des avantages comme l’abondance, l’absence de toute
pollution et la disponibilité en plus ou moins grandes quantités en tout point du globe
terrestre. Actuellement, on assiste à un regain d’intérêt pour les installations utilisant l’énergie
solaire, surtout pour les applications sur des sites isolés.
I- Historique du photovoltaïque
35
renouvelables de 5539 MW. L’objectif à 2030 est de 12 000 MW en énergies renouvelable
pour la consommation interne d’électricité. La puissance photovoltaïque installée cumulée
dans le monde a atteint 138,9 GW à la fin 2013.
Le Silicium est l’un des matériaux le plus courant sur terre, c’est le sable, mais un
haut degré de pureté est requis pour en faire une cellule photovoltaïque et le procédé est
coûteux. Selon les technologies employées, on retrouve le Silicium monocristallin avec un
rendement de 16 à 18%, le Silicium Polycristallin de rendement de 13 à 15%, le silicium
amorphe présente une efficacité entre 5 et 10%. D’autres matériaux tels que l’Arséniure
36
de Galium et le Tellurure de Cadmium qui sont en court de test dans les laboratoires est
présentent un rendement de (38%).
37
Il se crée donc entre elles un champ électrique qui tend à repousser les électrons
dans la zone n et les trous vers la zone p. Une jonction (dite p-n) a été formée. En ajoutant
des contacts métalliques sur les zones n et p, une diode est obtenue. Lorsque la jonction
est éclairée, les photons d’énergie égale ou supérieure à la largeur de la bande interdite
communiquent leur énergie aux atomes, chacun fait passer un électron de la bande de
valence dans la bande de conduction. Si une charge est placée aux bornes de la cellule,
les électrons de la zone n rejoignent les trous de la zone p via la connexion extérieure,
donnant naissance à une différence de potentiel: le courant électrique circule (voir figure
I.2).
IV-1- Avantages
IV-2 Inconvénients
38
V-1- Les systèmes autonomes :
Dans la plus part des cas une adaptation d’impédance doit être réalisée en insérant
entre le générateur et sa charge électrique un dispositif électronique qui permet de forcer
le système à fonctionner à sa puissance maximale.
39
Figure I.4 : Schéma d’un système de pompage au fil de soleil
40
Dans la première configuration, la puissance fournie par chaque source est
centralisée sur un bus continu (voir figure I.5). Ainsi, les systèmes de conversion d’énergie
à courant alternatif (CA) fournissent d’abord leur puissance à un redresseur pour être
convertie ensuite en courant continu (CC). Les générateurs sont connectés en série avec
l’onduleur pour alimenter les charges alternatives. L’onduleur doit alimenter les charges
alternatives à partir du bus continu et doit suivre la consigne fixée pour l’amplitude et la
fréquence. La fonction spécifique du système de supervision est la commande de mise en
marche et arrêt des générateurs et du système de stockage. L’avantage de cette topologie
est la simplicité de commande. Dans la seconde configuration tous les composants du
système hybride sont reliés à la charge alternative.
41
2 RAYONNEMENT INCIDENT
Ce chapitre doit nous amener à évaluer précisément le potentiel énergétique qu’on peut
attendre du rayonnement solaire dans un lieu et pour une installation donnés. Après la
géométrie solaire, nous verrons l’origine et la structure de l’énergie qui nous vient du soleil.
Les données météorologiques déterminent l’énergie disponible pour le plan horizontal; elles
doivent être transposées dans le plan incliné des capteurs, en tenant compte de divers effets
perturbateurs tels que l’horizon, les réflexions du sol et les ombrages d’objets proches
éventuels.
Logiciels utilisés
Une grande partie des informations de ce chapitre pourront être illustrées par le logiciel
PVSYST. En particulier, les calculs de géométrie solaire, angles d’incidence, modèle de
rayonnement pour un ciel clair, effets d’incidence, ombrages de sheds, etc, pourront être visualisés
ou tabulés pour n’importe quel lieu terrestre. PVSYST contient une bibliothèque de données météo
pour 22 stations suisses et permet de visualiser les données sous forme de tables et graphiques
divers.
I- Géométrie solaire
I.1 Le système terre-soleil
Trajectoire de la terre
La terre décrit autour du soleil une trajectoire légèrement elliptique dont le soleil occupe
l’un des foyers (cf. figure 1.1). Sa distance moyenne est de 149.6 millions de km, avec une variation
de ±1.7%. La terre traverse le grand axe de l’ellipse le 2 janvier (position la plus proche) et le 2
juillet (la plus éloignée du soleil). Depuis la terre, le diamètre apparent du soleil est vu sous un
angle de 0.5°.
L’axe de rotation de la terre sur elle-même est incliné de 23° 27’par rapport au plan de
l’écliptique (plan de l’orbite terrestre). On appelle déclinaison l’angle formé par l’axe terre-soleil
avec le plan de l’équateur à un moment donné de l’année. La déclinaison δ vaut donc + 23°27’au
solstice d’été, – 23°27’au solstice d’hiver, et est nulle aux équinoxes. Dans l’approximation d’une
trajectoire circulaire, la déclinaison s’écrit, pour chaque jour de l’année : sin δ ≅ 0.4 · sin t, où t
désigne la coordonnée angulaire de la terre en prenant l’équinoxe de printemps pour origine.
42
Figure 1.1 : Plan de l’écliptique: l’orbite terrestre et les saisons
Angle horaire
43
Figure 1.3 : Définition de la position du soleil
sin HS=sin LAT .sin δ +cos LAT . cos δ .cos AH ; sin AZ=cos δ . sin AH / cos HS
On pourra tirer de nombreuses valeurs remarquables de ces deux expressions. Par exemple,
l’heure du lever du soleil est donné par la condition HS=0 , soit:
cos AH =−tg LAT ·tg δ .
Ou encore: la hauteur maximale du soleil (à midi solaire): HS max =90°−LAT +δ , soit,
pour Genève (46.2° de latitude), HS max =67.3 ° au solstice d’été et 20.3° en hiver.
La durée du jour est définie par le passage du soleil à la verticale d’un méridien donné,
correspondant à un tour de la terre sur elle-même, augmenté de l’arc décrit autour du soleil durant la
44
journée. Cependant, l’écart entre deux passages n’est pas strictement constant au cours de l’année,
pour les deux raisons suivantes:
• l’orbite de la terre est elliptique, et l’arc parcouru diffère selon la loi des aires de Képler. Cette
contribution suit un comportement sinusoïdal d’amplitude ± 7.8 minutes;
• l’obliquité de l’axe de rotation induit une seconde correction, ayant l’allure d’une sinusoïde avec
une période de 6 mois, et une amplitude de ±10 minutes.
La composition de ces deux corrections, appelée équation du temps ET, est tracée sur la
figure 1.5.
L’équation du temps varie lentement d’année en année, sous l’effet de la précession des
équinoxes (rotation du grand axe de l’ellipse d’environ 20 minutes par an, soit un tour en 26000
ans) et est tabulée dans les tables de navigation. Elle peut être calculée, par exemple, grâce à une
série de Fourier à 6 paramètres (valable pour 1980):
ET =0.0072 cosJ −0.0528 cos 2 J −0.0012 cos 3 J −0.1229 sinJ −0.1565 sin 2 J −0.0041 sin 3 J
où J = j ·2 π /365.25 , j=N ° du jour de l’année.
Pour établir la relation définitive entre temps solaire vrai TSV et temps légal TL, on doit
encore introduire la position (longitude) du lieu dans le fuseau horaire:
TL=TSV + FusH – Long /15 °+ ET
Tous ces paramètres solaires peuvent être obtenus (tables ou graphiques) pour un lieu
géographique quelconque dans le logiciel PVSYST.
L’énergie qui nous vient du soleil représente la quasi-totalité de l’énergie disponible sur
terre. Outre l’apport direct sous forme de lumière et chaleur, elle est à l’origine de la biomasse
45
(photosynthèse), du cycle de l’eau, des vents, des courants océaniques et, sous forme stockée, de
nos réserves de gaz, pétrole et charbon.
Les seules ressources énergétiques non solaires sont la chaleur de la terre (géothermie,
moins de 1 W/m² ), les marées et l’énergie nucléaire (fission et peut-être fusion).
Nos réserves d’uranium sont très faibles (quelques dizaines d’années). Les énergies fossiles
ne sont pas inépuisables, mais surtout leur utilisation mène à une libération de CO₂ qui modifie
l’équilibre global du bilan thermique de la planète par l’effet de serre. Si bien qu’à long terme, la
seule solution viable pour l’homme, en attendant les réacteurs à fusion nucléaire (encore
hypothétiques), est de se restreindre aux énergies renouvelables: solaire, hydraulique, vent,
biomasse, marées et énergie thermique des mers.
Une cellule solaire qui en dehors de l'atmosphère terrestre serait placée perpendiculairement
aux rayons du soleil recevrait une quantité quasi constante d'énergie appelée constante solaire.
Air-masse/lieu/saison
46
Constante solaire en fonction de l’épaisseur d’atmosphère traversée :
M 0 1 1.5 2
E (W/m²) 1253 931 834 755
Ce sont les valeurs normalisées mais dans la réalité la valeur de l’éclairement énergétique
global dépend des paramètres qui caractérisent les composants de l’atmosphère (humidité,
coefficient de diffusion moléculaire).
Pour AM=1.5 , la constante solaire peut varier de 760 W/m² dans une atmosphère polluée à 876
W/m² pour un ciel très clair.
47
Les applications terrestres des photopiles sont conditionnées et doivent prendre en
considération :
* les effets géométriques mettant en cause la rotation de la terre sur son axe et sa position par
rapport au soleil (révolution orbitale).
* les effets atmosphériques (conditions climatiques).
48
Direct normal
La différence avec l’extraterrestre est en partie réfléchie vers l’espace par les hautes couches
de l’atmosphère, et en partie absorbée et transformée en chaleur dans l’atmosphère. L’équilibre
thermique de l’atmosphère (et de la terre) est assuré par la réémission vers l’espace de cette chaleur
sous forme de rayonnement infrarouge.
Indice de clarté
Pour les besoins de divers modèles, nous définissons également l’indice de clarté kt, comme
le rapport du rayonnement au sol normalisé à l’extraterrestre. Cette grandeur est une mesure de
l’atténuation dans l’atmosphère, et peut être définie pour chaque composante globale, diffuse et
directe.
La figure 1.8 montre l’atténuation observée après le passage à travers une épaisseur
d’atmosphère correspondant à 1.5 masse d’air.
La définition de ce spectre de ciel clair, noté AM 1.5, sert de référence pour la mesure de
cellules photovoltaïques. On peut également remarquer le spectre du diffus par beau temps,
nettement renforcé vers le bleu du fait de la diffusion de Rayleigh sur l’air.
Les diffus par ciel couvert couvrent beaucoup mieux tout le spectre visible (ciel blanc). Cela
a son importance car nous verrons par la suite que la sensibilité des cellules photovoltaïques est
maximale dans les régions rouge et infrarouge.
49
Figure 1.8 : Spectre du rayonnement
solaire:
Le rayonnement solaire disponible au niveau du sol est quantifié, pour divers lieux,
principalement par des mesures météorologiques.
Durée d'ensoleillement
Historiquement, ces mesures ont été enregistrées grâce à des héliographes de Campbell-
Stokes: une boule de verre focalise les rayons sur un papier qui noircit. Ces mesures fournissaient
un nombre d’heures d’ensoleillement, c’est-à-dire la durée pendant laquelle le rayonnement direct
dépasse un certain seuil (par ailleurs mal déterminé, entre 150 et 250 W/m² ). Cette information est
évidemment peu précise, mais on en dispose de nombreuses mesures depuis très longtemps en
météorologie. C’est pourquoi un modèle basé sur des corrélations a été développé pour tenter d’un
tirer une quantification énergétique.
Mesures du global
• les pyranomètres mettent à profit l’effet de serre dans une double coupole de verre, et utilisent
des thermopiles pour déterminer la différence de température du senseur noir avec l’ambiant. Ils
enregistrent une très large fraction du spectre, et sont les plus précis (de l’ordre de 1% lorsqu’ils
sont soigneusement calibrés). Mais leur prix reste élevé (plus de 2000 FS).
• les détecteurs photovoltaïques sont plus dépendants de la température, et surtout présentent une
réponse spectrale sélective localisée dans le rouge et l’infrarouge. Leur mesure dépend donc de la
50
composition spectrale du rayonnement, et on ne peut guère en attendre une précision meilleure que
5%. Mais ils sont nettement plus économiques.
• les cellules de référence, calibrées et vendues par des centres «officiels» (par exemple le Centre
de Recherche des Communautés Européennes CEC/JRC, à Ispra) sont un cas particulier de
détecteurs photovoltaïques (PV).
En météorologie, les mesures les plus couramment disponibles portent sur le rayonnement
global dans le plan horizontal.
L’évaluation de l’énergie incidente sur un plan quelconque est effectuée par des modèles de
transposition, dont nous parlerons plus loin, qui font intervenir également la composante directe, ou
la composante diffuse, ce qui revient au même puisque dans le plan horizontal, on a la relation:
Global = Direct + Diffus
Pyranométre Kipp & Zonen constitué de 100 thermocouples imprimés sur un substrat céramique
51
Le moyen le plus simple pour mesurer la composante diffuse est d’utiliser un solarimètre,
devant lequel on cache le rayonnement direct, soit par un arceau placé le long de la trajectoire
diurne du soleil, soit par un cache mobile faisant un tour en 24 heures. Très peu de stations
météorologiques en sont équipées, car ils nécessitent une surveillance et un réglage périodique de
l’arceau ou du cache.
Distance climatique
Corrections d'altitude
Pour tenter d’étendre ces zones, on peut envisager d’appliquer des corrections d’altitude: il
faut déterminer des gradients mensuels pour l’ensoleillement et la température, dépendant de la
région climatique et de la saison (brouillards hivernaux). Bien que ces gradients aient été établis
pour les données mensuelles, leur utilisation pour des simulations PV en valeurs horaires ne
devraient pas introduire d’erreurs trop importantes en ce qui concerne la simulation de systèmes PV.
PVSYST permet d’effectuer cette correction d’altitude en cas de besoin.
En dehors de ces zones de validité, ou pour des sites étrangers dont on ne connaît que les
moyennes mensuelles, les simulations dynamiques requièrent la création de séquences artificielles
de valeurs horaires pour le rayonnement et la température. Grâce à des méthodes statistiques basées
sur un grand nombre de données météo enregistrées dans des régions climatiques différentes, il est
possible de générer des valeurs horaires synthétiques qui reproduisent au mieux les distributions
temporelles réalistes (successions de jours, successions d’heures dans la journée). Une telle
génération sera proposée par le logiciel PVSYST avec les options suivantes: soit générer des suites
de valeurs conformes aux distributions générales, mais parfaitement aléatoires, aboutissant à des
moyennes mensuelles et annuelles non prédéterminées (on aura une distribution de «bonnes» et de
«mauvaises» années), soit renormaliser ces données pour obtenir les moyennes mensuelles et
annuelles fournies au départ.
Le traitement de l’énergie reçue au niveau des cellules fait intervenir différemment les
composantes directe et diffuse. Il est donc nécessaire de disposer d’une évaluation différentiée
(global et diffus, ou direct et diffus) en valeurs horaires. Malheureusement, ces mesures sont
rarement disponibles dans les bases de données météorologiques horaires, et ne sont pas fournies
par le générateur synthétique. Nous devrons donc encore recourir à un modèle, liant la proportion
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de diffus à la seule donnée disponible, soit le global horizontal. Un des modèles les plus
performants à l’heure actuelle, utilisé dans PVSYST fait intervenir l’indice de clarté kt, et une
mesure de stabilité des conditions météo par la prise en compte de ses valeurs horaires précédente et
suivante.
Un plan incliné est caractérisé par son inclinaison β (par rapport à l’horizontale), et son
orientation ou azimut γ par rapport au sud (négatif vers l’est, sens antitrigonométrique).
L’angle d’incidence α est l’angle formé entre la normale du plan et les rayons du soleil. On
parle souvent d’incidence normale lorsque α = 0, c’est-à-dire les rayons sont perpendiculaires au
capteur.
L’angle d’incidence s’écrit, en fonction de la position du soleil (HS, AZ):
Le diffus peut être lui-même subdivisé en diverses contributions (cf. fig. 1.11). Pour le diffus
isotrope, le rayonnement issu de la portion de ciel «vue» par le capteur vaut
Diffuslsop =Diffuslsoh ·(1+cos β )/2
et le rayonnement sur la portion de sphère située au-dessous de l’horizon, issu des réflexion sur le
sol (albédo), sera la fraction complémentaire :
53
Albédo= ρ · Global h ·(1−cos β )/ 2
« Coefficient d'albédo »
où le coefficient d’albédo ρ est une mesure de la réflectivité du sol, dépendant de sa structure (cf.
tableau 2.2).
Tout l’art des modèles de transposition sera alors d’évaluer la contribution relative de
chaque composante selon la donnée du global et du diffus horizontaux. Parmi ceux-ci, le modèle de
Perez est le plus performant: dans le diffus, il distingue les composantes circumsolaire, isotrope et
bande-horizon, et le évalue selon une paramétrisation générale établie d’après des données
mesurées dans plusieurs sites et différents climats.
54
IV. 3 Orientation des modules.
Pour un bon fonctionnement d'un système PV et son optimisation, l'orientation des modules
est importante et elle dépend de :
- la latitude (lieu d'installation).
- du type de système PV (par ex pompage de l'eau, éclairage) et de sa durée d'utilisation pendant
l'année.
Si le générateur solaire est raccordé sur un réseau électrique local, l'angle d'orientation des
modules sera plutôt celui qui correspondra au maximum d'énergie captée pour une année. Si le
générateur solaire est utilisé pour fournir une énergie constante pour tous les mois de l'année, l'angle
choisi sera celui correspondant au niveau d'ensoleillement du mois le plus défavorable. Dans ce cas
là on privilégie une orientation optimisée pour l'hiver sachant que les surplus sont principalement
l'été. Il n'y a pas de surplus dans un système PV raccordé au réseau électrique, celui-ci fait office de
récepteur de grosse capacité pouvant absorber toutes les pointes du générateur solaire.
Pour l'hémisphère nord, les modules solaires seront placés plein sud et plein nord pour
l'hémisphère sud.
IV. 4 Ombrages
Ombrage proche
• l’ombrage proche: les obstacles proches portent des ombrages sur une partie seulement du champ.
Leur traitement nécessite de reconstruire la géométrie exacte du système et de son environnement
en 3 dimensions. Ils seront traités au paragraphe 9.2.5;
55
Ombrage mutuel
• les ombrages mutuels de sheds sont un cas particulier des ombrages proches.
En valeurs horaires, les ombrages lointains, ou effets d’horizon, sont relativement simples à traiter
si on suppose que le diffus n’est pas trop affecté. Il suffit alors d’annuler la contribution du
rayonnement direct lorsque le soleil passe sous l’horizon, tout en conservant celle du diffus isotrope
et de l’albédo.
La courbe de l’horizon doit être relevée, sur le terrain ou éventuellement une carte
topographique, en mesurant l’angle d’élévation de l’horizon pour différents azimuts. Ces mesures
peuvent être reportées sur le diagramme de hauteur/azimut du soleil. La figure 2.16 montre un
exemple de profil d’horizon typique pour un environnement montagneux, enregistrée dans
PVSYST.
C'est la configuration la plus classique, les modules sont installés sur des supports fixes avec
une position fixe elle aussi (voir § 223).Certains supports fixes permettent cependant un
réajustement de l'angle d'orientation suivant les saisons (manœuvrables par boulons 2 à 3 fois par
an). Les matériaux métalliques utilisés pour la fabrication des supports ne doivent pas altérer
physiquement et chimiquement les modules (acier inox, alu anodisé, acier galvanisé).
56
Université Lisbonne doc : A .Ringnet
Des systèmes de poursuite solaire un axe ( d'est en ouest) ou 2 axes peuvent augmenter de
façon assez significative la production d'énergie électrique de 20 à 40% suivant le lieu d'installation,
production d'autant plus importante si le système de poursuite est passif et ne consomme aucune
énergie électrique propre . Ces matériels sont surtout utilisés aux USA pour des systèmes couplés au
réseau électrique local et pour le pompage solaire où il est intéressant d'avoir une énergie la plus
constante possible durant la journée. On parle dans ce cas d'application "au fil du soleil" donc sans
système de stockage électrique de l'énergie.
doc : Arco Solar : The 1MWc Californian Hesperia station connectée au réseau californien Southern California Edison
Company - Production de 3 millions de KWH par an
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doc : Arco Solar News Vol6 N°1
The 6.5 MWc solar central station on the Carrissa Plains ,elle fournissait plus de 12 millions de KWH par an et était connectée
au réseau californien PG and E (Pacific Gas and Electric company) Vieillissement prématuré des modules du aux réflecteurs
latéraux
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V. 3 : Modules sous concentration.
Dans ce cas, on utilise des systèmes optiques pour concentrer l'énergie incidente sur des
cellules solaires de haut rendement. Des considérations de coût et de mise en œuvre doivent alors
être établies pour le concentrateur, les cellules solaires et les systèmes à concentration de lumière
doivent être accompagnés de système de poursuite solaire car dans ce cas, c'est la seule composante
du rayonnement solaire, à savoir le rayonnement direct, qui peut contribuer à l'amélioration du
rendement énergétique global du système. Ces systèmes sont plus particulièrement utilisés pour les
applications installées aux faibles latitudes et ne sont peu ou pas utilisées en Europe; ils sont
cependant plus particulièrement utilisés et testés aux USA mais il semblerait que des compagnies
européennes s’y intéressent plus actuellement.
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Cette notion est très utilisée chez les anglo-saxons et sa connaissance permet de quantifier
rapidement les possibilités offertes par le générateur solaire. Un module de 50Wc fournira 150 WH
dans un site correspondant à un ensoleillement de 3 heures de puissance crête.
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