Reglementation Incendie Guide Securite Incendie Marocain
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de
Sommaire
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
Buts
Il est normal que la sécurité humaine soit l’objectif prioritaire. La prévention doit
mettre à l’abri des risques d’accidents les occupants des constructions, en permettant
leur évacuation rapide et sûre, et le public extérieur qui peut être également menacé.
Le premier principe essentiel, pour l’évacuation, est l’existence de dégagements
suffisants en nombre et en dimensions, judicieusement répartis et toujours libres
d’accès.
En règle générale, tout établissement, tout bâtiment, tout immeuble doit être conçu,
disposé et construit de façon que l’évacuation des personnes puisse se faire par deux
points différents au moins.
La sortie unique présente, en effet, un très grave danger. Elle peut être bloquée non
seulement par les flammes, mais plus souvent encore, quand il s’agit d’un escalier, par
les fumées.
Dans les bâtiments à faible densité d’occupation (maison d’habitation, par exemple),
la sortie supplémentaire peut être constituée par une fenêtre, un balcon, une terrasse
accessibles au matériel de sauvetage des sapeurs-pompiers (échelles à coulisse pour 2
ou 3 étages au maximum, grandes échelles jusqu’à 8 ou 10 étages). Au-delà, il importe
de prévoir des intercommunications avec un bâtiment voisin ou des escaliers à l’abri
des fumées.
Il importe, en outre, de noter que les ascenseurs ne sont jamais considérés comme
moyen d’évacuation pour différentes raisons : débit limité, insécurité du
fonctionnement mécanique au cours des incendies, envahissement rapide par les
fumées. Un deuxième principe essentiel pour l’évacuation des personnes est
l’obligation de disposer d’un éclairage suffisant dans les escaliers, les couloirs, les
dégagements. Ainsi, dans les établissements recevant du public, l’éclairage de sécurité,
est appelé à pallier toute défaillance de l’éclairage normal, même et surtout en cas
d’incendie.
Préservation des biens
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Guide de sécurité incendie
Elle vise également à limiter les séquelles inévitables du sinistre, qui sont souvent les
plus catastrophiques : arrêt ou diminution de la production, perte de marchés, de
documents, de valeurs
Le comportement au feu
Définition
Le comportement au feu d'un matériau ou d'un assemblage en cas d'incendie est apprécié à partir
de deux critère : la résistance au feu et de la réaction au feu.
Il ne brûle pas et ne dégage pas de vapeurs inflammables en quantité suffisante pour s'enflammer
avec une source chaleur.
Inflammabilité
Propriété d'un matériau dont la décomposition s'effectue sans production de gaz inflammable ni de
flamme et cesse dès que disparaît la source de chaleur.
Ignifugation
Ensemble des techniques ayant pour but d'améliorer le comportement au feu des matériaux jugés
dangereux en cas d'incendie. Elle consiste, soit à déposer un ignifugeant en surface d'un matériau
(peinture, vernis, enduit), soit à l'imprégner d'ignifugeant (trempage du bois), soit à incorporer
l'ignifugeant dans la masse du matériau (matières plastiques à la fabrication), soit à combiner ces
techniques.
C'est la quantité de chaleur dégagée par un kilo d'un matériau lors de sa combustion complète.
Exemple : 1 kg de bois 17 Méga-Joules (MJ)
1 kg de fioul 42 Méga-Joules (MJ).
Le potentiel calorifique
C'est la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion complète de l'ensemble des matériaux
contenus dans un volume connu.
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Guide de sécurité incendie
La résistance au feu est le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le rôle
qui leur est dévolu malgré l'action d'un incendie. La résistance au feu concerne les éléments de
construction. Les éléments de construction sont tous les composants dont l'assemblage participe à
un édifice. Ils sont répertoriés par familles : dalles, poteaux, cloisons, portes, faux-plafonds,
charpentes, toitures etc. Trois niveaux de résistance au feu sont définis : résistance mécanique,
étanchéité, isolation. On y associe une durée de résistance.
Le classement doit préciser la durée du respect des critères, cette durée est exprimée en
temps normalisé: 1/4 h, 1/2 h, 1 h, 1 h 1/2, 2 h, 3 h, 4 h, 6 h. (Figure )
La réaction au feu d'un matériau est l'aliment qui peut être apporté au feu et au
développement de l'incendie. Elle concerne les matériaux de construction qui sont les
matières ou produits qui permettent de préparer les éléments gros et second œuvre
d'une construction : pierre, brique, plâtre, acier, verre, etc.
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M2 : difficilement inflammable
M3 : moyennement inflammable
M4 : facilement inflammable.
On peut, dans certains cas, améliorer la réaction au feu d'un matériau, par
ignifugation.
L'éloignement des bâtiments les uns par rapport aux autres est un moyen de prévention efficace.
Dans la mesure où la séparation de certaines activités s'avère possible, une première approche de
l'isolement peut être faite. Elle consiste lors des études d'implantation sur le terrain, à concevoir
des bâtiments distincts suivant les activités tout en maintenant entre chaque construction, un
espace libre.
Il s'agit d'un élément majeur de prévention. En cas d'insuffisance, il donne lieu à des exigences
supplémentaires ou à des mesures compensatoires.
Afin de protéger les bâtiments des incendies susceptibles de provenir de l'extérieur et d'éviter la
propagation aux immeubles voisins de sinistres venant de l'intérieur, les règles de sécurité prévoit,
pour chaque type de construction, des mesures d'isolement.
Concernant l'aptitude à l'usage des produits de construction, ceux-ci doivent présenter des
caractéristiques telles que les ouvrages dans lesquels ils sont utilisés répondent à six exigences
essentielles. Parmi ces exigences, deux concernent particulièrement la stabilité des structures :
Exigence essentielle de résistance mécanique et de stabilité.
L'ouvrage doit être conçu et construit de manière que les charges susceptibles de s'exercer
n'entraînent ni effondrement, ni déformation, détériorations ou dommages disproportionnés par
rapport à leur cause première.
Exigence essentielle de sécurité en cas d'incendie.
L'ouvrage doit être conçu et construit « de manière que, en cas d'incendie, la stabilité des éléments
porteurs de l'ouvrage puisse être présumée pendant une durée déterminée, que l'apparition et la
propagation du feu et de la fumée à l'intérieur de l'ouvrage soient limitées, que l'extension du feu à
des ouvrages voisins soit limitée, que les occupants puissent quitter l'ouvrage indemne ou être
secourus d'une autre manière, et que la sécurité des équipes de secours soit prise en
considération ».
Des dispositions particulières sont précisées par les règles de sécurité, tant sur le plan de la stabilité
des structures à froid que sur leur comportement au feu. Toutes les constructions doivent en outre
respecter les règles antisismiques prévues par la réglementation les concernant (le RPS 2000).
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Afin d'assurer aux personnes une protection efficace, il est exigé, pour toutes les constructions, des
dispositions minimales permettant l'accès aisé et l'intervention des services de lutte contre
l'incendie. Les voies d'accès permettant cette intervention comprennent les « voies engins », les
« voies échelles » et les «les espaces libres dont les caractéristiques sont les suivantes:
»
Voies engins
Voie utilisable par les engins de secours (en abrégé voie engins) : voie, d'une largeur minimale de
8 m, comportant une chaussée répondant aux caractéristiques suivantes, quel que soit le sens de la
circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie publique (Figure):
Toutefois, sur une longueur inférieure à 20 m, la largeur de la chaussée peut être réduite à 3 m et
les accotements supprimés, sauf dans les sections de voies utilisables pour la mise en station des
échelles aériennes définies au paragraphe 2 [voir voie échelle] ci-dessous.
Force portante calculée pour un véhicule de 160 kilonewtons avec un maximum de 90 kilonewtons
par essieu, ceux-ci étant distants de 3,60 m au minimum.
Résistance au poinçonnement : 80 N/cm2 sur une surface maximale de 0,20 m2.
Rayon intérieur minimal R : 11 m.
Surlargeur S = 15/R dans les virages de rayon intérieur inférieur à 50 m.
(S et R, surlargeur et rayon intérieur, étant exprimés en mètres.)
Hauteur libre : 3,50 m.
Pente inférieure à 15 %.
Voies échelles
Section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes (en abrégé voie échelle) :
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Partie de voie utilisable par les engins de secours dont les caractéristiques ci-dessus sont
complétées et modifiées comme suit :
la longueur minimale est de 10 m ;
la largeur libre minimale de la chaussée est portée à 4 m ;
la pente maximale est ramenée à 10 % ;
la disposition par rapport à la façade desservie permet aux échelles aériennes d'atteindre un point
d'accès (balcons, coursives, etc.), à partir duquel les sapeurs-pompiers doivent pouvoir atteindre
toutes les baies de cette façade, la distance maximale entre deux points d'accès ne devant jamais
excéder 20 m.
Si cette section de voie n'est pas sur la voie publique, elle doit lui être raccordée par une voie
utilisable par les engins de secours.
Lorsque cette section est en impasse, sa largeur minimale est portée à 10 m, avec une chaussée
libre de stationnement de 7 m de large au moins.
Espaces libres
- 1,80 m lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est de 8 m au plus au-
dessus du sol,
- 3 m lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-dessus du
sol.
Nota : Section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes.
Cette voie échelle est souvent appelée « voie pompiers » par les maîtres d'œuvre.
Une section de voie utilisable par les échelles aériennes est toujours reliée à la voie publique par une voie
utilisable par les engins de secours.
La largeur libre minimale utilisable de la chaussée est portée à 4 m (bandes réservées au stationnement
exclues) afin de permettre le déploiement des vérins de stabilisation du châssis porteur de l'échelle aérienne.
Le tableau ci-après indique comment les sections de voies utilisables pour la mise en station des échelles
aériennes, doivent être implantées dans les cas courants pour répondre à la définition de ce paragraphe et
pour atteindre les baies accessibles à tous les niveaux.
Cette implantation varie en fonction de la hauteur des échelles susceptibles d'intervenir. Consulter en
conséquence le Corps local de sapeurs-pompiers.
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Les façades
Généralités
Les risques sont différents selon la constitution de la façade : une paroi traditionnelle en
maçonnerie ne sera vulnérable que par ses ouvertures, alors qu'une façade en matériaux
combustibles sera vulnérable à tous les phénomènes de propagation. Dans le cas particulier des
façades en verre, il importe d'être assuré que la colle ne cèdera pas avant la rupture du verre et qu'il
n'y aura pas risque de chute d'un élément entier.
La Règle du « C + D »
La règle dite du « C+D » concerne la création d’un obstacle au passage du feu d’un étage à l’autre.
Si l’obstacle est vertical (par exemple épaisseur du plancher + allège), c’est le terme (C) exprimé en
mètres qui est concerné.
Si l’obstacle est horizontal (par exemple balcon), c’est le terme (D) exprimé en mètres qui est
concerné.
Les valeurs C et D sont liées par une des relations en fonction de la masse combustible mobilisable
M.
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Le compartimentage
Objectifs du compartimentage
Le compartimentage est l'ensemble des mesures constructives qu'il y a lieu de prendre pour lutter
contre la propagation de l'incendie en créant des obstacles à cette propagation. Ces obstacles,
verticaux ou horizontaux, en empêchant ou en ralentissant l'incendie, vont permettre :
d'assurer ou au moins de faciliter l'évacuation rapide des personnes vers l'extérieur ou vers les
lieux de recueil par des zones ou passages protégés ;
de limiter le plus possible le volume des zones présentant des risques particuliers pour les
personnes ou pour les biens ;
de faciliter l'intervention des secours extérieurs en leur permettant d'accéder au siège du sinistre ;
de limiter l'ampleur des dégâts sur les biens.
Cet objectif s'applique d'un bâtiment à l'autre et à l'intérieur d'un même bâtiment. Dans la mesure
du possible, le compartimentage, comme la plupart des mesures de protection contre l'incendie,
doit être conçu dès l'avant-projet de construction, de façon à ce qu'il coïncide avec des découpages
logiques de l'activité et des services et que les équipements et les aménagements s'y intègrent
judicieusement.
Le compartimentage s'applique :
à un local, dont toutes les parois et issues devront satisfaire à des critères définis de résistance au
feu ;
à un ensemble de locaux dont les « frontières » seules devront satisfaire à ces critères ; cet ensemble
formant un « compartiment » à l'intérieur duquel les exigences de résistance au feu des parois
verticales ne seront pas exigées ; la surface d'un compartiment est limitée par la règles techniques
de sécurité en fonction du type d'occupation ;
aux circulations ou « dégagements », qui devront présenter des parois et des issues ayant un
certain niveau de résistance au feu (dégagements encloisonnés), et être limités par des
recoupements au moyen de portes résistant au feu ;
aux cages d'escaliers et d'ascenseurs, dont les parois et les blocs-portes résistants au feu
contribueront à les « encloisonner » ;
aux combles, vides, qui devront être « recoupés » par des éléments résistant au feu ;
aux gaines et conduits traversant les parois, les planchers et plafonds, afin que leur passage
n'altère pas l'efficacité de la protection, au moyen de calfeutrements, volets et clapets restituant le
degré de résistance au feu des éléments traversés ;
aux parois séparant deux bâtiments contigus ou deux parties de bâtiments.
Le compartimentage a ses « points faibles » que constituent toutes les ouvertures qui y sont
pratiquées et les solutions de continuité : portes, baies, passages de gaines techniques, faux-
plafonds, jonctions entre murs et éléments de toiture, partie basse des cloisons... Autant d'éléments
qui éloignent le compartimentage du modèle idéal qui vise à limiter le feu dans la zone où il a pris
naissance. C'est la raison pour laquelle la règle de sécurité en matière de compartimentage associe
toujours les mesures relatives aux parois, plafonds, planchers à des mesures complémentaires
concernant les ouvertures.
Principes du compartimentage
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fonction du type de feu prévisible, du risque encouru par les occupants et les biens, du temps
nécessaire à l'évacuation, etc. En pratique, ce degré de résistance est exigé par les règles techniques
de sécurité ou recommandé par les sociétés d'assurances, pour les parois et pour les ouvertures.
Les murs et cloisons peuvent être en maçonnerie (parpaings, briques, carreaux de plâtre, etc.) ou
en éléments préfabriqués. Lorsque l'utilisation d'un matériau de base seul ne suffit pas à conférer à
l'élément le degré de résistance au feu requis, on lui adjoint des matériaux de protection rapportés.
Les problèmes ne se posent pas tant pour les parois, dont la réalisation répond généralement aux
critères demandés, que pour les ouvertures qui doivent conserver une bonne mobilité et supporter
un nombre important de manœuvres.
Tous les dispositifs susceptibles d'altérer la résistance au feu des éléments de cloisonnement ou de
compartimentage doivent être conçus de manière à limiter au maximum cette éventualité :
les portes ne sont pas considérées seules, mais dans leur ensemble dormant-vantail, soit le « bloc-
porte ;
les portes doivent être munies de « ferme-porte » destinés à les ramener automatiquement à leur
position de fermeture après le passage des personnes ;
les portes qui doivent rester ouvertes pour les besoins de l'exploitation doivent se fermer
automatiquement en cas d'incendie.
Toutefois, le degré de résistance au feu imposé pour les blocs-portes est en général inférieur à celui
exigé pour les parois dans lesquelles elles s'insèrent. Ceci prend en compte le fait que les
ouvertures, dégagées par vocation pour le passage des personnes, sont moins fortement exposées
aux effets directs d'un sinistre car éloignées de la charge calorifique.
Par ailleurs, les conditions de montage des éléments coupe-feu influencent considérablement la
qualité du compartimentage : une porte coupe-feu doit être parfaitement solidaire de la paroi dans
laquelle elle est insérée, les jonctions des parois avec les plafonds et les planchers doivent être
traitées à l'aide de joints isolants, les passages de gaines et conduits doivent être soigneusement
calfeutrés. De nombreux matériaux sont aptes à restituer l'intégrité d'une paroi résistant au feu :
plâtre, enduits, mastics d'enrobage, plaques de laine de roche ou de verre, plaques de béton
cellulaire, sacs coupe-feu, presse-étoupe, manchons métalliques pour canalisations plastiques.
Le désenfumage
Le désenfumage a pour objet, en début d'incendie, d'extraire des locaux une partie des fumées et
des gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements utilisés pour l'évacuation du
public.
Ce désenfumage permet de :
limiter la propagation de l'incendie ;
faciliter l'intervention des secours.
Les fumées doivent donc être évacuées le plus tôt possible et le plus près possible de la source afin
de diminuer les volumes à extraire et les risques de propagation.
Deux grands types de contrôle des fumées satisfont aux objectifs visés :
Le balayage
Le balayage consiste à remplacer le volume enfumé par un volume d'air frais ou au moins à assurer
la dilution du volume enfumé afin de permettre aux occupants d'évacuer en sécurité. (Figure)
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Guide de sécurité incendie
La hiérarchie des pressions consiste à mettre en surpression les locaux adjacents au local enfumé.
Le local adjacent est en surpression par rapport au local incendié. Les fumées ne devront donc pas
se propager au local adjacent puisque la surpression provoquée dans celui-ci s'oppose à leur
passage.
L'efficacité
L'efficacité de ces deux principes dépend essentiellement de leur implantation et de leur délai de
déclenchement. Les fumées devront être évacuées le plus près possible du foyer et le plus tôt.
Les méthodes
L'analyse des besoins dépend du bâtiment, de son équipement et de sa destination. Dans le même
type de bâtiment, des mesures constructives, des équipements complémentaires ou des
prescriptions concernant la combustibilité et le pouvoir fumigène des matériaux vont entraîner une
vitesse d'enfumage et un temps d'évacuation différents.
Suivant la configuration des locaux à traiter, les techniques de balayage seront différentes en
fonction de la nature des entrées d'air et celle des évacuations (naturelles ou mécaniques) :
le
désenfumage naturel est réalisé par des amenées d'air et des évacuations de fumées
communiquant avec l'extérieur, directement ou au moyen de conduits disposés de manière à
assurer un balayage satisfaisant du local ;
le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extracteurs mécaniques de f mées et des
amenées d'air naturelles ou mécaniques, l'ensemble étant commandé par un système manuel ou
automatique.
Un système de ventilation ou de traitement de l'air peut servir, dans certains cas, au désenfumage,
dans la mesure où il répond aux dispositions relatives au désenfumage mécanique (résistance au
feu et débits suffisants).
Les contraintes
Le contrôle de l'atmosphère des locaux sinistrés impose un processus de ventilation, soit naturel
(issu du tirage thermique), soit mécanique (utilisant un ventilateur). La mise en route peut se faire
d'une manière automatique et/ou manuelle. Dans tous les cas, le désenfumage ne sera fficace que
s'il respecte plusieurs exigences.
Les volumes à désenfumer doivent rester de dimensions raisonnables, les débits nécessaires
devenant vite prohibitifs. La première et principale contrainte est donc de créer des zones
susceptibles de contenir les fumées avant leur évacuation. Ce cantonnement est effectué par des
cloisons, des portes et clapets à fermeture automatique. Dans les grands volumes, il est réalisé par
des écrans verticaux situés en partie haute.
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Une autre contrainte est la prise en compte de la stratification naturelle des fumées, en évitant de
créer des turbulences par des vitesses de soufflage excessives et en disposant les bouches
d'extraction le plus haut possible et les amenées d'air frais le plus près possible du sol.
Enfin, le balayage satisfaisant des locaux sinistrés sera obtenu par une répartition des amenées
d'air et des évacuations de fumées qui évite toute zone morte.
Les mesures constructives exigées ne privilégie pas systématiquement l'évacuation d'un édifice.
Cependant, quand elle s'avère nécessaire, son bon déroulement est fonction du temps et de
l'espace. Le facteur temps étant difficilement contrôlable, c'est essentiellement en terme d'espace
que se situent les prescriptions exigés : nombre et largeur des dégagements et des issues, distances
à parcourir, etc.
Enfin, dans le cas des issues donnant sur l'extérieur, le problème est double : il s'agit non
seulement de préserver un libre passage permettant l'évacuation aisée des personnes en cas
d'incendie et l'arrivée des secours, mais également d'opposer en permanence une barrière physique
à toutes tentatives d'intrusions.
La règle technique de sécurité vis-à-vis du risque d'incendie tient compte des particularités
inhérentes au type d'occupation des bâtiments. Si, dans les bâtiments d'habitation et les lieux de
travail, les locaux, sont généralement connus des occupants, ce n'est pas toujours le cas des
établissements recevant du public. On doit prendre également en compte les risques liés à la
configuration des bâtiments, (particulièrement leur hauteur), la circulation et l'évacuation des
personnes à mobilité réduite.
Par « dégagement », on entend, quelle que soit la nature du bâtiment, toute partie de la
construction permettant le cheminement d'évacuation des occupants : circulation horizontale, zone
de circulation, escalier, ascenseur, couloir, rampe, porte, sortie, issue...
Les dégagements sont dits « protégés » lorsque les personnes s'y trouvent à l'abri des flammes et de
la fumée, soit parce que les parois offrent un degré minimum de résistance au feu (dégagements
encloisonnés), soit parce qu'ils sont exposés à l'air libre.
La largeur des dégagements
Des dispositions communes aux locaux de travail nouvellement construits ou aménagés, aux ERP
et aux IGH définissent la largeur des dégagements. Elle doit être proportionnée au nombre de
personnes appelées à les utiliser.
La largeur minimale : l'unité de passage
La largeur minimale de chaque dégagement doit être calculée en fonction d'une largeur-type
appelée « unité de passage » (UP), égale à 0,60 m. Toutefois, quand un dégagement ne comporte
qu'une ou deux unités de passage, la largeur est respectivement portée de 0,60 m à 0,90 m et de
1,20 m à 1,40 m. L'unité de passage n'est donc égale à 0,60 mètre qu'à partir de 3 unités. La largeur
minimale de 0,90 m correspond au passage des personnes circulant en fauteuil roulant.
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Guide de sécurité incendie
Les dégagements doivent être aménagés et répartis de manière à permettre l'évacuation rapide et
sûre des personnes. De ce principe découlent des prescriptions, plus ou moins sévères et détaillées
suivant les règlements, dont le but est de conférer au cheminement une suite logique, avec un
minimum de perturbations propres à dérouter les occupants. Ainsi :
Les culs-de-sac doivent être évités dans tous les locaux de travail, sinon limités à 10 mètres pour les
locaux nouvellement construits ou aménagés. Dans les ERP, les portes des locaux accessibles au
public donnant sur des dégagements en cul-de-sac ne doivent pas être à plus de 10 m du débouché
de ce cul-de-sac. Dans les IGH, la distance maximale entre la porte d'un local en cul-de-sac et
l'embranchement de deux circulations menant chacune à un escalier ne doit pas excéder 10 m.
Les escaliers et issues doivent être judicieusement répartis : de manière à desservir facilement
toutes les parties d'un ERP et d'éviter que plusieurs sorties soient soumises en même temps aux
effets du sinistre; de manière à permettre une évacuation rapide des lieux de travail; distants de
plus de 10 m et moins de 30 m l'un de l'autre pour les escaliers des IGH ;
la distance à parcourir entre le débouché d'un escalier au rez-de-chaussée et une sortie sur
l'extérieur est limitée : elle doit être inférieure à 20 m dans les locaux de travail et dans les ERP;
dans les IGH, une sortie directe doit correspondre à chaque escalier, sauf si ceux-ci débouchent sur
un hall ouvrant largement sur l'extérieur;
dans les circulations principales, il est interdit de placer une ou deux marches isolées ; le règlement
des ERP précise que les différences de niveau peuvent être reliées par des pentes égales au plus à
10 % ;
dans tous les types de locaux précités, les escaliers desservant les étages doivent être continus
jusqu'au niveau d'évacuation sur l’extérieur. Ils doivent se distinguer des escaliers desservant les
sous-sols, afin d'éviter que les occupants ne s'y dirigent sans s'en rendre compte.
Dans les locaux de travail nouvellement construits ou aménagés et les ERP, les dimensions des
marches des escaliers doivent être conformes aux règles de l'art et, sauf exceptions (gradins), les
volées ne doivent pas compter plus de 25 marches. En outre, les paliers doivent avoir une largeur
égale à celle des escaliers et, dans le cas de volées non contrariées, leur longueur doit être
supérieure à 1 mètre. Cette dernière disposition est également prescrite dans les IGH.
Dans les locaux de travail nouvellement construits ou aménagés et dans les ERP :
les escaliers tournants doivent être à balancement continu sans autre palier que ceux desservant les
étages. Les dimensions des marches sur la ligne de foulée doivent être conformes aux règles de l'art
et le giron extérieur des marches doit être inférieur à 42 cm ;
les marches ne doivent pas être glissantes et les marches successives doivent se recouvrir de 5 cm
s'il n'y a pas de contre-marches.
Les escaliers doivent être munis de rampe ou de main-courante ; ceux d'une largeur au moins égale
à deux unités de passage, soit 1,40 m, (ou d'au moins 1,50 m dans les locaux de travail existants) en
sont munis de chaque côté.
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Guide de sécurité incendie
Les portes faisant partie des dégagements exigés de tous les locaux de travail, ERP et IGH doivent
satisfaire aux dispositions suivantes :
s'ouvrir dans le sens de la sortie lorsqu'elles desservent des établissements, compartiments,
secteurs ou locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes ;
s'ouvrir par une manœuvre facile (simple poussée, manœuvre d'un seul dispositif par vantail tel
que bec-de-cane, poignée tournante, crémone ou barre anti-panique normalisée).
Les portes et portails en va-et-vient doivent, au minimum, comporter une partie vitrée à hauteur de
vue, les couleurs rouge et orange étant prohibées pour les ERP et IGH.
La détection
La détection automatique d'incendie et l'alarme
L’installation de détection automatique d'incendie doit déceler et signaler tout début d'incendie
dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les éventuels équipements de sécurité qui lui sont
asservis.
Un système constitué de l'ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou
ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise
en sécurité d'un bâtiment ou d'un établissement. Dans sa version la plus complète, un SSI est
composé de deux sous-systèmes principaux : un système de détection incendie (SDI) et un système
de mise en sécurité incendie (SMSI).
Fonctions
Un SSI remplit donc deux fonctions, à travers deux sous-systèmes indépendants compatibles :
La détection incendie
et éventuellement,
les organes associés pouvant être placés entre les détecteurs d'incendie et l'équipement de contrôle
et de signalisation (ou le tableau de signalisation).
Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)
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Guide de sécurité incendie
Le SMSI est un « système constitué de l'ensemble des équipements qui assurent, à partir
d'informations ou d'ordres reçus, les fonctions, préalablement établies, nécessaires à la mise en
sécurité d'un bâtiment ou d'un établissement en cas d'incendie.
Dans sa version de base, le SMSI d'un établissement est un simple organe de commande
(déclencheur manuel [DM] associé à un dispositif actionné de sécurité [DAS]). Dans sa version la
plus élaborée, il regroupe des organes de signalisation plus ou moins complexes suivants les
fonctions à remplir, des dispositifs actionnés de sécurité permettant d'assurer ces fonctions, et un
équipement d'alarme (EA). Il assure la gestion des dispositifs commandant tout ou partie des
fonctions suivantes :
le compartimentage ;
l'évacuation des personnes (diffusion du signal d'évacuation, déverrouillage des issues de secours,
éclairage de sécurité) ;
le désenfumage, par la mise en action des ventilateurs, l'ouverture des volets, exutoires, ouvrants
en façade ;
l'extinction automatique ;
la mise à l'arrêt de certaines installations techniques (climatisation, chauffage, ascenseurs, etc.).
Les SSI sont répartis en cinq catégories, de A à E, par ordre de complexité décroissante. Elles
répondent à l'ensemble des situations rencontrées, en fonction de l'importance et de la destination
des bâtiments.
Dans ses deux versions les plus élaborées, les catégories A et B, le SSI comprend un centre
décisionnel et d'aiguillage appelé « Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie » (CMSI). Ce
« cerveau » collecte les informations et les ordres de commande, les traite et émet des ordres de
télécommande à destination des dispositifs assurant la sécurité du bâtiment.
Systèmes d’alarme
qui utilise des détecteurs automatiques d’incendie placés en plafond des couloirs et/ou
des locaux, et des déclencheurs manuels placés près des escaliers et des issues qui
actionnent des diffuseurs sonores par l’intermédiaire d’une unité de gestion d’alarme. Ce
dispositif est systématiquement exigé dans les locaux à sommeil (types O, R, U, OA) ;
Le système d’alarme de type 2
Comportant :
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Guide de sécurité incendie
soit des déclencheurs manuels actionnant des diffuseurs d’alarme ou des blocs autonomes
d’alarme sonore satellites (2a) par l’intermédiaire d’une unité de gestion d’alarme,
soit des déclencheurs manuels actionnant un bloc autonome d’alarme sonore principal, puis
des blocs autonomes satellites (2b) ;
Le système d’alarme de type 3
La nécessité d'attaquer le feu dans les plus brefs délais autant que celle de mettre à la disposition
des secours des moyens adaptés à l'importance et à la configuration des bâtiments conduit à
installer, à proximité des risques à défendre, des moyens fixes de lutte contre l'incendie. Ceux-ci
sont destinés à véhiculer l'eau. Certaines de ces installations constituent des moyens d'intervention
à la disposition du personnel d'un établissement, d'autres sont destinés à l'usage des sapeurs-
pompiers.
Sont regroupés sous le nom de moyens hydrauliques d'extinction les installations suivantes :
les bouches et poteaux d'incendie ;
les colonnes sèches ;
les colonnes en charge ;
les robinets d'incendie armés (RIA) et les postes d'eau muraux ;
les rideaux d'eau ;
Ainsi que les moyens annexes permettant l'aspersion d'un feu à partir de points d'eau : lances et
tuyaux, groupes moto-pompes.
Les critères de choix des moyens d'extinction et leur importance sont fonction du type
d'établissement concerné, de l'activité exercée, de l'implantation géographique de l'établissement
par rapport à celle des services de secours et de l'organisation du service de sécurité incendie à
l'intérieur de l'établissement.
Les extincteurs
Un extincteur est un appareil qui permet de projeter et de diriger sur un foyer d'incendie un agent
extincteur. La projection hors de l'appareil est obtenue par l'effet d'une pression intérieure qui peut
être due soit à la compression préalable de l'agent extincteur ou à la libération d'un gaz de chasse
au moment de la mise en œuvre.
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Guide de sécurité incendie
Critères de choix
Les extincteurs doivent être impérativement adaptés à la nature des combustibles et aux risques
encourus. Hormis cette règle essentielle, il y a lieu de tenir compte de certaines limitations
d'emploi, du type de local, des conditions environnementales et éventuellement des inconvénients
pour les personnes ou le matériel. En outre, s'agissant de la charge, le choix tiendra éventuellement
compte du type de personnes appelées à les manipuler.
Les classes de feux
Les critères permettant de qualifier l'efficacité d'un extincteur ne sont applicables que moyennant
une définition préalable des diverses classes de feux qu'il peut avoir à combattre. On distingue cinq
classes de feux :
Classe A
Ce sont les feux de matériaux solides, généralement de nature organique dont la combustion se fait
normalement avec la formation de braises. Entrent dans cette catégorie : le bois, le papier, le
carton, les tissus, certaines matières plastiques, comme le PVC...
Classe B
Ce sont les feux de liquides ou de solides liquéfiables ; leur combustion se fait sans formation de
braise profonde. Entrent dans cette classe : l'essence, le pétrole, le fuel, les huiles, les graisses, les
peintures, les solvants, les alcools, certaines matières plastiques courantes fréquemment utilisées
en isolation (polystyrène, polyéthylène...), etc.
Classe C
Ce sont les feux de gaz (par exemple : méthane, propane, butane, gaz de ville, etc.).
Classe D
Ce sont des feux de métaux (aluminium, magnésium, uranium, sodium, potassium, etc. et leurs
alliages). Ils nécessitent l'emploi de produits particuliers adaptés à chaque cas.
Classe F
Ainsi, en fonction du type de feu qui risque de se déclarer, on sélectionnera l'agent qui aura le plus
grand pouvoir extincteur.
Les postes d'incendie, généralement désignés sous le sigle RIA, Robinets d'Incendie Armés, sont
des installations fixes de premier secours contre l'incendie, destinés à être mis en œuvre par une
seule personne dès l'alerte ; l'objectif est de permettre une intervention d'urgence en attendant que
des moyens plus puissants soient mis en œuvre.
et facultativement,
d'une hache d'incendie ;
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Guide de sécurité incendie
Les RIA peuvent être installés dans des armoires munies d'une porte. Les armoires verrouillables
doivent être équipées d'un dispositif d'ouverture d'urgence.
Les RIA sont placés à l'intérieur des bâtiments, près des accès.
Tout point du local doit pouvoir être atteint simultanément par le jet de deux RIA.
Pour cela, on admet les portées suivantes en jet plein:
portée 12 m pour le RIA DN 20;
portée 20 m pour le RIA DN 40.
Les sources d'eau doivent être calculées pour alimenter simultanément pendant 20
min, la moitié des RIA, avec toutefois un minimum de deux RIA et un maximum de
quatre RIA DN40 ou huit RIA DN20. Dans ceux-ci, doit se trouver le RIA le plus
défavorisé à l'entrée duquel il doit y avoir au moins 2,5 bar.
Bouches et poteaux d’incendie
La bouche d'incendie est un appareil de robinetterie, raccordé à un réseau d'eau sous pression
enterré ou protégé et permettant le branchement au niveau du sol du matériel mobile des services
de lutte contre l'incendie.
Un poteau d'incendie est une installation analogue à la bouche d'incendie mais dont les prises sont
disposées au-dessus du sol.
Les bouches et les poteaux d'incendie peuvent être alimentés soit par un réseau de distribution
publique d'eau, soit par un réseau d'eau sous pression privé.
La bouche d'incendie normalisée est incongelable ; elle est munie d'une prise de 100 mm de
diamètre ; elle est prévue pour être utilisée sur les circuits hydrauliques sous pression maximale en
service de 16 bar. Le débit nominal mesuré à la prise doit être de 60 m3/h.
La bouche d'incendie est désignée par le diamètre nominal de la prise, le mode de raccordement
(bride fixe ou orientable) et le diamètre nominal de raccordement de l'orifice d'entrée et la
profondeur de raccordement. La profondeur de raccordement est la distance en mm entre le niveau
théorique du sol et l'axe de l'orifice d'alimentation de la bouche d'incendie.
Les poteaux d'incendie
Les poteaux d'incendie normalisés sont incongelables, ils possèdent selon le modèle :
poteau de 100 : une prise centrale de 100 mm et deux prises latérales de 65 mm ; leur débit nominal
est de 60 m3/h ;
poteau de 2 x 100 : deux prises latérales de 100 mm et une prise centrale de 65 mm ; leur débit
nominal est de 120 m3/h ;
poteau de 65 : une prise centrale de 65 mm ; leur débit nominal est de 30 m3/h ;
ils sont prévus pour être utilisés sur des circuits hydrauliques sous pression maximale en service
≤ 16 bar.
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Guide de sécurité incendie
Ils peuvent être munis d'un système de vidange soit automatique soit semi-automatique.
Les prises peuvent être exposées à vue et le poteau est dit « à prises apparentes ». Lorsqu'elles sont
protégées par un capotage, il est dit « sous coffre ».
Les poteaux peuvent être équipés d'un dispositif empêchant la rupture des canalisations en cas de
renversement (accident de circulation par exemple), dans ce cas ils sont dits « renversables » ; dans
le cas contraire, ils sont « non renversables ».
Les poteaux d'incendie doivent être peints en « rouge incendie » normalisé et porter :
la marque ou le sigle du fabricant ;
sur le couvercle, le sens et le nombre de tours d'ouverture ;
les deux derniers chiffres de l'année de fabrication.
Implantation et installation
Ces installations doivent faire l'objet d'une étude avec les services d'incendie et de secours, tant en
ce qui concerne le type que le nombre et l'emplacement des appareils, ainsi que le tracé des
canalisations destinées à les alimenter.
Un poteau d'incendie doit être situé à une distance comprise entre 1 et 5 m du bord de la chaussée
accessible aux véhicules des services d'incendie et de secours, de manière à ne gêner ni la
circulation des piétons ni celle des voitures d'handicapés. Il peut être mis à l'abri des chocs
éventuels liés à la circulation automobile par un système de protection (murette, barrière). Le
poteau doit être orienté de manière à faciliter la mise en place et la manœuvre des tuyaux.
Une bouche d'incendie doit être située au plus à 5 m du bord de la chaussée accessible aux
véhicules des services d'incendie et de secours, sur un emplacement le moins vulnérable possible
au stationnement des véhicules. Cet emplacement est signalé par une plaque normalisée. Un
espace libre de 0,50 m de rayon doit être ménagé autour du carré de manœuvre.
Après réception d'un appareil par les services d'incendie et de secours, toute mise en indisponibilité
ou remise en eau doit être signalée immédiatement. Toute modification de l'installation susceptible
de modifier les caractéristiques du réseau ou des appareils doit également être signalée.
Vérifications
Il est souhaitable d'effectuer tous les mois une inspection de ces installations, de réaliser des essais
tous les 6 mois et de faire procéder à une vérification complète une fois par an.
Rappelons que l'entretien et la vérification des bouches et poteaux d'incendie relève de la responsabilité du
chef d'établissement pour les installations privées
Les colonnes sèches sont des tuyauteries fixes et rigides installées à demeure dans les constructions
sur lesquelles les tuyaux des sapeurs-pompiers se raccordent.
Ces installations permettent d'accélérer le temps d'intervention des services de secours en leur
évitant les établissements verticaux de tuyaux souples. Les colonnes sèches sont normalisées.
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Guide de sécurité incendie
- colonne montante », qui dessert les niveaux situés au-dessus de cette plate-forme,
- colonne descendante », qui dessert les niveaux situés au-dessous de cette plate-forme.
Les colonnes sèches montantes et descendantes sont toujours indépendantes et ont des raccords
d'alimentation distincts.
Le raccord d'alimentation est, dans la mesure du possible, situé à moins de 40 mètres d'une voie
ouverte à la circulation automobile. Il est placé à une hauteur au-dessus de son niveau d'accès
comprise entre 0,80 et 1,50 mètre et incliné vers le sol. Son niveau d'accès peut être différent de
celui de la plate-forme d'accès des véhicules des sapeurs-pompiers. Il comporte une signalisation
très apparente « colonne sèche », inscrite en lettres rouges sur fond blanc. Le raccordement entre
le raccord d'alimentation et la partie verticale de la colonne peut être direct (le raccord
d'alimentation est posé directement sur la colonne sèche proprement dite) ou indirect. Dans ce
dernier cas, la conduite est posée en élévation ou incorporée aux parois et n'emprunte que des
locaux et des cheminements accessibles et sûrs.
Les prises d'incendie sont établies pour chaque niveau de desserte : elles sont situées dans les
escaliers ou les dispositifs d'accès aux escaliers. Chaque prise se compose d'une prise simple, de 40
ou 65 mm, ou d'une prise double de 40 mm. Sa signalisation n'est pas obligatoire si elle est
apparente. Un volume de dégagement doit être réservé autour de chaque prise.
Une colonne sèche doit être composée de matériaux offrant de bonnes caractéristiques physiques,
chimiques, mécaniques et hydrauliques. Ces caractéristiques doivent se maintenir dans le temps. Il
est interdit d'utiliser des matériaux qui ne conserveraient pas leurs caractéristiques jusqu'à une
température de 400 °C au moins.
Les opérations d'entretien seront effectuées suivant les indications données par l'installateur et
consignées obligatoirement dans une notice d'entretien. À l'occasion des opérations d'entretien, il
sera vérifié :
le bon état général de l'installation ;
l'existence des bouchons de fermeture ;
le fonctionnement de la robinetterie ;
le libre accès aux raccords d'alimentation et aux prises d'incendie.
Les colonnes en charge sont des tuyauteries fixes et rigides installées à demeure dans les
constructions sur lesquelles les tuyaux des sapeurs-pompiers se raccordent. Elles permettent
d'accélérer les temps d'intervention des services de secours en leur évitant les établissements
verticaux de tuyaux souples.
Les colonnes en charge sont reliées à des réservoirs et à des pompes, à des surpresseurs ou à tout
autre dispositif permettant d'alimenter les lances des sapeurs-pompiers. Elles sont normalisées.
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Guide de sécurité incendie
La réserve d'eau doit comporter au moins 120 m3 d'eau exclusivement réservés aux services
d'incendie. Cette réserve doit être répartie en plusieurs cuves de telle sorte que si l'une d'entre elles
est vide pour entretien, les autres cuves assurent encore les 120 m3 éxigés ; c'est ainsi qu'il faudra,
par exemple, trois réservoirs de 60 m3 ou 4 réservoirs de 40 m3. Dans certains immeubles de
grande hauteur (moins de 100 m de haut et moins de 750 m 2 par compartiment), cette réserve peut
n'être que de 60 m3 mais elle doit pouvoir être réalimentée par une colonne sèche de diamètre
100 mm.
Les colonnes en charge doivent être installées obligatoirement dans des zones protégées, escalier
ou gaine dont les parois seront CF 2 h. Les prises seront également situées à chaque niveau, dans
les dispositifs d'accès aux escaliers. Un volume de dégagement sera ménagé autour de chaque prise
dans les conditions précises définies par la norme les concernant.
La colonne est repérée aux couleurs conventionnelles réservées aux canalisations d'eau froide.
Aucune signalisation n'est nécessaire pour les prises d'incendie lorsqu'elles sont apparentes. Si
elles sont dans une gaine, l'inscription « prise d'incendie », en rouge sur fond blanc, sera apposée
sur la face extérieure de la porte d'accès.
Le rôle d'une installation de sprinkleurs est de déceler un foyer d'incendie, de donner une alarme et
de l'éteindre à ses débuts ou au moins de le contenir de façon que l'extinction puisse être menée à
bien par les moyens de l'établissement protégé ou par les sapeurs-pompiers.
La détection est faite par les sprinkleurs qui sont des détecteurs thermiques à température fixe. Le
choix des températures et des emplacements sont fonction des caractéristiques des locaux et de
leur utilisation.
L'alarme est donnée par l'intermédiaire d'une turbine hydraulique actionnant le gong d'alarme et
par un pressostat de report d'alarme électrique placés à chaque poste de contrôle. Un report fiable
et une réaction efficace du personnel alerté sont indispensables.
L'extinction est faite par l'eau déversée par les sprinkleurs. Le débit d'eau, le type de pulvérisation,
la surface d'arrosage de chaque sprinkleur sont fonction du feu à éteindre. L'efficacité maximum
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Guide de sécurité incendie
est obtenue quand tout incendie peut être arrosé à ses débuts quel que soit son emplacement et
avec la quantité d'eau nécessaire.
L'automaticité, garante de l'arrosage dès le début de l'incendie, est assurée par la qualité des
sources d'eau qui doivent être capables à tout moment de donner le débit et la pression aux
sprinkleurs ouverts pendant le temps nécessaire à l'extinction, ce qui implique en particulier :
des quantités d'eau suffisantes ;
des organes de commande de groupes motopompes fiables ;
une énergie électrique ou thermique permanente.
Les installations de type sprinkleur sont le système d'extinction automatique le plus utilisé car :
son ancienneté, plus de cent ans, a permis de constater ses grandes possibilités dans tous les pays et
sur tous les types de feux ;
il utilise l'eau comme produit extincteur ; c'est le moyen le plus disponible, le moins onéreux et le
plus efficace sur la quasi totalité des feux.
Ces installations utilisent les halons, la poudre, les mousses ou le dioxyde de carbone. En
général, elles sont utilisées pour protéger des zones non accessibles au public (locaux de
service, locaux techniques à haut risque, salles d’informatique, etc.) soit à l’initiative du
concepteur (ou de l’exploitant), soit exceptionnellement à la demande de la Protection
Civile.
Les installations aux halons (1211 et 1301) sont progressivement remplacées par des
installations utilisant d’autres agents extincteurs tels que l’Inergen, le FM 200 ou le CEA
410 ...
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
Risques
L'effet de panique est limité par une bonne connaissance du lieu par les habitants ; toutefois,
l'évacuation n'étant, dans le cas des bâtiments d'habitation, jamais préparée, elle peut s'avérer
difficile, et ce d'autant plus que l'étage est élevé.
L'évacuation des habitants constitue donc un axe majeur de la prévention. Des mesures
particulières s'imposent lorsque la mobilité des occupants est réduite (handicapés, personnes
âgées).
Principes de sécurité
Les principes de base qui régissent la sécurité contre l'incendie dans les bâtiments vise
essentiellement à assurer aux personnes une protection efficace dans des situations critiques et
tend ainsi à prévenir les victimes multiples.
La construction doit permettre aux occupants, en cas d’incendie, soit de quitter l’immeuble sans
secours extérieur, soit de recevoir un tel secours.
Viennent s'ajouter à ces mesures de base des facteurs spécifiques aux bâtiments d'habitation. Ces
paramètres, déterminants pour la fixation des mesures de sécurité, sont les suivants :
les occupants connaissent les locaux, ce qui atténue en principe le risque de panique généralisée. En
revanche, l'évacuation n'est pas organisée à priori et ses délais dépendent notamment de la
hauteur des bâtiments ;
les nombreux cloisonnements existants dans le bâtiment limitent sensiblement l'extension d'un
foyer initial ;
le risque est accru pendant les périodes de sommeil (découverte tardive) ;
contrairement aux E.R.P. et I.G.H., les bâtiments d'habitation ne sont soumis ni à un contrôle
périodique, ni à la présence d'un service de sécurité. Les prescripteurs demandent donc aux
propriétaires de veiller à ce que les transformations apportées aux bâtiments ne diminuent pas le
niveau de sécurité et imposent l'entretien et la vérification des équipements concourant à la
sécurité.
Les bâtiments d'habitation sont classés comme suit du point de vue de la sécurité-incendie :
Première famille
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Toutefois, sont également classées en première famille les habitations individuelles à un étage sur
rez-de-chaussée, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la
stabilité du bâtiment sont indépendantes de celles de l'habitation contiguë.
Deuxième famille
habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d'un étage sur rez-de-chaussée ;
habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande, lorsque les
structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes
des structures de l'habitation contiguë ;
habitations individuelles de plus d'un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande ;
habitations collectives comportant au plus trois étages sur rez-de-chaussée.
(*) Sont considérées comme maisons individuelles, les bâtiments d'habitation ne comportant pas de
logements superposés.
Troisième famille
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à vingt-huit mètres au plus au-
dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie,
parmi lesquelles on distingue :
Troisième famille A
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés à
moins de cinquante mètres d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques (voie
engins).
Quatrième famille :
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de vingt-huit mètres et à
cinquante mètres au plus au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services
publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés prévus
soient situés à moins de cinquante mètres d'une voie ouverte à la circulation répondant aux
caractéristiques (voie-engins).
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
Lorsqu'un immeuble de la quatrième famille doit contenir des locaux à usage autre que
d'habitation, celui-ci doit être rangé dans la catégorie des immeubles de grande hauteur.
Toutefois, le bâtiment demeure en quatrième famille lorsque les locaux contenus répondent à l'une
des conditions suivantes :
1) Les locaux affectés à une activité professionnelle font partie du même ensemble de pièces que celles
où se déroule la vie familiale ;
2) Les locaux affectés à une activité professionnelle, de bureaux ou constituant un établissement
recevant du public et dépendant d'une même personne physique ou morale :
- forment un seul ensemble de locaux contigus d'une surface de 200 mètres carrés au plus,
pouvant accueillir vingt personnes au plus à un même niveau ;
- sont isolés des autres parties du bâtiment par des parois coupe-feu de degré une heure et des
blocs-portes pare-flammes de degré une demi-heure ;
3) Les locaux affectés à des activités professionnelles, de bureaux, ou constituant des établissements
recevant du public de 5e catégorie répondent à l'ensemble des conditions suivantes :
- le plancher bas du niveau le plus haut occupé par ces locaux est toujours situé à 8 mètres au plus
au-dessus du niveau du sol extérieur accessible aux piétons ;
- chaque niveau occupé par ces locaux a au moins une façade en bordure d'une voie répondant aux
caractéristiques (voie engin) ;
- ces locaux et leurs dégagements sont isolés de la partie du bâtiment réservée à l'habitation par
des parois coupe-feu de degré deux heures sans aucune intercommunication.
Les mesures évitant la transmission du feu sont peu contraignantes si les habitations sont
individuelles et isolées. Les exigences en matière de résistance au feu des éléments séparatifs vont
croissant pour les habitations jumelées et collectives à plusieurs niveaux « Voir les règles pour
les façades »
La construction doit être telle qu'elle résiste dans son ensemble et dans chacun de ses éléments à
l'effet combiné de son propre poids, des charges climatiques extrêmes et des surcharges
correspondant à son usage normal.
Les éléments porteurs
Les éléments porteurs verticaux doivent présenter des degrés de stabilité (SF) au feu ci-après :
habitations de la 1re famille : 1/4 d'heure ;
habitations de la 2e famille : 1/2 heure ;
habitations de la 3e famille : une heure ;
habitations de la 4e famille : une heure et demie.
Les éléments porteurs verticaux situés en façade ou en pignon des bâtiments doivent présenter ces
degrés de stabilité uniquement vis-à-vis d'un feu se développant depuis l'intérieur du bâtiment. Ces
dispositions ne s'appliquent pas aux éléments de charpente des toitures.
Les planchers
Les planchers, à l'exclusion de ceux établis à l'intérieur d'un même logement doivent présenter les
degrés coupe-feu ci-après :
habitations de la 1re famille : 1/4 d'heure pour le plancher haut du sous-sol ;
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Guide de sécurité incendie
Les éléments porteurs des parcs de stationnement situés dans les bâtiments d'habitation doivent
être :
SF 1/2 h pour les parcs à simple rez-de-chaussée ou comportant un rez-de-chaussée surmonté d'un
étage ;
SF 1 h pour les parcs ayant au plus deux niveaux au-dessus ou au-dessous du niveau de référence ;
les planchers séparatifs devant être coupe-feu de degré une heure ;
SF 1 h 30 pour les parcs de plus de deux niveaux et dont le plancher bas du dernier niveau est au
plus à 28 m au-dessus ou au-dessous du niveau de référence. Les planchers séparatifs doivent être
CF 1 h 30. Toutefois les dalles de ces planchers constituant des éléments secondaires de la structure
peuvent être CF 1 h seulement.
Les exigences d'accessibilité concernent les immeubles d'habitations dont le plancher bas du
logement le plus haut est compris entre 8 et 28 m et ceux dont le plancher bas du logement le plus
haut est compris entre 28 et 50 m.
Il existe deux types d'immeubles d'habitation dans la 3 e famille (plancher bas du logement le plus
haut > 8 m et < 28 m) :
le premier type [A] doit notamment comporter des circulations horizontales telles que la distance
entre la porte palière de logement la plus éloignée et l'accès de l'escalier soit au plus égale à 7 m ;
être implanté de telle sorte qu'au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints par la voie
échelles.
le second type [B] comprend les immeubles qui ne répondent pas aux précédentes obligations et qui
doivent donc être implantés « de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés à moins de 50
m. d'une voie ouverte à la circulation. Cette voie ouverte doit répondre aux caractéristiques des
voie engins ;
les habitations appartenant à la 4e famille doivent être utilement accessibles aux engins des
services publics et de lutte contre l'incendie et doivent « être implantées de telle sorte que les accès
aux escaliers protégés soient situés à moins de 50 m d'une voie ouverte à la circulation. Cette voie
ouverte doit répondre aux caractéristiques des voies engins.
Les façades
Pour les 1re et 2e famille
Les revêtements extérieurs doivent être classés M3 ou réalisés en bois
Des exceptions sont prévues pour les habitations individuelles.
Pour les façades comportant des ouvertures (autres que les façades d'escaliers), c'est la « règle du C
+ D » qui s'applique.
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Cette règle ne tient pas en compte les orifices de ventilation dont la section ne dépasse pas 200
cm2.
Pour les façades ne comportant pas d'ouverture (exclusion faite des orifices ne passant 200 cm2),
les précédentes dispositions ne s'appliquent pas : la somme de la durée coupe-feu du panneau
intérieur et celle du panneau extérieur doit être au moins égale à soixante minutes.
Calcul du C + D dans les parcs de stationnements couverts
Dans le cas où le parc comporte plus d'un niveau en superstructure, les dispositions ci-dessus
s'appliquent aux façades du parc, les valeurs C et D sont liées par la relation ci-après quelle que soit
la masse combustible des façades : C + D ≥ 1 m.
Le compartimentage
Les mesures de recoupement vertical
Les groupements en bande de maisons individuelles et les bâtiments de grande longueur doivent
être recoupés au moins tous les 45 m par un mur CF :
1/
2 h pour les habitations de la 1re famille ;
1 h pour les habitations de la 2e famille et ;
1 h 1/2 pour celles des 3e et 4e familles.
Ce mur peut comporter des ouvertures munies d'un bloc-porte avec ferme-porte ou de tout autre
dispositif de franchissement, CF 1 h pour la 4e famille, 1/2 h dans les autres cas.
Les parois séparatives des habitations individuelles des 1 re et 2e familles jumelées ou réunies en
bande doivent être CF 1/4 h.
A l'exclusion des façades, les parois verticales de l'enveloppe du logement doivent être :
CF 1/2 h pour les habitations collectives de la 2e famille et pour les habitations de la 3e famille ;
CF 1 h pour les habitations de la 4e famille.
Les blocs-portes palières desservant les logements des habitations collectives de la 2 e famille et des
habitations de la 3e famille doivent être PF 1/4 h, les blocs-portes palières desservant les logements
des habitations de la 4e famille doivent être PF 1/2 h.
Les ensembles regroupant des celliers ou caves indépendants des logements, aménagés en étage,
rez-de-chaussée ou sous-sol, doivent être séparés des autres parties de l'immeuble par des parois
CF 1 h en 3e et 4e familles.
Les blocs-portes de ces ensembles doivent être CF 1/2 h, ouvrir dans le sens de la sortie en venant
des celliers ou des caves, être munis d'un ferme-porte et ouvrables sans clé de l'intérieur.
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Par ailleurs, les ensembles doivent être regroupés en autant de volumes qu'il y a de cages d'escalier
les desservant, par des parois coupe-feu de degré une heure dont les portes doivent être PF 1/2 h,
être munies de ferme-porte et ne pas comporter de dispositif de condamnation.
Dans toutes les habitations collectives, en règle générale, les parois d'escalier doivent être PF 1/2 h.
Les parties de paroi, baies ou fenêtres non PF 1/2 h doivent être situées :
à 2 m au moins des fenêtres de la façade située dans un même plan ;
à 4 m au moins des fenêtres d'une façade en retour ;
à 8 m au moins des fenêtres d'une façade en vis-à-vis.
Pour les habitations collectives de la 2e famille, les parois des cages d'escalier non situées en façade
doivent être CF 1/2 h. Par ailleurs, « il n'est pas exigé qu'il existe des portes séparant l'escalier des
circulations horizontales, sauf pour les habitations dont le plancher bas du logement le plus haut
est à plus de 8 m. du sol.
Dans les habitations de 3e famille, les escaliers doivent être établis dans une cage dont toutes les
parois non situées en façade sont CF 1 h, à l'exception des impostes ou oculus qui peuvent être PF
1 h. Les blocs-portes aménagés dans ces parois doivent être PF 1/2 h, leur porte doit être munie d'un
ferme-porte et s'ouvrir dans le sens de la sortie en venant des logements. Aucun local ne doit
s'ouvrir sur ces escaliers.
Dans les habitations de la 4 e famille, les parois de l'escalier protégé communes avec le bâtiment
desservi doivent être CF 1 h au moins, à l'exception des impostes ou oculus qui peuvent être PF 1 h.
Le désenfumage
Dans les habitations collectives de 2e famille et de 3e famille A, seul l'escalier est à désenfumer.
Dans les habitations de 3e famille B, les escaliers et les circulations horizontales sont protégés.
De plus, dans les habitations de 4e famille, le désenfumage des circulations horizontales est
mécanique.
Les circulations à l'air libre peuvent être constituées par des balcons, coursives ou terrasses
praticables en permanence dont la paroi donnant sur l'extérieur comporte, sur toute sa longueur,
des vides au moins égaux à la moitié de la surface totale de cette paroi. Si des séparations la
recoupent, celle-ci doivent être facilement amovibles ou destructibles.
Le désenfumage, c'est-à-dire l'évacuation efficace de la fumée et de la chaleur, doit être réalisé dans
les circulations horizontales à l'abri des fumées :
soit par tirage naturel ;
soit par extraction mécanique.
Les conduits de désenfumage du réseau d'amenée d'air et du réseau d'évacuation des fumées sont :
Soit des conduits collectifs ayant éventuellement des raccordements horizontaux à chaque étage.
Les bouches placées au départ de ces conduits doivent toujours être fermées en temps normal sauf à
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Guide de sécurité incendie
mettre en œuvre les dispositions prévues en cas de ventilation permanente, par des volets réalisés
en matériaux incombustibles et CF 1 h pour l'évacuation des fumées et PF 1 h pour l'amenée d'air ;
Soit des conduits collecteurs et des raccordements de hauteur d'étage dits « shunts ».
Les bouches placées sur ces conduits peuvent être en temps normal soit ouvertes, soit fermées par
des volets incombustibles. Si elles sont ouvertes en permanence, un même conduit collecteur ne peut
desservir que 5 niveaux au plus. Chaque bouche d'évacuation doit disposer d'une hauteur minimale
de tirage de 4,25 m ; dans le cas contraire, elle doit être desservie par un conduit individuel jusqu'à
son orifice extérieur.
Les conduits d'amenée d'air et les conduits d'évacuation doivent être réalisés en matériaux
incombustibles et :
CF 1/2 h dans les habitations de 3e famille et
CF 1 h dans les habitations de 4e famille.
Le désenfumage mécanique
Les escaliers
Dans les habitations collectives de la 2e et 3e famille A, les dispositions suivantes doivent être
appliquées :
En partie haute de l'étage le plus élevé, la cage d'escalier doit comporter un dispositif fermé en
temps normal permettant, en cas d'incendie, une ouverture d'un mètre carré au moins assurant
l'évacuation des fumées.
Dans tous les cas, l'accès à ce dispositif de commande doit être réservé aux services d'incendie et de
secours et aux personnes habilitées.
En outre, dans les habitations de la 3 e famille A, l'ouverture du dispositif doit être asservie à un
détecteur autonome déclencheur.
Le désenfumage des circulations horizontales par deux ouvrants situés sur des façades opposées et
détaillé dans le nota ci-apres. Trois formules mathématiques sont données pour calculer la surface
géométrique de l'ouvrant comptant pour l'évacuation des fumées.
L'exigence minimale est réputée satisfaite lorsque les ouvrants ouvrent à au moins 60° et libèrent pour l'évacuation des fumée
S'il peut être fait état pour l'ouvrant d'une détermination expérimentale du coefficient aéraulique ou si la hauteur de la circula
Symboles :
hm : hauteur moyenne de l'ouvrant (mètres) ;
Couv : coefficient aéraulique de l'ouvrant (sans unité) ;
Surface géométrique de l'ouvrant comptant pour l'évacuation des fumées (mètres carrés) :
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Guide de sécurité incendie
1
Couv
acuation des fumée (mètres carrés) :
s
C
amenée d'air est, dans le cas de l'utilisation des formules précédentes, prise égale u double de celle calculée pour l'é acuation des fumé
ètres et si Couv n'est pas connu ; a
a
ouv est supérieur à ,5 (déterminé expérimentalement) ; La formule 3 s'applique si hmvest supérieur à 2,25 mètres
e et si C uv est supérieur
e m
0
o
Escaliers
Structure et revêtements
Classement des batiments
2e famille 3e et 4e famille
Parois cage
-En façade PF ½ h PF ½ h
-sinon CF ½ h CF 1 h (1)
Bloc porte cage Aucune exigence, sauf si le plancher bas PF ½ h avec ferme porte
du niveau le plus haut est situé à plus de ouvrant vers la sortie
Eléments
8m du sol
Marche, volées Aucune exigence Incombustible
Revêtements
- marches, sol Aucune exigence M3
M2 (2) M0
-murs, plafonds, rampants
(1) imposte et oculus : PF 1h
(2) bois autorisé en hall d’entrée, si sortie directe sur l’extérieur
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Guide de sécurité incendie
Les baies, fenêtres ou parties de parois en façade ne pouvant respecter l'exigence PF 1/2 h (ex. :
escaliers à l'air libre) doivent être éloignées des fenêtres voisines (figure).
Aucune exigence sur les revêtements de sol des escaliers à l'air libre.
Distance minimale entre l'escalier en façade et les baies des façades voisines.
2e famille
Porte entre escaliers et circulation exigée si le dernier niveau est à plus de 8 m du sol (fig. 3).
3e famille A
L'escalier est alors « protégé », et doit répondre aux prescriptions détaillées au paragraphe
« Dégagements protégés » (fig. 4).
Page n°34
Guide de sécurité incendie
Désenfumage
Seuls les immeubles de 3e famille B et de 4e famille sont concernés par les dégagements protégés.
Les bâtiments comportant plus de 5 étages sur rez-de-chaussée doivent disposer d’une deuxième cage
d’escalier de secours ayant les mêmes caractéristiques « en terme de protection » quel’escalier normal.
Escalier protégé
C'est un escalier dont la façade est ouverte sur l'extérieur sur 50 % de sa surface, sur toute sa
longueur et respectant les distances aux fenêtres voisines (voir ci-avant : escaliers en façade).
Pour le bloc-porte : mêmes dispositions que pour l'escalier à l'abri des fumées si l'escalier dessert
une circulation protégée.
Escalier à l'abri des fumées
C'est un escalier encloisonné par des parois CF 1 h (sauf imposte et oculus : PF 1 h) (Fig. 6) :
bloc-porte PF 1/2 h, avec porte de 0,80 m à ferme-porte, ouvrant vers la sortie sans constituer un
obstacle dans l'escalier ; inscription « porte coupe-feu à maintenir fermée » ;
aboutissant au rez-de-chaussée à l'extérieur ou dans un hall ou une circulation largement ventilée ;
ne comportant, en temps normal, aucune ouverture en partie supérieure ou inférieure, ce qui exclut
toute ventilation ;
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Guide de sécurité incendie
C'est une circulation soit « à l'air libre », soit « à l'abri des fumées ».
Circulation à l'air libre
Elle peut être constituée par un balcon, coursive, terrasse praticable en permanence, ouvert sur
toute sa longueur à raison de 50 % de sa surface en façade.
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Guide de sécurité incendie
Chaque logement doit être relié directement à un escalier protégé au moins (ou à l'extérieur au rez-
de-chaussée) par une circulation horizontale protégée, c'est-à-dire à l'air libre ou à l'abri des
fumées (figure).
La circulation horizontale protégée peut être remplacée par une circulation désenfumée par deux
ouvrants sur des façades opposées et asservis à une détection des fumées (surface des ouvrants :
« voir ouvrants situés en façade »
La circulation protégée peut être remplacée par une circulation désenfumée par deux ouvrants en
extrémité.
Tous les dégagements doivent être protégés. Les circulations à l'abri des fumées doivent être
désenfumées par extraction mécanique. Afin d'éviter la propagation dans l'escalier des fumées, on
adoptera, au choix, une des configurations suivantes :
Mise à l'air libre des escaliers ou des circulations
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Guide de sécurité incendie
Solution n° 1
Solution n° 2
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Guide de sécurité incendie
Un escalier séparé, à chaque niveau, de la circulation par un volume encloisonné ouvert à l'air libre
sur 2 m2, doté de blocs-portes PF 1/2 h à ferme-porte et s'ouvrant vers la sortie.
L'amenée d'air de la circulation peut alors s'effectuer directement sur ce volume dans les mêmes
conditions que sur un conduit (figure).
Solution n° 3
Un escalier mis en surpression et séparé à chaque niveau de la circulation par un sas ventilé de
3 m2 environ, doté de blocs-portes PF 1/2 h à ferme-porte et s'ouvrant vers la sortie.
Le sas doit comporter une amenée d'air frais par soufflage mécanique.
L'amenée d'air de la circulation doit s'effectuer directement sur le sas, par une bouche munie de
volet PF 1/2 h ouvert en position normale, et dont la fermeture est commandée par déclencheur
thermique dès 70 oC (figure).
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Guide de sécurité incendie
Les celliers et caves indépendants des logements ne doivent pas comporter de cul-de-sac supérieur
à 20 mètres, leurs portes doivent s'ouvrir sans clé vers la sortie et déboucher sur l'extérieur ou sur
des locaux reliés à l'extérieur.
Dans le cas de travaux de réhabilitation exécutés dans le volume de bâtiments existants, des
recommandations sont formulées par les services de la Protection Civile afin que soient au moins
maintenues sinon améliorées les possibilités d'évacuation des occupants et d'intervention des
services de secours. Les recommandations portent sur la résistance au feu des parois et des portes
de la cage d'escalier, l'installation de systèmes d'évacuation des fumées, la largeur des accès.
L'éclairage de sécurité
Eclairage des escaliers
Pour les habitations de la 3e famille B, l'escalier doit être un escalier « protégé » soit à l'air libre.
L'escalier « protégé » doit « comporter un éclairage électrique constitué soit par une dérivation
issue directement du tableau principal (sans traverser le sous-sols) et sélectivement protégée, soit
par des blocs autonomes de type non permanent.
L'installation des blocs autonomes est exigée dans les escaliers des habitations de la 4e famille.
Equipements communs aux immeubles collectifs d'habitation
De plus, parmi les équipements communs des immeubles collectifs à usage principal d'habitation
se trouvent les installations et appareils d'éclairage de sécurité des escaliers, couloirs, corridors et
circulations communes.
Les parcs de stationnement
Que l'éclairage soit naturel ou artificiel, l'éclairage doit être suffisant pour permettre aux personnes
de se déplacer et de repérer aisément les issues.
Page n°40
Guide de sécurité incendie
Pour ce faire, l'éclairage de sécurité doit être constitué par des couples de foyers lumineux, l'un en
partie haute, l'autre en partie basse, assurant un éclairage d'une puissance d'au moins 0,5 watt par
m2 de surface du local et un flux lumineux émis d'au moins 5 lumen par m2.
L'éclairage de sécurité doit permettre la visibilité des inscriptions ou signalisations soit par
l'éclairage direct, soit par des lampes conçues spécialement pour matérialiser de telles indications.
Disposition
Les foyers lumineux doivent être placés le long des allées de circulation utilisables par les piétons
et près des issues. Les foyers lumineux placés en partie basse doivent être situés au plus à 0,50 m
su sol.
Sources électriques
Les sources d'électricité destinées à alimenter les foyers lumineux susvisés doivent être
autonomes ; elles peuvent être constituées soit par des blocs autonomes, soit par un groupe
électrogène.
Durée de fonctionnement
La détection
La protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation n'exige pas l'usage d'équipement
d'alarme mais rend nécessaire un système de désenfumage des cages d'escalier pour les bâtiments
d'habitation de la 3e et de la 4e famille.
Les détecteurs doivent être situés dans l'axe de la circulation et en nombre tel que la distance entre
un détecteur et une porte palière d'appartement n'excède pas 10 mètres.
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Guide de sécurité incendie
Dans les immeubles d'habitation, les parcs de stationnement couverts doivent être équipés d'un
système de détection automatique d'incendie :
Les moyens de détection et d'alarme doivent être constitués par un système de détection
automatique d'incendie installé :
à partir du 3e niveau si le parc comporte 4 ou 5 niveaux au-dessous du niveau de référence et s'il
n'est pas équipé d'un système d'extinction automatique ;
à tous les niveaux si le parc comporte au moins 6 niveaux au-dessous du niveau de référence. »
Dans les bâtiments d'habitation, seuls les parcs de stationnement couverts d'une surface comprise
entre 100 et 6 000 m2 (capacité inférieure à 1 000 véhicules) situés à proximité de bâtiments font
l'objet de recommandations concernant l’installation d’extincteurs :
Des moyens de lutte contre l'incendie doivent être prévus et comprendre pour tous les parcs :
des extincteurs portatifs répartis à raison d'un appareil pour 15 véhicules. Ces extincteurs
(conforme aux normes marocaines) doivent être soit alternativement des types 13 A ou 21 B, soit
polyvalents du type 13 A - 21 B ;
à chaque niveau une caisse de 100 litres de sable meuble munie d'un seau à fond rond et placée près
de la rampe de circulation.
Les bâtiments comportant plus de 5 étages sur rez-de-chaussée doivent être équipés de colonnes
sèches.
Les habitations de la 3e famille B et de la 4e famille
Elles doivent comporter une colonne sèche de 65 millimètres par escalier. Cette colonne sèche doit
être munie d'une prise de 40 millimètres par niveau ou d'une prise double de 40 millimètres par
niveau ou d'une prise double de 40 millimètres dans le cas de niveau desservant des logements en
duplex.
Emplacement des colonnes
Les colonnes sèches doivent être conformes à la norme et leurs prises placées à l'intérieur des sas
lorsqu'il en existe.
Raccord d'alimentation de la colonne
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Guide de sécurité incendie
Le raccord d'alimentation de la colonne sèche doit être situé à 60 mètres au plus d'une prise d'eau
normalisée accessible par un cheminement praticable, située le long d'une voie accessible aux
engins des sapeurs-pompiers.
Emplacement des points d'eau
Les emplacements des points d'eau doivent être situés à 5 m au plus du bord de la chaussée ou de
l'aire de stationnement des engins d'incendie.
Les parcs de stationnement couverts situés dans les bâtiments d'habitations
Des moyens de lutte contre l'incendie doivent être prévus et comprendre pour les parcs comportant
plus de 4 niveaux au-dessus du niveau de référence ou plus de 3 niveaux au-dessous, outre les
moyens prévus : des colonnes sèches de 65 millimètres disposées dans les cages d'escalier ou dans
les sas et comportant à chaque niveau une prise de 65 millimètres disposées et deux prises de
40 millimètres. Ces colonnes sèches doivent être installées conformément aux dispositions de la
norme et leurs prises placées à l'intérieur des sas lorsqu'il en existe.
Raccord d'alimentation des colonnes
Le raccord d'alimentation de la colonne sèche doit être situé à 100 mètres au plus d'une prise d'eau
normalisée accessible par un cheminement praticable, située le long d'une voie accessible aux
engins des sapeurs-pompiers.
L'installation d'un réseau d'extinction automatique à eau pulvérisée dans les bâtiments
d'habitations n'est obligatoire que pour certains parcs de stationnement.
Des moyens de lutte contre l'incendie doivent être prévus et comprendre pour les parcs situés au-
dessous du niveau de référence, à partir du 6 e niveau pour les parcs comprenant au moins 6
niveaux, l'installation, sur toutes les zones du parc affectées au stationnement, d'un réseau
d'extinction automatique à eau pulvérisée à raison d'un diffuseur pour 12 m 2 de plancher au moins
et assurant pendant 1 h un débit de 3 litres et demi par minute et par m 2 sur une surface impliquée
de 200 m2, l'alimentation étant assurée par une source unique telle que conduite de ville ou bac en
pression. Toutes dispositions doivent être prises pour que le fonctionnement de cette installation
ne soit pas perturbé par le gel.
Page n°43
Guide de sécurité incendie
Bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises soit librement, soit
moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des
réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme
faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce
soit, en plus du personnel.
Risques
Le risque de panique est particulièrement important du fait de la densité souvent élevée du public
dans un même local et de sa mauvaise connaissance des lieux : pour un type d'établissement
donné, c'est l'effectif admis qui détermine le classement. L'évacuation rapide du public est le
principal objectif de prévention.
Les occupants peuvent ne pas connaître la géométrie des locaux, d’où risque de panique en cas de
sinistre. La densité d’occupants au m² est plus importante que dans les autres établissements ; il
faut en tenir compte pour les moyens de sauvegarde et de secours. De plus, le potentiel calorifique
est souvent très important. On trouve dans de nombreux cas d’importants volumes sans
cloisonnement (supermarchés…).
Chaque type d’établissement comporte des risques spécifiques (appareils de cuisson, locaux à
sommeil…). Le nombre de personnes reçus dans l’établissement doit également être pris en compte
pour déterminer le niveau de risque couru. Enfin, à l’intérieur de chaque type d’établissement, les
locaux sont classés selon leur degré d’accessibilité et suivant leur degré de risque.
T : Salles d’expositions
U : Établissements de soins
V : Établissements de culte
Y : Musées.
Page n°44
Guide de sécurité incendie
Établissements spéciaux:
PA : Établissements de plein air ;
SG : Structures gonflables ; -
OA : Hôtels-restaurants d’altitude
EF : Établissements flottants
GA : Gares
PS : Parcs de stationnement couverts (parcs pouvant accueillir plus de 10 véhicules à moteur - leurs poids
unitaires ne devant pas excéder 3,5 t.
BM : Bains maures
La difficulté réside dans le fait que leurs seuils sont variables en fonction du type
d’exploitation et des niveaux occupés (tableau 4).
Un établissement est classé en 5e catégorie si Q est inférieur au nombre minimal fixé pour
chaque type d’exploitation (public seul).
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Guide de sécurité incendie
Seuil Q
Type Nature de l’exploitation sur
en sous-sol en étage l’ensemble
des niveaux
Structure d’accueil pour personnes âgées et personnes
J handicapées:
- sans hébergement 100
- avec hébergement 20
Salles d’auditions, de conférences, de réunions 100 200
L
Salles de spectacles, de projections ou à usages multiples 20 50
M Magasins de vente 100 100 200
N Restaurants ou débits de boissons 100 200 200
0 Hôtels ou pensions de famille 100
P Salles de danse ou salles de jeux 20 100 120
Crèches, maternelles, jardins d’enfants, halte-garderie (1 ) 1 100
Internats 20
R
Colonies de vacances 30
Autres établissements d’enseignement 100 100 200
S Bibliothèques ou centres de documentation 100 100 100
T Salles d’expositions 100 100 200
Établissements sanitaires:
U - sans hébergement 100
- avec hébergement 20
V Établissements de culte 100 200 300
W Administration, banques, bureaux 100 100 200
X Établissements sportifs couverts 100 100 200
Y Musées 100 100 200
OA Hôtels-restaurants d’altitude 20
GA Gares 200
PA Établissements de plein air 300
(1) Ces activités sont interdites en sous-sol.
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Guide de sécurité incendie
L’aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur isolement
doivent assurer une protection suffisante, compte tenu des risques courus, aussi bien des
personnes fréquentant l'établissement que de celles qui occupent des locaux voisins.
Un établissement recevant du public doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers
afin d'éviter qu'un incendie ne puisse se propager rapidement de l'un à l'autre.
L'isolement latéral
L'isolement latéral entre un ERP et un bâtiment ou un local occupé par des tiers doit être constitué
par une paroi CF 2 h. Ce degré est porté à 3 h si l'un des bâtiments abrite une exploitation à risques
particuliers d'incendie.
Les structures de chaque bâtiment doivent être conçues de manière à ce que l'effondrement de l'un
n'entraîne pas l'effondrement de l'autre, soit de manière à ce que leurs structures principales
présentent une stabilité au feu de même degré que le degré CF des parois d'isolement.
L’isolement en vis-à-vis
(Voir façades).
L’isolement avec un tiers superposés
Dans le cas de superposition d'un ERP et d'un tiers, le plancher séparatif d'isolement doit présenter
les qualités de résistance au feu suivantes:
lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l'établissement est à 8 m, ou moins de 8 m du sol :
Lorsque ces conditions d'isolement ne sont pas respectées, les bâtiments d'une même exploitation et les
exploitations groupées dans un même bâtiment ou dans des bâtiments voisins sont considérés comme un
seul établissement. La conséquence en est l'addition des effectifs de chacune des exploitations, qu'elles
appartiennent ou non au même établissement, pour la détermination de la « catégorie » du groupement. La
catégorie d'un établissement peut également être affectée par celle, plus pénalisante, dont relève un
établissement voisin du fait de son « type » d'exploitation.
Les règles exigent une résistance au feu de la structure principale (éléments porteurs,
planchers, etc.) afin de :
permettre l’évacuation des occupants à l’extérieur, ou leur mise à l’abri dans les zones protégées;
limiter la propagation de l’incendie.
Cette résistance au feu est variable suivant la valeur de h, le nombre et la nature des
occupants dans les ERP (tableau 5).
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Guide de sécurité incendie
Etablissement
Etablissement occupant Catégorie de
occupant entièrement Résistance au feu
partiellement le bâtiment l’établissement
le bâtiment
Simple rez-de- Etablissement à un seul niveau Structure SF° ½ h
chaussée (1) Toutes catégories Plancher CF° ½ h
Plancher bas du Différence de hauteur entre les
niveau le plus haut niveaux extrêmes de 2ème catégorie Structure SF° ½
situé à moins de 8 m l’établissement Inférieure ou égale 3ème catégorie
du sol à8m h Plancher CF° ½
4ème catégorie
h
Structure SF° 1 h
1ère catégorie Plancher CF° 1 h
Plancher bas du Différence de hauteur entre les 2ème catégorie
Structure SF° 1
niveau le plus haut niveaux extrêmes de
3èm catégorie
situé à plus de 8 m et l’établissement supérieure à 8 m h Plancher CF° 1
4ème catégorie
jusqu’à 28 m
h
compris
1ère catégorie Structure SF° 1h
½ Plancher CF° 1h
½
(1) Certains ERP à rez-de-chaussée sont dispensés de stabilité au feu s’ils respectent des
contraintes particulières (réaction au feu, structure de torture, distances, etc.).
Quel que soit le type d’ERP, le degré horaire de résistance au feu est le même, dans un
bâtiment donné, pour:
la structure porteuse (SF°) ;
les planchers (CF°) ;
les parois des cages d’escaliers protégés (CF°) ;
les parois des cages d’escaliers mécaniques protégés (CF°) ;
les parois des cages des trottoirs mécaniques protégés (CF°).
Tous les établissements du 1 er groupe doivent être protégés contre les risques sismiques,
dans les seules zones géographiques concernées évidemment. Les règles de l’art sont
définies par le RPS 2000.
L'accessibilité des bâtiments
Les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public doivent être
construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants.
Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant
l'évacuation du public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre
l'incendie.
Compte tenu de la complexité que peut revêtir la détermination des voies utilisables par les services
de secours et les différentes possibilités de desserte extérieure en fonction de la distribution
intérieure des bâtiments, il est souhaitable d'étudier l'implantation de ces voies ou espaces libres,
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
En effet, suivant que le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus ou moins 8 m
du sol et que le bâtiment comporte ou non des « secteurs » ou des « compartiments », les règles de
sécurité exigent l'accessibilité par voies engins, par voie échelles ou par espaces libres. Ces derniers
doivent être suffisamment dimensionnés pour permettre l'évacuation du public, l'accès et la mise
en œuvre des moyens de secours, notamment d'une échelle aérienne si le niveau accessible est à
plus de 8 m.
Conception et desserte des bâtiments
Généralités
Les établissements doivent être conçus et desservis selon les dispositions fixées dans le présent
chapitre.
Toutefois, un choix entre les possibilités indiquées aux paragraphes 2 et 3 ci-dessous est laissé aux
concepteurs.
Desserte des bâtiments
Compte tenu de la distribution intérieure choisie, les bâtiments doivent être desservis dans les
conditions suivantes :
a. Distribution par cloisonnement traditionnel
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à moins de 8 m au-
dessus du sol doivent être desservis :
soit par des espaces libres;
soit par des voies-engins.
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-
dessus du sol doivent être desservis par des voies-échelles.
b. Distribution par secteurs
Dans ce cas, les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de
8 m du sol, les voies-échelles peuvent être remplacées nombre pour nombre par des espaces libres,
à condition que ceux-ci permettent la mise en station d'une échelle aérienne sur un ou plusieurs
emplacements, afin d'atteindre à chaque niveau une baie accessible par secteur. Cette baie doit
ouvrir soit sur un dégagement, soit sur un local accessible au public.
c. Distribution par compartiments
Dans ce cas, les bâtiments doivent être desservis dans les conditions fixées ci-dessus.
Voie engins
(Cf. chapitre 1)
Voie échelle
(Cf. chapitre 1)
Espace libre
(Cf. chapitre 1)
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Guide de sécurité incendie
Les voies, sections de voies et espaces libres ci-dessus doivent être munis en permanence d'un
panneau de signalisation visible en toutes circonstances et indiquant le tonnage limite autorisé.
Façade et baie accessibles
Chaque bâtiment, en fonction de sa hauteur et de l'effectif du public reçu, doit avoir une ou
plusieurs façades accessibles, desservies chacune par une voie ou un espace libre.
Façade accessible
Façade permettant aux services de secours d'intervenir à tous les niveaux recevant du public.
Elle comporte au moins une sortie normale au niveau d'accès du bâtiment et des baies accessibles à
chacun de ses niveaux.
Baie accessible
Toute baie ouvrante permettant d'accéder à un niveau recevant du public et présentant les
dimensions minimales suivantes :
hauteur : 1,30 m ;
largeur : 0,90 m.
Les façades aveugles ou munies de châssis fixes, qui font partie du nombre de façades accessibles
exigées, doivent être munies de baies accessibles répondant aux caractéristiques suivantes :
hauteur : 1,80 m au minimum ;
largeur : 0,90 m au minimum ;
distance entre baies successives situées au même niveau : de 10 à 20 m ;
distances minimales de 4 m mesurées en projection horizontale entre les baies d'un niveau et celles
des niveaux situées immédiatement en dessus et en dessous ;
les panneaux d'obturation ou les châssis doivent pouvoir s'ouvrir et demeurer toujours accessibles
de l'extérieur et de l'intérieur. Ils doivent être aisément repérables de l'extérieur par les services de
secours.
Page n°51
Guide de sécurité incendie
lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 m au-dessus du sol,
les voies-échelles peuvent être remplacées nombre pour nombre par des espaces libres à condition
que ceux-ci permettent la mise en station d'une échelle aérienne sur un ou plusieurs emplacements
afin d'atteindre à chaque niveau une baie accessible par secteur,. Cette baie doit ouvrir soit sur un
dégagement, soit sur un local accessible au public.
Le gros mobilier, les gros rayonnages, comptoirs, les stands, les estrades, etc., doivent
être réalisés en matériaux M3. Cette disposition ne concerne pas le mobilier courant.
Isolants:
Les isolants en contact direct avec l’air doivent être M1. Les isolants classés M2, M3, M4
doivent être protégés par un bouclier thermique
Le désenfumage
Le désenfumage peut être naturel, mécanique ou mixte, sauf lorsqu’il est exigé mécanique
(circulation des hôpitaux, par exemple).
Locaux
les dégagements des ERP doivent « être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en
bon ordre de la totalité des occupants.
Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant
l'évacuation du public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre
l'incendie.
Dégagement qui, pour des raisons d'exploitation, n'est pas utilisé en permanence par le public ; ils
peuvent entrer dans le décompte des « dégagements normaux ».
Dégagement supplémentaire
Dégagement en surnombre.
Les dispositions sont fonction du nombre de personnes susceptibles d'être évacuées, du type
d'établissement et de la configuration des locaux (étages, rez-de-chaussée, sous-sol).
Les sorties et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être aménagés et répartis de telle
façon qu'ils permettent l'évacuation rapide et sûre des personnes. Leur nombre et leur largeur
doivent être proportionnés au nombre de personnes appelées à les utiliser.
Pour l'application des règles de sécurité, il y a lieu de majorer l'effectif du public de celui du
personnel n'occupant pas des locaux indépendants qui posséderaient leurs propres dégagements.
L'effectif à évacuer d'un niveau comprend aussi celui des étages supérieurs et, le cas échéant, celui
des étages inférieurs (situés en sous-sol). On totalise donc les effectifs au fur et à mesure qu'on se
rapproche des sorties vers l'extérieur. Le nombre des issues et leurs largeurs vont donc
généralement croissant à partir du point le plus éloigné.
Lorsque l'effectif à évacuer (d'un établissement, local, niveau, secteur ou compartiment) est
supérieur à 200 personnes, la largeur des dégagements normaux ne peut être inférieure à 2 unités
de passages (sauf cas particulier).
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Guide de sécurité incendie
Le tableau suivant résume le calcul des dégagements qui doivent desservir les niveaux, locaux,
secteurs ou compartiments des établissements du 1 er groupe (1re à 4e catégories), en fonction de
l'effectif des personnes pouvant y être admises :
Nombre de dégagements
Effectif (sorties ou escaliers) Largeur ou nombre d'unités de passage
De 1 à 19 1 0,90 m
De 20 à 50 2 0,90 + 0,60 (dégagement accessoire)
De 51 à 100 0,90 m + 0,90 m ou
2 1,40 + 0,60 (dégagement accessoire)
De 101 à 500 arrondir à la centaine supérieure
2 (*) chiffre de la centaine + 1
> 500 arrondir à la centaine
1 pour 500 (ou fraction) + 1
supérieure chiffre de la centaine
+1
arrondir à la centaine
supérieure chiffre de la centaine
(*) si l'effectif est > 200 personnes, les dégagements doivent avoir une largeur ≥ 2 UP ; toutefois, un
dégagement de 1 UP peut être admis, s'il n'est pris en compte qu'une seule fois :
- soit dans le nombre des dégagements normaux ;
- soit dans le nombre d'unités de passage (UP) de ces dégagements.
Des aggravations sont prévues dans certains cas, notamment pour les locaux situés en contrebas du
niveau des issues sur l'extérieur (**) (majoration théorique de l'effectif réel) et pour les escaliers
mécaniques et trottoirs roulants qui ne comptent au plus que pour la moitié des nombres de
dégagements et d'unités de passage réglementaires (et à condition que leur angle d'inclinaison soit
respectivement inférieur ou égal à 30 degrés et à 12 degrés).
(**) Pour les locaux situés en sous-sol et dont l'effectif est supérieur à 100 personnes, les dégagements sont
déterminés en prenant pour base l'effectif ainsi calculé :
a) l'effectif des personnes est arrondi à la centaine supérieure ;
b) il est majoré de 10 % par mètre ou fraction de mètre au-delà de deux mètres de profondeur.
Un seul niveau de sous-sol peut être accessible au public et, sauf cas exceptionnel nécessitant
éventuellement des mesures de protection supplémentaires, son point le plus bas ne peut être situé
à plus de 6 mètres au-dessous du niveau moyen des seuils extérieurs.
Pour toutes les catégories d'ERP, de nombreuses dispositions particulières et des aggravations
existent. Elles tiennent compte de la répartition des dégagements, de leurs largeurs, de leur
enchaînement.
Le verrouillage des issues de secours
Le verrouillage des portes des sorties de secours peut être autorisé sous réserve du respect des
mesures de sécurité, notamment :
les portes doivent être équipées d'un dispositif de verrouillage électromagnétique conforme à la
norme le concernant;
les portes équipées doivent être commandées par un dispositif de commande manuelle tel qu'un
boîtier à bris de glace, ou un dispositif de contrôle (unité de gestion des issues de secours) conforme
aux dispositions de la norme le concernant
le déverrouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dès le déclenchement du
processus d'alarme.
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Guide de sécurité incendie
Equipements techniques
Chauffage
L’emploi de tous les systèmes de chauffage centralisé est autorisé, quel que soit le type de
combustible utilisé. Par contre, des restrictions sont apportées à l’utilisation de certains
appareils indépendants. Il y a lieu, à chaque fois, de se reporter à la section « chauffage »
de chaque type particulier pour savoir si tel équipement de chauffage est autorisé ou non
en fonction de l’activité exercée.
Installations électriques
L'éclairage de sécurité
Les principales dispositions relatives à l'éclairage ont pour objectif d'assurer une circulation facile,
de permettre l'évacuation sûre et facile du public et d'effectuer les manœuvres intéressant la
sécurité.
Tous les locaux et dégagements, les objets faisant obstacle à la circulation, les marches ou gradins,
les portes ou sorties, les indications de balisage doivent être équipés d'un éclairage artificiel. Les
dégagements et les locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes ne doivent pas pouvoir être
plongés dans l'obscurité totale à partir des dispositifs de commande accessibles au public ou aux
personnes non autorisées.
- l'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique, installé dans tout local ou hall dans lequel
l'effectif du public peut atteindre 100 personnes en étage et RDC ou 50 personnes en sous-sol ;
éventuellement, d'un éclairage de remplacement.
Les foyers lumineux (BAES ou LSC) doivent avoir un flux lumineux d'au moins de 45 lumens
Les câbles et les conducteurs doivent être de la catégorie C2 (du type résistant au feu).
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Guide de sécurité incendie
(Cf. Chapitre 1)
Les moyens hydrauliques d'extinction
(Cf. Chapitre 1)
Les systèmes d'extinction automatique
(Cf. Chapitre 1)
Le service de sécurité incendie
Composition et missions du service
Le service de sécurité incendie doit être assuré suivant le type, la catégorie et les caractéristiques
des établissements :
soit par des personnes désignées par le chef d'établissement et entraînées à la manœuvre des
moyens de secours contre l'incendie et à l'évacuation du public ;
soit par des agents de sécurité incendie ;
soit par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie.
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois
personnes au moins présentes simultanément, dont un chef d'équipe. Cet effectif doit être adapté à
l'importance de l'établissement.
En outre, le chef d'équipe et un agent de sécurité incendie au moins ne doivent pas être distraits de
leurs missions spécifiques.
Les autres agents de sécurité incendie peuvent être employés à des tâches de maintenance
technique dans l'établissement. Ils doivent se trouver en liaison permanente avec le poste de
sécurité et pouvoir être rassemblés dans les délais les plus brefs.
Le service de sécurité incendie, doit être placé, lorsque les dispositions particulières le prévoient,
sous la direction d'un chef de service de sécurité incendie spécifiquement affecté à cette tâche.
Qualification du personnel de sécurité
L'instruction des personnes désignées pour assurer la sécurité contre l'incendie doit être conduite à
l'initiative et sous la responsabilité du chef d'établissement.
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Guide de sécurité incendie
Le chef du service de sécurité incendie, les chefs d'équipe et les agents de sécurité incendie doivent
présenter toutes les garanties aux points de vue de l'aptitude physique et des connaissances
techniques.
Service assuré par des sapeurs-pompiers
Les services de sécurité incendie assurés dans certains établissements par des sapeurs-pompiers
doivent être inspectés par leurs officiers ou sous-officiers dans le but de veiller à la bonne exécution
du service.
Poste de sécurité
Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité
incendie.
Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours extérieurs, doit être, sauf cas
particulier, relié au centre de secours des sapeurs-pompiers par un moyen de transmission rapide
et sûr.
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste doit être occupé en
permanence par une personne au moins.
Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par postes
téléphoniques, avertisseurs manuels, installations de détection et/ou d'extinction automatique. De
plus, des commandes manuelles des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de
conditionnement, etc., doivent être installées à l'intérieur de celui-ci.
Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés contre un feu survenant
dans l'établissement.
Exercices
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
Intercommunication avec un local ou établissement abritant une autre activité ou exploité par un
tiers :
les intercommunications éventuellement aménagées dans les murs ou parois sont réalisées par un
sas d'une surface minimale de 3 m2 avec une largeur d'au moins 0,90 m. Leurs parois ont le même
degré de résistance au feu que les murs ou parois traversés. Le sas dispose de deux portes
uniquement, situées aux extrémités du sas, PF 1/2 h, équipées chacune d'un ferme-porte et s'ouvrant
toutes les deux vers l'intérieur. Lorsque ces sas sont susceptibles d'être empruntés par des
personnes à mobilité réduite, leur surface minimale est de 5 m 2. La largeur de ces sas et celle des
circulations les reliant aux places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite sont
d'au moins 1,50 m.
Les éléments porteurs d'un parc de stationnement couvert non surmonté par un autre bâtiment
sont SF 1 h et les planchers intermédiaires CF 1 h dans les cas suivants :
parc de stationnement couvert en superstructure disposant de deux niveaux au plus au-dessus du
niveau de référence ;
parc de stationnement couvert en infrastructure disposant de deux niveaux au plus ;
parc de stationnement couvert mixte disposant de deux niveaux au plus.
Les éléments porteurs d'un parc sont SF 1 h 30 et les planchers intermédiaires CF 1 h 30 ou dans
les autres cas.
L’accessibilité des bâtiments
Type PS
Le plancher du niveau le plus haut et celui du niveau le plus bas d'un parc de stationnement ne
peuvent se situer à plus de 28 m du niveau de référence. Afin de permettre aux sapeurs-pompiers
d'accéder rapidement à chaque niveau, les parcs disposant de plus de 7 niveaux en infrastructure
doivent disposer d'au moins 1 ascenseur à dispositif d'appel prioritaire pompiers.
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Guide de sécurité incendie
Chaque parc de stationnement est desservi, au niveau de référence, par au moins 1 voie utilisable
en permanence par les engins des services publics de lutte contre l'incendie et de secours.
Les façades
Type PS
Dans le cas où le bâtiment comporte plus d'un niveau en superstructure, les façades du parc de
stationnement satisfont à la règle suivante : C + D > 0,80 m.
Toutefois, à l'exception des parties de façade situées au droit des planchers d'isolement avec un
établissement abritant une autre activité ou exploité par un tiers, cette règle n'est pas exigée si le
parc de stationnement est entièrement équipé d'un système d'extinction automatique du type
sprinkleur ou d'un système de détection incendie.
Le compartimentage
Suivant les types d'établissement, le cloisonnement traditionnel ne fait l'objet d'aucune restriction
par type.
Tableau 3: Compartimentage par type
Le type PS
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Guide de sécurité incendie
A l'exception des parcs de stationnement largement ventilés, chaque niveau est recoupé en
compartiments inférieurs à 3 000 m2. Cette valeur peut être portée à la surface du niveau sans
dépasser 3 600 m2. La surface d'un compartiment peut être portée à 6 000 m 2 lorsqu'il est équipé
d'un système d'extinction automatique du type sprinkleur.
Le compartimentage est réalisé par des parois CF 1 h, en cas de fonction porteuse, , y compris pour
les parties vitrées fixes qui y sont intégrées. Les éventuelles portes disposées dans ces parois sont
PF 1 h avec ferme-porte. Lorsque le parc comporte des demi-niveaux, un dispositif de recoupement
est requis tous les deux demi-niveaux.
Baies de passage
Les baies de passage de véhicules situées dans ces parois sont munies de dispositifs d'obturation
PF 1 h. Ces dispositifs sont à fermeture automatique et doublés d'une commande manuelle. Le
système de commande à fermeture automatique est placé de part et d'autre du dispositif
d'obturation.
Rampes d'accès
Aucun dispositif d'obturation n'est imposé pour les rampes d'accès qu'elles servent ou non au
stationnement.
Boxes
Lorsque des boxes sont aménagés dans le parc, ils satisfont aux dispositions suivantes :
ne servir qu'au remisage de véhicules ;
ne pas comporter plus de deux emplacements de stationnement chacun ;
leur cloisonnement latéral est réalisé par des parois pleines ou grillagées, en matériaux M0 ;
les fermetures des boxes permettent une vision totale sur l'intérieur du boxe depuis l'allée de
circulation ;
ils ne compromettent pas le désenfumage du parc.
L'aménagement des boxes est interdit au niveau des places de stationnement au droit desquelles
sont disposées des bouches de ventilation et de désenfumage.
Le désenfumage Le
type J
Domaine d'application
Les circulations horizontales communes desservant les niveaux recevant du public, quelle que soit
leur longueur, y compris les circulations des compartiments délimitées par des cloisons toute
hauteur, doivent être désenfumées mécaniquement, à l'exception des circulations horizontales
communes des bâtiments comportant au plus un étage sur rez-de-chaussée et des halls d'entrée qui
peuvent être désenfumés naturellement.
Zones comportant des locaux à sommeil et des petits locaux destinés aux activités
des résidents
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Guide de sécurité incendie
Dans les zones comportant des locaux à sommeil, des petits locaux destinés aux activités des
résidents peuvent être ouverts sur les circulations horizontales communes si les conditions
suivantes sont simultanément remplies :
ces locaux sont classés à risques courants et d'une surface unitaire inférieure ou égale à 100 mètres
carrés ;
les éventuelles parois séparant ces locaux des circulations sont réalisées en matériaux de catégorie
M0 ;
ces locaux sont intégrés dans la zone de détection incendie et de désenfumage de la circulation
horizontale commune de la zone concernée ;
ces locaux sont désenfumés mécaniquement. Ils peuvent être désenfumés en naturel lorsque le
désenfumage naturel des circulations horizontales communes est autorisé ;
ces locaux ne comportent pas d'appareils fonctionnant au gaz ;
ces locaux ne comportent pas d'appareils électriques dont la puissance unitaire est supérieure à
3,5 kW. Dans chaque zone, la puissance totale des appareils de ces petits locaux, cumulée à celle des
appareils installés dans les aménagements cités au paragraphe 3 ci-avant, doit être inférieure à
20 kW.
Commandes du dispositif
Les commandes des dispositifs de désenfumage des locaux, halls, circulations horizontales
communes et compartiments sont obligatoirement automatiques et asservies au système de
détection incendie.
Groupe électrogène
Si l'établissement est doté d'un groupe électrogène, les ventilateurs de désenfumage doivent être
réalimentés automatiquement par ce groupe en cas de défaillance de la source normale.
Le type L
Commandes du dispositif
Le désenfumage de la cage de scène doit être naturel. Le nombre minimal d'exutoires doit être de
deux. Les sections doivent être sensiblement de même valeur. Les commandes de déclenchement
du désenfumage doivent être manuelles.
Le type M
Dispositions générales
Les mails sont désenfumés comme des locaux de superficie supérieure à 1000 m² Les boutique
d'une superficie totale inférieure à 300 m², réserves d'approche comprises, et donnant sur un mail
n'ont pas à être désenfumées. Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas
obligatoirement automatiques.
Cas particulier des locaux établis sur plusieurs niveaux
Dans les magasins établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre eux, les niveaux
peuvent être considérés comme un volume unique d'une superficie de plus de 1 000 m². Les mails
établis dur plusieurs niveaux présentant une communication entre eux sont divisés en cantons
tous les 60 m au maximum. Chaque canton est désenfumé comme un volume unique de plus de
1 000 m². Dans tous les autres cas, chaque niveau est désenfumé mécaniquement. Toutefois, le
niveau supérieur peut-être désenfumé naturellement.
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Guide de sécurité incendie
Les réserves sont désenfumées comme des locaux de moins de 1 000 m². Les commandes des
dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques. De plus, ces commandes
doivent s'intégrer dans le SSI de l'établissement.
Le type N
Commandes du dispositif
Aucun désenfumage des circulations horizontales desservant des locaux réservés au sommeil n'est
obligatoire dans l'un des cas suivants :
la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre (ou d'un appartement) pour rejoindre un
escalier désenfumé (ou mis à l'abri des fumées), ne dépasse pas 10 mètres ;
les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur rez-de-chaussée au
plus ; ils sont pourvus d'un ouvrant en façade.
Les circulations desservant des locaux à sommeil
Dans les circulations horizontales encloisonnées desservant des locaux à sommeil, le désenfumage
doit être asservi à la détection automatique d'incendie de la circulation concernée.
Le type P
Domaine d'application
Les salles de danse comportant des mezzanines ou des niveaux partiels ainsi que les salles situées
en sous-sol doivent être désenfumées.
Les escaliers
Les escaliers encloisonnés desservant les sous-sols doivent être désenfumés ou mis à l'abri des
fumées.
Les circulations horizontales
Le désenfumage des locaux à risques particuliers peut être imposé, s'ils comportent des risques
d'incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène important).
Commande automatique
Si l'établissement est équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A, le désenfumage doit
être commandé automatiquement par la détection automatique incendie.
Le type R
Aucun désenfumage des circulations horizontales encloisonnées n'est imposé dans les bâtiments
comportant au plus un étage sur rez-de-chaussée.
Bâtiment comportant plus d'un étage
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Guide de sécurité incendie
Le désenfumage des bâtiments comportant plus d'un étage sur rez-de-chaussée et ne comportant
pas de locaux réservés au sommeil peut être réalisé par le désenfumage de tous les locaux
accessibles au public, quelle que soit leur superficie, à l'exception des sanitaires.
Circulations horizontales des sous-sols
Dans tous les cas, le désenfumage des circulations horizontales des sous-sols est exigible.
Locaux inférieurs à 300 m2
Le désenfumage des locaux de superficie inférieure à 300 m² peut être réalisé à partir des fenêtres.
Circulations horizontales des locaux à sommeil
Dans les bâtiments de plus d'un étage sur rez-de-chaussée comportant des locaux réservés au
sommeil, le désenfumage de l'ensemble des circulations horizontales encloisonnées du bâtiment
doit être réalisé.
Commande automatique
Dans le cas d'un bâtiment équipé d'un SSI de catégorie A, le désenfumage des circulations
horizontales des bâtiments comprenant des locaux à sommeil doit être commandé
automatiquement à partir d'une information délivrée par la détection incendie située dans ces
circulations.
Le type S
Commande automatique
Dans le cas d'un établissement équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A, le
désenfumage doit être commandé par la détection automatique d'incendie.
Locaux à risques particuliers
Les locaux à risques particuliers, dont le volume est supérieur à 1 000 m 3 doivent être désenfumés
dans les mêmes conditions que les locaux recevant du public.
Cas de plusieurs niveaux mis en communication
La réunion partielle de plusieurs niveaux pour former un volume unique est admise dans la limite
de 3 niveaux (à l'exclusion du sous-sol) et si les conditions suivantes sont simultanément remplies :
le niveau d'accès des secours est inclus dans ce volume ;
soit le plafond de ce volume est en tous points à une hauteur supérieure à celle du plafond du
niveau partiel le plus élevé ; soit les dispositions architecturales permettent d'assurer une hauteur
libre de fumée d'au moins 2 m au niveau le plus élevé ;
le volume est isolé des autres parties du bâtiment ;
la surface de chaque niveau est inférieure à 50 % du niveau le plus grand ;
aucun local à risques importants ne doit être en communication avec ce volume.
Le type T
Commande automatique
Dans le cas d'un établissement équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A, le
désenfumage doit être commandé par la détection automatique d'incendie.
Locaux à risques particuliers
Les locaux à risques particuliers peuvent être désenfumés, s'ils comportent des risques d'incendie
associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important.
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Guide de sécurité incendie
Le type U
Désenfumage mécanique
Dans les niveaux comportant des locaux à sommeil, les circulations horizontales communes et les
circulations (internes et encloisonnées de plancher à plancher) des compartiments, quelle que soit
leur longueur, doivent obligatoirement être désenfumées mécaniquement.
Désenfumage naturel
Exceptionnellement celles des établissements d'un étage au plus sur rez-de-chaussée peuvent être
désenfumées naturellement.
Les circulations horizontales
Dans les circulations horizontales encloisonnées des niveaux comportant des locaux à sommeil, le
désenfumage doit être asservi à la détection automatique d'incendie de la zone sinistrée.
Les halls
Si l'établissement est doté d'un groupe électrogène, les ventilateurs de désenfumage doivent être
réalimentés automatiquement par ce groupe, en cas de défaillance de la source normale.
Locaux particuliers
Les blocs opératoires (salles d'opérations, salles d'anesthésie, salles de réveil, locaux annexes)
peuvent ne pas être désenfumés quelque que soit leur superficie. Toutefois, les circulations y
menant doivent être désenfumées.
Le type V
Domaine d'application
Domaine d'application
Les locaux à risques particuliers d'un volume supérieur à 1 000 m 3 doivent être désenfumés. Les
commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques.
Le type X
Domaine d'application
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Guide de sécurité incendie
les zones de déshabillage ou de stockage de vêtements ainsi que les locaux de matériels, d'une
superficie supérieure à 100 m2, non ouverts sur une aire sportive. Le désenfumage des locaux de
superficie inférieure à 300 m2 peut être réalisé à partir des fenêtres.
Le type PS
Généralités
Les installations de désenfumage permettent l'évacuation des fumées et des gaz chauds en cas
d'incendie. Les installations de désenfumage et de ventilation du parc peuvent être communes. Le
désenfumage du parc peut être réalisé par tirage naturel ou mécanique. La mise en place d'un
dispositif anti-intrusion tel qu'un grillage ou une grille, installé au droit des ouvertures d'un parc de
stationnement largement ventilé ou des bouches de désenfumage pour les autres parcs, ne doit pas
réduire l'efficacité du désenfumage.
Désenfumage naturel
Le désenfumage naturel est réalisé par des évacuations de fumées et des amenées d'air naturelles
qui communiquent avec l'extérieur directement ou au moyen de conduits.
Le désenfumage naturel est utilisé uniquement dans les parcs de stationnement couverts
comprenant un seul niveau, situé au niveau de référence, si les ouvertures d'amenées d'air en partie
basse et d'évacuation des fumées en partie haute présentent une surface libre minimale de 12
décimètres carrés par véhicule pour chacune de ces deux fonctions.
Cette disposition est également admise pour le niveau situé immédiatement au-dessus et celui situé
immédiatement au-dessous du niveau de référence de tout parc de stationnement couvert si la
distance maximale entre les bouches d'amenées d'air et d'évacuation des fumées est inférieure à 75
mètres.
Désenfumage mécanique
Le désenfumage est réalisé mécaniquement dans les niveaux situés au-dessous du niveau de
référence ainsi que dans les niveaux du parc en superstructure, à l'exception des cas prévus ci-
dessus.
Les amenées d'air peuvent être naturelles ou mécaniques. Dans le cas d'amenées d'air mécaniques,
le débit d'amenée d'air doit être de l'ordre de 0,75 fois le débit extrait avec une tolérance de plus ou
moins 10 %.
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Guide de sécurité incendie
Les bouches de désenfumage sont disposées afin de permettre un balayage satisfaisant et d'obtenir
le débit escompté.
Les bouches d'amenée d'air se situent en partie basse du compartiment à désenfumer ; ces amenées
d'air sont réalisées soit par des ouvertures en façade soit par des conduits.
Les bouches d'extraction sont installées en position haute dans le volume à désenfumer. Elles sont
interdites dans les rampes intérieures du parc.
b. Conduits de désenfumage naturel
Ces dispositions s'appliquent aussi aux conduits des amenées d'air naturel d'un système de
désenfumage mécanique.
Dans ce dernier cas, les ouvertures d'amenées d'air sont d'une surface minimale de 9 décimètres
carrés par véhicule lorsque le débit d'extraction exigé est de 900 mètres cubes par heure et d'une
surface minimale de 6 décimètres carrés par véhicule lorsque le débit d'extraction exigé est de 600
m3/h.
Les conduits verticaux d'évacuation ne comportent pas plus de deux dévoiements. L'angle avec la
verticale de ces dévoiements n'excède pas 20 degrés.
La longueur des raccordements horizontaux d'étage des conduits d'évacuation, dits traînasses,
n'excède pas 2 m, sauf si l'efficacité du désenfumage est démontrée.
Ces dispositions s'appliquent aussi aux conduits des amenées d'air naturel d'un système de
désenfumage mécanique.
Dans ce dernier cas, les ouvertures d'amenées d'air sont d'une surface minimale de 9 décimètres
carrés par véhicule lorsque le débit d'extraction exigé est de 900 m 3/h et d'une surface minimale de
6 décimètres carrés par véhicule lorsque le débit d'extraction exigé est de 600 m3/h.
c. Conduits de désenfumage naturel et mécanique
Dans la traversée du parc, les conduits de désenfumage ainsi que leurs trappes et portes de visite
sont CF 1/2 h, sauf dans le compartiment desservi. S'ils traversent d'autres locaux, ils sont du
même degré CF que les parois traversées.
Les conduits de désenfumage du parc sont indépendants par niveau et par compartiment tant pour
l'arrivée d'air frais que pour l'évacuation des fumées. Ils peuvent déboucher dans un système
collecteur dans le cas d'une extraction mécanique, à condition que la hauteur de recouvrement
corresponde au moins à la hauteur d'un niveau.
Le débouché des exutoires et des conduits d'évacuation des fumées se trouve en dehors des parties
de toiture pour lesquelles une protection particulière est demandée.
Le débouché des conduits d'évacuation des fumées des parcs de stationnement d'une capacité
inférieure ou égale à cent véhicules peut être installé en façade s'il n'existe aucune baie établie à
moins de 8 mètres au-dessus d'eux ou à leur aplomb, ni dans une zone de 4 mètres de part et
d'autre. Il en est de même pour le débouché des conduits d'évacuation d'air naturel communiquant
directement avec l'extérieur.
d. Ventilateurs de désenfumage
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Guide de sécurité incendie
Les ventilateurs d'extraction assurent leur fonction pendant 2 h à 400 °C ou sont classés. Ces
exigences peuvent être réduites à 200 °C pendant deux heures si le compartiment est équipé d'un
système d'extinction automatique du type sprinkleur.
Chaque ventilateur est alimenté par un circuit qui lui est propre.
Pour éviter que les effets d'un sinistre n'affectent leur fonctionnement, les ventilateurs d'extraction,
y compris leurs moteurs, sont éloignés de tout véhicule en stationnement par un espace vide
minimal de 3 m. Lorsque cette distance ne peut être directement respectée, la mise en place d'un
élément constructif répondant aux dispositions ci-dessous est considérée comme satisfaisante :
il est réalisé en matériaux incombustibles et PF de degré égal au degré CF du plancher haut du
niveau correspondant avec un maximum de 1 h, en cas de fonction porteuse;
la distance de 3 m prévue ci-dessus est vérifiée en le contournant, quel que soit le plan choisi.
e. Dispositifs de commandes manuelles
Dans les parcs d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 véhicules ainsi que dans ceux d'une
capacité supérieure à 1 000 véhicules équipés d'un système généralisé d'extinction automatique du
type sprinkleur, un dispositif de commandes manuelles regroupées, prioritaires et sélectives par
compartiment, suffisamment renseignées pour permettre l'arrêt et la remise en marche des
ventilateurs, est installé au niveau de référence, à proximité de chaque accès des véhicules. Dans
tous les cas, le dispositif de commandes manuelles est signalé de façon parfaitement repérable de
jour comme de nuit.
Dans le cas d'un parc disposant de plusieurs dispositifs de commandes manuelles regroupées,
l'utilisation d'un de ces dispositifs entraîne l'inhibition des autres.
Pour les autres parcs, les commandes de désenfumage sont regroupées à l'intérieur du poste de
sécurité.
Les circulations horizontales des parties communes des niveaux recevant du public doivent avoir
deux unités de passage au moins.
Distance maximale à parcourir
la distance maximale, mesurée suivant l'axe des circulations, que le public doit parcourir, à partir
d'un point quelconque d'un local jusqu'à l'accès à un escalier, ne doit pas excéder 40 m ou 30 m si
on se trouve dans une partie du bâtiment formant cul-de-sac.
Portes de recoupement
Dans les niveaux recevant du public, les éventuelles portes de recoupement des circulations
horizontales communes doivent être à fermeture automatique et quel que soit le nombre de
niveaux du bâtiment, la fermeture simultanée de ces portes peut s'effectuer uniquement dans la
zone sinistrée. La fermeture de ces portes doit être asservie à la détection automatique d'incendie.
il n'est pas nécessaire d'installer un oculus sur les portes en va-et-vient à fermeture automatique.
Escaliers
Chaque niveau recevant du public doit être desservi par au moins un escalier de 2 UP.
L'implantation du ou des escaliers doit être telle que le public puisse, à chaque niveau, accéder à un
escalier sans transit par la zone sinistrée.
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Guide de sécurité incendie
Une porte d'une seule unité de passage est admise pour l'accès aux escaliers comportant 2 UP.
Les portes des escaliers peuvent être à fermeture automatique. Dans ce cas, par bâtiment, la
fermeture de ces portes doit être asservie à la détection incendie.
Verrouillage des portes
La fermeture à clé des portes de chambre ou appartement est admise dans la mesure où chaque
personne affectée à la surveillance de l’établissement est dotée d'une clé permettant l'ouverture de
toutes ces portes.
Dans ces établissements, des clés de ce type, en nombre suffisant, doivent pouvoir être mises à la
disposition des services de secours en cas d'incendie.
Type L
Pour des raisons de visibilité, le sol des salles accessibles au public n'est pas horizontal, son point le
plus bas peut être situé à 6,50m au plus en dessous du niveau moyen des seuils extérieurs.
Type M
Dans les établissements de ce type, le passage entre caisses peut compter dans les dégagements
normaux s’ils sont rectilignes et s’ils ont une largeur d’au moins 0,60 m.
S’ils ne comptent pas dans les dégagements normaux, leur largeur peut n’avoir que 0,45 m sur une
longueur maximale de 2,5 m.
Si les caisses sont groupées, les groupes de caisses ne peuvent avoir une largeur supérieure à celle
d’un groupe de dix caisses.
Des dégagements rectilignes de deux unités de passage sont aménagés dans les conditions
suivantes :
groupe de moins de dix caisses : un dégagement à l’une de ses extrémités de préférence du côté
opposé à l’accès du public ;
groupe de dix caisses : un dégagement à chacune de ses extrémités ;
groupe de plus de dix caisses : un dégagement à chacune de ses extrémités et un ou des
dégagements intermédiaires judicieusement répartis.
Ces dégagements de deux unités de passage peuvent être aménagés comme passage entre caisses
praticables aux handicapés prévus dans les conditions ci-après.
Chaque groupe de caisse doit comporter un ou plusieurs passages rectilignes de 0,90 m de large,
praticables aux handicapés :
de 1 à 20 caisses : un passage ;
de 21 à 40 caisses : un passage supplémentaire ;
au dessus de 40 caisses : un passage supplémentaire par groupe de 20 caisses.
L’emploi de chariots est admis sous réserve que leur largeur soit inférieur à 0,60 m. Leur stockage,
avant et après utilisation, doit se faire sur des emplacements réservés et matérialisés où ils doivent
ni diminuer la largeur des dégagements ni gêner l’évacuation.
circulations intérieures
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Guide de sécurité incendie
Les circulations principales doivent être aménagées de manière que le public puisse toujours
joindre facilement 2 sorties.
visibilité des signalisations
En aucun cas les panneaux de décoration, de publicité ne doivent diminuer la visibilité des
panneaux de signalisation des sorties et sorties de secours.
Type O
circulations horizontales reliant les escaliers entre eux, les escaliers aux sorties et les sorties entre
elles : 2 UP ;
dégagements accessoires peuvent être communs avec ceux des tiers ;
distance maxi à parcourir à partir de la porte de la chambre pour atteindre un escalier : 40 m ;
pas de protection de l’escalier :
- si escalier monumental prenant naissance dans le hall d’entrée et ne desservant qu’un seul étage,
Type P
Dégagements accessoires
Seuls les dégagements accessoires peuvent être communs avec ceux des locaux occupés par des
tiers.
Circulations dans les salles
Les tables et les sièges doivent être disposés de manière à ménager des chemins de circulation
libres en permanence.
Les circulations secondaires peuvent avoir une largeur minimale d'une unité de passage ; cette
largeur est prise en position d'occupation des sièges.
Régie
L'emplacement de la régie ne doit pas constituer une gêne pour la circulation du public ; si elle est
installée dans la salle, elle doit être distante de 1 m au moins (en tous sens des dégagements).
Pour les dégagements de 3 UP et plus la largeur type de l’unité de passage est ramenée à
0,50 m dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire.
Escaliers
distance à parcourir pour atteindre un escalier : 40 m (30 m dans les parties en cul-de-sac) ;
absence de protection des escaliers si aucun local réservé au sommeil n’est aménagé :
Page n°71
Guide de sécurité incendie
Type U
Circulations horizontales
Les circulations reliant les escaliers entre eux, les escaliers aux sorties et les sorties entre elles
doivent avoir deux unités de passage au moins.
Escaliers
Les escaliers desservant des locaux où sont traités des malades ne pouvant se déplacer par leurs
propres moyens doivent avoir une largeur minimale de deux unités de passage.
Une porte d'une seule unité de passage est admise pour l'accès aux escaliers comportant deux
unités de passage.
Cette atténuation a été admise, compte tenu du fait qu'une partie seulement du flux dans la zone
sinistrée s'évacue par les escaliers (personnes valides), les autres personnes étant translatées
horizontalement au niveau sinistré.
Distance maximale à parcourir
la distance maximale, mesurée suivant l'axe des circulations, que le public doit parcourir, à partir
d'un point quelconque d'un local jusqu'à l'accès à un escalier, ne doit pas excéder 40 m ou 30 m si
on se trouve dans une partie du bâtiment formant cul-de-sac.
Portes de recoupement
Les portes de recoupement des circulations horizontales doivent être à va-et-vient. il n'est pas
nécessaire d'installer d'oculus dans les portes en va-et-vient maintenues ouvertes en permanence.
Verrouillage des portes
Dans les hôpitaux ou les services psychiatriques, dans les maternités et dans les établissements
réservés aux enfants et aux adolescents, les locaux ou unités de soins peuvent être maintenus
exceptionnellement fermés, sous réserve d'être placés chacun en permanence sous la surveillance
d'un préposé à leur ouverture. Dans ce cas, il est interdit de munir ces portes de clés sous verre
dormant ou de crémones. Les personnels soignants doivent être dotés des clés correspondantes.
Type PS
Dégagements
Les dégagements dans les parcs de stationnement couverts font l'objet de recommandations très
précises. Elles concernent notamment les communications intérieures, les escaliers et les sorties.
Distance à parcourir
Page n°72
Guide de sécurité incendie
A chaque niveau, la distance à parcourir par les usagers pour atteindre un escalier ou une sortie en
dehors des zones de stationnement ne dépasse pas :
40 m si les usagers se situent entre 2 escaliers ou sorties opposés au moins ;
25 m dans les autres cas.
Toutefois, lorsqu'une partie du parc en cul-de-sac ne dépassant pas 25 m débouche sur une
circulation menant à 2 escaliers ou sorties opposés au moins, alors, la distance totale pour
atteindre un escalier ne doit pas dépasser 40 m.
Les distances sont mesurées dans l'axe des circulations des véhicules depuis l'axe de la place la plus
éloignée jusqu'à la porte de l'escalier ou celle du sas correspondant ou de la porte de sortie la plus
proche.
Les escaliers
Il est interdit de placer une ou deux marches isolées dans les circulations assurant un cheminement
vers les escaliers ou les sorties.
Les escaliers, leurs accès et les sas correspondants ont une largeur d'au moins 0,90 m et sont
maintenus dégagés en permanence.
b. Cloisonnement des escaliers
Le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols n'est pas en communication
directe avec le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les étages.
Dans le cas des escaliers encloisonnés, les parois les séparant du reste du parc sont :
CF 1 h, en cas de fonction porteuse, dans le cas général ;
CF 1/2 h, en cas de fonction porteuse, si le parc ne comporte qu'un niveau sur rez-de-chaussée.
c. Escalier à l'air libre
Les escaliers à l'air libre disposent d'au moins une façade ouverte sur l'extérieur, comportant sur
toute sa longueur des vides au moins égaux à la moitié de la surface totale de cette paroi. Les autres
parois répondent aux conditions ci-dessus.
A l'intérieur du parc, un accès aux escaliers s'effectue selon le cas, suivant les dispositions
suivantes :
si l'escalier est à l'air libre ou lorsqu'il débouche directement sur l'extérieur ou dans un hall à l'air
libre, par une porte PF 1/2 h équipée d'un ferme-porte et s'ouvrant dans le sens de la sortie en
venant du parc ;
dans les autres cas, par un sas d'une surface minimale de 3 m 2 isolé dans les conditions précisées au
paragraphe [Cloisonnement des escaliers] ci-dessus et disposant de portes s'ouvrant vers
l'intérieur, PF 1/2 h et équipées de ferme-porte. La distance entre la porte d'accès au sas en venant
du parc et la porte d'accès à l'escalier est inférieure à 10 m. Un sas peut toutefois être commun à
deux compartiments au plus, contigus et installés au même niveau. Il ne contient ni dépôt de
matériel ou de matériau, ni armoire ou tableau électrique.
Sortie
Page n°73
Guide de sécurité incendie
Si, au niveau de la sortie, des escaliers du parc aboutissent dans une même allée de circulation
réservée aux piétons, cette dernière est d'une largeur égale à autant d'unités de passage qu'il y a
d'escaliers y aboutissant avec une largeur d'au moins 0,90 m. Cette allée commune réservée aux
piétons comporte au moins 2 sorties judicieusement réparties et disposées de manière à éviter les
culs-de-sac. Elle est isolée du reste du parc dans les conditions précisées au paragraphe
[Cloisonnement des escaliers] ci-dessus.
a. Portes et franchissement
Si les escaliers aboutissent à une porte donnant à l'air libre, cette porte doit comporter une
ouverture d'une surface minimale de 30 décimètres carrés en partie haute.
Les portes ou dispositifs de franchissement à l'usage des piétons pour sortir du parc de
stationnement sont ouvrables par une seule manœuvre simple depuis l'intérieur du parc.
Conditions de verrouillage des portes
Toutefois, le verrouillage de ces portes ou dispositifs de franchissement à l'usage des piétons peut
être autorisé après avis favorable de la protection civile sous réserve du respect des mesures
énoncées ci-après :
chaque porte est équipée d'un dispositif de verrouillage électromagnétique;
les portes ainsi équipées peuvent être commandées soit par un dispositif de commande manuelle
(boîtier à bris de glace, par exemple) à fonction d'interrupteur intercalé sur la ligne de
télécommande et situé près de la porte, soit par un dispositif de contrôle d'issues de secours, sans
durée de temporisation.
Signalisation
Les portes ne servant pas à l'évacuation du public doivent porter la mention sans issue de manière
apparente ou la désignation de l'affectation du local.
b. Cas particuliers
Dans les parcs de capacité inférieure ou égale à 100 véhicules ou ceux ne comportant qu'un seul
niveau situé immédiatement au-dessus ou au-dessous du niveau de référence, et lorsque la rampe
dispose d'une sortie spécifique pour les piétons depuis le parc, un trottoir d'au moins 0,90 m de
largeur, aménagé le long de la rampe utilisée par les véhicules, peut remplacer un escalier et un
seul lorsque plusieurs sont exigibles.
Eclairage de sécurité
Type PS
Les signaux blancs sur fond vert sont réservés au balisage des dégagements. L'éclairage
d'évacuation est constitué par des foyers lumineux de sécurité répartis en une nappe haute et en
une nappe basse, le long des allées de circulation des piétons. Chaque foyer restitue un flux
lumineux de 45 lumens pendant une durée minimale d'une heure.
Les foyers placés en partie basse sont situés au plus à 0,50 m du sol et permettent le repérage des
cheminements à suivre pour évacuer le compartiment. La distance entre deux foyers lumineux
situés dans la nappe haute ou dans la nappe basse n'excède pas 15 m.
Les foyers lumineux en partie basse peuvent être encastrés dans le sol sous réserve de présenter les
caractéristiques de résistance mécanique requises. Sils sont encastrés dans le sol et à diode
électroluminescente, leur flux lumineux produit pendant au moins une heure une intensité
lumineuse minimale de 7 candelas sur un angle de 15 degrés de part et d'autre de l'axe du
cheminement. Les couleurs des diodes ne doivent pas prêter à confusion en cas d'évacuation.
La détection Type
J
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Guide de sécurité incendie
Un système de sécurité incendie de catégorie A doit être installé dans tous les établissements. Des
détecteurs automatiques d'incendie, appropriés aux risques, doivent être installés dans l'ensemble
de l'établissement, à l'exception des escaliers et des sanitaires. Les détecteurs situés à l'intérieur des
chambres ou appartements devront comporter un indicateur d'action situé de façon visible dans la
circulation horizontale commune.
Les chambres et appartements
La détection automatique incendie des chambres, des appartements ou des locaux doit mettre en
œuvre :
l'alarme générale sélective ;
les dispositifs actionnés de sécurité de la fonction compartimentage des la zone sinistrée ;
pour l'ensemble de la zone d'alarme, le déverrouillage de la totalité des portes ;
le non-arrêt des cabines d'ascenseurs dans la zone sinistrée ;
le cas échéant, le désenfumage du local sinistré.
Les circulations horizontales, compartiments et certains locaux
La détection incendie des locaux à sommeil, petits locaux destinés aux activités des résidents, des
circulations horizontales et des compartiments doit mettre en œuvre :
le désenfumage des la zone sinistrée ;
la fermeture de l'ensemble des portes des escaliers du bâtiment.
Les combles
Catégorie de SSI
Les établissements de 1re catégorie pouvant recevoir pus de 3 000 personnes doivent être équipés
d'un système de sécurité incendie de catégorie A. Les autres établissements de 1re catégorie doivent
être équipés d'un système de sécurité C, D ou E. Les établissements de 2 e catégorie comportant une
(ou plusieurs) salle(s) polyvalente(s) doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie E. ans certains établissements ou dans certains locaux présentant des caractéristiques
particulières, un système de détection automatique d'incendie peut-être imposé, après avis de la
Protection Civile.
Système d'alarme
Les établissements de 1re catégorie pouvant recevoir plus de 3 000 personnes doivent être pourvus
d'un équipement d'alarme du type 2 b. Les établissements de 2 e catégorie comportant une (ou
plusieurs) salle(s) polyvalente(s) doivent être pourvus d'un équipement d'alarme du type 3. Les
autres établissements doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 4. Dans le cas d'un
équipement d'alarme du type 1 (système de sécurité incendie de catégorie A) ou dans les
établissements équipés d'une sonorisation, l'alarme générale doit être interrompue par diffusion
d'un message préenregistré prescrivant en clair l'ordre d'évacuation. Dans ce dernier cas, les
équipements nécessaires à la diffusion de ce message doivent également être alimentés au moyen
d'une alimentation électrique de sécurité (AES) conforme à sa norme.
Page n°75
Guide de sécurité incendie
de la mise en fonctionnement de l'éclairage normal des salles plongées dans l'obscurité pour des
raisons d'exploitation.
Type M
Catégorie de SSI
Les établissements de 1re catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie B. Les établissements de 2e catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité
incendie de catégorie C, D ou E. Dans certains établissements, un système de sécurité de catégorie
A peut être exigé par la protection civile ;
soit dans les établissements situés dans les zones d'accès particulièrement difficile ou défavorable ;
soit dans les établissements implantés dans les ensembles immobiliers complexes ;
soit dans les établissements présentant une distribution intérieure compliquée.
Alarme générale
Les établissements de 1re catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme du type 2a. Les
établissements de 2e catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme du type 2b. Les
établissements de 3e catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 3. Les
établissements de 4e catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 4. Dans les
centres commerciaux, des déclencheurs manuels et des diffuseurs doivent être installés dans le
mail et dans toutes les exploitations dont la surface accessible au public est supérieure à 300 m2.
S'il existe un système de sonorisation, ce dernier doit permettre une diffusion phonique de
l'alarme. En tout état de cause, un tel système doit exister dans les établissements de 1re catégorie.
Type O
Dans les circulations horizontales encloisonnées desservant des locaux à sommeil, le désenfumage
doit être asservi à la détection automatique incendie.
Type P
Si l'établissement est équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A, le désenfumage doit
être commandé automatiquement par la détection automatique incendie.
Catégorie de SSI
Les établissements de 1re catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie A.
Les établissements de 2e catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie B. Les établissements de 3e catégorie, ainsi que les établissements de danse de 4e
catégorie installés en sous-sol, doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de catégorie
C, D ou E comportant un équipement d'alarme de type 2 b.
Les détecteurs automatiques d'incendie, inclus dans le système de sécurité de catégorie A, doivent
satisfaire aux dispositions suivantes :
ils sont insensibles aux effets d'ambiance et adaptés aux conditions particulières d'exploitation ;
ils sont tous installés dans tous les locaux et les dégagements accessibles au public ainsi que dans
les locaux à risques importants.
Les équipements d'alarme
Dans le cas d'équipement d'alarme de type 1, 2 ou 3, l'alarme générale doit être interrompue par
diffusion d'un message préenregistré prescrivant en clair l'ordre d'évacuation. Dans ce dernier cas,
Page n°76
Guide de sécurité incendie
Dans le cas d'un bâtiment équipé d'un SSI de catégorie A, le désenfumage des circulations
horizontales des bâtiments comprenant des locaux à sommeil doit être commandé
automatiquement à partir d'une information délivrée par la détection incendie située dans ces
circulations.
Type S
Les établissements de 1re catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie A.
Les établissements de 2e catégorie doivent être équipés d'un système de sécurité incendie de
catégorie B.
Les autres établissements doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 2 b.
Dans le cas d'un système de sécurité incendie de catégorie A, la détection automatique d'incendie
n'est exigée que :
dans les locaux à risques particuliers [*] ;
dans les magasins dits ouverts ou en libre accès.
Toutefois les magasins dits ouverts ou en libre accès sont assimilés à des locaux à risques courants.
Type T
Catégorie de SSI
Les établissements de 1re catégorie pour lesquels un service de sécurité incendie est exigé, doivent
être équipés d'un système de sécurité incendie de catégorie B.
Les autres établissements de 1re catégorie et de 2e catégorie doivent être équipés d'un système de
sécurité incendie de catégorie C, D ou E comportant un équipement d'alarme de type 2 b. Les
établissements de 3e catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 3. Les
établissements de 4e catégorie doivent être pourvus d'un équipement d'alarme de type 4. Dans
certains établissements, un système de sécurité de catégorie A peut être exigé, après avis motivé de
la Protection Civile.
Désenfumage
Dans le cas d'un bâtiment équipé d'un SSI de catégorie A, le désenfumage doit être commandé par
la détection incendie située dans ces circulations.
Système de sonorisation
S'il existe un système de sonorisation, l'alarme générale doit être interrompue par diffusion d'un
message préenregistré prescrivant en clair l'ordre d'évacuation. Dans ce dernier cas, les
équipements nécessaires à la diffusion de ce message doivent également être alimentées au moyen
d'une alimentation électrique de sécurité (AES) conforme à sa norme. En tout état de cause, un tel
système doit exister dans les établissements de 1re catégorie.
Page n°77
Guide de sécurité incendie
Type U
Un système de sécurité incendie de catégorie A doit être installé dans tous les établissements
abritant des locaux à sommeil
Les détecteurs automatiques d'incendie
Ils sont appropriés aux risques, doivent être installés dans l'ensemble de l'établissement, à
l'exception des escaliers et des sanitaires.
Les locaux
Les détecteurs situés à l'intérieur des locaux à sommeil, à l'exception de ceux se trouvant au sein
des espaces définis ci-après (*), devront comporter un indicateur d'action situé de façon visible
dans la circulation horizontale les desservant.
(*)
-Espaces sans locaux à sommeil
-Espaces avec locaux à sommeil disposant d'une surveillance humaine particulière et permanente
-Les blocs opératoires (salles d'opérations, salles d'anesthésie, salles de réveil, locaux annexes)
-Les espaces nécessitant une surveillance particulière et permanente (exemples : réanimation, soins
intensifs, dialyse, brûlés).
La détection incendie des combles et des circulations des niveaux ne recevant pas de public doit
mettre en œuvre, automatiquement, la diffusion de l'alarme générale sélective.
Regroupement de bâtiments et centralisation
Dans ce cas, la centralisation est réalisée de l'une des deux manières suivantes :
l'équipement d'alarme est unique et commun pour tous les bâtiments ; il doit utiliser la technologie
du type la plus sévère ;
les équipements de contrôle et de signalisation et les CMSI éventuels sont disposés de façon
dissociée par bâtiment et sont clairement identifiés.
Unité d'aide à l'exploitation
Page n°78
Guide de sécurité incendie
Une UAE est installée avec des tableaux normalisés de report de signalisation des SDI et des CMSI
dans les établissements recevant plus de 2 500 personnes. Celle-ci doit être alimentée par la source
de sécurité.
Type PS
Chaque parc dispose d'un équipement d'alarme sonore et visuelle perceptible de tout point des
compartiments et des circulations.
Equipement d'alarme
Les déclencheurs manuels sont disposés, à chaque niveau, dans les circulations à proximité
immédiate de chaque escalier et, au rez-de-chaussée, à proximité des sorties. Ils sont placés à une
hauteur maximale de 1,30 m au-dessus du niveau du sol et ne sont pas dissimulés par le vantail
d'une porte lorsque celui-ci est maintenu ouvert. De plus, ils ne présentent pas une saillie
supérieure à 0,10 m.
Alarme générale
Dans les parcs d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 véhicules, les dispositifs concourant au
compartimentage sont asservis à des détecteurs autonomes déclencheurs ou à un système de
détection automatique d'incendie ;
Les parcs d'une capacité supérieure à 1 000 véhicules, autres que les parcs de stationnement
largement ventilés et les parties situées en toiture-terrasse, sont dotés d'un système de détection
incendie.
Les détecteurs sont judicieusement répartis dans les volumes du parc et dans les locaux techniques
et dans les activités annexes. Leur sensibilisation entraîne :
le déclenchement de l'alarme restreinte au poste de sécurité ;
la mise en position de sécurité des dispositifs concourant au compartimentage dans le
compartiment sinistré ;
la mise en fonctionnement du désenfumage dans le compartiment ou le local concerné ;
le déclenchement de l'alarme générale dans l'ensemble du parc. Une temporisation de 5 minutes
maximum n'est admise que si le parc dispose, pendant la présence du public, d'un personnel formé
pour exploiter directement l'alarme restreinte ;
l'ouverture des barrières de péage asservie au déclenchement de l'alarme générale ;
Si l'ensemble du parc est doté d'un système d'extinction automatique du type sprinkleur, la
détection automatique d'incendie généralisée n'est pas imposée. Le compartimentage est réalisé à
Page n°79
Guide de sécurité incendie
Une liaison téléphonique par téléphone urbain permettant d'alerter les services de secours est
installée dans le poste de sécurité s'il existe ou, le cas échéant et en l'absence de poste de sécurité,
dans le local d'exploitation.
Quel SSI pour quel ERP ?
Type
Type d'établissement Catégorie SSI équipement
d'alarme
J Toutes catégories A 1
1e catégorie > 3 000 p A 1
L 1e catégorie < 3 000 p C, D ou E 2b
2e catégorie avec une salle polyvalente au moins E 3
Autres N. S. 4
1e catégorie B 2a
M 2e catégorie C, D ou E 2b
3e catégorie N. S. 3
Autres N. S. 4
1e catégorie, 2e catégorie N. S. 3
N Autres N. S. 4
O Toutes catégories A 1
1e catégorie A 1
2e catégorie B 2a
P 3e catégorie + 4e catégorie avec danse en sous-sol C, D ou E 2b
4e catégorie (danse) N. S. 3
4e catégorie (jeux) N. S. 4
Locaux à sommeil A 1
1e, 2e, 3e catégorie N. S. 2b
R
4e catégorie N. S. 4
1e catégorie A 1
2e catégorie B 2a
S
Autres N. S. 2b
1e catégorie (avec service sécurité) B 2a
T Autres 1e catégorie + 2 e catégorie C, D ou E 2b
3e catégorie N. S. 3
4e catégorie N. S. 4
U Toutes catégories A 1
V Toutes catégories N. S. 4
1e catégorie, 2e catégorie C, D ou E 2b
3e catégorie N. S. 3
W
4e catégorie N. S. 4
1e catégorie, 2e catégorie N. S. 3
X 3e et 4e catégorie N. S. 4
1e catégorie N. S. 2a
Y 2e à 4e catégorie N. S. 4
OA Toutes catégories A 1
Locaux à sommeil A 1
1e catégorie, 2e catégorie N. S. 2b
EF
Autres N. S. 3
GA 1e et 2e catégorie ou gares souterraines N. S. 4
REF Toutes catégories N. S. 4
Locaux à sommeil (sauf établissements à RDC dont les
A 1
PE locaux donnent directement sur l'extérieur)
Autres N. S. 4
+ de 1 000 véhicules N.S. 1
PS Tous les autres cas N.S. 3
N. S. : Non spécifié
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Guide de sécurité incendie
Les extincteurs à eau pulvérisée ne sont pas exigibles dans les zones d'action des postes de lavage équipés
d'un tuyau souple.
Type R
Les extincteurs portatifs à eau pulvérisée de 6 litres minimum doivent être répartis sur la base d'un appareil
par 200 m2 ou fraction de 200 m2 (ou 300 m2 si des RIA sont installés [voir les moyens hydrauliques
d'extinction) et par niveau.
Type L
Généralités
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Guide de sécurité incendie
Un extincteur à eau pulvérisée et un extincteur de moyenne capacité, pour feux d'origine électrique,
doivent être disposés à proximité du ou des appareils de projection.
La cage de scène
La défense contre l'incendie de la cage doit être assurée par des extincteurs appropriés aux
risques.
Les locaux annexes
La défense contre l'incendie de ces locaux et dégagements doit être assurée selon l'importance et
les risques présentés :
Les établissements dont la superficie des locaux de vente, y compris les mails éventuels, excède
3 000 m² et à l'exception des aires de vente à l'air libre :
par des extincteurs à eau pulvérisée de 6 litres minimum judicieusement répartis, avec un
minimum d'un extincteur par 250 m 2, de sorte que la distance maximale à parcourir pour atteindre
un appareil ne dépasse pas 15 m ;
par des extincteurs appropriés aux risques particuliers.
Etablissements de 1re, 2e et 3e catégories dont la superficie des locaux de vente
n'excède pas 3 000 m2 :
dans les mêmes conditions que les [précédents] établissements.
Etablissements de 4e catégorie :
par des extincteurs à eau pulvérisée de 6 litres au minimum judicieusement répartis, avec un
minimum d'un extincteur par 150 m2, en sorte que la distance maximale à parcourir pour atteindre
un appareil ne dépasse pas 15 mètres ;
par des extincteurs appropriés aux risques particuliers.
Aires de ventes à l'air libre :
par des extincteurs à eau pulvérisée de 6 litres minimum judicieusement répartis, avec un
minimum d'un extincteur par 150 m 2, de sorte que la distance maximale à parcourir pour atteindre
un appareil ne dépasse pas 15 m ;
par des extincteurs appropriés aux risques particuliers.
Type N
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Guide de sécurité incendie
soit disposer un appareil à chaque niveau, au droit de chaque issue et dix appareils
supplémentaires à proximité du poste de sécurité ou du local d'exploitation ;
soit répartir les appareils judicieusement à raison d'un pour quinze véhicules ;
une caisse de 100 litres de sable meuble pour chaque niveau, munie d'une pelle, placée à proximité
de chaque rampe.
Pour les parcs de stationnement couverts accessibles aux véhicules de transport en commun, des
équipements plus nombreux sont exigés:
Les extincteurs portatifs sont répartis judicieusement à raison d'un appareil pour quatre véhicules.
Dans le bloc-salle
Si le dernier niveau accessible au public est à plus de 18 m du niveau d'accès des engins de sapeurs-
pompiers, une colonne sèche peut être imposée dans chaque escalier, après avis de la protection
civile.
Dans la cage de scène:
Parmi les conditions fixées pour l'utilisation de décors en bois ou de catégorie M3, une installation
de RIA 19/6 dans la salle, est nécessaire.
Les locaux annexes
Une installation de RIA DN 19/6 ou 25/8 est exigée dans les établissements situés dans les zones
d'accès particulièrement difficile ou défavorable ;
dans les établissements implantés dans les ensembles immobiliers complexes ;
dans les établissements présentant une distribution intérieure compliquée.
Exceptionnellement, des déversoirs alimentés par une canalisation desservant des RIA ou une
installation fixe d'extinction automatique (ou à commande manuelle) peuvent être imposés, après
avis de la protection civile, dans les locaux à haut risque d'incendie.
Type M
La défense contre l'incendie des locaux et dégagements doit être assurée selon l'importance et les
risques présentés.
La superficie des locaux de vente est supérieure à 3 000 m2
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Guide de sécurité incendie
Etablissements dont la superficie des locaux de vente, y compris les mails éventuels, excède 3 000
m2 et à l'exception des aires de vente à l'air libre.
La défense contre l'incendie des locaux doit notamment être assurée par :
des robinets d'incendie armés DN 19/6 ou DN 25/8. Leur nombre et leurs emplacements doivent
être déterminés de façon que toute la surface des locaux puisse être efficacement atteinte par deux
jets de lance.
Etablissements de 1re, 2e et 3e catégorie dont la surface de vente n'excède pas 3 000
m2
Dans les mêmes conditions que les établissements ci-dessus, à l'exception du système d'extinction
automatique du type sprinkleur.
Colonnes sèches, rideaux d'eau et RIA
Des colonnes sèches, des rideaux d'eau, des robinets d'incendie armés peuvent être est exigée dans
certains cas particuliers.
Type N
RIA
Une colonne sèche doit être installée dans les escaliers protégés si le dernier étage accessible est à
plus de 18 m du niveau d'accès des engins des sapeurs-pompiers.
Type R
Outre la présence d'extincteurs, la mise en place d'autres moyens d'extinction ne doit être imposée
que dans des cas tout à fait exceptionnels, notamment en présence de risques incendie associés à
un potentiel calorifique ou fumigène important.
Type S
RIA
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Guide de sécurité incendie
Une colonne sèche doit être installée dans les escaliers protégés si le dernier niveau accessible au
public est à plus de 18 m du niveau d'accès des engins des sapeurs-pompiers.
Type T
RIA
Une installation de RIA DN 19/6 ou 25/8 doit être réalisée dans les établissements de 1ère et 2e
catégorie. Les branches mixtes sont interdites.
Colonne sèche
Des colonnes sèches doivent être installées dans les escaliers protégés si le dernier étage accessible
au public est à plus de 18 m du niveau d'accès des engins des sapeurs-pompiers.
Type U
Des RIA doivent être installés dans les établissements de 1re catégorie. De plus, ils peuvent être
exceptionnellement demandés par la protection civile dans des bâtiments ;
soit situés dans des zones d'accès particulièrement difficile ou défavorable ;
soit présentant une distribution intérieure compliquée.
Une installation fixe d'extinction automatique peut exceptionnellement être demandée par la
protection civile dans certains locaux à haut risque d'incendie.
Type V
Une colonne sèche peut être imposée, après avis de la protection civile, dans des édifices
importants pour assurer la défense des clochers, des minarets, des tours, des toitures, etc.
Type W
RIA
Une colonne sèche doit être installée dans les escaliers protégés si le dernier étage accessible est à
plus de 18 m du niveau d'accès des engins des sapeurs-pompiers.
Type Y
Une colonne sèche doit être installée dans les escaliers protégés si le dernier étage accessible est à
plus de 18 m du niveau d'accès des engins des sapeurs-pompiers.
Type PS
Pour les parcs comportant au moins trois niveaux immédiatement au-dessus ou au-dessous du
niveau de référence, des colonnes sèches de 65 millimètres sont disposées dans les cages d'escaliers
Page n°85
Guide de sécurité incendie
ou dans les sas et comportent à chaque niveau, dans les sas, une prise de 65 millimètres et deux
prises de 40 millimètres. Cette disposition impose la mise en place d'un ou plusieurs poteaux ou
bouches d'incendie de 100 millimètres de diamètre, branchés sur une canalisation d'un diamètre
au moins égal et implantés à moins de 60 m des orifices d'alimentation des colonnes sèches.
Type OA
Dans les hôtels-restaurants d'altitude, une installation de RIA DN 19/6 est obligatoire, un RIA au
moins devant être installé dans le volume-recueil.
Type EF
Une installation de RIA peut également être demandée par la protection civile dans certains cas,
par exemple : établissements flottants.
Les systèmes d'extinction automatique
Type L
Cas général
En outre, les locaux à risques importants peuvent être protégés par un système d'extinction
automatique du type sprinkleur, ou autres agents extincteurs.
Les déversoirs
La quantité minimale d'eau déversée par mètre carré et par minute doit être de 10 litres sur la
totalité du plancher de scène.
Le système déluge
Il doit pouvoir être actionné manuellement par deux vannes ou robinets de mise en œuvre, situés
l'un, à l'intérieur de la cage de scène, à proximité d'une issue, l'autre, à l'extérieur, en un endroit
bien visible et facilement accessible.
Dans les deux cas, la distance à parcourir ne doit pas dépasser 20 m entre les vannes ou les
robinets de mise en œuvre et le poste de contrôle précités.
La quantité minimale d'eau déversée par mètre carré et par minute, à raison d'un diffuseur pour
9 m2 de surface au sol, doit être de 10 litres pour une surface impliquée correspondant à la surface
totale du plancher de scène.
Le système d'obturation de la baie de scène doit pouvoir être refroidi dans sa totalité par un
système d'irrigation à eau.
Ce système d'irrigation peut être alimenté par le même réseau que les déversoirs ou par le système
d’extinction ; il peut être mis en œuvre par les mêmes organes de commande.
Dans le cas d'un réseau indépendant, l'irrigation doit pouvoir être commandée manuellement de
l'extérieur et de l'intérieur de la cage de scène.
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Guide de sécurité incendie
45 l/min/m linéaire, augmentée de 11 l/min/m linéaire de hauteur au-delà de 5 m, pour les baies de
hauteur supérieure à 5 m.
L'ensemble des systèmes d'extinction à eau peut être alimenté par un même branchement, sous
réserve du respect des dispositions suivantes :
le débit exigible pour la mise en œuvre simultanée des moyens d'extinction est assuré ;
le branchement d'incendie est alimenté par l'un ou par l'autre des tronçons de conduites de
distribution situés de part et d'autre du branchement (vannes de partage sur réseau maillé).
Type N
Un système d'extinction automatique à eau du type sprinkleur peut être demandé pour déroger à
certaines règles d'isolement :
Aucune exigence de résistance au feu n'est imposée aux parois éventuelles des salles bordant un
hall si les conditions suivantes sont simultanément remplies :
ces parois sont réalisées en matériaux incombustibles ;
le hall ne communique pas directement avec les dégagements normaux des locaux situés en étage,
ou bien la cuisine est isolée de la salle de restauration.
Dans tous les cas, une retombée de 0,50 mètre au moins, formant écran de cantonnement, doit
séparer les salles du hall.
Les salles associées à une cuisine ouverte ou à des îlots de cuisson peuvent ne pas être isolées des
surfaces de vente si "un système d'extinction automatique du type sprinkleur" couvre l'ensemble de
l'établissement.
Les salles associées à une cuisine ouverte ou à des îlots de cuisson sont autorisées dans les centres
commerciaux si les conditions suivantes sont simultanément remplies :
la paroi éventuelle séparant la salle du mail est incombustible ;
un système d'extinction automatique du type sprinkleur couvre l'ensemble du centre.
Type M
Une installation d'extinction automatique à eau n'est prévue que dans les établissements de type M
(magasins, centres commerciaux ou hypermarchés) dont la surface des locaux de vente, y compris
les mails, excède 3 000 m2.
La quantité de liquides et matières inflammables autorisée en présence du public peut être doublée
en cas de présence d'une installation d'extinction automatique à eau. La même règle s'applique aux
locaux de réserves et ceux inaccessibles au public.
Type T
En outre, les locaux à risques importants peuvent être protégés par un système d'extinction
automatique du type sprinkleur ou par les agents extincteurs.
Type U
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Guide de sécurité incendie
Lorsque des locaux d'archives, de stockage de papier ou de réserves, d'un volume unitaire
supérieur à 1 000 m3 et situés en sous-sol, ne sont pas desservis par deux escaliers au moins ou
protégés par un système d'extinction automatique du type sprinkleur, des trémies d'attaque
doivent être aménagées à l'aplomb de ces locaux.
Type PS
Cas général
Un système d'extinction automatique du type sprinkleur est installé dans les parcs de
stationnement couverts à partir du troisième niveau au-dessous ou au-dessus du niveau de
référence. Toutefois, cette mesure n'est pas obligatoire dans les cas suivants :
il s'agit d'un parc de stationnement largement ventilé ;
Le parc est d'une capacité inférieure ou égale à 250 véhicules et les dispositions suivantes sont
satisfaites dans les niveaux situés immédiatement au-dessous du niveau de référence :
le nombre de ces niveaux est limité à cinq,
ils sont équipés d'une colonne sèche par cage d'escalier,
le débit du désenfumage est de 900 m3 par heure et par véhicule lorsqu'il est mécanique,
la capacité d'accueil est inférieure ou égale à 100 véhicules au troisième niveau au-dessous du
niveau de référence et inférieure ou égale à 50 véhicules aux quatrième et cinquième niveaux au-
dessous du niveau de référence.
La surveillance de l'établissement doit être assurée par des employés spécialement désignés et
entraînés à la mise en œuvre des moyens de secours. L'organisation de cette surveillance relève de
la responsabilité du chef d'établissement.
En complément de ses missions, le personnel affecté à la surveillance doit être formé à l'évacuation
des résidents par transfert horizontal avant l'arrivée des secours et à l'exploitation du SSI.
Le type L
par des agents de sécurité incendie qui peuvent tous être employés à des tâches techniques ;
e. Espaces scéniques intégrés à une salle pouvant recevoir de 701 à 1 500 personnes
et comportant des décors en matériaux de catégorie M2 :
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Guide de sécurité incendie
par trois employés, désignés par la direction parmi les techniciens, ayant reçu une formation de
sécurité incendie ;
f. Espaces scéniques intégrés à une salle pouvant recevoir 700 personnes au plus et
comportant des décors en matériaux de catégorie M2 :
par deux employés, désignés par la direction parmi les techniciens, ayant reçu une formation de
sécurité incendie ;
g. Autres établissements :
2. La surveillance doit également être assurée par des sapeurs-pompiers d'un service public de
secours et de lutte contre l'incendie, dans les salles d'une capacité supérieure à 1 500 places et
comportant un espace scénique.
Toutefois, la surveillance des salles d'une capacité au plus égale à 1500 places, et comportant un
espace scénique, peut être assurée par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de
lutte contre l'incendie.
Le type M
Le nombre d'agents de sécurité incendie doit être majoré d'une unité à partir de 6 000 personnes
par fraction supplémentaire de 3 000 personnes.
Dans les centres commerciaux, les services de sécurité incendie doivent être placés sous l'autorité
du responsable du groupement. De plus, chacune des exploitations du centre commercial recevant
plus de 300 personnes doit faire assurer la sécurité incendie de ses locaux par des employés
désignés et entraînés à la mise en œuvre des moyens de secours.
Dans les établissements recevant plus de 300 personnes, inclus ou non dans un centre commercial,
des employés spécialement désignés doivent être instruits sur la conduite à tenir en cas d'incendie
et entraînés à la mise en œuvre des moyens de secours.
Le type N
Des employés, spécialement désignés, doivent être entraînés à la mise en œuvre des moyens de
secours.
Le type O
Des employés, spécialement désignés, doivent être entraînés à la mise en œuvre des moyens de
secours.
Il est formellement interdit de fumer dans les réserves, resserres, lingeries, etc., et en général dans
les locaux présentant des risques particuliers d'incendie. Cette interdiction doit être affichée bien
en évidence. Les locaux où le personnel est autorisé à fumer doivent être équipés de cendriers
judicieusement répartis. Une consigne, du modèle joint en annexe et rédigée dans les langues
parlées par les usagers habituels, doit être affichée dans chaque chambre. A cette consigne est
associée un plan d'évacuation.
Le type P
1. un service de sécurité incendie assuré par des agents de sécurité incendie peut être exigé par la
Protection Civile :
dans les établissements de 1re catégorie ;
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Guide de sécurité incendie
dans les complexes importants de loisirs multiples où la danse constitue l'une des activités
principales.
2. Des employés spécialement désignés doivent être entraînés à la mise en œuvre des moyens de
secours dans les établissements ne possédant pas de service de sécurité incendie.
Le type R
Des exercices pratiques d'évacuation doivent avoir lieu au cours de l'année scolaire ou
universitaire ; lorsque l'établissement comporte des locaux réservés au sommeil, des exercices de
nuit doivent également être organisés ; le premier exercice doit se dérouler durant le mois qui suit
la rentrée.
Ces exercices ont pour objectif d'entraîner les élèves et le personnel sur la conduite à tenir en cas
d'incendie.
Pour cela, ils doivent être représentatifs d'une situation réaliste préparée à l'avance et être
l'occasion d'une information des élèves et du personnel.
Les conditions de leur déroulement et le temps d'évacuation doivent être consignés sur le registre
de sécurité.
Le type S
par des agents de sécurité incendie qui peuvent tous être employés à des tâches techniques.
2. Pour les établissements de 2e catégorie, la surveillance doit être assurée par trois employés
désignés par la direction parmi les personnels ayant reçu une formation de sécurité incendie.
Le type T
1. la surveillance des établissements de première catégorie doit être assurée par des agents de
sécurité incendie dans les conditions suivantes :
a. Etablissements comportant un ou deux niveaux accessibles au public :
2. Pour les bâtiments d'un même établissement, l'effectif global du service de sécurité tel que défini
au paragraphe 1 sera celui nécessité par le bâtiment le plus important avec un minimum de deux
agents par bâtiment ou niveau et trois agents permanents à un poste central de sécurité doté au
moins d'un véhicule de liaison.
3. Pour les établissements recevant plus de 30 000 personnes ou les ensembles importants de
bâtiments, la composition du service de sécurité sera déterminée après consultation des services
de la Protection Civile.
Le type U
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Guide de sécurité incendie
b. Par des employés spécialement désignés et entraînés à la mise en œuvre des moyens de
secours dans les établissements de 2e catégorie. Le nombre de ces personnes devra être, en
permanence, d'un minimum de 3. L'employé chargé de surveiller le système de sécurité
incendie devra être titulaire du diplôme d'agent de sécurité incendie ;
c. Par des employés spécialement désignés et entraînés à la mise en œuvre des moyens de
secours dans les établissements des autres catégories ;
2. Le service de sécurité incendie doit être placé sous la direction d'un chef de service de sécurité
incendie spécifiquement affecté à cette tâche dans le cas prévu par au (a) ainsi que lorsque
l'établissement hospitalier comprend, sur le même site, plusieurs établissements recevant au total
plus de 1500 personnes. Dans les autres établissements, cette fonction peut être assurée par une
personne désignée.
La formation du personnel et exercices
1. Tout le personnel de l'établissement doit être mis en garde contre les dangers que présente un
incendie dans un hôpital, être formé à l'exécution de consignes très précises en vue de limiter
l'action du feu et d'assurer le transfert horizontal ou l'évacuation et doit être entraîné à la
manœuvre des moyens d'extinction.
2. Des exercices d'évacuation simulée doivent être organisés périodiquement afin de maintenir le
niveau de connaissance du personnel.
Consignes et affichage
Des consignes, affichées bien en évidence, doivent indiquer la conduite à tenir par les occupants en
cas d'incendie.
Le type W
Formation du personnel
Des personnes, spécialement désignées, doivent être entraînées à la mise en œuvre des moyens de
secours.
Le type Y : Musées
1. un service de sécurité incendie, assuré par des agents de sécurité incendie est exigé dans les
établissements où l'effectif du public reçu est supérieur à 4 000 personnes.
2. Des employés, spécialement désignés, doivent être entraînés à la mise en œuvre de moyens de
secours dans les établissements ne possédant pas de service de sécurité incendie.
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
La création d'une 5ème catégorie a pour objectif d’assurer au public un minimum de sécurité face
aux risques d'incendie et de panique dans des lieux où les règles générales de sécurité ne sont pas
applicables.
Le but est de sensibiliser les exploitants et de leur indiquer quelques mesures minimales à observer
pour assurer cette sécurité.
Etablissements assujettis
Tout établissement destiné à accueillir du public, quelle que soit sa taille, est un ERP. Il est classé
en 5ème catégorie si l'effectif du public reçu est inférieur à chacun des nombres fixés dans le tableau
9 ci-après.
Les hôtels de 5èmecatégorie doivent respecter des règles plus strictes que celles des autres
établissements concernant les escaliers, le système d'alarme, le désenfumage, l'utilisation du gaz
dans les chambres, la détection automatique d'incendie, la formation du personnel à la sécurité
incendie.
Tableau 4: seuil d'assujettissement
Seuils du groupe
ERP Nature de l'exploitation Ensemble
Sous- Premiers
Type des
sol étages
niveaux
J Structures d'accueil pour personnes âgées et - - 20
personnes handicapées : - - 100
- effectif des résidents
- effectif total
L Salle d'auditions, de conférences, de réunions, 100 - 200
« Multimédia » 20 - 50
Salle de spectacles, de projections ou à usage multiple
M Magasins de vente 100 100 200
N Restaurants ou débits de boissons 100 200 200
O Hôtels ou pensions de famille - - 100
P Salles de danse ou salles de jeux 20 100 120
R Écoles maternelles, crèches, haltes-garderies et jardins d'enfants : (*) 1 (**) 100
- Autres établissements 100 100 200
- Établissements avec locaux réservés au sommeil - - 30
S Bibliothèques ou centres de documentation 100 (**) 100 (**) 200
T Salles d'exposition 100 100 200
U Établissements de soins - - 100
- sans hébergement - - 20
- avec hébergement - -
V Établissements de culte 100 200 300
W Administrations, banques, bureaux 100 100 200
X Établissements sportifs couverts 100 100 200
Y Musées 100 (**) 100(**) 200
OA Hôtels-restaurants d'altitude - - 20
GA Gares - - 200
PA Plein air (établissements de) - - 300
(*) Ces activités sont interdites en sous-sol.
(**) Si l'établissement ne comporte qu'un seul niveau situé en étage : 20.
(***) Ces activités sont interdites en étage.
Calcul d’effectif
L'effectif théorique du public admis est déterminé suivant le mode de calcul propre à chaque type
d'activité.
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Guide de sécurité incendie
Pour la détermination de la catégorie, il n'est pas tenu compte de l'effectif du personnel, même si ce
dernier ne dispose pas de dégagements indépendants.
Dans les boutiques à rez-de-chaussée d'une surface inférieure à 500 m² et ne comportant que des
circulations principales d'une largeur minimale chacune de 1,80 m, l'effectif théorique du public est calculé
sur la base d'une personne par mètre carré sur le tiers de la surface des locaux accessibles au public.
Les établissements doivent être isolés de tous bâtiments ou locaux occupés par des tiers par des
murs et des planchers CF 1 h. Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve
d'être CF 1/2 h et munie de ferme-porte. Les dispositions dont aggravées si d’autres règles de
sécurité imposent un degré d'isolement supérieur.
La stabilité des structures au feu
Les établissements de la 5ème catégorie, occupant entièrement un bâtiment dont le plancher bas de
l'étage le plus élevé est situé à plus de 8 m du niveau d'accès des sapeurs-pompiers doivent avoir
une structure SF 1 h et des planchers CF de même degré.
Les établissements doivent être facilement accessibles, de l'extérieur, aux services de secours et de
lutte contre l'incendie.
Si le plancher bas de l'étage le plus élevé est situé à plus de 8 m du niveau d'accès des sapeurs-
pompiers, l'établissement doit avoir une façade comportant des baies accessibles aux échelles
aériennes. Ces baies doivent ouvrir sur des circulations horizontales communes ou sur des locaux
accessibles au public.
Le compartimentage
Locaux contigus
Les établissements doivent être isolés de tous bâtiments ou locaux occupés par des tiers par des
murs et des planchers CF 1 h. Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve
d'être CF 1/2 h et munie d'un ferme-porte.
Locaux à risques particuliers
Les locaux présentant des risques particuliers d'incendie associés à un potentiel calorifique
important doivent être isolés des locaux et des dégagements accessibles au public dans les mêmes
conditions (voir ci-dessus).
Les cuisines
Cet écran, jointif avec la sous face de la toiture ou du plancher haut, doit être d'une hauteur
minimale de 0,50 m sous le plafond fini de la cuisine. :
la porte de communication entre la cuisine et les locaux accessibles au public est de degré PF 1/2 h
ou et elle est soit à fermeture automatique, soit équipée d'un ferme-porte. Celles maintenues
ouvertes pour des raisons d'exploitation doivent être conformes aux normes les concertant.
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Guide de sécurité incendie
Lorsque l'établissement occupe entièrement le bâtiment, les escaliers doivent être protégés si la
hauteur du plancher bas accessible au public est à plus de 8 mètres du sol, sauf dans le cas des
escaliers monumentaux, dans le cas général.
Dans le cas particulier des immeubles à usage de bureaux, l'absence de protection des escaliers est
admise dans les seuls cas suivants :
pour tous les escaliers si l'établissement ne comporte que trois niveaux dont un rez-de-chaussée, les
locaux à risques particuliers ne devant pas être en communication directe avec les locaux
accessibles au public ;
pour un seul escalier monumental situé dans un hall qui ne dessert que des niveaux s'ouvrant sur ce
hall. Dans ce cas, le volume du hall doit être isolé des autres parties du bâtiment.
b. Etablissement dont le plancher bas est situé à plus de 8 m du sol
Dans les établissements dont le plancher bas de l'étage le plus élevé est situé à plus de 8 mètres du
niveau d'accès des sapeurs-pompiers le ou les escaliers doivent être encloisonnés dans une cage CF
1 h avec des portes PF 1/2 h.
Les baies intérieures éclairant des locaux ou des dégagements contigus à la cage doivent être PF 1/2
h.
Tout passage d'une canalisation de gaz hors gaine est interdit dans une cage d'escalier.
c. Les conduits et les gaines
Les parois des conduits et des gaines reliant plusieurs niveaux doivent être réalisées en matériaux
incombustibles et d'un degré CF égal à la moitié de celui retenu pour les planchers avec un
minimum de ½ h, les trappes étant PF du même degré.
d. Parois des gaines d'ascenseurs
Les parois des gaines d'ascenseurs doivent être réalisées en matériaux incombustibles. Les
revêtements intérieurs éventuels de ces parois doivent être en matériaux de catégorie M1.
Les locaux à sommeil
Les cloisons séparant les locaux réservés au sommeil, ainsi que celles séparant ces mêmes locaux
d'autres locaux ou des circulations horizontales communes, doivent être CF de même degré que
celui exigé pour la stabilité de la structure.
Ces cloisons doivent être CF 1/2 h pour les établissements situés à rez-de-chaussée.
Les portes des locaux réservés au sommeil doivent être PF 1/2 h et être munies d'un ferme-porte.
Le recoupement des couloirs doit être effectué tous les 35 m par une porte PF 1/2 h, à va-et-vient.
e. Escaliers des locaux à sommeil
Les escaliers doivent être protégés dès que l'établissement possède plus d'un étage sur rez-de-
chaussée.
Désenfumage
Règle générale
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Guide de sécurité incendie
Les salles situées en rez-de-chaussée et en étage de plus de 300 m 2 et celles de plus de 100 m 2
situées en sous-sol doivent comporter en partie haute et en partie basse une ou plusieurs
ouvertures communiquant avec l'extérieur soit directement, soit par l'intermédiaire de conduits.
Surface utile de l'exutoire
La surface utile d'évacuation de fumées doit être au moins égale au 1/200 de la superficie au sol
desdits locaux. La surface libre totale des amenées d'air d'un local doit être au moins égale à la
surface géométrique des évacuations de fumées de ce local. Chaque dispositif d'ouverture doit être
aisément manœuvrable du plancher du local.
Les escaliers encloisonnés
Les escaliers encloisonnés doivent comporter, en partie haute, un châssis ou une fenêtre, d'une
surface libre de un mètre carré, muni d'un dispositif permettant son ouverture facile depuis le
niveau d'accès de l'établissement. Lorsque ce désenfumage naturel ne peut être assuré, l'escalier est
mis en surpression.
Commandes du système
Les escaliers et les circulations horizontales encloisonnés doivent être désenfumés ou mis à l'abri
des fumées.
Le désenfumage des circulations doit être asservi à la détection automatique d'incendie. Toutefois,
aucun désenfumage des circulations horizontales des étages comportant des locaux réservés au
sommeil n'est exigé dans l'un des cas suivants :
la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre (ou d'un appartement) pour rejoindre un
escalier désenfumé ou mis à l'abri des fumées, ne dépasse pas 10 m ;
chaque local du niveau est désenfumé mécaniquement ; le désenfumage est asservi à la détection
automatique d'incendie; de plus, une commande manuelle de mise en marche doit être installée à
proximité de l'accès à l'escalier ;
les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur rez-de-chaussée au
plus ; ils sont pourvus d'un ouvrant en façade ;
le recoupement des couloirs doit être effectué tous les 35 m par une porte PF 1/2 h, à va-et-vient.
Dans les cas de rénovation ou d'aménagement dans un immeuble existant, la largeur de 0,90 m
peut être ramenée à 0,80 m.
Si, compte tenu du personnel ne possédant pas ses propres dégagements, l'effectif global est
supérieur à 300 personnes, il convient d'appliquer 5 unités de passage pour 2 dégagements (un de
3 UP, l'autre de 2 UP).
Les hôtels recevant plus de 50 personnes et ayant plus de deux étages sur rez-de-chaussée doivent
comporter deux escaliers.
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Guide de sécurité incendie
Dans les établissements de soins avec hébergement (maximum 20 personnes), les escaliers doivent
avoir une largeur minimale de 1,40 m.
Les escaliers desservant les étages doivent être dissociés, au niveau donnant sur l'extérieur de
ceux desservant les sous-sols. Aucun local ne doit déboucher directement dans un escalier. Il
ne doit pas y avoir de Conduites de gaz hors gaine,
Les conduits et gaines doivent être du degré coupe-feu prévu pour les planchers avec un
minimum d'un quart d’heure, avec trappes pare-flamme de même degré.
Une porte d'intercommunication avec des tiers n'est admise dans les dégagements exigibles que
pour les établissements de 4ème et 5ème catégories (à l'exception de certains types d'établissements).
Pour les autres catégories, elle ne peut être admise que comme dégagement accessoire. Dans tous
les cas, l'exploitant doit justifier d'accords contractuels avec le tiers concerné, assurant le passage
en toute circonstance.
Aménagements
Les règles imposées aux établissements des quatre premières catégories sont valables pour les
établissements de la 5èmecatégorie. Ainsi, les revêtements de sols 'seront M4, les revêtements
muraux M2 et les plafonds M1.
Chauffage
Les appareils d'une puissance comprise entre 20 et 70 kW doivent être installés dans une
chaufferie avec planchers et parois CF 1 h, avec parle PF 1/4 h équipée d'un ferme-porte.
Eclairage
Les canalisations ne doivent pas propager la flamme. Dans les escaliers protégés et les
circulations horizontales de plus de 10 m, ainsi que dans les salles de plus de 100 m 2 une
installation d'éclairage de sécurité de type non permanent est à prévoir (blocs autonomes).
Dans les autres cas, des appareils portatifs li piles ou accumulateurs, voire des dispositifs
luminescents, peuvent être utilisés.
Les prescriptions sont d'un appareil portatif à eau pulvérisée de 6 litres au minimum pour 300 m 2,
avec un minimum d'un appareil par niveau et d'un extincteur approprié aux risques dans les locaux
présentant des risques particuliers d'incendie.
Les moyens hydrauliques d'extinction
Dans les établissements de la 5 ème catégorie, des colonnes sèches doivent être installées dans les
escaliers protégés des établissements dont le plancher bas le plus élevé est à plus de 18 m du niveau
de la voie accessible aux engins des sapeurs-pompiers.
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
Constitue un immeuble de grande hauteur tout corps de bâtiment dont le plancher bas du
dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les
engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie:
à plus de 50 m pour les immeubles à usage d’habitation;
à plus de 28 m pour les autres immeubles.
Toutefois, ne sont pas considérés comme tels les immeubles de grande hauteur dont la
destination implique la présence de moins d’une personne par 100 m2 à chacun des
niveaux.
GHZ IGH groupant une ou plusieurs des activités précitées ou pouvant contenir un ERP.
Compte tenu de la spécificité de ces immeubles et des risques encourus par les occupants,
la motivation profonde repose, notamment, sur le fait que ces IGH sont, inaccessibles aux
grandes échelles des sapeurs-pompiers.
Le concept fondamental de base reste le compartiment isolé de ses voisins par une
enveloppe CF° 2 h et d’où théoriquement l’incendie ne peut pas s’échapper, compte tenu,
par ailleurs, des potentiels calorifiques du contenu et du contenant limités à certaines
valeurs.
En principe, seul le compartiment sinistré est évacué par ses occupants qui empruntent
les escaliers, l’exploitation normale pouvant continuer aux autres niveaux.
Les grands principes qui constituent l’ossature de la sécurité sont les suivants :
L’IGH doit être situé à 3 km au plus d’un centre de secours principal des sapeurs-pompiers (en
général armé de 3 véhicules et de 12 pompiers) ;
Densité d’occupation moyenne limitée à 10 personnes par 100 m2 de surface hors œuvre à chaque
niveau, sauf cas particulier ;
Interdiction d’exploiter des installations classées ;
Interdiction de stocker ou de manipuler des matières inflammables du 1er groupe ;
Division de l’immeuble en compartiments horizontaux (en général, 1 par niveau) dont l’enveloppe
est CF° 2 h au niveau des planchers séparatifs ; leur surface est limitée à 2 500 m2 et leur longueur
maximale doit être inférieure à 75 m ; chacun d’eux constitue une unité presque autonome au plan
de la sécurité.
Limitation du potentiel calorifique des compartiments:
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Guide de sécurité incendie
Tout IGH doit être isolé des constructions voisines, soit par un mur ou une façade CF° 2
h s’élevant sur toute la partie commune, soit par un volume de protection (libre de tout
élément combustible) de 8 m de rayon à partir de chaque façade (figure 32). Les
constructions situées en tout ou partie dans ce volume de protection doivent respecter
les contraintes suivantes:
hauteur H < 8 m ;
structures SF° 2 h et indépendantes de celles de l’IGH ;
enveloppe extérieure PF° 2 h (de façon à ne pas menacer l’IGH en cas d’incendie de ces
constructions) ;
ne pas abriter d’installations classées pour les risques d’incendie et/ou d’explosion (figure 32).
Structures
La stabilité au feu des éléments des structures doit être égale à 2 h au moins (poteaux,
planchers, poutres, etc.), y compris évidemment pour les parcs de stationnement des
véhicules situés sous l’immeuble qui doivent, de plus, être protégés en totalité par une
installation fixe d’extinction automatique à eau, type sprinkleurs, conforme aux normes
les concernant.
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Guide de sécurité incendie
Règles parasismiques (RPS 2000): ces règles sont obligatoires pour tous les types d’IGH en
fonction des zones géographiques concernées.
Locaux à risques
Grandes cuisines collectives et locaux associés
Ces cuisines ne peuvent être alimentées que par l’électricité, la vapeur ou le gaz
(obligatoirement en terrasse dans ce cas). Elles doivent être enfermées dans un local aux
parois CF° 1 h avec portes CF° 1/2 h, ainsi que leurs locaux satellites (offices, réserves,
resserres, lingeries, blanchisseries, etc.). Dans tous les cas, l’extraction de l’air vicié doit
être obligatoirement mécanique et, de plus, secourue si elle participe au désenfumage de
ce local.
Chaufferies intérieures
Chaufferies extérieures
Ces locaux doivent avoir des parois CF° 2 h et des portes CF° 1 h. Ils doivent être ventilés
directement sur l’extérieur et, si la ventilation est mécanique, elle doit être alimentée par
la source de sécurité.
Locaux à fort potentiel calorifique
- le potentiel peut être porté à 1 000 MJ/m2 si ces locaux sont protégés par des sprinkleurs.
Locaux à potentiel calorifique supérieur à 600 MJ/m2 :
a) la surface du local est inférieure à 200 m² et son volume inférieur à 500 m3 ;
b) les parois sont:
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Guide de sécurité incendie
Aucune limitation n’est apportée dans ce cas au potentiel calorifique si les conditions
fixées aux sous-paragraphes a, d, e, sont respectées et si leurs parois sont CF° 4 h ; les
éléments de structure principale visés en c sont SF° 6 h.
Réserves de linge Pharmacies d’étage et laboratoires
Ces locaux, rencontrés notamment dans les GHU et les GHO, doivent être délimités par
des parois CF° 2 h et des portes CF° 1 h.
Façades
Règle du C + D : les panneaux de façade doivent satisfaire à la règle du C+D > 1,20 m.
Réaction au feu des parements extérieurs: Le classement doit être M0, sauf pour les stores
(M1), les menuiseries plastiques (M2), les menuiseries en bois (M3).
Potentiel calorifique: le potentiel calorifique des façades (menuiseries exclues) doit être
inférieur à 25 MJ (1,5 kg de bois) par m².
La conformité à l’ensemble des dispositions ci-dessus doit être certifiée par un visa d’un bureau
de contrôle agréé par l’administration.
Couvertures. Paratonnerres
De plus, toutes les précautions doivent être apportées en ce qui concerne la fixation de
ces matériaux.
Par ailleurs, les IGH doivent être protégés contre les effets de la foudre (cf. Foudre et
protection des bâtiments.
Gaines techniques
Leurs éléments constitutifs et leurs revêtements doivent être M1 dans les locaux et M0
dans les circulations communes et les cuisines collectives.
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Guide de sécurité incendie
Les plafonds suspendus doivent, de plus, être SF° 1/4 h dans les couloirs. Les plénums
doivent être recoupés tous les 25 m par des matériaux M0 et CF° 1/2 h, et ne contenir
aucun matériau classé M3, M4 ou non classé.
Aménagements intérieurs
Les potentiels calorifiques des différents éléments utilisés dans les aménagements
intérieurs sont limités de façon précise, de manière à ce que l’incendie d’un
compartiment ne puisse « théoriquement» plus être alimenté au bout de 2 h de
développement thermique correspondant à la courbe logarithmique internationale
température-temps.
Limitation dans la construction
Le potentiel calorifique des matériaux incorporés dans la construction doit être inférieur
à 255 MJ (15 kg de bois) par mètre carré de surface dans œuvre (on ne tient pas compte
des revêtements de sol collés sur support M0).
Limitation des éléments mobiliers
En résumé, le potentiel calorifique du contenu est donc limité à 255 + 400 = 655 MJ/m2
(15 + 25 = 40 kg de bois/m²). Si le potentiel calorifique visé au paragraphe precedent est
inférieur au maximum autorisé, il est permis de reporter la différence sur le potentiel
visé dans ce paragraphe (souplesse).
Réaction au feu des matériaux
Dans la construction, seuls les matériaux M0, M 1 et M2 sont autorisés. Les
matériaux M3 sont toutefois acceptés pour les blocs-portes, les parquets collés en bois et
les revêtements de sol.
Revêtements des parois latérales
- Les papiers collés et les peintures appliqués sur les parois verticales incombustibles peuvent être
autorisés sans restriction.
- Dans les autres cas, les revêtements (essayés sur support M0) doivent être M0, M1 ou M2. De
plus, le potentiel calorifique ne doit pas dépasser:
Dégagements
Escaliers
Ils doivent être contenus dans une cage CF° 2 h dont les revêtements verticaux sont
obligatoirement M0. Ils desservent tous les compartiments par l’intermédiaire de sas (de
3 m2 à 6 m3) ventilés, munis chacun de deux portes CF° 1 h et de ferme-porte, s’ouvrant
vers l’intérieur de l’escalier. À chaque niveau, il doit exister 2 escaliers judicieusement
répartis, distants entre eux de plus de 10 m et de moins de 30 m. Bien entendu, aucun
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Guide de sécurité incendie
local ne doit s’ouvrir sur ces escaliers protégés mis à l’abri des fumées au moment de
l’incendie grâce au soufflage d’air par les ventilateurs (asservis à la détection
automatique d’incendie) qui les mettent en surpression.
Remarque très importante: Contrairement aux ERP, la largeur des escaliers est constante
quel que soit le niveau desservi. En effet, seule la population du niveau sinistré évacue par les
escaliers pour rejoindre un ou deux niveaux immédiatement inférieurs, alors que dans les ERP,
en général, l’ensemble des occupants doit évacuer l’immeuble (sauf cas particulier du type U).
Les couloirs, de 1,40 m de largeur, sont limités par des parois CF° 1 h, aux revêtements
M0 et aux portes PF° 1/2 h. Ils sont désenfumés, au moment du sinistre, par la mise en
route de ventilateurs d’extraction de fumées asservis à la détection automatique
d’incendie installée en plafond des couloirs. D’une façon générale, les caractéristiques de
ces dégagements horizontaux sont les mêmes que celles des ERP. De plus, ces couloirs
doivent être conçus de façon à respecter les distances maximales à parcourir par les
occupants en fonction des types d’IGH:
30 m en général;
20 m en GHA, GHO ;
35 m en GHU, GHW.
Le désenfumage, en cas d’incendie, revêt une importante considérable dans les IGH. Il y
a lieu de distinguer le désenfumage normal et le désenfumage de secours.
Désenfumage normal
Ascenseurs et monte-charge
De même que les escaliers, les ascenseurs et les monte-charge doivent faire l’objet d’une
vigilance accrue puisque ces équipements assurent le trafic vertical de l’IGH.
Protection de la cage et des accès
La cage de chaque appareil (la « gaine» pour les ascensoristes) doit être CF° 2 h et ses
dispositifs d’intercommunication avec les couloirs doivent être réalisés au moyen de
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Guide de sécurité incendie
portes CF° réalisant une durée totale CF° 2 h. Ces portes automatiques sont asservies à
une double détection: ionique (couloirs) et thermique (au-dessus des portes).
Dispositif non-stop
Au moment du sinistre, les détecteurs situés en plafond des couloirs doivent interdire
tout arrêt des cabines d’ascenseurs et de monte-charge au niveau sinistré, afin de ne pas
risquer de véhiculer le moindre effluent du feu aux autres niveaux.
Dispositifs favorisant l’intervention des sapeurs-pompiers
Commande liftier et dispositif d’appel prioritaire (Conformes aux normes) : ces
deux types de commandes ont pour but de réserver l’accès de 2 cabines par niveau aux
seuls sapeurs-pompiers pour effectuer leurs interventions à partir des compartiments
non menacés par l’incendie.
Dispositif d’isonivelage et d’intercommunication entre cabines : s’il n’existe
pas de trappe CF° 2 h à tous les niveaux pour accéder à l’intérieur de la gaine, 2
ascenseurs au minimum (et 3 au maximum) doivent être installés dans la même gaine de
façon à assurer l’évacuation des occupants d’une cabine bloquée vers une « cabine-
recueil» arrivant à sa hauteur. Si la distance à franchir entre les deux cabines est
supérieure à 0,5 m une passerelle spéciale doit être utilisée pour favoriser l’évacuation.
Cette passerelle doit être située en permanence au poste central de sécurité de l’IGH.
Ce sont les installations dont le maintien en service est indispensable pour assurer la
sécurité des personnes en cas de sinistre ou en cas de défaillance des sources normales
pour certains types d’IGH. Elles comprennent:
Les équipements situés dans les compartiments dont le maintien en service est
indispensable pendant toute la durée du sinistre, à savoir:
- les ascenseurs nécessaires aux sapeurs-pompiers pour leur permettre de gagner le niveau N - 1
ou N - 2 au dessous du plan du feu situé, lui, au niveau N ;
- les moyens hydrauliques: robinets d’incendie armés (RIA), suppresseurs des colonnes humides,
réservoirs d’eau de 120 m3, pompes d’exhaure, etc. ;
- les significations de positionnement des volets de désenfumage précités et des portes coupe-feu
des ascenseurs interdisant tout accès aux cabines au niveau sinistré.
Les installations nécessaires au démarrage des groupes électrogènes
constituant les sources de remplacement en cas de défaillance des sources normales de
démarrage de ces groupes.
Pour la réalisation technique de ces installations, il faut se référer aux règles de sécurité des ERP
concernant L’électricité et l’éclairage.
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Guide de sécurité incendie
Moyens de secours
Poste central de sécurité
Un poste central de sécurité doit être aménagé au niveau le plus favorable à l’accès des
secours (en général au rez-de-chaussée).
Ce local est occupé en permanence par des agents de sécurité qualifiés qui surveillent
les tableaux synoptiques regroupant les différentes alarmes (détection et extinction
automatiques, désenfumage, ascenseurs, etc.). Ce local contient, en outre, les moyens
de transmission et de télécommunication nécessaires à l’alarme intérieure et à l’alerte
des sapeurs-pompiers.
Système d’alarme et détection automatique d’incendie
Des téléphones ou interphones doivent être placés dans les circulations communes de
chaque niveau, de façon à ce que l’on puisse transmettre l’alerte au PC sécurité qui
préviendra ensuite les sapeurs-pompiers publics.
Moyens de lutte
Des seaux-pompes, des extincteurs portatifs et des RIA doivent être installés à
tous les niveaux, près des escaliers et près des locaux à risques particuliers d’incendie.
Des installations fixes d’extinction automatique doivent protéger les locaux à
fort potentiel calorifique.
Des colonnes sèches doivent équiper les escaliers des IGH ≤ 50 m.
Des colonnes humides, alimentées par des réservoirs d’eau (120 m 3), doivent équiper
les escaliers des IGH > 50 m.
Branchements hydrauliques: les IGH doivent être alimentés en eau potable (à
partir du réseau public d’adduction) par deux branchements d’un diamètre de 100 mm.
Il est préférable que le réseau soit « maillé ». C’est-à-dire qu’il puisse être alimenté à ses
deux extrémités.
Chaque logement doit être séparé des locaux voisins et des couloirs par des parois CF°
1 h et des portes PF° 1 h s’il s’ouvre sur les circulations générales communes.
Locaux à fort potentiel calorifique
- Les caves et les celliers sont recoupés par zones de 500 m2 délimitées par des parois CF° 2 h.
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Guide de sécurité incendie
- Les dispositifs sonores destinés à l’alarme sont également obligatoires dans chaque
logement.
Chaque chambre et chaque local de service doivent être séparés des locaux voisins et
des couloirs par des parois CF° 1 h et des portes PF° 1 h s’ils s’ouvrent sur une
circulation générale commune.
Moyens de secours
Les dispositifs sonores d’alarme doivent être installés également dans chaque
chambre et dans chaque local pouvant recevoir plus de 20 personnes.
Les salles de conférences, les amphithéâtres, les salles d’enseignement, les cafétérias,
les restaurants ... peuvent être installés dans l’IGH et doivent alors respecter les
contraintes suivantes:
application des règles de sécurité des ERP;
implantation au rez-de-chaussée, au sous-sol et au 1er étage seulement de l’IGH ;
issues indépendantes du reste de l’IGH ;
limitation du potentiel calorifique à 800 MJ/m2 (50 kg de bois/m²) ;
installation de RIA.
S’ils sont situés à d’autres niveaux, les exigences sont alors beaucoup plus
draconiennes.
Isolement intérieur
Chaque compartiment doit être recoupé en cellules de 500 m2 délimitées par des
parois CF° 1 h et des portes PF° 1/2 h.
Escaliers
Les dispositifs sonores pour l’alarme doivent être installés également dans tous les
locaux recevant plus de 20 personnes.
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Guide de sécurité incendie
L’IGH peut communiquer avec d’autres bâtiments par l’intermédiaire de sas protégés
et désenfumés.
Sous-compartiments
Ce sont:
les laboratoires et les pharmacies centrales dans lesquels les quantités de liquides
inflammables dépassent les 200 l ;
les ateliers centraux d’entretien, les lingeries centrales et les magasins généraux dont le
potentiel calorifique dépasse 400 MJ/m2 en moyenne par compartiment (ou 600
MJ/m2 par local ponctuel isolé par des parois CF° 1 h).
Remarque: ces locaux, qui doivent être implantés hors de l’IGH, peuvent toutefois lui être
contigus par l’intermédiaire de parois CF° 4 h.
Ce sont les réserves de linge et les pharmacies d’étage (par opposition aux centrales
exclues) qui doivent être isolées par des parois CF° 2 h et des portes CF° 1 h.
Isolement intérieur
Le poste central sécurité doit être relié au centre de secours des sapeurs-pompiers par
une ligne directe ou un avertisseur privé.
Détection automatique d’incendie
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Guide de sécurité incendie
À chaque niveau, le volume occupé par des bureaux privatifs doit être recoupé au minimum une
fois par des parois CF° 1 h et des portes PF° 1/2 h.
Les cloisons des couloirs peuvent comporter des parties verrières PF° 1 h à partir de 1
m au-dessus du plancher.
Verrouillage des portes d’accès aux escaliers et aux ascenseurs
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Guide de sécurité incendie
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Guide de sécurité incendie
On entend par lieux de travail les lieux destinés à recevoir des postes de travail situés ou non dans
les bâtiments de l'établissement, ainsi que tout autre endroit compris dans l'aire de l'établissement
auquel le travailleur a accès dans le cadre de son travail. Les champs, bois et autres terrains faisant
partie d'un établissement agricole ou forestier, mais situés en dehors de la zone bâtie d'un tel
établissement, ne sont pas considérés comme des lieux de travail.
Les bâtiments et les locaux doivent être conçus et réalisés de manière à permettre en cas de
sinistre la limitation de la propagation de l'incendie à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments.
D'autre part, ces bâtiments et locaux doivent être isolés de ceux occupés par des tiers dans les
conditions visant ces derniers.
Toutefois, des dispositions spécifiques sont applicables si les locaux de travail sont situés dans des
bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol extérieur.
Ces bâtiments doivent être isolés de tout bâtiment ou local occupé par des tiers au minimum par
des parois CF 1 h ou par des sas comportant des portes PF 1/2 h munies de ferme-porte et s'ouvrant
vers l'intérieur du sas.
L'isolement latéral entre un bâtiment [dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8
m du sol] et un autre bâtiment ou établissement contigu occupé par un des tiers doit être constitué
par une paroi CF 1 h.
Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve d'être CF 1/2 h et munie d'un
ferme-porte.
Les parois des parcs de stationnement couverts, sans préjudice de l'application des prescriptions
spécifiques concernant ces parcs, doivent être au moins CF 1 h ; toutefois les intercommunications
sont autorisées si elles s'effectuent par des sas munis de portes au moins PF 1/2 h équipées de
fermes-portes et s'ouvrant vers l'intérieur du sas.
Les locaux à risques particuliers d'incendie
Les locaux présentant des risques particuliers d'incendie associés à un potentiel calorifique
important doivent être isolés des autres locaux et dégagements par des murs et des planchers au
moins CF 1 h. Les portes d'intercommunication doivent être au moins CF 1/2 h et munies de ferme-
portes.
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Guide de sécurité incendie
Les bâtiments doivent être conçus et réalisés de manière à pouvoir résister, dans leur ensemble et
dans chacun de leurs éléments, à l'effet combiné de leur poids, des charges climatiques extrêmes et
des surcharges maximales correspondant à leur type d'utilisation .
Des dispositions complémentaires concernent les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau
est situé à plus de 8 mètres du sol dont la structure doit présenter un degré SF 1 h et des planchers
CF de même degré.
Le plus souvent pour les structures légères, ces degrés [structure SF 1 h et plancher CF 1 h] ne
peuvent être atteints sans que celles-ci soient protégées (matériaux fibreux, enduits projetés,
habillages résistants aux hautes températures). Dans certaines circonstances, par exemple, lorsque
les conditions d'exploitation ne facilitent pas l'utilisation de tels procédés, des dispenses pourront
être envisagés pour des structures métalliques. Il devra être alors prévu des mesures
compensatoires, telles que :
équipement d'alarme de type 1, avec détection généralisée dans le bâtiment ;
limitation des effectifs en poste au-dessus de 8 m et limitation de la hauteur ;
système d'extinction automatique ;
dégagements protégés limités par des parois CF 1 h ;
dégagements supplémentaires.
Bien entendu, une analyse de risques réels dans les bâtiments concernés, respectant les principes
généraux devra être effectuée.
Les bâtiments et les locaux doivent être conçus et réalisés de manière à permettre en cas de
sinistre : l'évacuation rapide de la totalité des occupants dans des conditions de sécurité maximale ;
l'accès de l'extérieur et l'intervention des services de secours et de lutte contre l’incendie.
Toutefois, des dispositions spécifiques sont applicables si les locaux de travail sont situés dans des
bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol extérieur, ces bâtiments
doivent être accessibles au moins sur une façade aux services d'incendie et de secours.
En complément, des dispositions applicables aux bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau
est situé à plus de 8 m du sol. Ainsi dans ce cas précis,
Chaque bâtiment doit avoir une façade comportant une sortie normale au niveau d'accès et des
baies accessibles à chacun de ses niveaux aux échelles aériennes des services de secours et de lutte
contre l'incendie.
Rappel : Est considéré comme baie accessible toute baie ouvrante, de dimensions suffisantes permettant
d'accéder à un niveau accessible aux occupants (circulation horizontale commune ou local accessible en
permanence). Cette façade doit être desservie par voie utilisable pour la mise en station des échelles ou voie
d'échelle.
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Guide de sécurité incendie
Les façades
Les bâtiments et locaux doivent être conçus de manière à permettre la limitation de la propagation
de l'incendie à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments. Par ailleurs, il importe particulièrement de
prendre en compte les dispositions relatives à l'éclairage naturel, au nettoyage des façades, à
l'isolement acoustique et à l'isolation thermique.
L'isolement latéral entre un bâtiment [dont le dernier niveau est à plus de 8 m du sol] et un autre
bâtiment ou établissement contigu occupé par des tiers doit être constitué par une paroi CF 1 h.
Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve d'être CF 1/2 h et munie d'un
ferme-porte.
Les couvertures
Des dispositions spécifiques sont prévues les locaux situés dans des bâtiments dont le dernier
niveau est à plus de 8 m du sol. En effet, si la façade non aveugle d'un bâtiment tiers domine la
couverture du bâtiment, cette couverture doit être réalisée en éléments de construction au moins
pare-flammes de degré une demi-heure sur une distance de 4 mètres mesurée horizontalement à
partir de cette façade. Dans le cas où le bâtiment domine la couverture d'un autre bâtiment qui
n'est pas au moins réalisée conformément aux prescriptions de l'alinéa précédent, le mur dominant
la couverture doit être constitué par une paroi au moins coupe-feu de degré une heure sur 8 mètres
de hauteur.
Le compartimentage
Isolement latéral
Les bâtiments doivent avoir une structure d'une stabilité au feu de 1 h et des planchers CF de même
degré. Ils doivent être isolés de tout bâtiment ou local occupé par des tiers au minimum par des
parois CF 1 h ou par des sas comportant des portes PF 1/2 h munies de ferme-porte et s'ouvrant
vers l'intérieur du sas.
L'isolement latéral entre un bâtiment [dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de
8 mètres du sol] et un autre bâtiment ou établissement contigu occupé par des tiers doit être
constitué par une paroi CF 1 h. Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve
d'être CF 1/2 h et munie d'un ferme-porte. Cette disposition ne porte pas préjudice à l'application
d'autres règles techniques imposant un degré d'isolement supérieur. La structure du bâtiment doit
être conçue de manière telle que l'effondrement du bâtiment tiers n'entraîne pas celui du
bâtiment.
Cloisonnement traditionnel
Les blocs-portes et les éléments verriers des baies équipant les parois verticales doivent être au
moins PF 1/2 h ;
Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être recoupées au moins
tous les 30 m par des parois et blocs-portes au moins PF 1/2 h munis de ferme-portes et va-et-
vient.
Compartiments et secteurs
Afin de faciliter l'exploitation ou l'aménagement des locaux, il peut être créé des compartiments à
l'intérieur desquels les exigences de résistance au feu des parois verticales ne sont pas imposées.
Toutefois, ces compartiments ne sont pas dispensés de l'application de dispositions concernant les
escaliers et les ascenseurs.
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Guide de sécurité incendie
La distribution intérieure de ces bâtiments doit permettre, notamment par des recoupements ou
des compartimentages, de limiter la propagation du feu et des fumées.
Tous les escaliers mécaniques ou non et les ascenseurs doivent être protégés, c'est-à-dire
encloisonnés ou à l'air libre.
Toutefois, l'absence de protection des escaliers est admise pour un seul escalier monumental situé
dans le hall qui ne dessert que des niveaux d'ouvrant sur ce hall.
Escaliers et ascenseurs encloisonnés
L'encloisonnement d'un escalier ou d'un ascenseur est constitué par une cage continue jusqu'au
niveau d'évacuation vers l'extérieur. L'encloisonnement peut-être commun à un escalier et à un
ascenseur.
Le volume de l'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne doit pas être en
communication directe avec celui des escaliers desservant les étages.
Les blocs-portes de la cage d'escalier doivent être au moins PF 1/2 h et munis de ferme-portes.
Les portes palières de la cage d'ascenseur doivent être au moins CF 1/4 h ou PF 1/2 h.
Le volume d'encloisonnement ne doit comporter aucun conduit principal présentant des risques
d'incendie ou d'enfumage, à l'exception des canalisations électriques propres à l'escalier. En outre,
ce volume ne doit donner accès à aucun local annexe.
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Guide de sécurité incendie
Un escalier ou une cage d'ascenseur à l'air libre doit avoir au moins une de ses faces ouverte sur
toute sa hauteur sur l'extérieur. Cette face doit comporter des vides au moins égaux à la moitié de
sa surface totale.
Les combles inaccessibles et l'intervalle existant entre le plafond et le plafond suspendu doivent
être recoupés par des éléments en matériaux de catégorie M0 ou par des parois au moins PF 1/4 h.
Les vides doivent avoir une superficie maximale de 300 m 2, la plus grande dimension n'excédant
pas 30 m.
Ces recoupements ne sont pas exigés si les vides précités sont protégés par un réseau fixe
d'extinction automatique à eau, ou se trouvent à l'intérieur des compartiments.
Les parois des conduits et des gaines
Les parois des conduits et des gaines reliant plusieurs niveaux ou plusieurs locaux sans risques
particuliers doivent être réalisées en matériaux incombustibles au moins CF 1/4 h. Les trappes
doivent être PF de même degré.
Cette prescription n'est pas exigible pour les conduits d'eau en charge et pour les autres conduits si
leur diamètre nominal est inférieur ou égal à 125 millimètres.
Tout dégagement faisant partie du nombre minimum imposé, doit avoir une largeur minimum de
0,80 m.
L'objectif est de permettre l'évacuation rapide et sûre de la totalité des occupants, par suite sont
interdits l'encombrement des dégagements, le verrouillage des portes, et même les fermetures
telles que leur ouverture nécessite autre chose qu'une manœuvre simple. Les ascenseurs, monte-
charge, chemins ou tapis roulants ne font pas partie des dégagements éxigés.
Les parois et les marches d'escaliers doivent comporter des revêtements classés au moins M3.
Pour le calcul des dégagements, l'effectif théorique à prendre en compte est l'effectif du personnel
majoré, le cas échéant, de l'effectif du public susceptible d'être admis et calculé suivant les
dispositions relatives à la aux ERP.
Le nombre et la largeur des dégagements de tous les locaux où les travailleurs ont accès doivent
avoir les valeurs minimales suivantes (ce sont les mêmes que les valeurs imposées pour les
établissements recevant du public) :
Nombre total
Effectif Nombre de dégagements éxigés
D'unités de passage
Moins de 20 personnes 1 1 (0,90 m)
De 20 à 50 personnes 1 + 1 dégagement accessoire (a) 1 (0,90 + 0,60)
ou 1 (b) 2 (1,40 m)
De 51 à 100 personnes 2 ou 1 + 1 dégagement accessoire (a) 2 (0,90 x 2)
2 (1,40 + 0,60)
De 101 à 200 personnes 2 3 (1,40 + 0,90)
De 201 à 300 personnes 2 4 (1,40 x 2)
De 301 à 400 personnes 2 5 (1,80 + 1,40)
De 401 à 500 personnes 2 6 (1,80 x 2
ou 2,40 + 1,40)
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Guide de sécurité incendie
Rappel : une unité de passage = 0,60 m ; toutefois quand un dégagement ne comporte qu'une ou deux
unités de passage, cette largeur est respectivement portée de 0,60 m à 0,90 m et de 1,20 m à 1,40 m.
a) Un dégagement accessoire peut être constitué par une sortie, un escalier, une coursive, une passerelle, un
passage souterrain ou un chemin de circulation, rapide et sûr, d'une largeur minimale de 0,60 m, ou encore
par un balcon filant, une terrasse, une échelle fixe.
b) Cette solution est acceptée si le parcours pour gagner l'extérieur n'est pas supérieur à 25 mètres et si les
locaux desservis ne sont pas en sous-sol.
Les prescriptions concernant le nombre et les largeurs des dégagements n'ont pas été modifiées
pour ne pas entraîner de difficultés, notamment de modifications de structures. Tous les locaux
auxquels les travailleurs ont accès doivent donc être, au minimum, desservis par les dégagements
dont le nombre et la largeur sont donnés dans le tableau suivant :
Nombre
Effectif de dégagements Largeur totale cumulée
Moins de 21 personnes 1 0,80 m
De 21 à 100 personnes 1 1,50 m
De 101 à 300 personnes 2 2m
De 301 à 500 personnes 2 2,5 m
Dispositions communes
Escaliers desservant les sous-sols
Pour les escaliers desservant les sous-sols, les largeurs minimales indiquées pour les bâtiments
existant doivent être augmentées de moitié.
Les locaux en sous-sol
Pour les locaux situés en sous-sol et dont l'effectif est supérieur à 100 personnes, les dégagements
sont déterminés en prenant pour base l'effectif ainsi calculé :
a) l'effectif des personnes est arrondi à la centaine supérieure ;
b) il est majoré de 10 % par mètre ou fraction de mètre au-delà de deux mètres de profondeur.
Dans les locaux mentionnés ci-dessous (*) ainsi que dans ceux où sont entreposées ou manipulées
des substances ou préparations classées facilement inflammables, ainsi que des matières dans un
état physique tel qu'elles sont susceptibles de prendre feu instantanément au contact d'une flamme
ou d'une étincelle et de propager rapidement l'incendie, aucun poste habituel de travail ne doit se
trouver à plus de dix mètres d'une issue donnant sur l'extérieur ou sur un local donnant lui-même
sur l'extérieur. Les portes de ces locaux doivent s'ouvrir vers l'extérieur.
Si les fenêtres de ces locaux sont munies de grilles ou grillages, ceux-ci doivent s'ouvrir très
facilement de l'intérieur.
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Guide de sécurité incendie
Il est interdit de déposer et de laisser séjourner les substances, préparations ou matières visées ci-
dessous (*) dans les escaliers, passages et couloirs, sous les escaliers ainsi qu'à proximité des issues
des locaux et bâtiments.
Les chiffons, cotons et papiers imprégnés de liquides inflammables ou de matières grasses doivent
être, après usage, enfermés dans des récipients métalliques clos et étanches.
(*) : « Les locaux ou les emplacements dans lesquels sont entreposées ou manipulées des substances ou
préparations classées explosives, comburantes ou extrêmement inflammables, ainsi que des matières dans
un état physique susceptible d'engendrer des risques d'explosion ou d'inflammation instantanée »
Seuls les locaux où la nature technique des activités le justifie peuvent être situés à plus de 6 mètres
en dessous du niveau moyen des seuils d'évacuation.
Accès et évacuation des personnes handicapées
Les lieux de travail doivent être aménagés en tenant compte de la présence de travailleurs
handicapés selon les principes suivants :
lorsqu'un bâtiment est prévu pour recevoir un effectif compris entre 20 et 200 personnes, au moins
un niveau doit être aménagé pour permettre de recevoir des travailleurs handicapés ;
lorsqu'un bâtiment est prévu pour recevoir un effectif supérieur à 200 personnes, tous les locaux
d'usage général et susceptibles d'accueillir des personnes handicapées doivent être aménagés pour
permettre de recevoir des travailleurs handicapés ;
les dispositions adoptées pour les accès, portes, dégagements et ascenseurs desservant les postes de
travail et les locaux annexes tels que locaux sanitaires, locaux de restauration, parcs de
stationnement, doivent permettre l'accès et l'évacuation des personnes handicapées, notamment
celles circulant en fauteuil roulant.
L'éclairage de sécurité
Fonction
Dans chaque local de travail où l'effectif atteint cent personnes avec une occupation supérieure à
une personne par 10 mètres carrés, l'installation doit assurer l'éclairage d'ambiance ou anti-
panique ; il doit en être de même de chacun des dégagements desdits locaux lorsque la superficie
de ces dégagements dépasse 50 mètres carrés.
L'éclairage d'évacuation
Dans les locaux de travail autres, un éclairage d'évacuation doit être assuré sauf si les conditions
suivantes sont réunies :
le local débouche directement, de plain-pied, sur un dégagement commun équipé d'un éclairage
d'évacuation ;
l'effectif du local est inférieur à 20 personnes ;
toute personne se trouvant à l'intérieur dudit local doit avoir moins de trente mètres à parcourir
pour atteindre une des issues permettant d'accéder au dégagement commun.
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Guide de sécurité incendie
Si un ensemble de tels locaux réunissant au total plus de 100 personnes est desservi par un
dégagement commun d'une superficie dépassant 50 mètres carrés, ce dégagement doit être équipé
d'un éclairage d'ambiance ou anti-panique.
Des modalités sont prévues pour les bâtiments contenant des locaux pyrotechniques.
L'éclairage de sécurité peut être assuré soit à partir d'une source centralisée constituée d'une
batterie d'accumulateurs alimentant des luminaires, soit à partir de blocs autonomes.
La ou les sources de sécurité doivent avoir une autonomie assignée d'au moins une heure.
Dans les couloirs et dégagements, l'éclairage d'évacuation doit être réalisé au moyen de foyers
lumineux dont l'espacement ne dépasse pas 15 mètres.
Les panneaux de la signalisation de sécurité sont éclairés, s'ils sont transparents, par le luminaire
qui les porte, s'ils sont opaques, par les luminaires situés à proximité.
Les foyers lumineux de l'éclairage d'évacuation ont un flux lumineux assigné au moins égal à
45 lumens pendant la durée de fonctionnement assignée. Toutefois, les blocs autonomes pour
bâtiments d'habitation sont admis pour l'évacuation d'établissements installés dans des immeubles
d'habitation, dans les parties communes des cheminements d'évacuation.
L'éclairage d'ambiance ou anti-panique doit être uniformément réparti sur la surface du local. Cet
éclairage doit être basé sur un flux lumineux d'au moins 5 lumens par mètre carré de surface du
local, pendant la durée de fonctionnement assignée.
Le rapport entre la distance maximale séparant deux foyers lumineux voisins doit être inférieur ou
égal à quatre fois leur hauteur au-dessus du sol.
Veille et maintenance
L'éclairage de sécurité doit être mis à l'état de veille pendant les périodes d'exploitation.
L'éclairage de sécurité doit être mis à l'état de repos ou d'arrêt lorsque l'installation d'éclairage
normal est mise intentionnellement hors tension.
Dans les établissements comportant des périodes de fermeture, ces opérations doivent être
effectuées de telle manière qu'au début de chaque période d'ouverture l'installation d'éclairage ait
retrouvé l'autonomie prescrite.
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Guide de sécurité incendie
Le désenfumage
Cas général
Les locaux situés en rez-de-chaussée et en étage de plus de 300 m², les locaux aveugles et ceux
situés en sous-sol de plus de 100 m2 et tous les escaliers doivent comporter un dispositif de
désenfumage naturel ou mécanique.
Les dispositifs de désenfumage naturel sont constitués en partie haute et en partie basse d'une ou
plusieurs ouvertures communiquant avec l'extérieur, ceci pour l'évacuation des fumées et l'amenée
d'air.
La surface totale des sections d'évacuation des fumées doit être supérieure au centième de la
superficie du local desservi avec un minimum de 1 m 2 ; il en est de même pour celle des amenées
d'air.
Dans le cas de désenfumage mécanique, le débit d'extraction doit être calculé sur la base
:
1 m3/sec./ 100 m2.
Le désenfumage a pour objet d'extraire des locaux incendiés une partie des fumées et gaz de
combustion afin de :
rendre praticables les cheminements utilisés pour l'évacuation et l'intervention des secours ;
limiter la propagation de l'incendie en évacuant vers l'extérieur chaleur, gaz et produits imbrûlés.
Le désenfumage naturel
Le désenfumage naturel est réalisé par des amenées d'air et des évacuations de fumées
communiquant avec l'extérieur, directement ou au moyen de conduits, et disposées de manière à
assurer un balayage satisfaisant du local.
Les évacuations de fumées sont réalisées :
soit par des ouvrants en façade ;
soit par des exutoires ;
soit par des bouches raccordées à des conduits.
Les amenées d'air sont réalisées :
soit par des ouvrants en façade ;
soit par les portes des locaux à désenfumer donnant sur l'extérieur ou sur des locaux largement
aérés ou mis en surpression ;
soit par des bouches raccordées à des conduits.
Le désenfumage mécanique
Le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extractions mécaniques de fumées et
d'amenées d'air naturelles ou mécaniques disposées de manière à assurer un balayage du volume à
désenfumer. Le balayage peut être complété par une mise en surpression relative des volumes
adjacents.
Les extractions et amenées d'air mécaniques sont réalisées au moyen de bouches reliées par des
conduits à des ventilateurs et suivent les principes [énoncés plus haut].
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Guide de sécurité incendie
Les dispositions s'appliquent sans préjudice de l'application des règles de sécurité relatives :
a) Aux installations fixes destinées au chauffage et à l'alimentation en eau chaude ;
b) Aux installations de gaz combustibles et d'hydrocarbures liquéfiés ;
c) Au stockage et à l'utilisation des produits pétroliers.
Interdiction d'emploi
L'emploi pour le chauffage de liquides dont le point d'éclair est inférieur à 55 °C est interdit.
Installation
Les appareils de production-émission de chaleur, ainsi que leurs tuyaux et cheminées, sont
installés de façon à ne pouvoir communiquer le feu aux matériaux de la construction, aux matières
et objets susceptibles d'être placés à proximité et aux vêtements du personnel.
Le remplissage des réservoirs des appareils de chauffage ne doit jamais s'effectuer au cours du
fonctionnement de l'appareil ou dans une pièce comportant des flammes, des éléments
incandescents ou des surfaces portées à plus de 100 °C.
Les canalisations
Les canalisations amenant les liquides ou gaz combustibles aux appareils fixes de production-
émission de chaleur doivent être entièrement métalliques et assemblées par soudure. L'emploi des
conduites en plomb est interdit. Les circuits alimentant les installations doivent comporter un
dispositif d'arrêt d'urgence de l'alimentation en énergie de l'ensemble des appareils. Ce dispositif
d'arrêt doit être manœuvrable à partir d'un endroit accessible en permanence et signalé.
Interdiction de feux
Les locaux ou les emplacements dans lesquels sont entreposées ou manipulées des substances ou
préparations classées explosives, comburantes ou extrêmement inflammables, ainsi que des
matières dans un état physique susceptible d'engendrer des risques d'explosion ou d'inflammation
instantanée, ne doivent contenir aucune source d'ignition telle que foyer, flamme, appareil pouvant
donner lieu à production extérieure d'étincelles ni aucune surface susceptible de provoquer par sa
température une auto-inflammation des substances, préparations ou matières précitées. Il est
également interdit d'y fumer ; cette interdiction doit faire l'objet d'une signalisation. Ces locaux
doivent disposer d'une ventilation permanente appropriée.
Dans les locaux mentionnés précédemment ainsi que dans ceux où sont entreposées ou manipulées
des substances ou préparations classées facilement inflammables, ainsi que des matières dans un
état physique tel qu'elles sont susceptibles de prendre feu instantanément au contact d'une flamme
ou d'une étincelle et de propager rapidement l'incendie, aucun poste habituel de travail ne doit se
trouver à plus de dix mètres d'une issue donnant sur l'extérieur ou sur un local donnant lui-même
sur l'extérieur. Les portes de ces locaux doivent s'ouvrir vers l'extérieur. Si les fenêtres de ces locaux
sont munies de grilles ou grillages, ceux-ci doivent s'ouvrir très facilement de l'intérieur. Il est
interdit de déposer et de laisser séjourner les substances, préparations ou matières visées à l'alinéa
premier dans les escaliers, passages et couloirs, sous les escaliers ainsi qu'à proximité des issues
des locaux et bâtiments. Les chiffons, cotons et papiers imprégnés de liquides inflammables ou de
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Guide de sécurité incendie
matières grasses doivent être, après usage, enfermés dans des récipients métalliques clos et
étanches.
Le premier secours est assuré par des extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de
fonctionnement. Il y a au moins un extincteur portatif à eau pulvérisée de 6 litres au minimum
pour 200 mètres carrés de plancher, avec un minimum d'un appareil par niveau. Lorsque les
locaux présentent des risques d'incendie particuliers, notamment des risques électriques, ils
doivent être dotés d'extincteurs dont le nombre et le type sont appropriés aux risques. Les
établissements sont équipés, si cela est jugé nécessaire, de robinets d'incendie armés, de colonnes
sèches, de colonnes humides, d'installations fixes d'extinction automatique d'incendie ou
d'installations de détection automatique d'incendie. Tous les dispositifs non automatiques doivent
être d'accès et de manipulation faciles. Dans tous les cas où la nécessité l'impose, une quantité de
sable ou de terre meuble proportionnée à l'importance de l'établissement, à la disposition des
locaux et à la nature des travaux exécutés est conservée à proximité des emplacements de travail,
avec un moyen de projection, pour servir à éteindre un commencement d'incendie. Toutes ces
installations doivent faire l'objet d'une signalisation durable, apposée aux endroits appropriés.
Les extincteurs
Le risque électrique
Des extincteurs appropriés quant à leur nombre, à leur capacité et à la nature des produits qu'ils
renferment doivent être placés dans ou à proximité des locaux où il existe des installations
électriques, à moins qu'il n'existe dans ces locaux une installation fixe d'extinction.
Signalisation
Les équipements de lutte contre l'incendie doivent être identifiés par une coloration des
équipements et par un panneau de localisation ou une coloration des emplacements ou des accès
aux emplacements dans lesquels ils se trouvent. La couleur d'identification de ces équipements est
rouge. La surface rouge doit être suffisante pour permettre une identification facile. Les panneaux
prévus à l'annexe II, point 6, doivent être utilisés en fonction des emplacements de ces
équipements. Lorsque ces équipements sont directement visibles, les panneaux ne sont pas
obligatoires.
Les chefs d'établissement doivent prendre les mesures nécessaires pour que tout commencement
d'incendie puisse être rapidement et efficacement combattu dans l'intérêt du sauvetage du
personnel. Les établissements sont équipés, si cela est jugé nécessaire, de robinets d'incendie
armés, de colonnes sèches, de colonnes humides, d'installations fixes d'extinction automatique
d'incendie ou d'installations de détection automatique d'incendie. Tous les dispositifs non
automatiques doivent être d'accès et de manipulation faciles.
Signalisation
Toutes ces installations doivent faire l'objet d'une signalisation durable, apposée aux endroits
appropriés.
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Guide de sécurité incendie
Les équipements de lutte contre l'incendie doivent être identifiés par une coloration des
équipements et par un panneau de localisation ou une coloration des emplacements ou des accès
aux emplacements dans lesquels ils se trouvent. La couleur d'identification de ces équipements est
rouge. La surface rouge doit être suffisante pour permettre une identification facile. Les panneaux
prévus à l'annexe II, point 6, doivent être utilisés en fonction des emplacements de ces
équipements. Lorsque ces équipements sont directement visibles, les panneaux ne sont pas
obligatoires.
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 mètres
du sol
Des colonnes sèches doivent être installées dans les escaliers protégés des bâtiments dont le
plancher bas le plus élevé est à plus de 18 mètres du niveau accessible aux engins des sapeurs-
pompiers.
La nécessité d'équiper les locaux de travail d'installations fixes d'extinction automatique d'incendie
est laissée à l'appréciation des chefs d'établissements. Lorsqu'une telle installation existe, elle peut
compenser à l'obligation de recoupements des vides (situés entre sous-toiture et plafond) suspendu
dans les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol.
Un équipement d'alarme au moins de type 3 doit être installé dans les établissements dont l'effectif
est supérieur à 700 personnes et dans ceux dont l'effectif est supérieur à 50 personnes lorsque sont
entreposées ou manipulées des substances ou préparations [*]. Un équipement d'alarme au moins
de type 4 doit être installé dans les autres établissements. Toutefois, si le chef d'établissement
souhaite disposer d'une temporisation il doit installer un équipement d'alarme du type 2 a ou 2 b
au minimum et respecter toutes les contraintes liées à ce type.
[*] : Les locaux ou les emplacements dans lesquels sont entreposées ou manipulées des substances ou
préparations classées explosives, comburantes ou extrêmement inflammables, ainsi que des matières dans
un état physique susceptible d'engendrer des risques d'explosion ou d'inflammation instantanée.
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Guide de sécurité incendie
Un équipement d'alarme de type 4 peut être constitué de tout dispositif autonome de diffusion
sonore tel que cloche, sifflet, trompe, bloc autonome d'alarme sonore de type Sa associé à un
interrupteur.
Un équipement d'alarme de type 2 doit être installé si le chef d'établissement souhaite disposer
d'une temporisation.
Un équipement d'alarme de type 2 peut être éventuellement complété par un tableau répétiteur.
Les matériels constitutifs des équipements d'alarme, ainsi que leurs principes de fonctionnement.
Les déclencheurs manuels
Les déclencheurs manuels doivent être disposés dans les circulations, à chaque niveau, à proximité
immédiate de chaque escalier, au rez-de-chaussée à proximité immédiate de chaque sortie. Ils
doivent être placés à une hauteur d'environ 1,50 m au-dessus du sol et ne pas être dissimulés par le
vantail d'une porte lorsque celui-ci est maintenu ouvert. De plus, ils ne doivent pas présenter une
saillie supérieure à 0,10 m.
Consignes
Page n°123
Guide de sécurité incendie
appel y sont portés en caractères apparents. Elle indique que toute personne apercevant un début
d'incendie doit donner l'alarme et mettre en œuvre les moyens de premier secours, sans attendre
l'arrivée du personnel spécialement désigné.
La consigne doit prévoir des essais et visites périodiques du matériel et des exercices au cours
desquels le personnel apprend à reconnaître les caractéristiques du signal sonore d'alarme
générale, à se servir des moyens de premier secours et à exécuter les diverses manœuvres
nécessaires. Ces exercices et essais périodiques doivent avoir lieu au moins tous les six mois. Leur
date et les observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur un registre tenu
à la disposition de l'inspecteur du travail.
Page n°124
Guide de sécurité incendie
La législation relative aux établissements classés est régie par le dahir du 25 Août 1914 portant
réglementation des établissements insalubres, incommodes ou dangereux.
Page n°125
Guide de sécurité incendie
Arrêté conjoint du ministre de l’énergie et des mines, du ministre des travaux publics, de la formation
professionnelle et de la formation des cadres et du ministre des transports N° 1263-91 du 9 choual 1413
(1 avril 1993) approuvant le règlement général relatif aux normes de sécurité applicables aux centres
1 avril 1993 emplisseurs, aux dépôts en vrac ou en bouteilles et aux stockages fixes à usage industriel ou domestique
de gaz de pétrole liquéfiés ainsi qu’au conditionnement, la manutention, le transport et l’utilisation de
ces produits.
Le champ d'application
usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une manière générale, les installations qui peuvent
présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé,
la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de
l'environnement.
La classification
Ces établissements sont divisés en trois classes suivant la nature des opérations qui y sont
effectuées ou les inconvénients qu'ils présentent au point de vue de la sécurité, de la salubrité ou de
la commodité publique.
Les établissements de 1ère classe
Ce sont des établissements abritant des installations qui présentent de graves dangers ou
inconvénients pour les tiers et qui font l’objet de mesures spéciales contenues dans l’arrête
d’autorisation
Ce sont des établissements abritant des installations qui présentent des dangers moindres
Les établissements de 3ème classe
La nomenclature
La nomenclature et le classement desdits établissements sont fixés par arrêté du 13 octobre 1933)
portant classement des établissements insalubres, incommodes ou dangereux. Elle correspond à un
tableau de quatre colonnes qui indique chacune:
Numéros de la rubrique
Désignation des industries
Inconvénients
Classes
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Guide de sécurité incendie
Les arrêtés de prescriptions générales applicables aux établissements et installations classées sont
en général rédigés à partir d'un modèle commun. Ce modèle se présente sous la forme d'un plan.
Le contenu du plan varie d'une rubrique à l'autre.
Implantation - aménagement
Règles d'implantation
Interdiction de locaux occupés par des tiers ou habités au-dessus de l'installation
Comportement au feu des bâtiments
Accessibilité
Ventilation
Installations électriques
Mise à la terre des équipements
Rétention des aires et locaux de travail
Page n°127
Guide de sécurité incendie
Cuvettes de rétention
Isolement du réseau de collecte
Exploitation - entretien
Surveillance de l'exploitation
Contrôle de l'accès
Connaissance des produits - Etiquetage
Propreté
Etat des stocks de produits dangereux
Vérification périodique des installations électriques
Risques
Protection individuelle
Moyens de lutte contre l'incendie
Localisation des risques
Matériel électrique de sécurité
Interdiction des feux
Permis d'intervention » - « Permis de feu »
Consignes de sécurité
Consignes d'exploitation
Eau
Prélèvements
Consommation
Réseau de collecte
Mesure des volumes rejetés
Valeurs limites de rejet
Interdiction des rejets en nappe
Prévention des pollutions accidentelles
Epandage
Surveillance par l'exploitant de la pollution rejetée
Air - odeurs
Page n°128
Guide de sécurité incendie
Nota : Certaines substances ou activités figurant dans la nomenclature font l’objet d’arrêtés des
prescriptions générales.
exemple :
- Arrêté conjoint du ministre de l’énergie et des mines, du ministre des travaux publics, de la formation
professionnelle et de la formation des cadres et du ministre des transports N° 1263-91 du 9 choual 1413 (1
avril 1993) approuvant le règlement général relatif aux normes de sécurité applicables aux centres
emplisseurs, aux dépôts en vrac ou en bouteilles et aux stockages fixes à usage industriel ou domestique de
gaz de pétrole liquéfiés ainsi qu’au conditionnement, la manutention, le transport et l’utilisation de ces
produits.
Page n°129
Guide de sécurité incendie
Page n°130
Guide de sécurité incendie
Degré de
Nature des éléments résistance
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Guide de sécurité incendie
Cloisons en béton
Cloisons en béton courant de 5 cm d'épaisseur
- Les deux parements nus CF 1/2 h
- Avec 1,5 cm de mortier de sable au plâtre sur parement exposé CF 1 h
- Avec 1,5 cm de plâtre sur parement exposé CF 2 h
- Avec 1,5 cm de plâtre sur chaque parement CF 3 h
Cloisons en béton de diverses natures de 5 cm d'épaisseur
- Béton de laitier (avec 1,5 cm de plâtre sur chaque parement) (3) CF 3 h
CF 4 h
- Béton de Leca (avec 1,5 cm de plâtre sur chaque parement) CF 3 h
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Guide de sécurité incendie
3 à 3,7 cm)
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