Les 22 Arcanas

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Les 22 Arcanas

Méthodes pour se libérer du karma

ISBN : 978-2-923880-24-2

Dépôt légal :
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 1er
trimestre 2011.
Bibliothèque et Archives Canada, 1er trimestre 2011.
France : mars 2011.

© Copyright Olivier Manitara 2011.


Tous droits réservés pour le monde
(textes, dessins, schémas, logos, mise en page, concept).

Éditions Essénia
345, chemin Brochu
Cookshire-Eaton (Québec), J0B 1M0, Canada

Éditions Essénia France


1, plan des Ecureuils
34160, Sussargues
L’Enseignement
le lien sacré avec la Source

L’Enseignement vient vers toi, il t’entoure et te parle de


l’intérieur. Les cahiers d’étude esséniens ne sont là que pour
te connecter à la source intérieure. Ils te transmettent des
idées, des clés vibratoires, des forces, des énergies, non pas
pour imposer quoi que ce soit, mais plutôt pour éveiller,
pour permettre au sublime de se manifester.
Le sublime est au-delà des mots, du langage, de l’écrit. Il
est silence, plénitude, unité et il demeure éternellement,
emplissant tout de sa splendeur et de sa présence magique.
Il est absolument tout, tout en restant lui-même.
Ce qui est fondamental, ce n’est pas l’enseignement
écrit ou prononcé, c’est l’origine et le but. Les
enseignements de la Nation Essénienne n’ont de valeur que
parce qu’ils visent la source intérieure, ton intériorité et, à
travers elle, ton lien sacré avec la Source. Ils ont été conçus
d’une façon tout à fait spéciale et si tu te concentres sur
eux avec une véritable aspiration au savoir qui libère et
illumine, la beauté des instants merveilleux se produira.
Il faut prendre conscience que la parole et l’écrit ne
nourrissent que certains centres dans l’homme. Il est
important de réfléchir, de penser, mais il faut aussi
apprendre à sentir et à éprouver dans la vie quotidienne. La
parole d’enseignement doit toujours te renvoyer à tes
propres sentiments et au cercle de ta vie quotidienne.
La vie quotidienne est un vaste champ d’investigation,
d’expérimentation, de réflexion et de force. Bien sûr, on
peut aussi très facilement s’y appauvrir et c’est ce qui
justifie la nécessité d’un guide, d’un ami sur le chemin. Non
pas pour perdre son libre arbitre, mais pour le gagner en
ayant un point de vue « autre », différent, capable de nous
recentrer dans une dimension supérieure de nous-mêmes,
de l’humanité et de la terre.
En considérant l’Enseignement comme précieux, le
précieux entrera dans ta vie. L’Enseignement se révèlera à
toi dans sa véritable dimension et tu t’apercevras qu’il est
beaucoup plus vaste que ces simples cahiers d’étude, qu’il
emplit la terre et qu’il est l’origine de ta propre conscience
et de ta propre vie supérieure. Il veut, à travers ces cahiers,
toucher le cœur des humains et trouver une demeure, un
point d’ancrage sur la terre.
La réconciliation des mondes
Une sagesse transmise par
Gabriel

L’Archange Gabriel
et la réconciliation des mondes

Chaque célébration de la Ronde des Archanges voit


l’apparition d’enseignements uniques. Chacun d’eux est
comme une pièce d’un puzzle, le fragment d’un manuscrit
intemporel qu’il faut étudier et replacer dans un ensemble.
Les enseignements transmis ici sont apparus lors d’une
célébration de l’Archange Gabriel, ils sont une émanation de
son monde. Cette célébration de 2010, l’année du jubilé,
avait pour thème « La réconciliation des mondes ». À cette
occasion, l’Archange Gabriel a transmis aux Esséniens vingt-
deux commandements pour notre époque, qui sont
réellement une clé de la réconciliation des mondes.

Un fragment
de la grande révélation
Cette sagesse s’inscrit dans la continuité de
l’enseignement transmis dans le livre Les 22 mouvements
d’énergie[1]. Bien qu’elle soit en elle-même un
enseignement complet, elle demeure tout de même un
fragment de la grande révélation transmise pour notre
époque par l’Archange Gabriel à travers la Nation
Essénienne.
Les vingt-deux commandements de l’Archange Gabriel
sont tout un monde, un univers qu’il faut prendre le temps
de découvrir afin de l’apprécier de plus en plus et d’être
touché par un monde qui est bien plus grand que la simple
intelligence humaine.

La Confession négative

Lors de cette année du jubilé, en même temps qu’il


transmettait cette sagesse de Gabriel, Olivier Manitara
donnait des enseignements sur l’initiation de la quarante-
deuxième année de la vie de l’homme. À cet âge, l’homme
doit rencontrer son âme et enlever de lui une enveloppe
d’obscurité.

Quelques mois auparavant, il parlait de la Confession


négative du Livre de la sortie à la pleine lumière du jour,
improprement dénommé le Livre des Morts, des anciens
pharaons, expliquant que cette confession était liée au
passage des quarante-deux ans dans la vie d’un homme. À
ce tournant de sa vie, l’homme doit passer un monde et
c’est pourquoi les anciens Égyptiens prononçaient cette
Confession négative.
Dans le Livre de la sortie à la pleine lumière du jour, on
peut découvrir un texte que les égyptologues nomment
tantôt la « Déclaration d’innocence », tantôt la « Confession
négative », qui contient déjà l’idée des dix commandements
de Moïse.

La Confession négative
Salut à toi, grand Dieu des deux Maat !
Je suis venu vers toi, ô mon Maître, pour voir ta perfection.
Je te connais et je connais le nom des deux Maat.
Voici que je suis venu vers toi et t’ai apporté ce qui est
équitable.
J’ai chassé pour toi l’iniquité.
Je n’ai pas causé de souffrances aux hommes.
Je n’ai pas usé de violence contre ma parenté.
Je n’ai pas substitué l’injustice à la justice.
Je n’ai pas fréquenté les méchants.
Je n’ai pas commis de crimes.
Je n’ai pas fait travailler pour moi avec excès.
Je n’ai pas intrigué par ambition.
Je n’ai pas maltraité mes serviteurs.
Je n’ai pas blasphémé les Dieux.
Je n’ai pas privé l’indigent de sa subsistance.
Je n’ai pas commis d’actes exécrés des Dieux.
Je n’ai pas permis qu’un serviteur fût maltraité par son
Maître.
Je n’ai pas fait souffrir autrui.
Je n’ai pas provoqué de famines.
Je n’ai pas fait pleurer les hommes, mes semblables.
Je n’ai pas tué ni ordonné de meurtres.
Je n’ai pas provoqué de maladies parmi les hommes.
Je n’ai pas dérobé les offrandes dans les temples.
Je n’ai pas volé les pains des Dieux.
Je n’ai pas dérobé les offrandes destinées aux esprits
sanctifiés.
Je n’ai pas commis d’actions honteuses
dans l’enceinte sanctifiée des temples.
Je n’ai pas diminué la ration de l’offrande.
Je n’ai pas essayé d’augmenter mes domaines
en usant de moyens illicites ni d’usurper les champs
d’autrui.
Je n’ai pas manipulé les poids de la balance ni son fléau.
Je n’ai pas enlevé le lait à la bouche de l’enfant.
Je ne me suis pas emparé du bétail sur les prairies.
Je n’ai pas pris au piège des volailles destinées aux Dieux.
Je n’ai pas pêché de poissons avec des cadavres de poisson.
Je n’ai pas obstrué les eaux au moment
où elles devaient couler.
Je n’ai pas coupé les barrages établis sur les eaux
courantes.
Je n’ai pas éteint la flamme d’un feu
au moment où il devait brûler.
Je n’ai pas violé les règles sur l’offrande de viande.
Je n’ai pas pris possession du bétail
appartenant au temple du Dieu.
Je n’ai pas empêché un Dieu de se manifester.
Je suis pur ! Je suis pur ! Je suis pur ! Je suis pur !

Ce passage est lié à l’illusion qui entoure l’homme et le


capture dans sa vie. Pour traverser cette puissante et
envoûtante illusion, il faut se constituer un corps.
La Confession négative n’étant plus efficace, Olivier
Manitara a transmis les vingt-deux commandements de
l’Archange Gabriel. Une des fonctions de l’Archange est de
faire en sorte que le passage se fasse bien car si l’homme
vit sa vie terrestre en conformité avec la sagesse et la loi de
l’Intelligence supérieure divine, alors, après la mort, il sera
vivant et pourra garder sa mémoire. L’homme ne vient pas
sur la terre que pour vivre avec un corps et mourir, mais
avant tout pour préparer sa vie céleste.
Il n’est pas possible dans cet ouvrage d’aborder cet
ésotérisme profond et sacré, qui ne peut être que réservé à
une étude approfondie. Il est à noter que cette sagesse des
vingt-deux commandements de l’Archange Gabriel s’inscrit
dans une révélation encore plus grande. Pour cette raison,
les Esséniens ont décidé de lui consacrer une série
d’ouvrages. Certains seront accessibles à tous, d’autres
réservés à une étude et une pratique collectives dans les
Loges Esséniennes[2].

Paroles de Gabriel

Lors de la célébration de Gabriel 2010, l’Archange a


transmis aux Esséniens le message suivant :
« Les vingt-deux commandements que je vous ai
apportés sont les liens essentiels que l’homme doit tisser
entre lui et les mondes supérieurs.
Prenez soin de mes vingt-deux commandements, de la
sagesse qui vous a été transmise à travers eux. Accueillez-
les comme des messagers de la Lumière, soyez hospitaliers
envers ces Anges, rendez-les vivants et transmettez-les
avec force et pureté pour la bénédiction des générations
futures. »

Psaume 134 de l’Archange Gabriel, versets 1-2


Les Esséniens, toujours fidèles aux demandes des
Archanges, rendent vivants ces vingt-deux commandements
par la pratique des vingt-deux arcanas, et sont heureux de
partager avec tous les pèlerins de Lumière cette sagesse
sans âge.

[1]- Les 22 mouvements d’énergie d’Olivier Manitara, à paraître. (Note de l’éditeur)

[2] - Pour des informations sur les Loges Esséniennes, voir à la fin de cet ouvrage. (Note de
l’éditeur)
Les vingt-deux
commandements
de l’Archange Gabriel
Vingt-deux principes de vie

1er commandement
Tu ne tueras pas la vie.

2e commandement
Tu ne mentiras pas devant la vérité.
Tu ne peux mentir que devant le menteur.

3e commandement
Tu ne seras pas le représentant de l’orgueil
et ne le manifesteras pas dans ta vie.

4e commandement
Tu ne rendras pas les autres malades
par ta pensée, ta parole,
tes sentiments ou tes gestes.

5e commandement
Tu ne chercheras pas à acquérir
ce qui ne t’est pas utile, ce dont tu n’as pas besoin et ce qui
ne t’appartient pas.

6e commandement
Tu ne regarderas pas ce que tu ne dois pas
regarder, de peur d’être possédé.

7e commandement
Tu ne mangeras pas ce qui a des yeux,
ne porteras pas de cadavres à ta bouche.

8e commandement
Tu devras jusqu’à la mort respecter tes serments
et engagements devant les mondes divins.

9e commandement
Tu ne vivras pas uniquement
pour le monde de la mort.

10e commandement
Ne mets pas de masque
pour cacher ton vrai visage.

11e commandement
Tu ne flatteras pas pour obtenir des bienfaits.

12e commandement
Tu n’entreras pas de métal dans ta peau.

13e commandement
Tu t’éloigneras de la tentation de l’alcool,
de la drogue, du tabac, des produits chimiques
et de l’électricité intensive.

14e commandement
Tu n’éduqueras pas des enfants dans l’esclavage,
le fanatisme ou le sectarisme.

15e commandement
Pour chaque maladie il y a un remède.
Ne rejette aucune médecine mais utilise celle
qui est appropriée.

16e commandement
Tu ne couperas pas un arbre
sans lui en avoir demandé l’autorisation.

17e commandement
Tu ne jugeras pas sans avoir la Lumière,
de peur de vivre toi aussi la même épreuve
afin de la comprendre. Abstiens-toi
de tout jugement hâtif.

18e commandement
N’attire pas à toi ce qui est laid,
nauséabond et mort, mais communie
tous les jours en conscience avec la vie
afin qu’elle s’anime en toi.

19e commandement
Prépare ta mort en étant vivant.
Conduis la vie au-delà de la mort.
20e commandement
Ne gaspille pas les énergies de l’argent
pour des intérêts illusoires.

21e commandement
Tu considèreras le sexe comme un acte sacré
et seras fidèle.

22e commandement
Tu seras actif et créateur
pour ce que tu crois être vrai.
Tu ne seras pas passif et inconscient,
mais tu demeureras vigilant et en équilibre
face aux influences qui veulent détruire la vie. Chaque jour
nouveau que la vie t’offre,
tu l’utiliseras pour construire le monde
de la Lumière et non pas pour t’associer
à ceux qui ouvrent un chemin vers le néant.
Qu’est-ce qu’un arcana ?
La science
des mouvements magiques

Le terme « arcana » vient du latin arcanus. Il signifie ce


qui est caché, ésotérique, secret, qui appartient à la science
des Mystères.
Pour la Sagesse essénienne, le mot « arcana  » désigne
une posture précise du corps qui a une valeur magique,
divine. Dans la culture essénienne, une posture particulière,
précise, peut incarner une idée, une force, un Dieu, et en
manifester l’énergie, la bénédiction à travers le corps
humain.
Le corps est avant tout un instrument qui permet de
manifester certaines influences et de les concrétiser dans
des mondes subtils ou visibles. Cet art est lié directement à
la science et à la pratique des arts magiques et
thérapeutiques.

Arcana et mouvement d’énergie

Un arcana est différent d’un mouvement d’énergie. Le


mouvement d’énergie a une vocation de libérer le corps et
la vie de certaines tensions et influences malsaines.
Un arcana a naturellement une dimension magique,
sacrée, divine. En prenant la posture d’une intelligence,
d’une influence, d’une divinité, le pratiquant devient le
réceptacle de l’énergie et il peut la manifester.
Bien sûr, il faut auparavant maîtriser la technique. Un
arcana est avant tout un secret qui demeure caché au sens
commun. Il faut le pénétrer par la discipline, l’entraînement
et la maîtrise du savoir-faire.

La science des arcanas

Il existe un grand nombre d’arcanas qui correspondent à


des situations spécifiques, des états d’âme et d’être, à des
hiérarchies des mondes invisibles et à des résultats que l’on
veut obtenir.
L’idée est simple : en prenant la posture, la gestuelle de
l’homme stable, par exemple, j’attire l’influence des esprits,
des génies, des égrégores et des Dieux qui gouvernent la
stabilité. Si je le fais régulièrement, je vais me faire un corps
qui me reliera à cette intelligence de l’homme stable. Les
applications de cette sagesse sont multiples et peuvent agir
dans de nombreux domaines aussi variés que l’éducation, la
formation, le travail sur soi, l’amélioration de l’existence, la
thérapie, la maîtrise de soi, l’action sur certains évènements
de la vie...

La transmission des arcanas


La transmission des arcanas se fait dans le cadre de la
Tradition et donc de la relation respectueuse et
profondément amicale qui doit exister entre un professeur
et son élève.
Le Maître réalise l’arcana et le disciple le reproduit,
recevant ainsi la transmission du « ka » du Maître, c’est-à-
dire l’énergie, le corps subtil de sagesse et de tradition.
La transmission d’un arcana par un Maître expérimenté
peut se traduire comme une véritable initiation. L’âme et le
psychisme de celui qui reçoit s’en trouvent impressionnés et
donc transformés.

Maîtriser l’esprit et l’âme par les


arcanas

L’être humain est corps, âme, esprit. L’âme et l’esprit


sont avant tout des manifestations subtiles. Les contrôler,
les orienter s’avère difficile et pourtant nécessaire car ils
sont le pôle créateur de la vie. En maîtrisant l’esprit et
l’âme, on peut maîtriser sa destinée. Très difficile est cet art
et c’est là qu’interviennent les arcanas car le contrôle de
l’esprit et de l’âme passe justement par la maîtrise du
corps.
Le corps et l’esprit sont un. Maîtriser le corps, le placer
dans certaines postures et l’y maintenir, c’est agir
directement sur l’esprit et c’est donc redevenir créateur
dans plusieurs mondes.
L’homme est naturellement gouverné par ses émotions,
ses rêves, ses concepts, ses peurs, ses envies, ses
croyances. Se dépasser soi-même est une œuvre de titan
car c’est en lui que l’homme porte ses limites. La difficulté
avec l’âme et l’esprit, c’est qu’ils sont volatils. Maîtriser sa
pensée ou ses états d’âme est très difficile. Chacun peut en
faire l’expérience. Il est beaucoup plus facile de maintenir le
corps car il a un aspect concret. En maintenant le corps par
la posture, on finit par maintenir l’âme et l’esprit. Le corps
fixe l’esprit et lui donne un cadre, une orientation.
La science des arcanas apparaît donc comme la clé de la
maîtrise de soi.

Se réapproprier son pouvoir


créateur

En plaçant le corps dans un cadre plus grand que lui et


qui est sage, on parvient, à force d’entraînement, non
seulement à contrôler la force créatrice de l’esprit, mais à la
fixer et à l’orienter afin de se réapproprier ce pouvoir
créateur.
Le corps vient de l’esprit, il est l’esprit et il doit donner
naissance à l’esprit, c’est-à-dire à un nouveau corps. C’est
l’un des plus profonds mystères de la vie que chacun
devrait méditer.
Pour que le corps engendre l’esprit, il lui faut une
matrice, un cadre et c’est là qu’intervient l’arcana.
L’arcana est la clé qui ouvre la porte du temple de la
sagesse.
La Tradition essénienne
L’Arbre de vie au milieu
de l’océan cosmique

Il est émouvant de constater que, vague après vague,


l’humanité est toujours en quête d’une façon de vivre plus
sensée, plus juste, plus belle. L’humanité est en chemin,
elle cherche à atteindre un but, une maîtrise de sa destinée,
une plénitude. La flamme ne s’éteint pas et, en chaque
génération, la soif d’une vie meilleure est toujours là.
C’est une puissante impulsion, un moteur qui anime
l’être humain depuis l’aube des temps. Il veut repousser les
limites, élargir l’horizon, et cela, dans de nombreuses
directions.
Un éveil est en train de se produire et ils sont nombreux,
celles et ceux qui pensent que les rêves des siècles passés
qui ont trouvé leur accomplissement dans le monde
moderne ne sont pas encore l’accomplissement ultime, la
perfection.
La technologie a apporté un grand nombre de bienfaits,
mais elle a aussi contribué à enfermer l’être humain dans
un monde artificiel et à l’isoler de lui-même, de l’autre, de la
terre, de l’univers, de la vie grande, éternelle, du Grand
Esprit.
Tout n’était pas parfait chez les anciens, mais ils
connaissaient le lien vivant avec la nature et avec les Dieux.
Le ciel et le terre n’étaient pas formés par un monde de
mécanisation sans âme qui enfante le surmenage, le stress
et la dépossession de l’être vrai, qui vit éternellement et qui
chemine à travers l’humanité, de vague en vague.

Le chemin de la Tradition
essénienne

L’essénisme est une tradition qui a accompagné


l’humanité à travers les âges et qui a guidé bien des
cultures, des religions, des civilisations dans la sagesse et
l’amour. Cette sagesse immortelle est comme la nature, elle
traverse les âges et elle apporte toujours ses bienfaits.
L’humanité passe vague par vague et chacune est
différente, porte un monde, une couleur, une mode, une
aura..., mais la Tradition essénienne est comme l’arbre qui
regarde chaque vague disparaître sur le rivage. Il reste
semblable à lui-même car il est vrai et à chaque passant, il
offre son fruit, son appui, sa beauté, son réconfort
rassurant.
Telle est la Tradition essénienne : un arbre de vie et de
sagesse au milieu d’un océan cosmique. L’humanité est la
vague qui sans cesse cherche et se brise, génération après
génération, sur le même écueil. Les plus sages, les plus
intuitifs ou les plus chanceux finissent par voir l’arbre de la
Tradition, à goûter un fruit et à sortir du cycle pour se
mettre en chemin.
Celui-là, celle-là commence à comprendre qu’il y a des
lois supérieures qui gouvernent la vie et qu’il faut non
seulement les étudier, mais apprendre à les intégrer à sa
vie. Alors une autre destinée apparaît à l’horizon et toutes
choses peuvent devenir nouvelles. Un autre avenir est
possible. Un chemin où l’homme n’est plus brisé, où le mal
n’est plus fait à soi-même, à l’autre, à la terre, à l’univers.
C’est le chemin du bien.
Ce chemin existe et la Tradition essénienne en témoigne.
Celles et ceux qui voudront s’en donner la peine pourront le
constater à travers l’étude et la pratique.
Le fruit de la Tradition

Le savoir des Esséniens est vaste et il englobe un grand


nombre de domaines, notamment la connaissance profonde
et globale de l’être humain. Une des branches de cet arbre
est l’art du mouvement méditatif, encore appelé «
Ieupaneurythmie[1] ».
La pratique des vingt-deux arcanas de l’Archange Gabriel
s’inscrit dans la sagesse de l’Ieupaneurythmie.
Bien qu’il soit tout à fait possible de pratiquer les vingt-
deux arcanas de Gabriel individuellement, en autodidacte, il
est fortement conseillé de suivre une formation auprès d’un
professeur essénien accrédité par l’Académie Essénia[2].
Il est aussi possible d’acquérir les bases de cette
sagesse à travers les livres Le corps créateur d’énergie, Les
22 mouvements d’énergie et La danse éthérique de
l’homme de Lumière[3].

Un enseignement global et complet

Les vingt-deux arcanas forment un enseignement


complet, transmis par Olivier Manitara lors de différentes
conférences, mais il fait partie d’un ensemble beaucoup
plus vaste qui nécessite une étude approfondie pour être
saisi dans sa subtilité et sa globalité.
Les vingt-deux arcanas présentés dans ce livre
constituent un niveau de pratique supérieur aux vingt-deux
mouvements d’énergie présentés dans le livre Les
mouvements d’énergie. Il est conseillé de connaître les deux
méthodes car elles sont complémentaires. Un mouvement
d’énergie est plus proche du corps physique alors qu’un
arcana touche le mystère de l’âme et d’une écriture sacrée
plus haute.
Les vingt-deux mouvements d’énergie sont une
introduction, un moyen de se préparer, de se nettoyer, de
se guérir, de s’harmoniser, et les vingt-deux arcanas sont la
porte qui permet d’entrer dans une conscience supérieure,
dans le temple où se tiennent les vingt-deux Dieux. Ces
Dieux sont les principes supérieurs qui gouvernent la
destinée de l’homme. Ils sont connus depuis la plus haute
antiquité comme les vingt-deux lettres de l’alphabet divin et
du Verbe créateur qui enfante les mondes par sa puissance
magique.
Ces vingt-deux Dieux se cachent derrière les vingt-deux
commandements donnés par l’Archange Gabriel lors de la
célébration de la Ronde des Archanges en 2010. C’est à
cette occasion solennelle qu’Olivier Manitara a transmis les
vingt-deux commandements de l’Archange Gabriel et un
grand nombre d’enseignements qui les accompagnent,
notamment les vingt-deux mouvements d’énergie et les
vingt-deux arcanas.

L’étude et la pratique, deux clés


essentielles

C’est la vocation de la Tradition essénienne d’apporter


les bons fruits de la sagesse à l’humanité et de conduire
celles et ceux qui le veulent vers l’éveil de la conscience et
l’éducation qui mènent vers l’acquisition du corps de
sagesse, le service du Bien commun et l’immortalité de
l’âme. C’est un vaste programme et une noble quête, une
belle façon de vivre.
L’étude et la pratique sont deux clés essentielles de
l’éducation humaine. C’est par l’étude consciencieuse que
l’Essénien se constitue un corps subtil de compréhension
vivante qui permet à la Lumière d’une conscience
supérieure de s’ancrer et de vivre en lui. Du savoir vivant et
conscient émanent naturellement la pratique et les œuvres.
La pratique essénienne est particulière car elle est
vivante dans plusieurs mondes et elle agit donc sur
différents degrés de subtilité. Elle possède le pouvoir de
relier les parties et de construire en l’homme un corps de
sagesse immortelle. C’est le but ultime de l’étude.
Cette sagesse est naturellement bonne car elle guérit et
délivre de la peur et de l’ignorance. Elle apporte le bien
dans le monde, elle soulage des épreuves inutiles, elle
instaure un dialogue et ouvre un chemin.
En étudiant, un Essénien travaille sur lui et, en même
temps, il agit indirectement sur le monde entier en
augmentant la compréhension dans l’inconscient collectif de
l’humanité par son propre éveil.
Étudier la Sagesse essénienne, la comprendre et la
mettre en pratique, c’est devenir soi-même un Essénien.
Pour un Essénien, étudier n’est pas seulement un plaisir
personnel, c’est aussi un moyen de s’ouvrir aux autres et
d’œuvrer puissamment pour le bien commun en renforçant
les formes-pensées de la paix, de l’intelligence, de la bonté,
de l’éveil de la conscience dans l’inconscient collectif de
l’humanité.

[1] - Le « I » du début ne se prononce pas. (Note de l’éditeur)


[2] - Pour des informations sur l’Académie Essénia, voir à la fin de cet ouvrage. (Note de
l’éditeur)

[3] - Livres d’Olivier Manitara. Voir à la fin du cahier pour savoir où se les procurer. (Note de
l’éditeur)
L’Ieupaneurythmie
L’art du mouvement méditatif

L’Ieupaneurythmie est l’art du mouvement méditatif


essénien.

IEU représente le monde du feu et de l’Archange


Michaël.
PAN représente le monde de l’air et de l’Archange
Raphaël.
EU représente le monde de l’eau et de l’Archange
Gabriel.
RYTHMIE représente le monde de la terre et de
l’Archange Ouriel.

Ces quatre mondes et ces quatre Archanges


représentent la grande révélation de l’Enseignement
apporté par Énoch à l’humanité. Les Esséniens ont porté
cette révélation à travers les âges comme la tradition de la
Lumière et de la sagesse.

Une tradition millénaire


Depuis l’aube de l’humanité, l’art du mouvement, du
geste, de la danse a éveillé les humains dans une
conscience et une dimension supérieures de la vie. Il y a eu
une continuité dans la révélation de cet art du mouvement.
En passant par les gymnosophistes[1], les danses et
gestuelles sacrées des différents peuples, les yogas, les
techniques de combat, le taï-chi et le qi gong, on en est
arrivé à l’Eurythmie de Rudolf Steiner qui a élevé le
mouvement jusqu’à l’art de la parole.
Le Maître Peter Deunov a donné un caractère universel à
l’impulsion apportée par Steiner à travers sa Paneurythmie,
le « rythme universel », une danse qui permet une
circulation des énergies de guérison et de régénération.
Puis l’art du mouvement méditatif a été élevé jusqu’au
monde divin à travers l’Ieupaneurythmie, apportée par le
Maître Olivier Manitara, qui finalise l’œuvre dans la
perfection car elle contient toutes les composantes de cet
art du mouvement méditatif :

IEU, c’est l’union du ciel et de la terre, du Père et de la


Mère, du Grand Esprit et de l’âme vivante universelle ;
PAN est l’aspect universel, le jardin de Lumière, le Dieu
de l’univers, celui qui dirige la destinée de tous les mondes ;
EU représente l’âme individuelle des êtres et des choses,
la force formatrice de la vie, le reflet du monde supérieur
dans l’aura individualisée. C’est le miroir de la conscience
dans lequel agissent les pensées, les sentiments, la volonté
;
RYTHMIE, c’est la force créatrice qui anime la matière, la
forme qui est mise en mouvement par une force invisible.
C’est aussi le temps ou le mouvement du temps qui conduit
vers le néant, la mort ou vers la vie en fonction du monde
qui le met en œuvre.
IEU PAN EU RYTHMIE est la perfection de l’art du
mouvement, donc de la vie. La vie est Dieu lui-même, la
présence sacrée du Père.
Mettre la vie en mouvement, c’est agir avec le monde
divin ou avec son contraire, son absence. L’absence du
monde divin, c’est la mort. C’est pourquoi le temps est
constructeur ou destructeur en fonction de l’énergie qui
l’anime.
Faire passer la vie supérieure dans des mouvements
conscients, c’est manifester l’intelligence créatrice la plus
haute à travers l’instrument du corps. C’est ce que la
Tradition appelle l’incarnation du Verbe créateur qui enfante
la Lumière de la sagesse dans tous les mondes.

[1] - Les gymnosophistes étaient des philosophes indiens. (Note de l’éditeur)


L’alphabet des
vingt-deux Dieux
Porteur d’une sagesse
supérieure

Il a existé sur terre une merveille, un don des Dieux :


l’alphabet des hiéroglyphes de l’Égypte des pharaons. Il est
impossible de décrire une telle splendeur qui réunit tous les
arts que le génie humain a pu concevoir par la suite.
Moïse, lorsqu’il est sorti de la terre des Fils du Soleil avec
le peuple des prêtres, n’a pas emporté que les Dieux de
l’Égypte, mais aussi toute la sagesse qu’il a condensée à
travers l’alphabet hébraïque et les vingt-deux lettres
divines. Cet alphabet est l’héritage du peuple juif car il est
porteur de la révélation d’une Intelligence supérieure.
Le Maître essénien saint Jean dira : « Au commencement
est le Verbe et le Verbe est avec Dieu et le Verbe est Dieu. »
Le Verbe créateur s’exprime à travers les vingt-deux lettres
de son alphabet et chaque lettre est un monde, une
Divinité.
Tout dans la création est vivant, animé d’une âme et
porteur d’une intelligence. Ainsi les lettres de l’alphabet
sont elles aussi porteuses d’une sagesse supérieure pour
celui qui sait s’en approcher et la découvrir. Toute une partie
de la Kabbala provient de la connaissance mystérieuse du
Verbe et de son alphabet des Dieux.
Moïse reçut ce savoir de l’Égypte des pharaons et le
transmit au peuple élu pour qu’il soit le gardien de cet
héritage. Aujourd’hui l’Archange Gabriel apporte une
nouvelle révélation en transmettant les vingt-deux
commandements, qui correspondent à la sagesse cachée
des vingt-deux lettres de l’alphabet kabbalistique.
Le but du présent ouvrage n’est pas de développer cet
aspect de la Sagesse essénienne, mais de montrer le côté
éminemment sacré et culturel de la pratique des vingt-deux
arcanas liés aux vingt-deux commandements de l’Archange
Gabriel.

Le secret du nombre 22

Le nombre des commandements n’est pas du tout un


hasard ; il contient une clé fondamentale, un grand secret.
On le retrouve notamment dans les alphabets hébraïque,
copte ou chaldéen, qui comptent chacun vingt-deux lettres.
On peut également mentionner les vingt-deux chemins de
l’Arbre de vie de la Kabbala, les vingt-deux chapitres de
l’Apocalypse, les vingt-deux prières de l’Avesta de
Zoroastre, les vingt-deux années d’initiation de Pythagore
en Égypte ou, bien sûr, les vingt-deux lames du tarot. Tout
ceci nous parle de la même chose, du même secret.
Paroles de
l’Archange Gabriel
Les psaumes 114 et 134
approfondis

Les vingt-deux commandements de l’Archange Gabriel


sont un nouvel alphabet pour que l’humanité en marche
puisse écrire une nouvelle page sur son livre de vie. Le
monde a besoin de quelque chose de nouveau, d’une
nouvelle pensée, d’un nouveau regard, d’une nouvelle
conscience, d’un autre horizon car l’ancien arrive à une voie
sans issue.
Le renouveau est toujours apporté par le plus jeune, le
plus petit, la semence qui contient en elle tout un monde.
Être avec cette semence, c’est recevoir l’énergie,
l’impulsion, la force qui régénèrent.
Une graine est petite en apparence, mais elle contient en
elle l’écriture et la structure de tout un monde. Ainsi en est-
il de la pensée et de l’idée. La pensée est la terre des idées.
À l’image d’une graine, une idée peut contenir un monde.
La Nation Essénienne apporte avec elle une idée qui
contient le renouveau de la vie. Ces vingt-deux
commandements font partie de cette énergie qui renouvelle
la vie. C’est une sagesse profondément initiatique.
Pour s’en approcher d’une façon juste, il est utile de se
préparer par l’étude des Psaumes 114 et 134 de l’Archange
Gabriel. Ces deux psaumes contiennent toutes les notions
de base pour développer une vision d’ensemble de
l’initiation des vingt-deux commandements. Une fois cette
vision acquise, il faut se mettre en marche et entrer dans la
pratique.
Ces deux psaumes font partie de la méthode. Ils ont été
transmis par l’Archange Gabriel lors de la célébration de
l’année du jubilé, en même temps que les vingt-deux
commandements.
Ils doivent être appris par cœur par le pratiquant. Non
pas à la façon des écoles pour enfants, mais leur contenu,
leur sagesse doivent être conduits de la tête jusqu’au cœur,
puis jusqu’à la conscience, l’expérience intérieure et la
compréhension sage, vivante, évidente. Le psaume doit être
assimilé, il doit devenir un corps, une vérité qui éclaire le
monde et la vie.

Les vingt-deux commandements


Psaume 114 de l’Archange Gabriel

Bien souvent, sans même le savoir, l’homme est perdu


sur la terre. Il vit prisonnier d’un ciel qu’il ne connaît pas et
qui le modèle.
Le ciel n’est pas rien, il n’est pas vide mais chargé d’influences agissant
puissamment sur les destinées.
(Commentaire de l’auteur) L’Archange fait référence aux connaissances de
l’astrologie essénienne. Cette sagesse a été développée au cours de
nombreuses conférences. Pour une étude approfondie, il faut les consulter[1].
Néanmoins il est possible de dire ici que ce ciel qui envoûte et emprisonne
l’homme est l’eau spirituelle emplie de bactéries qu’il faut traverser à l’image de
Moïse qui traverse la mer Rouge. C’est le passage. Les vingt-deux
commandements ont pour but d’aider à passer cette région des influences
astrales. Derrière cette sagesse se tient l’âme véritable, la Terre sainte.
Chaque homme vient sur la terre avec une tâche à accomplir, une destinée à
réaliser. S’il s’écarte de cette route, il se perd, détourne les énergies à l’œuvre
et se fait voler son trésor, sa semence, son âme.
(Commentaire de l’auteur) Dans la Tradition essénienne, il y a deux
destinées : la vraie, celle de l’âme originelle et la fausse, celle qui vient de ce
ciel astral usurpé et qui vole la vie et l’âme de l’homme. L’homme est alors
possédé par un monde sans en avoir véritablement conscience. La première
étape pour sortir de cet envoûtement est l’initiation du Nom de la Mère. Pendant
cette initiation, l’Essénien reçoit le Nom de la Mère dans lequel est contenue la
quintessence de sa mission sur terre et donc de sa vraie destinée[2]. Souvent il
peut être surpris de constater qu’une force, toute sa vie, l’a poussé pour aller
contre ce qu’il devait faire. Il croyait que c’était sa destinée et il s’aperçoit avec
clarté que non : c’était une force contraire qui le poussait à nager à contre-
courant, à l’opposé de sa véritable nature et de son vrai chemin.
Dès que l’homme prend un corps et vit sur la terre dans
la forme particulière d’un homme, un « ciel » s’approche de
lui et cherche à l’accaparer, à l’orienter, à le posséder pour
s’emparer de sa vie. Alors l’homme vit sans chercher à
comprendre. Il a parfois des lueurs de lucidité parce que son
âme réussit à traverser les influences spirituelles qui le
modèlent et parvient à lui parler. Il se pose alors des
questions, se demande qui il est, quelle est sa véritable
place, sa fonction, son rôle, son chemin, le sens de sa vie.
Mais cette lucidité ne dure pas car il est difficile de garder
pur le lien avec son âme lorsque l’on est gouverné par des
influences allant dans une autre direction.
La réponse à la grande question : « Qui suis-je ?  »
dépend de l’orientation que l’homme prend dans sa vie.
Avant d’essayer de répondre à cette question fondamentale,
il doit savoir sous quelles influences, sous l’autorité de quel
ciel il s’est placé ou a été placé.
Chaque individu a un ciel. Chaque famille, nation,
culture, civilisation possède ses propres constellations et
planètes déterminant la nature de ses pensées, concepts,
consciences, perceptions, attitudes, comportements.
Avant de naître, l’homme vit avec le but de son âme
mais lorsqu’il prend un corps, il tombe sous l’influence d’un
autre ciel qui l’accapare. Il est alors séparé de son âme et
un autre monde l’anime, lui tissant une destinée qui n’est
plus en accord avec un ciel supérieur. C’est pourquoi il est
perdu, ne sait plus qui il est, ni ce qu’il doit faire. Il se
contente d’obéir et de renforcer sa vie dans le cadre qui lui
est proposé. Une telle attitude engendre de grands troubles
car elle crée un profond déséquilibre.
Si une âme a pris un corps d’homme sur la terre, c’est
pour accomplir une œuvre. Le corps lui sert d’outil pour
vivre sur la terre. Il n’est rien de plus ou de moins que le
moyen d’accomplir l’œuvre. À la fin de la vie de l’homme,
l’œuvre doit aboutir, qu’elle soit physique, psychique,
spirituelle ou divine. L’homme a pour cela toute sa vie et
bien sûr tout va plus vite s’il réunit toutes les conditions.
L’homme doit savoir qui il est et pourquoi il est venu sur la terre. Cela le
protègera et il ne se fera pas attraper par les influences qui pourraient le
détourner et le conduire dans des voies sans issue.
(Commentaire de l’auteur) L’Archange Gabriel développe ici d’une façon
magistrale la sagesse de l’astrologie essénienne et de l’initiation au Nom de la
Mère.
Si vous voulez vous éveiller, retrouver la mémoire de votre être originel et
vous reconnecter avec les sphères de l’intelligence supérieure et de son ciel
divin, vous devez avant tout vous restructurer dans vos corps, dans leur activité
et vous poser sur des bases solides, claires, ancrées dans la réalité de la terre.
(Commentaire de l’auteur) Restructurer le corps est le but de l’Enseignement
essénien, c’est pourquoi l’Archange va parler du ciel et de la terre de la Nation
Essénienne. Il décrit ainsi la méthode. Bien sûr, pour comprendre cette sagesse
en pleine vie, comme un état de conscience supérieure, il faut toute une
préparation. L’homme non préparé ne peut pas concevoir qu’il marche sur une
terre et se déplace dans un ciel qui appartient à sa nationalité. Cela lui échappe
complètement. Il en est inconscient, et pourtant, c’est cette inconscience qui
gouverne sa vie à chacun de ses pas, non seulement sa vie terrestre, mais
également sa vie céleste, c’est-à-dire son au-delà, sa vie après la mort.
Oui, un Européen marche sur une terre et se déplace dans un ciel européen.
Pareil pour un Japonais, un Canadien, un Russe. L’Archange demande de
nettoyer son ciel et sa terre afin de marcher sur une terre essénienne. Il faut
apprendre à marcher comme un Essénien. La terre de l’Essénien, c’est
l’Enseignement, la sagesse de la Mère. Son ciel, c’est la compréhension vivante
et claire de cette sagesse.
Les Maîtres esséniens ne sont pas des grands hommes, ils sont juste des fils
de la Mère et ils offrent sa sagesse à l’humanité. Ce n’est pas leur sagesse, mais
celle de la Mère. Pour les Esséniens, ce n’est pas Dieu le Père qui a créé le
monde, mais Dieu la Mère. Avec elle est venue la chute et dans cette chute est
apparu l’usurpateur, celui qui s’est proclamé Dieu créateur et qui conduit les
univers dans l’esclavage.
Les Esséniens veulent sortir de l’influence de cet usurpateur pour retourner
vers la Mère. Ensuite, ils veulent remonter vers le Père des origines, Celui qui se
tient au-delà de toute création, le Sans Nom.
Pour les Esséniens, la sagesse vient de la Mère et elle lui appartient. Aucun
homme n’est sage en dehors de la Mère. Elle est le Bien commun. C’est
pourquoi on considère qu’un Essénien est né quand il reçoit le Nom de la Mère :
il connaît sa véritable destinée, son ciel.
Le ciel, c’est la compréhension de l’Enseignement de la Mère. C’est dans ce
ciel de sagesse que les Esséniens aspirent à vivre.
La tradition des Enfants de la Lumière doit être
préservée comme un art de vivre en harmonie avec la Mère
et le Père, la terre et le ciel. Pour vous, la terre et le ciel
doivent être vivants, emplis de sens, d’intelligence, d’âme,
afin que ce qui est en bas dans vos corps soit uni à ce qui
est en haut dans vos âmes étoilées.
Que l’Essénien retrouve le sens profond de la vie, de son
identité et qu’il vive réellement comme un Essénien dans
son quotidien afin de se placer sous la protection, la
guidance, la sagesse d’un ciel sacré et pur qui le conduira
vers l’accomplissement du but de son âme.
L’Essénien doit maîtriser tous les aspects de sa vie
terrestre afin de les mettre en correspondance avec la
Tradition et la présence sacrée d’un monde supérieur dans
son ciel. Le ciel et la terre doivent être équilibrés et mis en
correspondance ; tel est le grand secret de la bénédiction
divine, du succès, de la vie belle, du bonheur et de la
plénitude.
Vous devez être comme la fleur qui, pour apparaître dans le monde, a dû se
former un corps et s’enraciner dans la terre. La terre est la Mère qui lui a offert
tous les éléments, toutes les conditions pour qu’elle puisse un jour apparaître
dans le ciel et y manifester sa présence et son influence. Alors qu’elle n’est
qu’une graine, la fleur ne sait pas quel visage sera le sien, quel parfum elle
dégagera, quels seront son identité et son rôle au sein de la grande vie
universelle à laquelle participe la nature.
(Commentaire de l’auteur) L’homme doit être un arbre de vie qui relie le ciel
et la terre.
Il y a une grande similitude entre la fleur et l’homme,
une grande sagesse les unit. C’est la Tradition se perpétuant
d’âge en âge dans la pureté qui forme les hommes et les
conduit sains et saufs vers le but, en écartant les voleurs de
Lumière et d’âme. La Tradition fait apparaître le visage de la
Mère qui donne tous les éléments pour enraciner un corps
parfait, stable et clair. Ce corps peut vivre dans un ciel
vivant, intelligent, empli de sagesse et de bonté.
C’est pour renforcer la Tradition que je vous transmets
les vingt-deux commandements et vous demande de les
perpétuer de génération en génération afin qu’il y ait
toujours un chemin stable et bienveillant sous vos pieds, un
chemin qui s’élargira pour les générations futures. Gardez
vos pas sur ce chemin et n’en sortez pas car c’est une perte
de temps, et le temps vous est compté.
Suivez le chemin de la Tradition essénienne et des vingt-deux
commandements. Vous constaterez qu’étape après étape, un monde s’ouvrira
devant vous, une compréhension apparaîtra, une identité se révèlera. Vous
comprendrez finalement qui vous êtes et ce que vous avez à faire pour réaliser
l’œuvre de votre âme, celle qui a été décidée dans un ciel pur avant votre venue
sur la terre.
(Commentaire de l’auteur) Ces vingt-deux commandements sont les lois qui
permettent à l’homme de se faire un corps, de se structurer pour unir le ciel et
la terre. Il ne faut pas prendre ces commandements seulement à la lettre car ils
sont vrais dans plusieurs mondes et demandent une grande subtilité pour être
compris tels qu’ils sont. Il ne s’agit absolument pas d’obéir aveuglément et de
s’en remettre à une Intelligence supérieure sans discernement. Non,
l’intelligence doit parler à l’intelligence et la sagesse à la sagesse. Ce que tu es,
tu l’éveilles en l’autre. Ces commandements sont une base de travail qui doit
être conduite vers un ciel d’intelligence et de compréhension belles et justes.
Olivier Manitara demanda alors à l’Archange Gabriel :
Père Gabriel, comment l’homme qui est perdu sur la terre
peut-il retrouver le chemin de son âme ? Qui doit le lui
révéler ?
L’Archange Gabriel répondit : Tout homme qui vient sur
la terre prend un corps pour réaliser une œuvre. Il passe par
un père et une mère qui sont eux-mêmes porteurs d’un ciel,
d’une terre et d’une tradition. L’homme est animé et formé
de cette tradition. Il porte en lui le germe d’une identité
indépendante mais il est nourri et constitué de la tradition
qu’il reçoit.
À l’origine, toutes les traditions sont nées de la Lumière unique mais elles
s’en sont écartées pour constituer leur propre terre et leur propre ciel. Ainsi est
née la confusion des mondes. Certaines traditions sont restées proches de la
Lumière et d’autres ont sombré dans les ténèbres. Quelle que soit la tradition
d’un homme, il doit se poser dessus et retrouver ce qui en elle est pur, ce qui
vient de la Lumière pour renouer le contact avec la vie et les mondes
supérieurs. (Commentaire de l’auteur) L’Archange Gabriel montre qu’une
tradition, c’est un corps, et que le corps n’est qu’un moyen pour rencontrer la
grande réalité : la Mère et le Père. Pour cela, le corps, comme la Tradition, doit
être vivant, pur et rendu conscient. De même que l’on doit prendre soin du
corps, on doit prendre soin de la Tradition, qui conduit le corps dans la Lumière
ou les ténèbres. L’Archange demande aux Esséniens non seulement d’ouvrir un
chemin pur, mais aussi de maintenir la Tradition dans la pureté et la vérité pour
la transmettre aux générations futures. C’est une noblesse.
En toute chose, il y a du bon et c’est sur cela qu’il faut se
poser pour se construire et retrouver le chemin de l’origine.
Que l’homme soit bouddhiste, musulman, chrétien..., il peut
retrouver le chemin de la Tradition essénienne qui rétablit
l’unité.
Chaque tradition issue de la Lumière possède ses commandements, sa
discipline, son chemin, qui peuvent être une base solide. En se posant sur cette
base, l’homme attire au-dessus de lui le ciel correspondant et ainsi il peut
œuvrer et avancer. Une tradition est l’identité que l’homme prend et qui lui
permet d’être reconnu dans tous les mondes. On sait qui il est et vers quoi il
s’oriente. C’est pourquoi vous devez prendre soin de la Tradition essénienne car
elle est votre terre, votre chemin, votre être, votre futur. Vous devez la garder
vivante, pure, lumineuse et ne jamais la plonger dans les ténèbres du
dogmatisme, de la croyance aveugle, du fanatisme et du sectarisme.
(Commentaire de l’auteur) L’Archange décrit ici l’état d’esprit, l’attitude, le
comportement que doit cultiver le pratiquant.
Les vingt-deux commandements que je vous donne ne
doivent pas être conduits dans la dureté. Ils sont des guides,
des alliés, des amis qui vous aident à rester concentrés sur
le but de votre âme. Jamais vous ne devez faire de ces
commandements ni de votre tradition une occasion de vous
sentir supérieurs à l’autre et de cultiver l’œil méchant qui
juge et condamne. Celui qui entrera dans ce chemin se
placera lui-même en dehors du chemin de la belle Lumière
et de la grande Tradition primordiale, elle qui est l’eau pure
coulant de la source première pour abreuver et nettoyer
tous les mondes.
La Tradition doit être bénie car elle est le corps de l’eau
de la vie. Celui qui accueille ce corps et cette eau trouve
une aide sur son chemin. Par le corps de la Tradition, son
corps devient plus grand, son âme baigne dans la grande
Âme, il reçoit l’héritage qui le propulse en avant et lui
permet de s’enrichir.
Dans la simplicité, je vous demande d’essayer de
protéger la Tradition essénienne, de rendre vivants en son
sein les vingt-deux commandements afin qu’ils puissent
grandir dans la vie des hommes, leur transmettre une base
solide pour devenir de plus en plus forts de génération en
génération.
Transmettez la vie, un ciel vivant, une terre vivante et
sage, une tradition emplie d’intelligence et d’amour. Ne
transmettez pas la mort, ce qui éteint la Lumière, conduit
tout dans le fanatisme, l’obéissance aveugle, la vie fausse,
mécanique.
Si aujourd’hui les Esséniens ressuscitent et se lèvent sur
la Mère, c’est pour ouvrir un nouveau ciel et créer un
peuple. Que ce peuple porteur d’une tradition éternelle soit
vivant, jamais prisonnier des dogmes et de ce qui enferme
dans la mort.
L’homme n’est pas le roi de la Tradition ou des
commandements mais le prêtre, le gardien qui protège et
met en mouvement les Écritures sacrées afin qu’elles
révèlent toute leur beauté et leur grandeur.
L’homme qui vit en harmonie avec la tradition de la
Lumière n’est jamais seul. La Mère, le Père, la terre, le ciel
et tous leurs habitants vivent avec lui et à travers lui. C’est
la richesse, le partage, le bonheur.

Je vous donne la clé


des vingt-deux portes de la vie
Psaume 134 de l’Archange Gabriel

Les vingt-deux commandements que je vous ai apportés


sont les liens essentiels que l’homme doit tisser entre lui et
les mondes supérieurs.
Prenez soin de mes vingt-deux commandements, de la sagesse qui vous a
été transmise à travers eux. Accueillez-les comme des messagers de la Lumière,
soyez hospitaliers envers ces Anges, rendez-les vivants et transmettez-les avec
force et pureté pour la bénédiction des générations futures. (Commentaire de
l’auteur) Pour l’Archange Gabriel, chacun des commandements est un message
angélique, un missionné, un envoyé céleste qui vient dans le monde des
hommes pour accomplir une tâche. Le texte du commandement est son corps,
et lui, il vit et agit dans l’âme du texte et dans la compréhension que peut en
avoir l’homme. Ce n’est pas qu’une vision poétique, c’est une sagesse, une
bonté, un respect et une haute initiation. Celui qui peut comprendre la subtilité
du message de l’Archange et sa véracité s’élèvera à une conscience supérieure.
Il n’y a pas de mots pour décrire une telle sagesse qui montre à l’homme sa
responsabilité.
Chacun de mes vingt-deux commandements est une marche que vous devez
gravir dans votre vie.
(Commentaire de l’auteur) L’Archange Gabriel fait référence ici aux
pyramides du Soleil avec l’escalier qui mène au sommet. C’est au sommet que
l’union avec l’astre roi est consommée. Il s’agit d’une initiation et d’une pratique
ésotériques au sein de la Tradition essénienne. Mais au-delà, il s’agit du chemin
de destinée que tout homme venant en ce monde doit parcourir. Il y a celles et
ceux qui le savent et celles et ceux qui ne le savent pas. C’est toute la
différence.
À chacune d’elles, vous rencontrerez un gardien ; le commandement est la
réponse à la question qu’il vous posera.
Si l’homme n’a pas la réponse à la question du gardien
de chaque marche, il ne peut pas passer la porte et son
chemin s’arrête là. Il stagne jusqu’à ce qu’il comprenne le
sens, qu’il ait l’intelligence, le corps permettant de gravir la
marche et de franchir la porte.
Pratiquez ces vingt-deux commandements et vous aurez
les éléments nécessaires pour façonner le corps et acquérir
les sens qui vous permettront de trouver la réponse à
l’énigme. Cette réponse n’est pas seulement extérieure,
seulement prononcée ; elle est votre être parfaitement
structuré par la pratique.
Celui qui vit mes vingt-deux commandements est ainsi
orienté, structuré. Il a un corps. C’est pourquoi les gardiens
le laissent passer. Ils acceptent la réponse grâce au corps
que l’homme s’est constitué.
Ne pratiquez pas ces commandements dans l’obéissance aveugle et
l’application bête. Ne cultivez jamais le fanatisme mais trouvez à travers eux
l’intelligence et l’équilibre. Alors vous verrez tous les mondes s’équilibrer devant
vous au fur et à mesure de votre avancée. Je vous offre un chemin devant lequel
tous les êtres s’inclineront, si vous êtes fidèles au fleuve de la Tradition.
(Commentaire de l’auteur) Le côté sombre de la vie n’est pas négatif en lui-
même, ce qu’il ne supporte pas, c’est que l’homme ne soit pas fidèle et vrai. Si
l’homme n’est pas vrai, il amène un déséquilibre dans les mondes et augmente
la souffrance pour bien des êtres.
Commencez par le commencement : soutenez-vous dans la pratique car plus
vous appliquerez les commandements de la sagesse, plus l’intelligence subtile
se révèlera à vous, plus vous vous développerez.
(Commentaire de l’auteur) L’Archange Gabriel indique que la force de la
réussite est dans l’union de tous les pratiquants. Plus les Esséniens et les amis
des Esséniens pourront s’unir dans un égrégore commun, plus la force et
l’intelligence seront avec chacun. Il montre qu’un grand nombre de difficultés,
de blocages, de freins, de problèmes peuvent être résolus par une pratique
efficace et sincère des vingt-deux commandements et de la discipline
essénienne. C’est avant tout un art de vivre, une sagesse en mouvement, une
qualité de vie.
Plus vous avancerez sur ce chemin et plus vous constaterez que votre ciel se
dégagera. Ainsi, les êtres qui vivent autour de vous dans les mondes visibles et
invisibles et qui jusqu’à présent ne vous comprenaient pas commenceront à
vous accueillir et à vous faciliter la vie.
Si vous rencontrez des difficultés, c’est parce qu’il y a
des blocages, des oppositions, en grande partie parce qu’il
n’y a pas d’intelligence dans votre vie, parce que vous
n’amenez pas la sagesse jusque dans vos os, jusque dans
vos articulations[3].
Vous vivez pour vivre, vous mangez pour manger, vous dormez pour vous
reposer sans avoir réellement de sens et d’orientation essentiels à votre vie.
Pour les mondes invisibles qui vous entourent et vous regardent, vous n’avez
plus de consistance ni de corps. Plus personne ne sait ce qu’est un homme.
Dans les mondes subtils, c’est une grande confusion car il n’y a rien de posé,
aucune intelligence, tout est en désordre, rien n’est clair.
(Commentaire de l’auteur) La pratique des vingt-deux commandements sert
à nous faire apparaître et à nous présenter d’une façon digne et acceptable
devant les mondes invisibles.
L’homme lui-même ne sait plus vraiment qui il est,
pourquoi il vit, quel est son chemin. Il a un semblant
d’identité parce qu’il se raccroche aux apparences de
l’éphémère, mais rien de cela n’entre dans les mondes
supérieurs.
Je vous donne ces vingt-deux commandements pour
vous protéger, pour vous structurer et vous ouvrir un
chemin vers les mondes supérieurs. Vous pourrez ainsi
montrer que vous avez pris la résolution de donner une
forme et un sens à votre vie, d’entrer dans le respect des
lois sacrées et leur mise en pratique.
Mes vingt-deux commandements sont des clés pour les
vingt-deux portes que chaque homme rencontre dans sa vie
et qui déterminent si l’homme devra revenir prendre un
corps sur terre ou pas. À chaque étape se trouve un gardien
qui laisse ou ne laisse pas passer l’homme. C’est comme un
examen pour lequel le commandement permet de se
préparer et de trouver la réponse juste.
Lorsque l’homme a passé chacune de ces portes, il a vingt-deux organes
parfaitement constitués qui lui permettent d’entrer dans l’héritage du corps de
la Lumière. Ce corps permet à l’homme de vivre dans le royaume de la Lumière
sans aucune opacité. Dans la perfection, ces vingt-deux commandements
permettent donc la constitution d’un corps par vingt-deux portes, vingt-deux
alliances, vingt-deux relations de monde à monde. (Commentaire de l’auteur)
Au sein des enseignements par correspondance et des Loges Esséniennes, de
nombreuses méthodes et initiations sont transmises qui permettent d’aller plus
loin dans la pratique.
C’est à toi de te constituer un corps dans la sagesse ou
de ne pas le faire. Sache cependant que si l’homme ne
connaît pas le chemin de la vie, il sera considéré comme un
ignorant, et s’il le connaît et le met en pratique, il sera
accueilli comme un sage. C’est la sagesse qui doit te
conduire à travers toutes les portes pour te faire passer les
mondes.
Dans chacun des vingt-deux commandements, vous
trouverez les éléments et les points essentiels sur lesquels il
vous sera demandé de rendre des comptes. En fonction de
vos réponses, de vos actes, de votre vie, de votre
conscience, de ce que vous aurez travaillé, soit vous pourrez
créer un monde serein, soit les êtres qui habitent cet endroit
s’empareront de votre destinée, utiliseront votre corps et
votre capacité à vous constituer un corps et vivront à votre
place. Prenez soin de ce chemin de sagesse.
Mettez de la pureté, de la conscience, du soutien mutuel
dans ce que vous faites.
Souvenez-vous que là où vous posez vos pas, d’autres
marcheront après vous et recevront tout ce que vous aurez
laissé dans votre empreinte. Si vous avez fait n’importe
quoi, vous les placez dans de grandes difficultés face à des
obstacles et des faiblesses. Si vous avez gravi les vingt-
deux marches l’une après l’autre et stabilisé le chemin, vous
les placez dans la bénédiction.
Rappelez-vous que les générations futures sont les Pères
et Mères qui feront couler vers vous l’eau de la vie et de la
Tradition que vous leur aurez transmise, laissée en héritage.
Mettez l’Enseignement en pratique pour le rendre vivant.
Qu’il soit une terre stable et solide pouvant porter la
sagesse.
Dans mes vingt-deux commandements, vous trouverez
d’abord les liens et l’équilibre avec les mondes de la Mère ;
vous trouverez ensuite le passage vers les mondes
supérieurs et enfin la présentation à la porte du monde
divin.
La sagesse existe et vit dans l’œuvre de la Nation
Essénienne.
Montrez au monde entier, montrez à toute l’humanité et
à la Mère que vous prenez soin de la générosité et de la
bonté des mondes supérieurs qui transmettent ces
enseignements pour que les hommes trouvent le moyen de
devenir des Enfants de la Lumière sur la terre. Alors
l’Alliance sera vivante entre les mondes des hommes
éveillés et les royaumes de la Lumière.
L’intelligence opaque qui a décidé de fermer définitivement les portes vers
l’intelligence supérieure de la Lumière ne pourra pas mettre son plan à
exécution de par vos actes, de par votre existence, de par la mise en pratique et
la sauvegarde de la Tradition.
(Commentaire de l’auteur) C’est une méthode concrète et supérieure pour
aider l’humanité et la terre. Ici, la mission humanitaire et bienfaisante de la
Nation Essénienne est clairement indiquée et définie. C’est une merveille et un
honneur d’être engagé dans une telle œuvre et de pouvoir y participer.
Courage et fidélité. Ne lâchez pas la corde de la Ronde
des Archanges, n’abandonnez pas l’étude, ne coupez pas le
lien mais mettez en pratique l’Enseignement dans le soutien
mutuel, la magie, la vérité. Donnez la victoire à cette
Sagesse Essénienne que vous avez rencontrée dans votre
vie. Ainsi vous donnerez un espoir pour l’avenir de
l’humanité. Aujourd’hui, si rien n’est fait, le chemin est tout
tracé, écrit et programmé pour mener la terre et toutes les
créatures vers la mort et la destruction.
Olivier Manitara posa alors cette question à l’Archange
Gabriel : Ô mon Père Gabriel, veux-tu dire que si nous
mettons en pratique le chemin de tes vingt-deux
commandements dans le cadre de la tradition de la
Lumière, nous parviendrons à nous créer un corps supérieur
et pouvoir ainsi entrer dans la Lumière, là où il n’y a plus
d’opacité ?
L’Archange Gabriel répondit : Aujourd’hui, pour le monde divin, vous n’avez
pas de consistance, pas de corps. Vous avez un corps dans le monde de
l’opacité et de la mort mais vous n’avez rien en vous qui entre et existe dans les
mondes de la Lumière transparente.
(Commentaire de l’auteur) Les vingt-deux commandements ne sont pas
simplement une pratique qui permet d’aplanir les difficultés de la vie, mais en
plus, c’est un chemin qui permet de se créer un corps de Lumière, de sagesse et
d’immortalité.
Pourtant, par votre présence dans la Ronde des Archanges et votre soutien à
la cause de la Nation Essénienne, vous avez tout le potentiel ainsi que les
moyens, les conditions pour le développer.
Il y a dans mes vingt-deux commandements toutes les
clés, toutes les réponses aux mondes que l’homme va
rencontrer dans sa vie matérielle comme spirituelle.
L’homme sera comme une tige qui sort de la terre, traverse
les mondes en les stabilisant, en les équilibrant par la
sagesse. C’est ainsi qu’il atteindra les mondes supérieurs et
pourra y vivre. En traversant chaque étape et en
l’équilibrant, il se créera un chemin solide, une tige, un
tronc ferme et enraciné qui lui permettront de fleurir et de
s’élancer dans des mondes dont rien ne peut être dit mais
qui éclairent tous les mondes et les libèrent de tout ce qui
est sombre.
Vous pouvez vous créer un corps de Lumière par la
pratique et l’activation de l’écriture magique des vingt-deux
commandements.
Vous n’êtes pas obligés d’être victorieux et parfaits pour
chaque marche. Même si vous ne parvenez pas à appliquer
et stabiliser la sagesse de certaines marches, vous devez
montrer que votre conscience s’est ouverte, que vous avez
compris la sagesse cachée, la loi sacrée de chaque
commandement, la porte et le gardien, la vie, l’âme,
l’intelligence.
Là où l’homme est faible, il doit se présenter dans
l’humilité.
La force et l’humilité sont des clés mais la conscience, la
juste compréhension et la bonne intention ne doivent jamais
manquer. Qu’il soit dans la force ou dans l’humilité,
l’homme passera s’il a la conscience, la juste
compréhension, la bonne intention et l’attitude adéquate.
Derrière chaque commandement se tiennent tout un monde, toute une
sagesse, ainsi que des êtres qui y habitent. (Commentaire de l’auteur) Cette
sagesse peut être approfondie par la magie sacrée des Mages esséniens. Cette
magie sacrée s’acquiert par la formation des Six Lunes. Pendant cette retraite,
l’Essénien est formé à l’art et à la discipline de la magie. C’est alors qu’il réalise
l’équilibre entre les énergies de la destruction et de la construction.
L’enseignement de l’Archange Gabriel touche ici certains des secrets qui sont
transmis lors de cette initiation des Six Lunes[4].
Ces mondes vivent à l’intérieur de l’homme par la loi des correspondances
ainsi qu’autour de l’homme dans les régions supérieures et inférieures. Si
l’homme réalise l’équilibre en lui, ces mondes le reconnaîtront et le laisseront
passer par la loi des correspondances. S’il ne réalise pas l’équilibre, le mauvais
côté s’emparera de lui et le conduira en esclavage. Non seulement il n’aura pas
de corps, mais on lui prendra, lui volera tout ce qu’il a. S’il passe la porte, tous
les mondes l’aideront à se constituer un corps, un organe pour franchir l’étape
supérieure. Les vingt-deux organes constitués lui permettront de se faire un
corps et d’entrer dans le monde divin.
Je donne cette sagesse aux Esséniens car aujourd’hui votre principal
problème est de ne pas avoir d’identité dans les mondes invisibles par manque
de structuration. Bien sûr, vous avez réalisé des œuvres et accompli de belles
choses à travers la Nation Essénienne, qui existe dans tous les mondes. Vous
êtes reconnus comme des Esséniens jusque dans le monde divin mais vous
pensez encore comme des hommes et ne prenez pas en compte l’intérêt que
peut avoir un monde supérieur.
(Commentaire de l’auteur) Être Essénien, c’est être un prêtre, une prêtresse
au service de la Cause divine et de son Intelligence supérieure. Au sommet, les
Esséniens sont un ordre de prêtres et de prêtresses dédiés au Père, à la Mère et
à l’humanité de Lumière. Toutes les religions qui ont adopté ce principe des
prêtres dédiés au monde divin l’ont emprunté ou reçu de la Sagesse essénienne.
Il est bien de penser à vous, il est bon de vouloir aider le
règne dans lequel on vit, mais vous devez aussi vous
éveiller dans ce qui est supérieur et devenir un serviteur de
ce qui est plus grand. Pour cela, il faut avoir un corps
capable de toucher cette volonté plus haute. C’est pourquoi
je vous offre ces vingt-deux commandements.
Étudiez et mettez en pratique ces vingt-deux
commandements. Vous pourrez voir comme une graine qui
sort de terre pour rencontrer l’immensité. A travers le corps
que vous constituerez, nous pourrons de nouveau toucher la
terre et empêcher l’intelligence opaque de l’isoler, de
l’enfermer.
Je sais que tout ceci n’est pas simple à comprendre pour
des hommes d’aujourd’hui car ce sont des mondes qui
vivent au-dessus de vous, en dessous de vous, autour de
vous et même en vous et dont vous êtes inconscients. Alors
fiez-vous à votre intuition et à votre Tradition. Sans tarder,
mettez tout en œuvre dans votre vie pour avoir les
conditions nécessaires à la constitution d’un corps par la
pratique de ce chemin juste et bon des vingt-deux
commandements.
Cela fait des années que nous vous demandons de vous
unir et de vous structurer de façon à faire apparaître le
corps qui permettra d’incarner ce que vous croyez être vrai,
ce que vous avez envie de vivre. Nous vous avons dit que si
vous croyez en quelque chose, il faut le mettre en pratique ;
et si vous n’y arrivez pas seuls, alors unissez-vous à ceux
qui pensent comme vous et ensemble bâtissez un nouveau
monde avec les éléments de la sagesse que vous avez
reçus à travers ce nouvel Évangile du troisième millénaire et
à travers l’Alliance de Lumière de la Ronde des Archanges.
Le temps est compté. Nous voulons que tout soit posé
pendant que votre guide est encore sur terre.
Accueillez ces vingt-deux commandements. Mettez-les
en œuvre dans vos vies et vous verrez, marche après
marche, pas après pas, que tout s’équilibrera, que le chemin
s’ouvrira, que la vie grandira, que le corps se construira,
qu’une nouvelle identité qui n’est pas liée au corps physique
apparaîtra, qu’une structure se mettra en place en vous et
autour de vous. Vous saurez réellement qui vous êtes, quels
sont votre chemin et votre destinée.

Ces deux psaumes de l’Archange Gabriel contiennent


l’introduction nécessaire au commencement de la pratique
des vingt-deux commandements et des vingt-deux arcanas.
Pour l’approfondissement, il faut devenir Essénien et se faire
un corps de cette sagesse.
Il est tout à fait possible d’étudier cette méthode et de
pratiquer ce chemin sans être Essénien. Il faut juste être
respectueux et reconnaissant. Alors il est possible de
recevoir la bénédiction de la vie et de marcher sur un
chemin de sagesse en profitant de l’aide apportée et d’en
apporter à son tour autour de soi.
Que la vie soit un chemin d’enrichissement du monde
divin.

[1] - Voir à la fin de l’ouvrage pour les titres de ces conférences. (Note de l’éditeur)

[2] - L’Essénien reçoit le Nom de la Mère à la fin de sa Formation des Quatre Corps. Pour des
informations au sujet des Formations Esséniennes, consulter le site www.oliviermanitara.org, sous
l’onglet « Formations ». (Note de l’éditeur)
[3] - Consulter l’ouvrage Guérir ses articulations, d’Olivier Manitara. (Note de l’éditeur)

[4] - L’initiation des Six Lunes se fait à la suite des initiations des Quatre Corps et des Cinq Sens.
(Note de l’éditeur)
La vie est la source première qui fait apparaître le
mystère du Père. La vie est le Père, elle est son eau.
Tu honoreras la vie car elle est l’envoyé du Père, son
premier-né et à travers elle, c’est le Père que tu honoreras.
Si tu t’es fait attraper par le monde de la mort, tu ne vois
plus la vie, tu es en dehors d’elle.
Si tes yeux ne voient plus la vie, ouvre tes oreilles et
écoute l’enseignement d’une Intelligence supérieure qui à
travers le Verbe te dit que la Mère est vivante et qu’elle
apparaît dans les minéraux, les végétaux, les animaux et les
hommes. Derrière ce monde visible, se tient un monde
invisible, subtil, qui est l’autre dimension de la vie : le
monde des Anges, des Archanges et des Dieux. C’est ce
monde supérieur qui rend vivant le monde visible et lui
ouvre un sens sacré, éternel, divin.
N’éteins pas la vie en croyant que les hommes sont les
seuls à exister et que c’est grâce à eux que les mondes des
animaux, des végétaux et des minéraux peuvent
fonctionner.
La vie vient du Père et elle appartient à lui seul. C’est par
la Mère que la vie te touche, t’éveille et te conduit. La Mère
est vivante même si elle ne t’apparaît pas avec un visage
précis. Sans elle, tu ne peux être et tu n’as aucun avenir.
Cultive cette idée de respecter la vie, de l’honorer en
faisant apparaître en elle la Mère et le Père. Donne de la
force à cette idée, fais-en une pratique authentique.
Tu dois t’éveiller en éveillant la vie en toi. Sache que tu
ne dois rien éteindre autour de toi car en éteignant l’autre,
c’est toi-même que tu éteins.
Sois vivant et laisse la liberté aux autres d’être vivants
autour de toi. Ainsi tu ne tueras pas l’idée que tout est
vivant en toi et autour de toi, et à travers la vie tu trouveras
le chemin authentique qui mène vers le mystère du Père.
Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit
suivant :

Je prends soin de la vie.


J’entre dans la subtilité et la délicatesse.
Seule la vérité passe les mondes. L’Essénien doit suivre
la règle de Maat, la Vérité divine, qui comme le soleil éclaire
et nourrit les mondes. Seul ce qui est vrai dans tous les
mondes doit éclairer, guider, et construire l’éternité et le
chemin de vie de l’Essénien.
L’Essénien doit porter le Soleil-Vérité dans sa tête, dans
son cœur, dans ses actes, dans toute sa vie. Aucun
mensonge ne doit se mettre entre lui et le Soleil-Vérité.
Jamais il ne doit mentir devant la vérité. En chaque activité,
il doit s’efforcer d’être vrai et authentique. Pour cela, il doit
éveiller sa conscience et s’observer dans l’eau vivante, pure
et claire de l’Archange Gabriel. Il doit régulièrement se laver
dans cette eau et se relier à son âme afin de se remettre en
question et de faire en sorte que tout soit en ordre dans sa
vie.
S’il se fait attraper par la force du mensonge, il devra
tout mettre en œuvre pour s’en libérer au moyen de l’éveil
de la conscience devant la vérité, de l’observation de soi et
du juste discernement.
C’est une obligation pour tout Essénien de s’éveiller dans
la grande vérité qui est au-dessus de tous et de chacun et
qui conduit tout dans l’harmonie universelle, faisant
apparaître la gloire et la beauté du Père et du monde divin.
Seul ce qui est vrai peut entrer dans le monde divin car
celui-ci est le royaume de la perfection et de l’éternité.
Le mensonge appartient au monde des hommes et il y
demeure. Si un Essénien est confronté à ce monde du
mensonge à travers des hommes, il a le droit de se cacher
en utilisant le même langage que le monde des hommes,
c’est-à-dire le mensonge.
Cela ne veut pas dire qu’il doit devenir un menteur, non,
mais il a le droit, en conscience et avec sagesse et
discernement, de se cacher, d’être invisible devant le
mauvais et de ne pas apparaître dans la pureté et la vérité
de ce qu’il est.
Quand le Maître Jésus a dit cette parole, ce
commandement de la Lumière : « Ne donne pas de perles
aux pourceaux, de peur qu’ils te foulent aux pieds pour te
dévorer », il a défini à la perfection l’attitude intérieure et
l’état de conscience en éveil que doit cultiver tout Essénien,
tout être qui veut porter la Lumière dans sa vie et vivre avec
elle.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je ne me cache pas derrière les apparences trompeuses


et le masque de l’inconscience,
mais j’éveille la conscience qui éclaire tout.
Tu ne seras pas un ignorant mais tu t’étudieras toi-même
et tu éveilleras ta vie intérieure dans tous les étages de ton
être. En toute chose, tu seras pur devant le Père et la Mère
et tu laisseras l’eau des relations couler librement entre toi,
tes Parents et leurs royaumes[1].
Tu seras souple, attentif et obéissant devant ce qui est
bon, juste, vrai et sage. Par l’observation, tu te connaîtras et
tu ne laisseras pas le sombre, le rigide envahir ta vie et
polluer l’eau de ton âme.
Tu ne cultiveras pas l’illusion du moi mortel, l’illusion de
soi, mais tu chercheras plutôt à savoir ce que tu es dans
l’immensité de l’âme et tu accompliras ta tâche en
harmonie avec toutes les créatures qui t’entourent.
L’illusion du moi mortel est une bêtise qui fait croire à
l’homme qu’il est séparé et indépendant de son âme
universelle et des autres règnes et qu’il leur est supérieur.
Parce qu’il se voit séparé, il considère que les créatures qui
l’entourent sont forcément inférieures à lui, moins sages,
moins intelligentes.

Jamais l’Essénien ne doit cultiver une telle attitude de


supériorité, de suffisance, d’ignorance de soi et du monde
qui le pousserait à penser qu’il a le savoir suprême alors
que tous les êtres qui l’entourent seraient dans l’ignorance
absolue et n’auraient aucun message à apporter, aucun
bienfait à transmettre.
L’orgueil est un être qui enferme l’homme dans un
monde qui se fige. Tout en étant posés et structurés dans
leur tradition, les Esséniens doivent, à l’inverse, ouvrir un
espace respiratoire large et développer une vision qui
englobe toutes les créatures vivantes et tous les mondes
autour de l’homme et en l’homme pour les relier à
l’harmonie universelle du Père.
L’homme ne doit pas usurper une royauté qui ne lui
appartient pas et cultiver une image qui est fausse, qui ne
lui correspond pas et qui le sépare de la vie universelle.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Par la force du cœur, je me libère de l’orgueil.


Je célèbre l’union bienheureuse avec mon cœur.

[1] - Il y a trois règnes au-dessus de l’homme qui constituent le royaume invisible du Père : ce
sont les Dieux, les Archanges et les Anges ; et trois règnes en dessous de l’homme, qui constituent le
royaume visible de la Mère : ce sont les animaux, les végétaux et les minéraux. Dans cette structure
parfaite de l’univers, l’homme a été placé comme un intermédiaire entre le Père la Mère et a reçu pour
tâche sacrée d’unifier tous ces règnes dans une Alliance de Lumière.
Le soleil est un représentant visible de la grande Lumière
invisible. Un Essénien doit être un fils ou une fille du soleil. Il
doit être relié au soleil et penser, parler, sentir et agir
comme le soleil. Il doit être un représentant du soleil dans
ses manifestations créatrices. Il doit être conscient que sa
pensée doit éclairer comme le soleil, que ses sentiments
doivent réchauffer comme le soleil, que ses paroles doivent
ouvrir un chemin et que ses actes doivent apporter la vie et
la force de la réalisation de tout ce qui est grand et beau.
Cette créativité est vraie dans le côté bénéfique comme
dans le côté maléfique et destructeur.
Il est interdit à un Essénien de rendre l’autre malade, de
lui faire du mal et d’empoisonner les atmosphères.
L’Essénien est essentiellement un thérapeute, un prêtre qui
prend soin du monde divin en toutes ses manifestations, un
professeur qui instruit et guide les êtres vers la Lumière en
partageant généreusement ce qu’il a appris de sa propre
expérience et de ses propres réalisations.
Il est conscient que tout est vivant et qu’au bout d’un
temps plus ou moins long toutes les énergies mises en
œuvre finissent par devenir concrètes, par prendre un corps
d’une façon ou d’une autre.
L’Essénien étudie les arts magiques, il sait que l’invisible
agit sur le visible et c’est pourquoi il s’efforce de vivre dans
les deux mondes en harmonie avec la sagesse de
l’Enseignement de la Lumière. C’est la discipline, la règle de
vie, la philosophie des Esséniens de ne pas être des
destructeurs mais au contraire d’être des guérisseurs de la
vie.
Lors de leur rassemblements et de la célébration de
leurs Mystères, les Esséniens dans tous les peuples se sont
habillés de blanc en signe de leur volonté d’être purs et
transparents devant le Père et la Mère, d’avoir une terre
intérieure vierge des semences du mauvais, de celui qui
vient dans l’ombre pour voler et tuer la Lumière, l’âme des
êtres. Les Esséniens se revêtent de vêtements blancs pour
se rappeler qu’ils doivent prendre soin de leur propre
atmosphère mais qu’ils ne doivent jamais non plus
empoisonner l’atmosphère des autres. Bien sûr, dans sa vie
quotidienne, un Essénien s’habille comme tout le monde et
vit en harmonie avec son époque. Un Essénien est doux et
humble de cœur. Ainsi il prend soin de ne pas afficher une
différence quelconque dans son apparence extérieure
lorsque les circonstances ne s’y prêtent pas.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je libère et guéris tous les éthers


en moi et autour de moi.
Que l’eau magique en moi et autour de moi
soit pure et emplie de vie belle.
La Lumière doit t’être utile, c’est elle qui doit pourvoir à
tes besoins dans tous les mondes.
Tu dois savoir discerner entre ce qui est à toi et ce qui
n’est pas à toi. Tu dois savoir de quoi tu as besoin pour vivre
et réaliser ton œuvre dans les meilleures conditions. Tu dois
apprendre à te tenir à ta juste place. Tu ne dois pas entrer
dans le monde de la jalousie, de la convoitise, de l’avidité
qui te décentrent et te poussent sans cesse à chercher, à
posséder ce qui est placé devant toi, qui éveillent tes
envies, te charment et te séduisent pour te faire entrer dans
leur monde.
Le bonheur et la maîtrise, c’est ne rien désirer de ce qui
n’est pas en nous. Lorsqu’une chose est en toi, elle est à toi,
elle fait partie de toi. Si elle est en toi, elle peut être à
l’extérieur de toi. Si elle n’est pas en toi et que tu la prends
à l’extérieur de toi, tu crées un déséquilibre dans ta vie et
dans le monde.
L’Essénien doit cultiver ce qui est éternel en lui-même et
ne pas abdiquer la belle Lumière de son âme pour les
ombres du monde des hommes, qui conduisent au néant.
En se connaissant lui-même et en se maîtrisant,
l’Essénien connaîtra les autres et acquerra la maîtrise sur
les influences qui déterminent les évènements et les
circonstances de sa vie. Ainsi s’inscrit la destinée.
L’intelligence est en toi, le discernement est en toi, la
force et la conscience sont en toi. S’ils ne sont pas en toi, ils
sont à la fois nulle part et en tout, ils échappent à ton
contrôle et à ton être. Si un Maître ou la sagesse de
l’Enseignement t’instruisent, sache que c’est pour éveiller ta
propre connexion avec la grande sagesse qui guide tous les
sages. La sagesse appartient au sage. Si tu veux la sagesse,
éveille le sage en toi et la sagesse te viendra naturellement.
Si tu veux juste t’habiller du vêtement de la sagesse sans
être un sage toi-même, tu es un imposteur, un menteur qui
apporte le déséquilibre dans le monde.
Celui qui se maîtrise lui-même et qui possède le juste
discernement de ce qui est à lui et de ce qui n’est pas à lui
se trouve au-dessus des circonstances et des conditions qui
gouvernent et asservissent la vie des ignorants. En
changeant ses états d’âme, il peut agir sur les états d’âme
autour de lui et donc sur l’orientation finale des
évènements. Ainsi une situation catastrophique peut
devenir bénéfique.
Celui qui ne convoite pas ce qui ne lui appartient pas est
libre. Il a trouvé l’essentiel en lui et il en prend soin.
Si un homme s’identifie à ce qui n’est pas lui de toute
éternité, il est dépossédé de son être. En effet, « celui qui
frappera par l’épée périra par l’épée » car il y a un lien de
cause à effet entre ce que l’on fait et ce qui nous arrive.
Celui qui convoite ce qui n’est pas à lui sera lui-même volé,
on lui prendra le trésor qu’il possède sans le savoir.
Les forces et les influences du monde de la mort attirent
l’homme par toutes sortes d’artifices, d’astuces, de
tentations qui suscitent en lui l’avidité, la convoitise, le désir
de posséder. Alors l’homme abdique son être et se met en
mouvement pour devenir ce qu’il voit devant lui et qui est
dénué de fondement, d’intelligence. C’est ainsi qu’il perd
son équilibre, sa maîtrise, sa Lumière, son âme, sa vie
intérieure, son intelligence. C’est un piège car jamais
l’homme ne possèdera ce qui est à l’extérieur de lui et qui
ne dépend pas de lui. C’est le chemin de la perdition, du
gaspillage, du dépouillement.
C’est un commandement pour l’Essénien que de prendre
soin du précieux, de l’essentiel en lui. C’est cet essentiel
que l’Essénien cultive et renforce et jamais il ne cherche à
prendre le trésor des autres. Ne cherche pas à briller et à
être honorable aux yeux des mortels mais cherche à exister
dans les yeux du Père, qui regarde uniquement ce qui est
vrai en toi de toute éternité et ce qui nourrit et fait grandir
cette éternité dans la beauté et l’harmonie.
Nourris ta vie intérieure, ce qui te fait plaisir, ce qui te
rend vivant, ce qui te renforce dans la pureté et la vérité. Ne
te laisse pas attraper et illusionner par toutes les couleurs
et les manifestations de ce monde tentateur de la mort qui
cherche toujours à capter ton attention, ta curiosité pour
prendre ton énergie et la conduire vers une périphérie de
plus en plus lointaine qui t’éloigne de ton centre de force,
de conscience et d’union intime avec un monde supérieur.
Un Maître ou l’Enseignement universel de la Lumière ne
sont pas là pour te décentrer mais bien au contraire pour te
ramener à l’essentiel, au cœur de toi-même, là où tu es toi
et où tu te tiens en harmonie avec le Tout. Car alors tu es à
ta place et tu accomplis exactement ce que tu dois faire
pour l’univers.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

J’enlève tout ce qui n’est pas à moi.


Je me purifie.
Concentration, attention, éveil[1] sont des clés pour un
Essénien. Tu dois savoir sur quoi tu dois te concentrer et
exercer ton attention pour éveiller la Lumière et non pour
appeler les ténèbres ou la lumière trompeuse qui
s’empareront de toi et te conduiront vers le néant.
Si tu regardes une chose, tu concentres ton énergie sur
elle. Alors elle apparaît et capte ton attention. Elle devient
vivante en toi, elle acquiert un sens, une intelligence, une
existence, un corps, un vêtement, une aura dans lesquels tu
devras vivre. Si elle est négative, c’est l’enfer qui entre dans
ta vie, qui prend forme, qui s’incarne et devient ton maître.
Tu dois être conscient des échanges que tu fais et des
alliances que tu conclus dans les mondes visibles mais aussi
dans les mondes subtils. Peut-être que lorsque tu regardes
une chose tu penses qu’elle est à l’extérieur de toi et qu’elle
ne fait pas partie de ta vie, mais le fait que tu la regardes,
que tu portes ton attention sur elle crée un lien dans les
mondes subtils et même dans les mondes physiques.
Même si cela te paraît sans importance, tu dois être
conscient des influences et de la magie qui tissent les liens
entre les êtres et les choses. Sache que dès que tu regardes
une chose, que ce soit inconsciemment ou que tu essaies de
la comprendre, de l’analyser, tu ouvres une porte, et un
monde vient s’installer en toi et s’efforce d’agir dans ta vie,
de s’implanter, de te voler quelque chose.
Certaines influences sont positives ou appartiennent à ta
destinée et il est tout à fait naturel qu’elles cheminent avec
toi vers des mondes supérieurs, mais d’autres ne
t’appartiennent pas, à toi, à ta tradition, à ta lignée et elles
sont là uniquement pour profiter de toi ou pour te faire
chuter, pour te voler ta Lumière, ton être, ta destinée.
En tant qu’Essénien, tu dois étudier cette sagesse et être
conscient des influences de la magie. Derrière chaque
forme, objet, être, manifestation de la vie, il y a des
influences, des esprits, des génies, des égrégores. Les
regarder, c’est s’unir à eux, sauf si tu sais comment
regarder, si tu sais fermer les portes, mettre des gardiens, si
tu connais les formules qui correspondent à chaque
influence. Alors tu es protégé car tu as mis des sceaux qui
interdisent à certaines intelligences d’entrer dans ta
demeure et d’abuser de toi.
Ils sont légion les humains qui inconsciemment se
chargent des mondes qu’ils rencontrent, qu’ils regardent
sans y penser et qu’ils finissent par porter et nourrir dans
leur vie quotidienne. Tout cela est un poids inutile qui non
seulement les alourdit mais aussi les enlaidit et les associe
malgré eux à des œuvres qui sont contre la Lumière,
l’intelligence, la bonté et qui accumulent sur leur tête une
dette et une colère de bien des mondes. Jésus, qui
connaissait cette sagesse, parlait d’« accumuler sur sa tête
des charbons ardents ». Alors, au bout d’un moment, toutes
ces influences commencent à devenir de plus en plus
denses et envahissent la sphère de la pensée, des
sentiments, de la volonté, de la parole jusqu’à les
concrétiser à travers des actes qui emprisonnent l’homme,
le rendent insensé, le dépossèdent de toutes ses facultés.
C’est la totale possession par un monde sombre ou de
fausse lumière. Cela arrive beaucoup plus souvent que les
hommes ne l’imaginent. C’est même devenu une norme, un
état normal.
Que les Esséniens protègent leurs yeux et leurs sens.
Qu’ils soient conscients et qu’ils apprennent à regarder en
posant des protections de Lumière ou qu’ils ne regardent
pas ce qui n’est pas utile pour eux. Qu’ils regardent sans
voir et qu’ils ne donnent pas d’importance à ce qu’ils ne
travaillent pas. Que les Esséniens se concentrent sur le sens
profond de leur vie, de leur tradition, de leur destinée, de
l’œuvre qu’ils ont à réaliser et qu’ils ne s’occupent pas de
ce qui peut les détourner de leur but, les distraire ou les
affaiblir.
Ne regarde pas ce qui se passe chez l’autre, n’analyse
pas toutes les paroles, ne te mêle pas de ce qui ne te
regarde pas et ne te sens pas concerné par ce qui ne doit
pas te toucher. Si tu veux aider les autres, régler des
problèmes, apporter des solutions, alors deviens fort,
puissant, efficace. Tant que tu n’es pas ainsi, travaille sur toi
et ne te charge pas d’un poids que tu ne pourras pas porter
car tu ne feras que contribuer à compliquer la situation et
c’est au malheur que tu participeras. Lorsque l’heure du
bilan arrivera, tu pourras toujours contester, les faits
parleront contre toi.
N’apporte pas ton point de vue, ton jugement, ton
opinion sur ce qui ne te regarde pas. Ne porte pas ton
attention sur une chose que tu ne mèneras pas vers les
mondes supérieurs. Car c’est la tâche de l’homme d’être
responsable de ce qu’il est, de ses yeux, de ses sens, de son
intelligence, de sa volonté et de ce qu’il entreprend. Si un
homme commence une chose, il est de son devoir de la finir
en l’emmenant jusqu’au Père.
Sache que si tu portes un jugement ou donnes ton avis
sur une chose, si tu t’en occupes, les esprits, les génies, les
intelligences qui sont derrière peuvent te demander de la
porter avec toi jusqu’à ce qu’elle soit libérée en trouvant la
plénitude, la perfection. Ainsi tu surcharges ta vie.
Ne crois pas que tu es inexistant et que le monde autour
de toi est abstrait. Non, tu es vrai et tout ce qui t’entoure
est réel. Ce sont des influences qui, une fois qu’elles ont
établi un lien avec toi, vont agir sur tes décisions, tes actes,
ta pensée, ta compréhension, tes visions, tes perceptions
pour finalement vivre à ta place en te disant qui tu es et ce
que tu dois faire. Alors tu seras dépossédé de ton être
véritable.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je me libère de tout ce qui me sépare


du monde de l’Intelligence supérieure.

[1] - L’application et l’incarnation de ces trois vertus constituent un des fondements de l’art de
vivre essénien. Réunies, elles contiennent une puissante méthode initiatique permettant de transformer
sa vie et de diriger en conscience les influences qui gouvernent la destinée. Cette méthode fait l’objet
du livre Guérir la pensée, du même auteur, aux Éditions Ultima. (Note de l’éditeur)
Un Essénien est un étudiant de la vie. Il aime Dieu et
pour lui Dieu est le Père qui se révèle à travers la vie. La vie
est Dieu, la vie est et elle manifeste le mystère de l’invisible
et de l’intelligence impalpable.
Un Essénien honore Dieu à travers la flamme et la
Lumière du savoir vivant qu’il acquiert par son étude. Il
n’acquiert pas le savoir vivant pour lui-même ou pour la
gloire du monde des hommes, mais pour honorer le Père et,
à travers lui, la vie. La vie est l’épouse du Père, la Mère de
tous les êtres. Honorer, c’est offrir son amour.
Un Essénien offre son amour à Dieu au-delà de tout
fanatisme, de toute croyance ou de tout sectarisme, et en
embellissant la vie par toutes les facultés de son être. Ainsi
étudier et travailler, c’est prier, c’est-à-dire parler avec son
Créateur.
Si un Essénien étudie une fleur, il cherche à faire
apparaître la sagesse, la beauté, l’éternité, la divinité.
Lorsqu’il atteint la divinité, c’est que le vrai savoir s’ouvre à
lui, il est un avec la fleur. C’est le rôle des Esséniens
d’embellir le monde et d’honorer les Dieux à travers toutes
les créatures qui le peuplent. A travers les Dieux, c’est le
Père et la Mère uniques qu’ils honorent.
Ne pas porter de cadavres à sa bouche signifie ne pas
faire entrer la mort et sa décomposition en soi. Ni dans sa
pensée, son étude, son amour, sa respiration, ses
sentiments, sa volonté ni dans sa vie, ses actes, sa
destinée… L’âme doit rester vierge, elle ne doit pas être
touchée, polluée par la mort et son feu destructeur.
Seul ce qui est pur peut garder un lien avec le monde
divin et enfanter la Lumière sur la terre. Ce qui est destiné à
la décomposition ne peut nourrir la vie. Il doit passer par le
grand cycle de la destruction pour renaître, mais ce n’est
pas sur ce chemin que souhaite marcher l’Essénien. Il veut
honorer la vie et la Lumière qui grandit et jamais ne s’éteint.
Seul ce qui est vivant et pur peut nourrir la vie et la Lumière
immortelle dans l’homme et dans tous les univers.
Ce qui est mort nourrit la mort.
Lorsque l’homme vivait avec les Dieux, il se nourrissait
de feu et de Lumière. Lorsqu’il a quitté le monde des Dieux,
ce sont les Archanges qui sont intervenus dans sa vie en
structurant la terre et tous ses règnes d’existence comme
un chemin, un livre caché emplis de sagesse pour lui
permettre de retourner vers le Père. Alors l’homme a
commencé à se nourrir des fruits du règne végétal et de ses
émanations subtiles, porteuses des vertus des Anges.
Puis l’homme a perdu le contact avec le monde et
l’intelligence supérieurs des Archanges. Seuls les Anges et
leurs vertus pouvaient encore le guider vers le grand
mystère du Père. Le souvenir de la patrie originelle s’est
éteint de plus en plus dans la mémoire de l’homme. Il ne se
nourrissait plus que du monde végétal.
L’homme devenait de plus en plus passif dans sa vie
intérieure, sa conscience étant tournée essentiellement vers
le monde matériel et la survie du corps. Alors les Maîtres ont
été envoyés par les mondes supérieurs comme les guides
véritables de l’humanité et de la terre. L’homme
commençait à maîtriser le monde animal et à s’associer à
lui pour assurer sa survie. Alors il s’est nourri des produits
issus du monde animal. Les Esséniens veulent en rester là,
ils ne veulent pas descendre plus bas.
Mais l’homme, ne voulant vivre que pour son bien-être
physique et son confort matériel, a abdiqué la vie de son
âme, il a préféré vivre sans conscience. Cette nouvelle
étape dans la chute de l’humanité s’est traduite par les
sacrifices animaux. Puis l’homme a commencé à se nourrir
d’animaux morts. Ainsi, en mélangeant son sang avec le
sang animal, il a perdu son individualité libre, sa créativité
divine et sa conscience universelle qui l’unissaient à tous les
autres êtres peuplant la terre et l’univers. Il a perdu le
pouvoir de la pensée vivante et intuitive qui lui permettait
de communiquer directement avec toutes les
manifestations de la vie. Il s’est mis à penser comme les
animaux, en âme-groupe, suivant la masse et laissant libre
cours à ses instincts les plus vils. Étant désormais coupé de
la sphère des Maîtres et des mondes supérieurs, l’homme a
perdu le grand trésor qui faisait de lui un homme véritable :
la connaissance de soi et la maîtrise.
Le peu de conscience et d’intelligence qui faisait de
l’homme un homme s’est éteint et l’homme s’est mis à
consommer de l’alcool de façon inconsciente, ce qui a
obscurci sa pensée et rendu froid et opaque son cœur.
Lorsque l’homme a régressé jusqu’à l’état de conscience
du végétal, il s’est mis à fumer des plantes séchées, ce qui
a affaibli sa vitalité, son énergie consciente, sa subtilité et
son aspiration à vivre dans la beauté et la grandeur d’âme.
Enfin, il y a quelques décennies, l’homme a atteint le
point de non-retour, le fond de l’abîme qui le sépare du
Père. Il a commencé à utiliser les produits synthétiques, la
chimie, les organismes génétiquement modifiés et la
technologie à outrance. C’est le monde du néant, la coupure
définitive avec le monde de la vie et l’écriture des Dieux.
Les Esséniens n’imposent pas de régime alimentaire
particulier bien qu’ils soient parmi les premiers à avoir
recommandé le végétarisme, à tel point qu’ils ont souvent
été assimilés à des végétariens. Aujourd’hui beaucoup
d’êtres, pour différentes raisons, s’ouvrent à certains
aspects de cet enseignement et cela est bénéfique. Les
Esséniens croient à l’étude et à l’éducation. L’homme doit
étudier pour se faire sa propre idée et ensuite il doit agir
conformément à sa conscience et à l’avenir qu’il veut
enfanter.
L’Archange Gabriel prononce un commandement qui est
divin, mais tous les êtres ne peuvent entendre et suivre un
tel commandement. Il est uniquement pour celles et ceux
qui aspirent à cheminer vers la Lumière en se conformant à
ses règles, à ses lois. C’est pourquoi l’Essénien s’efforcera
de consommer une nourriture vivante et laissera les
cadavres au monde de la souffrance, de la décomposition et
au recyclage de la terre.
Tous les êtres qui ont des yeux sont destinés à regarder
l’avenir. Les yeux sont des fenêtres ouvrant sur le futur.
Celui qui a des yeux montre qu’il a un avenir, une
destinée et donc des expériences à faire, des mondes à
rencontrer, des actes à poser. Il suffit de regarder la
différence entre un végétal et un animal. Si tu essaies
d’attraper un animal, il s’enfuira en courant alors que le
végétal se donnera à toi sans résistance car c’est sa
destinée de te nourrir.
Les yeux sont le chemin, la porte vers une destinée et
des rencontres. L’homme ne doit pas intervenir dans ce
processus d’évolution. Sinon il prend sur lui la responsabilité
de l’évolution de l’être et c’est lui qui devra faire les
expériences à sa place et descendre au niveau de
conscience dans lequel vit cet être. Car si l’homme
empêche un être d’évoluer, il doit au minimum lui faire
obtenir ce qui lui était destiné. C’est donc par sagesse et
par respect que l’Essénien se nourrit principalement de
céréales, de légumes, de fruits, de produits laitiers, d’œufs,
laissant au monde animal la possibilité d’évoluer et de faire
son chemin.
Un des buts des Esséniens est de faire apparaître les
Dieux dans les mondes animal, végétal, minéral afin que la
grande sagesse de la Mère y soit révélée. Le monde des
Dieux est la réalisation de la santé et de la vie parfaites.
C’est la victoire de la sagesse et de l’amour.
Du point de vue de sa physiologie, l’homme n’est pas
constitué pour manger et digérer des cadavres. Ses dents,
son intestin ne sont pas réellement appropriés pour une
telle nourriture. Si nous écoutons le message qui vient de
notre corps et de son Créateur, il nous dira qu’une
nourriture non carnée est bien meilleure pour l’organisme et
la vie dans tous ses aspects.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

J’honore la vie qui renaît en permanence


et régénère tout.
Je me libère de l’emprise du monde de la mort.
Vivre en harmonie avec le monde divin est le fondement
de l’existence d’un Essénien. Rendre vivante l’intelligence
de la Lumière dans sa vie et dans sa destinée est son but.
C’est pourquoi un Essénien doit poser sa vie sur une
conscience claire, vivante, réelle. La conscience doit être un
fondement essentiel de la vie d’un Essénien.
Lorsqu’il se présente devant les mondes supérieurs,
l’Essénien doit être posé sur sa conscience et il doit s’y tenir
en éveil, avec pureté et authenticité. Il n’est pas question
d’être sans racines, sans tradition, inconstant. Les
expériences de la Tradition doivent être vivantes dans
l’Essénien. C’est pourquoi les serments et les engagements
devant les mondes divins doivent être honorés jusqu’à la
mort, sauf, bien sûr, si le serment est accompli ou si le
monde divin délie le lien.
L’Essénien ne doit pas croire que le monde divin est
tolérant, qu’il pardonnera l’affront, l’irrespect et que l’on
peut se conduire n’importe comment avec lui. De telles
conceptions sont fausses et il est hors de question pour le
monde divin qu’un homme n’aille pas jusqu’au bout et ne
respecte pas la parole donnée.
Peu importe ce qui arrive dans sa vie, l’homme doit
avant tout penser à sa promesse et ne pas se trouver de
justifications pour ne pas l’accomplir. C’est l’engagement
qui doit passer avant tout et qui doit déterminer la vie. Il
n’est pas demandé à l’homme de réussir mais d’avoir fait
tout ce qui était en son pouvoir pour honorer sa parole.
L’état d’esprit juste consiste à adapter sa vie pour la
réalisation du serment ; ce n’est pas au serment de
s’adapter à la vie de l’homme. Si l’homme fait n’importe
quoi de sa vie et ne parvient pas à réaliser le serment, il en
sera tenu responsable. L’homme peut vivre comme il veut
mais il doit respecter la parole donnée devant un monde
divin. C’est une règle et elle doit être appliquée sans aucune
échappatoire possible ou envisageable. L’envisager, c’est
appeler le doute et ouvrir le chemin à une possible chute.
Cette règle ne doit pas être considérée à la légère car il
n’est pas permis de profaner ou de bafouer le monde divin.
Non pas que celui-ci ait besoin de l’homme et puisse être
atteint par lui mais parce que c’est l’homme lui-même qui
se trouve alors rejeté sans espoir de retour ou avec une
grosse dette à payer.
Un serment prononcé devant les Dieux, devant les
Archanges, les Anges, l’Église essénienne ou toute autorité
parlant au nom de Dieu et représentant le monde divin doit
être honoré au nom du Père et de la Mère.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Posé sur la Mère,


je suis conscient de porter l’engagement.
Depuis l’aube de la confrérie des Enfants de la Lumière,
le mot «  Essénien  » désigne celui qui a été consacré au
service de la Lumière avant sa naissance et même avant sa
conception. C’est pour expliquer ce mystère que l’on parle
d’immaculée conception.
Bien sûr, tous les Esséniens ne le sont pas de naissance
et aujourd’hui, c’est plutôt rare. Il est alors possible de
devenir Essénien en renaissant une seconde fois et en étant
initié dans les Mystères de la confrérie des Enfants de la
Lumière.
Bien souvent celui qui n’est pas consacré au monde divin
avant sa naissance est consacré au monde de la mort, c’est-
à-dire au monde de l’homme. Cette consécration se fait
naturellement. L’enfant est alors éduqué pour vivre dans le
monde des hommes. Même s’il est religieux, philosophe ou
chercheur, tout dans sa vie sera orienté pour le service du
monde des hommes. C’est un schéma, une écriture, des
concepts, un mode d’existence, une culture qui sont
inculqués et qui orientent toutes les perceptions, les
facultés, les activités vers une réussite et une glorification
du monde des hommes et du corps physique qui est placé
au centre de ce monde.
Le corps physique est le commencement, le moyen et
l’aboutissement suprême. Tout est mis en œuvre pour en
prendre soin, le valoriser, combler ses besoins et posséder
toutes les conditions nécessaires à sa survie. Bien sûr, ce
corps n’est pas négatif en soi car il est un moyen de réaliser
une œuvre, mais il le devient s’il est la finalité car sa finalité
à lui, c’est la mort et le néant, dans le sens qu’il est recyclé.
L’Essénien sait que son être est constitué de plusieurs
corps, en partant du corps physique jusqu’à l’âme et à la
semence de l’esprit.
Conscient que le corps est destiné à disparaître, il sait
qu’un des buts de la vie est de faire apparaître un autre
corps en lui. Cet autre corps permet de voyager dans les
mondes de l’au-delà, de traverser les mondes d’illusions
pour rejoindre l’autre rive, le monde des lois et des principes
éternels.
Si l’homme ne vit que pour le corps mortel et qu’il utilise
cent pour cent de ses activités et de ses énergies pour
satisfaire ses besoins, il sera mort avant d’être mort.
Cinq pour cent de l’activité de l’homme doivent être pour
le corps mortel et quatre-vingt-quinze pour cent pour servir,
glorifier et faire apparaître un monde supérieur, universel,
impersonnel, grand, vaste et pur.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :
Je suis conscient de l’influence des mondes sombres.
Je me libère de tout ce qui est négatif.
L’Essénien doit se connaître lui-même et pour cela il doit
s’observer dans le faux comme dans le vrai. Il doit être
fidèle à lui-même et devant la Lumière qui sait tout. Il ne
doit pas chercher à se cacher ni à se justifier mais il doit se
voir tel qu’il est. Le mauvais, le faux, le côté sombre est
toujours un masque qui recouvre le vrai visage, la vraie
nature. L’origine est pure et c’est pourquoi il faut toujours
traverser les apparences pour remonter vers la source. La
source doit être connue et elle doit être vivante.
L’Essénien doit œuvrer pour la dignité, la sienne et celle
de tous les êtres. Toute créature a droit au respect, à la
compréhension et à la dignité. Comprendre un être, c’est le
guérir - et se guérir soi-même  - en le reconnectant à la
source.
La dignité, c’est pouvoir être soi-même dans la pureté et
ne pas être obligé de se cacher et d’accepter d’être
dénaturé. Celui qui ne peut pas être vrai ne peut pas être
dans la dignité. L’Essénien doit être fier de ce qu’il est et ne
pas être peureux. Il doit savoir ce qu’il veut et mettre les
forces en mouvement pour l’obtenir. C’est en s’affirmant
soi-même dans la vérité que la vie sourit et que les portes
s’ouvrent. Les Esséniens ne sont pas inférieurs, ils ne sont
pas bêtes, ils ne sont pas soumis à une autorité illégitime,
ils ne sont pas un peuple, une nation inférieure. Ils sont une
tradition qui doit être reconnue pour ce qu’elle est et qui
doit être respectée car elle est hautement respectable et
bénéfique.
Chaque Essénien doit travailler sur lui pour être
authentique et il doit se sentir fier et honoré d’être un
Essénien. Il doit être absolument convaincu qu’il fait partie
d’un peuple qui a une mission à réaliser qui lui est propre et
qu’en cela ce peuple est différent des autres. Cela ne fait
pas de lui un être supérieur aux autres, non, car ce
sentiment est étranger aux Esséniens étant donné que nous
sommes au service de la Lumière et donc du Bien pour tous
les êtres, le Bien étant un avec le Père et étant le Père. Le
Père et le Bien sont un. Le bien qui n’est pas un avec le Père
n’est pas le vrai Bien, c’est un mensonge, une usurpation.
Être Esséniens fait que nous avons un autre chemin, une
autre destinée, qui sont propres à notre mission et à la
nature de notre activité. Chaque être a un chemin qui le
mènera vers un but déterminé en fonction des alliances
qu’il a conclues dans sa vie. Même si ces alliances sont
inconscientes, elles agissent. C’est pourquoi un Essénien
s’efforce de ne rien laisser d’inconscient dans sa vie. Il
cherche à faire régner la clarté en toutes ses activités.
Bien souvent les hommes d’aujourd’hui portent leur
nationalité inconsciemment, pensant qu’elle n’a pas
d’influence dans leur vie, dans leur destinée. Mais cela est
faux car si un peuple commet des abominations, ce sont
tous ses ressortissants qui en portent le poids. Cela
assombrit leur futur et dénature leur destinée.
Pour être authentique, un homme doit porter des
vêtements qui reflètent sa vraie nature et qui sont
conformes à ce qu’il est, derrière les apparences. On se
revêt d’une religion, on s’habille d’une culture, d’une
nationalité… Un Essénien ne doit pas s’habiller de faux-
semblants mais être vrai et en accord avec sa véritable
nature.
Parler le langage du monde des hommes à un monde
d’hommes et parler de la Lumière dans un monde qui
cherche la Lumière avec pureté est tout à fait naturel. Ce
qui n’est pas naturel, c’est de mélanger les mondes et de
parler de la Lumière lorsque l’on n’est pas la Lumière.
Seule la vérité donne la force dans tous les mondes. Si tu
veux parler de la Lumière, tu dois être vrai. Si tu sais
quelque chose, tu le dis et si tu ne le sais pas, tu le dis
aussi. Mais tu ne te caches pas derrière des voiles car en
faisant cela tu crées en toi et dans le monde un trouble, un
vide, un déséquilibre qui appellent en toi une intelligence
fausse, un être, un monde faux qui viendront en toi et
s’empareront de toi en t’offrant l’illusion d’exister. Tu
existeras peut-être aux yeux des autres, aux yeux du
monde de la mort, mais pas aux yeux du monde divin et de
ton âme. Pour ces mondes, tu auras disparu. Sache que rien
ne peut tromper le monde divin car il voit directement dans
la vérité, là où tout est révélé dans le vrai visage, au-delà de
tout masque.
N’entre pas dans ce monde de l’illusion car c’est toi qui
te perdras. Reste simple et vrai et sois fier de ce que tu es.
Manifeste-le dans ta vie et c’est la Lumière qui viendra
devant toi, à ta rencontre. Dans la Lumière, tu trouveras ton
vrai visage.
Enlève les masques, les faux-semblants, triomphe des
peurs et des blocages et va de l’avant dans la pureté. N’aie
pas peur de déplaire aux autres, ne crains pas leurs
jugements car si tu es vrai et pur, tu sauras trouver le
chemin du cœur, des âmes, des intelligences. Si les êtres ne
veulent pas de toi, secoue la poussière de tes sandales sur
eux car ils n’étaient pas tes vrais amis ; ce qu’ils aimaient
en toi était le faux.
Sache qu’il n’y a rien de plus grand et de plus honorable
que de savoir qui l’on a vraiment en face de soi. Devant la
vérité, la clarté, l’authenticité, il y a toujours un chemin, une
ouverture, une solution, un arrangement, une évolution, un
mieux-être possibles.
C’est devant le mensonge, l’hypocrisie, la manipulation
que tout est toujours confus, malsain, perdu, sans chemin,
sans espoir, sans solution. C’est pourquoi il n’y a rien de pire
que d’être devant un menteur qui prétend être quelque
chose qu’il n’est pas. Il a simplement mis le masque de la
personne qu’il aimerait être ou que nous aimerions qu’il soit
mais il ne l’est pas. Vivre avec le faux est une souffrance et
lorsque le mensonge devient le guide au nom du bien, c’est
la souffrance des souffrances.
Si tu ne veux pas que ce monde sombre ait une emprise
sur toi, commence par être clair avec toi-même et délivre-
toi des masques et des faux-semblants. Sois fier de ce que
tu es et manifeste-le simplement, amicalement. Ainsi les
êtres commenceront à t’apprécier pour ce que tu es et le
pouvoir des masques perdra son emprise sur toi. En te
démasquant toi-même, tu pourras démasquer l’autre, non
pas pour le juger mais pour ne plus être sous son emprise
maléfique.
Rappelle-toi qu’il y a des êtres qui cachent leur bonté
sous des masques de simplicité et qu’il y en a qui cachent
leur néant sous des masques de bonté.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je ne me laisse pas emprisonner


par le masque qui cache mon vrai visage
et cherche à me faire perdre mon identité.
Tu te tiendras droit devant le Père, tu marcheras droit sur
ses voies. Tu étudieras ses lois et tu les appliqueras. Si tu
tombes, tu te redresseras devant lui et te tiendras dans sa
Lumière en pleine conscience.
Tu apprendras à être neutre devant la réussite ou devant
l’échec car le Père est le bien et en toute chose c’est le bien
qu’il t’offre. C’est pourquoi il faut apprendre à accueillir sa
volonté sans jugement et surtout sans sensibilité humaine
et mortelle.
Dans le monde des hommes et dans leur société, la
coutume est de ramper et d’offrir à l’autre la bonne image
pour obtenir ce que l’on veut. Il faut se faire petit et se plier
à toutes les exigences, même si elles sont dégradantes.
Ainsi l’homme rampe comme un serpent et avance
sinueusement. On en prend l’habitude et l’on n’y fait plus
attention. On finit même par transmettre ce mode de vie et
cet état d’âme à nos enfants, aux générations suivantes.
Comment le monde divin peut-il s’appuyer sur un être
qui n’est pas droit et n’est pas capable de dire les choses
telles qu’elles sont dans la vérité et la pureté ? Comment le
monde divin peut-il croire que l’homme est juste et vrai
envers lui s’il ne l’est pas envers le monde des hommes ?
La Tradition dit que l’homme est un arbre avec des
racines, un tronc, des branches et des fruits. Tu dois savoir
quels sont les fruits de ton arbre. Si tes fruits sont bons,
vrais dans tous les mondes, le monde divin s’approchera de
toi.
De même, il est dit que l’homme doit être une colonne
dans le temple des Dieux. Cette colonne soutient le ciel et
porte sur elle les écritures magiques, les symboles, les
sceaux… Quelles écritures y a-t-il sur ta colonne et quel ciel
soutiens-tu dans ta vie ? Si ton ciel fait apparaître les Dieux
et si tes écritures sont sacrées, le monde divin s’approchera
de toi et viendra vivre avec toi.
Un Essénien doit demeurer dans la dignité et ne jamais
perdre sa droiture en entrant dans la flatterie pour obtenir
quelque bienfait.
Si la colonne s’effondre, c’est le ciel qui tombe avec elle.
Non pas le ciel divin, mais le ciel du monde des hommes.
Alors les hommes ne peuvent plus avoir accès au monde
divin. Le chemin et la porte sont fermés pour eux. C’est aux
Esséniens qu’incombe la tâche de maintenir ce chemin,
cette porte et ce ciel ouverts pour l’humanité et la terre.
Si l’homme est droit, le Père s’occupera de lui en lui
révélant les lois de la vie et il n’aura pas besoin de ramper
sur le sol pour obtenir ce qui est juste et bon.
L’Essénien doit être vrai et conforme à la loi divine. Il
doit demander ce qu’il veut d’une façon juste ou ne pas le
demander mais jamais il ne doit entrer dans la flatterie.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je ne me laisse pas envahir et posséder


par l’esprit de la flatterie.
De par sa nature, l’Essénien doit une obéissance absolue
à la volonté divine. Cette obéissance doit être fondée sur
une compréhension aimante et éclairante, sur une
éducation consciente au sein d’une tradition vivante. Il ne
s’agit absolument pas d’une obéissance aveugle, qui va à
l’encontre de ce que l’on croit être vrai, juste et bon au plus
profond de soi. Il ne s’agit pas d’être servile par crainte, par
une forme de gentillesse ou par convoitise.
Voilà un commandement qui doit susciter une juste
réflexion pour être correctement appliqué. L’Archange veut
montrer aux hommes qu’ils ne peuvent pas faire n’importe
quoi dans leur vie car derrière chaque activité il y a un
monde, une influence, une intelligence, une destinée.
L’homme a été créé dans un but et s’il l’oublie, il se fera
attraper par ce qui n’a pas de sens.
Le métal fait partie de l’énergie la plus densifiée. En cela,
il touche le monde de la mort et de la destruction. Lorsqu’un
être s’éveille et aspire à cheminer vers un monde supérieur,
il ne doit pas chercher à se densifier mais au contraire à
s’alléger et à se libérer de toute structure emprisonnante.
Bien souvent le métal est une énergie qui freine toute
subtilité. Bien sûr, cela est différent pour des métaux nobles
comme l’argent ou l’or.
Le corps va naturellement rejeter ce qui n’est pas bon
pour lui et c’est pourquoi une certaine intelligence habitue
l’homme au métal pour que, progressivement, le corps
finisse par l’accepter. Il en est de même pour les
rayonnements électriques, les ondes, la chimie, les
organismes génétiquement modifiés. L’Essénien doit le
savoir et en être conscient afin de pouvoir faire les bons
choix.
Bien sûr, il ne s’agit pas de tout rejeter mais surtout ce
qui n’est pas fondamental, comme le piercing, les bijoux qui
traversent le corps, ce qui le mutile. C’est différent lorsqu’il
s’agit d’une piqûre afin de recevoir un traitement ou d’une
intervention médicale qui cherche à sauver la vie de
l’homme, à mettre des broches pour qu’il puisse marcher,
etc. Lorsqu’on peut l’éviter, il faut le faire, comme dans le
cas des plombages ou du mercure dans les dents. Il est
maintenant reconnu que c’est du poison et d’autres
méthodes ont été mises au point.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je m’éveille devant l’agression


de certains courants d’énergie électrique.
Je protège l’intégrité de mon corps
pour qu’il demeure un outil bien ajusté
afin de servir le monde divin
et son intelligence supérieure.
Ce commandement est à méditer avec le septième et le
douzième. L’Essénien doit méditer et rendre vivante sa
tradition, non pas pour se couper du monde des hommes et
des autres traditions mais pour former en lui un autre corps,
d’autres organes, d’autres sens de perception qui lui
permettent un autre point de vue. Cet autre regard n’est
pas inquisiteur ou accusateur mais il apporte la Lumière, la
douceur, il éclaire et met chaque chose à sa juste place.
Ainsi la Tradition essénienne, lorsqu’elle est vécue, éclaire
toutes les autres traditions et permet de discerner tous les
chemins.
Ce n’est donc pas un point de vue qui enferme sur soi-
même et qui coupe des autres. Non, c’est le contraire. Mais
être ouvert ne veut pas dire accepter tout et n’importe quoi.
Un tel comportement est une maladie et une
dégénérescence.
L’Essénien doit être ouvert envers ce qui est beau, vrai,
juste, bien, divin mais il doit aussi savoir comment se
comporter devant ce qui est laid, ignoble, malade, sournois,
faux, mensonger. Être ouvert et accepter de telles
influences serait malsain, ce serait être faible,
irresponsable. S’opposer à ce qui est négatif ne veut pas
dire être intransigeant, extrémiste. Dire non à un être, ce
n’est pas lui fermer la porte, c’est juste dire non à une
influence en lui. Tout peut être transformé, amélioré, guéri.
Parfois un non est le remède qui permet à un oui d’être
prononcé par la suite. La vie est un équilibre mais c’est
aussi un chemin vers la glorification d’une Intelligence
supérieure bénéfique. Si l’homme glorifie la bêtise, tout est
perdu, c’est la chute et plus rien ne peut le protéger.
En cultivant son regard, l’Essénien s’aperçoit bien vite
que l’homme a été éduqué et formé dans un monde et par
un monde qui se cache derrière des apparences et qui ne
veut pas dire son nom. C’est un monde qui avance masqué
et qui utilise des faux-semblants. C’est lui qui forme le corps
de l’homme et prépare son avenir à travers les générations.
Il a placé l’alcool, la drogue sous plusieurs formes, le tabac,
les produits chimiques et l’électricité comme une
atmosphère respiratoire tout autour de l’homme. L’homme
ne vit plus avec les rythmes de la nature, avec ses éthers,
mais il baigne dans les rythmes, les éthers, les
atmosphères, les pensées et l’intelligence d’un monde de
plus en plus artificiel, superficiel, vide et faux.
Ce monde invisible et visible qui entoure l’homme
comme une mère, comme un placenta est destructeur des
corps subtils qui sont destinés à maintenir le lien avec
l’âme. Lorsque ce lien sera totalement dénaturé et rendu
presque inexistant, l’homme sera un sans-âme et il n’aura
plus d’autres choix que d’être l’esclave de ce monde de
l’homme.
Aujourd’hui ce monde est réellement devenu puissant
sur la terre et dans la vie des hommes. Les Esséniens ne
disent pas que l’homme doit le rejeter mais qu’il doit
prendre conscience de son vrai visage et de sa finalité et
apprendre à le mettre à sa juste place.
Chaque œuvre doit être accomplie en conscience et il
faut avant tout développer la capacité de le faire. Les
Esséniens doivent prendre conscience de certaines réalités
et s’organiser pour préserver le lien avec l’âme et une santé
d’âme pour eux-mêmes et pour les générations futures. Le
futur n’est pas le même pour ceux qui ont abdiqué le lien
vivant avec leur âme que pour ceux qui le cultivent, le
préservent et le renforcent.
Vivre avec son âme, c’est avoir les yeux ouverts sur le
monde afin de le comprendre et de maintenir à distance les
tentations, les pièges qui aspirent à s’emparer de l’Essénien
pour le dévorer.
Avec du recul, les hommes comprendront que s’être
associé avec ces mondes et ces influences détruit plus que
cela ne construit. N’ayant pas gardé le lien avec leur âme, il
leur sera impossible de faire marche arrière, même lorsqu’il
leur deviendra évident qu’ils vont vers le néant.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Ma tête est sous l’emprise


d’une énergie qui m’écrase et me conduit
dans la souffrance et l’anéantissement.
Je m’éveille, je me redresse, j’entre dans la clarté.
L'enfance et l’éducation jouent un rôle fondamental pour
la Tradition essénienne, à tel point que nous nous sommes
appelés les Enfants de la Lumière. Pour les Esséniens, être
un enfant, c’est avoir un Père et une Mère. Le Père est
l’invisible et la Mère est le visible. C’est pourquoi, nous
recherchons un équilibre entre le monde divin, le monde
spirituel et le monde physique. Pour nous, le monde
matériel n’est pas négatif en soi. Il doit lui aussi être béni à
travers une vie conforme à la sagesse, à l’amour, à la vérité,
à la magie et au soutien mutuel.
Pour la Sagesse essénienne, le passage dans le monde
de la matière est un processus ininterrompu de naissance
ou de préparation à l’autre naissance, qui est le moment de
la mort. C’est pourquoi l’éducation est une œuvre
permanente et c’est pourquoi les enfants doivent être
éduqués de façon à éveiller leur potentiel intérieur selon
des valeurs universelles de respect de l’autre, de
conscience, de compréhension et surtout d’expériences
vivantes. Chacun doit se faire sa propre opinion à travers
ses propres expériences et ensuite il peut partager avec la
communauté ses points de vue, ses convictions. Ce qui est
bon pour tous est bon. Ce qui est bon vient du Père et de la
Mère. Ce qui n’est pas bon, c’est ce qui doit être guéri.
Les Esséniens ne sont pas des utopistes et ils savent
vivre dans la matière comme dans tous les mondes. Ils
savent que dans tous les mondes il y a des lois et ils
s’efforcent de les connaître pour ne pas se faire attraper et
devenir des esclaves. Ni esclaves de la matière ni des
mondes de l’homme ou des mondes spirituels. Les
Esséniens veulent être des serviteurs du monde divin et
apporter ses commandements pour vivre en harmonie avec
tous les mondes qu’ils traversent.
Les Esséniens n’éduquent pas leurs enfants en leur
disant que la matière est mauvaise et que seule la Lumière
est bonne, non, ils n’enseignent pas de dogmes, ni de
croyances, ni de mensonges aux enfants. Aucun être ne doit
être endoctriné car ce serait un viol de l’âme et un manque
de respect. C’est la vérité et la bonté - qui sont universelles,
impersonnelles - qui doivent guider l’homme. L’homme en
fait partie mais son cœur doit être pur pour le savoir.
Les enfants doivent vivre comme des enfants car chaque
âge de la vie contient ses mystères, sa sagesse et ses
tâches. L’éducation ne consiste pas à programmer un être
comme un ordinateur, une machine pour en faire un parfait
petit soldat conditionné qui obéira aux ordres sans réfléchir,
sans discuter.
L’éducation n’est pas un endoctrinement pour faire
passer d’une génération à l’autre les mêmes peurs, les
mêmes tares, les mêmes croyances stériles, les mêmes
échecs.
Éduquer un être n’est pas le détruire, lui enlever sa
beauté, sa dignité en lui imposant un monde qui va
atrophier ses sens, éteindre sa capacité d’éveil, émousser
sa sensibilité.
L’éducation doit être libre de peurs et elle doit être
fondée sur le monde réel et non pas sur un système pensé
et fabriqué par l’homme uniquement, réservé à une vie
d’homme.
Bien sûr, il y a l’idéal et de l’autre côté la réalité, et dans
cette dernière le minimum, c’est être maître de soi et
connaître les clés de la destinée pour passer à travers les
mondes sans se faire attraper et être conduit en esclavage.
Avant, l’éducateur conduisait son apprenti dans la forêt
pour lui transmettre la Tradition vivante. La première École a
été la terre. Aujourd’hui c’est la même chose, sauf que la
forêt, c’est le monde de l’homme. C’est un monde avec des
pièges, des prédateurs, des poisons, des animaux féroces
qui n’ont aucune sagesse et aucune morale en eux. Il y a
aussi des lieux de paix, des fruits savoureux, des endroits
magiques. Voilà le vrai apprentissage et il n’y a pas d’âge
pour apprendre, bien que celui qui est formé jeune évitera
bien des déboires dans sa vie.
La transmission du savoir n’a pas de prix. C’est la
sagesse, l’amour, la vérité, la magie et le soutien mutuel qui
doivent guider les hommes.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je ne veux pas enfermer


les êtres dans la petitesse,
mais je veux plutôt contribuer
à ouvrir les esprits, les âmes, les cœurs
dans la bonne volonté
et les laisser respirer à l’air libre.
Une chose bonne à un moment donné peut être
mauvaise à un autre moment. Ce qui fonctionne pour l’un
peut ne donner aucun résultat pour l’autre. Bien sûr, il y a
des règles universelles mais il y a aussi des cas particuliers.
C’est donc l’intelligence, l’intuition, l’inspiration, la juste
compréhension qui doivent guider. Il ne faut rien rejeter
mais il faut étudier et mettre chaque chose à sa juste place.
Ce n’est pas parce qu’un homme utilise mal une chose que
cette chose est mauvaise en soi.
Ainsi aucune médecine n’est mauvaise. Il y a de mauvais
médecins mais il n’y a pas de mauvaise médecine. Dans son
essence, la médecine est sacrée. L’Enseignement essénien
peut être appelé une médecine car il apporte le grand
remède dans tous les plans. Il n’y a pas de mauvais
remèdes, il y a des remèdes qui ne sont pas appropriés ou
qui sont détournés de leurs fonctions par des hommes
ignorants ou avides de pouvoir.
Certains diront que l’allopathie n’est pas bonne et que
seule l’homéopathie est valable. Ou alors ils vont rejeter la
chirurgie, le magnétisme, la psychologie mais en réalité
chaque médecine a sa place et doit être honorée, étudiée,
approfondie sous l’angle de l’homme et de l’univers global,
c’est-àdire visible et invisible.
La médecine appartient au Père et à la Mère car elle est
le bien. Elle cherche à apporter une réponse au mal, et cela,
à tous les niveaux. Ainsi la religion, la philosophie, la
science initiatique sont des médecines et font partie de la
santé globale de l’être humain et de la terre.
Si tu rejettes une chose, même si elle est bonne, elle
deviendra mauvaise pour toi et même pour d’autres.
Personne ne veut être rejeté, exclu, condamné. C’est une
telle attitude mentale et émotionnelle sectaire et fanatique
qui progressivement dégrade la sphère d’existence de
l’homme et amène des forces de destruction dans la nature
vivante et dans sa biosphère. Ces forces sont justement des
germes de maladies qui progressivement détruisent la
sphère d’existence de l’homme.
Si tu veux qu’un remède agisse sur toi, tu dois avoir une
attitude positive et être dans un état de confiance, de
sérénité et de globalité.
Les Esséniens sont les Pères et les Mères de la médecine
et ils doivent en garder l’aspect sacré, pur, impersonnel et
divin.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je perçois le parfum de la fleur de vie.


Je laisse son influence
m’emplir de la tête aux pieds
et agir sur ma destinée.
Les Esséniens sont un peuple premier qui a quitté la
forêt et le grand temple de la Mère pour accompagner
l’humanité dans sa marche vers le monde divin. À l’origine,
les hommes ont quitté la Mère pour s’élancer vers les
mystères du ciel et du Père. Chemin faisant, ils ont
rencontré les épreuves de l’initiation et les tentateurs, les
voleurs d’âmes et de Lumière. Ils se sont fait capturer par
les mirages, par la fausse science, les pouvoirs… C’est
pourquoi les Esséniens ont accompagné les hommes pour
les guider de loin et les protéger. Ils sont les anges gardiens
de l’humanité. Nous connaissons le chemin du Père mais
nous sommes demeurés fidèles à la Mère.
Aujourd’hui nous n’avons pas de problème avec le
monde moderne et d’ailleurs notre tradition s’est adaptée à
toutes les époques et à chaque fois elle a apporté son
message. Nous maîtrisons le monde moderne et pourtant
nous sommes toujours animistes. Nous savons que la pierre
respire, que l’arbre est vivant, que des génies habitent dans
les nuages, dans la pluie, dans le vent ou dans le feu. Nous
savons qu’il y a des territoires qui appartiennent aux êtres
sombres et aux démons, que d’autres sont pour les hommes
ou pour les Dieux.
L’homme n’a pas le droit de faire ce qu’il veut avec la
terre, avec les arbres, les sources, les rivières, les forêts. Il
ne peut entrer dans la forêt et couper un arbre sans lui en
demander l’autorisation, sans accomplir les rites sacrés et
les offrandes. L’arbre ne doit pas être coupé pour rien mais
il doit être invité à vivre avec nous, à faire partie de notre
vie. Par exemple, il va devenir une maison ou un meuble, il
va être offert au feu pour apporter la chaleur, la vie, l’amour
du foyer, la protection de la famille, du peuple, la joie des
esprits de la nature, de la terre et du soleil. Alors l’arbre
sera heureux de donner sa vie pour l’homme qui glorifie les
Dieux.
Il doit en être de même pour les plantes, les fruits, les
légumes qui sont cultivés. Une heureuse harmonie doit
régner entre l’homme et les autres peuples de la nature.
Tout est dans la communication et c’est pourquoi les
Esséniens doivent se réunir en villages pour cultiver cet état
d’esprit et retrouver le langage avec la nature afin de
rétablir le lien avec elle et vivre dans un commun accord et
dans une véritable démocratie sous le regard aimant et
protecteur du Père et de la Mère, qui sont seuls les gardiens
de l’ordre, de la justice et de la vie heureuse, utile, belle et
grande.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

J’honore mon frère l’arbre.


Je le salue et communie avec lui.
L'Essénien ne doit pas encombrer sa vie de charges
inutiles et il ne doit pas non plus alourdir celles des autres. Il
ne doit pas troubler la subtile harmonie de la vie. Critiquer
gratuitement, être mécontent de tout n’est pas une attitude
positive.
Régulièrement, l’Essénien doit parler avec sa Mère afin
qu’elle le nettoie, le bénisse et l’emplisse des forces de la
vie. Il doit se tenir dans la nature vivante, entouré des êtres
vivants. Ainsi il sera rechargé positivement. Dans le monde
des hommes, règne la mort et au bout d’un moment,
l’homme est totalement démagnétisé, dévitalisé. Alors il n’a
plus d’énergie positive à offrir à lui-même et aux autres et
c’est pourquoi il entre dans une attitude et un
comportement négatifs. Il commence à être mécontent, à se
sentir supérieur, à critiquer, à juger. D’où l’importance de se
ressourcer auprès de la Mère et d’être en contact avec la
vie. Seule la nature est encore vivante dans le monde de
l’homme. En elle, on peut encore trouver un monde
magique et communier avec lui.
Si l’homme raconte ses soucis, ses chagrins dans le
monde des hommes, au bout d’un moment plus personne
ne l’aimera, alors que s’il va dans la nature pour parler à la
Mère, il sera allégé et recevra de nouvelles inspirations et
idées, de nouveaux élans, ce qui fait que les hommes
l’aimeront car il sera positif et plein de forces.
Dans les Villages Esséniens, nous ouvrons des espaces
sacrés pour communiquer de différentes façons avec la
nature, la Mère, et les mondes supérieurs. Au delà de
l’aspect sacré, c’est aussi une hygiène de vie fondamentale
et un art de vivre ensemble dans le respect et le bonheur.
Si l’homme ne se nettoie jamais, il finit par encombrer la
vie des autres de toutes les saletés qu’il a emmagasinées
en lui. Il finit même par tomber malade. Il ne faut pas
nettoyer que ses vêtements et son corps, il faut aussi
nettoyer ses buts, sa conscience, ses paroles, ses pensées,
ses sentiments, ses actes et ses intuitions afin que l’âme
soit heureuse et qu’elle puisse avoir tous les moyens pour
se manifester telle qu’elle est.
Bien souvent les hommes essaient de s’alléger en
déchargeant toutes leurs poubelles, leurs déchets sur les
autres. L’homme fait cela en se plaignant ou en donnant
des « bons conseils ». Ce n’est pas une attitude qui invite au
respect, à la dignité, à la justice et à la paix sociale.
La justice véritable, c’est ce qui rétablit l’équilibre,
apporte la guérison, fait triompher l’amour, la sagesse et la
vérité ; cela est une aide véritable, une bénédiction. Seul
celui qui est sage, aimant et vrai peut aider d’une telle
façon. Il ne va pas être inconscient et dire tout ce qui lui
passe par la tête sans aucun discernement ni maîtrise.
L’Essénien doit s’efforcer de maîtriser sa pensée, ses
sentiments, ses paroles et ses actes. Seuls la Mère, le
contact avec la nature et les êtres bénéfiques qui la
peuplent sont capables de guérir l’homme de la parole
malveillante, du jugement intéressé et non fondé.
L’Intelligence supérieure n’a pas donné la parole à l’homme
afin qu’il l’utilise pour détruire les autres et les enfermer
dans la souffrance mais afin qu’il manifeste ce qui est vrai,
juste, grand de toute éternité. C’est pourquoi l’Essénien
apprend à être prudent, vigilant, éveillé dans ses paroles.
Derrière chaque parole, il y a un monde qui peut libérer
l’homme ou l’enchaîner. Après une mauvaise discussion, on
peut se sentir véritablement sale et englué, mal à l’aise,
empoisonné. Alors on peut lire l’Évangile Essénien ou
pratiquer un rituel ou un exercice de l’Enseignement pour se
reconnecter avec l’Alliance et se ressourcer. On peut aussi
aller dans la nature et parler aux arbres, aux pierres, à
l’eau, à l’air, au soleil, aux étoiles, aux animaux. Alors la
parole se nettoie et retrouve sa pureté, sa fraîcheur, sa
limpidité.
Un Essénien doit parler avec son cœur, sa conscience et
son âme. Les mots qu’il prononce sont des forces magiques
et créatrices. C’est pourquoi, il doit se discipliner et ne pas
parler à la légère. C’est un entraînement, un travail sur soi.
Bien souvent l’homme utilise le jugement pour se placer
au-dessus des autres et se sentir supérieur. Il a le sentiment
d’exister, d’être important parce qu’il peut donner son avis
et être entendu. Si un tel homme n’est pas pris en compte,
il peut se sentir blessé, humilié. Un Essénien doit s’élever
au-dessus de ces considérations, qui ne touchent que la
nature mortelle. Pour lui, la nature mortelle n’est qu’un
instrument qui sert à manifester la nature divine,
supérieure. Ainsi la parole n’est qu’un outil. L’Essénien ne
doit pas utiliser la parole pour briller aux yeux des hommes,
mais pour servir le monde supérieur. Il doit apprendre à se
taire quand il le faut et à parler quand c’est le moment. Il
doit savoir ce qu’il peut dire et ce qu’il ne doit pas dire.
Qu’on l’humilie ou qu’on le glorifie, l’Essénien doit
apprendre à rester lui-même, un avec les mondes
supérieurs, un avec son âme. Il doit être capable de
supporter l’injustice comme la justice et de rester
silencieux. Mais il doit aussi être capable de maîtriser la
parole et son corps pour glorifier la Lumière et la manifester.
En rien, il ne doit succomber à la vanité car il doit toujours
être conscient que seul le Père est grand et que rien d’autre
n’existe que le Père. Si les gens l’aiment et l’apprécient,
c’est parce qu’il est un avec le Père.
Ainsi, s’il aide un être en lui apportant une solution, il
n’est pas supérieur à cet être mais il accomplit la volonté du
Père car seul le Père est sage, capable, bon… De cette
façon, tout est pur, juste, vrai, harmonieux, sans jugement,
sans séparativité.
Bien souvent les hommes sont capables de donner les
meilleurs conseils du monde quand le problème ne les
concerne pas. Il est facile d’éclairer un autre mais lorsque
c’est pour soi, tout s’embrume. Nous devons nous entraider
et nous protéger les uns les autres car nous avons besoin
les uns des autres.
La vie est solidarité et en aucun cas il ne faut être
l’associé inconscient du mal qui rend les gens malades et
conduit le monde dans la faiblesse.
L’Essénien est essentiellement un thérapeute qui
cherche des solutions et s’efforce de soulager la personne -
et, à travers elle, le monde - en lui ouvrant un chemin qui
peut la libérer de l’enfermement. Ce chemin, il doit l’ouvrir
en lui-même et le maîtriser avant de l’ouvrir chez les autres.
Aider, c’est toujours conduire vers la liberté et non pas vers
l’esclavage. Ainsi il n’y a pas de jugement mais de l’entraide
sur le chemin car aucune autorité ne peut être supérieure à
celle du Père. Or si nous appelons Dieu notre Père et notre
Mère, c’est pour dire que nous sommes ses enfants, sa
famille et qu’il est au-dessus de nous tous.
Le mal n’existe pas réellement et aucun être n’est
fondamentalement mauvais mais l’homme est placé dans
des conditions qui l’empêchent d’être en contact avec son
âme, avec son être véritable. Il est dénaturé. Alors,
effectivement, le mal peut exister dans le temps et prendre
un corps. C’est un dysfonctionnement et une dysharmonie,
une maladie. Il ne faut pas profiter d’un être malade, placé
dans la faiblesse, il faut plutôt chercher le chemin de la
santé parfaite. Un Essénien doit être comme une mère
aimante qui ne juge pas celui qui est dans le tourment, mais
qui le protège et lui donne la force.
Les Esséniens veulent être des Pères et des Mères
aimants et sages pour l’humanité et la terre.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je ne regarde pas, je ne parle pas


en dehors de la présence consciente
de la belle Lumière intérieure
de mon Ange et de mon âme.
Le nom du Père de la Tradition essénienne, Énoch,
signifie « Vie » mais aussi « Lumière ». Entrer dans le corps
de la Tradition, c’est connaître ce qui conduit la vie vers
l’immensité.
Il faut pendre soin de la vie car elle est notre Père et
notre Mère et aussi notre filiation, notre héritage, notre
trésor. Nous devons conduire la vie vers le haut, l’orienter
vers une destination sublime, l’élargir, l’augmenter, lui
donner un sens grand et sublime.
La vie n’est pas quelque chose d’abstrait car elle est tout
ce qui est. En travaillant sur la vie, tu touches tous les
points de l’existence. La Lumière ne doit pas être lointaine,
elle doit être utile, concrète afin d’éclairer, de réchauffer et
de vivifier le quotidien.
La vie et la Lumière sont les deux pôles d’une même
réalité qui doit devenir un élément fondamental et moteur
dans la vie quotidienne de chaque Essénien.
La vie se trouve en abondance dans ce qui est simple,
pur, proche de nous, naturel. Elle n’est pas forcément à
l’extérieur, dans la consommation à l’extrême, dans la
recherche constante de la dernière nouveauté à la mode
pour ressentir un élan, un frisson, une sensation et avoir
l’impression d’avancer, de progresser, de gagner.
Le monde des hommes est devenu un univers de
consommation. Tous ces produits ne sont pas négatifs en soi
mais bien souvent ils sont emplis de laideur, d’influences,
de pensées, de désirs qui ne sont pas bons et qui finalement
affaiblissent.
Prendre soin de la vie intérieure et extérieure, c’est la
relier à une tradition sacrée, à un rythme en harmonie avec
celui de la nature vivante et de l’univers visible mais aussi
invisible, subtil.
Il y a un courant qui conduit vers la mort, la
dépossession de soi, la pauvreté, la destruction de la vie. Il
y a un courant qui conduit vers la vie, la rencontre avec son
âme, l’enrichissement, la résurrection. Ces deux courants
doivent être parfaitement connus par l’Essénien. Le courant
de la mort sert à recycler les déchets. Le courant de la vie
sert à honorer le Père, la Mère et la grande famille des
Dieux.
Les actes les plus simples de la vie quotidienne doivent
servir de supports pour se relier à la vie supérieure. Chaque
activité peut être consacrée et reliée d’une façon magique à
un sens supérieur, à une sagesse, à une Divinité, à un Ange.
Par exemple, le fait de se réveiller le matin et de se préparer
pour la journée est fondamental. Une nouvelle journée qui
commence est un univers de possibilités qui sont offertes.
Se réveiller est un acte magique et aussi une bénédiction
qui vient du soleil. C’est le don de la vie et de la Lumière.
Être conscient de ce don, c’est commencer sa journée par la
salutation au Père, le bonjour au monde divin et le
remerciement pour le don de la vie et de la Lumière à
travers le réveil.
Ensuite, tu peux prendre conscience que le Père te
demande de garder le jardin de la terre. Il ne te demande
pas de gagner ta vie mais de prendre soin de la vie en toi et
dans le monde et de tout conduire dans la beauté, la
sagesse, l’éternité en faisant apparaître les Divinités.
Il n’est pas question de présenter dans ce simple
commentaire la journée type d’un Essénien mais de fournir
une essence de méditation utile à la compréhension du
commandement.
Si l’homme vit inconsciemment, il est évident qu’il ne
peut pas se réveiller avec le soleil le matin et qu’il ne pourra
pas comprendre le sens profond supérieur de sa propre vie
quotidienne. Derrière l’aspect visible, il y a un aspect
invisible qui est encore plus réel. Ce n’est pas simplement
ce que l’on fait de sa vie qui est important, c’est aussi et
surtout comment on le fait et en harmonie avec quoi dans le
monde invisible. Honorer la vie, c’est rendre l’invisible
encore plus vivant et intense que le visible et c’est se servir
de la vie quotidienne comme d’un support pour glorifier et
manifester un monde invisible empli d’âme, d’esprit, de
sens, d’intelligence.
Dire que la terre est un jardin et aussi une École et que
le Père demande d’en prendre soin et d’y apprendre est un
concept qui induit naturellement un état d’esprit favorable à
la vie. Car il y a deux courants qui conduisent l’un vers la
mort et l’autre vers la vie, et il y a aussi en l’homme
différents états d’esprit, des attitudes, des comportements
qui attirent ces courants ou les repoussent.
L’air-éther autour de l’homme n’est pas le même en
fonction des pensées, des états d’âme, des attitudes qu’il
porte et nourrit en lui. Même les rencontres, les relations,
les échanges au cours d’une journée ne sont pas identiques
en fonction de l’état intérieur. On attire à soi ce que l’on
porte en soi. C’est pourquoi l’Essénien doit prendre du
temps pour se dégager de tout ce qui est mortel afin de
pouvoir communier avec la vie et les Dieux dans la pureté,
l’impersonnalité. Ainsi il construit en lui une véritable
respiration, un échange et un corps formé des particules les
plus pures de la vie.
Seule la pureté permet de s’unir avec les mondes
supérieurs et seule la Mère permet cette pureté dans
l’homme. Tant que l’homme n’aura pas établi une
communion avec la Mère, la grande Divinité qui est cachée
derrière la nature, la vie dans la nature, jamais il ne sera
réellement pur. C’est pourquoi il faut chercher la vie au sein
de la Tradition et aussi au sein de la nature vivante. C’est à
travers la communion avec la terre, l’eau, l’air, le feu, la
lumière, les éthers, les arbres, le soleil, les étoiles…, que
l’homme retrouvera la santé et que la vie recommencera à
jaillir en lui.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je suis conscient des influences


qui affaiblissent ma vie.
Je me tourne vers la Mère
pour reprendre mes forces.
C’est avec l’âme de la Tradition sage
que je construis ma vie.
Paradoxalement, la mort est l’aboutissement et le but de
la vie sur terre. Plus on cherche à fuir la mort, plus elle a
d’emprise sur la vie. Finalement, on arrive à vivre pour elle
et par elle. Mais si on la regarde en face, droit dans les
yeux, elle peut transmettre la grande sagesse et le but réel
de la vie, l’essentiel.
L’homme ne doit pas vivre pour la mort, mais pour la vie.
Or la vie n’est pas limitée au corps physique et au passage
sur la terre, elle est bien plus vaste et plus grande.
Ce commandement concerne une préoccupation majeure
des Esséniens. Depuis le commencement de notre tradition
et de notre culture, nous nous sommes intéressés au grand
questionnement que soulève la mort.
Il faut rapprocher ce commandement du premier sur le
respect et l’étude de la vie. Étudier la mort, c’est
s’approcher des plus grands mystères de la vie.
De tout temps, cette science a été réservée à des élus. A
l’époque des pharaons, elle était l’apanage des rois et des
hauts dignitaires. Il en est toujours ainsi aujourd’hui et seuls
ceux qui ont les capacités requises peuvent s’approcher des
grands secrets qui ouvrent les portes de l’au-delà et
permettent de garder la mémoire après la mort.
Ce savoir ancien est en train d’être reconstitué par les
Esséniens à travers la Ronde des Archanges et leur
mémorial. C’est la grande technique essénienne pour la
survie. Ainsi le commandement divin de l’Archange Gabriel
est mis en œuvre à travers tout ce que la Nation Essénienne
réalise sur la terre pour le bien de tous les êtres et la
victoire de la tradition de la Lumière.
Cette sagesse est très vaste et ce qui peut être dit ici,
c’est que la mort a cette qualité de montrer ce qui est
essentiel et éternel dans l’homme. C’est pourquoi celui qui
veut traverser ce voile posé sur le monde doit cultiver en lui
un espace d’éternité et d’immortalité. Cet espace, les
Esséniens l’appellent la Ronde des Archanges. Celui-là ne
doit pas non plus charger sa vie de concepts qui
l’emprisonneront dans des régions lourdes unies à la
matière grossière.
L’homme doit plutôt s’orienter vers des chemins qui
libèrent et conduisent vers de vastes horizons ouvrant sur
des dimensions au-delà de l’éphémère. Il ne s’agit pas
d’être un rêveur et de se déconnecter de la réalité mais
plutôt d’avoir les pieds fermement ancrés sur la terre. C’est
l’union du Père et de la Mère et l’harmonisation avec tous
les règnes de la nature vivante qui conduisent vers un
allègement et une libération des régions sombres de
l’existence.
Celui qui veut vaincre la mort doit s’engager sur un
chemin de communication avec toutes les créatures au nom
du Père et de la Mère communs. La mort conduit à la non-
communication, à l’isolement, à l’enfermement, à la
séparation. Tous les échanges sont faux, non vivants,
illusoires, artificiels.
Si tu veux aller vers la vie, romps toute forme
d’isolement et retrouve le chemin de l’union avec la Mère et
le Père à travers les humains mais aussi à travers les
animaux, les plantes, les minéraux et toutes les créatures
vivantes en toi et autour de toi. C’est le premier pas, qui
peut-être te conduira à la porte de la Sagesse essénienne.
Je ne peux pas vraiment t’en dire plus ici sur les
mystères de la mort, de l’au-delà et de la science qui
permet de conserver sa mémoire et de vivre la continuité de
conscience. Non pas que cet enseignement doive être
secret ou demeurer le privilège de quelques-uns mais tout
simplement parce que c’est une science qui ne peut
s’expliquer dans son intégralité. C’est plutôt un chemin qui
demande à être parcouru un pas après l’autre. Seul celui qui
y marchera jusqu’à parvenir au but pourra réellement en
comprendre la valeur. C’est comme le goût d’une orange,
rien ne peut l’expliquer. Il faut goûter le fruit.
Ceci est une invitation amicale et chaleureuse à ceux qui
veulent passer à la pratique et s’engager sur le chemin
qu’ouvre l’Archange Gabriel pour garder sa mémoire après
la mort.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

J’éveille en moi le souffle de la vie


qui émane de la grande respiration
prenant l’inspir et l’expir
au-delà du voile des apparences
et du monde de la mort.
J’unis le grand et le petit,
le macrocosmos et le microcosmos.
L'argent est la matérialisation d’une énergie et d’une
Intelligence supérieures. Comme toute chose, il est neutre à
la base, il n’est ni négatif ni positif, tout dépend de ce que
l’on en fait. Quand je dis qu’il n’est pas positif, c’est une
façon de parler car la source de tout est fondamentalement
positive, c’est ensuite, quand la création entre dans le
monde de la densité que la confusion apparaît, que tout se
mélange et que le négatif prend place.
L’argent ne doit pas devenir un but en soi, coupé de son
Intelligence supérieure. Être économe, connaître la juste
valeur des choses, être respectueux de ce qui est sacré,
savoir faire fructifier le bien et conduire tout vers
l’ennoblissement et la prospérité sont de belles vertus qui
apportent le bonheur et la maîtrise.
Il ne s’agit pas de diaboliser l’argent, d’y renoncer et de
devenir des mendiants. L’argent est un support pour réaliser
des œuvres et faire apparaître un monde positif. Mais il peut
aussi être une occasion de chute et d’envahissement si on
confond le but et les moyens. L’argent est un fantastique
moyen qui doit être maîtrisé et mis au service d’une
intelligence sage et bonne.
Tous les êtres ont le droit d’être reconnus, respectés et
d’avoir devant eux un chemin de Lumière. Il en est de
même pour l’argent. Dans tous les domaines, le gaspillage
n’est pas bon car il est un dénigrement de l’être et des
êtres.
Bien souvent les spiritualistes disent que l’argent ou le
commerce sont négatifs. Non, cela est faux, rien n’est
négatif en soi. Dénigrer, râler gratuitement, avilir par bêtise,
gaspiller, ne pas prendre soin, mal utiliser, tout cela est
négatif.
Le commerce, c’est un échange harmonieux entre les
êtres qui est profitable à tous et dans lequel personne n’est
lésé ni conduit en esclavage. Si les hommes dégradent le
commerce en ne respectant pas les règles de la bonne vie,
ce n’est pas la faute au commerce. Sans commerce, il n’y a
plus de dialogue, d’échange, de circulation d’énergie.
L’argent matérialise l’énergie de cet échange. S’il est
harmonieux, juste, c’est le bonheur, l’enrichissement, la
prospérité.
Bien sûr, il existe des pièges dans l’argent car il a un
côté fascinateur, il donne l’illusion de pouvoir posséder non
pas les êtres mais la matière, les corps.
L’argent est le sang qui circule entre les êtres et permet
aux sociétés humaines de fonctionner. S’il n’est pas animé
par un idéal, une sagesse, une vision supérieurs, il
s’échauffe, s’enflamme et transmet la fièvre qui engendre
des illusions, des fantasmes, un délire. C’est la possession,
l’obsession ; l’homme est prisonnier d’une nature inférieure,
il ne pense plus qu’à l’argent, il pense que l’argent pourra
résoudre tous ses problèmes. Ainsi ce sont les problèmes
qui dirigent la vie et plus un idéal supérieur. C’est un
gaspillage, un appauvrissement. L’argent se met au service
de ce qui appauvrit la vie, il devient le masque qui cache la
médiocrité de l’homme. L’homme affiche son argent pour
cacher sa faiblesse, son manque d’intelligence, de beauté,
de vie, d’âme. L’argent devient un médium de ce qui est
sombre et laid, il est conduit dans la maladie et il rend
malade.
Bien souvent des critiques se sont élevées contre les
Esséniens et les Cathares, disant que nos buts étaient
commerciaux, que nous aimions l’argent, que nous
travaillions pour vivre et que nous étions des artisans, des
commerçants… Pour nous l’argent, le commerce, l’artisanat,
le travail sont des vertus bonnes et saines qui donnent de la
dignité et du bonheur à la vie. Nous savons que celui qui
possède ce qui ne lui appartient pas sera lui-même possédé,
et nous ne voulons pas vivre ainsi.
L’idéal essénien est d’être au service de la Lumière et du
Bien commun, c’est-à-dire du Père. L’argent est le bienvenu
dans notre idéal car il nous permet de réaliser des œuvres. Il
est une vertu et il ne doit pas être sali par des concepts
erronés, fanatiques, sectaires, malsains. Il est une vertu tout
comme le travail, la famille, la vie commune…
La vie ne se limite pas à réussir dans la matière, mais
aussi à cultiver son âme et à servir la Lumière. C’est un
équilibre à trouver. Il faut être heureux soi-même, mais il
faut aussi rendre les autres heureux autour de soi. Par les
autres, j’entends les humains, bien sûr, mais aussi les
animaux, les végétaux, les pierres, les esprits de la nature,
les génies, les Maîtres, les Anges, les Archanges, les Dieux
et surtout le Père et la Mère.
Entre tous ces mondes, il doit y avoir un échange
harmonieux, équitable et une circulation d’énergie pure,
intelligente, sereine, vivante, enrichissante.
Le commerce et l’argent, ce n’est pas vivre au détriment
des autres ou d’un monde, d’un règne, c’est être en
harmonie, en bonne intelligence afin que tout le monde
gagne ce dont il a besoin.
La sagesse, l’amour, la pureté sont la vraie richesse et
ensuite vient l’argent, qui doit être à leur service et réaliser
leurs œuvres. Alors c’est l’abondance.
L’avarice, la peur, la bêtise, la pollution ne sont pas des
richesses et si ce sont elles qui gouvernent l’argent, alors
c’est la pauvreté, le manque, la guerre.
L’argent est un serviteur, il est docile et accomplit la
volonté de son maître sans discuter. Que son maître soit la
bêtise ou l’intelligence, il les fera grandir. Il exerce une
grande fascination car on peut facilement y voir le symbole
de la puissance. En réalité, la puissance n’est pas dans
l’argent, elle est dans celui qui l’utilise.
Être obsédé et possédé par l’argent est la plus grande
malédiction, car c’est perdre son âme et être conduit dans
le néant. Ce n’est pourtant pas une raison pour le dénigrer
et le rejeter car bien utilisé il est bon et apporte le bien, la
vie digne, noble.
Il faut être conscient devant l’argent. Il est comme le
sang, il doit circuler et il ne doit pas être pollué pour que la
vie soit saine et riche d’énergie, d’expériences. S’il se
cristallise, cela forme des caillots qui peuvent boucher des
veines, des organes et engendrer la paralysie et même la
mort. Cette analogie nous montre que plus l’argent circule,
plus la société et les individus s’enrichissent. La pauvreté,
c’est une mauvaise circulation ; alors certains membres ou
organes ne sont plus assez irrigués.
L’argent doit être mis à sa juste place. Il ne faut pas
augmenter ou diminuer son importance. Il ne faut pas
utiliser la source d’énergie et les capacités qui ont été mises
en chacun pour la destruction de la terre et de l’humanité.
Au contraire, il faut considérer l’argent comme la
manifestation d’une énergie sacrée qui peut, si elle est bien
utilisée, apporter de grands bienfaits. Il est de la
responsabilité de chacun de penser, de réfléchir, d’observer
ses concepts, sa conscience, son attitude, son
comportement vis-à-vis de cette énergie afin de participer à
des projets et des œuvres qui vont dans le sens d’un
enrichissement de la Lumière, de l’intelligence, de la paix,
de la bonté, de la justice dans tous les mondes.
C’est à cela que servent le travail, le commerce, la
société, l’argent : vivre en étant heureux soi-même mais
aussi en faisant en sorte que les autres soient heureux et
que l’intelligence et la bonté triomphent en tous les projets,
en toutes les œuvres, les réalisations.
Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit
suivant :

Je suis la balance qui équilibre les mondes.


Lorsque des Esséniens se marient, ils s’unissent pour
partager une vie mais aussi pour construire quelque chose
entre eux, en harmonie avec leur tradition. Le peuple
essénien est un idéal de vie.
L’Archange Gabriel a donné ces vingt-deux
commandements comme un engagement, une ligne de
conduite et une alliance pour le mariage essénien. Lors de
la cérémonie du mariage essénien, les futurs époux
gravissent les marches des vingt-deux commandements.
L’union de l’homme et de la femme est fondamentale
dans la Tradition essénienne car c’est un moyen privilégié
de mettre en œuvre l’Enseignement à travers la pratique
des vertus. S’il y a des endroits où la sagesse doit être
présente, c’est bien dans le couple et le foyer. La famille est
le creuset de l’âme d’une communauté et d’un peuple. C’est
par la famille qu’apparaissent les enfants, qu’ils sont
éduqués et que se manifeste le véritable respect envers les
personnes âgées.
Le mariage essénien est une institution importante. De
lui, découle une façon de vivre harmonieuse et bénéfique
pour toute la communauté et pour tous les peuples, la
civilisation, la culture.
Le mariage entre un homme et une femme préfigure
l’union de l’être humain avec un monde supérieur ou
l’Alliance d’un peuple avec son Dieu. C’est pourquoi l’union
entre l’homme et la femme doit être bénie, vraie, belle,
consciente, éclairée, constructive. Les échanges doivent
être vivants, complices, solidaires, sages, harmonieux. Un
homme et une femme doivent s’unir pour construire
quelque chose et pour marcher ensemble sur un chemin
d’immortalité.
Le sexe est fondamental dans une telle union car il est la
base, le ciment avec lequel tout l’édifice va être construit.
C’est l’intimité, la relation, le partage, le lien de l’union, de
la communion, de la complicité, de l’équilibre. C’est
réellement l’essence du foyer et le lieu du feu.
L’amour est un trésor précieux qui se cultive, se protège,
s’entretient, se transmet à travers les générations et qui
doit grandir et s’approfondir à travers la Tradition.
Le sexe a ses lois, ses règles. Les violer, c’est cheminer
vers l’enfer. Les connaître et les appliquer, c’est se placer
devant les portes du paradis. Aujourd’hui rares sont ceux
qui ont le courage ou la sagesse de parler de ces secrets de
la belle vie, et ce sont des générations entières de damnés
qui passent à côté du trésor en se brûlant les ailes et en se
condamnant à la médiocrité sans même le savoir.
Comme celle de l’argent, l’énergie du sexe ne doit pas
être diabolisée ni placée sur un piédestal utopique. Le sexe
n’est pas la clé universelle, le remède à tous les maux, le
but de la vie. Il ne faut ni le condamner et le rejeter ni lui
accorder une importance qu’il n’a pas. Il n’est qu’un moyen
et non une finalité.
Il y a dans le sexe une sagesse, des secrets de la vie
belle, honorable comme il y en a aussi dans les oreilles, les
yeux, le nez, la bouche, les mains et les pieds. Ces secrets
permettent non seulement de fonder une famille mais en
plus de la bénir et d’avoir une vie prospère, grande et vaste.
D’une relation harmonieuse entre l’homme et la femme
découle naturellement l’abondance dans la communauté,
les peuples, l’humanité. Si la sexualité est harmonieuse,
équilibrée, heureuse, épanouie, toutes les relations
trouveront une plénitude et c’est l’amour, les vertus qui
rayonneront entre les individus et la terre. Si l’énergie du
sexe est troublée, déséquilibrée, alors c’est l’irritation, la
colère, la guerre, la pauvreté dans le monde entier.
Il existe un chemin qui conduit du sexe à l’amour et à
une conscience supérieure magique. De même qu’il existe
une magie de Lumière, une force créatrice bénéfique, une
intelligence bonne, il existe une sexualité malade qui
conduit à la destruction, à l’appauvrissement de l’individu et
de la terre et à l’invocation d’une intelligence supérieure
négative, mauvaise, asservissante. Il est très intéressant de
considérer le lien entre les pratiques sexuelles des individus
et la paix, la prospérité, le bonheur simple mais également
le mécontentement, le fanatisme, le sectarisme qui règnent
dans une société. Le sexe est une clé, une serrure et une
porte qui ouvrent sur plusieurs mondes, de l’enfer jusqu’au
paradis.
L’engagement d’un homme et d’une femme dans le
mariage est le cadre idéal pour développer une sexualité
équilibrée qui soit un véritable chemin de soutien mutuel et
de partage. Bien sûr, il y a toute une science, une sagesse,
des règles pour conserver cette énergie et pour la sublimer
à travers l’amour, l’intelligence et la force créatrice.
Combler les besoins et canaliser l’énergie du sexe entre
les époux permet de renforcer les couples, d’offrir un cadre
de vie heureux et sécurisant pour les enfants et de
développer des relations véritablement fraternelles entre les
humains.
Il ne s’agit pas de supprimer le feu et la Lumière de la
sexualité mais plutôt de les entretenir afin que le foyer soit
béni par les Dieux.
Les Esséniens ne répriment pas l’énergie du sexe, ils ne
la condamnent pas, ils ne l’excitent pas non plus, ils
l’étudient, ils cherchent à l’équilibrer et à l’entretenir
comme une flamme sacrée dans un temple. Cette flamme
doit brûler, éclairer, réchauffer toute la vie. Ce ne doit pas
être un feu de paille mais une présence qui grandit et
épanouit toute la vie et entre dans la vieillesse comme un
véritable bonheur, une noblesse. D’où l’importance de la
pureté, de la sincérité, de la vérité. Aucun mensonge,
aucune mauvaise pensée, rien de sombre ne doit venir
troubler cette flamme. L’énergie du sexe n’aime pas
l’éphémère, le superficiel, le mensonge, l’impudeur, le
manque d’intimité. Elle aime l’honnêteté, le respect, la
complicité, la relation durable, profonde, vraie,
constructrice. Le sexe peut être un bonheur car avec lui on
peut construire une vie belle et heureuse pour tous.
Bien sûr, tout cela n’est pas simple car aujourd’hui un
envahissement de forces et d’intelligences destructrices
incontrôlables qui conduisent vers une rupture, un
isolement, un désespoir, une souffrance et une grande
détresse, vers une déchéance, une perdition se fait de plus
en plus sentir. Et d’un autre côté, il y a comme un tourbillon
de folie qui apparaît de plus en plus.
Dans la Nation Essénienne, nous voulons être humbles et
tolérants sur ce sujet. Nous l’étudions sans jugement, sans
condamnation ni rejet mais avec respect et surtout avec la
volonté de construire une vie belle, heureuse, utile, dans le
respect de chacun.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je touche la Mère
et j’éveille sa Tradition sage.
Ma vie et mon énergie
dans l’intelligence sacrée de la Mère.
Cela nourrit mon être supérieur
et me conduit dans les mondes célestes.
Je suis un calice pur pour le monde divin.
Ce commandement rejoint le premier, qui demande de
respecter la vie, de l’étudier, de s’unir à elle dans la pureté
et d’accomplir ses œuvres. Ainsi la fin rejoint le
commencement.
Il faut prendre conscience de la vie non pas comme
d’une abstraction lointaine mais comme de l’essence même
du réel, comme l’essentiel et aussi comme la matière
subtile qui permet tout. Lorsque la vie est là, tout est
possible. C’est la première prise de conscience, celle du
premier éveil. Ensuite, il faut prendre sa vie en main, la
protéger, en prendre soin et la conduire vers ce qui est
juste, noble, vrai. La vie s’enrichit ou s’appauvrit en fonction
de l’orientation qu’on lui donne et du chemin que l’on
parcourt, des œuvres que l’on fait avec elle. Il faut
accomplir des œuvres dignes de la vie, de son intelligence,
de sa divinité.
Dès le réveil du matin, un Essénien prend conscience de
la vie qui entre en lui pour agir dans le monde terrestre à
travers son corps. Ainsi il se relie au soleil car il sait que
c’est l’intelligence de la Lumière qui redresse son corps. Il
pose d’abord le pied droit sur la terre et salue la Mère, la
terre, comme la grande École de la vie et il accepte
d’étudier la sagesse au cours de cette journée.
Le pied droit va toujours de l’avant et le pied gauche
assure les arrières, il prend soin, protège, équilibre. Le pied
gauche est la volonté d’être stable, solide, fidèle.
Lorsque l’Essénien est sur ses deux pieds, il salue la
nouvelle journée et la bénit. Il se tient droit et appelle son
Ange afin de lui demander de participer à cette journée
avec lui pour la gloire du Père et de la Mère. Ensuite, il se
relie à la Ronde des Archanges et bénit la Nation Essénienne
sur toute la terre. C’est là une habitude sacrée qui permet
de rester connecté avec un sens profond de la réalité.
L’Essénien pratique la méditation et l’observation de soi
et du monde afin d’être clair et de développer un
discernement parfait des influences qui l’environnent et
veulent agir sur lui. Il est conscient que la vie quotidienne
est comme un miroir qui reflète sa vie intérieure mais aussi
les influences du cosmos teintées de sa propre destinée,
négative ou positive. Ce miroir lui indique ce qu’il doit faire
pour transformer le négatif, pour dégager certaines
influences, en équilibrer d’autres et accomplir une œuvre
impersonnelle et grande. Il sait qu’il doit vivre pour lui-
même, pour sa famille, mais aussi pour les œuvres et le
bien de la Nation Essénienne.
Ainsi, tous les jours, il s’efforce d’améliorer sa vie à tous
les niveaux. Il sait qu’en s’approchant du niveau supérieur,
toute sa vie sera dans la Lumière. C’est pourquoi il s’efforce
de mettre de l’ordre dans sa vie, de nettoyer le négatif de
sa destinée afin de vivre entièrement pour l’œuvre de la
Lumière.
La Nation Essénienne tout entière est une œuvre de
Lumière car elle prend soin de la parole du Père. Lorsque la
parole du Père est mise dans la victoire, tous les êtres sont
dans le bonheur.
L’Essénien ne doit pas être passif fasse aux évènements
qui lui arrivent car ils traduisent des influences qui viennent
lui parler, le tester, parfois le tenter. Derrière toutes ces
influences, il y a une sagesse, une intelligence. C’est
pourquoi, l’Essénien doit être conscient, vigilant, éveillé et
consacré afin de transformer et d’équilibrer tout ce qui est
négatif et de devenir un serviteur et un bâtisseur de plus en
plus efficace et concret de la Lumière.
L’Essénien doit d’abord régler ses affaires personnelles
et ensuite s’engager et se consacrer à la réalisation d’une
œuvre divine au sein de la Nation Essénienne. Par la
pratique de la Ronde des Archanges, il reçoit une énergie et
une Lumière qui lui permettent d’équilibrer sa vie et de
mettre de l’ordre dans sa destinée. En entrant dans les
Formations Esséniennes, il acquiert la capacité de plus en
plus grande d’accomplir une œuvre divine.
La vie quotidienne devient alors une véritable matière
sur laquelle l’Essénien doit travailler, à l’image du Dieu
Ptah, le potier de l’ancienne Égypte des pharaons.
Dans chacune de ses activités, l’Essénien doit être
capable d’introduire une énergie, une dimension, une
Intelligence supérieures qui transmettent un autre sens, une
autre orientation et relient sa vie à une œuvre divine.
En toutes les activités, il faut éviter la destruction et
aussi ce qui conduit vers le néant, vers la négation de l’âme
et donc des mondes invisibles omniprésents. Cela
reviendrait à se lier au mal et il est fondamental de ne pas
cultiver de tels liens dans la vie car ils sont puissants
aujourd’hui dans l’humanité. S’il en existe dans la vie d’un
Essénien, il faut simplement s’en défaire progressivement et
arranger sa vie pour prendre d’autres directions, d’autres
modes de vie. Ces liens ne sont que la manifestation d’une
mauvaise destinée, d’une malédiction. Si rien n’est fait, il
est certain que la vie sera perdue. Le remède est d’être
dans la Ronde des Archanges pour recevoir une protection
et une capacité et de reconstruire sa vie sur d’autres bases
avec d’autres orientations, d’autres éléments.
Le Père et la Mère sont des constructeurs et jamais
l’homme ne doit détruire et conduire vers le néant ce que le
Père et la Mère ont construit.
L’homme est incapable de créer la vie. Sa tâche est de
prendre soin de la Création. C’est le sens profond du mot «
Essénien » : prendre soin de Dieu et de son œuvre. Détruire
et conduire vers le néant est une offense.
L’homme ne doit pas détruire la vie, son corps, sa
pensée, sa conscience, son âme… C’est une base sacrée, un
art de vivre. La Nation Essénienne tout entière est fondée
sur le respect de la vie et s’engage à construire une œuvre
qui prend soin de la Création du Père et de la Mère.

Lorsque tu réalises cet arcana, sois dans l’état d’esprit


suivant :

Je porte en ma terre
la semence divine d’un monde supérieur.
Je prends soin de la semence
afin qu’un corps de Lumière et d’immortalité
naisse d’elle et conduise
toutes les activités vers un monde sacré.
La sagesse
des vingt-deux
commandements

Voici des questions-réponses qui peuvent servir de bases


de méditation pour toutes celles et ceux qui aspirent à
approfondir la merveilleuse sagesse des vingt-deux
commandements de l’Archange Gabriel.
Ce dialogue entre Olivier et ses élèves, ses amis,
contient des perles de Lumière. Les vingt-deux
commandements de l’Archange Gabriel y apparaissent
comme une science grande et vaste qui a illuminé
l’Antiquité et qui a donné naissance à bien des cultures et
des civilisations entières.
Aujourd’hui, grâce à Olivier Manitara et à la Tradition
essénienne, ce savoir qui était en train de s’éteindre renaît
de nouveau de ses cendres. C’est une joie pour ceux qui
aiment cette sagesse de pouvoir souffler sur les braises
incandescentes afin que le feu de la vie se rallume aux yeux
de tous les Enfants de la Lumière. La grande danse, la
grande Ronde des Archanges peut de nouveau emplir la
terre de son chant de joie.

Pourquoi l’Archange Gabriel a-t-il transmis vingt-deux


commandements ?
D’abord, il faut comprendre que l’Archange Gabriel est
une Intelligence supérieure divine. Il est connu comme
guide de l’humanité et représentant du monde divin sur la
terre dans toutes les civilisations, cultures, religions,
traditions.
Ses vingt-deux commandements sont des lois sacrées
qui correspondent à une science supérieure et qui
s’adressent à des disciples. Être un disciple, c’est vouloir
suivre un chemin et accepter de se plier à certaines règles
pour parvenir au but. Ces règles, ce sont les
commandements.

Pourquoi l’Archange Gabriel utilise-t-il la forme négative :


« Tu ne tueras pas la vie » au lieu de la forme positive qui
pourrait être : « Tu respecteras la vie » ?
Les vingt-deux commandements de l’Archange Gabriel
ne sont pas seulement une sagesse, mais ils sont
réellement une méthode, un chemin, une discipline qui
vient d’un monde supérieur. Ce savoir est ancestral et il est
possible d’en retrouver les fondements dans la Confession
négative des anciens Égyptiens.
Le disciple de l’époque devait traverser la région du
jugement qui sépare le monde des hommes du monde divin.
La question était de vérifier s’il était suffisamment juste
pour mériter d’entrer dans la vie supérieure. C’était un
examen. Il devait montrer qu’il connaissait les quarante-
deux gardiens qui gardaient les portes de sa destinée.
S’il prononçait les formules correctement et les avait
mises en œuvre dans sa vie, rien ne pouvait lui être
reproché. Par exemple, il disait : « Je n’ai pas dit de
mensonges. Je n’ai pas fait de mal. Je n’ai pas commis de
violence. »
L’homme ne doit pas uniquement connaître le bien, il
doit aussi connaître le mal. S’il connaît les deux aspects,
alors il est conscient, éveillé ; il n’est pas un illusionné, mais
il a développé en lui un juste discernement et il sait où il
veut aller.
En étudiant la parole « Tu ne tueras pas la vie »,
l’homme doit comprendre qu’il est dans un monde inférieur
où les hommes tuent la vie. L’Archange demande de
s’éveiller à cette réalité et d’accepter la sentence et le
commandement « Tu ne tueras pas la vie. »
Si l’homme croit qu’il est bon et parfait, il n’y a pas de
chemin pour lui, pas de remise en question possible, il est
déjà arrivé au but. Par contre, si l’homme veut changer de
monde et cheminer vers une Intelligence supérieure, il doit
écouter le commandement, s’éveiller et le mettre en
pratique. Il doit comprendre ce qu’est la vie et comment on
peut la tuer. Ensuite, il doit se mettre en chemin pour se
transformer, pour vivre autrement.
L’essence de la méthode consiste à comprendre que
l’Archange Gabriel est le représentant d’une Intelligence
supérieure. Ensuite, d’accepter de travailler sur soi dans le
sens de la révélation de cette Intelligence supérieure.
Il y a d’un côté le négatif, le point de départ : l’homme
qui tue la vie. Et de l’autre, il y a le chemin de sortie de cet
état : par le travail sur soi, l’homme en arrive à devenir un
être qui respecte et honore la vie.
La vie, c’est Dieu lui-même, c’est la Divinité en toute
chose. Cette Divinité, ce mystère doit être honoré en esprit
et en vérité, c’est-à-dire en actes. C’est vraiment tout un
chemin et toute une sagesse, une connaissance du chemin
que l’homme doit parcourir pour revenir vers la Lumière.
Ce dessin méditatif aidera à mieux comprendre la
méthode.
L’homme est entre deux mondes qui sont deux serpents
: le Serpent de la Sagesse, qui conduit à la conscience et à
l’équilibre, et le serpent tentateur, qui conduit tout dans
l’inconscience, le mensonge à soi-même, l’illusion et
finalement le recyclage, c’est-à-dire le néant, la mort.
Ces deux serpents entourent l’homme et sont les
représentants de deux mondes qui se partagent l’homme.
Le disciple doit séparer ces deux mondes comme Moïse a
séparé les eaux. Il doit connaître le bien et le mal et les
mettre chacun à sa place, puis il doit gravir les vingt-deux
marches de la voie du milieu.
Dans la vie de l’homme, il y a vingt-deux portes qui
s’ouvrent ou, tout au moins, il y a vingt-deux possibilités qui
se présentent à lui. L’homme doit avoir la clé et ouvrir la
porte pour entrer. Bien souvent, l’homme est inconscient, il
ne voit pas qu’il y a une porte, une clé et qu’il doit entrer.
Celui qui le voit, qui le comprend est devenu conscient ; le
chemin des vingt-deux commandements est pour lui.
À chaque porte qu’il rencontre, l’homme éveille le
Serpent de la Sagesse ou le serpent tentateur. C’est l’un ou
l’autre qui s’empare de lui et guide ses pas. Le serpent
tentateur le possède et place en lui le commandement
positif, c’est-à-dire que l’homme devient un tueur de la vie
tout en croyant qu’il fait le bien.
L’Archange Gabriel s’oppose à cet homme en lui disant :
« Tu ne tueras pas la vie. » C’est la parole de la Lumière qui
est adressée au représentant des ténèbres. L’homme
entend ou n’entend pas. S’il entend, il doit donner la
réponse à la Lumière et aux ténèbres, sinon il ne pourra pas
passer la porte et gravir la marche. Si l’homme se justifie en
disant : « Je ne tue pas la vie », sans même y réfléchir, alors
il est évident qu’il appartient au serpent tentateur et à son
monde de néant. Cette appartenance détermine son futur.
Il n’y a pas de jugement, il y a juste des lois. Il faut du
fumier pour faire pousser les fleurs et chacun doit être à sa
place. C’est la grande harmonie.
Gravir la marche, c’est se faire un corps avec le
commandement de l’Archange Gabriel. Ce corps est une
compréhension parfaite du commandement, non pas
uniquement dans le sens littéral, mais aussi dans sa
subtilité. Par ce corps de compréhension, il est possible de
donner la juste réponse au serpent tentateur et donc de
résister à son influence, à son emprise envoûtante, à sa
suggestion sournoise.
Dans sa vie, l’homme doit offrir la victoire à la sagesse.
Lorsque la sagesse triomphe, elle ouvre le bel horizon et
équilibre naturellement le côté sombre. Ainsi il n’y a pas de
négatif. Bien sûr que le négatif est toujours là car il est
impossible de vivre sans lui, mais il est potentiel, il est
équilibré, mis à sa juste place.
C’est la sagesse qui doit gouverner et non pas la bêtise,
l’aveuglement. Il faut comprendre qu’à partir du moment où
l’homme a pris un corps, il a un chemin à parcourir. Qu’il le
veuille ou pas, c’est ainsi. Au cours de ce chemin, vingt-
deux portes s’ouvriront, qui détermineront à chaque fois si
l’homme gravit la marche ou s’il descend vers un horizon
obscur.
Gravir la marche vers le haut, c’est s’approcher du soleil.
C’est parce qu’elles connaissaient ces secrets de la vie que
certaines civilisations ont construit des pyramides avec des
marches. À chaque marche, il y a la possibilité de
l’ascension et aussi de la chute. À chaque marche, il y a une
porte avec deux gardiens. L’homme doit montrer qu’il a
équilibré en lui les deux serpents en se faisant un corps de
sagesse en accord avec les Dieux du côté solaire. À chaque
fois, il doit montrer à qui il a donné sa vie. Est-ce pour le
néant, pour le rien, ou est-ce pour honorer ce qui est grand
au-delà de la mort ?
Les vingt-deux commandements sont donnés pour notre
époque comme des indications, des essences de méditation
afin que le disciple puisse s’éveiller et trouver la réponse
juste qui ouvre la porte du soleil et qui, marche après
marche, permet de s’unir avec le grand mystère de l’Esprit.
Dans la vie sur terre, les deux opposés sont séparés,
mais au sommet, ils doivent s’unir dans une harmonie
parfaite et ne plus faire qu’un de sorte que l’unité soit seule
victorieuse et que la dualité soit parfaitement équilibrée.

Le Serpent de la Sagesse
Est-ce à cause de cette dualité que les Esséniens
utilisent les vingt-deux commandements sous forme de
procession lors de la célébration d’un mariage ?
Oui, bien sûr, car le mariage fait partie de la vie de
l’homme. L’être humain est toujours né du mariage, de
l’union de deux êtres. Lui-même va s’unir avec un autre
pour enfanter la vie à son tour et perpétuer la tradition.
Mais au-delà de la famille, qui
deux portes avant de parvenir devant le lieu des
promesses. Ils sont soutenus par toute la communauté des
cœurs aimants qui leur apportent leur joie et leur
bénédiction. Lorsque l’univers bénit ton chemin, c’est que tu
marches avec les Dieux.
L’homme doit se marier avec son Dieu, avec son
conjoint, avec la communauté des cœurs aimants. Il doit
être conscient de chaque pas qu’il fait dans sa vie. Le
mariage, c’est la vie.
La vie est mariage, union, enfantement du malheur, du
néant ou de la vie belle et grande. C’est le premier
commandement : « Tu ne tueras pas la vie. » Tu ne seras
pas inconscient, mais tu sauras que tu es venu sur terre
pour enfanter la beauté, la Divinité.

Tu dis qu’il y a un côté lunaire et un autre solaire. Que se


passe-t-il dans un couple, est-ce qu’il y en a un qui devient
solaire et l’autre lunaire ?
L’écriture est déjà faite par le sexe que l’âme prend à
travers le corps. Le sexe masculin montre que l’âme
cherche l’activité solaire. Le sexe féminin montre que
l’activité est lunaire. Le soleil donne, la lune reçoit, conçoit
et enfante. En fonction de ces faits, il faut agir en
correspondance et s’orienter vers un développement précis
afin de conduire les dons reçus vers la perfection de la
Divinité.
L’âme choisit la polarité qu’elle va vivre sur la terre en
fonction de ce qu’elle doit développer. L’homme a la faculté
de féconder et de créer. Il est concret et matériel. La femme
est plus sensible et peut entrer dans un langage plus subtil
avec les mondes. Ainsi, ensemble, ils constituent une
perfection.
Le mariage, la rencontre des opposés est une histoire de
partage et de joie commune. La prospérité est toujours
donnée par la collectivité qui bénit la rencontre, l’union de
deux êtres qui célèbrent la vie.
Aujourd’hui la Nation Essénienne a un grand rôle à jouer
pour protéger la famille car cette idée de la famille, c’est le
bonheur. Le mariage est fait pour protéger la dignité de
l’être humain, mais aussi de toutes les créatures de la terre
et des Dieux. Bien sûr, le mariage, la famille ont leurs lois,
leurs commandements. Il y a des choses qu’il ne faut pas
faire sinon c’est la destruction, le néant.
Il n’y a pas de bonheur en dehors de la famille et du
mariage, de la communauté, du partage, de l’harmonie. Si
l’homme rompt ses vœux de respect, il est démembré, il
perd le sens des valeurs et donc son identité sur la terre. Il
ne sait plus qui il est, il est possédé par des mondes de folie
et de mort. Il pense qu’il peut être le roi, qu’il peut vivre
seul, sans les autres, sans les lois, sans la tradition, qu’il
peut sacrifier l’autre, sa famille, son environnement pour
son propre plaisir illusoire, mais il ne gagnera rien,
absolument rien avec un tel comportement.
Aujourd’hui le langage essénien est en opposition avec
tout ce qui se passe dans le monde des hommes. Nous
disons non, non pas pour juger, pour condamner, mais pour
demeurer fidèle à ce qui est juste afin que la totalité ne
bascule pas dans le grand vide. Nous assurons la cordée en
association avec d’autres qui suivent le même chemin.
Il est naturel de s’opposer à cette philosophie
destructrice qui fait penser à l’homme qu’il a maîtrisé sa
destinée, qu’il n’a pas besoin de respecter les autres pour
vivre, qu’il n’a de comptes à rendre à personne et qu’il peut
faire ce qui lui plaît dans sa vie en se laissant guider par ses
instincts les plus sordides et bêtes. Cette philosophie éteint
la conscience et la sensibilité de l’homme. Elle va à
l’encontre de l’intelligence du cœur. Elle enferme l’homme
dans un mensonge, le coupant de sa responsabilité
collective.
Cette responsabilité n’est pas une corvée mais un
bonheur, une joie, un ennoblissement. Si aujourd’hui c’est
devenu une charge, c’est que l’homme a été mal éduqué et
qu’un être malfaisant lui a volé son trésor de Lumière et de
bonté.
Aujourd’hui l’homme accepte de détruire la grande
famille, les petites familles, les enfants, les animaux, la terre
et demain, il affirmera qu’il n’y a pas d’âme, que la pensée
n’est rien et donc qu’il n’est responsable de rien. Il aura sa
propre punition : il sera devenu un être insensible, un sans-
âme, une machine tout juste bonne à être programmée par
une intelligence qui lui aura totalement échappé.
L’homme sera atrophié, amputé d’une partie de son être,
handicapé de son âme, de sa conscience, de son cœur, de
l’Intelligence supérieure. Ainsi, il ne sera plus responsable. Il
aura abdiqué l’intégralité de son humanité, de ce qui est le
lien sur la terre : la famille, les parents, les enfants, les
frères et sœurs, les amis, les animaux, les esprits de la
nature, les bons génies, les Anges, les Dieux, les arbres, la
solidarité, le partage, l’alliance, le mariage, la parole
donnée.
Même les animaux sont plus dignes que les humains
aujourd’hui. Les Esséniens veulent garder leur intégrité, leur
dignité devant cette philosophie qui aujourd’hui
déresponsabilise et qui demain dira : « La pensée n’est rien.
Tu n’es pas responsable de ta pensée ni de ta vie. Laisse-
nous penser pour toi, te dire ce qui est bon et mauvais, ainsi
tu n’auras plus de soucis, de responsabilité, donc de karma,
de destinée. Nous prendrons tout en charge. Tu n’auras plus
rien à faire. » Alors l’homme ne pourra plus rien créer,
n’aura plus rien à faire, à décider. Sa vie sera stérile, morte.
Parler du mariage, de la famille, c’est faire de la
résistance, c’est déjouer un complot et c’est ce que font les
Esséniens. Nous disons que nous avons déjà été
suffisamment loin dans la bêtise et qu’il faut maintenant en
prendre conscience et mettre un frein.

Les Esséniens ont posé le sceau magique de la Famille


sur la terre. Ils l’ont mis dans un temple et tous les jours ils
célèbrent un culte sacré pour protéger cette idée de la
grande famille, de l’humanité. Est-ce que cette pratique
bénéfique est en rapport avec l’enseignement des vingt-
deux commandements ?
Le sceau de la Famille

Bien sûr. Il faut comprendre que la Tradition essénienne


est vaste ; pour s’en approcher, il faut étudier, il faut du
temps. C’est un grand territoire, le parcourir nécessite tout
un cheminement. Mais ça vaut le détour ; c’est une
expérience unique, même si on se promène en simple
touriste. On ne peut pas rester insensible à la beauté de
certains paysages.
Tout ce dont tu viens de parler vient de l’École de
l’Archange Gabriel. C’est donc évident qu’il y a une unité
entre toutes ces pratiques. Elles sont autant de facettes qui
permettent à celui qui s’en donne la peine de s’approcher
de l’Intelligence supérieure qu’est l’Archange Gabriel. Aucun
homme ne peut comprendre l’Intelligence de l’Archange
Gabriel. Seul celui qui s’approche à travers une tradition, en
portant les éléments de cette tradition en lui, pourra
finalement s’approcher de la compréhension la plus juste.
L’Archange Gabriel est le gardien de l’idée de la grande
famille. Il est cette idée de la famille universelle. Pour
s’approcher de Gabriel, l’homme ne doit pas marcher seul
sur le chemin de la vie, mais il doit être le porteur d’une
famille, d’un monde. Le mieux est qu’il soit le porteur de la
grande famille qui inclut la communion vivante de tous les
êtres visibles et invisibles réunis au nom de la Mère et du
Père.
Si l’homme se présente seul à la porte des vingt-deux
marches, c’est sûr que l’inconscience aura raison de lui et
l’avalera comme un serpent dévore sa proie. S’il se présente
en portant dans son cœur la grande famille, il réussira à
traverser les épreuves de la vie et en sortira grandi.
Les hommes, les animaux, les plantes et les pierres
doivent être unis dans un même intérêt. C’est le secret de
l’Alliance essénienne. Les Esséniens doivent être fidèles à
cette Alliance et, en aucun cas, ils ne doivent briser ce
contrat de mariage pour marcher seuls, chacun dans son
coin. Si un homme marche seul, il marche dans
l’inconscience et la faiblesse.
Il ne s’agit pas d’être uni en pensée, dans le cœur, mais
il faut aussi être efficace et poser des actes de ce que l’on
croit vrai. Il ne s’agit pas uniquement de penser vrai, de
vouloir le vrai, mais de vivre en accord avec sa pensée, sa
parole et sa volonté.
Le monde sombre cherche toujours à séparer les êtres
afin de les rendre faibles. Chacun pense de son côté et
finalement, il n’y a aucune réalisation car les hommes sont
divisés. Alors c’est l’intelligence sombre qui profite de la
confusion pour réaliser et prendre le contrôle de l’ensemble.
Plus elle gagne, plus elle brise la famille, l’union des êtres.
Les hommes vont dire qu’ils sont ensemble, mais c’est faux
; intérieurement, chacun œuvre pour son propre monde.
Le Bien commun est devenu un prétexte pour le
triomphe du bien individuel et de la pensée limitée. Ce n’est
plus le partage. La mort cherche toujours à violer les êtres,
à les séparer les uns des autres de différentes manières. Les
êtres paraissent unis les uns aux autres, et pourtant, ils sont
séparés. Ce ne sont que des apparences. Beaucoup parlent
de la famille, mais dans le fond, c’est pour isoler les êtres.
En toute chose, il faut développer le discernement. C’est
le chemin des vingt-deux commandements de l’Archange
Gabriel.

Est-ce que les vingt-deux commandements de


l’Archange Gabriel sont liés aux vingt-deux lettres de
l’alphabet hébraïque et aux vingt-deux lames du jeu du
tarot ?
Oui. Il y a là toute une science que je ne peux pas
approfondir ici. Il faut que chacun fasse ses recherches au
sein de l’immense sagesse de la Tradition. Étudier est
toujours bénéfique.
Néanmoins, je peux donner une clé. Certains se sont
servis des cartes du tarot comme d’un oracle et cela est
juste. Les initiés qui ont donné ces cartes à l’humanité sous
forme d’un jeu pour que la sagesse puisse toucher le plus
grand nombre et soit préservée pour les sages ont transmis
le côté terrestre de la porte. Ils ont dit : « Voilà ce qui arrive
dans le plan physique » et ils ont montré la carte. Mais cette
carte traduit un monde invisible et elle est la clé pour entrer.
Cette clé a été associée à la vie de l’homme afin que
chacun puisse la comprendre. Les hommes en ont fait des
oracles, un moyen de deviner les choses cachées qui
déterminent la destinée. C’est vrai mais c’est insuffisant.
C’est vrai car effectivement il y a vingt-deux portes et
vingt-deux marches qui ouvrent sur une destinée et sur une
vie, mais il y a à chaque fois deux mondes à maîtriser et à
équilibrer. Il y a une réponse à donner et suivant la réponse,
ce n’est pas le même monde et la même destinée qui sont
cachés derrière la porte.
Bien sûr qu’il est possible de deviner même lorsqu’on est
inconscient, mais les sages ne devinent pas, ils posent les
fondements de ce qui est réel et maîtrisé sur des bases
solides et vraies.
Ainsi sont les vingt-deux commandements de l’Archange
Gabriel. Ils sont transmis pour celles et ceux qui veulent
poser leur vie sur des bases et qui ont compris que la vie
sur terre est un passage d’un monde vers un autre. À la fin,
il y a la grande rencontre, la grande porte, l’Alliance, le
mariage et la grande famille ou le grand vide, le grand
néant.
Pour les amateurs, il sera passionnant de méditer les
vingt-deux commandements en correspondance avec les
vingt-deux lames du tarot. De grands éclaircissements
pourront émerger.

Quelle est l’intention de l’Archange Gabriel en


transmettant ces vingt-deux commandements ? Pourquoi
transmet-il cet enseignement maintenant, lui qui est connu
depuis la plus haute antiquité comme un représentant du
monde divin ?
L’Archange Gabriel transmet ces vingt-deux
commandements à la Nation Essénienne. Il le fait dans le
cadre d’une Tradition et d’une continuité de conscience à
travers cette tradition. Il est clair qu’il veut que la Nation
Essénienne soit sur la terre la représentante, l’incarnation
du peuple des Enfants de la Lumière. Cela a été ainsi dans
le passé, cela l’est dans le présent à travers les Esséniens et
cela le sera dans le futur.
Il y a toujours à un moment donné un peuple qui se lève
pour porter la Tradition sur la terre et la conduire vers
l’avant dans une nouvelle révélation. Aujourd’hui c’est la
Nation Essénienne qui porte l’Alliance et la mission. Alors
l’Archange vient dans la Nation Essénienne et apporte le
sceau du savoir vivant, du chemin ouvert et de la continuité
de conscience. Ainsi ce qui a été commencé par les autres
continue par les Esséniens aujourd’hui.
À travers l’alliance avec la Nation Essénienne, le monde
divin bénit toute l’humanité et tous les êtres de la terre. Si
le Père bénit un homme, il bénit à travers cet homme tous
les hommes et tous les êtres qui dépendent de lui. Les
hommes sont libres d’accepter ou de refuser la bénédiction
du Père à travers cet homme. Lorsque le Père a béni Jésus,
les hommes l’ont refusé. Pareillement pour Mani et d’autres
Maîtres. Aujourd’hui c’est la Nation Essénienne qui apporte
la bonne nouvelle de la bénédiction et de l’Alliance. Les
hommes écouteront-ils et entendront-ils ?
Dans le cadre de cette Alliance, l’Archange Gabriel a
voulu donner une identité à l’Essénien en lui transmettant
les commandements qui lui permettent de se constituer un
corps de sagesse et de sortir de l’envahissement et de la
possession du monde sombre.
Ainsi les Esséniens peuvent comprendre comment ils
doivent vivre sur la terre et comment ils doivent s’unir avec
un monde supérieur divin. Comment ils doivent créer un
peuple, une famille, préserver une tradition, s’unir pour
devenir forts dans la vie et mettre des œuvres au monde
pour le bien de tous les êtres.
Les Esséniens sont avant tout une qualité de vie et un
respect des lois. Alors le monde supérieur peut se poser sur
les Esséniens comme un papillon sur une fleur. La semence
de la vie peut être déposée afin de perpétuer la belle
Tradition de génération en génération.
Si une femme, un homme vit en harmonie avec la Nation
Essénienne et parcourt le chemin des vingt-deux
commandements, il peut être assuré qu’il passera dans ce
monde en évitant des souffrances et qu’il gagnera l’autre
rive en toute sécurité après sa mort.
Ces vingt-deux commandements ne sont pas que le
passage de la vie terrestre, ils sont aussi la préparation du
passage à la vie après la mort du corps. La vie sur terre
n’est que la préparation à la vie dans l’au-delà. Voilà la
révélation d’un grand secret. On le comprend ou pas, c’est
cela qui fait toute la différence.
Il est dit : « Ce qui est en bas doit être comme ce qui est
en haut », cela signifie que l’homme doit poser un sceau,
une écriture dans sa vie et la vérifier, l’entretenir, la
renforcer afin qu’elle soit l’image parfaite en
correspondance avec une Intelligence supérieure.
Les vingt-deux commandements sont cette image
parfaite que l’homme doit réaliser. S’il ne le fait pas, il ne
pourra pas monter vers des sphères supérieures d’existence
car il n’aura pas de terre en lui.

Tu parles de Nation Essénienne à l’heure où le monde


s’uniformise et où la tendance est à la suppression des
différences, des cultures, des traditions, des peuples.
Aujourd’hui on va vers une pensée unique et même s’il y a
des différences qui s’expriment, c’est dans le cadre de cette
pensée unique qui est omniprésente en toile de fond. Tu dis
que les vingt-deux commandements sont transmis pour
donner une identité à l’homme à travers la Nation
Essénienne, mais quelle est la place de cette nation dans
cette pensée unique ?
La Nation Essénienne ne cherche pas à convertir, elle
n’est pas en conflit avec le monde moderne, mais elle
réclame et revendique son droit à la différence. Les
Esséniens existent depuis l’aube des temps et ils ont le droit
de préserver leur tradition, leur culture et de s’organiser
pour cela. Préserver la Tradition essénienne, c’est
sauvegarder un trésor dont les générations futures auront
besoin. C’est la diversité qui fait la vie et non l’uniformité.
La Nation Essénienne est juste un cadre, une terre qui
est apportée pour que le chercheur puisse se poser, respirer
et recevoir l’aide nécessaire au grand voyage qu’il s’apprête
à vivre. Sans cadre, il est impossible de naître et même
d’être libre. Il y a des cadres qui enferment et d’autres qui
libèrent. La Nation Essénienne est un cadre qui libère, c’est
sa vocation.
Dans ce cadre, chacun doit prendre sa vie en main,
s’individualiser pour devenir un être positif pour la grande
famille, pour la communauté de la vie. Chaque homme a le
devoir de bien vivre sur la terre en apportant le bonheur
autour de lui et en honorant les Dieux.
Si un homme veut recevoir une sagesse supérieure, il
doit se structurer sur la terre et savoir comment vivre. Les
vingt-deux commandements sont l’enseignement d’une
Intelligence supérieure et la Nation Essénienne est le cadre
idéal dans lequel cette sagesse peut être réalisée.
Si aujourd’hui les hommes pensent que le Bien commun
passe par le fait d’imposer la pensée unique et de détruire
les traditions des peuples, c’est parce qu’ils sont dans un
cadre et qu’ils sont en harmonie avec une intelligence qui
leur est supérieure, mais qui n’est pas forcément positive. Si
l’homme est inconscient de ces lois subtiles qui gouvernent
sa vie, il n’a aucun moyen de comprendre, de s’éveiller, de
comparer, de savoir qu’il existe autre chose.
Pour s’éveiller, il faut un cadre, un corps, une tradition,
une autre façon de vivre. La perfection, c’est lorsque les
fondements de la vie sont posés sur une Intelligence
supérieure du bien et non du mal. C’est ce qu’essaient de
faire les Esséniens et c’est pourquoi, de tout temps, on nous
a appelés « les thérapeutes ».
Cette conscience doit être développée par des
individualités éveillées, libres, prenant leur destinée en
main. Alors la Nation Essénienne sera un cercle de
protection, une aide pour que l’homme ait le moyen de
développer le discernement qui permet de reconnaître ce
qui est vrai et ce qui ne l’est pas.
Alors, pour le monde de l’homme, qui bien souvent
bascule dans le sectarisme et le fanatisme, il n’y a pas de
problème. Il est tout à fait possible d’avoir la double
nationalité, d’être Européen, Japonais, Russe, Canadien et
d’être en même temps Essénien. La première nationalité est
celle de la naissance et la deuxième est celle du cœur, de
l’âme, de l’esprit conscient. C’est une roue de secours qui
ouvre d’autres portes dans la vie, le petit plus qui fait que
tout est différent.
Si un être humain dit : « Je suis Européen, Canadien,
Japonais... », il y a un monde qui apparaît en lui et autour de
lui et il est classé. Il appartient à une culture, à un
programme, à un mode de vie et de pensée. Si en plus, il
est Essénien, alors c’est un autre programme, une autre
façon de penser et d’être.
Celles et ceux qui ont voyagé savent qu’il y a réellement
des différences culturelles d’un peuple à l’autre. Les vingt-
deux commandements sont le programme qui fait la
différence d’être Essénien ou pas. Cela définit quelle
attitude un Essénien doit avoir devant le travail, les
relations. Comment il doit manger, dormir, vivre. Bien sûr,
au début, ce n’est pas un état de conscience vécu, mais
avec la pratique, l’évidence, la compréhension viennent et
tout devient naturel. Vivre avec son âme est une qualité de
vie supérieure.
Adopter une nouvelle nationalité, c’est découvrir un
autre mode d’existence, une autre façon de voir et d’être au
monde. Lorsque le corps, la volonté, le cœur, la pensée
entrent dans la structure, un autre environnement et une
autre intelligence s’approchent de l’homme et commencent
à lui parler et à pouvoir vivre avec lui. Les mondes qui
environnent l’homme et qui vivent avec lui aiment que
l’homme soit posé et qu’il maîtrise sa vie. Ainsi ils peuvent
se reconnaître en l’homme et vivre avec lui.
Chaque peuple, chaque religion a son âme, son
intelligence, sa destinée et sa destination. Les hommes
pensent qu’ils sont individualisés mais, bien souvent, ils
appartiennent à des âmes-groupes sans même le savoir. Ils
sont vécus par des mondes subtils dont ils ignorent
totalement l’existence et la présence.
Cela devrait être un droit pour l’homme de choisir, en
conscience, sa destinée et sa destination, c’est-à-dire avec
qui il veut se marier. Si un homme demande la nationalité
essénienne, les vingt-deux commandements sont l’initiation
qu’il doit recevoir. Il doit méditer ces vingt-deux
commandements et s’efforcer de les mettre en pratique
dans sa vie. Il découvrira, derrière chaque commandement,
un monde de sagesse, d’amour, d’harmonie, de grandeur et
de force pour la vie. Contrairement à ce que pense l’époque
moderne, il y a plusieurs façons d’être au monde, il y a
même plusieurs façons de comprendre et d’interpréter une
parole.
Tu as dit que les vingt-deux commandements de
l’Archange Gabriel sont liés à un passage d’un monde. Tu as
dit qu’en Égypte ancienne, ce passage, cette initiation se
faisait à travers les quarante-deux Dieux. Est-ce que tu peux
nous donner un éclaircissement sur tout cela ?
L’Égypte des pharaons demeure un grand mystère. Ce
pays tout entier était construit non seulement en
correspondance avec les étoiles, mais aussi avec le corps de
l’homme. L’Égypte semble avoir réalisé la parole et la prière
de Jésus : « Père, que ton Nom soit sanctifié sur la terre
comme au ciel. »
Le pays était divisé en quarante-deux départements qui
étaient chacun sous le contrôle d’un Dieu particulier. Ces
quarante-deux Dieux représentaient le monde qui entoure
l’homme, son environnement d’âme. Ils sont des méridiens,
des forces énergétiques qui sont autour de l’homme, des
gardiens qui laissent ou pas entrer les influences qui
viennent du cosmos.
L’image, c’est un monde de bactéries, ni positives ni
négatives, qui sont des milliards et qui cherchent à entrer
par une porte pour solliciter l’homme et s’emparer de lui.
Ainsi, à travers l’homme, elles peuvent vivre, exister dans
un corps. Si l’homme a de quoi donner à manger à ces
bactéries, le gardien ouvre la porte et les laisse entrer pour
que l’homme partage sa vie avec elles.
L’homme ne peut pas faire autrement que de rencontrer
ce monde et que le traverser. C’est sa destinée. Les
Esséniens-Égyptiens le savaient, tout comme ils le savent
aujourd’hui. C’est pourquoi ils ont divisé le pays en
quarante-deux départements et qu’ils ont enseigné des
pratiques bien précises afin que les hommes puissent
traverser ces mondes sans se faire dévorer, posséder,
attraper.
Lorsqu’un homme a quarante-deux ans, c’est l’heure de
l’épreuve de l’âme et c’est à ce moment qu’a lieu le
jugement qui va déterminer s’il passe ou s’il est un sans-
âme. L’homme doit passer ce monde lors de son voyage sur
la terre, mais également lors de son voyage dans l’au-delà.

Fresque égyptienne La pesée des âmes

Dans ce monde de bactéries qui entoure l’homme, se


cache le voleur de Lumière, le dévoreur de l’âme. Ces
bactéries sont des pensées, des êtres vivants qui sans cesse
fécondent la vie de l’homme, l’ensemencent pour
finalement se nourrir de lui, de son vivant et après sa mort.
Lorsqu’elles ont repéré une proie, elles s’emparent de sa
sphère de respiration subtile et entrent dans sa pensée, ses
concepts, son cœur, sa volonté, sa conscience, ses actes,
jusqu’à devenir l’âme de l’homme.
Elles cloisonnent l’homme dans un monde, elles
l’enferment et elles placent au-dessus de lui, autour de lui
un monde spirituel faux, empli d’illusions, de rêves, de
fantasmes qui l’isolent des mondes divins et de son âme
éternelle. C’est comme une araignée qui d’abord tisse sa
toile et qui ensuite enroule sa proie dans un cocon. La proie
n’est pas forcément morte mais elle rêve sa vie. Ce rêve se
prolongera même après la mort du corps. Ainsi l’emprise est
totale.
Un des buts de la Sagesse essénienne a toujours été de
protéger les hommes de cette malédiction et de les aider à
passer sans se faire attraper, mais en étant protégé. Pour
cela, en Égypte, il fallait mettre quarante-deux Dieux autour
de soi, comme gardiens des portes, et aujourd’hui, il faut en
mettre vingt-deux en activant les vingt-deux
commandements de l’Archange Gabriel.
Gabriel est l’Archange qui protège l’âme et son
enfantement dans la Lumière. Ce monde de bactéries que
l’homme doit traverser est très proche du monde de l’eau. Il
est constitué d’une eau magique. Le but de l’homme sage
est de traverser ce monde des voleurs aussi bien dans le
plan physique que dans les mondes de l’au-delà. Pour cela,
il doit trouver la source de son âme et vivre avec elle en
conscience et pureté. Alors les mauvaises bactéries ne
peuvent s’approcher de lui car il est sain, bien formé, avec
un système immunitaire puissant.
Ce monde de l’eau énergétique, spirituel qui entoure
l’homme est empli de faiblesse. Pour le traverser, il faut
réellement être bien préparé. C’est l’origine du vêtement
blanc de la Fraternité universelle. Il était la représentation
de la protection nécessaire pour le passage. Les hommes se
sont servis de ce symbole pour concentrer leur esprit et leur
force et rendre vivante à leur conscience une vérité cachée
et subtile.
L’homme doit être bien préparé, il doit être sûr
qu’aucune porte ne s’ouvrira lors de son passage. C’est
comme une barque qui doit être parfaitement étanche. À la
moindre fissure, l’eau s’engouffre et la menace de sombrer
devient réelle.
Aujourd’hui les hommes ne sont malheureusement plus
informés de ces mondes qui les environnent et de leur
véritable nature, ils n’ont plus de carte routière qui balise
leur cheminement. Alors, finalement, ils tombent dans tous
les pièges qui leur sont tendus, sans même s’en apercevoir.
C’est la parabole des aveugles qui guident les aveugles. Ils
vivent sans intelligence, avec des portes qui s’ouvrent et qui
se ferment sans cesse, ce qui les pousse à être enfermés
dans un monde.
La sagesse des vingt-deux commandements est la
méthode qui permet de fermer les portes et de répondre
aux êtres qui veulent entrer pour manger et accaparer
l’homme qui s’éloigne de son âme. Alors l’homme, bien
préparé, peut commencer son voyage vers un autre monde
avec toutes les garanties et les protections.
Les bactéries qui composent ce monde ne sont pas
négatives en elles-mêmes, elles cherchent juste à vivre, et
leur proie, c’est l’homme. Si l’homme ne porte pas sur lui la
robe blanche de la Fraternité, le vêtement de Lumière, elles
considèrent qu’il est un sans-âme et à partir de ce moment,
c’est leur devoir de le dévorer, de le recycler matériellement
mais aussi spirituellement.
Si l’homme porte un corps sans âme, elles le dévorent. Si
l’homme porte une religion sans âme, elles le dévorent dans
l’au-delà. Être dévoré n’est pas forcément ce que l’on croit ;
il y a véritablement plusieurs méthodes. C’est à chacun de
méditer cette sagesse car je ne peux pas donner plus de
détails, en tout cas pas pour l’instant.

Tu dis qu’en Égypte, il y avait quarante-deux Dieux, et


que maintenant, il y en a vingt-deux qui sont honorés à
travers les vingt-deux commandements. Peux-tu nous
expliquer ce changement ?
En vérité, il n’y a pas de changement, il y a juste une
façon différente de présenter la même vérité. Depuis le
temps des pharaons, beaucoup de choses ont changé, et
aujourd’hui il faut adapter ce savoir à l’époque.
En Égypte, ce passage de l’eau était fondamental.
C’était le sens de la vie et des énergies : des moyens
colossaux étaient mis en œuvre. C’était un peu comme le
football de notre époque : pour le football, des moyens
colossaux sont mis en œuvre. C’est incontournable, on ne
peut pas y échapper. C’est une religion, une culture.
À cette époque de l’Égypte des pharaons, les Dieux
étaient vivants. Tu pouvais parler à un homme en lui disant :
« Le Dieu Anubis te demande de faire telle chose. »
L’homme comprenait ce langage, il comprenait ce que
voulait le Dieu Anubis parce qu’il le connaissait comme on
connaît ses parents. Les hommes vivaient réellement avec
les Dieux. C’était pour eux une source et une nourriture.
Aujourd’hui les Dieux n’existent plus ; c’est juste une
fantaisie, une coquetterie, un passe-temps ou alors une
abstraction, une croyance qui n’a plus rien de commun avec
le monde concret. L’homme comprend uniquement ce qu’il
peut toucher. C’est pourquoi il ne sert à rien de révéler les
mystères de l’Esprit car l’Esprit est par essence subtil et il
ne peut être révélé que dans un récipient capable de le
recevoir et de lui donner une consistance.
Si l’homme n’est pas formé, éduqué dans la Tradition, il
ne lui sert à rien de s’élancer vers l’Esprit car il ne pourra
rien capter de vrai, de pur. L’homme doit savoir comment
marcher, regarder, parler, penser, respirer et se conduire
dans la vie pour former en lui le calice pur qui pourra
recevoir le mystère de l’Esprit. S’il n’a pas de corps bien
formé, il ne pourra pas porter un monde supérieur dans sa
vie.
Bien sûr qu’il y a des étapes supérieures où l’on peut
associer des Divinités à la vie quotidienne des hommes
comme l’ont fait les Égyptiens, mais une telle pratique peut
s’avérer dangereuse si elle n’est pas maîtrisée. Le monde
des Dieux reste dans le monde divin et c’est à l’homme de
s’élever vers eux, et ensuite d’accomplir les rites
d’offrandes pour que la terre et toutes les créatures qui
vivent en elle puissent être dans la grande bénédiction.
L’humanité actuelle ne peut plus comprendre une telle
subtilité et c’est pourquoi c’est aux Esséniens de mettre en
place cette autre façon d’être au monde.
Les vingt-deux commandements sont la clé de cette
sagesse. Dans le tarot, il y a une carte qui s’appelle Mat, ou
le Fou ou le Sage, et qui n’a pas de nombre. C’est là le
mystère des quarante-deux Dieux car pour chaque
commandement, il y a deux dieux, excepté pour la carte qui
n’a pas de nombre, ce qui fait quarante-deux : 22 – 1 = 21 x
2 = 42.
Aujourd’hui nous devons simplifier car l’homme ne
baigne pas dans une culture et une éducation qui favorisent
la sagesse éternelle et la vie avec son âme et les Dieux.
Les vingt-deux commandements, tels qu’ils sont
transmis, sont un apprentissage à la vie, une formation, une
préparation. L’homme doit savoir ce qu’il doit faire pour être
en conformité avec la Lumière et il doit appliquer les règles.
Il doit savoir qui il est, être posé sur un fondement stable,
sur une tradition et ne pas être semblable à des flocons de
neige ballottés par le vent.
La Sagesse essénienne n’est pas une mode ou une
philosophie de plus ou une volonté de démontrer qu’il y a
une Intelligence supérieure, car la Lumière est, même si
l’homme ne la reconnaît pas et ne participe pas à sa vie. Si
l’homme ne participe pas à l’Intelligence supérieure, alors
avec qui s’est-il associé ?
La Nation Essénienne est une tradition qui met en œuvre
la sagesse dans la vie. Ce qui était vivant dans l’Égypte des
pharaons comme la science des quarante-deux Dieux se
retrouve maintenant en réincarnation dans les vingt-deux
commandements de L’Archange Gabriel.
Ainsi la Tradition demeure vivante, et c’est le devoir de
tout homme digne de ce nom de transmettre aux
générations futures le chemin éternel de ce qui est vrai, pur,
sacré, divin et qui conduit la vie dans la noblesse et la
grandeur.
Pour en savoir plus…

Les enseignements contenus dans cet ouvrage peuvent


être rendus vivants par la pratique. Ce cahier, comme tous
les cahiers d’étude de la Tradition essénienne, est jumelé à
un cahier de loge, dans lequel tu retrouveras des exercices
qui te permettront d’incarner jusque dans ton corps la
sagesse qui t’a été transmise.
Les cahiers de loge contiennent des rituels spirituels
(mouvements sacrés, prières, adorations) que tu peux faire
soit chez toi dans ta sacristie, qui est une loge individuelle,
soit dans une Loge Essénienne de ta région, en compagnie
d’autres personnes. En participant aux rites esséniens, dans
une loge individuelle ou collective, tu poses des écritures
magiques en toi et autour de toi.
Les Loges Esséniennes accueillent une fraternité d’êtres
qui ont le même idéal, un groupe d’individus libres, unis par
la même vision, un cercle d’amis qui pratiquent les mêmes
rites sacrés, créant ainsi un égrégore qui renforce la
Tradition essénienne et amène des forces positives et
bénéfiques dans la destinée de tous ceux qui étudient sa
sagesse.
Le souhait des Esséniens est que ceux qui étudient ces
enseignements ne se limitent pas à en retirer une nourriture
pour leur intellect, mais qu’ils les accueillent dans la
dévotion et pratiquent les rites qui mènent à la création du
corps d’immortalité en l’homme, faisant ainsi de leur vie
tout entière une œuvre pour la Lumière.
Pour de plus amples informations, tu peux contacter :

Ordre des Esséniens


www.Ordre-des-Esseniens.org
Onglet : Loges Esséniennes

Deviens un étudiant
de la sagesse universelle !

Cet ouvrage est issu du programme complet


d’enseignements par correspondance de la Sagesse
essénienne.
Reçois tous les mois chez toi des ouvrages pratiques, des
méthodes magiques, des outils privilégiés pour te guider sur
le chemin de l’étude de la sagesse.

Ordre des Esséniens


www.Ordre-des-Esseniens.org
Onglet : Cours par correspondance

Participe
à la Ronde des Archanges !

L’enseignement présenté dans ce livre a été donné pour


la première fois lors d’une des quatre grandes célébrations
esséniennes, qui ont lieu aux solstices et aux équinoxes.
Découvre ces grands rassemblements intenses et
magiques au cours desquels cette sagesse vivante prend
toute sa dimension à travers des conférences, des rituels,
des chants et danses sacrés, des moments de partage et de
convivialité.
Pour recevoir le programme complet des prochaines
rencontres, tu peux contacter :

Ordre des Esséniens


www.Ordre-des-Esseniens.org
Onglet : Ronde des Archanges
À la Boutique
Essénienne...

Dans cet ouvrage, te sont transmis quelques éléments


fondamentaux pour t’approcher de l’infinie sagesse
contenue dans les vingt-deux commandements de
l’Archange Gabriel. Ce n’est là qu’un fragment, qu’un
moment d’une histoire en marche à laquelle tu peux
participer : celle des Esséniens sur la terre.
Tu es invité à poursuivre ton étude par les étapes
suivantes de la méthode essénienne : la dévotion et le
rituel, dans lesquels tu peux entrer à présent grâce à
l’ouvrage qui fait suite à celui-ci : le cahier de loge « Les 22
arcanas ». Sache que cela peut devenir pour toi le
commencement d’un chemin d’immortalité sur lequel les
Esséniens te donnent les moyens d’avancer.
Que la bénédiction de l’Archange Gabriel soit sur toi
comme vingt-deux lumières pour éclairer chacun de tes pas.

Pour approfondir cet enseignement :

- Les 22 mouvements d’énergie


Olivier Manitara, bientôt disponible.
- Le corps créateur d’énergie
Olivier Manitara, Éd. Harmonia, 2001.
- La danse éthérique de l’homme de Lumière
Olivier Manitara, Éd. Télesma, 1994.
- Guérir ses articulations
Olivier Manitara, Fondation Essenia, 2007.
- Le cd des 22 arcanas
présentés par un enseignant.

Conférences d’Olivier Manitara sur les 22


commandements et arcanas de Gabriel :

- La science de l’union et du mariage


(20091227) (dvd)
- Le fondement des vingt-deux commandements de
l’Archange Gabriel
(200912271) (dvd)
- Se réconcilier avec les règnes de la nature et les
mondes supérieurs
(20091228) (audio)
- Pourquoi Dieu permet que le mal existe
(20091228) (dvd)
- Rétablir le lien entre les mondes supérieurs et la Mère
(20100107) (dvd)

Conférences d’Olivier Manitara sur l’astrologie


essénienne :

- La révolution de l’astrologie essénienne


(20080804) (audio)
- L’histoire cachée de la création du monde
(20090531)
- Lire toutes les influences de votre vie à la lumière de la
kabbale
(20090607)
Aussi disponibles :

- Le Serpent de la Sagesse
- La pesée des âmes

Les conférences et les livres d’Olivier Manitara et les


dessins méditatifs esséniens sont disponibles à la boutique
du Village Essénien de Cookshire, de la Grande Loge
Essénienne du Québec à Montréal et sur le site internet
www.Ordre-des-Esseniens.org, onglet : Boutique Essénienne.

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