Examen SO Mai 2019
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Examen SO Mai 2019
CONSIGNES
Question 1 :
Question 2 :
Question 3 :
REPONSES
Question 1 :
Equilibre de COURNOT :
.Le duopole fait référence à un marché à structure oligopolistique qui se caractérise par la
confrontation d’un petit nombre de vendeurs. La politique de chaque agent dépend de la
manière dont il pense que ses concurrents vont réagir. Interdépendance et incertitude sont
les deux caractéristiques fondamentales des marches et oligopolistiques.
Les variables sur lesquelles vont porter sont soit les quantités offertes soit les prix affichés
soit les unes et les autres.
● Le modèle de COURNOT
● Le modèle de STACKELBERG
● Le modèle de BERTRAND
Le duopole de COURNOT.
Le mode de comportements des deux duopoleurs est pacifique, aucun des agents ne
cherche à dominer le marché. Chaque entreprise observe pacifiquement le
marche et anticipe le meme comportement de son partenaire.
Soit c1(q1) et c2(q2) les fonctions de couts des entreprises 1 et 2 ; et w1 et w2 leurs
fonctions de profit , avec
w1=p(q)q1-c1(q1) et
w2=p(q)q2-c2(q2)
Avec q = q1 + q2 qui représente la somme des productions des deux duopoleurs
q1 et q2 seront les variables d’action
p = f(q)
A partir d’un calcul d’extremum, les conditions nécessaires de l’équilibre de COURNOT
sont données par
(i) p(q) + p’(q)*q1 -c’(q1) = 0
(ii) p(q) + p’(q)*q2-c’(q2) = 0
Les conditions (i) et (ii) donnent un couple (q1*,q2*)qui est un équilibre
de COURNOT.
Ces deux équations représentent des fonctions de réaction des deux
entreprises rivales qui expriment leurs réponses en fonction de
leur anticipation au comportement de leur partenaire. La
confrontation des deux fonctions de réaction conduit à l’équilibre
de COURNOT.
Equilibre de NASH :
Equilibre de NASH
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Un équilibre de NASH est une liste de stratégies telle qu’aucun agent n’a intérêt -au sens de
n’est incité- à changer de stratégie.
C’est l’idée selon laquelle tout joueur qui change seul sa stratégie ne peut pas obtenir un
niveau d’utilité supérieur à celui qu’il aurait pu avoir en situation d’équilibre ; les autres
joueurs ayant conserves leurs anciennes stratégies. Dans un jeu à n personnes ou la
formation de coalitions n’est pas possible
S* = (s1*, s2*…sn*)
est dit équilibre de NASH ou équilibre non coopératif si étant donné n – 1 stratégies le
nième joueur ne peut pas augmenter ses résultats en changeant seul sa propre stratégie.
alors il choisira si*qui maximisera son résultat étant donne son anticipation des autres
joueurs.
Formellement
S’il existe un n-tuple de stratégies ou un agent peut rester car personne n’a intérêt à changer
de décision ;les agents n’étant pas obligés de suivre ces stratégies mais ayant intérêt à les
respecter ,alors cet n-tuple est appelé EQUILIBRE DE NASH.
Si S* = (s1*, s2*…sn*)
∏i(s1*,s2*…si*…sn*)>
∏i(s1*,s2*…si®…sn*)
Avec
∏i(s1*,s2*…si*…sn*) = Gain du joueur I lorsqu’il choisit si* et que les autres joueurs font un
choix sj*, √j
et
∏i(s1*,s2*…si®…sn*) = Gain du joueur I lorsqu’il dévie en jouant si® et que les autres joueurs
font le meme choix qu’auparavant.
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Aucun joueur ne peut bénéficier d’une déviation et cela quelle que soit la stratégie qu’il
choisi dans son espace de stratégies.
Deux mathématiciens Melvin DRESHER et Merill FLOOD, vont inventer ce jeu en 1950 pour
tester la robustesse de l’équilibre de NASH.
i j nier Accuser i
nier (8,8) (0,10)
Accuser j (10,0) (1,1)
La présentation est faite en termes de résultats ou d’utilités obtenues par les individus.
En termes de rationalité, la logique voudrait que chaque agent accuse son partenaire, dans
ces conditions les résultats obtenus sont (1,1) qui correspond à un équilibre de NASH.
Une idée de cet équilibre de NASH est donnée par le modèle de COURNOT que l’on peut
représenter comme un jeu non coopératif à deux personnes qui est soit
∏i(s1*,s2*…si*…sn*)>
∏i(s1*,s2*…si®…sn*)
Avec
∏i(s1*,s2*…si*…sn*) =
Gain du joueur I lorsqu’il choisit si* et que les autres joueurs font un choix sj*, √j
et
∏i(s1*,s2*…si®…sn*) =
Gain du joueur I lorsqu’il dévie en jouant si® et que les autres joueurs font le meme choix
qu’auparavant.
Question 2 :
le joueur numéro 2 peut être de deux types soit de type A soit de type B :
joueur 1 joueur 2 N R
N (3,1) (2,0)
R (0,1) (4,0)
joueur 1 joueur 2 N R
N (3,0) (2,1)
R (0,0) (4,1)
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Nous supposerons que le joueur 2 connait son type par contre le joueur 1 ignore le type du
joueur 2 ; mais il sait juste que le joueur 2 peut être de type A ou de type B avec une
probabilité ½.
En effet un jeu est à information complète si tous les joueurs connaissent la structure du jeu.
Un jeu est à information parfaite lorsque tous les joueurs connaissent tous les mouvements
antérieurs.
Ce jeu est information incomplète dans la mesure où le joueur 1 ne connait pas un élément
fondamental du jeu à savoir le type du joueur 2. Le type du joueur 2 dont dépend la matrice
des résultats.
Avec cette nouvelle donnée le jeu devient à information complète mais imparfaite car tous
les joueurs ne connaissent pas forcément le résultat du tirage au sort ; tous les joueurs ne
connaissent pas au moment de jouer, la stratégie à adopter par le partenaire.
L’incertitude va porter sur le type du joueur connu par le joueur lui-même et pas par les
autres joueurs.
C’est une règle d’action spécifiant une action pour chacun des types possibles du joueur.
Dans ce contexte, ce n’est rien d’autre que l’extension de l’équilibre de Nash pour ce type de
jeu.
Exemple chiffré :
Revenons à notre jeu énoncé auparavant que nous décrirons sous la forme suivante :
Joueur 2
TYPE A TYPE B
N R N R
Joueur 1 (3,1) (2,0) (3,0) (2,1)
N
Joueur 1 R (0,1) (4,0) (0,0) (4,1)
Joueur 2
TYPE A TYPE B
N R N R
Joueur 1 (3,1) (2,0) (3,0) (2,1)
N
Joueur 1 R (0,1) (4,0) (0,0) (4,1)
Stratégie dominée
Stratégie dominante
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A l’équilibre le joueur 2 doit choisir N s’il est de type A et R s’il est de type B .
Il s’agit bien d’une stratégie contingente aux types puisqu’elle spécifie une action pour
chaque type possible du joueur.
Puisque les deux types on la même probabilité de réalisation soit un ½.(voir hypothèse
supra)
L’unique équilibre bayésien est caractérisé par l’adoption du joueur 1 de la stratégie N et par
l’adoption du joueur 2 de la stratégie N s’il est de type A et la strategie R s’il est de type B
Question 3 :
joueur j
sj1 sj2 sj1 sj2
Joueur i
si1 si2 si1 si2
Remarque
Seuls les AMR ou les Ri sont représentés (les résultats pour le joueur i)
MAXMIN(-8) ≠ MINMAX(4)
Dans cette situation on reformule le problème de la manière suivante : au lieu que les
joueurs choisissent des stratégies pures comme dans l’exemple du jeu strictement
déterminé, ils choisiront des PROBABILITES avec lesquelles ils joueront leurs
stratégies pures. On appelle ces stratégies des STRATEGIES MIXTES.L’agent se trouve
confronté à un problème d’anticipation, il choisira ses stratégies de façon aléatoire.
Etant donné P =(Ps) √ s € S S est un ensemble fini de stratégies pures avec Ps ≥ 0 et ∑Ps =
1
Il existe plusieurs manières possibles de créer une stratégie mixte : par exemple le joueur
construit une loterie qui sélectionne la stratégie pure si1 avec une certaine probabilité Psi1.
Supposons qu’un agent i ait le choix entre deux stratégies pures si1 et Si2 ; pour passer aux
stratégies mixtes il pourrait par exemple jeter un dé à six faces et se dire ; si les côtés
suivants sortent :(1, 3, 4, 6) alors je choisirai de jouer si1 ; sinon je jouerai si2 dans le cas de
figure où les autres numéros à savoir (2, 5) apparaîtraient.
Cette conception de stratégie mixte, si elle peut paraître choquante a priori n’en reste pas
moins importante dans la théorie des jeux et surtout la théorie des jeux répétés.
Certains auteurs ont montré que le passage aux stratégies mixtes permettait d’assigner à
n’importe quel jeu à deux personnes à somme nulle un équilibre.
S’il n’existe pas de « COL » dans un jeu à deux personnes à somme nulle en présence de
stratégies pures alors le passage aux stratégies mixtes permettra la détermination de ce
« COL » et donc le choix de stratégies stables et donc l’existence d’un équilibre pour les
deux joueurs.
Exemple
Désignons par P= (p1, p2) la stratégie mixte du joueur i et par M= (m1, m2) la stratégie mixte
du joueur j
Implicitement il est supposé ici que chaque joueur ne possède que deux stratégies pures.
Donc p1+p2=1 et m1+m2=1 de plus
Une stratégie mixte à autant de termes qu’il existe, pour un agent donné, de stratégies
pures.
Supposons que les résultats obtenus à l’équilibre soient respectivement Ri pour i et Rj pour
j, nous disposons alors de trois équations à deux inconnues chacune que le calcul algébrique
permet de résoudre.
Pour l’agent i
p1 (-8) + p2 (10) = Ri
p1 (4) + p2 (-6) = Ri
p1 + p2 = 1
Pour l’agent j
m1 (8) + m2 (-4) = Rj
m1 (-10) + m2 (6) = Rj
m1 + m2 = 1
P = (p1=8/14, p2=6/14)
M = (m1=5/14, m2=9/14)
La valeur espérée pour le joueur i est une perte de 4/14, le pire qui puisse arriver à i s’il
utilise la stratégie mixte (8/14,6/14) es une perte moyenne de 2/7 ce qui est préférable au
MAXMIN (= -8)
Conclusion : Dans un jeu à deux personnes à somme nulle lorsqu’il y a une incertitude
sur le comportement du partenaire on peut arriver à une compatibilité des comportements si
chacun choisit de se comporter selon la stratégie MAXMIN. La compatibilité peut se trouver
rompue dans le cas où MAXMIN ≠ MINMAX. Dans ce cas de figure le passage aux stratégies
mixtes permet de rétablir cette compatibilité.
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