L"Huitre: Le Contrôle Sanitaire Ostréicole
L"Huitre: Le Contrôle Sanitaire Ostréicole
L"Huitre: Le Contrôle Sanitaire Ostréicole
L ouis LAMBERT
Inspecteur génl!ral du Contrôle Sanitaire
à l'Omet Scientifique et Techn ique des P~ches Maritimes
.\Iembre du Conseil 5uphieur des Pêches Maritimes
L"HUITRE
et
1986
, IMPRIMERIE A. GU ILLOT
73, Rue de la Paroisse
VE RSAI LLES
ù'Naîttre et le Conttrôle sanitaite osttreieole
P:Jr Louis LAMBERT
1. L'HUITRE
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Fig. !. - L1lultre plue ou hultrc indigène (Os /rta edit/il).
-7-
Un intestin (1) assez long se termine par l'anus (A.) qui débouche
près du muscle adducteur.
L'organis.me circu1atoire comprend le cœur (C.) ct les vaisseau.x
qui conduÎsent le sang du ventricule aux organes et aux branchies et
le ramènent à j'oreilJetie.
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ces régions depuis lors y occupant 1:l place de la plate disparue, mais
les ostréicuHcurs bretons, spécialistes de "huître indigène, craignant tou-
jours sa venue , un décret interdit cn février 11)23 son introduction, par
. ~ les parqueurs, ait nord de la Viltline.
La crainte n'est pas vaine, car cn 1932, les roches des côtes au sud
- IO-
ments ont été faites (1), mais il semble que l'avenir d e l'huitre plate
soit aujourd'hui confié à l'ostréiculture.
La portugaise est pêchée en bateau, mais surtout il pied. Espèce
côtière, elle est plus accessible aux pêcheurs à pied que l'huître plate.
Seuls certains gisements de la Gironde .sont exploités à la drague ou au
rateau ; pendant plusieurs mois de nombreux bateaux participent à
cette pêche dont le rendement se cbiffre par centaines de millions
d 'huilres.
La pêche li Pied est réservée en principe aux inscrits maritimes
hors de service et aux familles de marins, en réalité, elle est ouverte à
tous à la condition de se conformer aux règlements spéciaux.
Elle se fail sur toute la côte, en général de novembre à avril :
peuvent être employés au détroquage les couteaux, ciseaux et piochons
de taille réglementa ire.
Ce di troquoge, opération qui consiste à séparer les huîtres les unes
des autres et le triage doivent sc faire à des endroits fixés. Les quan-
tités d'hlÛt rcs portugaises récoltées par les pêcheurs sont considérables.
Le rendement d'une campagne a pu être évalué à 300 millions
pour la pèche en bateau et près du double pour la pêche à pied.
Pour la plus grande part, ces huîtres, maigres et mal formées sont
revendues aux éleveurs qui les parquent en mer. La valeur totale de
cette pêche peut être évaluée à 26 millions d; francs.
Il. L'OSTRIl:ICULTURE
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Les larves des delLX espèces sont à peu près semblables (I). Elles
possèdent une petite coquille (Fig. 4) alLX deux valves de même forme.
(1) Pou r l' historique et plus de dêtails, voir le: Tableau de l'Ostréiculture
française, par G. Hi nard el L. Lambert. (Revue du Iral'aux de l'Office tfes
p~ches , n" 3 et 4, septembre et déce mbre 1 9~8.
- 14 -
ou d'un mélange de sable et de chaux. Les dispositifs sont adaptés à la
nature des fonds.
Dans le Bassin d'Arcachon, où le sol est fenne, on les dispose dans
les ruches ; cc sont des grandes caisses à claire-voie dans lesquelles on
empile des tuiles de grande taille jusqu'à concurrence de 100 à 120 par
ruche.
Ces tuiles sont préalablement chaulées au moyen d'un mélange de
deux parties de sable et d'une de chaux. L'enduit fonné est épais et
(1) Observation s el reche rches sur la reproduc tion des huitres. Borde.
Boury, C ha ux.Thévenin, Dupain , Herman , Hina rd, La mbert , Rap henne,
Tadel, Voisi n. (Revue des I r avau.\', n" 1 k 2:9 HJlS II. 193.>.)
,- 17 .......
It faut constamment nettoyer les parcs ou les entourer de grillages
contre les crabes, de piquets pointus contre les poissons, etc,
Enfin, même dans les meilleures conditions, la mortalité sévit sur
les p;wc:s, Sur les collecteurs ne subsiste quelquefois que le I/ tO e, même
le Ij20e du naissain fixé: sur certains parcs, dans le Morbihan par exemple,
la, perte atteint 50 0 /0 pour les huîtres de 18 mois, 10 à 15 0/0 pour celles
de 2 à 3 ans, Depuis le moment de la mise en parcs jusqu'à ce que les
hlûtres aient atteini tro~s ans, la mortalité totale esl de 60 % environ ,
Sauf en Méditerranée, l'ostréiculture ne se fait que sur des terrains
émergeants. Lors d'une récente réunion, la Commission Consuliative
des Etablissements de Pêche a adopté le principe des concessions en
eau profonde, mais aucune de ces concessions n'a encore été accordée.
Par petites marées, l'ostréiculteur est souvent gêné dans selO tra·
vaux: certains p.'l.rcs découvrent rarement et il est impossible d'y prendre
des huîtres dans les conditions normales .
. Pour obvier à cet inconvénient, les ostréiculteurs brelons emploient
des machines à pêcher les huîtres.
Ces machines sont placées sur des chalands. Le bâti pivote autour
d'un axe horizontal; la machine est équilibrée avec une légère prépon-
dérance de la partie immergée. Celle-ci est supportée par de larges
cylindres qui roulent sans s'enfoncer sur lès sols même très vaseux.
Une' lame dont la distance au sol est réglable soulève les huîtres qui $Ont
remontées par un tapis roulant analogue à celui des élévateurs laveurs.
La vitesse de marche varie suivant la densité des ImItres sur le p.:1.re.
Les machines en usage permettent de pêcher depuis le moment ou le
chaJand fl oUe jusqu'à cc que les parcs soiCllt recouverts de 2 m. 50
d'cau environ.
-
l'huîtrc b'a d'ailleurs qu'une valeur conventionnelle; elle n'affecte pas
les qualités intrinsèques du mollusque. (2) Mais la vogue dont jouissent
les Marennes vertes n'est pas J'effet d'une simple mode. Par la nourri-
ture de choix qu'elle absorbe dans les claires, j'huitre en verdissant
prend une saveur spl'Ciale t rès appréciée de la plupart des gounnt"ts.
(1) Mlle Bachrach cite parmi les diatomces chez qui se manireste le phêoo-
mf!;ne du breuisse mcn t: N" 'ÎCula, Nitzschi., Amphiprora, Grammatophora. r
(2) Dét.iI curieux: Nous .,'005 dO poursuivre. en 193..•• un oSIr~ÎCu1te ur
qui , trh in téressé pa r nos expériences de laboratoires, avait tcn lé de suppléer
au manque de verdeur par l'e mploi du Illeu de ml!thylène.
- 20-
Tout établissement comporte essentiellement des bassins d'expédi·
tion qui, jadis simples dépôts transit oires, simples réserves d 'huîtres
sont devenus en outre des bassins d 'épuration où l'huitre arrivant des
claires, parcs ou viviers, se dépouille du sable et de la vase que peut
renfenner sa coquine, dégorge ses impuretés pour se présenter dans un
état de propreté parfaite, remplie d'une eau limpide et savoureuse.
Ces bassins portent des noms différents suivant les régions. A
Courseulles, à Cancale, etc ... on les nomme parcs d'upéduiMl" dans le
Finistère ct le Morbihan, cc sont les bassins; dans le quartier de La
Rochelle , dans plusieurs locaJités riveraines du bassin d'Arcachon, les
rist:nJoirs (à Lauzières, près La Rochelle, on avait les mares, aujourd'hui
trans formées) (1) ; dam: le quartier de Marennes-Oléron, ils pOrtent le
nom significatif de dégorgeoirs à Arès et à Andernos (Bassin d 'Arca-
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Elles ne sont ouvertes qu'un certain temps après le début du flot.
pour écarter l'eau de s urface qui est fortement mêlée d'eau douce chargée
des souillures du rivage .
Sur les côtes de la région de La Hochcllc on se sert d'arches ou de
cage.s-digor(cojrs. Ce sont des caisses ft claire-voie fermées par un cou-
verde cadenassé et montée!! sur des pieds de 1 m, 25 ùd hauteur. Elles
ont jusqu 'à 4 mètres de long, 1 m. 30 de large ct 0 m. 40 de haut. Les
coquillages (huîtœs ou plus fréquemment moules) qu'on y dépose sont
immergês à chaque marée.
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Fig.8 - Etablisse ment construit sur une ralabe et alimen té par pompe.
(Les Sables-d'Olonne.)
Les cages que l'on trouve dans le même Quartier consistent cn UII
plancher à claire-voie, établi ft 30 ou 40 cemimètres ,au-dessusdu sol
et entoure sur les côtés par ulle paroi verticale, également à clàire-voic,
de 0 m, GO environ de hauteur. Pendanlle mauvais temps, on rccouvtè
les huîtres d'un grillage métallique solidement fixé à la paroi. Une cage
de cc genre, mesurant 6 à 7 m ~tres de long el 1 m, 10 fi. 1 m, 20 de large,
peut contenir 20.000 à 30.000 huîtres suivant leur grosseur.
Ces installations rudimentaires ne peuvent conven ir qu'à de petites
exploitations,
Les bacs flottants d 'Arcachon sont des pontons dont les deux
parties avant et arrière fermées forment flotteu rs, Sur une claire-voie
s uffisamment surélevée pQur qu'elle ne puisse pas toucher le sol à
,
- 21-
marée basse, sont entassés les casiers à huitres. Un bac qui mesure
8 mètres de long et 4 mètres de large pe\it contenir 90 à 100.000 huîtres.
L'entretien de ces pontons 'c oûte assez cher, car il faut les réparer et
les goudronner tous les ans. •
Les établissements non su bmtTgés ct situés sur la côte prennent leur
eau, soit à l'aide d 'une va nne ou d 'une buse lorsque la marée les atteint ,
soit, s'il y a lie u, à l'aide d 'un conduit ct d 'uilc IX'mpc actionnée pa'r un
moteur. L'eau est captée assez loin du rivage. Une crépine, surélevée
Nous devons aussi dire un mot d'un type de bassin très particulier,
dont on voit seulement quelques spécimens sur la côte normande, à
Ouistreham et à Courseulles, C'est une grande cuvette oblongue, aux
p.'\rois obliques dont le fond constil ue une sorte de canal,
, Les bords sont de terre affermie par empierrement. Ils sont recou-
vef1.s de gravier. On y étale les huîtres dont la vase externe ct interne
glisse lentement jusqu'au rond, A la fin de chaque campagne, plus
, souvent s'il est nécessaire, le fond est soigneusement curé,
->6-
Toutes les manutentions se bornent au vidage, total ou partiel du
bassin et à son remplissage, <l l'aide d 'une vanne pour le renouvellement
de l'eau. Pendant l'opération, les huîtres restent .au sec sur la pente.
On les pousse plus ou moins vers le bas. suivant la hauteur d'cau totale
pennise par la marée ct selon l'épaisseur d 'eau que l'on juge utile de
maintenir au-dessus d 'eUes.
Quelques ét ablissements, situés dans des conditions spécialcs,ne
pourraient prendre J'eau qu'à des intervalles trop éloignés ou ne pour-
raient jamais la prendre et, de par leur situation même, sont -dans
l'impossibilité de faire appel au secours d 'une réser ve alimentée nat u-
rellement.
On y pourvoit par l'installation d 'une pompe. Celle-ci est attelée
à un tuyau métallique plus ou moins long, muni à son extrémité d 'une
crépine qui arrête les cOrps fl ottants capables de J'obstruee. Cette
extrémité est relevée afin que la pompe n'aspire que de l'cau claire,
exempte de vase ou de sable. Il importe de ne mettre la pompe en action
que lorsque le premier fl ot est passé et que les eaux s uspectes ont été
refotùOOs.
La longueur du tuyau est déterminée nat urellement par la distance
de la pompe à la mer, mais surtout par la sit uation sanitaire du lieu,
l'eau devant être puiséE assez loin de la zone susceptible d'être polluée.
. A proximit é des dégorgeoirs sont construits les bâtiments destinés
au triage des huîtres, à leur emballage, au groupement des colis pour
l'expédition ~ce sont les magasins ou cabal/es. Les manutentions doivent
s'y exécuter commodément ct, de plus, toutes les dispositions doivent
être prises pour que les huîtres ne soient pas exposées à souillure.
Ce sont les locaux d' emballage .. le ma&asin à paniers, à paiUe, à
fougère, les cabinets d'aisance et , s'il y à lieu, " écurie . L'espace compris
entre les bassins et les constructions est cimenté ou tout au moins durci.
Le sol du magasin est plan ch é i é,~u mieux, cimenté, les W.-C. et
l'écurie cimentés , les premiers sont établis sur une fosse étanèhe ou
pourvus d'une tinette métallique, la seconde d 'une fosse à purin .
Les matériau x d 'emballage, paille, foug6re, algues, sont rassemblés
dans un local spécial ou dans tUt casier à claire-'voie aménagé dans un
angle du magasin.
L'ensemble de l'établissement est clôturé, ne (ut-ce. que par un
simple grillage qui le met à l'abri cie toute incursion indésirable (animaux
..
domestiques, vola illes, etc.).
1. ORIGt NES.
•
Fig. L4. - Chapelets de coquilles des tin~s il servir de collecteurs
à. naissain d'huItres.
(l ' Deux des inspecteu rs Cl deux des chefs de station IpplrlCnlienl lU corps
p harmll c~ul1que .
- 36 -
Aux Sables-d'Olonne, les parcs proches du port ayant été supprimés,
des établissement s d'expédition avaient été créés loin de la ville, sur la
cOte de la Cha ume.
A L.luûères, Port-des-Barques, Marennes, dans les îles de Ré ct
d'Oléron , dans le Bassin d'Arcachon, etc., de grosses améliorations
généraleS avaient été obtenues.
Pour les établissements d'expédit ion, ceux dans lesquels les huîtres
passent cn dernier lieu avant d 'être livrées à la consommation, les ins-
pecteurs ou délégués avaient appliqué les directives suivantes (toujours
en vigueur) :
-les dégorgeoirs et les lavoirs doivent être rempl is d'une cau aussi
pure que possible, soit, suivant les cas d'espèce, prise après le début du
fl ot , décantée dans des r éserves, pompée à une certaine distance du
rivage, etc. ;
-l'cau de ruissellement doit être écartée de l'établissement;
- les bassins doivent être faciles à nettoyer ; dans cc but, 0 11 pré-
conise la constm ction de hassins à parois ct fonds en maçonnerie:
- les locaux de tria.ge et d 'emballage doivent être agencés de t elle
fa çon que les huîtres et matériaux d'emballage n'y puissent être souillés
au cours des manutent ions (tables de travail, clayonnage, sols cimentés,
spédalisation des locaux, éJoignement des animaux) ;
- des cabinet s d'aisance et éventuellement des fosses à purin
doivent être construits.
-j7-
--
-.
(1) G. Hinard d isait dans une de ses conferences: « L'origine des cas de
typhoïde ou de la paratyphoïde est souvent une énigme, Les hultres se
trouvent la il point pour en donner le mot - que l'on me paSse l'expressi6n :
les hult res on t bon dos ....
(a) Bien entendu , toutes les autres recherches nécéssaires sont fai tes dans
les cas spéciaux. il ne s'agi t ici que de la pratique coura nte.
- ;9-
portance des apports d 'eau douce ct permet de mieux interpréter les
résultats de l'examen bactériologiq ue. Celui-ci consiste, d 'une façon cou-
rante, dans la recherche et la numération du baciIJe coli et dans la cons-
tatation de l'absence de bactéries putrides (1).
Il va de soi que de teUes analyses seraient tout à fait insuffisantes
s'il s'agissait, d 'après leurs données exclusivement, de formu1er Wl juge-
ment s ur la salubrité d'un parc. Mais on ne leur demande, en réalité,
que de confirmer ou d'in[irmer l'opinion qu'on s'est fait e par une pros-
pection att entive des lieux , de mesurer en telles ou tell es circonstances
le degré d'une pollution recOllllue, de vérifier le mlilintien des conditions
de salubrité sur lesquelles un parc fut classé. Et il a semblé préférable,
après plusieurs années d 'expérimentation, de s'en tenir à un t ype d 'ana-
lyse t rès simple, d'exécution facile et rapide, permet tant par conséquent
la fréquence et la mult iplicité des prélèvements, plutôt que de pousser fi
des recherches bactériologiques laborieuses et forcément très lim itées en
nombre.
11 faut ajouter que l'action du service de cont rôle sanitaire est
essentiellement p,ét'~tù.'e. EUe consiste à rechercher les risques de con-
tamination des huît res, puis à les faire disparaître ou à. les neutraliser,
en quelque sorte, par des moyens de défense appropriés. A cet objet
suffit généralement la détcnnination d 'un indice de pollution convenable-
ment choisi. Et comme tous les accidents infect ieux d'origine ostréaire
sont causés par des b..1.ctéries intestinales, le bacille coli cn est le test de
choix (2).
Quant à fi xer une valeur limite de cet indice, dans le cas q ui nous
intéresse, ou à établir une échelle d'après laquelle un parc serait immé-
diatement classé, nous y avons renoncé depuis longtemps. On sait com-
bien sont fallacieuses certaines interprétatÎons mathématiques. Le régime
normal des caux salées qui alimentent nos exploitations ostréicoles est
bien différent d'une r égion à une autre; ce régime est en outre suj et :\ de
fréquentes variations, suivan t la nature des fonds (sab leux, rocheux,
vaseux), suivant la hauteur des marées, la force et la direction des cou-
rants et des vents, l'abondance des pluies, la températ ure .... Ke consi-
dérer que des nombres, sans tenir compte de tous ces éléments d'appré-
ciation, ce serait fa ire une vaine besogne, dépourvue de valeur pratique
et stérile en clic-même.
(t) La recherche et I"el'aluation numériq ue du B. coli sont rai tes par culture
e n bouillon de peptone salé et phéniquè, puis caractérisation de l'indol , suivant
une tech niq ue connue, employée au Sen·jee de sun'eillance des Eau,," d'al i-
mentation de la Ville de Paris. Pour les hultres, comme la quanti te de
glycogcne que renrerme leur roie (et qui constitue ce qu'on appelle impropre-
ment leur graisse) contrarierait la production d'indol, o n procède après une
première cult ure ct un repiquage en méme milieu, Une eXp'érience pratique
vieille déjâ de pl us de quinze ans permet de dire que cette mé thode, d'c xè-
cution si mple et rel ativement rapide, mise au point sur les conseils de
M. Dicnen, s'applique bien au cas que no us avo ns à trai ter.
(2) 4< La Sigmfication de la presence d u B. coli ... (G. "Iinard, Anl/alel du
falsifications el des fraudes, n' ~56, avril 1930.)
- qv -
Ainsi, sur certains parcs dont le fond est de sable presque pur,
comme ceux du Bélon, les variations du coefficient de marée n'influencent
en rien la qualité bactériologique des caux. En d 'autres lieux, au con-
traire dans la Seudre (région de lfacennes), dans le bassin d 'Arcachon,
sur la cOte rochelaise. où les fonds huîtriers sont généralement très
vaseux, les grandes marées, surtout si elles sont accompagnées de vent,
(1) Deux de' nos conf ..êres sont inspectt'urs fég:ona ux t'I cllt'fs dt' labora-
tOire : ce SO nt F . Bord e, docteur en pharmacie (Arcachon) et J. Du pain,
pharmacien dt' 1" d asse (La Rocht'llt').
- 4'
Les établissements sont visités et les prélèvements effectués dans
chacun d'eux au moins une fois par mois. Les observations sont portées
sur un carnet spécial remis en dépôt à j'exploitant.
Les zones tant salubres que suspectes sont prospectées régu1ièrement.
En 1934, l'Office a étudié la salubrité de 2.735 parcelles du domaine
pubüc dont la concession était demandée par des ostréiculteurs, mytili·
cu1teurs ou conchyliculteurs ; 86 ostréicu1teurs ont sollicité le dassement
de leurs établissement3 en première catégorie (expédition), et effectué
les travaux: nécessaires suivant les instructions des Inspecteurs régio·
naux; 3.411 analyses d'eau et 13.646 d'huîtres, moules ou coquillages
ont été faites dans les laboratoires du Contïôle sanitaire.
Depuis le 30 août 1932,l'Office des Pèches est appelé par le Ministre
de la Santé publique à donner son avis sur les projets d'égouts prévoyant
J'arrivée des eaux épurées ou non à la mer.
L'établissement des casiers sanitaires des communes rivemines de
la mer ou des fleuves ou cours d'cau côtiers nécessite de nombreuses
enquêtes et analyses.
L'étude de la biologie des coquillages, du plancton des régions
ostréicoles, des moyens de lutte contre les parasites et ennemis des
mollusQUes complète les manifestations de l'activité des Laboratoires du
COntrôle sanitaire des établissements coquilliers.
Dans l'ensemble, le Service du Contrôle sanitaire de l'Office des
Pêches a pu, malgré les difficultés de tOutes sortes, réaliser avec un
personnel restreint et des ressources limitées une œuvre utile, féconde
cn résultats. Son organisation, ses méthodes ont servi d'exemple à
plusieurs pays étrangers, qui ont créé chez eux le Contrôle sanitaire
coquillier.
La correspondance des certiltcats de salubrité a été admise par la
Hollande, les Etats américains de Virginie, New-York, New-Jersey,
l'Italie: les pièces sanitaires françaises sont acceptées au Danemark, en
Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Espagne, au Portugal.
Une Con férence internationale à laquelle participent l'Allemagne,
1=1 Belgique, la France, la Grande-Bretagne, la Hollande, l'lrlande ct le
Portugal étudie l'unification des méthodes de recherches et d'analyses
employées par leurs services du Contrôle sanitai re.