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Créatis 

: de la
problématique à la
production

Le E-commerce

Encadré par : M. BOUCIF Réalisé par : groupe C, mini groupe 1


 Amine Joumani
 Rim Kaddach
 Oussama Fahmane
 Sheimsdyne Vial
 Lamiaa Meskine
 Abdelhak Mantagui

1
Introduction générale

Le commerce a de tout temps relié les continents. En effet, il est le propre


même de la civilisation moderne. L’échange de biens permet non
seulement une communication continue entre les peuples mais aussi un
moyen de faire évoluer l’économie.

Le e-commerce n’est donc que l’évolution du commerce traditionnel. En


effet, il utilise les nouvelles technologies qui facilitent les communications.
Ainsi, l’échange entre continents se fait en une fraction de seconde entre
les deux agents en question.

L’Afrique connait un très grand bond technologique ces dernières années,


ce qui œuvre en la faveur de ce secteur puisqu’il permet à de plus en plus
de ménages de se doter de l’outil informatique et ainsi passer leurs
commandes sans effort.

Le Maroc n’échappe pas à cette règle car il commence de plus en plus à


faire parler de lui dans ce secteur en plein essor.

La question qui se pose est donc :

Comment évolue le e-commerce au Maroc et connait-il des obstacles ?

2
Plan :

I. Introduction générale.
II. L’évolution du e-commerce au Maroc.
1. L’émergence du e-commerce ;
2. La situation du e-commerce au Maroc ces
dernières années ;
III. A-t-il un impact sur le comportement de
consommateur?
1. les habitudes de consommation que le e-
commerce change ;
2. facteurs de changement que va connaitre le e-
commerce ;
IV. Conclusion générale.

3
II. L’évolution du e-commerce au Maroc.
1. L’émergence du e-commerce :

Le Maroc voulait suivre le changement mondial et s’adapter à la


révolution digitale. Ainsi, lancée en début 2005, la stratégie nationale e-
Maroc visait à rattraper le retard technologique et économique en
réduisant la fracture numérique et de mieux positionner le Maroc

2007 fut l’année de lancement des premiers commerces en ligne


marocains. Les Marocains pouvaient alors acheter en ligne différents
produits et services locaux. Administrations, entreprises et
consommateurs furent de suite séduits par cette nouvelle pratique. De
même, pour promouvoir l’évolution de l’e-commerce, le Maroc a adopté
de nouvelles lois cette même année afin que le concept bénéficie d’un
environnement législatif propice à son essor.

Grâce aux divers efforts alloués par les différents acteurs du domaine, le
e-commerce marocain était déjà promis à un avenir meilleur. Dès lors en
2007, plusieurs sites de vente en ligne voyaient le jour, le secteur affichait
déjà un dynamisme remarquable et une volonté réelle.

2008 représente l’année de démarrage du commerce électronique au


Maroc.

la nouvelle plate-forme mise en place par le Centre Monétique


Interbancaire (CMI) qui a certifié Visa (Verified by Visa) et MasterCard
(MasterCard SecureCode) pour permettre le traitement des opérations de

4
paiement en ligne en toute sécurité, conformément aux standards
internationaux.

Le e-commerce selon les derniers chiffres est en bonne croissance. Il se dit


que de belles perspectives l’attendent. Mais, loin de tout optimisme béat,
l’achat en ligne au Maroc est encore à ses balbutiements, au regard des
statistiques du secteur comparées avec d’autres pays bien en avance. Les
obstacles sont encore légion pour pouvoir parler d’un réel achat en ligne
dans notre pays.

La Fédération Nationale du E-Commerce au Maroc, elle est l’organisation


représentative du secteur du commerce électronique et de la vente à
distance. La FNEM a notamment pour mission de recueillir et diffuser
l’information permettant l’amélioration de la connaissance du secteur et
d'agir en faveur du développement durable et éthique de la vente à
distance et du commerce électronique au Maroc.

Créée le 05 Septembre 2011, la FNEM (Fédération Nationale du E-


Commerce au Maroc) a vu le jour dans le but de défendre les acteurs du
e-commerce. Elle a pour mission de fédérer et représenter l’ensemble des
acteurs du e-commerce et de la vente à distance, d’accompagner les
entreprises et de promouvoir le développement du secteur. Elle compte
pour l’instant 418 adhérents et son objectif est d’atteindre le seuil 1000
membres.

Stratégie gouvernementale Maroc Numeric 2013 pour créer un


environnement favorable à la confiance numérique.

5
Il y'a quelques années, le Maroc convaincu de s'adapter aux mutations
économiques internationales, avait annoncé ouvrir ses portes au
commerce en ligne.

Depuis 2007, les ordinateurs, les appareils électroménagers, les vols et de


nombreux autres articles ont été mis à la disposition pour l'achat sur
Internet aux marocains en utilisant des cartes émises par des banques
locales.

Bien que cette merveille technologique pourrait contribuer fortement à


renforcer l'édifice économique national

L'objectif de ce travail est donc d'apporter quelques éléments de réponse


sur la situation actuelle du e-commerce au Maroc et réfléchir par la suite
sur les perspectives qui permettront à notre pays de bénéficier de tous les
avantages offerts par ce nouveau mode de commerce.

6
2. La situation du e-commerce au Maroc
ces dernières année :
Si on veut évaluer d’une façon analogue aux chiffres officiels avancés, il
serait plus judicieux de revenir à l’année 2007 qui concrétisait le début
tardif du Maroc dans le secteur clé de l’e-commerce qui a réalisé en
2008 31 millions de dirhams de chiffre d’affaires. Ce qui n’était pas
censé être négligeable du fait que le Royaume allait connaitre par la
suite des taux de croissance exceptionnels et un volume d’affaires en
2011, évalué à plus d’un milliard de dirhams de paiements via la toile.
Toutefois, les chiffres devant apporter une évolution exacte de cette
activité dans le cadre global du commerce national se sont pas
disponibles pour autant, mais le secteur s’est trouvé inéluctablement
au centre de certaines contraintes spécifiques à la nature de la société
marocaine d’une façon générale, et ce, en dépit du plein essor dont
elle a fait preuve ces derniers temps.

En effet, l’offre en ligne s’est accrue d’une façon progressive, il en est


de même des sites actifs ayant dépassé pour le compte de l’année
2012, un nombre de 300 sites juste en faveur de Maroc Telecom. Aussi,
dans ce contexte, si on se les transactions de Maroc Telecom ont
dépassé les 308 000 transactions seulement pour le 2eme trimestre en
2012,  soit une progression de 75% par rapport au trimestre de l’année
précédente et de 17% par rapport au trimestre qui le précède.

Quant à la part des secteurs d’activités en fonction du nombre des


transactions réalisées, elle peut être répartie en: Shopping (38%),

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Paiement des créances (45%), Voyages et évènements (11%) et E-Gouv
(7%), ce qui entraine un total estimé à plus de 187 millions de DH au
2eme trimestre 2012 et une progression évaluée à plus de 36% par
rapport au même trimestre de l’année précédente (2011) et de 15%
par rapport à (2010).

2016 présente de bons chiffres en ce qui concerne  le volume du e-


commerce au Maroc. 10,3 millions de transactions par carte bancaire
marocaine ont été enregistrées entre janvier et avril 2016, générant
ainsi un volume global de plus de 5,2 milliards de dirhams.

Des chiffres incroyables durant ces trois dernières années :

Selon les statistiques du CMI, c’est de 2015 à 2017 que le


développement du e-commerce a connu sa plus grande révolution au
Maroc.

Durant l’année 2015, les commerces et e-commerces confondus ont pu


réaliser 32,8 millions d’opérations de paiement par cartes bancaires
pour un montant global de 22,9 milliards de dirhams. Par rapport à
l’année précédente, ces chiffres sont en progression de 17,1 % en
nombre et de 9,6 % en montant. Les sites de vente en ligne à eux seuls
ont réalisé 2,5 millions d’opérations de paiement en ligne pour un
montant global de 1,330 milliard de dirhams. Comparées aux chiffres
de l’année 2014, ces statistiques démontrent une hausse inouïe de
22,5 % en nombre et 12,4 % en montant.

Mais il n’en est rien par rapport aux deux années qui suivent. Rien
qu’au premier trimestre 2016, le volume global de transactions

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réalisées par carte bancaire au Maroc atteignait les 10,3 millions, avec
un montant de plus de 5,2 milliards de dirhams. Si par la suite les
chiffres semblaient se stagner durant le restant de l’année 2016,
vinrent alors les neuf premiers mois de 2017. Les opérations de
paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères
réalisées sur les sites e-commerce à elles seules avoisinaient les 4,8
millions, pour un montant de 2 milliards de dirhams. Par rapport à la
même période en 2016, 2017 accuse une progression de 86,1 % en
nombre et de 51,4 % en montant.

En résumé, entre fin septembre 2014 et fin septembre 2017, la


croissance de l’e-commerce au Maroc bat tous les records, le nombre
de transactions réalisées s’est envolé de 230 %, tandis que le bond en
valeur atteint les 132 % d'augmentation !

Par ailleurs, l’activité sur l’e-commerce marocain reste très fortement


dominée par les cartes bancaires marocaines à hauteur de 98,2 % en
nombre de transactions et de 92,6 % en montant. On constate ainsi un
changement radical des Marocains en ce qui concerne leurs habitudes
et modes de vie, et ce à travers les transactions commerciales réalisées
par le biais des sites de vente en ligne.

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III. A-t-il un impact sur le comportement de
consommateur?
1. Le changement des habitudes du
consommateur par le e-commerce :
Le e-commerce a créé un nouveau mode d’achat qui a bouleversé les
habitudes des consommateurs. Le commerce électronique regroupe
l’ensemble des transactions commerciales, de biens ou de services,
réalisées via un réseau de télécommunication et concerne différents
secteurs d’activité (high-tech, mode à Internet prennent plusieurs formes.

Les habitudes de consommation de nos clients ont bien évolué durant les
5 dernières années. Au départ, la majorité des commandes se faisaient
depuis le site internet. L’application mobile ne représentait qu’une petite
partie des transactions. Cependant, assez rapidement, nous avons vu ces
chiffres progresser et dépasser le nombre de commandes sur le site.
Actuellement, l’application mobile est notre première source de trafic et
de commandes puisque plus de 60% des commandes proviennent de
celle-ci. Le M-commerce a donc effectivement gagné une place
importante et ne représente pas une tendance passagère chez le
consommateur marocain. Il est très important pour nous de répondre à la
demande de nos clients et donc d’investir sur notre application mobile
afin de fournir la meilleure expérience client possible.

L’e-commerce s’est fortement développé depuis son apparition il y a


quelques années. En effet, le nombre de réfractaires chez les
consommateurs et les commerçants diminue et ce mode de

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consommation est tout à fait rentré dans les mœurs. Par conséquent, les
acteurs de ce marché doivent innover pour devancer leurs concurrents,
car le fait de distribuer leurs produits sur le web ne leur procure plus un
avantage concurrentiel. Ils cherchent donc à développer leur relation
client dans un objectif d’attraction et de fidélisation. Les dispositifs
digitaux utilisés sont de plus en plus pointus et la question suivante se
pose : les dispositifs numériques vont-ils totalement remplacer les
interactions humaines ?

Posté dans II - Les intérêts et les dérivés du e-commerce. N'ont-ils pas une
face cachée ?

Le e-commerce nous fait entrer dans une nouvelle ère. Une ère dans
laquelle les transactions commerciales tendent à faire que personne ne
semble plus ne connaître personne. En effet, dans notre société au
XXIème siècle, il y a une certaine forme de déshumanisation due à
l’expansion dans le monde entier, notamment, d’internet. Cela peut
d’ailleurs provoquer une désorganisation sociale qui isole, minore le rôle
de la famille, le rôle de l’environnement, qui a tendance à provoquer de
l’anomie (perte de repères), des dérives, et qui peut conduire à une
certaine forme d’individualisme et d’isolement.

Le e-commerce permet aux individus de rester chez eux. Ils ne sont plus
obligés d’avoir de contacts avec quiconque. Alors que l’apparence des
relations semble démultipliée puisqu’internet et le numérique permettent
des contacts mondiaux et instantanés, les individus peuvent en réalité

11
s’isoler du monde réel au profit d’un monde virtuel. La relation
commerciale, dans sa dimension relationnelle de contact, dans sa
dimension de relation sociale et d’échanges tel que cela résulte de
l’étymologie du mot commerce, finit par être dénaturée. La géographie
humaine s’est organisée autour des échanges, par exemple avec les
grands axes commerciaux du Moyen-âge, les villes de commerces ou
encore les villes de foire. Tout le paysage est structuré par un peuplement
qui correspond pour partie à l’intensité et à la nature des échanges
commerciaux, même si l’installation des hommes est liée aux ressources,
aux points d’eau, au climat … L’éloignement des grands pôles urbains
entre eux (à une journée de cheval) correspond à des zones spécifiques de
chalandage. Toute cette organisation humaine qui s’est structurée au fil
des siècles, qui a considérablement évolué avec l’irruption de
l’automobile, en organisant autour des grandes villes des zones
commerciales avec parkings risque aujourd’hui, avec l’avènement du
commerce numérique, d’introduire des évolutions profondes, qui au fil du
temps, vont de nouveau influencer l’installation des populations et la
géographie humaine, aussi bien à l’échelon local qu’à l’échelle de la
planète.

Le e-commerce permet assurément de mettre en relation beaucoup plus


facilement acheteurs et vendeurs, consommateurs et producteurs, en
réduisant les obstacles liés à l’espace et au temps, mais modifie et
modifiera l’ensemble des relations sociales et des relations
interindividuelles.

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Une concurrence sauvage où certaines firmes mondiales n’hésitent pas à
transgresser les normes imposées par l’État

La rupture de l’échelle du temps et de l’espace permet plus facilement


d’ignorer les frontières géographiques, les frontières politiques, les
frontières réglementaires. Le e-commerce introduit une concurrence
sauvage et frontale. Le produit fabriqué en Inde peut trouver
instantanément son acheteur de l’autre côté de la planète, et l’acheteur a
comme vitrine tous les sites commerciaux du monde entier. Cette
concurrence peut ignorer les règles, les normes, les lois du pays du
consommateur. Chaque producteur se trouve ainsi opposé à une offre
mondiale. Les règles sociales, les conditions de rémunération, les
conditions réglementaires étant très différentes d’un pays à l’autre, d’un
continent à l’autre, les échanges risquent d’aboutir à la disparition de
certains pans de l’économie de certains pays et au développement de
l’économie dans d’autres. Outre la dimension sociale et économique,
l’éloignement du producteur et du consommateur aboutit à la
multiplication des transports et des distances de transport, et donc à une
augmentation de la pollution. Cela a pour effet également de faciliter et
d’augmenter une certaine forme de consommation, voire de
surconsommation avec pour conséquence notamment l’épuisement des
ressources naturelles. Grâce à internet, on peut faire des importations et
éviter de payer de nombreuses taxes et impôts en contournant les
réglementations nationales et en localisant les sièges sociaux dans les
paradis fiscaux.

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Il résulte de ces illustrations que le e-commerce et la mondialisation de
l’économie conduisent non seulement à des situations catastrophiques
localement, mais ont des conséquences profondes et terribles sur les
économies des pays qui observent les règles élémentaires et
fondamentales. Cela déstabilise des pans entiers des économies et détruit
des emplois suite à des délocalisations inévitables.

Excès de consommation et vision mondiale des échanges

Le e-commerce en accélérant et décuplant les échanges mondiaux sur la


planète, a tendance à rendre plus accessibles et abordables les différents
produits industriels et immatériels. La concurrence effrénée, incitant à des
investissements de plus en plus importants et concentrés, incitant à des
économies d’échelle pour produire toujours plus et moins cher,
s’accompagne d’un développement parfois irrationnel de la
consommation porté par la publicité et par une culture mondialisée qui
impose un modèle de développement identique sur toute la planète.

Ce modèle économique et de société a pour conséquences, non


seulement l’épuisement des ressources de la planète, comme par
exemple les métaux rares, mais également l’épuisement des énergies
fossiles (pétrole, charbon, gaz, nucléaire …). Inévitablement, ce modèle
conduit à une augmentation de la pollution avec notamment des
conséquences climatiques désastreuses. Ces phénomènes expliquent
l’apparition de courants politiques et idéologies prônant la croissance
zéro, voire la décroissance.

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Le e-commerce renforce à la fois les avantages liés à la mondialisation de
l’économie, mais en accélère et décuple également les inconvénients.

La Mondialisation, un danger ?

Au-delà des travers et des inconvénients que nous venons d’évoquer, la


Mondialisation en permettant de rapprocher les producteurs et les
consommateurs, en facilitant les divers échanges tant de biens matériels
que de biens culturels, nous promet un avenir plus aisé et simple, partagé
par le plus grand nombre sur la planète. Pourtant, elle risque de faciliter
et de renforcer les concentrations, en rendant plus puissants de grands
groupes, en concentrant l’économie, et en facilitant des regroupements
internationaux et le développement des multinationales avec les risques
et conséquences liés aux situations de monopole qui nuisent à une saine
concurrence.

Le e-commerce, s’il aboutit à faciliter les échanges et à ouvrir des


perspectives nouvelles aussi bien dans le domaine de la culture, de la
formation, que des biens de consommation, conduit à renforcer
finalement tous les travers liés à la mondialisation des échanges.

Une irruption de nouveaux réseaux

Nous assistons à une accélération de la transformation des lieux


d’échange et de commerce. En effet, pour acheter son canapé, pour se
former, pour s’instruire, pour s’informer, il n’est plus nécessaire de se
rendre dans la boutique, à l’université, à la bibliothèque, au kiosque à
journaux. En revanche, apparaissent des sites internet, de nouvelles
plateformes de distribution, de nouveaux réseaux de transport. Par

15
exemple, le site internet asos.fr qui est apparu en 2000, est désormais
une boutique internationale en ligne consacrée à la mode et à la beauté. Il
en est de même pour les nouveaux réseaux de transports tels que par
exemple covoiturage.fr qui est un site relativement récent, proposant du
covoiturage de manière simple, rapide et efficace, ou encore des
nouvelles plateformes de distribution telle que par exemple la plate-
forme Origine apparue en 2011, et permettant l’achat de jeux pour
ordinateur sur internet.

Une nouvelle économie est en train de naître. De nouveaux emplois sont


en train d’apparaître (centres d’appel, sites internet, emplois indirects
dans les outils technologiques, plates-formes de distribution…) De
nouveaux réseaux s’élaborent. Les questions humaines et d’emploi
demeurent cependant posées : l’adaptation du public des producteurs,
des consommateurs peut-elle se faire facilement et à une telle vitesse ? La
substitution de ces nouveaux réseaux ne conduira-t-elle pas
inévitablement à une augmentation massive du chômage ? Malgré
l’intervention de l’État et malgré l’argent public consacré à cette nouvelle
forme de commerce, l’internet peut supprimer des emplois dans le
commerce de détail, comme par exemple avec le commerce de livres qui
entraîne la disparition de grand nombre de petites librairies de quartier,
voire de « supermarchés des livres et disques, tel que la FNAC, dont le
chiffre d’affaires ne cesse de diminuer comme l’indique le journal
capital.fr avec son article du 23 Octobre 2013, « Le groupe Fnac a
enregistré un chiffre d’affaires en recul de 5,9% au titre de son troisième
trimestre, à 844 millions d’euros » ou Virgin Mégastore qui a vu ses

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magasins fermer, dont celui de Paris Champs Elysées. Ainsi, le quotidien
Le Monde, dans un article en date du 4 Janvier 2013 intitulé « Les
magasins Virgin vont déposer le bilan » soulignait le fait que le commerce
de disques, livres, consoles, DVD … était devenu « un secteur bouleversé
par la concurrence sur Internet et le numérique ».

Face à cette menace, le parlement a tenté de réagir en proposant une


nouvelle loi qui impose au commerçant à distance, de facturer des frais de
port, afin de rétablir une concurrence plus loyale avec les librairies. Ainsi
en atteste la proposition de loi visant à encadrer les conditions de la
vente, avec l’article 1er de la loi n° 81-766 du 10 août 1981, qui dispose : «
Lorsque le livre est expédié à l’acheteur et n’est pas retiré dans un
commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par
l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à
hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit,
sans pouvoir offrir ce service à titre gratuit. »

D’après la session ordinaire du 18 Décembre 2013

Une consommation mondiale ayant des conséquences

Nous avons vu que le e-commerce et le développement d’internet


renforcent une certaine forme de consommation et renforcent les
aspirations matérialistes des individus ou des consommateurs. Ce modèle
de développement s’accompagne du développement de la publicité et de
l’information. Ce modèle véhicule également des normes culturelles qui
s’imposent à tous et qui finissent par créer une standardisation culturelle
partagée par toute la planète. Outre la disparition des cultures nationales,

17
régionales et locales, cela a pour conséquences d’accélérer les travers
d’une société matérialiste. Les valeurs qui s’imposent à tous se heurtent
cependant aux habitudes, aux aspirations de l’Homme, et aux valeurs
humanistes.

En participant à la mondialisation de l’économie, le e-commerce finit par


modeler l’ensemble des sociétés.

La facilité de ces nouvelles relations commerciales, les nouvelles


proximités créées, les nouvelles possibilités de consommations offertes, si
elles sont confortables et promises à un bel avenir, engendrent
inévitablement des modifications profondes des rapports humains de la
société, des modes de travail, voire de la géographie humaine sur la
planète. Nous ne sommes finalement qu’au début de ce processus à
l’échelle des civilisations. L’internet et le e-commerce n’ont que vingt à
trente ans, il est donc difficile d’imaginer l’ampleur et l’étendue de ces
nouveaux rapports sociaux.

2. facteurs de changement que va
connaitre le e-commerce :

Selon La Fédération Nationale du E-commerce du Maroc, 24.09 milliards


de dirhams ont été dépensés par les internautes Marocains. Sur les 18.3
millions d’utilisateur internet du royaume, il existe 903,000 e-
consommateurs.

Ce secteur en plein changement et offre au consommateur marocain un


nouveau mode d’achat qui offre plusieurs avantages, notamment le gain

18
du temps, une grande disponibilité et une multitude de choix, outre la
possibilité de s’informer en détail sur le produit et de voir les différents
avis des internautes.

Le panier moyen du e-consommateur marocain s’élève aujourd’hui à 709


Dhs, un chiffre en par avec le panier moyen du e-consommateur
Américain. (72$, Source: Statista).

Aussi, les principales motivations de l’e-consommateur marocain sont:

• Gagner du temps

• Avoir plus de choix

• La possibilité de comparer facilement les prix

A mon avis, le développement de ce secteur ne connaît pas de limites,


mais sa croissance restera conditionnée par le degré de développement
de ses services logistiques au niveau des régions, par le niveau du
professionnalisme des acteurs de l’ e-commerce, par les tendances
d’évolution de la consommation et de l’acte d’achat et enfin par la
bancarisation ou le recours à de nouveau moyens de paiement. En effet,
uniquement 4% des paiements réalisés par cartes bancaires sont destinés
à l’achet en ligne. Des efforts restent cependant à déployer pour avoir une
offre diversifiée de moyens et de plateformes de paiement en ligne et
créer une concurrence favorisant l’investissement dans ce type de
commerce et la réduction des coûts des transactions

19
L’économie numérique est aujourd’hui en pleine évolution et bientôt le
Maroc va se doter de nouveaux moyens de paiements comme le Mobile
Payement.

L’évolution rapide de la technologie ouvre chaque jour de nouvelles


perspectives. En effet, actuellement il existe des applications permettant
de réaliser des transactions commerciales via les mobiles et des moyens
de paiement virtuels, et le Maroc, n’est pas déconnecté de ce qui se passe
au niveau international. A ce titre, tout nouveau moyen de paiement
contribuera au développement et l’enrichissement du marché du
commerce électronique au Maroc, il suffit qu’il réponde aux critères de
sécurité et de confidentialité garantis par la législation marocaine et
réponde réellement au besoin du consommateur.

L’ordinateur n’est plus l’outil privilégié des Marocains pour faire des
achats en ligne, si l’on en croit les données recueillies par Kaymu sur sa
plate-forme et rendues publiques le 25 mai 2017. Le rapport nous
apprend que 56 % des commandes de Kaymu se font désormais via un
téléphone mobile. Si elles ne permettent pas de conclure de manière
absolue sur les habitudes des consommateurs en lignes, les données
publiées par la marketplace en ligne, appartenant au groupe Rocket
Internet (Jumia, Hellofood, Lamudi) informent sur une tendance générale.

En étudiant l’évolution de la consommation sur une durée d’un an, du 1er


mai 2015 au 22 mai 2016, le site de vente en ligne a observé une inversion
des tendances. Alors que 60 % des visites se faisaient sur ordinateur entre

20
mai 2014 et mai 2015, c’est le mobile qui l’emporte cette année,
enregistrant 55 % des visites. Et la tendance continue de progresser.

Ce mois-ci, ce sont 73 % des commandes qui provenaient d’un téléphone


portable. Il est également à noter que si la plupart des visites se font sur le
site mobile de Kaymu, à hauteur de 16.000 personnes par jour, c’est sur
l’application que les achats se concrétisent le plus.

Le Maroc, qui compte 15 millions d’utilisateurs de Smartphones, continue


d’être marqué par la fracture numérique. Le consommateur de M-
commerce est définitivement urbain, et plus particulièrement le
consommateur Marocain. L’étude de Kaymu rapporte que 57,5 % des
clients mobiles vivent à Casablanca, alors qu’ils ne sont que 8 % à Rabat et
6 % à Marrakech.

Les femmes marocaines ne sont pas encore convaincues par cette


nouvelle manière de faire du shopping puisque 79 % des consommateurs
mobile sont des hommes, contre 58 % sur ordinateur. Et dans la bataille
de la pomme contre le petit robot vert, c’est ce dernier qui gagne étant
donné que 90 % du trafic se fait sur Android.

Côté produits, c’est assez logiquement la mode masculine qui l’emporte,


notamment les montres et les T-shirts. Les objets high-tech, quant à eux,
continuent d’être achetés en priorité sur PC ou Mac.

Ces deux dernières années ont également vu le lancement en ligne de


plusieurs sites d’entreprise à consommateur, qui ont des galeries
marchandes, intégrant le paiement en ligne.

21
Exemple présent le site spécialisé dans la commercialisation des
vêtements de marques internationales au Maroc, Vêtement Maroc, ainsi
que les autres sites e-commerce présentent sur le marché, adoptent
d’autres solutions de paiement en plus du paiement en ligne.

L’avenir du commerce électronique au Maroc sera également affecté par


l’implantation des opérateurs capables d’offrir des produits de grande
consommation à des prix satisfaits, tels que les billets d’avion et les
paiements de factures pour les services téléphoniques, de l’eau et de
l’électricité à grande échelle.

22
Conclusion générale :

En guise de conclusion, nous pouvons dire que le e-commerce est en plein


essor au Maroc depuis 2005 année dans laquelle ce dernier a connu une
utilisation majeur des internautes Marocains.

Actuellement, ce dernier se fraye un chemin de plus en plus grand au sein


de tous les nids familiaux changeant ainsi les habitudes de ces
consommateurs.

Les habitudes de ces derniers se trouvent bousculées par ce e-commerce


qui remplace le marché tel qu’on le connait par un marché virtuel. En
effet, il n’est nullement question de sentir ou de ressentir la marchandise
mais au contraire, de se fier à une image.

Mais ce constat n’est pas une fatalité, en effet, les conjectures actuelles
portent à croire qu’il connaitra une évolution positive. D’un point de vue
économique, cela se traduira par l’acquisition de plus en plus de part de
marché et ainsi l’obtention d’un plus grand rôle dans l’économie

23
marocaine. Et d’un point de vue social, l’assimilation de ce comportement
pourra être profitable pour les sociétés d’e-commerce et pour les
marchands traditionnaux, puisque chacun trouvera sa place et répondra à
un type de besoin bien précis, d’un côté la rapidité et de ‘autre la qualité.

Webographie :

Lien 1 : https://www.energiedin.ma/e-commerce-maroc/


Lien 2 : https://master-iesc-angers.com/le-commerce-au-maroc/
Lien 3 : https://payzone.ma/2018/06/06/quelques-donnees-sur-le-
marche-du-e-commerce-au-maroc/
Lien 4 : https://maroc-diplomatique.net/e-commerce-2017-lannee-dun-
bel-engouement-marocains-lachat-ligne/
Lien 5 : http://aujourdhui.ma/economie/e-commerce-le-grand-boom
Lien 6 : https://master-iesc-angers.com/le-commerce-au-maroc/
Lien 7 : https://tpesurleecommerce.wordpress.com/2014/01/21/ii-1-2/
Lien 8 : https://lematin.ma/journal/2018/60-commandes-proviennent-
lapplication-mobile/290689.html
Lien 9 : https://www.entreprendre.ma/L-evolution-du-e-commerce-au-
Maroc-reste-en-deca-du-potentiel-du-secteur_a1149.html
Lien 10 : https://www.laformation.ma/actualites/1585-levolution-du-e-
commerce-au-maroc.html

24
Lien 11 : https://telquel.ma/2016/05/26/e-commerce-les-marocains-font-
shopping-dabord-smartphone_1498928
Lien 12 : http://www.maroc-actualites.com/2016/08/le-e-commerce-au-
maroc-quel-avenir-pour-le-paiement-en-ligne/
Lien 13 : https://www.energiedin.ma/e-commerce-maroc/
Lien 14 : www.averty.ma/press/ricmagazine.pdf
Lien 15 : https://www.assohelp.org/asso-297-federation-nationale-du-e-
lien 16 : www.commerce-du-maroc.com

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