Pragmática Bueno

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Thème 2 – Introduction à la pragmatique / Analyse du discours

1. La communication

a. Définition
La compétence de communication est définie par un linguiste appelé Hymes comme la capacité
d’un locuteur à se servir du système linguistique en fonction du contexte social. La
communication concerne à qui on parle, de quelle façon, de quoi on parle… C’est une notion
complexe, mais essentielle dans la dialectique (ou didactique ???) des langues (= on y trouve la
base de la communication).

b. Différents composants

i. Compétence linguistique
La compétence linguistique est la connaissance et l’apprentissage des modèles lexicaux,
grammaticaux et tout ce qui a avec les textes de la langue. Le lexique est l’ensemble complet des
mots de notre langue, alors que le vocabulaire est la somme de vocabulaire utilisé en thèmes.

ii. Compétence socio-culturelle


C’est la connaissance et l’apprentissage des normes sociales et interactionnelles qui régissent les
rapports entre les individus et les institutions (le discours). Connaissance de l’histoire culturelle
et évidemment, elle est liée à l’usage social de la langue et donne à ceci le comportement.
D’une part, on a la compétences sociale et de l’autre, la compétence culturelle. Exemple :
connaître les habitudes du pays, il faut s’adapter à la culture du pays (boulangerie : différence
entre une boulangerie en Espagne et en France).

iii. Compétence pragmatique-discursive / textuelle


Elle permet de produire des unités de communication et ces unités sont, surtout, dans le contexte
(contextualisées) à partir d’une cohésion et d’une cohérence en fonction des paramètres de la
situation de la communication dans laquelle elles vont se produire. Exemple : « prends le
parapluie », il ne faut pas dire qu’il pleut ; c’est le contexte qui nous l’indique.

iv. Compétence référentielle


Elle nous permet d’acquérir des nouvelles informations, à savoir, l’Encyclopédie du locuteur
(émetteur : personne qui transmet le message) réunissant la connaissance des différentes
expériences des objets du monde et de leurs relations.
v. Compétence stratégique

Les habiletés non-verbales et verbales pour maintenir le contact avec les interlocuteurs et gérer
l’acte de communication (acte de parole) qu’il existe. Exemple : gestes.

c. La communication en classe de langue

i. CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues)


La communication est l’action, le fait de communiquer, établir une relation avec les autres
personnes et transmettre quelque chose à quelqu’un.
Processus mais les point de vue divergent :
• « Sciences de l’information et de la communication ». Elle propose une approche de la
communication centrée sur la transmission de l’information et va s’appuyer sur les
sciences cognitives. Elle s'intéresse autant à l'interaction homme- machine qu’au
processus physique de la transmission de connaissances.
• La psychosociologie (communication interpersonnelle). Elle s’intéresse essentiellement
à la communication entre personnes, dans un groupe...
• Issu de la psychanalyse (communication intrapsychique). Freud : relative aux éléments
psychiques, le surmoi, le moi et la situation.
« Pour qu’il y ait de la communication, il faut des interlocuteurs, trous d’information, buts à
atteindre, et engagement personnel dans la transmission des messages » (J.- L.Clarck)

• Communication réelle : les interlocuteurs n’ont pas la même information. Exemple : un


élève va parler sur un fait divers, peut-être qu'on le connait déjà ou pas.
• Communication simulée : très utilisée dans les classes de langue, c’est-à- dire, « faire
comme si ». Exemple : les interactions (examen EOI).
• La pratique des habilités : (déf à chercher)

Exemples :
À partir d’une image, l’élève va raconter ses sentiments, ce qu’il voit...
On donne une définition aux élèves pour voir s’ils la savent ou pas.

• Compétence lexicale : concernant l’aspect grammatical, on trouve : des transformations


; la mise en relief (changement de la phrase active à la phrase passive) ; tous les relations
(accords) ; la structure interne (la dérivation) ; la morphologie et la morphonologie
(variations phonétiques, qui peuvent, parfois, toucher les morphèmes)...
André Martinet a fait un article en raison de la morphonologie: “De la morphonologie”. On
définit la morphonologie comme l’analyse de la morphologie et de la phonétique, en même
temps. Exemple : vouloir.
Les sciences cognitives vont, surtout, étudier les mécanismes de la pensée (humain, animal,
machine). Les sciences cognitives vont exploiter les données transmises par plusieurs sous-
disciplines: philosophie, psychologie, intelligence artificielle et neuroscience. Le cogniticien
travaille sur la compréhension des différents phénomènes comme, le langage, la mémoire, le
raisonnement et les perceptions.

La philosophie est très importante car elle nous donne une autre vision du monde. Elle est la
base de tout.
La psychosociologie est l’analyse psychologique de la société, c’est-à-dire, la relation qu’on a
dans un groupe.
La psychanalyse, fondée par Freud. On se trouve à la fin du XIXe siècle, elle va renouveler la
conception du sujet humain. Pour Freud, la personnalité́ se forme à partir de refoulement dans la
conscience des situations vécues, notamment dans l’enfance, exemple : l’enfance comme source
de culpabilité́ ... Pour Freud, la sexualité́ est aussi un aspect assez important. Il y a le conscient,
le préconscient et l’inconscient. Un ouvrage, Le Moi et le ça (1923), c’est ici qu’on trouve le
surmoi, le moi et le ça:
• Le surmoi est la voix intérieure qui va nous dire: “tu n’aurais pas dû faire ça / je suis
nulle...”. Dans un examen, “si j’avais su que cette partie entrait dans l’examen, je
m’aurais levée à 4h du matin”.
• Le ça est guidé par le principe des désirs, que nous allons réfuter.
• Le moi est le médiateur entre le ça et le surmoi, il est conduit par le fil de la réalité; il
est le siège entre le désir et les pulsions.

L’intraphysique est en relation directe avec le surmoi, le moi et le ça. Il appartient à l’appareil
psychique.

Lecture - « Cadre européen commun de référence pour les langues :


apprendre, enseigner, évaluer »

Compétences communicatives langagières


 Compétence linguistique
Essai de définition d’une norme générale de la part de la plupart des États-nations, elle est
présentée sous le modèle de description linguistique, mais ce dernier a été rejeté.
On se contente alors de codifier la pratique.
C2 → A1.

Outils de classification des paramètres et des catégories :


I. Compétence lexicale
C’est la connaissance et la capacité à utiliser le vocabulaire d’une langue qui se compose
d’éléments lexicaux et d’éléments grammaticaux, et de la capacité à les utiliser.
Les éléments lexicaux sont des expressions toutes faites (indicateurs des fonctions langagières,
proverbes, archaïsmes) et les locutions figées (métaphores figées et opaques, procédés
d’insistance, structures figées apprises et utilisées comme des ensembles, expressions figées
verbales, expressions figées prépositionnelles, collocations figées), mais aussi des mots isolés.
Les éléments grammaticaux appartiennent à des classes fermées de mots (articles, quantitatifs,
démonstratifs…).

II. Compétence grammaticale


C’est la connaissance des ressources grammaticales de la langue et la capacité de les utiliser. C’est
la capacité de comprendre et d’exprimer du sens en produisant et en reconnaissant des phrases
bien formées selon ces principes et non de les mémoriser et de les reproduire comme des formules
toutes faites.
La description de l’organisation grammaticale présuppose que l’on définisse les éléments, les
catégories, les classes, les structures, les processus (descriptifs), les relations.
Attention à faire la distinction entre :
 Morphologie : structure interne des mots, variation des morphèmes et des variations
phonétiques.
 Syntaxe : organisation des mots en phrases.

III. Compétence sémantique


Elle traite de la conscience et du contrôle que l’apprenant a de l’organisation du sens.
La sémantique lexicale traite des questions relatives au sens des mots (relation du mot et du
contexte, relations inter-lexicales).
La sémantique grammaticale traite du sens des catégories, structures, opérations et éléments
grammaticaux.
La sémantique pragmatique traite des relations logiques (substitution, présupposition,
implication).
Double articulation du langage : organisation de la forme et organisation du sens => logique
arbitraire.

IV. Compétence phonologique


Elle suppose la connaissance de la perception et de la production et une aptitude à percevoir et à
produire : les unités sonores, les traits phonétiques, la composition phonétique des mots, la
prosodie ou phonétique de la phrase.

V. Compétence orthographique
Elle suppose une connaissance de la perception et de la production des symboles qui composent
les textes écrits et l’habilité correspondante. Pour les systèmes alphabétiques, les apprenants
devront connaitre et être capables de percevoir et de produire la forme des lettres, une orthographe
correcte…

VI. Compétence orthoépique


Être capable de produire une prononciation correcte à partir de la forme écrite.

 Compétence sociolinguistique
Expressions de la sagesse populaire : ce sont toutes les expressions familières, expressions
idiomatiques, proverbes… On trouve aussi les panneaux, les graffitis.
Différences de registre : officiel, formel, neutre… L’intonation est très importante dans ce cas. Si
on ne connait pas bien la langue, cela peut poser problème. Ex : le tutoiement.
Dialecte et accent : le patois = los dialectos. La compétence sociolinguistique recouvre également
la capacité de reconnaître les marques linguistiques de, par exemple : la classe sociale, l’origine
régionale, l’origine nationale, le groupe professionnel. Ex : sur un chantier.

 Compétence pragmatique
La compétence discursive : cela permet d’organiser le discours à l’écrit ou à l’oral. Cohérence,
cohésion, connecteurs… Ex : pour argumenter, j’utilise les connecteurs permettant de lier les
différents éléments de mon plan (introduction, arguments, conclusion).
- Les mots pour argumenter : « il faut souligner que … »
▪ Commencer le texte : « on parle beaucoup de… », « certains affirment
que… », « on dit que… », « dans une étude sur… », « l’auteur affirme
que… »
▪ Introduire un exemple : « par exemple… », « ainsi… », « comme
l’indique… », « si l’on prend le cas de… », « l’exemple de… confirme
que… », « cette situation prouve/montre… », « l’exemple le plus
significatif nous est fourni par… »
▪ Marquer une transition : « venons-en à présent à… », « passons à… »
(plutôt à l’oral), « après avoir traité la question de… »
▪ Énumérer/classer : « tout d’abord », « ensuite », « enfin »,
« premièrement », « deuxièmement », « d’une part… d’autre part », « on
sait déjà que… plus important encore »
▪ Insister/mettre en valeur : « il faut souligner que… », « n’est-il pas vrai
que… », « rappelons que… », « au premier chef… », « non seulement…
mais aussi », « non seulement… mais encore » « à plus forte raison… »
▪ Récapituler/résumer : « en somme… », « en fin de compte… »,
« finalement… », « toute réflexion faite… », « après tout… », « bref… »
(à éviter dans les travaux écrits), « pour résumer… », « en résumé… »,
« en un mot… » (oral)
▪ Exprimer un point de vue personnel : « il me semble que… », « à mon
sens… », « en ce qui me concerne… », « j’avoue que… » (confirmer)
▪ Exprimer la certitude : « il est certain/évident/incontestable… », « il va
de soi que… », « je ne doute pas que… » [espagnol : « es indiscutible »]
▪ Exprimer le doute : « il est peu probable que… », « on doit s’interroger
sur… », « je ne suis pas tout à fait convaincu.e que… », « je doute
que… », « on doit s’interroger sur… »
▪ Exprimer la probabilité : « on pourrait envisager que… », « il est
possible/probable que… », « il se peut que… », « il semblerait que… »,
« on pourrait envisager que… »
▪ Exprimer la similitude : « il en va de même pour… », « également »,
« de la même façon… », « de la même manière… »
▪ Associer le destinataire : « nous savons tous que… »
▪ Terminer un exposé : « il apparait bien que… », « nous avons dons vu
que… »

2. La pragmatique

2.1 LES COURANTS PRAGMATIQUES

Débat sur le non verbal (vidéo du débat entre Macron et Le Pen)


Importance des gestes et du sourire, éléments non linguistiques, non verbaux. On peut les appeler
proxémiques, kinésiques ou encore paralinguistiques.
- Proxémique : dépend de la culture et des règles sociales de l’individu.
- Kinésique : étude des mouvements du corps, des déplacements, des expressions
faciales (mimiques…), du regard, des postures… Parfois, ces gestes ne
dépendent pas de notre volonté.
- Paralinguistiques : éléments qui vont intervenir dans le discours (les qualités de
la voix (timbre, intonation, hauteur), différents types de vocalisation… C’est la
manière de parler, de dire quelque chose.
Par exemple, cela peut être appliqué aux exposés ayant lieu dans une classe. Pour l’évaluation,
on va réaliser des rubriques reprenant tous ces items.

La pragmatique
Le domaine de la pragmatique recouvre un ensemble très diversifié de travaux :
Sur les déictiques (« Je »), « tu », « ici », « hier »…)
▪ Cela nous permet de situer l’énoncé.
▪ Les pronoms renvoient à la position spatiale (« ce », « ceci »,
« cela »…).
▪ Les adverbes comme « aujourd’hui » ou « hier » sont en lien avec le
moment de la narration.
▪ On doit savoir la différence existante entre contexte et cotexte :
• Le contexte est toujours en relation avec la sémantique [sens].
• Le contexte est lui en relation directe avec la syntaxe.
• Par exemple, dans « Elle le lui donna » (pronom COD et pronom
COI qui font perdre du sens) ou « Elle, la voisine de pierre, prit
le jus de fruit » (explication du contexte).

Sur les connecteurs (« Or », « pourtant », « donc »…)


Sur les interjections
▪ Exemple : « À cause de la baisse des salaires, les familles ont des
difficultés financières, hélas… » est subjectif car l’auteur donne son
opinion.
▪ Exemples : « ma foi », « mon dieu », « bon »…

Sur les déterminants


Sur la politesse
Sur les interactions conversationnelles, etc.

▪ Les maximes conversationnelles de Grice /!\ Examen /!\

Toute communication est régie par un « principe de coopération » et des « maxime


conversationnelles ». Nous devons respecter des normes lorsque nous parlons. C’est pourquoi
Grice, un philosophe, a mis en place ces maximes. De plus, on peut également trouver une
personne absente lors d’une conversation selon Benveniste. Cependant, les locuteurs connaissent
ces règles et normes, ils vont les respecter. C’est le principe de coopération.
C’est en 1979 que Grice développe cette théorie et à partir de cette dernière, il va établir 4
catégories :

i. Maxime de quantité
Ce que je dis doit être aussi informatif que nécessaire et ce que je dis, ma contribution, ne doit
pas être plus informatif que nécessaire.
Exemple :
- Y a-t-il une station d’essence pas loin d’ici ?
- Oui, il y a une station d’essence à cinq minutes d’ici et elle est fermée le vendredi
=> respect de la quantité d’informations.

ii. Maxime de qualité


Ne dites pas ce que vous croyez être faux.
Ne dites pas ce que vous n’avez pas de raison suffisante de considérer comme vrai. N’affirmez
que ce que vous pouvez prouver.
Exemple :
À la demande du score final d’un match, je peux donner deux réponses :

- C’est le PSG qui a gagné.


- Je ne sais pas => cet énoncé respecte la maxime de qualité.

iii. Maxime de relation


Soyez pertinent, parlez à propos.
Exemple : Quelle heure est-il ? Je m’en vais.

iv. Maxime de modalité

Soyez clair. Évitez de s’exprimer de façon obscure et évitez de s’exprimer de façon ambigüe.
Il faut être ordonné et bref.
Exemple : J’ai rencontré Paul et Pierre qui m’a invité à la fête. À qui fait-on référence ?

 Il faut respecter les quatre maximes pour se comprendre correctement, mais parfois on
peut transgresser ces règles ! En effet, aucun sujet ne se conforme strictement à ces
règles ! La dynamique communicationnelle repose sur l’aléa.

Exemple : métaphore, ironie, litote : « Va, je ne te hais point » (Racine), « Ça ne sent pas la
rose… », « Il n’est pas bien courageux » (+ ironie).
Exemple 2 : Qui a remporté les dernières élections ? Prends le journal.

 Nous sommes devant la « communication humaine ».

Tout cet ensemble reprend certaines préoccupations de la rhétorique traditionnelle en mettant en


premier plan : la force des signes [signifiant et signifié] + le caractère actif du langage [toutes les
interactions].
La pragmatique insiste aussi sur :

- Sa réflexivité fondamentale [l’énonciation]: le fait qu’il réfère au monde en


montrant sa propre activité énonciative.
- Son caractère interactif [interpréter les énoncés lors de lectures par exemple] :
son rapport essentiel à un cadre permettant d’interpréter les énoncés.
- Sa dimension juridique [droits et obligations des personnes participant à une
conversation] : l’activité de parole est sous-tendue par un réseau serré de droits
et d’obligations pour les partenaires de l’échange [exemple : les maximes de
Grice].

À partir de la pragmatique, on va étudier : les courants de la pragmatique, la théorie des actes de


langage, l’implicite et l’argumentation.

 Les courants de la pragmatique

Le terme « pragmatique » lui-même est issu des travaux d’un philosophe et logicien américain,
Ch. Morris, qui en 1938 a distingué trois domaines dans l’appréhension de toute langue, qu’elle
soit formelle ou naturelle.

Syntaxe Sémantique Pragmatique


Qui concerne les relations des Qui traite de leurs relations Qui s’intéresse aux relations
signes aux autres signes. avec la réalité. des signes avec leurs
utilisateurs, à leur emploi et à
leurs effets.

Mais la pragmatique ne constitue pas une discipline homogène. Il s’agit plutôt d’un espace où se
croisent divers courants :

i. La théorie des actes de langage


ii. L’étude des interactions / des inférences qui tirent les participants d’une interaction (H.P.
Grice, D. Sperber et D. Wilson)
iii. Les travaux sur l’énonciation linguistique
iv. Les recherches sur l’argumentation
v. L’étude de l’interaction verbale
vi. Certaines théories de la communication interpersonnelle

a. La théorie des actes de langage.


Ce courant a surtout mobilisé les réflexions de philosophes, de logiciens, d’anthropologues.
Le philosophe anglais J.L. Austin a mis en évidence :

- L’existence dénoncés qu’il a appelés « performatifs ». Exemple : « je le jure »


(performatif) vs « Paul a juré d’épouser Marie » (non performatif).
- Toutes les énonciations ont une force illocutoire = actes de langage (affirmer,
ordonner, suggérer, etc.).
2.2 LA THÉORIE DES ACTES DE LANGAGE
Ce courant a surtout mobilisé les réflexions de philosophes, de logiciens, d’anthropologues.
Le philosophe anglais J.L. Austin a mis en évidence :
- L’existence d’énoncés qu’il a appelés « performatifs ». Exemple « je le jure »
(performatif) vs « Paul a juré d’épouser Marie » (non performatif).

Quand on parle il y a une partie du discours qui peut être directe ou indirect,
libre, etc. dans la deuxième phrase on trouve le contexte.
- Toutes les énonciations ont une force illocutoire = actes de langage (affirmer,
ordonner, suggérer, etc.).

➔ Types d’actes de langage de discours.


Quand on parle d’acte de langage de discours, Austin a fait une distinction :
Contexte (mère/enfant) : « Va te laver les dents/ Je n’ai pas sommeil »
- Acte locutionnaire : quand on prononce la phrase on va accomplir cet acte. « Je
n’ai pas sommeil »
- Acte illocutionnaire : il affirme qu’il n’a pas sommeil (style indirecte).
- Acte perlocutionnaire :il essaie de persuader sa mère. Persuasion. « Attends, je
suis en train de regarder la télé ».
*Acte perlocutionnaire : « Il fait un froid de canard » → quelqu’un va se lever et va fermer la
fenêtre (SOUS-ENTENDU).
À chaque acte illocutoire sont attachées certaines normes = légitimes.

- 1º exemple : Pour promettre quelque chose à quelqu’un : il faut que ce que l’on
promet ne se produise pas nécessairement. Que le locuteur ait le pouvoir d’agir
sur l’évènement. Que celui à qui on promet soit intéressé à la réalisation de cet
évènement…
- 2eme exemple : Pour affirmer quelque chose : le locuteur qui affirme doit avoir
accès à l’information qu’il délivre. Il doit être sincère. Il doit transmettre des
informations qui concerne son destinataire.

En somme :
- En produisant un acte illocutoire le locuteur « montre » qu’il a le droit de parler
comme on le fait.
- Accomplir tel ou tel acte de langage : c’est se conférer un certain statut,
conférer le statut corrélatif au destinataire, poser son énonciation comme
légitime dans le contexte.
2.3 L’IMPLICITE
L’implicite est omniprésent dans le discours, sous la forme de :
- Présupposés
- Sous-entendus
« Nous refusons la décadence de notre pays »
A. Présupposés
On peut distinguer deux registres distincts :
- « Le refus de la décadence” : le premier contenu dit « posé »
- « Le pays est décadent » « présupposé » présenté comme « allant de soi »,
c’est-à-dire, un « non-dit ».

B. Sous-entendu :
Il permet également de dire sans dire explicitement, en laissant au destinataire le soin de
tirer du conteste une proposition implicite une inférence. Pour ce faire, il doit mobiliser
certaines règles du jeu conversationnel, dites « maximes conversationnelles » (P. Grice,
Logic and Conversation, 1975).
2.4 L’ARGUMENTATION
Les travaux de Ch. Perelman (Traité de l’argumentation. La nouvelle rhétorique, 1958) ont
renouvelé la rhétorique traditionnelle issue de l’Antiquité grecque.
Celle-ci s’efforce d’étudier « Les techniques discursives permettant de provoquer ou d’accroître
l’adhésion des esprits aux thèses qu’on présente à leur assentiment » (Perelman).
Un autre courant important est celui initié par S.E Toulmin (The Uses of Argument, 1958). Il
cherche à saisir les pratiques argumentatives dans l’usage ordinaire de la langue.
Il prendra en compte la diversité des domaines, scientifiques ou non, dans lesquels on
argumente.
La perspective d’O.Ducrot et J.-C Anscombre (L’Argumentation dans la langue, 1983) est très
différente, car strictement linguistique. Voici un exemple :
- « Paul n’a pas lu tous les dialogues de Platon » = Paul n’est pas compétent
(conclusion négative).
- « Jean a lu beaucoup de dialogues de Platon » = Il est compétent (conclusion
positive).
Des éléments linguistiques comme « ne..pas » ou « beaucoup » décident l’orientation
argumentative, et non la réalité.
Il existe également des courants qui mettent l’accent sur la dimension normative de
l’argumentation.
À quelles conditions doit se soumettre un « bon » raisonnement ?
On citera les travaux de Charles Hamblin (Fallacies, 1970) et « l’école d’Amsterdam » (F. van
Eemeren et R. Grootendorst, La Nouvelle Dialectique, trad.Fr., 1996).
« La pragmatique étant l’étude de l’utilisation du langage, l’analyse de l’argumentation peut être
conçue comme une « pragmatique normative » ou convergeraient idéalisation normative et
description empirique » (van Eemeren et Grootendorst, 1996, p.10).
2.5 LES MICRO-FONCTIONS ET LE MACRO-FOCNTIONS
Ces fonctions appartiennent à la compétence fonctionnelle.
A. Les macro-fonctions : catégories servant à définir l’utilisation de cette compétence
fonctionnelle du discours oral et écrit. Ces macro-fonctions consistent en une suite des
phrases, par exemple : des descriptions, narrations, commentaires, exposés, une
explication, une démonstration, une instruction, une argumentation, une
persuasion, etc.

Par exemple, dans une narration on peut trouver des descriptions, c’est-à-dire des types
de discours différents dans un même paragraphe.

B. Les micro-fonctions : catégories servant à définir l’utilisation fonctionnelle d’énoncé


simple généralement assez court pendant une intervention dans une interaction.

Le cadre reprend des classements, cela correspond à des schémas d’instruction comme :
- Demander des informations, des réponses, identifier, exprimer notre opinion,
l’accord et le désaccord, exprimer notre connaissance sur un concept, les
modalités (l’obligation, la nécessité, la capacité). Volonté, désir, sentiments
personnels (plaisir, goût, surprise), faire faire à quelqu’un ou suggérer une
action à qqn (encourager, demander, conseiller), établir des relations sociales,
structurer le discours (comment je dois ouvrir un débat), la médiation.
Un texte peut être un macro-fonction et à l’intérieur du texte on peut trouver, par exemple, le
style indirect et ça serait la micro-fonction.

3. L’énonciation
3.1 LES FONCTIONS DU LANGAGE (Jakobson) (examen)

L’énonciation est définie, selon E.Benveniste, comme la “mise en fonctionnement de la langue


par un acte individuel d’utilisation” (1974:80)

- Le sujet n’accède à l’énonciation qu'à travers les multiples contraintes


- La langue est un système qui permet au locuteur de produire des énoncés dans un contexte
de production
- Le contexte de production : c’est la situation de communication
- L’énonciation ne repose pas sur le seul énonciateur. C’est l’interaction qui est première
- Selon Benveniste, le “monologue” doit être posé, malgré l’apparence comme une variété
de dialogue, structure fondamentale.
- Selon O. Ducrot, l’énonciation est "l'événement constitué par l’apparition d’un énoncé”
(1984:179)
- L’énoncé ne réfère au monde qu’on réfléchissant l’acte d’énonciation qui le porte
- Les embrayeurs (R.Jakobson): les personnes + le temps de l’énoncé sont repérés par
rapport à la situation d’énonciation
- Acte de langage : l’énoncé possède la valeur illocutoire qu’il “montre” à travers son
énonciation
- En somme, l’énonciation constitue le pivot de la relation entre la langue et le monde
- Il faut distinguer entre énonciation et énoncé :
- Énonciation : acte de parole, acte de production. Elle donne un résultat
- Énoncé : discours plus long

Mais toujours dans une situation de communication dans un espace spatio-temporel.

- Les formes concernées à l’énonciation sont appelées déictiques :


- L’interlocuteur, le locuteur, le lieu, le moment de leur échange
- Ces paramètres s’inscrivent dans certaines formes de la langue à travers : la deixis
“ostension, fait de montrer”. Exemple : “je, ici, maintenant”.
- Les indicateurs personnels et spatio-temporels
- Benveniste n’emploi ce terme que pour les derniers
- Jakobson v employer le terme embrayeur emprunté à Jespersen : “tout code
linguistique contient une classe spéciale d’unités grammaticales qu’on peut
appeler les embrayeurs : la signification générale d’un embrayeur ne peut être
définie en dehors d’une référence au message” (1963:178) (examen)

- Les déictiques personnels :


- La présence du locuteur et de l’interlocuteur est signalée par les pronoms
personnels
- Selon Benveniste, les pronoms de 1ère et 2ème personne : désignent les
protagonistes de l’énonciation et ont un statut différent de ceux de 3ème
personne
- Selon Benveniste, la 3ème personne n’appartient pas à la situation
d’énonciation. On l’appelle "non-personne".
- Les déictiques spatio-temporels
- “ce sont les indicateurs de la deixis, démonstratifs, adverbes, adjectifs,
qui organisent la relation spatiales et temporelles autour du “sujet” pris
comme repère : “ ceci, ici, maintenant”, et leurs nombreuses corrélations
“cela, hier, l’an dernier, demain”. Ils ont en commun ce trait de se définir
seulement par rapport à l’instance de discours où ils sont produits., c’est-
à-dire, sous la dépendance du JE qui s’y énonce” (1966 :262)
- Benveniste classe les temps dans une perspective énonciative et distingue deux
plans :
- Plan d'énonciation historique : sans investissement du locuteur
- Plan d'énonciation de discours : fort investissement du locuteur

PHOTO TABLEAU 14-12-2022

- À partir de ce travail,
Maingueneau (1993)
propose une opposition entre
:
- Plan d'énonciation
“embrayé” marqué
par la deixis,
signalant sa
présence en tant que
locuteur
- Plan d'énonciation
“non embrayé” sans
marques déictiques,
où sa présence en tant que locuteur n’est pas explicite dans l’énoncé.

PHOTO PLAN D'ÉNONCIATION

Benveniste Maingueneau

le plan de l’histoire plan non-embrayé

le plan du discours plan embrayé

3.1.1 Le discours : modalités d’énonciation

Pour Benveniste, le discours c’est la langue assumée par l’être qui parle et qui rend possible la
communication linguistique.

Pour Hallyday considère le discours comme la composante textuelle de la langue de l'ensemble


d'opérations grâce auxquelles un locuteur à un écrivain peut créer des textes.

Le discours est lié aux fonctions de Jakobson, aux trois niveaux de langues :

- Phonétique
- Morphosyntaxique
- Sémantique

Et finalement, aux actes de parole aussi

- Il existe des marques d’énonciation non déictiques :


- Modalité : manière dont le contenu de l’énoncé est envisagé

Bally établit la distinction latine entre modus (manière de dire) et dictum (ce qui est dit). Selon
Bally, la modalité est la forme linguistique d’un jugement intellectuel, affectif, ou d’une volonté
qu’un sujet pensant énonce à propos d’une perception ou d’une représentation de son esprit”
(1942:3). En somme, la modalité est l’attitude du locuteur par rapport à son énoncé.
3.1.2 Types de modalités
- Il existe de nombreuses modalités qui correspondent aux dispositions
psychologiques du locuteur.
- Elles peuvent être marquées explicitement dans le discours ou de manière
implicite
- D’un point de vue grammaticale de la phrase, on distingue 4 modalités à la
phrase française :
a. Assertive
b. Interrogative
c. Exclamative
d. jussive (phrase impérative)

- Modalités d’énoncé : les modalités d'énoncé concernent le dictum lui-même. Elles


expriment :
• L’attitude du locuteur par rapport au contenu de l'énoncé
• La modalité caractérise la manière dont le locuteur situe l’énoncé par rapport à certaines
catégories
- Les modalités logiques : (il existe 5 types de modalité)
• Les modalités aléthiques : nécessité et possibilité
• Les modalités temporelles : passé et futur
• Les modalités épistémiques : la connaissance et la croyance
• Les modalités burlesques : le regret et le désir
• Les modalités déontiques : permission et obligation
3.1.3 Les principes modalisateurs ou les indices
Voici les éléments qui vont nous servir à repérer la trace de l’énonciateur
- Les substantifs, les adjectifs comme les valeurs péjoratives, les valeurs laudatives…
- Les adverbes : les formules et les locutions. Exemple : à mon avis, je pense que, je ne
crois pas que…
- L’emploi du conditionnel, du subjonctif, les semi-auxiliaires qui marquent une attitude,
les souhaits…
- Les exclamations, les formes emphatiques (l’impératif ; la mise en relief ou
focalisation…)
Chomsky fait la différence entre :
- La compétence modale : cette compétence liée au besoin de communication
- La compétence grammaticale
Chomsky va établi un autre classement :
- Des modalités virtualisent : qui correspondent à “vouloir” et à “devoir”
- Des modalités actualisantes : pouvoir et savoir
- Des modalités réalisâtes : avoir et être (comportement et action)
- Des modalités véridicités : persuader de la vérité d’un fait même si c’est faux
- Des modalités factitives : faire faire quelque chose (perlocutoire)
M.Charaudeau, dans son ouvrage Grammaire du sens, distingue trois sortes de modalité (actes
locutifs) :
- Acte allocutif : Elle porte sur l’acte locutif impliquant le locuteur (impose le contenu de
ses propos comme : « je t’ordonne de sortir ») et l’interlocuteur (il peut réagir comme
« oui, d’accord », « non »).

On trouvera des injonctions, des propositions, ordre, jugement, de l’interpellation, etc.


C’est une sorte de modalité intersubjectivité qui est implicative.
« Tu dois aller à la cérémonie ». Devoir + infinitif : verbe modale d’obligation.

VERBES D’OBLIGATION

- Acte élocutif : C’est le locuteur qui situe ses propos, ses paroles par rapport à lui-
même : il révèle son appréciation, son opinion, sa promesse, des savoirs, des
connaissances, des périphrases verbales, les pronoms (je/nous).
« Je veux que tu assistes à la cérémonie ».

VERBES DE VOLONTÉ

- Acte délocutif : Formes impersonnelles, une troisième personne qui parle (elle a…), on
pense que…
A l’acte délocutif correspondent les catégories de l’assertion et de discours rapporté.
« Il faut que tu assistes à la cérémonie ».

De cette division, il (Charaudeau) lie trois stratégies :


1. La stratégie de légitimation, c’est-à-dire, le droit à la parole, l’autorité. Exemple : « En
tant que moi, la mère, je veux que… »
2. La stratégie de crédibilité : « en vérité », « certainement » …
3. La stratégie de captation : on cherche l’adhésion de l’interlocution comme la fonction
impressive.

Vers une conclusion :


Cette notion de modalité correspond à l’organisation du discours. Elle prend en compte le
contexte situationnel.
La méthodologie issue de la théorie énonciative consiste à :
- Dégager les différents moyens linguistiques.
- Le locuteur imprime sa marque implicite ou explicitement dans son énoncé, dans son
message.
Tout cet ensemble est essentiel pour le contexte de notre vie.
EXERCICES – LES DÉICTIQUES 15 décembre 2022 LINGUISTIQUE III
1- Après avoir souligné les indications temporelles dans les énoncés suivants, déterminez si
elles se réfèrent ou non à la situation d´énonciation.
- Hier, Louis est venu me voir pour organiser la sortie lundi prochain : déictique/
- La veille du 1er mai, juste un an après ton départ, ils ont voulu recommencer, mais ce jour-là
j´ai résisté : déictique/déictique/non-déictique
- Elle était chez nous depuis une semaine quand tu l´as vue : non-déictique
- Le surlendemain de ton anniversaire on invitera tes camarades : déictique
- Voilà 20 jours qu´il ne donne pas de nouvelles, aujourd´hui je suis vraiment inquiet car ça va
faire demain une semaine que Jean l´a vu pour la dernière fois : non-
déictique/déictique/déctique/ non-déictique
- Dans un mois tout sera fini mais j´espère que vous reviendrez l´an prochain ou dans les mois
qui viennent : déictique/non-déictique
- Ça fera 8 mois dans une semaine que Pierre est revenu : non-déictique/déictique
- La veille de son allocution, le général a décidé de la reporter 9 jours plus tard : non-déictique

4 Le texte et le contexte
Pour Bajtin, apprendre à parler, c’est apprendre à structurer les énoncés. Les genres du discours
organisent notre parole. Cette réflexion nous amène à poser la question : “qu’est -ce qu'un texte?”
“et un contexte ?”

Ces réflexions nous encouragent à tenter de :

- Définir les différents types de textes


- Classer les textes selon des critères spécifiques

Exemple : modalisateurs (connecteurs, exprimer notre avis/ notre opinion/ nos sentiments…)

Définition de texte:

- Selon H.Weinrich, le texte est “une suite signifiante (jugée cohérente) de signes entre
deux interrogations marquées de la communication”.
- Selon Brown et Yule le définissent comme “l’enregistrement verbal d’un acte de
communication”

Le texte est employé souvent comme un équivalent d'énoncé. Le texte est de nature pluri
sémiotique. En grammaire générative, un texte est: une unité linguistique supérieure à la phrase
ou à la proposition.

- Le texte à l’oral: accompagné de gestes, de mimiques.


- Le texte à l’écrit: interviennent divers types d’images comme des photos, des schémas,
des tableaux…

Définition d’iconotexte: quand un texte associe image et énoncé verbal. Comme exemple: les
textes publicitaires.

Le discours peut être explicite ou implicite. Le discours implicite où le locuteur ne dit pas ce qu’il
pense, par exemple, proverbes / ironie → “il fait un froid de canard”, on va comprendre qu’il a
très froid.

Définition de contexte:
- Le contexte correspond à la réalité linguistique + les conditions de cette réalité
linguistique (entourage).

Le texte et le contexte : Quand on parle des conditions de la réalité linguistique, ce sont:

- la deixis
- la cohérence / la cohésion
- la subjectivité: la position du locuteur (les modalisateurs)
- les conditions socio-discursives

Pour Jean-Michel Adam:

- Le texte en contexte enferme une composante sémantico-référentielle


- Cet ensemble se fixe:
- au contexte
- à la cohésion
- à l'énonciation

Tout cet ensemble va nous donner comme résultat:

- Les types de discours


- Une orientation argumentative qui apparaît dans les actes de paroles

À partir de là, on peut distinguer:

- Un contexte immédiat : il est lié à la société + les références spatio–temporelles (hier,


demain → déictiques); (la veille → non-déictiques (anaphorique))
- Un contexte étendu: il se met en rapport à l’environnement, au monde physique et social
- Un contexte situationnel: les données que nous allons utiliser (les deux personnes qui
parlent). Exemple: interaction

Définition de cotexte:

- c’est le contexte verbal interne


- c’est l’environnement proprement verbal ou le contexte verbal interne

Les linguistes Maingueneau, Michel Hallyday et Carter-Thomas vont étudier ces thèmes.

Les textes ou les discours correspondent au processus ou (procès) d’énonciation = actualisation


de la langue en paroles

Selon Benveniste, le texte est un procédé sémiotique rendant possible la communication


linguistique.

- Sémiotique: en relation avec le philosophe Charles Sauders Peirce


- Sémiologie: en relation directe avec Saussure

Maingueneau tire des traits essentiels du discours qui nous permet de bien structurer le thème.
Le discours est:
- Une organisation transphrastique (au delà de la phrase, quand on parle du discours,
une phrase est plus simple que le discours)
- Interactif (interaction orale ou écrite à l’aide d’un discours explicite ou implicite)
- Contextualisé (si on établit un discours dehors du contexte, on n’a pas de sens: hors-
sujet)
- Une forme d’action (toute énonciation constitue un acte de langage, cet acte de langage
peut être publicitaire, littéraire, scientifique..)
- Pris en charge par le sujet énonciateur (le locuteur dirige son discours)
- Est régi par des normes linguistiques ou socioculturelles
- Orienté (doit avoir une finalité, et qu'elle soit choisi par le locuteur)
- Est pris dans un “interdiscours” (les relations entre style directe, style indirecte ou style
indirecte libre)

Jean Michel Adam définit le discours comme un énoncé caractérisable par des propriétés
textuelles + actes de discours dans une situation (contexte).
Hallyday définit la composante textuelle de la langue comme : l’ensemble des opérations grâce
auxquelles un locuteur peut créer des textes dans un échange social de sens.
Eddy Roulet insiste sur la nature du discours qui est liée aux fonctions de Jakobson. Il distingue
trois points dans l’articulation du discours : Phonique, morphosyntaxique et sémantique.
Le discours est :
- Une unité complexe avec une composante linguistique (lexico-syntaxique).
- Une composante textuelle (l’organisation du discours).
- Une composante situationnelle (la référence interactionnelle).
Selon Mª José Fernández, le discours est : « un ensemble formé d’une ou plusieurs phrases
unies par un réseau de conférences ».
Ce réseau est évident. Il forme une unité totale de communication orale et écrite qui est à la base
de 3 concepts :
- Grammaticalité
- Acceptabilité communautaire.
- Adoptabilité (adéquation textuelle).
Adam affirme :
Le discours = texte + conditions de production.
Le texte = le discours – conditions de production.
Mais actuellement, la distinction entre le texte et le discours est devenue très floue dans les
études de pédagogie.
4.1 Types de texte
Le discours en tant qu’unité plus large que le texte :
- Relève de la notion du genre
- Correspond dans la langue a une situation réelle avec différents types de discours.
Adam récuse la typologie traditionnelle des textes.
Adam préfère parler de séquences (plus fin comme analyse) « suprastructure ».
- Texte narratif
- Texte discursif
- Texte explicatif
- Texte dialogal
- Texte argumentatif.
Et finalement, Adam insiste sur l’intention, c’est-á-dire :
- Explicatif ou informatif
- Persuasif
- Injonctif
- Poétique
- Fonctionnel
Alors que Charaudeau distingue 4 ordres de discours :
1. Discours énonciatifs
2. Discours discutifs
3. Discours argumentatifs
4. Discours narratifs
Voici les modes d’organisation du discours :
- Composantes du discours qui servent à nommer : les inventaires, les textes, les listes.
- Une constatation objective du monde : des textes didactiques, des textes sociologiques,
- Une composante plus subjective : des textes littéraires, les annonces.
A partir de là, on peut faire une typologie (voir photocopie « moodle »).
4.2 Classement textuel et ses critères :
Mª José Fernandez va s’appuyer de Robert de Beaugrande et Dressle en affirmant que le texte
doit répondre à 7 critères interdépendants :
- Cohésion
- Cohérence
- Intentionnalité
- Acceptabilité
- Informativité
Puis en rapport avec le contexte 8le monde extérieur).
- La situationnalité
- L’intertextualité
Finalement, le texte reproduit un acte de communication avec un support à l’oral et à l’écrit
dans une situation réelle.
Selon Beaugrande et W.U Dressler définissent le texte comme « une occurrence
communicationnelle » qui satisfait à des critères interdépendants (1981 : chap. I).
- Un critère de cohésion
- Un critère de cohérence
Deux autres critères concernent la relation entre les participants de l’acte de communication :
- Un critère d’intentionnalité, l’énonciateur vise à produire un texte susceptible d’avoir un
effet déterminé sur le destinataire.
- Un critère d’acceptabilité, le destinataire s’attend à interpréter un texte qui vienne
s’inscrire dans son monde.
Vers une conclusion :
- Les textes ont tous un support : écrit/oral.
- Ces textes peuvent être véhiculer par n’importe quel canal : écrit/oral.
- Oral : prosodie (accent, pauses, intonation…)
- Il n’y a pas d’actes de communication sans les textes ou discours.

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