Memoire: Présenté Pour L'obtention Du Diplôme de Master
Memoire: Présenté Pour L'obtention Du Diplôme de Master
Memoire: Présenté Pour L'obtention Du Diplôme de Master
et de la recherche scientifique
Université Mohamed Boudiaf - M’sila
Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique
MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme
de master
FILIERE : Hydraulique
Option :Hydraulique Urbaine
THEME
Promotion : 2015/2016
Ministère de l’enseignement supérieur
et de la recherche scientifique
Université Mohamed Boudiaf - M’sila
Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique
MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme
de master
FILIERE : Hydraulique
Option :Hydraulique Urbaine
THEME
Promotion : 2015/2016
Je tiens premièrement à remercier Dieu le tout puissant, qui m’a
donné la force et la patience d’accomplir ce modeste mémoire.
BOURAHLA LAHCEN
SOMMAIRE
Tableau I.1. Répartition des terrains du bassin du K‟sob selon leur degré de perméabilité ......... 9
عالدد فً هزٍ الذساسح ذأثٍش ذغٍٍش الوٌاخ على الٌظام الهٍذسولىخً لحىض وادي القصة .الهذف هى إخشاء هحاكاج الرذفق
السٌىي عي طشٌق ًوىرج األهطاس والسٍىل السٌىي GR1Aوتشًاهح .Vensimهزا األخٍش أكثش سهىلح إلعطاء ًرائح هواثلح
لرلك الرً فً GR1Aوهحاكاج الرذفقاخ السٌىٌح ال ٌوكي أى ذرن تعذ سٌرٍي تغط الٌظش عي ذقذٌش قٍن الرثخش تىاسطح أسلىب
Turcأو Oudin
RESUME
On a traité dans ce travail l'étude d'impact du changement climatique sur le régime hydrologique
du bassin versant de l'oued Ksob. Le but est d‟effectuer une simulation du débit annuel par
l‟utilisation du modèle pluie-débit annuel GR1A et du logiciel Vensim. Ce dernier, plus facile à
modéliser donne des résultats similaires à celui de GR1A et la simulation des débits annuels ne
peut se faire au-delà de 2 ans quel que soit la méthode d‟estimation de l‟ETP par la méthode
Turc ou celle d‟Oudin.
ABSTRACT
Was processed in this work, the impact study of climate change on the hydrology of the Wadi
Ksob watershed. The aim is to perform a simulation of the annual flow using annual rainfall-
runoff model GR1A and Vensim software. The latter, easier to model gives similar results that
GR1A and simulation of annual flows cannot be done beyond 2 years regardless estimate of the
ETP by Turc or Oudin method.
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
L‟observation n‟est pas toujours possible ni suffisante pour étudier un phénomène réel.
L‟expérimentation sur un modèle du phénomène que l'on veut étudier est alors d‟un grand
secours pour approfondir l‟étude. C‟est ce qu‟on appelle la simulation.
Dans ce cadre rentre notre étude intitulée << impact d'un changement climatique sur le régime
hydrologique du bassin versant de l'oued K'sob >>.
Nous allons en premier lieu donner un aperçu général sur le milieu d'étude, la situation
géographique du bassin versant K'sob et leur caractéristiques physiques et morphometriques,
suivi des généralités sur l'impact du changement climatique (sur le monde, en Algérie et le bassin
versant du K'sob), puis le principe de modélisation et l'application des données par le modèle
GR1A et la logiciel Vensim®.
Les données climatiques moyennes annuelle dans la région de BBA nécessaire pour cette étude
est la pluie, la température, le débit et l'ETP.
Le but de cette étude est de faire de simulation du débit annuelle en deux modèles:
-Le modèle pluie-débit annuelle GR1A (présentée par Mouelhi 2003)permet de faire des
simulations des débits au pas de temps annuel. Les données de pluie et de l‟ETP sont utilisées
comme entrées du modèle. Le débit est utilisé pour le calage des paramètres et l'évaluation des
performance. Le graphe des chroniques de débits observés et simulés donnés pour illustrer les
résultats du modèle.
-Le modèle Vensim® (Ventana Système 1997) C'est un outil très performant pour décrire
des flux entre des variables. Ce logiciel offre la possibilité de décrire, simuler, analyser et
optimiser les systèmes dynamiques dans le domaine hydrologique. Il permet de construire un
graphique du système étudié.
La simplicité d'utilisation de Vensim® en fait un bon outil pédagogique pour la modélisation en
s'affranchissant des langages de programmation habituels.
1
CHAPITRE I
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
ET MORPHOMETRIQUES DU BASSIN
VERSANT K’SOB
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
CHAPITRE I
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET MORPHOMETRIQUES
DU BASSIN VERSANT K’SOB
Le bassin versant de l‟oued K‟sob est situé dans le grand bassin du Hodna au Nord de l‟Algérie
(Figure I.1). Il est limité au Nord-Ouest par la chaine montagneuse des Bibans ; au Sud et au
Sud-ouest par les monts du Hodna et à l‟Est par les hautes plaines de Sétif. Il se situe aussi entre
les méridiens de longitudes 5°6‟ et 4°34‟ Est et les parallèles de latitude 35°33‟et 36°18‟ Nord.
Il s‟étend sur la totalité de la wilaya de Bordj Bou Arreridj dont son exutoire est à la limite
Nord de la wilaya de M‟sila.
2
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
I.2.1. Géologie
La géologie des terrains influe non seulement sur l‟écoulement de l‟eau souterraine, mais
également sur le ruissellement des surfaces. Dans ce dernier cas, l‟étude géologique d‟un bassin
versant dans le cadre d‟un projet hydrologique a surtout pour objet de déterminer la perméabilité
des formations lithologiques. Celle-ci intervient sur la vitesse de montée des crues, sur leur
volume. Les caractères géologiques principaux à considérer sont la lithologie et la structure
tectonique.
Généralement, le Djebel Maadid peut être considéré comme un large anticlinal à cœur
Aptien et dont les flancs sont formés par des enchainements de plus en plus récentes du Crétacé
moyen et supérieur. Une sédimentation recouvre tous les étages du crétacé représentés au
Maadid est continue ; la première discordance apparait après le Sénonien dont les couches
terminales ont été érodées par un Éocène transgressif La formation de poudingues dès Lutétien
précède l‟émersion généralisée du massif du Maadid ou le nummulitique supérieur est
entièrement continental. La mer ne reviendra qu‟au Burdigalien, qui est transgressif et
légèrement discordant sur les terrains éocènes.
Les auréoles externes du massif se constituent par des couches géologiques proprement
dit se superposent du Sud au Nord en de puissantes assises dont les plus anciennes arrivent aux
arêtes culminantes.
Ces assises, coupés de vive force par la vallée de l‟Oued K'sob, donnent une succession
de seuils rocheux, séparant des terrains plus tendres, argiles ou marnes.
3
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphométriques du bassin versant K'sob
4
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
La lithologie d‟un bassin versant joue un rôle important dans le ruissellement, l‟infiltration,
l‟érosion et le transport solide.
A- Quaternaire (qt) : il est représenté, en général, par des alluvions plus anciennes, dans les
bassins de Ras El Oued et de Bordj Ghdir couronnant des éminences tabulaires.
B- Miocène inférieur (mi) : il occupe une grande surface dans le bassin versant du K‟sob ; de
larges bandes dans le Nord et quelques points isolés, près du Gourine. Dans le Nord. Cet étage
est nettement transgressif sur le crétacé (du Mæstrichtien au Cénomanien).
La base du miocène (Burdigalien) est représentée sur la majorité du bassin versant par des
microbrèches et des conglomérats calcaires. Son épaisseur est de 200 m environ et il occupe le
Nord des dépressions de M‟Krazen.
C- Eocène moyen et inférieur (Em, Ei) : dans la région de Ras El Oued se trouve une série
puissante d‟environ 200 m composée de calcaire gris dolomitique et dolomies ; des organogènes
et des marnes grises, verdâtres ou brunâtres, parfois légèrement gypsifères.
D- Crétacé supérieur, moyen et inférieur (Cs, Cm, Ci) : formant plusieurs escarpements sur le
bassin versant et le flanc occidental de Maadid, ils affleurent en quelques points isolés dans le
centre (gorge du K‟sob) et le Nord-Ouest (Kef El Assal, BirMizane). Ils sont représentés par des
calcaire gris, sublithographiques ou un peu spathiques et des dolomies cristallines, claires, en
bancs bien réglés (épaisseur de 50 cm jusqu‟à 2 m).
La partie supérieure présente en grande partie le même faciès que la partie inférieure, vers
le sommet, on rencontre fréquemment des calcaires ocreux ou faunes à niveau glauconieux
Pétris de fragments d‟huitres.
La partie moyenne est particulièrement marneuse avec intercalations de calcaires- grès
compacts.
La partie inférieure est constituée en une série de calcaire et de grès.
Ces terrains occupent approximativement 25% du bassin versant toujours au Sud du bassin du
Bassin et particulièrement dans les monts du Hodna, on rencontre des calcaires durs de l‟Albien
Contenant une riche faune à ammonites ; ainsi que des marnes du campanien grisâtes ou
blanchâtres avec de nombreuses intercalations de marne-calcaire et de calcaires marneux.
5
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
E- Jurassiques supérieurs (Js) :Puissante série homogène d‟épaisseur totale : 400 à 500 m
comprenant des calcaires compacts, à grains très fins, en bancs peu épais, bien stratifiés, de
couleur beige ou gris claire à gris foncé et de minces intercalations marneuses.
On doit noter que toute la partie sud du bassin de K‟sob (50 % de la superficie) est
affectée par la fracturation ou Karstification. La partie nord du bassin est constituée
principalement de roches calcaires, de grès et d‟alluvions du quaternaire (Labrit, 1986).
Les formations lithologiques (Figure I.3), sont aussi très variées mais avec une
prédominance des formations calcaires. Les séries exclusivement calcaires de l‟Aptien inférieur
constituent un ensemble homogène qui s‟étend au Sud sur les monts du Hodna et le Djebel
Mzaita ; on note cependant quelques affleurements au Nord et au Nord-est.
6
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Les formations gréseuses occupent 1/3 du bassin versant, la série exclusivement gréseuse
occupe une surface très réduite se limitant à un affleurement au sud du djebel Morissane. Les
séries à alternance de grès et d‟argile, de grès et de marne s‟étendent sur des surfaces
relativement importantes, la première occupe le Nord-est du bassin en un ensemble continu ; elle
présente à sa base une assise argileuse surmontée de grès grossier alternant avec des argiles
noires. La seconde affleure en plusieurs endroits discontinus notamment au Sud-ouest.
a. Les failles
En Particulière, les failles sont orientées en Nord-Ouest et Sud-est et les grands accidents
Tectoniques sont orientées Est-Ouest.
Les terrains crétacés surtout sont découpés par de nombreuses failles ayant toutes le caractère de
faille normale, ces failles peuvent être formées en deux phases consécutives :
La première qui est pré Miocène, appartiennent les failles Ouest-Est observées dans les
monts De Maadid. Les nombreuses failles de direction Nord-Ouest, Sud-est, datent d'un
stade antérieur.
A un certain point (environ de Medjez), ces dernières failles, curieusement très rapprochées,
sont accompagnées par d'autres de direction plutôt Est-Ouest.
b. Les plis
Au Sud du Djebel Maadid, les couches crétacées et paléogènes se montrent dans un vaste
anticlinal dissymétrique. Les pendages sur le flanc Sud varient de la verticalité au léger
déversement tandis qu'ils sont plus faibles sur le revers Nord. Cet anticlinal se termine à l'Est de
l'Oued K‟sob. Vers l'Ouest il est relayé par l‟anticlinal de Dréât, plus faiblement bombé,
commençant dans les environs de Medjez. Les couches les plus inférieures appartiennent au
Cénomanien, visible sous le Kef el Assel, dans le Nord-Ouest. A l'Ouest de Medjez seul le flanc
Sud de cet anticlinal se montre au-dessous du Burdigalien transgressif.
7
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Ils regroupent d‟une part, les roches meubles à perméabilité : sable, gravier, limon,
alluvions diverses etc., où l‟eau se trouve incluse dans la masse des roches en occupant tous les
vides interstitiels. La différence qui existe entre toutes ces roches ne peut qu‟être dans le volume
du vide ou la porosité. Et d‟autre part, les roches compactes à perméabilité importante qui sont
tous les terrains rocheux fissurés tels que les calcaires, les grès, les quartzites, les conglomérats,
etc. Ces fissurations peuvent être larges ou étroites, plus ou moins nombreuses suivant le type de
matériaux, l‟essentiel est que l‟eau peut circuler à l‟intérieur de ces matériaux.
Ce sont toutes les roches meubles ou compactes qui représentent une faible porosité et
que l‟eau ne traverse que difficilement. Les terrains constitués de marnes, d‟argile ou de série à
dominance argileuse, marneuse et schisteuse, etc., sont les terrains concernés car ils ne peuvent
servir de réservoir aquifère.
8
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Tableau I.1. Répartition des terrains du bassin du K’sob selon leur degré de perméabilité
% 60 40
(Source F.A.O,1971)
Dans le bassin de l‟Oued K‟sob, la proportion des terrains à forte capacité aquifère est
relativement importante ; il s‟agit aussi bien des terrains alluvionnaires, que des grès et des
formations calcaires. Ceci implique la présence de plusieurs nappes superficielles à extension et
de profondeur faible ne convenant d‟ailleurs qu‟à la petite hydraulique. Les nappes profondes
sont liées aux grands complexes calcaires dont la structure est encore mal connue.
Il est probable que les nappes phréatiques qui existent dans le bassin versant du K‟sob
alimentent l‟écoulement des thalwegs principaux qui sont permanents tout au long de l‟année
hydrologique. Il s‟agit par exemple de certaines sources karstiques au pied de la chaine calcaire
de Maadid (sources de Rabta, Medjez, Ghafsitane etc…).
9
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Résistance des
Formations Perméabilité
matériaux
Marne Non résistant Perméabilité faible
Calcaire et marne Résistant Semi-perméable
Grès Très résistant Semi-perméable
Argile et grès Très résistant Imperméable
Marne et grès Résistant Perméable
Eboulis et pentes Résistance moyenne Perméable
Alluvions quaternaires Résistance moyenne Perméable
K Degré de perméabilité
8.5 Élevée
75 Moyenne
350 Moyenne faible
1400 Faible
3200 Imperméabilité
I.2.3. Pédologie
Dans ce travail l‟étude des caractéristiques des soles ou l‟étude pédologique de la zone d‟étude
est très importante.
Les différentes classes des sols Suivant la texture, la morphologie, le mode d‟évolution pédo-
génétique et le niveau de la salinisation la classification distinguent principaux types de sol :
Vertisols
Sols calcimagnesiques
Sols halomorphes
10
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
En effet, par les organes aériens, la végétation intercepte une partie des précipitations qui
est évaporée au niveau du feuillage avant de parvenir au sol. Les végétaux jouent un rôle
mécanique très important dans les zones de forte activité en freinant le ruissellement lors des
averses, ce qui diminue la vitesse de concentration des eaux dans les oueds et par conséquent, ils
atténuent la violence des crues et leur agressivité sur le sol. Mais l‟efficacité de ces impacts de la
couverture végétale dépend du type de végétation, et plus particulièrement de sa densité et de son
degré de recouvrement du sol. Or, si la répartition spatiale de cette couverture végétale est plus
ou moins aisée à délimiter, l‟aspect quantitatif est encore insuffisant. Et l‟importance de ses
effets hydrologiques n‟a pas réellement été appréciée car aucune mesure ni étude, n‟a été menée
dans ce sens dans la région.
L‟approche hydrologique de la végétation est différente de l‟approche botanique qui étudie les
caractéristiques propres de chaque espèce végétale et des associations végétales. Nous prendrons en
considération dans cette étude, l‟unité d‟étude hydrologique qui est le bassin versant et sa
localisation géographique. L‟approche dans ce cas ne peut être que macroscopique en rapport avec
des surfaces étendues sur lesquelles pousse un grand nombre de variétés.
Plusieurs classifications plus ou moins complexes ont été proposées, mais la classification des
types de couverture végétale par ordre de densité est plus apte à montrer l‟impact du couvert
végétal sur les conditions d‟écoulement à notre contexte. Nous reprendrons les grandes
catégories de type de couverture végétale distinguées :
Ce sont les surfaces qui bénéficient d‟une couverture végétale plus ou moins dense et
permanente et plus spécialement les forêts. Ces dernières protègent contre l'érosion et la
concentration rapide des eaux.
11
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
protège le sol une période seulement de l‟année, soit à l‟arboriculture qui recouvre mal le sol du
fait de l‟espacement des arbres. La pratique de la jachère nue qui est malheureusement encore
courante est très dommageable puisque les terres sont laissées au repos une année sur deux sans
aucune protection. Ces surfaces ont un rôle hydrologique important et différencié selon le type
de spéculation, selon le stade végétatif, selon l‟état du sol au moment des pluies et selon les
pratiques culturales. Sur les parties nues du bassin versant, notamment en saison de préparation
du sol, les averses peuvent engendrer un ruissellement important qui peut déclencher des actions
érosives et des crues inondations.
Elles englobent les terrains dénudés, les terrains de parcours, arbustes, taillis et broussailles
à faible densité de recouvrement. Sur les terrains dénudés, la circulation de l‟eau dépend
directement du caractère des formations lithologiques : infiltration dans le cas des formations
perméables, et ruissellement dans le cas formations imperméables. Cette phase est très courte
puisque les processus s‟estompent dès la fin de l‟averse et le terrain retrouve son état initial.
Sur les terrains de parcours bien traités, l‟humus et la végétation protègent la surface du sol
contre l‟énergie des gouttes de pluie et facilitent l‟infiltration. Mais si la steppe est fortement
pâturée (surcharge pastorale) il en résulte une dégradation de la couverture herbacée, un
tassement du sol, un faible taux d‟infiltration et un accroissement du ruissellement superficiel qui
engendrent par conséquent une érosion hydrique intense et un régime d‟écoulement très
irrégulier.
La répartition du couvert végétal et la part de chaque type de couvert dans le bassin versant
dépend des caractéristiques physico-géologiques et des caractéristiques climatiques qui en
découlent.
Le bassin versant d‟oued K‟sob (Figure I.5), présente une couverture végétale forestière
(pins d‟Alep) plus importante : 25% de la surface totale de bassin. Cette prédominance
s‟explique par la présence de reliefs montagneux importants (Djebel Maadid), qui s‟accaparent
une proportion importante de la surface de bassin versant, et par la réalisation de plusieurs
programmes de reboisement sur ces reliefs qui entrent dans le cadre, soit de la défense et de la
restauration des sols, soit de la protection du périmètre du barrage du K‟sob.
12
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Les terres de culture représentent 55%, et s‟étendent essentiellement sur les plaines de Ras
el Oued, Bordj Ghdir, Bordj Bou Arreridj, s‟adonnant à la céréaliculture avec jachère. Les
surfaces mal protégées ou nues ne représentent que 20%, car les terrains de parcours sont très
limités et les conditions pédoclimatiques (pente et épaisseur des sols, précipitations et
températures) sont encore favorables aux pratiques de la céréaliculture traditionnelle (tableau
I.4).
I II III
arbc, Alfa, arbc, Alfa
Oued K‟sob Forets maquis
céréaliculture céréaliculture
Surfaces (Km2) 333 732,6 266,4
% 25 55 20
Arbc : arboriculture ; I : surfaces bien protégées ; II : Surfaces incomplètement protégées ; III :
Surfaces mal protégées ou nues.
13
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
C‟est le paramètre le plus important du bassin parce qu‟il permet de contrôler l‟intensité de
plusieurs phénomènes hydrologiques tels que le débit, le volume des précipitations ou
d‟infiltration. La surface (S) exprimée en km2, peut être déterminée par planimétrage sur une
carte topographique après que l'on y ait tracé les limites topographiques ou par les techniques de
digitalisation (les logiciels : MapInfo – Surfer – Mapscan – Covadis).
C'est la longueur du plus long thalweg. On admet qu'il faut poursuivre le thalweg indiqué
sur les cartes topographiques, vers l'amont jusqu'à la limite du bassin. De même, si le cours aval
présente des méandres, on curvimètre en général tous les méandres.
La forme du bassin versant influence fortement l'écoulement global et surtout l'allure de l'hydro
gramme d'une pluie donnée. Un bassin allongé ne réagit pas si les conditions sont égales, comme
un bassin de forme ramassée. Ces caractéristiques sont exprimées par l'indice de compacité de
Gravelius. Celui.ci est égal au rapport du périmètre du bassin versant stylisé à celui d'un cercle
qui aurait la même surface.
KG= P/ Pa
Mais, Pa = 2 πR, A= πR2, R=√ π et Pa=2√ π
14
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
P
Donc: K G 0,28
A
Avec :
e. Rectangle équivalent
Il est défini comme le rectangle de longueur "L" et largeur "l" qui a la même superficie, le
même périmètre, le même temps de concentration et même hypsométrie que le bassin étudié dont
les courbes de niveau devenant des droites parallèles aux petits côtés et l'exutoire du bassin étant
assimilé à l‟un de ces petits cotés où la climatologie, la répartition des sols, la couverture
végétale et la densité de drainage restent inchangées entre les courbes de niveau. Ce modèle est
mis au point par "M. Roche" pour faciliter la comparaison des bassins versant du point de vue de
leurs influences sur l'écoulement.
1 1 1.12 KG
A
L = KG
2
1.12
1 1 1.12 KG où l L
A P
l KG
2
1.12
2
Tel que:
15
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
KG : indice de compacité.
La courbe hypsométrique.
L‟altitude moyenne
a. La courbe hypsométrique
16
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Les courbes de niveau de toute la surface du bassin K‟sob sont représentées sur (la figure I.8).
17
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Ces deux données deviennent surtout importantes lors du développement de certaines relations
faisant intervenir des variables climatologiques telles que la température, la précipitation et le
couvert neigeux. Elles déterminent l'amplitude altimétrique du bassin versant et interviennent
aussi dans le calcul de la pente, donc d'après la carte topographique on a : Hmax =1860m
Hmin = 560m
Avec :
AN : Hmoy=1063m
b. 3. L'altitude médiane
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface totale du
bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le
cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné présente une pente régulière, d'après la courbe
hypsométrique (Figure І.8) on a :
Le but de ces indices est de caractériser les pentes d‟un bassin versant et de comparer les
bassins versant entre eux. La carte des pentes est l‟instrument qui permet de visualiser les
nuances topographiques à l‟intérieur de l‟espace étudié ; elle peut être établie des cartes
topographiques d‟échelle > 1/100,000.
Pour notre bassin la carte topographique d‟échelle > 1/50,000 ont été utilisées. La
classification a été faite à partir de différents calculs effectués sur la carte topographique et grâce
à notre enquête sur le terrain.
La carte de la pente (Figure І.9) montre une forte proportion de terrains dont la pente 5 - 20%, ce
qui témoigne du caractère peu montagneux de ce bassin.
19
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Figure І.9. Les pentes dans le bassin de l’Oued k’sob (A.Hattab et H.Delaladja, 2007)
H 5% H 95%
Ig
D Ig
L L
Avec :
Ig = 8.55m/km
20
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
C‟est un indice qui rend compte de l‟influence du facteur pente sur le régime hydrologique
du bassin.
Cet indice est calculé à partir des données de la courbe hypsométrique. La formule utilisée est la
suivante : ∑ ( √ )
√
Xi : distance qui sépare deux courbes sur le rectangle (facteur de pondération), en (m)
d : distance entre deux courbes de niveau successives (peut être variable) en (m)
IP = 31.68 %
La pente moyenne est une caractéristique importante qui renseigne sur la topographie du
bassin. Elle donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct, donc
sur le temps de concentration t et influence directement le débit de pointe lors d‟une averse.
Plusieurs méthodes ont été développées pour estimer la pente moyenne d‟un bassin. La
méthode proposée par Carlier et Leclerc (1964) consiste à calculer la moyenne pondérée des
pentes de toutes les surfaces élémentaires comprises entre deux altitudes données. Une valeur
D.L
approchée de la pente moyenne est alors donnée par la relation suivante : I m
A
Avec :
21
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
c. 4. Dénivelée spécifique
Elle permet de déterminer l‟état du relief du bassin versant et elle est calculée à l'aide de la
formule suivante :
D I
Ds Ig A LI D
L L
Avec :
D‟après la classification de l‟O.R.S.T.M, notre bassin versant présente un relief fort, car :
22
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Le réseau hydrographique est l'ensemble des cours d'eau, affluents et sous affluents
permanents ou temporaires, par lesquels s'écoulent toutes les eaux de ruissellement et
convergent vers un seul point de vidange du bassin versant (exutoire).
Le réseau du bassin de K‟sob est formé de deux affluents qui prennent leur source sur le vessant
nord des monts du Hodna :
Oued Bieta dont les sources se situent entre 1200m et 1400m sur le flanc septentrional de
l‟anticlinal des oueds Tebben.
Oued El Amriqui se forme à l‟altitude de 1700m sur le versant nord du Djebel Sidi
Sahab.
Ces deux affluents collectent toutes les eaux qui ruissellent sur la partie orientale du bassin.
Après la confluence, L‟oued K'sob coule dans la direction sud-ouest et contourne le djebel
Maadid. Il reçoit plusieurs affluents dont oued Lechbour, issu des monts de Medjana, et oued
Ziatine qui descend des contreforts du djebel Mansourah au sud-ouest du bassin.
Pour chiffrer la ramification du réseau, chaque cours d'eau reçoit un numéro fonction de
son importance, Cette numérotation appelée ordre du cours d'eau, diffère selon les auteurs. Parmi
toutes ces classifications, nous adopterons celle de Strahler :
23
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Sur la base de la classification des cours d‟eau, Horton(1932) et Schumm (1956) ont établi
différentes lois. Ces lois empiriques relient le nombre, la longueur, la moyenne et l‟ordre des
cours d‟eau :
Ni
Loi des nombres : Rc
Ni 1
Li
Loi des longueurs :RL
Li 1
i : ordre d‟un cours d‟eau « i » varie entre 1 et n ; (n est l‟ordre du cours d‟eau principal,
classification selon Strahler)
24
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Selon Strahler (1964), le RC varie de 3 à 5 pour une région où la géologie n‟a aucune influence.
Pour un bassin homogène, RC et RL sont sensiblement constants (J.P. Laborde 2000).
Rci RC
1 9061
4.12
2 2200
4.40
3 500
4.35
4 115
4,80
4.60
5 25
8.33
6 3
3.00
7 1
25
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
On calcul généralement la pente moyenne I d‟un cours d‟eau par la formule suivante :
∑
√ √
Pour notre cas, en mesuré longueur totale et les tronçons par des techniques. Donc la pente
moyenne du cours d‟eau principal du B.V de Ksob est égale à 0.093‰
26
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
Avec :
Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de drainage, C=1 /Dd s‟appelle « constante
de stabilité du cours d‟eau ». Physiquement, elle représente la surface du bassin nécessaire pour
maintenir des conditions hydrologiques stables dans une vecteur hydrographique unitaire section
du réseau).
Où :
27
Chapitre I Caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
La fréquence des thalwegs d‟ordre 1 : F1, est le rapport du nombre total de thalwegs d‟ordre 1 à
N1
la Surface du bassin versant F1
A
Densité
Nombre Surface
Ordre hydrographique
d’ordre Ni du B V (km2)
F en (Km-²)
1 9061 6.223
2 2200 1.511
3 500 0.343
4 115 0.079
1456
5 25 0.017
6 3 0.002
7 1 0.0007
Total 11905 8.176
2 A
CE
Lmax
Où :
Lmax : longueur maximale du bassin versant. Elle s‟obtient en prolongeant le cours d‟eau
principal au point le plus éloigné possible du bassin versant et on mesure la langueur de
l‟exutoire jusqu‟à ce point, Lmax = 98,06 Km.
Le coefficient varie de 1 pour un bassin versant plat à 0.6 pour un bassin versant à relief
accentué.
Ct=29.04 Km-1
Caractéristiques morphométriques et
Résultats Unité Observation
hydrographiques
Surface 1456 Km² -------
29
Chapitre I caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
I.4.1. La température
D‟une manière générale, le climat de la région est de type semi-aride caractérisé par un été sec et
chaud et un hiver froid.
La température moyenne annuelle est égale à 15.16 °C. Les mois les plus chauds sont les mois
d‟été, soit juin ; juillet ; août et septembre durant lesquelles les températures moyennes dépassent
les 20°C. La saison froide pendant laquelle les températures sont inférieures à10°C se prolonge
de décembre à février
30
Chapitre I caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
I.4.2. L’évaporation
D‟après les données de la station climatique de l‟Office Nationale de Météorologie à Bordj Bou
Arreridj, l‟évaporation totale mesurée au niveau de la région peut atteindre 2548 mm/an.
Mois sep oct nov déc jan fev mars avr mai juin juill aout
Vitesse
de vent 2.8 2.6 2.7 2.7 2.7 2.9 3 3.3 3.2 3.3 3.2 3
(m/s)
31
Chapitre I caractéristiques physiques et morphometriques du bassin versant K'sob
La vitesse moyenne annuelle du vent est de 2.95m/s, elle n'est pas trop variable pendant l'année,
elle est de 3.3 m/s au maximum et de 2.6 m/s au minimum. Les vents dans la région se
caractérisent par une direction prédominante le Nord-Ouest.
32
CHAPITRE II
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
CHAPITRE II
GENERALITES SUR L’IMPACT DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE
II.1. Définition
Le climat global de la terre et les climats régionaux sont déterminés par le “système
climatique”. Ce dernier est une machine extrêmement complexe, à l‟échelle de la planète,
constituée de toute une série d‟interactions entre différents éléments:
- l‟hydrosphère (courants océaniques, températures et composition des océans, mers et lacs, etc.)
33
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
- L’intensité de l’activité solaire. Lors de périodes de forte intensité, la terre reçoit plus
d‟énergie, ce qui influence les températures sur terre.
- La position des continents. Les continents se déplacent lentement (mouvement des plaques
tectoniques). Suivant leur position sur le globe, ils vont modifier les grands courants océaniques
et influencer les courants atmosphériques, altérant ainsi le climat global de la terre.
Si la terre subit des changements climatiques depuis la nuit des temps, on peut se
demander avec raison pourquoi l‟on fait autant de bruit autour du changement climatique actuel,
aussi appelé “réchauffement climatique”. En réalité, le changement climatique actuel est
inquiétant, car il est très rapide, ce qui diminue la possibilité d‟adaptation pour de nombreuses
espèces animales et végétales qui risquent de disparaître. Mais le changement climatique actuel
est surtout unique, car c‟est la première fois que l‟homme y joue un rôle important [1].
34
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
Le climat peut être influencé par des perturbations soit naturelles ou soit dues aux activités
humaines.
a) Les changements relatifs de la position de la terre et du soleil modifient l‟énergie solaire reçue
par la terre
b) Les changements de l‟activité solaire modifient la puissance du rayonnement émis par le soleil
35
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
e) L‟émission de très fines particules modifie les échanges par rayonnement, la formation des
nuages et de la pluie
36
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
g) Les pratiques d‟utilisation des sols (agriculture intensive, déforestation…) modifient les
échanges d‟eau et de chaleur avec la surface, et augmentent la concentration des gaz à effet de
serre
L‟atmosphère est une fine enveloppe de gaz qui englobe la terre et protège les êtres
vivant sur terre. En effet, non seulement elle les protège des chutes de météorites et des
excédents de rayons ultraviolets (grâce à la couche d‟ozone), mais elle procure également une
température moyenne agréable de 15°Cà la surface de la planète grâce aux gaz à effet de serre
qu‟elle contient. C‟est ce qu‟on appelle l‟effet de serre naturel.
37
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
longtemps cette énergie, ils contribuent à augmenter la chaleur moyenne à la surface de la terre.
Au final, la Terre renvoie dans l‟espace la même quantité d‟énergie qu‟elle reçoit du soleil,
cependant, pas forcément immédiatement. Le mécanisme d‟effet de serre naturel est vital : sans
lui, la température moyenne sur terre serait similaire à celle de la lune : -18°C.
Les gaz à effet de serre présents naturellement dans l‟atmosphère sont principalement :
- la vapeur d‟eau (H2O) qui se forme par évaporation depuis le sol, les plantes, les rivières, les
océans, etc.
- le gaz carbonique (CO2) émis par exemple par la respiration humaine et animale, la
décomposition d‟un corps mort ou lors d‟un incendie de forêt.
- le méthane (CH4) émis principalement par la décomposition dans les zones humides (marais,
forêts tropicales, …) et la digestion des animaux (en particulier les ruminants et les termites).
38
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
Depuis le début de la révolution industrielle, l‟homme a émis une grande quantité de différents
gaz dans l‟atmosphère, principalement en brûlant du charbon, du gaz et du pétrole. Une partie de
ces gaz sont des gaz à effet de serre. Leur accumulation dans l‟atmosphère produit un effet de
serre “additionnel”, entraînant une modification du système climatique et une augmentation de la
température moyenne sur Terre.
-Réduction des gaz à effet de serre, -Préservation des écosystèmes, -Connectivité écologique
plus grande, -Développement durable, -Contrôle de la pollution, -Coopération internationale.
II.5. Les étapes d’une étude d’impacts du changement climatique sur le cycle de l’eau
Afin d‟anticiper les impacts possibles d‟évolutions climatiques sur un territoire, une
démarche descendante, dite « top-down », est généralement menée, basée sur une série de
modélisations. La Figure 2 résume par exemple les étapes d‟une évaluation des impacts du
changement climatique sur les ressources en eau et leurs usages.
Les modèles climatiques intègrent des scénarios d‟émission de gaz à effet de serre, définis
selon des hypothèses contrastées d‟ordre social, économique, technologique et démographique.
Les variables climatiques issues des simulations parles modèles sont utilisées en données
d‟entrée de modèles qui schématisent le cycle hydrologique et établissent notamment un bilan
intégrant les eaux de surface et/ou les eaux souterraines.
Ces résultats peuvent ensuite être comparés à des scénarios d‟évolution des demandes en eau,
suivant des hypothèses sur les évolutions socioéconomiques, démographiques et climatiques.
Ces scénarios peuvent également prendre en compte des stratégies d‟adaptation envisagées sur le
territoire concerné.
39
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
Figure II.2. Les étapes d’une étude d’impacts du changement climatique [Fabre, 2010].
Le changement climatique est un défi important pour les gestionnaires de l‟eau, les
utilisateurs et les décideurs politiques, dans la mesure où on ne peut plus nier son existence et ses
répercussions futures. La gestion de l‟eau est à la croisée de nombreux secteurs et bien que les
projections climatiques soient entachées d‟incertitudes, il convient de tenir compte du
changement climatique dès aujourd‟hui dans la gestion des ressources en eau, comme le prévoit
la Directive Cadre sur l‟eau et la priorisation de l‟usage de celle-ci en vue d‟aboutir à une gestion
concertée. En l‟absence de projections fiables, il convient donc de préconiser des mesures « sans
regrets » (Middelkoop et al., 2001a), comme l‟amélioration du rendement hydraulique et de la
gestion de la demande en eau (Bates et al., 2008).
La fréquence et l‟amplitude des pics de crues pourraient augmenter. Cela conduirait à une
diminution du niveau de protection actuel de la population. La mesures telles que la modification
de certains ouvrages (rehaussement de digues), l‟amélioration des systèmes d‟alertes ou la
conscientisation des riverains au risque d‟inondations (Middelkoop et al., 2001a). De nombreux
secteurs seront affectés de diverses manières.
40
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
II.6.1. Écologie
Selon Middelkoop et al. (2001b), plus de zones seront favorables aux biotopes humides.
Cependant, l‟intrusion d‟eau saline dans les habitats côtiers devra être prise en compte. De plus,
les sècheresses estivales conduisent à une diminution du niveau d‟eau dans les biotopes humides,
ce qui change drastiquement les conditions abiotiques de ceux-ci.
Certaines activités peuvent voir leur chiffre d‟affaire diminuer durant les épisodes de
sècheresse suite à des mesures de restrictions prises du fait du manque d‟eau. C‟est le cas du
kayaking, notamment. De plus, la diminution du débit au cours des basses-eaux augmente le
risque de concentration en polluants et en pathogènes (Giron et al., 2008).
II.6.4. L’agriculture
41
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
II.7. Impact des changements climatiques sur les ressources en eau en Algérie
Les changements affectant la retenue des eaux de surface sont dus à l‟envasement et à la
diminution du ruissellement, (Kadi, 1997).
42
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
La diminution des pluies due aux sécheresses qui sévissent depuis le début des années70
a entraîné une baisse constante des réserves d‟eau souterraine des principales nappes aquifères
du nord du pays. Dans beaucoup de plaines du pays, le niveau des nappes phréatiques a déjà
chuté dans des proportions alarmantes (> 20 m.).
Le taux moyen d‟utilisation des nappes phréatiques est de 79% dans la région Nord, il
peut parfois atteindre et dépasser les 90% dans certaines zones. Dans les régions côtières, la
baisse des niveaux de pression hydrostatique a d‟ores et déjà entraîné la pénétration d‟eau de mer
dans les réserves d‟eau douce des nappes aquifères côtières des régions de la Mitidja, d‟Oran, de
Terga et d‟Annaba.
Les récentes fluctuations climatiques et les sécheresses, plus fréquentes au cours des trois
dernières décennies, ont accentué le phénomène de dégradation des sols, engendrant ainsi la
désertification des zones vulnérables comme les steppes et les hautes plaines. La tendance
actuelle à des inondations plus intenses pourrait entraîner une érosion et une dégradation des sols
plus importantes. Ces terres constituent de véritables potentiels agricoles et doivent assurer la
sécurité alimentaire du pays ainsi que la protection de la frange côtière, (Arrus, 2006). Les
ressources en eau sont capitales pour la production alimentaire. Sur les150 000 ha irrigables,
43 000 ha seulement ont été effectivement irrigués en2007, du fait de la sécheresse et de la
réaffectation des eaux d‟irrigation à l‟alimentation en eau potable des populations notamment à
l‟ouest du pays.
Le changement climatique a des répercussions sur la santé publique, qui est la raison
d‟être des efforts réalisés en matière d‟assainissement. La facture des épidémies de MTH
(maladie à transmission hydrique) est lourde pour l‟Etat algérien. Le coût de ces épidémies a été
évalué à l‟équivalent du budget de construction de plus d‟une dizaine de stations de traitement
des eaux. Le principal facteur de ces maladies réside dans l‟insuffisance des ressources
hydriques conjuguée à l‟absence de traitement de traitement de certains points d‟eau. Les
spécialistes en matière d‟assainissement essaient de mieux comprendre les liens s'entre
changement climatique et assainissement, incluant les questions de santé et d‟hygiène.
43
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
S‟appuyant sur des études scientifiques, les experts dans le domaine estiment que des
pluies torrentielles et des orages comme ceux qui ont ravagé les régions de Bab El Oued,
Ghardaïa ou Béchar seront de plus en plus fréquents. Il faut s‟attendre à l‟accentuation de ces
phénomènes météorologiques, qui seront de plus en plus violents et dangereux.
En Algérie, des pratiques d‟adaptation sont déjà utilisées, car les épisodes de sécheresse,
d‟inondation, d‟augmentation anormale de température de l‟air se manifestent continuellement.
Ces actions doivent être intégrées dans une politique globale d‟adaptation du pays, du fait que les
initiatives d‟adaptation qui seront prises dans ce secteur auront des conséquences importantes
dans plusieurs autres, (Agoumi, 2003).
- Recours aux techniques d‟économie d‟eau en particulier en agriculture tel que l‟irrigation du
goutte à goutte et de l‟aspiration contrôlée ainsi le choix de cultures moins consommatrices
d‟eau.
- Valorisation des eaux usées traitées à travers leur utilisation maitrisée pour l‟arrosage de
certaines cultures et le développement des activités industrielles.
- Diminution de l‟évaporation sur les lacs des barrages- réservoirs ou sur les lacs collinaires
(plusieurs expériences ont été menées mais n‟ont pas eu un grand succès).
44
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
- Application des techniques de recharge artificielle des nappes aquifères dans les régions du
Sud. Ces techniques, appliquées en Hollande, en Californie et en Floride, et qui nécessitent un
transfert de technologies en Algérie, consistent à stocker, en hiver, dans les nappes phréatiques,
l‟eau des rivières pour les utilisées en été, par pompage, pour l‟irrigation ou la consommation
urbaine.
- Dépollution des systèmes hydriques et épuration des eaux usées avant rejet.
- Protection des zones humides en tant que lieu d‟habitat des espèces faunistiques locales et
migrantes. En Algérie, des mesures préventives, pour lutter contre les effets néfastes des
phénomènes extrêmes, sont aussi au centre des préoccupations de l‟état depuis l‟adoption de la
loi relative aux risques naturels et technologiques majeurs (loi04-20 du 25 décembre 2004
relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du
développement durable), (Meddi, 2002). [4]
45
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
II.8. Impact du changement climatique sur le bassin versant du K’sob (région de BBA)
D‟après les études réalisées sur la région de BBA, la température moyenne annuelle évolue
de 2,7 °C par siècle depuis 1900 et la précipitation moyenne saisonnière diminue de 12,4 mm par
mois par siècle depuis 1960.
Figure II.3. Température et précipitations moyennes mensuelles à la station BBA de 1901 à 2012
Les températures moyennes annuelles ont augmenté dans toute l'Algérie depuis les années
1960 ; la variabilité interannuelle et décennale à la station de BBA montre un réchauffement
d'environ 2,7 ° C par siècle depuis les années 1900.
46
Chapitre II Généralités sur l‟impact du changement climatique
En Algérie, les risques liés au climat comprennent des températures extrêmes, des
inondations, des glissements de terrain, l'élévation du niveau de la mer, les feux de forêt et les
sécheresses.
Inondations
Le 10 Novembre 2001, les inondations d'une ampleur sans précédent ont frappé Bab El Oued
à Alger. Les précipitations enregistrées étaient de 290 mm en moins de 17 heures. L'estimation
des dommages inclus 921 morts, affectant plus de 45423 personnes, et plus de 300.000 $ en
coûts économiques. Les changements prévus dans la variabilité et de l'intensité des précipitations
durant les événements extrêmes peuvent augmenter la fréquence et l'intensité de ces événements.
Sécheresse
Le nord de l'Algérie est très sensible aux variations et aux phénomènes extrêmes. Même si les
épisodes de sécheresse sont moins fréquents que les inondations, ils ont généralement de vastes
répercussions spatiales et temporelles sur la population.
L‟augmentation prolongée des températures avec une diminution des précipitations pourrait
conduire à des sécheresses plus sévères.
Les plus fréquentes vagues de chaleur ont des effets plus importants sur la santé.
Les tempêtes extrêmes devraient augmenter de 41% en 2050 et peuvent conduire à des dégâts
importants lors des inondations.
47
CHAPITRE III
PRINCIPE DE LA MODELISATION
Chapitre III Principe de la modélisation
CHAPITRE III
PRINCIPE DE LA MODELISATION
Dans la nature, les systèmes et phénomènes physiques les plus intéressants sont aussi les plus
complexes à étudier. Ils sont souvent régis par un grand nombre de paramètres non-linéaires
interagissant entre eux (la météorologie, la turbulence des fluides...).
L'une des solutions est de recourir à une série d'expériences pour analyser les paramètres et
grandeurs du système. Mais les essais peuvent s'avérer très coûteux (essais en vol, essais avec
matériaux rares, instrumentations très chères...) et ils peuvent être très dangereux (essais
nucléaires, environnement spatial...). Enfin il peut être difficile de mesurer tous les paramètres :
échelles du problème trop petites (chimie du vivant, couche limite en fluide...) ou trop grandes
(astrophysique, météorologie, géophysique...).
Grand Larousse : Venant du latin « modulus », le mot modèle est défini par comme « ce qui
vous est donné pour servir de référence ».Cependant, tout au long de l‟histoire, ce mot recouvre
des notions suivant son domaine d‟application et les convictions philosophiques des utilisateurs.
Encyclopédie Universalise : l‟origine du mot est technologique. Le modèle est d‟abord une
maquette qui représente d‟une façon simplifiée, miniaturisée les propriétés d‟un objet. C‟est ce
qu‟on appelle aujourd‟hui un modèle réduit. À l‟opposé, selon la conception platonicienne, le
modèle est considéré comme une forme idéale sur laquelle les existences sont réglées. Il est donc
pris comme un support conceptuel, un guide de pensées. [5]
48
Chapitre III Principe de la modélisation
Un modèle est une représentation d‟un objet ou d‟un phénomène dans un cadre idéalisé par les
hypothèses et les règles qui ont servi à sa construction. Il simplifie la réalité et ne garde que les
caractéristiques essentielles par rapport aux objectifs aux quels il cherche à répondre. [6]
Le modèle est une représentation schématique d‟un objet ou d‟un processus qui permetde
substituer un système plus simple au système naturel. [7]
Les modèles mathématiques sont basés sur une formulation mathématique du problème à l'aide
des lois de la physique et d‟hypothèses complémentaires. Les résultats sont donnés par des
solutions analytiques ou plus fréquemment par des calculs numériques sur ordinateur.
Ils sont représentés par des formules et équation simples et empiriques. Par exemple, la formule
rationnelle qui permet de déterminer le débit de pointe en fonction d‟information minimale du
bassin versant, à savoir le coefficient de ruissellement.
-Il n‟est pas possible de rattacher d‟autres processus (par exemple un bilan du transport solide
aux crues calculées).
49
Chapitre III Principe de la modélisation
Ces modèles considèrent que les paramètres et les variables d‟entrée et de sortie décrivant un
système ou son fonctionnement sont liés par des équations bien déterminées, la modélisation des
écoulements est réalisée en employant et en résolvant mathématiquement les équations généra
les de l‟hydrodynamique.
A titre d‟exemple, l‟équation de Barré St-Venant pour les écoulements en surface libre ou de
Darcy-Richards pour les écoulements souterrains.
De tels modèles nécessitent une description détaillée du bassin versant, des schémas numériques
robustes et la détermination de paramètres physiques (paramètre de friction, conductivité
hydraulique etc.), ces derniers pouvant être mesurés in situ.
Ces modèles fournissent de bons résultats cependant ils exigent une grande quantité de données
de bases dont l‟approximation inévitable peut paraître incohérente avec la précision des
résolutions des équations.
Ces modèles cherchent à établir des relations simplifiées entre les entrées et sorties d‟un système
sans décrire la réalité physique ils remplacent la loi physique par une fonction de transfert
permettant de déduire d‟un ensemble de données les résultats correspondant.
En hydrologie, ce type de modèle repose sur l‟analogie remarquée entre le fonctionnement d‟un
bassin et un ensemble de réservoirs interconnectés.
Ces modèles donnent aussi de bons résultats ; toutefois ils nécessitent du calage sur chaque site
étudié.
-la représentation de la géométrie des surfaces d‟écoulement par des plans rectangulaires de
pentes constantes.
50
Chapitre III Principe de la modélisation
Ces modèles cherchent à lier les différentes variables ou grandeurs d‟un système à une partie de
séries de données expérimentales en utilisant des techniques statistiques.
Ces modèles ne fournissent pas toujours des résultats satisfaisants vue que les ajustements sont
dépendants de la fiabilité des mesures.
Ils utilisent des fonctions de distribution (loi Normale, de Gumbel) afin d‟évaluer ou de prédire
un comportement observé. En hydrologie, la variable la plus utilisée est le débit à l‟exutoire d‟un
bassin versant, et notamment le débit maximum et minimum journalier, mensuel ou annuel.
L‟expérience indique que les valeurs moyennes d‟un comportement sont représentées
correctement par la loi Normale, et que les valeurs maximums et minimums sont mieux
approchées par une loi de type « extrême » telle que la loi de Gumbel.
Remarque
Les modèles mathématiques seront transitoires ou permanents selon que l'on prendra ou non en
compte une variation des variables modélisées au cours du temps.
C‟est une représentation à l'échelle réduite d'un ouvrage - et de son site - dont on veut étudier la
forme ou qu'on veut modifier avant son implantation. [5]
Ce modèle permet de simuler les conditions physiques (température, onde, vitesse, etc.) en jeu et
de prédire les contraintes particulières de la situation. Il est ainsi possible d‟intégrer ces
contraintes et de tester les solutions mises en œuvre avant de réaliser les étapes finales d‟un
projet.
Ces modèles physiques sont très utilisés dans les domaines où la géométrie, la thermodynamique
et la mécanique des fluides entrent en jeu : l‟urbanisme, la construction navale,
l‟aéronautique…[8]
51
Chapitre III Principe de la modélisation
-Prototype : modèle en vrai grandeur. C‟est le corps physique que le modèle réduit représente à
une plus petite échelle. Plus généralement, on entendra le mot prototype comme corps physique
à modéliser numériquement ou analogiquement.
-Maquette : modèle en réduction (modèle réduit). La maquette, beaucoup moins coûteuse que le
prototype, se prête à une étude plus facile, à des modifications moins onéreuses.
La justification du modèle repose en définitive sur le fait que les mêmes équations régissent les
phénomènes en vraie grandeur et en modèle réduit.
-de trouver des solutions que les théories actuelles sont incapables de fournir.
Les résultats des mesures expérimentales et les conclusions établies sur ces maquettes ne sont
transportables au prototype que si certaines conditions sont satisfaites : conditions de similitude
mécanique (géométrique, cinématique, dynamique).
Les modèles analogiques sont des mécanismes physiques, présentant des analogies avec le
phénomène décrit par la théorie. Ils sont utilisés lorsque les modèles numériques n‟existent pas,
ne sont pas assez performants ou ne sont pas utilisables par manque de calculateurs assez
puissants. [5]
Les modèles analogiques reproduisent les caractéristiques majeures des phénomènes naturels,
mais à un niveau détaillé. Les mécanismes peuvent ne pas être identiques.
Cependant avec un choix judicieux des matériaux, des vitesses de contrainte, etc., les mêmes
systèmes peuvent s‟approcher des modèles à l‟échelle. [9]
52
Chapitre III Principe de la modélisation
La modélisation de l'écoulement des eaux souterraines par des réseaux électriques est un
exemple de résolution analogique d‟équations différentielles. Où résistance, capacité et potentiel
électrique simulaient transmissivité, emmagasinement et charge hydraulique.
avec
H : charge hydraulique.
S : coefficient d‟emmagasinement.
K : coefficient de perméabilité.
λ: conductivité thermique
C : chaleur spécifique
ρ: densité
On peut utiliser par exemple un code de calcul de la diffusion thermique pour simuler
écoulement à travers un corps d‟un barrage.
53
Chapitre III Principe de la modélisation
54
Chapitre III Principe de la modélisation
Remarques
Les modèles réduits sont encore très utilisés, en particulier en raison de leur capacité à prendre
en compte des conditions aux limites complexes mais aussi à cause de leur matérialité qui séduit
souvent les maîtres d'ouvrage. Ils permettent de trouver des solutions, d‟acquérir des données ou
de vérifier des calculs.
Les modèles analogiques ont pratiquement disparu au profit des modèles mathématiques pour
des raisons de facilité de mise en œuvre.
Pour un modèle numérique, aussi bien que pour un modèle physique, la forme des équations
issues de la théorie, donne avant toute résolution numérique et analogique, des enseignements
sur les relations entre les variables du problème. L‟étude de ces relations fait l‟objet de l‟analyse
dimensionnelle, qui elle-même est à la base des théories de similitude.
III.4. La simulation
L‟observation n‟est pas toujours possible ni suffisante pour étudier un phénomène réel. Les
causes principales en sont le manque de moyens techniques, financiers ou théoriques.
L‟expérimentation sur un modèle du phénomène que l'on veut étudier est alors d‟un grand
secours pour approfondir l‟étude. C‟est ce qu‟on appelle la simulation. [5]
Le diagramme de la figure ci-dessous illustre les diverses relations et interactions entre les
modèles. Les modèles météorologiques, tout en amont, simulent l‟atmosphère et fournissent les
paramètres du temps aux modèles hydrologiques, hydrauliques et hydrogéologiques qui gèrent
les écoulements de l‟eau. Ceux-ci sont d‟ailleurs interactifs dans la majorité des situations
naturelles. La troisième strate de modèles s‟attache à représenter les effets des écoulements sur le
milieu fluvial ou maritime ainsi que les problèmes de pollution des eaux.
55
Chapitre III Principe de la modélisation
Figure III.2. Les diverses relations et interactions entre les modèles [5]
L'outil, utilisé ici et permettant cette modélisation, est le logiciel Vensim® 4.0(Ventana System
1997). Ce logiciel offre la possibilité de décrire, simuler, analyser et optimiser les systèmes
dynamiques, pas uniquement dans le domaine hydrologique. C'est un outil très performant pour
décrire des flux entre des variables. Il permet de construire un graphique du système étudié
complet par l'intermédiaire de flux reliés à des variables d'état dépendantes du temps et/ou
influencées par des variables auxiliaires, influence décrite par l'éditeur d'équations (construction
d'équations et de fonctions complexes). Il permet aussi des affranchir du langage de
programmation habituel. Le modèle ainsi bâti présente l'avantage d'une cohérence dans les
équations et d'une homogénéité des unités.
Ce logiciel fournit, en outre, une voie simple et flexible dans la mise en œuvre et l'analyse du
modèle : construction graphique, modification de la valeur ou de la place d'une variable dans le
diagramme, visualisation des résultats à partir d'outils graphiques (tableaux, courbes) ou
exportation des données sous forme de fichiers (possibilité de traitement ultérieur). On dispose
56
Chapitre III Principe de la modélisation
également, lors de la construction du modèle, d‟un outil de vérification des dimensions des
variables qui permet de s‟assurer que les équations entrées sont dimensionnellement correctes.
Les variables d'état (Levels) changent de valeur uniquement avec le temps (Time), et les valeurs
qu'elles prennent dépendent uniquement de la valeur prise au pas de temps précédent. Ces
variables déterminent les comportements dynamiques du système. Ces variables sont idéalement
adaptées pour simuler le fonctionnement d‟un réservoir, concept largement utilisé dans les
modèles conceptuels pluie-débit.
Les variables auxiliaires (Auxiliary) sont le résultat de calculs entre les variables d'état, les
constantes, les données ou autres variables auxiliaires. Leurs valeurs, à chaque pas de temps,
sont indépendantes de la valeur des mêmes variables au pas de temps précédent. Les constantes
(Constant), comme l'indique leur nom, ne changent pas de valeur.
Les données (Data) correspondent aux variables exogènes. Elles sont importées dans Vensim®.
Elles changent de valeur à chaque pas de temps mais sont complètement indépendantes de ce qui
se passe pour les autres variables.
Les flux (Rates) sont des variables qui influent directement sur les variables d'état. Ce sont
sensiblement le même type de variables que les auxiliaires, qui diffèrent seulement par la façon
dont elles sont utilisées dans le modèle.
Les flèches sont utilisées pour mettre en relation l'ensemble des variables intervenant dans les
calculs nécessaires compte-tenu de l'algorithme décrit. Elles décrivent les relations de cause à
effet entre les différents composants du modèle.
Dans l‟exemple suivant (figure III.3), la variable réservoir S est de type Level, toutes les autres
variables sont de type auxiliaire sauf etp data et pluie data.
57
Chapitre III Principe de la modélisation
classiquement lorsqu‟on réalise le calage d‟un modèle pluie-débit. Les variables à déterminer
sont les paramètres du modèle et la variable "cible" est la fonction critère. [11]
Vensim® est un langage de simulation dont l‟application dans le domaine de l‟eau n‟est pas
encore très développée. Sa très grande simplicité d‟utilisation le dévalorise peut-être aux yeux
des utilisateurs. Il existe d‟autres outils similaires, tels que Stella® et Powersim®, eux aussi peu
utilisés en sciences de l‟eau.
Néanmoins, nous pensons que cet outil est performant et que les facilités qu‟il fournit en termes
de modélisation permettent, non pas d‟aborder les problèmes d‟une façon simpliste, mais
d‟avancer plus vite et plus agréablement dans la conceptualisation qu‟avec les langages de
programmation habituels. [12]
58
Chapitre III Principe de la modélisation
59
Chapitre III Principe de la modélisation
-Paramétrer un compartiment
-Paramétrer un flux
60
Chapitre III Principe de la modélisation
Attention :
Une simulation n'est possible que lorsque le modèle est correctement paramétré lorsque : tous les
éléments du modèle ne sont plus en surbrillance.
Par défaut, le calcule généré par le modèle est enregistré dans un fichier current.vdf.
Si plusieurs calculs sont effectués sous le même nom de scénario, le logiciel demande
l'autorisation d'écraser le calcul précédent par le message suivant :
Si vous répondez non et la simulation s'interrompt. Pour lancer une simulation, il faut alors
changer le nom du scénario.
[13]
61
CHAPITRE IV
CHAPITRE IV
APPLICATION SUR VENSIM
Le modèle GR1A permet de faire des simulations des débits au pas de temps annuel à l'aide du
modèle GR1A. La version utilisée ici est celle présentée par Mouelhi (2003) et Moulehi et al.
(2006). On se référera à ces documents pour avoir plus de détails sur ce modèle
(Mouelhi, S., 2003).
1
Qk Pk 1 0.5
0.7 Pk 0.3Pk 1 2
1
X .E k
Nom du bassin BV DU K'SOB
Période
Durée de la période test (années) 2
Date de depart 1982
Date de fin 1983
62
Chapitre IV Application sur Vensim
Les données des pluies, débits et de l‟ETP annuelles du bassin versant ont été utilisées par
GR1A qui permet de calculer les débits simulés, le Nash et le bilan. Les résultats sont
représentés dans les tableaux suivants:
Données Modèle
Débit
années Pluie (mm) ETP (mm) Débit (mm) simulé
1981 352 955.52 18.42 6.94
1982 588 976.42 21.93 20.09
1983 303 976.94 4.13 5.97
1984 266 933.53 10.77 2.96
1985 339 977.16 30.54 4.49
1986 412 960.15 26.10 8.46
1987 355 1002.00 11.28 6.12
1988 344 1002.01 12.90 5.18
1989 359 978.78 33.59 5.90
1990 331 932.50 15.77 5.49
1991 371 939.51 28.62 6.76
1992 444 942.97 12.25 10.99
1993 348 993.29 16.47 6.25
1994 265 1044.21 76.71 2.58
1995 345 989.40 38.83 4.57
1996 267 927.66 9.43 3.30
1997 286 959.02 30.80 3.08
1998 317 1010.07 13.55 3.71
1999 318 1071.47 46.78 3.53
2000 290 1059.92 12.67 2.91
2001 366 1067.51 18.40 4.76
2002 437 1039.31 53.33 8.70
2003 444 1043.71 55.98 9.87
2004 350 1001.59 38.63 6.23
2005 469 1021.39 52.82 10.47
2006 380 992.24 59.56 7.94
63
Chapitre IV Application sur Vensim
Calcul du critère
Qobs VQobs ln(Qobs+M/40) Qcal VQcal ln(Qcal+M/40) Delta(Q)² Delta(VQ)²
18.422 4.292 2.931 6.936 2.634 1.983 131.942 2.751
21.928 4.683 3.103 20.093 4.482 3.016 3.369 0.040
4.135 2.033 1.495 5.968 2.443 1.840 3.362 0.168
10.774 3.282 2.407 2.958 1.720 1.189 61.091 2.442
30.540 5.526 3.430 4.490 2.119 1.572 678.573 11.609
26.104 5.109 3.274 8.460 2.909 2.173 311.298 4.843
11.277 3.358 2.451 6.121 2.474 1.864 26.585 0.782
12.899 3.591 2.582 5.184 2.277 1.706 59.520 1.728
33.588 5.796 3.524 5.895 2.428 1.828 766.903 11.340
15.766 3.971 2.778 5.487 2.343 1.760 105.638 2.651
28.620 5.350 3.365 6.762 2.600 1.958 477.754 7.559
12.249 3.500 2.532 10.995 3.316 2.427 1.574 0.034
16.469 4.058 2.821 6.254 2.501 1.884 104.347 2.426
76.711 8.758 4.344 2.583 1.607 1.068 5494.940 51.141
38.828 6.231 3.668 4.568 2.137 1.588 1173.778 16.761
9.426 3.070 2.277 3.296 1.815 1.287 37.580 1.574
30.795 5.549 3.438 3.085 1.756 1.227 767.868 14.387
13.553 3.681 2.630 3.709 1.926 1.395 96.894 3.082
46.777 6.839 3.852 3.528 1.878 1.349 1870.425 24.611
12.672 3.560 2.565 2.905 1.705 1.173 95.392 3.442
18.401 4.290 2.930 4.760 2.182 1.626 186.070 4.443
53.326 7.302 3.983 8.705 2.950 2.201 1991.085 18.941
55.982 7.482 4.031 9.875 3.142 2.322 2125.910 18.833
38.635 6.216 3.663 6.234 2.497 1.881 1049.831 13.831
52.820 7.268 3.973 10.470 3.236 2.379 1793.519 16.257
59.563 7.718 4.092 7.937 2.817 2.112 2665.236 24.014
64
Chapitre IV Application sur Vensim
100 0
Pluie
90 200
Débit observé
80 Débit simulé 400
70 600
Débit (mm/an)
Pluie (mm/an)
60 800
50 1000
40 1200
30 1400
20 1600
10 1800
0 2000
Figure IV.1. Pluies et Hydrogrammes des chroniques des débits observés et simulés
Les résultats : le calage de ce modèle se fait uniquement pour une durée de 2 ans, le Nash est de
95.7% pour un bilan de 100%. Le paramètre de calage x est de 1.97.
65
Chapitre IV Application sur Vensim
création → test → ajustement, répété jusqu'à ce que le modèle réponde à vos exigences
débogage
analyse du modèle
Le comportement d'un modèle de simulation dans Vensim est uniquement déterminé par les
équations qui gouvernent les relations entre différentes variables.
IV.2.1.1. Variables
Les variables auxiliaires, constantes, avec recherche de données (Look up), et autres
variables sont en minuscules. Ex : température.
IV.2.1.2. Diagrammes
Les stocks (Level) sont inscrits avec . Lors de l'utilisation de cet outil, la variable d'état du
stock est désignée comme niveau (Variable Level) et dessinée dans un rectangle. On peut faire
autrement, mais cela peut être source de confusion et n'est pas recommandé, sauf à des fins
spéciales.
Constantes, Auxiliaires (et Lookup, Données, autres variables) sont entrées avec l'outil
(variables dans une boîte sans contour). Avoir des formes différentes pour chaque type de
variable n'affiche pas plus d‟informations, mais il n'y a aucune norme et l'aspect visuel peut être
développé. Les variables auxiliaires influençant une variable d'état peuvent être représentées
dans un cercle.
66
Chapitre IV Application sur Vensim
On lance Vensim.
On clique sur le bouton Nouveau modèle, ou on sélectionne le menu File> New Model
Dans la fenêtre de paramétrage (Time Bounds), on tape 1981 pour le temps initiale et
2006 pour le temps final. On clique sur le menu déroulant pour les unités de temps, et on
sélectionne l'année. On clique sur OK (ou on appuie sur Entrée).
On sélectionne l'outil Arrow , clique une fois sur "température" et une fois sur
"Etp". Clique une fois sur "Etp", puis une fois sur "Q simulé" .
On lit de la même manière pluie aux "Etp" puis aux "Q simulé" et "time" aux "pluies"
puis aux "températures".
On enregistre votre modèle (menu File>Save as...) dans le répertoire de notre choix.
Donne un nom à votre modèle et choisisse le type "Vensim Model" (Ex : Déb.mdl).
67
Chapitre IV Application sur Vensim
Etp = pluie/SQRT(0.9+pluie^2/(300+25*temperature+0.05*temperature^3)^2) .
Nous allons saisir les unités de mesure pour chaque équation que nous entrons. Les unités
nous permettent de vérifier la cohérence entre toutes les dimensions, les équations. La cohérence
des unités est importante comme contrôle formel de la bonne structure du modèle. Nous allons
utiliser le menu Model> Units Check (Ctrl + U) pour vérifier l'ensemble du modèle après avoir
ajouté toutes les équations.
68
Chapitre IV Application sur Vensim
Toutes les variables dans le modèle deviennent noires. La surbrillance est utilisée comme
outil de vérification de l'exhaustivité de la saisie. Elle indique les variables qui nécessitent encore
des équations, ou dont les équations sont incomplètes. Lorsqu‟on saisit les équations pour
chacune des variables, la surbrillance disparait. L'item de menu Model> Check (Ctrl + T) ou le
bouton Check Model dans l'éditeur d'équation contrôle et affiche ce qui reste à faire.
En haut de l'éditeur, se trouve le nom de la variable (nous avons cliqué sur pluie). La zone
de liste déroulante de gauche montre le type de variable : Auxiliary et le sub-type: choisir with
lookup, puis on clique sur As graph et saisir les données de pluies comme le montre la figure
suivante.
69
Chapitre IV Application sur Vensim
Maintenant, on clique sur OK et on saisit dans les unités de mesure mm dans la boîte Units.
On place le curseur dans la boîte d'édition équation et on clique sur la variable time dans la liste
des Variables (dans le milieu de l'Éditeur d'équations).
L'équation de la variable "pluie" est maintenant terminée, comme le montre la figure ci-dessous.
Remarque: On effectue de la même manière pour la variable de "température" sauf les unités de
mesure degré dans la boîte Units.
En haut de l'éditeur se trouve le nom de la variable (on clique sur Etp). La zone de liste
déroulante de gauche montre le type de variable : Auxiliary et le sub-type: choisir Normal.
pluie/SQRT(0.9+pluie^2/(300+25*temperature+0.05*temperature^3)^2)
70
Chapitre IV Application sur Vensim
Avant d'utiliser le modèle pour une simulation, il convient de vérifier les équations et les unités.
o On sélectionne le menu Model> Check Model (ou appuyez sur Ctrl + T), on devrait
obtenir une boîte d'information disant "le modèle est OK".
Si le modèle comporte des erreurs, l'éditeur d'équations sera ouvert à la variable contenant
l'erreur. On vérifie que l'équation utilise toutes les variables et que leurs noms dans les équations
sont identiques à ceux des variables déclarées. On vérifie aussi que la structure de notre modèle
est la même que dans le diagramme ci-dessus.
o On sélectionne le menu Model> Units Check (ou appuyez sur Ctrl + U), on devrait
obtenir une boîte d'information en disant "Les unités sont AOK".
o On sélectionne le menu Model> Units Check (ou appuyez sur Ctrl + U), on devrait
obtenir une boîte d'information en disant "Les unités sont AOK".
71
Chapitre IV Application sur Vensim
Si une erreur d'unités est repérée, on lit la fenêtre de sortie pour voir les variables qui pose
problème. On ouvre l'Éditeur d'équations sur chacune des variables et on vérifie les unités de
la liste ci-dessus. Les unités posent souvent problème quand la formulation des équations est
incomplète ou incorrecte.
IV.2.5. Simulation
Ceci sélectionne la variable comme Workbench , une autre façon de faire est de choisir Q simulé
par le menu Edit>Find. On vérifie la barre de titre en haut de la fenêtre Vensim : elle permet de
voir que Q simulé est sélectionné.
Qsimule
80
67.5
mm
55
42.5
30
1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005
Time (Year)
Qsimule : Current
72
Chapitre IV Application sur Vensim
Une autre façon de faire, est de cliquez sur l'outil Table Time Down
73
Chapitre IV Application sur Vensim
100 0
90 200
80 400
Pluie
70 600
Débit observé
Débit simulé
Débit (mm/an)
Pluie (mm/an)
60 800
50 1000
40 1200
30 1400
20 1600
10 1800
0 2000
Figure IV.3. Pluies et Hydrogrammes permet de visualiser les chroniques de débits observés et
simulés
74
Chapitre IV Application sur Vensim
On remarque que l'utilisation de la formule de turc pour calculer l'ETP donne une mauvaise
simulation, donc on a proposé l‟utilisation du calcul de l‟ETP par la méthode d'Oudin.
75
Chapitre IV Application sur Vensim
100 0
90 200
80 400
Pluie
70 600
Débit observé
Débit simulé
Débit (mm/an)
Pluie (mm/an)
60 800
50 1000
40 1200
30 1400
20 1600
10 1800
0 2000
Figure IV.4. Pluies et Hydrogrammes représente de visualiser les chroniques de débits observés et
simulés
On remarque que les résultats de simulation sont légèrement meilleurs et sont les mêmes que
ceux obtenus par GR1A et la simulation ne peut se faire au-delà de 2 ans.
76
Chapitre IV Application sur Vensim
100 0
90 200
80 400
Pluie
70 Débit observé 600
Débit simulé
Débit (mm/an)
Pluie (mm/an)
60 800
50 1000
40 1200
30 1400
20 1600
10 1800
0 2000
Figure IV.5. Pluies et Hydrogrammes représentant les chroniques de débits observés et simulés
On remarque, d‟après le graphe, que les débits simulés seront impactés par le changement
climatique tendant vers une décroissance d‟où les réserves d‟eau superficielle et l‟alimentation
des barrages seront en diminution.
77
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail de mémoire master, on a traité l‟impact du changement climatique sur le régime
hydrologique du bassin versant de l'oued K'sob dans le but de simuler les débits annuels selon
deux modèles : GR1A et Vensim.
Cette étude donne un aperçu général sur le bassin versant du K‟sob, les données de pluies, les
températures et les débits annuels recueillies au niveau de la station météorologique de BBA
depuis 1982 à 2005.Les études d'impact du changement climatique sur la région de BBA
confirment un réchauffement de 2.7 °C par siècle et une diminution des pluies de 12.4 mm/mois
par siècle.
On a utilisé les données de pluies, des débits et de l'ETP estimée, du bassin versant K'sob par
GR1A qui permet de calculer les débits simulés, le Nash et le bilan. Les résultats obtenus
permettent de conclure que le calage de ce modèle se fait uniquement pour une durée de 2 ans, le
Nash est de 95.7% pour un bilan de 100% et le paramètre de calage est de 1.97.
Dans l'application des données sur Vensim®, on a dessiné le modèle, on a saisi les équations
numériques puis on a fait une simulation.
L'utilisation de la formule de Turc pour calculer l'ETP donne une mauvaise simulation, donc on a
proposé l‟utilisation de calcul de l‟ETP par la méthode d'Oudin. Les résultats de simulation
obtenus sont légèrement meilleurs, sont les mêmes que ceux obtenus par GR1A et la simulation
ne peut se faire au-delà de 2 ans.
78
Référence bibliographique
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
[4] : M. Nichane et M.A. Khelil / Larhyss Journal, 21 (2015), 15-23. Changements climatiques et
ressources en eau en Algérie vulnérabilité, impact et stratégie d‟adaptation. Département
d‟écologie et Environnement, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la
Terre et de l‟Univers, Université Abou Bekr Belkaid, Tlemcen, Algérie.
[5] : M. Hamidou, cour analyse dimensionnelle, année master hydraulique urbain, Chapitre
I : Modélisation et simulation, 2015.
[8] : http://www.futura-sciences.com/magazines/matière/infos/dico/d/physique-modèle-
physique-6047/.
[9] : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/01_decouvrir/07_principes/03a.htm.
[10] : http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/matiere-modelisation-
11321/.
[11] : Sandra Ardoin, mémoire de DEA, prise en compte des spécificités de l'évapotranspiration
en zone semi-aride dans la modélisation globale de la relation pluie-débit, soutenu le 11 juillet
2000 à Montpellier.
[12] : Ivan Caballero, mémoire de DEA, modélisation intégrée d‟un système bassin versant
aménage de la cordillère des Andes(vallée du zongo–Bolivie), soutenu le 25 septembre 1998 à
Montpellier.
الهذف هى إخشاء هحاكاج الرذفق.عالدد فً هزٍ الذساسح ذأثٍش ذغٍٍش الوٌاخ على الٌظام الهٍذسولىخً لحىض وادي القصة
هزا األخٍش أكثش سهىلح إلعطاء ًرائح هواثلح.Vensim وتشًاهحGR1A السٌىي عي طشٌق ًوىرج األهطاس والسٍىل السٌىي
وهحاكاج الرذفقاخ السٌىٌح ال ٌوكي أى ذرن تعذ سٌرٍي تغط الٌظش عي ذقذٌش قٍن الرثخش تىاسطح أسلىبGR1A ًلرلك الرً ف
.Oudin أوTurc
RESUME
On a traité dans ce travail l'étude d'impact du changement climatique sur le régime hydrologique
du bassin versant de l'oued Ksob. Le but est d‟effectuer une simulation du débit annuel par
l‟utilisation du modèle pluie-débit annuel GR1A et du logiciel Vensim. Ce dernier, plus facile à
modéliser donne des résultats similaires à celui de GR1A et la simulation des débits annuels ne
peut se faire au-delà de 2 ans quel que soit la méthode d‟estimation de l‟ETP par la méthode
Turc ou celle d‟Oudin.
Mots clés : simulation, GR1A, Vensim, Turc, Oudin, débit annuel, ETP.
ABSTRACT
Was processed in this work, the impact study of climate change on the hydrology of the Wadi
Ksob watershed. The aim is to perform a simulation of the annual flow using annual rainfall-
runoff model GR1A and Vensim software. The latter, easier to model gives similar results that
GR1A and simulation of annual flows cannot be done beyond 2 years regardless estimate of the
ETP by Turc or Oudin method.
Key words : simulation, GR1A, Vensim, Turc, Oudin, annuel rate, ETP.