2 - Maîtrise de La Dépense énergétique-IPE New
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• D’ici 2030, le Royaume compte faire passer la part de l’énergie propre à 52% du
mix énergétique (électrique) pour devenir un exportateur d’hydrogène et de ses
dérivés (ammoniac vert et méthanol).
Energie décarboné
le Maroc a soumis, le 22 juin 2021, sa nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN)
au (CCNUCC), avec un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui
est de 45,5% d’ici 2030 dont 18,3% est inconditionnel
La CDN actualisée s’articule autour d’un portefeuille de 61 projets d’atténuation dont 27 sont
conditionnés par un soutien international, notant que ces projets couvrent sept secteurs à savoir:
l’énergie (production d’électricité), l’industrie, (y compris les phosphates et la production du
ciment comme deux nouveaux sous-secteurs), l’habitat et la construction, le transport, les déchets,
l’agriculture, la gestion des terres et la foresterie. Le coût total de ce portefeuille de projets est
estimé à 38,8 milliards de dollars, dont 21,5 milliards de dollars pour les projets conditionnels.
30 kWh/tonne
70 kWh/tonne
Cas Cimenterie
1130 kWh/tonne
967 kWh/tonne
70 kWh/tonne
Objectif
Cas Cimenterie
Maîtrise de la dépense énergétique
(but compétitivité)
L’utilisation de l’énergie, en particulier pour les utilités, est encore peu analysée dans nos usines.
En tout cas beaucoup moins précisément que d’autres activités comme la production, les ventes, la
logistique… qui disposent d’outils et logiciels très performants et connectés avec les collaborateurs.
Il est indispensable de s’équiper des bonnes « lunettes » et des bons outils pour monitorer ses usages et
consommations énergétiques.
Cela permet de prendre les décisions menant à des économies rationnelles, en privilégiant les bonnes
pratiques, sans forcément changer et/ou rénover tous ses équipements.
Encore faut –il disposer au bon moment des informations de base menant à la compréhension, puis à l’action :
Les données !
(et leurs traitement)
Votre projet de maîtrise énergétique commence donc nécessairement par des mesures au sein de votre usine
et la création d’une base de données pour les fiabiliser et les stocker : Système d’Information Énergétique
Maîtrise de la dépense énergétique
(but compétitivité)
Fastidieux, certes, mais ils disposent ainsi d’un document consolidant des données issues de divers
équipements et de la possibilité de réaliser quelques calculs, et souvent de prendre de bonnes
décisions…
Pourtant
À l’ère du temps réel où les CRM et autres ERP sont déjà connectés,
Pourquoi l’optimisation du poste énergie ne l’est toujours pas ?
➢ Mais aussi, et surtout, dans les nouvelles économies d’énergies qui n’auraient pas été possibles sans la
bonne information, à la bonne personne, au bon format, au bon moment de type :
Analyse et compréhension rapide des causes profondes d’un mauvais rendement (troubleshooting).
Fourniture des références énergétiques chiffrées pour les projets d’efficacité ; simulation des consommations
futures et démonstration a posteriori de la réussite des projets mis en œuvre.
Question 1 : Ai-je vraiment besoin d’un Système d’Information Énergétique ?
Ou de moderniser l’existant ?
Qu’on la nomme « Industrie 4.0 » ou « Usine Intelligente », la nouvelle révolution industrielle repose avant
tout sur la connexion
Quelle est la pertinence d’un SIE « propriétaire » et fermé, incapable de communiquer avec la multitude de SI et
équipements ou capteurs du marché… dont certains sont déjà dans vos ateliers.
De la même manière que votre SIE doit pouvoir agréger dans une base de données unique des mesures issues
de capteurs de toutes natures, de générations différentes, et communiquant avec des « standards » pas toujours
standards, il ne peut être isolé des autres SI de l’entreprise et devenir un silo de plus.
Tel que défini dans la norme ISO 50001, un SME (Système de Management Énergétique) repose sur
les 4 étapes de la démarche PDCA :
Planification(Plan), Mise en oeuvre (Do), mesure et analyse (Check), Actions correctives (Act).
➢ Efficacité opérationnelle par la maîtrise des paramètres de contrôle, à l’échelle de chaque machine
comme à chaque niveau de la chaîne énergétique (production, distribution et consommation).
Il n’existe en général pas de justification financière au remplacement d’un équipement toujours en état de
marche, et prévu pour durer une trentaine d’année ! Difficile donc de remplacer de façon opportuniste une
chaudière, un compresseur, un échangeur… sans mettre en péril des équilibres financiers déjà
entérinés, et les plannings pluriannuels d’investissement.
Question 2 : Quelles économies grâce au SIE ?
La durée de vie des équipements industriels dépasse souvent les 20 ans.
Les industriels rénovent une fraction de leur outil industriel chaque année (de l’ordre d’1/20).
À l’inverse l’amélioration du fonctionnement des systèmes
peut être réalisée à tout moment, sans investissement,
et s’avère très rentable, avec des ROI inférieurs à 18 mois.
Or la majorité de ces IPE prend la forme d’une courbe temporelle, issue des données de mesure. Le pas de
temps de ces mesurages prend alors une importance déterminante.
L’analyse de la variabilité d’un IPE avec les outils et la méthode adéquats doit permettre de la relier à ses
paramètres de contrôle opérationnels pour mener une boucle vertueuse d’amélioration continue en 4 étapes :
1 Mesurer le potentiel de gain entre la performance moyenne et la meilleure performance stable et réaliste ;
2
Identifier les paramètres de contrôle et les réglages associés à la meilleure performance stable ;
4 Mesurer rapidement l’application effective des consignes et leur impact sur l’IPE.
Question 2 : Quelles économies grâce au SIE ?
La variabilité : une opportunité générique dans l’industrie
Recette low-cost pour une première estimation de la variabilité de votre performance
(et donc du potentiel brut de gains sans investissement sur les utilités).
1/ Collectez les variables brutes suivantes à la maille la plus fine possible, idéalement la minute,
sinon la maille horaire ou journalière, sur un historique d’au moins un an :
a) Puissance instantanée de gaz appelée par la chaufferie (kW), obtenue généralement à partir
de la somme des consommations instantanées de gaz (kWh) par heure
b) Débit instantané de vapeur de la chaufferie (tonnes / heure)
c) Quantités d’Unités Œuvre produites en sortie de lignes (U.O./h)
2/ En les divisant simplement entre elles, calculez les 3 IPE suivants à la maille la plus fine possible et
visualisez-les sur un graphique :
a) IPE 1 : le rendement synthétique de production de vapeur (kWh gaz / tonne de vapeur produite par la
ou les chaudière(s))
b) IPE 2 : le rendement synthétique de consommation de vapeur par le process (tonnes vapeur / U.O.)
c) IPE 3 : le rendement synthétique gaz vapeur usine (IPE1 x IPE2 = kWh gaz / U.O.)
3/ Calculez la variabilité brute de chaque IPE : écart type /moyenne (%)
4/ Calculez le gisement économique lié à la variabilité et adressable par une meilleure maîtrise opérationnelle :
montant en DHs des consommations annuelles de gaz de la chaufferie x variabilité brute.
Question 2 : Quelles économies grâce au SIE ?
Remarques importantes - Variabilité
d’une part la base de données, qui en tant que matière première de l’analyse, n’a pas vocation à se voir limitée,
et d’autre part, l’exploitation décisionnelle et opérationnelle des données, qui repose sur la « dose » et la
pertinence des IPE suivis : adaptés au métier, aux enjeux, aux équipements, aux capacités techniques, aux
compétences… de l’usine et de ses collaborateurs.
➢ Commencer par créer les IPE macroscopiques usine incontournables (voir fin des slides)
➢ Automatiser le reporting : pour focaliser le temps et les compétences du référent énergie sur l’analyse et
l’action. La première valeur d’un SIE est le gain de productivité de l’organisation.
➢ Analyser la variabilité des IPE dans le détail dès que possible (avec un historique de mesure pertinent :
journées, équipes, semaines, saisons…) : pour identifier rapidement des actions correctives.
➢ Définir et attribuer un IPE spécifique à chaque projet d’amélioration : pour en vérifier la réussite et
communiquer sur des données validées. Le socle de mesurage sur lequel le SIE est construit doit être
progressivement enrichi dans le temps au fur et à mesure que de nouveaux IPE y sont ajoutés. L’ajout d’un
nouvel IPE doit répondre aux besoins d’un acteur précis dans l’organisation et être justifié
économiquement, surtout s’il demande l’installation de nouveaux matériels de comptage.
Question 4 : Par où commencer en limitant mes coûts ?
Comment minimiser l’investissement global (capteurs, IT, télécom, logiciel, audits,
formations…) tout en maximisant les économies d’énergies ?
7 principes à respecter Pour équiper le(s) site(s) de manière ciblée :
➢ Commencer par mesurer les 11 IPE globaux usine (voir plus loin) et en tirer toute de suite de la valeur.
Ces IPE sont suffisants pour réaliser de premières économies et initier l’organisation à la démarche d’amélioration continue.
➢ Analyser la variabilité des IPE globaux, couplée avec les résultats d’un audit, pour ensuite construire un plan de
comptage focalisé sur les principaux enjeux en tenant compte de l’environnement de l’usine : saisonnalité, météo, réalité de la production et de
l’organisation (équipes, flux…), projets d’investissement, réglementation future…
➢ Prioriser la mesure des IPE relatifs aux UES (Usage Energétique Significatif) et aux périmètres spécifiques prioritaires.
➢ Exploiter au maximum les données existantes et gratuites (automates, données fournisseurs, données météo) et
privilégier l’utilisation de compteurs virtuels (consommations calculées sans nécessiter de mesures physiques). Le suivi
opérationnel se satisfait souvent d’une valeur estimée dont on connaît la fiabilité à quelques % près.
➢ Paramétrer et utiliser des alarmes : pour éviter les gaspillages, et démontrer immédiatement l’efficacité opérationnelle du SIE.
«il faut bien dissocier d’une part ce qui relève des indicateurs se référant à une production usine, et dont le pas
de temps doit être la journée ou au mieux le poste, et d’autre part la mesure en temps réel qui permettra
l’analyse du fonctionnement des process considérés, en vue de leur amélioration.
Les premiers sont des indicateurs de performance représentant la cale évitant la dérive dans le temps. Les
seconds, en temps réel, apportent l’indispensable connaissance dans un but d’analyse, entre autres de
certaines variabilités, qui vont permettre de découvrir les anomalies et définir les actions de progrès menant à
l’amélioration. »
Chaudières, Fours , Réseau fluides, Air comprimé , compresseurs, Moteurs électriques ……..
Eau, Vapeur, Air , Froid, ………….
Echangeurs …..
Etc……..