Cours Stratégie Marketing 22 - 23
Cours Stratégie Marketing 22 - 23
Cours Stratégie Marketing 22 - 23
Stratégie Marketing
2022/2023
Objectifs du cours
2. Diagnostic stratégique
« Marketing Management»,
Philippe Kotler et al., 16ème édition, Pearson
Introduction
C C D V S T P
Create, Communicate, Deliver Value, satisfy the needs of a Target Market at a Profit.
Philip Kotler, 2019
4. Market Monitoring (Contrôle) : Superviser le marché et comparer les résultats aux objectifs
• Etudes de marché
Le marketing est ensemble de concepts et de techniques associés :
• SCP (Segmentation - Ciblage - Positionnement )
Analyse externe
Opportunités / Menaces
Analyse interne
Forces / Faiblesses
Rôles Horizons
J.J Lambin,
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 1
Assurer un équilibre du portefeuille des produits
LE MARKETING
J.J Lambin,
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 1
LES PRINCIPES DU MARKETING
Principe de la stratégie
Décisions marketing clefs
marketing
Coordination
Analyse du marché Activités R&D
Interfonctionnelle
Découverte d’un
besoin insatisfait Idée d’un nouveau produit
exprimé
Marketing stratégique
Coordination inter-fonctionnelle
Distributeurs
Concurrents directs et substituts
Client final
= flux, = influence = conflit = acteur direct = acteur indirect
J.J Lambin, 2016
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 21
LES ACTEURS OU PARTIES PRENANTES DU
Les fournisseurs
Internet est utilisé non seulement comme moyen de communication, mais aussi comme
moyen de distribution, du moins pour les produits qui s’y prêtent (services, biens
digitalisables…). Certains producteurs en ont profité pour supprimer l’intermédiation et
Les e-tailers et e- distribuer directement leurs produits aux clients (Dell). C’est la désintermédiation en ligne.
market places D’autres créent un nouveau métier de distributeur en ligne (Amazon), d’autres encore
lancent des places de marché virtuelles qui permettent aux acheteurs et vendeurs
participants d’échanger de l’information sur les prix, les produits et d’éliminer ainsi les
inefficiences de la chaîne de distribution traditionnelle. Le défi est de réunir l’information de
centaines de catalogues, pour les présenter en un seul site web facilement consultable..
Les facilitateurs
Dans une économie de marché sociale, de nombreux autres acteurs peuvent avoir
une influence puissante. Qui sont ces parties prenantes ? Une définition courante
Les autres parties prenantes (stakeholders)
est « tout individu ou groupe d’individus qui peut affecter ou qui affecte les
objectifs de l’entreprise » : le personnel, les syndicats, les organisations non
gouvernementales (ONG), les communautés locales, les associations de
consommateurs, les investisseurs et, le dernier mais non le moindre,
l’environnement.
C’est une démarche qui vise à identifier, au sein du marché de référence des ensembles d’activités
homogènes et pertinents appelés domaines d’activités stratégiques (DAS) ou macro-segments afin de
bâtir une réflexion stratégique.
Ces macro-segments feront l’objet d’une analyse de potentiel sur la base des opportunités et
menaces de l’environnement externe tout en tenant compte des forces et faiblesses de
l’entreprise.
Besoins
Quoi satisfaire ?
Clients Solutions
Besoins
Quoi satisfaire ?
Besoin générique
Besoins innées, naturels, Inhérents à la nature, à l’organisme Déplacement / transport
Clients
Qui satisfaire ?
Solutions
Comment satisfaire ?
Exemples : Brosse à dent électrique, bain de bouche pour le besoin « hygiène dentaire », la
peinture ou le papier peint pour le besoin « décoration intérieure », Scanners pour le besoin
« diagnostic médical ».
Besoins
Boire (s’hydrater, Bien être et détente, Energie)
Solutions
Boissons gazeuses (Colas, sodas
et boissons au fruits, limonades)
Clients
Boissons non gazeuses (Boissons
Consommateurs
au thé, concentré pour boissons, jus
Cafés et restaurants
de légumes, sirops, boissons aux
fruits plates, boissons énergisantes.)
Solutions Solutions
Besoins
Industrie
Besoins
Industrie
D’après Abell (2016), la structure marché - c-à-d l’ensemble des produits-
Groupes de clients
marchés répondant au même besoin générique pour un même groupe de
Solutions
clients, toutes solutions technologiques confondues- est celle qui
Une industrie est définie par une solution, quels
que soient les besoins à couvrir et les groupes de correspond au mieux à la réalité du marché et qui permet de mieux définir
clients concernés. le marché de référence.
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 39
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 40
DOMAINE D’ACTIVITÉ STRATÉGIQUE DAS
Un ensemble d’activité d’une entreprise où les facteurs clés de succès sont semblables et reposen
Les conditions essentielles et les compétences que doit remplir toute entreprise qui souh
En marketing, les segments stratégiques sont principalement définis par un croisement entre les besoins g
Epuration de la grille
4 Elimination des segments
Impossibles
Illogiques
Peu probables
Solutions : 4
Clients : 2
Transport de
Besoins Transport urbain Transport inter-ville
marchandise
Solutions
Client Particuliers Professionnels Particuliers Professionnels Particuliers Professionnels
SUV
Citadines
Berlines
Véhicules
utilitaires
Solutions : 5
Clients : 2
Téléphonie mobile
Téléphonie fixe
Flotte
Données cellulaires
Le choix d’une stratégie de couverture de marché se base sur une analyse de l’attactitivité et de la
compétitivité de chaque macro-segment.
Choisir des couples produits marché à fort potential dans une optique de
Stratégie de spécialisation sélective
diversification de l’activité de l’entreprise
Analyse
externe
Opportunités
/ Menaces
Analyse
interne
Forces /
Faibless
es
La mission évolue avec le temps pour saisir les opportunités et l’évolution des marchés.
Mission
Mission Unilever
« Notre mission est d'être
source de vitalité, en répondant
Globale
aux besoins quotidiens des
consommateurs avec des
marques qui les aident à se
sentir bien, à le porter sur eux
et à mieux profiter de la vie ».
Mission Mission
Activité
Activité 2 entretien de la
maison
Contribution du
MARKETING à
la mission de
l’entreprise
Directions finance,
Direction générale RH et industrielles
Direction
marketing
La matrice SWOT fournit un cadre d’analyse qui permet de structurer l’exploration de la réalité de l’entreprise et de ses
relations avec les différents facteurs de son environnement.
Cet outil offre ainsi une trame d’analyse des relations actuelles et de leurs évolutions dans une approche prévisionnelle ou
prospective.
Le cadre d’analyse est global : il permet ainsi de croiser les données internes (sources de forces et de faiblesses) avec les
données externes (sources d’opportunités et de menaces).
+ STRENGTHS
- WEAKNESSES
- THREATS
Résultat : Le diagnostic
Opportunités Menaces
Une opportunité est un Une menace est un problème
phénomène externe susceptible posé par une tendance
d’avoir une influence favorable défavorable ou une perturbation
sur son activité ou sa rentabilité. de l’environnement qui, en
Ex : émergence des l’absence d’une réponse
comparateurs de prix pour les marketing appropriée, conduirait
marques low price. à une détérioration de la position
de l’entreprise
Forces Faiblesses
Recherche de points d’excellence Recherche de points faibles dans
dans chaque DAS de l’entreprise chaque DAS de l’entreprise par
par l’examen pointu des l’examen pointu des compétences
compétences dans les différentes dans les différentes fonctions de
fonctions de l’entreprise l’entreprise
- des produits
- des prix
- des modes de distribution
- de la force de vente
- de la communication
- de l’organisation commerciale
- de l’administration des ventes
- des systèmes de contrôle...
Forces Faiblesses
• Expertise de l’entreprise • Des lacunes dans la distribution
DN/DV
• Notoriété élevée
• Prix mal positionnés
• Image supérieure sur certains
critères-clés
Opportunités Menaces
• Marché en forte croissance en • Evolution trop rapide des standards
volume technologiques
(Organisationne
Notoriété top of mind Structure de coût (notamment le
Interne
Image positive : marque coût de développement de nouvelles
historique alliant sportivité et technologies)
savoir faire. Dépendance de ses partenaires
Gammes diversifiées d’outsourcing, principalement les
La mise en place d’une stratégie sous- traitant asiatique.
ADIDAS de digitalisation depuis 5 ans
Sponsoring de grandes équipes et
Large réseau de distribution en veille
(près de 2500 magasins)
Analyse SWOT manifestations sportives.
Menaces -
(Environnemen
Opportunités +
Crise économique due à la
Externe
Diagnostic Analyse
Identification de la nature d’une situation, d’un problème par l’interprétation
Décomposition deensemble
d’un signes, deconstitué
symptômespour en déceler l’autonom
• Pronostic : Quelle sera ma situation dans trois ans si je maintiens la stratégie marketing actuelle ?
Le diagnostic constitue donc une synthèse de l’analyse et reflète le problème central de l’entreprise.
Besoins
Art
Protection
Décoration extérieure
Décoration intérieure
Aluminium, bois,
plastique Profil démographique
Habitat Taille ménage /…/
Solutions
Faible Moyen Elevé
Revenu
« De la macro-segmentation à la micro-segmentation » Prix Do-it- Décor-Design Avantage recherché
Source : J.J Lambin, C Moerloose, 2008, p. 198 faible yourself
SEGMENTATION DU MARCHE
POSTIONNEMENT DU PRODUIT
CIBLAGE
Identification des groupes de consommateurs Analyse du profil de chaque segment
Position du produit face à ses concurrent
Choix d’un ou de plusieurs segments
La segmentation : définitions
La segmentation des marchés ne part pas de l’étude des produits mais des clientèles…
Etudiants
(pas cher,
périodes de pointe)
Segmentation selon des critères • La segmentation sociodémographique : découper le marché selon les
descriptifs variables sociodémographiques (Âge, genre, revenu, PCS, cycle de vie
familial, …)
segmentation
• Personnalité (Ambition, autorité, générosité, …)
Psychographiqu
Segmentation qui permet de construire, pour le produit, une image en
cohérence avec les valeurs et la personnalité de la cible visée.
La segmentation • Les avantages recherchés dans le produit : Pour un même produit, les
comportemental motivations d’achat peuvent être diverses. Par exemple pour l’achat
e d’un lave linge l’avantage recherché peut être la taille, la capacité,
l’économie d’eau ou encore l’efficacité du lavage.
Que pour
le petit déjeuner Cappuccino Après le diner
~ 2,8 g
par tasse
~ 2,2 g
par tasse
~ 1,3 g
par tasse
Andreas Kaplan 81
3. Les critères de segmentation marketing
Elle porte sur deux niveaux : la taille des segments (Peut-on évaluer le
nombre des consommateurs et de leur volume d’achat dans ce segment
La possibilité de mesure cible), et le rattachement des acheteurs donnés à un segment (dispose-t-on
des informations nécessaires pour savoir à quel segment un individu donné
appartient ?)
Les segments doivent être suffisamment vastes et/ou rentables pour justifier
Un volume suffisant
l’élaboration d’une stratégie marketing spécifique.
Par exemple, une PME peut identifier correctement les différents segments
La faisabilité pour l’entreprise
d’un marché sans pouvoir en tirer parti du fait de ses ressources limitées.
Le marketing indifférencié
Proposer un produit unique pour tous les segments, stratégie le plus souvent
adopté en situation de monopole, demande très homogène ( ex : le standard
GSM, l’électricité…).
Le marketing
Toucher les principaux différencié
segments avec un mix adopté Le marketing concentré
Identifier un segment ou plusieurs sur lesquels
pour chaque segment (ex : L’oréal). l’entreprise va concentrer son activité et développer
son mix marketing UNIQUE ( ex : Haut de gamme :
Bang & Olufsen ou Low cost : Easy Jet, Rayan Air).
Positionner, c'est construire autour d'un produit une personnalité claire, motivante et distinctive.
Le positionnement est la place qu'occupe un produit dans l'esprit des consommateurs retenus
en fonction de critères Objectifs (qualité technologique, services associés, prix de vente…)
et Subjectifs (image de l'entreprise, prestige de la marque, évaluation comparative du produit par
rapport aux alternatives concurrentes…).
4 Choisir le positionnement
Identifier l’univers
L’univers concurrentiel correspond aux produits de substitution auxquels pensent les clients quand il envisagent un achat. La
plupart du temps on l’identifie à travers la catégorie de produits à laquelle on appartient.
Néanmoins, il est important d’appréhender l’univers concurrentiel d’une façon plus large en analysant les substituts dans une
situation de consommation donnée (ex : lunettes, lentilles, chirurgie de la myopie).
L’univers concurrentiel s’inscrit dans une logique d’usage et non de catégorie de produit ou de secteur.
Il faut donc élargir l’analyse de la concurrence afin d’identifier des axes d’innovation et de croissance.
La bataille n’est pas seulement de récupérer les clients des autres marques de la catégorie, mais d’attirer les non- utilisateurs de la
catégorie qui changeront ainsi leurs habitudes.
Il s’agit de collecter les informations relatives aux forces et faiblesses réelles et perçues de chaque concurrent et de les analyser.
L’analyse doit déboucher sur la définition formelle de l’univers de référence et des deux ou trois concurrents clés.
Une fois l’univers concurrentiel défini, les responsables marketing doivent établir en quoi leur offre se distingue et se rapproche de
celle des concurrents identifiés.
• Les points de différence : Ce sont les attributs ou les bénéfices que les consommateurs associent fortement à la marque, qu’ils
jugent positivement et dont ils pensent qu’ils ne pourraient pas les trouver au même niveau chez un concurrent.
Les marque fortes présentent plusieurs points de différences : chez Apple, c’est le design et la facilité d’utilisation;
chez Nike, c’est la performance, l’innovation technologique et le goût de la victoire; chez Nintendo, c’est l’expérience de jeu,
l’amusement et la technologie.
• Les points de similarité : Ce sont les associations mentales de la marque qu’elle partage avec d’autres acteurs de son
univers de référence.
Les similarités liés à la catégorie de produits sont les associations que les consommateurs jugent essentielles pour qu’un
produit soit légitime et crédible dans la catégorie.
Les similarité corrélationnelles sont les associations potentiellement négatives qui découlent des associations positives
de la marque. Si une marque est bonne dans un domaine, par exemple sur le critère prix, il peut en découler des
associations implicites négatives comme le manque de qualité.
Les similarités concurrentielles sont les associations mentales destinées à combler les faiblesses de la marque par rapport
à ses concurrents.
Choisir le
Afin de se démarquer sur un marché, la marque doit choisir des points de différence qui serviront de socle pour son positionnement
et qui constitueront ses axes de différenciation.
La différenciation doit être basée sur des avantages concurrentiels et des compétences distinctives difficiles à imiter par la
concurrence : un savoir faire technique breveté, un réseau de distribution, une image originale, etc.
En 2013, elle fait évoluer le positionnement de cette marque dans la lignée des
secondes marques lancées par nombreux d'opérateurs en Europe et dans le
monde, une marque sans conditions d'âge, ouverte à tous avec une offre basée sur
l'essentiel de la téléphonie et aux meilleures conditions du marché.
Segmentation
Identifier les besoins des clients Les regrouper en segments Décrire chaque profil de segment
Positionnement
Attractivité Estimer
Compétitivité
l’intérêt desEvaluer
segments
notre compétitivité sur ces segments
Programme marketing
Ciblage
Choisir un (des) segment(s) cilble(s)
INDICATEURS D’ATTRACTIVITE
Marché actuel des concurrents Marché actuel de l’entreprise Non consommateurs absolus
Non consommateurs relatifs
Marché actuel
Marché potentiel =Taux de Pénétration
Le volume total qui serait acheté par une catégorie de clientèle donnée,
La part de
dans
la une
demande
zone géographique
primaire détenue
donnée,
par l’entreprise
au cours d’une
(la marque).
période don
– la marque A a une croissance de 15 % par période, ce qui peut paraître très satisfaisant. Mais si la croissance de la demande
primaire est également de 15 %, la performance est moyenne, la marque ayant tout au plus réussi à garder la même part de
marché ;
– Pour la même croissance de 15 % de la marque A, si la demande primaire a augmenté de 20 %, la performance est très
médiocre puisque la marque a perdu en part de marché dans un marché en forte croissance. Si la croissance de la demande
primaire n’a été que de 10 %, la performance sera par contre excellente ;
– Enfin si les ventes de la marque A baissent de 5 % par période, alors que la demande primaire diminue de 10 %, la
performance de A est très bonne puisqu’elle augmente sa part de marché dans un marché en déclin.
Le l’environnement
ncé par des facteurs de niveau des ventes ne répond pasles
(principalement ouefforts
plus aux efforts marketing.
marketing).
Ex : produits en phase de maturité, déclin.
ent, croissance ou turbulence.
l’augmentation des ventes ne peut se faire qu’à travers la part de marché (conqué
La demande est une fonction de réponse, également appelée courbe de réponse du marché.
Demande du marché
Sensibilité de la demande à l’effort marketing au cours de la période considérée
dans une environnement donné
M0 Marché minimal
E E’
Efforts marketing du secteur
La taux de croissance du
Temps
MARCHE POTENTIEL
Insuffisance des produits Etendre
Compléter la distribution
la gamme de produits
Insuffisancedans
Insuffisance de Stimuler les utilisations
la
les utilisations
Niveau de la Demande primaire actuelle
Concurrence Attaquer la concurrence
1. Une trop faible utilisation du produit. Trois situations peuvent s’observer : de nombreux utilisateurs potentiels sont
non-utilisateurs ;
des utilisateurs effectifs utilisent le produit irrégulièrement ou très rarement par rapport à toutes les occasions
d’utilisation possibles ; des utilisateurs effectifs utilisent le produit en quantité insuffisante par occasion d’usage.
2. Une couverture insuffisante lorsque le produit n’est pas distribué dans toutes les zones géographiques souhaitées ;
• une intensité de distribution insuffisante lorsque le produit est présent dans le réseau mais dans un
nombre de points de vente trop faible ;
• une exposition insuffisante lorsque le produit est mal présenté ou mal valorisé sur le lieu de vente.
3. Une inadaptation des produits existants aux différentes situations de consommation ou aux attentes des acheteurs.
une inadaptation de la taille du produit :
Chacune de ces inadaptations constitue en fait une opportunité de développement grâce à une polique de produit
d’innovation ou de différenciation adaptée.
Source : Weber,
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 1
1 L’ANALYSE DE L’ATTRACTIVITÉ DES SEGMENTS
:
L’estimation de la demande actuelle
Le marché potentiel
Le marché potentiel
Le marché potentiel total correspond au niveau des ventes total (en unités ou en valeur) qui pourrait être obtenu sur l’ensemble des
entreprises au cours d’une période de temps donnée dans des conditions d’environnement données.
Exemple : un marché de 5 millions de consommateurs de livres qui acquièrent 3 livres/an dont le prix unitaire moyen est de 4
dt.
Le potentiel du marché total en unités = 5 x 3 = 15 millions de livres
Le potentiel du marché total en valeur = 5 x 3 x 4 = 60 millions de dinars
Il s’agit de savoir choisir les marchés auxquels l’entreprise va s’adresser et de répartir de la meilleure façon possible son
budget marketing entre ces différents marchés.
L’estimation fiable du marché potentiel dans chaque zone géographique repose sur la disponibilité des données sur les acheteurs
potentiels par zone.
L’entreprise peut se baser sur les études sectorielles régionales sur les données de l’institut national des
statistiques et des études économiques (INSEE) ou encore sur les études ad-hoc par région.
Le potentiel de ventes de l’entreprise est la limites vers laquelle tend la demande de l’entreprise à mesure que l’effort
marketing de cette dernière s’accroît. Bien sûr, la limite absolue du potentiel de l’entreprise est le marché potentiel.
Les deux potentiels sont égaux quand l’entreprise détient 100% du marché, c’est-à-dire lorsqu’elle jouit d’une situation de
monopole.
Prévoir les ventes consiste à anticiper ce que les acheteurs sont susceptibles de faire dans un ensemble de conditions données.
Dans le domaine des biens durables, tels que l’automobile et l’électroménager, certains organismes statistiques publient
régulièrement des rapports sur l’état des intentions d’achat des consommateurs.
En général la question posée appelle une réponse sous forme d’échelle de probabilité d’achat. Exemple :
Avez-vous l’intention d’acheter une voiture au cours des six prochains mois ?
Aucune chance Faible probabilité Une certaine probabilité Bonne probabilité Forte probabilité Certainement
Pour ce qui est bien de consommation courante, il est d’usage d’utiliser une simple échelle en 5 points.
1 2 3 4 5
J’en achèterai J’en achèterai probablement Je ne sais pas si j’en achèterai J’en achèterai probablement J’en achèterai certainement
certainement pas ou non
pas
Ces échelles sont intégrées à un modèle qui prédit les ventes ou la part de marché des produits correspondants. Par exemple, la
société Bases commercialise un modèle (Base I) qui fournit, en partant de données d’intention d’achat relevées auprès
de 250 personnes lors d’un test de concept, des prévisions de ventes fondées sur des hypothèses relatives aux taux de
répétition des achats.
Lorsqu’il n’est pas possible de réaliser des enquêtes auprès des clients, l’entreprise peut faire appel à ses représentants. Toutefois
l’entreprise ne se base pas exclusivement sur les estimations des vendeurs étant donné leur nature subjective.
Ces estimations font l’objet de comparaison avec leur prévisions passées comparées à leurs ventes réelles, ainsi qu’une série
d’hypothèses concernant la conjoncture commerciale.
Il s’agit de recueillir les opinions d’expert sur les tendances probables d’évolution d’un secteur. Il peut s’agir de distributeurs,
de fournisseurs, de consultants ou des associations professionnelles.
L’analyse du passé
Des prévisions de vente peuvent être obtenues à partir des données relatives au passé.
L’analyse des séries chronologiques permet d’identifier les tendances, les cycles et les effets saisonniers.
Le lissage exponentiel élabore une prévision pour la période à venir à partir des ventes passées et de celle encours (pondérées
plus fortement).
L’analyse statistique de la demande s’efforce d’isoler l’impact d’une série de facteurs explicatifs (revenus, prix, etc.),
L’économétrie vise à construire un modèle mettant en équations les paramètres fondamentaux du phénomène étudié.
Lorsque les acheteurs ne planifient pas leurs achats ou ne concrétisent pas leurs intentions, lorsque les représentants ou les
experts ne fournissent pas de bonnes estimations, il est souhaitable de tester le marché de façon plus directe.
Un marché test, c-à-d la mise en vente expérimentale du produit sur une zone limitée, est particulièrement utile à l’établissement de
prévisions des ventes dans le cas d’un nouveau produit.
Le cycle de vie d’un marché ou d’un produit représente les grandes étapes de sa vie, de la naissance jusqu’au
Le marché a un cycle de vie de
déclin du marché ou la décision de retirer le produit du marché.
La vie d’un produit est liée à celle du marché auquel il appartient, mais les cycles de vie respectifs du
Il est matérialisé par une courbe appelée courbe de vie : c’est la représentation dynamique de sa vie, c’est-à-
dire l’évolution
produit
deetsade
demande
son marché
potentielle
(sa catégorie)
dans lesont
temps.
souvent à des phases différentes .
CA
Croissance
Maturité
Déclin
Lancement
Temps
Exemples de marchés selon les phases de cycle de vie
Naissance/Lancement Croissance Maturité Déclin
0 Déchets/ 0 Emballage Objets connectés Automobile Lecteurs DVD
Casques de Réalité virtuelle Places de marché en ligne Eaux minérales Journaux en papier
La phase de lancement d’un marché commence avec l’introduction d’un nouveau couple produit/marché sur le
marché.
Cette phase est caractérisée par une longue période d’introduction et une croissance des vente lente.
Certains produits comme les aliments surgelés, les smartphones ont mis des années pour entamer une véritable
croissance des ventes.
Pendant cette périodes les profits sont nuls voire négatifs à cause de l’importance des coûts de
développement, de distribution et de communication.
La phase de croissance d’un marché est entamée lorsque le produit satisfait la demande actuelle.
Grâce à un bouche-à-oreille positif le produit se répand des innovateurs (les premiers utilisateurs) aux adopteurs précoces
qui à leur tour vont influencer les retardataires à l’adoption du produit.
Ainsi, les opportunités de profits attirent les nouveaux concurrents qui à leur tour vont introduire de nouveaux attributs du
produit, ce qui permettra d’élargir davantage le marché.
Cette cascade permettra une croissance rapide des ventes et une augmentation considérable des profits, d’où l’importance de
maintenir le rythme de croissance le plus longtemps possible.
Le maintien de la croissance est assuré par le développement de nouvelles stratégies (le ciblage de nouveaux segments) et des
actions marketing (une amélioration continue de la qualité des produits, l’addition de nouvelles caractéristiques ou
modèles, l’élargissement du réseau de distribution, une communication axé sur
la construction d’une image de marque et les actions promotionnelles)
CA CA
Temps Temps
Le cycle de vie des gadgets Le cycle de vie de la mode
Croissance rapide suivi d’un Cycle complet mais phases
déclin courtes
CA
Plusieurs années
Temps
Le cycle de vie des produits à résurrection.
CA CA
Cycle de vie du marché des c
Marlboro light
Temps
Temps
A1 : Le marché se crée à l’initiative d’une entreprise qui lance un nouveau produit. Ce fut par exemple le cas de la tablette Newton
(1er assistant personnel numérique) par Apple en 1993.
Ces stratégies de création de marché sont coûteuses et à haut risque. L’une des difficultés majeures à résoudre est le choix du
moment de lancement : ni trop tôt (à un moment ou ni la distribution ni le consommateur sont prêts), ni trop tard, quand
d’autres solutions sont déjà commercialisées (l’échec du netbook face à la tablette –Ipad et autres).
A2 : Il s’agit d’une politique de suivisme par une entreprise qui, soit a raté le bon moment pour ouvrir un nouveau marché, soit a
attendu, avec prudence, que quelqu’un se jette à l’eau et démontre la réalité du marché. Ansi Knorr et Maggi ont lancé la
gamme de potage après que Pur’Soup de Liebig (Groupe Danone) eu ouvert ce nouveau marché.
A3 : Il s’agit de lancer un produit dans un marché en maturité. C’est une politique très fréquente dans tous les marché :
automobile, hi-fi, électro-ménager, agro-alimentaire, etc. l’innovation est un facteur essentiel pour conserver et tenter de
développer sa position dans un marché mature et donc structurée et fortement concurrentiel.
A4 : Parfois, les marchés en déclin peuvent dégager des opportunités lucratives qui seraient très profitables. Tout dépend de la taille
du marché et de la vitesse de son déclin. Par exemple, le marché des cigarettes est en déclin continu mais lent, sa taille reste
considérable.
Aussi, certains marchés peuvent mourir et réapparaitre plusieurs années plus tard. Alors, soit les produits renaissent à
l’identiques (accessoires de mode) ou bien sont transformés grâce à l’innovation technologique.
La compétitivité actuelle et potentielle de l’entreprise sur les segments de marchés dépend de sa part de marché (PDM) actuelle
sur ces segments ainsi que de son atout (avantage compétitif) par rapport à la concurrence : compétences technologiques
et industrielles, coûts de production, ressources financières, notoriété et image auprès des clients potentiels, réseau de
distribution et force de vente, etc.
L’avantage compétitif ou concurrentiel consiste en une meilleure maîtrise que les concurrents de certaines
compétences clés dans un domaine d’activités donné.
Concrètement, il s’agit de l’ensemble des caractéristiques ou attributs détenus par une marque ou un produit et qui lui
donnent une certaine supériorité sur ses concurrents immédiats.
Avantage compétitif
Interne Externe
Avantage compétitif
Ces deux types d’avantages concurrentiels, d’origine et de nature distinctes, sont souvent incompatibles car
ils impliquent des capacités et des cultures très différentes.
La recherche d’un positionnement concurrentiel s’effectue selon ces deux dimensions en répondant aux
deux questions suivantes :
1. Pouvoir de marché : comment se compare notre prix de vente maximum acceptable par le marché, par rapport
à celui de notre concurrent le plus dangereux (CLPD) ?
2. Productivité : comment se compare notre prix de revient par rapport à celui de notre concurrent le plus
dangereux (CLPD) ?
Les facteurs clés de succès (FCS) sont à l’origine de tout avantage compétitif détenu par l’entreprise.
Ce sont les compétences essentielles ou exigences pour réussir dans un domaine d’activité stratégique. Il peut
s’agir d’un savoir faire ou d’une technologie particulière qui contribue d’une manière significative à la valeur
ajoutée du produit final, par exemple :
• Le contrôle d’une technologie clé ou d’un ensemble convergent de technologies;
• Un savoir faire spécifique qui peut être appliqué dans plusieurs domaines d’activités;
• La réactivité aux évolutions environnementales ou l’anticipation du changement;
• L’innovativité ou la capacité à générer de nouvelles idées et de créer de nouvelles sources de valeurs.
Un avantage compétitif correspond à un degré de maîtrise supérieur d’un facteur clé de succès
Toute entreprise peut être décrite comme un ensemble d’activités qui sont exercés pour concevoir, produire,
commercialiser, distribuer et soutenir des produits.
Porter (1982) regroupe ces activités dans en deux grandes catégories : les activités primaires et les
activités de soutien.
Ces activités correspondent aux différentes fonctions au sein de l’entreprise et constituent les maillons de la
chaîne de valeur.
Chaque chaîne de valeur est construite pour une entreprise particulière en tenant compte de l’importance et de la
séparabilité de chaque activité mais aussi de la capacité de chaque activité à être une source de différenciation pour
l’entreprise.
L’objectif d’une analyse de portefeuille est d’aider une entreprise multi-produits à allouer ses ressources et ses
efforts marketing entre ses différents couples produits-marchés (macro-segments) ou marques.
Concrètement, il s’agit de déterminer la position stratégique de chaque activité/marque en se référant à deux
dimensions indépendantes : l’attrait intrinsèque des produits-marchés où s’exercent ses activités mesuré via des
indicateurs d’attractivité, et la force concurrentielle de l’entreprise dans chaque produit marché/marque considéré(e)
mesuré via des indicateurs de compétitivité.
Trois méthodes seront étudiées :
1. La matrice du Boston Consulting Group (BCG)
2. La matrice attractivité/compétitivité (inspirée de McKinsey)
3. La matrice de Arthur D. Little (ADL)
20 %
Etoiles
Dilemmes
10 %
Canards boîteux
Taux de
Vaches à lait
0%
x 10
x1 0
1. Les vaches à lait : des produits dont le marché est en faible croissance, mais pour lesquels l’entreprise
détient une part de marché relative élevée ; ces produits doivent en principe fournir des liquidités financières
importantes et en consommer peu. Ils constituent une source de financement pour soutenir des activités de
diversification ou de recherche. L’objectif stratégique prioritaire est de
« récolter »
2. Les poids morts ou les « canards boiteux » : des produits dont la part de marché relative est faible dans un
secteur vieillissant. Accroître la part de marché devrait se faire par rapport à des concurrents ayant un
avantage coût ; ceci est peu vraisemblable puisque les jeux sont faits. Le maintien en vie d’une telle activité
se traduit généralement par une hémorragie financière sans espoir d’amélioration. L’objectif est de
désinvestir ou, en tout cas, de vivre modestement.
3. Les dilemmes ou enfants à problèmes : on retrouve dans ce groupe des produits à faible part de marché
relative dans un marché en expansion rapide, et qui exigent des liquidités importantes pour financer la
croissance. Il s'agit ici d'identifier les activités pouvant être promues avec des chances de succès. En dépit de
leur handicap par rapport au leader, ces produits ont toujours une chance d'accroître leurs parts de marché. Si un
soutien financier important n'est pas accordé à ces produits, ceux-ci évolueront vers la situation des canards
boiteux au fur et à mesure du déroulement du cycle de vie. L'objectif prioritaire est donc ici de développer la
part de marché ou de désinvestir.
4. Les vedettes ou étoiles : des produits qui sont leaders dans leur marché en croissance rapide. Ces
activités demandent des moyens financiers conséquents pour soutenir leur croissance; mais, du fait de leur
position concurrentielle, elles généreront aussi des profits importants et prendront à l'avenir, le relais des
produits vaches à lait.
+
Rentabilité
Ressources financières -
20 %
+
Vedettes Dilemmes
- Rentabilité fortes - Rentabilité faible
- Besoins financiers forts - Besoins financiers forts
financier
Besoins
Flux de fonds = 0 Flux de fonds très -
10 %
Taux de
20 % Etoiles Dilemmes
10 %
Vaches à lait Canards boîteux
Taux de
0%
x 10
x1 0
Part de marché relative
L’importance d’une activité est représenté par un cercle dont la surface est proportionnelle au chiffre d’affaire.
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 165
1 LA MATRICE BCG : CROISSANCE VS PART DE MARCHÉ
RELATIVE
• La position sur la matrice donne une indication sur la stratégie envisageable pour chaque produit :
maintien du leadership pour les vedettes; abandon ou profil bas pour les poids morts; investissement et
développement sélectifs pour les enfants à problèmes; rentabilisation maximale pour les vaches à lait.
• La position sur la matrice permet d'apprécier les besoins financiers et le potentiel de rentabilité. Le profit
est en principe fonction de la position concurrentielle; le besoin de financement est généralement fonction
de la phase du cycle de vie, c'est à-dire du degré de maturité du marché de référence.
• La répartition du chiffre d'affaires selon les quadrants permet d'évaluer l'équilibre du portefeuille
d'activités. L'idéal est de disposer à la fois de produits susceptibles de générer des ressources et de
produits en phase d'introduction ou de croissance chargés d'assurer le renouvellement à terme de
l'entreprise, les besoins des seconds étant financés par les premiers.
Génération de liquidités
- +
20 %
Etoil Dilemme
Innovate Désastr
R&D
Besoin de
Suiveur
Médiocrit
10 %
Taux de
La figure précédente présente deux trajectoires de succès et deux trajectoires d’échec qu’il est possible
d’observer dans une analyse dynamique du portefeuille d’activités.
La trajectoire de l'innovateur qui utilise les ressources financières générées par vaches à lait pour investir en
R&D et qui pénètre dans un marché avec un produit nouveau pour le monde qui supplantera les produits
vedettes existants.
La trajectoire du suiveur qui utilise les ressources apportées par les vaches à lait qui entre comme enfant à
problème dans un marché dominé par un leader et adopte une stratégie agressive de développement de la part
de marché.
La trajectoire du désastre dans laquelle un produit vedette diminue sa part marché en raison d'un
investissement insuffisant et devient enfant à problème.
La trajectoire de la médiocrité permanente décrivant la situation d'un enfant à problème qui continue à
végéter sans réussir à accroître sa part de marché et rejoint le quadrant des canards boiteux.
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 1
1 LA MATRICE BCG : CROISSANCE VS PART DE MARCHÉ
RELATIVE
L'hypothèse implicite concernant la relation entre la part de marché relative et le potentiel de rentabilité ne permet en
définitive le recours à cette technique d'analyse que là où il y a effet d'expérience,
En dépit d'une apparente simplicité, des difficultés de mesure peuvent se présenter. Faut-il définir les produits-marchés
de manière large ou étroite ? Par rapport quels concurrents se comparer ? Comment déterminer le taux de croissance
du marché ? Dans le passé ou sur la base de prévisions ?
Les recommandations issues d'une analyse de portefeuille restent très générales et constituent tout au plus des
orientations qu'il faut préciser.
La matrice BCG s'appuie sur deux indicateurs, la part de marché relative et le taux de croissance du marché de
référence. Or il est évident que l'attrait d'un marché peut dépendre de bien d'autres facteurs, tels que son accessibilité,
sa taille, l'existence d'un réseau de distribution organisé ou d'une législation favorable, l'absence de concurrents…
puissants,d'une analyse de portefeuille par le BCG est donc tout au plus de guider la réflexion mais en aucun cas de
L'objectif
se substituer à elle. En fait la matrice BCG doit être vue comme un cas particulier d'une théorie plus large fondée sur
les concepts d'attractivité et de compétitivité.
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 1
2. LA MATRICE ATTRACTIVITÉ/ COMPÉTITIVITÉ (INSPIRÉE DE
MCKINSEY)
La matrice attractivité / compétitivité vient pallier à la principale limite de la matrice BCG en intégrant
plusieurs indicateurs d’attractivité et de compétitivité.
Ces indicateurs sont évalués sur ne échelle en 3 points (Fort, moyen, faible).
La grille suivante présente un ensemble de critères sélectionnés pour mesurer les attraits intrinsèques de 5
produits-marchés situés dans l’industrie textile, ainsi qu’une série d’indicateurs permettant de mesurer les
atouts (compétitivité) de l’entreprise ABC opérant dans ce même secteur d’activité.
Il importe de préciser que la liste des critères pertinents doit être établie au cas par cas, c-à-d que chaque
grille doit tenir compte des spécificités de l’entreprise en question et de son marché de référence.
Élevée
Attractivit
Moyenne
Faible
Élev
stratégique à suivre est celle d'une croissance offensive. On
retrouve ici les caractéristiques des « vedettes » de la matrice
du BCG.
Attractivit
Dans la zone A, attraits et atouts sont peu élevés; l'orientation
é
stratégique est celle du maintien sans investissement ou du
désinvestissement. On retrouve les « poids morts » du BCG
La zone B est intermédiaire; l'avantage concurrentiel est
faible, mais l'attrait du marché de référence est élevé. C'est
Faib
typiquement la situation des - enfants à problèmes ». La
stratégie à suivre est celle du développement sélectif.
Dans la zone D, on a la situation inverse. L'avantage Faible Moyenne Élevée
concurrentiel est élevé mais l'attractivité du marché est faible.
Une stratégie dite de profil bas consiste à défendre la position Compétitivité
sans consentir de dépenses élevées.
Risque
Forte Risque moyen Risque faible
Fort besoin en cash Faible besoin en cash
Rentabilit
Favorable
Fort besoin en cash Faible besoin en
Position
Marginale
- +
+ Besoins financiers -
+ Risque sectoriel -
DOMINANTE
FAVORABLE
DEVELOPPEMENT
Position
SELECTIF
FAIBLE
ABANDON
MARGINALE
Les prescriptions stratégiques sont approximatives et s’inscrivent dans des zones dont les contours sont
moins précis. Elles correspondent à l’intensité de la remise en cause de l’activité considérée au sein de
l’entreprise.
Le développement naturel qui suppose l’engagement de toutes les ressources nécessaires pour suivre
le développement, correspond aux activités pour lesquelles l’entreprise a une bonne position
concurrentielle, mais intègre également la totalité des segments d’avenir (en phase de démarrage)
Le développement sélectif pour les activités à position concurrentielle moyenne, voire faible :
l’objectif est d’atteindre une meilleure rentabilité.
L’abandon est préférable pour les activité qui génèrent peu de rendement et ou la position
concurrentielle de l’entreprise est faible
1. Pour assurer la cohérence de la stratégie avec la politique générale de l’entreprise : la stratégie marketing
doit être subordonnée à la politique générale de l’entreprise.
3. Les objectifs constituent les indicateurs de performance de la stratégie retenue et les critères d’évaluation
des personnes chargées de la mettre en œuvre.
2. Objectifs de rentabilité
3. Objectifs qualitatifs
• Volume des ventes (en tonnes, en nombre de paquets, en unités de vente, etc),
• Chiffre d’affaire,
Exemple : « Accroître en trois ans notre chiffre d’affaires de 15% au moins et faire passer notre part de
marché en valeur de 20% à 25%. »
2. Objectifs de rentabilité
Ils peuvent être fixées en termes de profits, de rendement des capitaux investis, ou en termes de
contribution du produit aux frais généraux et aux profits de l’entreprise.
Ces objectifs peuvent être formulés soit en valeur absolue, soit en pourcentage du chiffre d’affaires.
Exemple :
« Dégager sur le produit x, une contribution annuelle au moins égale à 5 millions de dinars la
première années, 7 millions la deuxième années et 9 millions la troisième années.»
« Maintenir le taux de contribution du produit au minimum à 30% de son CA pendant les 3
prochaines années. »
3. Objectifs qualitatifs
En plus des objectifs de volume et de rentabilité, il semble important de se fixer des objectifs plus qualitatifs
ayant trait, à l’image de marque auprès des consommateurs, prescripteurs ou encore auprès des
distributeurs.
Exemples : « Faire en sorte que, dans un délais de trois ans, notre marque de parfum soit perçue par plus de
70% des consommateurs comme l’une des grandes marques prestigieuses du marché. »
« Faire en sorte que le taux de satisfaction à l’égard de nos services, tel qu’il est mesuré dans les enquêtes
menées périodiquement auprès de nos clients passe de X% à Y% »
Les objectif qualitatif peuvent figurer parmi les objectifs généraux d’une stratégie marketing, car parfois ils ne sont
pas seulement un moyen pour atteindre les objectifs quantitatifs mais aussi une condition de survie ou de croissance d’une
marque (exemple : le secteur du luxe)
Dans une stratégie marketing, les marketeurs poursuivent souvent des objectifs en termes de volume ou de parts de marché,
des objectifs de rentabilité et des objectifs qualitatifs. Or, ces objectifs peuvent être partiellement contradictoires.
Exemple : pour accroître fortement les ventes et les parts de marché, il faudrait peut être baisser le prix de vente et augmenter les
dépenses publi-promotionnelles, mais de telles mesures auraient pour effet de réduire la contribution ( ou les profits).
Eviter de fixer des objectifs trop ambitieux sous tous les aspects, sous peine de ne pas pouvoir ensuite concevoir une
stratégie qui permette de les atteindre tous.
Lorsque les objectifs que l’on vise sont partiellement contradictoires, il faut procéder à des arbitrages, en
privilégiant l’objectif que l’on juge prioritaire.
L’analyse du contexte concurrentiel permet de mettre en évidence les caractéristiques fondamentales qui
serviront de base à la construction de la position stratégique.
Selon Porter, l’analyse de la position des firmes dans un grand nombre d’industries différentes, il résulte une
constatation fondamentale : deux types d’entreprises semblent réaliser de bonnes performances :
1. celles qui occupent une petite part de marché et appuient leur position stratégique sur la
construction d’une différence valorisée par la clientèle,
2. et celle qui ont construit leur position stratégique sur une taille importante leur permettant de
bénéficier d’effets d’échelle et de pratiquer une politique agressive.
2. La différentiation
Ces deux stratégies fondamentales peuvent être appliquées soit à la totalité d’un marché soit à un domaine
d’activité stratégique. D’où la troisième stratégie appelée stratégie de concentration qui consiste à
concentrer les efforts de volume ou de différentiation à un segment de marché spécifique.
Concentration
Champs
Etroi
Cette stratégie consiste à réduire au minimum les coûts de production et de distribution afin d’offrir des prix
inférieurs à ceux des concurrents et d’obtenir ainsi une forte part de marché.
Elle implique une surveillance étroite des frais de fonctionnement, des investissement de productivité
permettant de valoriser des effets d’expérience, une conception très étudiée des produits et des dépenses
publicitaires réduites
Une société qui choisit cette stratégie doit développer ses compétences en ingénierie, approvisionnement,
production et distribution. Le Marketing est moins important. Le risque est alors que certaine concurrents
parvienne à obtenir des coût encore plus bas.
2. La différenciation
L’entreprise développe des produits plus performants que ceux des concurrents sur des critères valorisés par
une grande partie du marché : la plupart des clients préfèreraient acheter cette marque s’il n’existait pas de
barrière de prix. Ce sont des compétences dans le domaine de la recherche et développement, du design, du
contrôle qualité de qualité et du marketing qui sont alors requises.
3. La concentration
Il s’agit de concentrer ses efforts sur quelques segments de marché judicieusement choisis. L’entreprise
cherche à identifier les besoins spécifiques de ces segments et met en place une stratégie de domination par
les coûts ou de différenciation dans le cadre du segment choisi.
Exemple : le tour-opérateur Lastminute.com se concentre sur les voyageurs qui ont la souplesse suffisante
pour décider de voyager au dernier moment.
Jeep ne s’adresse qu’aux adeptes de 4 X 4. La marque a développé une connaissance précise des besoins
particuliers de se segment et s’est forgé la réputation du spécialiste. De plus elle réalise d’importantes
économies du fait qu’elle peut spécialiser sa production, sa distribution et sa communication.
Croissance intensive
La courbe du bas correspond au chiffre d’affaires attendu d’une entreprise en s’appuyant sur son portefeuille
d’activités existants. La courbe du haut correspond à ses objectifs pour les 5 prochaines années.
1. les opportunités de croissance intensive sont liées à l’activité actuelle de l’entreprise et concernent
ses produits ou marchés existants,
2. les opportunités de croissance par intégration de nouvelles activités liées à celles de l’entreprise,
3. et les opportunités de croissance par diversification qui trouvent leur origine en dehors du champ
d’activité actuel.
3. Dévelppement de
Marchés actuels 1. Pénétration du marché
produits
Ansoff a proposé une classification des stratégies de croissance à partir d’un tableau croisant les produits aux
marchés. Le tableau présente quatre stratégies dont les 3 premières relèvent de la croissance intensive.
1. La pénétration du marché
Il s’agit d’une croissance interne consistant à développer les ventes des produits existants de l’entreprise auprès
de ses marchés actuels :
• Développer la demande primaire à la marque (pousser les clients à accroitre leur niveau d’achat unitaire,
proposer de nouveaux usages de produit.)
• Augmenter sa part de marché (attirer les clients des concurrents, convaincre les non consommateurs de la
catégorie de le devenir, investir dans la communication )
• Rationaliser son marché c’est-à-dire procéder à son réorganisation en se concentrant sur les segments les plus
rentables et/ou abandonner d’autres segments jugés peu voire non rentables.
2. L’extension du marché
Il s’agit de l’introduction de ses produits actuels sur de nouveaux marchés. On peut étendre ses marchés
• s’adresser à de nouveaux segments de marchés grâce à des produits adaptés (Par exemple : introduire
un produit industriel dans un marché de consommation – machine à café Nespresso sur le marché des
PGC-, vendre le produit à un autre groupe d'acheteurs en le positionnant de manière différente- les
produits alimentaires à destination des seniors-),
2
2
204
2. LA CROISSANCE
207
2. LA CROISSANCE
Rajeunissement d'une ligne de produits : rétablir la compétitivité de produits obsolètes ou inadaptés en les
remplaçant par des produits améliorés au plan fonctionnel ou technologique. Par exemple, introduire une
nouvelle génération de modèles plus puissants, lancer une gamme de produits verts, compatibles avec
l'environnement, améliorer l'esthétique des produits.
La croissance par intégration ou intégrative comme son nom l’indique consiste à intégrer de nouvelles activités
situées sur la même chaîne industrielle de l’entreprise. Cette intégration peut s’effectuer sur trois niveaux :
1. L’intégration verticale amont qui consiste à intégrer les activités antérieures à celles de
l’entreprise.
2. L’intégration verticale avale qui consiste à intégrer les activités postérieures à celles de l’entreprise
3. L’intégration horizontale qui consiste à absorber des activités concurrentes ou complémentaires
aux activités actuelles.
1. L’intégration en amont
Généralement les entreprises recourent à l’intégration en amont dans le but de contrôler et/ou sécuriser leurs
sources d’approvisionnement (délais, qualité et coûts), répartir les risques liés à une seule activité, et atteindre
une taille critique sur le marché.
Exemple : Michelin a racheté des plantations d'hévéas, matière première du caoutchouc pour ses pneus.
2. L’intégration en aval
Cette stratégie de croissance permet à l’entreprise de contrôler les réseaux de distributions et/ou de sécuriser
les débouchées de ses produits.
Exemple : Poulina a crée El Mazraa spécialisée dans la transformation des volailles pour absorber la production
d’EJNENE.
3. L’intégration
Cette stratégie horizontale
vise principalement à renforcer la position concurrentielle de l’entreprise en absorbant ou en
contrôlant certains concurrents ou certaines activités complémentaires.
Cela se traduit par l’acquisition d’autres acteurs du marché, le lancement de partenariats, ou la création
d'entreprises conjointes.
Exemple : rachat d'une entreprise concurrente (rachat de Promogro et de Founa Shop par MG), création d’une
alliance stratégique (Délice Danone, Nestlé & l’Oréal, partenariat AccorHotels et la BIAT).
Une stratégie de croissance par diversification se justifie si la filière industrielle dans laquelle s’insère
l’entreprise ne présente plus ou trop peu d’opportunités de croissance ou de rentabilité, soit parce que la
concurrence occupe une position trop forte, soit parce que la marché de référence est en déclin.
Une stratégie de diversification implique l’entrée dans des produits-marchés nouveaux pour l’entreprise.
Il existe deux manières de se diversifier :
1. La diversification pure
2. La diversification concentrique
2. La diversification pure
Dans une stratégie de diversification pure, l ’entreprise entre dans des activités nouvelles sans rapport avec ses
activités habituelles, tant sur le plan technologique que commercial.
l’objectif est de s’orienter vers des domaines entièrement nouveaux afin de rajeunir le portefeuille
d’activités.
Les stratégies de diversification pure sont incontestablement les stratégies les plus risquées et les plus
complexes puisqu’elles conduisent l’entreprise sur des terrains entièrement nouveaux.
Exemple : Groupe Loukil qui opère dans l’agro industrie (équipements), l’automobile et la promotion
immobilière
2. La diversification concentrique
Marché de Nouveau
référence existant Couvrir la produit/marché
(Produits actuels) filière
industrielle
40 % Leader
Souvent le marché est partagé entre plusieurs acteurs dont la puissance varie selon
leurs poids respectifs en termes de volumes des ventes, de capacité de
différenciation ou encore d’ancienneté dans le secteur.
Au-delà de la position du leader, les entreprises qui occupent la deuxième, troisième Challenger
30%
ou la quatrième place sur un marché sont souvent de très grandes entreprises
(Unilever, Pepsi Cola, Burger King, etc.). Elle peuvent soit chercher à accroître leur
part en se mettant en position de challenger, soit se contenter des positions
acquises, voire opter pour une stratégie de niche. Elle doivent enfin décider si elles 20% Entreprises
veulent être pionnières ou suiveuses. moyennes
Dans tous les cas, elles doivent arbitrer entre la volonté d’élargir leur base de 10% Spécialistes
clientèle ou de renforcer la fidélité des clients.
Exemple de structure de marché
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 220
1. LES STRATÉGIES DU
Le Leader ?
Dans un environnement concurrentiel, le leader doit rester constamment éveillé car la concurrence s’acharne à
lui arracher des parts de marché.
Certains leaders ont perdu leur position face à des concurrents plus innovants (Apple face à Samsung) ou plus
jeunes et plus dynamique (Levi’s face à Diesel), ou encore plus compétitifs au niveau de la structure de coût
(compagnies aériennes traditionnelles face aux compagnies low costs).
Le leader est le premier à profiter de la croissance du marché. Ainsi deux stratégies permettent d’élargir le
marché global :
1. Un marketing proactif
Identifier les besoins latents et y répondre
• Anticipation réceptive : comprendre l’évolution du marché et repérer les éventuels changements dans
le futur.
• Anticipation créative : imaginer de nouvelles solutions aux besoins identifiés (ex : Seb a renforcé son
leadership grâce à sa stratégie d’innovation et de croissance externe )
2. Un marketing défensif
Se protéger contre les attaques possibles en adoptant une stratégie défensive
1. La défense de position : renforcer la place des produits et des marques dans l’esprit du consommateur.
2. La défense d’avant-poste : avancer quelques pions pour se protéger des éventuelles attaques (ex : lancement de
marques moins chères).
3. La défense préventive : attaquer la concurrence notamment à travers le lancement de nombreuse innovations en les
annonçant publiquement à l’avance (préannonce).
4. La contre-offensive : contre-attaquer les initiatives des concurrents en matière de produit, de prix ou de distribution
(baisse des prix ou lancement des mêmes produits ).
5. La défense mobile : se déplacer sur d’autres terrains (diversification) qui serviront ultérieurement de point d’appui
offensifs ou défensifs.
6. Le repli stratégique : lorsqu’il devient difficile de défendre l’ensemble du territoire, il semble opportun d’abandonner
les segments les moins significatifs ou ceux sur lesquels on est faible. (Ex : P & G a vendu les chips Pringles à Kellogg’s
pour 2,7 milliard de dollars afin de sortir du marché alimentaire et se concentrer sur le cœur de son métier (le soin, la
maison et la beauté).
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - 2022/2023 INÈS JERIDI 225
1. LES STRATÉGIES DU
Quatre facteurs doivent être pris en compte avant de choisir cette stratégie
Les risques de réaction des pouvoirs publics.
Le coût économique de l’augmentation de part de marché.
Le risque associé à des opération marketing peu pertinentes.
Les effets d’une part de marché accrue sur la qualité réelle et perçue.
Les challengers parviennent souvent à se développer efficacement, voire dépasser les leaders. Ainsi, Samsung a
réussi à dépasser Nokia et Apple sur la téléphonie mobile.
Le challenger doit choisir son objectif, qui consiste généralement à accroître sa part de marché.
Il définit alors à quel acteur du marché il souhaite s’attaquer, en ayant le choix entre quatre approches :
Attaquer le leader. C’est une une stratégie très risquée, mais extrêmement efficace en cas de
succès.
Attaquer un concurrent de sa taille qui est en perte de vitesse ou sous financé. Ce type d’entreprise
est souvent pénalisé par des produits anciens, des prix excessifs et donc des clients mécontents.
Attaquer les petites entreprises régionales. C’est souvent une stratégie payante car elle ne nécessite
pas une offensive de grande envergure.
Attaquer le statu quo. L’entreprise ne s’en prend pas à une enseigne en particulier, mais au secteur
dans son ensemble en modifiant les règles concurrentielles ou en prenant que les clients qui sont
globalement insatisfaits (ex : Free dans la téléphonie et Netflix dans l’audiovisuel).
(4) Ecart
(2) Attaque latérale
Attaquant Défenseur
(1) Attaque frontale
(3) Encerclement
(5) Guérilla
Les stratégies offensives du challenger, Kotler et al. (2016), p 378
1. L’attaque frontale
Elle consiste à masser ses troupes directement face à l’ennemi et à s’aligner pied à pied sur le terrain des
produits, des prix, de la publicité et de la distribution. Cette stratégie peut réussir si le leader ne contre-attaque
pas ou si le concurrent parvient à convaincre le marché que sa prestation est comparable à celle du leader.
2. L’attaque Latérale
IL s’agit d’attaquer les faiblesses de l’ennemi, ce qui est particulièrement pertinent pour un challenger qui
dispose de ressources limitées et aurait peu de chances de réussir une attaque frontale. L’approche
géographique consiste à isoler des zones où le concurrent est plus faible et s’y engouffrer. L’autre approche
consiste à isoler un segment de marché peu ou mal couvert et à le développer, voire à en créer de nouveaux (ex :
Fly concurrent d’Ikea dans les villes, Distribution intensive de l’Or Espresso pour concurrencer Nespresso)
3. L’encerclement
Il s’agit de lancer plusieurs attaques simultanées contre le leader afin de le forcer à se défendre sur plusieurs
fronts à la fois. L’encerclement se justifie lorsque l’attaquant dispose de ressources supérieures à celles de
l’adversaire. Ainsi pour essayer de maintenir en place face au puissant Microsoft, Sun Microsystems accorde des
licences pour l’intégration de son logiciel JAVA dans toutes sortes de produits électroniques numériques
C’est la 4. L’écart
stratégie offensive la plus indirecte, car elle évite toute confrontation avec le leader : on propose des
produits différents, on s’attaque à des marchés géographiques distincts ou l’on procède à des sauts technologiques.
Ainsi dans la guerre des Colas, Pepsi a été le premier à s’intéresser à l’eau minérale avec la marque Dasani, a racheté
Tropicana qui représentait le double de la part de marché de Minute Maid (possédé par Coca cola).
5. La guérilla
La guérilla consiste à harceler le leader à coups de petites attaques localisées et intermittentes. L’objectif est
d’irriter le leader afin de le déstabiliser, tout en donnant des occasions de faire parler de soi. Les moyens utilisés
peuvent être conventionnels ou non : guerre des prix sélective, coups promotionnels, surenchère publicitaire,
actions en justice, etc.
La multiplicité des opérations ponctuelles peut désorganiser l’ennemi et se révéler plus efficace qu’une
attaque massive.
Disposer d’une faible part de marché en se spécialisant sur un créneau clairement identifié peut être
extrêmement rentable car l’entreprise peut offrir une valeur importante aux clients moyennant un prix élevé,
tout en réduisant ses coûts de production. Le spécialiste connait extrêmement bien les attentes de ses clients et
conçoit pour eux des produits et bénéficie de fortes marges unitaires, tandis que les leaders s’appuient sur des
efforts de volume.
Ex : Construction en bois
Les entreprises qui adoptent une stratégie de niche doivent successivement créer des niches, les développer et
les protéger. Elles sont confrontées à deux principaux risques :
• L’assèchement de la niche
• L’attaque par un concurrent plus puissant
L’ordre d’arriver sur le marché représente un autre choix concurrentiel essentiel. En effet, une entreprise doit
déterminer si elle souhaite ou non être la première à introduire des innovations sur le marché.
Le produit pionnier est le premier chronologiquement (Amazon, Coca Cola, Apple, Sony, etc.), les autres sont les
suiveurs.
Exemple : Uber. Créé en 2009, Uber occupe un positionnement unique entre taxi
et voiture de transport avec chauffeur (VTC). Pionnier dans son domaine, Uber
offre un nouveau service de transport aux particuliers : commander une
voiture avec chauffeur grâce à une application mobile qui s’appuie sur
la géolocalisation. Ce système s’est rapidement développé et est désormais
présent dans 70 pays.
Image du pionnier
Brevets déposés
Les inconvénients à être pionnier expliquent que de nombreux suiveurs s’imposent durablement sur le marché.
Ainsi Netscape a été le premier navigateur sur Internet, mais Internet explorer est aujourd’hui leader mondial ;
Chronodrive a été le pionnier de la grande distribution drive, mais est désormais dépassé par Leclerc Drive en
France.
Même si le suiveur ne dépasse pas le pionnier en part de marché, la « copie » peut se révéler très rentable. Les
suiveurs, qui imitent les innovation n’ont pas à supporter les mêmes coûts. Avec une politique marketing et des
choix technologiques pertinents, ils peuvent surpasser l’innovateur.
Avantages du suiveur
Moindre risques et moindre coûts puisqu’il imite des innovations ayant remporté un succès
commercial et que la copie coûte moins chère que la création.
Le suiveur a besoin d’une stratégie claire pour s’imposer face à un pionnier qui dispose, lui aussi d’atouts importants
et qui a inventé la catégorie.
Pour réussir les suiveurs adoptent une ou plusieurs des stratégies suivantes
1. Une forte puissance marketing, lié à la capacité d’investir massivement dans la communication et la
distribution, comme l’a fait Microsoft pour sa tablette Windows Surface;
2. Une marque forte, qui crédibilise fortement ses produits et lui permet d’attirer de nouveaux
consommateurs vers la catégorie, à l’instar de Tropicana dans les smoothies;
3. Une qualité de produit améliorée par rapport au pionnier;
4. Un prix inférieur, ce qui exige des coûts bas;
5. Un positionnement différent pour un prix comparable (Honda & Harley Davidson);
6. Une stratégie de niche fondée sur l’identification d’un segment spécifique;
7. Une montée en gamme associée à une offre différenciée et un prix supérieur (ex : HÄGGEN DAZS)
COURS STRATÉGIE MARKETING - SEMESTRE 1 - INÈS 2