UEMOA Reglement 2007 07 Securite Sanitaire
UEMOA Reglement 2007 07 Securite Sanitaire
UEMOA Reglement 2007 07 Securite Sanitaire
OUEST AFRICAINE
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Le Conseil des Ministres
REGLEMENT N° 007/2007/CM/UEMOA
RELATIF A LA SECURITE SANITAIRE DES VEGETAUX, DES
ANIMAUX ET DES ALIMENTS DANS L’UEMOA
Désireux de renforcer la protection sanitaire des végétaux, des animaux ainsi que
de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments pour promouvoir le
développement de l’agriculture dans le cadre d’un marché ouvert, concurrentiel et
favorisant l’allocation optimale des ressources et leur exploitation durable;
Considérant que les Etats membres, en vue de poursuivre leur politique sanitaire
selon un schéma progressif d’harmonisation, devraient procéder à la mise en place
d’une structure adéquate de coordination ainsi que de mécanismes de coopération et
d’expertise aptes à évaluer le niveau et la qualité des législations et à émettre des
avis consultatifs en matière de sécurité phytosanitaire, zoosanitaire et des aliments
au sein de l’Union, afin de permettre leur reconnaissance mutuelle entre les Etats
membres ;
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animaux et des aliments dans l'espace communautaire ainsi que leur commerce
régional et international et constituera le cadre d'actions visant à approfondir et à
consolider le marché commun tout en assurant une meilleure protection des agents
économiques et notamment des consommateurs ;
Analyse des risques : processus comportant l’évaluation des risques, la gestion des
risques et la communication sur les risques ;
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Autorité vétérinaire : le service vétérinaire de l'Etat membre ayant compétence pour
mettre en œuvre dans le pays, les mesures zoosanitaires, les procédures, la
supervision et, ou la délivrance de certificat vétérinaire international selon les formes
retenues par la Commission et en surveiller ou auditer l'application ;
Pour les questions relatives aux animaux aquatiques et produits halieutiques,
l’autorité
Biotechnologie : toute application technologique qui utilise des systèmes
biologiques, des organismes vivants ou des dérivés de ceux-ci, pour réaliser ou
modifier des produits ou des procédés à usage spécifique ;
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Etiquetage : ensemble des informations figurant sur le produit et/ou son emballage,
destinées à l’information du consommateur ;
Maladie à déclaration obligatoire : maladie inscrite sur une liste établie par
l’Autorité vétérinaire en charge du contrôle zoosanitaire et dont la détection ou la
suspicion doit être portée immédiatement à la connaissance de l’Autorité vétérinaire
en charge du contrôle zoosanitaire ;
Mandat sanitaire : acte administratif par lequel l'Etat confie à un vétérinaire exerçant
à titre privé, l'exécution pour l’Etat et en son nom, d'interventions zoosanitaires et
vétérinaires concernant la prophylaxie collective, la police zoosanitaire, la
surveillance épidémiologique ou le contrôle des animaux et de produits d’origine
animale ;
Marché commun ou espace UEMOA : marché unifié constitué entre les Etats
parties au traité de l’UEMOA ;
- protéger la santé et la vie des animaux ou préserver les végétaux des risques
découlant de l’entrée de l’établissement ou de la dissémination des parasites,
maladies, organismes porteurs de maladies ou organismes pathogènes ;
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- la préservation des végétaux, les normes, directives et recommandations
internationales élaborées par la CIPV ;
Norme : document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui
fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou
des caractéristiques, pour des acti vités ou leurs résultats ;
Organisme national de sécurité sanitaire des aliments : service officiel établi par le
gouvernement d’un Etat membre en charge du secteur de la sécurité sanitaire des
aliments ;
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Organisme de quarantaine : organisme nuisible qui a une importance potentielle
pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette
zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet
d’une lutte officielle;
Poste vétérinaire de contrôle : tout aéroport, tout port ou tout poste ferroviaire,
routier ou fluvial ouvert aux échanges internationaux des animaux, produits animaux,
produits d’origine animale et des aliments pour animaux, où il peut être procédé à
des inspections sanitaires à l’importation et à l’exportation ainsi qu’au transit;
Points d’entrée phytosanitaire de frontière : tout aéroport, tout port ou tout poste
ferroviaire, routier ou fluvial ouvert aux échanges intra et extra communautaires des
végétaux et produits végétaux ou il peut être procédé au contrôle phytosanitaire, par
l’autorité officielle désignée chargée de délivrer un certificat phytosanitaire. ;
Produits animaux: produits obtenus à partir d’animaux ainsi que les produits issus
de ceux-ci, destinés à la consommation humaine ;
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leur transformation, peuvent constituer un risque d’introduction ou de dissémination
des organismes nuisibles ;
Règlement technique : document qui énonce les caractéristiques d’un produit ou les
procédés et méthodes de production s’y rapportant, y compris les dispositions
administratives qui s’y appliquent dont le respect est obligatoire. Il peut aussi traiter
en partie ou en totalité de terminologie, de symbole, de prescription en matière
d’emballage, de marquage ou d’étiquetage, pour un produit, un service, un procédé
ou une méthode de production donnés ;
Sécurité sanitaire : couvre les secteurs de sécurité sanitaire des végétaux, des
animaux et des aliments afin d’assurer la santé des consommateurs, des animaux et
des plantes et de garantir la protection de l’environnement dans l’espace de l’Union. ;
Vétérinaire officiel : vétérinaire désigné par l’Autorité vétérinaire d’un Etat membre
pour effectuer la police zoosanitaire et la certification des animaux et des produits
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animaux, et des aliments pour animaux pour la protection de la santé animale et de
la santé publique ;
Article 2 : Objet
Le présent Règlement vise à établir les principes généraux ainsi que les dispositions
et procédures organisationnelles permettant d'assurer la sécurité sanitaire des
végétaux, des animaux et aliments, au niveau communautaire et au niveau national.
Il institue les structures et mécanismes de coopération en matière de sécurité
sanitaire au sein de l'Union. Il s'applique à toutes étapes de la production, de la
transformation et de la distribution des végétaux, des animaux et des aliments
commercialisés.
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CHAPITRE II: PRINCIPES GÉNÉRAUX
Afin de permettre la libre circulation dans l’Union des végétaux et produits végétaux,
des animaux, produits animaux, produits d’origine animale et aliments pour animaux,
des denrées alimentaires, ainsi que les produits issus des biotechnologies modernes
et de favoriser leur commerce international et régional dans des conditions sanitaires
satisfaisantes, les Etats membres :
- procèdent à une évaluation appropriée des risques sanitaires reposant sur des
données scientifiques, pour autant que l’approche suivie soit cohérente et non
arbitraire selon les modalités prévues à l’article 9 du présent Règlement ;
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maintenir ou à édicter des mesures portant atteinte à la libre circulation des
marchandises dans les conditions prévues à l’article 79 du Traité de l’UEMOA.
Dans le cas où il existe une incertitude scientifique mais où une évaluation des
informations disponibles indique des possibilités d'effets nocifs sur la santé des
personnes, des végétaux et des animaux, l'Union et ses Etats membres peuvent
adopter, dans l'attente d'informations scientifiques, des mesures provisoires de
prévention des risques pour assurer un niveau élevé de protection de la santé. Ces
mesures doivent être proportionnées et ne doivent pas imposer plus de restrictions
au commerce qu'il ne soit nécessaire pour obtenir le niveau élevé de protection de la
santé choisi par l'Union en tenant compte de ses capacités techniques et
économiques.
Article 8 : Harmonisation
Les végétaux, produits végétaux, les animaux, produits animaux et les produits
alimentaires circulent librement sur le territoire de l’Union dès lors qu’ils sont
conformes, aux normes de sécurité et de qualité prévus par les textes
communautaires en vigueur.
Chaque Etat membre accepte sur son territoire tous végétaux, produits végétaux,
animaux, produits animaux et produits alimentaires conformes aux normes
techniques et sanitaires adoptées par un autre Etat membre.
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Article 11 : Garantie des droits dans le cadre des procédures
d’inspection sanitaire
Les Etats membres organisent la participation des acteurs concernés, aux niveaux
appropriés, aux processus de prise de décision concernant la sécurité sanitaire des
végétaux, des animaux et des aliments.
Article 13 : Création
Il est créé, dans l’Union, un Comité régional de sécurité sanitaire des végétaux, des
animaux et des aliments, ci-après dénommé « le Comité régional de sécurité
sanitaire », placé sous l’autorité de la Commission de l’UEMOA.
Article 14 : Missions
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Il coordonne les positions des Etats membres afin de faciliter leur représentation
auprès des organisations internationales compétentes en matière phytosanitaire,
zoosanitaire et de sécurité sanitaire des aliments.
Article 15 : Sous-comités
Aux fins de la réalisation de ses missions, pour les questions relatives à la sécurité
sanitaire des végétaux et à la sécurité sanitaire des aliments, le Comité Régional de
Sécurité Sanitaire s’appuie sur les deux sous-comités ci-après :
Article 16 : Financement
Article 18 : Réseaux
En application de l’article 17, il est institué au sein de l’Union, dans chaque secteur
de sécurité sanitaire, les réseaux ci-après :
- le réseau d’experts ;
- le réseau des laboratoires ;
- le réseau d’alerte ;
- le réseau des organismes nationaux ;
- le réseau des institutions de formation ;
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18.1 Réseau d’experts
Article 19 : Observatoires
Sans préjudice des activités menées par les structures régionales et les autres outils
d’information mis en place au sein de l’Union et en vue de répondre aux besoins
spécifiques dans certains secteurs de sécurité sanitaire, des observatoires sont mis
en place.
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structures régionales de sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des
aliments, créées par le présent Règlement ainsi que la liste des laboratoires de
référence sur proposition du Comité régional de sécurité sanitaire.
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- renforcer les infrastructures existantes et rationaliser leur utilisation afin de
les rendre accessibles à l’ensemble des Etats membres.
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d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification de normalisation et de
métrologie dans l’Union.
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Les mécanismes de coopération et d’expertise fournissent au Comité régional de
sécurité sanitaire tous les renseignements nécessaires à l’harmonisation des
activités normatives en matière de sécurité sanitaire.
La Commission coordonne les positions des Etats membres aux travaux des
organisations internationales compétentes, notamment la CIPV, l’OIE, le Codex
alimentarius et l’OMC (Accords SPS et OTC).
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- des procédures d’inspection et de contrôle, de prélèvement et de vérification par
analyses ;
- des méthodes de prélèvement et de vérification par analyses ainsi que ses
systèmes d’interprétation des résultats d’analyse.
Ces mesures ne doivent pas être plus restrictives pour le commerce qu’il n’est
nécessaire pour assurer le niveau de protection approprié, en tenant compte de la
faisabilité technique et économique.
Tout Etat membre qui procède à une telle évaluation doit, en s’appuyant si
nécessaire sur le Comité régional de sécurité sanitaire, tenir compte :
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- des procédés ou méthodes de production ou de transformation susceptibles de
modifier les particularités du produit végétal, animal ou alimentaire ;
- des méthodes d'exploitation, d'inspection, d’évaluation de la conformité,
d'échantillonnage ou d'essai et des paramètres de l’environnement ;
- de la destination et de l’utilisation des végétaux, produits végétaux, animaux,
produits animaux et produits alimentaires.
Si l’évaluation d’un risque sanitaire révèle un danger important pour la santé des
végétaux, des animaux, des produits végétaux, animaux ou alimentaires et de
l’environnement, les organismes nationaux de sécurité sanitaire informent sans délai
les autorités des pays concernés et le Réseau d’Alerte de sécurité sanitaire de
l’Union ainsi que, en tant que de besoin, les organisations internationales
compétentes.
La Commission et les Etats membres prêtent leur concours sans restriction aux
mesures prises en vue de prévenir ou de maîtriser la crise sanitaire.
Les mesures sanitaires de sauvegarde prennent fin une fois la crise sanitaire
entièrement éradiquée. L’Etat membre ayant pris les dites mesures notifie la fin de
leur exécution à la Commission et aux autres Etats membres et, dans le cas de crise
zoosanitaire, à l’OIE.
Dans le cadre des structures régionales de sécurité sanitaire mises en place par le
présent Règlement, les Etats membres, en s’appuyant notamment sur le réseau des
formations, conviennent de :
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- se consulter sur leurs besoins communs de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire ;
- coordonner entre eux l'utilisation des infrastructures existantes et des moyens
pédagogiques en vue de les rendre accessibles aux autres Etats membres ;
- mettre au point des programmes de formation dans le domaine de la sécurité
sanitaire visant à répondre aux besoins spécifiques du Marché commun ;
- renforcer leurs infrastructures et équipements de contrôle et de surveillance
sanitaires.
L’Union et les Etats membres font connaître, par l’intermédiaire des structures
régionales de sécurité sanitaire mises en place par le présent Règlement, leurs
activités en matière de sécurité sanitaire aux populations de l’Union ainsi qu’à tous
les partenaires concernés, notamment par l’organisation de séminaires de
sensibilisation, la diffusion publicitaire, ou la publication de rapports et d’avis.
En cas de crise sanitaire avérée, la Commission s’assure que les mesures sanitaires
de sauvegarde et les autres mesures de précaution sont prises par les Etats
membres en vue de maîtriser le risque sanitaire.
L’Union encourage les Etats membres à mettre en place des fonds nationaux
d’urgence sanitaire auxquels elle contribue, notamment à travers le Fonds Régional
de Développement Agricole de l’UEMOA, pour répondre aux interventions d’urgence
en cas de crise sanitaire avérée.
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TITRE IV : RÈGLES SECTORIELLES
Ils s’assurent que les dons en vivres, semences ou tout autre matériel végétal fournis
par la Communauté internationale respectent les prescriptions techniques,
règlements techniques ou mesures sanitaires de l’Union.
Chaque État membre doit se doter d’une organisation nationale officielle chargée de
la protection des végétaux et de la gestion des risques phytosanitaires, dont les
attributions doivent être conformes à celles décrites par les organisations
internationales et régionales compétentes opérant dans le cadre de la Convention
Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV).
L’ONPV participe aux travaux et appuie notamment les missions du Comité régional
de sécurité sanitaire, des Réseaux d’alerte phytosanitaire, de Formation sanitaire de
l’Union, et de toute mission de coopération sanitaire telle que prévue au présent
Règlement.
L’ONPV dresse et met à jour les listes des exigences phytosanitaires des pays
importateurs et exportateurs et les communique au secrétariat du Comité régional de
sécurité sanitaire de l’UEMOA.
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Article 41 : Conseil consultatif de la protection des végétaux
Chaque Etat membre doit se doter d’un Conseil consultatif de protection des
végétaux, en vue d’assister l'autorité ministérielle en charge de la protection des
végétaux et afin d’arrêter toute ou partie des mesures nécessaires à la prévention
des risques phytosanitaires.
Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue de
leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité sanitaire
des végétaux prévus au titre II du présent Règlement.
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commercialisation de matériels végétaux et des organismes nuisibles qui s’y
trouvent, est tenue d’en effectuer la déclaration auprès du bureau de l’ONPV dont
elle relève, selon les modalités fixées par les prescriptions techniques, les
règlements techniques et mesures sanitaires de l’Union.
Toute personne physique ou morale, publique ou privée qui, soit sur un domaine
rural ou urbain lui appartenant ou exploité par elle, soit sur des produits ou matériels
qu’elle détient en magasin, constate la présence et la prolifération d’organismes tel
que définis par le présent Règlement, est tenue d’en faire immédiatement la
déclaration auprès du bureau de l’ONPV dont elle relève.
Les vérifications de conformité sont menées par les administrations publiques ou les
organismes de contrôle habilités, dans chaque Etat membre, afin de prévenir la
production ou la mise sur le marché de végétaux et de produits végétaux non-
conformes à la réglementation et aux prescriptions techniques, les règlements
techniques et mesures sanitaires en vigueur dans l’Union.
Les ONPV ont l’obligation de s’assurer que les opérateurs économiques concernés
répondent à leurs obligations de conformité et de sécurité te lles que définies aux
articles 7 et 43 du présent Règlement et, sont en mesure de fournir aux agents
vérificateurs tous les justificatifs documentaires exigés.
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Article 46 : Pouvoirs des agents de vérification
La liste des agents de vérification qui sont sous l’autorité de l’ONPV ou des
personnes placées sous son autorité directe , habilités à effectuer les inspections , est
fixée par les Etats membres qui doivent être en mesure de justifier de leur
qualification technique au sens de l’article V (a) de la CIPV relatif à la certification
phytosanitaire.
- vérifier que les déchets déchargés d’aéronefs, de bateaux ou de tout autre moyen
de transport arrivant sur le territoire de l’Union, ne présentent aucune menace
pour les ressources végétales du territoire communautaire ;
- assurer toutes les autres missions confiées à l’ONPV par les Etats membres.
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Les agents de vérification peuvent également, dans le cadre de leurs vérifications et
investigations, demander l’assistance d’autres compétences afin de garantir
l’efficacité de toute mesure nécessaire à la protection des végétaux ou des produits
végétaux notamment en cas de propagation de risque phytosanitaire.
Ces personnes physiques ou morales peuvent notamment exiger dans le cadre des
procédures engagées :
La lutte contre les organismes nuisibles est menée en concertation avec les
institutions de coopération et d’expertise phytosanitaire de l’UEMOA, en vue
d’harmoniser et de renforcer la sécurité phytosanitaire dans l’Union.
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Ces actions s’accompagnent de missions d’information, de sensibilisation et de
vulgarisation visant à associer les populations aux actions de lutte intégrée,
notamment en cas d’alerte phytosanitaire.
Les Etats membres créent des stations de quarantaine et des points d’entrée aux
endroits où ceux-ci sont jugés nécessaires et les mettent en réseau. Ils en informent
le secrétariat du Comité régional de sécurité sanitaire.
Les Etats membres dotent lesdits stations et points d’entrée de moyens nécessaires
pour leur fonctionnement.
Les Etats membres, au travers de leur ONPV, prennent les dispositions nécessaires
à la mise en quarantaine de tout espace, superficie ou local affecté ou suspecté
d’être affecté par un organisme nuisible aux végétaux ou aux produits végétaux, en
dressent la liste et en informent le secrétariat du Comité régional de sécurité
sanitaire.
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- à pénétrer dans un tel local, à tout moment raisonnable, à inspecter tous
végétaux, produits végétaux ou autres marchandises soumis à la réglementation
et à effectuer tous prélèvements d’échantillons aux fins d’analyses nécessaires ;
Les Etats membres, au travers de leur ONPV, sur la base d’une inspection réalisée
ou au vu des résultats d’analyses des échantillons, déclarent une urgence
phytosanitaire auprès du réseau d’alerte visé aux articles 18 et 41 du présent
Règlement.
Lorsque qu’un organisme nuisible et/ou un animal ravageur des plantes reste
présent à un faible taux dans une superficie définie, les Etats membres, à travers leur
ONPV, adoptent des mesures phytosanitaires visant à maintenir sa présence, à un
faible niveau et instituent un système de surveillance à ces fins, dans le but de
déclarer cette zone comme une zone de faible prévalence de cet organisme nuisible
et/ou animal ravageur des végétaux.
Les Etats membres se réfèrent pour l’application du présent Règlement à la liste des
hôtes et des organismes de quarantaine non existants dans l’espace phytosanitaire
UEMOA (A1) et existants mais réglementés (A2).
Cette liste est arrêtée par la Commission par voie de Règlement d’exécution.
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Section 3 : Circulation des végétaux et produits végétaux
Article 55 : Circulation de végétaux et produits végétaux importés
Tout matériel végétal, ainsi que tout produit susceptible de véhiculer des organismes
nuisibles réglementés mettant hors d’état les végétaux et de nuire à l’environnement,
même en transit, doit être :
Des restrictions peuvent être apportées à la libre circulation des végétaux et produits
végétaux au sein de l’Union conformément à l’article 79-1 du Traité.
Les Etats membres qui édictent de telles restrictions doivent justifier à tout Etat
exportateur ou à tout opérateur économique, le fondement de la restriction ou
l’évaluation du risque détecté ou suspecté, selon les principes directeurs
internationaux édictés par les organisations internationales et régionales
compétentes opérant dans le cadre de la CIPV et sur la base des preuves
scientifiques, des données techniques ou des facteurs climatiques dûment établis.
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Article 58 : Contrôle phytosanitaire pour les échanges intra et extra
communautaires
Dans le cadre des échanges intra et extra communautaire, tous les végétaux,
plantes, produits végétaux, matériels végétaux ou autres articles concernés par le
présent Règlement, sont soumis, au contrôle phytosanitaire, aux points d’entrée des
frontières par l’autorité officielle désignée chargée de délivrer un certificat
phytosanitaire établi conformément aux modèles reproduits en annexe de la CIPV.
- d’assurer la sécurité sanitaire des animaux et des produits d’origine animale par
le personnel technique du secteur public ou privé sous la responsabilité de
l’autorité vétérinaire en charge du contrôle sanitaire dans le pays ;
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La Commission arrête par voie de règlement d’exécution la liste précisant les
produits animaux et produits d’origine animale faisant l’objet de ladite mesure
sanitaire ainsi que celle des maladies à déclaration obligatoire et les mesures à
prendre pour chacune de ces maladies. Elle met à jour les mesures générales et
spéciales applicables aux maladies animales à déclaration obligatoire sur avis du
Comité Vétérinaire.
Chaque Etat membre doit se doter d’une administration vétérinaire ayant pour
compétence la mise en œuvre des mesures zoosanitaires et les procédures de
certification vétérinaire retenues par l’Union et en surveiller ou auditer l’application
conformément aux prescriptions de l’OIE .
Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue
de leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité
sanitaire des animaux prévus au titre II du présent Règlement.
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Article 65 : Mandat sanitaire
Cet acte fixe les conditions d'attribution et les domaines d’intervention, notamment la
prophylaxie de masse, la surveillance épidémiologique ainsi que l’inspection sanitaire
des animaux et des produits animaux.
Les Etats membres organisent les mesures d’urgence appropriées pour la prévention
et la réponse rapide contre les maladies émergentes ou ré-émergentes.
Le plan d’interve ntion d’urgence définit toutes les mesures appropriées en cas de
crise zoosanitaire tant pour prévenir l’apparition que pour circonscrire les maladies à
risque zoosanitaire au niveau de l’Union.
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Article 69 : Déclaration de zone indemne
Les visites sanitaires sont opérées par le vétérinaire officiel chargé du contrôle au
niveau du poste frontalier.
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Les animaux présentés à l’importation doivent être accompagnés d’un certificat
vétérinaire international établi selon les normes de l’OIE par un vétérinaire officiel du
pays exportateur.
L’entrée sur le territoire de l’Union des animaux n’est autorisée qu’après présentation
au service des douanes du certificat vétérinaire délivré par le vétérinaire officiel
chargé de la visite sanitaire au poste frontalier concerné. Seuls les animaux
reconnus sains sont admis à l’importation. Ils seront identifiés selon un procédé
agrée par la Commission sur proposition du Comité Vétérinaire. Les frais liés à la
visite sanitaire des animaux aux frontières sont à la charge des importateurs des
animaux.
Un laissez-passer zoosanitaire est délivré pour les animaux admis sur le territoire de
l’Union. Il est présenté pour visa aux postes vétérinaires situés sur l’itinéraire suivi
aux fins de contrôle de l’état sanitaire des animaux.
Les produits d’origine animale sont soumis à la visite de salubrité avant de pénétrer
sur le territoire de l’Union.
Ils doivent être dans tous les cas accompagnés d’un certificat sanitaire de salubrité,
délivré par le service vétérinaire officiel du pays d’origine, attestant que ces produits :
- ont été préparés, manipulés et conservés selon les règles d’hygiène alimentaire.
Les animaux destinés à l’exportation par voie terrestre, ferroviaire, maritime, fluviale
ou aérienne, sont soumis, aux frais des exportateurs, à une visite sanitaire
vétérinaire effectuée par le vétérinaire officiel au poste de sortie autorisé. Ils doivent
être accompagnés au poste de sortie d’un certificat vétérinaire établi par un
vétérinaire officiel du lieu de provenance.
Sont également soumis à la visite de salubrité tous les produits animaux, frais ou
conservés, destinés à l’exportation. Un certificat de salubrité est établi.
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Les autres produits animaux, tels que les peaux vertes ou salées, les peaux sèches,
les poils, les plumes et les cornes, doivent être accompagnés :
Les Etats membres mettent en œuvre les procédures et actions nécessaires afin de
faciliter la circulation des animaux transhumants et, en particulier, adoptent le
certificat international de transhumance de la CEDEAO.
Chaque Etat membre veille à ce que soient expédiés de son territoire, vers le
territoire d’un autre Etat membre, des animaux et produits animaux accompagnés
d’un certificat vétérinaire délivré par un vétérinaire officiel. Ce certificat doit être
présenté aux postes vétérinaires de contrôle situés sur l’itinéraire suivi aux fins de
contrôle de l’état sanitaire des animaux.
Chaque Etat membre destinataire peut interdire l’introduction, dans son territoire
d’animaux, s’il a été constaté, à l’occasion d’une inspection au poste frontalier par un
vétérinaire officiel, que ces animaux sont atteints ou contaminés d’une maladie
soumise à déclaration obligatoire. L’Etat membre destinataire peut prendre les
mesures nécessaires, y compris la quarantaine, en vue d’éclaircir, les cas d’animaux
suspects d’être atteints ou contaminés d’une maladie à déclaration obligatoire ou
constituer un danger de propagation d’une telle maladie.
Un Etat membre peut, s’il y a danger de propagation de maladies des animaux par
l’introduction sur son territoire d’animaux en provenance d’un autre Etat membre,
prendre les mesures suivantes :
- en cas d’apparition d’une maladie épizootique dans cet autre Etat membre,
interdire ou restreindre temporairement l’introduction d’animaux en provenance
des parties du territoire de cet Etat membre où cette maladie est apparue ;
Les mesures prises par un Etat membre doivent être communiquées immédiatement,
autant que faire se peut, à la Commission et aux Etats membres avec l’indication
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précise des motifs. Si l’Etat membre intéressé estime que l’interdiction ou la
restriction est injustifiée, il s’adresse à la Commission afin d’obtenir l’ouverture
immédiate de pourparlers.
Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue de
leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité sanitaire
des aliments prévus au titre II du présent Règlement.
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- proposent à la Commission la liste des laboratoires nationaux dans le domaine de
la sécurité sanitaire des aliments, susceptibles de s’intégrer au Réseau des
laboratoires de référence de l’Union;
- assurent leur participation au réseau d’alerte dans le domaine de la sécurité
sanitaire des aliments ;
- désignent les personnes qui siègent au Comité régional de sécurité sanitaire et à
l’Organisme National de Sécurité Sanitaire des Aliments qui sera associé au
Réseau régional des organismes nationaux intervenant dans le domaine de la
sécurité sanitaire des aliments de l’Union;
- définissent l’offre et la demande en matière de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire des aliments ;
- ils organisent les procédures propres à alimenter les bases de données de
l’Observatoire dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments.
Ils mettent sur le marché des produits sûrs pour la santé du consommateur.
Dans l’exercice de leurs activités respectives, ils ont une obligation de suivi adaptée
aux denrées alimentaires qu’ils fournissent, en s’informant sur les risques que
pourraient présenter ces denrées et en engageant des mesures propres à éviter ces
risques.
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Article 81 : Obligations d’autocontrôle et de suivi
Chaque Etat membre doit se doter d’un Conseil consultatif d’analyse des risques de
sécurité sanitaire des aliments afin d’assister l'autorité ministérielle en charge de la
sécurité sanitaire des aliments et afin d’arrêter toute ou partie des mesures
nécessaires à l’analyse des risques pour la prévention des risques,
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précaution nécessaire à la sécurité et à la santé des personnes et à la protection de
l’environnement.
Les vérifications de conformité ont également pour objet de s’assurer que les
opérateurs économiques du secteur alimentaire concernés ont rempli eux-mêmes
leurs obligations de vérification de conformité, de prudence, de suivi, d’information du
consommateur et de sécurité des denrées alimentaires. Ces opérateurs doivent être
en mesure de fournir aux agents vérificateurs les justificatifs de leurs propres
autocontrôles et les informations commerciales relatives aux denrées alimentaires
ayant fait l’objet de ces vérifications.
Les Etats membres fixent la liste des agents habilités à effectuer des vérifications de
conformité des denrées alimentaires.
Pour accomplir leurs missions, les agents habilités à effectuer des vérifications
disposent des pouvoirs d’enquête permettant notamment :
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Dans le cadre de ces enquêtes, les agents habilités peuvent également demander
aux autorités administratives compétentes qu’il soit procédé à des prolongations de
consignation, des saisies, des destructions ou des changements de destination des
denrées reconnues non conformes.
En cas de danger grave ou immédiat pour la santé humaine, des mesures de police
sont mises en œuvre par l’organisme national de sécurité sanitaire des aliments.
En vue de faire cesser le danger, l’organisme national de sécurité sanitaire des
aliments prend les mesures les plus appropriées. Il peut, à cet effet :
Les mesures précitées cessent d’être applicables dès que la preuve est apportée
que la denrée considérée répond à nouveau à l’obligation de sécurité sanitaire des
aliments.
En cas d’urgence motivée, les mesures de police visées ci-dessus sont mises en
œuvre par les autorités locales pour une durée ne pouvant excéder un mois, à
charge d’en informer l’Organisme national de sécurité sanitaire des aliments dans les
vingt quatre heures. Passé le délai d’un mois, les mesures conservatoires cessent
d’être applicables, à moins d’une notification officielle de dispositions spéciales
par l’organisme national de sécurité sanitaire des aliments dans les conditions
énoncées ci-dessus.
Les aliments à importer et ceux à exporter et ayant satisfait aux contrôles officiels
organisés avant leur dédouanement, sont présumés conformes aux prescriptions
définies par les mesures sanitaires communautaires en la matière.
Les aliments circulant sur le territoire de l’Union et ayant fait l’objet des vérifications
nécessaires sont considérés conformes aux prescriptions définies par les mesures
sanitaires communautaires en la matière.
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Section 3 : Circulation des aliments, denrées ou produits
alimentaires
Article 88 : Principe de libre circulation des aliments importés
Les aliments importés, lorsqu’ils sont conformes aux prescriptions techniques, aux
règlements techniques et aux mesures sanitaires en vigueur au sein de l’Union, et
notamment à la réglementation de qualité et de sécurité, peuvent librement circuler
sur le territoire de l’Union.
Cette autorisation peut être révoquée à tout moment sur décision motivée ou être
limitée dans sa portée concernant les conditions de production, de commercialisation
ou de consommation.
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L’étiquetage informe, en outre, le consommateur sur les précautions d'emploi pour
une bonne utilisation de l’aliment nouveau.
Le Président
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