UEMOA Reglement 2007 07 Securite Sanitaire

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UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE

OUEST AFRICAINE
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Le Conseil des Ministres

REGLEMENT N° 007/2007/CM/UEMOA
RELATIF A LA SECURITE SANITAIRE DES VEGETAUX, DES
ANIMAUX ET DES ALIMENTS DANS L’UEMOA

LE CONSEIL DES MINISTRES


DE L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

VU le Traité de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, notamment en


ses articles 4, 5, 6, 7, 16, 20, 24, 25, 42, 43, 44, 45, 76, 79, 80, 81,101 et 102 ;

VU le Protocole Additionnel N° II relatif aux politiques sectorielles de l’UEMOA,


notamment en ses articles 13, 14, 15 et 16 ;

Vu l’Acte additionnel N° 03/2001 du 19 décembre 2001 portant adoption de la


politique agricole de l’UEMOA, notamment en ses articles 3, 4, 5, 9, 10, 12 et
13 ;

VU l’Acte additionnel N° 03/2006 du 23 mars 2006 instituant un Fonds Régional


de Développement Agricole dénommé FRDA ;

VU le Règlement N° 01/2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant schéma


d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification, de normalisation
et de métrologie dans l’UEMOA ;

VU le Règlement N° 01/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 portant création et


modalités de fonctionnement d’un comité vétérinaire au sein de l’UEMOA ;

VU le Règlement N° 02/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 établissant les


procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la
surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du
Médicament Vétérinaire;

VU la Décision N° 05/99/CM/UEMOA du 06 août 1999 portant adoption du


Programme Spécial Régional pour la Sécurité Alimentaire dans les Etats
membres de l’UEMOA ;

Reconnaissant la nécessité de promouvoir au sein des Etats membres une


agriculture durable permettant d’améliorer la sécurité alimentaire des populations et
de réduire la pauvreté en milieu rural ;
Soucieux de mettre en place les mesures et actions indispensables aux fins
d’harmonisation des normes techniques et sanitaires relatives aux processus de
production et aux produits agricoles et alimentaires, en conformité avec les
exigences internationales en matière d’innocuité des produits alimentaires, de
protection de la santé des animaux et de préservation des végétaux, établies
respectivement par le Codex alimentarius, l’Organisation Mondiale de la Santé
Animale et la Convention Internationale de la Protection des Végétaux;

Soucieux de protéger les ressources végétales, de prévenir l’introduction et de


contrôler la propagation d’organismes nuisibles et d’animaux ravageurs de végétaux,
et de faciliter le commerce intra et extra communautaire des végétaux et des produits
végétaux ;

Reconnaissant que la protection sanitaire des animaux est le fondement de la santé


des animaux et de la sécurité sanitaire des produits animaux dans l’utilisation et les
échanges d’animaux, de produits animaux et d’origine animale ;

Considérant que la transhumance est un mode d’élevage utile à l’exploitation des


ressources pastorales et à l’accroissement de la production du bétail dans l’espace
UEMOA, qu’elle constitue, cependant, une source de nombreux problèmes d’ordre
sanitaire, et qu’à cet effet, elle a déjà fait l’objet de règlementation communautaire
dans le cadre de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) par Décision A/DEC.5/10/98 de la Conférence des Chefs d’Etat et de
Gouvernement ;

Conscient de la nécessité fondamentale de protéger la santé des consommateurs,


d’empêcher la propagation des maladies et de faire respecter les procédures
appliquées aux échanges de produits alimentaires ;

Désireux de renforcer la protection sanitaire des végétaux, des animaux ainsi que
de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments pour promouvoir le
développement de l’agriculture dans le cadre d’un marché ouvert, concurrentiel et
favorisant l’allocation optimale des ressources et leur exploitation durable;

Considérant la nécessité de réaliser la sécurité alimentaire, d’assurer un niveau


élevé de protection de la santé des personnes, des végétaux et des animaux et de
garantir la protection de l’environnement tout en réduisant la dépendance alimentaire
de l’Union et en améliorant le fonctionnement des marchés de produits agricoles ;

Considérant que les Etats membres, en vue de poursuivre leur politique sanitaire
selon un schéma progressif d’harmonisation, devraient procéder à la mise en place
d’une structure adéquate de coordination ainsi que de mécanismes de coopération et
d’expertise aptes à évaluer le niveau et la qualité des législations et à émettre des
avis consultatifs en matière de sécurité phytosanitaire, zoosanitaire et des aliments
au sein de l’Union, afin de permettre leur reconnaissance mutuelle entre les Etats
membres ;

Considérant que l'harmonisation des législations nationales en matière de sécurité


phytosanitaire, zoosanitaire et des aliments en conformité avec les exigences
sanitaires internationales contribuera à améliorer les échanges des végétaux, des

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animaux et des aliments dans l'espace communautaire ainsi que leur commerce
régional et international et constituera le cadre d'actions visant à approfondir et à
consolider le marché commun tout en assurant une meilleure protection des agents
économiques et notamment des consommateurs ;

Sur proposition de la Commission de l’UEMOA ;

Après avis du Comité des Experts Statutaire, en date du 23 mars 2007;

ADOPTE LE REGLEMENT DONT LA TENEUR SUIT :

TITRE PRELIMINAIRE : TERMINOLOGIES

Article Premier : Définitions

Au sens du présent Règlement et aux fins de son application, on entend par :

Accord(s) OTC ou OTC : Accord sur les obstacles techniques au commerce ;

Accord(s) SPS ou SPS : Accord sur l’application des mesures sanitaires et


phytosanitaires ;

Action phytosanitaire : toute opération officielle telle que l’inspection, l’analyse, la


surveillance ou le traitement, entreprise pour appliquer des réglementations ou
procédures phytosanitaires;

Affecté : infecté ou infesté par un organisme nuisible des végétaux, ou des


animaux ;

Aliment, Denrée ou Produit alimentaire : toute substance traitée, partiellement


traitée ou brute, destinée à la consommation humaine, et englobant les boissons, les
gommes à mâcher et toutes les substances utilisées dans la fabrication, la
préparation et le traitement des aliments, à l’exclusion des substances employées
uniquement sous forme de médicaments, de cosmétiques ou de tabac ;

Aliments nouveaux : produits ou denrées alimentaires pour lesquels la


consommation humaine dans l’Union est jusqu’à ce jour inconnue ou marginale ainsi
que les aliments et ingrédients alimentaires produits à partir d’organismes
génétiquement modifiés ;

Aliment pour animal : tout produit destiné à la nutrition ou l’alimentation des


animaux ;

Analyse des risques : processus comportant l’évaluation des risques, la gestion des
risques et la communication sur les risques ;

Animal : comprend tous les animaux domestiques et sauvages, terrestres et


aquatiques ;

3
Autorité vétérinaire : le service vétérinaire de l'Etat membre ayant compétence pour
mettre en œuvre dans le pays, les mesures zoosanitaires, les procédures, la
supervision et, ou la délivrance de certificat vétérinaire international selon les formes
retenues par la Commission et en surveiller ou auditer l'application ;
Pour les questions relatives aux animaux aquatiques et produits halieutiques,
l’autorité
Biotechnologie : toute application technologique qui utilise des systèmes
biologiques, des organismes vivants ou des dérivés de ceux-ci, pour réaliser ou
modifier des produits ou des procédés à usage spécifique ;

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ;

Certificat vétérinaire international : certificat établi conformément aux dispositions


sur la notification et l’information épidémiologiques de l’Organisation Mondiale de la
Santé Animale (OIE) et décrivant les exigences auxquelles répondent les
marchandises exportées en matière de santé animale et/ou publique ;

Commercialisation : offre à titre onéreux, gratuit ou promotionnel, d’un produit ou


service à un ou plusieurs opérateurs économiques ou consommateur(s) ;

Communication sur les risques : Echange interactif, tout au long du processus


d’analyse des risques, d’informations et d’opinions sur les risques, les facteurs liés
aux risques et les perceptions des risques, entre les responsables de leur évaluation
et de leur gestion, les consommateurs, l’industrie, les milieux universitaires et les
autres parties intéressées, et notamment l’explication des résultats de l’évaluation
des risques et des fondements des décisions prises en matière de gestion des
risques. ;

Consommateur : toute personne physique ou morale qui achète ou offre d'acheter,


utilise ou est bénéficiaire en tant qu'utilisatrice finale, d’un bien, service ou
technologie, quelle que soit la nature publique ou privée, individuelle ou collective
des personnes ayant produit, facilite leur fourniture ou leur transmission

Certificat phytosanitaire : certificat conforme aux modèles préconisés par la


Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) ;

Certification phytosanitaire : utilisation de méthodes phytosanitaires permettant la


délivrance d’un certificat phytosanitaire;

Certificat vétérinaire : certificat conforme aux modèles préconisés par


l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) ;

CIPV : Convention Internationale pour la Protection des Végétaux ;

Commission : la Commission de l’UEMOA ;

Conformité : fait pour un produit déterminé de répondre aux prescriptions


techniques, règlements techniques et mesures sanitaires ;

Etat membre : tout Etat partie prenante au Traité de l’UEMOA ;

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Etiquetage : ensemble des informations figurant sur le produit et/ou son emballage,
destinées à l’information du consommateur ;

Evaluation des risques : processus à base scientifique comprenant l’identification et


la caractérisation des dangers, l’évaluation de l’exposition, et la caractérisation des
risques ;

Gestion des risques : processus consistant à mettre en balance les différentes


politiques possibles en consultation avec toutes les parties intéressées, en tenant
compte de l’évaluation des risques et d’autres facteurs ayant une importance sur la
protection de la santé des consommateurs et la promotion de pratiques
commerciales loyales et, au besoin, à choisir les mesures de prévention et de
contrôle appropriées ;

Gestion du risque phytosanitaire (pour les organismes de quarantaine) :


évaluation et sélection des options permettant de réduire le risque d’introduction et
de dissémination d’un organisme nuisible;

Inspection zoosanitaire : examen méthodique pratiqué sur un animal vivant, un


produit animal et/ou un produit d’origine animale afin de déterminer les points de
non-conformité sanitaire (présence d’une maladie contagieuse transmissible à
d’autres animaux ou à l’homme) ou la présence de résidus ou contaminants chez les
animaux et l’inspection des aliments pour animaux en vue d’assurer un niveau de
protection optimale de la santé et le bien-être des consommateurs ;

Maladie à déclaration obligatoire : maladie inscrite sur une liste établie par
l’Autorité vétérinaire en charge du contrôle zoosanitaire et dont la détection ou la
suspicion doit être portée immédiatement à la connaissance de l’Autorité vétérinaire
en charge du contrôle zoosanitaire ;

Mandat sanitaire : acte administratif par lequel l'Etat confie à un vétérinaire exerçant
à titre privé, l'exécution pour l’Etat et en son nom, d'interventions zoosanitaires et
vétérinaires concernant la prophylaxie collective, la police zoosanitaire, la
surveillance épidémiologique ou le contrôle des animaux et de produits d’origine
animale ;

Marché commun ou espace UEMOA : marché unifié constitué entre les Etats
parties au traité de l’UEMOA ;

Mesure sanitaire : toute mesure appliquée sur le territoire de l’Union pour :

- protéger la santé et la vie des animaux ou préserver les végétaux des risques
découlant de l’entrée de l’établissement ou de la dissémination des parasites,
maladies, organismes porteurs de maladies ou organismes pathogènes ;

- protéger la santé et la vie des personnes et des animaux des risques


découlant des additifs, contaminants toxines ou organismes pathogènes
présents dans les aliments ou les aliments pour animaux ;

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- la préservation des végétaux, les normes, directives et recommandations
internationales élaborées par la CIPV ;

- et pour les questions qui ne relèvent pas des organisations susmentionnées,


les normes, directives et recommandations appropriées promulguées
par d’autres organisations internationales compétentes, telles que l’OIE et le
Codex Alimentarius.

Norme : document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui
fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou
des caractéristiques, pour des acti vités ou leurs résultats ;

Norme internationale pour les mesures phytosanitaires : norme internationale


adoptée par la conférence de la FAO ou la Commission des mesures phytosanitaires
établie par la CIPV;

Signalement d’un organisme nuisible : document fournissant des informations


concernant la présence ou l’absence d’un organisme nuisible déterminé, à une
époque et en un lieu précis à l’intérieur d’une zone, généralement un pays, et dans
des circonstances décrites ;

Notification en matière vétérinaire : procédure par laquelle l’Autorité vétérinaire


porte à la connaissance des autorités vétérinaires sous-régionales et internationales
compétentes, l'apparition d'une maladie, d’une infection ou la survenance d'un
événement épidémiologique, conformément aux dispositions du Code des animaux
terrestres et aquatiques de l'OIE.

OIE: Organisation Mondiale de la Santé Animale ;

OMC : Organisation Mondiale du Commerce ;

Opérateur économique : toute personne physique ou morale exerçant une activité


de production, fabrication, préparation, traitement, emballage, conditionnement,
transport, manutention, entreposage ou de vente de végétaux, produits végétaux,
plantes, d’animaux, produits animaux, produits d’origine animale ou d’aliments,
denrées ou produits alimentaires ;

Organisation Nationale de la Protection des Végétaux ou ONPV : service officiel


établi par le gouvernement d’un Etat membre pour mettre en œuvre les fonctions
spécifiées par la CIPV ;

Organisme national de sécurité sanitaire des aliments : service officiel établi par le
gouvernement d’un Etat membre en charge du secteur de la sécurité sanitaire des
aliments ;

Organisme génétiquement modifié : toute entité biologique capable de se


reproduire ou de transférer du matériel génétique, à l’exception de l’espèce humaine,
dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne se produit ni
naturellement dans l’environnement ni par recombinaison naturelle ;

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Organisme de quarantaine : organisme nuisible qui a une importance potentielle
pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette
zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet
d’une lutte officielle;

Organisme non de quarantaine : organisme nuisible qui n’est pas un organisme de


quarantaine pour une zone donnée;

Organisme nuisible : toute espèce, souche ou biotype de végétal, d’animal ou


d’agent pathogène nuisible pour les végétaux ou produits végétaux;

Organisme nuisible réglementé : organisme de quarantaine ou organisme


réglementé non de quarantaine;

Police zoosanitaire ou police sanitaire des animaux : ensemble des mesures


hygiéniques, médicales, légales et réglementaires, ainsi que les règles
administratives fixant l'organisation du contrôle officiel des animaux et de leurs
produits dérivés destinées à prévenir l'apparition ou la diffusion des maladies à
déclaration obligatoire et la présence des résidus et contaminants chez les animaux,
dans les produits animaux et les produits d’origine animale et dans les aliments pour
animaux, en vue d’assurer un niveau de protection optimale de la santé et le bien-
être des humains et des animaux ;

Poste vétérinaire de contrôle : tout aéroport, tout port ou tout poste ferroviaire,
routier ou fluvial ouvert aux échanges internationaux des animaux, produits animaux,
produits d’origine animale et des aliments pour animaux, où il peut être procédé à
des inspections sanitaires à l’importation et à l’exportation ainsi qu’au transit;

Points d’entrée phytosanitaire de frontière : tout aéroport, tout port ou tout poste
ferroviaire, routier ou fluvial ouvert aux échanges intra et extra communautaires des
végétaux et produits végétaux ou il peut être procédé au contrôle phytosanitaire, par
l’autorité officielle désignée chargée de délivrer un certificat phytosanitaire. ;

Prescriptions techniques : règles de droit fixant des exigences dont la réalisation


constitue une condition de l’offre, de la mise sur le marché, de l’utilisation ou de
l’élimination d’un produit et qui porte notamment sur :

- la composition, les caractéristiques, l’emballage, l’étiquetage ou le signe de


conformité des produits ;
- la production, le transport ou l’entreposage des produits ;
- l’évaluation de la conformité, l’enregistrement, l’homologation ou la procédure
d’obtention du signe de conformité. ;

Produits animaux: produits obtenus à partir d’animaux ainsi que les produits issus
de ceux-ci, destinés à la consommation humaine ;

Produits végétaux : produits non manufacturés d’origine végétale (y compris les


grains), ainsi que les produits manufacturés qui, étant donné leur nature ou celle de

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leur transformation, peuvent constituer un risque d’introduction ou de dissémination
des organismes nuisibles ;

Produit sûr : toute denrée alimentaire, agricole ou d’origine agricole destinée à


l’alimentation humaine ou animale qui, dans des conditions d’utilisation normales ou
raisonnablement prévisibles, ne présente aucun risque ou seulement un risque réduit
à un niveau considéré comme acceptable , compte tenu des connaissances du
moment ;

Quarantaine : confinement officiel d’articles réglementés, pour observation et


recherche ou pour inspection, analyses et/ou traitements ultérieurs ;

Règlement technique : document qui énonce les caractéristiques d’un produit ou les
procédés et méthodes de production s’y rapportant, y compris les dispositions
administratives qui s’y appliquent dont le respect est obligatoire. Il peut aussi traiter
en partie ou en totalité de terminologie, de symbole, de prescription en matière
d’emballage, de marquage ou d’étiquetage, pour un produit, un service, un procédé
ou une méthode de production donnés ;

Réseau d’alerte phytosanitaire : dispositif permettant d’étendre à l’ensemble des


partenaires concernés une organisation de surveillance du territoire, en vue de
permettre de constater une anomalie phytosanitaire grave, sans se limiter aux seuls
maladies et organismes de quarantaine et d’agir dans le cadre de la prévention par
le moyen d’un circuit d’alerte rapide, induisant une mobilisation concertée, pour des
actions de lutte collective ;

Réseau : mise en relation et en complémentarité des ressources humaines,


matérielles, financières ou d’information.. ;

Risque : fonction de la probabilité d’un effet adverse pour la santé et de sa gravité,


du fait de la présence d’un (de) danger(s) dans un aliment ;

Semences végétales : végétal ou partie de végétal à semer ou destiné à la


plantation et non à la consommation ou à la transformation;

Sécurité sanitaire : couvre les secteurs de sécurité sanitaire des végétaux, des
animaux et des aliments afin d’assurer la santé des consommateurs, des animaux et
des plantes et de garantir la protection de l’environnement dans l’espace de l’Union. ;

Toxi-infection alimentaire : contamination provoquée à l’occasion de l’alimentation


due à un micro-organisme ou à une toxine ;

UEMOA ou Union : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;

Végétaux et produits végétaux : plantes vivantes et parties de plantes vivantes, y


compris les semences et le matériel génétique ;

Vétérinaire officiel : vétérinaire désigné par l’Autorité vétérinaire d’un Etat membre
pour effectuer la police zoosanitaire et la certification des animaux et des produits

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animaux, et des aliments pour animaux pour la protection de la santé animale et de
la santé publique ;

Zone indemne : zone dans laquelle l’absence de la maladie considérée a été


démontrée par le respect des conditions stipulées dans le code sanitaire pour les
animaux terrestres de l’OIE pour la reconnaissance du statut de zone indemne. A
l’intérieur et aux limites de cette zone, un contrôle vétérinaire officiel est
effectivement exercé sur les animaux et les produits d’origine animale, ainsi que sur
leur transport.

TITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE I : OBJET, CHAMP D'APPLICATION

Article 2 : Objet

Le présent Règlement vise à établir les principes généraux ainsi que les dispositions
et procédures organisationnelles permettant d'assurer la sécurité sanitaire des
végétaux, des animaux et aliments, au niveau communautaire et au niveau national.
Il institue les structures et mécanismes de coopération en matière de sécurité
sanitaire au sein de l'Union. Il s'applique à toutes étapes de la production, de la
transformation et de la distribution des végétaux, des animaux et des aliments
commercialisés.

Il a, notamment pour objet :

- la réglementation de la protection sanitaire des végétaux et des produits


végétaux et autres articles réglementés, y compris les produits issus des
biotechnologies modernes tels que définis dans le présent Règlement ;

- la protection sanitaire des animaux, des produits animaux, des produits


d’origine animale, de l’alimentation animale et de la santé publique
vétérinaire, y compris les produits issus des biotechnologies modernes ;

- la protection sanitaire des produits alimentaires, y compris les produits


issus des biotechnologies modernes.

Article 3 : Champ d'application

Le présent Règlement s’applique à toutes les activités et à toutes les dimensions de


la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments, y compris les
produits issus des biotechnologies.

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CHAPITRE II: PRINCIPES GÉNÉRAUX

Article 4 : Reconnaissance mutuelle

Conformément aux articles 9 à 11 du Règlement No 01/2005/CM/UEMOA du 04


juillet 2005 portant schéma d’harmonisation des activités d’accréditation, de
certification, de normalisation et de métrologie dans l’UEMOA et aux dispositions du
présent règlement, les Etats membres mettent en oeuvre le principe de
reconnaissance mutuelle des prescriptions techniques et normes ainsi que des
procédures d’homologation et de certification de même que les mesures sanitaires
en matière de protection sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments en
vigueur dans les Etats membres en les reconnaissant comme équivalentes.

Article 5 : Reconnaissance des normes internationales

Afin de permettre la libre circulation dans l’Union des végétaux et produits végétaux,
des animaux, produits animaux, produits d’origine animale et aliments pour animaux,
des denrées alimentaires, ainsi que les produits issus des biotechnologies modernes
et de favoriser leur commerce international et régional dans des conditions sanitaires
satisfaisantes, les Etats membres :

- fondent leurs mesures sanitaires sur les normes, directives et autres


recommandations interna tionales notamment celles du Codex Alimentarius,
de l’OMC (Accords SPS et OTC), de la CIPV, de l’OIE ainsi que celles établies
par le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques
biotechnologiques ;

- prêtent leurs concours aux structures de sécurité sanitaire de l’Union


instituées par le présent Règlement, en vue d’évaluer l’opportunité et l’étendue
de l’adoption de normes internationales.

Article 6: Niveau de protection et évaluation des risques

En conformité avec les normes internationales, les Etats membres, en étroite


collaboration avec la Commission de l’UEMOA, déterminent, à travers les structures
de sécurité sanitaire de l’Union instituées par le présent Règlement, le niveau de
protection sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments qu’ils jugent
approprié pour leur territoire, en évitant les distinctions arbitraires ou injustifiables
entre les niveaux de risque qu’ils considèrent appropriés dans différentes situations.

A cet effet, les Etats membres :

- procèdent à une évaluation appropriée des risques sanitaires reposant sur des
données scientifiques, pour autant que l’approche suivie soit cohérente et non
arbitraire selon les modalités prévues à l’article 9 du présent Règlement ;

- élaborent, adoptent et appliquent les mesures de gestion du risque


nécessaires et proportionnées au risque encouru afin d’assurer la sécurité
sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments ainsi que de protéger la
santé humaine et l’environnement. Ils peuvent toutefois être conduits à

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maintenir ou à édicter des mesures portant atteinte à la libre circulation des
marchandises dans les conditions prévues à l’article 79 du Traité de l’UEMOA.

Article 7 : Principe de précaution

Afin d’assurer un niveau élevé de protection de la santé des personnes, des


végétaux et des animaux et de garantir la protection de l’environnement, des
mesures de précaution sont appliquées par les Etats membres selon leurs capacités.

En cas de risque de dommage grave ou irréversible en matière de sécurité sanitaire,


l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour
remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir de tels
risques.

Dans le cas où il existe une incertitude scientifique mais où une évaluation des
informations disponibles indique des possibilités d'effets nocifs sur la santé des
personnes, des végétaux et des animaux, l'Union et ses Etats membres peuvent
adopter, dans l'attente d'informations scientifiques, des mesures provisoires de
prévention des risques pour assurer un niveau élevé de protection de la santé. Ces
mesures doivent être proportionnées et ne doivent pas imposer plus de restrictions
au commerce qu'il ne soit nécessaire pour obtenir le niveau élevé de protection de la
santé choisi par l'Union en tenant compte de ses capacités techniques et
économiques.

Article 8 : Harmonisation

Sous réserve de l’article 79 du Traité de l’UEMOA et aux fins de la réalisation de


l’objectif d’harmonisation, l’Union contribue au rapprochement des politiques et des
actions en matière de sécurité sanitaire.

Article 9: Analyse des risques

Dans le cadre du Marché commun et de la mise en œuvre de la Politique Agricole de


l’Union, l’Union a recours à l’analyse des risques comme méthode objective et
justifiable pour évaluer et gérer les risques sanitaires et pour communiquer sur ces
risques.

Article 10 : Principe de libre circulation des produits et d’équivalence

Les végétaux, produits végétaux, les animaux, produits animaux et les produits
alimentaires circulent librement sur le territoire de l’Union dès lors qu’ils sont
conformes, aux normes de sécurité et de qualité prévus par les textes
communautaires en vigueur.

Chaque Etat membre accepte sur son territoire tous végétaux, produits végétaux,
animaux, produits animaux et produits alimentaires conformes aux normes
techniques et sanitaires adoptées par un autre Etat membre.

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Article 11 : Garantie des droits dans le cadre des procédures
d’inspection sanitaire

Dans le cadre des procédures d’inspection sanitaire, les personnes physiques et


morales bénéficient au sein de l’Union des garanties de transparence, d’impartialité
et de proportionnalités reconnues aux personnes faisant l’objet d’une mesure
d’inspection.

Article 12 : Participation et accès à l’information

Les Etats membres organisent la participation des acteurs concernés, aux niveaux
appropriés, aux processus de prise de décision concernant la sécurité sanitaire des
végétaux, des animaux et des aliments.

Ils prennent, en fonction de la nature, de la gravité et de l’ampleur des risques pour


la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments, des mesures
appropriées pour informer les acteurs concernés, de la nature de ces risques et les
mesures qui sont prises pour prévenir, réduire ou éliminer ces risques.

Ils garantissent l’accès aux informations relatives à la sécurité sanitaire qu’ils


détiennent, y compris les informations concernant les substances et activités
dangereuses.

TITRE II : DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES

CHAPITRE I : COMITE RÉGIONAL DE SÉCURITÉ SANITAIRE DES VÉGÉTAUX,


DES ANIMAUX ET DES ALIMENTS

Article 13 : Création

Il est créé, dans l’Union, un Comité régional de sécurité sanitaire des végétaux, des
animaux et des aliments, ci-après dénommé « le Comité régional de sécurité
sanitaire », placé sous l’autorité de la Commission de l’UEMOA.

Le Comité régional de sécurité sanitaire est la structure technique consultative


compétente dans le domaine sanitaire au sens des articles 5 à 8 du Règlement
N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant schéma d’harmonisation des
activités d’accréditation, de certification, de normalisation et de métrologie dans
l’UEMOA.

Article 14 : Missions

Le Comité régional de sécurité sanitaire est chargé d‘assister la Commission dans


l’organisation de la coopération sanitaire entre les Etats membres et de contribuer à
la cohérence de la politique de sécurité sanitaire de l’Union en lui fournissant les avis
techniques appropriés.

Il appuie la Commission et les Etats membres dans le suivi des négociations


commerciales internationales relatives aux accords SPS.

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Il coordonne les positions des Etats membres afin de faciliter leur représentation
auprès des organisations internationales compétentes en matière phytosanitaire,
zoosanitaire et de sécurité sanitaire des aliments.

Article 15 : Sous-comités

Aux fins de la réalisation de ses missions, pour les questions relatives à la sécurité
sanitaire des végétaux et à la sécurité sanitaire des aliments, le Comité Régional de
Sécurité Sanitaire s’appuie sur les deux sous-comités ci-après :

- Sous-comité de sécurité sanitaire des végétaux ;

- Sous-comité de sécurité sanitaire des aliments.

Concernant les questions relatives à la sécurité sanitaire des animaux, le Comité


Régional de Sécurité Sanitaire s’appuie sur le Comité vétérinaire, tel que prévu par le
Règlement N° 01/2006/CM/UEMOA du 23 mars 2006 portant création et modalités
de fonctionnement d’un Comité vétérinaire au sein de l’UEMOA.

Il peut être établi, en tant que de besoin, d’autres sous-comités techniques


spécialisés.

Article 16 : Financement

Le financement du fonctionnement du Comité Régional de Sécurité Sanitaire et de


ses sous -comités est assuré par le budget général des organes de l’Union.

CHAPITRE II : MÉCANISME D’EXPERTISE ET DE COOPÉRATION

Article 17 : Réseaux et observatoires

Dans la mise en œuvre de ses missions, le Comité régional de sécurité sanitaire


s’appuie sur les mécanismes d’expertise et de coopération basés sur les réseaux et
les observatoires, ci-après.

Article 18 : Réseaux

En application de l’article 17, il est institué au sein de l’Union, dans chaque secteur
de sécurité sanitaire, les réseaux ci-après :

- le réseau d’experts ;
- le réseau des laboratoires ;
- le réseau d’alerte ;
- le réseau des organismes nationaux ;
- le réseau des institutions de formation ;

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18.1 Réseau d’experts

Sur requête des structures régionales de sécurité sanitaire, le réseau d’experts


appuie celles-ci par des avis scientifiques, notamment lors des crises sanitaires.

18.2 Réseau des laboratoires

Le réseau régional des laboratoires d’analyse, ci-après dénommé « réseaux des


laboratoires », rassemble l’ensemble des laboratoires publics ou privés des Etats
membres susceptibles de constituer des structures de référence pour l’analyse.

18.3 Réseau d’alerte

Le réseau régional d’alerte, ci-après dénommé « réseau d’alerte » est chargé de la


veille et de la transmission immédiate de l’information relative au risque sanitaire, aux
structures appropriées.

18.4 Réseau des organismes nationaux

Le réseau régional des organismes nationaux de sécurité sanitaire ci-après


dénommé « Réseau régional des organismes nationaux » renforce la coopération
sanitaire et assure la circulation de l’information dans les domaines des politiques
sanitaires de l’Union.

18.5 Réseau des institutions de formation

Le réseau régional des institutions de formation, ci-après dénommé « réseau des


formations », contribue à l’amélioration de l’offre de formation.

Article 19 : Observatoires

Sans préjudice des activités menées par les structures régionales et les autres outils
d’information mis en place au sein de l’Union et en vue de répondre aux besoins
spécifiques dans certains secteurs de sécurité sanitaire, des observatoires sont mis
en place.

Ils sont chargés de créer et de gérer les bases de données nécessaires à la


coopération sanitaire et d’établir l’inventaire des textes et accords internationaux de
sécurité sanitaire qui lient les Etats membres de l’Union.

CHAPITRE III : APPLICATION DES DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES


Article 20 : Règlement d’exécution

Conformément à l’article 24 du Traité de l’UEMOA, la Commission précise, par voie


de règlement d’exécution, les attributions, l’organisation et le fonctionnement des

14
structures régionales de sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des
aliments, créées par le présent Règlement ainsi que la liste des laboratoires de
référence sur proposition du Comité régional de sécurité sanitaire.

TITRE III : RÈGLES GÉNÉRALES DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE


SÉCURITÉ SANITAIRE DES VÉGÉTAUX, DES ANIMAUX ET DES
ALIMENTS

CHAPITRE I : NOTIFICATION ET PROCÉDURES DE NOTIFICATION

Article 21: Procédures de notification

Sans préjudice des procédures de notification et d’information prévues par les


articles 13 à 18 du Règle ment N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant
schéma d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification de
normalisation et de métrologie dans l’Union, les Etats membres informent la
Commission des notifications prévues par l’accord SPS, selon les procédures et
modes de présentation établis par l’OMC.

Article 22: Revue annuelle des réglementations sanitaires

En application de l’article 79 du Traité de l’UEMOA et des articles 13 à 18 du


Règlement N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 sus-visé, le Comité régional
de sécurité sanitaire fournit à la Commission, les éléments permettant de procéder à
la revue annuelle des réglementations sanitaires ayant un effet direct ou indirect sur
le commerce régional, en vue de proposer leur harmonisation ou leur élimination
progressive.

CHAPITRE II : HARMONISATION DES MESURES SANITAIRES

Article 23 : Etablissement d’une stratégie commune de sécurité sanitaire


des végétaux, des animaux et des aliments

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Agricole de l’Union, la


Commission élabore, sur la base des travaux du Comité régional, une stratégie
commune de l’Union dans le domaine de la sécurité sanitaire des végétaux, des
animaux et des aliments visant à :

- coordonner et harmoniser les actions dans ce domaine ;

- mettre au point des programmes d’action sanitaires en vue de répondre


aux besoins spécifiques du Marché commun, en collaboration avec les
organisations internationales, les autres organisations régionales
compétentes et les organisations représentatives des producteurs et des
consommateurs ;

15
- renforcer les infrastructures existantes et rationaliser leur utilisation afin de
les rendre accessibles à l’ensemble des Etats membres.

Article 24: Harmonisation des mesures sanitaires

En vue de l’approfondissement du marché commun dans le secteur agricole et afin


de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie commune de sécurité sanitaire de
l’Union, la Commission :

- dresse l’inventaire des reconnaissances mutuelles de législation dans le


domaine de la sécurité sanitaire ;
- organise et administre les procédures de notification des mesures sanitaires
adoptées par les Etats membres ;
- adopte les mesures sanitaires communautaires ;
- coordonne les positions des Etats membres aux travaux des organisations
internationales et régionales compétentes.

Dans le cadre de l’article 79 du Traité de l’UEMOA et dans le respect des normes


internationales de sécurité sanitaire, les Etats membres :

- mettent en conformité les activités en matière de réglementation sanitaire ;


- alignent ou créent des structures et pratiques de leurs organismes nationaux
de sécurité sanitaire ;
- développent leurs capacités techniques et juridiques de manière à permettre
une coopération efficace et rationnelle;
- assurent la promotion et l’application des prescriptions et règlements
techniques en matière sanitaire pour une protection appropriée de leurs
populations et de leur environnement ;
- appliquent des règles et des procédures de l’UEMOA, telles qu’adoptées et
mises en œuvre par l’Union.

Article 25 : Elaboration des prescriptions et règlements techniques

Les Etats membres édictent des prescriptions techniques dans le domaine de la


sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments et assurent leur
information mutuelle par el s procédures de notification prévues par l’article 22 du
Règlement N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant schéma
d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification de normalisation et de
métrologie dans l’Union.

Les Etats membres coordonnent les activités de leurs différents ministères,


administrations et services impliqués dans l’élaboration des règlements techniques
dans le domaine de la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments
en adéquation avec le schéma d’harmonisation communautaire prévu par l’article 26
du Règlement N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant schéma

16
d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification de normalisation et de
métrologie dans l’Union.

Ces prescriptions et règlements techniques sont formulés de manière à ne pas


engendrer d’entraves sanitaires et techniques au commerce ou autres obstacles ou
mesures non nécessaires au commerce et sont élaborées de manière à être
compatibles avec les accords internationaux et régionaux.

Les prescriptions et règlements techniques dans le domaine de la sécurité sanitaire


doivent être cohérents, simples et transparents et impliquer des charges
administratives et d’exécution aussi faibles que possible.

Article 26 : Collecte des normes

Le Secrétariat Régional de la Normalisation, de la Certification et de la Promotion de


la Qualité (NORMCERQ), s’appuie sur le Comité régional de sécurité sanitaire, pour
la collecte des normes nationales et les programmes annuels de normalisation des
Etats membres en matière de sécurité sanitaire, conformément au Règlement
N° 01/2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant schéma d’harmonisation des
activités d’accréditation, de certification, de normalisation et de métrologie dans
l’UEMOA.

Article 27 : Appui à l’analyse des risques sanitaires

La Commission a recours à l’analyse des risques comme méthode objective et


justifiable pour évaluer les risques sanitaires dans l’Union.

A cet effet, elle :

- appuie les politiques sanitaires des différents Etats membres ;


- réunit régulièrement un groupe d’experts chargé d’analyser les risques sanitaires
et lui fournit, par l’intermédiaire du Comité régional de sécurité sanitaire, les avis
appropriés ;
- fait procéder par des laboratoires accrédités du réseau à la réalisation d’analyses
selon les normes et les procédures définies par les organisations internationales
compétentes ;
- rassemble et rend disponibles les informations nécessaires à la constitution d’un
territoire sanitaire commun et, en particulier met en place des bases de données
juridiques, techniques et scientifiques.

Article 28 : Systèmes d’information mutuelle

Les Etats membres conviennent d'adopter, dans le cadre du dispositif d’information


agricole de l’Union, des systèmes de gestion compatibles pour la documentation et
les informations dans le domaine de la sécurité sanitaire en vue de faciliter les
échanges entre le Comite régional de sécurité sanitaire, les mécanismes de
coopération et d’expertise et les organismes internationaux correspondants.

17
Les mécanismes de coopération et d’expertise fournissent au Comité régional de
sécurité sanitaire tous les renseignements nécessaires à l’harmonisation des
activités normatives en matière de sécurité sanitaire.

Le Comité régional de sécurité sanitaire applique les dispositions du système général


d’information mutuelle et les procédures d’information prévues entre les Etats
membres, dans le domaine des normes et spécifications techniques fixées par les
articles 15 à 17 du Règlement N° 01 /2005/CM/UEMOA du 04 juillet 2005 portant
schéma d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification de
normalisation et de métrologie dans l’Union.

Article 29: Participation aux travaux des organismes internationaux

La Commission encourage les Etats membres à participer aux travaux des


organisations internationales de sécurité sanitaire que sont la CIPV, l’OIE et la
Commission du Codex alimentarius.

La Commission coordonne les positions des Etats membres aux travaux des
organisations internationales compétentes, notamment la CIPV, l’OIE, le Codex
alimentarius et l’OMC (Accords SPS et OTC).

Dans la mesure où les statuts de ces organisations internationales compétentes le


permettent, la Commission participe, à travers le Comité régional de sécurité
sanitaire, à côté des Etats membres, à leurs travaux.

CHAPITRE III : RECONNAISSANCE MUTUELLE ET ÉQUIVALENCE DES


SYSTEMES DE SÉCURITÉ SANITAIRE

Article 30 : Mise en œuvre du principe de reconnaissance mutuelle

En application des articles 9 à 11 du Règlement N° 01/2005/CM/UEMOA du 4 juillet


2005 portant schéma d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification,
de normalisation et de métrologie dans l’UEMOA et sous réserve de l’article 79 du
Traité de l’UEMOA, tout opérateur économique a le droit de commercialiser ses
produits végétaux, animaux et alimentaires sur le marché d’un Etat membre, lorsque
ceux-ci ont été importés, fabriqués ou commercialisés dans un autre Etat membre de
l’Union conformément aux règlements ou prescriptions techniques et mesures
sanitaires en vigueur dans l’Union.

Article 31 : Niveau de reconnaissance mutuelle

L’équivalence de la qualité ou de la conformité en matière de sécurité sanitaire au


sein des Etats membres intervient par la reconnaissance mutuelle :

- des règlements techniques, des prescriptions techniques et des, mesures


sanitaires ;

18
- des procédures d’inspection et de contrôle, de prélèvement et de vérification par
analyses ;
- des méthodes de prélèvement et de vérification par analyses ainsi que ses
systèmes d’interprétation des résultats d’analyse.

Article 32 : Mise en œuvre du principe d’équivalence

Au niveau intracommunautaire et extracommunautaire, chaque Etat membre doit être


en mesure de prouver que :

- les végétaux et produits végétaux sont produits ou commercialisés dans le


respect des règlements en vigueur et qu’ils sont conformes aux prescriptions
techniques, aux règlements techniques et aux mesures sanitaire de protection
des végétaux internationales en vigueur ;

- les animaux et produits animaux circulent et sont commercialisés dans le


respect des règlements en vigueur et qu’ils sont conformes aux prescriptions
techniques, aux règlements techniques et aux mesures sanitaires des
animaux en vigueur ;

- les produits alimentaires sont fabriqués ou commercialisés dans le respect


des règlements en vigueur et qu’ils sont conformes aux prescriptions
techniques, aux règlements techniques et aux mesures internationales de
sécurité sanitaire des aliments en vigueur.

CHAPITRE IV : MESURES DE PRÉVENTION, D’ALERTE ET D’ÉVALUATION


DES RISQUES

Article 33 : Mise en œuvre de l’évaluation des risques

En application du principe posé à l’article 6 du présent Règlement, les Etats


membres prennent les mesures sanitaires destinées à assurer le niveau de
protection national approprié. Celles-ci reposent sur des données scientifiques et leur
maintien doit être fondé sur les preuves disponibles.

Ces mesures ne doivent pas être plus restrictives pour le commerce qu’il n’est
nécessaire pour assurer le niveau de protection approprié, en tenant compte de la
faisabilité technique et économique.

Tout Etat membre qui procède à une telle évaluation doit, en s’appuyant si
nécessaire sur le Comité régional de sécurité sanitaire, tenir compte :

- des évaluations de risques similaires effectuées par les organismes


internationaux de sécurité sanitaire ;
- des preuves scientifiques et de tous les renseignements techniques disponibles ;

19
- des procédés ou méthodes de production ou de transformation susceptibles de
modifier les particularités du produit végétal, animal ou alimentaire ;
- des méthodes d'exploitation, d'inspection, d’évaluation de la conformité,
d'échantillonnage ou d'essai et des paramètres de l’environnement ;
- de la destination et de l’utilisation des végétaux, produits végétaux, animaux,
produits animaux et produits alimentaires.

Si l’évaluation d’un risque sanitaire révèle un danger important pour la santé des
végétaux, des animaux, des produits végétaux, animaux ou alimentaires et de
l’environnement, les organismes nationaux de sécurité sanitaire informent sans délai
les autorités des pays concernés et le Réseau d’Alerte de sécurité sanitaire de
l’Union ainsi que, en tant que de besoin, les organisations internationales
compétentes.

Les Etats membres rendent disponible la documentation pertinente relative aux


procédures d'évaluation des risques dont ils ont tenu compte pour établir leur niveau
de protection justifiant les mesures d’interdiction ou de restriction concernées.

Article 34 : Mesures de sauvegarde et d’alerte sanitaire

En cas de suspicion de crise sanitaire, le ou les Etats membres concernés informent


immédiatement la Commission et les autres Etats membres par l’intermédiaire du
réseau d’alerte. La Commission saisit le Comité régional de sécurité sanitaire pour
avis.

En cas de crise sanitaire avérée, le ou les Etats membres prennent immédiatement


toute mesure sanitaire de sauvegarde propre à l’éradiquer. Le cas échéant, et pour
des motifs légitimes dûment justifiés, ils peuvent prendre des mesures provisoires de
restriction des échanges à leurs frontières intra et extra communautaires dans les
mêmes conditions de précaution que celles prévues dans l’accord SPS. Ils en
informent immédiatement le réseau d’alerte et la Commission et, dans le cas de crise
zoosanitaire, l’OIE.

La Commission et les Etats membres prêtent leur concours sans restriction aux
mesures prises en vue de prévenir ou de maîtriser la crise sanitaire.

Les mesures sanitaires de sauvegarde prennent fin une fois la crise sanitaire
entièrement éradiquée. L’Etat membre ayant pris les dites mesures notifie la fin de
leur exécution à la Commission et aux autres Etats membres et, dans le cas de crise
zoosanitaire, à l’OIE.

CHAPITRE V : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Article 35 : Formation et équipement

Dans le cadre des structures régionales de sécurité sanitaire mises en place par le
présent Règlement, les Etats membres, en s’appuyant notamment sur le réseau des
formations, conviennent de :

20
- se consulter sur leurs besoins communs de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire ;
- coordonner entre eux l'utilisation des infrastructures existantes et des moyens
pédagogiques en vue de les rendre accessibles aux autres Etats membres ;
- mettre au point des programmes de formation dans le domaine de la sécurité
sanitaire visant à répondre aux besoins spécifiques du Marché commun ;
- renforcer leurs infrastructures et équipements de contrôle et de surveillance
sanitaires.

Article 36 : Communication et vulgarisation

L’Union et les Etats membres font connaître, par l’intermédiaire des structures
régionales de sécurité sanitaire mises en place par le présent Règlement, leurs
activités en matière de sécurité sanitaire aux populations de l’Union ainsi qu’à tous
les partenaires concernés, notamment par l’organisation de séminaires de
sensibilisation, la diffusion publicitaire, ou la publication de rapports et d’avis.

Les activités de communication et de vulgarisation doivent contribuer à promouvoir


une dynamique participative des populations à la détection, l’évaluation, la
prévention et la gestion des risques sanitaires au sein de l’Union.

CHAPITRE VI : RÔLE DE L’UNION EN CAS DE CRISE SANITAIRE AVÉRÉE

Article 37 : Pouvoirs de la Commission

En cas de crise sanitaire avérée, la Commission s’assure que les mesures sanitaires
de sauvegarde et les autres mesures de précaution sont prises par les Etats
membres en vue de maîtriser le risque sanitaire.

En cas de carence avérée des mesures sanitaires de sauvegarde dans un ou


plusieurs Etat(s) membre(s) concerné(s) par la crise sanitaire, la Commission
convoque d’urgence les Organismes nationaux compétents pour arrêter d’un
commun accord, les mesures d’injonction ou de substitution que requiert la situation.

Article 38 : Fonds d’urgence

L’Union encourage les Etats membres à mettre en place des fonds nationaux
d’urgence sanitaire auxquels elle contribue, notamment à travers le Fonds Régional
de Développement Agricole de l’UEMOA, pour répondre aux interventions d’urgence
en cas de crise sanitaire avérée.

21
TITRE IV : RÈGLES SECTORIELLES

CHAPITRE I : SÉCURITÉ SANITAIRE DES VÉGÉTAUX

Section 1: Obligations des acteurs du secteur phytosanitaire


Article 39 : Etats membres

Les Etats membres interdisent dans l’espace UEMOA, l’introduction, la détention, le


transport, la diffusion d’organismes, parties d’organismes ou produits constituant un
risque connu, identifié, ou potentiel pour les végétaux.

Ils s’assurent que les dons en vivres, semences ou tout autre matériel végétal fournis
par la Communauté internationale respectent les prescriptions techniques,
règlements techniques ou mesures sanitaires de l’Union.

Article 40: Organisation Nationale de Protection des Végétaux

Chaque État membre doit se doter d’une organisation nationale officielle chargée de
la protection des végétaux et de la gestion des risques phytosanitaires, dont les
attributions doivent être conformes à celles décrites par les organisations
internationales et régionales compétentes opérant dans le cadre de la Convention
Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV).

L’ONPV est rattachée aux autorités administratives ou ministérielles chargées de


l’Agriculture qui collaborent aux travaux de l’Organisation régionale de la protection
des végétaux, au sens de l’article IX de la CIPV.

Chaque Etat membre est responsable de la composition, du statut et des principes


de fonctionnement de l’ONPV. Il lui assure en particulier des moyens de
fonctionnement lui permettant d’accomplir ses missions de gestion des risques
phytosanitaires et de participer aux politiques de l’Union en matière de contrôle et de
lutte contre les organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux.

L’ONPV est chargée de la mise en œuvre de la législation phytosanitaire élaborée en


conformité avec les accords internationaux, et notamment l’Accord sur les Mesures
Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) et la CIPV.

L’ONPV participe aux travaux et appuie notamment les missions du Comité régional
de sécurité sanitaire, des Réseaux d’alerte phytosanitaire, de Formation sanitaire de
l’Union, et de toute mission de coopération sanitaire telle que prévue au présent
Règlement.

L’ONPV dresse et met à jour les listes des exigences phytosanitaires des pays
importateurs et exportateurs et les communique au secrétariat du Comité régional de
sécurité sanitaire de l’UEMOA.

22
Article 41 : Conseil consultatif de la protection des végétaux

Chaque Etat membre doit se doter d’un Conseil consultatif de protection des
végétaux, en vue d’assister l'autorité ministérielle en charge de la protection des
végétaux et afin d’arrêter toute ou partie des mesures nécessaires à la prévention
des risques phytosanitaires.

Chaque Etat membre assure la bonne représentation des administrations, des


organisations professionnelles et des consommateurs au sein dudit conseil.

Article 42 : Structur es nationales et mécanismes de coopération

Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue de
leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité sanitaire
des végétaux prévus au titre II du présent Règlement.

A cet effet, ils :

- désignent les experts qui participent au Réseau d’experts dans le domaine de


sécurité sanitaire de l’Union ;
- proposent à la Commission, la liste des laboratoires nationaux dans le domaine
de la sécurité sanitaire des végétaux, susceptibles de s’intégrer au Réseau des
laboratoires de référence de l’Union ;
- assurent leur participation au réseau d’alerte dans le domaine de la sécurité
sanitaire des végétaux ;
- désignent les membres du Comité régional de sécurité sanitaire ;
- définissent l’offre et la demande en matière de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire des végétaux ;
- organisent les procédures propres à alimenter les bases de données de
l’Observatoire dans le domaine de la sécurité sanitaire des végétaux.

Article 43 : Opérateurs économiques

Toute personne physique ou morale, publique ou privée, possédant ou exploitant un


domaine rural ou urbain est tenue de maintenir le matériel végétal et les organismes
nuisibles qui s’y trouvent, en conformité avec les prescriptions techniques, les
règlements techniques et mesures sanitaires de l’Union.

Toute personne physique ou morale, publique ou privée, responsable de la


production, du stockage, du transport et de la commercialisation de matériel végétal
et d’organismes nuisibles qui s’y trouvent, doit maintenir ledit matériel végétal en bon
état phytosanitaire, tels que défini par les prescriptions techniques, les règlements
techniques et mesures sanitaires de l’Union. Cette obligation s’étend aux entrepôts
de stockage ainsi qu’au matériel de transport et de distribution.

Toute personne physique ou morale, publique ou privée, se livrant à titre habituel ou


professionnel à une activité de production, de stockage, de transport et de

23
commercialisation de matériels végétaux et des organismes nuisibles qui s’y
trouvent, est tenue d’en effectuer la déclaration auprès du bureau de l’ONPV dont
elle relève, selon les modalités fixées par les prescriptions techniques, les
règlements techniques et mesures sanitaires de l’Union.

Toute personne physique ou morale, publique ou privée qui, soit sur un domaine
rural ou urbain lui appartenant ou exploité par elle, soit sur des produits ou matériels
qu’elle détient en magasin, constate la présence et la prolifération d’organismes tel
que définis par le présent Règlement, est tenue d’en faire immédiatement la
déclaration auprès du bureau de l’ONPV dont elle relève.

Section 2 : Contrôle et inspections phytosanitaires


Article 44 : Objectifs légitimes des vérifications de conformité

Les vérifications de conformité sont menées par les administrations publiques ou les
organismes de contrôle habilités, dans chaque Etat membre, afin de prévenir la
production ou la mise sur le marché de végétaux et de produits végétaux non-
conformes à la réglementation et aux prescriptions techniques, les règlements
techniques et mesures sanitaires en vigueur dans l’Union.

Les ONPV ont l’obligation de s’assurer que les opérateurs économiques concernés
répondent à leurs obligations de conformité et de sécurité te lles que définies aux
articles 7 et 43 du présent Règlement et, sont en mesure de fournir aux agents
vérificateurs tous les justificatifs documentaires exigés.

A l’occasion de ces vérifications, les informations propres à assurer la meilleure


prévention des risques phytosanitaires sont également recueillies afin de servir aux
réseaux d’alerte national et communautaire et d’assurer une lutte efficace contre les
organismes nuisibles.

Article 45 : Mesures d’inspection phytosanitaire

L’ensemble des mesures d’inspection des produits végétaux prévues au présent


Règlement a pour objet de prévenir les risques phytosanitaires.

Les mesures doivent :

- être utilisées de manière proportionnée à l’objectif poursuivi et à la gravité du


risque mis en évidence par les contrôles effectués par les agents d’inspection
habilités ;
- préciser les conditions dans lesquelles s’exercent les mesures individuelles
nécessaires pour prévenir la mise sur le marché des marchandises non-
conformes ;
- faire l’objet d’une information auprès du Comité phytosanitaire de l’Union et du
réseau des ONPV des Etats membres.

24
Article 46 : Pouvoirs des agents de vérification

La liste des agents de vérification qui sont sous l’autorité de l’ONPV ou des
personnes placées sous son autorité directe , habilités à effectuer les inspections , est
fixée par les Etats membres qui doivent être en mesure de justifier de leur
qualification technique au sens de l’article V (a) de la CIPV relatif à la certification
phytosanitaire.

Les Etats membres reconnaissent aux agents de vérification phytosanitaire habilités,


le pouvoir d’effectuer notamment les missions suivantes :

- contrôler les végétaux, produits végétaux ou d’autres articles importés soumis


aux prescriptions techniques, les règlements techniques et mesures sanitaires,
que ces articles soient en conditions de culture, de dépôt ou de transit, de façon à
identifier l’existence, les infestations et la dissémination d’organismes nuisibles
et/ou d’animaux ravageurs des végétaux dont la liste est fixée par règlement
d’exécution de la Commission ;

- inspecter des cargaisons de végétaux, produits végétaux ou d’autres articles


importés soumis aux prescriptions techniques, les règlements techniques et
mesures sanitaires destinés à l’importation afin de déterminer si nécessaire, au
moyen du prélèvement d’échantillons ou de tout autre moyen approprié, si ces
cargaisons sont infectées ;

- assurer la désinfection des cargaisons de végétaux, produits végétaux ou autres


articles infectés destinés à l’importation ou à l’exportation à partir du territoire de
l’UEMOA, ainsi que celle de leurs conteneurs, emballages, lieux d’entreposage
ou moyens de transport ;

- vérifier que les déchets déchargés d’aéronefs, de bateaux ou de tout autre moyen
de transport arrivant sur le territoire de l’Union, ne présentent aucune menace
pour les ressources végétales du territoire communautaire ;

- émettre des certificats phytosanitaires conformément aux normes prescrites par


les organisations internationales et régionales compétentes opérant dans le cadre
de la CIPV ;

- inspecter et certifier les exportations de végétaux, de produits végétaux et


d’autres articles soumis aux prescriptions techniques, les règlements techniques
et mesures sanitaires ;

- conduire des activités de détection et recueillir toutes informations pour maintenir


à jour les listes nationales et communautaires d’organismes nuisibles et
d’animaux ravageurs ;

- initier toutes enquêtes et rechercher toutes informations ou documentation, en


cas de suspicion de violation des prescriptions du présent Règlement et des
textes en vigueur ;

- assurer toutes les autres missions confiées à l’ONPV par les Etats membres.

25
Les agents de vérification peuvent également, dans le cadre de leurs vérifications et
investigations, demander l’assistance d’autres compétences afin de garantir
l’efficacité de toute mesure nécessaire à la protection des végétaux ou des produits
végétaux notamment en cas de propagation de risque phytosanitaire.

Les Etats membres harmonisent leurs pratiques d’inspection phytosanitaire par


l’entremise du Sous-comité de sécurité sanitaire des végétaux, du Comité régional
de sécurité sanitaire et autorisent en tant que de besoin, des inspections conjointes
entre ONPV des Etats membres, notamment en cas d’inspections au champ.

Article 47 : Garanties reconnues aux personnes faisant l’objet d’une


inspection

A l’occasion des contrôles de conformité, les personnes physiques ou morales


inspectées peuvent se prévaloir des garanties prévues à l’article 11 du présent
Règlement, notamment :

- le secret professionnel auquel sont tenues les personnes habilitées à effectuer


les vérifications ;
- le caractère représentatif des prélèvements servant de base à la mesure
administrative contestée ;
- le droit d’accéder à une expertise contradictoire et d’exercer un recours selon les
procédures en vigueur dans chaque Etat membre concerné.

Ces personnes physiques ou morales peuvent notamment exiger dans le cadre des
procédures engagées :

- la notification des mesures prises à leur encontre et la communication des motifs


de la décision;
- la remise des récépissés de prélèvements et du procès verbal de saisie de
marchandises ou de produits ;
- la communication des résultats d’analyse les concernant ou la justification
technique écrite de la mesure prise à leur encontre ;
- la copie de leurs déclarations et de tout document ayant contribué à servir de
base à la décision individuelle les concernant.

Article 48 : Actions de lutte

La lutte contre les organismes nuisibles est menée en concertation avec les
institutions de coopération et d’expertise phytosanitaire de l’UEMOA, en vue
d’harmoniser et de renforcer la sécurité phytosanitaire dans l’Union.

Les Etats membres au travers des ONPV et des institutions phytosanitaires,


enquêtent, inspectent, étudient, analysent et effectuent des recherches en
laboratoire pour détecter et identifier les ennemis de végétaux et de l'environnement
et préconiser les méthodes de lutte intégrée.

26
Ces actions s’accompagnent de missions d’information, de sensibilisation et de
vulgarisation visant à associer les populations aux actions de lutte intégrée,
notamment en cas d’alerte phytosanitaire.

En cas d’alerte phytosanitaire présentant une menace transfrontalière, la


Commission coordonne les actions de lutte au niveau régional, en collaboration avec
les institutions de coopération et d’expertise phytosanitaire de l’Union et les Etats
membres. La Commission et les Etats membres prennent les dispositions
nécessaires pour assurer les coûts engendrés par ces actions de lutte.

Article 49 : Stations de quarantaine et points d’entrée

Les Etats membres créent des stations de quarantaine et des points d’entrée aux
endroits où ceux-ci sont jugés nécessaires et les mettent en réseau. Ils en informent
le secrétariat du Comité régional de sécurité sanitaire.

Les Etats membres dotent lesdits stations et points d’entrée de moyens nécessaires
pour leur fonctionnement.

Article 50 : Mise en quarantaine et information commune

Les Etats membres, au travers de leur ONPV, prennent les dispositions nécessaires
à la mise en quarantaine de tout espace, superficie ou local affecté ou suspecté
d’être affecté par un organisme nuisible aux végétaux ou aux produits végétaux, en
dressent la liste et en informent le secrétariat du Comité régional de sécurité
sanitaire.

Ils déclarent la mise en quarantaine de tout espace, superficie ou local affecté ou


suspecté d’être affecté par les organismes nuisibles, végétaux et matériel végétal
figurant sur les listes fixées par la réglementation de l’Etat concerné et
communiquées au secrétariat du Comité régional de sécurité sanitaire aux fins
d’harmonisation communautaire.

Ils prescrivent des mesures nécessaires au traitement ou à la destruction des


végétaux, produits végétaux ou autres marchandises importés soumis aux
règlements, ainsi qu’au traitement de leurs lieux de stockage ou moyens de
transport, afin de prévenir toute dissémination des organismes nuisibles présents ou
suspectés.

Les Etats membres définissent la durée de la période de quarantaine nécessaire à


l’éradication du risque ainsi que les modalités de la vérification des prescriptions de
mise en conformité mises en œuvre ou pratiquées.

Article 51 : Prérogatives des agents de vérification en cas de quarantaine

Les Etats membres habilitent leurs agents de vérification, en cas de suspicion ou de


présence d’un organisme nuisible affectant des végétaux ou produits végétaux dans
un local affecté ou suspecté d’être affecté :

27
- à pénétrer dans un tel local, à tout moment raisonnable, à inspecter tous
végétaux, produits végétaux ou autres marchandises soumis à la réglementation
et à effectuer tous prélèvements d’échantillons aux fins d’analyses nécessaires ;

- à exiger en tant que de besoin, par voie de notification écrite, du propriétaire ou


du locataire du local concerné, de prendre pour une période déterminée, les
mesures appropriées permettant de contenir ou réduire la dissémination ou
d’éradiquer l’organisme nuisible.

En cas de négligence du propriétaire ou du locataire des locaux concernés par


l’application des termes d’une notification émise, les Etats membres prennent les
dispositions nécessaires pour que chaque ONPV permette à ses agents de
vérification de pénétrer dans ces lieux, d’exécuter les instructions de l’avis et de
procéder si nécessaire à la destruction des végétaux, produits végétaux ou autres
marchandises concernés par le risque identifié.

Article 52 : Mesures d’alerte et d’éradication sous quarantaine

Les Etats membres, au travers de leur ONPV, sur la base d’une inspection réalisée
ou au vu des résultats d’analyses des échantillons, déclarent une urgence
phytosanitaire auprès du réseau d’alerte visé aux articles 18 et 41 du présent
Règlement.

Article 53 : Levée de la quarantaine

Les Etats membres, au travers de leur ONPV, réévaluent régulièrement la situation


des lieux mis en quarantaine, et après vérification de l’éradication de l’organisme
nuisible, donnent mainlevée, par notification écrite délivrée aux personnes
concernées, de la quarantaine pour la superficie considérée comme n’étant plus
quarantenaire.

Les Etats membres, au travers de leur ONPV, malgré la levée de la quarantaine,


prennent toutes les mesures phytosanitaires visant à instituer un système de
surveillance pour conserver les surfaces concernées indemnes d’organisme nuisible
et/ou d’animal ravageur des végétaux et pour les déclarer comme telles.

Lorsque qu’un organisme nuisible et/ou un animal ravageur des plantes reste
présent à un faible taux dans une superficie définie, les Etats membres, à travers leur
ONPV, adoptent des mesures phytosanitaires visant à maintenir sa présence, à un
faible niveau et instituent un système de surveillance à ces fins, dans le but de
déclarer cette zone comme une zone de faible prévalence de cet organisme nuisible
et/ou animal ravageur des végétaux.

Article 54 : Liste des hôtes et organismes de quarantaine

Les Etats membres se réfèrent pour l’application du présent Règlement à la liste des
hôtes et des organismes de quarantaine non existants dans l’espace phytosanitaire
UEMOA (A1) et existants mais réglementés (A2).

Cette liste est arrêtée par la Commission par voie de Règlement d’exécution.

28
Section 3 : Circulation des végétaux et produits végétaux
Article 55 : Circulation de végétaux et produits végétaux importés

Conformément aux principes de libre circulation, de reconnaissance mutuelle et de


reconnaissance des normes internationales et sous réserve du respect du principe
d’équivalence tels qu’énoncés par le présent Règlement, les végétaux, plantes et
produits végétaux importés peuvent librement circuler sur le territoire de l’Union.
Lesdits produits doivent être conformes ou au moins équivalents aux prescriptions
techniques, règlements techniques et mesures sanitaires prescrites par les
organisations internationales et régionales compétentes opérant dans le cadre de la
CIPV.

Article 56 : Obligation de vérification à l’entrée de l’espace UEMOA

Tout matériel végétal, ainsi que tout produit susceptible de véhiculer des organismes
nuisibles réglementés mettant hors d’état les végétaux et de nuire à l’environnement,
même en transit, doit être :

- soumis à un contrôle phytosanitaire aux points d’entrée sur l’espace


communautaire, selon les conditions définies par l’Union et,

- accompagnés d’un certificat phytosanitaire délivré par les services officiels


chargés de la protection des végétaux du pays d’origine, ou par des personnes
placées sous leur autorité directe, attestant qu’ils sont sans danger pour les
végétaux et le matériel végétal et libellé conformément aux modèles reproduits en
annexe de la CIPV.

Article 57 : Restrictions à la circulation et à l’importation

Des restrictions peuvent être apportées à la libre circulation des végétaux et produits
végétaux au sein de l’Union conformément à l’article 79-1 du Traité.

Les Etats membres qui édictent de telles restrictions doivent justifier à tout Etat
exportateur ou à tout opérateur économique, le fondement de la restriction ou
l’évaluation du risque détecté ou suspecté, selon les principes directeurs
internationaux édictés par les organisations internationales et régionales
compétentes opérant dans le cadre de la CIPV et sur la base des preuves
scientifiques, des données techniques ou des facteurs climatiques dûment établis.

Toutefois, à des fins de recherche, les personnes physiques ou morales, sont


soumises à autorisation préalable auprès du bureau de l’ONPV dont elles relèvent,
pour toute introduction sur le territoire communautaire, de tout matériel végétal
susceptible de nuire ou d’apporter des organismes nuisibles, des matériels pouvant
véhiculer des organismes nuisibles ou des organismes ou parties d’organismes
vivants pouvant avoir un effet direct ou indirect sur les cultures. Elles doivent être en
mesure d’en apporter la preuve.

29
Article 58 : Contrôle phytosanitaire pour les échanges intra et extra
communautaires

Dans le cadre des échanges intra et extra communautaire, tous les végétaux,
plantes, produits végétaux, matériels végétaux ou autres articles concernés par le
présent Règlement, sont soumis, au contrôle phytosanitaire, aux points d’entrée des
frontières par l’autorité officielle désignée chargée de délivrer un certificat
phytosanitaire établi conformément aux modèles reproduits en annexe de la CIPV.

Article 59 : Certificat phytosanitaire

La Commission établit les procédures de vérification aboutissant à la certification


phytosanitaire, conformément aux principes directeurs internationaux d’inspection et
d’évaluation des risques.

Article 60 : Mesures de protection phytosanitaire

Toutes les mesures nécessaires pour contenir et juguler la dissémination de tout


organisme considéré comme nuisible dans l’espace UEMOA, au sens du présent
Règlement, doivent être prises par les Etats membres.

Article 61 : Contrôle des produits issus des biotechnologies modernes

L'importation des végétaux et produits végétaux issus des biotechnologies modernes


sur le territoire de l’Union est subordonnée à une autorisation préalable de l'autorité
compétente en matière de biosécurité.

La Commission, au travers du sous-comité de sécurité sanitaire des végétaux, en est


informée par l'Autorité compétente en matière de biosécurité .

CHAPITRE II : SÉCURITÉ SANITAIRE DES ANIMAUX

Section 1 : Obligations des acteurs du secteur de la sécurité


sanitaire des animaux
Article 62 : Etats membres

Chaque Etat membre est tenu :

- d’assurer la sécurité sanitaire des animaux et des produits d’origine animale par
le personnel technique du secteur public ou privé sous la responsabilité de
l’autorité vétérinaire en charge du contrôle sanitaire dans le pays ;

- de déclarer à la Commission ainsi qu’aux autorités internationales compétentes


en charge du contrôle sanitaire, les maladies à déclaration obligatoire constatées
sur son territoire.

30
La Commission arrête par voie de règlement d’exécution la liste précisant les
produits animaux et produits d’origine animale faisant l’objet de ladite mesure
sanitaire ainsi que celle des maladies à déclaration obligatoire et les mesures à
prendre pour chacune de ces maladies. Elle met à jour les mesures générales et
spéciales applicables aux maladies animales à déclaration obligatoire sur avis du
Comité Vétérinaire.

Article 63 : Administrations nationales compétentes chargées des


contrôles officiels

Chaque Etat membre doit se doter d’une administration vétérinaire ayant pour
compétence la mise en œuvre des mesures zoosanitaires et les procédures de
certification vétérinaire retenues par l’Union et en surveiller ou auditer l’application
conformément aux prescriptions de l’OIE .

L’administration vétérinaire de chaque Etat membre de l’Union participe aux travaux


et appuie les missions du Comité régional de sécurité sanitaire en conformité avec
les accords internationaux et notamment l’Accord SPS et l’OIE. Elle désigne l’autorité
compétente à laquelle incombe directement la responsabilité des mesures
zoosanitaires dans le territoire du pays ainsi que la délivrance des certificats
vétérinaires internationaux.

Article 64 : Structures nationales et mécanismes de coopération

Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue
de leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité
sanitaire des animaux prévus au titre II du présent Règlement.

A cet effet, ils :

- désignent les experts qui participent au Réseau d’experts dans le domaine de


sécurité sanitaire de l’Union ;
- proposent à la Commission la liste des laboratoires nationaux dans le domaine de
la sécurité sanitaire des animaux, susceptibles de s’intégrer au Réseau des
laboratoires de référence de l’Union;
- assurent leur participation au réseau d’alerte dans le domaine de la sécurité
sanitaire des animaux;
- désignent, les personnes qui siègent au Comité régional de sécurité sanitaire et
les services vétérinaires qui seront associés au Réseau régional des organismes
nationaux intervenant dans le domaine de la sécurité sanitaire des animaux de
l’Union;
- définissent l’offre et la demande en matière de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire des animaux ;
- organisent les procédures propres à alimenter les bases de données de
l’Observatoire dans le domaine de la sécurité sanitaire des animaux.

31
Article 65 : Mandat sanitaire

Afin de renforcer la protection zoosanitaire de manière efficace et de favoriser une


allocation optimale des ressources, l’Autorité vétérinaire dans chaque Etat membre,
confie, par un acte, le mandat sanitaire à un vétérinaire exerçant à titre privé, en vue
de l'exécution pour l’Etat et en son nom, d'interventions zoosanitaires et vétérinaires.

Cet acte fixe les conditions d'attribution et les domaines d’intervention, notamment la
prophylaxie de masse, la surveillance épidémiologique ainsi que l’inspection sanitaire
des animaux et des produits animaux.

Section 2 : Contrôle et inspection zoosanitaires


Article 66 : Procédures de protection zoosanitaire

Après constatation d’une maladie à déclaration obligatoire, l’autorité administrative


nationale compétente, sur proposition de l’autorité en charge du contrôle
zoosanitaire, prend un acte administratif approprié. Cet acte porte déclaration
d’infection et indique l’application dans un périmètre déterminé, des mesures
prescrites, conformément aux mesures spéciales applicables aux maladies à
déclaration obligatoire et leurs conditions d’application arrêtées par voie de
règlement d’exécution de la Commission.

Article 67: Mesures de protection zoosanitaire

Il appartient à l’Etat membre concerné, mentionné à l’article 66 ci-dessus, d’organiser


sur son territoire les mesures de protection zoosanitaire appropriées.

La Commission, sur proposition du Comité Vétérinaire, prend les mesures


appropriées pour l’harmonisation des pratiques de protection zoosanitaire.

Article 68 : Procédures d’urgence pour la protection zoosanitaire

Les Etats membres organisent les mesures d’urgence appropriées pour la prévention
et la réponse rapide contre les maladies émergentes ou ré-émergentes.

La Commission, sur proposition du Comité Vétérinaire, prend les mesures


appropriées pour l’harmonisation des pratiques d’urgence pour la protection
zoosanitaire et établit un plan d’intervention d’urgence.

Le plan d’interve ntion d’urgence définit toutes les mesures appropriées en cas de
crise zoosanitaire tant pour prévenir l’apparition que pour circonscrire les maladies à
risque zoosanitaire au niveau de l’Union.

La Commission, sur proposition du Comité Vétérinaire, prend les mesures


nécessaires pour mettre en place un fonds d’urgence destiné au financement des
interventions zoosanitaires d’urgence pour la prévention et la réponse rapide contre
les maladies transfrontalières des animaux ainsi qu’aux mesures d’accompagnement
telles que, notamment, les actions de compensation.

32
Article 69 : Déclaration de zone indemne

La déclaration de pays ou de zone indemne d’une maladie se fait au niveau national


par chaque Etat membre.

Les Etats membres informent la Commission de cette déclaration et de la soumission


d’une demande de certification de zone indemne auprès des instances régionales ou
internationales compétentes.

Article 70 : Etablissements soumis à inspection vétérinaire

Tout établissement exerçant des activités relevant du domaine de la sécurité


sanitaire des animaux est soumis à inspection vétérinaire.

Article 71 : Contrôle des produits issus des biotechnologies modernes

L'importation sur le territoire de l’Union, d’animaux, de produits animaux ou d’origine


animale issus des biotechnologies modernes est subordonnée à une autorisation
spéciale et préalable de l'Autorité compétente en matière de biosécurité.

La Commission, au travers du Comité Vétérinaire, en est informée par l'Autorité


compétente en matière de biosécurité.

Section 3 : Circulation des animaux et produits animaux


Article 72 : Certificats vétérinaires

Aux fins de contrôle de l’état sanitaire des animaux un certificat vétérinaire


international est délivré par un vétérinaire officiel pour tout animal admis à
l'importation au sein de l’espace UEMOA. Ce certificat doit être présenté aux postes
vétérinaires de contrôle situés sur l'itinéraire suivi.

Pour les échanges intracommunautaires, un certificat vétérinaire est délivré par un


vétérinaire officiel pour tout animal mis en circulation sur le territoire de l’Union. Ce
certificat doit être présenté aux postes vétérinaires de contrôle situés sur l'itinéraire
suivi.

Article 73 : Mesures de police sanitaire à l’importation des animaux et


produits animaux

Afin d’éviter l’introduction sur le territoire de l’Union des maladies à déclaration


obligatoire, les animaux présentés à l’importation ou en transit par voie terrestre,
ferroviaire, maritime ou aérienne sont soumis, aux postes frontaliers, à une visite
sanitaire vétérinaire.

Les visites sanitaires sont opérées par le vétérinaire officiel chargé du contrôle au
niveau du poste frontalier.

33
Les animaux présentés à l’importation doivent être accompagnés d’un certificat
vétérinaire international établi selon les normes de l’OIE par un vétérinaire officiel du
pays exportateur.

L’entrée sur le territoire de l’Union des animaux n’est autorisée qu’après présentation
au service des douanes du certificat vétérinaire délivré par le vétérinaire officiel
chargé de la visite sanitaire au poste frontalier concerné. Seuls les animaux
reconnus sains sont admis à l’importation. Ils seront identifiés selon un procédé
agrée par la Commission sur proposition du Comité Vétérinaire. Les frais liés à la
visite sanitaire des animaux aux frontières sont à la charge des importateurs des
animaux.

Les animaux non accompagnés du certificat sanitaire à l’importation seront refoulés


ou mis en quarantaine aux frais de leurs propriétaires.

Au terme de la quarantaine, les animaux sont soumis aux examens vétérinaires et


aux interventions nécessaires, notamment aux soins et vaccinations, aux frais de
leurs propriétaires, en conformité avec le programme de surveillance
épidémiologique en vigueur dans le territoire de l’Union.

Un laissez-passer zoosanitaire est délivré pour les animaux admis sur le territoire de
l’Union. Il est présenté pour visa aux postes vétérinaires situés sur l’itinéraire suivi
aux fins de contrôle de l’état sanitaire des animaux.

Les produits d’origine animale sont soumis à la visite de salubrité avant de pénétrer
sur le territoire de l’Union.

Ils doivent être dans tous les cas accompagnés d’un certificat sanitaire de salubrité,
délivré par le service vétérinaire officiel du pays d’origine, attestant que ces produits :

- proviennent d’animaux sains ;

- ont été préparés, manipulés et conservés selon les règles d’hygiène alimentaire.

Article 74 : Mesures de police sanitaire à l’exportation des animaux et


produits animaux

Les animaux destinés à l’exportation par voie terrestre, ferroviaire, maritime, fluviale
ou aérienne, sont soumis, aux frais des exportateurs, à une visite sanitaire
vétérinaire effectuée par le vétérinaire officiel au poste de sortie autorisé. Ils doivent
être accompagnés au poste de sortie d’un certificat vétérinaire établi par un
vétérinaire officiel du lieu de provenance.

A la sortie, l’exportation des animaux n’est autorisée qu’après présentation au


service des douanes d’un certificat sanitaire délivré par le vétérinaire officiel chargé
du contrôle au poste de sortie concerné.

Sont également soumis à la visite de salubrité tous les produits animaux, frais ou
conservés, destinés à l’exportation. Un certificat de salubrité est établi.

34
Les autres produits animaux, tels que les peaux vertes ou salées, les peaux sèches,
les poils, les plumes et les cornes, doivent être accompagnés :

- d’un certificat d’origine ;

- d’un certificat de désinfection.

Article 75 : Transhumance transfrontalière

Les Etats membres mettent en œuvre les procédures et actions nécessaires afin de
faciliter la circulation des animaux transhumants et, en particulier, adoptent le
certificat international de transhumance de la CEDEAO.

Article 76 : Mesures de police sanitaire spécifiques aux échanges


intracommunautaires

Chaque Etat membre veille à ce que soient expédiés de son territoire, vers le
territoire d’un autre Etat membre, des animaux et produits animaux accompagnés
d’un certificat vétérinaire délivré par un vétérinaire officiel. Ce certificat doit être
présenté aux postes vétérinaires de contrôle situés sur l’itinéraire suivi aux fins de
contrôle de l’état sanitaire des animaux.

Chaque Etat membre communique à la Commission et aux autres Etats membres la


liste des postes frontaliers qui doivent être utilisés lors de l’introduction d’animaux et
de produits animaux dans son territoire. Le choix des postes frontaliers doit tenir
compte des circuits de commercialisation et des modes de transport utilisables.

Chaque Etat membre destinataire peut interdire l’introduction, dans son territoire
d’animaux, s’il a été constaté, à l’occasion d’une inspection au poste frontalier par un
vétérinaire officiel, que ces animaux sont atteints ou contaminés d’une maladie
soumise à déclaration obligatoire. L’Etat membre destinataire peut prendre les
mesures nécessaires, y compris la quarantaine, en vue d’éclaircir, les cas d’animaux
suspects d’être atteints ou contaminés d’une maladie à déclaration obligatoire ou
constituer un danger de propagation d’une telle maladie.

Un Etat membre peut, s’il y a danger de propagation de maladies des animaux par
l’introduction sur son territoire d’animaux en provenance d’un autre Etat membre,
prendre les mesures suivantes :

- en cas d’apparition d’une maladie épizootique dans cet autre Etat membre,
interdire ou restreindre temporairement l’introduction d’animaux en provenance
des parties du territoire de cet Etat membre où cette maladie est apparue ;

- dans le cas où une maladie épizootique prend un caractère extensif ou en cas


d’apparition d’une nouvelle maladie grave et contagieuse des animaux, interdire
ou restreindre temporairement l’introduction d’animaux à partir de l’ensemble du
territoire de cet Etat membre.

Les mesures prises par un Etat membre doivent être communiquées immédiatement,
autant que faire se peut, à la Commission et aux Etats membres avec l’indication

35
précise des motifs. Si l’Etat membre intéressé estime que l’interdiction ou la
restriction est injustifiée, il s’adresse à la Commission afin d’obtenir l’ouverture
immédiate de pourparlers.

Article 77 : Postes vétérinaires de contrôle

En relation avec les Etats membres et après avis du Comité Vétérinaire, la


Commission fixe, par voie de Règlement d’exécution, la liste des postes vétérinaires
de contrôle de passage portuaire, aéroportuaire, ferroviaire et terrestre autorisés,
pour l'importation et l’exportation des animaux.

CHAPITRE III : SÉCURITÉ SANITAIRE DES ALIMENTS

Section 1 : Obligations des acteurs du secteur de la sécurité


sanitaire des aliments
Article 78 : Etats membres

Les Etats membres interdisent dans l’espace UEMOA, la mise à la consommation de


tout aliment, denrée ou produit alimentaire préjudiciable à la santé et impropre à la
consommation humaine et à l’alimentation animale.

A cet effet, ils :

- respectent les principes et mesures sanitaires édictés par l’Union ;


- organisent la sécurité sanitaire de la production, l’importation, l’exportation et la
circulation intracommunautaire des aliments ;
- arrêtent les mesures permettant la vérification de conformité des denrées
alimentaires à ces prescriptions ;
- définissent le contenu des obligations de sécurité et de loyauté des différents
opérateurs économiques et les précautions propres à assurer la sécurité et la
santé des hommes et des animaux, la prévention des risques pour
l’environnement.

Article 79 : Structures nationales et mécanismes de coopération

Les Etats membres mettent en place les structures et dispositifs nationaux en vue de
leur participation aux mécanismes de coopération et d’expertise de sécurité sanitaire
des aliments prévus au titre II du présent Règlement.

A cet effet, ils :

- désignent les experts qui participent au Réseau d’experts dans le domaine de la


sécurité sanitaire ;

36
- proposent à la Commission la liste des laboratoires nationaux dans le domaine de
la sécurité sanitaire des aliments, susceptibles de s’intégrer au Réseau des
laboratoires de référence de l’Union;
- assurent leur participation au réseau d’alerte dans le domaine de la sécurité
sanitaire des aliments ;
- désignent les personnes qui siègent au Comité régional de sécurité sanitaire et à
l’Organisme National de Sécurité Sanitaire des Aliments qui sera associé au
Réseau régional des organismes nationaux intervenant dans le domaine de la
sécurité sanitaire des aliments de l’Union;
- définissent l’offre et la demande en matière de formation dans le domaine de la
sécurité sanitaire des aliments ;
- ils organisent les procédures propres à alimenter les bases de données de
l’Observatoire dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments.

Article 80 : Opérateurs économiques du secteur alimentaire

Les opérateurs économiques du secteur alimentaire sont responsables de la qualité


sanitaire des denrées alimentaires qu’ils mettent sur le marché de l’Union.

Ils mettent sur le marché des produits sûrs pour la santé du consommateur.

Dans l’exercice de leurs activités respectives, ils ont une obligation de suivi adaptée
aux denrées alimentaires qu’ils fournissent, en s’informant sur les risques que
pourraient présenter ces denrées et en engageant des mesures propres à éviter ces
risques.

Les opérateurs économiques du secteur alimentaire, veillent, à toutes les étapes de


la production, de la transformation, du stockage et de la distribution des produits
qu’ils mettent sur le marché, à ce que ces produits répondent aux prescriptions de la
législation alimentaire applicables à leurs activités et, vérifient le respect de ces
prescriptions.

En vertu de l’obligation de prudence à laquelle est soumise son activité, tout


opérateur économique du secteur alimentaire informe les autorités compétentes
lorsqu’il considère ou a des raisons de penser qu’une denrée alimentaire qu’il a mise
sur le marché peut être préjudiciable à la santé humaine ou animale. Il lui est fait
obligation d’adopter toute mesure pour empêcher tout dommage chez le
consommateur et en informe les autorités.

Les contraintes légitimes résultant du respect de l’obligation de sécurité et exigibles


dans le cadre des vérifications de conformité doivent être proportionnées à l’objectif
poursuivi.

L’appréciation de la sécurité présentée par le produit ou la denrée tient compte non


seulement de ses propriétés, caractéristiques et effets connus, mais aussi de son
emballage, de son étiquetage et des catégories de consommateurs auxquelles elle
est destinée.

37
Article 81 : Obligations d’autocontrôle et de suivi

La mise en œuvre de l’autocontrôle préalable incombe au responsable de la


première mise sur le marché qui est tenu d’en apporter les justifications nécessaires.
Il incombe également aux différents opérateurs économiques d'effectuer, chacun
pour les opérations qui le concernent, ces vérifications préalables et, d'en justifier.

Les Etats-membres, après avoir recueilli les avis scientifiques appropriés, en


particulier auprès de l’autorité scientifique et des structures et mécanismes de
coopération et d’expertise de l’Union, évaluent et arrêtent les mesures concrètes
satisfaisant aux obligations d’autocontrôle, de prudence et de suivi, compte tenu de
la nature du produit, de ses conditions de production, de commercialisation ou de
consommation.

S’agissant des denrées importées, l’obligation d’autocontrôle incombe à l’importateur


suivant des modalités prenant en compte les garanties objectives et vérifiables
offertes dans les échanges internationaux par le pays exportateur ou le fo urnisseur
étranger.

Article 82 : Organisme national de sécurité sanitaire des aliments

Les Etats membres assurent la coordination des différents services et autorités


publics concernés par la sécurité sanitaire des aliments. Ils désignent l’administration
nationale responsable de ce secteur ci-après désigné « organisme national de
sécurité sanitaire des aliments ».

Les Etats membres sont responsables de la composition, du statut et des principes


de fonctionnement de l’Organisme national de sécurité sanitaire des aliments. Ils leur
assurent en particulier la crédibilité et les moyens de fonctionnement pour accomplir
leurs missions de gestion des risques sanitaires et de participation aux politiques
sanitaires de l’Union.

L’Organisme national de sécurité sanitaire des aliments est chargé de la gestion du


risque sanitaire. Il participe aux travaux et appuie les missions de sécurité sanitaire
des aliments de l’UEMOA, notamment celles des structures et mécanismes de
coopération et d’expertise.

Article 83 : Autorité de sécurité sanitaire chargée de l’analyse des


risques sanitaires

Chaque Etat membre doit se doter d’un Conseil consultatif d’analyse des risques de
sécurité sanitaire des aliments afin d’assister l'autorité ministérielle en charge de la
sécurité sanitaire des aliments et afin d’arrêter toute ou partie des mesures
nécessaires à l’analyse des risques pour la prévention des risques,

Il assure la bonne représentation des administrations, des organisations


professionnelles et des consommateurs au sein dudit conseil. Ce Conseil travaille
en étroite collaboration avec les structures et mécanismes de coopération et
d'expertise de l'Union, notamment le réseau d'expert, le réseau des laboratoires et le
réseau d'alerte. Il participe en particulier à la définition de la politique nationale de

38
précaution nécessaire à la sécurité et à la santé des personnes et à la protection de
l’environnement.

Section 2 : Contrôle et inspection des aliments


Article 84 : Objectifs des vérifications de conformité

Les vérifications de conformité ont pour objectif de prévenir la production ou la mise


sur le marché des denrées alimentaires :

- dangereuses pour la santé des hommes et des animaux ;


- ne répondant pas à l’obligation d’information des consommateurs ;
- ne répondant pas au code de déontologie du commerce international des
denrées alimentaires de la Commission du Codex Alimentarius des Nations
Unies;
- ne répondant pas aux obligations de précaution attachées à l’expérimentation ou
à la mise sur le marché d’aliments ou ingrédients nouveaux ;

Les vérifications de conformité ont également pour objet de s’assurer que les
opérateurs économiques du secteur alimentaire concernés ont rempli eux-mêmes
leurs obligations de vérification de conformité, de prudence, de suivi, d’information du
consommateur et de sécurité des denrées alimentaires. Ces opérateurs doivent être
en mesure de fournir aux agents vérificateurs les justificatifs de leurs propres
autocontrôles et les informations commerciales relatives aux denrées alimentaires
ayant fait l’objet de ces vérifications.

À l’occasion de ces contrôles, sont également recueillies, les informations propres à


assurer une meilleure prévention des risques et notamment celles relatives à la
réglementation applicable aux denrées alimentaires.

Article 85 : Pouvoirs des agents de vérification

Les Etats membres fixent la liste des agents habilités à effectuer des vérifications de
conformité des denrées alimentaires.

Pour accomplir leurs missions, les agents habilités à effectuer des vérifications
disposent des pouvoirs d’enquête permettant notamment :

- la visite des locaux professionnels ;


- la saisie et la communication des documents ;
- la saisie des objets, produits et éléments d’appréciation des risques ;
- les prélèvements d’échantillon, tout en s’assurant de leur représentativité et de la
la possibilité d’examen contradictoire ;
- la consignation provisoire des denrées, produits ou instruments.

39
Dans le cadre de ces enquêtes, les agents habilités peuvent également demander
aux autorités administratives compétentes qu’il soit procédé à des prolongations de
consignation, des saisies, des destructions ou des changements de destination des
denrées reconnues non conformes.

Article 86 : Mesures de police renforcées en cas d’urgence

En cas de danger grave ou immédiat pour la santé humaine, des mesures de police
sont mises en œuvre par l’organisme national de sécurité sanitaire des aliments.
En vue de faire cesser le danger, l’organisme national de sécurité sanitaire des
aliments prend les mesures les plus appropriées. Il peut, à cet effet :

- suspendre la production, la fabrication, l’importation, l’exportation ou la mise sur


le marché de la denrée considérée ;
- faire procéder à son retrait en tous lieux où elle se trouve ;
- procéder ou faire procéder à sa destruction lorsque celle-ci est le moyen le plus
approprié de faire cesser le danger.

Les mesures précitées cessent d’être applicables dès que la preuve est apportée
que la denrée considérée répond à nouveau à l’obligation de sécurité sanitaire des
aliments.

En cas d’urgence motivée, les mesures de police visées ci-dessus sont mises en
œuvre par les autorités locales pour une durée ne pouvant excéder un mois, à
charge d’en informer l’Organisme national de sécurité sanitaire des aliments dans les
vingt quatre heures. Passé le délai d’un mois, les mesures conservatoires cessent
d’être applicables, à moins d’une notification officielle de dispositions spéciales
par l’organisme national de sécurité sanitaire des aliments dans les conditions
énoncées ci-dessus.

Article 87 : Reconnaissance officielle de conformité

Les aliments à importer et ceux à exporter et ayant satisfait aux contrôles officiels
organisés avant leur dédouanement, sont présumés conformes aux prescriptions
définies par les mesures sanitaires communautaires en la matière.

La Commission fixe les procédures de vérifications officielles des denrées


alimentaires avant leur dédouanement. Elle fixe en particulier les conditions dans
lesquelles peuvent être établies des listes d’opérateurs économiques pouvant
bénéficier d’un allégement des contrôles effectués a priori.

Les aliments circulant sur le territoire de l’Union et ayant fait l’objet des vérifications
nécessaires sont considérés conformes aux prescriptions définies par les mesures
sanitaires communautaires en la matière.

40
Section 3 : Circulation des aliments, denrées ou produits
alimentaires
Article 88 : Principe de libre circulation des aliments importés

Les aliments importés, lorsqu’ils sont conformes aux prescriptions techniques, aux
règlements techniques et aux mesures sanitaires en vigueur au sein de l’Union, et
notamment à la réglementation de qualité et de sécurité, peuvent librement circuler
sur le territoire de l’Union.

Les opérateurs économiques s’assurent de la conformité de ces aliments à


l’ensemble des règlements techniques, prescriptions techniques et mesures
sanitaires et doivent apporter les preuves de leurs vérifications.

Sous condition de réciprocité et sauf disposition contraire, et sous réserve d’être au


moins équivalentes aux normes recommandées par la Commission mixte FAO/OMS
du Codex Alimentarius, les aliments reconnus conformes à la réglementation de
sécurité et de qualité du pays exportateur, peuvent circuler librement sur le territoire
de l’Union. Toutefois, des restrictions peuve nt être apportées à ce principe, si la
commercialisation du produit est susceptible de porter atteinte à la santé publique.

Article 89 : Régime de l’autorisation préalable pour les aliments


nouveaux

La production et la commercialisation d’aliments nouveaux sont subordonnées à une


autorisation préalable délivrée par l’organisme national de sécurité sanitaire des
aliments, à sa demande, à la personne responsable de leur préparation, de leur mise
en culture ou de leur première mise sur le marché. Ledit organisme recueille l'avis du
Conseil consultatif d’analyse des risques de sécurité sanitaire des aliments qui en
informe la Commission de l’UEMOA.

Cette autorisation doit répondre au principe de précaution qui s’impose


particulièrement aux opérateurs économiques et aux autorités publiques, et être
notamment conforme à l’avis émis par le Conseil consultatif d’analyse des risques de
sécurité sanitaire des aliments. Elle peut être donnée à titre provisoire, pour une
durée déterminée.

Cette autorisation peut être révoquée à tout moment sur décision motivée ou être
limitée dans sa portée concernant les conditions de production, de commercialisation
ou de consommation.

Article 90 : Information renforcée du consommateur pour les aliments


nouveaux

Les aliments nouveaux sont accompagnés d’un étiquetage informatif, jusqu’au


consommateur, signalant notamment la présence d’organismes génétiquement
modifiés ou de tout autre traitement subi par la denrée ou le produit.

41
L’étiquetage informe, en outre, le consommateur sur les précautions d'emploi pour
une bonne utilisation de l’aliment nouveau.

Article 91 : Procédures considérées comme équivalentes à la


reconnaissance officielle de conformité

Sont conformes à la réglementation, les aliments, denrées ou produits alimentaires:

- accompagnés d’un certificat de conformité répondant aux critères de la


réglementation du pays exportateur et émanant des autorités officielles, sous
réserve de réciprocité et sauf prescription contraire ;

- présentant les garanties commerciales ou contractuelles considérées comme


équivalentes aux procédures administratives de contrôle ;

- en provenance des Etats membres.

TITRE V : DISPOSITIONS FINALES

Article 92 : Mise en œuvre

Les Etats membres mettent en commun les moyens techniques et scientifiques


disponibles aux fins de l’harmonisation progressive des règlements et normes
sanitaires de l’Union.

La Commission est habilitée à faire appel à tous opérateurs économiques,


personnalités, organismes ou entités susceptibles de fournir à l’Union les aides
techniques, scientifiques et financières nécessaires.

Article 93 : Entrée en vigueur

Le présent Règlement, qui entre en vigueur à compter de sa date de signature, sera


publié au Bulletin officiel de l’Union.

Fait à Lomé, le 06 avril 2007

Pour le Conseil des Ministres

Le Président

Jean-Baptiste M.P. COMPAORE

42

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