Économie Verte Et Emplois Verts Un Gisement D'opportunités Pour L'afrique
Économie Verte Et Emplois Verts Un Gisement D'opportunités Pour L'afrique
Économie Verte Et Emplois Verts Un Gisement D'opportunités Pour L'afrique
Les pays africains sont aujourd’hui confrontés à deux défis majeurs, caractéristiques
de notre époque. Le premier consiste à réduire le chômage des jeunes par le développement
An’ War Deen Bolarin LAWANI des emplois, la promotion des conditions de travail décentes, et l’inclusion sociale dans
Cet économiste statisticien de 30 ans est un contexte de progrès économique et social. Le second défi consiste à répondre aux
expert en emplois verts et emplois des problèmes liés aux changements climatiques, à la détérioration progressive des ressources
jeunes auprès du Bureau International du naturelles, notamment dans le monde rural (dégradation des terres, pollution,
Travail (BIT), du Programme des Nations désertification, etc..) qui mettent en péril la vie des générations actuelles et futures.
Unies pour le développement (PNUD) et de
l’Organisation Internationale de la Franco-
Face à une telle situation, le passage à une économie plus respectueuse de l’environnement
phonie (OIF). Auprès de ces différentes ins- s’impose pour répondre à ces deux défis.
titutions, il a réalisé des travaux de
recherche et animé des ateliers sur les Les préoccupations environnementales sont au centre du développement
emplois verts dans l’Océan Indien ou en humain durable. Les menaces, notamment les changements climatiques et
Afrique de l’Ouest. Il est l’auteur d’une les risques de catastrophes environnementales que font planer nos modes de
étude sur « L’état de lieux des emplois verts production et de consommation actuels sur le devenir de l’humanité
en Afrique francophone » pour le départe-
témoignent de l’impératif des changements indispensables dans la manière
ment Emploi de l’Organisation Internatio-
nale du Travail (OIT) de mener nos activités économiques et sociales. L’économie verte s’impose
alors, non seulement comme un modèle au niveau des activités, mais aussi
comme une exigence du processus de réduction de notre empreinte
écologique. Cette exigence de promouvoir une économie verte, moins
polluante et protectrice de l’environnement et du cadre de vie est au centre
de la stratégie de développement durable. L’économie verte, tout en étant le
moteur du développement durable, est aussi pourvoyeuse d’emplois. C’est
ainsi, face aux problèmes du chômage, du sous-emploi et de la faible
productivité du travail que connait l’Afrique, qu’il est apparu nécessaire - à
l’instar des rapports du PNUE/BIT sur les emplois verts publiés en 2008
- d’explorer les opportunités d’emplois verts en Afrique.
Plusieurs études sur les opportunités d’emplois verts en Afrique dans les
énergies renouvelables, le reboisement et la gestion des déchets ont été
menées. D’autres domaines méritent tout autant de constituer des pistes de
réflexions utiles pour la promotion des emplois verts comme l’efficacité
énergétique des nouveaux et des anciens bâtiments, les technologies de
transport durables et des systèmes de transports en commun, les infrastructures
écologiques de la terre, l’agriculture durable, y compris biologique.
Ces emplois s’inscrivent dans la logique de la réduction de la pauvreté et de
la durabilité. La promotion des emplois verts se présente comme la voie à
privilégier si l’on souhaite concilier les impératifs économiques et sociaux
et la nécessaire protection de l’environnement. En effet, il s’agit de promouvoir
les emplois dans l’agriculture, l’industrie, les services et l’administration qui
contribuent à préserver, restaurer et valoriser la qualité de l’environnement.
La promotion des emplois verts devrait s’inscrire dans une démarche
volontariste des gouvernements africains. Cela consisterait à adapter les
politiques de l’emploi aux défis et enjeux environnementaux qui, combinés
lawani_deen@yahoo.fr
La typologie des parties prenantes pourra par ailleurs être abordée selon les principaux axes suivants :
5 Voir notamment le programme européen neZEH : Nearly Zero Energy Hotels - www.nezeh.eu
6 Responsabilité Social(Sociétale) des Entreprises - Organisations
7 Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement
Le réseau des organismes nationaux de normalisation en espace francophone, en Afrique et dans les PEID comprend des
membres de différents niveaux et, selon les pays, les activités de normalisation, de métrologie, d’accréditation ou de contrôle
sont parfois absentes. Des coopérations internationales, régionales ou entre pays voisins compensent très souvent ces lacunes.
Un besoin d’harmonisation ainsi qu’une meilleure couverture de l’ensemble des pays et des secteurs économiques sont
désormais reconnus, et de nombreux efforts sont en cours dans ces domaines.
Le processus de normalisation requiert la participation d’un large panel de parties prenantes regroupées en « Collèges »
(opérateurs économiques, pouvoirs publics, organisations professionnelles, organismes de formation professionnelle, ONG,
etc.). Afin d’être efficace, le processus de production de normes et de référentiels doit s’appuyer sur trois principes
complémentaires indispensables : motivation, participation et consensus. Ces trois principes sont mis en œuvre par un leader
et le contenu des travaux est suivi et enregistré par un Secrétariat afin d’assurer une totale transparence. Ce principe requiert
une attention toute particulière pour le secteur tourisme qui est très « transversal ». Par exemple, au niveau du Collège
« pouvoirs publics », on ne devra pas se contenter de travailler uniquement avec les représentants du ministère en charge du
tourisme, mais également avec ceux des principaux ministères concernés tels que le transport, la sécurité intérieure et aux
frontières, l’artisanat, la protection de l’environnement, etc. Ceci explique pourquoi il est parfois difficile de trouver
rapidement un consensus au sein de cette multiplicité d’intervenants.
OPPORTUNITÉS
Le programme ORAN/RNF-PEID : « Des Normes pour un tourisme durable en Afrique » constitue une avancée
et une opportunité pour doter les décideurs de référentiels destinés à les aider pour conduire un développement touristique
réellement durable. Potentiellement, ce sont 95 pays et territoires qui sont concernés par ce programme, pour l’ensemble
des activités/services participant du tourisme durable.
Le projet de programme d’activité dédié au développement du tourisme durable en Afrique a été établi en partenariat par
l’Association RNF et l’Organisation ORAN/ARSO. Il a été présenté en février 2015 au Programme-cadre décennal du
PNUE « 10YFP-Tourisme ». Il comprend quatre avant-projets de documents normatifs portant sur le développement
du tourisme durable. Ces avant-projets de normes matérialisent pour le continent africain les axes du Mémorandum « Des
Normes pour un Tourisme durable en Afrique » signé en juillet 2013. Ils synthétisent l’essentiel des orientations,
principes, règles et bonnes pratiques que différentes organisations ont retenus au niveau mondial et régional. La durée du
projet est de trois ans et au moins deux réunions annuelles d’experts africains permettront d’arriver à un consensus pour
la production des documents à caractère normatif. Les travaux se dérouleront selon la méthodologie de l’ISO et les plate
formes collaboratives du RNF et de l’ORAN/ARSO seront utilisées en permanence pour les échanges d’idées et de
documents.