Semoilogie 2023
Semoilogie 2023
Semoilogie 2023
De L'appareil Locomoteur
Plan
A. Les symptômes : interrogatoire
I. La douleur : où, quand, comment ?
II. Autres symptômes
III. Évaluer, quantifier
B. Les signes physiques : examen clinique
I. Inspection
II. Palpation
III. Mobilisation
C. Les grands syndromes cliniques
I. Selon la topographie
II. Selon la nature
D. Classification schématique des maladies de l'appareil locomoteur
I. Pathologies articulaires
II. Pathologies osseuses
III. Pathologies du rachis
IV. Pathologies abarticulaires
E. Conclusions
A. Les symptômes : interrogatoire
I. La douleur : où, quand, comment ?
C'est le symptôme majeur de consultation pour l'appareil locomoteur : les
patients consultent rarement pour autre chose.
a. Préciser la topographie :
Il est important que le patient montre avec la main le siège de sa douleur,
même si ses indications sont précises a l'interrogatoire, car il peut employer
des termes erronés (ex : j'ai mal a la hanche, en montrant la fesse ; montrer
du doigts jusqu'ou la ≪ sciatique ≫ fait mal).
Cette douleur peut-être plutôt articulaire (arthralgies), musculaire
(myalgies), ou rachidienne (rachialgies, radiculalgies).
Elle peut être localisée ou multiple.
Il faut être le plus précis possible ! Ne pas se contenter d'une topographie
vague (ex : douleur ≪ de la main ≫, ≪ j'ai mal partout ≫)
b. Préciser l'horaire et le rythme :
S'agit-t-il d'une douleur mécanique ou inflammatoire ?
b. Mobilisation active
Le médecin demande au patient d’ exécuter un mouvement précis.
Elle permet de tester l'appareil moteur : nerf, muscles, tendons (sous
réserve de mobilisation passive normale).
Les mouvements réalises sont spécifiques de chaque articulation.
Cette mobilisation peut être réalisée sans et contre résistance.
L'interrogatoire et l'examen clinique doivent se compléter par :
• les facteurs de risque +++
• la recherche de signes généraux (asthénie, fièvre, AEG)
• la recherche de signes associes (ex de manifestations systémiques :
phénomène de Reynaud, syndrome sec, problèmes inflammatoires oculaires,
anomalies cutanees, photosensibilite...)
NB : le diagnostic final ne vient presque jamais de l'examen des articulations
(une arthrite est une arthrite), mais des signes associés (arthrite + fièvre :
probablement septique ; arthrite + syndrome de Reynaud ou sècheresse
buccale: maladie auto-immune......)
C. Les grands syndromes cliniques :
I. Selon la topographie :
Douleur d’épaule :
Elle est ressentie dans le bras et est augmentée par les mouvements de l‘ épaule
(se coiffer, enfiler un vêtement)
Diagnostic différentiel : irradiation cervicale (douleur a la mobilisation du
rachis et non de l‘ épaule)
Douleur de la hanche (articulation coxo- fémorale)
Douleur au pli de l'aine (plus ou moins fesse ou face latérale), irradiant a la face
antérieure de la cuisse jusqu'au genou (≪ gonalgie paradoxale ≫).
Elle est augmentée par les rotations (enfiler des chaussettes, se couper les ongles
des pieds, enjamber une baignoire, monter-descendre de voiture...). Il n'y a
pratiquement jamais de douleurs en flexion (les patients arrivent a s'asseoir).
• Il n'y a aucun signe neurologique.
• Diagnostic différentiel : atteinte radiculaire L3 ou L4 = cruralgie (équivalent
d'une sciatique mais a la face anterieure du membre) : douleur de la face
antérieure de la cuisse, parfois lombaire.
Douleur sacro-iliaque
Douleur ressentie dans la fesse, irradiant a la face postérieure de la
cuisse sans jamais dépasser le genou.
Aucun signe neurologique.
Diagnostic différentiel : atteinte radiculaire L5 ou S1 = sciatique :
dépasse le genou, et il peut y avoir une atteinte neurologique.
Les douleurs sacro-iliaques sont systématiquement diagnostiquées
sciatique. Or l'examen d'une sciatique est réalise sur le rachis lombaire,
ou on ne voit pas les articulations sacro-iliaques. Il y a donc un retard
diagnostic énorme.
Syndrome fibromyalgique
Est-ce une maladie ou psychosomatique ? Nul ne sait...
Douleurs diffuses, prédominant dans certaines zones (tout le rachis, les
épaules, les hanches). A l'examen est retrouve de douleurs a la palpation de
certains points (rachis cervical sur sterno-cleido-mastoidien, les trapèzes,...).
Il n'y a toutefois jamais rien de physique (gonflement articulaire,...)
Douleurs diurnes et nocturnes accompagnées d‘asthénie, de troubles du
sommeil, de divers signes fonctionnels (céphalées, douleurs abdominales :
colite spasmodique, vésicales : ≪ cystites ≫ amicrobiennes...)
II. Selon la nature
a. Syndrome fracturaire
La fracture traumatique n'est pas décrit dans ce cours (une fracture ouverte ne
nécessite pas de sémiologie...).
Il existe par contre des micro-fractures sans traumatisme évident mais chez
qui il va falloir faire le diagnostic de fracture. La clinique va être très
évocatrice.
Donc, ce syndrome fracturaire peut être évoque, dans le cadre d'un
traumatisme mais pas toujours (maladie fragilisante de l'os : fractures
spontanées ou par faible traumatisme).
La douleur est très localisée (elle peut être montrée avec la pointe du doigt) et
très importante à l'appui, a la palpation, a la mobilisation (impotence ++).
Toutefois, elle est totalement absente au repos, a l'immobilisation.
Il peut s'agir des membres, ou de fractures vertébrales.
b. Arthrites
Il s'agit d'une inflammation d'1 articulation (monoarthrite), 2 ou 3
(oligoarthrite) ou plusieurs (polyarthrite) articulations.
La douleur est typiquement inflammatoire, avec des signes physiques
(sinon il s'agirait simplement d'une arthralgie) :
Gonflement articulaire par épanchement de synovie et/ou synovite
(épaississement de la membrane
synoviale). Ce n'est pas un œdème (eau dans les tissus sous cutanés) !
• Chaleur locale
• Rarement une rougeur