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Jean de La Fontaine, Fables, La cour du Lion.
Jean de La Fontaine est un poète français de grande renommée, né à
Château-Thierry le 8 juillet 1621. Il est contemporain de La Bruyère, Molière et Corneille... Pour écrire les fables qui font sa renommée, il s’inspire des fabulistes de l’antiquité gréco-latine et principalement d’Ésope. Grâce à son maniement des vers et de la morale ainsi que ses vers qui sont plus compliquées qu’il n’y paraît à la première lecture, il a pu inscrire ses fables parmi les plus grands chefs-d'œuvre de la littérature française. La cour du Lion, est la sixième fable du septième livre de La Fontaine, situé dans son deuxième recueil des fables de La Fontaine. Elle est éditée pour la première fois en 1678 soit dix-ans avant la première parution des caractères et au lendemain de la guerre de Hollande, donc lors de l’apogée du règne de Louis XIV. Dans cette poésie, La Fontaine propose une critique du roi et sa cour à travers des animaux. Nous nous demanderons donc comment Jean de La Fontaine fait-il la satire du roi et de sa cour ? Dans un premier temps, nous verrons la description du pouvoir du roi, ensuite, nous nous pencherons sur la caricature des courtisans et du roi, enfin, nous étudierons la morale de l’auteur. “Sa majesté Lionne un jour voulut connaître De quelles nations le Ciel l’avait fait maître”, périphrase pour montrer la fierté et l’arrogance du roi, “le Ciel”, monarchie de droit divin, “un jour”, envie soudaine, montre l’absolutisme de son pouvoir “Il manda donc par députés Ses vassaux de toutes nature”, il est le roi, le lion de la savane, donc tous les animaux sont ses sujets “Envoyant de tous les côtés Une circulaire écriture”, il est le roi de tout donc son royaume s’étend dans toutes les directions, “Avec son sceau. L’écrit portait Qu’un mois durant le Roi tiendrait Cour plénière, dont l’ouverture Devait être un fort grand festin, Suivi des tours de Fagotin.”, avec le C.C.T., l’auteur critique la richesse du roi qui peut se permettre une très longue fête, il ridiculise cependant cela avec quelque chose de trivial comme le festin d’ouverture. “Par ce trait de magnificence Le Prince à ses sujets étalait sa puissance”, La Fontaine fait preuve d’ironie ce qui décrédibilise le Prince, “Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l’odeur se porta d’abord au nez des gens”, discours indirect libre comme si les animaux s’écriaient “quel Louvre ! il insiste sur le Louvre avec cette exclamation pour ensuite le dénigrer en le qualifiant de charnier -> odorant “L’Ours boucha sa narine : Il se fût bien passé de faire cette mine, Sa grimace déplut. Le monarque irrité L’envoya chez Pluton faire le dégoûté.”, caricature d’un des courtisans en Ours qui se bouche les nez alors qui lui-même est un carnivore, “l’envoya chez Pluton”, il remontre l’autorité et les pouvoirs absolus du roi qui exécute quelqu’un ayant été trop sincère. “Le Singe approuva fort cette sévérité, Et flatteur excessif il loua la colère et la griffe du Prince, et l’antre, et cette odeur : il n’était ambre, il n’était fleur, Qui ne fût ail au prix. “, une nouvelle caricature d’un courtisan, suivi d’une énumération et de la répétition de “et”, pour nous montrer son insistance au près du roi, parallélisme qui nous montre le comportement du courtisan. “Sa sotte flatterie Eut un mauvais succès, et fut encore punie”, rime pauvre de flatterie et punie pour souligner la cruauté du roi qui tue quelqu’un le complimentant. “Ce monseigneur du Lion-là Fut parent de Caligula”, “lion-là” terme péjoratif qui montre une critique plus violente, “Caligula” il souligne la cruauté du roi en le qualifiant descendant d’un empereur romain sanguinaire. “Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire, Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser”, interrogation directe, partielle, informative, il ordonne au renard de ne pas mentir seulement il est cruel don le renard est en danger s’il dit la vérité ou s’il ment. “L’autre aussitôt de s’excuser, Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire Sans odorat ; bref, il d’en tire.”, alexandrin qui nous prouve la longueur du mensonge que le renard doit trouver pour s’en tirer. “Ceci vous sert d’enseignement : Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, Et tâchez quelque fois de répondre en normand”, morale de Jean de La Fontaine comportant trois négation-> système ternaire, avec cette apologue, l’auteur passe un enseignement. Nous pouvons donc en conclure que Jean de La Fontaine fait une satire du roi et de sa cour, dans un premier temps en proposant une description assez critique du pouvoir du roi, ensuite, en caricaturant les courtisans et le roi de la cour, enfin, en donnant un enseignement aux courtisans et indirectement au roi afin d’améliorer les relations entre celui-ci et ses sujets;