Institutions Internationales
Institutions Internationales
Institutions Internationales
Examen : oral (début janvier) tirage au sort d’une question et y répondre en 10mins (de façon organisée).
Le droit s’internationalise de plus en plus (par exemple l’Union Européenne). Il est réellement d’actualité car il prend part aux
débats médiatique. Il est intéressant car il concerne le droit de l’homme, cependant, il est un peu plus complexe car il regroupe le
droit formel et la politique internationale qui sont presque opposés (beaucoup d’exceptions). Il permet de comprendre l’actualité
et il est utile pour le parcours de juriste. Pour réussir il faut lire les manuels à la BU, la presse (le monde diplomatique) et des
sources internet. Se renseigner sur l’ONU, la cours internationale des droits de l’homme etc.
Chapitre d’introduction
Le droit international est très évolutif, très changeant. Il y a une perpétuelle oscillation entre la
puissance des états et le respect du droit international.
En effet, il existe un paradoxe car le droit international est produit par les états mais il les limite
dans leur puissance.
Par conséquent, il y a des fois où la puissance de l’état l’emporte mais parfois c’est le droit
international qui domine.
Il y a une coexistence entre les états souverains (qui sont sensés être tous égaux).
Egalement, il y a une coopération entre les états. Effectivement, ils peuvent décider de se réunir.
Aussi, il existe une communauté internationale car la coopération entre les états peut
déboucher sur une véritable communauté.
Nous verrons dans un premier temps les acteurs du droit international (qui sont de plus en plus
diversifiés) comme les états, les ONG, les habitants, les organisations internationales.
Puis, nous verrons les relations qu’ils lient entre eux car elles peuvent être très variable en
fonction de la zone géographique, des sujets de coopération et en fonction de la puissance du
droit international qui va les régir.
Les institutions internationales sont les cadres permanents de la société internationale au sein
desquelles les relations internationales prennent place.
Une institution ne peut pas rester enfermée sur elle-même, elle a besoin de relations avec
l’extérieur, de nouer des liens qui vont l’alimenter et la reconnaître.
Les états pour exister et perdurer on besoin de liens avec autres états, les ONG…
De plus, deux états peuvent avoir des relations politiques, cependant, elles peuvent devenir
plus étroites et fortes en passant par des organisations internationales comme l’Union
européenne.
L’Union européenne est un ordre juridique international très intégré car tous les états membres
sont soumis à cette institution et aux règles qu’elle crée.
Également, ces relations peuvent être variables. Elles peuvent être pacifiques ou avoir des
rapports de force militaire, économique etc. Le recours à la force militaire pour le droit
international doit être seulement dans les cas extrêmes.
Pour finir, les institutions internationales vont donner des cadres juridiques.
Le droit international est le droit applicable aux rapports entre les différentes entités qui
agissent dans l’ordre international.
Elles entrent en relations. Ces relations peuvent générer des règles juridiques qui peuvent
devenir contraignantes pour les acteurs internationaux.
Les institutions créent le droit mais le droit soumet les institutions.
Le droit international est celui qui va concerner tous les rapports juridiques entre les états,
ONG, etc.
Il est composé de différentes normes : les coutumes internationales, les traités, les conventions
internationales et différentes sources.
Clausewitz (1780-1831) disait que la guerre était le prolongement de la politique par d’autres
moyens. Par conséquent, la guerre est un pouvoir qui appartient aux états. La politique, si tout
se passe bien, est pacifique cependant, si cela se passe mal elle peut employer la force. Pendant
longtemps, la guerre était considérée comme des relations normales entre les états.
La doctrine de la guerre juste est un modèle de pensée définissant des règles et une conduite
morale pour rendre la guerre acceptable.
La guerre est permise mais elle doit être juste, il y a une certaine manière de la faire, il y a une
réglementation des conflits.
Voici comment définissaient certains auteurs les règles de la guerre pour la rendre acceptable :
Saint-Thomas d’Aquin (1224-1274) disait que pour qu’il y ait une guerre juste il faut 3
conditions :
1. la guerre ne peut être déclenchée que par une autorité publique (sinon elle devient
criminelle).
2. il faut une cause, une raison juste à la guerre.
3. il faut une intention droite qui conduise la guerre dans le but de faire triompher
l’intérêt général.
Francisco de Vitoria (1480-1546). Il reprend les 3 conditions de Saint-Thomas d’Aquin mais il les
précise. La seule cause juste pour déclencher une guerre serait qu’un état ne respecte pas le
droit naturel. Egalement, pendant la guerre il faut protéger les blessés, les prisonniers de guerre
et les populations civiles.
Rousseau (1712-1778) disait que les rapports d’état à état ne concernaient que eux. Il précise
également qu’il faut protéger les populations. La guerre n’est pas une relation d’homme à
homme mais d’état à état.
B) La paix comme finalité du droit international
Didier Erasme (1469-1536) pensait qu’il y avait une nécessité absolue de la paix pour la survie
des peuples. Il disait « le monde est notre patrie à tous », donc il trouvait la guerre illogique.
Thomas More (1478-1535) reprenait la pensée humaniste. Il a écrit le livre : Utopia. Dans le
livre, il critique beaucoup l’impérialisme anglais et son esprit de conquête.
II. La recherche de l’équilibre des souverainetés
Ce principe d’équilibre possède deux voies : l’égalité absolue entre les puissances souveraines
ou la création d’un équilibre en instituant un supérieur hiérarchique qui domine les deux
structures.
Emmanuel Kant (1724-1804). Pour lui il faut créer un droit cosmopolite et universel.
Les états souverains doivent se réunir sous une nation commune et ils doivent avoir des organes
de direction commune pour assurer l’équilibre.
Victor Hugo a lancé les premières réflexions sur l’Union européenne. 1849 il a présidé un
congrès sur la paix qui réunissait la plus part des pays européens. Lors de ce dernier, il a appelé
à créer une organisation nouvelle : les états unis d’Europe.
Victor Hugo prend en exemple l’idée du fédéralisme américain, une union entre plusieurs états.
Cela permettrait d’assurer une paix permanente.
Il y a plusieurs types de relations comme des relations d’égal à égal ou de dominant à dominé.
Le fédéralisme consiste à l’union d’états qui existent dans une nation plus grande, c’est à dire
dans l’état fédéral.
Dans ce cas le droit international public repose nécessairement sur la volonté de l’Etat.
Nicolas Machiavel (1469-1527). Il est le premier penseur de l’état moderne. C’est un philosophe
italien qui a écrit le prince. Dans ce livre, il explique que pour bien gouverner il faut un prince
fort et efficace, qui soit capable de maitriser le peuple et de gérer les relations diplomatiques
avec les autres états.
Le courant géopolitique : il considère que les états sont tributaires de plusieurs choses : leur
localisation géographique, leur environnement et de leur territoire.
Cela va déterminer leur puissance. Par conséquent, pour être le plus puissant possible, il faut
posséder le meilleur territoire, la meilleure géolocalisation donc il faut s’agrandir. Cela explique
les théories de conquêtes comme l’expansionnisme de napoléon.
Cette thèse peut être critiquée car la puissance d’un état ne dépend pas forcement de
géographie, il a d’autres facteurs : l’idéologie, la finance et les nouvelles technologie.
Le courant réaliste : il considère que les relations internationales sont fondées sur la puissance
des états donc elles sont variables. Cette thèse est défendue par les diplomates venant des pays
puissants comme les USA car ils pensent que seuls les pays puissants peuvent maitriser les
relation internationales.
Francisco de Vitoria (1480-1546). C’est un théologien espagnol, il considère que le droit des
gens est tout simplement l’œuvre de la volonté humaine qui découle de la volonté divine.
Ce droit divin s’attache surtout à régler de façon pacifique les relations entre les états et les
populations.
Par exemple, le droit naturel de communication c’est le droit de passer librement d’un pays à un
autre pour tout homme car tous les territoires appartiennent à l’homme.
Grotius (1583-1645). Il considère que le droit des gens est commun à la nature humaine mais
qu’il n’est pas d’origine divine. Il est issu de la raison humaine. Ce droit des gens rationnels va
devenir un droit universel qui doit s’imposer à toutes les puissances étatiques. Il est crée par la
coutume, par des usages répétés et rationnels.
Le courant de l’interdépendance : Il concerne les relations entre les états et les nations.
Le droit international n’est pas crée par la volonté des états, il est générer par un réseau de
communication entre des états qui ne peuvent pas être indépendant. Les états sont
interdépendants et de cette interdépendance va naître le droit international. En effet, pour se
défendre les états doivent s’organiser entre eux et à force d’échanger et de coopérer, ces
derniers vont être soumis à un droit international qui va finalement leur échapper.
Dans les 1e empires d’Orient on a retrouve les traces d’un droit international : le Code
d’Hammourabi.
Il s’agit d’un code de conduite à tenir en cas de guerre entre les peuples. Il précise comment
doivent se conduire les opérations militaires. C’est l’un des plus anciens traités de droit
international.
La période s’étend de 800 à 300 avant J-C. La Grèce était organisée en plusieurs cités (les micro-
états) qui étaient parfaitement organisées entre elles.
Elles étaient en relations et possédaient un droit qui était applicable à l’ensemble des cités.
Pour le reste du monde, un autre droit devait s’appliquer, très diffèrent du droit des cités
grecques. Le droit propre aux cités grecques était le droit fécial.
Ces cités grecques se sont organisées entre elles et ont fait des alliances : militaire pour se
défendre, pour protéger des sanctuaires et économique. Cela était la ligue des cités, c’était la
première organisation internationale.
A) Le droit international
L’empire romain : politique expansionniste très forte. Cet empire est l’un des premiers à se fixer
des règles très précises pour les relations à l’étranger. Elles étaient fixées par Rome et elles vont
être imposées aux autres pays.
Il y a les règles des citoyens romains et celles pour le reste du monde donc il y a une
cohabitation juridique.
Rome va aussi développer la pratique des traités internationaux en matière de commerce entre
les pays conquis et Rome en assurant leur protection.
C) La pax romana :
C’est une politique d’expansion territoriale pour assurer la survie du pays car si tous les pays
sont conquis, Rome n’aura plus besoin de faire la guerre.
Edit de Caracalla (212) est une politique d’assimilation pour tous les hommes libres, il permet
d’élargir la citoyenneté romaine.
A) la Respublica christiana
La fin du Moyen-Age marque une nouvelle aire, celle de l’Europe des monarques.
L’empire s’est divisé, il y a alors la création de plusieurs états, plusieurs nations donc plusieurs
royaumes.
C’est la fin du pouvoir mondiale de l’église. Il y a une réorganisation de la société internationale.
Les nouveautés à cette époque sont les grandes découvertes qui vont générer une politique
d’expansion territoriale et d’évangélisation spirituelle.
C’est une société internationale composée d’états souverains qui vont coopérer pour mettre fin
aux conflits qui vont naître entre les diffèrent états.
Ces traités mettent fin à la guerre de 30 ans. Cette guerre concernait surtout l’Allemagne puis
elle est devenue internationale. Ces traités signent le premier accord de paix entre des états et
va donner un nouvelle organisation au continent européen : c’est le règlement général de
l’ordre européen.
Ce règlement va reposer sur plusieurs principes :
- la souveraineté des états.
- l’égalité entre les états. Il s’agit d’une égalité juridique, ils sont égaux en droit mais pas en fait.
- régler les différents le plus passivement possible et en signant des traités.
Ce traité va générer un nouvel ordre politique européen, il est signé entre les grandes
puissance : France, Angleterre et l’Espagne pour partager le continent européen.
Il va introduire de nouveaux procédés diplomatiques comme la création des diplomates pour
négocier et limiter les conflits militaires.
Les états vont signer de plus en plus de traités qui vont règlementer :
• la répartition d’une population après un conflit
• les réparations que doit un état après un conflit
• les répartitions d’un territoire après un conflit
Ce traité va poser de nouveaux principes sur lesquelles vont être fondés la société
internationale :
• le principe d’équilibre entre les puissances souveraines. Si un état revendique plus de
pouvoir que les autres, ils pourront lui faire la guerre pour permettre de garder
l’équilibre.
• le principe des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il vient de la fin des colonies
anglaises qui déclarent leur indépendance et revendique ce principe pour devenir un
état indépendant.
• le principe d’humanisation du droit de la guerre. Il faut règlementer les conflits pour
assurer la protection des populations, le secours porté aux blessés de guerre. Il y a
certains principes qui deviennent inviolables comme les hôpitaux de guerre, des
populations civiles qui doivent être préservées.
• la notion de frontière. Les états sont délimités par des frontières qui vont devenir de
plus en plus fixes et définies dans des traités.
Pour l’appartenance de la mer, on décide d’un principe de libre accès à la mer tout en donnant
des frontières à la mer territoriale, elle est définie par la portée du boulet de canon à l’époque.
Elle repose sur la puissance des états.
De grandes nations sont crées et de nouvelles vont se former. Pendant toute une période, ces
nations vont tenter de s’équilibrer et de coopérer. C’est la création des premières organisations
internationales. La communauté internationale va donner des cadres et elle se réunira lors de
conférence ou de congrès international.
Le congrès de Vienne a duré presque un an (de 1814 à 1815). Il réunit les grandes puissances de
l’époque dans l’objectif d’instaurer une paix durable entre les grandes nations.
Il va déboucher sur la création d’une alliance : la sainte alliance qui rassemble la Russie,
l’Autriche, l’Angleterre, la France et la Prusse. Elle est entre les grandes puissances chrétiennes
qui vont coopérer ensemble pour se soutenir contre les révolutions populaires qui sont
nombreuses à l’époque et qui revendiquent leur indépendance.
C’est la première coopération militaire entre des états.
Le congrès de Berlin de 1885 qui va règlementer le partage des territoires qui sont découverts
et qui sont colonisés par les grandes puissances.
Avant ce congrès, pour revendiquer un territoire il suffisait de le découvrir mais cela a entrainé
des rivalités entre les états.
Pour arrêter ces rivalités, le congrès a décidé que l’acquisition d’un territoire doit être sa
découverte et son occupation effective.
Le traité de Londres en 1841 est l’un des premiers à imposer un principe fondamental du droit
international : l’idée du droit de l’humanité et de la morale universelle qui va permettre de
proclamer l’abolition de l’esclavage.
Ce n’est qu’un traité symbolique donc tous les états ne vont pas appliquer immédiatement cette
abolition. Les traités vont modifier les pratiques, les coutumes des grandes puissances, ils vont
soumettre le comportement des états sur la scène internationale.
La convention de Genève de 1864 est signée par toutes les grandes puissances.
Elle est consacrée à la pratique de la guerre sur des principes humanitaires : la protection des
blessés, des prisonniers de guerre et des hôpitaux militaires.
Cette convention va s’imposer à l’ensemble des états.
Les conventions de la Haye de 1899 et de 1907 vont réunir les nouveaux acteurs sur la scène
internationale comme la Chine, les USA, le Mexique…
Elles vont renforcer la règlementation de la pratique de la guerre, comme la possibilité de régler
les conflits de façon pacifique avec des diplomates.
Egalement, elles vont règlementer la question de désarmement des états et certaines armes
vont être interdites comme les poisons et les gaz asphyxiants.
On va règlementer le déclanchement des conflits et leur fin.
Jusque là, les états étaient libre de déclencher des conflits de la manière qu’ils souhaitaient,
désormais, ce déclenchement est codifié.
Avant de déclencher d’un confit il faut une déclaration préalable de guerre, la force militaire va
être conditionnée à un état de nécessité et pour la fin du conflit il faut signer un armistice.
Il va suspendre les opérations militaires et va organiser la paix entre les puissances
belligérantes.
Il y a aussi le principe de neutralité qui va être opté par certains états (ils ne feront jamais la
guerre).
Elle est composée d’une assemblée qui va siéger à Genève où tous les états sont représentés et
égaux (ils vont tous disposer d’une voix).
Egalement, il y a un conseil de 5 membres permanents dont le Royaume-Unis, la France, l’Italie,
le Japon et l’Allemagne.
Aussi, il y a une juridiction, la cour permanente de juridiction internationale qui est changée de
trancher les litiges entre les états.
La SDN a échoué car très vite il y a l’apparition d’un 2e conflit mondiale, la 2nd GM.
D’abord, elle est censée représenter toutes les puissances or il n’y a pas les USA (qui ont refusé
d’y adhérer). Autre absent, l’URSS. Puis des états se retireront de la SDN pour s’occuper de leur
propre nation.
Egalement, elle n’a pas de force militaire pour garantir l’exécution des décisions.
Elle veut garantir la paix dans le monde mais elle ne condamne pas le recours à la force.
En effet, la guerre est toujours possible en cas de légitime défense et si les négociations entre
les états échouent.
Elle ne va pas pouvoir empêcher la violation du principe des nationalités car l’Allemagne nazi va
annexer l’Autriche et l’Italie va annexer l’Ethiopie, tout cela va déboucher sur la 2nd guerre
mondial.
Toutes ces lacunes ont conduit à son échec.
I. Le système onusien
L’ONU est créée en juin 1945 à San Francisco pour remplacer la SDN.
Il va y avoir la création d’autres organisations internationales qui vont être plus spécialisées
comme l’Unesco et l’Unicef.
Les objectifs de l’ONU sont les même que la SDN : assurer la paix dans le monde et la sécurité
collective.
Mais elle a un autre but, assurer le développement économique, social, et culturel de tous les
pays.
Effectivement, l’ONU a remarqué qu’une des grandes causes des conflits était le sous
développement.
Cependant, l’ONU n’est pas parfaite et possède des échecs dus à la composition de son conseil
de sécurité et la formation de deux blocs qui se livreront la guerre froide, les USA et l’URSS.
En effet, la guerre froide a entraîné l’échec de l’ONU car elle a empêché une paix internationale
avec l’établissement d’une paix armée entre ses deux blocs, avec pour le bloc ouest la création
de l’OTAN en 1949 et pour le bloc est la signature du pacte de Varsovie en 1955.
L’équilibre reposait sur la dissuasion militaire avec la course à l’armement par exemple.
Egalement, il y a les pays des non ligués qui réclame une part de la puissance mondiale.
Leur 1ere conférence à lieu en 1961, au moment de la décolonisation, il y a alors l’apparition de
tensions entre le nord et le sud.
La chute du mur de Berlin en 1989 a provoqué la fin de la guerre froide en entrainant la
dissolution de l’URRS. Le monde devient multipolaire.
Des foyers de puissances étatiques vont naître partout dans le monde comme au Brésil et en
Allemagne.
Cependant, l’ONU va avoir du mal à trouver sa place dans ce monde multipolaire.
Elle va réussir à la trouver pendant la guerre du golf en s’opposant à l’Irak, mais ce n’est pas
réellement l’ONU le commanditaire, mais plutôt les USA.
En effet, les USA vont devenir le premier contributeur de l’ONU en apportant de nouvelles
doctrines diplomatiques mondiales comme le peace keeping, le peace making et le peace
building.
L’objectif est de maintenir la paix entre les états, de rétablir la paix en cas de guerre et d’aider à
la reconstruire des pays touchés.
Par la suite, la doctrine américaine a décidé d’un nouvel ordre mondial :
• le principe de la liberté garantie
• imposer partout les droits de l’homme
L’impérialisme de la puissance américaine connaît un échec suite aux attentats. Cependant, elle
va redoubler d’effort pour maintenait son hyper puissance.
Depuis, on assiste à une complexification des relations internationales, les alliances entre les
pays sont beaucoup plus complexes.
Il y a la naissance d’une nouvelle doctrine au sein de l’ONU et de l’OTAN avec le principe de
défense mutuelle, si un état de l’alliance est attaqué, les autres doivent le défendre.
Par exemple, l’OTAN interviendra de manière collective en Afghanistan en 2003.
La notion de terrorisme international est difficile à cerner car elle est ambiguë et dépend de la
manière dont on l’utilise et dont on s’en sert.
Le terrorisme fait référence à des crimes contre la vie humaine, qui s’en prend à la fois aux civils
et aux forces militaires, tout cela dans une finalité politique.
Autrement dit, c’est l’idée d’influencer la politique d’un état en terrorisant la population civile.
Cependant, il est plus complexe aujourd’hui car il s’est internationalisé, il a perdu son encrage
territorial.
Pour finir, il y a le terrorisme d’état où les terroristes prétendent se défendre d’un terrorisme
pratiqué par l’état.
Les révolutions du printemps arabe sont l’ensemble des contestations et des soulèvements
populaires générés par un besoin de liberté politique, économique et du respect du droit des
peuples.
Ces états étaient essentiellement des régimes autoritaires et dictatoriaux, ils étaient corrompus.
Le terme de printemps fait référence au printemps des peuples, il s’agit d’un ensemble de
révolutions que connaît l’Europe en 1848.
Le printemps arabe de 2008 a commencé en Tunisie, puis en Egypte, en Syrie, en Lybie, au
Maroc…
Cependant, ce soulèvement n’a toujours pas débouché sur la liberté.
Mais il nous donne deux leçons :
• il faut compter avec l’opinion publique qui a été renforcée et diffusée par le numérique
• l’échec de ce printemps arabe prouve qu’il y a des sources de conflit qui devrait être une
priorité pour le maintient de la paix
Désormais nous allons nous demander s’il existe réellement une communauté internationale ?
C’est à dire une entité collective unie par des valeurs. Puis nous nous demanderons s’il existe un
ordre juridique supra-étatique ? C’est à dire un ordre de droit qui s’imposerait à la volonté des
états.
Partie 1.diversification
Les acteurs duetdroit international :
évolutions
Chapitre 1 : les états, institutions à base nationale
ou territoriale
« L’Etat est communément défini comme une collectivité qui se compose d’un territoire et d’une
population soumis à un pouvoir organisé. Il se caractérise par les souverainetés, c’est à dire la
reconnaissance par les autres états. Elle a des effets purement déclaratifs : l’existence ou la
disparition de l’état est une question de fait. »
Ce qui différencie l’état des autres acteurs, c’est qu’il a le monopole de la violence légitime.
En effet, seul l’état a le droit de faire usage de la violence au nom de la sécurité collective.
Les éléments constitutifs de l’état sont posés par la convention internationale : il faut qu’il soit
gouverné par un état politique indépendant avec un territoire.
a. la composition de ce territoire
• le territoire terrestre
Il regroupe le sol et le sous sol, les fleuves, les rivières, les lacs et les cours d’eau.
• le territoire maritime
La convention de Montegro Bay du 10 décembre 1982 est la convention des USA qui dictent le
droit de la mer.
Chaque état le délimite mais les zonages sont règlementer par le droit international.
L’espace maritime comprend différents espaces :
- les eaux intérieures sur lesquelles l’état va exercer toute sa souveraineté comme les mers
fermées, les ports et la partie de mer qui s’étend du rivage jusqu'à la ligne que la mer trace à
marée base
- la mer territoriale qui est l’espace la ligne de marée base à 12 mille nautique, l’état va pouvoir
exercer son entière souveraineté à condition d’accepter la navigation pacifique.
- la zone contiguë, elle s’étend de 12 mille à 24 mille nautique. Alors, l’état va juste exercer des
compétences de contrôle douanier, sanitaire et d’émigration.
- le plateau continental est le prolongement du territoire terrestre sous la mer qui va constituer
une zone économique exclusive. Dans cette zone, l’état peut seulement disposer de
compétences économiques en matière d’exploitation et de recherches scientifiques.
• le territoire aérien
b. Acquisition du territoire
• mode originaire d’acquisition
De façon conventionnel :
Un état décide de céder un territoire à un autre état. Cependant, il faut le consentement des
populations. Par exemple : D’abord, l’alsace-lorraine a été cédée à l’Allemagne puis rétrocédé à
la France en 1919, suite à la guerre entre France et Allemagne.
c. délimitation du territoire
Cette délimitation génère deux problématiques :
- savoir concrètement comment on va procéder pour délimiter sur le terrain le territoire d’un
état.
En latin, l’état signifie stable. Pour durer, l’état a besoin d’une stabilité territoriale.
Il faut savoir les délimiter précisément et pour cela il faut :
- délimiter sur les cartes internationales le tracer des frontières.
- procédure de démarcation sur le terrain. Il y aura une procédure d’abornement, on
posera des bornes pour matérialiser les frontières.
Cependant, comment aborner sur le terrain :
- en suivant le relief naturel d’un état, en utilisant les donnés naturelle comme les cotes
maritimes, les montagnes.
- de façon beaucoup artificiel, sans se fier au relief.
- pour les pays issus de la décolonisation. Pendant la décolonisation, les états ont tracé les
frontières pour se partager les territoires cependant certains états contestent ce tracer.
Le droit international a fixé un principe pour garantir la stabilité des états : le principe de l’uti
possidetis. Il s’agit de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation pour éviter
l’instabilité territoriale.
Cependant, la CIJ en 1986 a statué sur l’affaire du diffèrent frontalier entre le Burkina Faso et la
République du Mali. Elle va reprendre ce principe uti possidetis pour garantir la stabilité
internationale.
Beaucoup de litiges entre les états frontaliers africains sont encore en cours devant la cour
internationale de justice.
Egalement, les pays issus de la colonisation car une fois devenus indépendants, un nouvel état
se crée, c’est une mutation territoriale.
Les états peuvent se séparer en plusieurs états : comme la dissolution de l’URSS qui donnera
naissance à 13 états indépendants.
Cette mutation peut aussi être une séparation d’une partie d’un territoire d’un état sans que ce
dernier disparaisse.
Par exemple la Crimée s’est séparée de l’Ukraine pour se rattacher à la Russie.
Ces mouvements de séparation ne sont pas appréciés par le droit international car cela
provoquerait de l’instabilité et porterait atteinte au principe du respect de l’intégrité territoriale
des états.
Cependant, ces mouvements sont souvent le fait de populations qui revendiquent une
indépendance pour des raisons historiques et économique. Dans ce cas c’est le droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes. Par conséquent, deux principes du droit international
s’opposent.
Dans certains cas, ces mouvements de séparation peuvent être reconnus légaux par la cour
internationale.
II. la population :
a. définition et composition de la population
Une population est l’ensemble des personnes présentes ou non (nationaux à l’étranger) sur le
territoire étatique constitué de nationaux et d’étrangers qui ont la nationalité d’un autre état.
Parmi la population d’un territoire, il faut distinguer les nationaux de la population estrangère.
Les états ont une entière liberté pour établir les règles concernant les nationalités.
On peut utiliser plusieurs critères comme la filiation, le lien du sang (jus sanguinis), le lieu de
naissance (jus soli)…
Il y a aussi l’acquisition de la nationalité par les étrangers par mariage ou naturalisation.
La CIJ en 1955 à Nottebohm va rappeler que les états sont totalement libre pour accorder leur
nationalité, ils peuvent utiliser les critères qu’ils veulent.
Une fois attribuée, ce lien de nationalité doit être effectif, il doit impliquer une solidarité, une
prise en charge des individus auxquels on accorde la nationalité.
Le lien de nationalité permet de rattacher une personne à un état de manière effective.
• le statut juridique des étrangers
Ils ont une entière liberté pour attribuer la nationalité donc il n’y a pas de droit acquis à
l’acquisition d’une nationalité ni au droit d’accueil sur son territoire.
L’état choisit tout, il peut émettre des critères économiques, politiques…
Cependant, le droit international oblige les états à respecter certains principes pour les
apatrides.
Les apatrides ont perdu la nationalité de leur état d’origine (guerre, disparition de leur état…)
sans acquérir pour autant la nationalité d’un autre état. C’est une situation complexe car aucun
Etat ne les protège.
La convention de NY de 1954 et 1961 statue sur les apatrides : il y a obligation d’accorder la
nationalité aux personnes apatrides de notre territoire.
La situation des personnes refugiées. La convention de Genève de 1951 définit le statut des
réfugiés : un réfugié est une personne qui est persécutée et qui craint pour sa vie dans le pays
dont elle a la nationalité en raison de sa race, sa religion, de son appartenance à une minorité
ou de ses opinions politiques. Les états qui ont signé cette convention deviennent des états
d’accueil.
Ils doivent accorder un droit de séjour afin de protéger les réfugiés.
Donc, la liberté des états en matière d’accueil et de nationalité est de plus en plus règlementée.
- une conception plus subjective qui a été conceptualise par Renan : une nation est un ensemble
d’individus qui voulaient vivre ensemble. C’est une conception volontaire de la nation.
Malraux disait que la nation était une communauté de rêve, un ensemble d’individus avec les
mêmes projets pour l’avenir.
- une conception objective de Herder, Fichte : la nation n’est pas choisie mais fondée sur des
donnés objectives : avoir la langue, religion, ethnie, partager la même culture…
L’état nation est l’idée moderne de l’état, elle est très rependue dans le monde.
Il existe des situations plus compliquées comme des états multinationaux et des nations
partagées entre plusieurs états.
Plusieurs notions : état national, état territorial, la nation au sens juridique de l’idée de peuple.
Le principe de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a pris sa forme juridique dans la
Charte ONU. L’un des objectifs est de développer des échanges amicaux entre les nations avec
des peuples égaux.
La résolutions AG ONU 1514 et 1541 de 1960 : « déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux
peuples et aux pays coloniaux ». Le peuple et le gouvernement doivent prouver leur
indépendance et leur souveraineté. Soit il s’associe librement avec d’autres états indépendants,
soit il peut s’intégrer à un autre état indépendant.
La résolution AG ONU 2625 de 1970 est relative aux principes des relations amicales et de la
coopération entre les Etats. Pour que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes soit respecté
il faut que l’acquisition de l’indépendance soit choisie par le peuple.
La résolution AG ONU 1803 de 1962 est relative au droit des peuples à disposer de leurs
ressources naturelles. L’objectif est que les peuples indépendants ne subissent pas des
colonisations économiques. Ils ont une entière maîtrise des ressources naturelles de leur pays.
Ce que retient le droit international c’est que le gouvernement doit être indépendant et effectif
car le droit international est indiffèrent de la forme que prendra l’état, il peut être un état
unitaire ou fédéral.
Le droit international est également indifférent du régime politique choisi. L’état peut
s’organiser politiquement comme il le souhaite, il peut être présidentiel, dictatorial ou
parlementaire.
De plus en plus le droit international va condamner les états qui ne remplissent pas certain
critère démocratique, politique et économique.
• l ‘existence de l’état
• la reconnaissance de l’état
La reconnaissance d’un état est l’acte unilatéral par lequel un état reconnaît un autre état et
s’engage à entretenir avec lui des relations internationales pacifiques. Cette reconnaissance ne
constitue pas un état.
La reconnaissance n’est pas que déclarative, elle va créer un certain type de rapports entre les
états qui se sont reconnus, des relations de confiance mutuelle par rapport à l’exécution du
droit international, des traités... Ces relations vont créer des liens juridiques comme les
ambassades, les accords de coopération économique, militaire…
Il y a un constat, un état qui n’est pas reconnu a du mal à survire sur la scène internationale, la
reconnaissance d’état est un élément qui permet de durer.
Il y a des liens de plus profond entre les états et l’idée d’une communauté internationale
apparaît.
La reconnaissance d’un état peut être un acte individuel ou collectif (par une organisation
internationale comme la communauté européenne dans son ensemble).
De plus en plus la reconnaissance d’un état va être encadré. Par exemple, il y a un devoir de non
reconnaissance d’un état s’il a violé les règles internationales (coup d’état, violation d’un
territoire).
La doctrine Stinson est apparue suite à l’annexion de la Mandchourie par le Japon (qui est l’un
des actes déclencheur de la 2nd GM). Elle déclare qu’un état qui a été constitué sur un acte
illégal ne peut être reconnu.
La résolution de 2625 de 1970 est relative aux principes du droit international touchant les
relations amicales et la coopération entre Etats. Par conséquent, il y a une interdiction du
recours à la force pour constituer un état.
Par exemple, le conseil de sécurité de l’ONU a voté la résolution 662 qui refuse l’annexion du
Koweït part l’Irak, il y a un refus reconnaître cet état.
L’exemple de la Palestine :
1917, déclaration de Balfour : les anglais sont vainqueurs contre les turcs sur territoire
palestinien. Ils vont créer un foyer juif. Le territoire palestinien passe sous la forme d’un mandat
britannique sous l’égide que la société des nations. A la fin de la 2nd GM, l’Angleterre va remettre
son mandat à l’ONU.
L’ONU va voter la résolution 181 qui va partager la Palestine en deux états et en faisant de
Jérusalem en territoire séparé.
En 1948, il y a la création et la proclamation de l’état d’Israël. Va s’en suivre des conflits.
Suite aux conflits, il y aura un nouveau partage du territoire, de nouvelles frontières. La
Palestine va être occupée par l’Egypte et la Jordanie.
Cette colonisation va donner naissance à l’OLP (organisation de libération de la Palestine).
Avec la déclaration d’Alger en 1988, l’état palestinien déclare son indépendance, avec Jérusalem
comme capital. Il y a également l’apparition du Hamas.
Il s’agit d’une situation complexe sur le plan de la reconnaissance et du territoire.
Ensuite il y aura les accords Oslo qui ont permis la reconnaissance mutuelle entre Israël et l’OLP.
Dans l’Onu, il y a des avis très partagés, beaucoup ne reconnaissent pas l’état Palestinien.
En 2004, la CIJ donne un avis relatif aux conséquences juridiques de l’édification du mur dans les
territoires palestiniens. Pour eux, ce mur est illégal car cette occupation est illégale (par la
force).
Ensuite, il y a une poursuite du conflit et les accords d’Oslo ne sont plus respectés. Le
gouvernement palestinien est partagé.
En 2011, il y a une demande officielle de la Palestine d’adhérer à l’ONU. Pour cela, il faut un
accord collectif mais le conseil de sécurité refuse (les USA). En compensation, l’OLP obtient un
statut d’observateur.
a. Le contenu de la souveraineté
• La souveraineté interne
La souveraineté interne est le fait pout l’état d’avoir le monopole du droit et de la contrainte
légitime (weber).
Seul l’état souverain a le droit de produire du droit et d’user de la force.
La souveraineté est exercée par l’état sur son territoire.
• La souveraineté externe
La souveraineté est le fait pour l’état de n’être soumis à personne, d’être indépendant.
L’état n’est subordonné à aucun autre état.
Si l’état se retrouve subordonné à un autre état, s’est par un accord donc une volonté.
Les états ont le droit d’appartenir ou non à des organisation internationales, à des alliances
militaires… Tout dépend de leur souveraineté.
Le principe de non-ingérence est basé sur l’égalité et la protection de la souveraineté des états.
La résolution AG ONU 2625 de 1970 est relative aux principes du droit international touchant
les relations amicales et la coopération entre états. Pour l’ONU, tous sont des membres égaux
sur le plan économique, politique, territorial… L’égalité est de droit.
Le principe de non ingérence fait que les états ne peuvent pas se mêler des affaires politiques
des autres états. Il maintient à distance les états sur la scène internationale.
Par conséquent, les autorités d’un état ne peuvent pas se rendre dans un autre état pour se
livrer à des actes de contrainte.
Par exemple, si une personne a des problèmes avec la justice de son état d’origine et décide de
s’enfuir dans un autre pays, l’état de sa nationalité ne pourra pas la poursuivre dans son
nouveau pays sans son autorisation. Il faut demander une convention d’extradition.
Les états sont isolés les uns des autres, ils ne peuvent pas s’initier dans le territoire des autres
états car le principe est absolu.
La résolution AG ONU 2131 de 1965 est la déclaration sur l’inadmissibilité de l’intervention dans
les affaires intérieures des états et la protection de leur indépendance et de leur souveraineté.
Ce principe de non-ingérence a donné lieu à des contentieux :
La CIJ en 1986 a statué sur des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua. En effet, le
pays était en guerre civile. Il s’agissait d’une affaire intérieure à l’état, or, les Etats-Unis ont
soutenu un partie en lui donnant de l’argent, des armes etc.
Alors, le Nicaragua a porté plainte contre les USA car ils s’étaient occupés des relations
intérieures.
Pour finir, la CIJ a rappelé que le principe de non-ingérence interdit à tout état d’intervenir
directement/indirectement dans les affaires d’un état. Chaque état doit rester souverain.
• Les exceptions
- L’intervention sollicitée. Quand un état est victime d’une agression, il fait appel à un autre état
pour obtenir une défense mutuelle. L’ingérence qui va être causé est voulu par l’état lui même.
- L’ingérence humanitaire. Elle n’est pas décidée par l’état et intervient économiquement ou
militairement sur un état pour défendre un droit reconnu par le droit international.
Elle se fait contre l’accord de l’état dans lequel on va intervenir.
Il faut le distinguer de la protection de populations civiles qui est la résolution AG ONU 43/131
de 1988. Elle est relative à l’assistance humanitaire aux victimes de catastrophes naturelles et
situations d’urgence. Les états et des ONG ont le devoir d’intervenir dans les états qui sont
défaillants.
C’est un droit d’aide des ONG qui viennent soutenir les états en cas de catastrophes mais les
états doivent recevoir les ONG convenablement sur leur territoire.
Il est souverain car il y est représenté. En effet, les représentants de l’état dans un autre état
vont bénéficier des exemptions et des immunités.
Une exemption est peut être une dispense du payement d’un impôt, des règles du droit du
travail différentes… En conclusion, on ne va pas appliquer les mêmes règles à un étranger qu’à
un national.
Par exemple, c’est le cas des employés d’ambassade.
L’immunité est le fait qu’ils ne peuvent être soumis sans l’accord de leur état aux règles de
contrainte d’un autre état. On ne peut pas traduire un justice un étranger dans notre état.
Par exemple, l’Italie a lancé des procédures juridictionnelles contre les représentants de
l’Allemagne du 3e Reich. Or, l’Italie utilise une voie de contrainte pour traduire l’état allemand
devant ses tribunaux. Alors, l’Allemagne revendique le principe de non-ingérence de son état.
La CIJ va statuer en 2012 en déclarant l’immunité juridictionnelle de l’état. : elle va réaffirmé
qu’elle est indispensable à la protection d’un état donc l’Italie ne peut pas s’ingérer dans l’état
allemand.
Ce principe est réduit pour des causes de crimes contre l’humanité, de génocide…
• Espaces étatiques en territoire étrangers : inviolabilité
Les locaux des ambassades, des postes consulaires, les locaux qui sont affectés à une
organisation internationale, les bases militaires dans d’autres territoires, les navires de guerre
qui sont situés dans les eaux territoriales d’un autre état, sont des état étatiques souverains
qu’il faut protéger.
Il s’agit d’asile diplomatique et politique car les personnes réfugiées dans ces espaces ne
peuvent pas être poursuivies par les autorités territoriales.
Il y a des exceptions :
- l’occupation militaire : occupation armée part un autre état
- le protectorat : accord entre un état protégé et un état protecteur. Par exemple, la France sur
la Tunisie et le Maroc.
- condominium : il est rare aujourd’hui, il s’agit de la coexistence de deux états souverains sur un
même territoire par un accord.
- mandat : par la société des nation
- tutelle : sous l’ONU. C’est le fait pour un état souverain d’exercer ses compétences sous
surveillance de l’ONU. Cela favorise le progrès économique et social d’un état.
- administration internationale de territoire : l’ONU charge un administrateur international
d’exercer certaines compétences à la place de l’état souverain de manière provisoire,
transitoire, c’est une nouvelle forme de tutelle dans un but de retour à la paix.
L’état va être rattaché à ses nationaux et à certains de ses biens patrimoniaux (comme les
aéronefs), c’est l’opposabilité internationale de la nationalité.
Ce lien permet aux états d’exercer ses compétences sur les personnes et les biens rattachés par
un lien personnel de nationalité qu’importe où ils se trouvent. Il s’agit de compétence
extraterritoriale.
La CPIJ en 1927 s’est prononcé sur l’affaire du lotus. Un navire français a coulé un navire turc en
mer territorial turc. Alors, cette affaire concernait-elle la justice française ou la justice turque ?
La cour a donné raison à la Turquie.
Cependant, depuis, il y a eu des conventions internationales et désormais, la mise en justice
revient à l’état propriétaire du navire, il ne dépend plus du lieu où il se trouve.
Egalement, la compétence extraterritoriale est présente avec les services publics fonctionnant à
l’étranger comme les forces militaires, les ambassades…
Ces services restent soumis à la loi de l’état dont ils ont la nationalité.
Il existe aussi la protection diplomatique pour les individus, les personnes physiques vivant à
l’étranger. En effet, si un individu est victime d’un dommage dû à un état dont il n’a pas la
nationalité, alors, il peut demander à l’état de sa nationalité d’engager la responsabilité
internationale de l’état dont il a reçu le dommage. L’état a le droit ou non d’exercer cette
puissance diplomatique.
La CIJ en 1970 avec la déclaration de Barcelona Traction, réaffirme que l’état doit être le seul
maitre pour accorder ou non sa protection diplomatique.
Au début, il y avait un droit coutumier. Alors, l’ONU a essayé de l’officialiser dans la résolution
56/83 AG ONU en 2001 afin de mettre en jeu la responsabilité de l’état.
- il faut un fait générateur, c’est à dire un acte international illicite, contraire à une règle
du droit international
- il faut un manquement important du droit international
- Cependant, le caractère illégal peut disparaître si l’état victime de cet acte international
illicite est consentant ou en cas de légitime défense.
- il peut disparaître en cas de force majeur, si l’état auteur de l’acte illicite va préférer la
protection de ses intérêts fondamentaux personnels.
- il faut que cet acte soit dû par un fait généré par un état, que l’on puisse ramener cet
acte illicite au comportement d’un état.
- il faut que cet acte émane d’un représentant de l’état, c’est à dire d’un de ces organes.
En effet, tous les faits internationaux illicites réalisés par des agents de l’état vont être
considérés comme illicites.
L’état était un pouvoir souverain, inconditionné mais sa souveraineté devient de plus en plus
conditionnée par les relations et le droit international qu’elle génère.
Sa souveraineté fonctionnelle est au service de l’intérêt générale, de sa population et de ceux
de la communauté internationale.
- toute organisation instituée par un traité ou par un autre instrument régi par le droit
international et dotée d’une personnalité juridique internationale propre.
- une association d’états qui décident, par un traité international de créer une institution
permanente destinée à accomplir des missions particulières sur la scène internationale.
Elles sont crées par des états et deviennent parfois de plus en plus instituées et finissent par
soumettre leur créateur. Les états les organisent, leur donnent des compétences précises. Elles
sont des sujets secondaires de la scène internationale.
Elles représentent un collectif donc elles ont une force juridique propre, elles pourront parfois
générer elles-mêmes des institutions.
Egalement, l’exemple de l’ONU qui a été fondée par la conférence de San Francisco du 25 avril
au 26 juin 1945. L’adoption de la charte de nations unies concernées 51 états.
Cependant, une fois le traité constitutif signé, il faut prévoir de le réviser, de le transformer et
de l’élargir.
L’acte constitutif ne peut pas prévoir toutes les règles. Alors, les traités peuvent évoluer sans
qu’on révise officiellement le traité constitutif.
Par exemple, l’article 27 de la charte de l’ONU : «Les décisions du Conseil de sécurité sur des
questions de procédure sont prises par un vote affirmatif de neuf membres ».
Les membres du conseil de sécurité doivent quand il y a un vote se prononcer affirmativement
(oui ou non), selon l’article, ils ne peuvent pas l’abstenir. Or, dans les faits, le conseil de sécurité
accepte l’abstention. Pour la CIJ, la pratique de l’abstention ne signifie pas un acte négatif mais
nul.
L’exemple de l’ONU :
Aujourd’hui il y a 193 états membres (le dernier est le Sud Soudan), à l’origine il y en
avait 51.
Il n’y a aucune différence entre les originaires et les postérieurs.
Pour devenir membre l’article 4 de la charte qui pose les conditions : « Peuvent devenir
membres des nations unies, tous les autres états pacifiques qui acceptent les obligations de la
présente charte et, au jugement de l’organisation, sont capables de les remplir et disposés à le
faire »
L’admission se fait sur recommandation du conseil de sécurité et une décision à la
majorité de 2/3 de l’assemblée générale.
Il y a 4 états reconnus par l’ONU mais qui n’ont pas la qualité de membre :
- l’état du Vatican qui a le statut d’observateur permanent
- les îles Cook
- l’état du Niue qui a le statut d’état associé à la nouvelle Zélande
- l’état de Palestine qui a le statut de membre observateur depuis 2012.
Egalement, certains états dans le monde ont déclaré leur indépendance, ils n’ont pas été
reconnus par l’ONU mais par d’autres états. Par conséquent, ils ne peuvent pas être membres
de l’ONU comme Taiwan, le Kosovo (indépendance en 2008).
- le retrait volontaire. Les états s’engagent volontairement donc ils sont libres de s’en retirer. Il
s’agit d’une garantie de la liberté et de la souveraineté de l’état.
C’est différent pour l’Union Européenne. En effet, dans l’article 50 de la charte
européenne il y peut y avoir le retrait volontaire de l’état mais à condition qu’il y ait un accord
entre l’union européenne et cet état.
Ce retrait volontaire peut représenter un moyen de pression pour influer sur les
décisions internationales. Par exemple, la menace du retrait des USA dans l’organisation
internationale du travail dans les années 70.
- l’exclusion de l’organisation. Elle peut avoir lors d’une non application des obligations ou la
violation de la charte des nations unies. Cependant, cette exclusion est problématique car après
l’organisation ne pourra plus contrôler et faire pression sur cet état.
Pour l’ONU, l’exclusion est une sanction très rarement utilisée et il faut la
recommandation du conseil de sécurité et un vote à la majorité de 2/3 de l’assemblée générale.
Cette exclusion s’appuie sur l’article 6 de la charte des Nations Unies : « Si un Membre de
l’Organisation enfreint de manière persistante les principes énoncés dans la présente Charte, il
peut être exclu de l’organisation par l’assemblée générale sur recommandation du Conseil de
Sécurité ».
C) diversité des membres
- les observateurs : ils peuvent assister aux travaux mais n’ont pas le droit de vote.
- les consultants peuvent être invités à donner leur expertise dans une organisation
internationale. - - les organisations intergouvernementales par exemple, l’union européenne
est membre de l’ONU. - les mouvements de libération nationale peuvent être admis dans les
organisations internationales mais avec un statut d’observateur.
- les ONG sont des membres non-étatiques comme la croix rouge.
Il y a des observateurs permanents qui assistent aux travaux, prennent part aux discussions,
font des expertises mais ils n’ont pas de droit de vote.
Les organisations internationales vont fonctionner grâce à des organes qui vont lui donner une
autonomie de fonctionnement. Il y a plusieurs types d’organes :
En fonction de leur membre :
- les organes pléniers qui sont la représentation de tous les membres de l’organisation.
- les organes subsidiaires qui sont créés par la suite par les organes principaux.
Ces organes vont mettre en œuvre des mécanismes de prise de décision avec des règles de vote
:
- à l’unanimité des membres, il est très démocratique mais inefficace
- à la majorité, il s’agit de la moitié des voix +1 ou la majorité des 2/3
- procédure de consensus, il n’y a pas de vote formel mais on considère qu’une décision
va être appliquée par manque d’opposition
L’exemple de l’ONU :
- le conseil de sécurité :
Fonctionnement : 5 membres permanents avec la Russie, la Chine, la France, la Grande-
Bretagne et les USA avec droit de veto. 10 membres non permanents élus tous les 2 ans selon le
principe d’une répartition géographique équitable et renouvelable par moitié chaque année.
Règles de vote : pour les questions de procédure comme l’admission d’un nouveau état
membre, l’exclusion et la modification de la constitution, il faut un vote affirmatif de 9 membres
sur les 15. Pour les autres questions vote affirmatif de 9 membres dans lequel sont comprises
les 5 membres permanents. Cela donne le droit de véto aux membres permanents.
Compétences : le maintient de la paix et de la sécurité internationale.
Par conséquent, il y a une urgence de le réformer pour lui donner une meilleure
légitimité et efficacité dans les décisions.
- Le groupe des 4 : il s’agit des nouveaux gros contributeurs de l’ONU avec Japon, l’Allemagne, le
Brésil et l’Inde. Ce groupe a proposé une réforme afin d’augmenter les membres et pour
représenter l’Afrique, l’Amérique du sud et l’Asie dans le CS. Cette réforme a été refusée par les
membres du CS.
- Le groupe unis pour le consensus regroupe le Mexique, l’Argentine, le Pakistan et l’Italie.
Ils souhaitent supprimer l’existence de membres permanents au profit des membres non-
permanents mais cette proposition a été rejetée.
- Projet de réforme de Kofi Annan en 2005. Le secrétaire général de l’ONU a lancé un grand
débat pour réformer le conseil de sécurité. Il voulait élargir le conseil de sécurité de 15 à 24
membres en ajoutant 6 nouveau membres permanents sans droit de véto et en ajoutant 3
membres non permanents. Cette proposition a été débattue lors du sommet de l’ONU mais il y
a eu une absence de majorité.
Il y a eu des évolutions coutumières car désormais l’abstention d’un membre n’est pas
considérée comme un droit de véto.
Le blocage des réformes est du à la procédure de modification de la charte des nations unies qui
demande la majorité des 2/3 et un accord de tous les membres permanents des membres du
conseil de sécurité.
Tout d’abord il y a la justice interne des NU qui règle les conflits internes à l’organisation.
Le tribunal du contentieux administratif des NU
Le tribunal d’appel des NU
Egalement, il y a les organes de justice externe des NU qui ont une compétence « universelle ».
Il tranche les litiges entre les états membres de l’ONU.
La cour internationale de justice (article 92 de la charte des NU).
La CIJ est composée de 15 juges indépendants élus pour 9 ans renouvelables par tiers tous les 3
ans parmi les personnes jouissant de la plus haute considération morale et possédant une
compétence notoire en matière de droit international. Ils représentent les grandes formes de
civilisation et les principaux systèmes juridiques du monde (art 2 et 9 du statut CIJ).
Ces juges sont élus à l’assemblée générale et au Conseil de Sécurité, et siègent à la Haye.
Elle se réunit soit de manière permanente ou temporaire pour donner un avis sur une situation
urgente. Elle a un rôle consultatif car elle rend des avis et contentieux car elle tranche.
Elle a été critiquée car elle ne dispose pas assez de pouvoir et ne peut pas contrôler la légalité
des actions du conseil de sécurité.
Ces organes supplémentaires sont créés en cas de nécessité par l’assemblée générale, le conseil
sécurité ou le conseil économique et social. Ils sont non autonomes car ils n’ont pas de budget
propre. Ils cherchent à réaliser un consensus entre les organes de ONU, font des rapports et des
avis, ils sont une force de proposition.
L’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture UNESCO en 1945
lutte contre l’alphabétisation
La banque mondiale.
Elles sont autonomes, extérieures mais rattachées à la famille des nations unies.
Etablir un budget
Capacités juridiques :
- droit de conclure des traites qui peut être passé avec des états tiers et
d’autres organisations
- droit de légation passive et active comme la diplomatie permanente dans le territoire de
certains états. - droit de présenter des réclamations internationales comme des réclamations,
des enquêtes, des médiations, des arbitrages…
La contrepartie de ces capacités est la responsabilité.
L’effet relatif des traités constitutifs ne concerne que les états membres. Il s’agit du
principe de l’inopposabilité de la personnalité juridique des OII aux états non membres.
Il y a une exception : l’ONU.
La CIJ a rendu un avis consultatif en 1949 sur la réparation des dommages subis au
service des NU. La cour a décidé que l’ONU a une personnalité juridique et qu’elle est opposable
à tous les états, c’est une personnalité objective.
Les OII sont gouvernées par le principe de spécialité. Leurs compétences sont limitées à leur
fonction. En 1949 : les droits et devoirs de l’ONU doivent dépendre de ses buts et fonctions.
Arrêt de 1996 sur l’utilisation de l’arme nucléaire. La cour ne se prononce pas car cette ne rentre
pas dans le champ de mes compétences.
a. compétences déclarées et compétences implicites
Compétences explicites ou déclarées qui sont prévues par le traité constitutif.
Compétences implicites qui sont issues d’une interprétation du traité constitutif, elles
apparaissent avec le temps.
Résolution AG 377 en 1950 qui concerne « union pour le maintient de la paix ». Il s’agit
de la guerre de Corée, il y a eu un blocage de CS (véto URSS) donc solution pour agir a été l’AG.
Désormais, l’AG peut être mobilisée par 9 membres du CS. Il y a une extension des pouvoirs de
recommandation en matière de paix de l’AG.
Ensuite, il y a la création de nouveaux organes juridictionnels qui vont être créés par les organes
de l’ONU eux-mêmes.
Les sociétés internationales ont le pouvoir de créer des normes, du droit qui est censé
être obligatoire pour tout le monde. Cette compétence concerne la capacité d’édicter des actes
juridiques.
Il y a 2 types de droits :
- le droit primaire est le droit issu du traité constitutif. Par exemple, la charte de l’ONU.
- le droit dérivé est issu des organes créés par la charte constitutive. Par exemple, les
résolutions du conseil de sécurité de l’ONU.
- le pouvoir normatif interne, il s’agit d’un pouvoir d’autorégulation. C’est un droit pour
son propre fonctionnement, un règlement intérieur (règle de vote, de présence…).
Elles sont obligatoires pour l’ensemble des membres et des organes.
Compétence de contrôle :
Les états doivent accorder que les organisations les contrôlent pour que la mission soit affective.
La mission de l’ONU est la paix dans le monde.
Le CS ONU a des compétences en matière de règlement des différents entre les Etats
membres (charte 6 des NU) :
Il s’agit d’un pouvoir d’arbitrage entre les états qui ont un litige. On leur donne des conseils, la
procédure à suivre pour régler de façon pacifique leur conflit.
Par exemple, on peut designer un médiateur, envoyer le conflit à la cour internationale de
justice.
Prononcer des mesures provisoires comme des cesser le feu, le retrait des forces militaire d’un
état dans un autre état.
Mise en place d’enquêtes pour vérifier la situation sur le terrain. Cependant, elles doivent être
acceptées par le territoire sur lequel elle doit avoir lieu.
Pouvoir de sanction :
Il s’agit de la question de l’effectivité. Il y a des organes qui contrôlent le respect des
règles. Les sanctions sont difficiles car elles remettent en cause la souveraineté de l’état. La
sanction appartient à l’organe plénier qui représente la totalité des états.
La sanction peut être privative de droits ou de qualités des états membres. En effet, des
états peuvent être privés de services, de leur droit de vote, des privilèges du statut de membre
ou l’exclusion de l’état en dehors de l’organisation internationale.
Le pouvoir coercitif du CS de l’ONU :
« Toutes mesures nécessaires au maintien ou au rétablissement de la paix » (chapitre 7
de la charte des NU). L’ONU a un rôle de contrôleur du maintien de la paix
Article 41 : les mesures non militaires avec des mesures économiques (rupture de relations
commerciales) ou politiques (rupture des communications terrestres).
Par exemple, les embargos sur les exportations et importations de l’Irak.
Article 42 : les mesures militaires par déploiement de forces aériennes, navales ou terrestres
avec l’aide du Comité d’état major.
C’est une décision compliquée car le conseil de sécurité ne possède pas d’armée propre.
Par conséquent, elle dépend des états membres qui vont prêter des contingents militaires qui
seront dirigés par le Comité d’état major. Ce comité n’est pas un état membre de l’ONU mais la
réunion de tous les états qui ont donné les militaires.
Alors, d’autres organisations internationales vont agir comme l’OTAN ou un groupe état
va établir des forces pour rétablir la paix.
Il y a un comité des sanctions qui est chargé de veiller à l’application effective des
mesures.
Il y a de nouvelles actions (actions de paix) dont le fondement juridique est plus incertain (chap
6 ou 7). Il s’agit d’action décidé par conseil de sécurité il va pouvoir intervenir dans l’ordre
juridique de certains états comme l’assistance humanitaire ou électorale pour permettre le
déroulement régulier des opérations de vote. Egalement, la possibilité de faire parvenir des
secours, de la nourriture, de veiller au rétablissement d’un état sur le plan politique.
Exemple 3 : la crise du golfe de 1990 à 199. La résolution du CS de 1995 « pétrole contre
nourriture ». Le conseil de sécurité va autoriser certaines ventes de pétrole pour atténuer les
effets dévastateur de l’embargo qui a été prononcé et pour permettre aux peuples irakiens
d’obtenir de la nourriture.
Les organes juridictionnels des OII contribuent à la formation des règles substantielles du droit
international.
La cour internationale de justice de l’ONU :
Le pouvoir consultatif :
- la procédure consultative article 65 du statut de la cour : la CIJ peut être saisie d’une
demande d’avis consultatif par un organe des Nations-Unies ou par une autre organisation
internationale.
La CIJ ne rend qu’une opinion juridique qualifiée. Ce n’est qu’un avis consultatif qui n’a pas force
obligatoire. Elle se penche sur les normes du droit international sur lesquelles elle peut
s’appuyer.
La CIJ en 1996 a été saisie sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires :
« la cour dit le droit existant et ne légifère point. Cela est vrai même si la cour, en disant et en
appliquant le droit, doit nécessairement en préciser la protée et, parfois, en constater
l’évolution. »
La réponse de la Cour est maligne car elle se veut rassurante pour les états, elle ne crée pas du
droit international mais l’interprète.
Pour elle, au regard de l’état actuel du droit international sur l’arme nucléaire, rien ne permet
de dire si son emploi est licite ou non. La Cour incite juste les états à poursuivre leur négociation
concernant l’arme nucléaire.
Le pouvoir contentieux :
La CIJ va prononcer des arrêts qui auront une forme compétente. Elle ne peut être saisie
que par les états (non par les individus, les organisations internationales et elle ne peut pas
s’autosaisir).
Tous les états membres de l’ONU sont des membres de la Cour internationale de justice.
Les états non membres de l’ONU peuvent devenir membre du statut de la cour internationale
de justice
La CIJ est compétente pour trancher les litiges entre les états par des arrêts qui ont une
portée obligatoire pour les parties à l’instance et pour le litige particulier (art 94 Charte).
L’article 93 : Tous les Membres des Nations Unies sont ipso facto parties au Statut de la
Cour internationale de Justice. Les conditions dans lesquelles les Etats qui ne sont pas Membres
de l’Organisation peuvent devenir parties au Statut de la Cour internationale de Justice sont
déterminées, dans chaque cas, par l’Assemblée générale sur recommandation du conseil de
sécurité.
- une clause dans un traité : plus de 300 traités comportent des clauses (dites clauses
compromissoires) par lesquelles un état partie s’engage d’avance à accepter la compétence de
la Cour si un différend surgit avec un autre état partie quant à l’application ou à l’interprétation
dudit traité.
Il s’agit d’une acceptation matérielle.
- une déclaration unilatérale : les états parties au Statut de la Cour ont la faculté de faire
une déclaration unilatérale reconnaissant comme obligatoire la juridiction de la Cour à l’égard
de tout autre état acceptant la même obligation. Elle concerne 60 pays.
Il s’agit d’une acceptation générale.
- le 1er arrêt rendu par la CIJ est appelé « arrêt compétence et recevabilité ». La Cour
regarde si elle peut répondre à la question.
- le 2e arrêt porte sur la décision de la CIJ par rapport à l’affaire, c’est son jugement dit
« arrêt de fond ».
L’arrêt est obligatoire pour les parties en cause donc pour toutes les parties de l’affaire à
trancher. Par son jugement, elle constate la violation du droit international d’un des deux états.
Sa condamnation est forte sur le plan du droit international et 90% des arrêts de la Cour sont
respectés.
L’article 94 de la charte des nations unies stipule que « chaque membre des nations
unies s’engage à se conformer à la décision de la cour… dans tout litige auquel il est parti »
Si un état ne respect pas la décision de la Cour, le conseil de sécurité peut se saisir de
l’affaire et décider d’une sanction à l’égard de l’état qui n’a pas respecté la décision de la cour.
Conclusion : Les OII sont créées par les états mais elles finissent par échapper à leur créateur.
L’état leur donne des compétences et des organes qui vont l’autonomiser, la rendre
indépendante des états qui l’ont créé.
D’abord, il y a une coopération des états pour créer une organisation internationale. Les
états restent souverains mais peu à peu, les OII vont permettre le conditionnement des
souverainetés.
En effet, elles vont devenir des instances particulières car les états, à force de se fréquenter et
de coopérer vont se sentir observé les uns par les autres. Cela va les pousser à exercer leur
souveraineté dans le respect du droit international.
Chapitre 3 : Les nouveaux acteurs du droit
international
Section 1 : les individus
Ces nouveaux acteurs sont de plus en plus diversifiés et nombreux. Ils sont des objets du droit
international mais pas toujours des sujets et des acteurs directs de ce droit. D’ailleurs, c’est
rarement eux qui le créent. Les acteurs premiers sont les états et les OII.
Les acteurs indirects sont les droits et les obligations internationales des individus, c’est par leur
intermédiaire qu’on va pouvoir soumettre les états au droit internationale.
La CPIJ a rendu un avis consultatif en 1928 sur affaire de la compétence des tribunaux de
Dantzig.
Un traité international peut créer des droits et des obligations à l’égard des individus et ces
droits et obligations pourront être appliqués par tous les tribunaux. C’est un nouveau droit
international qui devient un droit des individus.
L’état et l’individu sont liés. En effet, les infractions commissent par un individu sont
souvent commisses dans le cadre d’une fonction étatique.
La CIJ dans « l’affaire des otages américains à Téhéran » elle avait déclaré l’état iranien
responsable car il n’avait pas suffisamment agi pour protéger les ressortissants américains. Or,
les dommages causés aux ressortissants américains avaient été causés par des groupes privés
terroristes.
I) la reconnaissance
Il faut des crimes internationaux reconnus, certains existent depuis longtemps comme
les faits de piraterie, le crime de la traite des esclaves, le trafic de stupéfiants, de matières
nucléaires, les actes de terrorisme etc.
Il y a des crimes qui ont fait l’objet de conventions particulières comme les génocides ou les
violations du droit international humanitaire.
Les crimes internationaux peuvent être réprimés par les états eux-mêmes mais souvent
il y a une absence de volonté des états à réprimer ces crimes donc la justice internationale va
s’en saisir.
Les deux premières tentatives pour organiser cette responsabilité pénale des individus ont été :
Traité de Versailles de 1919 à la fin 1e GM. Une des clauses prévoyait de mettre Guillaume II en
accusation devant la justice pour le condamner d’avoir déclenché la guerre. Cependant cette
disposition n’a pas suivi des faits.
Traité de Sèvre en 1920 entre la Turquie et les alliés à propos du génocide arménien perpétré
par le gouvernement turc. La Turquie devait livrer les responsables du génocide mais le traité a
été sans effet car il n’a pas été ratifié.
En 1923, les alliées vont signer le traité de Lausanne et qui apportera l’amnistie de tous les
crimes de la 1e GM.
La création d’une juridiction spéciale et interdépendante des états arrive surtout après 2 e GM.
Elles sont créées pour un espace donné/un événement donné/une période donnée.
Ces juridictions sont de nature très spécialisées.
De nature conventionnelle :
« Les obligations internationales qui s’imposent aux individus priment leur devoir
d’obéissance envers l’état dont ils sont ressortissants. Celui qui a violé les lois de la guerre ne
peut, pour se justifier, alléguer le mandat qu’il a reçu de l’état, du moment que l’état, en
donnant ce mandat, a outrepassé les pouvoirs que lui reconnaît le droit international ».
Ces juridictions sont critiquées car faites par les alliées elles sont donc partiales.
C’est la justice des vainqueurs qui ne prend pas en compte les bombes atomiques américaine au
Japon. Egalement, cette justice est partielle car on ne juge que les principaux responsables, elle
est limitée.
De nature non-conventionnelle :
Elles ne sont pas créées par des traités mais par les organes des organisations
internationales.
Par exemple, il y a eu les tribunaux internationaux ad hoc pour l’ex Yougoslavie et le Rwanda.
Ces tribunaux ont été créés par des résolutions dans le cadre du chapitre 7 de l’ONU car les
résolutions sont plus rapides que les traités internationaux.
Ces tribunaux ont été relativement efficaces car ils ont permis la condamnation du
président de l’ex Yougoslavie, l’inculpation du chef militaire des Serbes accusée du massacre de
Srebrenica…
Cependant, cette justice a des limites et elle est critiquée car pour pouvoir mener des
enquêtes il faut la coopération des états. Ces tribunaux n’ont pas de forces policières propres, il
est très difficile d’établir les preuves, des procédures coutent chères, la place de la victime et de
ses ayants droits qui doivent obtenir une réparation et une protection est souvent oubliée.
Egalement, la justice est partiale car les chefs d’inculpations ne prennent pas en compte tous les
paramètres. Ils sont très éloignés des citoyens, des populations, c’est l’inverse d’une justice de
proximité.
De nature mixte :
On va chercher à faire une justice de proximité et une réconciliation nationale. C’est pour
cela que les procès sont conduits par l’état lui-même, pour une meilleure mise en œuvre du
mécanisme national et une justice moins couteuse. Elle reste rattachée à la cour pénale
internationale.
Le statut du tribunal spécial pour le Liban en 2007 : il y avait des juges nationaux et
internationaux. Il avait une compétence très spécialisée car il jugeait les personnes responsables
de l’attentat de 2005 qui a entraine la mort de l’ancien 1er ministre.
Chefs d’inculpation :
- crime de Génocide. Il est défini par l’article 6 et est commis dans l’intention de
détruire en totalité ou en parti un groupe (national, ethnique, religieux, racial…). Il concerne
également la privation de moyen de subsistance, le meurtre, les actes entravant les naissances…
- crimes contre l’humanité. Il est défini par l’article 7 du statut de Rome. Il s’agit
d’une attaque généralisée lancée contre une population civile. Les actes peuvent être des
meurtres, la réduction en esclavage, la déportation, la torture, le viol, la prostitution ou la
grossesse forcée.
- crime de guerre. Il est défini par l’article 8 et consiste en une violation au droit
international humanitaire et du droit international de la guerre. Par exemple, la violence contre
des prisonniers de guerre et des populations civiles.
- crime contre la paix ou d’agression. Ils sont définis par la résolution de l’AG en
2011 par l’article 8 bis du statut de Rome. Ce crime a été rajouté plus tard car il y avait
beaucoup d’opposition. En effet, les états voulaient garder la possibilité de se défendre et ce
crime aurait pu limiter leur capacité à faire la guerre.
Désormais, les individus qui commettent un crime contre la paix peuvent relever de la cour
pénale internationale. Le conseil de sécurité va intervenir pour déterminer s’il y a eu un crime
contre la paix.
Par conséquent, la personne qui comment le crime est celle qui l’ordonne, le sollicite ou
l’encourage, le facilite ou y contribue de manière intentionnelle.
Le fonctionnement et la composition :
Fonctionnement : siège à La Haye.
Composition : elle est composée de 18 juges élus par l’assemblée des états parties pour une
durée de 9ans (pour mener à bien les procès qui durent longtemps). Ils représentent les
principaux systèmes juridiques du monde. Egalement, chaque état ne possède qu’un juge
représenté.
Article 36 du Statut de Rome : « Les juges sont choisis parmi les personnes jouissant d’une
haute considération morale, connues pour leur impartialité et leur intégrité et réunissant les
conditions requises dans leurs Etats respectifs pour l’exercice des plus hautes fonctions
judiciaires ».
Cette Cour est divisée en plusieurs sections : les premiers instances et les cours d’appel (voie de
recours).
Elle possède un bureau du procureur choisi par l’assemblé des états membres. Désormais, il
s’agit de Fatou Bensouda.
Qui va pouvoir saisir cette Cour pénale internationale ?
Au début, certains voulaient que le seul compétent pour la saisir soit le conseil de sécurité,
d’autres voulaient que la cour puisse se saisir elle-même.
La cour ne va pas agir tout le temps car elle est soumise au principe de complémentarité.
En effet, elle ne doit agir qu’en complémentarité avec les états car ces derniers sont compétents
pour juger les individus.
- le principe non bis in idem : nul ne peut être jugé par la Cour pour des actes
constitutifs de crimes pour lesquels il y a déjà été condamné ou acquitté.
- l’absence de gravité
L’article 18 du Statut de Rome va lui permettre de prendre une décision préliminaire sur
la recevabilité de la demande et se déclarer compétente ou non pour poursuivre l’affaire.
Egalement, un état peut demander à mener l’enquête lui même (sursis à enquêter).
Au final, 4 états ont saisi la Cour, le conseil de sécurité plusieurs fois (par exemple pour le
Soudan et la Lybie) et enfin autosaisie a eu lieu pour le Kenya et la Cote d’ivoire.
Le déroulement du procès :
La procédure orale, contradictoire et publique car les procès sont très longs. La
protection des victimes est prise en compte (l’intérêt supérieur des victimes).
- emprisonnement à vie
- amende
Sa compétence est limitée car dépendante des états qui doivent coopérer avec elle car
les états mènent l’enquête et assurent les arrestations nécessaires. Par conséquent, la Cour a
besoin d’eux pour que la justice soit effective.
Egalement certains états vont se charger eux-mêmes de mettre en œuvre cette justice
universelle par :
- l’application du critère de territorialité. Les crimes ont eu lieu sur leur territoire
donc c’est à eux de juger les auteurs de ce crime.
Ces critères sont insuffisants et les états recherchent à mettre en œuvre une
compétence universelle basée sur des valeurs à protéger.
La recherche d’une compétence universelle : il est obligation pour tous les Etats de juger
n’importe quelle personne sur la base du principe de compétence universelle,
indépendamment du fait que le crime ait été commis par leurs citoyens, sur leur territoire ou
contre leurs propres ressortissants car le crime viole des valeurs universelles.
Autre exemple, l’affaire un juge belge qui a émis un mandat d’arrêt à l’encontre d’un ancien
ministre du Congo pour non respect du droit immunitaire. La cour internationale de justice a été
saisie, on lui a pose la question de savoir si cet ancien ministre devait être extradé contre son
immunité due à sa fonction.
La réponse a été : on ne peut pas car le crime a été commis pendant sa fonction officielle.
La déclaration islamique universelle des droits de l’homme en 1981 qui possède des
fondements religieux.
Pour finir, la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne adoptée en 2000
puis modifiée en 2007. Elle a été adoptée dans les textes contraignants de l’union européenne.
C’est un instrument à valeur contraignante et son respect est garanti par la Cour de justice de
l’Union européenne.
Ces textes internationaux reconnaissent les droits de l’Homme, ils sont nombreux et
illustrent la diversité des aires géographique.
On va officialiser l’existence de certains droits qui vont être attribués à certains individus.
L’ordre juridique international est singulier car contrairement aux traités internationaux, les
droits de l’homme vont créer des obligations à l’égard des états qui vont limiter leur
souveraineté dans leur rapport aux individus. Le droit international va détacher les individus des
états.
Egalement, les droits de l’homme ont une place particulière car on ne peut pas y déroger. En
effet, lorsqu’un état ratifie une déclaration des droits de l’Homme, il peut très difficilement y
apporter des réserves.
La règle en matière de traités internationaux est la réciprocité des états. En effet, quand
des états signent ensemble un traité et qu’un état ne le respecte pas, cela libère les autres états
des obligations. Cependant, pour les traités des droits de l’homme, cela ne marche pas, il n’y a
pas de réciprocité.
Par conséquent, dans le cas des traités internationaux il y a une absence de dérogation
et une absence de condition de réciprocité entre les états. Une fois engagé dans un traité des
droits de l’Homme, on peut difficilement s’en retirer.
Les droits individuels : il concerne l’individu physique en tant que tel, la personne
même.
Il y a 2 générations de droit.
1° génération : les droits de nature politique et civil comme la liberté, le recours juridictionnel,
le droit de vote, la liberté d’expression, de croyance, le principe d’égalité…
Il s’agit de la liberté d’action de l’individu.
2° génération : les droits sociaux et économiques. Ils sont apparus après la 2GM. Par exemple,
en France dans le préambule de la constitution de 1946 (droit à faire, à obtenir quelque chose
de la part de la collectivité). Egalement, il y a eu le droit au mariage, à la nationalité, à la santé, à
un logement, au travail…
Ils permettent à l’individu d’obtenir quelque chose de l’état, c’est un droit créance.
Les droits collectifs : ils sont reconnus à des groupes très différents comme un peuple, la
famille, une ethnie, un groupe religieux.
Cette reconnaissance pose des problèmes car les états n’aiment pas trop reconnaître des droits
à des groupes collectifs.
Cependant, le pacte des Nations Unies sur des droits civils reconnaît des droits aux minorités
mais des états ont émis des réserves à ce sujet comme la France car il est impossible de faire
des discriminations donc de reconnaître des distinctions entre les citoyens. Pour la France, la
nation est une et indivisible donc il ne peut pas y avoir de distinction entre les nationaux.
Il y a une nécessité à l’effectivité des droits de l’homme. En effet, il faut que les individus
puissent les invoquer devant le juge.
Ces textes des droits de l’homme vont prévoir des procédures des droits de l’homme, certaines
sont plutôt de nature administrative et d’autre politique.
Certaines vont chercher l’efficacité dans la confidentialité et d’autres vont favoriser la pression
de l’opinion publique mondiale.
Il y a plusieurs mécanismes :
- droits de pétition. En effet, certains organismes prévoient pour les individus de mettre
en œuvre un droit de pétition pour revendiquer la protection d’un droit. Ce droit existe par
exemple devant la commission des droits de l’homme de l’ONU, permet aux individus de
dénoncer les violations qu'ils ont subi par les états. PERMET AUX INDIVIDUS D4ACCEDER 0
TRIBUNE MONDIALE POUR D2NONCER LE COMPORTEMENT DE CERTAINS 2T2TA.
- contrôles administratifs. Par exemple, le conseil des droits de l’homme créé par la
résolution de l’AG ONU en 2006. Il est chargé d’examen périodique des droits de l’homme au
sein des états de l’ONU. Ce rapport est rendu public donc permet de rendre public la situation
des droits de l’homme dans tous les états membres de l’ONU. Organe internationaux
spécialement chargé pour faire des enquetes et rapport sur le comportement de certains états.
Conseil des droits de l'homme
- contrôles politiques avec le Haut Commissariat des NU. Il est plus confidentiel car il
s’agit d’un contrôle interétatique (un état qui va faire pression sur un autre état) ou un contrôle
trans-étatique (les ONG qui peuvent dénoncer le comportement de certains états et l’opinion
publique mondiale).
Dans l’ONU, il y a des organismes capables de faire pression comme le haut commissariat des
nations unies aux réfugiés, des droits de homme... Ils exercent une pression morale et publique
en organisant des conférences mondiales, fait des contrôles politiques.
Elles sont plus efficaces car un juge va condamner un comportement. Cependant, elles
sont plus développées sur le plan régional qu’universel. La cour internationale de justice ne peut
pas être saisie par les individus. Le juge va etre spécialement chargé de contrôler que l'état
respecte bien le droits de l'homme et encourir des sanctions s'il le faut.
- interétatique : tous les états membres peuvent saisir cette cour. Par exemple, la
Géorgie a saisie la Cour pour dénoncer le comportement de la Russie et l’Ukraine a saisie la cour
pour le comportement belligérant de la Russie.
- recours individuel : il existe depuis 1998. Tous les individus européens ont la possibilité
de saisir la Cour Européenne des droits de l’Homme (les personnes physiques et les groupes).
Elle peut être saisie à partir du moment qu’un individu se dit victime de la violation de la
convention par un des états membres. Cependant, il faut pouvoir le prouver et on ne peut la
saisie qu’après épuisement des droits de recours au sein de son état.
Les arrêts n’ont d’une autorité relative de chose jugée donc ils n’ont un effet qu’entre les
parties. Cela limite la portée de ces arrêts car ils ne sont obligatoires que pour l’état concerné
donc la Cour a inventé un système qui a allongé ses compétences.
Il s’agit du système de l’arrêt pilote : elle va rendre des arrêts qui vont traiter d’un contentieux
de masse et qui concernent plusieurs états.
Les ONG sont à l’origine de traités internationaux. En effet, elles sont à l’origine ou à la
rédaction de certains traités internationaux. Par exemple, le traité relative aux désarmements.
Elles représentent un moyen de pression par l’opinion publique. En effet, sur la scène
internationale, elles ont une capacité de dénoncer et de diffuser cette dénonciation. Cela agit
sur l’opinion publique.
Elles ont un rôle de contrôle permanent des états. Cela constitue une pression car un
contrôle permanent est réalisé par des enquêtes et des témoignages pour dénoncer les
violations du droit international.
Les ONG ont un rôle d’amicus curiae auprès de juridictions internationales. En effet, dans
les procès internationaux, elles sont invitées à témoigner pendant des procès qui visent à
sanctionner le comportement d’un état, elles soutiennent les victimes.
Elles ont un rôle technique d’assistance. Par exemple, la résolution AG 43-131 de 1988
relative à l’assistance humanitaire pour les victimes de catastrophes naturelles et de situations
d’urgence. En effet, cette mission est facilitée par les décisions de l’ONU car les ONG doivent
bénéficier d’une liberté d’accès aux victimes. C’est une sorte de droit d’ingérence humanitaire.
Les mouvements de libération sont des groupes de personnes plus ou moins organisés
qui se livrent à une lutte dans l’objectif de parvenir à la création d’un Etat indépendant et visent
à la représentation d’un peuple.
Pour exister, ces mouvements ont besoin d’une légitimité et de la reconnaissance d’états
et OII. Cependant, ils possèdent un statut problématique car ils ne sont pas encore des états
mais ils n’auront une pleine légitimité que lorsqu’ils auront la reconnaissance des états.
Leur statut juridique prévoit qu’ils sont reconnus des Etats, qu’ils possèdent une
personnalité juridique fonctionnelle et transitoire, puis qu’ils ont la possibilité de signer des
accords internationaux. Cette personnalité juridique doit être fonctionnelle pour leur permettre
d’atteindre leur but.
Ces mouvements ont une certaine existence sur la scène internationale car ils peuvent signer
des accords internationaux comme le FLN (front de libération nationale de l’Algérie) qui a signé
un accord avec la France pour indépendance de l’Algérie accord d'évian signé en 1962.
Ce statut est renforcé au sein de l’ONU par le statut d’observateur.
La qualité d’observateur :
Cette qualité permet d’être représenté au sein de l’ONU, il permet aux peuples disposer d’eux-
mêmes. Ils sont comme un état de l’ONU sans le droit de vote.
- Résolution AG n° 3210 de 1974, invitant l’OLP à participer aux délibérations sur les
questions de la Palestine
Il y a une société mère qui siège sur un territoire déterminé donc il n’y a pas la
dispersion des actions de la société et les financements sont contrôlés par la société mère.
Mais l’activité de cette société mère va se dérouler ailleurs, sur le territoire de plusieurs états.
En effet, chaque filiale est implantée sur le territoire d’un état déterminé et soumise aux règles
cet état.
Donc elles sont soumissent à un droit hétérogène.
Critiques :
- remise en cause la souveraineté des Etats en raison de leur poids étatique. En effet,
elles peuvent décider d’échapper à la réglementation des états car elles peuvent se déplacer.
« sécurisation » de l’entreprise. En effet, pour protéger leurs locaux, elles ont recours à des
para militaire qui permettent aussi d’éviter les revendications syndicales.
les chaines d’approvisionnement où il y a la pratique de traite des êtres humains, le travail des
enfants…
des partenariats d’affaires avec des organismes plus ou moins illégaux qui peuvent appartenir
à des groupes terroristes, mafieux, des mouvements de rébellion, des milices privés.
Elles peuvent difficilement être tenues comme responsable sur la scène internationale car il est
difficile d’identifier l’auteur d’un dommage. Elles sont difficiles à poursuivre en justice car elles
échappent aux réglementations du droit international.
- la responsabilité sociale des entreprises avec l’intégration volontaire par les entreprises
de préoccupation sociale et de préoccupation environnementale. Cela donne une image de
marque plus vendeuse.
- les normes des nations unies sur la responsabilité des sociétés transnationales et
autres entreprises commerciales en matière de droits de l’homme en 2003. Elle est à l’initiative
des USA.
Ces normes ont été adoptées mais elles ne sont pas contraignantes.
US alien tort Claims act (ACTA) : les tribunaux des USA peuvent être saisis de tout délit commis
en violation du droit international qu’il soit commis sur le territoire des USA ou à l’étranger.
Cet acte va permettre aux victimes d’une violation du droit international de demander
réparation devant les tribunaux américains. Cependant, il faut que la société soit
économiquement active sur le territoire américain.
Entre les états, il y a différente vitesse d’intégration. En effet, les états ont des relations
plus ou moins proches et intégrées. Par exemple, l’Union Européenne possède une relation très
intégrée et l’ONU possède une relation beaucoup moins intégrée avec des états nombreux et
différents.
Il y a 2 types de variations sur les relations d’intégrations des états. Tout d’abord,
spatiales et fonctionnelles, en fonction des lieux géographiques, des domaines comme
l’économie, le social…
Puis, les relations juridiques entre les états avec les règles de droit qui relient les états entre
eux.
L’Onu est une tribune mondiale où l’on réfléchit à l’universalisation de certaines règles.
En effet, il y a un certain modèle universelle qui semble imposé par l’ONU à destination des
états.
Il s’agit du modèle de la démocratie pluraliste. Effectivement, idéalement, un état doit être une
démocratie libérale avec un principe de liberté du commerce et des échanges. Ce modèle est
développé par l’ONU et tend à être imposé à l’ensemble du monde.
Par exemple, la résolution 940 du CS de 1994 autorisant une intervention militaire en Haïti.
Cette intervention militaire repose sur l’idée d’imposer à Haïti l’organisation d’élections libres
pour qu’Haïti puisse devenir un état démocratique. Le but est la démocratie pluraliste.
L’Onu est composé de multiples organisations spécialisées qui lui sont rattachées par un
lien juridique.
Tout d’abord, les organes subsidiaires sont prévus par article 7 paragraphe 2 de la charte de
l’ONU.
Ils peuvent être créés par l’AG, le CS et le conseil économie et social. Ils sont très nombreux et
possèdent différentes formes comme des commissions, des comités, des conseils, des groupes
de travail et d’experts.
Il est créé par l’AG de l'ONU en 1950, dès le début de l’ONU. Il est créé dans l’urgence pour venir
en aide aux nombreux réfugiés européens qui ont été déplacés pendant la 2GM. L’AG lui confit
un mandat de 3ans.
- la protection du droit d’asile donc le droit d’être réfugié sur un autre territoire
- la recherche des solutions durables aux problèmes des réfugiés en les aidant à rentrer
chez eux ou à s’installer dans un autre pays quand le retour au pays d’origine est impossible
- l’aide aux apatrides, ceux qui n’ont pas de nationalité donc pas de pays d’origine
- les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays pur des raisons de sécurité,
économique ou climatique
- la réintégration des rapatriés dans leur pays d’origine pour éviter les situations
d’instabilité
Au début le HCR n’était prévu que pour 3 ans mais en 2003, il existait encore donc on lui a
donné un mandat illimité.
- le comité exécutif du HCR avec les représentant des états membres des NU et des
représentant désignés par l'AG. Ce comité va prendre les mesures d’exécution pour que le HCR
assure ses missions et il va déterminer son budget.
- le haut commissaire qui est actuellement M ; Antonio Guterres nommé par l’AG de
l’ONU. Il représente le HCR à travers le monde et dépose un rapport annuel.
- des bureaux régionaux situés dans de nombreux pays et qui permettent une liaison
entre le siège et l’étranger.
- le bureau de l’inspecteur général qui est chargé du fonctionnement du HCR, assure une
mission d’audit interne, de vérification de la qualité de la gestion, qu’il n’y a pas de corruption,
de détournement d’argent. Il va s’assurer de la réputation du HCR et protéger son personnel
contre d’éventuelles attaques.
La première année de sa création, son budget était de 300 000 $ et aujourd’hui il est de
5,3 milliards $. Selon le HCR, il y avait en 2014, 50 millions de personnes déplacées à travers le
monde. Ses actions sont très liées à l’ONU car il assure le maintient de la paix, de la sécurité
internationale et le développement des relations amicales entre les pays.
Les origines : les résolutions 2029 en 1964 intitulées « au service du progrès »qui
fusionne deux instruments existants : le programme élargi d’assistance technique de 1949 et le
fonds spécial de 1958 pour fonder le PNUD.
- une gouvernance démocratique. Par exemple, assurer des élections régulières, éviter
les conflits internes…
- la réduction de la pauvreté
- le VIH/ le sida
Le PNUD se dote d’un plan stratégique. Par exemple, pour 2014-2017 il s’agit d’ « évoluer
avec le monde ».
Sa structure et son fonctionnement : ils sont sous contrôle de l’AG et conseil économique
et social.
- le conseil d’administration qui gère le budget. Ce conseil est en comité restreint et les
membres sont élus par le CS de l’Onu. Il y a un lien fort entre le maintient de la paix et le
développement économique.
- un administrateur qui exécute les décisions prises par le conseil d’administration et les
programmes d’assistance aux états.
Les institutions spécialisées définies par article 57 de la charte de l’ONU, sont interétatiques
mais elles sont reliées à l’ONU par un accord signé entre elles et le conseil économique et social.
L’organisation internationale du travail (OIT)
Les origines : elle est fondée en 1919 par le syndicaliste français Albert Thomas et est
intégrée en 1919 de la SDN. Puis, elle est devenue une institution spécialisée par un accord de
1946. Il s’agira d’une des premières institutions spécialisées reliées à l’ONU.
Elle fait partie des 3e piliers de l’ordre international économique qui a été créé après la 2GM
(autres pilliers : FMI et banque internationale).
Les origines : l’organisation est issu de la GATT (général agreement on tarifs and trade)
qui est un accord international sur le commerce signé en 1947 à Genève dans l'idée d'éviter la
guerre.
Il s’agit d’un simple accord mais sur la base de cet acte va se constituer une véritable
organisation internationale intergouvernementale. L’OMC apparaît réellement en 1994 avec
l’accord de Marrakech. Aujourd’hui, il y a environs 160 états membres dont la Russie en 2011.
Les principes :
- ouverture des marchés et diminution des tarifs douaniers. L’objectif est la libre
circulation des biens et des services.
- mise en œuvre des accords commerciaux multilatéraux (obligatoire pour tous les états),
ex : accord états-unis, canada, france
- compétence étendue sur les accords plurilatéraux (pour les états qui l’ont accepté, dans
un secteur précis du commerce)
- conférence ministérielle réunie tous les deux ans les ministres de l’économie des états
membres
- conseil général réuni une fois par mois avec les représentants des états
- organe de règlement des différents avec tous les représentants des gouvernements et
recherche des solution aux litiges par la voie du consensus
L’OMC est très complexe et délicate car il y a une difficulté à uniformiser les zones
commerciales car les seules zones de libre échange se font à l’échelle régionale (union
européenne) et cela est impossible à l’échelle mondiale.
Egalement, les USA ont tendance à vouloir complexifier les échanges commerciaux en créant
des accords seulement avec UE, « le marché transatlantique ».
• Afrique :
- union africaine (UA) :
- communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en 1975
• Amérique :
- association des Etats de la Caraïbe en 1994 (AEC)
- accord de libre échange Nord-américain en 1994 (ALENA)
- MERCOSUR ou marché commun des pays d’Amérique du sud en 1991
- OEA en 1948 pour la paix, la sécurité, la démocratie et le développement économique, social
et culturel
- pacte andin en 1969
• Asie
- association des Nations du sud est asiatique (ASEAN) en 1967
- l’association sud-asiatique pour la coopération régionale (SAARC) en 1983
• Europe
- conseil de l’Europe en 1949
- l’Union Européenne en 1957
- OCDE
- OTAN
I) l’union africaine
Origines :
L’OUA créée en 1963 (après la décolonisation) par 32 Etats avec l’adoption de la charte
africaine des droits de l’homme en 1981. L’objectif était d’être plus fort sur la scène
internationale.
Missions :
• la paix et la sécurité sur l’ensemble du continent (le plus difficile à l’heure actuelle)
Structure et fonctionnement :
• conférence de l’union : il s’agit d’un organe plénier composé de tous les chefs d’état et
de gouvernement des 54 membres de l'union africaine, chaque état a une voix. Décision
prise par consensus ou par majorité des 2/3
• conseil exécutif : organe plénier, composé de l’ensemble des ministres des affaires
étrangères des pays membres, il exécute les décisions prises par la conférence de l’union
• commission : le secrétariat
• comités techniques spécialisés : fait des études, des rapports, des expertises, il est
composé de membres de gouvernement et de hauts fonctionnaires
• conseil économique et social : composé de représentants des milieux économiques et
sociaux professionnels cad la représentation de la société civile, c’est un organe
consultatif
• institutions financières : banque centrale africaine, fonds monétaire africain, banque
africaine d’investissement, elles donnent un budget et une politique monétaire et
économique
Il y a des critiques sur l’inefficacité de l’Union Africaine. Elle serait défaillante en matière
de politique économique et militaire. Par exemple, au Mali et en Cote d’Ivoire, une aide
extérieure des grandes puissances a été nécessaire.
Egalement, l’Union Africaine a du mal à faire appliquer ses décisions par l’ensemble des états
membres. Cela est dû à l’absence d’une armée et une politique de défense commune, ainsi que
la difficulté à mettre en place des infrastructures économiques communes.
- la dimension politico-militaire
- la dimension économique et environnementale
- la dimension humaine
- instrument de diplomatie préventive car elle permet une médiation entre les chefs
d’état et les gouvernements
Structure et fonctionnement :
• sommet des chefs d’état et de gouvernement a lieu tous les 2 ans pour définir les
grandes orientation politique de l’organisation
• conseil ministériel composé des ministres des affaires étrangères qui se réunit une fois
par an
• conseil permanent qui est plus efficace avec un présentant de chaque état membre. Il se
réunit une fois par semaine pour adopter les décisions politiques qui visent à mettre en
œuvre les grandes orientations décidées par le sommet
• comité des hauts fonctionnaires qui prépare les réunions du conseil permanent
• le président qui est le ministre des affaires étrangères du pays à qui l’on a confié la
présidence annuelle
• la cour de conciliation et d’arbitrage qui règle les litiges entre les états membres
Cette organisation serait inefficace car elle est essentiellement consultative. En effet, son
action en terme de sécurité est bloquée par l’absence de consensus et manque de coordination
militaire.
Également, elle n’a pas pu éviter certains conflits comme en Asie centrale.
Aussi, elle est de moins en moins respectée. Par exemple, lors des événements en Ukraine, son
statut de neutralité n’a pas été respecté car les représentants de l’organisation ont été expulsés
de la Crimée.
Bilan mitigé sur les deux organisation. D'autres fonctionnent mieux comme l'Union Européenne
La résolution 2625 de l’AG de l’ONU de 1970 est relative aux principes du droit international
touchant les relations amicales entre Etats. Elle pose également l’interdiction de faire la guerre.
La CIJ en 1986 s’est prononcée sur les activités militaires et paramilitaires au Nicaragua car les
USA avaient financé un groupe armé au Nicaragua pour s’emparer du pouvoir.
La Cour énonce que l’interdiction de faire la guerre est une coutume internationale. Ayant une
force coutumière, cette dernière dépasse le cadre de l’ONU et s’impose à tout états, même à un
état non-membres de l’ONU.
A) La guerre licite
- une action militaire décidée par le conseil de sécurité de l’ONU en vertu du chapitre 7
de la Charte de l’ONU (articles 41 et 42). Dans ce cas, la guerre est faite dans l’objectif de
maintenir la paix.
L’action militaire peut être décidée par le conseil de sécurité de l’ONU, cette guerre doit être
menée pour mettre fin à une autre guerre. Cependant, cela est difficile à mettre entre œuvre
car il faut l’accord des membres du conseil de sécurité.
La résolution de l’AG de l’ONU 377 du 3 novembre 1950 énonce que lorsque le conseil de
sécurité ne parvient pas à se mettre d’accord, l’assemblée générale ne se substituer au conseil
de sécurité et recommander la force armée. Cependant, cela n’est pas obligatoire, il s’agit d’une
recommandation.
L’ONU n’ayant pas d’armée, elle dépend de l’armée des états membres. Cependant, des
opérations de maintien de la paix peuvent être menées par l’AG ONU avec les casques bleus. En
effet, les casques bleus sont sous l’autorité du secrétaire général de l’ONU.
Par exemple, les casques bleus permettent d’assurer la circulation de certaines personnes par
des corridors sanitaires ou humanitaire.
Leur mandat a évolué : au début, ils avaient un rôle de surveillance avec le respect du cesser le
feu, des règles de désarmement des belligérants. Désormais, ils sont chargés de protéger les
populations civiles et d’assistance militaire.
- la guerre reposant sur la légitime défense définit par article 51 de la charte de l’ONU :
« aucune disposition de la présence Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime
défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des NU est l’objet d’une agression
armée, jusqu’à ce que le conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la
paix et la sécurité internationales. Les mesures prises par les membres dans l’exercice de ce droit
de légitimé défense sont immédiatement portées à la connaissance du conseil de sécurité et
n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’à le conseil, en vertu de la présente charte, d’agir à
tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité
internationale ».
Par exemple, dans la constitution du Japon qui date de la fin de la 2GM et qui a été
dictée par les vainqueurs de la guerre (surtout USA), il y a une règle de pacifisme. En effet, le
peuple japonais renonce à la guerre, il refuse d’exercer leur droit le plus souverain.
Cependant, récemment, le Japon souhaiterai adopter une loi de sécurité nationale pour
autoriser la constitution d’une force armée.
La CJI en 1986 s’est prononcé sur les activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et
énonce que l’interdiction de la guerre est un principe coutumier, mais le droit d’invoquer la
légitime défense est aussi un principe coutumier à condition que la riposte soit proportionnelle
à l’attaque.
- droit à l’intervention armée à des fins humanitaires est l’ultime recours pour un état
afin de protéger ses ressortissants dans une situation grave d’atteinte aux droits de l’homme.
On peut y recourir quand il n’y a aucune autre solution et que les dommages causés sur les
populations risquent d’être irréversibles.
• réglementation ONU
Commission des armes classiques de l’ONU créée à l’initiative de l’AG en 1946 afin de
parvenir à l’élimination de toutes les armes de destructions massives existantes.
Cependant, la question nucléaire appartient au domaine de souveraineté de l’état pour une
question de souveraineté économique (le nucléaire a un poids économique important).
La CIJ en 1996 rend un avis sur la licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires.
Elle énonce qu’il n’y a pas d’exclusion possible du recours à l’arme nucléaire en cas de légitime
défense. Cependant, les états doivent s’engager à poursuivre de bonne fois la signature des
traités relatifs à l’armement.
La résolution CS 1540 en 2004 obligeant les états à adopter des législations pour
interdire à tout acteur non étatique de fabriquer des armes nucléaires.
La résolution CS en 2009 appelle à l’instauration d’un monde dénucléarisé invitant tous les états
à ratifier le traité de non prolifération.
• Traités bilatéraux entre USA et URSS sur la limitation des armes nucléaires :
Il y a une multiplication des contrôles pour vérifier que les états ne fabriquent pas l’arme
nucléaire et ne l’utilisent pas.
Agence Internationale de l’Energie Atomique créée en 1957 (institution spécialisée de l’ONU qui
est chargée de mener des inspections sur les sites nucléaires pour vérifier que les états les
utilisent de manière pacifique)
Résolution du CS de l’ONU 1441 du 8 novembre 2002 envoie d’inspecteurs en Irak
Le CS, malgré certaines mesures, n’a pas toujours été efficace car il n’a pas pris de
mesures dans le cadre du chapitre 7 qui permettent une intervention militaire armée.
Résolution CS ONU 2249 du 20 novembre 2015 visant à autoriser « toutes mes mesures
nécessaires » pour lutter contre l’organisation Etat islamique (qui est une menace mondiale sans
précèdent contre la paix et la sécurité internationale).
C’est une résolution à l’initiative de la France et adopté à l’unanimité des membres du CS (dont
la Russie et la Chine). Cependant, elle demeure problématique car elle est ambiguë et laisse une
grande marge d’interprétation mais elle n’a pas été adoptée dans le cadre du chapitre 7 donc
elle ne donne pas une autorisation légale d’agir militairement en Syrie et en Irak.
Cette résolution vise le terrorisme mondial et surtout Daech en invitant les états à éliminer le
sanctuaire de cette organisation en Syrie et en Irak. Également, elle vise le front Al-Nostra et
l’organisation Al-Qaïda.
Désormais, elle s’adresse à un ennemi nommé et déterminé et rappelle que l’action des états en
matière de lutte contre le terrorisme doit se faire dans le respect de la charte de l’ONU et de la
souveraineté des états.
A) Rôle monétaire :
A la création, il y a avait le système de l’étalon change or. Alors, une ou plusieurs monnaies
fortes peuvent jouer le rôle de l’or. L’étalon est fixe et fort donc il permet une stabilité de toutes
les monnaies qui se réfèrent à lui. Cependant, il y a un écroulement de ce système en 1971 car
le président Nixon a décidé de suspendre la convertibilité du dollar en or. Alors, le dollar devient
une monnaie flottante.
Dans ce nouveau système, le FMI va avoir un rôle de surveillance avec des contrôles a postériori
(le FMI va envoyé des experts qui vont regarder comment les états applique t-il leur taux de
changes, comment stabilise t-il les prix etc?) et a priori en donnant des approbations sur le taux
de change.
Egalement, il peut émettre des sanctions financières (privation des ressources du FMI) et
statutaires (suspension du droit de vote et expulsion). Ses sanctions sont rarement utilisées. Le
FMI a un rôle de surveillant général en matière de monnaie.
Au sein du FMI, il y a un groupe d’état très puissant : le G20 qui regroupe les membres du G8 et
les pays émergeant comme le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud. Ces pays sont les plus gros
contributeurs du FMI.
On dit que le G20 devient le « nouveau CS » mondial. Les pays du G20 font partie du conseil de
sécurité
B) Rôle financier :
prête des devises étrangères aux états en ayant besoin et fournit des crédits au PED et leur
demande, en contrepartie, des réformes structurelles et économiques.
Il y a le système des crédits confirmés : lorsque le FMI accord une aide, il fixe une ligne de crédit
et l’état va devoir remplir certaines obligations car le FMI va lui préciser la politique monétaire
et financière à suivre. Alors, le FMI va pouvoir superviser la politique économique interne des
états auxquels il prête de l’argent.
Egalement, il y a une aide financière supplémentaire : l’aide conjoncturelle à court terme et
l’aide structurelle à long terme. Cette aide peut répondre à l’urgence des pays dans le besoin à
court terme en cas de crise (catastrophe naturelle, guerre ou inflation du prix des matières
premières) ou à long terme pour aider l’état à résoudre des défauts de payements si l’état est
trop endetté et pour permettre une transformation économique. Par exemple, le plan d’aide de
la Grèce qui exige de la part de l’état une certaine politique financière de stabilisation. Plain
d'aide qui vient de l'UE aussi
C) Fonctionnement et structure :
- Le conseil des gouverneurs : gouverneurs des banques centrales et des ministres des finances
des pays membres.
Cette banque représente un système financier fort qui vise à maitriser l’ensemble des
politiques d’investissement à travers le monde. Il tend à uniformiser les pratiques sur le plan des
investissements.
La promotion du développement :
Art 55 charte NU : relèvement des niveaux de vie, le plein-emploi et des conditions de progrès
et de développement dans l’ordre économique et social. En effet, le maintien de la paix passe
par le développement économique et social.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) créée en 1945 et
devenue une institution spécialisée de l’ONU par un accord du 14 décembre 1946. Sa mission
est de contribuer à l’amélioration des pratiques agricoles, forestières et halieutiques, à la mise
en place de réseaux de recherche et d’assistance technique et au développement des
ressources agricoles pour élever le niveau de nutrition de tous les peuples.
Le sommet du millénaire à New York en septembre 2000 : déclaration du millénaire des nations
unies adoptant les objectif du millénaire pour le développement (OMD).
La protection de l’environnement :
La protection de l’environnement est devenue un problème essentiel des relations
internationales.
Dans l’ONU, ce problème va être traité dans les sommets de la terre.
Les sommets de la terre sont des rencontres décennales entre dirigeants mondiaux organisées
depuis 1972 par l’ONU.
Création du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 1988 qui
dépend de l’ONU. Il s’agit d’une conciliation avec une croissance économique et une
préservation des ressources naturelles.
Sommet de la terre de rio de 1992 : réunion de 171 états pour un plan de la protection de
l’environnement par des conventions multilatérales.
Le développement durable est la solidarité entre les générations et entre les peuples.
Modèle de développement répondant aux besoins de la génération actuelle, en commençant
par ceux des plus démunis, sans compromettre la possibilité pour les générations futures de
satisfaire leurs propres besoins.
Le principe d’action : principe de précaution (comme ne pas recourir à une activité économique
ou industrielle si on a des doutes sur la capacité de nuisance environnementale de cette
dernière), principe pollueur/payeur (une activité industrielle pollue, cela va causer des
dommages environnementaux, alors, cette activité sera taxée au profit de la protection de
l’environnement), principe de prévention et de participation.
Sommet de la terre à Johannesburg en 2002 qui a été un échec sans convention cadre.
Les instruments concernés non conventionnels sont des documents non publiés et non
enregistrés au secrétariat des NU (traité d’amitié, communiqués communs, déclarations
conjointes, gentelman’s agreements, il s’agit d’actes qui vont engager les responsable politiques
sur leur honneur sans forcement engager leur pays). Ces instruments sont parfois d’importance
capitale dans la formation des états.
Les actes unilatéraux étatiques en relation avec les relations internationales. Ces actes ne sont
pas pris dans un cadre de négociation, ils sont pris seuls mais vont avoir un impact sur les
relations internationales : la reconnaissance d’un autre état.
Art 33 charte ONU : recherche des solutions pacifiques par la négociation, l’enquête, la
médiation, la conciliation, l’arbitrage, le règlement judicaire…
Le règlement des différends par voie politique : négociation, médiation, les bons offices,
commission d’enquête (à la suite d’un conflit : matérialité des faits selon une procédure
contradictoire, doit être acceptée par les états), conciliation (concerne les litiges liés à
l’application d’un traité).
a. les ambassades
Les ambassades permettent la représentation politique permanente d’un état auprès d’un autre
état.
Alors, les ambassades représentent un état dans son ensemble.
La convention de vienne de 1961 a codifié les règles coutumières qui existaient en la matière.
CIJ 24 mai 1980 : Personnel diplomatique et consulaire des USA à Téhéran souligne l’importance
de ce corpus juridique pour la sécurité et le bien-être d’une communauté internationale aussi
complexe que celle d’aujourd’hui.
La rupture des relations se fait par une rupture unilatérale car pour rompre la
représentation politique il faut une rupture unilatérale.
Il y a une échelle de degrés dans ces ruptures de relations diplomatiques avec le
refroidissement, la suspension (rappeler les missions diplomatiques) et la rupture (les états
entre en conflit).
Ces ruptures peuvent être individuelles ou collectives.
Une rupture collective peut intervenir dans un contexte de sécurité internationale.
Art 47 charte de l’ONU : possibilité de rompre les relations diplomatiques avec certains états qui
ont violé les règles du droit international.
C’est une sanction rarement prise par le CS car l’état pourrait par la suite échapper à la
surveillance du CS.
Les obligations sont le devoir de réserve par rapport à l’état accréditant et devoir de non
ingérence par rapport à l’état accréditaire.
En effet, l’état accréditaire doit respecter le droit de réserve en ne critiquant pas publiquement
le contenu des relations diplomatiques qu’il entretient avec cet état.
L’état qui envoie son ambassadeur doit respecter le droit de non-ingérence.
L’installation se fait par une lettre de provision du consul présentée à l’état hôte et reçoit
une autorisation ou exequatur.
Les immunités et les privilèges sont que les membres du poste consulaire disposent de
l’immunité pénale et civile mais seulement pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs
fonctions. Par conséquent, l’immunité ne concerne que le personnel et non sa famille, le lieu
n’est pas inviolable, alors, l’état qui reçoit peut y pénétrer pour des raisons de sécurité et la
valise consulaire peut être fouiller en douane.
Cette coopération entre les états fait que les états restent les premiers acteurs. Cependant, à
force de coopérer entre eux, les états vont créer du droit international qui va leur échapper et
s’imposer à eux.
Pour finir, l’efficacité qui concentre les pouvoirs dans un organe restreint.
En effet, les organes pléniers qui assurent une représentation de tous les états par un vote égal
ne sont pas des organes efficaces. Alors, il faut concentrer les pouvoirs dans un organe restreint
et ne pas donner le droit de vote à tout le monde ou le pondérer.
Plus la représentativité des états est grande et moins l’organisation est intégrée puis plus
l’efficacité des organes est grande et plus l’organisation internationale est intégrée.
• le processus décisionnel
Il y a une variation entre les votes à l’unanimité où tout le monde doit être d’accord (cela
est presque impossible à obtenir) et les votes à la majorité où une minorité se voit imposer la
décision de la majorité. Alors, il faut qu’elle accepte de se plier à la majorité.
D’abord, la majorité peut être renforcée ou qualifiée. Alors, la décision sera prise au 3/5
des voix. Egalement, il y a la règle de la pondération des voix.
Enfin, il a la pratique du consensus : alors, les décisions vont être adoptées par simple absence
d’opposition. Cette pratique est de plus en plus courante au sein de l’ONU, elle est mise en place
pour éviter la règle de la majorité. Cependant, cette pratique est difficile à mettre en œuvre car
elle revient à une sorte de renonciation au droit de vote. Le consensus est utilisé pour voter le
budget de l’ONU.
Plus des règles de décision sont prises à la majorité, plus l’organisation est intégrée.
Egalement, plus les règles de décision sont prises à l’unanimité et au consensus, moins elle sera
intégrée.
Les états à force d’avoir des relations juridiques et diplomatiques vont créer du droit
international. Alors, un ordre juridique international va se mettre en place.
Cependant, est-ce que cet ordre est international ou supra national ?
• la coutume
Ce sont les deux premières normes en thermes de qualités et de quantités.
• l’équité : si la cour ne trouve pas de norme, elle va statuer en équité pour qu’il n’y ait
pas de déni de justice
Aujourd’hui, on peut rajouter un autre type de norme qui n’est pas dans l’article 38 : les
actes adoptés par les OII. Cela regroupe le droit primaire avec les traités constitutifs (la charte
de l’ONU, statut de la CIJ, la convention européenne des droits de l'homme) et le droit dérivé
qui est dérivé des organes de l’organisation (résolution de l’ONU, les décisions de justice de la
CIJ). Une fois que l'organisation international est crée, il va produire du droit.
Deux types de normes : écrite (volonté des états à être contraint par ces normes écrites)
et non écrite (la volonté des états est moins importantes).
1.1) Définition :
La convention de Vienne sur le droit des Traités de 1969 est en équilibre entre le
volontarisme (faire ce qu'ils veulent) et le formalisme (l'exigence de certaine condition pour que
les traités puissent être valable). Récemment l'UE et la Russie (ou turquie) ont signé un accord
de manière totalement informel, sans respecter le droit international. Il est difficile de
considérer que cet accord est un traité international. Or c'est accord est mise en œuvre comme
un traité international. En effet, elle rappelle que le traité international est la loi des parties et
qu’il repose sur la volonté et l’autonomie des états. Egalement, il s’appuie sur certaines
exigences de forme. Effectivement, pour considérer un traité international comme valide, il faut
respecter certaines formalités.
Les règles de forme et ce formalisme sont assez libre car les formes sont très variées, ce
qui compte est l’accord, la volonté des états.
charte renvoie à une notion du Moyen-Age : la magna carta en 1215. Il s’agit d’un
texte juridique qui définit un objectif à atteindre et l’ensemble des règles déontologique que
va respecter une institution. Sa déontologie est écrite pour être plus forte et
diffusée à l’ensemble des personnes conservées
accords sont des traités bilatéraux entre 2 états. En France, ils sont ratifiés par une
autorisation départementale
fermés : il regroupe plusieurs états mais ne pourra pas s’ouvrir par la suite à d’autres
états
ouverts : il est signé entre plusieurs états mais reste ouvert à la signature d’autres états
semi-ouverts : il est ouvert mais sur sélection, par exemple, le vote des états membres
(ex : UE)
en forme simplifiée avec une procédure plus rapide, adoptée dès qu’il est signé
- selon l’objet :
traités qui créent des situations objectives comme des accords de neutralité militaire
(ex : Suisse), de délimitation de frontière.
traités humanitaires qui ont pour objectif la protection des droits et des libertés de
l’homme
- selon la portée :
les accords-cadres qui sont un cadre général qui va servir de référence pour tout un
cadre de de traités ultérieurs.
traités supplétifs qui remplace la coutume internationale qui existait jusque là. Ex: la
convention de Vienne.
traités lois qui concerne les états du traité et les individus comme la convention de
sauvegarde des droits de l’homme qui s’adresse aux états et aux individus qui vont disposer
d’un droit de recours. Un fois signé les états ne peuvent pas faire marche arrière. La charte de
l'ONU, les états peuvent librement s'en désengager. Mais c'est compliqué. Un état qui s'enlève
de l'ONU serait un état mal vu, on ne fera plus d'échange commerciaux avec etc. Le droit
primaire de l'UE sont des traités de lois. On peut s'en retirer difficilement. Le Brexit en est une
illustration.
- les états qui peuvent être fédéraux (état composé d’états et seul l’état fédéral a la capacité de
signer un traité) ou unitaires (un seul centre d’impulsion politique et une seule autorité capable
de signer un traité)
- les OII qui ont des compétences implicites car elles possèdent la capacité juridique pour
pouvoir signé un traité
- les accords conclu par d’autres entités : les mouvements de libération nationale qui aspirent à
devenir de véritable état et les personnes privées. Ils peuvent signer avec des États et
organisation international. Ex : les accords d'Evian, FLN et la France et les entreprises
multinationales.
La procédure de conclusion :
- phase de négociation qui est la plus importante car les états vont véritablement se
mettre d’accord, cette phase peut être très longue comme en ce moment avec le traité
transatlantique. En France, le président de la république à la compétence pour négocier les
Traités internationaux.
- rédaction qui permet de mettre à l’écrit ce qu’on vient de négocier, cela a lieu en
comité plus restreint puis en envoie le texte aux différents états. Cela est fait par les ministres
des affaires étrangères et par les diplomates.
- l’adoption où les états doivent procéder à manifester leur accord. En France, l'adoption
est faite par le président de la république. Dans le cadre des organes internationales, c'est
l'assemblée pléniere qui s'en charge avec souvent la majorité qualifiée
• adhésion concerne les états qui n’ont pas participé à la négociation du traité mais
qui veulent la ratifier (les états tiers)
Les réserves :
La force normative va aussi dépendre des réserves. En effet, cela va créer des variations
de force normative car plus il y a de réserve, moins il y a de force normative.
Les réserves sont une déclaration unilatérale d’un état émise au moment de l’engagement en
vue de modifier pour lui-même les effets juridiques de certaines dispositions d’un traité à
l’égard duquel il s’apprête à s’engager.
Les réserves permettent à l’État de manifester sa souveraineté, alors, un traité est un choix à la
carte.
Parfois les réserves sont prévues par le traité. Cependant, il peut arriver que les réserves
émises ne soient pas prévues par le traité, elles sont émises par les États directement.
Les réserves sont-elles possibles si elles sont non-prévues ?
La CIJ a donné un avis en 1951 dans un arrêt qui porte sur les réserves énoncées lors de la
ratification de la convention pour la répression du crime de génocide.
Alors, les réserves non prévues sont possibles car elles permettent une participation plus large.
Cependant, la Cour émet un condition : les réserves sont possibles si elles sont compatibles avec
l’objet du traité.
L’entrée en vigueur :
- le dépôt : remettre les copies conformes au traité et remise au secrétariat des Nations
Unies.
- date d’entrée en vigueur : soit les Etats ont décidé ensemble, soit on précise que
l’entrée en vigueur aura lieu quand l’ensemble des états l’auront signé et ratifié.
A l’égard des parties il y a l’application de bonne foi. Cela est dû aux conditions de
réciprocité, dans ce cas, l’exception est l’inexécution : la violation substantielle d’un traité par
l’une des parties (dénonciation ou méconnaissance) entraîne pour un traité bilatéral la
possibilité pour l’autre partie de suspendre elle-même l’exécution du traité ou d’y mettre fin.
Sauf pour les obligations intégrales et les traités-lois.
A l’égard des tiers, le principe est l’absence d’effet direct. En effet, ils ont un effet relatif
avec la formule du « res inter alios actua » cela ne concerne que les parties.
La modification :
majorité simple
majorité qualifiée
Les protocoles additionnels ont pour objectif de compléter. Ils sont comme des nouveaux
traités qui viennent compléter le traité de base.
Ces protocoles ne sont pas forcément adoptés par tous les états membres du traité initial. Alors,
il y a une double vitesse entre les états qui sont là depuis le début et qui ont adhéré à tous les
protocoles et d’autres, arrivés plus tard et qui n’ont que certain protocole.
- dissolution décidée par les parties d’un commun accord, alors, ils sont d’accord pour mettre fin
définitivement à un traité
- clauses du traité qui prévoient une date d’expiration ou la possibilité d’une dénonciation
unilatérale par une partie
• la coutume
Définition :
La coutume est une pratique générale acceptée comme étant le droit, elle n’est pas
écrite donc difficile de l’identifier.
C’est essentiellement le juge international qui va identifier la coutume internationale et préciser
cette définition.
Le droit objectif qui est supérieur à la volonté des états. En effet il y a quelque chose de plus fort
que la volonté des états, la coutume fait partie de ce fondement supérieur. Ce fondement peut
être lié à l’idée de droit naturel qui est une idée assez mystérieuse.
La CIJ en 1971 a rendu un avis consultatif sur la Namibie : la coutume internationale tire sa force
d’un fondement objectif supérieur aux états : les nécessités de la vie internationale, l’idée d’un
ordre des choses qui s’impose aux états.
Pour la théorie volontariste, la coutume tire sa force de la manière dont se comporte les états.
Cependant, ils se comportent comme ils le veulent comme l’énonce l’arrêt du comportement
des états de la CIJ. Il s’agit de l’arrêt du plateau continental (Libye/Malte) 1985 : la coutume
internationale tire sa force dans la pratique et le comportement des états.
La coutume internationale est un sujet sensible car elle peut porter atteinte à la souveraineté de
l’état ou la renforcer.
Elément matériel : il faut une pratique imputable aux états, constante, cohérente et générale.
Cette pratique est fondée sur le comportement de l’état, les actes qu’ils prennent sur la scène
internationale. Cette dernière doit être constante et répétée dans le temps avec une certaine
cohérence et il ne faut pas de contradiction dans le comportement des états.
Elément psychologique : l’opinio juris est la conviction de l’existence d’une règle de droit
obligatoire.
En effet, il y a la conviction pour les acteurs juridiques qu’ils existent une règle de droit et qu’elle
est obligatoire pour ces acteurs.
La CPIJ en 1927 Affaire du lotus : lié par une règle de droit selon un élément psychologique.
La CIJ 1969 Plateau continental de la mer du nord : rappeler que la coutume internationale doit
être fondée sur une répétition mais aussi sur la conviction qu’ont les états d’être en face d’une
règle de droit contraignante.
L’opposabilité de la coutume :
La coutume internationale s’oppose à tout le monde, elle a une force contraignante pour
tout le monde. La coutume est opposable à l’ensemble des états et des acteurs juridiques mais
pour préserver la volonté des états, on va considérer que pour être opposable à tout le monde,
il ne doit pas avoir d’objection de l’état. Il s’agit de la thèse de l’objecteur persistant.
La CIJ de 1951 affaire des pêcheries : les pêcheurs anglais pêchaient près des côtes
norvégiennes. Alors, la Norvège a interdit aux britanniques de pêcher près de ses côtes. La
Grande Bretagne a saisi la CIJ en considérant que la délimitation du territoire maritime de la
Norvège avait été faite contrairement à la coutume internationale.
La CIJ va considérer que la Grande Bretagne n’a formulé aucune objection sur la manière dont
avait été délimité le territoire maritime de la Norvège donc « qui ne dit mot, consent ». La
Norvège avait raison.
La CIJ en 1962 Temple de Préah-Vihéar : concerné le litige au sujet d’un temple. Deux
états contestaient la propriété de ce temple (la Cambodge et la Thaïlande). Historiquement, le
Cambodge a annexé ce temple et la Thaïlande n’avait jamais manifesté son opposition donc le
temple appartient au Cambodge.
• les principes généraux du droit international
Définition :
Ces principes sont non-écrits donc ils sont plus difficiles à identifier.
Il s’agit de principes dégagés par le juge à partir de règles conventionnelles ou coutumières du
droit international ou de règles communes aux états.
Le but est de combler les lacunes du droit international car le juge peut être confronté à des
situations nouvelles. Or, il doit trancher le litige, alors, il va s’inspirer des traités qui existent, de
la coutume et il va révéler un principe général de droit.
Les principes généraux du droit reconnus par les nations civilisées art 38 du statut de la
CIJ.
La CIJ avril 1955 Nottebohm : en matière de nationalité. Il y a une lacune dans le droit
international donc le juge s’est inspiré des différents systèmes juridiques existant et à considérer
qu’il existait un principe général du droit. Il s’agit d’une fonction supplétive : il faut compléter le
droit international existant.
La CPIJ en 1927 affaire du lotus : elle se base sur la coutume et sur les principes
généraux du droit international.
• l’équité
Elle permet au juge d’écarter ou d’atténuer la rigueur d’une règle dont l’application au
litige serait inéquitable, ou d’énoncer lui-même une règle en l’absence de règles positives.
S’il n’y a pas de règles, il va pouvoir rendre une décision en statuant en équité, selon l’intime
conviction du juge.
La CIJ en 1971 conséquences juridiques pour les états de la présence continue de l’Afrique
du sud en Namibie.
Cet arrêt donne une interprétation assez large du rôle du CS. En effet, les décisions prisent par
le CS en dehors du chapitre 7 sont obligatoires. Cela donne une interprétation large de l’autorité
normative des actes des OII.
Les actes pris par l’organisation ont une autorité normative à l’intérieur de l’organisation.
Tout d’abord, l’autorité d’une norme, c’est à dire sa place dans la hiérarchie des normes.
Egalement, l’application directe d’une norme : self executing, qui se suffit à elle-même et n’a pas
besoin d’une norme qui vienne l’appliquer ou la préciser en droit interne.
Puis, il y a l’invocabilité d’une norme qui la possibilité pour les individus de se prévaloir d’une
norme de devant un juge. C’est un effet direct.
En droit international, les normes sont peu invocables par les individus car souvent, les
traités signés entre états ne s’adresse qu’aux états. Par conséquent, il ne s’adresse pas
directement aux individus.
Cependant, de plus en plus on considère que les traités s’adressent aussi aux individus car de
plus en plus de traité concerne les droits et les libertés fondamentales.
Il y a aussi des traités aux effets directs qui peuvent être applicables directement et être
invocables par les individus.
La CIPJ avis consultatif en 1932, affaire du traitement des nationaux polonais dans le
territoire de Dantzig : « d’après les principes généralement admis, un état ne saurait invoquer vis
à vis d’un autre Etat sa propre constitution pour se soustraire aux obligations que lui impose le
droit international ».
Alors, il y a un revirement de décision, le droit international est prioritaire sur la constitution
étatique. En effet, le droit international a une autorité supérieure aux constitutions des états
membres.
Art 27 Convention de vienne en 1969 : « une partie ne peut invoquer les dispositions de
son droit interne comme justifiant la non exécution d’un traité ».
L’état ne peut pas se prévaloir de son propre droit interne pour ne pas exécuter un traité
international.
Le système dualiste
Système dans lequel il y a une unité de principe entre l’ordre interne et l’ordre
international. Les règles internationales sont self executing c’est à dire directement applicables
dans l’ordre interne sans que soit requis une norme intermédiaire de réception ou de
transposition.
Dans ce cas, le droit international a une applicabilité directe. C’est l’état qui accepte cette
applicabilité. Par exemple, article 55 de la constitution Français prévoit que les traités
internationaux sont d’autorité supérieure à la loi mais la constitution reste supérieure.
L’article 103 Charte de l’ONU : en cas de conflit entre les obligations des membres des
nations unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations en vertu de tout autre accord
international, les premiers prévaudront.
Cependant, l’ordre juridique international n’est pas un système de hiérarchie des normes mais
un système d’équivalence des normes. Parfois, il se développe donc des ensembles normatifs
contradictoires.
Après le 11 septembre 2001, les états doivent sanctionner les personnes qui financent le
terrorisme international et faire des listes des personnes suspectées pour les sanctions.
C’est une résolution du CS doit il y a une obligation de l’appliquer.
Cependant, l’Union Européenne oblige à respecter des droits fondamentaux, il y a une
contradiction entre le CS et l’Union Européenne.
La CJUE en 2008 Yusuf et Kadi : la cour de justice va énoncer que le droit de l’UE doit
prévaloir dans cette affaire. Alors, on oublie l’article 103 qui dit le contraire.
En effet, même si les résolutions du CS ont une portée générale et obligatoire, l’UE est
autonome, donc son droit va primer.
Les sanctions adoptées par les états membres vont être annulées par la cour de justice de l’UE.
Il peut également y avoir la cristallisation d’une règle coutumière par un traité, alors, elle
devient encore plus forte.
Le droit impératif s’impose aux états. Alors, il y a une atteinte forte à la souveraineté des
états.
Art 53 convention Vienne de 1969 : nullité des conventions en conflit avec une « norme
impérative du droit international général » c’est à dire « une norme reconnue et acceptée par la
communauté internationale dans son ensemble, en tant que norme à laquelle aucune
dérogation n’est permise et qui ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit
international général ayant le même caractère ».
C’est le juge qui va décider des normes impératives.
La CIJ en 2006 activités armées sur le territoire du Congo, RDC contre Rwanda :
l’interdiction de génocide relève du jus cogens, c’est une norme de droit impératif.
Le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie en 1998 dans l’affaire Furundzija déclare que
l’interdiction de la torture est une obligation erga ommes (qui s’applique à tous) et une norme
du jus cogens.
b. un système juridictionnel ?
Le juge est capable de dire où est le droit international. Egalement, une norme de droit
n’existe que quand elle est interprétée.
Problème : la scène internationale est composée d’états qui ont leurs juges, d’organisations
internationales qui possèdent leurs juges etc.
Alors, est-ce que cette multitude de juges du système juridique est organisée ? Non car il y a des
interprétations contradictoires des normes rendues par les différents juges.
Alors, comment fait un juge pour interpréter une norme ?
- finalité ou méthode téléologique développée par la CIJ (effet utile) : le but, la finalité
Le pouvoir d’interprétation assez large donc les interprétations de tous les juges de la scène
internationale peuvent être très différente.
Egalement, les décisions rendues par les juges doivent être obligatoires : la jurisdictio
(dire le droit) et de l’imperium (décisions obligatoires).
La CEDH sanctionne la France car il y a dans les prisons françaises une surpopulation.
Cependant, la France va-t-elle pour autant reconstruire toutes ces prisons ? Non…
- sentiment d’obligation des états. Il y a un système de comparution des états les uns par
rapports aux autres. En effet, les états s’observent les uns les autres.
Conclusion générale :
solidarité institutionnelle organique (intérêts communs)
représentative (organisations et codes communs)
de conduites (comportements communs)