Guide de La Culture Sous Abris de Zone Tropical Humide
Guide de La Culture Sous Abris de Zone Tropical Humide
Guide de La Culture Sous Abris de Zone Tropical Humide
Philippe Ryckewaert
Guide
de la culture sous abri
en zone tropicale humide
Cirad
Les auteurs
Christian Langlais, spécialiste des cultures maraîchères sous abri en zone tro-
picale, est agronome au Cirad depuis 1982. Ayant commencé sa carrière en
Afrique, il est en poste en Martinique depuis 1993.
Philippe Ryckewaert, spécialiste de la lutte intégrée en cultures maraîchères,
est entomologiste au Cirad. Ayant été en poste à la Martinique de 1988 à
1999, il est auteur d'une thèse sur les aleurodes des Petites Antilles.
Copyright Cirad
ISBN 2-87614-417-4
AVANT PROPOS
Ce guide a été réalisé à l'aide des connaissances acquises par les programmes
de recherche du Cirad en Martinique, financés avec le concours du conseil
général de la Martinique, de la Région et de l'Europe. Des observations réali-
sées lors de missions dans divers pays de la zone tropicale humide ont permis
de moduler et de compléter ces connaissances.
Ce guide est destiné avant tout aux techniciens agricoles qui devront adapter
les différentes recommandations aux conditions socio-économiques de leur
pays.
L'édition de cet ouvrage a été financé par le ministère français des Affaires
étrangères (fonds inter-Caraïbes, fonds inter-ministériel français).
SOMMAIRE
Structure de l'abri 13
Armature 13
Dimensions 14
Utilisation de " pieds droits " 14
Pente de la plate-forme d'assise 14
Couverture de l'abri 15
Aération de l'abri 16
Systèmes de refroidissement 17
Installation de pépinières 23
Structure de la pépinière 23
Techniques de semis 24
Semis sur mottes de terreau 24
Semis sur lit de sable 24
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Solution nutritive 40
Composition 40
Correction du pH de l'eau d'irrigation 41
Préparation des solutions nutritives 42
Contrôles de la solution nutritive distribuée aux plantes 43
Annexel .
Liste des insecticides et acaricides utilisés
en lutte intégrée 82
Annexe 2.
Liste des principaux fongicides utiliés
en lutte intégrée 85
Annexe 3.
Liste des principaux produits insecticides, acaricides et fongicides uti-
lisés en culture sous abri en zone tropicale humide, présentés avec leur
composition et leur fabricant 88
Bibliographie 90
PARTICULARITÉS
DE LA CULTURE SOUS ABRI
LES ABRIS EN ZONE TROPICALE
HUMIDE
Pendant la saison des pluies qui caractérise le climat tropical humide, les sols
gorgés d'eau ne peuvent être cultivés et les pluies, par leur impact, détruisent
plantes et fruits tout en facilitant le développement de maladies, fongiques en
particulier. Sous un tel climat, la production des cultures maraîchères est donc
limitée. Pourtant, la densité de population élevée observée en milieu insulaire
comme en zone péri-urbaine induit une forte demande en légumes.
Pour augmenter la production maraîchère dans ces régions, il faut donc pou-
voir contourner les contraintes liées à la forte pluviométrie du climat tropical
humide. Dans ce contexte, la culture sous abri est une technique intéressante :
11
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
elle protège les plants de la pluie et permet donc de produire tout au long de
l'année. Par ailleurs, ce type de culture permet de développer des productions
hors sol ou hydroponiques et donc de supprimer certaines contraintes liées à
la nature du sol : déficiences minérales, structure physique inadéquate, pré-
sence de pathogènes. Enfin, par un meilleur contrôle des maladies et de la
nutrition hydrominérale, la culture sous abri favorise l'obtention de rende-
ments supérieurs aux cultures de plein champ et de fruits de meilleure présen-
tation et d o n c plus faciles à valoriser. Elle autorise donc une production
accrue, sur des surfaces moindres.
Cependant, si la culture sous abri peut résoudre les problèmes spécifiques
occasionnés par des pluies intenses, la technique est à l'origine d'autres
contraintes qui peuvent être climatiques, parasitaires ou nutritionnelle.
Contraintes climatiques
Contraintes parasitaires
Alors que l'absence de pluies sous les abris permet de réduire l'impact de
nombreuses maladies fongiques et bactériennes sur les cultures légumières, les
insectes et les acariens vont trouver dans cet environnement un milieu plus
favorable à leur développement. Pour rentabiliser une culture sous abri, il
faudra donc être en mesure de contrôler ces ravageurs.
Contraintes nutritionnelles
12
Les abris en zone tropicale humide
sive ; cela suppose qu'il saura y maintenir une bonne fertilité du sol, qu'elle
soit chimique, physique ou biologique.
Structure de l'abri
Armature
13
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Dimensions
L'investissement représenté par ces structures est plus important que celuj des
autres tunnels et elles doivent, de plus, être amarrées au sol par des plots en
béton.
Pour un système de culture hors sol, la plate-forme d'assise de l'abri doit avoir
une pente de l'ordre de 1 % ; toutefois, cette inclinaison d o i t être modulée en
fonction du substrat qui est utilisé (voir page 26).
En pleine terre, il n'y a pas de normes strictes qui définissent la pente : fl faut
surtout veiller à ne pas avoir de zones d'accumulation d'eau et bien contrôler
les apports d'eau en provenance de l'extérieur de l'abri par creusement de
fossés d'évacuation. Il vaut mieux avoir une pente un peu forte et régulière que
de réaliser un terrassement qui éliminerait la couche fertile du soi.
14
Les abris en zone tropicale humide
Couverture de l'abri
15
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Aération de l'abri
Compte tenu du coût de l'énergie, seule une aération naturelle statique est
envisageable actuellement. Pour qu'une telle aération s'établisse, il faut qu'un
certain nombre de conditions soient remplies : abri implanté dans un endroit
ventilé et orienté dans le sens du vent dominant, avec pignons découverts et
film de couverture arrêté à au moins 1 m du sol, sur les côtés.
Une aération au sommet par ouverture au faîtage, qui permet d'augmenter les
mouvements d'air par un effet de cheminée, a pu être proposée. Elle peut être
réalisée de différentes façons :
- L'ouverture, large de 50 à 70 cm, est située tout au long du faîte de l'abri : ce
système nécessite deux arrêts de bâche supplémentaires et une collecte des
eaux de pluie. Cette collecte est effectuée :
• par une gouttière suspendue à l'intérieur de l'abri, ce qui représente un
système coûteux et délicat à poser (les fuites sont fréquentes) ; de plus, les
algues s'y développent et la poussière s'y accumule réduisant d'autant la
pénétration de la lumière (photo 5), ,
• par un chapeau placé au-dessus de la cheminée, dispositif a priori plus
sensible au vent,
• par un ouvrant mobile, placé au sommet de l'abri, qui peut être fermé
complètement lors de fortes pluies, mais qui est relativement coûteux
(photo 6).
- Les bâches sont écartées au sommet de l'abri : ce système permet de fermer
les ouvertures en période de fortes pluies et est modérément coûteux.
16
Les abris en zone tropicale humide
Systèmes de refroidissement
17
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
18
BESOINS EN EAU DES PLANTES
CULTIVÉES SOUS ABRF
Qualité chimique
Qualité biologique
Pour une culture en hors sol, il est indispensable que l'eau d'irrigation utilisée
soit indemne d'organismes pathogènes, sous peine d'être confronté aux
mêmes contraintes que celles observées en culture de pleine terre, aggravées
par le fait que la propagation des parasites est alors plus rapide.
19
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
20
Besoins en eau des plantes cultivées sous abri
Vauclin , 3,4 3,7 4,2 4,4 4,4 4,1 4,1 4,0 3,8 3,6 5,2 3,2
Lamentin 3,2 3,6 4f i 4,1 4,0' 3,9 3,9 3,8 3,6 3,4 '3,0 3,0
fort de France 3,2 3,5 3,8 3,9 3,8 3,6 3,7 3,6 3,4 3,4 2,9 3,0
St Joseph 3,1 3,3 3,4 4,3 3,9 3,5 3,6 3,6 3,3 3,4 3,0 2,9
Macouèa 3,0 3,4 4,1 4,3 4,6 4,2 4,1 4,0 3,4 3,4 2,-8 2,7
Sous une bâche en plastique, l'ETP peut être calculé selon la formule 1 :
ETPs = (0,67 x Rgs)/ 2,51
où ETPs représente l'évapotranspiration potentielle sous serre en mm / j o u r ,
21
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Culture Kc îan Fév Mar Avr Mai juin iaîl Aoû Sep Oct Nov Dec
Stade de tfév.
Concombre
Pîant/flor 0,6 %m 210 240 250 240 230 230 230 220 210 1-80 Î60
Flor/ 0,& 260 290 320 330 320 310 3Î0 318 290 280 240 240
défaut réc
Réc 0,9 290 320 360 370 360 350 350 350 330 310 270 270
Courgette
Plant 0,4 130 140 160 160 160 150 150 150 150 140 120 120
Début f e r 0,6 190 210 240 250 240 230 230 230 220 210 180 160
Réc 1,0 320 360 400 410 400 390 390 380 360 340 300 300
Haricot vert
Levée / f c 0,5 160 ISO 200 210 200 190 190 190 160 170 150 150
Grassgouss 1,0 320 360 400 410 400 390 390 380 360 340 310 300
laîtue
Plant/ 16 feu 0,6 190 2 W 240 250 240 230 230 230 220 210 180 160
1S feu /réc 1,0 320 360 400 410 400 390 390 360 360 340 300 300
Melon
Piant/ffer 0,4 130 140 160 160 160 160 160 150 150 140 120 120
•Cross fruits 0,8 260 290 320 330 320 310 310 310 290 270 240 240
I sem 0,5 160 \ W 200 210 200 190 190 %W 180 170 150 150
avant réc
foivro»
Piant/flor 0,7 230 250 280 290 2$Û 270 27Q 270 2£0 240 210 210
Fiar/réc 1,3 420 460 520 530 520 500 S0O 500 470 450 400 400
tomate
Plant 0,6 200 210 240 250 240 230 230 230 220 210 160 160
aut^bq
ïerb<% 1,0 320 360 460 410 400 390 390 390 370 340 300 300
II 1* réc
!*réc/ 1,3 420 460 520 530 520 500 500 500 470 450 400 390
mi-fée
Mi-réc/ 1,2 390 430 480 490 460 460 460 460 440 410 360 360
i n réC
fiant : plmiMon * bq : bouquet i rêe ; récolte ; flor : floraison ; gooss : gousses ;
gross ; grossissement ; setn t semaine ,- feu : feuille.
22
NSTALLATION DE PEPINIERES
Les pépinières doivent être situées au vent des autres cultures de façon à ne
pas être contaminées par des ravageurs ou maladies provenant de ces cultures.
Les abords doivent être exempts de mauvaises herbes, car celles-ci hébergent
souvent de nombreux ravageurs.
Structure de la pépinière
Un petit tunnel est nécessaire pour mettre la pépinière à l'abri des pluies.
En zone très infestée par des vecteurs susceptibles de transmettre des maladies
du type viroses, il peut être utile de fermer les ouvertures du tunnel par un filet
anti-insecte, dont la grosseur des mailles va varier en fonction du ravageur que
l'on veut contrôler ; à titre d'exemple, il faut une maille de 0,3 mm au
maximum pour les thrips, de 0,5 mm pour les aleurodes et 0,7 mm pour les
pucerons. L'installation d'un sas est conseillée ; la fermeture des ouvertures
provoquant une augmentation de température et d'humidité, l'utilisation de
filets pour fermer les tunnels est donc à réserver à des zones très bien venti-
lées.
23
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Techniques de semis
Avantages
Inconvénients
• la phase pépinière est assez courte, donc l'occupation de la serre est plus
longue,
• si la culture se fait ensuite en hors sol, le terreau de la motte va polluer le
substrat qui sera alors plus difficile à désinfecter,
• la petite taille des mottes permet peu de réserves.
24
Installation de pépinières
abri utilisé. Les graines des autres espèces sont semées directement dans les
pots.
Pour une culture hors sol, le repiquage des plantules se fait en pots ajourés de
11 cm de diamètre, contenant un mélange de 50 % de sable désinfecté et 50
% de tourbe importée. Lors de la plantation, les pots seront directement dis-
posés dans le substrat et ils seront récupérés en fin de culture, lors de l'arra-
chage des plants.
Dans le cas d'une culture en pleine terre, les pots ont un diamètre de 8 cm au
moins et le mélange de repiquage est constitué de sable et de terre désinfectés.
Lors de la plantation, le plant devra être extrait du pot avec sa motte.
Dans les deux cas, l'arrosage des pots se fait par aspersion d'une solution ferti-
lisante.
Pour obtenir des plants robustes, il faut éviter qu'ils se concurrencent. Les pots
doivent donc être écartés dès que les feuilles se touchent ou alors il faut, dès le
repiquage des plantules, les placer à leur densité définitive ; pour la tomate,
par exemple, cela équivaut à 18 plants par m 2 de tablette. La surface de
tablette nécessaire est évaluée à environ 15 % de la surface à planter.
Avantages
Inconvénients
25
LA CULTURE EN PLEINE TERRE
SOUS ABRI
Les cultures sous abri sont situées dans des conditions de sol très variables pré-
sentant des problèmes très divers que nous avons cherché à identifier.
Les sols trouvés en zone tropicale humide sont de quatre types : vertisols, sols
ferralitiques, sols à allophane et sols à halloysite.
Le principal problème posé par une culture sur vertisols est lié à la physique
des sols. En effet, le pourcentage élevé d'argile gonflante de type Montmorillo-
nite (50 à 55 %) qui caractérise ce type de sol lui confère des propriétés parti-
culières :
26
La culture en pleine terre sous abri
Ce type de sol caractérise soit des sols de bas de pente ou de fonds de vallée,
très argileux, soit des sols de pente en général moins argileux, mais chimique-
ment beaucoup moins riches. Dans le premier cas, les remarques formulées
dans le cas des vertisols sont valables. Dans le second cas, l'abri ne sera renta-
bilisé que si les caractéristiques organo-chimique du sol sont préalablement
améliorées. Un amendement en calcaire et un apport de composts ou de
fumiers à des doses élevées sont alors indispensables.
27
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Les maladies observées sur sols ferralitiques seront les mêmes que celles
décrites sur vertisols, mais elles seront plus fréquentes. Par ailleurs, la plus
grande légèreté du sol pourra entraîner un accroissement du risque d'infesta-
tion par des nématodes.
28
La culture en pleine terre sous abri
- Pour établir des rotations entre les cultures, aptes à limiter le potentiel infec-
tieux du sol, il faut veiller à utiliser des espèces ayant des sensibilités diffé-
rentes aux parasites. En particulier, il faut impérativement éviter de cultiver
successivement, en un même lieu, deux solanacées.
Interventions curatives
Les interventions curatives conduisent à une désinfection du sol qui peut être
effectuée de différentes façons : désinfection biologique, solarisation, désinfec-
tion à la vapeur ou désinfection chimique. Toutes ces techniques ne sont pour-
tant efficaces que sur une certaine profondeur de sol. Dès que les racines par-
viennent au-delà de la couche désinfectée, elles peuvent à nouveau entrer en
contact avec des pathogènes.
- La désinfection biologique est assurée par Mucuna pruriens var. utilis qui est
une légumineuse fixatrice d'azote. Sa culture permet de nettoyer un sol vis-à-
vis des nématodes à galles en 3 mois.
Dans tous les cas, il faut veiller à ne pas réaliser, postérieurement à la désin-
fection, un travail du sol qui, en traçant des sillons de plantation trop profonds
ou en effectuant un labour profond entre deux cycles, mettrait les plants au
contact de couches de terre non désinfectée. De même, pour préserver la
29
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Désinfection du sol
Les mêmes techniques de désinfection du sol que celles utilisées pour les
interventions curatives et présentées page 19 sont applicables pour la lutte
contre les mauvaises herbes.
Utilisation d'herbicides
Les herbicides peuvent être appliqués soit avant plantation, soit en cours de
plantation.
- L'utilisation d'herbicides avant plantation est destinée soit à détruire les
adventices en place, soit à empêcher que d'autres se développent :
• pour détruire les adventices en place, il faut utiliser un herbicide à spectre
large (tableau IV). Le glyphosate et le sulfosate sont des produits systé-
miques, c'est-à-dire qu'ils circulent dans la plante. Ils sont nécessaires pour
contrôler les adventices à rhizome ou à stolon, pour lesquelles il faut utiliser
ces matières actives à leur dose maximale. L'absorption du produit par la
30
La culture en pleine terre sous abri
Remarque
31
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Fertilisation
Matériel utilisé p o u r la fertilisation
32
La culture en pleine terre sous abri
une irrigation fertilisante. Dans le cas de la culture en plein champ sous abri,
celle-ci ne requiert qu'un seul matériel d'injection, car il n'y a en général que
l'azote et la potasse qui sont apportés par ce moyen ; en effet, les autres élé-
ments — phosphore, calcium, magnésium — sont enfouis avant plantation.
Les pompes à système Venturi sont bien adaptées à ce genre d'injection, car
elles sont très rustiques et suffisamment précises. Cependant, il est également
possible d'utiliser une pompe doseuse ou un fertiliseur.
Schéma de fertilisation
Tableau VI, Teneurs du sol considérées comme normales dans les différents types de
sols observés en Martinique (selon les normes utilisées pour îa culture du bananier).
Type de soi Cations échangeables 3 (en rnCq/ ÎÔO g) pH Phosphore*1
33
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
- La fumure de fond permet d'apporter une partie des éléments qui seront
nécessaires à la plante pour son développement. Ces besoins sont évalués à
60 unités d'azote (N) au maximum pour éviter les lessivages, la totalité des
besoins en phosphore et une partie ou la totalité des besoins en potassium
selon la culture.
En cours de culture, il faut effectuer une fumure de couverture qui va apporter,
en plusieurs fois, l'azote dont la plante a besoin, les doses unitaires ne devant
jamais dépasser 60 unités pour éviter des pertes par lessivage. Cette fumure
azotée peut être complétée selon les cultures par du potassium ou du calcium.
Des schémas de fertilisation types sont proposés dans les fiches techniques par
culture présentées dans la seconde partie du document.
34
LA CULTURE HORS SOL
SUR SUBSTRAT
Pour ce type de culture, les plantes sont cultivées dans un substrat, normale-
ment inerte, qui n'apporte ni ne retient aucun élément minéral. L'alimentation
hydrique et minérale est réalisée par l'apport fréquent et régulier d'une solu-
tion nutritive contenant tout ce qui est nécessaire à la croissance du végétal.
Avantages
35
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Inconvénients
° Rendements parfois limités par la pression parasitaire du sol qui est diffi-
cile à désinfecter.
e
Maîtrise des adventices (mauvaises herbes) coûteuse en main-d'œuvre.
Avantages
Inconvénients
36
La culture hors sol sur substrat
Les substrats à forte granulométrie ont l'avantage de bien drainer et d'être bien
aérés. En revanche, la rétention en eau étant faible, les accidents culturaux dus
à un manque d'eau peuvent avoir lieu. À l'inverse, les substrats à faible granu-
lométrie, par leur meilleure capacité de rétention en eau/permettent de dis-
poser d'une marge de sécurité appréciable en cas d'irrégularité des apports.
Cependant, les risques d'asphyxie dus à un mauvais drainage et au tassement
du matériau sont plus grands avec ce type de substrat qu'avec ceux ayant une
forte granulométrie.
Le sable de concassage est utilisable dans les mêmes conditions que le sable
de ponce ; il a une forte capacité de rétention en eau qui peut cependant par-
fois conduire à des excès d'eau auquel il faut prendre garde. Par ailleurs, sa
couleur noire augmente la température des racines et peut limiter les rende-
ments.
Pour la plupart des cultures maraîchères, un substrat profond de 20 cm suffit
en général. Les containers sont des bacs de grandes dimensions (20 m de long
sur 0,6 m de large, par exemple photo 7) ; ou des récipients individuels tels
que des pots ou des sacs (photo 8).
Le drainage et la désinfection du substrat constituent deux points importants
pour la conduite d'une culture hors sol sous abri :
- Le drainage : en culture hors sol, l'eau est apportée en excédent par rapport
aux besoins, il faut donc prévoir un drainage efficace.
37
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
• pour une pente supérieure à 1 %, il faudra utiliser des substrats plus fins
qui retiennent mieux l'eau, comme, par exemple, un mélange de ponce dont
la granulométrie est de 5 à 8 mm et de sable de ponce, la proportion de
sable étant d'autant plus importante que la pente est forte.
38
La culture hors sol sur substrat
Les besoins en eaux des plantes cultivées sous abri ont été présentés page 12.
En culture hors sol, il faut prévoir, en outre, un excédent d'irrigation qui va
drainer les éléments minéraux non absorbés par la plante : ce drainage devra
être équivalent, au moins, à 10 % des apports.
Programmation de l'irrigation
39
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Solution nutritive
Composition
En culture hors sol, la solution nutritive doit apporter tous les éléments nutritifs
dont la plante a besoin, c'est-à-dire des macroéléments tels que l'azote, le
phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium et le soufre et des oligoélé-
ments parmi lesquels le fer, le zinc, le cuivre, le bore, le manganèse et le
molybdène.
Les besoins des plantes varient selon :
° l'espèce cultivée, voire la variété,
e le cycle de la culture : par exemple, les besoins sont différents pour une
40
La culture hors sol sur substrat
Tableau iX, Solutions nutritives «fe base â apporter à une culture hors sol sous abrt
fumr des espèces à fruits (tomate, poivros, concombre».,) ou des espèces à feuilles
(laitue, oignon pays.»), selon que le temps est pluvieux o« ensoleillé (Martinique).
Pluie
Fruits 12,6 177 1,3 40 6,2 24a 7,1 143 3,7 43 0,6 S 1,3
Feuilfes 9,1 328 1,1 34 4,6 178 5,2 105 2,4 29 0,4 5,9 1,3
Soleil
Fruits 11,1 156 1,1 34 5,6 217 6,2 124 3,1 39 0,5 6,9 1,6
Feuilfes 3,1 113 0,7 23 3,7 145 4,8 95 2,0 24 0,4 5,3 1,1
a
Ec = conductivité,
41
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Si l'eau d'irrigation a un pH supérieur à 6,0, son pH doit être corrigé par addi-
tion d'acide (acide nitrique, en général). En revanche, un pH inférieur à 5,5
doit être corrigé par un ajout de potasse. Les quantités d'acide ou de potasse à
apporter pour corriger le pH de l'eau doivent être déterminées par le labora-
toire qui réalise l'analyse d'eau.
Les quantités d'éléments nutritifs apportées pour la correction du pH (l'azote
pour l'acide nitrique, le potassium pour la potasse) doivent être déduites des
doses données dans le tableau IX.
Tableau XI. Composition des solutions nutritives « filles » directement utilisées pour
l'irrigation de cultures hors sol sous abri en fvtertinique (en g d'engrais par m3
d'eau}, Les éléments sont Introduits îfem la cuve dans l'ordre acide (si de l'acide
nitrique est nécessaire), nitrates, phosphate, sulfate, puis 150 ml de Kanteitra 10 Fe
(oiîgoéîéments).
PÎUÎÊ
Fruits \7/ 431 507 736
Feuilles 150 29 S 350 547
Soleil
Fruits 150 400 445 650
Feuilles 115 240 'im 464
42
La culture hors sol sur substrat
irriguer les plantes. Plus la cuve est grande, plus il est difficile de dissoudre
parfaitement les engrais, mais l'utilisation d'une petite cuve oblige à préparer
la solution très souvent. Pour une serre de 300 m 2 abritant une culture de
tomate en pleine croissance, il faut prévoir d'apporter aux plantes 1,5 m 3 de
solution nutritive par jour.
- Pour préparer une solution mère, les engrais sont dissous dans des cuves de
capacité réduite ; leur concentration est beaucoup plus élevée (en général
200 fois) que celle envisagée pour la solution utilisée pour l'irrigation. Au
moment de l'emploi, ces solutions mères sont diluées en solutions filles qui
servent directement à l'irrigation des plantes. Ce système permet de préparer
les solutions dans un volume réduit, pour une période assez longue et les
engrais sont mieux dissous. En revanche, la préparation de solutions mères
nécessite l'utilisation, le contrôle et la maintenance des pompes doseuses qui
servent à diluer les solutions concentrées.
La préparation des solutions mères nécessite deux bacs (bacs A et bac B), car,
à concentration élevée, les phosphates et les sulfates précipitent en présence
du calcium. Si le serriste travaille avec des pompes doseuses réglées à 0,5 %, il
pourra préparer deux bacs de 100 I de solution mère (tableau XII), destinés à
être dilués dans 20 000 I de solution fille.
En culture hors sol, il n'y a aucune réserve d'eau ou d'éléments minéraux dis-
ponibles pour la plante : l'apport doit donc être assuré en permanence par la
solution nutritive. Pour s'assurer du bon fonctionnement du couvert végétal, il
faut donc effectuer des contrôles fréquents de la quantité d'eau apportée, de
la composition de la solution distribuée, ainsi que de la quantité et de la qua-
lité des drainages. Ces contrôles ont plusieurs objectifs :
» détecter des erreurs de préparation de la solution (erreurs dans les pesées
ou entre les engrais utilisés),
• repérer des dysfonctionnements du système de distribution (programma-
teur ou pompes doseuses mal réglés ou défectueux, réseau encrassé...),
« vérifier que la solution nutritive couvre bien les besoins de la plante.
Deux à trois fois par semaine, il faut donc effectuer un certain nombre de
contrôles obligatoires :
° vérifier la quantité d'eau apportée en utilisant un compteur volumétrique
placé à l'entrée de chaque serre ou en récupérant l'eau de quelques gout-
teurs dans des bouteilles ;
43
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Tableau XII, Composition des solutions nutritives « mères » qui seront diluées en
solutions « filles » avant d'être utilisées pour l'irrigation de cultures hors sol sous
abri en MarfMt|ue ((en kg d'engrais par 1ÔÛ I d'mti), les éléments sont Introduits
dans la cuve dans l'ordre acide, nitrates, phosphate, sulfate, puis Kanîeltra 10 Fe
(ollgoéléments). Les bacs A et S ont un volume de Î00 t et sont équipés de pompes
doseuses à 0,5 %.
Bac A
Temps Phosphate Sulfate de Nitrate de
espèces monopotassïcjue magnésium potassium
Pluie
Fruits 3,5 4,0
Feuilles 1,0 6,0 3,5
Soleil
Fruits 3,0 8,0 4,5
Feuilles 2,0 3,0
À ces éléments doivent être ajoutés 300 ml de Kanïeitra 10 Fe et de l'acide nitrique en
fonction du pH mesuré par analyse de l'eau.
BacB
Temps Nitrate de calcium Nitrate de potassium
Espèces
Pluie
Fruits 15 4,0
Feuilfes 11 3,5
Soleil
Fruits 13 4,5
Feuilles 10 3,0
L'interprétation des mesures doit être faite dès qu'elles sont finies.
44
La culture hors sol sur substrat
p H apport / p H drainage
45
PROTECTION PHYTOSANITAIRE :
LA LUTTE INTÉGRÉE
La lutte intégrée est une technique intéressante par rapport à la lutte chimique
utilisée classiquement ; elle permet de maintenir les populations de ravageurs
(insectes et acariens) ou de pathogènes (bactéries, champignons, virus) à un
niveau suffisamment faible, apte à limiter les dégâts à répercussion écono-
mique. Elle permet aussi de réduire les effets négatifs imputables à l'usage de
pesticides et qui interfèrent avec les coûts de production, la pollution des sites,
l'accumulation de résidus, l'élimination d'insectes utiles ou la sélection de
résistances chez les ravageurs et les agents pathogènes.
La lutte intégrée est réalisée par la combinaison de mesures prophylactiques,
de la lutte chimique raisonnée et de la lutte biologique :
- Les mesures prophylactiques consistent à respecter certaines règles élémen-
taires :
° choisir l'ordre de plantation des parcelles et la position de la pépinière par
rapport au vent dominant :
46
Protection phytosanitaire : la lutte intégrée
47
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
- Selon la culture concernée, les produits utilisés pour le contrôle des rava-
geurs et maladies doivent être homologués par une réglementation propre à
chaque pays. Les listes de produits présentées en annexe ns sont conformes à
la législation française.
- Les délais d'emploi avant récolte, spécifiques à chaque culture et stipulés
dans les conseils d'utilisation du produit de traitement (voir notice sur les
emballages), doivent être respectés sous peine de la persistance de résidus
dans les parties consommées de la plante.
- Le mouillage, c'est-à-dire la quantité d'eau utilisée pour le traitement d'une
surface de culture donnée, doit être suffisant ; il peut varier de 400 I / ha
environ pour le traitement d'une jeune plantation à 1 200 I / ha pour une
culture haute en récolte (tomate, par exemple) ; pour une application par ato-
miseur, le mouillage doit être divisé par deux.
- les doses prescrites, c'est-à-dire, par exemple, la quantité de produit pour
10 I d'eau, doivent être respectées ; comme indiqué précédemment, en cas
d'utilisation d'un atomiseur, la dose doit être doublée car le mouillage est
diminué de moitié (la quantité de produit par surface restant cependant tou-
jours la même). Une dose trop élevée risque de provoquer une phytotoxicité.
À noter que, si beaucoup de produits introduits récemment sur le marché ont
un prix d'achat (au kg ou au L) relativement élevé, ils s'utilisent à de faibles
doses et, donc, leur prix de revient par hectare est souvent équivalent, voire
plus bas, que celui des autres produits.
48
Particularités de la culture sous abri
e
il est impossible de gérer l'implantation des cultures en « remontant au
vent ».
En culture sous abri, cependant, la lutte contre les affections des parties
aériennes de la plante est en général plus facile qu'en plein champ car le
développement des maladies est moindre et les traitements sont plus efficaces
du fait de l'absence de pluies ; ce dernier avantage est toutefois annulé en cas
d'irrigation par aspersion.
Quelques cas particuliers de développement important de certaines maladies
sont pourtant à signaler : oïdiums, mildiou, cladosporiose, Corynespora sur
concombre et tomate, Erwinia carotovora sur toutes cultures en zones
humides.
49
Photo 1.
Serre tunnel
avec ouvertures
latérales.
I Photo 2.
Serre en bois
avec toit à deux pans.
Photo 3.
Serre tunnel
à pieds droits.
Photo 4.
Test de différents I
films de couverture. I
Photo 6.
Serre avec ouverture
au sommet mobile.
Photo 7.
Substrat de
puzzolane
en bacs.
Photo 8.
Substrat de ponce
en pots.
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Photo 9.
Punaise prédatrice
(Orius insidiosus).
Photo 10.
Punaise miride prédatrice
(Nesidiocoris tenais).
Photo 11.
Coccinelle prédatrice
(Cycloneda sanguinea).
Photo 12.
Coccinelle se nourrissant d'aleurodes.
G u i d e des cultures sous abri en z o n e tropicale h u m i d e
Photo 13.
Larve de coccinelle.
Photo 14.
Guêpe parasitoïde
de larve d'aleurode.
Photo 15.
Larve d'aleurode
parasitée par une guêpe.
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Photo 16.
Puceron parasité Photo 17.
par une autre guêpe spécifique. Larve de mineuse serpentine.
Photo 19.
Larves de Thrips palmi.
Photo 18.
Adulte de mouche mineuse.
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Photo 20.
Adulte de Thrips palmi.
Photo 21.
Premiers dégâts de Thrips palmi
sur les feuilles.
Photo 22.
Dégâts de pucerons sur concombre.
Photo 23.
Larves et adultes de l'aleurode
Besimia argentifolii.
G u i d e des cultures sous abri en z o n e tropicale h u m i d e
Photo 24.
Chenille de la pyrale des
cucurbitacées sur courgette.
Photo 25.
Dégâts de la pyrale des cucurbitacées
sur courgette.
Photo 26.
Adulte de la pyrale des cucurbitacées
(Diaphana hyalinata).
Photo 27.
Pucerons verts
(Aphis gossypii) sur
cucurbitacées.
G u i d e des cultures sous abri en z o n e tropicale h u m i d e
Photo 28.
Argenture sur courgette
causée par Bemisia argentilolii.
Photo 29.
Fumagine provoquée
par les aleurodes.
Photo 30.
Dégâts de mineuse
serpentine (Liriomyza spp.)
sur melon.
Photo 31 .
Dégâts de tarsonèmes
(Polyphagotarsonemus la tus)
sur poivron.
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Photo 32.
Chenille de la noctuelle
de la tomate (Heliothis zeae).
Photo 33.
Acariose bronzée sur tomate
provoquée par Aculops lycopersici.
Photo 34.
Symptômes de géminivirus
sur la tomate, transmis par les
aleurodes.
Photo 35.
Dégâts de mineuse en plaque ,
(Amauromyza maculosa).
Photo 36.
Araignée rouge {Tetranychus sp.;
FICHES TECHNIQUES
DES ESPÈCES POTAGÈRES
ive rouae
ou « oignon pays »
(Allium fistulosum)
Cette cive très parfumée est largement utilisée comme condiment aux Antilles.
Choix variétai
Différentes populations d' Allium fistulosum sélectionnées localement sont cul-
tivées aux Antilles. Les semences de ciboule rouge qui produisent toutefois des
condiments moins parfumés que les populations locales d'oignon pays peu-
vent être parfois aussi utilisées .
Conduite de ia culture
La multiplication de la cive rouge locale se fait par éclat de touffes ; 1 tige peut
donner de 5 à 6 tiges en 70 jours.
Tableau XUf , Durée des différente étapes -de la culture sous abri tfe la cive rouge et
son rendement, en zone tropicale humide.
Étape de la Culture Durée requise
Du semis à !a 1* récolte â0 j
Dut ée dé la récolte 2Q0 j ou plus, $eiort l'état sanitaire de ia culture,
Rendement escomptable 1 5 à 10 kg
'en eive$ rouges commercialisâmes par m2 d'abri et par an,
Tableau XIV. fertilisation type de la cfve rouge cultivée en pleine terre sous abrî, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé.
Période d'apport Type d'engrais Quantités Unités agricoles
kg /ha kg /500 m 2
N P ^ l i p MgO
53
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Les principaux ravageurs de la cive rouge sont les mineuses (photos 17 et 18)
et les thrips (photos 19 à 21 ).
Le contrôle des autres ravageurs ou maladies est assuré par des traitements
curatifs : dès l'apparition des premiers symptômes pour les maladies et dès que
les populations deviennent importantes dans le cas d'attaques de ravageurs.
54
Concombre
(Cucumis sativus L.)
Choix variétal
Tableau XVV Caractéristiques de certaines variétés de concombre aptes â être
cultivées en zone tropicale humide.
Nom Obtenteur Type de fruit Rési!îtance Potentiel de
Couleur Longueur Oïdium (3>ryne$por4
' production
***< **, \ 0 ; respeUîvwien-t, variété frèi résistante, moyennement résistante, tolérante, -sensible.
Conduite de la culture
Durée du cycle de production e t rendement
Tableau XVL Durée des différentes étapes de la culture du concombre sous abri et
son rendement, en zone tropicale humide.
Étape de la culture Durée requise
En pépinière :
du semis au repiquage 18 J en pot
8 | en mottes
Sous l'abri :
de la plantation à la 1re récolte 18 j
durée de la récolte 1 à 2 mois {selon ëlaî sanitaire)
Nombre de cycles par an 5
Rendement escomptable 1 60 à 70 kg
1
en concombres coromercialisables par m'' d'abri et par jn.
55
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Semis e t plantation
La densité de plantation des plants de concombre est de 1,5 plants par m 2 , soit
pour une serre de 9,30 m de largeur, 6 simples lignes à 45 cm entre plants ou
5 doubles lignes à 70 cm entre plants.
Palissage e t taille
Tableau XVII. fertilisation type du concombre cultivé en pleine terre sous abri, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé.
56
Concombre
Les principaux ravageurs des cultures de concombre sous abri sont les che-
nilles, les pucerons (photo 22), les thrips (photos 19 à 21), les aleurodes
(photo 23), les mouches mineuses (photos 17 et 18) et les acariens. Les princi-
pales maladies sont le corynespora (surtout en période humide), l'oïdium et le
mildiou.
Les chenilles peuvent être contrôlées par des traitements préventifs effectués
tous les 7 à 10 jours.
La lutte contre les autres ravageurs ou maladies se fait par traitements curatifs
appliqués dès l'apparition des premiers symptômes lorsqu'il s'agit de maladies
et dès que les populations deviennent importantes dans le cas des ravageurs ;
ainsi, lors d'attaques de mineuses, le seuil d'intervention est de 3 mines par
feuille.
57
Courgette
(Curcubita pepo L.)
Choix variétal
Les variétés de courgette adaptées à une culture sous abri en zone tropicale
humide sont :
- Greyzini ou Grey Zuchini (obtenteur : Petoseed), de couleur vert clair strié,
- Aceste (obtenteur : Royal Sluis), de couleur vert moyen,
- Leda (Royal Sluis), de couleur vert clair,
- Afrodite (Sluis and Groot), de couleur vert moyen, qui est tolérante aux virus
ZYMV, VVMV2, CMV.
Conduite de culture
D u r é e d u cycle de production e t rendement
Tableau XVHL Durée des différentes étapes de ia culture sous abri de la courgette et
son rendement, en zone tropicale humide.
Semis e t plantation
La densité de plantation est de 1,2 à 1,8 plantes par m 2 de serre, soit, pour une
serre large de 9,30 m, 6 simples lignes à 45 cm entre plants ou 5 simples
lignes à 40 cm entre plants.
58
Courgette
La récolte a lieu 3 ou 4 fois par semaine. Les courgettes doivent être récoltées
jeunes, quand elles atteignent 18 à 22 cm de longueur et sont encore étroites
et bien cylindriques.
F e r t i l i s a t i o n des plants c u l t i v é s e n p l e i n e t e r r e
Tableau XIX, fertilisation type de la courgette cultivée en pleine terre sous abri, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé-
H e r b i c i d e s spécifiques d e p r é l e v é e
59
Fraise
(Fragaria spp.J
Choix variétal
Les variétés de fraise pouvant être utilisées pour une culture sous abri en zone
tropicale humide sont celles dont les besoins en froid pour la mise à fleur sont
très réduits. Dans ce contexte, les variétés californiennes Sweet Charlie ou
Seascape (Université de Californie), qui sont peu exigeantes en froid, sont
conseillées.
Conduite de la culture
La fraise n'est pas une production adaptée aux climats chauds et humides.
Pour sa culture aux Antilles, il convient donc de choisir les zones les plus
fraîches, c'est-à-dire des zones d'altitude, s'élevant au minimum à 300 m. En
cas de pluviométrie élevée, la culture sous abri est impérative pour limiter le
développement des maladies.
Tableau XX, Durée des différentes étapes de la culture sous abri de la fraise et son
rendement, en zone tropicale humide.
Semis e t plantation
60
Fraise
Tableau XXh- Fertilisation type de la fraise cultivée en pleine tnrr& sous abri, a
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé. , ' , ' . '
Les principaux ravageurs des culture de fraisiers sont les insectes du sol, les
thrips (photos 19 à 21), les chenilles et les acariens. Les principales maladies
sont l'oïdium et le Phytophtora.
Un traitement préventif contre les insectes du sols doit être fait avant planta-
tion. De même, il faut effectuer un traitement contre le Phytophtora, une
semaine après plantation.
Pour lutter contre l'oïdium, des traitements doivent être appliqués régulière-
ment tous les 10 jours à partir de l'apparition des premiers symptômes.
Les ravageurs autres que les insectes du sol sont contrôlés par des traitements
curatifs.
61
Haricot vert
(Phaseolus vulgaris L.)
Choix variétal
Deux variétés de haricot peuvent être cultivées sous abri en zone tropicale
humide :
- la variété 2.2. 3.V (obtenteur : Inra) qui est un haricot vert grimpant ; cette
variété est résistante aux nématodes,
- la variété naine Contender.
Conduite de la culture
Tableau XXIL Durée des différentes étapes de la culture sous abri du haricot vert et
Son rendement, en zone tropicale humide.
Étape de la culture Durée requise
n>
Du semis à ia 1 récolte 30 j
Durée de la récolte 15 à 3 j selon les variétés,
jusqu'à 50 j pour le haricot grimpant
Rendement escomptable1 1 à 3,5 fcg
1
en t a r k o l i commercial ïsables p j r n ^ d'abri et («r cycle.
Semis e t plantation
62
Haricot vert
F e r t i l i s a t i o n des p l a n t s c u l t i v é s en p l e i n e t e r r e
Tableau XXlli. Fertilisation type du haricot vert cultivé en pleine terre sous abri, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé.
En culture d'haricot vert, le contrôle des adventices s'effectue par des traite-
ments à base de chlorthal-dimethyl avec du Desolin PM (Rhône Poulenc), du
Dacthal W-75 (ISK Biosciences) ou du Braban (Agro-Végétal) utilisés à la dose
de 10 kg / ha.
Les principaux ravageurs du haricot vert sont les chenilles, les mouches
mineuses (photos 17 et 18), les pucerons, les cicadelles et les acariens. Les
principales maladies sont les pourritures du collet et l'oïdium.
Des traitements préventifs doivent être fait contre les pourritures du collet
7 jours après levée.
Le contrôle des autres ravageurs ou maladies est assuré par des traitements
curatifs : dès l'apparition des premiers symptômes pour les maladies et dès que
les populations deviennent importantes dans le cas d'attaques de ravageurs.
63
Laitue
(Lactuca sativa L.)
Choix variétal
Tableau XXIV. Variétés de laitues cultivées sous abri, en climat tropical numide.
Conduite de la culture
Tableau XXV. Durée des différentes étapes de ta culture sous abri de la laitue et son
rendement, en zone tropicale humide.
Étape de la culture Durée requise
En pépinière :
du semis a la plantation 15 à 21 j
Sous abri :
de ia plantation à la récolte 26 à 3-5 j
Nombre de cyci es par an 9â 10
Rendement escomptable' 15 à 20 kg
' CTÎ idlades coraraercïaltsaSîletpar m' rf'abn et par .in.
64
Laitue
Semis et plantation
Tableau XXVL Fertilisation type de la laitue cultivée en pleine terre sous abri,, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé.
Période d'apport Type d'engrais Quantités Unités agricoles
kg / h a kg /500 m2 N Pp$ K p MgO
H e r b i c i d e s spécifiques d e p r é l e v é e
Les principaux ravageurs sont les mouches mineuses (photos 17, 18 et 25) et
les chenilles. Les principales maladies sont la cercosporiose (surtout en
période humide) et des pourritures du collet. À noter que le système de culture
65
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Attention : les délais d'utilisation des pesticides avant récolte sont générale-
ment beaucoup plus longs sur laitue que sur les autres cultures.
66
Melon
(Cucumis melo L.)
Choix variétal
67
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Conduite de la culture
D u r é e d u c y c l e d e production e t r e n d e m e n t
Tabfeau XXVI Ê. Durée des diftérentes étapes de la culture du melon sous abri et son
rendement, en zone tropicale humide,
étape iJe la cuifare 0 urée requ îse
' En pépinière <fé S
e vage :
du semis au repiquage i l j en moite de terreau de 4 cm de côté
Sotîs l'abri:
de la plantation â ia récolte 6 à 10 semaines selon la variété
durée de ia récoite 4 à & semaines seîon fétat sanitaire des plants
Nombre de cycles par an 4
Rendement •es.consptabl e' î 2 à 16 kg
1
en raefons commercialisabtes- par m d'abri el par ;m.
1
La plantation se fait à la densité de 2,5 plants par m 2 de serre, soit, pour une
serre large de 9,30 m : 6 lignes à 30 cm entre plants ou 5 doubles lignes à
45 cm entre plants.
Le palissage, recommandé pour des cultures sous abri, est effectué sur une
ficelle tendue verticalement.
Les plants de melon doivent être conduits de la façon suivante :
- suppression des fleurs femelles et des axillaires sur les 60 premiers centi-
mètres,
Irrigation
68
Melon
Tableau XXVI I L fertilisation type d u ifteiaii cuftivé et* pleine terre sous abri, à
adapter en fonction d'éventuelles déficiences du sol utilisé.
Herbicides spécifiques de p r é l e v é e
Les principaux ravageurs de la culture du melon sous abri sont les chenilles,
les pucerons, les thrips (photos 19 à 21), les aleurodes (photo 23 et 29), les
mouches mineuses (photos 1 7, 18, 30) et les acariens. Les principales maladies
sont l'oïdium et le mildiou.
69
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Seule la lutte contre les chenilles se fait par traitements préventifs effectués
tous les 7 à 10 jours. Le contrôle des autres ravageurs ou maladies est assuré
par des traitements curatifs : dès l'apparition des premiers symptômes pour
l'oïdium ou le mildiou et dès que les populations deviennent importantes dans
le cas d'attaques de ravageurs. Le seuil d'intervention est de 3 mines par feuille
pour les mineuses.
70
Poivron
(Capsicum annuum L.)
Choix variétal
En pleine terre, seule la variété de piment Narval (obtenteur Tézier) est résis-
tante au flétrissement bactérien, toutefois Majister (obtenteur Tézier) est très
rustique et sa production est importante.
En hors sol, les variétés Majister, King Arthur et Pacific (obtenteur Petoseed),
Yolo Wonder et California Wonder (obtenteur Nickerson Zwaan) ont des ren-
dements intéressants.
Ces variétés produisent des fruits verts qui virent au rouge à maturité. Il existe
des variétés dont le fruit mûr peut être d'une autre couleur, mais leur compor-
tement en milieu chaud et humide n'est pas très satisfaisant.
Conduite de la culture
Tableau XXIX, Durée des différentes étapes de h culture du poivron sous abri et son
rendement, en .zone tropicale humide.
Étape de la culture Durée requise
En pépinière d'élevage ;
du semis au repiquage 40 1
Sous l'abn :
de la plantation â la récolte 1,5 mois
durée de ia récolte 3 à 5 mois
Nombre de cycles par an 2
Rendement escomptable' 12 à 16 kg
1 1
<>n fn»iscomtrœtciaiîsab\ei, p<ir m d'abri et par an.
71
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
2
La densité de plantation des plants de poivron est de 2,5 plants par m , soit,
pour une serre de 9,30 m de largeur 6 simples lignes à 30 cm entre plants ou 5
doubles lignes à 45 cm entre plants.
La première fleur formée à l'aisselle de la première « fourche » sur la tige prin-
cipale doit être supprimée.
Le tuteurage se fait par 3 doubles rangées de ficelles tendues horizontalement
entre des piquets placés tous les 3 m. Il est nécessaire de bien maintenir les
tiges qui sont très cassantes sous le poids des fruits.
La récolte s'effectue tous les 10 à 15 jours.
Fertilisation en pleine t e r r e
Tableau XXX. fertilisation type du potvrort cultivé en pieirte terre sous abri, à
adapter en fonction d'éventttelies déficiences du soi utilisé.
Les principaux ravageurs du poivron sont les acariens (tarsonèmes, photo 31),
les aleurodes (photo 23) et les pucerons. En culture sous abri, la plante est sur-
tout sensible aux attaques de tarsonèmes qui peuvent endommager les bour-
geons terminaux et donc bloquer la croissance.
72
Poivron
73
Tomate
(Lycopersicon esculentum MM.)
Choix variétai
Conduite de (a culture
74
Tableau XXXL Caractéristiques de certaines variétés de tomate aptes à être cultivées en zone tropicale humide.
Nom <ie la variété Cataiho CapUan Heat ma$ler Heaï wave Caimago GempJ ide Recenlo
Obtenteur de la variété fnra/Tezier Petoseed Petoseed Petoseed Inra/Tezter Petoseed De luiter
Type de variété Déterminé Déterminé Demi-déterminé Semî-déterminé Déterminé Déteirniné indéterminé
Résistance ou /tolérance
Flétrissement bactérien *v* ** * »
0 ** G 0
Nématodes 0 0 *«*• ^ 0 0 ù 0
Géminivirus 0 0 0 0 0 .. ^XA
0
Chaleur a**' * . h J * * . - * *> S!-.-» ^ 0
Stress hydriques ou minéraux *** •*. * * * A
0
Dimension des fruits Moyen H '; C r o l ^ ? ^ Gros. Moyen Moyen Gtos ^
Potentiel de production Moyen Très bon Tiès bon Très bon Bon Bon p^x^llent
Système de culture recommandé
Plein champ non irrigué Oui Non Non Non Non Non Non
Plein champ irrigué Non Oui Oui Oui 1
* Oui _ Oui 1
Non
Sous abri pieine terre Non Oui Oui Oui 5 Ouï Oui' Non
Sous abri hors soi Non Ouï Oui Oui Non Ouf Oui
***, *•*, \ Ù i respectivement, variété très résistante, moyennement résistante, toiératïte, sensible.
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Tableau XXXIi. Durée des différentes étapes de ia cuiture de la tomate sous abri et
sort rendement, en zone impicaie humide.
étape de ia cuiture Durée requise
€n pépinière d'élevage ;
eu semis au repiquage 10 j
du repiquage à ia pîantation 2 à 3 / semaines
du semis en motte à la plantation 3 semaines
Sous l'abri ;
de îa plantation à (a récoite 1,5 mois
durée de la récolte 1,5 mois (type déterminé}
i. 2,5 mois (type déterminé)
Récoite 2 à 3 /semaines
Nombre de cycles par an 2,5 à 3
1
Rendement escomptable 16 à 25 kg
' en fruits commerce tintes p3r ta d'staï ç( par an fcbjeçOf * 20 kg<» hors sofi.
2
P/anfaf/on
Pour une culture en hors sol, la plantation des jeunes plants a lieu environ
3 semaines après repiquage, au stade 6 feuilles vraies bien développées ; l'uti-
lisation de pots ajourés permet de placer les plantules directement dans le sub-
strat et donc d'éviter le dépotage.
Pour une culture en pleine terre, la plantation des jeunes plants a lieu environ
2 semaines après repiquage.
La densité de plantation est de 2,5 plants par m 2 de serre, soit, pour une serre
de 9,30 m de largeur : 6 simples lignes à 30 cm entre plants ou 5 doubles
lignes à 45 cm entre plants ; en saison des pluies, cette densité peut-être dimi-
nuée à 1,8 plantes / m 2 .
- Pour les variétés du type indéterminé, toutes les tiges latérales (ou gour-
mands) sont éliminées et l'axe principal est palissé sur une ficelle tendue verti-
calement.
Les plants de tomate se développant en conditions tropicales sous abri sont en
général très vigoureux. Lorsque le cycle de production dure plus de 3 mois, il
faut prévoir un système de couchage des plants au fur et à mesure de leur
croissance. L'utilisation de crochets avec réserve de ficelle est alors préco-
nisée. Cependant, il est aussi possible d'étêter les plantes quand elles parvie.v
76
Tomate
Herbicides spécifiques
Tafcieau XXXtV, fertilisation type de k tomate cultivée en pleïae terre $&w abri, à
adapter en toncfïon d'éventuelles détidertees du $ol util*se.
Période d'apport Type d'engrais Quantités Unîtes agricoles
Jïg/I>a Icg/SOOm 2
N ? A ï y } MgO
Préparation 12-4-24-8MgÛ 500 25,00 m 20 120 40
du Sol
Super phosphate triple 300 15,00 - n$ ~ ™
77
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
Techniques p o u r a m é l i o r e r l e t a u x d e n o u a i s o n
Les principaux ravageurs de la culture de tomate sous abri sont les aleurodes
(photo 23), les mouches mineuses (photos 17 et 18), les chenilles (photo 32) et
les acariens dont, essentiellement, les tarsonèmes et l'acariose bronzée (photo
33 et 36). Les aleurodes et acariens se développent davantage en culture sous
abri qu'en plein champ. De plus, les aleurodes du genre Bemisia (photo 23)
transmettent des géminivirus (photo 34).
Les principales maladies sont celles qui affectent le feuillage : oïdium, septo-
riose, corynespora, cladosporiose, etc.
Des traitements préventifs doivent être faits :
- contre les mineuses : un seul traitement appliqué sur les plants en pépinière,
- contre les acariens : un traitement appliqué sur les plants en pépinière, puis
renouvelé toutes les 15 à 20 j,
78
Tomate
- contre la fonte de semis : un seul traitement appliqué sur les plants en pépi-
nière.
Les traitements préventifs contre la gale bactérienne sont inutiles en culture
sous abri s'il n'y a pas d'irrigation par aspersion. Ils sont pourtant impératifs en
culture de plein champ où ils sont alors appliqués tous les 10 à 15 j, voire tous
les 5 à 7 j en saison des pluies.
Les traitements curatifs sont utilisés pour contrôler tous les autres ravageurs ou
maladies. Ils doivent être appliqués lors de l'apparition des premiers symp-
tômes pour les maladies et lors de l'observation de populations importantes de
ravageurs :
- pour les mineuses, le seuil d'intervention se situe à partir de la détection de
3 mines par feuille,
- pour les aleurodes, le traitement curatif doit être effectué dès l'apparition de
nombreux adultes volant près des jeunes rameaux,
- pour les chenilles, il faut traiter dès les premiers fruits perforés.
79
ANNEXES
00
ro
o
c
Annexe 1. Liste des insecticides et acaricides utilisés en lutte intégrée. ol
n
>
Ces tableaux ont été établis pour les Antilles françaises, avec les produits commerciaux disponibles et homologués par la réglementation c
française en ce qui concerne les délais d'application avant récolte et les doses à utiliser selon les cultures. Les produits ayant un même niveau
de gris appartiennent à la même famille chimique ; pour limiter les phénomènes d'apparition de résistance, il faut choisir des produits en n
c_
alternant les familles chimiques. c
ro
Ravageurs Matière active Nom commercial Dose 1 Délai avant Culture concernée Remarques o
c
pour 10 i récolte tn
D"
Mineuses Cyromazîne Trigar-d {S} *% 3| Aurjergïne, tomate agit sur les larves
Concckre, c o u r t e , n^fon
OïEçti
Abatrt^îne Veftfrafccf^ $ ml 21 j lai^s NPR
Chenilles Baa'Uos îhuringiensis Plusieurs spécialités Voir notice 3j Voir notice l a v é par l'eau
Phosaksne Zelone 12-mi 15 j CliO!i ? laitue -
Encfosulfan Rocky, Techrt'ufan 17 ml 3j Concombre, meion NPR
1Sj Cânoii, fiaîse, laitue
Pucerons Pyrimicarbe Pirimor G (S) 7,5 g 3j Concombre, courgette, fraise? tomate
7j Aubergine, chou, baricot,
melon, poivron
Î5 j Laitue
N N
s
ïmfdatïoptfdê " Confidbriik \ ^S«*l- - 7 f " Melon ™i^V^ ÀpdiCâ-tion foliaire, î^PR"
Eodosuifan Rock)', Tedin'ufan 17 ml 3j Concombre, melon NPR
ÎSJ Chou, iraïse NPR
Ci cadettes, imidacïopride Confidents) S ml Fj Melon Application foliaire
v
cochenilles Boptofézine \ ^^plaud f i $ f 3 mi 3J % Aùl)efgilîe, mel0fl;p0tvfOn &g&5.urîe$iâFV-ês
Acrinathrine Qrytïs ÎOml 3j Aubergine, concombre, fraise, NPR
melon, poiv-ton, tomate
Punaises, Imidaclopride Confidot^S} 5 mi 7} Melon Application foliaire
%<es
Tau-nu va îinate KlartanJ Mavrife lj Meîon, tomate * NPR
7| Chou
ï4j Laitue
v
Coléoptètes . Abameciine ^ Yettiïéêctf) ^- ^ \ oMêrn^ condltior» d'emploi que pouffe mir^useà^ — - v w ~ v
Tau-fluvalinate Kiartan, Mavrils Mêmes conditions d'emploi que pour les punaises NPR
insectes du soi : Divers appâts Voir notice - - Application sur le sol
vers gris, Oïazînon BasudinetÔG
vers blancs, Phoxime VoîatonS
courtillières Fonofos DyfonâteSG
Etbopropbos Mocap 1 g par m3 21 j avant plantation En désinfection du sol >
Chtarpyfiphos-étbyi Dursban 5 G Vo*r notice 45 J avant récolte Mélangeai sol x
Carhofttran Corater, Rampar S G Voir notice 30 j Chou, haricot , melon
O
c
Acariens; feobutatip oxyde Tordue $ 9 ml 3j Melon, concombre, ol
araignées courgette, tomate >
a
a.
rouges, >
a
%
n
acarîose gromofiropytaïô H&rçn , î&mt ï$$ &ais«,meta*î . c_
:
bronzée, Picota! ïÇeltbane, .... 15 J * HaïieGï,tneior!, poivron, tomate
v c
n>
tn
tarsonême S&$ fraise
O
AbamectJne Verîlmec (P) Mêmes conditions, d'emplo* que pour les mineuses c1/1
CT
Cyhêxatk Teeko'atM,,,- S ml ?| MeloMômste
(D
N
genzoximâte Arfaban, Rezar 20 ml iSj Melon O
(T!
ACffnâtirto Ofytîs *$*#! 3} Àstegine, concombre $£tr sratgsées rouges-
O
fraise', melon, poïv*Oft, NPR n'
w_
tomate (D
Fonte des Fosétbyl-aîuminium Miette ISJ 25 g Traitements préventifs sur jeunes plants o u
semis, Propamocarbe PievîcurtS] Voir notice sur iççtjien début de culture Utilisable en goutte-à^
maladies du goutte
collet Thitame Pornarsol ÎSg
Pencycuron Monçeren Voir notice
furalaxyl Pongande (S) Voir notice
Oxyqutnoiéine CryptonolliquidetS) 10 ml
Dazomat Basamtd, FôrtgOSàrt 70 g/ m2 15 j avant plantation En désinfection du sol
Métanvsodium Fumtcal ISGmt/m2 11 ] avant plantation
Tétrattiiocarbonate Enzone # u m i / m: 14 j avant plantation
Cndîum Penconazole Topaze {S} 5 m! 3j Concorobie, courgette, melon
7J tYaise
Hexaconazotç Anvil (S) ftmi 3j CotKombie, çaurgeue, fraise,
rue Ion, tomate
>
co
o
Anthraçnpse, Manèbe P-eiîar® 50 ml 3f Concombre-, melon c
cercosponose, ^thiophanate 7% Aubergine, tomate
septoriose, 21 1 Haricot, laitue c
alternariose, 35 % Chou, oignon
phornopsis
Carbendaxitnef Banko Plus (S), 20 mf 31 Aubergine, melon, poivron, tomate
+ cWorosbaîoni Cereçlair|S}.„ 15 f Hancot, chou
101 Fraise
Bénomyl uenlateCS) ug 3j Céleri, naricot, melon
fropinëbe Ântracol 30 g ?\ Tomate .
(55 ; produit systémîojue ; 4PÎ ; produit pénétrant:; WR : ne pas répéter les traitements, car 1$ produites, légèrementtaictque vis-à-vis des insectes Utiles.
' dose de produit commercial, donnée pour urt pulérisateuf avec un mouillage de 18QB I / Ha r ia dbsè doit être doublée avec un atomiseur, car le
mouillage est dans t e cas de 5G0 1/ -ha.
>
co
Guide des cultures sous abri en zone tropicale humide
88
Annexe 3
89
BIBLIOGRAPHIE
90
Edition : Chantai Loison, service des publications, Cirad-flhor
Couverture : Matthieu Gaillard
Mise en page : Clémence Joly, Dist, Cirad
Impression : Cirad, Montpellier, France
Achevé d'imprimé : juillet 2000
91
Ce guide est avant tout destiné aux techniciens agricoles. Il fait le point de
recherches menées par le Cirad en Martinique sur les systèmes de cultures
maraîchères sous abri. Les résultats de ces recherches ont été complétés
par les informations issues de nombreuses missions tant en zone Caraïbe,
qu'en Afrique.