RMe 233 Croset
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Dans le cadre d’une recherche portant sur l’évaluation de l’impact de la pédagogie Montessori sur les
premiers apprentissages, nous avons élaboré une cartographie des connaissances à acquérir pour construire
le concept du nombre chez un élève de l’école maternelle en France. Dans cet article, après avoir présenté
ce projet de recherche, nous détaillons la construction de cette carte des connaissances. Nous en montrons
ensuite l’usage dans une modélisation de ressources qui nous permet d’interroger les enseignements du
nombre présents dans l’institution1 Montessori. Enfin, nous terminons en présentant l’usage de cette carte
en formation.
1 Nous utilisons institution au sens de Chevallard (2003), c’est-à-dire un dispositif social qui permet à ses membres de mettre en
jeu des manières de faire et de penser propres. Ainsi la classe peut être considérée comme une institution, de même que l’école
peut l’être aussi.
neuf classes de maternelle sont des classes multi-niveaux et suivent une pédagogie Montessori tandis que
les six autres sont des classes d’un seul niveau ou de double niveau et suivent une pédagogie que l’on
qualifiera de « traditionnelle », par opposition aux pédagogies alternatives. Enfin, un système de loterie a
été utilisé pour assigner les enfants aux classes Montessori ou aux classes traditionnelles, à l’entrée en petite
section à 3 ans. L’étude se déroule sur trois années consécutives et les élèves considérés dans l’étude suivent
une même pédagogie pendant les trois années de maternelle. Pour évaluer l’impact de la pédagogie sur les
compétences numériques, nous faisons passer aux enfants une série de tests de compétences issus de
batteries de tests reconnus et standardisés (Woodcock-Johnson-III de Woodcock, McGrew, & Mather,
2001) mais également un test, conçu par notre équipe de recherche, comportant des tâches mathématiques
spécifiques basées sur les programmes scolaires français. Les résultats de ces tests seront utilisés pour
mesurer l’acquisition des attendus de la fin de l’école maternelle en France (6 ans) des élèves engagés dans
ce projet. Ces résultats sont en cours d’analyse.
Ce projet se veut donc novateur par une évaluation longitudinale, dans un milieu socio-économique
défavorisé, ayant lieu en France, dans une école publique. Cependant, dans cette communication, nous
avons souhaité porter l’attention sur un autre point original de l’étude en cours. En tant que didacticiennes,
nous avons interrogé et comparé la manière d’enseigner certaines notions mathématiques dans les deux
institutions Montessori et Traditionnelle.
LE CADRE THÉORIQUE
Un besoin de prendre en compte différentes dimensions
Un cadre théorique permet d’interroger et de décrire certains aspects d’une réalité. Emprunter des notions
à plusieurs cadres théoriques permet de diversifier les analyses et d’enrichir la recherche. Ainsi, pour
analyser des ressources documentaires utilisées dans des institutions enseignantes, le quadruplet
praxéologique (Bosch & Chevallard, 1999) semble adapté :
Toute activité humaine consiste à accomplir une tâche t d’un certain type T, au moyen d’une technique
τ, justifiée par une technologie θ qui permet en même temps de la penser, voire de la produire, et qui à
son tour est justifiable par une théorie Θ (Chevallard, 2002, p. 3).
Mais notre domaine étant celui de la construction du nombre, il semble pertinent de ne pas s’arrêter à une
modélisation des apprentissages sous forme praxéologique. Par exemple, il est important d’interroger le
fait que le nombre est un outil nécessaire à la résolution de la tâche plutôt que d’être un objet d’étude,
faisant référence à la dialectique Outil/Objet de Douady (1986). Tout comme il pourrait être intéressant
de décrire le registre utilisé pour représenter le nombre dans une tâche donnée, au sens de Duval (1993).
Analyser une institution, des pratiques opérant dans cette institution, des connaissances émergentes ou
encore des ressources exploitées au sein de ces institutions demande de croiser ces différents cadres. Le
cadre T4tel répond à ces besoins en proposant de décrire un type de tâches par un verbe suivi d’un
déterminatif constitué d’un système de variables (Chaachoua & Bessot, 2016). Le nombre comme
outil/objet ou le registre de représentation du nombre sont des variables potentielles pour décrire un type
de tâches dans le cadre T4tel.
tâche proposée à un élève. Ce type de tâches peut alors être modélisé comme [Associer une quantité
équipotente à une autre, nombre de trajets, taille donnée de la collection, possibilité de manipuler ou non
les objets, type de matériel, le nombre comme outil ou objet, niveau scolaire]. Le lecteur intéressé par
d’autres exemples pourra se référer à (Croset & Gardes, 2019).
Com parer
Quantités Positions Codes
Ordonner
Fig. 1 : Carte des connaissances pour la construction du nombre. En ligne, les genres de tâches. En
colonne, les usages du nombre
Nous proposons d’illustrer en Fig. 2 chaque type de tâches par une situation emblématique afin de faciliter
l’appropriation de la carte des types de tâches par le lecteur.
Des variables
Comme décrit dans la deuxième partie, chaque type de tâches est décrit par un genre de tâches et un
système de variables. Par exemple, la variable issue de la dialectique outil/objet ou encore la variable du
nombre en jeu comme illustré en Fig. 3 permet de préciser les 11 types de tâches. En revanche, d’autres
variables n’ont de sens que pour certains types de tâches. C’est le cas de la variable « nombre de trajets »,
qui permet de préciser le nombre de trajets permis
Contexte à l’élève lors de la construction
Cartographie Résultats d’une collection
équipotente à une autre ou de l’association d’une position équivalente à une autre.
Analyse possible – Variable didactique
Usage cardinal Usage ordinal Décont ext ualisé
Sautenet, 2016). Ces deux types de ressources sont à considérer comme les documents principaux des
enseignants dont nous analysons les pratiques au sens de Margolinas et Wozniak (2009) :
[…] un document auquel le professeur se réfère abondamment, que nous avons appelé document
principal. Le professeur met ainsi en avant principalement un document, qui est parfois le seul
document dont il parle ou bien celui dont il parle avant d’évoquer, de façon assez marginale, d’autres
documents (Margolinas & Wozniak, 2009, p. 67)
Au-delà de notre recherche, le manuel Vers les maths semble être une ressource dominante chez les
enseignants de maternelle en France. Nous avons fait passer un questionnaire auprès de 270 enseignants
de maternelle, dans différentes académies, dont 150 ont au moins 10 ans d’ancienneté. 70% d’entre eux
affirment que leur document principal pour préparer leurs séquences de mathématiques est le manuel Vers
les maths des éditions Accès2.
Ces deux types de ressources, ateliers et manuel, nous semblent représentatifs d’une certaine pratique.
Nous les avons analysés avec la carte présentée dans la partie précédente.
Pour les ateliers Montessori3, nous obtenons 48 tâches différentes permettant de construire le nombre,
relevant de six types de tâches différents : coder/décoder des quantités, associer un code symbolique à un
autre, ordonner des quantités, ordonner des codes symboliques, anticiper une quantité après une action et
enfin, calculer avec des codes symboliques. Dans les manuels Vers les maths, 241 tâches différentes sont
proposées aux enseignants, relevant de dix types de tâches différents. Le nombre de tâches par type est
indiqué enContexte
Fig. 4 : il y a, par exemple, Cartographie
34 tâches de comparaison ou d’ordre sur les quantités dans I T pour
Résultats
seulement une dans IM ; inversement, il y a, par exemple, une seule tâche de calcul avec des codes dans IT
pour
Outil17d’analyse
dans IM. – Type de tâches IT IM
34 6
Com parer
Quantités Positions Codes
Ordonner 1
1
62 4 1
Une quantité après Une position après
Anticiper Calculer avec des codes
une action une action
7 17
Fig. 4 : Nombre de tâches proposées aux enseignants pour construire le nombre dans les manuels Vers
les maths (en orange) et dans les ateliers Montessori (en vert)
Plusieurs éléments sont à discuter. Premièrement, les enseignants ne consacrent pas la même durée de
travail pour la construction du nombre dans les deux institutions. En effet, le travail dans l’institution
traditionnelle IT s’étale sur trois ans, soit 15 périodes4 contre seulement 8 périodes dans l’institution
Montessori IM. Il y a donc en moyenne 16 tâches par période dans l’institution traditionnelle contre 5 dans
l’institution Montessori. Le manuel utilisé majoritairement en milieu traditionnel propose une grande
2Le second document principal des enseignants sondés est Internet : 12% d’entre eux utilisent Internet comme document
principal de préparation des séquences de mathématiques.
3 Pour des exemples d’ateliers Montessori, voir Gardes et Courtier (2018).
4En France, la durée de l’année scolaire est de 36 semaines minimum réparties en cinq périodes de travail, de durée comparable,
séparées par quatre périodes de vacances.
diversité de tâches. Est-ce une richesse ou est-ce que cela détourne l’élève de l’objectif visé en lui offrant
une multitude de tâches ayant un même objectif d’apprentissage mais dont l’élève ne relève pas
nécessairement l’existence ? Deuxièmement, certains types de tâches ne sont jamais proposés dans les
classes suivant la pédagogie Montessori : le type de tâches de construction d’une collection équipotente à
une autre qui est pourtant un des types de tâches parmi les plus proposés dans le manuel Vers les maths.
Sur cette tâche en particulier, il sera intéressant de voir si les élèves suivant une pédagogie traditionnelle,
testés dans le cadre du projet, réussissent mieux que les élèves suivant la pédagogie Montessori.
Troisièmement, si l’on regroupe les types de tâches selon leurs critères d’usage, nous obtenons que, dans
l’institution traditionnelle, l’usage ordinal est peu présent et dans l’institution Montessori, cet usage est
même absent (cf. Fig. 5). L’usage cardinal est privilégié dans l’institution traditionnelle tandis que le nombre
décontextualisé l’est dans l’institution Montessori : ramené à un même nombre de tâches, l'institution
Montessori propose près de 60% de tâches pour la construction du nombre où le nombre est
décontextualisé, où seule l’écriture chiffrée est présente, sans référence à la quantité ou à une position.
100,0% IM IT
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
Usage cardinal Usage ordinal Décontextualisé
Fig. 5 : Contexte d'utilisation du nombre dans les deux institutions sur les trois années d'école
Analyse des valeurs prises par certaines variables dans les documents principaux
Les analyses sur certaines variables révèlent aussi des différences intéressantes. Ainsi, la variable « nombre
en jeu » qui permet de décrire l’ensemble des tâches travaillées montre que l’institution traditionnelle
française découpe l’apprentissage du nombre selon des valeurs numériques. Les activités autour des
collections de 1 à 3 objets sont privilégiées pour les enfants de 3 ans, de 4 à 7 objets pour les enfants de 4
ans et de 1 à 10 objets pour les enfants de 5 ans. En revanche, dans l’institution Montessori, l’ensemble
des activités proposées porte sur les nombres de 1 à 10, de manière systématique, privilégiant ainsi la
construction d’un nombre en relation avec les autres. Apprendre le nombre 6 comme le successeur de 5
mais aussi comme le double de 3 ou encore comme le nombre qui additionné à 4 donne 10 est un élément
important de cette institution et ce, dès l’introduction des nombres.
Une seconde variable que nous avons étudiée est celle de l’utilisation du nombre dans la tâche comme un
outil de résolution ou comme un objet d’étude. Sur les valeurs prises par cette variable, visibles en Fig. 6,
les deux institutions diffèrent à nouveau. L’institution traditionnelle privilégie des tâches où le nombre est
un outil de résolution de la tâche : 60% des tâches demandent à utiliser le nombre comme mémoire d’une
quantité ou d’une position. En revanche, l’institution Montessori priorise les tâches axées sur l’étude
explicite du nombre : le nombre est objet d’étude explicite dans plus de 80% des tâches que l’institution
propose aux élèves.
Fig. 6 : Analyse avec la variable Outil/Objet. 60% des tâches proposées dans l'institution traditionnelle
IT utilise le nombre comme outil de résolution contre 16% dans l'institution Montessori IM
Nous avons construit la carte des connaissances du nombre pour répondre à notre question de recherche
sur les différences de contenus à enseigner entre les deux institutions. Son utilisation nous a, en effet,
permis de cartographier les attendus des deux institutions. Au-delà du projet de recherche, cette carte nous
a aussi servi en formation comme nous allons le présenter dans la section suivante.
Com parer 4 1
Quantités Positions Codes
Ordonner
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans cet article, nous avons présenté une carte des connaissances nécessaires à la construction du nombre,
domaine préalable au travail sémantique et syntaxique des écritures chiffrées. Cette carte est constituée de
onze types de tâches organisés selon trois usages : un usage cardinal, en relation avec des collections
d’objets, un usage ordinal, en relation avec des positions sur des listes ordonnées et enfin un usage
décontextualisé du nombre. Ces types de tâches sont enrichis par des variables qui permettent, en prenant
des valeurs différentes, de créer des tâches spécifiques.
Cette carte a été utilisée dans différents contextes de travail. Pour le projet Cogmont, elle a permis de
rendre compte de propositions différentes d’activités aux enseignants sur la construction du nombre dans
l’institution Montessori et l’institution traditionnelle. Elle montre un éparpillement de tâches proposées
aux enseignants de l’institution traditionnelle française contre un choix de types de tâches épuré dans
l’institution Montessori. Elle permet aussi de mettre en lumière les types de tâches les plus travaillés et
ceux qui le sont moins dans chacune des institutions. Quand l’institution traditionnelle privilégie des tâches
où le nombre a un usage cardinal, l’institution Montessori propose rapidement des tâches où le nombre
est décontextualisé. De même, l’institution traditionnelle française cloisonne et découpe les apprentissages
en fonction de l’âge et selon des valeurs numériques. Nous nous interrogeons sur l’apport d’un tel
découpage. Selon nous, il ne permet pas d’articuler les nombres les uns aux autres comme le propose
l’institution Montessori, par exemple en confrontant l’élève systématiquement aux nombres de 1 à 10.
Cette carte permet donc d’interroger des pratiques, des ressources voire des institutions. Cette carte
pourrait, par exemple, être utilisée pour interroger le nouveau plan d’études romand autour de la
construction du nombre.
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