Traitement Pré-Prothétique en PPACM
Traitement Pré-Prothétique en PPACM
Traitement Pré-Prothétique en PPACM
TRAITEMENT PRÉPROTHÉTIQUE :
▪ MISE EN CONDITION
▪ CHIRURGIE PRÉPROTHÉTIQUE
▪ PROTHÉSE PROVISOIRE EN
RÉSINE ACRYLIQUE
Présenté par :
Dr. Mezmaz Fadhela Manar
Encadré par :
Pr. Ait Mehdi
Année universitaire
2023-2024
Plan
Introduction
1. Etude pré-prothétique
A. Examen clinique
a. Anamnèse
b. Examen exo buccal
c. Examen de l’ouverture buccale
d. Examen endo buccal
e. Examen de l’occlusion
B. Examens complémentaires
a. Examens radiographiques
b. Examens des modèles d’étude
- Etude sur parallèliseur
- Etude sur articulateur
2. Traitement pré-prothétique
A. Remise en état globale
B. Préparations des surfaces d’appuis
3. Prothèse provisoire en résine acrylique
A. Définition
B. Objectifs
C. Formes cliniques
D. Rôles des prothèses transitoires
E. Critères de conception
4. Mise en condition
A. Définition
B. Les types de mise en condition
a. La mise en condition psychologique
b. La mise en condition tissulaire
c. La mise en condition neuro-musculo-articulaire
5. Chirurgie pré-prothétique
A. Les lois de la chirurgie pré-prothétique
B. Chirurgie muco-gingivale
C. Chirurgie osseuse
Conclusion
Introduction
L'intégration d’une prothèse partielle amovible ne doit se faire que lorsque
toutes les composantes du système stomatognathique ont été remises dans un
état de santé aussi satisfaisant que possible. C'est pourquoi il y a lieu ; avant
chaque planification prothétique ; de procéder à un examen clinique bien orienté
: existe-t-il des manifestations pathologiques des composantes du système
stomatognatique, des obstacles, des dysfonctions présentes ou à venir ? Et
comment conduire leurs traitements ?
1. ETUDE PRE-PROTHETIQUE
A. Examen clinique
La collecte des données lors de l'examen clinique est indispensable.
L'organisation des éléments recueillies conduit à la création d'un profil complet
de la santé du patient, permettant ainsi de déterminer sa condition physique,
psychologique et sociale, ainsi que l'état de son système manducateur. (1)
- L’anamnèse.
- Un examen exo buccal.
- Un examen de l’ouverture buccale.
- Un examen intra buccal (parties molles, arcades dentaires)
- Un examen de l’occlusion.
- Des examens complémentaires.
a. Anamnèse
L'anamnèse odontologique englobe avant tout l'histoire des maladies des dents,
de la bouche et des mâchoires. La chronologie de l'activité carieuse et des
affections parodontales est d'une importance capitale. Pourquoi et dans quel laps
de temps les dents ont-elles été perdues ?
La motivation :
Bilan général :
D'un point de vue physique notre attention doit se porter sur différents points :
Examens articulaires :
L'examen minutieux débute par l’inspection puis la palpation des tissus mous.
La muqueuse labiale, jugale, de la langue, du palais et du plancher est appréciée
et les mouvements de la langue sont observés. Une attention particulière doit
être portée sur toutes les zones douloureuses. (1,2)
L’examen du parodonte :
Structures gingivo-osseuse :
Figure 3 : Patient édenté partiel avec une fibromuqueuse saine et une crête négative. (6)
D'évidence, toute irritation due au port d'une ancienne prothèse inadaptée doit
être éliminée immédiatement.
Tissus de revêtement
- Au palais
• Faible sur le raphé médian comparée à celle des crêtes, elle justifie la mise en
place d'un protège-raphé.
• Généralement importante sur les zones de Schrôder, elle explique que ces
dernières sont inutiles à la sustentation et à la stabilisation.
Tissu osseux
Ces situations ; plus facile d'observer sur les modèles d'étude ; conduisent
parfois à indiquer une correction chirurgicale.
- Le palais
Structures périphériques
La jonction entre fibromuqueuse adhérente et muqueuse mobilisée par les
muscles (insertions freinales, ligamentaires, musculaires) permet de situer les
bords prothétiques. Les éléments en résine (fausses gencives, volets linguaux)
atteignent cette zone.
En revanche :
e. Examen de l’occlusion
L'analyse occlusale est d'une importance capitale. Elle se pratique en général en
bouche (analyse occlusale clinique), cependant face à des rapports occlusaux
incontrôlables en bouche, une mise en articulateur physiologique des modèles
d'étude s'avère nécessaire pour visualiser une fonction occlusale perturbée. (1)
- Dans les cas simples, la situation des dents permet des contacts antagonistes
déterminant un rapport intermaxillaire satisfaisant.
- Lorsque ces contacts sont inexistants ou se traduisent par une position erronée
de la mandibule, l'évaluation du rapport intermaxillaire dans une séance
ultérieure grâce à des maquettes d'occlusion, et le montage en articulateur des
modèles d'étude s'imposent.
Figure 4 : Un montage directeur est très souvent nécessaire pour mettre en évidence les
malpositions dentaires et, par la suite visualiser le projet thérapeutique.
- Le volume disponible pour la prothèse, les égressions, déjà estimés sur le
patient, seront mieux appréciés sur les modèles montés en articulateur.
Lorsqu'il n'existe plus aucun couple de dents antagonistes, la DVO est à rétablir
dans des conditions cliniques proches de celles pratiquées en prothèse complète
amovible.
Le praticien évalue la qualité de l'OIM avec des contacts entre dents pluri-
cuspidées répartis de part et d'autre de l'axe sagittal médian ou au contraire avec
des contacts peu nombreux ou mal répartis. Dès ce stade, il est possible de
mettre en évidence un appui prothétique avec prédominance de la sollicitation
proprioceptive desmodontale, ou au contraire avec prédominance de la
sollicitation extéroceptive.
Propulsion : guidage antérieur :
L’observation des mouvements mandibulaires en propulsion permet de noter le
nombre et la valeur parodontale des dents naturelles participant au guidage en
propulsion, les interférences constituant un « guidage postérieur » de la
mandibule, le surplomb horizontal (overjet) et le recouvrement vertical
(overbite).
Courbes fonctionnelles :
B. Examens complémentaires
a. Examens radiographiques
Il comporte un bilan radiographique retro alvéolaire indispensable au diagnostic
(dents, parodonte) et le plus souvent un cliché panoramique permettant un abord
global de la situation dentaire et parodontale, des informations sur le tissu
osseux des crêtes édentées. (3)
Figure 5 : Radiographie panoramique mettant en évidence une multitude de pathologies dont
certaines sont à confirmer ou à révéler par l'examen clinique. 1. Caries. 2. Lésions péri-
apicales. 3. Traitement endodontique insuffisant. 4. Image apicale radioclaire nécessitant des
tests cliniques pour en déterminer l'origine. 5. Alvéolyse horizontale généralisée au
maxillaire. 6. Résorption radiculaire. 7. Dents incluses. (5)
A et B, L’axe d’insertion est déterminé, la base du modèle est marquée pour enregistrer sa
relation avec le parallelisuer pour un repositionnement ultérieur. C, Une méthode alternative
pour enregistrer la relation du modèle avec le paralleliseur appelée tripoding. Une mine en
graphite est placé dans le bras vertical du parallelisuer pour enregistrer le contour. D, La
hauteur du contour est ensuite délimitée par la mine en graphite. (8)
Tous les troubles occlusaux décelés en bouche et sur l’articulateur doivent être
corrigés, soit par de simples meulages lorsqu’ils sont peu accusés, soit par la
réalisation d’obturations ou de restaurations scellées lorsqu’ils sont plus
importants. S’il y a lieu de les modifier, c’est au cours de l’établissement des
objectifs de traitement qu’il faut le définir, pour déterminer les moyens qui sont
nécessaires et qui doivent précéder l’élaboration prothétique.
2. TRAITEMENT PRE-PROTHETIQUE
Le traitement pré-prothétique correspond à l’ensemble des thérapeutiques
préalables destinées à corriger certaines anomalies ou altérations osseuses et
muqueuses des surfaces d’appuis, mais aussi à résoudre des problèmes
occlusaux, esthétiques, phonétiques, de décalage de bases osseuses et la prise en
charge des problèmes psychologiques.
Enfin, si cela est nécessaire, les soins conservateurs sont entrepris. Ils visent à
soigner les dents par de simples obturations coronaires. Dans certains cas
cependant, l’obturation radiculaire des dents concernées peut être nécessaire. La
technique de reconstitution coronoradiculaire doit alors prendre en compte la
réalisation prothétique finale, ce qui implique souvent l’élaboration d’une
couronne, notamment lorsque la dent concernée sera support d’un crochet de la
future prothèse adjointe partielle. (9,10)
Figure 6 : Modèle pédagogique mettant en évidence la forme des appuis destinés aux taquets
occlusaux : forme de cuiller au niveau des fossettes proximales, cannelure verticale amorcée à
partir de la crête proximale. (5)
Préparation des surfaces de guidage :
Lorsque l’orthodontie n’est pas envisagée, les faces latérales des dents peuvent
être préparées en fonction de l’axe d’insertion. Cette intervention intéresse les
faces proximales des dents en regard des selles prothétiques, et les faces
linguales supportant des bras de crochets ou des barres coronaires. La
préparation doit être limitée à l’émail ; elle entraîne une diminution de l’angle
cervical et assure une plus grande surface de contact entre les dents et les
éléments prothétiques, facilitant l’insertion de la prothèse adjointe partielle.
Figure 7 : Côté lingual, le sommet de cet angle situé proche de la face occlusale interdit la
mise en place d'un bras de crochet ou d'une barre coronaire de hauteur suffisante. La création
d'une surface de guidage augmente la hauteur coronaire exploitable. (5)
- La prothèse conjointe :
Si l'importance des corrections occlusales met en jeu l'intégrité ou la vitalité des
dents concernées, les couronnes à recouvrement partiel ou total s'imposent. Les
faces occlusales des éléments prothétiques sont réalisées en harmonie avec la
morphologie occlusale des dents prothétiques antagonistes.
- Les avulsions :
Seules les dents ou les racines qui présentent une très faible valeur intrinsèque
ou extrinsèque sont concernées. Cependant, on devra toujours préférer la
conservation à l'avulsion de la dent ou de la racine restante.
A. Définition
Les prothèses transitoires, qualifiées également de « provisoires », qu'elles
soient amovibles ou fixées, jouent un róle important aux différents stades du
traitement.
Pour Lejoyeux, la prothèse en résine acrylique est destinée à améliorer les
conditions anatomiques et physiologiques des structures buccales du patient afin
d'assurer à ce dernier une restauration esthétique, fonctionnelle et phonétique.
Elle a pour but de favoriser une insertion facile et une adaptation rapide. Elle
constitue un procédé thérapeutique pré-prothétique de tout premier ordre lorsque
la situation financière l'autorise. (5,11)
B. Objectifs :
Ils sont au nombre de cinq :
- Mise en condition neuromusculaire et neuro-articulaire : modifier le
comportement des muscles para-prothétiques et corriger les déterminants
occlusaux sur le plan statique et dynamique.
- Préparation des surfaces d’appui : restaurer la capacité des tissus d’appui à
retenir et soutenir les bases prothétiques.
- Prothèse de diagnostic : un moyen efficace d'enregistrer la réponse du
patient aux propositions fonctionnelles et esthétiques qui lui sont faites.
Elles permettent au praticien d'évaluer toutes les difficultés techniques
posées par les traitements entretenus.
- Favorisation des rapports sociaux affectifs des patients en pérennisant
leurs fonctions (mastication, phonation, esthétique).
- Mise en condition psychologique. (11)
C. Formes cliniques
Elles peuvent prendre différentes formes :
Prothèse immédiate
La prothèse amovible complète immédiate, technique largement diffusée qui a
fait l'objet de nombreuses publications est destinée le plus souvent à des
prothèses d'usage. Pour le traitement des édentements partiels, associant PAP et
prothèse fixée (sur dents naturelles et/ou implants), il est préférable d'exploiter
les rôles thérapeutiques d'une prothèse transitoire et de profiter de son caractère
« évolutif ». (5)
Figure 10 : DAM lie à une absence de calage postérieur. Un recouvrement des dents en
prolongement des dents postérieures de la PAT augmente la DVO et assurent la
décompression de la zone bi-laminaire (document JF. Carlier). (5)
E. Critères de conception :
5
4. MISE EN CONDITION
Les tissus de revêtements des surfaces d’appui et des organes périphériques
jouent un rôle important dans la rétention et la stabilisation de toute prothèse,
dans la détermination de la dimension verticale d’occlusion, ainsi que dans la
restauration esthétique.
Ces tissus déplacés chez les anciens édentés jamais appareillés, ou comprimés
en perdant de l’épaisseur et de l’élasticité en cas de prothèse défectueuse,
nécessitent avant d’aborder la réalisation prothétique de les remettre en état, afin
que leur comportement physiologique, histologique et anatomique soit favorable
assurant une intégration prothétique optimale. (12)
A. Définition
D’après Lejoyeux, la mise en condition englobe toutes les préparations et les
thérapeutiques destinées à placer le patient dans les conditions physiques et
psychiques idéales pour recevoir une prothèse et s’adapter rapidement à elle.
B. Intérêt de la mise en condition
La mise en condition tissulaire permet :
- De redonner à tous les tissus muqueux, sous muqueux, conjonctifs,
musculaires et glandulaires en contact avec l’intrados, l’extrados et les
bords prothétiques un comportement histologique, morphologique et
physiologique le plus favorable à la nouvelle fonction prothétique.
- D’augmenter l’espace biofonctionnel ainsi que les surfaces d’appui
prothétiques afin d’assurer une bonne stabilité par la répartition des
pressions au cours des différentes fonctions.
- D’améliorer l’intégrité psychique et organique d’une nouvelle prothèse au
volume souvent plus important que celui de la prothèse existante.
- D’améliorer la forme, le volume et le degré de dépressibilité des lignes de
réflexion de la muqueuse.
- De restaurer les qualités intrinsèques et extrinsèques des tissus ostéo-
muqueux des surfaces d’appui maxillaire et mandibulaire jouant un rôle
majeur dans la sustentation des prothèses complètes. (11,14)
La composition chimique
Les résines à prise retardée sont comme leur nom l’indique des résines
polyméthacrylate de méthyle PMMA dont la prise est retardée, contrairement
aux résines traditionnelles chémo ou thermopolymérisables. Les matériaux de la
mise en condition se présentent sous la forme de deux produits :
Sur le plan clinique, il est nécessaire de connaître de manière précise les limites
cliniquement acceptables dans les variations de concentration de poudre pour
chaque produit, pour éviter l’altération des propriétés physiques et mécaniques
de ces résines et aussi les propriétés de la résine acrylique de la prothèse.
ou physique
Figure 12 : cemportement des conditionneurs tissulaires après spatulation et
application dans la cavité buccale (D’après Mc Charthy et coll.)(1984)
Plan de morsure :
Leurs impératifs de conception varient selon le but recherché.
Imaginés pour la première fois par Karolyi, ils ont des vocations multiples :
- Assurer une déconnexion immédiate et un oubli rapide des réflexes
d’occlusion erronée.
- Soulager les ATM.
- Provoquer un relâchement spontané du tonus des muscles élévateurs,
abaisseurs et propulseurs.
- Préparer des enregistrements ultérieurs plus aisés, des
relations intermaxillaires.
Chez les jeunes patients, le plan palatin peut La disparition d'un trauma gingival ne pourra
améliorer la situation en permettant une pas être obtenue par le recouvrement des dents
éruption des dents posterieures et une postérieures uniquement car l'éruption des
certaine ingression des dents antérieures dents antérieures risque de recréer la situation
inférieures. traumatique initiale.
@jeromeproust
Une fois une relation mandibulo-maxillaire est confirmée par la clinique elle est consacrée par
la transformation du plan en prothèse transitoire. La prothèse reprend les informations
occlusales déterminées et validées avec le plan en bouche.
5. CHIRURGIE PRE-PROTHETIQUE
Il peut être nécessaire de faire appel à la chirurgie avant la réalisation d'une
prothèse adjointe pour éliminer toute pathologie ou obstacles en rapport avec les
dents ou la future prothèse. La chirurgie peut également permettre d'améliorer
certains contours des zones édentées en réduisant les éminences osseuses, tissus
mous hyperplasiques ainsi que les insertion musculaire ou ligamentaire
gênantes.
B. Chirurgie muco-gingivale
Au niveau de la dent et de son parodonte marginal
- Greffes épithélio-conjonctives
Toute dent destinée à supporter une reconstruction prothétique nécessite
généralement une hauteur de gencive kératinisée d'environ 5 mm et une hauteur
de gencive attachée d'environ 3 mm (Kosinski, 2000).
La greffe épithélio-conjonctive (ou greffe gingivale) a comme indication
principale l'augmentation de la hauteur de gencive kératinisée, elle va
reconstruire le parodonte marginal d'une dent, assurant ainsi un rôle
essentiellement de protection.
Figure 14 : Récession gingivale en présence d'une faible hauteur de gencive kératinisée (a).
Greffe épithélio-conjonctive (b). Cicatrisation à 4 ans (c). (5)
- Lambeaux de translation
En présence d'une quantité suffisante de gencive attachée kératinisée au niveau
des sites environnants, il est possible d'effectuer un lambeau de translation, de
rotation, ou bien encore uni ou multipapillaire, dans le but d'augmenter la
hauteur de gencive kératinisée au niveau de la dent concernée.
Au niveau des crêtes
- Greffes épithélio-conjonctives
La greffe épithélio-conjonctive peut être utilisée dans le cadre d'une restauration
de l'architecture d'une crête, en présence de :
- Brides cicatricielles.
- Une absence de gencive rendant douloureuse l'insertion d'une prothèse
partielle amovible.
- Une nécessité de préparation avant pose d'implants ostéo-intégrés.
- Frénectomies
Dans les cas où, au niveau du bord de la selle l'insertion d'une prothèse amovible
est gênée par la présence du frein, la réalisation d'une frénectomie visant à
supprimer ou à déplacer ce frein se révèle nécessaire.
- Régularisation de crêtes
La présence de prothèses anciennes, non adaptées aux structures de soutien qui
se sont modifiées avec le temps, entraîne bien souvent l'apparition d'hyperplasies
ou d'hypertrophies gingivales.
Leur excision s'effectue selon une technique simple, consistant à réaliser une
incision en « quartier d'orange », suivie d'une suture de type surjet, pour
harmoniser les tissus muqueux recouvrant la crête osseuse. L'objectif de cette
intervention est d'obtenir une fibromuqueuse adhérente pour constituer un appui
stable et stimuler le périoste sous-jacent.
Figure 17 : a Après dépose des anciennes prothèses, gencive hypertrophique.
b Réalisation d'une chirurgie de crête et suture continue. (5)
C. Chirurgie osseuse
Au niveau de la dent et de son parodonte marginal
- Élongation coronaire
En présence de caries récidivantes atteignant la zone sous-gingivale, ou de
fracture radiculaire souvent observée sur les molaires mandibulaires; le
rétablissement de la distance biologique est impératif avant toute reconstruction
prothétique.
La distance biologique, définie par Gargiulo, Wentz et Orban (1961), comme la
somme de l'attache épithéliale et de l'attache conjonctive, a une valeur moyenne
de 2 mm. À ces 2 mm, il faut ajouter la profondeur du sulcus, d'environ 1 mm,
d'où la notion « d’espace chirurgical pré-prothétique » (Kosinski, 2000), de
valeur égale à 3 mm, espace à rétablir chirurgicalement, par ostéoplastie, après
réalisation d'un lambeau.
La réalisation de cette chirurgie pré- prothétique peut être effectuée en épaisseur
partielle (lambeau muqueux) ou en épaisseur totale (lambeau ostéomuqueux).
Quel que soit le choix, elle doit permettre de régler le problème osseux (par
ostéoplastie) tout en préservant l'environnement gingival.
Figure 18 : a Hauteur coronaire insuffisante sur 13, objectivée par le montage directeur en
place. b Réalisation d'une incision en épaisseur partielle. c Ostéoplastie à l'instrument
diamanté associée à une augmentation de la hauteur coronaire de la 13. d À la fin de
l'intervention, montage directeur en place. e Cicatrisation à 3 mois. (5)
2. J.C Davenport, R.M Basker, J.R Heath, J.P Ralph. Atlas de la prothèse
adjointe partielle. Editions CDP. 1989.
19. Chevaux, J. M., Nanfi, C., Tosello, A., Preckel, E., & Pesci-Bardon, C.
(2000). Les résines à prise retardée: utilisation rationnelle en fonction de leurs
propriétés physico-chimiques. CAHIERS DE PROTHESE, 43-54.