Droit de La Concurrence
Droit de La Concurrence
Droit de La Concurrence
Exposé : Fil directeur pour démontrer le propos, bien justifier : Quoi ? Pourquoi ?
Comment ? Bien délimiter, quel est l’intérêt du sujet (pratique et théorique qui ap-
parait dans l’introduction).
Introduction
Ces deux branches, bien qu’autonomes, ont des interactions entre elles. Le jeu de
la concurrence s’assure la clientèle et a donc des impacts sur la consommation. Il
conforte le droit de la consommation. Ce dernier complète le droit de la concur-
rence. Les autorités ont donc des sanctions qui jaillissent sur le consommateur.
Consommateur qui a une influence sur la concurrence par leurs choix et leurs
moyens de défense par le biais par exemple des associations des consommateurs
qui peuvent saisir les autorités de la concurrence. Parfois la concurrence est li-
mitée volontairement dans l’intérêt du consommateur pour la sécurité ou encore
des raisons environnementales ou certaines pratiques commerciales.
Les deux se rejoignent de plus en plus, par exemple la publicité comparative. D’un
point de vue institutionnel, on a une Direction Générale de la Concurrence, de la
Consommation et de la Répression des fraudes qui montre l’interprétation des
systèmes normatifs.
Parfois la question de la concurrence ne se pose pas, elle peut être interdite soit
en raison de la loi ou d’un engagement contractuel.
1 https://www.village-justice.com/articles/defaut-loyaute-contrat-agent-commercial,28544.html.
Paragraphe 2. Les obligations conventionnelles de non-concurrence
• La question en droit des sociétés s’est posée de l’associé salarié, la clause de non-
concurrence doit- elle s’appliquer ?
La Cour de cassation, dans un arrêt du 15 mars 2011, considère qu’elle doit avoir
lieu seulement si elle est nécessaire avec les conditions du droit du travail. La
qualité d’associé est indifférente.
• Dans les contrats de distribution, une limitation de la liberté des clauses de non-
concurrence avec l’article L341-2 du Code de commerce a eu lieu.
B. Les sanctions
• Tout d’abord, la nullité de la clause de non-concurrence et non du contrat.
• On peut aussi demander la révision de la clause par le juge pour la délimiter
temporellement ou géographique ou encore des D&I car elle entraîne un préju-
dice.
Les juges utilisent les articles 1382 et 1384 du Code civil sur la responsabilité ci-
vile. Ils vont sanctionnés en faisant une application déformée des textes. Ce droit
s’est construit de façon empirique, il n’y a pas de législation. On ne cherche pas à
protéger une catégorie, pas de dessein économique mais on va quand même véri-
fier si les actes compétitifs sont admissibles ou pas pour savoir si l’acte devient
déloyal. On pourrait espérer une consécration de la concurrence déloyale. Au ni-
veau européen, le traité Européen y fait allusion, certaines directives visent indi-
rectement la concurrence déloyale (1984, ?, 2005). Le comportement a des réper-
cussions sur les concurrents et peut en avoir sur le consommateur. Le fait qu’il y ait
aucune loi, ne permet pas de demander un bon comportement de marché.
Chapitre 1. Les actes de concurrence déloyale
- Dénigrement
- Imitation
- Désorganisation
- Parasitisme
‣ Cassation, juillet 1970 : restaurant dans un village d énigre son unique concurrent sans le nommer
= dénigrement car si pas identifié, il est identifiable étant donné l’étroitesse du marché.
‣ Campagne de pub pour aspirateurs sans sacs : groupe concurrent agit en concurrence d éloyale car
son produit a été comparé (sans le nommer) lors d’un salon. Décision des juges du fond cassée
car pas démontré que la pub permettait l’identification de ce concurrent (car nombreux fabricants
d’aspirateurs avec sac).
• Difficulté de caractérisation du dénigrement : vanter ses mérites n’est pas sanctionné sauf à discré-
diter son concurrent.
Si faits véridiques : la jurisprudence distingue ici le dénigrement de la diffamation (on peut échap-
per à l’action en diffamation en invoquant l’exceptio veritatis) ; pour le dénigrement = le fait que les
allégations sur le concurrent soient exactes n’enlève rien au caractère déloyal du comportement :
c’est la façon dont est communiqué l’info qui est sanctionnée.
‣ Affaire du 23 mars 1999 : article de presse critiquant les produits d’un laboratoire pharmaceu-
tique, un labo concurrent diffuse l'article auprès des pharmacies. Il y a bien dénigrement car le
concurrent en informe volontairement les pharmacie.
‣ Salariés d’une société informatique démarchant la clientèle en prétendant que les prix des
concurrents ne peuvent être si bas seulement car ce sont des logiciels copiés ou piratés. Cassation
: de tels propos ne sont pas diffamatoires (donc pas loi 1981), les propos ne visaient pas la société
concurrente en tant que telle mais les produits commercialisé. Dénigrement et donc problème de
compétence (TC ici alors que TGI pour diffamation) + exeptio veritatis ne s’applique pas.
‣ Cassation, 2019 (‘keter plastique’) sur le fondement de l’article 1240 Code civil et article 10
CEDH : « attendu que même en l’absence d’une situation de concurrence directe et effective entre
les concernés, la divulgation par l’une d’une info de nature à jeter le discrédit sur un produit com-
mercialisé par l’autre constitue un acte de dénigrement, à moins que l’information en cause ne se
rapporte à un sujet d’intérêt général et repose sur une base factuelle suffisante et sous r éserve
qu’elle soit exprimée avec une certaine mesure » => c’est là que se situe la déloyauté.
‣ Action en dénigrement accueillie plus facilement si les liens (de concurrence) entre les parties sont
serrés, si liens lâches la liberté d’expression (article 10 CEDH) s’applique plus facilement.
‣ Action en dénigrement intentée par PDG Peugeot contre l’émission ‘les guignols’.
‣ Dénonciation par Green peace de la politique environnementale d’une entreprise => ESSO assigne
green peace en contrefaçon + dénigrement : pourvoi rejeté car les signes utilisés le sont dans le
cadre d’une campagne pour informer les citoyens.
• Objet du dénigrement : peut viser l’entreprise en elle-même (sérieux, fiabilité, pérennité) ; les pro-
duits (qualités, inconvénients), sur une profession en elle-même.
En revanche : affaire pédalo (concernant une pub associant ma pratique du pédalo à ‘M. tout de
monde’, refusée) ;
fun radio propos injurieux à propos d’une autre radio (action en dénigrement acceptée?) ;
affiches cristalline sur la pureté de leur eau comparé à l’eau coulant d’un robinet abimé => porte le
discrédit sur la compagnie des eaux de paris qui a agit en dénigrement = campagne retirée et D&I).
II. La désorganisation
Deux types :
• la désorganisation du marché (relève d’un autre livre, abus de position dominante par exemple).
• la désorganisation de l’entreprise : consiste à utiliser des moyens destinés à déstabiliser la concur-
rence pour capter une clientèle. Exemple : débauchage des salariés d’un concurrent.
Censer être autorisé, mais :
‣ clause de non concurrence : possible sanction par les juges.
‣ le débauchage peut aussi devenir fautif s’il intervient dans des circonstances suspectes.
Exemple : débauchage massif (mise à mal de l’entreprise concurrente) :
- Il a été jugé qu’un départ massif d’employés ne suffit pas à caractériser la désorganisa-
tion.
- Il faut en plus caractériser l’existence de manoeuvres déloyales.
Démarcher la clientèle d’un concurrent est a priori licite. Cependant : il ne faut pas faire
un usage excessif/systématique de cette liberté.
‣ espionage industriel
‣ circuit commerciaux : destruction de publicité, détournement de commande, reprise des pro-
duits du concurrent (affaiblir le concurrent en faisant des offres de reprises de ses concurrent -
sauf si autorisé par les usages du marché = reprises automobiles).
‣ le réseau de commercialisation du concurrent : ‘le fait pour un tiers de s’approvisionner et de
revendre un produit qui est normalement diffusé par un réseau de distribution dont il ne fait
pas partie est susceptible d’être un acte de concurrence déloyal’. Article L442-2 : engage la
responsabilité de son auteur et l’oblige à réparer préjudice.
III. L’imitation
• L’imitation en soit n’est pas fautive : la copie est libre au nom de la liberté du commerce et de l’in-
dustrie. Mais cette liberté est restreinte par l’existence de droits privatifs : les droits de propriété in-
tellectuelle qui donnent à leur détenteur un monopole sur un signe/un dessein…
• C’est une action en contrefaçon qui va protéger ces droits, cependant : l’action en contrefaçon n’est
pas une action en responsabilité. La victime d’une contrefaçon peut en complément agir en concur-
rence déloyale, à condition d’établir une faute distincte de l’atteinte au droit privatif.
• L’action en concurrence déloyale va souvent être une action subsidiaire dans ces cas là.
Affaire de 2007 : modèle de lunette qui aurait été imité. La Cour d’appel rejette l’appel en disant
qu’aucune originalité du modèle en question ; la Cour de cassation casse l’arrêt : pour l’action en
concurrence déloyale il n’y a pas de condition d’originalité concernant l’objet imité = car ne vise pas
à protéger un droit exclusif (contrairement à l’action en contrefaçon).
• L’abus dans l’imitation va lui être sanctionné, car il peut y avoir des risques de confusion de la
clientèle qui est volontaire de la part du concurrent.
L’imitation est donc la création par l’entreprise d’une confusion avec l’entreprise concurrente. Cette
confusion ainsi créée est susceptible de générer un détournement de clientèle, qui sera sanctionné.
• Objet de l’imitation :
‣ peut concerner n’importe quel signe qui permet de distinguer l’entreprise d’un concurrent (décora-
tion intérieur d’une entreprise, la dénomination commerciale) ;
‣ sur les produits, les créations du concurrent (copie servile) : peut être condamnée même si le
produit en question n’a pas été protégé au titre des dessein et modèles. Exemple : Affaire de la
copie du scénario d’une émission télévisée.
- Il est aussi possible de proposer des produits compatibles/adaptables avec d’autres = exemple
des capsules nespresso = ne se revendiquent pas de la marque nespresso, mais compatibles nes-
presso.