Chapitre. 2 Stabilité de Tension
Chapitre. 2 Stabilité de Tension
Chapitre. 2 Stabilité de Tension
II.1 Introduction
La gestion du réseau électrique ne consiste pas seulement à faire en sorte que les transits de
puissance soient inférieurs aux capacités de transport du réseau. Il faut également surveiller
plusieurs paramètres techniques, dont le niveau de tension: la tension électrique doit rester
dans une plage autorisée en tout point du réseau, dans toutes les situations de production et de
consommation prévisibles. En effet, la tension peut localement être dégradée, en surtension ou
sous-tension selon que le système soit sous chargé ou surchargé [13].
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
de vie attendue de l’équipement, etc. Ainsi par exemple, les groupes et moteurs électriques
sont affectés par des tensions en dessous et au-dessus des tensions de la plaque signalétique :
Comme la puissance est proportionnelle à la production de courant et à la tension,
quand des moteurs électriques sont soumis à des tensions inférieures à la mention
de la plaque signalétique, le courant doit augmenter pour fournir la même quantité
de puissance, en augmentant l'accumulation de chaleur dans le moteur. En outre, le
couple mécanique est inversement proportionnel au carré de la tension. Donc une
réduction de 10 % de la tension de la plaque signalétique réduirait le couple d’un
facteur de 0.9 x 0.9, c'est-à-dire que le couple qui en résulterait serait de 81% de la
valeur d’origine.
Contrairement à ce qui est attendu, une tension supérieure à la tension nominale
conduit aussi à des surtensions. La tension élevée appliquée à un moteur a
tendance à saturer la partie magnétique du moteur. Cela amène le moteur à prendre
du courant en excès dans un effort pour magnétiser le fer au-delà du point où il
peut aisément être magnétisé.
Augmenter la tension réduit le courant dans les lignes de transmission et de ce fait, la taille
des conducteurs et pertes de distribution, ce qui rend la distribution de puissance électrique
plus économique sur de longues distances [15].
Le réglage primaire de tension est assuré par les groupes de production équipés d’un
régulateur primaire de tension. Grâce à ce régulateur, les alternateurs fixent la tension à une
valeur de consigne sur leur point de raccordement. Le principe est d’agir sur l’excitation
d’alternateur pour garder le niveau de tension désiré. En effet, si l’alternateur est surexcité
celui-ci va produire de la puissance réactive ce qui aura pour effet d’accroître la tension à son
point de connexion. Inversement, dans le cas d’une sous excitation de l’alternateur, celui-ci va
diminuer la tension à ses bornes. Ceci est réalisable dans les limites propres de chaque
alternateur [4].
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
Le réglage primaire de tension est réalisé localement par chacun des groupes de production
concernés. Il agit rapidement mais doit être coordonné avec les autres réglages de groupes
pour éviter toute dérive ou encore pour optimiser la puissance réactive débitée ou absorbée
par les groupes selon les besoins de réglage.
Le réglage secondaire de tension est envisagé par région ou zone. Ces zones sont des parties
de réseau dont les évolutions du plan de tension sont sensiblement différentes. Sur la zone est
défini un nœud particulièrement représentatif de l’évolution de la tension, ce nœud est appelé
« point pilote ». Le principe du RST est de réguler la tension en ce point pilote du réseau en
agissant sur les productions de puissance réactive des groupes participants au réglage. Les
mesures de tension sont fournies au RST qui calcule de nouvelles consignes de tension pour
les groupes réglant dans le but de fixer la tension au point pilote du réseau en agissant sur les
productions de puissance réactive des groupes participants au réglage [4].
Le réglage tertiaire est nécessaire pour coordonner les actions entre deux zones régies par des
RST différents. Ce réglage est effectué par les opérateurs de dispatching régional et comprend
le calcul des tensions aux points pilotes. Ces réglages hiérarchisés permettent de réguler la
tension sur les réseaux HTB (transport et répartition). Pour le réseau de distribution, le
contrôle se fait localement à l’aide de systèmes gérants l’apport en puissance réactive
nécessaire afin de limiter le transit de cette puissance sur les réseaux amont via les postes
HTB/HTA qui occasionnent des pertes supplémentaires [4].
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
En générale, les sources d’énergie électrique se trouvent loin des zones de consommation.
Cette situation rend le transport de l’énergie réactive très difficile à cause des pertes actives
très élevées. Cette difficulté de transport d’énergie augmente la probabilité d’apparition d’une
instabilité ou d’un effondrement de tension (chute de tension) [13].
Les perturbations dégradant la qualité de la tension peuvent résulter de :
Défauts dans le réseau électrique ou dans les installations des clients : court-circuit
dans un poste, dans une ligne aérienne, dans un câble souterrain, etc., ces défauts
pouvant résulter de causes atmosphériques (foudre, givre, tempête...), matérielles
(vieillissement d'isolants...) ou humaines (fausses manœuvres, travaux de tiers...) [13].
Installations perturbatrices : fours à arc, soudeuses, variateurs de vitesse et toutes
applications de l'électronique de puissance, téléviseurs, éclairage fluorescent,
démarrage ou commutation d'appareils, etc... [13].
Les principaux phénomènes pouvant affecter la qualité de la tension lorsque celles-ci sont
présentes sont brièvement décrits ci-après [13].
Variation ou fluctuation de la fréquence : Les fluctuations de fréquence sont
observées le plus souvent sur des réseaux non interconnectés ou des réseaux sur
groupe électrogène. Dans des conditions normales d'exploitation, la valeur moyenne
de la fréquence fondamentale doit être de 50 Hz avec une marge ±1% [13].
Fluctuation de tension : Des variations rapides de tension répétitives ou aléatoires
(figure II.1), sont provoquées par des variations rapides de puissance absorbée ou
produite par des installations telles que les soudeuses, fours à arc, éoliennes, etc.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
Ils sont caractérisés par leurs: amplitude et durée et peuvent être monophasés ou triphasés
selon le nombre de phases concerné. Les creux de tension peuvent provoquer le
déclenchement d'équipements lorsque leur profondeur et leur durée excèdent certaines limites
(dépendant de la sensibilité particulière des charges). Les conséquences peuvent être
extrêmement coûteuses (temps de redémarrage se chiffrant en heures, voire en jours ; pertes
de données informatiques ; voire aux équipements de production...) [13].
Interruption courte ou coupure brève : L'interruption courte est la perte complète
ou la disparition de la tension d'alimentation pendant une période de temps de 1/2
cycle jusqu'à 3 s. Elle se produit quand la tension d'alimentation ou le courant de
charge diminue à moins de 0.1 pu [13].
surtension : une surtension est une augmentation de la tension au-dessus de la tension
nominale. Elle est caractérisée par son amplitude et sa durée. Elle peut causer
l'échauffement et la destruction des composants [13].
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
Chute de tension : Lorsque le transit dans une ligne électrique est assez important, la
circulation du courant dans la ligne provoque une chute de tension. La tension est alors
plus basse en bout de ligne qu'en son origine, et plus la ligne est chargée en transit de
puissance, plus la chute de tension sera importante [13].
P, Q
Figure II.3 : Réseau électrique à deux nœuds.
La courbe d’effondrement de tension (Courbe PV) est considérée parmi les techniques les plus
utilisées dans l’étude et l’analyse de la stabilité statique de tension. Elle trace l’évolution de la
tension en fonction de l’augmentation de la charge [1].
D’après la figure II.3, on peut exprimer la puissance apparente au nœud 2 suivant l’équation.
S P jQ (II.1)
Le courant I est donné par :
V1 V2
I (II.2)
jX
On aura alors :
V1 V2
S * (V2 I * )* V2* I V2*
jX (II.3)
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Avec : V * (V )* V
On aura :
V1V2 V 2 VV
S * P jQ sin j 2 1 2 cos (II.4)
X X X
Les puissances actives et réactives qui transitent dans la ligne s’écrivent alors :
V1V2
P12 P21 sin
X (II.5)
V2 2 V1V2
Q12 Q21 cos (II.6)
X X
2
V2 2 V12V2 2
P Q
2
X X2 (II.7)
L’équation précédente (II.7) peut s’écrire sous la forme d’une équation quadratique en
fonction de V2 :
1
1 2 2 4P X2 2
2
V2 2 V1 2QX V1 V1 4QX
2 V12 (II.9)
2 1
4
PX PX BV1
V V 2
V2
2 1
BPX 1 2
2 4
(II.10)
D’après l’équation (II.10), on peut conclure que, la tension au nœud 2 est une fonction de la
puissance active, de la réactance de la ligne, et du facteur de puissance. La figure II.4 présente
la courbe de bifurcation du système test. La courbe montre l’évolution de la tension en
fonction de la puissance active. La charge est considérée purement active (Q = 0 donc B = 0),
la réactance de la ligne X = 0.5pu [1]
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
D’après la courbe de la figure II.4, on peut remarquer que lorsque la puissance demandée
augmente, la tension diminue progressivement jusqu'à atteindre une valeur critique Vcrit qui
correspond à la puissance maximale transmissible par la ligne Pmax . Ce point est appelé point
de bifurcation de tension (ou point d’effondrement de tension). Au-delà de ce point, la tension
chute d’une façon brusque et incontrôlable ; c’est le phénomène d’effondrement de tension.
Ce phénomène peut s’expliquer comme suit : lorsque la charge croît, le courant circulant dans
la ligne croît ; entraînant une chute de tension d’autant plus importante que le courant est plus
grand.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
Inductances : Elles ont pour rôle d’absorbé la puissance réactive fournie par les lignes
et les réseaux de câbles souterrains en heures creuses. Elles sont raccordées soit
directement au réseau, soit branchées sur les tertiaires des autotransformateurs [13].
Les moyens cités ci-dessus sont certes efficaces mais présentent tout de même certains
limitations telles que : temps de réaction élevé, et génération d’harmoniques.
Aujourd’hui les systèmes de contrôle plus sophistiqués est de nouvelles structures à base
d’électronique de puissance : FACTS [13].
Les FACTS (Flexible AC transmission systems) sont des dispositifs basés sur l’électronique
de puissance permettent une commande efficace des systèmes de puissance et l’augmentation
de la capacité de transit de puissance dans les réseaux.
Ce type de compensateur série (Compensateur Synchrone Statique Série) est constitué d’un
onduleur triphasé couplé en série avec la ligne électrique à l'aide d'un transformateur. Son rôle
est d’introduire une tension triphasée à la fréquence du réseau en série avec la ligne de
transport. Cette tension est en quadrature avec le courant de la ligne. Nous pouvons, dans ce
cas, régler continuellement la valeur apparente de la capacité ou de l’inductance ainsi
introduite dans la ligne. Ce dispositif possède deux avantages [16,13]:
Elimination des composants passifs (inductance et capacités)
Une aptitude symétrique dans les deux modes (inductif et capacitif).
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
L’UPFC (Unified Power Flow Controller) : appelé aussi déphaseur Régulateur Universel
(DRU) ou variateur de charge universel, est l’un des plus performants des composants
FACTS. Il est capable de contrôler, simultanément et indépendamment, la puissance active et
la puissance réactive de la ligne. L’originalité de ce compensateur est de pouvoir contrôler les
trois paramètres associés au transit de puissance dans une ligne électrique: la tension,
l’impédance de la ligne, le déphasage des tensions aux extrémités de la ligne.
En principe, l'UPFC est capable d’accomplir les fonctions des autres dispositifs FACTS à
savoir [1,18]:
Réglage de la tension ;
Contrôle de flux de puissance active et réactive ;
Amélioration de la stabilité ;
Limitation des courants de court-circuit ;
Amortissement des oscillations de puissance.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
les puissances transitées sur les lignes et les modules de tension au niveau des charges. Pour
cela on augmente progressivement les charge de 20%,40%, jusqu’à 60% maximal, ensuite
nous essayerons d’y remédier aux chutes de tensions occasionnées par l’augmentation des
charges en faisant recours à la compensation synchrone. Enfin si cette méthode s’avère
inefficace, on fait appel aux systèmes FACTS pour régler la chute de tension.
Les tableaux II.1 et II.2 indiquent les caractéristiques du réseau.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
1 NS NS NS 0 0
5 0 0 0 125 50
6 0 0 0 90 30
8 0 0 0 100 35
En régime permanent, le plan de tension qui décrit l’état du réseau doit être connu afin de
pouvoir calculer la répartition de puissances. Pour un réseau a n nœuds, les courants nodaux
sont relies aux tensions par la relation matricielle (II.14) [23].
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
I YV (II.11)
Avec
I1
I
I 2 (II.12)
.
I n
V1
V
V 2 (II.13)
.
V n
Yij y ij (II.16)
1 1
Avec y ij , yij et Zij Rij X ij (II.17)
z ij Rij X ij
S i Vi I i* (II.18)
n
I i YijV j (II.19)
j 1
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
La circulation de puissances au niveau du réseau est obtenue comme suit. Pour un réseau à n
nœuds, les équations reliant les tensions nodales et les courants injectés sont telles que :
(II.20)
En posant et , on aura à partir de (II.20) :
∑ (II.21)
∑ ) (II.22)
Avec
Les écarts de puissances sont déterminés à partir des expressions (II.21) et (II.22) et sont tels
que :
(II.23)
[ ] [ ]
[ ]
Soit sous forme compacte :
[ ] [ ][ ] (II.24)
Et par suite :
[ ] [ ] [ ] (II.25)
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
et sont les puissances active et réactive calculées injectées en chaque nœud. En chaque
nœud i, ∆Pi et ∆Qi sont telles que :
Pi Pi Pi S (II.26)
Etape 1 :
Entrée de toutes les données du réseau (caractéristiques des générateurs, des transformateurs,
des lignes et câbles, des charges, tolérance admise, etc...). Formation de la matrice admittance
utilisant les expressions (II.15) et (II.16). Initialisation des tensions nodales du réseau.
Généralement, les valeurs des tensions nodales initiales sont prises voisines de la tension
nominale du réseau. En valeurs réduites, on aurait les valeurs 1+j0 pu si la tension de base
retenue est la tension nominale du réseau.
Etape 2 :
On vérifie si la contrainte relative à l'écart de puissance en chaque nœud i est respectée c'est à
dire : Pi et Qi
: est la tolérance admise sur le calcul de l'écart de puissance. Si la contrainte n'est pas
respectée, on refait un calcul itératif basé sur l'expression (II.26) et (II.27).
Etape 3 :
Quand la contrainte est respectée c'est à dire que le plan de tensions est déterminé. On peut
alors déterminer la puissance injectée au nœud bilan par l'utilisation de l'expression de (II.28)
et les puissances de transit Sij entre les nœuds i-j par l'expression :
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
it=1
Calcul des puissances active et réactive i ≠1 (si nœud 1 est nœud bilan) en chaque nœud i
=∑ ( ( - )+ ( - ))
=∑ ( ( - )- ( - ))
ΔPi(it)=Pi(it)-Psi ΔQi(it)=Qi(it)-Qsi
Détermination : et
Test de
convergence Calcul du plan de tensions
et transit de puissances
ε
Formation du Jacobien
P P
V
J
Q Q
V
it=it+1
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
La figure ci-dessous représente la circulation de puissance de notre réseau test à l’état initial
60.069
66.18
60.069 62.2
1 1.04 (0°)
G1
Nous observons des surtensions aux nœuds 2, 3, 7, 8 et 9. Ceci est dû au fait que le réseau est
sous chargé. L’augmentation de la charge telle qu’indique dans le tableau II.3 ci-après permet
de tracer les profils de tension des nœuds 5, 6 et 8 où sont connectées les charges comme
montré dans la figure si après
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
Pourcentage
Charges
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
augment plus la tension chute. On constate à 60% de la charge, les tensions au niveau des
charges A et C se dégradent voir la figure ci-dessous
0.87 (-14.3°)
0.9(-9.27°) 0.92 (-10.2°)
0.91 (-2.3°) 160 99.68 61.41 0.93 (-6.30°)
62.13
98.58 100
160 C=160+j56 100
G2 G3
37.44 12.98
30 16.02 18.55 26.59
20
10.2
2 3
7 8
37.87 9
5.81 60.32
13.6
37.21
58.87 13.42
11.00 0.9(-14.6°)
5
0.87 (-16.2°) 5 6 B=144+j48
A=200+j80
69.00 141.13 34.58
106.79
253.56
115.16
253.56 163.66
1 1.04 (0°)
G1
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
252.11 63.98
252.11 103.5
1 4 1.04 (0°)
G1
Une augmentation de la charge de 100% par rapport à la charge initiale montre une
dégradation de tension aux nœuds 5, 6 et 8 illustré dans la figure II.13
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
0.95 (-22.8°)
1.02 (-16.85°) 0.89(-28.23°)
0.91 (-22.44°)
160 119.58 82.17 0.92 (-18.46°)
83.2 100
160 117.82 C=200+j70 100
G2 G3
13.03 12.86
123.71 59.22 56.96 4.55
20
2 99.14
3
7 8
16.81 9
39.92 40.42 8.31
16.42 34.9
38.81
56.59
0.86 (-23.86°)
0.85 (-26.2°) 5 6 B=180+j60
A=250+j100
43.41 163.57 25.09
211.18
387.36 129.89
387.36 240.6
1 41.04 (0°)
G1
Une autre compensation synchrone à lieu mais cette fois ci au niveau du nœud 3 (tenions à
1.02 pu et la puissance à 100MW) pour régler les chute de tension enregistrer aux nœuds 5, 6
et 8 à 100% de la charge. Nous remarquons que la compensation synchrone au niveau des
nœuds 2 et 3 n’a pas réglé entièrement le plan de tension puisqu’au nœud 5, la tension reste
toujours dégradée.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
16.08
39.11 53.50 0.91 (-23.07°)
57.48
0.87 (-25.24°) 5 6 B=180+j60
A=250+j100
42.52 210.89 163.91 6.5
386.40 102.17
386.40 203.8
1.04 (0°)
1 0
G1
Nous introduisons une compensation FACTS au niveau du nœud 5 pour régler le problème de
tension. Dans un premier temps, un Statcom a été utilisé au niveau de nœud 5, auquel, nous
fixons comme tension de consigne à 1pu. Les résultats obtenus sont donnée dans la figure
II.15, montre que le Statcom fournit une puissance réactive de 121.9 MVar.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
2 3
7 38.16 8 19.56 9
18.92
0+j 121.9 7.9
382.7 21.63
382.7 45.56
1.04 (0°)
1
G1
L’introduction d’un FACTS de type série, le SSSC sur la ligne 5-7 permet de régler la tension
du nœud 5 à la valeur de 0.91pu comme indiqué dans la figure II.16
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
2 3
7 46.03 8 11.39 9
79.98
19.03
384.04 80.88
9
384.04 175.9
1 2 1.04 (0°)
G1
Et enfin nous introduisons un UPFC dans le réseau. Les résultats avec cette configuration
sont montrés dans la figure II.17.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
384.04 80.88
9
384.04 175.9
1 2 1.04 (0°)
G1
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
II.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté des notions de base sur la stabilité de tension d’un
réseau électrique. Le problème d’instabilité de tension peut être provoqué par plusieurs
paramètres à savoir : manque local de puissance, production trop éloignée de la
consommation, ou le cas d’une charge demandée très élevée. Si la compensation synchrone
s’avère insuffisante pour régler les problèmes de la tension, nous pouvons faire appel à
d’autres dispositifs tels que les systèmes FACTS. Nous avons pu vérifier leur importance dans
le réglage de tension grâce à leurs performances élevées. Un exemple de chaque type de
FACTS (série, shunt et hybride) a été testé dans notre réglage de tension.
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Chapitre II : Etude de la stabilité de la tension en régime permanent
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