Groupe de travail

La ventilation des locaux d’enseignement

Choix de stratégie de
ventilation des locaux
d’enseignement en climat
méditerranéen
Aide à la décision et bonnes pratiques pour
la ventilation hygiénique

Ecole Bouc-Bel-Air, Architecte: Adrien Champsaur Architecture et associés

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La ventilation des locaux d’enseignement

>Sommaire
Remerciements ..................................................................................................................................................1
Introduction .........................................................................................................................................................2
Lexique et abréviations.......................................................................................................................................2
Quel Débit ou Objectif de qualité d’air à tenir ?..................................................................................................3
Quelles caractéristiques d’usage du local et des installations ? ........................................................................5
Intérêt des différentes solutions de ventilation . .................................................................................................6
Quel(le)s contraintes et atouts environnementaux(ales) pour le local ? ............................................................7
Quelles caractéristiques architecturales du local ? ..........................................................................................12
Quelles recommandations de dimensionnement et de mise en oeuvre suivant la solution retenue ? ............14
Bibliographie – ressources : .............................................................................................................................16

>Remerciements
Ils ont alimenté les réflexions en participant à ce groupe de travail, nous tenons à les remercier sincèrement.

William Martin, IQE Concept

Pierre-Eric Fouchier, EODD Ingénieurs conseils

Mathieu Faureau, Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur

Marie Kobler, EnvirobatBDM

Nicolas Guignard, EnvirobatBDM

Jean-Baptiste Sarfati, OASIIS

Robert Celaire, Robert Celaire Consultants

Vincent Priori, INDDIGO

Hervé Carloz, ECOGIA

Frédéric Dulcère, Conseil départemental des Bouches du Rhône

Madeleine Rocchia, Renson

Perrine Degueurse-Meny, EnvirobatBDM

Rédaction confiée à M. William Martin, IQE Concept.

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> Introduction
Une bonne qualité de l'air intérieur aura des effets bénéfiques sur la santé. C'est un des paramètres du
bâtiment sain et durable, avec la qualité acoustique, l’éclairage, le confort hygrothermique, et la qualité de
l'eau. Le renouvellement de l'air est une façon efficace de réduire les concentrations de polluants et maintenir
une bonne qualité de l'air dans les locaux. Les locaux scolaires présentent une occupation annuelle inférieure à
20 % dans la majeure partie des cas, mais avec une intensité d’usage très importante et variable. Une
occupation plus importante est constatée dans le cas d’une mutualisation, notamment en période de vacances
scolaires, avec des accueils de loisirs ou centres aérés. Cela peut se produire régulièrement pour les
équipements communaux.

Le présent document vise à aider les décideurs, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre à la mise en place d’un
pré-diagnostic ayant pour objectif d’initier les premières réflexions relatives à la ventilation.

L’objectif principal de ce document est de répondre aux différents enjeux et impacts de la ventilation :

• assurer un niveau de qualité d’air intérieur suffisant et satisfaisant pour la santé des usagers,
• maintenir les conditions de confort hygrothermique,
• maîtriser les dépenses d’énergie en lien avec ce renouvellement d’air,
• maîtriser le coût d’entretien et maintenance.

 Ces éléments sont à prioriser par le maître de l’ouvrage.

Il s’agit donc d’une démarche d’interrogation multifactorielle et rétroactive, chacune des questions pouvant et
devant être reposée à chaque phase d’avancement du projet.

> Lexique et abréviations

RSDT : Règlement Sanitaire Départemental Type

ASHRAE : American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers – traduit par : Association
américaine des professionnels du chauffage, refroidissement et conditionnement d’air

CIBSE : Chartered Institution of Building Services Engineers - traduit par : Ordre des ingénieurs en équipements
techniques des bâtiments

NBN D50 001 : Norme du Bureau de Normalisation Belge relative aux dispositifs de ventilation dans les
bâtiments d’habitation.

Norme NF EN 13779 : norme européenne relative à la Ventilation dans les bâtiments non résidentiels -
Exigences de performances pour les systèmes de ventilation et de conditionnement d'air annulée le
18/11/2017 et remplacée par la NF EN 16798-3 Août 2017 relative à la Performance énergétique des bâtiments
- Ventilation des bâtiments - Partie 3 : pour bâtiments non résidentiels - Exigences de performances pour les
systèmes de ventilation et de climatisation (Modules M5-1, M5-4)

LAeq : niveau sonore mesuré pondéré exprimé en dB

Indice ISA : Indice Synthétique Air (ISA) - agrégation des concentrations annuelles en PM10, NO2 et O3

VN : Ventilation Naturelle

SFI : ventilation mécanique Simple Flux par Insufflation

SFE : ventilation mécanique Simple Flux par Extraction

DF : ventilation mécanique Double Flux

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> Quel Débit ou Objectif de qualité d’air à

tenir ?

Agissant sur la concentration et la santé des usagers, la qualité de l’air intérieur est un facteur clé des
conditions sanitaires des locaux. Il est donc nécessaire de travailler sur la ventilation et le renouvellement
d’air. Dans le cas particulier des locaux d’enseignement, des données réglementaires existent. Il est impératif
d’avoir connaissance de ces objectifs minimum réglementaires qu’il s’agira de respecter, voire de dépasser.

S’en tenir au RSDT ?

Le RSDT fixe des valeurs minimales pour les locaux d’enseignement, que l’on est tenu de respecter :

Destination des locaux Débit d’air neuf en m³.h par

occupant
Locaux d’enseignement : classes, salles d’études, laboratoires, (à l’exclusion de ceux à pollution 15
spécifique) maternelle, primaire et secondaire du 1er cycle
Locaux d’enseignement : classes, salles d’études, laboratoires, (à l’exclusion de ceux à pollution 18
spécifique) secondaire du 2e cycle et universitaire
Locaux d’enseignement : classes, salles d’études, laboratoires, (à l’exclusion de ceux à pollution 18
spécifique) ateliers

Ramener le débit à une valeur fixe - uniforme, quel que soit l’usage (tertiaire), hors hébergement :

En France, dans d’autres typologies de bâtiment, le débit requis est différent. De même, dans les autres pays,
les débits d’air neuf préconisés peuvent différer de manière importante. Le tableau ci-dessous présente
quelques exemples. Afin de garantir une meilleure qualité de l’air, une augmentation du débit minimal peut
ainsi être étudiée.

France Grande Bretagne USA Belgique

RSDT 78 CIBSE ASHRAE NBN D50 001
25 m3/h 29 m3/h 29 m3/h 32 m3/h

Mais, ces exigences sont traditionnellement fondées sur la seule occupation des locaux et les pollutions liées à
cette occupation (en particulier, le rejet de CO2). L’évolution de l’ASHRAE (62.2 P) est significative quant à la
prise en compte renforcée des pollutions liées au bâti.

Pour les débits de ventilation dans les bâtiments non résidentiels et non industriels, la norme EN 13779 semble
être une bonne solution. Cette norme recommande des niveaux de qualité d’air intérieur se traduisant par des
débits de ventilation supérieurs aux réglementations françaises, suivant le niveau de qualité d’air recherché.

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Les débits préconisés sont les suivants (norme EN13779) :

Niveau de qualité d’air Débit d’air neuf par pers. Débit d’air neuf par pers.
(valeur par défaut) (plage type)
Qualité d’air intérieur excellente (niveau ambiant de CO2 < 400 72 m³/h > 54 [m³/h.pers]
ppm au dessus du niveau extérieur)
Qualité d’air intérieur moyenne (niveau ambiant de CO2 < 400- 45 m³/h de 36 à 54 [m³/h.pers]
600 ppm au dessus du niveau extérieur)
Qualité d’air intérieur modérée (niveau ambiant de CO2 < 600- 29 m³/h de 22 à 36 [m³/h.pers]
1000 ppm au dessus du niveau extérieur)
Qualité d’air intérieur basse (niveau ambiant de CO2 > 1000 ppm 18 m³/h < 22 [m³/h.pers]
au dessus du niveau extérieur)

Cette norme intègre également des exigences plus contraignantes pour les classes de filtres de l’air soufflé.

Concernant la qualité des filtres, la norme NF EN 13779 impose les classes suivantes :

Qualité de l’air neuf Qualité de l’air intérieur

excellente moyenne modérée basse
Air pur susceptible de n’être que temporairement poussiéreux (pollen) F9 F8 F7 F5
Air neuf avec une concentration importante de particules et/ou de F7+F9 F6+F8 F5+F7 F5+F6
polluants gazeux
Air neuf avec une concentration très élevée de polluants gazeux et/ou de F5+GF+F9* F5+GF+F9* F5+F7 F5+F6
particules
*La norme EN 13779 distingue les filtres grossiers G, classés de G1 à G4 selon la proportion de particules qu’ils retiennent et les filtres fins F,
classés de F5 à F9. Plus le chiffre est élevé, meilleure est la filtration. GF : filtre moléculaire ou filtre absolu.

La norme EN 13779, annulée depuis novembre 2017, a été remplacée par la norme NF EN 16798-3 Août 2017.

Cette dernière définit les caractéristiques de filtration à tenir pour un niveau de qualité d’air intérieur (SUP) en
fonction d’un niveau de qualité d’air extérieur (ODA), MAIS ne définit pas de débit de renouvellement d’air.

En attendant une évolution des règles (qui datent de 1978, même si elles ont été modifiées en 1983), et une
application de la norme NF EN 16798-3 Août 2017, nous proposons de retenir comme débits :

- Non résidentiel classique (bureaux, enseignement) : au moins 30 m³ /h.personne et 1 volume/heure

- avec un objectif tendant vers 45 m³/h.personne ET supérieur à 1 vol/h.
- Et un niveau de qualité d’air intérieur moyen à modéré (niveau ambiant de CO2 < 400-1000 ppm au
dessus du niveau extérieur).

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> Quelles caractéristiques d’usage du local

et des installations ?
La solution de ventilation doit être adaptée selon les usagers, les intendants et responsables de l’entretien et
de la maintenance des locaux d’enseignement. Il semble donc important d’intégrer les différents acteurs à la
réflexion, dans une approche participative et le contexte humain.

A minima, les points suivants devraient être pris en compte :

> Quelles sont les attentes des usagers en termes de confort thermique et leur acceptation :

Bande de confort / température mesurée : 18-30°C 19-28°C 20-26°C

> Quelle est la fréquence et le taux d’occupation du local suivant les périodes de chauffage ou
de « rafraîchissement » ?

> Si vous envisagez la ventilation naturelle, avez-vous pensé à :

- La possibilité d’intervention des usagers sur les installations de l’enveloppe (trappe ou fenêtre) :
OUI – NON

- Le souhait d’intervention des usagers sur les installations de l’enveloppe (trappe ou fenêtre) :
- OUI – NON

- Le souhait des usagers de pouvoir ouvrir les fenêtres :

- OUI – NON

> Si vous envisagez la ventilation mécanique, avez-vous pensé à :

- L’accessibilité des équipements pour entretien maintenance :

- OUI – NON

- La capacité des usagers à entretenir et maintenir les installations :

- OUI – NON

- La capacité technique ou financière et la prise en compte du coût d’entretien et de maintenance de

ces installations :
- OUI – NON

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> Intérêt des différentes solutions de

ventilation.

Ce tableau vise à résumer l’intérêt des différentes solutions au regard des objectifs visés.

VN SFE SFI DF

Possibilité de traiter thermiquement le local par l'air, et surtout filtrer ou améliorer la qualité X X
de l'air neuf.

Possibilité de traitement de l'air neuf à la sortie de la centrale d'air (CTA simple flux) avec X X
préchauffage ou rafraîchissement de l'air neuf via batterie, ou échangeur adiabatique en été

Possibilité de tempérer l’air neuf via un échangeur sol/air X X

Possibilité de tempérer l’air neuf via un espace tampon solarisé X X X X

Possibilité de récupérer des calories sur air/extrait par simple échangeur X

Possibilité de récupérer des calories sur air/extrait par pompe à chaleur X X

Possibilité de traiter par transfert d’air les locaux adjacent (circulations ou commun) X X X X

Grande liberté dans l'ouverture des fenêtres X X X

Faible liberté dans l'ouverture des fenêtres, sauf à mettre en place différents capteurs et X
automates de régulation et de pilotage pièce par pièce (ou bouche par bouche) du
renouvellement d'air par la CTA

Possibilité d'envisager l'extraction par un réseau mis en dépression au moyen d'un X

extracteur statique (stato-éolien), d'un extracteur hybride (stato-mécanique), ou d'un
extracteur 100% mécanique

Possibilité de doubler la ventilation hygiénique et la ventilation de confort ( freecooling et X

surventilation nocturne) à moindre coût

Ne nécessite pas de placard ou local technique voire plusieurs X

Ne génère pas d’encombrement dans les plafonds X

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> Quels contraintes et atouts

environnementaux pour le local ?

Le contexte urbain ou environnemental peut lui aussi varier fortement d’une situation à l’autre. Il semble
donc essentiel d’adopter une solution qui ne se fera pas au détriment d’un confort plutôt que d’un autre. Les
critères suivants, non exhaustifs, seront donc à interroger :

> Impact principal sur l’amenée d’air neuf

• Confort acoustique : quel est le niveau de bruit en pied de façade :

Il est important de prendre en compte l’exposition au bruit au pied de la façade où se fera la prise d’air. Cette
précaution vise à proposer un dispositif qui garantira un bon confort acoustique. Ce tableau présente l’intérêt
de chaque solution en fonction du niveau sonore ambiant moyen :

LAeq (6h-22h) < 58 dB < 64db > 68 dB

Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX X X X X X X X XX

Cette notion peut également être abordée de différentes manières :

- Quel est le classement des infrastructures ?

- Distance source sonore ou niveau d’exposition des façades (cf. classement des baies)
- La présence d’écran acoustique par rapport à la source existe-t-il ? OUI NON ? Quelle sont les
possibilités de le réaliser ? Quel est le gain escompté sur le niveau sonore global ?

Le niveau sonore peut être déterminé soit :

- par campagne de mesure à réaliser par un acousticien

- sur internet ou bien Plan d’exposition au bruit (geoportail)

En exemple ci-dessous : http://carto.marseille-provence.fr/geowebMPM/portal.do

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Pour information un bâtiment est classé « point noir » dans le cas d’un plan de prévention du bruit dans
l’environnement si :

Valeurs limites relatives aux contributions sonores dB(A) en façade (si une seule de ces valeurs est dépassé,
le bâtiment peut être qualifié de point noir)

Indicateurs de bruit Route et/ou LGV exclusivement Voie ferrée conventionnelle Cumul route et/ou LGV voie ferrée
dédiée TGV > 250 km/h conventionnelle

LAeq (6h-22h) 70 73 73

LAeq (22h-6h) 65 68 68

Lden 68 73 73

Lnuit 62 65 65

Source : DREAL – plan prévention du bruit.

• Santé : quel est le niveau de pollution de l’air extérieur (en pied de façade) :

Il est important de prendre en compte la présence de polluants au niveau de la façade où se fera la prise d’air.
Ce tableau présente l’intérêt de chaque solution en fonction de la qualité de l’air. En effet, selon les polluants
présents de la zone à traiter, certains dispositifs ne seront pas pertinents. L’indice ISA permet une approche
quantifiée et dont la source est facilement accessible. Le tableau suivant propose la mise en place des
dispositifs de ventilation en rapport avec l’indice ISA :

Indice ISA <50 <70 >70

Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX XX X X X X XX XX

Source : https://www.atmosud.org/

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La végétation peut également avoir un impact sur la santé et notamment les allergies, en fonction des essences
qui sont présentes dans l’environnement proche (ex : cyprès, bouleaux, graminées, chênes, …). La solution de
ventilation mise en place doit prendre en compte cette dimension et permettre de maîtriser cette éventuelle
nuisance.

Présence de végétation (en Faible potentiel d’émission de Potentiel d’émission de pollen Fort potentiel d’émission de
pied de façade ou à proximité pollen (grande diversité) moyen pollens
immédiate)
Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX XX X X X X XX XX

• Confort thermique : quelles sont les caractéristiques climatiques :

Les caractéristiques climatiques régionales sont très variables et induisent de fortes contraintes. Celles-ci
doivent nécessairement être prises en compte pour évaluer d’une part le risque d’inconfort thermique
potentiel lié au renouvellement d’air, et d’autre part les consommations d’énergie potentielles. Les différentes
solutions présentent ainsi un intérêt variable en fonction de la rigueur hivernale ou estivale. Cette dimension
peut être évaluée de deux manières.

> Thermique d’hiver

Nombre d’heures durant < 50h < 200h > 200h

occupation (7h à 19h) avec Text
< 5°C
Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX X XX X XX X X X XX

ou

DJU base 18 - 01/11 - 30/04 <1600 1600> et <2000 >2000

Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX X XX X XX X X X XX

> Thermique d’été

Nombre d’heures durant < 50h < 200h > 200h

occupation (de 07h -19h) avec
Text > 27°C
Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX X X X XX X X X XX

Ou

DJU base 26 < 00 > 00 et <50 > 50

Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence XX X X X XX X X X XX

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Ces critères ou valeurs cibles sont à prendre en compte et réinterroger en fonction aussi de l’exposition au vent
ou de l’ensoleillement.

> Exemple analyse des températures DJU - moyennes sur la période 2009-2019 :

Ville Cannes Nice Embrun Saint - Auban Marseille Montélimar Aix en Pce Nîmes
DJU <18 (du 01/11 au 30/04) 1260 1125 2186 1793 1248 1633 1528 1403
DJU >26 (du 01/05 au 30/06 et 13 69 10 22 27 25 32 41
du 01/09 au30/10)
Source : https://cegibat.grdf.fr/simulateur/calcul-dju

• Quelles sont les caractéristiques aérauliques et vents :

La vitesse moyenne des vents est également importante à intégrer dans le choix de la stratégie de ventilation.
Une façade trop exposée ou à l’inverse trop protégée pourrait ne pas garantir le brassage d’air adéquat et créer
de l’inconfort. Il est donc important d’appréhender la vitesse de vent sur les façades afin de retenir le bon
dispositif de ventilation.

Vitesse moyenne du vent <3m/s >3m/s et <6m/s > 6m/s

Quelles possibilités VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Degré de pertinence X XX XX XX X XX X XX X XX

Sources :

- https://donneespubliques.meteofrance.fr

- https://fr.windfinder.com/windstatistics

- https://www.meteoblue.com/fr/meteo/historyclimate/climatemodelled

• Quelles sont les composantes aérauliques locales :

On pourra analyser plus finement les différentes caractéristiques :

- - Brise de terre ou brise de mer : OUI – NON / Direction

- - Brise de vallée : OUI – NON / Direction

- - Présence d’obstacle ou de filtre au vent dominant : OUI – NON

 Les données aérauliques ont pour intérêt d’indiquer à la fois les contraintes et le
potentiel du vent comme moteur d’une ventilation sur les façades, ou en toiture.

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> Quelles caractéristiques architecturales

du local ?
Que vous soyez dans le cadre d’une réhabilitation ou d’une construction neuve, les partis pris architecturaux
vont influencer fortement les choix et possibilités en termes de ventilation. L’implantation du bâtiment dans
son contexte (parcelle et urbain) a une forte incidence. Il en est de même pour la morphologie, le système
distributif et les modes constructifs suivant les contraintes réglementaires des locaux.

> Impact principal sur l’extraction d’air vicié au regard de la

simplicité de mise en œuvre.

• Interroger la morphologie du bâtiment :

Ratio profondeur façade à façade / hauteur sous plafond : < 5 : OUI : VN Possible. Non : VN impossible

Hauteur sous plafond < 2,80m >2,80 et < 3,20 m > 3,20m

Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Simplicité de mise en œuvre XX X X X* XX X X X XX XX XX XX
* possible s’il s’agit d’installation de type double flux individualisée.

• Quel est le mode de distribution des locaux :

Distribution des locaux Couloir central Couloir en façade (J. Ferry) Coursives
Quelles solutions VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF VN SF I SF E DF
Simplicité de mise en œuvre XX XX X X XX XX X XX X

- Couloir central : un seul réseau est moins encombrant que deux réseaux à croiser.
- Couloir sur extérieur : idem. Efficacité d'un seul réseau en SFI ou SFE.
- Coursive : éviter de faire circuler les réseaux de local à local (pont phonique). Simplicité pour la VN.

• L’implantation et l’orientation :
- Quelle est l’orientation de la façade principale par rapport au vent dominant :
- Angle d’incidence du vent par rapport à la façade : au-delà de -45 ou +45°C de -45 à +45°
- Potentiel de transversalité ou double orientation : OUI – NON
- Possibilité de transversalité façade à toiture : OUI – NON
- Ratio ouvrant entrée air (VB ou au vent) ratio ouvrant sortie air (VH ou sous le vent)

• Quelles sont les contraintes incendie et principe de sécurité incendie :

- Cloisonnement traditionnel
- Canton de <300m² à 500 m².
- Degré coupe-feu des parois séparatives

• Contraintes techniques :
- Cheminement et hauteur libre pour intégration des réseaux de ventilation
- Présence de ponts phoniques et de cloisonnement par rapport à la sécurité incendie
- Dimension des réseaux éventuels suivant débit retenu (afin d’assurer en tout point une vitesse d’air
inférieur à 3m/s dans le réseau.

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> Quelles recommandations de dimensionnement

et de mise en œuvre suivant la solution retenue ?
Le tableau ci-dessous vise à synthétiser quelques recommandations, non exhaustives, en fonction de la
solution retenue. Nous rappelons toutefois que chaque projet dispose de ses spécificités et qu’il est nécessaire
d’assurer un accompagnement par un professionnel compétent.

Solutions de ventilation VN SFE SFI DF

Niveau d’étanchéité à l’air de l’enveloppe élevé X X X

Entrée et sortie d'air calibrées. X X X X

Aérateur à minima auto réglable avec débit obtenu pour une différence de pression réduite à X
2Pa.
Aérateur à minima auto réglable avec débit obtenu pour une différence de pression réduite X X X
de 2Pa à 10Pa.
Surface minimum d'ouvrant en entrée d'air et sortie d'air. X X X

Ratio ouvrants entrée / sortie. X

Position entrée d'air et sortie d'air : pression façade due au vent X X X

Position entrée d'air et sortie d'air : hauteur pour tirage thermique X

Possibilité d’ouvrant et prise en compte du risque intrusion : dispositif spécifique ou intégré X

aux menuiseries (grilles, moustiquaires, pare pluie, anti-intrusion)

Disposition d'entrée d'air et sortie d'air avec "piège à son" à très faible perte de charge X X X

Inconfort d'hiver à éviter : orientation du flux de l’entrée d’air X X

Maitriser la vitesse d'air au soufflage et éviter l'inconfort pour les usagers. X X

Faible liberté dans l'ouverture des fenêtres, sauf à mettre en place différents capteurs et X
automates de régulation et de pilotage pièce par pièce (ou bouche par bouche) le
renouvellement d'air par la CTA
Nettoyage régulier des entrées d’air (à maintenir accessibles) X X

Dimensionnement et cheminement du réseau pour éviter nuisances acoustiques et ponts X X X

phoniques.
Eviter les pertes de charges avec des vitesses d’air inférieures à 3m/s en gaine de reprise X X
Eviter les pertes de charges avec des vitesses d’air inférieures à 3m/s en gaine de soufflage X X
Accessibilité pour entretien et nettoyage du réseau et des bouches ou grilles d'extraction X X
Accessibilité pour entretien et nettoyage du réseau et des bouches ou grilles d'insufflation X X
Position des bouches pour permettre un balayage du local simple et efficace X X X

Préoccupation forte de la qualité des diffuseurs d’air et de leur conception, implantation, X X

avec étude de diffusion
Possibilité d'envisager l'extraction par un réseau mis en dépression au moyen d'un extracteur X
statique (stato-éolien), hybride (stato-mécanique), ou 100% mécanique

Position et encombrement de la centrale accessible pour entretien et maintenance. X X X

Remplacement des filtres X X

Position et encombrement du piège à son sur l’amenée d’air à la centrale X X

Position et encombrement du piège à son sur le rejet d’air vicié de la central X X

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> En Résumé :

Quelle que soit la solution technique retenue, il est important de définir et retenir la méthode de régulation de
l’amenée d’air neuf ou d’extraction d’air vicié la plus adaptée, au regard de l’investissement possible et de la
simplicité d’entretien et de maintenance.

Dans le cas de mécanismes de régulation sur sonde, il est important de définir le type de données ou d’indice
mesuré suivant la contrainte : COV - CO2 - Température.

Il faut être vigilant au choix de ces sondes, en termes d’efficacité de besoin d’étalonnage et de durée de vie. Il
faut aussi être vigilant à leur emplacement, dans l’ambiance, plutôt que dans la gaine (parfois non irriguée).

Dans le cas de locaux à occupation régulière, présentant une simplicité d’usage et de régulation, le pilotage (ou
fonctionnement sur horloge) est une solution adaptée. Il permet d’assurer simplement une coupure nocturne,
de week-end ou durant les périodes de vacances scolaires.

Dans tous les cas, le choix de l’automatisation pose la question de la GTB/GTC et de sa prise en main. C’est une
réflexion « tripartite » à mener en prenant en compte le confort, le gain énergétique (théorique et réel) et la
capacité d’entretien et maintenance.

La ventilation naturelle nécessite la sensibilisation durable et répétée de la totalité des usagers en fonction
des différents niveaux d’intérêts (élèves, enseignants, personnel d’entretien, factotum, …). Cela peut être
facilité par des communications orales, mais également la mise en place d’une signalétique de sensibilisation
dans les locaux.

Il est d’usage d’envisager la ventilation naturelle comme une ventilation de confort diurne ou nocturne, venant
en complément d’une ventilation mécanique. La ventilation de confort mobilise des débits et vitesses d’air bien
plus importants (10 vol/h, minimum). Le choix d’une solution de ventilation mécanique pour le confort
nécessite donc d’augmenter les puissances et tailles des machines, des sections, des gaines, ... ce qui induit un
cout global plus élevé (investissement et fonctionnement). Si une solution de ventilation de confort naturelle
(free-cooling diurne ou nocturne) est souhaitée, les mêmes phénomènes et cheminements d’air peuvent être
mobilisés pour la ventilation hygiénique.

En ventilation naturelle, une réduction des surfaces ouvertes ou ouvrantes doit être possible en période
d’inoccupation ou de fort vent. Il est nécessaire de prévoir des dispositifs qui s’adaptent aux conditions.

En conclusion parce que la qualité de l'air intérieur agit sur la santé des occupants et
usagers des locaux, respirer un air sain est bénéfique pour la santé des élèves, des
professionnels enseignants et des gestionnaires, et contribue au sentiment de "bien-
être". Ainsi un air de bonne qualité dans des locaux bien aérés et ventilés permettra
de maintenir les bonnes conditions de concentration et de performance scolaire des
élèves (des études ont en effet montré une baisse de ces performances
d'apprentissage et de concentration, des maux de têtes dans des ambiances
confinées). Un air sain favorisera la qualité de vie et la santé au travail. Et une bonne
ventilation est le meilleur moyen d'atteindre cet objectif.

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> Bibliographie – ressources

- La ventilation naturelle des bâtiments (Jean-Louis Izard – août 2006)
http://www.enviroboite.net/la-ventilation-naturelle-des-batiments

- La ventilation naturelle (EODD, Domene, In Vivo – novembre 2010)

http://www.enviroboite.net/la-ventilation-naturelle

- VPOF : ventilation naturelle par ouverture des fenêtres (Armand Dutreix – juin 2017)
http://www.enviroboite.net/vpof-ventilation-naturelle-par-ouverture-des-fenetres?id_rubrique=98

- guide biotech « ventilation naturelle et mécanique » (ICEB / ARENE IDF – février 2012)
https://www.arec-idf.fr/nos-travaux/publications/guide-bio-tech-ventilation-naturelle-et-
mecanique.html

- Guide de conception Freevent « Surventilation et confort d’été » (ALLIE’AIR – mars 2018)

http://www.enviroboite.net/freevent-surventilation-et-confort-d-ete

- Guide pratique sur la modulation des débits de ventilation dans le tertiaire (ADEME – avril 2011)
https://www.ademe.fr/guide-pratique-modulation-debits-ventilation-tertiaire

- Norme EN16798

https://www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-16798-3/performance-energetique-des-batiments-
ventilation-des-batiments-partie-3-pour-batiments-non-residentiels-exigences-de-
performanc/article/905625/fa187730

- energie+ le site : choisir les systèmes de ventilation

https://energieplus-lesite.be/concevoir/ventilation/choisir-le-systeme-de-ventilation/choisir-le-
systeme-de-ventilation-criteres-generaux/

- La filtration de l’air (Xpair – mars 2020)

https://conseils.xpair.com/consulter_savoir_faire/filtration-air.htm

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