068 - KEITA Gaoussou (14-01-2023)
068 - KEITA Gaoussou (14-01-2023)
068 - KEITA Gaoussou (14-01-2023)
Union-Discipline-Travail
ANNEE : 2022-2023
N° D’ORDRE : 068 THESE DE DOCTORAT
Mention : Écologie, Biodiversité et Évolution
Spécialité : Zootechnie / Production Aquacole
CANDIDAT
Nom : KEITA Intérêts socio-économiques et performances de
Prénom : GAOUSSOU reproduction et de croissance de la grenouille
Hoplobatrachus occipitalis (Günther, 1858)
CANDIDAT
Nom : KANGA
Prénom : Ahou Nadia
JURY
iii
Table de matières
iv
Table de matières
vi
Dédicace
DÉDICACES
Je dédie ce mémoire à ma defunte mère, très chère et courageuse maman BAKAYOKO
Mamba qui a su m’inculquer les valeurs sociales et humaines telles que le courage, le respect
et l’amour du prochain et surtout l’amour du travail bien fait.
Ensuite, à mon cher défunt père KEITA Vassiriki pour les sacrifices consentis à mon égard
tout au long de mon cursus scolaire et universitaire.
A mon épouse bien-aimée KONE Maïmouna, pour son amour et son soutien permanent, celle
qui a accepté de vivre avec moi ce parcours du combattant afin d’achever ce mémoire.
A mes très chers enfants KEITA Abdoul Kader et KEITA Malika Barakiss qui m’ont donné le
courage tout le long de ce travail qui, j’espère leur servira d’exemple.
ii
Remerciements
REMERCIEMENTS
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été effectués dans le cadre de l’obtention du grade
de Docteur de l’Université Jean LOROUGNON GUÉDÉ (UJLoG). La réalisation de cette
Thèse a été possible grâce aux soutiens et conseils de plusieurs personnes à qui je tiens à
exprimer mes profondes gratitudes.
Les remerciements vont à l’endroit du Professeur TIDOU Abiba Sanogo épouse KONÉ,
Présidente de l’Université Jean LOROUGNON GUÉDÉ, pour avoir créé les conditions
d’apprentissage pour une formation de qualité.
Je remercie le Professeur KONÉ Tidiani, Vice-président chargé de la pédagogie, de la vie
universitaire, de la recherche et de l’innovation technologique de UJLoG, pour sa
bienveillance quant à la formation et la recherche à l’Université.
Mes remerciements vont également à l’endroit du Professeur AKAFFOU Doffou Sélastique,
Vice-président chargé de la planification et des relations extérieures de UJLoG, pour sa
grande implication dans la visibilté externe de UJLoG.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Directeur de l’Unité de Formation et de
Recherche (UFR) Environnement, Professeur KOUASSI Lazare, Directeur de l’UFR
Environnement à UJLoG, pour son soutien inestimable à l’avancement de la recherche.
Au Professeur KOFFI Béné Jean-Claude, Directeur du laboratoire de Biodiversité et Écologie
Tropicale pour avoir accepté notre admission au sein dudit laboratoire.
Au Professeur BARIMA Yao Sadaiou Sabas, Président du conseil scientifique de l’UFR
Environnement pour ses critiques constructives.
Au Docteur ASSEMIAN N’Guessan Emmanuel, Maître de Conférences, pour m’avoir fait
confiance et avoir accepté d'être le Directeur scientifique de cette thèse. Je voudrais aussi lui
témoigner ma profonde gratitude pour m’avoir permis de faire mes premiers pas dans la
recherche à ses côtés depuis le Master. Je lui rend hommage pour sa disponibilité, sa rigueur,
sa patience et ses compétences scientifiques qui ont largement contribué à l’aboutissement de
ce travail.
Je remercie également le Docteur KONÉ Mamadou, Maître Assistant, pour son apport
inestimable et ses conseils constants et avisés pour la bonne marche de toutes ces
expérimentations.
Je remercie particulièrement le Docteur ALIKO N’Guessan Gustave, Maître de Conférences,
qui a été mon encadreur en Master et m’a inculqué les bases de la réalisation d’un travail
scientifique.
viii
Remerciements
Mes remerciements vont à l’endroit du Professeur Nahoua Issa OUATTARA, des Docteurs
BOUSSOU Koffi Charles, et BAMBA Yacouba, Maîtres de Conférences qui ont contribués à
améliorer sensiblement ce document lors de l’instruction.
Je tiens à remercier du fond du cœur :
- Professeur KONÉ Tidiani, Professeur Titulaire, pour avoir accepté d’être le president de jury
de ce travail de thèse ;
- Professeur SORO Sénan, Professeur Titulaire, pour sa contribution et ses critiques
pertinentes pour l’amélioration de ce document en tant qu’examinateur.
- Docteur KOUMI Rachel Ahou, Maître de recherches, pour sa disponibilité, sa générosité et
surtout pour ses critiques pertinentes et son apport scientifique inestimable pour
l’amélioration de ce document en tant qu’examinatrice.
Je remercie tous les membres de l’Équipe de Recherche en Hydrobiologie du laboratoire de
Biodiversité et Écologie Tropicale (BioEcoTrop) pour leur encadrement significatif tout au
long de cette thèse.
Je remercie tous les autres enseignants de UJLoG qui, de près ou de loin, ont pris une part
active dans notre formation.
A ma très chère tante KEITA AFFISSATOU qui m’a soutenu moralement avec ses conseils
avisés.
A mon ainé KEITA ISSIAKA qui m’a soutenu moralement et financièrement au cours de mes
études scolaires.
Je remercie tout particulièrement le PCA de l’APDRACI, M. SILUÉ Drissa pour m’avoir
permis d’installer mes infrastructures expérimentales d’élevage de grenouille pour conduire
cette étude.
Mes remerciements vont également à l’endroit des Docteurs LOZO Roméo, FONDIO Drissa,
KOUADIO Atta Leonard, YEO Lacina, SORO Lacina, OUSSOU Konan Hervé et des
Doctorant Goli Nguessan et IRI Aya Prisca Blanche.
Enfin nous ne saurions terminer ces remerciements sans mentionner les noms des collèguesdu
lycée DAO Allassane, TUO Minkpoho, KOUASSI Brou, GOUÉ Alexandre, DONH Bleu,
NZUÉ Dominique, KONAN Kouakou, ATCHADÉ Honorine pour leurs soutiens constants
durant cette Thèse.
.
ix
Liste des sigles et abréviations
x
Liste des tableaux
Tableau XIX : Valeurs moyennes des paramètres physico-chimiques de l’eau et de l’air des
bassins bétonnés durant la période d’élevage des juvéniles de Hoplobatrachus occipitalis avec
différentes densités de mise en charge ................................................................................... 121
Tableau XX : Poids corporels et tailles des juvéniles de Hoplobatrachus occipitalis de
différentes densités en bassins bétonnés pendant 42 jours ..................................................... 124
Tableau XXI : Taux de croissance spécifique et gain moyen quotidien des juvéniles de
Hoplobatrachus occipitalis des différentes densités en bassins bétonnés pendant 42 jours .. 125
xiv
Liste des figures
Figure 27 : Mise en place des bassins bétonnés pour les essais d’adaptabilité des adultes
sauvages de H. occipitalis ........................................................................................................ 43
Figure 28 : Différents habitats des essais d’adaptabilité des adultes sauvages de H. occipitalis
.................................................................................................................................................. 44
Figure 29 : Schémas des trois habitats des essais d’adaptabilité des adultes sauvages de
H. occipitalis ............................................................................................................................ 45
Figure 30 : Étang de reproduction spontnée entouré de filets moustiquaires .......................... 46
Figure 31 : Vue d’ensemble de l’intérieur de l’étang de reproduction spontanée ................... 47
Figure 32 : Injection intramusculaire de l’hormone Ovaprim .................................................. 51
Figure 33 : Vue de l’intérieur d’un bassin bétonné de reproduction induite ............................ 52
Figure 34 : Dispositif expérimental mis en place pour le test de densité des têtards de
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 52
Figure 35 : Dispositif expérimental mis en place pour le test de densité des juvéniles de
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 53
Figure 36 : Production de granulés de l’aliment standard ........................................................ 54
Figure 37 : Suivi de l’essai sur l’effet de la densité des adultes sauvages de H. occipitalis .... 58
Figure 38 : Répartition des acteurs par activité en relation avec la consommation de
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 65
Figure 39 : Répartition des acteurs excerçant plusieurs activités en relation avec
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 65
Figure 40 : Proportion par ethnie des consommateurs au restaurant de la grenouille
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 68
Figure 41 : Proportion par ethnie des consommateurs à domicile de la grenouille
Hoplobatrachus occipitalis ...................................................................................................... 69
Figure 42 : Ethnies des pêcheurs (A) et des chasseurs (B) de Hoplobatrachus occipitalis ..... 70
Figure 43 : Ethnies des vendeurs de Hoplobatrachus occipitalis au restaurant (A) et à
domicile (B).............................................................................................................................. 71
Figure 44 : Ethnies des vendeurs de Hoplobatrachus occipitalis sur les marchés .................. 72
Figure 45 : Ethnies des restaurateurs spécialisés (A) et occasionnels (B) de Hoplobatrachus
occipitalis ................................................................................................................................. 72
Figure 46 : Proportion des collecteurs de grenouilles en fonction de techniques utilisées ...... 74
Figure 47 : Torche et flèche de prélèvement de la grenouille .................................................. 74
Figure 48 : Proportion de Hoplobatrachus occipitalis prélevée par semaine .......................... 75
xiv
Liste des figures
xv
Liste des figures
xvi
INTRODUCTION
Introduction
Les Amphibiens ou Batraciens comptent 8579 espèces (Frost, 2022), constituant une classe de
Vertébrés qui se retrouvent à l'état naturel dans toutes les régions du monde à l’exception de
l’Arctique et l’Antarctique. Ils sont généralement absents du milieu marin ; néanmoins,
certains s’adaptent aux eaux saumâtres (Benito-Espinal, 1997 ; Lecointre & Le Guyader,
2006). Ce sont des animaux poïkilothermes (Morin, 2008), leur peau nue et humide ainsi que
les échanges gazeux qui s’y opèrent les rendent très sensibles aux variations des conditions du
milieu. Ainsi, les amphibiens constituent-ils d’excellents indicateurs de stress dans leurs
milieux de vie (Harwell & Olivier, 1998 ; Adams, 1999). Du point de vue écologique, ces
animaux jouent un rôle important dans le réseau trophique et sont indispensables à l’équilibre
des habitats humides (Channing, 2001). Sur le plan économique, certaines espèces de
grenouilles comestibles sont génératrices de revenus et constituent une importante source de
protéines animales pour l’Homme (Neveu, 2004 ; Nzigidahera, 2006). En raison de
l’appétence de leur chair et du goût similaire à celui de la viande de poulet, les grenouilles
sont recherchées dans de nombreux pays pour la consommation humaine (Tokur et al., 2008).
En Europe, la consommation des grenouilles porte essentiellement sur les cuisses importées
d'Asie constituant ainsi un mets recherché. Ces cuisses sont vendues fraîches ou congelées
(Hardouin, 1991). Une évaluation mondiale (Jean-Chistophe et al., 2008) a révélé que près
d'un tiers (32 %) des amphibiens du monde est menacé. Cette reduction serait causée
principalement par la surexploitation par l’homme (Munyuli Bin, 2002 ; Jensen et Camp,
2003 ; Kusrini et Alford 2006 ; Verburg et al., 2007, Gonwouo et al., 2008 ; Warkentin et al.,
2009). Par consequant, les stocks naturels de grenouille sont en fort déclin dans le monde En
outre, l’activité agricole impacte aussi négativement les grenouilles sauvages. Ainsi, de
nombreuses études consacrées aux pesticides agricoles montrent leur toxicité pour les
amphibiens (Cooke, 1979 ; 1981 ; Lyons et al.1976 ; Marchal-Segault, 1976 ; Hall & Kolbe,
1980 ; Marchal-Segault & Ramade, 1981).
2
Introduction
résultats sur les aliments artificiels (Chen, 1990 ; Lima & Agostino, 1992). Ainsi, le Brésil est
un des pays les plus avancés en ranaculture, avec de très nombreuses fermes commerciales
Produisant la grenouille-taureau américaine. Certains élevages perdurent en Chine. Des
fermes à grenouilles sont apparues vers 1975 en Thaïlande (Putsatee & Daorerk, 1975). En
Afrique, le Burundi a envisagé d’organiser une production rationnelle avec une des espèces
locales Hoplobatrachus occipitalis (Verbanis et al., 1993).
3
Introduction
Ce document comporte trois chapitres. Le premier chapitre traite des connaissances générales
sur les caractéristiques socio-économiques de la région d’étude, sur les dispositifs et les
conditions d’élevage de la grenouille en général et de l’espèce H. occipitalis en particulier. Le
deuxième chapitre décrit le matériel et les méthodes utilisés pour atteindre les différents
objectifs fixés. Le troisième chapitre est consacré aux résultats et leurs discussions. Une
conclusion générale et des perspectives de recherche mettent fin à la présente étude.
4
Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS
Généralités
6
Généralités
10 m
7
Généralités
8
Généralités
1.2.1.2 Description
Rana catesbeiana ou Lithobates catesbeianus ou grenouille taureau (Figure 3A) est l’une des
plus grosses grenouilles comestibles sur le marché. Cette grenouille peut atteindre 15 cm de
taille et 500 g de masse corporelle (Hardouin, 1997), et exceptionnellement, peut atteindre 1
kg (Viosca, 1934). La couleur du dos varie du vert olive au brun foncé avec souvent des
tâches plus sombres. L'abdomen est crème moucheté de gris.
Rana esculenta ou Pelophylaxe sculentus (Linné, 1758) ou grenouille verte comestible
(Figure 3B) est reconnue comme un taxon hybride issu du croisement de la grenouille verte
rieuse (Rana ridibunda) et de la grenouille verte de Lessona. Cette grenouille a une coloration
variable verte, verte-jaune et brunâtre et possède une ligne vertébrale plus claire (Touratier,
1992).
Rana hexadactyla ou Euphlyctis hexadactylus (Lesson, 1834), également connue sous le nom
de grenouille verte d'étang (Figure 3C), est une grenouille verte indienne qui mesure 90 mm
pour les mâles et 130 mm pour les femelles. Son dos est de couleur vert prairie ou vert olive
et présente, parfois, une ligne longitudinale jaune pâle. Son ventre et ses flancs sont blancs ou
jaune pâle (Oza, 1990).
Rana ridibunda ou Pelophylax ridibundus (Pallas, 1771), a reçu son affiliation au genre
Pelophylax qu'en 2006 lors de la révision phylogénétique des amphibiens du monde (Frost et
al., 2006). Elle possède un museau qui, vu de profil, est assez pointu chez le jeune et arrondi
chez les individus plus âgés (Figure 3D). La grenouille rieuse est une espèce de grande taille,
9
Généralités
certains individus dépassant les 130 mm (Holsbeek et al., 2008). Les individus de taille
supérieure à 100 mm sont presque toujours des femelles.
Rana trigina ou Hoplobatrachus tigerinus (Daudin, 1802) ou grenouille-tigre ou encore
grenouille taureau asiatique, est une grenouille qui mesure de 65 à 170 mm. La couleur de son
dos varie du vert olive au gris avec des tâches sombres (Figure 3E). La ligne longitudinale, de
couleur jaune clair, est rarement absente. Ses membres présentent des rayures sombres,
parfois discontinues. Son ventre est blanc avec, parfois, une légère pigmentation au niveau de
la gorge (Lannoo et al., 1994).
Leptodactylus latrans (Steffen, 1815) était anciennement nommée Leptodactylus oscellatus
(Linneaus, 1758). Cette grenouille a un dos sombre (Figure 3F), gris ou brun rougeâtre avec
des plis longitudinaux proéminents et de grandes tâches bordées de blanc foncé (ocelles). La
gorge est tâchetée de noir. La femelle a une taille de 80-110 mm, alors que celle du mâle est
de 90-120 mm (Lavilla et al., 2010).
Rana temporaria ou grenouille rousse (Figure 3G) mesure de 50 à 65 mm en plaine, et à haute
altitude de 70 à 80 mm chez le mâle et 75 à 85 mm chez la femelle avec au maximum
100 mm (Duguet & Melki 2003). Son corps est trapu, un œil doré à la pupille horizontale, un
tympan en général bien visible, de la même taille ou plus petit que l’œil, inclus dans une
longue tache temporale sombre se prolongeant au-delà de l’œil jusqu'à la narine (Duguet &
Melki 2003).
10
Généralités
2,5 cm A 1,2 cm B
2,1 cm
1,4 cm C D
1,6 cm 2,1 cm
E F
1,3 cm
G
Figure 3 : Grenouilles comestibles (Negroni & Farima, 1993)
11
Généralités
12
Généralités
13
Généralités
14
Généralités
A B
Figure 4 : Peau de grenouille traitée en Australie (Kobja, 2013)
A : cuir de la peau grenouille ; B : porte-monnaie en peau de grenouille
Selon Francis (1994), les grenouilles sont utiles dans la lutte biologique contre les insectes
nuisibles, et certaines espèces de grande taille ont été introduites à cette fin dans plusieurs
15
Généralités
régions du monde. Les têtards, juvéniles et adultes de grenouille constituent les proies d’un
grand nombre de prédateurs, jouant ainsi un rôle important dans l’écosystème (Channing,
2001).
1.2.4.1 Pêche
Selon Neveu & Régnier (1985), les méthodes traditionnelles de capture varient suivant
l'espèce et la saison. Pour les grenouilles vertes, la méthode la plus courante est effectivement
le prélèvement à la ligne, soit avec le traditionnel bout de tissu rouge, soit de plus en plus avec
une boulette de bas de nylon qui accroche les petites dents des grenouilles. Dans ce dernier
cas, l'hameçon n'est pas nécessaire et les animaux, n'étant pas blessés, peuvent être stockés.
Selon les mêmes auteurs, la pêche avec un hameçon est aussi très pratiquée. Elle permet
d'harponner un grand nombre d'animaux et elle prend plus de mâles que de femelles. Ce mode
de capture a l'inconvénient de blesser les animaux et les cuisses doivent être prélevées
rapidement. D'autres méthodes sont plus rarement employées comme la pêche aux esches
naturelles (sauterelles et vers.). La plupart des espèces d’amphibiens qui migrent vers ou hors
de leur lieu de reproduction peut être interceptée par des systèmes de filets et trappes. Ces
dispositifs sont souvent assez lourds à installer et à surveiller car ils nécessitent une présence
lumineuse journalière pour le ramassage des animaux capturés.
1.2.4.2 Chasse
La chasse s'effectue pour les grenouilles rousses au moment de la reproduction, à la main,
éventuellement avec une épuisette, très généralement la nuit à l'aide d'une lumière qui tend à
immobiliser l'animal. Localement, il est possible de déterminer les lieux d'hibernation et de
récolter des animaux hibernants profitant de leur inactivité et d'une certaine concentration
(Neveu & Régnier, 1985).
16
Généralités
la noyade des animaux piégés. Le bord des seaux doit être situé au niveau du sol, au plus près
de la bâche. Ils peuvent être remplacés par un tuyau de PVC (même diamètre). Les seaux
alimentaires à bords verticaux (obtenus dans les restaurants collectifs) possèdent un couvercle
qui peut être découpé au cutter en laissant un rebord de 02 à 03 cm pour empêcher les
animaux de s’échapper (Alain & Jean, 2019).
17
Généralités
18
Généralités
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Généralités
20
Généralités
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Amphibia
Sous-classe : Lissamphibia
Super-ordre : Saliente
Ordre : Anura
Sous-ordre : Neobatrachia
Famille : Dicroglossidae
Sous-famille : Dicroglossinae
Genre : Hoplobatrachus
Espèce : Hoplobatrachus occipitalis
1.4.3 Description
Les travaux de Rödel (2000) et de Vidal-García et al. (2014) rapportent que sa longueur, du
museau à l’anus, varie entre 52 et 110 mm chez le mâle et entre 110 et 135 mm chez la
femelle. Ses yeux très globuleux et proéminents sont situés en position occipitale (Figure 8).
La peau du dos est formée de plis très courts discontinus et irrégulièrement disposés. La
coloration du dos et des cuisses est gris-brunâtre constellée de tâches sombres irrégulières et
souvent peu distinctes. Une ligne claire transversale est située en arrière des deux orbites
(Vidal-García et al., 2014). Une peau très verruqueuse où les yeux et les narines sont
dorsalement positionnés. En raison de nombreuses glandes, la peau est très glissante. Le poids
des mâles oscille entre 24 à 84 g et celui des femelles varie entre 20 et 132 g (Rödel, 2000).
Le bord de la mâchoire inférieure porte trois dents comme des structures. La peau de la gorge
entourant les fentes des sacs vocaux est fortement pliée. Les membres postérieurs sont
relativement courts, mais très musclés. Les tibias sont généralement plus longs que les
cuisses. Elle présente de nombreux petits tubercules sur la partie postérieure des cuisses
(Rödel, 2000). Le corps et les membres de H. occipitalis sont de couleur vert-jaunâtre, olive
ou brun terne, son dos est tacheté de grandes tâches vert foncé, voir noirâtres, qui forment
parfois des lignes. Les parties extérieures des cuisses sont en marbre et le ventre est de
couleur blanche. On observe, parfois, quelques tâches noires (Rödel, 2000). Les sacs vocaux
sont gris-foncé et bleu clair (Burton, 1972).
21
Généralités
2,2 cm
22
Généralités
1.4.5 Écologie
Concernant son écologie, Hoplobatrachus occipitalis se retrouve le long des berges, les
réservoirs rocheux et les étangs avec une préférence observée pour les environnements de
savane. En Côte d’ivoire, elle se rencontre dans les mares rocheuses bordant les forêts
primaires et dans le Parc National du Banco (PNB) dans les aires anthropisées (Assemien et
al., 2006). Cette espèce évite les forêts, mais peut se rencontrer dans certains milieux boisés
(Poynton et Broadley, 1985). H. occipitalis peut aussi se rencontrer à la fois dans une
écorégion où il y a la savane et la forêt. C’est le cas de la forêt de Miombo du Zambézien
central (Grushwitz et al., 1991). Cette espèce se retrouve également dans les réservoirs
rocheux des rivières, entourés de forêt primaire où la température de l'eau est parfois élevée
jusqu'à 40 °C (Rödel, 2000). Le cycle de vie de cette espèce se déroule en deux phases très
distinctes, aquatique et terrestre. Cette dernière est caractérisée par la nécessité de consommer
des aliments d’une haute valeur protéique pour leur croissance (Olvera-Novoa et al., 2007).
Les relations étroites entre cette espèce et les habitats aquatiques ont été fréquemment
signalées par Poynton & Broadley (1985). Pendant la nuit et durant la saison des pluies, cette
23
Généralités
espèce se rencontre non loin de l’eau (Spieler & Linsenmair, 1998). Elle a été également
trouvée dans les régions boisées (Hughes, 1988).
1.4.7 Reproduction
24
Généralités
1.4.7.5 Sex-ratio
La sex-ratio globale (F : M), de H. occipitalis échantillonnée dans la commune de Yakassé-
Attobrou par Kohou (2021) est de 01,21 femelle pour 1 mâle. Quant au taux de masculinité, il
est de 45,24 % tandis que le taux de féminité de 54,76 %. Les tailles maximales des
spécimens participant à la reproduction sont de 115 mm chez les mâles et 138 mm chez les
25
Généralités
femelles. Dans les classes de petite taille (taille inférieure à 70 mm) les mâles prédominent.
Par contre dans les classes de grande taille (taille supérieurs à 70 mm) les femelles
prédominent. Les travaux de Aliko et al., (2018) sur H. occipitalis dans le département de
Daloa, ont montré un sex-ratio oscillant de 1 femelle pour 0,04 mâle et de 1 femelle pour 0,68
mâle.
26
Généralités
27
Généralités
Figure 12 : Coupes histologiques des satdes III et IV des gonades mâles de Hoplobatrachus
occipitalis (Kohou, 2021)
Spg : spermatogonie; Mc : membrane cytoplasmique ; Ts : tube séminifère ; Tc : tissu conjonctif ;
SPZ : spermatozoïdes ; LTs : lumière du tube séminifère
1.4.8.1 Description
A trois semaines d’âge, les larves de H. occipitalis présentent une taille qui varie de 20 à 49,5
mm avec une moyenne 36,2 ± 0,32 mm (Figure 13). La coloration de la larve est gris argenté.
Le disque oral de ce têtard est pointu avec des yeux situés en position latérale et un corps
déprimé (plus haut que large). Les narines de cette larve, ont une forme arrondie, de taille
28
Généralités
moyenne et occupent une position dorso-latérale. Le spiracle de cette larve s’ouvre en position
postéro-dorsale. Quant au tube anal, il a une position médiane dans l’alignement de la
nageoire caudale et ventrale. L’observation de l’intestin de ce têtard, après dissection montre
un enroulement irrégulier. Le muscle caudal de cette larve est développé et ne possède pas de
stries en forme de V. La pointe de jonction de la nageoire dorsale s’établit entre le corps et la
queue (corps-queue). La pointe de jonction de la nageoire ventrale s’établit entre l’abdomen et
le muscle caudal (Kohou, 2021).
1.4.8.3 Effet de la densité de mise en charge sur la croissance et la survie des têtards et
des juvéniles
Des essais réalisés par Godomé (2020), au Bénin en milieux contrôlé ont montrés que les
taux de survie (TS) des têtards de H. occipitalis varient entre 30,38 ± 01,73 % et 86,33 ±
03,33 %. Le plus fort TS a été observé dans les bassins en plastique de faibles densités de
mise en charge (5 têtards / l), tandis que le plus faible (30,38 ± 01,73 %) est noté dans les
29
Généralités
bassins en plastique (Figure 13) de fortes densités de mise en charge (20 têtards / l).
L’augmentation du nombre d’individus dans les bassins en plastique a conduit à une baisse de
la performance de croissance des têtards de H. occipitalis. La densité de 5 têtards / l a obtenu
le poids moyen final le plus élevée 0,95 ± 0,03.
Selon le même auteur, les taux de survie (TS) des juvéniles de H. occipitalis varient entre
66,66 ± 16,66 et 100 %. Le TS le plus élevé est observé dans les bassins en béton (Figure 14)
à faibles densités de mise en charge (40 ind / m3). Durant toute la période de l’essai, les poids
moyens des grenouillettes ont augmenté progressivement. Le poids moyen final (Pmf) le plus
élevé (01,75 ± 0,17 g) a été enregistré dans les bassins en béton de faibles densités de mise en
charge.
1.4.8.4 Mortalité
L’évaluation de la mortalité des larves, de H. occipitalis au cours de leur culture, a montré que
le nombre de larves mortes est moins élevé en milieu naturel qu’au laboratoire. Ainsi, 06
larves sont mortes en étang et 10 en milieu contrôlé. Les taux de mortalité sont donc de 26,66
% au laboratoire contre 20 % en étang (Kohou, 2021).
1.4.8.5 Nourrissage
Au cours de l’essai de densité réalisé par Godomé (2020), l’alimentation des têtards de H.
occipitalis a été constituée d'aliments vivants (zooplancton et nauplii d'Artemia salina). Ces
aliments vivants ont été progressivement remplacés par des aliments commerciaux pour
poissons Coppens (0,5 - 0,8 mm de diamètre, 56 % de protéines et 15 % de lipides) à 6 % du
poids corporel, administrés toutes les 2 heures de 8 h à 18 h.
Selon le même auteur, l’aliment artificiel utilisé pour les juvéniles de H. occipitalis a été le
Coppens (diamètre 0,5 - 0,8 mm, 56 % de protéines et 15 % de lipides). Cet aliment a été
distribué manuellement toutes les trois (03) heures de 8 h 00 mn à 17 h 00 mn à une ration 4,9
% de la biomasse.
Les figures 14 et 15 présentent les milieux des tests de densité des têtards et des juvéniles de
H. occipitalis (Godomé, 2020).
30
Généralités
20 mm
20 cm
31
Chapitre 2 : MATÉRIEL ET MÉTHODES
Matériel et méthodes
2.1 - MATÉRIEL
03,5 mm
06 mm
A B
15 mm
C
Figure 16 : Spécimens de Hoplobatrachus occipitalis à différent stade de developpement
A : têtard (A) ; B : juvénile ; C : adulte (C)
33
Matériel et méthodes
aquatique 01,2 m3 (01,2 m x 01,2 m x 01 m). Le second lot de bassins bétonnés avait un
volume de 3 m3 (02,5 m x 01,2 m x 01 m) avec un compartiment terrestre de 0,6 m3 (0,5 m x
01,2 m x 01 m) et un compartiment aquatique 02,4 m3 (02 m x 01,2 m x 01 m). L’enclos
installé en étang ou enclos en étang avait une capacité de 13,5 m3 (03 m x 03 m x 01,5 m)
avec un compartiment terrestre de 04,5 m3 (01 m x 03 m x 01,5 m) et un compartiment
aquatique 09 m3 (02 m x 03 m x 01,5 m).
Deux milieux de captivité ont servi pour la reproduction spontanée. Le premier milieu est un
étang de 375 m2 entouré de filets moustiquaires de 02 m et le deuxième milieu est constitué de
bassins bétonnés de 03 m2.
Concernant la reproduction induite, elle a été réalisée aussi en bas-fond qu’en bassins
bétonnés. Dans l’eau du canal du bas-fond, le milieu de reproduction (Figure 18) constitué de
4 hapats a été fait de moustiquaire de 03 m3 (02 m x 01m x 01,5 m). Alors que sur terre ferme,
deux milieux ont servi pour la reproduction. Les 4 bassins bétonnés de 03 m3 constituent le
premier milieu pour l’acclimatation des géniteurs et comme enceinte de reproduction (Figure
18). Le deuxième milieu a été réalisé à l’aide de bidons de 25 litres avec ouverture sur un
côté. Ce dispositif constitue le milieu restreint pour l’accouplement et la ponte (Figure 19).
Le matériel technique du test de densité des têtards et des juvéniles a été composé
essentiellement de 12 bassins bétonnés de 03 m3. Ces bassins ont été constitués et améliorés
après une étude préliminaire sur la durée de survie des têtards de grenouille (Figure 20). Le
milieu aquatique avait une capacité de 504 litres ou 0,504 m3 d’eau (02 m x 01,2 m x 0,21 m)
et le milieu terrestre a été planté de végétaux.
36 cm 16 cm
34
Matériel et méthodes
15 cm
Figure 18 : Bassin bétonné recouvert de rameaux et d’une natte utilisée pour la reproduction
induite
04,5 cm
42 cm
35
Matériel et méthodes
A B C D
8,4 cm
E F G H
Figure 21 : Intrants de l’aliment formulé
A : farine basse de riz ; B : farine de poisson ; C : poudre de tourteau de coton ; D : son de blé ; E :
huile de palme ; F : sel de cuisine ; G : levure naturelle ; H : poudre de coquillage
36
Matériel et méthodes
15,5 cm
16 cm
A B
Figure 22 : Matériel utilisée pour la fabrication et de l’aliment
A : hachoir manuel ; B : four Memmert
37
Matériel et méthodes
A B C
12 cm
D E F
E
Figure 23 : Matériel de laboratoire ayant servi aux coupes histologiques
A : automate déshydratation ; B : Embedding Center ; C : Rotary Microtome ; D : Cryo Console ;
E : Thermal Console ; F : microscope optique muni d’une tablette
38
Matériel et méthodes
A B C
06,5 cm
D E
Figure 24 : Matériel de prélèvement des têtards et des adultes, de suivi et de mesures
A : pied à coulisse ; B : balance ; C : filet troubleau ; D : multiparamètre ; E : tamis
39
Matériel et méthodes
01,3 cm
01,2 cm A B
Figure 25 : Matériel d’induction de la reproduction induite
A : hormone Ovaprim de 10 ml ; B : Seringue d’insuline de 1 ml
A B C D E
Figure 26 : Produits chimiques utilisées pour les coupes histologiques
A : formaldéhyde ; B : toluene ; C : mayer’s haematoxylin ; D : éosine ; E : eukitt
C
2.2- MÉTHODES
41
Matériel et méthodes
42
Matériel et méthodes
10 cm
A
20 cm
50 cm
B C
Figure 27 : Mise en place des bassins bétonnés pour les essais d’adaptabilité des adultes
sauvages de H. occipitalis
43
Matériel et méthodes
23 cm 22 cm
A B
34cm 28 cm
C D
38 cm 40 cm
E F
44
Matériel et méthodes
Figure 29 : Schémas des trois habitats des essais d’adaptabilité des adultes sauvages de H.
occipitalis
45
Matériel et méthodes
33,5 cm 65 cm
A B
Figure 30 : Étang de reproduction spontnée entouré de filets moustiquaires
A : couture des 2 rangées de filet moustiquaire ; B : vue d’ensemble
46
Matériel et méthodes
50 cm
48
Matériel et méthodes
l’acclimatation, 48 géniteurs en bonnes santé ont été sélectionnés dont 24 pour chaque milieu
(étang et bassin bétonné) pour la reproduction induite.
Pour les deux types de reproduction, les génitrices en embonpoint (ventre bien rebondi)
faisant suspecter la présence d’œufs (Byrne & Roberts, 2004) ont été sélectionnées.
Les traitements ont concerné uniquement la reproduction induite. Ainsi, l’hormone
synthétique Ovaprim (Syndel, Canada) a été utilisée pour induire la maturation des gonades et
la ponte chez les grenouilles femelles et la spermiation chez les mâles. Une étude récente
(Godomé et al., 2020) a permis d’obtenir des pontes avec un dosage d’Ovaprim de 0,008 ml /
g pour les femelles et de 0,006 ml / g pour les mâles de Hoplobatrachus occipitalis. Pour cette
étude, plusieurs dosages plus faibles de l’hormone ovaprim ont été proposés en plus du
dosage dit « standard » de Godomé et al. (2020). Ce choix de faire des reductions de dosage
découle d’une part d’une étude préliminaire ayant montré des mortalités élevées avec des
dosages supérieures à celui de Godomé et al. (2020), et d’autre part le coût élevé de
l’hormone Ovaprim. Ainsi les dosages retenus ont été les suivants :
- D1 : Dosage standard (0,008 ml / g = femelle et 0,006 ml / g = mâle) ;
- D2 : Moitié du dosage standard (0,004 ml / g = femelle et 0,003 ml / g = mâle) ;
- D3 : Tiers du dosage standard (0,0027 ml / g = femelle et 0,0020 ml / g = mâle) ;
- D4 : Quart du dosage standard (0,0020 ml / g = femelle et 0,0015 ml / g = mâle).
49
Matériel et méthodes
(Bassins bétonnés de 01,8 m3 ; bassins bétonnés de 03 m3 et enclos en étang de 13,5 m3) avec
une répartition de 15 individus adultes regroupés par sexe (Tableau III).
Nombre de Nombre de
Structure expérimentale
mâles femelles
Bassin bétonné 1 (BS1)
Bassin bétonné 1 (BS1) 15 15
Enclos installé en étang (EC)
NB : Chaque unité expérimentale est en réplication
Concernant l’essai de l’effet des structures sur les taux de survies, 08 milieux de captivité ont
été selectionnés dont 04 de chaque milieu (bassins bétonnés de 03 m3 et enclos en étang de
13,5 m3), avec une répartition selon la densité de 05 individus / m3 (Tableau IV).
Tableau IV : Nombre d’individus par structure expérimentale
Nombre de Nombre de
Structure expérimentale
mâles femelles
Bassin bétonné 15
Enclos installé en étang 67
NB : Chaque unité expérimentale est en réplication
50
Matériel et méthodes
bassins bétonnés, cette opération s’est déroulée à partir de 07 heures au niveau du muscle de
la cuisse (intramusculaire) de chaque grenouille (Figure 32) comme recommandée par Poole
& Grow (2012). Après les injections, chaque couple a été transféré dans un milieu restreint
d’accouplement. Les 12 milieux restreints renfermant chacun un couple ont été ensuite
répartis dans l’obscurité des 04 bassins bétonnés de reproduction de 03 m3 (Figure 33), en
raison de trois couples de chaque dosage par bassin bétonné.
En étang, trois cycles d’injection ont été effectués avec un couple par dosage pour chaque
cycle et pour chaque enclos installé dans le canal. Les cycles ont été espacés de 03 jours pour
permettre la ponte, l’éclosion et la récupération des têtards. Les injections ont été effectuées à
partir de 18 heures également au niveau du muscle de la cuisse. Dans l’obscurité, un couple
de chaque dosage à été transféré directement dans l’eau de chaque structure de 03 m3. Les
opérations d’injection des couples dans chaque milieu (bassins bétonnés et étang) se sont
déroulées séparément.
Pour la détermination de l’état de maturité des gonades en milieu semi-contrôlé, 02 mâles et
02 femelles ont été capturés à partir du 06ème mois en étang et en bassin bétonné. Le même
prélèvement a été effectué tous les 45 jours jusqu’au 12ème mois. Au total, 05 prélèvements
ont été effectués notamment le 06 mois, 07,5 mois, 09 mois, 10,5 mois et 12 mois.
51
Matériel et méthodes
15 cm
t : têtard
Les juvéniles au nombre de 2700 issues du test de densité des têtards ont servi pour cette
étude. Le dispositif retenu a été la randomisation totale sans gradient à un facteur. La variable
prise en compte a été le nombre de juvéniles. Quatre unités expérimentales ont été réparties de
façon aléatoire en trois réplicas dans les 12 bassins bétonnés de 03 m3 (Figure 35). Chaque
unité expérimentale a été multipliée par trois pour correspondre au nombre total de juvéniles
par bassins bétonnés de 03 m3.
52
Matériel et méthodes
120 i / m3 30 i / m3 120 i / m3
30 i / m3 60 i / m3 60 i / m3
120 i / m3 60 i / m3 90 i / m3
90 i / m3 90 i / m3 30 i / m3
Figure 35 : Dispositif expérimental mis en place pour le test de densité des juvéniles de
Hoplobatrachus occipitalis
i : individu
53
Matériel et méthodes
54
Matériel et méthodes
Pour le test de densité des têtards Hoplobatrachus occipitalis, ceux-ci ont été nourris
manuellement pendant 42 jours avec cet aliment en poudre à 40,52 % de protéines tous les
jours. Cette opération s’est effectuée trois fois par jour (08 h-09 h ; 11 h-12 h et 15 h-16 h) à
06 % de leur poids corporel (Godomé et al., 2018). Chaque milieu aquatique a été doté d’un
système en continu d’approvisionnement en eau naturelle de bonne qualité, d’oxygénation et
d’évacuation d’eau souillée. Le milieu aquatique des bassins bétonnés a été presque
totalement renouvelé chaque semaine pour l’évacuation des fèces et des restes d’aliments
(Hardouin, 1997).
Pour le test de densité des juvéniles, l’approvisionnement et l’oxygénation des bassins
bétonnés ont été similaires à ceux du test de densité des têtards. Compte tenu des quantités
plus importantes d’aliments dans le milieu aquatique, celui-ci a été complètement renouvelé
02 fois par semaine pour l’évacuation des fèces et des restes d’aliments. Les juvéniles ont été
nourries manuellement avec l’aliment standard à 40,52 % de protéines sous forme de
granulés, deux fois par jour (09 h-11 h et 15 h-17 h) à 04,9 % de leur biomasse durant 42
jours (Godomé et al., 2018 ; Godomé, 2020).
2.2.5.1.4.1 Dissections
A partir de 06 mois d’âge, 04 grenouilles dont 02 femelles et 02 mâles issus des enclos
installés, des étangs et des bassins bétonnés ont été disséqués grâce une trousse à dissection.
Les opérations de dissections ont débuté par les mesures de la taille et du poids des
grenouilles. Ensuite, les grenouilles ont été décérébrées et démédulées afin de prélever les
gonades. Elles sont pesées et mises dans un tube en plastique contenant du formaldéhyde à 10
55
Matériel et méthodes
%. Le tube est étiqueté et conservé dans un milieu approprié. Cette opération a été répétée
chaque 45 jours jusqu'à 12 mois.
D’abord les échantillons ont été sortis des tubes et une coupe différente (transversale et
longitudinale) a été réalisée sur chaque gonade d’un spécimen à l’aide d’un bistouri. Ensuite
les deux fragments de chaque coupe ont été placés dans une cassette étiquetée. Au total 40
cassettes ont été obtenues pour les 20 individus et conservées dans le formaldéhyde à 10 %.
La déshydratation
L’appareil qui a servi pour cette étape est l’automate déshydratation de marque SLEE MTP.
Son rôle est de faire la déshydratation des fragments se trouvant dans les cassettes à l’aide de
12 bains de produits chimiques. Ces bains sont dans l’ordre les suivants :
2 bains de formol à 10% qui permettent de parachever la fixation des fragments
(Élimination total de sang de l’échantillon) ;
5 bains d’alcool avec des concentrations croissantes (01 bain d’alcool à 75 %, 01
bain d’alcool à 85 %, 01 bain d’alcool à 95 % et 02 bains d’alcool absolu ou alcool
à 100 %). Ce traitement permet l’élimination progressive et totale de l’eau des
fragments ;
02 bains de Toluène à 99,8 % pour éclaircir les fragments afin d’éliminer toutes les
impuretés ;
03 bains de paraffine granulée pour l’histologie qui ont été liquéfiés. Ces bains ont
permis de durcir les fragments après le départ de l’eau.
Le temps mis par les fragments dans chaque bain de formol, d’alcool et de toluène a été de 01
heure. Alors que ce temps diminue à 45 minutes pour chaque bain de paraffine.
Inclusion ou enrobage
L’appareil d’enrobage ou TEC 2900 Embedding Center qui a été utilisé pour cette étape. Son
rôle est mettre le prélèvement en bloc. Cela a consisté à associer trois éléments (fragment,
cassette et paraffine). D’abord a débuté par la mise dans l’appareil de paraffine liquide,
ensuite l’échantillon déposé dans le moule, sur la paraffine en respectant le plan de coupe
(transversale et longitudinale). L’ensemble a été recouvert par la cassette sans son couvercle.
56
Matériel et méthodes
Ces 3 éléments associés sont déposés sur une plaque réfrigérante du même appareil afin de
fixer le tout ensemble. A la fin du processus le moule est détaché du reste.
Les coupes fines de 03 microns
Cette étape a nécessité l’utilisation de 03 appareils qui sont le Rotary Microtome, le Cryo
Console et le Thermal Console. L’ensemble échantillon et cassette dans la paraffine solide a
été taillé à l’aide du Rotary Microtome grâce à sa lame à microtome. En effet, une première
étape consiste à éliminer la paraffine recouvrant le fragment. Pour cela, des coupes de 25
microns ont été réalisées progressivement jusqu'à apparition du fragment. Ensuite,
l’échantillon ayant chauffé suite aux différentes coupes de 25 microns a été recongelé sur le
Cryo Console. Puis des coupes de 3 microns des fragments ont été réalisées pour former des
rubans. Les rubans sont ensuite déposés sur bains marie du Thermal Console. La lame porte-
objet est étiquetée et un ruban du fragment est déposé sur la lame.
Chauffage de la lame portant un ruban
Cette étape consiste à chauffer l’ensemble lame et ruban dans un four de marque Memmert à
55 °C pendant 01 heure afin de permettre une bonne adhésion du ruban sur la lame.
Coloration des coupes
Cette étape nécessite la réhydratation progressive des coupes. Ce processus est l’inverse de
celui de la déshydratation. La réhydratation a débuté avec les lames dans 02 bains successifs
de Toluène pendant 05 min chacun. Ces bains ont pour rôle d’enlever les résidus de paraffine
sur la lame. Ensuite, la réhydratation a suivi les 05 bains successifs d’alcool, mais cette fois-ci
dans l’ordre décroissant des concentrations (02 bains d’alcool à 100 %, 01 bain d’alcool à 95
%, 01 bain d’alcool à 85 % et bain d’alcool à 75 %). La durée a été de 05 min pour chaque
bain. Pour parachever la réhydratation des coupes, elles ont été rincées dans de l’eau distillée
pendant 05 min.
La coloration a été effectuée avec 02 bains successifs de colorants. D’abord, un bain
d’Hematoxylin pendant 05 min qui a permis de colorer le noyau en bleu ou violet, puis rincé
afin de faire ressortir la couleur. Ensuite, les lames ont été plongées dans un bain d’éosine
pendant 03 min maximum. A la fin de ce processus, les lames ont été déshydratées par le
processus correspondant.
Collage des lamelles
Le processus de montage consiste à mettre des gouttes d’Eukite (colle spéciale) sur la lamelle
et à couvrir la coupe de la lame préalablement recouverte de quelque goutte de toluène. Le
rôle de l’Eukite est d’éclaircir la lame, d’évacuer l’air et de bien coller l’ensemble afin de
57
Matériel et méthodes
Chaque coupe histologique a été reliée à ses informations (âge, sexe, taille et poids). Ensuite,
au laboratoire de l’Université Jean Lorougnon Guede, des prises de vue à différents
grossissements ont été effectuées suivies de leur description
55 cm
A B
Figure 37 : Suivi de l’essai sur l’effet de la densité des adultes sauvages de H. occipitalis
A : mesure des paramètres-chimiques de l’eau d’un enclos en étang ; B : mesure de la taille d’un
géniteur
Pour la reconnaissance et le suivi de chaque individu dans les différents milieux, des fils de
différentes couleurs ont été attachés à leur abdomen sans gêner leurs mouvements.
58
Matériel et méthodes
Pour l’essai de l’effet des structures sur le taux de survie, les paramètres physico- chimiques
(pH, température de l’eau et de l’air et humidité relative de l’air) ont été mesurés
quotidiennement dans les deux structures. Aussi, tous les 15 jours une comptabilisation des
individus a été effectuée permettant de déterminer les taux survie.
59
Matériel et méthodes
Taux de survie
Exprimé en pourcentage, le taux de survie (TS) est le nombre de têtards, juvéniles ou adultes
vivants à un stade précis ou en fin d’élevage sur leur nombre initial (Castell & Tiews, 1980)
Taille moyenne
La taille moyenne d’un ensemble de têtards ou juvéniles a été évalué chaque semaine avec dix
individus par stade physiologique à l’aide de la formule ci-dessous.
Taille total des têtards ou des juvéniles
Tm (mm) = Nombre total des têtards ou des juvéniles x 100
60
Matériel et méthodes
Taux d’éclosion
Le taux d’éclosion est le rapport du nombre de têtards éclos sur le nombre d’œufs fécondés
(Tossavi, 2017). Pour le test de reproduction stimulée par hormone, après éclosion les têtards
ont été comptabilisés ainsi que le nombre d’œufs non fécondés par femelle.
Nombre de têtards éclos
TE (%) = x 100
Nombre d'œufs fécondés
Rapport gonado-somatique
Selon Yin (1993), le rapport gonado-somatique (RGS) ou "Indice gonadique", traduit
l’accroissement des gonades au cours du cycle de reproduction. Il se définit comme étant le
rapport du poids des gonades sur le poids éviscéré exprimé en pourcentage. Sa formule est la
suivante :
Poids des gonades
RGS (%) = x 100
Poids éviscéré de la grenouille
Un rapport très élevé traduit un état de maturation avancé des gonades. En revanche, un
rapport faible indique un repos sexuel.
62
Chapitre 3 : RÉSULTATS ET DISCUSSION
Résultats et discussion
3.1.1 Résultats
64
Résultats et discussion
65
Résultats et discussion
66
Résultats et discussion
Tableau V : Sexe, situation matrimoniale et âge des différents acteurs du secteur du prélèvement, la commercialisation et la consommation de
H. occipitalis
Tableau VI : Niveau d’étude et profession des différents acteurs du secteur du prélèvement, la commercialisation et la consommation de H.
occipitalis
Niveau
d'étude Profession
Acteur Analphabète Primaire Secondaire Universitaire Fonctionnaire Salarié privé Chômeur Ménagère Cultivateur Elève Déscolarisé Etudiant
Consommateur 0,19% 14,58% 55,55% 10,41% 5,81% 8,72% 13,95% 8,72% 23,83% 36,04% 1,16% 1,74%
Pêcheur 25,35% 8,45% 47,88% 18,30% 2,66% 13,33% 20% 2,66% 28% 29,33% 1,33% 2,66%
Chasseur 23,63% 14,54% 54,54% 7,27% 0% 12,50% 10,71% 3,57% 8,57% 39,28% 3,57% 1,78%
Vendeur 30,30% 12,12% 48,48% 9,09% 0% 12,12% 6,06% 9,09% 33,33% 30,30% 3,03% 6,06%
Restaurateur 20% 50% 30% 0% 0% 20% 0% 40% 0% 10% 30% 0%
67
Résultats et discussion
3.1.1.3.1 Consommateurs
Les Bété constituent l’ethnie qui consomme le plus la grenouille H. occipitalis au restaurant
avec 27,27 %, suivi des Yacouba avec 22,72 % et des Baoulé avec 13,63 %. Les ethnies
originaires du nord à savoir les Sénoufo, Mahouka et Dioula ainsi que les Agni consomment
le moins la grenouille au restaurant (Figure 40).
Les groupes ethniques qui consomment cette grenouille à domicile sont plus nombreux par
rapport ceux des restaurants. Au niveau quantitatif, parmi les consommateurs à domicile, les
Yacouba et les Baoulé sont les ethnies qui consomment le plus la grenouille à domicile avec
respectivement 24,00 % et 20,66 %. Ensuite le groupe intermédiaire est formé des Gouro,
Bété et Guéré avec respectivement 14,66 %, 11,33 % et 08,66 %. Les ethnies qui consomment
le moins la grenouille à la maison sont les Gnamboua, les Toura, les Wan et les Malinké en
plus des peuls avec des pourcentages oscillant entre 01,33 % et 0,66 % (Figure 41).
Agni 4,54
Ethnie des consommateurs au restaurant
Guéré 9,09
Senoufo 4,54
Baoulé 13,63
Mahouka 4,54
Gouro 9,09
Bété 27,27
Malinké 4,54
Yacouba 22,72
0 5 10 15 20 25 30
Effectif (%)
Figure 40 : Proportion par ethnie des consommateurs au restaurant de la grenouille
Hoplobatrachus occipitalis
68
Résultats et discussion
Agni 2
Peuls 0,66
Moré 3,33
Wan 0,66
Kouya 1,33
Ethnie des consommateurs à domicile
Malinké 2
Gnamboua 1,33
Senoufo 6
Baoulé 20,66
Koyaka 2,66
Toura 0,66
Guéré 8,66
Gouro 14,66
bété 11,33
Yacouba 24
0 5 10 15 20 25 30
Effectif (%)
69
Résultats et discussion
Agni 3,39
Moré 3,73
Dan 1,24
Kouya 1,24
Ethnie des pêcheurs
Malinké 2,48
Koyaka 3,73
Senoufo 6,22
Gouro 17,41
Guéré 9,95
Toura 1,24
Bété 3,73
Baoulé 30,66
Yacouba 14,92
0 5 10 15 20 25 30 35
Effectif (%)
A
B
Figure 42 : Ethnies des pêcheurs (A) et des chasseurs (B) de Hoplobatrachus occipitalis
3.1.1.3.3 Vendeurs
Les Guéré, Baoulé, Gouro et Yacouba sont des vendeurs au restaurant, à domicile et sur les
marchés. Les Sénoufo et les Moré sont des vendeurs au restaurant et à domicile alors que les
70
Résultats et discussion
Bété sont des vendeurs sur les marchés et à domicile. Les Malinké et les Agni sont
uniquement des vendeurs au restaurant (Figure 43A). Au niveau quantitatif, les Baoulé, Agni,
Gouro, Yacouba sont les vendeurs les plus nombreux au restaurant avec le même pourcentage
de 16,66 %. Les Baoulé sont les vendeurs les plus nombreux à domicile (Figure 43B) avec 35
% et les Gouro et les Bété sont les vendeurs les plus nombreux sur les marchés (Figure 43C)
avec 27,27 %.
Ethnie des vendeurs au restaurant
Agni 22,5
Moré 2,49
Malinké 2,49
Guéré 2,49
Senoufo 2,49
Baoulé 22,5
Gouro 22,5
Yacouba 22,5
0 5 10 15 20 25
Effectif (%)
A
Ethnie des vendeurs à domicile
Moré 15
Gouro 10
Senoufo 5
Guéré 15
Bété 10
Baoulé 35
Yacouba 10
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Effectif (%)
B
71
Résultats et discussion
3.1.1.3.4 Restaurateurs
Les ethnies des restaurateurs sont en nombre d’ethnie, les plus faibles par rapport aux autres
groupes d’acteurs. En effet les Yacouba sont des restaurateurs occasionnels et spécialisés
alors que les Gouro et Baoulé sont uniquement des restaurateurs occasionnels et les Guéré et
Wan sont eux des restaurateurs spécialisés (Figure 45A). Les Baoulé sont les plus nombreux
avec 50 % chez les restaurateurs occasionnels (Figure 45B) alors que les Guéré et Yacouba
sont les plus nombreux chez les restaurateurs spécialisés avec 40 % chacun.
72
Résultats et discussion
73
Résultats et discussion
12 cm
74
Résultats et discussion
75
Résultats et discussion
Alors que ce paramètre est plus faible avec 11,95 % dans les rivières de la periphérie de la ville
de Daloa (Figure 49).
76
Résultats et discussion
3.1.1.7 Consommation
77
Résultats et discussion
2 cm 3,5 cm
A B
Figure 54 : Photographies d’une soupe (A) et de spécimens fumés (B) de grenouille
Hoplobatrachus occipitalis
78
Résultats et discussion
B
Figure 55 : Nombre de Hoplobatrachus occipitalis consommé (A) et vendu (B) par
semaine
3.1.2 Discussion
Les consommateurs sont les acteurs les plus nombreux représentant 47,45 % des enquêtés.
Cela voudrait dire qu’ils sont à la base de la demande, et les autres acteurs moins nombreux
s’attèlent à la satisfaire. Le groupe d’acteurs formé uniquement de consommateurs représentent
30 % des enquêtés. Ces personnes ne peuvent pas aller elles-mêmes capturer les grenouilles
dans le milieu naturel, cette attitude serait due au fait que la capture de cette espèce de
grenouilles nécessite de bonnes aptitudes physiques eu égard à l’agilité exceptionnelle de cette
espèce. La majorité des acteurs cumulent plusieurs activités vis-à-vis de cette grenouille. Cela
pourrait s’expliquer par les difficultés d’accès à cette grenouille sur les marchés et donc leur
prélèvement dans le milieu naturel et éventuellement la revente d’une partie.
79
Résultats et discussion
Au niveau de l’ethnie des acteurs du secteur de la consommation, le nombre d’ethnies est plus
ou moins proportionnel à l’effectif des personnes de chaque groupe d’acteurs. Cette similarité
serait due au fait que le secteur de la consommation de cette grenouille n’est pas l’apanage d’un
nombre limité d’ethnies. La plupart des ethnies ivoiriennes et non ivoiriennes sont concernées,
notamment les Yacouba, Bété, Gouro, Guéré, Toura, Gnamboua, Wan, Kouya, Baoulé, Agni,
Senoufo, Koyaka, Mahouka, Malinké et les peuls et Moré. En effet, la chair de cette grenouille
est très appréciée par les enquêtés à 57 % particulièrement les cuisses. Cette appréciation est
confirmée par des auteurs tels que, Mazyambo (1981), Hardouin (1991) et Tohé et al. (2016).
De plus, Hoplobatrachus occipitalis peut être consommée sous différentes formes, en soupe,
fumée ou grillée. Les Yacouba sont l’ethnie présente à tous les niveaux de la chaîne de
consommation de cette grenouille en occupant les trois premières places. Cette prédominance
montre que c’est cette ethnie ivoirienne qui préfèrent le plus la consommation de
Hoplobatrachus occipitalis. Les Baoulé sont la deuxième ethnie qui apprécie cette grenouille,
surtout leur prélèvement où ils occupent la première place. La place occupée par les Baoulé
serait liée d’une part au fait que c’est un grand peuple en terme d’effectif et d’autre part, ce
peuple est reparti sur tout le territoire ivoirien en ville comme en campagne (Alla, 1991). Après
les Baoulé, viennent les Bété, Gouro, Guéré qui sont respectivement les ethnies autochtones des
régions suivantes du Haut Sassandra et de la Marahoué et du Guémon (OCDE, 2002).
Les hommes sont en majorité les pêcheurs et chasseurs alors que la restauration est dominée
par les femmes à 90 %. La cuisine en Afrique est considérée comme une activité plus
féminine. Les résultats de l’enquête ont montré que ce secteur à part la restauration est dominé
par les jeunes et les adultes de moins de 41 ans, avec un niveau secondaire majoritaire. Ces
résultats pourraient s’expliquer par le fait que les élèves représentent la catégorie la plus
importante avec 29,33 % à 39,28 % de l’effectif de l’échantillon d’étude. En effet, selon la
direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA) de Daloa, en 2021
cette ville comptait 225 collèges privés et 06 établissements secondaires publics.
En terme de techniques de prélèvement des grenouilles, les plus utilisées sont la pêche avec
hameçon et la chasse avec flèche. Cela serait dû aux succès de la pêche avec hameçon le jour et
celui de la chasse avec flèche la nuit. En effet, la pêche est la technique de prélèvement la plus
utilisée pour les quantités variant entre 10 à 50 grenouilles avec des valeurs oscillant entre
40,78 % et 54,09 %. Alors que c’est la chasse qui est la plus utilisée pour les quantités
supérieures avec un pourcentage variant entre 45,55 % et 75,00 %. Les techniques de capture
entrainant de grandes souffrances aux grenouilles sont celles utilisant des instruments
dangereux comme la machette et la flèche. Concernant le taux de prélèvement et l’effort de
80
Résultats et discussion
capture de Hoplobatrachus occipitalis dans la ville de Daloa, on constate que ces paramètres
sont dans l’ensemble plus élevés. Cela pourrait s’expliquer par une baisse générale des stocks
sauvages de H. occipitalis en ville comme en périphérie (Blaustein & Wake, 1990 ; Griffiths &
Beebee, 1992 ; Blaustein et al, 1994 ; Bailey et al, 2004), surtout dans les bas-fonds et ensuite
dans les rivières. En effet les quantités les plus vendues par les restaurateurs et vendeurs sont de
101 à 150 grenouilles par semaine, avec des pourcentages oscillant entre 30,58 % et 33,33 % et
cela avec des bénéfices de 50 % à 100 %. Cela est confirmé par Kouamé et al. (2015). Selon
eux H. occipitalis est l’espèce la plus abondante et la plus prisée car répandue sur les différents
marchés de Daloa. De plus selon Nzigidahera (2006), l'exploitation des grenouilles constitue
une source de revenus incontestable. On note une pression plus importante sur H. occipitalis
dans les bas-fonds, en ville par rapport respectivement aux rivières et à la périphérie. Cette
différence pourrait s’expliquer par le fait que la ville et les bas-fonds sont les milieux de vie
prisés par l’espèce étudiée car elle est un amphibien caractéristique des habitats dégradés
(Assemian et al., 2015a & 2015b). Donc cette proximité la rend encore plus vulnérable à la
pression anthropique notamment la pêche et la chasse. En effet dans les bas-fonds les
prélèvements de cette grenouille en ville comme en périphérie oscillent entre 62,63 % et 74,60
%.
81
Résultats et discussion
3.2.1 Résultats
82
Résultats et discussion
A : température de l’air, B : humidité relative de l’air ; BS : bassin bétonné, EC : enclos. Les valeurs
médianes affectées de la même lettre (a, b, c ou d) ne diffèrent pas significativement (Test
de Kruskal-Wallis (KW) et de Mann-Whitney (MW) au seuil de significativité de 0,05).
83
Résultats et discussion
significative entre les moyennes de pH pour les trois milieux à 08 h, 12 h et 18 h (KW ; p <
0,05).
84
Résultats et discussion
85
Résultats et discussion
86
Résultats et discussion
3.2.1.2 Caractérisation des milieux d’élevage de l’essai de l’effet des structures sur les
taux de survie des adultes sauvages de H. occipitalis
Le pH et la température de l’eau des bassins bétonnés sont élevés à ceux de l’eau des enclos
installés en étang. En bassins bétonnés et en enclos installés en étang, les valeurs médianes ont
été respectivement de 8,9 et 6,8 pour le pH (Figure 61A), de 29,8 °C et 27,2 °C pour la
température de l’eau (Figure 61B). Concernant la température de l’air, elle a été de 30,7 °C en
bassin bétonné et de 30,2 °C en enclos installés en étang (Figure 62A). Dans le même ordre
pour l’humidité relative de l’air, les valeurs médianes ont été de 40 % et de 48 % (Figure 62B).
Le pH et la température de l’eau différent significativement (Mann-whitney ; p < 0,05) entre les
deux habitats. Alors qu’il n’y a pas de différences significatives au niveau de l’humidité
relative de l’air et de la température de l’air (Mann-whitney ; p > 0,05).
A B
87
Résultats et discussion
A B
3.2.1.3 Effet de la densité de mise en charge des adultes sauvages de H. occipitalis sur leur
poids corporel et leur taux de survie
3.2.1.3.1 Évolution du poids corporel et du taux de survie des mâles et femelles sauvages
de H. occipitalis durant le premier mois
Une chute importante du nombre de grenouilles mâles et femelles a été enregistrée du début de
l’essai au trentième jour, pour la densité de 08,33 individus / m3 (bassins bétonnés 1). Par
contre au niveau des densités de 05 individus / m3 (bassins bétonnés 2) et de 01,1 individus / m3
(enclos installés en étang), il y a un nombre sensiblement élevé de grenouilles mâles et femelles
ayant survécu durant cette période (Figure 63 et 64).
Les poids corporels des grenouilles de la densité de 08,33 individus / m3, baissent globalement
de façon importante durant les deux premières semaines, ensuite il y a eu un gain ou une perte
légère de ce poids. Pour les deux autres densités, elles évoluent en dents de scie, ainsi, après
une perte il ya un gain et vice versa et cela à des degrés divers. Néanmoins, il y a de plus
grandes variations chez les femelles compte tenu de leurs poids corporels plus importants.
Concernant les taux de survie (TS) des grenouilles, ils sont très faibles pour la densité de 08,33
individus / m3 et élevés au niveau des densités de 05 individus / m3 et de 01,1 individus / m3
avec une légère prépondérance des taux de survie des grenouilles de la dernière densité citée.
Ainsi en moyenne ils ont variés le trentième jour, de 10,00 ± 01,52 à 16,83 ± 02,06 % pour la
densité de 08,33 individus / m3. Alors que pour les densités de 05 individus / m3 et de 01,1
individus / m3 dans la même période, les taux de survie ont variés de 80,00 ± 04,12 à 96,67 ±
10,46 %. Les tests statistiques de comparaison deux à deux montrent qu’il n’y a pas de
différence significative entre les TS des grenouilles mâles des densités de 05 individus / m3 et
88
Résultats et discussion
de 01,1 individus / m3 (SNK; p > 0,05). Alors qu’il y a une différence significative (SNK; p <
0,05) entre les TS de 08,33 individus / m3 et de 05 individus / m3 d’une part et d’autre part entre
les TS de 08,33 individus / m3 et de 01,1 individus / m3. Les tests statistiques montrent des
résultats similaires avec les femelles. La comparaison des taux de survie des grenouilles mâles
et femelles des trois densités montre qu’il n’y a pas de différence significative entre eux (Test t
; p > 0,05).
Figure 63 : Poids corporel et taux de survie des mâles de H. occipitalis sur les 30 premiers
jours
TS : taux de survie
89
Résultats et discussion
Figure 64 : Poids corporel et taux de survie des femelles de H. occipitalis sur les 30 premiers
jours
TS : taux de survie
90
Résultats et discussion
évolue en dents de scie comme dans la première partie de l’expérience. Les taux de survie sont
nuls pour la densité la plus élevée. En fin d’expérience (Soixantième jour), les taux de survie
ont été de 73,33 ± 06,22 % chez les mâles et de 80,00 ± 05,70 % pour la densité 05 individus /
m3. Quant à la densité de 01,1 individus / m3, les taux de survie ont été de 76,67 ± 07,02 % et
de 86,67 ± 10,32 % respectivement chez les mâles (Figure 65) et les femelles (Figure 66). Les
tests statistiques montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les taux de survie
mâles et femelles pour cette deuxième partie de l’expérience entre ces deux dernières densités
(Test t ; p > 0,05).
Figure 65 : Poids corporel et taux de survie des mâles de H. occipitalis sur les 30 derniers
jours
TS : taux de survie
91
Résultats et discussion
Figure 66 : Poids corporel et taux de survie des femelles de H. occipitalis sur les 30 derniers
jours
TS : taux de survie
3.2.1.4 Effet des structures sur le taux de survie des adultes sauvages de Hoplobatrachus
occipitalis
Les taux de survie (TS) sont globalement supérieurs en bassins bétonnés par rapport aux enclos en
étang au niveau des deux sexes pour la même densité de mise en charge dans les deux structures (05
individus / m3). Concernant les mâles, en bassins bétonnés, une baisse du taux de survie a été
observée durant le premier mois et ensuite ce taux est resté en moyenne constant jusqu’à la fin de
l’expérience à 80,00 ± 07,25 %. Alors qu’en enclos en étang, les TS ont diminués progressivement
jusqu'à se maintenir à 76,11 ± 09,06 % (Figure 67A). Chez les femelles les résultats sont similaires en
92
Résultats et discussion
enclos en étang avec une moyenne de taux de survie de 83,58 ± 12,11 % en fin d’expérience. En
bassins bétonnés, les TS se maintiennent à 100% durant les 30 premiers jours et ensuite baissent
86,66 ± 08,89 % (Figure 67B). Il existe une différence significative entre les résultats des TS en bassins
bétonnés en enclos en étang en fin d’essai pour les mâles et en début d’essai pour les femelles (Test t
; p < 0,05). Alors qu’il n’existe de différence significative globalement entre les mâles et les femelles
(Test t ; p > 0,05).
B
Figure 67 : Taux de survie des adultes sauvages de H. occipitalis en bassin bétonné et en
enclos en étang
A : mâles ; B : femelles
93
Résultats et discussion
3.2.2 Discussion
Les paramètres physico-chimiques dans les trois milieux pour le premier essai ont montré
une différence majeure entre les pH des bassins bétonnés (1 et 2) et des étangs correspondant
respectivement aux densités 08,33 individus / m3, 05 individus / m3 et 01,1 individus / m3. En
effet les bassins bétonnés ont un pH variant entre 08,4 et 10,5 alors que celui des enclos
installés en étang varie entre 06,4 et 06,9. Ce résultat pourrait s’expliquer par le pH élevé du
ciment de portland utilisé pour concevoir les bassins bétonnés. Cela est soutenu par le centre
scientifique et technique de la construction (CSTC, 2007), selon lequel le béton est un
matériau basique et son pH est supérieur à 12,5. Le pH inférieur à 7 des enclos installés en
étang ou enclos en étang pourrait s’expliquer par l’acidification du milieu aquatique de
l’enclos installés en étang (EC) suite à la décomposition ou humification des végétaux morts
avant l’installation du dispositif. De 08 h à 18 h, le pH en moyenne augmente de 09,95 à 10,3,
de 08,5 à 09,15 et de 06,5 à 06,85 respectivement au niveau des bassins bétonnés 1, bassins
bétonnés 2 et des enclos installés en étang. Cette augmentation pourrait s’expliquer par deux
phénomènes, la photosynthèse et la respiration réalisés par les végétaux aquatiques. En effet
au lever du jour, le pH est au plus bas du fait de l’accumulation du CO 2 dans l’eau par la
respiration au cours de la nuit. Au fil de la journée la photosynthèse augmente à mesure que
l’intensité lumineuse augmente. Une quantité de plus en plus grande de CO2 est libérée dans
l’eau et absorbée par les végétaux, ce qui entraine l’élévation du pH. Cela est corroboré par
Guy et al. (1993) selon lesquels en milieu à pH élevé la photosynthèse est intense. Le pH
moyen en étang et celui des bassins bétonnés 2 (BS2) sont les plus proches du pH convenable
pour l’élevage qui varie entre 06,4 et 08,9 (Anonyme 2, 2020). Cette affirmation est aussi
soutenue par Laurentides (2013), selon cet auteur l’intervalle de pH permettant la protection
de la vie aquatique se situe entre 06,5 et 09,0 selon les critères établis par le MDDETP. Le pH
des bassins bétonnés 1 ou BS1 (09,95 et 10,3) est différent significativement du pH des deux
autres milieux. Ainsi les pH des BS1 ne seraient pas convenables pour l’élevage. De plus,
selon Eric & Nora (2006), un pH élevé est défavorable au développement des amphibiens. Il y
a une différence significative entre les pH des trois milieux, cela montre que ces habitats ont
des milieux aquatiques différents les uns des autres.
La température de l’eau des trois milieux (29,4 à 30,9 °C) est supérieure à celle de l’air (25,1
à 28,5 °C) au lever (08 h) et au coucher du soleil (18 h) dans les trois habitats avec une
humidité de l’air élevée (56,3 à 74,5 %). Cette supériorité pourrait s’expliquer par le fait que
la période de l’expérimentation correspond à la période de l’harmattan. Ainsi à ces moments
94
Résultats et discussion
l’ensoleillement étant faible (233,50 à 2576 lux), l’air est devenu plus froid alors que les
différents milieux ont conservé la chaleur. Cette conservation de la chaleur est importante
pour les grenouilles car ces dernières ont besoin que la température de l’eau soit supérieure à
26°C (Carmona, 1997). Les bassins bétonnés 1 conservent plus de chaleur du fait de leur
milieu plus restreint.
A midi (12 h) les températures de l’eau et de l’air ainsi que l’humidité de l’air s’inversent,
cela serait dû à un ensoleillement plus important (27326 à 34363,17 lux). Les BS2 et les EC
arrivent à garder des températures plus faibles (29,8 à 30,9 °C) par rapport aux bassins
bétonnés 1 (31,5 à 31,9 °C), malgré des températures de l’air élevées (35,9 °C à 39,8 °C) et
une humidité de l’air plus faible (18,7 % à 21,2 %). Cela pourrait s’expliquer par le fait que
ces milieux soient plus vastes avec des quantités d’eau plus importantes des BS2 et des enclos
installés en étang. En plus il y a de l’infiltration d’eau dans l’enclos et présence de boue au
fond de l’eau des bassins bétonnés 2. La température de l’air en étang est encore plus faible à
midi (35,9 °C) que celles des bassins bétonnés (39,8 °C à 41,5 °C) du fait de la présence de
plusieurs plans d’eaux en étangs de pisciculture qui adoucissent l’air. D’une part il n’y a pas
de différence significative entre les températures des bassins bétonnés 2 et des enclos installés
en étang à 8 h et entre les températures des BS1 et BS2 à 18 h, et d’autre part il y a une
différence significative entre les trois milieux à 12 h. On pourrait expliquer ces résultats par le
fait qu’en période de chaleur, chaque milieu réagit différemment et dans ce cas, ce sont les
bassins bétonnés 2 et les enclos installés en étang qui arrivent à maintenir des températures
plus faibles pour le bien être des grenouilles.
Pour la conductivité de l’eau, elle est plus élevée significativement dans les bassins bétonnés
(230,9 à 350,8 µS / cm) par rapport aux enclos installés en étang (110,8 à 150,5 µS / cm).
Cette supériorité pourrait s’expliquer par le fait que l’eau douce qui est celle de l’étang à une
conductivité plus faible par rapport à une eau minérale. Concernant l’eau des bassins, elle est
proche d’une eau minérale du fait de la présence du béton d’une part et d’autre part l’eau des
bassins bétonnés provient d’un puits de la ferme qui à été creusé dans la roche mère. Cela
expliquerait que sa conductivité soit plus élevée. Cette affirmation est corroborée par Hade
(2002) selon eux l’eau douce à une conductivité de moins de 200 µS / cm et l’eau minérale à
une conductivité comprise entre 200 µS / cm et 1000 µS / cm.
Concernant le comportement des grenouilles adultes mâles et femelles dans les différents
milieux, les taux de survie (TS) des grenouilles mâles et femelles sont plus élevés
significativement pour les densités de 05 individus / cm3 (73,33 à 80,00 %) et de 01,1
individus / cm3 (76,67 % à 86,67 %) après 60 jours. Alors que, les taux de survie des
95
Résultats et discussion
grenouilles de la densité de 08,33 individus / m3 sont plus faibles après 30 jours (10,00 % à
16,67 %). Les tests statistiques montrent que les TS des deux premières densités ne diffèrent
pas significativement entre eux alors que c’est l’inverse avec les TS de la densité de 08,33
individus / m3. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que, les bassins bétonnés 2 et les
enclos installés en étang soient des habitats plus propices à la vie et au bien-être de
Hoplobatrachus occipitalis contrairement au milieu du bassin bétonné 1. Dans les bassins
bétonnés, il y a la présence de toit en palme pour réduire l’ensoleillement (Hardouin, 1997) et
les mêmes apports en nourriture (piège lumineux, alevins, asticots) et enfin un système
d’approvisionnement et d’évacuation en continue d’eau. En plus, la densité faible (05
individus / m3) dans les BS2 par rapport aux BS1 (08,33 individus / m3) permet de réduire la
compétition pour la nourriture et d’augmenter l’espace de vie pour les grenouilles. Aussi la
présence de boue au fond de l’eau des BS2 permet d’éviter les contacts entre les grenouilles et
la dalle de béton et donc de créer un environnement proche du milieu naturel. Au niveau des
paramètres physico-chimiques des bassins bétonnés 2, le pH (08,4 à 09,2) est proche du pH
convenable (06,5 à 08,5) aussi ces bassins bétonnés permettent de garder des températures de
l’eau plus faibles même quand la température de l’air est élevée. En captivité les amphibiens
doivent avoir à leur disposition un plan d’eau suffisamment grand pour qu’ils s’y submergent
(Stewart, 1984). Toutes ces caractéristiques permettent de réduire le stress lié à la captivité
pour la densité de 05 individus / m3 des BS2 et donc de créer les conditions idoines pour
l’augmentation des taux de survie comme constaté. La densité très faible de 01,1 individus /
m3 combinée aux avantages des enclos installés en étang ont permis d’obtenir les meilleurs
taux de survie. Concernant ces avantages, les EC sont des milieux naturels de vie des
grenouilles avec une partie terrestre constituée de végétaux de leurs milieux de vie et une
partie aquatique et cela avec des restrictions spatiales raisonnables. En effet l’espace de vie est
de 09 m2 supérieure à celui des bassins bétonnés 2 et le béton a été remplacé par du filet
moustiquaire moins agressif. Au niveau des paramètres physico chimiques, ce milieu a un pH
idéal de 06,63 à 06,89 et comme les bassins bétonnés 2, ils arrivent à garder des températures
de l’eau plus basses (29,83 °C) quand la température de l’air est élevée. En plus à midi au fort
ensoleillement en étang la température de l’air est plus modérée. Ceci est favorable aux
grenouilles qui peuvent rester dans le milieu terrestre à la recherche de proies. En captivité, la
température doit être contrôlée et maintenue dans des limites qui permettent aux amphibiens
de fonctionner (Stewart, 1984). Le faible taux de survie des grenouilles observé en BS1,
pourrait se justifier par un handicap majeur de ce milieu qui est l’espace de vie restreint des
grenouilles (01,8 m2) et donc de la densité élevée de 08,33 individus / m3. En effet ce
96
Résultats et discussion
97
Résultats et discussion
taux de survie sont meilleurs. Ces résultats pourraient être dus aux conséquences de l’effet de
masse. En effet, compte tenu des dimensions plus importantes dans les enclos en étang (13,5
m3), l’effectif dans ces structures représente plus de 4 fois celui des bassins bétonnés de 3 m 3.
Selon Nwipie et al. (2015), les fortes densités de mise en charge pourraient être à l’origine
de stress des individus induit par les comportements agressifs entre eux. Les taux de survie
élevés en bassins bétonnés pourraient aussi s’expliquer par des pH légèrement moins élevés
que dans l’essai précédent et donc plus proches des valeurs convenables à la vie aquatique
(Laurentides, 2013).
98
Résultats et discussion
3.3.1 Résultats
99
Résultats et discussion
100
Résultats et discussion
50 cm 3 cm
102
100 100
100
98
Taux de survie (%)
96
94
91,66 91,66
92
90
88
86
Male Femelle Male Femelle
En étang
Figure 70 : Taux de survie des En bassins
géniteurs de la reproduction bétonnés
induite de Hoplobatrachus
occipitalis
Concernant les pontes, de façon générale, dans les deux milieux, le dosage 4 (0,0020 ml / g =
femelle et 0,0015 ml / g = mâle) n’entraîne pas de ponte. Par contre les trois autres dosages
(D1, D2 et D3) ont permis d’obtenir des pontes. Le dosage 2 (0,004 ml / g = femelle et 0,003
ml / g = mâle) a donné de meilleurs résultats (100 %) contrairement aux dosages 1 et 3 qui ont
des taux de fécondité qui sont identiques (66,66 %). Cependant le dosage 1 (0,008 ml / g =
femelle et 0,006 ml / g = mâle) a entraîné la mort du couple n’ayant pas pondu en bassins
101
Résultats et discussion
bétonnés. Le dosage 2 a eu la meilleure fécondité absolue moyenne avec 1238 ± 190,08 œufs
alors que pour le taux d’éclosion, c’est le dosage 3 (0,0027 ml / g = femelle et 0,0020 ml / g =
mâle) avec 88,16 ± 05,05 % (Tableau XI) (Figure 71). Les tests statistiques montrent qu’il y
a une différence significative entre les moyennes des fécondités absolues (Anova, p<0,05) et
elles montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les taux d’éclosion de D2 et D3
(SNK, p>0,05).
Bassins bétonnés
Paramètres de reproduction Dosage 1 Dosage 2 Dosage 3 Dosage 4
Nombre total d'œufs pondus 1277 3714 1857 0
Taux de fécondité (%) 66,66 100 66,66 0
Fécondité absolue moyenne (œufs) 638,5 ± 103,5a b
1238 ± 190,08 928,5 ± 176,5 c
0
Taux d'éclosion moyen (%) 76,03 ± 0,13a 86,83 ± 4,74b 88,16 ± 5,05b 0
abcd
les valeurs moyennes sur la même ligne qui ne sont pas affectées d’une même lettre sont significativement
différentes (SNK, p<0,05).
5 cm A
1,5 cm 2,5 cm
B C
A
E
Figure 71 : Différents stades d’évolution de la ponte à la pré-éclosion pendant la reproduction
induite en bassins bétonnés
102
Résultats et discussion
En enclos dans le bas-fond, les trois premiers dosages (D1, D2 et D3) permettent d’obtenir
des résultats similaires. Pour ces trois dosages, les taux de fécondité sont de 100 %, la
fécondité absolue et le taux d’éclosion sont plus élevés pour le D2 avec respectivement 873,3
± 306,5 œufs et 88,10 ± 09,05 % (Tableau XII) (Figure 72). Les tests statistiques montrent
qu’il n’y a pas de différence significative d’une part entre D1 et D3 pour la fécondité absolue,
et d’autre part entre D1 et D2 pour le taux d’éclosion (SNK ; p> 0,05).
Tableau XII : Paramètres de reproduction induite en enclos dans le bas-fond
15 cm 15 cm
15cm A B
Figure 72 : Différents stades d’évolution de la ponte à l’éclosion pendant la reproduction
induite dans le canal du bas-fond de l’APDRACI
103
Résultats et discussion
Tableau XIII : Résultats des tests de reproduction induite en bassins bétonnés avec quatre
dosages (D1, D2, D3 et D4)
Tableau XIV : Résultats des tests de reproduction induite en enclos dans le bas-fond avec
quatre dosages (D1, D2, D3 et D4)
104
Résultats et discussion
20 0,9
18 A 0,8
B
Rapport gonado-somatique (%)
16
0,7
14
0,6
12
0,5
10
0,4
8
0,3
6
0,2
4
2 0,1
0 0,0
-2 -0,1
ST. 1 F ST. 2 F ST. 3 F ST. 4 F ST. 5 F Médiane ST. 1 M ST. 2 M ST. 3 M ST. 4 M ST. 5 M Médiane
Min-Max Min-Max
Stade de développement Stade de dévoleppement
3.3.1.3.2 État histologique des gonades selon les stades physiologiques des grenouilles
Différents stades d’ovocytes ont été observés avec l’augmentation progressive de leur
diamètre de 50 µm à 1800 µm (Figure 74 et 75). Ainsi, à 06 mois, des ovocytes de stades I et
II prévitellogéniques ont été observés donnant à l’ovaire une couleur jaune avec des
granulations. À 07,5 mois (69,75 ± 02,25 mm), des ovocytes vitellogéniques de stades III et
IV marquant le début du processus de maturité des ovaires ont été observés. Les ovocytes de
stade V vitellogénique avec leurs zones pellucides plus épaisses et de grosses plaquettes
vitellines apparaissent 01,5 mois plus tard. De 10,5 mois (92,5 ± 0,5 mm) à 12 mois (103 ±
02,1 mm), les ovaires des grenouilles femelles de Hoplobatrachus occipitalis possèdent en
105
Résultats et discussion
plus des autres stades, les ovocytes vitellogéniques VI. Ces dernières sont les plus grosses
cellules (1800 µm) avec de grosses plaques de vitellus.
Les grenouilles mâles à 06 mois (60,5 ± 02,5 mm), ne présentent pas de sacs vocaux
permettant de les identifier et ont des testicules de très petites tailles (01mm x 02,5 mm). À ce
stade, des cellules germinales précoces telles que les spermatogonies et les spermatocytes ont
été observés (Figure 76 et 77). Les sacs vocaux apparaissent 07,5 mois, ainsi que les premiers
faisceaux de spermatozoïdes dans les testicules, observables sur les coupes (Figure 78). À ce
stade, les grenouilles ont une taille moyenne de 71,75 ± 1,75 mm (Tableau XV). Le nombre
de faisceaux de spermatozoïdes augmente et apparaissent les premiers spermatozoïdes libres
dans la lumière des tubes séminifères à 09 mois d’âge. À partir de 10,5 mois (85,0 ± 04,05
mm) jusqu’à 12 mois (93,0 ± 01,01 mm), des faisceaux de spermatozoïdes et de
spermatozoïdes libres dans la lumière de pratiquement tous les tubes séminifères des
testicules sont observés. Les gonades mâles à ce stade sont de grandes tailles (Figure 79).
Tableau XV : Longueurs et poids moyens des individus mâle et femelle des différents
stades de développement
106
Résultats et discussion
300 µm 100 µm
300 µm 100 µm
300 µm 100 µm
107
Résultats et discussion
300 µm 100 µm
300 µm 100 µm
Figure 75 : Coupes histologiques montrant les aspects des ovaires de 10,5 à 12 mois
A & B : ovaire à 10,5 mois ; C & D : ovaire à 12 mois ; III : ovocyte stade 3 ; V : ovocyte stade 5 ;
VI : ovocyte stade 6 ; Nu : noyau ; Ne : nucléole ; Cf : cellule folliculaire ; Pv : plaquette
vitéllines ; Zp : zone pellucide ; v : vitellus ; Rv : rangé de vacuole ; PA : pôle animale ; PV : pôle
végétale
108
Résultats et discussion
300 µm 100 µm
300 µm 100 µm
300 µm 100 µm
109
Résultats et discussion
300 µm 100 µm
400 µm 100 µm
Figure 77 : Coupes histologiques montrant les aspects des testicules de 10,5 à 12 mois
A & B : testicule à 10,5 mois ; C & D : testicule à 12 mois ; C1 : spermatocyte primaire ; C2 :
spermatocyte secondaire ; T1 : spermatide précoce ; T2 : spermatide tardif ; Fz : faisceau de
spermatozoïde ; Z : spermatozoïde dans la lumière ; Pt : paroi tubulaire ; Ta : tunique albuginée ;
Vs : vaisseau sanguin ; Cl : cellule de leydig
110
Résultats et discussion
111
Résultats et discussion
3.3.2 Discussion
En étang, la reproduction spontanée à permis d’obtenir 902 têtards uniquement en début de
saison pluvieuse et en deux vagues. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que H.
occipitalis ne se reproduit qu’en début de saison pluvieuse, comme indiqué par Tohé et al.
(2014) dans le parc national du Banco. Le nombre réduit de têtards pourrait être dû à l’action
des prédateurs et au cannibalisme des géniteurs comme en témoignent Hardouin (2000) et
Smith (1983). Selon ces auteurs, dans la nature, la plus grande partie des œufs pondus
disparaît avant de donner des individus adultes par suite d’une prédation très intense (oiseaux,
certains poissons, autres animaux) mais également à cause du cannibalisme exercé par les
grenouilles elles-mêmes. Les têtards affichent donc un taux de mortalité élevé et imprévisible.
En bassins bétonnés, la reproduction spontanée n’a pas permis d’obtenir des pontes malgré
des taux de survie élevés des géniteurs (50 % mâles et 80 % femelles). Ces résultats
pourraient êtres dus au fait que l’adaptation acquise dans les bassins bétonnés soit encore
insuffisante pour réveiller l’instinct de reproduction chez les géniteurs. Cette explication est
confirmée par Poole & Grow (2012). Selon ces auteurs, le stress lié à la captivité est
défavorable à la reproduction des grenouilles. Le fait que la reproduction naturelle ne produit
pas de têtards en bassins bétonnés et en étang produit un nombre limité de têtards et à une
période précise de l’année, montre que cette forme de reproduction n’est pas adaptée à une
ranaculture moderne mais plutôt à une exploitation domestique. En effet, l’élevage moderne
de la grenouille nécessite une production importante de têtards toute l’année, d’où la
reproduction induite.
Le pH de l’eau du milieu restreint ainsi que des enclos en étang où à lieu l’accouplement et la
ponte sont respectivement en moyennes de 07,02 ± 0,10 à 08,55 ± 0,75. Ces pH se situent
dans la gamme (06,5 - 09) recommandée par MDDELCC (2014). Quant à la température de
l’eau, elle est légèrement supérieure à la température optimale (26,45 °C) de Godomé et al.
(2020) pour la reproduction chez H. occipitalis. Ces températures élevées seraient bénéfiques
pour la ponte, car selon Jorgensen (1992), la température peut affecter à la fois la maturation
ovarienne et la production de la laitance chez le mâle. Cela a été corroboré par Tohé et al.
(2014). Selon ces auteurs les températures élevées constituent un facteur stimulant de la
maturation des ovocytes.
En étang comme en bassins bétonnés le dosage 4 (D4) n’a pas permis d’obtenir de ponte. Cela
serait dû à la faible concentration de l’hormone dans ce dosage qui est le tiers de D1. Dans ces
deux milieux, les trois autres dosages entrainent des pontes en étang et en bassins bétonnés.
Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que ces dosages sont suffisants pour permettre
112
Résultats et discussion
la maturation finale et la libération des œufs chez la femelle et la spermiation chez le mâle de
Hoplobatrachus occipitalis. En effet, le traitement hormonal induit efficacement l'ovulation et
la maturation finale des œufs (Mansour et al., 2011). Ainsi, l’ovaprim pourrait être spécifique
pour l’induction de la spermiation et de la ponte de H. occipitalis car l’efficacité relative des
hormones est très spécifique à l'espèce (Kouba et al., 2009). Cependant, le dosage 1 entraine
des mortalités en bassins bétonnés. Cette mortalité pourrait être due au concentration, au
milieu confiné et aux paramètres physico-chimiques élevés. Concernant les paramètres de
reproduction, D2 donne les meilleurs résultats pour la fécondité absolue bassins et en bas fond
(873,3 ± 306,5 à 1238 ± 190,08 œufs) et le meilleur taux d’éclosion en étang (88,10 ± 09,05
%), alors que les performances de D1 viennent en deuxième position pour ces paramètres en
étang. Quant à D3, il permet d’obtenir le meilleur taux d’éclosion en bassins bétonnés. Les
bonnes performances de D2 pourraient être dues au fait que ce dosage est moyen mais adapté
pour la reproduction des géniteurs de H. occipitalis. Néanmoins le dosage 1 présente un
avantage, en réduisant la période de ponte d’environ 11 h à 08 h. Cette réduction pourrait
s’expliquer par la concentration plus élevé de D1 qui accélère l’ovulation et la maturation des
œufs, ainsi que la spermiation chez le mâle (Mansour et al., 2011 ; Kouba et al., 2009). Au
vue de ces résultats, le meilleur dosage en étang comme en bassin bétonné pour la
reproduction artificielle est D2, car donne les meilleures performances zootechniques de
reproduction mais aussi est moins onéreux du fait de la réduction de sa concentration par
rapport au dosage 1 (D1).
Pour la détermination de la maturité sexuelle des reproducteurs de Hoplobatrachus occipitalis
enregistrés en élevage semi-contrôlé, plusieurs paramètres ont été évalués dont le rapport
gonado-somatique (RGS), l’état histologique des gonades en fonction des stades
physiologiques des grenouilles. Les résultats ont montrés que les RGS des mâles (0,045 à
0,73 %) sont en dessous de ceux des femelles (0,22 à 17,03 %). Cette supériorité du RGS des
femelles pourrait être due au poids important des ovaires renfermant un nombre élevés
d’ovocytes. Cela est confirmé par les fécondités absolues oscillant entre 588,4 et 1238 œufs
obtenues dans cette étude. Concernant les femelles, les RGS de 06 mois à 07,5 mois d’âge
sont inférieurs (0,22 à 0,67 %), à ceux des femelles plus âgés (11,58 à 17,03 %). Cela pourrait
s’expliquer par le fait qu’à partir de 09 mois (RGS = 11,58 %), le développement des ovaires
Hoplobatrachus occipitalis est plus important. Les coupes histologiques des ovaires des
femelles de 09 mois confirment cet accroissement avec la présence d’ovocytes de tous les
stades à l’exception du stade VI. Alors que les ovaires des femelles de 06 à 07,5 mois sont
moins diversifiés en nombre de stades d’ovocytes. Ces résultats sont corroborés par Prapee et
113
Résultats et discussion
al. (2001), selon ces auteurs il n'y a que des ovocytes de stade I dans les ovaires des
grenouilles âgées de 01 à 04 mois et les ovocytes de stade II, III et IV deviennent évidents au
cours du cinquième mois. Les valeurs élevées des RGS des femelles de 10,5 à 12 mois d’âge
(16,99 à 17,03 %) sont en accords avec les coupes histologiques qui montrent la présence de
tous les stades des ovocytes (I à VI) mais avec une prédominance des stades V et VI de
diamètres allant jusqu’à 1800 µm. Ces diamètres ovocytaires sont proches de celle de Rana
tigerina qui oscillent entre 1510 à 1700 µm pour le stade VI (Prapee et al., 2001). Les RGS
des femelles matures de cette étude sont nettement supérieures à ceux obtenus dans la
commune de Yakassé-Attobrou (Côte d’Ivoire) par Kohou (2021) qui oscillaient de 03,60 à
04,62 %. L’ensemble de ces résultats montrent qu’à partir de 09 mois d’âge, les femelles de
H. occipitalis sont matures et peuvent réaliser des pontes. Cela en raison de la présence de
tous les stades ovocytaires et d’un RGS important de 11,58 %. Cette valeur est dans la gamme
des rapports gonado-somatiques (09,54 à 11,59 %) des femelles matures H. occipitalis du
milieu naturel du Département de Daloa (Aliko et al., 2018). Cependant pour une ponte et un
taux d’éclosion plus élevés, les femelles d’âge débutant à 10,5 mois seraient plus adaptées du
fait de la présence de tous les stades ovocytaires, des RGS très élevés et du nombre élevé
d’ovocytes matures (V et VI). En définitive, on pourrait affirmer qu’à 10,5 mois la femelle de
Hoplobatrachus occipitalis est mature.
Au niveau des mâles les rapports gonado-somatiques évoluent différemment des femelles. En
effet, les RGS des mâles de 06 mois d’âge Hoplobatrachus occipitalis sont inférieurs (0,045
%) à ceux des mâles plus âgés (0,42 à 0,73 %). Ces résultats seraient dus à ce stade, à la petite
taille très faible des testicules (01 mm x 02,5 mm) et à la présence uniquement de cellules
germinales précoces dont les spermatogonies et les spermatocytes dans les coupes
histologiques des gonades. Ces résultats on été observés par Jittipan et al. (2000) chez Rana
catesbeiana. Selon ces auteurs la présence de spermatogonies peut être distinguée au 4ème
mois et les spermatocytes apparaissent chez les grenouilles âgées de 05 mois. En outre, les
caractéristiques morphocytologiques des spermatogonies primaires analysées dans ce travail
sont similaires à celles rapportées dans la littérature pour divers groupes d'Anoures (Cavicchia
et Moviglia, 1983 ; Oliveira et Vicentini, 1998). Néanmoins ces valeurs de RGS des mâles de
H. occipitalis sont inférieures à celles de Kohou (2021) qui variaient de 01,33 à 01,74 %.
L’augmentation importante des RGS à partir de 07,5 mois d’âge montre une activité élevée
des testicules confirmés par les coupes histologiques. Ces coupes présentent à 07,5 mois
d’âge des cellules germinales évoluées dont les spermatides (précoces et tardifs) et surtout des
114
Résultats et discussion
faisceaux de spermatozoïdes, même si ces derniers sont en nombre limité. A partir de 09 mois
d’âges, on observe la présence des premiers spermatozoïdes libres dans la lumière de
quelques tubes séminifères des grenouilles mâles. C’est à partir de 10,5 mois d’âge que les
spermatozoïdes libres sont présents dans la lumière de tous les tubes séminifères avec la
présence importante de faisceaux de spermatozoïdes et de spermatides des deux stades.
L’ensemble de ces résultats montrent que l’âge de maturité des grenouilles mâles de H.
occipitalis est semblable à celui des femelles. Ainsi à 09 mois, le mâle en milieu semi-
contrôlé peut féconder des œufs car ayant des spermatozoïdes libres dans la lumière de
certains tubes séminifères. Cependant, c’est à 10,5 mois d’âge qu’il est pleinement mature
avec une grande capacité de production de spermatozoïdes. En effet, la prédominance de
spermatides (précoces et tardives) et de spermatozoïdes (en fascicules et libres) confirme la
maturité sexuelle et l'activité reproductive des organismes (Iturriaga et al., 2012).
115
Résultats et discussion
3.4.1 Résultats
3.4.1.1.2 Effet de la densité de mise en charge sur les paramètres zootechniques des
têtards de Hoplobatrachus occipitalis
116
Résultats et discussion
de mise en charge augmente. Les différences entre les TS sont significatives (Anova, p<0,05).
Figure 80 : Taux de survie moyen des différentes densités de mise en charge des têtards de
Hoplobatrachus occipitalis
117
Résultats et discussion
Figure 81 : Évolution des poids corporels moyens des têtards de Hoplobatrachus occipitalis
des différentes densités élevées dans les bassins bétonnés pendant 42 jours
118
Résultats et discussion
Densités
Paramètres (0,29 têtards / l) (0,59 têtards / l) (0,89 têtards / l) (1,19 têtards / l)
a a a
Pmi (g) 0,06 ± 0,004 0,058 ± 0,005 0,061 ± 0,004 0,06 ± 0,005a
Pmfm (g) 1,17 ± 0,024a 1,20 ± 0,025a 1,19 ± 0,025a 1,02 ± 0,027b
Pmf (g) 1,35 ± 0,056a 1,25 ± 0,025a 1,24 ± 0,027a 1,07 ± 0,032b
Tmi (mm) 17,22 ± 0,83a 17,02 ± 0,78a 16,93 ± 0,91a 17,88 ± 0,82a
Tmfm (mm) 26,54 ± 1,33a 30,47 ± 1,55a 31,04 ± 1,48a 38,04 ± 2,38b
Tmf (mm) 24,13 ± 0,36a 22,91 ± 0,28b 23,09 ± 0,32b 21,30 ± 0,36c
abc
les valeurs moyennes sur la même ligne qui ne sont pas affectées d’une même lettre sont significativement différentes
(SNK, p<0,05).
Poids corporel moyen initial (Pmi), poids corporel moyen final de métamorphose (Pmfm), poids corporel moyen
final (Pmf), taille moyenne initiale (Tmi), taille moyenne finale de métamorphose (Tmfm), taille moyenne finale
(Tmf)
119
Résultats et discussion
07cm
Densités
Paramètres (0,29 têtards / l) (0,59 têtards / l) (0,89 têtards / l) (1,19 têtards / l)
a a a
TCSm (%/j) 10,54 ± 0,018 10,53 ± 0,027 10,39 ± 0,035 10,11 ± 0,037b
TCSf (%/j) 7,42 ± 0,14a 07,31 ± 0,11a 07,17 ± 0,08a 06,96 ± 0,22b
GMQm (g/j) 0,039 ± 0,0008a 0,041 ± 0,0019a 0,040 ± 0,0018a 0,034 ± 0,0015b
GMQf (g/j) 0,031 ± 0,0020a 0,028 ± 0,0011b 0,028 ± 0,0010b 0,025 ± 0,0021c
abc
les valeurs moyennes sur la même ligne qui ne sont pas affectées d’une même lettre sont significativement différentes (SNK,
p<0,05).
Taux de croissance spécique de métamorphose (TCSm), taux de croissance spécique final (TCSf), gain moyen
quotidien de metamorphose (GMQm), gain moyen quotidien final (GMQf)
120
Résultats et discussion
3.4.1.2.2 Effet de la densité de mise en charge sur les paramètres zootechniques des
juvéniles de Hoplobatrachus occipitalis
121
Résultats et discussion
Figure 84 : Taux de survie moyen des différentes densités de mise en charge des juvéniles de
Hoplobatrachus occipitalis élevés dans les bassins bétonnés pendant 42 jours
122
Résultats et discussion
pas de différence entre les tailles des juvéniles des trois densités les plus faibles (SNK ;
p>0,05).
A
A
E
B
A
E
Figure 85 : Tailles et poids des juvéniles de Hoplobatrachus occipitalis des différentes
densités élevés dans les bassins bétonnés pendant 42 jours
123
Résultats et discussion
Densités
Paramètres (30 individus / m3) (60 individus / m3) (90 individus / m3) (120 individus / m3)
Pmi (g) 1,29 ± 0,052a 1,27 ± 0,049a 1,29 ± 0,044a 1,30 ± 0,051a
Pmf (g) 4,15 ± 0,25a 3,53 ± 0,17b 3,30 ± 0,18b 2,26 ± 0,20c
Tmi (mm) 23,11 ± 0,53a 22,88 ± 0,26a 23,09 ± 0,40a 23,04 ± 0,44a
Tmf (mm) 32,11 ± 0,76a 31,02 ± 0,70a 31,01 ± 0,55a 26,50 ± 0,60b
abc
les valeurs moyennes sur la même ligne qui ne sont pas affectées d’une même lettre sont significativement différentes (SNK,
p<0,05)
Poids corporel moyen initial (Pmi), Poids corporel moyen final (Pmf), Taille moyenne initiale (Tmi), Taille
moyenne finale (Tmf) et Taux de Croissance Spécifique (TCS)
6,6 cm
124
Résultats et discussion
Tableau XXI : Taux de croissance spécifique et gain moyen quotidien des juvéniles de
Hoplobatrachus occipitalis des différentes densités en bassins bétonnés
pendant 42 jours
Densités
Paramètres (30 individus / m ) (60 individus / m3) (90 individus / m3) (120 individus / m3)
3
TCS (%/j) 02,78 ± 0,09a 02,43 ± 0,06b 02,23 ± 0,05b 01,82 ± 0,07c
GMQ (g/j) 0,068 ± 0,038a 0,054 ± 0,030b 0,049 ± 0,033b 0,036 ± 0,045b
abc
les valeurs moyennes sur la même ligne qui ne sont pas affectées d’une même lettre sont significativement différentes
(SNK, p<0,05)
Taux de croissance spécique (TCS), gain moyen quotidien (GMQ)
3.4.2 Discussion
Après avoir trouvé le milieu convenable pour la croissance des têtards de grenouille et ensuite
produire des têtards de l’espèce à élever dans les travaux antérieures, il fallait alors déterminer
les densités recommandées des têtards et des juvéniles pour les bassins bétonnés. Pour cette
étude, les valeurs moyennes du pH (07,99 - 08,15) observées au cours de l’expérimentation se
situent dans la gamme (06,5 - 09) recommandée par MDDELCC (2014). On observe le pH le
plus élevé à tendance basique dans les bassins à forte densité (1,19 têtards / l). Cette basicité
serait due à l’accumulation plus importante des produits du métabolisme issu de leur
alimentation. Quant à la température moyenne de l’eau, elle est bonne pour la croissance de H
occipitalis comme indiqué par Lamotte (1977) et Carmona et al. (1997). Pour le premier
auteur, une température élevée accélère le métabolisme des têtards et pour le second auteur,
les grenouilles ont besoin que la température de l’eau soit supérieure à 26 °C. Ainsi, les
conditions de vie des têtards dans les bassins bétonnés sont favorables selon Summerfelt
(2000). Il affirme que la croissance des espèces aquatiques est influencée négativement
lorsque les caractéristiques physico-chimiques ne se situent pas dans les normes
recommandées. Pour l’expérimentation sur les juvéniles, le pH et la température de l’eau ont
variés respectivement en moyenne de 08,37 ± 0,10 à 08,82 ± 0,09 et de 27,28 ± 0,20 à 28,01 ±
0,26 °C. Ces valeurs sont proches de celles du test de densité des têtards, donc favorables à la
vie aquatique.
Concernant le taux de survie, il varie en moyenne entre 41,51 ± 02,54 et 78,21 ± 02,67 % et
diminue avec l’augmentation de la densité de mise en charge. Cela est confirmé par plusieurs
auteurs (Wilbur, 1977; Hota & Dash, 1981). Pour ces auteurs la densité de mise en charge a
des effets sur les têtards de grenouille. Les taux de survie ainsi que les poids et taille les plus
125
Résultats et discussion
élevés ont été obtenus dans les bassins de faibles densité (0,29 têtards / l). Ces résultats
pourraient être attribués à plusieurs facteurs qui sont : l’espace, les conditions
environnementales favorables, la réduction de compétition pour la nourriture et du
cannibalisme tout au long de la période d’essai. Cette assertion est en accord avec les résultats
obtenus par El-Sherif & El-Feky (2009). Ils indiquent que les taux de survie élevés sont liés à
des conditions écologiques favorables telles que la température, le pH et l’oxygène dissous
ainsi que l’absence du cannibalisme. Les raisons des faibles TS sont inversement
proportionnelles à celles des TS élevés. Ces résultats sont conformes à ceux de Godomé et al.
(2018) qui a obtenu un taux de survie des têtards de H. occipitalis 86,33 ± 03,33 % pour sa
densité faible et de 30,38 ± 01,73 % pour sa densité élevée dans des milieux contrôlés en
plastique. Des résultats similaires ont été enregistrés avec les têtards de Litoria aurea
(Browne et al., 2003), de Pelophylax saharicus (Meher et al., 2014) et de Rana catesbeiana
(Munguia-Fragozo et al., 2015). Les résultats pour les densités intermédiaires avec des taux
de survie moyens (63,88 – 66,86 %) et des poids corporels moyens finaux (01,24 - 01,25 g)
pourraient s’expliquer par le fait que ces deux densités offrent presque les mêmes avantages
en terme de confort du milieu de vie. Mais le nombre le plus élevé d’individus de ces densités
impacte négativement leurs taux de survie. Cela est corroboré par Ouattara (2004), qui
soutient que la diminution du TS avec l’augmentation de la densité pourrait être liée à une
agressivité croissante. Par ailleurs, plusieurs études indiquent que la croissance des têtards est
négativement liée à l’intensité de la compétition intraspécifique produite dans les milieux de
fortes densités (Wilbur & Collins, 1973 ; Crump, 1981 ; Semlitsch & Caldwell, 1982 ; Berven
& Chadra, 1988 ; Tejedo & Reques, 1992). La densité de 0,89 têtards / l est la densité
optimale de survie pour la croissance des têtards dans le milieu d’élevage. En effet, cette
densité permet d’avoir un taux de survie de 63,88 ± 01,74 % et des têtards de poids corporel
01,24 ± 0,027 g, 46 jours après éclosion. Il est important de noter que pour cette densité le
poids corporel moyen des têtards est supérieur (01,19 ± 0,025 g) à celui obtenu par Godomé
et al. (2018) pour sa densité la plus faible (0,95 ± 0,03 g) durant 31 jours. Cela pourrait
s’expliquer par la différence de milieu d’expérimentation (contrôlé et semi-contrôlé). Le poids
corporel et la taille des têtards ont triplés pendant les trois premières semaines de l’essai avant
de chuter, avec la densité faible au dessus. Ce triplement permettrait aux têtards de gagner
suffisamment de poids corporel afin de se métamorphoser. Ainsi, après ce gain important de
poids corporel on observe une chute de poids corporel assez importante sur deux semaines
pour les trois densités les plus élevées et sur une semaine pour la densité faible. Ces chutes de
poids corporel correspondraient à la période de métamorphose, qui est beaucoup plus courte
126
Résultats et discussion
pour la densité de 0,29 têtards / l. Ces résultats corroborent les affirmations de Wilbur &
Collins (1973). Selon ces auteurs, les têtards élevés à de faibles densités de mise en charge
sont capables de dépasser la taille corporelle minimale pour initier la métamorphose et de
maximiser leur taille à la métamorphose. Cependant, une inversion de la taille moyenne en fin
ème
de métamorphose (28 jour) a été constatée, avec la densité faible en dessous et forte au
dessus. Ces résultats pourraient être dus au fait que les têtards de la densité faible (poids
importants) auraient pratiquement tous achevés leurs métamorphoses avec une perte de la
queue donc de la taille. Alors que pour les têtards de densité élevée c’est l’inverse. Cette
évolution particulière est corroborée par Kohou (2021), selon cet auteur, la longueur de la
queue des têtards durant les trois premiers stades a une phase de croissance ensuite subit une
régression.
L’étude de la densité de mise en charge des juvéniles ou grenouillettes de Hoplobatrachus
occipitalis a permis d’obtenir des taux de survie oscillant entre 92,25 ± 02,70 et 61,23 ± 02,15
%. Les juvéniles de la densité faible (30 individus / m3) ont eu un taux de survie (92,25 ± 2,70
%) ainsi que les poids et les tailles moyennes (04,15 g et 32,11 mm) les plus élevés. Ces
résultats pourraient s’expliquer par le fait que plus l’espace du milieu d’élevage est grand,
plus la croissance des grenouillettes est rapide (Lutz & Avery, 1999). Alors que des TS
faibles ont été observés au niveau des deux densités élevées, avec une légère prépondérance
de la densité de 120 individus / m3 (64,52 ± 03,42 %). Cette diminution des TS pourrait
s’expliquer par la faible disponibilité d’aliment et de l’espace dans les structures d’élevage.
De même, la faible croissance observée pour les fortes densités de mise en charge pourraient
être due au stress des grenouillettes induit par les comportements agressifs entre les individus
(Bjoernsson, 1994 ; Nwipie et al., 2015). La densité 90 individus / m3 permet d’avoir un bon
taux de survie de 61,23 ± 02,10 % et un poids corporel moyen des juvéniles (03,30 ± 0,18 g)
proche de celui de 60 individus / m3 (03,53 ± 0,17 g) et largement supérieur à celui de 120
individus / m3 (02,26 ± 0,20 g). Ainsi, cette densité peut être considérée comme la densité
optimale de mise en charge des juvéniles dans le milieu semi-contrôlé des bassins bétonnés.
La densité optimale enregistrée dans notre étude est proche de celle de Godomé (2020) avec
80 individus / m3 et de Martínez et al. (2004) avec 100 individus / m3 respectivement chez les
grenouillettes de H. occipitalis et de Rana perezi. Par contre, le poids corporel optimal des
grenouillettes de cette étude (03,30 ± 0,18 g) est supérieur à celui enregistrés par des juvéniles
de Godomé (2020) (01,75 ± 0,17 g) pour la même durée d’essai de 42 jours. L’évolution du
poids corporel et de la taille moyenne des juvéniles est progressif et inversement
127
Résultats et discussion
128
CONCLUSION
Conclusion
130
Conclusion
reproduction spontanée. Cette étude a aussi permis de proposer des doses plus faibles de
l’hormone ovaprim pour stimuler l’accouplement et la ponte chez cette espèce. Parmi ces
dosages, les plus promettteurs ont été celui de 0,004 ml / g pour les femelles et celui de 0,003
ml / g pour les mâles en étang comme en bassins bétonnés.
Une étude a été menée pour déterminer la maturité sexuelle des reproducteurs de
Hoplobatrachus occipitalis mâles et femelles enregistrés en milieu d’élevage à partir de
coupes histologiques et de rapport gonado-somatiques (RGS). Les résultats de cette étude ont
montré une maturité sexuelle absolue des mâles et des femelles à 10,5 mois d’âge pour une
taille moyenne de 92,5 ± 0,5 mm pour les femelles et 85,0 ± 4,05 mm pour les mâles. A ce
stade les RGS moyens des femelles est de 11,58 ± 2,32 % et celui des mâles est de 0,54 ±
0,02 %. Enfin les derniers essais ont porté sur les tests de densité en milieu semi-contrôlé.
Concernant celui des têtards de H. occipitalis, la densité de mise en charge recommandée
pour une bonne performance et une bonne croissance est de 0,89 têtards / l alors que celle des
juvéniles est de 90 individus / m3.
Les différents résultats de cette étude ont permis de mettre en place les fondements de
l’élévage de la grenouille Hoplobatrachus occipitalis en milieu d’élevage. Mais d’autres
études doivent être entreprises pour la prise en compte de l’oxygène dissous afin de parfaire
ces milieux pour le bien-être des grenouilles en captivité. Concernant la reproduction, des
études supplémentaires sont souhaitables sur la maturité sexuelle des géniteurs de H.
occipitalis à la deuxième et à la troisième génération en milieu semi-contrôlé. Aussi, des
essais de densité des adultes de H. occipitalis nés en milieu semi- contrôlé serait souhaitable
afin de boucler le cycle de densités recommandées. Enfin, il est important que des études
soient menées sur la pathologie des têtards, des juvéniles et des adultes en milieu semi-
contrôlé pour une ranaculture moderne et optimale et donc la préservation du stock naturelle
de la grenouille Hoplobatrachus occipitalis.
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145
Références
146
Références
Wilbur H.M. (1977). Interactions of food level and population density in Rana sylvatica.
Ecology, 58 : 206-209.
147
ANNEXES
Annexes
Consignes : Cocher en bleu pour la saison sèche / Cocher en rouge pour la saison pluvieuse
Profil de l’informateur
Lieux de prélèvement
Quantité prélevée par semaine (Cocher en bleu pour la saison sèche /Cocher en rouge pour la saison pluvieuse)
Quantité chassée: (10 – 30) (31 – 50) (51 – 70) (71 – 100) (101 – 150)
Quantitépêchée : (10 – 30) (31 – 50) (51 – 70) (71 – 100) (101 – 150)
Quantitécapturée : (10 – 30) (31 – 50) (51 – 70) (71 – 100) (101 – 150)
Annexes
A B
A A
E E
C D
A A
E E
E F
A A
E E
Annexes
A B
A A
E E
C D
A A
E E
3,5 cm
E F
A A
E E
Annexes
B
A A
E
C D
A
A
E
E
E F
A A
E E
G H
A
E
Annexes
A B
C D
Annexes
16 cm A
15 cm
9 cm
B C
PUBLICATIONS ISSUES DE LA THÈSE
1-Keita Gaoussou, Assemian N’guessan Emmanuel and Zadou Zidy Didié Armand,
2022. Status of harvesting, consumption and wild stocks of the edible frog
Hoplobatrachus occipitalis (Günther, 1858) in the city of Daloa (Côte d’Ivoire),
Journal of Entomology and Zoology Studies ; 10(2) : 190-196.
2-Keita Gaoussou, Assemian N’guessan Emmanuel and Koné Mamadou, 2022. Suitable
habitat for rearing the edible frog Hoplobatrachus occipitalis in ponds and concrete
basins in a West African pre-forest ecosystem (Daloa – Côte d’Ivoire), International
Journal of Zoological and Entomological Letters; 2(1): 86-95.
Journal of Entomology and Zoology Studies 2022; 10(2): 190-196
E-ISSN: 2320-7078
P-ISSN: 2349-6800
www.entomoljournal.com
Status of harvesting, consumption and wild stocks
JEZS 2022; 10(2): 190-196
© 2022 JEZS
of the edible frog Hoplobatrachus occipitalis
Received: 10-01-2022
Accepted: 13-02-2022
(Günther, 1858) in the city of Daloa (Côte
G Keita
d'Ivoire)
Jean Lorougnon Guédé
University (UJLoG), Daloa
P.O.Box 150, Côte d'Ivoire G Keita, NE Assemian and ZDA Zadou
NE Assemian Abstract
Jean Lorougnon Guédé
This study was carried out in order to know the real state of the wild stocks and therefore of the
University (UJLoG), Daloa
P.O.Box 150, Côte d'Ivoire
consumption and the means of collection of the most consumed edible frog in Ivory Coast. For this end, a
survey was carried out thinks the snowball technique among all the actors involved in the consumption of
ZDA Zadou this frog. The most common techniques used to harvest the frog Hoplobatrachus occipitalis are night
Jean Lorougnon Guédé hunting with an arrow (36.00%) and fishing with a hook (32.00%). Unfortunately, hunting with machetes
University (UJLoG), Daloa is aggressive at 81.81% and with arrows at 60.22%. The respondents found frog meat very popular at
P.O.Box 150, Côte d'Ivoire 57.00% and like to eat it in soup at 52%. In terms of weekday consumption, 6 to 10 frogs are consumed
most often at home and 20 to 30 frogs in restaurants. In lowland areas, wild stocks are considered to be
50-70% lower than in rivers. This study showed that the frog Hoplobatrachus occipitalis is consumed a
lot in the city of Daloa, and this negatively impacts these wild stocks.
Introduction
Frogs have been consumed by humans for centuries. Today, the international market for frogs
is mainly supplied by animals collected from the wild. In Europe, frogs' legs are the main
product consumed and are a popular dish [1]. Several European countries have gradually
integrated frogs into their gastronomy since the 16th century. More recently, the development
of the cold chain has led to a sharp increase in its consumption, which now amounts from
8,000 to 10,000 tons of frogs' legs per year in all the countries concerned [2]. Most of the frogs
consumed are taken from natural stocks. However, these stocks have been declining sharply,
particularly since the 1980 [3]. In a number of hot countries (Madagascar, Malaysia, Thailand,
China etc) frogs are commonly eaten by the local population, sometimes almost whole (after
simple removal of the head and entrails). Elsewhere, particularly in sub-Saharan Africa, wild
catches are quite common to supply local restaurants. Everywhere there are local species that
are edible and consumed. The overexploitation that has prevailed in Europe combined with
profound changes in natural habitats with the increased use of chemical fertilisers, weed killers
and insecticides have led to a gradual but continuous reduction of local species [4, 5]. In Côte
d'Ivoire, in recent years the population has started to gradually integrate the frog
Hoplobatrachus occipitalis in its diet. Indeed, there has been a strong increase in its
consumption in many parts of the country, especially in the forest, because of its so-called
pleasant taste [6, 7]. It is a robust, fast-growing species with adult specimens weighing up to
400g. Hoplobatrachus occipitalis is more widespread in Africa [8, 9]. This species is most often
found in the savannah and forest margins [10, 11]. This survey was therefore carried out to
address many of the major concerns about the status of the wild population of this frog in Côte
d'Ivoire and more particularly in Daloa. The objective of this study was to make an inventory
of the means of collection, consumption and wild stocks of the edible frog Hoplobatrachus
occipitalis in the city of Daloa. This was done in order to have reliable information for the
preservation of wild frogs.
Corresponding Author:
G Keita Material and methods
Jean Lorougnon Guédé Study site and population
University (UJLoG), Daloa The choice of Daloa as the survey location was based on the criteria of socio-economic
P.O.Box 150, Côte d'Ivoire importance of this locality.
~ 190 ~
Journal of Entomology and Zoology Studies http://www.entomoljournal.com
Daloa is the capital of the Haut-Sassandra region and the third inhabitants of Daloa with a link to the frog Hoplobatrachus
largest city in Côte d'Ivoire (figure 1) in terms of population occipitalis. The first group was made up of individuals
with 266,324 inhabitants in 2014 [12]. The city is located at involved in the collection of frogs in the natural environment.
141 km from Yamoussoukro, the political capital, and 383 km These are fishermen and hunters. The second group was made
from Abidjan, the economic capital [13]. The population of the up of those who do this as a trade. These are the sellers (at
city of Daloa was the study population in all its components, home, markets, restaurants) and the restaurant owners
Ivorians and non-Ivorians divided into youth, adults, women (occasional or specialised). Consumers at home and in
and men. With a target population that consisted of all restaurants made up the last group.
Data summary
After filling in 354 survey forms the information of each
respondent was centralized by operational objective in tables.
Thus, each theme per objective was filled in quantitatively
according to the opinions of the population.
~ 191 ~
Journal of Entomology and Zoology Studies http://www.entomoljournal.com
ST: stone-throwing; TC: trap capture; PC: pond capture, hunting, HF: hook fishing, NF: net fishing.
TAH: torch and arrow hunting, TMH: torch and machete
Impact of harvesting techniques on the frog throwers result in minor injuries at 76.92% and 60.00%
The most aggressive techniques that cause the most serious respectively. The sampling techniques that preserve the
injuries are hunting with machetes (81.81%) and arrows integrity of the frog are the use of traps, pond drainage and
(60.22%) (Table 1). Fishing with hooks and the use of stone- net fishing with 70%, 63.15% and 57.89% respectively.
Table 1: Impact rates of different collection techniques for the frog Hoplobatrachus occipitalis
Sampling technique Healthy Weakly Injured Seriously Injured
Fishing (net) 57,89% 26,31% 15,78%
Fishing (hooks) 11,53% 76,92% 11,53%
Hunting (torch and machete) 0% 18,18% 81,81%
Hunting (torch and arrow) 0% 39,77% 60,22%
Capture (pond drainage) 63,15% 31,57% 5,26%
Capture (use trap) 70% 20% 10%
Other technique (slingshot) 20% 60% 20%
Consumption (Figure 4). Next, the frog's legs are appreciated by 20% to a
Reasons and mode of consumption lesser extent the affordability and cultural reasons. Consumers
The results of the survey showed that the consumers in the of Hoplobatrachus occipitalis like to eat it in kedjenou or
study sample like to consume the frog Hoplobatrachus soup (52.00%) (Figure 6A), followed by smoked frogs
occipitalis because of its highly appreciated taste at 57% (28.00%) (Figure 6B) and grilled frogs (20.00%).
Fig 4: Percentages of different reasons for eating the frog Hoplobatrachus occipitalis
12 cm
Fig 6: Different ways of eating the frog Hoplobatrachus occipitalis A: kedjenou (pepper soup) of frog; B: smoked frog
Quantity of frog sold and consumed the week are 10 to 30 frogs, with 10.23% for vendors and
The quantities sold by the restaurant owners and the sellers 8.33% for restaurant owners (figure 7 A). At the consumer
during the week evolve in practically the same direction level, the quantities of 6 to 10 frogs are the most consumed at
(figure 7). In fact, the quantities of 101 to 150 frogs are the home with 40.76% during the week, while the quantities that
most sold during the week with 33.33% for restaurant owners are most consumed in restaurants are 20 to 30 frogs during the
and 30.58% for vendors. The smallest quantities sold during week with 26.82% (figure 7 B).
Fig 7: Percentages of frog quantities of Hoplobatrachus occipitalis sold (A) or consumed (B)
Wild stock collection techniques with 40.78% and 54.09% (figure 8). For
Quantity of frogs collected the higher ranges of 51-70, 71-100 and 101-150 frogs per
For the weekday collection intervals of 10 to 30 and 31 to 50 week, hunting takes precedence over the other two techniques
frogs, fishing takes precedence over hunting and other with 45.55%, 40.00% and 75.00% respectively.
~ 193 ~
Journal of Entomology and Zoology Studies http://www.entomoljournal.com
Available wild stock rivers these values are lower with high stocks between
In lowlands, wild stocks of Hoplobatrachus occipitalis are 12.96% and 14.06%. In the city, stocks are low at 70% in the
lower than in rivers (Figure 9). Indeed, stocks are considered lowlands and 29.62% in the rivers, whereas in the periphery
average from 30% to 50% and low from 70% to 50%. In the they are less alarming.
Fig 9: Stock availability of the frog Hoplobatrachus occipitalis in the Daloa city and its surrounding areas
Collection site respectively (figure 10). The next most popular areas are
The results of the survey show that shallows are the most rivers and temporary pools, with 7.60% in the city and 3.60%
popular areas for collecting Hoplobatrachus occipitalis frogs in the suburbs.
in the city and its outskirts, with 74.60% and 62.63%
Fig 10: Stock availability of the frog Hoplobatrachus occipitalis in the city and its surrounding area
~ 194 ~
Journal of Entomology and Zoology Studies http://www.entomoljournal.com
Discussion the quantities taken and sold are enormous. This obviously
The study sample consists of fishermen, hunters, sellers, reduces the natural stocks of this frog, especially in the
restaurant owners and consumers. This shows that the frog shallows. In view of these alarming results, it is necessary and
consumption sector Hoplobatrachus occipitalis is well urgent to put in place policies to preserve wild populations of
organized, with all links in the chain present. The consumers the frog Hoplobatrachus occipitalis, especially its breeding.
are the most numerous, with 168 people, because they create
the demand, and the others, less numerous, actors work to References
satisfy it. Indeed, the meat of this frog is very much 1. Negroni G. The basics of breeding frogs. Infofish
appreciated by the respondents (57%), especially the legs. International. 1996;4:34-38.
This appreciation of the flesh of this frog is confirmed by two 2. Hardouin J. Le commerce international des cuisses de
authors Mazyambo (1981) [15] and Blaustein and Wake [16]. grenouilles dans la CEE de 1988 à 1992. Bull. Rech.
According to the first author, the flesh of the species Agron. Gembloux. 1994;29:217-245.
Hoplobatrachus occipitalis is much appreciated for human 3. Collins JP, Storfer A. Global amphibian declines: sorting
consumption and for the second author there is a high the hypotheses. Diversity and Distributions. 2003;9:89-
consumption of this frog because of its so-called pleasant 98.
taste. This attraction for frogs' legs was also confirmed by 4. Hardouin J. A bull-frog rearing enterprise in the
Hardouin (1991) [4], who stated that in Europe, frogs are Philippines. (Un élevage de grenouilles-tareaux aux
mainly consumed as imported Asian legs, thus constituting a Philippines.) Tropicultura. 1991;9(1):34-36.
sought-after dish. But also the frog Hoplobatrachus 5. Green DM. Amphibianes in decline. Canadian studies of
occipitalis can be eaten in different forms, in soup, smoked or a global problem. Herpetological Conservation.
grilled. This diversity allows consumers to vary the taste of 1997;1:338p.
frog meat and restaurant owners to offer different dishes 6. Tohé B, Assemian NE, Kouamé NG. Reproduction of
based on frog protein. The most common techniques used to African Tigrine Frog Hoplobatrachus occipitalis in
harvest frogs are hook and line fishing. This is due to the Banco National Park (Ivory Coast), International Journal
success of hook and line fishing during the day and arrow of Science and Research. 2016;5(1):577-581.
hunting at night. Indeed, fishing is the most used harvesting 7. Kouamé NG, Ofori-Boateng C, Adum GB, Gourène G,
technique for quantities between 10 and 50 frogs with 40.78% Rödel MO. The anuran fauna of a West African urban
and 54.09%. Hunting is the most used technique for larger area, Amphibian & Reptile Conservation. 2015;9(2)
quantities with a percentage varying between 45.55% and [Special Section]:1-14(e106).
75.00%. The impact of each technique on the frogs is 8. Rödel MO. Herpetofauna of West Africa Vol. I
proportional to the danger of the instrument used for Amphibians of the West African Savanna. Edition
collection. A machete and an arrow are respectively sharp and Chimaira, 2000, 333p.
pointed instruments that can cause damage to all living things. 9. Alfredo S. Amphibians of Northwest Africa, 1996, 45p.
There has been a general decline in stocks of the frog citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?DOI=10.1.1.455
Hoplobatrachus occipitalis both in the city and in the suburbs, (consulté le 04/08/2017).
which could be explained by the massive harvesting of wild 10. Poynton JC, Broadley DG. Amphibiens Zambesiaca 2.
frog populations [17, 18, 19, 20], especially in the shallows and Ranidae. Annals of the Natal Museum, 1985;27:115-181.
then in the rivers. Indeed, the most sold quantities by 11. Grushwitz MS, Moormann S, Kromer G, Gietrich H,
restaurant owners and vendors are 101 to 150 frogs per week, Boeck G, Gershwin ME, et al. Phenotypic analysis of
with percentages ranging from 30.58% to 33.33% and with skin infiltrates in comparaison with peripheral blood
profits ranging from 50% to 100%. This is confirmed by lymphocytes, spleen cell and thymocytes in early avian
Kouamé et al [21], according to which Hoplobatrachus scleroderma. Journal of Autoimmunity. 1991;4:577-593.
occipitalis is the most abundant and prized species because it 12. RGPH. Recensement général de la population et de
is widespread in the various markets of Daloa. According to l’habitat réalisé par l’institut national de statistique de
Nzigidahera (2006) [22], the exploitation of frogs is an Côte d’ivoire en, 2014.
undeniable source of income. 13. Indigo Côte d’Ivoire. (Initiative de Dialogue et de
There is a drastic decrease in stocks in the lowlands and in the Recherche-Action pour la Paix) est une organisation non
town compared to the rivers and the periphery respectively. gouvernementale de droit ivoirien engagée dans le
This difference could be explained by the fact that the city renforcement de la cohésion sociale, 2019.
and the shallows are the living environments favoured by the 14. Goodman LA. Snowball sampling. Annals of
species studied because it is an amphibian characteristic of Mathematical Statistics. 1961;20:572-579.
degraded habitats [23, 24]. This proximity makes it even more 15. Mazyambo A. Inventaire des Ranidae (Amphibia)
vulnerable to anthropogenic pressure, particularly fishing and comestibles de Kisanagni, mémoire Inédit Faculté
hunting. Indeed, in the lowlands, frog populations in the city Science UNIKIS, 1981, 36 p.
and on the outskirts of the city vary between 62.63% and 16. Blaustein AR, Wake DB. Declining amphibian
74.60%. populations: a global phenomenon? Trends in Ecology
and Evolution. 1990;5:203-204.
Conclusion 17. Griffiths R, Beebee T. Decline and fall of the
The study shows that several techniques are used to collect amphibians. New Scientist. 1992;1827:25-29.
the frog Hoplobatrachus occipitalis in the natural 18. Blaustein AR, Wake DB, Sousa WP. Amphibian
environment. Unfortunately, the most commonly used declines: judging stability, persistence, and suceptibility
techniques are those that cause the most harm to the frogs, i.e. of populations to local and global extinctions. Conserv.
the use of torches with machetes and arrows. Hoplobatrachus Biol., 1994;8:60-71.
occipitalis is widely consumed at home and in restaurants, 9 19. Bailey LL, Simons TR, Pollock KH. Spatial and temporal
~ 195 ~
Journal of Entomology and Zoology Studies http://www.entomoljournal.com
~ 196 ~
International Journal of Zoological and Entomological Letters 2022; 2(1): 86-95
E-ISSN: 2788-8428
P-ISSN: 2788-8436
IJZEL 2022; 2(1): 86-95 Suitable habitat for rearing the edible frog
Received: 16-02-2022
Accepted: 21-03-2022 Hoplobatrachus occipitalis in ponds and concrete
Keita Gaoussou
basins in a West African pre-forest ecosystem (Daloa –
Department of Biodiversity
and Sustainable Management
Côte d’Ivoire)
of Ecosystems, Faculty of
Environment, Jean Lorougnon
Guédé University, POB 150 Keita Gaoussou, Assemian N Emmanuel and Koné Mamadou
Daloa, Côte d’Ivoire
DOI: https://doi.org/10.22271/letters.2022.v2.i1b.39
Assemian N Emmanuel
Department of Biodiversity
and Sustainable Management Abstract
of Ecosystems, Faculty of This study was undertaken to determine the suitable habitat for the rearing of one of the most prized
Environment, Jean Lorougnon edible frogs in Africa, particularly in Côte d'Ivoire. For this purpose, three environments were selected
Guédé University, POB 150 in ponds and concrete basins. The design of these environments took into account the semi-aquatic and
Daloa, Côte d’Ivoire semi-terrestrial lifestyle of the frogs. We then placed wild male and female specimens of the species
studied in these habitats in order to test and improve them. Thus, regular measurements of the
Koné Mamadou morphological parameters of the frogs and the physico-chemical parameters of the environment were
Department of Biodiversity taken. In the 1.8 m3 concrete basins, the average survival rate was 13.41% after 30 days, whereas it was
and Sustainable Management 75.00% and 83.33% after 60 days in the 3 m3 concrete basins and 13.5 m3 pond enclosures
of Ecosystems, Faculty of respectively. The average pH of the aquatic environments was 9.99 in the 1.8 m3 basins, 8.87 in the 3
Environment, Jean Lorougnon
m3 basins and 6.76 in the enclosures. The 3m3 concrete basins and mesh enclosures maintained milder
Guédé University, POB 150
temperatures (29.83 °C to 30.52 °C), with high air temperatures. This study has shown that the
Daloa, Côte d’Ivoire
improved environments of the 3m3 basins and mesh enclosures are suitable for rearing adult
Hoplobatrachus occipitalis frogs.
Keywords: Ranaculture, Hoplobatrachus occipitalis, basins, mesh enclosures
Introduction
The demand for edible frogs for human consumption is clearly increasing in some parts of
Africa. In Côte d'Ivoire, there has been a sharp increase in the consumption of the frog
Hoplobatrachus occipitalis in many parts of the country, especially in the forest because of
its so-called pleasant taste (Tohé et al., 2016) [22]. Also a recent study showed a good
adaptation of Hoplobatrachus occipitalis reproduction in highly anthropized environments
(Aliko et al., 2018) [1]. Thus, to ensure the availability of this animal protein on the market
and also to preserve wild populations of this species in the wild, of this species in the wild, it
is therefore necessary to establish its breeding. However, modern frog farming for
commercialization (ranaculture) does not currently exist in our country, unlike in some
developed countries (France, Canada, USA...) and Asia. This activity is not practiced in an
organized and rational way (Richard, 2008) [18] although it has been the subject of a few
attempts in the past. In order to address these shortcomings and to respond to the numerous
requests for precise information on frog farming, it would be important to create suitable
farming infrastructures for ranaculture. The objective of this study is therefore the
establishment of ideal environments for the rearing of the edible frog Hoplobatrachus
occipitalis in ponds and concrete basins on the fish farm. In order to have basic data for
successful ranaculture in Côte d'Ivoire.
~ 86 ~
Zoological and Entomological Letters https://www.zoologicaljournal.com/
Methodology for creating the different habitats the trial. On the other hand, plants from the frogs' natural
Based on preliminary studies of the concrete tanks and also environment were transplanted, such as Ludwigia
the work of Hardouin (1997) [11]. This made it possible to set abyssinica, Cyperaceae, Asteraceae, panicum sp. The four
up 2 types of concrete basins. 4 basins 1 of 1.8 m3 (1.5 m x net pens were constructed using rafters 3m apart, each
1.2 m x 1 m) and 4 basins 2 of 3 m3 (2.5 m x 1.2 m x 1 m). forming a 9 m2 square, with one part of the rafters on the
A 75 pipe drainage system and a 25 pipe pressure supply dam and the other part in the pond. This ensures that each
system were installed and operated continuously to maintain enclosure is part land and part water. Then two rows of
good water quality. To accommodate the nature of the frogs, mosquito netting (2 mm mesh diameter) were attached to
the basins were divided into two environments (terrestrial the rafters using a 4-point spike. Thirty centimeters of the
and aquatic). In the aquatic environment there is 20 cm of first row of netting was placed underground and the whole
water and in the terrestrial environment 2 groups of plants. area was rammed and reinforced with solid bricks. Then the
On the one hand, seedlings of certain food crops producing intersection of the two nets was wrapped and sewn together.
large flowers such as Abelmoschus esculentus, Cucumis A fishing net (15 mm mesh diameter) was used to close the
sativus, Phaseolus vulgaris were planted before the start of top of the pens (Figure 2).
Techniques to prevent frog escape The smooth interior of the basins to avoid providing
This component was of paramount importance given the jumping anchor points, then mesh fences following the
agility and exceptional jumping abilities of the frog contours of the basins and finally a net fence of the site. The
Hoplobatrachus occipitalis. In order to prevent escapes from design of the net enclosures in the ponds took into account
the concrete basins, three protective barriers were installed. the prevention of frog escape.
~ 87 ~
Zoological and Entomological Letters https://www.zoologicaljournal.com/
A & B: 1.8m3 concrete basin or basin 1; C & D: 3m3 that had been produced from fish remains and cow dung. All
concrete basin or basin 2; E & F: 13.5m3 mesh enclosure. these feeding techniques were carried out concurrently to
Experimental units provide a varied diet for the frogs in captivity.
Frogs from healthy male and female wild strains of
Hoplobatrachus occipitalis were collected from the same Identification and monitoring
natural environment using the standard techniques of Heyer The evaluation of the physico-chemical parameters of these
et al. (1994) [12] & Rödel and Ernst (2004) [19]. The frogs environments was carried out on the one hand by taking
were divided by habitat according to their sex in the daily measurements of the pH, water temperature and
different devices as follows: conductivity of the aquatic environment in all habitats. On
- 15 male frogs in the 1.8 m3 basin (a), the 3 m3 basin (a) the other hand, the relative air humidity, air temperature and
and the mesh enclosure (a) luminosity were measured daily. These measurements were
- 15 male frogs in the 1.8 m3 basin (a'), the 3 m3 basin (a') carried out at three times of the day, namely at 8 am, 12
and the mesh enclosure (a') noon and 6 pm. The assessment of the adaptability of the
- 15 female frogs in the 1.8 m3 basin (b), 3 m3 basin (b) and wild frogs was carried out by taking the weight and size of
mesh enclosure (b) each individual every two weeks and counting the deaths.
- 15 female frogs in the 1.8 m3 basin (b'), the 3 m3 basin (b') The choice of a large gap between two measurement
and mesh enclosure (b'). sessions avoids stress (Barnett et al., 2001) [3] and avoids
impairing the antibacterial properties of the amphibian skin
Feeding (Mattute et al., 2000; Nasciemento et al., 2003) [15, 16]. To
For the feeding of the wild frogs, several techniques have recognise each individual a sewing thread was attached to
been implemented. Light traps were made and adapted to the hind leg before their webbing. For the identification and
the concrete basins and pond enclosures to attract insects at tracking of each individual in the different environments,
night. Fry larvae were progressively released into the water sewing threads of different colours and combinations were
of all the concrete basins and pond enclosures. The latter attached to the abdomen of each individual. Each thread was
were less mobile and therefore easier prey for the frogs. tied loosely to avoid disturbing the frog and the negligible
There was also a gradual release of insect larvae or maggots
~ 88 ~
Zoological and Entomological Letters https://www.zoologicaljournal.com/
weight of the thread did not constitute an obstacle to its The Kruskal-Wallis, Anova, Mann-Whitney and Student's t
movement (figure 3). tests were performed with the Statistica version 7.1 program
(Statsoft, 2005). While the means and standard deviations
Statistical tests were performed with the program Past version 3.10.
Results They are also higher in basins 1 and lower in the mesh
Physico-chemical parameters enclosure from sunrise to sunset. At 8 am, the average water
Relative air humidity and air temperature temperature was 30.32 ± 0.13 °C, 29.55 ± 0.11 °C and 29.73
At 8:00 am, the air humidity averaged 63.33 ± 1.97%, 61.75 ± 0.09 °C in concrete basins 1 and 2 and in the respectively.
± 1.29% and 60.34 ± 1.68% in basins 1, basins 2 and the At 12:00, the average temperature was 31.77 ± 0.17 °C,
pens respectively (Figure 4). The average air temperatures 30.52 ± 0.09 °C and 29.83 ± 0.09 °C in concrete basins 1
are in the same order of 28.11 ± 0.29, 27.93 ± 0.28 °C and and 2 and in the mesh enclosure, respectively. At 6 pm the
28.38 ± 0.21 °C. On the other hand, at midday (12:00) the water temperatures were 30.44 ± 0.13 °C in concrete tank 1,
ratios are reversed, so that on average, for air humidity’s of 30.04 ± 0.08 °C in concrete basins 2 and 29.15 ± 0.10 °C in
21.26 ± 1.08%, 18.78 ± 0.49% and 22.15 ± 0.69%, the air the pens. The analysis of homogeneity of variance followed
temperatures are respectively 42.72 ± 1.87°C at the level of by the Kruskal-wallis test at the 5% threshold showed that
basins 1, 39.22 ± 1.41 °C at the level of basins 2 and 34.96 the water temperatures differed significantly between the
± 0.53°C at the level of the enclosures At 6 p.m. the ratios three environments at 8 am, 12 pm and 6 pm (P<0.001). But
evolve similarly to those of 8 a.m. but with an increase in air taken in pairs there was no significant difference at 8 am
humidity and a decrease in air temperature. Thus, on between basins 2 and mesh enclosure (Mann-whitney,
average, for air humidity’s of 77.18 ± 1.66%, 73.71 ± 1.64% P=0.35) and between basins 1 and basins 2 at 6 pm (Mann-
and 72.73 ± 1.14%, the air temperatures are respectively whitney, P=0.12).
25.25 ± 1.16 °C in basins 1, 26.54 ± 0.26 °C in basins 2 and
25.58 ± 0.22 °C in the mesh enclosures. Conductivity
The conductivity of the water is generally higher in the
Hydrogen potential (pH) concrete basins than in the basins and does not vary
A variation in pH is observed between the three sites at 8h, throughout the day (figure 5C). At 8 am it averaged 285.13
12h and 18h (figure 5A). At the beginning of the day (8 ± 10.85 US/cm in pond 1, 286.67 ± 8.68 US/cm in basins 2
am), the pH is on average 9.99 ± 0.08 and 8.55 ± 0.08 and 131.60 ± 4.87 US/cm in the mesh enclosure. The
respectively in basins 1 and 2, whereas it is 6.63 ± 0.03 in average conductivity at noon was 296.25 ± 10.29 US/cm,
the pens. At noon (12:00) the pH was on average 09.87 ± 309.34 ± 7.41 US/cm and 129.04 ± 7.02 US/cm respectively
0.08, 8.92 ± 0.07 and 6.79 ± 0.03 respectively in basins 1, in basins 1, basins 2 and mesh enclosure. At 18:00 hrs the
basins 2 and the mesh enclosure. As for the pH at sunset conductivity values are approximately the same on average,
(18:00), it averaged 10.11 ± 0.08, 9.17 ± 0.07 and 6.89 ± i.e. 280.23 ± 9.26 US/cm, 301.34 ± 7.88 US/cm and 126.16
0.02 for basins 1, basins 2 and mesh enclosure respectively. ± 4.51 US/cm respectively in basins 1, basins 2 and the
Statistical analyses showed a significant difference between mesh enclosure. Statistical tests show that there is a
the pH averages for the three environments at 8 am, 12 pm significant difference between basins and mesh enclosure at
and 6 pm (P< 0.05). 8h, 12h and 18h (P< 0.001). The statistical tests show that
there is no significant difference between the concrete
Water temperature basins 1 and 2 at 8 am (P= 0.72), 12 pm (P= 0.58) and 6 pm
Water temperatures in general were slightly lower at 8am (P= 0.08).
and 6pm but higher at midday at all three sites (Figure 5B).
~ 89 ~
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A: relative air humidity, B: air temperature; BS: concrete mean values on the same line that are not assigned the same
basin, EC: mesh enclosure. P = results of the Kruskal-Wallis letter are significantly different (p<0.05).
and Mann-Whitney tests at the 0.05 significance level. abc
~ 90 ~
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Fig 5: Physico-chemical parameters related to the water of the different habitats at 8 am,12 pm and 6 pm
A: hydrogen potential, B: water temperature, C: Statistical tests of pairwise comparisons show that there is
conductivity; BS: concrete basin, EC: mesh enclosure, m: no significant difference between the survival rates of male
male, f: female. P = results of the Kruskal-Wallis and Mann- frogs in basins 2 and in the mesh enclosures (Mann-
Whitney tests at the 0.05 significance level. abc mean values whitney; P = 0.23), whereas there is a significant difference
on the same line that are not assigned the same letter are between basins 1 and basins 2 (Mann-whitney; P = 0.0008)
significantly different (p<0.05). and between basins 1 and the mesh enclosures (Mann-
whitney; P = 0.0007).
Morphological parameters
Males in different environments Females in the different environments
In concrete basins 1, there was a significant drop in the For the females, we observed a similar evolution to that of
number of surviving male frogs from day 1 to day 30 with a the males, in terms of survival rates and frog weights, but to
total loss of remaining frogs beyond that. Whereas in a greater extent (figure 7). The average survival rate of frogs
concrete basins 2 and the mesh enclosure there is a on day 30 was 57.83 ± 15.23% in basins 1, while the
significantly high number of surviving male frogs from day average survival rate of frogs in basins 2 and the average
1 to day 60 (figure 6). For the body weights of surviving survival rate of frogs in mesh enclosure was 89.33 ± 3.61%
male frogs in basins 2 and the mesh enclosures, there is a and 91.33 ± 1.73% respectively. Survival rates of female
general sawtooth pattern, so that after a loss there is a gain frogs in basins 2 and mesh enclosure were not significantly
and vice versa and this to varying degrees. The survival different (Mann-whitney; P = 0.78), while there was no
rates of male frogs are very low in concrete basins 1 and significant difference between basins 1 and basins 2 (Mann-
high in the other two environments, with a slight whitney; P = 0.0008) and between basins 1 and mesh
preponderance of frogs surviving in mesh enclosure enclosures (Mann-whitney; P = 0.0006). A comparison of
compared to tanks 2. The average survival rate on day 30 the survival rates of male and female frogs in the three
was 47.78 ± 17.16% in basins 1, but 83.33 ± 4.12% in environments shows that there is no significant difference
basins 2 and 87.33 ± 2.71% in the mesh enclosure. between them (Test t; P=0.52).
~ 91 ~
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Fig 6: Weights of male Hoplobatrachus occipitalis frogs in concrete basins 1 and 2 and mesh enclosure in from day 1 to day 60 SR: survival
rate
Fig 7: Weight of female Hoplobatrachus occipitalis frogs in concrete basins 1 and 2 and mesh enclosure from day 1 to day 60
SR: survival rate
Discussion basic material and its pH is above 12.5. The acidic pH of the
The regular measurement of pH in the three environments water in the mesh enclosures could be explained by the
showed a major difference between the pH of the concrete acidification of the aquatic environment of the basins as a
basins (1 and 2) and the mesh enclosure. Indeed, the average result of the decomposition or humification of dead plants
pH of the concrete basins ranged from 10.11 to 8.55, before the installation of the device. From 8 am to 6 pm, the
whereas the average pH of the mesh enclosure ranged from average pH increased from 9.99 to 10.11; from 8.55 to 9.17
6.33 to 6.89. This result could be explained by the high pH and from 6.63 to 6.89 respectively in basins 1, basins 2 and
of the Portland cement used to design the concrete basins. the mesh enclosure. This increase could be explained by two
This is supported by the Scientific and Technical Centre for phenomena, photosynthesis and respiration by aquatic
Construction (CSTC 2004), according to which concrete is a plants. Indeed, at daybreak, the pH is at its lowest due to the
~ 92 ~
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accumulation of CO2 in the water through respiration Hade (2002) [10] and Wasc (2003), according to whom fresh
during the night. As the day progresses, photosynthesis water has a conductivity of less than 200 US/cm and
increases as the light intensity increases. More and more mineral water has a conductivity between 200 US/cm and
CO2 is released from the water and absorbed by the plants, 1000 US/cm, which is in line with our results. Statistical
causing the pH to rise. This statement is corroborated by tests confirm these results, so there is no significant
(Guy et al., 1993) [9] according to which in a high pH difference in the conductivity of the aquatic environments of
environment photosynthesis is intense. The average pH in the concrete basins 1 and 2, which are mineral waters,
the basins and in basins 2 are closest to the ideal pH, which whereas they are significantly different from the freshwater
is in the range (6.5 - 9) recommended by MDDELCC basins. Analysis of the survival rates of male and female
(2014a) [2]. This statement is also supported by Laurentides frogs showed that they were higher in basins 2 after 60 days
(2013) [14]. According to which the pH range that allows for (73.33% to 80.00%) and mesh enclosures (76.67% to
the protection of aquatic life is between 6.5 and 9.0 86.67%) than in basins 1 after 30 days (10.00% to 16.67%).
according to the criteria established by the MDDETP. Thus Statistical tests confirm these results as the first two do not
the pH of basins 1 is far from the ideal pH, which is differ significantly from each other whereas the opposite is
confirmed by these authors Eric et al. (2006) [8] according to true for the survival rates of the frogs in basins 1. These
which a high pH is unfavourable to the development of results could be broadly explained by the fact that basins 2
amphibians. There is a significant difference between the and the mesh enclosures have environments or habitats that
pH of the three environments, which shows that these have been more conducive to the life and wellbeing of the
habitats have different aquatic environments from each Hoplobatrachus occipitalis frogs compared to the basins 1
other. environment. Firstly, it is important to note that basins 1 and
The water temperature of the three habitats (29.15 °C to 2 share common advantages for frog life, including the two
30.44 °C) is higher than the air temperature (25.25 °C to environments (terrestrial with vegetation and aquatic), the
28.38 °C) at sunrise (8 am) and sunset (6 pm) in the three presence of a palm roof to reduce sunlight (Hardouin, 1997)
[11]
habitats with high air humidity (60.34% to 77.18%). This and the same food supply (light trap, fry, maggots) and
could be explained by the fact that the period of the finally a continuous water supply and drainage system.
experiment corresponds to the harmattan period. Thus at In addition to all these elements, basins 2 has a larger
these times the sunshine was low (233.50 lux to 2576 lux), surface area of 3 m3 which is almost double that of basins 1
The air has become colder while the different environments with 1.8 m3. This advantage allows the frogs in basins 2 to
have retained heat. This is important for frogs as they need reduce competition for food, for aquatic and terrestrial
the water temperature to be above 26 °C (Carmona et al., resting space and to offer more food. Also the presence of
1997) [4]. Basins 1 retains more heat due to its smaller mud at the bottom of the water avoids contact between the
environment. frogs and the concrete slab and therefore creates an
At midday (12:00) the water and air temperatures and environment close to the natural environment. In terms of
humidity are reversed, which is believed to be due to the the physical and chemical parameters of basins 2, the pH
(8.55 to 9.17) is close to the ideal pH (6.5 to 8.5), so this
increased sunlight (27326 lux to 34363.17 lux). Basins 2
basins keeps the water temperature milder even when the air
and mesh enclosures manage to keep milder temperatures temperature is high, thus providing a refuge for the frogs.
(29.83 °C to 30.52 °C) compared to basins 1 (31.77 °C), This assumption was also made by Stewart (1984) [20] who
despite higher air temperatures (34.96 °C to 39.22 °C) and reported that in captivity amphibians need to have a body of
lower air humidity (18.78% to 22.15%). This could be water large enough for them to submerge in. All of these
explained by the fact that these environments are larger with features help to reduce captive stress and thus create the
larger amounts of water from basins 2 and pens in addition conditions for increased survival as observed.
to the infiltration of water into the basins for the mesh The mesh enclosures had greater advantages than the
enclosures and the presence of mud at the bottom of the concrete basins 2, as they were natural living environments
water for basins 2. The average air temperature in the basins for the frogs with a terrestrial part made up of plants from
was even lower at midday (34.96 °C) than in the concrete their living environment and an aquatic part with reasonable
basins (39.22 °C to 42.72 °C) due to the presence of several spatial restrictions. Indeed, the living space was 13.5 m3
water bodies in the fish basins that soften the air. On the one larger than in basins 2 and the concrete was replaced by less
hand there is no significant difference between basins 2 and aggressive mosquito netting. In terms of physico-chemical
mesh enclosures at 8 am and between basins 1 and 2 at 6 parameters, this environment has an ideal pH of 6.63 to 6.89
pm, and on the other hand there is a significant difference and, like basins 2, the enclosures have allowed for milder
between the three environments at 12 pm. This could be water temperatures (29.83 °C) with higher air temperatures.
explained by the fact that when it is hot, each environment In addition to this at midday to the high sun in the basins the
air temperature was more moderate which was of interest to
reacts differently and in this case it is the basins 2 and the
the frogs as they were able to remain in the terrestrial
mesh enclosures that manage to maintain milder
environment in search of prey. This is supported by Stewart
temperatures for the frogs. (1984) [20] that in captivity, temperature must be controlled
The conductivity of the water was higher in the concrete and kept within limits that allow the amphibians to function.
basins (309 US/cm to 280.23 US/cm) than in the mesh All of this may explain why the mesh enclosures had the
enclosures (126.16 US/cm to 131.60 US/cm). This could be highest survival rates.
explained by the fact that the fresh water in the basins has a Basins 1 had the lowest survival rates and therefore a very
lower conductivity compared to mineral water. The water in high mortality rate, this would be due to a major handicap of
the basins was close to mineral water due to the presence of this environment which was the restricted living space of the
concrete and the water in the basins came from a well on the frogs (1.8 m3). Indeed, this parameter led to overpopulation
farm that was dug into the bedrock. This would explain why and competition for food and space. Also this resulted in an
its conductivity is higher. This statement is corroborated by increase in pH (10.11) due to the proximity to the concrete
~ 93 ~
Zoological and Entomological Letters https://www.zoologicaljournal.com/
and also in high water (31.77 °C) and air (42.72 °C) International Journal of Research Studies in Zoology.
temperatures. The result of all these consequences was an 2018;4(3):28-36.
increase in the feeling of captivity and therefore a higher 2. MDDELCC (Ministère du Développement durable, de
stress level that would have inhibited the feeding reflex. l'Environnement et de la Lutte contre les Changements
This was confirmed by the finding of empty abdomens of a climatiques), Surface water quality criteria, 2014a, 46p.
large number of dead frogs in these basins. Our results are (Accessed 12/08/2018).
supported by the Canadian Council on Animal Care, which 3. Barnett SL, Cover JF, Wright KM. Amphibian
states that amphibians and reptiles are sensitive to heat, husbandry and housing in: Amphibian Medicine and
cold, dehydration and stress (CCAC, 2004) [5]. This
Captive Husbandry (ed. K.M. Wright and B.R.
dependence of amphibians on their living environment is
Whitaker), Malabar FL: Krieger Publishing Company,
also confirmed by EAZA, (2008) [7] which states that the
permeability of their skin makes amphibians extremely 2001, 35-61.
vulnerable to small temperature changes. We found a slight 4. Carmona C, Olvera MA, Flores-Navay V, Ontiveros A.
increase in the survival rates of female Hoplobatrachus La nutrición de la rana y su importancia en ranicultura.
occipitalis frogs compared to males in all three In Mem. II Technofrog '97. International Meeting on
environments (57.83% and 47.78% in basins 1 ; 89.33% and Frog Research and Technology. Santos, 1997.
83.33% in basins 2; 91.33% and 87.33% in mesh enclosure), 5. CCAC. Canadian Council on Animal Care (CCAC)
although there was no significant difference between these species-specific recommendations for amphibians and
survival rates. These results could be explained by the fact reptiles, 2004, 31p.
that the females of this species are often twice the size and 6. Deborah A, Williams MC. Nutrition Recommendation
mass of the males. So the females had more nutrient for some Captive Amphibian Species (Anura and
reserves with their large egg stock, which then allowed them Caudata), 2008, 34p.
to endure long periods of starvation whereas the males being 7. EAZA. European association of zoos and aquaria
smaller in size have few nutrient reserves and therefore need (eaza). The most endangered animals in the world. Zoo
to feed more frequently. This result could also be due to the des sables d'olonne. Amphibians. Amphibianark, 2008,
more active temperament of the males, which tend to be 21p.
more on the move, resulting in more energy expenditure, 8. Eric M, Nora Z. Water quality and reproductive success
whereas the females are calmer, conserving their resources of amphibians. Coordination Centre for the Protection
and therefore better able to live in a confined environment.
of Amphibians and Reptiles in Switzerland, 2006, 28p.
Finally, the evolution of frogs' masses could be explained by
9. Guy B, Claude L, Philipe V. The treatment and
the fact that the stress caused by captivity prevented them
discharge of municipal effluents in relation to the
from feeding at first, resulting in a loss of mass, then those
elements and receiving environments. Rapp. Comm.
who were able to overcome this stress and feed were able to
Int. Prot. Eaux Léman contre pollutant, Campagne,
recover more or less the lost mass and survive. Also due to
1993, 267-282.
the limited resources the frogs did not have access to food at
10. HADE A. Nos lacs - les connaître pour mieux les
the same time, which explains the different weight evolution
protéger. Éditions Fides, 2002, 360p.
of each individual. This statement is confirmed by their
11. Hardouin J. Commercial frog farming in Malaysia.
behaviour during our nocturnal observations around the
Notes Techniques. Tropicultura. 1997;15(4):209-213.
light traps. Indeed, when an insect was caught in the light
12. Heyer WR, Donelly MA, Mc Diamid RW, Hayek LAC,
trap, each frog tried its luck to swallow it. Thus according to
Foster MS. Measuring and monitoring biological
Deborah et al. (2008) [6], captive amphibians must be
diversity. Standard methods for amphibians. Washing-
provided with suitable prey. Also according to Hardouin
ton, Smithsonian Institution Press, 1994, 384p.
(2000) [11], many insects will be attracted if lighting is
13. INS. National statistical institute of Côte d'Ivoire, 2014.
installed (electric bulbs, paraffin lamps.).
14. Laurentides. Suivi complémentaire de la qualité de
l'eau. Programment bleu Laurentides, Volet 1-
Conclusion
multisonde, 2013, 31p.
The first thing we learned from this study is that the ideal
15. Matutte B, Storey KB, Knoop FC, Conlon JM.
environment for ranaculture is very difficult to find, given
Induction of synthesis of anantimicrobial peptide in the
the nature and the very complex way of life of frogs and
skin of the freeze-tolerant frog, Rana sylvatica, in
particularly of the species studied. However, despite these
response to environmental stimuli. FEBS Letters.
difficulties, we believe that we have found two
2000;483:135-138.
environments that come close to this ideal environment,
16. Nascimento ACC, Fontes W, Sebben A, Castro MS.
namely the concrete basins 2 and the mesh enclosure, in
Antimicrobial peptides from anuran skin secretions.
view of the high survival rates and the physico-chemical
Protein and Peptide Letters. 2003;10:227-238.
parameters that are close to the frogs' natural environment.
17. Negroni G. The basics of breeding frogs. Infofish
We hope that further studies will perfect these environments
International. 1996;4:34-38.
for the well-being of the frogs in captivity and the
18. Richard M. Frog breeding. Publications of the
preservation of the natural stock of Hoplobatrachus
Innovation and Technology Directorate. Direction de
occipitalis frogs.
l'aquaculture et du développement durable. Quebec,
2008, 8p.
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19. Rödel MO, Ernst R. Measuring and monitoring
1. Aliko NG, Assemian NE, Boussou KC, Keita G, Konan
amphibian diversity in tropical forests. I. An evaluation
KF. Habitat Based Breeding Strategies of Female
of methods with recommendations for standardization.
Hoplobatrachus occipitalis (Anura: Dicroglossidae)
Ecotropica. 2004;10:1-14.
from Daloa Department (Midwest of Côte d'Ivoire),
~ 94 ~
Zoological and Entomological Letters https://www.zoologicaljournal.com/
~ 95 ~
RESUMÉ
La forte consommation de la grenouille Hoplobatrachus occipitalis et donc la diminution des stocks
naturels a été l’origine de cette étude portant sur l’intérêt socio-économique et les performances de
reproduction et de la croissance de cette grenouille. L’échantillonnage en boule de neige a permis de
montrer que 15 ethnies importantes de Côte d’Ivoire consomment cette protéine animale dont le goût est
très apprécié à 57 % par les enquêtés. Les quantités de H. occipitalis prélevés dans le milieu naturel
varient de 101 à 150 grenouilles par semaines dans les bas-fonds. Ensuite un essai de densité des adultes
sauvages de H. occipitalis sur leur taux de survie a été mené dans deux types de bassins bétonnés (1,8 m 3
et 3 m3) et des enclos installés en étang de 13,5 m3. La densité de 5 individus / m3 des bassins bétonnés de
3 m3 et la densité de 1,1 individus / m3 des enclos installés en étang ont facilité la survie des grenouilles
adultes Hoplobatrachus occipitalis sur 2 mois, avec des taux de survie variant de 83,33 à 91,33 %. Par la
suite des essais de reproductions naturelle et artificielle de Hoplobatrachus occipitalis ont été réalisés en
bassins bétonnés et en étang. La reproduction naturelle a permis d’obtenir des pontes uniquement en
étang avec 902 têtards en début de saison pluvieuse. Par contre la reproduction artificielle a permis
d’obtenir 5891 têtards en bassins bétonnés et 5351 têtards en enclos en étang, avec un dosage d’ovaprim
de 0,004 ml / g pour les femelles et de 0,003 ml / g pour les mâles. Parallèlement une étude sur la
maturité sexuelle des reproducteurs de Hoplobatrachus occipitalis mâles et femelles enregistrés en
élevage semi-contrôlé à partir de coupes histologiques et de rapport gonado-somatiques (RGS) a été
menée. Les résultats de cette étude ont montrés une maturité sexuelle absolue des mâles et femelles à 10,5
mois d’âges pour une taille moyenne de 92,5 ± 0,5 mm pour les femelles et 85,0 ± 4,05 mm pour les
mâles. Enfin les derniers essais ont porté sur les tests de densité en milieu semi-contrôlé précisément en
bassins bétonnés de 3 m3. Concernant celui des têtards de H. occipitalis, la densité de mise en charge
optimale pour une bonne performance et une bonne croissance est de 0,89 têtards / l alors que celle des
juvéniles est de 90 individus / m3.
Mots-clés : Hoplobatrachus occipitalis, bassin bétonné, étang, têtards, grenouillettes, ovaprim
ABSTRACT
The high consumption of the frog Hoplobatrachus occipitalis and therefore the decrease in natural stocks
was the origin of this study on the socio-economic interest and the reproductive and growth performance
of this frog. Snowball sampling showed that 15 major ethnic groups in Côte d'Ivoire consume this animal
protein, the taste of which is highly appreciated by 57% of respondents. The quantities of H. occipitalis
taken from the natural environment vary from 101 to 150 frogs per week in the lowlands. Then a density
test of wild adults of H. occipitalis on their survival rate was conducted in two types of concrete basins
(1.8 m3 and 3 m3) and enclosures installed in a 13.5 m3 pond. The density of 5 individuals/m3 of the 3 m3
concrete basins and the density of 1.1 individuals/m3 of the enclosures installed in the pond facilitated the
survival of the adult frogs Hoplobatrachus occipitalis over 2 months, with survival rates varying from 83,
33 to 91.33%. Subsequently, tests of natural and artificial reproduction of Hoplobatrachus occipitalis
were carried out in concrete basins and in ponds. Natural reproduction made it possible to obtain
spawnings only in ponds with 902 tadpoles at the start of the rainy season. On the other hand, artificial
reproduction made it possible to obtain 5891 tadpoles in concrete tanks and 5351 tadpoles in enclosures
in ponds, with a dosage of ovaprim of 0.004 ml / g for females and 0.003 ml / g for males. At the same
time, a study on the sexual maturity of male and female Hoplobatrachus occipitalis breeders recorded in
semi-controlled breeding from histological sections and gonado-somatic ratio (RGS) was carried out. The
results of this study showed absolute sexual maturity of males and females at 10.5 months of age for an
average size of 92.5 ± 0.5 mm for females and 85.0 ± 4.05 mm for males. Finally, the last tests focused on
density tests in a semi-controlled environment precisely in concrete basins of 3 m3. Regarding that of H.
occipitalis tadpoles, the optimal stocking density for good performance and good growth is 0.89
tadpoles/l while that of juveniles is 90 individuals/m3.
Keywords: Hoplobatrachus occipitalis, concrete basin, pond, tadpoles, froglets, ovaprim