Questions Policier

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A quelle époque est né le roman policier ? Expliquer.

Le roman policier est né au XIXème siècle. A cette époque, les grandes villes sont de
plus en plus dangereuses. Les polices organisées se développent.
Les romans policiers à cette époque mettent en scène les faits divers et reflètent la
montée de la violence des villes et les peurs des sociétés.

Qui est le précurseur du roman policier ? Quel a été le premier récit


policier ?

Edgar Allan Poe est considéré comme l’inventeur du roman policier. Il met en
scène un enquêteur appelé Auguste Dupin dans une trilogie. Le premier récit
policier de la trilogie date de 1841. C’est une nouvelle intitulée « Double
assassinat dans la rue Morgue ».

De manière générale, comment se construit un récit policier ?

Le roman policier est un genre littéraire basé sur la résolution d’un crime ( ou
ou d’un délit (vol, harcèlement…) par une personnage enquêteur.

Les premiers romans policiers sont construits en partant de la


- découverte du crime (on part des conséquences)
- et en remontant (enquête)
- vers le mobile / le motif c’est à dire les causes.

Ainsi, le lecteur suit la progression de l’enquête du début, milieu jusqu’à


la fin et la découverte de la vérité.
Les romans policiers se concentrent d’avantage sur les péripéties et les faits
plutôt que sur l’énigme mais le but est de retrouver le coupable.

Le mobile est le motif du crime. Un motif est la raison qui a poussé le (la)
criminel(le) à agir. Ce motif peut être d’ordre psychologique ou autre.
Ex.: l’amour, l’argent, la vengeance, une maladie psychologique, etc.
Comment se construit le roman policier à partir des années 1920 ?

A partir des années 1920, la construction est inversée c’est à dire que
l’on ne part pas des faits et on ne cherche plus réellement le mobile du crime.
On connaît déjà le coupable et le héros est le criminel. L’intrigue,
l’avancée de l’enquête est au centre des romans policiers.
Le lecteur est entraîné dans l‘enquête, il suit l’avancée de l’enquête tel un jeu
de déduction/réflexion et suit la manière dont le coupable essaie de
s’en sortir.
ROMANS NOIRS

Aujourd’hui, pourquoi peut-on dire que les romans policiers ne sont


plus construits de la même façon ?

Aujourd’hui, les romans policiers ne sont plus construits de la même


façon car il n’y a plus vraiment de frontière entre les genres
littéraires. Les romans actuels mélangent les caractéristiques des
romans d’aventure, d’espionnage, roman noir, thriller, roman
psychologique…

Catégories / sous-genres du roman policier :

● Le roman d’énigmes criminelles :


Le crime a lieu au début du roman. L’enquête commence avec le crime. Il y
a deux histoires, celle du crime et celle de l’enquête.
Un détective, le héros du roman tente de comprendre ce qu’il s’est
passé.

● Le roman policier noir :


On ne cherche pas ce qu’il s’est passé mais ce qu’il va se passer. Le héros
est le criminel qui tente d’échapper à la justice et le lecteur suit le criminel.

● Le roman à suspens ou thriller :


L’enquête a une place centrale et le (ou les) personnage principal est la
victime qui se sent en danger car une menace plane au dessus d’elle.
Le danger est omniprésent. Le lecteur est tenu en haleine, il y a
une véritable attente liée à la menace. Le lecteur s’interroge sur ce qu’il va
advenir des personnages principaux.
Catégories du roman policier a. Roman à énigme Le roman à énigme se compose en
réaction au roman d’aventures grâce à des auteurs comme Agatha Christie, Dorothy
Sayers, Ngaio Marsh, John Dickson Carr… parmi lesquels le nombre de femmes et
d’intellectuels est important. Dans le roman à énigme, les héros sont cultivés, les
intrigues plus resserrées et le nombre de crimes et cadavres est limité. On retrouve
également un humour au second degré et une dimension ludique. Beaucoup de
romans à énigme mettent en scène un jeu ou un sport (échec, tennis, jeu de cartes…).
Entre 1920 et 1940, Agatha Christie écrit plus de vingt-cinq romans et nous fait
découvrir deux détectives : Hercule Poirot et Miss Marple. L'essor du roman à
énigme à principalement lieu au Royaume-uni, mais parallèlement à cela des auteurs
américains émergent également comme Ellery Queen et Rex Stout. En ce qui
concerne la structure, on trouve deux histoires dans le roman à énigme. La première
est celle du crime et la seconde celle de l’enquête, qui est nécessaire pour reconstituer
la première, absente du récit. L’enquête remonte dans le temps pour comprendre le
crime. Le roman à énigme se concentre plus sur la méthode d’enquête que sur le
méfait. Le roman à énigme joue d’ailleurs sur l’enquête et le lecteur peut faire
concurrence à l’ enquêteur en essayant lui aussi de trouver le coupable. Des indices
sont placés de différentes manières dans le roman. Ils sont fictionnels (matériels ou
circonstanciels), scripturaux (anagrammes, symétries, dissémination de signes) ou
linguistiques (placés dans le dialogue). Cependant, on peut également trouver des
leurres. L’essentiel du roman à énigmes réside dans des dialogues et discours, ce type
de roman occulte la violence en ellipsant le meurtre. L’histoire se déroule dans un
monde clos, les personnages ne se déplacent pas géographiquement durant l’enquête.
La victime de ces histoires est, en général, au centre de relations dont l’enquête révèle
le fonctionnement et les enjeux. L’enquêteur et les suspects sont au premier plan.
L’enquêteur est souvent un personnage éclairé, original et fréquemment hors de
l’institution policière. Ses capacités intellectuelles sont plus développées que ses
capacités physiques. Il est souvent satisfait de lui et assez solitaire. Il estime les
criminels en fonction de leurs capacités à brouiller les pistes et à “jouer” avec lui. La
fin de l’enquête est souvent source de joie pour l’enquêteur qui montre au coupable
qu’il est le plus fort des deux. Le meurtre est en général isolé, c’est un événement
scandaleux dans le monde fermé où il se produit. Le meurtrier fait souvent partie de
cet univers clos. Il est méthodique et camoufle son crime avec rigueur. Les mobiles
sont nombreux : argent, ambition, amour, jalousie, haine, vengeance ou encore désir
de justice. Le moyen de procéder est lui aussi varié : poison, arme à feu ou arme
blanche, coup, strangulation, chute, asphyxie avec des mécanismes parfois très
sophistiqués. Le criminel peut être absent (personne décédée se suicide et maquille
cela en meurtre), il peut être un animal, il peut être manipulé par hypnose, drogue…
Ces variations permettent de rendre la révélation toujours surprenante, voire
inattendue. Cela renforce l’aspect ludique du roman à énigmes.

b. Roman noir Dans le roman noir, on ne trouve pas d’énigmes, le crime peut être
commis à tout moment, il peut même se répéter. L’histoire peut également se
concentrer sur le meurtrier et son histoire. Les scénarios sont beaucoup plus variés.
L’affrontement est physique et les personnages risquent leur vie. Le roman noir laisse
la place aux émotions contrairement au roman à énigmes. Le lecteur est tenu en
haleine pendant toute la lecture, sans savoir comment se terminera l’histoire. Le
savoir est secondaire par rapport aux aventures et aux personnages. Le lecteur en sait
parfois plus, parfois moins ou autant que l’enquêteur, s’il y a un enquêteur. L’histoire
peut être construite de deux façons. Premièrement, l’histoire est racontée par un ou
plusieurs personnages. Le lecteur ne sait que ce que les personnages savent, ce qui
favorise la surprise et l’identification. Deuxièmement, l’histoire est racontée par un
narrateur neutre, qui raconte l’histoire de l’extérieur et qui semble en savoir moins
que les personnages. Dans les deux cas, le monde dans lequel vivent les personnages
est soumis à une interrogation critique. La violence et les actions ont une place
essentielle dans le roman noir. Les meurtres peuvent être décrits de façon très précise
avec des détails macabres. Le risque et la mort sont présents durant toute l’histoire.
Les scénarios sont extrêmement variés (histoire de vie, kidnapping, délinquance
juvénile, complots, huis clos…). Dans le roman noir, les personnages ont une
psychologie et ils doivent pouvoir provoquer de l’identification et des émotions au
lecteur. Le roman peut même devenir une étude de cas pour certains personnages
comme les meurtriers. Deux dimensions sont souvent privilégiées pour construire les
personnages : l’opposition entre le bien et le mal, et le conflit entre les valeurs du
héros et un monde où ces valeurs se sont perdues. Les personnages sont variés
socialement, on peut dire que le roman noir est un roman du brassage social. Ils
peuvent être nombreux et très différents que ce soit dans leurs apparences, leurs
façons de s’exprimer ou encore dans leurs psychologies. La victime est un
personnage essentiel, elle peut être unique ou multiple, appartenir au présent, au
passé ou au futur de l’histoire. Chaque personnage de l’histoire peut devenir une
victime ou posséder un passé sombre (misère, corruption…). Le personnage principal
peut être un enquêteur, un tueur ou encore un innocent pris dans un engrenage. S’il
s’agit d’un enquêteur, il peut être privé, policier, avocat, journaliste ou simple
particulier. Le personnage cherche plus le conflit et l’affrontement que de résoudre
l’énigme. Le héros met sa vie en jeu, suscite des conflits, catalyse des situations. Il est
solitaire, distant des institutions et souvent en conflit avec elles. Il conteste leur
inefficacité, voire même leur corruption. Dans le roman noir, tout le monde peut être
meurtrier. Cela indique une proximité avec la violence et une critique de la société.
Les meurtres ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans des fonctionnements sociaux,
dans des séries. Leurs formes sont variées. Tout le monde peut donc être victime,
enquêteur ou tueur, l’a été où le sera, parfois conjointement. L’issue de l’histoire est
souvent ambiguë, laissant des zones d’ombre derrière elle ou dans l’avenir. Quelques
titres BURKE, Jam

c. Roman à suspens Dans le roman à suspens, le crime n’a pas encore eu lieu. Au
travers de l’action présente de ceux qui sont menacés et de ceux qui cherchent à
éviter ce crime, l’histoire va permettre de reconstituer et de mieux comprendre le
passé de chacun pour tenter de mettre en échec un futur tragique. Le présent narratif
est distendu entre le passé et le futur. Trois grands principes organisent ces romans : -
un danger vital menace un personnage sympathique ; - l’échéance est rapprochée et
très vite connue ; - le lecteur en sait plus que chacun des personnages. L’énigme est
secondaire et l’histoire du crime reste figée. Le roman à suspens joue principalement
sur les émotions du lecteur grâce notamment à l'identification du lecteur envers la
victime. Ce type de roman active une tension liée à l’attente d’un malheur inévitable.
Très souvent, le narrateur est omniscient, il connaît les pensées et les émotions de
chacun des personnages. Il peut passer sans restriction d’un lieu ou d’une époque à
l’autre. La caractéristique principale des romans à suspens est les incessants
changements de perspective. Le lecteur partage ainsi la vision de tous les
protagonistes. L’action a un statut particulier, elle est violente au début et à la fin, et
reste suspendue dans le corps du texte. Elle s’efface partiellement au profit de
descriptions ou de dialogues psychologiques qui mettent en scène la tension et
dramatisent l’attente. On retrouve cinq grandes étapes dans l’organisation de
l’action : - la mise en place d’éléments de la situation dangereuse, où souvent seul le
lecteur se doute de quelque chose ; - la réalisation du danger : le piège se referme, les
personnages en prennent conscience, l’échéance est notifiée ; - le développement du
suspense proprement dit avec l’avancée temporelle et événementielle vers une
échéance fatale ; - la résolution : victime et alliés reconstituent l’ensemble des
données et l’affrontement ultime à lieu ; - l’état final avec la possibilité du bonheur
ou l’accomplissement du malheur. Les personnages appartiennent à la classe
moyenne, ils ont une vie et un travail “normaux”. Ils ont, cependant, un passé
composé d’une histoire sombre. Ils sont complexes et évoluent au cours de l’histoire.
Ils rencontrent tous des problèmes psychologiques d’ordres variables au cours de
l’histoire. La victime est essentielle dans ces récits. La vie de la victime est un péril
tout au long du livre. La victime est souvent une femme ou un enfant, parfois
vieillard ou infirme, avec une face cachée. L’enquêteur n’a pas une place primordiale,
la victime, l’agresseur et les proches de la victime sont sur le même plan et assument
principalement la recherche. Si la police participe à l'enquête, deux cas de figure
peuvent se présenter : soit cette participation est ressentie comme une gêne qui peut
mettre la victime en danger, soit le représentant de la police est impliqué
personnellement. Le meurtrier est souvent proche spatialement, psychiquement ou
socialement de la victime. Il n’est, cependant, pas totalement mauvais. La fin du
roman est marquée par les retrouvailles entre les héros et un avenir meilleur, sans
vraiment se préoccuper de l’agresseur. Le destin de celui-ci étant secondaire.

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