Corruption
Corruption
Corruption
- les membres du Gouvernement et les personnalités ayant SectionII. -Mesures Incombant à l'Efllt et auxorganismespublics
rang de ministre ou de secrétaire d'Etat; Sous-section 1. - Recrutement.formation, rémunération et
- les personnalités élue s ; gestion des carrières des agents publics
- les gouverneurs et vice-gouverneurs de districts ; Art. Il . - Le recrutement, la formation , la rémunération et la
- les membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouver- gestion des carrières des agents publics reposent sur :
nance ainsi que Je secrétai re général de ladite autorité; - les principes d'efficacité et de transparence, notamment le
- ou toute autre personne agissant pour le compte de l'Etat et mérite, l'équ ité, l'aptitude, la mobilité et la limitation de durée à
utilisant, dans le cadre de ses fonc tions, les moyens financiers de un poste ;
l'Etat. - les procédures appropriées pour sélectionner et
Art . 6. - Pour l'app lic ation des di spositions de l'article S former les personnes appelées à occuper les postes publics consi-
de la présente ordonnance, on entend par : dé rés comme particulièrement exp osés à la corruption ;
membres du Gouvernement - un traitement adéquat et des indemnités de nature à garantir
un niveau de vie décent;
- les ministres d'Etat ;
- l'élaboration d e programmes d'éducati on, de format ion et
- les ministres ;
de sensibilisation.
- les ministres délégués ;
Sous-section Il. - Codes de conduitedes agentspublics
- les secrétaires d'Etat ;
Art. 12.- L'Etat, les assemblées élues , les collectivités locales,
personnalités élues les établissem ents et organismes de droit public. ainsi que les en -
- les députés ; treprises publiques doi vent encourager l'intégrité, l'honnêteté et
- le s présidents des conseils régionaux et le u rs la responsabilité de leurs agents et de leurs élus, en adoptant des
vice-prés idents ; codes et règl es de co nduite pour l'exercice co rrect , hon orable et
- les maires et leurs adjoints. adéquat des fonc tions publiques et mandats électifs.
Sous-section 2. - Modalitésde la déclaration de patrimoine Art. 13. - L'Etat prend des mesures faisant obligation à l'agent
Art. 7. - A l'exception du Président de la République, dont le public, lorsqu e les intérêts priv és de celui-ci son t en con currence
régime de déclaration de patrimoine est prévu par les textes en ave c l'intérêt public et sont susc eptibles d'influencer l'exercice
vigueur, les autres agents publics cités à l'art icle S de la présente normal de ses fonctions , d'en faire la déclaration à son supérieur
ordonnance fon t leur déclaration de patrimoine à la Haute hiérarchique.
Autorité pour la Bonne Gouvernance. Sous-section 111. - Passation des marchéspublics
Toutefois, les membres, le secrétaire général, les directeurs et Art. 14. - Les procédures applicables en matière de marchés
les chefs de service de la Haute Autorité pour la Bonne Gouver- publics sont fondées sur la transparence, la concurrence et des
nance font leur déclaration de patrimoine devant la Cour des critères objectifs conformément au Code des Marchés publics.
comptes. A ce titre, elles prévoient notamment :
Art. 8. - La déclaration de patrimoine est faite dans les tren te - la diffusion d'informations concernant les procédures de
jours qu i suivent la prise de fonction ou le début de l'exercice passation des marchés ;
du mandat. - l 'établissement préalable des conditions de participation
Après la cessation de leurs fonctions, et dans un délai qui ne et de sélection ;
peut excéder trente jours, les personnes citées à l'article 5 de la - les critères objectifs et précis pour la prise des décisions ;
présente ordonnance produisent une autre déclaration de patri- - l'exercice de toute voi'e de recours, en cas de'non-respect
moine. des règles.
Art. 9. - La déclaration de patrimoine prévue à l'art icle 7 Sous -section IV. - Gestion desfinancespubliques
ci-dessus comporte le détail des b iens meubles, corporels et Art. 15. - L'Etat prend des mesures appropriées pour
incorporels, et immeubles des int éressés, qu'ils soient situés sur promouvoir la transparence et la responsabilité dans la gestion
le terri toire ivoirien ou en dehors de celui-ci. des finances publiques.
La déclaration de patrimoine a un caractère confidentiel. Sous-section V. - Transparence dans les relations avec
La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance veille à la pro- le public
tection des données personnelles recueillies.
Art. 16. - Les institutions et les organismes pub lics sont tenus :
La liste des agents publics ayant déclaré leur patrimoine est - d'informer le public sur les serv ices offerts ;
publiée au Journalofficiel de la République de Cô te d'Ivoire.
- d'établ ir et de rendre public des procédures admi nistratives
Art . 10. - Les modalités de la déclaration de patrimoine simplifiées;
autres que celles prévues à la présente sous-section, notamment
- de publier des informations de sensibilisation sur les
sa forme et son contenu, ainsi que les conditions de sa conserva-
risques de corruption au sein de l'administration pub lique;
tion so nt fixées par décret pris en Conse il des min istres, sur pro-
posi tion de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance. - de répondre aux requêtes et doléances des usagers ;
248 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 25septembre 2013
- de motiver leurs décisions, lorsqu'elles sont défavorables Art. 22. - Les banques, les institutions financières non ban-
aux usagers et de préciser les voies de recours en vigueur ; caires, y compris les personnes physiques ou morales fournissant
- d'éviter toute inégalité et toute discrimination à l'égard des des services formels ou non formels de transfert de fonds, ou de
usagers du service public; toutes autres valeurs, ou de tous autres produits de l'étranger ou
à destination de l'étranger, sont tenues, conformément à la régle-
- d'introduire une claused'engagementau respectde l'éthique
mentation en vigueur, de mettre en place des structures de
dans les appels d'offres et les contraIs, lors de la passation des
contrôle interne visant à détecter et à décourager toute forme de
marchéspublics.
corruption.
Sous-section VI. ~ Financementdes partis politiques et
Section II. - Mesures incombant à la société civile, aux par-
des campagnesélectorales tis politiques et aux médias
Art. 17.- L'Etat règlemente le financement privé des Art. 23. - Les associations, fondations, groupements, et de
partis et groupements politiques régulièrement déclarés, en façon générale, le regroupement de la société civile et les orga-
établissant une limite unitaire aux contributions pouvant être nisations non gouvernementales, légalement constitués, partici-
reçues à titre de cotisations, de dons, de legs ou de soutien pent à la prévention et à la lutte contre la corruption et les
'financier, tout en interdisant celles de provenance Ou d'origine infractionsassimilées.
douteuse. A ce titre, ils sont appelés à :
Cetteréglementation s'étend aux cotisations, dons, legs ou sou- - promouvoir la légalité démocratique et la bonne gouver-
tien financier, reçus lors d'une campagne électorale par tout nance, ainsi que les valeurs de transparence,d'intégritéet de res-
candidat,parti ou lVoupement politique régulièrement déclaré. ponsabilité des secteurs public et privé;
Art. 18.- L'Etat octroie des subventions aux candidats, partis - comprendrela dynamique sociale de la corruptionet des in-
ou groupements politiques. fractions assimilées et de leur contrôle, à travers des enquêtes ré-
CHAPITRE 2 gulières impliquant la population et promouvant des recherches
fondamentales et appliquées sur ces phénomènes;
Mesures préventives relevant du secteurprivé, des partis
politiques, des médias et de la société civile - surveiller le fonctionnement des institutions en coopérant
avec les autorités publiques et les entreprises de manière à ren-
Section1. - Mesures incombant au secteurprivé.
Sous-section 1.- Promotion de la transparence 'v.'
.. forcét leurs capacités de prévention et de détection de la corrup-
.tion et des infractions assimilées, à travers des campagnes de
sensibilisation, d'éducation, de formation et de protestation sur
Art. 19. - Les entreprisesprivées
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sont lenues'd'établirdes
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rné-. les dangers que représentent ces fléaux pour la société;
canisrnes adéquats. et dissuasifs de prévention des" actes de eor- - suivre l'application, par le Oouvemement, des textes exis-
ruption et des infractions assimilées, . . tants, et faire des propositions de codification dans le domaine
Les rn~sures prises à cet effet incluent notamment: de la" lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
-les normes d'audit utilisées dans le secteur privé; Art. 24. ~ Les partis politiquessont tenusd'informeret de sen-
sibiliser leur personnel et leurs partisans sur tout ce qui peut
~ le renforcement de la coopération entre les services de
conduire à la corruption et aux infractions assimilées, ainsi que
détection, de répressiondes actes de corruption et des infractions
assimilées et' les entreprises pri,:,ées ; .
S,!, leurs conséquences.
Art. 25. - Les médias ont un accès effectif et libre à l'infor-
-la promotion de l'élaborationde normes et pro6édures visant
mation conce~t la corruptionet les infractions assimilées, sous
à préserver l'intégritédes entreprisesprivées,y comprisde Codes réserve de la protection de la vie privée, de l'honneur, de la di-
de conduite pour que les entreprises et toutes les professions gnité des personnes et des impératifs de sécurité nationale, de
concernées exercem leurs activités 'd'une" manière correcte; l'ordre public, ainsi que de l'impartialité dé la justice.
honorable et adéquate, afro de prévenir les conflits d'intérêts et
encouragerl'applicationde bonnès pratiques commerciales, par Art. 26. ~ La presse participe à la·prévention et à la lutte
contre la corruption et les infractions assimilées en publiant les
les entreprises entre elles, ainsi que dans leurs relations contrac-
faits y relatifs dont elle a connaissance.
tuelles avec l'Etat.
TITREIV
Sous-section II. - Respect des normes comptables
Répression' des 'actesdécorrupüon et des infractionsassimilées
Art. 20. - Les entreprises privées sont tenues de respecter les
CHAPITRE PREMmR
normes et principes comptables en vigueur, en vue de prévenir
la corruptionet les infractions assimilées dans le secteur privé. Répression desactesde corruption et des infractions assimilées
Sous-section IlI. - Application des dispositions de la loi Art. 27, - Il est institué, auprès de chaque juridiction, des
relative à la lutte contrele blanchimentdes capitaux. magistratsdu siège et du parquetchargésspécialement de connaï-
tre des infractions prévues par la présente ordonnance.
Art. 21.- La réglementation relative à la préventiondu blan-
chimentdes capitaux,notamment l'utilisationdes circuits écono- CHAPITRE 2
miques, financiers et bancaires à des fins .de "tecyclage de Incnmination et sanction
capitauxet tous les autres biens d'origine illicite, reste applicable
dans le cadre de la mise en œuvre de la présente ordonnance. Section 1 . - Actes de corruption
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250 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 25 septembre2013
Paragraphe VI. - Entrave au bon fonctionnement de la jus- - tout agent public étranger ou un fonctionnaire d'une orga-
tice et du service public nisation internationale publique, qui sollicite ou accepte une
rétribution en espèces ou en nature, pour lui-même ou pour un
Art. 39. - Est puni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et
tiers, en rémunération d'un acte de sa fonction déjà accompli.
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, qui-
conque, pour obtenir, soit l'accomplissement, l'exécution Art. 43. - La poursuite des délits mentionnés aux articles
41 et 42 de la présente ordonnance ne peut être engagée qu'à
ou l'ajournement d'un acte, soit une rétribution en espèces ou en
la requête du ministère public, conformément aux conventions
nature, pour lui-même ou pour un tiers, contraint ou tente de
régulièrement ratifiées et aux lois en vigueur.
contraindre un agent public, par voies de fait ou menaces, inti-
midation, promesses, offres, dons ou présents. Sous-section 3. - Corruption dans le secteur privé
Est puni, des mêmes peines, quiconque recourt aux mêmes Art. 44. - Est puni, d'un emprisonnement de cinq à dix ans et
moyens pour: d'une amende de 5.000.000 à 10.000.000 de francs, tout
dirigeant d'une société commerciale, d'une institution financière,
- obtenir un faux témoignage ou une présentation d'éléments d'une coopérative, toutagent d'une association, d'une entreprise
de preuve dans une procédure en rapport avec la commission privée ou d'une fondation quelconque, qui fait des biens ou du
d'infractions prévues dans la présente ordonnance ; crédit de ladite société, institution, coopérative, association, en-
- empêcher un agent de la justice ou un agent des services treprise privée, fondation, un usage qu'il sait contraire à l'intérêt
de détection ou de répression habilité à exercer les devoirs de sa de cette société, institution, coopérative, association, entreprise
charge. privée ou fondation, à des fins personnelles, matérielles ou mo-
Art. 40. - Est puni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et rales ou pour favoriser un tiers ou une autre personne morale dans
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, quiconque re- laquelle il est intéressé directement ou indirectement.
fuse délibérément et sans justification de communiquer à la Art. 45. - Est puni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et
Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance les informations ou d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, tout commis,
documents qu'elle juge utiles. employé, préposé, ou salarié, ou toute personne rémunérée sous
Sous-section 2. - Corruption d'agents publics étrangers et une forme quelconque, soit directement ou indirectement,
defonctionnaires internationaux propose, sollicite ou agrée des offres, promesses, dons, présents
ou avantages quelconques pour faire ou s'abstenir de faire un acte
Art. 41. - Est puni, d'un emprisonnement de cinq à dix ans relevant de son emploi.
et d'une amende de 5.000.000 à 10.000.000 de francs:
Art. 46. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et
- quiconque promet, offre ou accorde à un agent public étran- d'une amende de 2.000.0000 à 5.000.000 de francs, tout membre
ger ou à lU1 fonctionnaire d'une organisation internationale pu- d'une profession libérale qui, sans droit, soit directement ou par
blique, directement ou indirectement, des dons ou présents ou personne interposée, sollicite ou agrée des offres, des promesses,
tout autre avantage indu, pour lui-mêmeou pour une autre per- dons, présents ou un avantage quelconque pour faire ou s'abstenir
sonne ou entité, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne d'accomplir de faire un acte relevant de sa fonction ou de son emploi.
un acte dans l'exercice de ses fonctions, en vue d'obtenir ou de Art. 47. - Est puni, d'un emprisonnement de dix ans et d'une
conserver un marché ou un autre avantage indu, en liaison avec amende égale au triple de la valeur des promesses agréées ou des
une transaction économique ou commerciale; choses reçues ou demandées, sans que ladite amende ne puisse
- tout agent public étranger ou fonctionnaire d'une organisa- être inférieure à 5.000.000 de francs, tout arbitre ou expert,
nommé par une juridiction ou par les parties, qui sollicite, agrée
tion internationale publique, qui sollicite ou accepte directement
ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour prendre
ou indirectement, pourlui-même ou pour une autre personne ou une décision ou donner dans son rapport une opinion favorable
entité, des promesses, offres, dons ou présents ou tout autre avantage ou défavorable à une partie.
indu, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne d'accomplir un acte Art. 48. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et
relevant de ses fonctions, en liaison avec une transaction écono- d'une amende de 200.000 à 1.000.000 francs, toute personne
mique ou commerciale. visée aux deux articles précédents, qui sollicite ou accepte une
Art. 42. - Est puni, d'un emprisonnement de cinq à dix ans et rétribution en espèces ou en nature, pour elle-même ou pour un
tiers, en rémunération d'un acte de sa fonction déjà accompli.
d'une amende de 5.000.000 à 10.000.000 de francs:
Art. 49. - Est punie, d'un emprisonnement d' un à trois ans
- quiconque promet, offre ou accorde à un agent public étran-
et d'une amende de 50.000 à 500.000 francs, toute personne qui,
ger ou à un fonctionnaire d'une organisation internationale pu- se prévalant d'une influence ou d'un crédit réel ou supposé, sol-
blique, directement ou indirectement, des dons ou présents ou licite, agrée ou reçoit, pour elle-même ou pour un tiers, des offres,
tout autre avantage indu, pour lui-même ou pour une autre per- promesses, dons, présents ou tous autres avantages soit:
sonne ou entité, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne d'accomplir - pour faire obtenir ou teoter de faire obtenir des décorations,
un acte dans l'exercice de ses fonctions officielles; médailles, distinctions, récompenses, emplois, marchés, entre-
- tout agent public étranger ou fonctionnaire d'une organisa- prisesou autres participations ou profits ;
tion internationale publique, qui sollicite ou accepte directement - pour intervenir auprès d'un agent public, à l'effet
ou indirectement, pour lui-même ou pour une autre personne ou d'obtenir une décision favorable de l'autorité publique.
entité, despromesses, offres, dons ou présents ou toutautre avan- Les peines sont portées au double si le coupable a prétendu
tage indu, afin qu'il accomplisse ou s'abstieone d'accomplir un qu'il devait acheter les faveurs des personnes auprés desquelles
acte relevant de ses fonctions officielles; il devait intervenir.
25 septembre 2013 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'NOIRE 251
Art. 50. - Est puni, des mêmes peines que celles prévues La décision de condarrmation est publiée conformément à l'ar-
contre la personne corrompue, quiconque, pourobtenir soit l'ac- ticle 76 du Code pénal.
complissement, l'abstention ou l'ajournement d'un acte, soit une
Art. 55. - Est puni, d'un emprisonnement d' un mois à un an
des faveurs ou avantages prévus à l'article précédent, use de voies
de faits ou de menaces, de promesses, offres, dons ou présents, et d'une amende de 1.000.000 de francs, toute personne qui di-
ou cède à des sollicitations tendant à la corruption, même s'il vulgue ou publie, de quelque maniêre que ce soit, tout ou partie.
n'en a pas pris l'initiative, que la contrainte ou la corruption ait des déclarations ou des observations reçues par l'organe chargê
ou non produit son effet. de recueillir les déclarations de patrimoine.
Art. 51. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et Sous-section IV. - Enrichissement illicite
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, tout commer-
çant, industriel, artisan, entrepreneur du secteur privé, ou en gé- Art.56.- Est puni, d'un emprisonnement d' un àcinq ans
nérai, toute personne physique qui passe, même à titre et d'une amende équivalente au triple de la valeur des biens illi-
occasionnel, uncontrat ou unmarché avec l'Etat, les collectivités citement acquis, tout agent public qui ne peut raisonnablement
locales, les établissements ou organismes de droit public, les justifier une augmentation substantielle de son patrimoine par
entreprises publiques et les établissements publics en mettant à rapport à ses revenus légitimes.
profit l'autorité ou l'influence des agents des organismes précitês
pour majorer les prix qu'ils pratiquent normalement et habituel- Il appartient à la personne poursuivie d'enrichissement illicite
lement ou pour modifier, à leur avantage, la qualitê des biens de prouver l'origine licite de son patrimoine.
et services ou des prestations ou les délais de livraison ou de Sous-section V. - Cadeaux
foumiture.
Art. 57. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et
Section II. - Infractions assimilées d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, tout agent pu-
Sous-section 1 . - Conflit d'intérêts blic qui accepte d'un tiers, un cadeau ou tout avantage indu, dans
Art. 52. - Est puni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et l'exercice ou à l'occasionde sa fonction, de sa missionou de son
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, tout agent pu- mandat.
blic qui, sachant que ses intêrêts privés sont en concurrence avec Le donateur est puni des mêmes peines visées à l'alinéa précé-
l'intérêt public et sont susceptibles d'influencer l'exercice normal dent.
de ses fonctions, n'en fait pas la déclaration à son
Le régime juridique des cadeaux est déterminé par décret pris
supérieur hiérarchique, conformément à l'article 15 de la présente
en Conseil des ministres.
ordonnance.
Sous-section VI. - Financement illégal des partis politiques
Sous-section II. - Prise illégale d'intérêt
et des campagnes électorales
Art. 53. - Estpuni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, tout agent pu- Art. 58. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et
blic qui,soit directement ou indirectement ou paractesimulé, re- d'une amende de 10.000.000 à 50.000.000 de francs, quiconque
çoit, prend ou conserve quelque intérêt que ce soit dans les actes, se livre à toute pratique ou opération occulte, destinée au finan-
adjudications, soumissions, entreprises dont il a, au temps de cement des partis politiques, ou à permettre à un candidat, un
l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer l'administration, le parti politique, un groupement politique ou un regroupement de
contrôle ou la surveillance, ou qui, ayantmission d'ordonner le partis politiques de trouver des ressources en dehors du cadre fixé
paiement ou de faire la liquidation d'une affaire, y a pris un intérêt par la loi.
quelconque. Sous-section VII. - Harcélement moral
Les dispositions du prêsent article sont applicables aux anciens Art. 59. - Est puni, d'un emprisonnement d' un à cinq ans et
agents publics qui, dans les cinq ans, à compter de la cessation
d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, quiconque, par
de leurs fonctions, par suite de démission, destitution, congé, ordres, contraintes ou pressions indues, abuse de l'autorité que
mise à la retraite ou en disponibilité ou pour toute autre cause,
lui confère sa fonction ou son emploi pour obtenir des faveurs,
prennent un intérêt quelconque dans les actes, opérations ou en-
de quelque nature que ce soit, pour lui-même ou pour un tiers,
treprises susvisés, soumis précédemment à leur surveillance, à
en échange d'avantages, de privilèges, de dons ou promesses de
leur contrôle, à leur administration ou dont ils assuraient le paie-
toutes sortes au détriment de l'Etat, d'une collectivité territoriale
ment ou la liquidation.
ou d'une entreprise privée.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables lorsque
les biens sontacquis à l'auteur, pardévolution héréditaire. Sous-section VIII. - Recel
Les dirigeants des entreprises, régies ou sociétés sont consi- Art. 60. - Est puni, d'un emprisonnement d'un à cinq ans et
dérés commecomplices. d'une amende de 1.000.000 à 5.000.000 de francs, quiconque,
Sous-section III. - Refus de déclaration ou fausse
sciemment, recèleen toutou partie, unechose enlevée,détournée
ou obtenue à l'aide d'une des infractions prévues par la présente
déclaration de patrimoine ou divulgation d'informations
ordonnance.
Art. 54. ~ Est puni, d'une amende égale à six mois de rému-
nération perçue ou à percevoir soit dans l'emploi ou la fonction Section III. - Infractions liées à l'obligation de dénonciation
occupé(e) ou à occuper, soit dans le mandat exercé ou à exercer, Art. 61. - Quiconque a connaissance de faits susceptibles de
tout agent public qui refuse de déclarer son patrimoine, ou fait constituer une des infractions prévues à la présente ordonnance,
une fausse déclaration de patrimoine. doi t en informer les autorités compétentes.
"":" .,. ::;.~ ,;:.: -
Art.'62:·; '''; ~s~p';;;i, d:-ifr{~;"prioo~~~m~ntd' -un ~~iJ~ ~ ct · ; ··d~s biens p;~ven~t ~u produit des infractionsprévues par '.
.· . , i d'une ..:nend~de 500.000 5.000.000 d~'f..mês, qu;èonquè; de l~ p;ésente ordonnancé ;
à > ..." . ' . • . .
. .,.; " parsa fônctio~o~ ~ profeSsion; àyant 'connaisSance desfaits'sus: .... ~ de~biensp~o~~nant du produit des infractions prévues par
·:c~tibies d,c:Cbnsiiiüer une d~s infractions prévues par la présente la présénteordonnance et mêlés Adesbiens acquis légitimement
·;ordonoailcé; .'n'informe pas 'A' temps les autorités compétentes, Aconcurrence de la valeur estimée du produit qui y a été mêlé; .
, 'ou les organisations non gouvernementales,' légalement consti- ...:.,: 'd ~s revenus ou autres avantages tirés du produit de.
.' ruées, chargées de la lutte' contre la corruption, de la promotion :l'infraction, des biens ~n lesquels le produit a été transforméou
. .de la minsparence et de (abonne gouvernance.. . "" . ... . 'convertiou des biensauxquels il a été mêlé. .
'~;"' Tou~efois; i~ dénom;iation 's;;; laba:se d~'f~i~ iiiéxis~ts,'faite " ~: Â.1'. '66. :"':'~ ié' ;;;~i~~ j~diq~e du'gel d~s avoirs Ùlicites est .' .'
i! dé mauvaise fOl; 'collstilue le délit'de dén.;nciàtioticalonîili~ùse ' dé terminé par la loi. ' . . - , ' . ,. .' ..
· · ~~~:~i;)?r:Ertiif~L S~f~~·::.::=
,\·t·:;."~.:.':" . - la p.riv~ti~n des drbi~ ·p;~YU:S ·à l'àrti~i~:66 ducod~·pên~l ;_
. :' sOlls'quelque ~omie 'que,ce soit et de quelque manière que ce soit,
· , ,'- ... . , " " ..", "" , . ' "', cOll1!e, la personnedes témoins, experts, dénonciateurs ou vic- .
....:. l'interdictiondéfinitive ou pourunedurée de trois Asi" ans times ou leurs parents ou autres personnes qui leursont proches.
, d'exercerl~ profession ou l'aétivité à l'occasion de lâquell~l'in: . . .' .. .
fraction a étédommise et l'interdiction 'd'exérce; ~!1e Jonction pu: ' ; Art, 69.- Les dénonciateurs et les témoins peuvent déclarer
' bliqué: : }-:' ; ; '. '.' .: ....'.,.' : . ",,'. :. ' >;: :~ ;~ "jf. :~ ~: . '~~î~~~i%~~~~::e:~ed~ulac~~t7:~s~:~:~t~e~i~:B~~:
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~':': peuvent,'eii; outre; être cpnd~ri~es. ~:."u,ite ou p(OSi~u~des .. ; L'âdreSse de-ces personnes est alors inscrite par l'autorité ayant
'; ;r.): 'p~inei sùi~~~~~s': ; .:•• .. ;t<;<: :'.' .•'~;;~"", '\ i; :,b ' ~;.~' .=s:~:t::~:e:;es:"':~r~:~~e~~~~~::P:~:'~:~~;' ...
" ", :::: ''':-' l'excl~ioÏ1 d~m,~ch~ ~ubliCs.â ~i~~ définitifou~~,~,~ .'constitue'ûn doèuiiient'de"renseignementsjudiciaires. ' ' , ,'
, .durée decinq ansau Plu~, i.'; ::': ' . ' " , >::,:;:rh " 'Art,'70. _ En' ~as 'de procédUre portant sur l'une des infra-
" -1'inter4iction, ~ titre dé.fi~itif ou,pour un~ durée de ëm~ ~ns crions p;évues par,la présente ordonnance, lorsque l'a~dition d'un
'. ' . "au ~)~~. d'ex;rcer dl~ecllt~ment OU.1Dd1rAècl,tl'~en,t unde ~Iu ~1\lsl ll~W:~ , . a<irioiièi~teur ou d'un têit)oinest suscépiiblede mettre gravement ". ','.'
. "", )lCttYltes pro,es,slonne ~s o~ SOCIa.es1 , ~fs!on , e ~que. ~ ou. en dànger la yÎl;'Où l'intégrité physique' de celte përsonne, des ' : .
~' /:"f,: ·}~u'el!e.s l'infra,':tiooa é,t~'co~mjse\,~',.: , :.:: . ," ~:I !.~ -< ;: ...:'..
.îIiemb;:es de.sa .fartimé"ou,de ~es prOehe~, . le juge d'instruction, : .
,.: .:,', ,~'J~ . :·la fermerure' définitive 'oû pour une dùrée:'de cinq .ans au, ' ' d'office' ou' sul réquISition du procureur dé la République, peut '. ; c. '
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'.. :::., .' ....:. Ia confiscation du.bien qùi,a servl ~u étall"dêSl1l)e Il,co~< . '.' La déCision motiv,;e dujuged'in struc1iol1 estjointeau procès' ,"
.. ' · .metire l'infr';·étion ôu du bieÏ1quien estle produit; : . .' . ' ;';erQald~audifiori du dénonciateui oudu témoin, suI l~quelne fi·
....... . ..... ...... lap~blicité de la décisioIipron~:lI\è.i~· Cotlforméme~{ àtix w:ep~~Iasignaru;~de "intéressé: ' : .
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,,:{r(:;, ••'"-i;~~:~i?;~ ,..:'Af.~.'i~s, ~é~/l!rs;~~:!i~:·"~~l:el;~a~i~r:\; . ~~t~i~~b~s~:t~~I;~~;::; ~~~=~~~;:e~~:l~o~~~~ .' .
' ;' l~;'·y .A ~.; 6~.'. -, : ."'lout~ éta~,d.~}~~,rocéilU;7;1:,l?Jl~}rl~~t)Uetl?~ , s:iôn: duj~ged'inSiiuCiion~ Èn aucUn~ cir""iistanëe, "identité ou ' .
.. c' ' • • :" ~u. ~J~~IC1'~~. de Juge?,~t, .~ulyan.t 1 : ,c:a.s' ,S ~IS~so~t;~ ~~ce.. ·.'l'àdrésSè d'tin dé;;';riéiateur où d'uri 'témoin àyant bénéficié des
.', ,'" .; SOIt surréqulsillon du mtnlstére publIc, prononce la saiSIe \lu la :.""'- " .. .... , . ,... .' 1 " . 70 " .• -- '. ' é , 'lé ....... f d' . ,.
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25 septembre 20\3 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 253
L'inculpé peut, dans un délai de dix jours, après avoir pris Les dispositions de l'article 110 du Code pénal sont applicables.
connaissance de l'audition, contester le recours à cette procédure Art. 83. _ Lorsqu'une personne poursuivie pour l'une quel.
devant la Chambre d'accusation. Si, au vu des pièces de la procédure
conque des infractions prévues par la ptésente ordonnance fournit
et de celles figurant dans le dossier mentionné au dernier alinéa
de l'article 70 de la présente ordonnance, la Chambre d'accusation aux autoritès en charge de l'enquête ou des poursuites, des infor-
estime la contestation justifiée, elle décide de l'annulation de mations utiles à des fins d'enquêtes et de recherche de preuves,
l'audition. Elle peut également ordonner que l'identité du dénoncia- ainsi qu'une aide factuelle et concrète qui pourrait contribuer à
teur ou du témoin soit révélée, à condition que ce dernier fasse identifier les auteurs, coauteurs ou complices de l'infraction et à
expressément connaître qu'il accepte la levée de son anonymat. les priver du produit de cette infraction ou à récupérer ce produit,
Art. 72. - Aucune condamnation ne peut être prononcée sur elle bénéficie de l'excuse atténuante.
le seul fondement de déclarations recueillies sous l'anonymat. Si au cours de la poursuite, et avant la décision sur le fond, la
En cas de dénonciation calomnieuse ou de faux témoignage, personne poursuivie révèle les faits d'enrichissement illicite et en
l'identité du dénonciateur est révélée, et il peut être poursuivi reprèsente les produits, elle bénéficie de l'excuse atténuante.
conformément à la législation en vigueur. Ces produits sont confisqués au profit de l'Etat.
CHAPITRE 4 CHAPITRE 5
Responsabilité pénale
Réparation
Art. 73. - Les règles du Code de Procédure pénale sont ap-
plicables sous réserve des dispositions de la présente ordonnance Art. 84. -En cas de non-lieu ou de relaxe, les biens mis sous
et des lois spéciales en matière de lutte contre la corruption. séquestre, ainsi que leurs fruits, sont restitués au prévenu.
Section 1. - Transaction Des dommages el intérêts peuvent être prononcés contre l'Etat
Art. 74. - La transaction n'est possible que lorsque la valeur par la juridiction compétente, à la demande de l'intéressé:
des biens illicitement acquis est inférieure Ou égale à 5.000.000 Art. 85. - Tout contrat, transaction, licence, concession ou
de francs. autorisation induit par la commission de l'une des infractionS pré-
Section II. - Tentative, participation à l'infraction et récidive vues par la présente ordonnance peut être déclaré nul et de nul
Art. 75. - La tentative des infractions prévues par la présente effet par la juridiction saisie, sous réserve des droits des tiers de
ordonnance est punissable. bonne foi.
Art. 76. - Les dispositions du Code pénal relatives à la par- Art. 86. - Toute pers!,nne physique ou morale, ayant subi un
ticipation à l'infraction et à la récidive sont applicables aux in- préjudice du fait de l'une des infractions prévues à la prèsente or-
fractions prévues par la présente ordonnance. donnance, peut engager une action en justice à l'encontre des res-
Section III. - Responsabilité de la personne morale ponsables dudit préjudice ,en vue d'obtenir rèparation. '
Art. 77, - La personne morale, à l'exception de l'Etat, Art. 87. - Lorsque l'auteur de l'acte de corruption ou de l'in-
est pénalement responsable. fraction assimilée vient à décéder avant l'intervention d'une dé-
Art. 78. - Les personnes morales autres que l'Etat, pour le cision définitive sur l'action publique ou d'une transaction, l'Etat
compte ou au bénéfice desquelles l'une des infractions prévues est fondé à exercer, contre les ayants droit, l'action tendant à faire
par la présente ordonnanee a été commise par l'unde ses organes 'prononcer par.!e lribun~l clvilla restitution des biens mal acquis
ou de ses représenpmts, sont punies d'une amende d'ur taux égal par le défunt ou de la valeur de ces biens. '
, au quintuple de celle enc0\"'Ue par les personnes physiques, sans Art. 88. _ Tout~ associati~n régulièrement déclarée depuis
préjudice de III condamnation de ces dernières comme auteurs ou plus de cinq ans, qui se propose, pat ses statuts, de lutter contre
complices des mêmes faits,
, , ' la' corruption, peut exercer les droils reconnus à la partie civile,
Section IV, - Prescription el) ce qui concerne les infraction~ 'traduisant un manquement au
Art. 79. - En matière de corruption ou d'infractions assimi- devoir, de probitè prévues par l~ Présente o~d0m:'ance.
lées, la pre~cription de l'action publique est de trois ans. TITRE v
Ce délai court à compter du jour où l'infraction a été constatée. Coopération et récouvremenl des avoirs
.Art, 80. - La prescription est suspendue en présence, soit d'un CHAPITRE PREMIER
obstacle de droit, soit d'un obstacle de fait absolu mi insurmon-
table, rendant impossible l'exercice de l'action publique, soit Coopération
lorsque la personne suspectée s'est soustraite à la justice., Section 1. - Coop~ration au niveau national
Art. 81. -L'acti<1n publique pour les infractions édictées à la, Art. 89. Les autorités publiques et les agents publics, de leur
présente ordonnance est interrompue par tout acte de poursuite propr~ initiative, ou sur demande de la Haute Autorité pour la
ou d'instruction. Bonne Gouvernance ou des autorités chargées des enquêtes et
Section V. - Circonstances aggravantes, atténuantes et des poursuites, fournissent à celles-ci toutes les inf~rmations né-
excuses atténuantes cessaires, lorsqu'il existé des motifs raisonnables de considérer
'd 133 d que l'une d~ infractions vis,ées dans la présente ordonnance est
Art. 82. - Les dispositions es articles 117, 118 et u commise.
Gode pénal relatives aux circonstances atténuantes et au sursis ' ,
ne sont pas applicables, sous réserve des dispositions de l'article Les secrets professionnel et bancaire ne peuvent être invoqués
84 ci-après. pour faire obstacle aux enquêtes et aux poursuites.
254 JOURNAL OffiCIEL DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 25 septembre 2013
2015 ACTES DU GOUVERNEMENT DECRET n° 2014 - 735 du 25 novembre 2014 portant intérim du
ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de VEnfant.
MINISTERE DU COMMERCE,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DE L’ARTISANAT
ET DE LA PROMOTION DES PME Vu la Constitution ;
2014 Vu le décret n° 2012-1118 du 21 novembre 2012 portant nomination
25 sept........Arrêté n° 044/MCAPPME/CAB portant approbation du Premier Ministre, chef du Gouvernement ;
définitive d’un taximètre de marque TURINA
Vu le décret n° 2012-1119 du 22 novembre 2012 portant nomination
modèle TM2. 1606
des membres du Gouvernement, tel que modifié par les décrets n° 2013-
25 sept......... Arrêté n° 045/MCAPPME/CAB autorisant la société 505 du 25 juillet 2013, n° 2013-784, n° 2013-785, n° 2013-786 du
CIPEM à exercer la profession de balancier agréé. 1607 19 novembre 2013 et n° 2014-89 du 12 mars 2014 ;
Vu le décret n° 2013-506 du 25 juillet 2013 portant attributions des
MINISTERE DE LA CONSTRUCTION, membres du Gouvernement, tel que modifié par le décret n° 2013-802
DU LOGEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT du 21 novembre 2013 ;
ET DE L’URBANISME Vu le décret n° 2014-658 du 30 octobre 2014 portant délégation de
2015 signature à M. le Premier Ministre, chef du Gouvernement,
20 mai.......Arrêté n° 15-006/MCLAU/DGUF/DU/SDAF portant DECRETE :
ouverture d’une enquête publique en vue de l’approbation Article 1. — Mme Affoussiata BAMBA-LAMINE, ministre
du plan de lotissement dénommé « AKPESSEKRO- de la Communication, est chargée de l'intérim du ministre de la
EXTENSION », commune de Yamoussoukro, district Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, pendant
autonome de Yamoussoukro. 1607 l'absence de Mme Anne Désirée OULOTO, du 25 au 30 novem
8 juillet...... Arrêté n° 15-0216/MCLAU/DGUF/DU/SDAFportant bre 2014.
approbation du plan de lotissement dénommé Art. 2. — Le présent décret prend effet à compter du
« CITE DES ANGES », commune de Grand- 25 novembre 2014 et sera publié au Journal officiel de la
Bassam, région du Sud-Comoé. 1608 République de Côte d'ivoire.
Fait à Abidjan, le 25 novembre 2014.
Daniel Kablan DUNCAN.
PARTIE NON OFFICIELLE
DECRET n° 2014 - 736 du 25 novembre 2014 portant intérim
Avis et annonces. 1609 du ministre de l'Education nationale et de VEnseignement
technique.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
PARTIE OFFICIELLE Vu la Constitution ;