Exposition Duels. L'art Du Combat Au Musée de L'armée
Exposition Duels. L'art Du Combat Au Musée de L'armée
Exposition Duels. L'art Du Combat Au Musée de L'armée
EXPOSITION
24 AVRIL–18 AOÛT 2024
L’ART
’ART
’ART
DU
COMBAT
L’ART
DU COMBAT
2 Générique
3 Communiqué de presse
4 L’exposition
16 Autour de l’exposition
21 Partenaires de l’exposition
22-23 Visuels disponibles pour la presse
24 Informations pratiques
Alexandre-Auguste Robineau"
Assaut d’armes entre les chevaliers
de Saint-George et d’Éon (détail)" 1787-1789
Londres" Royal Collection Trust /
© His Majesty King Charles III 2o24
Générique
Commissariat, musée de l’Armée – Invalides Prêteurs de l’exposition
Hélène Boudou-Reuzé, responsable des collections Institutions françaises
d’estampes au département beaux-arts et patrimoine Archives de la Préfecture de Police de Paris,
Le Pré-Saint-Gervais
Julia Bovet, responsable de projets muséographiques
Archives de l’Antre-Cave, Paris
au département expositions et muséographie
Assemblée nationale, Paris
Dominique Prévôt, responsable des collections d’armes Bibliothèque de l’Institut de France, Paris
blanches au département Ancien Régime Bibliothèque municipale de Rouen
Bibliothèque nationale de France, Paris
Vincent Mouraret, assistant au commissariat
Centre national du Costume de Scène, Moulins
au département Ancien Régime
Château de Fontainebleau
Cinémathèque française, Paris
Comité scientifique Galerie Kevorkian, Paris
Musée Carnavalet – Histoire de Paris, Paris
Alain Batifoulier, scénographe
Musée d’Orsay, Paris
Jean-Pierre Bois, professeur émérite d’histoire Musée de Cluny – Musée national du Moyen-Âge, Paris
moderne à l’Université de Nantes Musée de la Romanité, Nîmes
Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Claude Boli, historien et sociologue, responsable
Musée des Beaux-Arts de Pau
scientifique du musée national du Sport, Nice
Musée des Beaux-Arts de Reims
Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
à l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne Musée du Louvre, Paris
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris
Isabelle Durand, professeur de littérature comparée
Musée – Hôtel Morin, Amboise
à l’Université de Bretagne-Sud, Lorient
Musée franco-américain du château de Blérancourt
Christophe Gauthier, professeur à l’École Musée national des Arts asiatiques – Guimet, Paris
nationale des chartes - PSL, directeur du Centre Musée national des châteaux de Versailles
Jean-Mabillon, Paris et de Trianon, Versailles
Musée national du Sport, Nice
Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du
Opéra national de Paris, Paris
spectacle à la Bibliothèque nationale de France, Paris
Théâtre du Capitole, Toulouse
François Lagrange, chef du service de la recherche,
de la diffusion et de la valorisation, musée de l’Armée -
Institutions étrangères
Invalides, Paris
Gemäldegalerie Alte Meister, Kassel (Allemagne)
Dinah Ribard, directrice d’études à l‘EHESS, Paris Royal Collection Trust, Londres (Angleterre)
Diane Roussel, maîtresse de conférences en histoire
moderne à l’Université Gustave Eiffel, Champs-sur-Marne Prêteurs particuliers
C. & P.-H. Biger
Catriona Seth, titulaire de la Chaire Maréchal Foch
Galerie Kevorkian
à l’Université d’Oxford, Londres
Anne Lamort
Thierry Terret, ancien délégué ministériel Antoine Leduc / Archives de l’Antre-Cave
aux Jeux olympiques et paralympiques 2o24, Vincent Mouraret
vice-recteur de Polynésie française Pierre-Jean Quirins
Gérard Six, maître d’armes,
historien de l’escrime, auteur
2
Communiqué de presse
David contre Goliath, Athos contre d’Artagnan,
Chirac contre Mitterrand, Federer contre Nadal ou encore Harry Potter
contre Voldemort… depuis l’Égypte antique jusqu’à nos jours, de l’Orient
à l’Occident, les hommes s’affrontent en duel dans la grande
Histoire comme dans la fiction : c’est ainsi que, pour résoudre un différend,
demander réparation ou simplement pour l’honneur, deux adversaires
se rencontrent en combat singulier, mis en scène selon des
règles très précises. Le duel est une forme de violence
programmée, ritualisée, voire même chorégraphiée et légitimée :
elle répond à un protocole, qui, selon les époques et les pays,
a été plus ou moins autorisé.
Pratiqué, toléré ou condamné, mais toujours valorisé, le duel navajas, dagues ou encore raquette de tennis y sont exposés,
est un phénomène social, qui a su traverser les frontières et dans une scénographie théâtralisée qui immerge les
les âges. Féroce, flamboyant, grave ou spectaculaire, il reste visiteurs dans l’univers du duel.
aujourd’hui un mode de confrontation très présent dans les
esprits, sous des formes différentes, dans l’univers de la À chacun son duel • Tout au long du parcours sont évoquées
politique, du sport, de l’art ou bien du jeu vidéo. les grandes figures de duellistes historiques : Mademoiselle
de Maupin transperçant de son épée le fils du duc de Luynes
Aux sources du duel • À travers l’exposition Duels. L’art à l’épaule avant de le prendre pour amant ; les samouraïs
du combat, le musée de l’Armée revient aux sources Musashi et Kojirō s’affrontant sur une petite île japonaise ; le
historiques du duel pour en explorer les grands principes chevalier Jean de Carrouges face à Jacques le Gris en 1386,
et les évolutions, jusqu’aux fantasmes de notre imaginaire dans ce qui est considéré comme le dernier duel judiciaire
collectif. français ; ou encore le baron de Jarnac et François de
Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, se battant en duel
Du combat à l’olympisme • Présentée au moment des Jeux devant le roi Henri II et la cour réunie au château de Saint-
olympiques et paralympiques de Paris 2o24, alors que les Germain-en-Laye en 1547.
épreuves d’escrime se dérouleront au Grand Palais, l’expo-
sition Duels. L’art du combat permet de retracer l’origine de Entre réalité et fiction • Des protagonistes d’histoires hautes
cette discipline olympique : si les duellistes ne s’y affrontent en couleurs, qui illustrent la manière dont, au fil des siècles,
plus dans des combats à mort, ils observent des règles réalité et fiction (romans, cinéma etc.) se sont influencées et
issues de différentes formes de duels que le musée de l’Ar- ont contribué à ancrer le « spectacle » du duel dans la culture
mée a à cœur de décrypter. Épées, rapières, pistolets, sabres, populaire et dans l’imaginaire collectif.
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L’exposition
1 • À chacun son duel
Les représentations du duel sont très souvent théâtralisées
et stéréotypées. On se figure volontiers la confrontation de
deux hommes issus de la bonne société s’affrontant à l’épée.
Mais le duelliste n’est pas nécessairement un aristocrate.
Hommes ou femmes, nobles ou roturiers, bourgeois et
ouvriers, tous les milieux connaissent des combats singuliers
et voient l’instauration de formes de violence ritualisée qui
parfois leur sont propres.
L’épée, les poings ou le bâton peuvent ainsi permettre la
régulation de différends privés ou de tensions sociales. Ils
sont aussi des outils d’une démarche initiatique. Car se
battre est un moyen de s’affirmer au sein d’une société et si
les enjeux ne sont pas identiques, l’affaire d’honneur d’un
noble répond aux mêmes motivations que l’affrontement
entre bandes de jeunes gens, bretteurs matutinaux et
loubards nocturnes, se rejoignent ainsi. Cette identité trans-
cende également les frontières. Les modalités des rencontres
auxquelles se livraient les étudiants allemands sont ainsi
assez proches de celles qui régissaient les combats des
jeunes hommes en Afrique.
Cette ubiquité est telle que de nombreux pays connaissent
un duel qui acquiert une dimension mythique dans la
mémoire collective, c’est le cas au Japon avec la rencontre
des samouraï Kojirō et Musashi ou en Russie avec celle qui
coûta la vie à Pouchkine.
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2 • Un rite initiatique
La violence est inhérente à la nature humaine. Elle est
impossible à éradiquer, mais il est possible de la contrôler.
Elle devient alors non plus un élément destructif mais au
contraire un moyen de stabiliser l’ordre social.
Le duel peut être considéré comme l’illustration de ce
phénomène. Les individus les plus considérés comme sus-
ceptibles d’avoir des explosions de violence incontrôlée sont
les jeunes hommes qui ont dépassé le stade de l’enfance
mais qui ne sont pas encore considérés comme adultes. Afin
de faciliter leur passage d’un état à un autre, de nombreuses
sociétés ont mis en place des rituels qui intègrent le duel.
Ce dernier est vu à la fois comme un moyen de s’intégrer à
un groupe mais également comme une façon d’affirmer des
qualités telles que la virilité ou le courage qui sont pro-
fondément valorisées dans la définition de l’identité mascu-
line. On pense notamment aux duels imposés aux jeunes
conscrits au XIXe siècle qui permettaient pour les anciens de
juger de « la valeur » d’une jeune recrue tout en lui apportant
le sentiment d’appartenance à son bataillon. Ce rituel appar-
tient à la même logique que l’intronisation d’un nouveau
membre au sein d’une bande ou d’un gang.
De la même façon, les combats entre bilakoros, jeunes
hommes du Mali, et la Mensur dans les universités germa-
nophones reposent sur le même principe : l’impossibilité de
reculer devant l’adversaire permet d’exprimer son courage-
les cicatrices, conséquences de ces combats, ne sont alors
Yan Morvan (1954-)" Photographie
pas des stigmates infamants mais sont au contraire consi- de la série Gangs Story" 2o12" France
dérées comme esthétiques car elles prouvent l’apparte- Paul Bruno (1874-1968)" Simplicissimus
Jg6 4" n° 52 (24/o3/19oo)" 19oo" Paris"
nance des duellistes à l’élite de leurs communautés. musée de l’Armée
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3 • Les quatre formes de duels
Le duel héroïque est propre aux civilisations antiques, les plus
fameux exemples nous en sont donnés par Homère : d’aucuns
se souviennent du combat qui opposa Achille à Hector, repré-
sentants respectivement des Grecs et des Troyens. Face à
un choc militaire à l’issue incertaine mais dont le résultat
serait assurément meurtrier, le combat de champions repré-
sente un « moindre mal » qui doit permettre de canaliser la
violence des armées et d’épargner des milliers de vies.
Le duel ordalique, qui semble apparaître dès le Haut Moyen
Âge, intervient quant à lui lorsque la justice des hommes ne
parvient pas à régler un différend. Attaquant et défendeur se
rencontrent alors dans un cadre légal et sacré : le vainqueur,
désigné par Dieu, est lavé de tout soupçon, quand le vaincu
subit la vérité absolue du châtiment divin.
Le duel d’honneur connaît pour sa part son heure de gloire
à l’époque moderne. Dans les mains de la noblesse, le duel
devient une arme de justice personnelle : un affront, si futile
puisse-t-il paraître, suffit alors pour que l’on se retrouve « sur
le pré ». D’arme de guerre à arme de ville, l’épée elle-même
s’adapte à ces nouveaux usages : elle s’allonge, s’amincit et
s’allège.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle et au début du suivant que
la pratique de l’escrime prend une véritable dimension spor-
tive. Des cercles sont fondés, des écoles nationales organi-
sées et des associations créées. Le combat sportif conserve
par ailleurs certaines règles du duel d’honneur : à l’épée
désormais mouchetée tout le corps peut ainsi être touché.
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4 • Duels et législations
En France, les rapports entre le duel et la législation ont tou-
jours été très ambivalents. Depuis l’ordonnance de 13o6 de
Philippe Le Bel relative aux gages de bataille, le pouvoir royal
a toujours officiellement condamné le duel qui, outre les
importantes pertes humaines qu’il entraîne et le fait qu’il soit
moralement condamné par le clergé, constitue un affront à
l’autorité du roi. Plusieurs édits à travers les siècles ont
assimilé le duel à un crime de lèse-majesté puni de mort.
Cependant, le duel est également la marque de l’apparte-
nance des combattants à la noblesse, noblesse dont est
issue le roi. Il est difficile pour lui de condamner ses pairs.
Au cours des siècles, la législation oscille sans cesse entre la
sévérité théorique des peines et la fréquence des grâces accor-
dées par le pouvoir royal. Après la Révolution, le code pénal de
1791 ne mentionne pas les duels, créant un vide juridique.
Au XIXe et au début du XXe siècle, le duel est considéré de
manière ambigüe par les autorités judiciaires. Il est ferme-
ment condamné lorsqu’il s’agit de combats dans les classes
populaires alors qu’il est considéré avec beaucoup plus
d’indulgence lorsqu’il se déroule au sein des élites nobles et
bourgeoises.
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5 • De la littérature et des arts de la scène
La pratique du duel se nourrit abondamment des représen-
tations qui en sont faites dans les arts et la littérature, et
inversement. Les grandes figures guerrières de la mythologie
grecque et les champions bibliques alimentent ainsi la pro-
duction littéraire du Moyen Âge européen ; les héros des
romans de chevalerie en sont les héritiers et inspirent à leur
tour la création artistique des XVIe et XVIIe siècles, qui voit
fleurir des Cyrus et des Rodrigue ; les duellistes du Grand
Siècle sont à leur tour convoqués dans les romans de cape
et d’épée du XIXe siècle.
Le sens de l’honneur et la démonstration d’un héroïsme à
toute épreuve, valeurs portées par ces grands champions,
traversent ainsi les sociétés européennes et façonnent
encore aujourd’hui les préjugés sur le duel nourris par la
culture populaire.
En contrepoint de cette production littéraire héroïque se
développe toutefois une littérature parodique qui ridiculise
l’orgueil mal placé des duellistes et leur pratiques violentes.
L’exemple le plus connu de cette école artistique est le Don
Quichotte de Cervantes : ce pauvre hidalgo nourri aux romans
de chevalerie se prend pour un héros, mais il est en réalité un
extravagant risible et tragique, toujours rattrapé par une réa-
lité triviale. Ce roman, paru au début du XVIIe siècle, marque
la fin de la littérature chevaleresque médiévale : son prota-
goniste ouvre la voie à une grande lignée d’anti-héros.
Le duel est également abondamment représenté au sens de
l'art vivant comme la danse, le théâtre ou le cinéma comme
par exemple Le duel d'Hamlet de Clément Maurice en 19oo
où Sarah Bernhardt joue le personnage éponyme.
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6 • Le duel militaire
Le phénomène du duel est intimement lié à la guerre et à
deux grandes figures de héros, le chevalier et le mousque-
taire. Ces guerriers incarnent le devoir moral qui pousse les
hommes à affirmer leur point de vue « à la pointe de l’épée ».
Dans le monde militaire, l’honneur a toujours été le moteur
de la vaillance, un sentiment à même d’aider les soldats à
affronter la mort. Toutefois, cet honneur les pousse à cher-
cher querelle à leurs camarades avec, souvent, l’assentiment
de leur hiérarchie. Lorsque les duels sont réputés éradiqués
du royaume de France, l’armée les tolère en son sein. Ils
témoignent de l’idéal chevaleresque qui anime encore les
officiers à la fin du XVIIe siècle et deviennent même une cou-
tume d’intégration des recrues.
Au XIXe siècle, l’arme blanche conserve une aura spécifique
et son maniement reste le garant d’une vertu propre au sol-
dat. Alors qu’elle n’a qu’une importance dérisoire sur le
champ de bataille, son enseignement est dispensé à la
troupe même après le premier conflit mondial. La place
importante qu’occupe l’armée dans la société française à
cette période contribue à la survivance du duel mais aussi
au développement de l’escrime comme discipline sportive.
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7 • Le duel sportif
Au XVIe siècle se développe une escrime savante dont la
finalité est de « bien tuer son homme ». Des maîtres italiens,
espagnols puis français, s’inspirant des travaux de leurs
prédécesseurs et de leur propre expérience, développent
différentes techniques. Mais au-delà de cette dimension
mortelle, l’escrime devient un élément important dans l’édu-
cation des aristocrates puis, après la Révolution, des jeunes
hommes. Contribuant à une meilleure maîtrise du corps, elle
est à même de développer leurs forces physique et morale.
Cette discipline évolue donc et se fait plus conceptuelle. La
création de protections spécifiques pour les participants
change par ailleurs la physionomie de la rencontre, l’orien-
tant petit à petit vers une pratique plus pacifique.
À la fin du XIXe siècle, lorsque l’olympisme réapparait, elle
devient un sport à part entière. Elle peine pourtant à se déta-
cher de l’imagerie du duel tant celui-ci modèle encore la
représentation de l’affrontement. Plus largement, quelle que
soit la discipline, celui-ci envahit l’imaginaire sportif. L’enjeu
du match allié à la pression médiatique, voire au chauvi-
nisme, confèrent aux matchs une importance particulière
qui confine, dans l’esprit des passionnés, à une épreuve
digne des ordalies médiévales.
1o
8 • Le duel face à la rixe
Le duel et la rixe ont pour seul dénominateur commun qu’ils
impliquent qu’au moins deux personnes cèdent à la violence.
En premier lieu et à la différence de l’accès de colère soudain
et impétueux qu’est la rixe, le duel est toujours ajourné afin
d’être préparé. Cet intervalle plus ou moins long peut d’ail-
leurs être l’occasion de négocier une réconciliation entre les
deux antagonistes avant que la rancœur qui les sépare ne
les contraigne au combat.
Des poings serrés dressés face à l’épée, à l’épée tirée contre
le pistolet, en passant par la cruche brandie devant le mena-
çant tabouret, la rixe, au contraire du duel, peut voir s’oppo-
ser des individus aux armes tant différentes qu’inégales et
parfois parfaitement improvisées. Car le caractère immédiat
de la rixe signifie qu’elle échappe, le plus souvent, à toute
préparation et qu’elle peut donc intervenir en tout lieu et à
toute heure du jour comme de la nuit : qu’il s’agisse d’une
discorde d’ivrognes dans une taverne, d’une querelle de jeu
entre soldats en garnison ou encore d’un désaccord com-
mercial éclatant au beau milieu d’une foire, le différend est
réglé sur-le-champ.
Différé pour mieux être organisé, le duel se déroule quant
à lui généralement soit sur un terrain privé, soit dans un lieu
à l’écart des yeux des badauds et des autorités. Dirk Langendijk (1748-18o5)"
Rixe sous une tente dans un
campement militaire" 1795" Pays-Bas"
Paris" musée de l’Armée
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9 • Le choix des armes
Le duel est un combat destiné à révéler la vérité dans des
affaires qui ne peuvent être tranchées par la justice. Celui
qui a le dessus a nécessairement raison et c’est pourquoi le
duel est entouré d’un cérémonial précis. Il a longtemps été
vu comme un jugement de Dieu qui favorisait les armes du
vainqueur, il était alors impensable qu’un déséquilibre entre
les adversaires vienne fausser le résultat de l’affrontement.
Mais cette vision religieuse s’efface à la Renaissance : mues
par le sentiment d’honneur, deux personnes choisissent
alors le combat pour trancher leur différend. Un ensemble
de précautions est donc mis en place pour garantir l’équité
de la rencontre et lui donner l’aura d’une justice privée. Si la
mort en résulte, au moins ne sera-t-elle pas le fruit d’un
meurtre.
Au-delà du cérémonial propre (le rendez-vous, les témoins…),
ce souci d’équité se concentre sur les armes utilisées. Elles
doivent être « usitées », les armes expérimentales sont donc
exclues, et « égales », c’est-à-dire équivalentes en termes de
longueur, poids… pour garantir l’égalité des chances. Cette
démarche culmine avec le duel au pistolet. Dans ces ren-
contres, on tire au jugé, sans viser. La balle qui trouve son
chemin est alors l’instrument du destin, renouant ainsi avec
les ordalies médiévales.
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10 • Le duel s’expose
Parmi les rituels et les cérémoniaux associés au duel, la
question du secret et de la publicité de la rencontre est un
sujet ambigu. Souvent réprimée par la législation, la pratique
devrait rationnellement être exercée avec discrétion, sans
spectateur. Paradoxalement toutefois, la notoriété de la ren-
contre fait la légitimité des duellistes et la présence de tiers
pouvant témoigner du combat constitue un élément essen-
tiel du décorum duellistique.
Les deux adversaires ne sont jamais totalement seuls sur le
pré : toujours flanqués de témoins ou de seconds, ils sont
également accompagnés, lorsque le duel est pratiqué dans
les règles, d’un directeur qui sonne le début du combat et de
médecins qui constatent les blessures. Souvent, et cela
même quand le lieu de la rencontre est isolé, des badauds
prévenus par la rumeur ou par voie de presse s’ajoutent à
l’auditoire pour profiter du divertissement : prétendument
secret, le duel est ainsi, dans les faits, largement annoncé.
Cet effet de « spectacularisation » est particulièrement
marqué en France à la fin du XIXe et au début du XXe siècle :
le combat individuel devient un divertissement scénogra-
phié de théâtre, auquel on assiste en masse dans des
« duélodromes », lieux connus pour accueillir régulièrement
des rencontres.
Le Pont-Neuf# vu de l’entrée
de la place Dauphine# le quai
Malaquais avec le collège
des Quatre-Nations# la Grande
Galerie et le Louvre# vers 1665"
Paris" musée Carnavalet
L’Assiette au Beurre n° 3o4
(26/o1/19o7) : le duélodrome" 19o7"
Coll6 part6 V6 Mouraret
13
ZOOM
La femme duelliste
Le duel est souvent considéré comme l’expression exacer-
bée de l’identité masculine. Il est alors aisé de croire qu’il
n’existe pas de duels féminins. Pourtant, si ces derniers sont
rares et ne sont pas restés dans la mémoire collective, les
femmes se sont battues en duel.
Il est impossible en France pour les femmes de se battre en
duel ordalique, ces dernières doivent choisir un champion
homme pour les représenter en cas de litige judiciaire. Le
duel féminin est par contre autorisé dans les territoires
suisses et germanophones.
Au XVIIIe siècle, plusieurs femmes se sont battues à cause
de rivalités amoureuses ou de questions d’honneur. En 1718,
la marquise de Nesle affronte la comtesse de Polignac au
pistolet car elles sont toutes deux amoureuses du duc de
Richelieu.
À peu près à la même époque, Julie de Maupin, escrimeuse
émérite, défie plusieurs hommes en duel alors qu’elle est
habillée en homme. Elle combat et triomphe ainsi du duc de
Luynes qui devient son amant. Exerçant comme chanteuse
à l’opéra de Paris, elle corrige à l’épée Louis Dumesnil, un des
ténors qui importune ses collègues féminines. Elle tue éga-
lement trois jeunes nobles qui l’ont provoquée en duel après
qu’elle ait séduit une jeune femme à un bal donné au Louvre
par le frère du roi.
À la fin du XIXe siècle, la princesse Metternich et la comtesse
Kielmansegg se sont affrontées à l’épée à cause d’un désac-
cord lié à un arrangement floral lors d’une fête donnée à la
cour de Vienne. Ce duel, rendu célèbre par les illustrations
de l’époque représentant les combattantes seins nus,
n’auraient en réalité jamais existé. Quelques années aupa-
ravant, Marie-Rose Astié de Valsayre, militante féministe
défie une Américaine, miss Shelby qui prétend que les
femmes médecins des USA sont supérieures aux Françaises.
Si les raisons des duels féminins sont, la plupart du temps
les mêmes que celles des duels masculins, leur traitement
dans la presse est très différent mettant l’accent sur la nature
atypique des femmes combattantes, et sur l’érotisme sous-
jacent de ce type d’évènements.
14
ZOOM
Le duel Miyamoto – Sasaki
L’affrontement mortel qui opposa Miyamoto à Sasaki fait comme un signe funeste : un combattant n’offrirait jamais
partie des duels les plus célèbres qu’ait connu le Japon. ainsi son fourreau aux flots, à moins de se savoir déjà perdu.
Il en fit la remarque à son rival qui, désormais enragé, décida
La version la plus répandue de cette histoire en fait remonter d’en finir avec cet impertinent. Ce premier assaut manqua
l’action au début du XVIIe siècle. Un jeune et talentueux bretteur de fendre le crâne de Miyamoto, qui, profitant de son
du nom de Miyamoto Musashi, cherchant alors à éprouver sa incroyable allonge, parvint à abattre son lourd sabre de bois
technique, décide de se mesurer à un autre épéiste dont la sur le front de Sasaki. C’est qu’aveuglé par la colère, celui-ci
célébrité n’était plus à faire : Sasaki Kojirō, aussi connu sous n’avait pas remarqué la taille remarquable du bokken que
le nom de Ganryū, maître d’armes du seigneur Hosokawa. Le Miyamoto avait pris soin de façonner dans une rame. Il faut
duel fut autorisé par ce dernier et il fut établi qu’il aurait lieu le dire que le jeune bretteur avait adopté une posture qui ne
13 avril 1612, sur Funa-jima, une petite île du détroit de Kanmon, permettait pas à son adversaire d’apprécier tous les volumes
sous les seuls yeux des envoyés du daimyō. de cette arme impressionnante.
Le moment venu, Miyamoto se fit pourtant attendre et arriva Terrassé, Sasaki s’affaissa sur le sable, tenta une dernière
avec un tel retard que Sasaki ne manqua pas de s’impatien- attaque, tout aussi infructueuse que la première, après quoi
ter. C’est furieux que celui-ci alla à la rencontre de son adver- Miyamoto lui brisa les côtes. Le maître d’armes était mort.
saire qui, fraîchement débarqué, n’eut pas même le temps Miyamoto regagna la barque qui l’avait amené, et quitta cette
de gagner la plage. Sasaki dégaina alors son sabre long et île à laquelle on allait donner le nom de l’infortuné qui y avait
en jeta le fourreau à la mer. Miyamoto interpréta ce geste perdu la vie : Ganryū-jima.
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Autour de l’exposition
Visites Conférences
Visites avec un commissaire de l’exposition Pour faire écho à l’exposition Duels. L’art du combat,
Les 5 mai, 7 juin et 5 juillet – 19 h – durée 1 h 3o le musée de l’Armée présente un cycle de 4 conférences
Un moment unique guidé par un commissaire intitulé Duels et duellistes, de l’Antiquité à nos jours.
à la découverte des coulisses de l’exposition, pour Avec le concours des meilleurs spécialistes, ce cycle
explorer les grands duels de l’Histoire et tous les aspects de conférences, en partenariat avec l’Université
de cette pratique aujourd’hui discipline olympique. permanente de Paris, présente une sélection de duels
Pratiqué, toléré ou condamné, mais toujours valorisé, et de duellistes, au fil de l’histoire.
le duel est un véritable phénomène social, qui a su
traverser les frontières et les âges. « César contre Pompée, un duel de géants »
Jeudi 4 avril -> Grand salon
Visites guidées (adultes) par Pierre Cosme, ancien élève de l’ENS de Fontenay/
Du 24 avril au 18 août – durée 1 h 3o Saint-Cloud, ancien membre de l’École française de Rome,
Menées par un conférencier, ces visites décryptent professeur d’histoire ancienne à l’Université de Rouen
le propos et les objets présentés dans l’exposition
pour retracer l’histoire du duel et sa pratique à travers « Les duels politiques et parlementaires,
les siècles. de la Révolution à l’affaire Defferre-Ribière de 1967 »
Mardi 3o avril -> Conseil supérieur du notariat
par Bruno Fuligni, écrivain, historien,
Visites jeux (7-12 ans) • En garde !
maître de conférences à Sciences Po
Les 5 et 22 mai, 3o juin – 14 h 3o – durée 1 h 3o
Au Musée, l’heure du duel a sonné ! Deux clans s’affrontent
« Honneur, gloire et duel au temps
pour sauver leur honneur. Guidés par un médiateur,
des Mousquetaires »
les participants relèvent des défis retraçant la pratique
Mardi 11 juin -> Conseil supérieur du notariat
du duel à travers l’Histoire.
par Julien Wilmart, docteur en Histoire,
spécialiste des mousquetaires
Parcours dédié au jeune public
Des dispositifs ludiques et sensoriels intégrés au parcours « Guerre, histoire et sociétés :
permettent une nouvelle approche de la pratique du duel. Le sens du duel dans l’éthique et les représentations
chevaleresques de la Renaissance »
Guide numérique de visite • Le guide numérique Mercredi 12 juin -> Auditorium Austerlitz
de l’exposition est disponible en français et anglais. par Benjamin Deruelle, professeur d’histoire moderne
à l’Université du Québec à Montréal, rédacteur
en chef de la revue Bellica
16
Projections cinéma
3, 17 mai, 7 et 28 juin, 5 juillet – 19 h 3o
Confrontations, joutes oratoires et face-à-face de légende
attendent le public ! Une sélection de six longs métrages
pour découvrir les nombreuses variations que les
cinéastes ont inventé autour du motif du duel.
Affiche film
Le Dernier Duel
17
Autour de l’exposition
Concerts
En référence à l’exposition Duels. L’art du combat, 25 mars • 2o h
pas moins de 17 concerts sont programmés, entre mars -> Grand salon
et juin 2o24. De Roméo et Juliette à West Side Story, Le Violoncelle en folie
du duel du chevalier Saint-George contre la chevalière Ensemble Loco Cello
d’Éon à celui de Pouchkine contre D’Anthès, faisant François Salque, violoncelle
tragiquement écho à celui de Lenski contre Onéguine Samuel Strouk, guitare
dans le roman de l’écrivain et poète russe, duels et Jérémie Arranger, contrebasse
affrontements de clans jalonnent l’Histoire, la littérature Avec la participation d’Aurélien Pascal, violoncelle
et les œuvres musicales. Pianos, violons, violoncelles, Greif – Piazzolla – Lê Quang – Reinhardt – Strouk
clarinettes et autres vents, guitares, percussions
et voix se jaugent, s’affrontent et rivalisent d’humour 4 avril • 2o h
et de virtuosité, au sein des programmes. -> Cathédrale Saint-Louis
Joutes de violon et violoncelle
Orchestre de Paris Sciences et Lettres
Johan Farjot, direction
12 mars • 2o h
Marina Chiche, violon
-> Cathédrale Saint-Louis
Nil Kocamangil, violoncelle
Duel Liszt / Thalberg
Tchaïkovski – Brahms
Orchestre symphonique de la Garde républicaine
Sébastien Billard, direction
8 avril • 2o h
Mūza Rubackytė et Simonas Poška, piano
-> Grand salon
Čiurlionis – Bellini – Liszt – Mozart – Czerny
L’histoire du porte-étendard Rilke
Sous le haut patronage de l’ambassade de Lituanie
Alain Carré, récitant
Pierre Génisson, clarinette
18 mars • 2o h Laure Favre-Kahn, piano
-> Grand salon Avec la participation de Jean-Daniel Souchon,
Jazz duels clairon et trompette naturelle
Vincent Courtois et Éric-Maria Couturier, violoncelles Rilke – Schumann – Kreisler - Saint-Saëns –
Christophe Rocher et Louis Sclavis, clarinettes Chausson – Debussy – Berg – Wolf –
Edward Perraud et Julian Sartorius, Mahler – Messiaen
batterie et percussions En partenariat avec la société des membres de la Légion d’honneur
6 mai • 12 h 15
-> Grand salon
21 mars • 2o h
Le piano de Schumann
-> Cathédrale Saint-Louis
Florent Ling et Diana Cooper, piano
Paul Meyer et la Musique de l’Air
Schumann
Orchestre de la Musique de l’Air et de l’Espace
Coproduction Conservatoire national supérieur
Paul Meyer de musique et de danse de Paris – musée de l’Armée
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23 mai • 2o h 13 juin • 2o h
-> Cathédrale Saint-Louis -> Cathédrale Saint-Louis
De Roméo et Juliette à West Side Story Le Violoncelle d’Edgar Moreau
Orchestre symphonique de la Garde républicaine Orchestre de la Musique de l’Air et de l’Espace
François Boulanger, direction Claude Kesmaecker, direction
Frank Braley et Eric Le Sage, pianos Edgar Moreau, violoncelle
Et deux percussionnistes Avec la participation de François Salque, violoncelle
de l’orchestre de la Garde républicaine Tchaïkovski – Offenbach – Mascagni –
Beffa – Bernstein – Prokofiev Saint-Saëns – Offenbach
27 mai • 2o h 17 juin • 12 h 15
-> Grand salon -> Grand salon
Sarah et Déborah Nemtanu Jean-François Zygel – Duels d’improvisation
Sarah et Déborah Nemtanu, violons Élèves pianistes de la classe d’improvisation
Vivaldi – Hersant – Paganini – Prokofiev – Wieniawski au piano de Jean-François Zygel au
Coproduction Conservatoire national supérieur Conservatoire national de Paris
de musique et de danse de Paris - musée de l’Armée
Coproduction Conservatoire national supérieur
de musique et de danse de Paris - musée de l’Armée
3o mai • 2o h
-> Cathédrale Saint-Louis 17 juin • 2o h
Emiliano Gonzalez Toro et Zachary Wilder -> Grand salon
Emiliano Gonzalez Toro et Zachary Wilder, ténors Duo Berlinskaïaancelle
Ensemble I Gemelli Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle, pianos
Calestani – Turini – Marini – Falconieri – Borodine – Tchaïkovski – Ravel –
Gregori – D’india – Notari – Castello – Saint-Saëns – Debussy – Stravinski
Sabbatini – Castaldi
6 juin • 2o h
-> Cathédrale Saint-Louis
Diva contre diva
Claire Lefilliâtre et Marie Perbost, sopranos
Compagnie lyrique Les Épopées
Stéphane Fuget, direction
Haendel – Bononcini
1o juin • 2o h
-> Grand salon
Joutes instrumentales
Dong-Suk Kang, violon
Philippe Muller, violoncelle
Nicolas Baldeyrou, clarinette
Laurent Lefèvre, basson
Nathalie Rozat, flûte et piccolo
Olivier Doise, hautbois
Judicaël Perroy et Natalia Lipnitskaya, guitares
Chantal Mathias, chant
Fernando Rossano, piano
Beethoven – Glière – Caliendo – Roe –
De Lhoyer – Moscheles – Doppler
Coproduction MusicAlp - musée de l’Armée /
Avec le soutien de Buffet Crampon
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Autour de l’exposition
Catalogue
Le catalogue de l’exposition Duels. L’art du combat propose
au lecteur une fresque détaillée des représentations et des
réalités associées au combat individuel au regard des lieux,
des époques et des circonstances qui l’ont vu fleurir. Édité
dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de
Paris 2o24, il examine tout particulièrement les liens qui
unissent le duel et les sports.
Les grandes thématiques de l’exposition sont revisitées et
approfondies et plusieurs articles « focus » permettent d’ex-
plorer plus finement des sujets effleurés au sein du parcours.
Associant essais de spécialistes de l’histoire, du sport, de la
littérature et du spectacle et notices détaillées de l’intégralité
des œuvres et objets présentés dans l’exposition, ce cata-
logue propose en sus au lecteur de découvrir des illustra-
tions inédites qui, accompagnées d’essais dédiés, mettent
en lumière cinq duels célèbres et fondateurs.
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Visuels disponibles pour la presse
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Légendes et crédits : 1 Alexandre-Auguste Robineau" Assaut d’armes entre les chevaliers de Saint-George et d’Éon" 1787-1789 Londres" Royal collection
Trust © His Majesty King Charles III 2o24 2 Sabre de Mensur" Paris" musée de l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn/ Émilie
Cambier 3 Baron Raimund von Stillfried-Rathenitz (1839-1911) Escrimeurs Kendo" Paris" musée Guimet - musée national des Arts asiatiques © MNAAG"
Paris" Dist6 GrandPalaisRmn / image musée Guimet 4 Yan Morvan (1954-)" Photographie de la série Gangs Story" 2o12" France © Yan Morvan 5 Paul Bruno
(1874-1968)" Simplicissimus Jg6 4" n° 52 (24/o3/19oo)" 19oo" Paris" musée de l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Émilie Cambier /
ADAGP" Paris" 2o24 6 Pierre-Paul Rubens (1577-164o)" Achille vainqueur d’Hector" 163o" Pau" musée des Beaux-Arts © GrandPalaisRmn / Thierry
Ollivier 7 Tenue d’escrime ayant appartenu à Pierre Guiffray à l’école de Saint-Cyr" vers 192o" France" Paris" musée de l’Armée © Paris - Musée de l’Armée"
Dist6 GrandPalaisRmn / Émilie Cambier 8 Charles Le Brun (1619-169o)" La Fureur des duels arrestée" vers 1674-1689" France" Paris" musée du Louvre"
département des Arts Graphiques © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Thierry Le Mage 9 Édit du Roy# portant règlement général sur les duels" 1679" Le
Pré-Saint-Gervais" Archives de la Préfecture de Police © Archives de la Préfecture de Police de Paris" DB 156 10 Arthur Rackham (1867-1939)" Le roi Arthur"
1993" Royaume-Uni" Paris" BnF" département littérature et art © BNF" Dist6GrandPalaisRmn / image BNF / Éditions Corentin juillet 1993 11 Miguel de Cervantes
Saavedra (1547-1616)" Les Advantures du fameux chevalier Don Quixot de la Manche et de Sancho Pansa" 165o" France" Paris" BnF" département estampes et
photographies © BnF" Dist6 GrandPalaisRmn / image BnF 12 Tunique modèle 1922 d’adjudant-chef (maître d’escrime) d’infanterie" France" vers 1922" Paris"
musée de l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Émilie Cambier 13 Brevet de prévôt délivré au Caporal Guémard# du 67e Régiment
d’Infanterie" France" 1857" Paris" musée de l’Armée © Paris - Musee de l’Armee" Dist6 GrandPalaisRmn / Anne-Sylvaine Marre-Noël 14 L’Escrime et le Tir" n°95"
août 1929" Paris" BnF" département littérature et art © Bibliothèque nationale de France 15 Masque de duel olympique au pistolet# vers 19o8" Paris" musée de
l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Anne-Sylvaine Marre-Noël 16 Dirk Langendijk (1748-18o5)" Rixe sous une tente dans un
campement militaire" 1795" Pays-Bas" Paris" musée de l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Émilie Cambier 17 Jean-Baptiste Lesueur
(1749-1826)" Duel de Charles de Lameth et du marquis de Castries# le 12 novembre 179o" France" Paris" musée Carnavalet CCo Paris Musées / Musée
Carnavalet - Histoire de Paris 18 Nicolas Noël Boutet (1761-1833)" Coffret de pistolets attribués à Fournier-Sarlovèze" vers 18oo" France" Paris" musée de
l’Armée © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Émilie Cambier 19 Paire d’épées jumelles" vers 16oo" Italie" Paris" musée de l’Armée © Paris -
Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Philippe Fuzeau 20 Le Pont-Neuf# vu de l’entrée de la place Dauphine# le quai Malaquais avec le collège des
Quatre-Nations# la Grande Galerie et le Louvre# vers 1665" Paris" musée Carnavalet CCo Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris 21 L’Assiette
au Beurre n° 3o4 (26/o1/19o7) : le duélodrome" 19o7" Coll6 part6 V6 Mouraret © Paris - Musée de l’Armée" Dist6 GrandPalaisRmn / Anne-Sylvaine Marre-
Noël 22 D’après Johann Liechtenauer (mort en 1389)" Traité de combat" 4e quart du xve siècle" Paris" Musée de Cluny - Musée national du Moyen-Âge
© GrandPalaisRmn (musée de Cluny - musée national du Moyen Âge) / René-Gabriel Ojeda 23 Théophile Gautier" Magdeleine de Maupin" 1834" Paris"
Bibliothèque de l’Institut de France © Bibliothèque Mazarine 24 Utagawa Sadahide (18o7-1873)" Vengeance à Ganryū-jima" 1865" MFA de Boston © 2o24
Museum of Fine Arts" Boston 25 Jean de Paleologu" dit Pal (1855-1942)" Affiche pour les Concours internationaux d’escrime de l’Exposition universelle de
19oo" Nice" musée national du Sport © François Fernandez Nice - ADAGP" 2o24
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Musée de l’Armée - Invalides
Situé au cœur de l’Hôtel national des Invalides, Hôtel national des Invalides
le musée de l’Armée propose de parcourir, sur 15 ooo m², 129, rue de Grenelle 75oo7 Paris
l’histoire de France à travers le fait militaire et guerrier. 01 44 42 38 77
À la fois musée d’histoire, de beaux-arts et de sciences musee-armee.fr
et techniques, l’institution, créée en 19o5, conserve
l’une des collections d’histoire militaire les plus riches
Accès
au monde, soit près de 5oo ooo pièces (uniformes,
armes, armures, dessins, peintures, photographies etc.), Ligne 8 – La Tour-Maubourg
de l’âge du bronze au XXıe siècle. Elle propose également Ligne 13 – Invalides
au public de découvrir le célèbre Dôme des Invalides, RER C – Invalides
abritant le tombeau de Napoléon Ier. Avec 1,2 million
de visiteurs annuels, le musée de l’Armée est l’un des
Horaires
musées parisiens les plus fréquentés.
Tous les jours de 1o h à 18 h
Humaine et incarnée, parfois exaltée, souvent
Nocturne le premier vendredi de chaque mois de 18 h à 22 h
douloureuse, l’histoire militaire s’envisage aujourd’hui
Le Musée est fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
dans ses réalités politique, sociale, culturelle,
géographique ou économique et s’ouvre à de nouveaux
questionnements. Porté par cette conviction, le musée Tarifs
de l’Armée a engagé un grand programme d’extension Billet unique (expositions temporaires
et de transformation. À l’horizon 2o3o, le projet et collections permanentes)
MINERVE verra ainsi l’ouverture de 4 nouveaux parcours 15 € Tarif plein
permanents : « L’Hôtel des Invalides : entre histoire et 12 € Tarif réduit
mémoires » ; « Forces armées et engagements militaires Gratuit moins de 18 ans
de la France » ; « Colonisation, décolonisation : une histoire 5 € 18-25 ans (ressortissants ou résidents UE)
en partage » ; « Après 1945 : de la Guerre froide à nos pour les expositions temporaires
jours ». À travers lui, le Musée a l’ambition de devenir 12 € Tarif groupe (à partir de 1o personnes)
le musée d’histoire mondiale de la France à travers 10 € Tarif unique en nocturne
le fait militaire et guerrier, selon une approche globale 5 € Guide numérique - Disponible en 5 langues -
et résiliente, attentive aux interactions de notre pays Durée 1 h 45 - En vente aux caisses du Musée
avec le monde et donnant la place et la parole à l’altérité. et sur la billetterie en ligne : musee-armee.fr
Fidèle à sa vocation civique, le musée de l’Armée affirme
Tarifs en vigueur au 1er janvier 2o23
ainsi sa volonté d’offrir des clefs de compréhension
Les tarifs sont susceptibles d’être modifiés
à tous les publics sur l’état du monde et son évolution,
Consultez le site : musee-armee.fr
assurant le lien entre passé, présent et avenir.
Réservations
Retrouvez toute la programmation de l’exposition : Billetterie en ligne : musee-armee.fr
Groupe : groupes@musee-armee.fr
Visites guidées
Familles, scolaires et étudiants : jeunes@musee-armee.fr
Adultes : contact@cultival.fr – 08 25 05 44 05
Suivez-nous !
#Duels
Alexandre-Auguste Robineau"
Assaut d’armes entre les chevaliers
de Saint-George et d’Éon (détail)" 1787-1789
Londres" Royal Collection Trust /
© His Majesty King Charles III 2o24
Visuel de 4e de couverture:
Illustration Arthur Sotto" Paris 2o24
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Contact presse
Agence alambret communication
Marion Gales | musee-armee@alambret.com
01 48 87 70 77