Cours GRH-1
Cours GRH-1
Cours GRH-1
DES RESSOURCES
HUMAINES (GRH)
INTRODUCTION
Le développement et l’expansion de toute entreprise reposent sur
plusieurs éléments stratégiques tels la gestion des opérations, le
développement de marchés et de la clientèle, la gestion financière, la
recherche et le développement, la gestion des ressources humaines,
etc. Les questions liées à la gestion des ressources humaines sont
souvent les aspects les plus difficiles à traiter et à opérationnaliser
pour les gestionnaires. Le manque de temps, d’expérience, de
soutien, d’encadrement et d’outils sont souvent des raisons qui
obligent malheureusement les organisations à mettre au second plan
la gestion des ressources humaines.
Pourtant, dans l’effervescence des marchés et des défis auxquels les
entreprises sont confrontées, il n’en demeure pas moins que la
gestion des ressources humaines est un enjeu des plus stratégiques
pour assurer la réussite de l’organisation. Une équipe de direction
qui veille à maintenir une saine gestion des ressources humaines
assure non seulement un climat de travail motivant et stimulant,
mais contribue à l’engagement des employés envers la mission et les
objectifs de l’entreprise.
La réussite et le succès des entreprises reposent en grande partie sur
leur capacité à conserver, optimiser et accroître le savoir de leurs
employés. Les connaissances, l'expertise, le savoir-faire et les idées
des employés bonifient considérablement la valeur de l'entreprise et
sont des actifs importants pour l’organisation. Ainsi, ce sont les
entreprises qui auront pris conscience de l'importance de cet aspect
humain et qui y investiront les efforts nécessaires qui réussiront à
augmenter leurs performances globales.
Pour y arriver, les organisations doivent maîtriser un ensemble
d'éléments qui ont trait à la gestion de leur capital humain. Le
présent cours apporte un approfondissement sur les façons de
mettre en pratique les principes de gestion des ressources humaines
et devient un document de référence et de soutien hors pair quant
aux questionnements liés à la gestion du capital humain.
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Dans les activités réservées au management des ressources
humaines, certaines fonctions occupent une place importante en lien
avec l’ingénierie de la formation et des systèmes de l’emploi, objet
du Master dans lequel vous êtes inscrits.
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CHAPITRE I : LE RECRUTEMENT
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L’identification (l’examen) du poste. : Chef de service, Directeur
Financier, commercial, comptable.
- la finalité (but) du poste au sein de l’ entreprise,
- les missions du poste,
- les activités professionnelles du poste,
- les responsabilités et la marge d’ autonomie,
- la position hiérarchique dans l’ organigramme
- les relations internes et externes du salarié.
- l’identification du poste ;
- les missions du poste ;
- la formation ou la qualification requise ;
- l’expérience professionnelle requise ;
- les compétences techniques, relationnelles et
comportementales requises ;
- les qualités intellectuelles et personnelles requises.
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travail, sur la qualité des relations internes et externes et sur les
résultats de l’entreprise.
• Intérêts du recrutement
interne : - temps d’intégration
réduit.
- coût du recrutement réduit
-risques d’erreurs moindres.
• Limites de la promotion
interne : - risque de rivalités
internes.
-manque d’un regard neuf sur
l’entreprise.
-aptitudes mal évaluées pour
le nouveau poste.
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2.2 La prospection externe
La recherche de candidatures externes résulte de l’impossibilité de trouver dans
l’entreprise le profil recherché. Elle peut aussi résulter de la volonté de
l’entreprise d’enrichir le potentiel interne par l’apport de « sang neuf ».
• Limites du recrutement
externe: - coût du recrutement
élevé.
Pour les fonctions qui ne sont pas importantes, la sélection des candidats peut
s’arrêter à ce niveau et on peut déterminer les autres critères pour faire le choix des
candidats en fonction du nombre de places disponibles ou lorsqu’on est dans un
besoin urgent de pourvoir le poste.
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L’entretien de recrutement permet la sélection définitive du candidat et se fait par
l’entremise d’un entretien entre les candidats présélectionnés et le sélectionneur ou
le comité de sélection. L’entretien poursuit deux objectifs, aussi bien pour le
recruteur que pour le candidat. Pour le recruteur, c’est la phase la plus importante de
recrutement. C’est un outil le plus fréquemment utilisé pour la prise de décision
d’embauche, pour la sélection de la personne capable de s’adapter à l’état d’esprit de
l’entreprise et au poste proposé.
L’entretien lui permet de :
- vérifier l’adéquation entre le profil du candidat et celui du poste ;
- compléter les informations sur le candidat afin de mieux cerner ses expériences
antérieures, ses capacités ses savoirs faire et savoir être ;
- découvrir la personnalité du candidat, le voir évoluer dans un dialogue, une
conversation, (capacité de compréhension, d’écoute de synthèse,
d’argumentation, de réactivité, maitrise de soi, etc.
Pour le candidat, l’entretien vous permet de :
- vous faire connaitre ;
- monter votre intérêt pour le poste proposé et décrire la façon dont vous le
représenter ;
- conformez l’impression positive que vous avez eu sur votre interlocuteur ;
- convaincre votre interlocuteur de vous recruter ;
- assurez que la mission correspond bien votre attente
- décidez si vous maintenez votre candidature.
Avant tout entretien, une préparation s’impose, car vous ne devez pas compter sur
votre capacité d’improvisation. Il vous vous faut vous informer sur l’entreprise et son
secteur d’activité. Pour cela, il faut consulter le site de l’entreprise pour avoir toutes les
informations utiles. Apprenez à connaitre le poste par une analyse précise de
l’annonce.
Vous devez bien connaitre votre C.V, donc votre parcours et vos compétences, si
possible conservez un double avec vous pour vous aider en cas de besoin. Si le
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recruteur vous demande vos prétentions salariales, soyez prêt à lui proposer une
marge entre un maxima et un minima susceptible de négociation.
Soyez ponctuel au R. V car être en retard pour un entretien donne une mauvaise
impression aux membres du comité qui peuvent prendre cette attitude comme un
manque de considération pour eux. N’arrivez pas trop tôt, à contrario car cela peut
laisser comprendre comme un manque de confiance en vous.
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- une question.
Prendre des notes et observer le comportement non verbal du candidat.
-
Rester objectif et neutre en évitant de porter des jugements sur le candidat et
en évitant de laisser percevoir son accord ou son désaccord avec les réponses
-
du candidat.
Ne pas poser de questions sur l’origine, l’âge, l’état civil, la grossesse, la
religion, la langue maternelle, les handicaps et les antécédents judiciaires.
À la fin de l’entrevue, inviter le candidat à poser des questions et expliquer
quelles sont les étapes ultérieures.
Faire signer le formulaire de consentement à la prise de références.
-Quels sont les motifs qui vous ont conduits à choisir cette formation ?
-Dans quelle matière étiez-vous le meilleur ?
-Pensez-vous avoir fait les études que vous étiez le plus capable de faire ?
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-Qu’avez-vous appris au cours de vos stages ?
-Seriez-vous prêt à reprendre des études si votre entreprise vous le demandait ?
-Avez-vous vécu dans les pays dont vous parlez la langue ?
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Le contrat de travail à durée déterminée est un contrat qui prend fin à l’arrivée du
terme fixé par les parties, par écrit, au moment de sa conclusion. A l’exception des
contrats des travailleurs journaliers, engagés à l’heure ou à la journée, pour une
occupation de courte durée et payés à la fin de la journée, de la semaine ou de la
quinzaine, le contrat de travail à durée déterminée doit être passé par écrit ou
constaté par une lettre d’embauche pour laisser une preuve en cas de contestation.
Tout contrat de travail à durée déterminée écrit, ne comportant pas de terme précis,
fixé dès sa conclusion ou encore conclu pour une durée supérieure à deux (2) ans, est
réputé être à durée indéterminée. Le contrat de travail à durée déterminée peut
comporter une clause d’essai dans les mêmes conditions que celles fixées pour les
contrats à durée indéterminée.
Le contrat de travail à durée indéterminée est celui dont le terme n’a pas été fixé par
les parties au moment de sa conclusion. En absence d’écrit, le contrat à durée
déterminée est réputé être conclu pour une période indéterminée et l’engagement du
travailleur considéré comme définitif dès le jour de l’embauche.
En cas de contrat écrit, la période d’essai doit être expressément stipulée. Elle ne peut
être renouvelée qu’une seule fois pour la même période. Pendant la période d’essai, le
travailleur ne peut percevoir une rémunération inférieure à celle de l’emploi pour
lequel il est recruté. En cas de renouvellement de la période d’essai, l’employeur est
tenu de le notifier par écrit au travailleur. En absence d’information préalable du
travailleur, la période d’essai prend fin à la date prévue.
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4.2 La confirmation du salarié
Après la période d’essai que nous avons mentionnée ci- dessus, et suivant la catégorie
professionnelle du salarié, celui -ci est confirmé dans son travail lorsque la période
d’essai a été jugée satisfaisante par l’employeur. Cette confirmation doit être notifiée
au salarié par écrit pour éviter tout amalgame ou contestation. La confirmation est
acquise d’office, lorsque que la notification n’intervient pas après la période fixée par la
loi et le salarié est considéré comme confirmé dans son emploi.
L’accueil est effectué par le service R H ou service du personnel qui dirige le nouvel
embauché vers son service dont le responsable se charge des présentations aux
collègues et de faciliter son intégration au sein du service et de l’entreprise.
L’intégration dure plus longtemps que la période d’accueil et comporte généralement 3
phases.
- La phase d’information au cours de laquelle le nouvel embauché recueille et
assimile toutes les informations relatives à l’entreprise, au service et au poste
de travail.
- La phase d’apprentissage au cours de laquelle la nouvelle recrue s’adapte
aux nouvelles conditions de travail. Pendant cette période, il fait son stage et
passe dans tous les services pour apprendre le travail et apprendre
également ce que font les autres.
- La phase de contribution au cours de laquelle le nouveau salarié devient
véritablement opérationnel et rentable pour l’entreprise. En effet, les deux
premières phases qui durent généralement d’un à deux ans, constituent une
période d’investissement pour l’entreprise. Investissement parce que
l’entreprise fait acquérir au salarié tout le savoir-faire dont il a besoin pour
accomplir correctement les tâches qui lui seront confiées dans le cadre de
son travail.
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4.4 La délivrance d’une carte professionnelle
Dès que le salarié est recruté, il a droit à une carte professionnelle de l’entreprise qui
doit chaque fois que le salarié change d’emploi ou de fonction. Cette carte doit
comporter les informations suivantes :
- Nom et Prénom du salarié
- Date de naissance
- Date de recrutement
- Qualification professionnelle
- Fonction occupée
- Date de délivrance.
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consiste à définir, de manière plus ou moins formalisée, la succession des
affectations des individus au sein des structures de l’entreprise ».
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1. La « carrière organisationnelle » correspond au schéma promotionnel
classique et renvoie au caractère interne des parcours professionnels. Ce
modèle peut être décrit au travers de ses caractéristiques principales :
• La carrière organisationnelle place le salarié dans une relation de long
terme avec son entreprise qui souhaite souvent « fidéliser » ou «
retenir les meilleurs ».
• Elle suppose l’intervention d’acteurs, en particulier la DRH qui pilote
l’évolution professionnelle des salariés, fixe les règles de promotion et
met en place des dispositifs de gestion facilitant et encadrant le
parcours des salariés.
• Elle s’apparente à un processus jalonné d’étapes clés qui représentent
autant de seuils dans l’ascension hiérarchique et/ou salariale.
• Elle s’accompagne d’un ensemble de prescriptions (règles) relatives aux
comportements, car la carrière est aussi un moyen de sélectionner les
individus les plus conformes aux valeurs culturelles, aux normes et au
style de management en vigueur dans l’entreprise.
En particulier pour les cadres à haut potentiel pour lesquels la « carrière
organisationnelle » resterait toujours un moyen privilégié de fidélisation et de
motivation.
2. La notion de « carrière nomade » conduit à s’éloigner de la vision
traditionnelle de la carrière. La carrière nomade renvoie à des modèles de
mobilité qui impliquent des changements d’entreprise volontaire. Les
perspectives de carrière ne sont pas nécessairement verticales, mais
d’avantages horizontales et avec des passages entre différents
employeurs. Dans ce cadre, la mobilité, l’apprentissage et le
développement des compétences reposent davantage sur l’individu que
sur l’organisation.
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Possibilités de développement professionnel : développement des
compétences et de l’employabilité ;
Plus grande satisfaction, notamment en termes d’estime et
d’accomplissement.
2.3.1. Le salarié :
Dans ce système, l’individu occupe une place centrale, dans la mesure où il
devient acteur de son propre parcours professionnel, mais également garant
de sa propre employabilité. Pour pouvoir assumer cette responsabilité et faire
face aux enjeux qu’elle recouvre, le salarié doit pouvoir être régulièrement
informé sur les postes à pourvoir dans l’entreprise, les opportunités de
carrière et de mobilité dans et en dehors de l’entreprise, les différents
dispositifs de formation et de développement de compétences, mais aussi
pouvoir connaître son propre niveau de compétences, ses capacités et son
potentiel afin d’évaluer l’écart à combler pour acquérir les compétences
requises (s’adapter aux évolution, accéder à d’autre fonctions/métier/postes)
et identifier les parcours possibles, ainsi que les moyens d’y accéder.
Le salarié se doit donc de prendre en charge la gestion de sa propre carrière
en portant une attention particulière à l’information, à la formation et
l’orientation professionnelle. Il n’assume cependant pas seul cette
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responsabilité et peut avoir recours à une assistance personnalisée auprès de
la DRH, mais aussi en dehors de l’entreprise, auprès d’organisme spécialisés.
2.3.2. Pour La DRH
Ces éléments sont d’ailleurs le plus souvent formalisés sur les documents
support de l’entretien périodique d’évaluation, sur lesquels la DRH s’appuie
pour prendre des décisions concernant la formation, la rémunération, mais
également d’évolution professionnelle du salarié (promotion, mutation,
conversion, etc.). La DRH et des personnes situées à un niveau hiérarchique
plus élevé auront une influence plus importante sur les décisions d’évolution,
et ce principalement parce que ces acteurs ont une vision plus large
concernant l’adéquation ressources/besoins dans l’entreprise. C’est pour
cette raison que la hiérarchie et la DRH doivent agir de concert dans la gestion
de carrière du salarié.
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2.3.4. Les acteurs périphériques :
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Les cellules d’orientations sont des structures internes destinées à guider les
salariés dans leurs choix professionnels et à les accompagner dans
l’élaboration de leurs projets professionnels.
CDD)
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3.2.2 Le licenciement
A l’issue des négociations dont la durée ne doit pas excéder trente (30) jours et
si un accord est intervenu, un procès- verbal signé par les parties et
l’Inspecteur du Travail et des Lois sociales du ressort, précise les mesures
retenues et la durée de leur validité.
2. Le licenciement individuel
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Les licenciements prononcés par l’employeur dont les motifs ne sont pas réels
et fondés sont nuls et de nul effet. En cas de licenciement injustifié,
l’employeur est tenu de verser au travailleur en sus des droits légaux, des
dommages – intérêts.
3. La mobilité géographique
Il s’agit d’un changement de ville, de région, voire de pays (on parle alors de
l’expatriation et de mobilité internationale). La mobilité géographique ajoute
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aux risques inhérents à tout changement de poste ceux qui sont liés à un
changement de cadre de vie avec les problèmes induits sur le plan personnel
(scolarité des enfants, situation du conjoint, etc …).
4. La mobilité horizontale
Le changement de poste ne s’accompagne pas d’un changement de position
hiérarchique. Les risques liés au changement ne sont donc pas compensés pas
l’obtention d’une progression hiérarchique.
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Cela signifie concrètement que la structure des compétences de l’entreprise
peut être ajustée en continu via des politiques de mobilité et de recrutement.
Si ces deux voies d’ajustement peuvent être menées simultanément, le choix
de la mobilité présente un intérêt majeur pour les entreprises, celui de
favoriser le développement et la fidélisation des compétences.
.
3.3.2. Pour le salarié :
Du point de vue du salarié, la possibilité d’évoluer au sein de l’organisation, de
développer ses compétences ou encore d’accéder à des postes mieux
rémunérés et/ou plus intéressants, constitue autant d’éléments moteur dans la
motivation et l’implication au travail. Elle peut être interprétée par l’individu
comme une forme de reconnaissance de l’organisation envers sa performance,
ses compétences ou encore son potentiel.
4. La promotion professionnelle
La promotion constitue une composante du système de gestion des carrières,
elle se manifeste comme une évolution dans la ligne hiérarchique de
l’entreprise.
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L’ancienneté d’un salarié désigne l’ensemble de ses connaissances d’ordre
pratique, théorique et relationnel.
4.1.2. Le mérite :
Si on veut construire une entreprise solide, il faut se baser essentiellement sur
le mérite, car c’est avant tout la compétence et le mérite qui doivent motiver la
promotion à un poste supérieur. Le mérite ne s’explique pas seulement par les
résultats obtenus et les comportements observés, mais surtout par le potentiel
qu’on peut définir comme suit :
« Ensemble de prédispositions personnelles favorables, permettant de se
risquer à une estimation de possibilités d’évaluations professionnelle
d’individus. »
4.1.3. Le changement de fonction :
Le changement de fonction joue pratiquement le même rôle que la promotion
pour certains cadres, même s’il n’apporte aucune modification du titre, grade
ou salaire, mais ce changement permet de mieux répondre aux aspirations des
cadres.
4.1.4. La mobilité de fonction :
Etant un processus de promotion, la mobilité évite une très grande stagnation
des salariés dans un même poste. La mobilité permet aux cadres de compléter
ou d’acquérir de nouvelles connaissances, de diversifier leurs exigences
respectives. Elle fait en sorte de réunir toutes les conditions et facilite la
promotion qui s’offre à ces cadres.
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• La promotion de salaire : s’inscrit dans le cadre des politiques
d’individualisation des rémunérations. Elle n’influe ni sur la définition du
poste ni sur le coefficient correspondant.
- La promotion collective : touche tous les salariés d’un même groupe de
travail. Elle résulte généralement de conventions collectives ou d’un accord
d’entreprise.
L’évaluation du rendement est bien plus qu’une rencontre annuelle. Elle est un
processus continu de mobilisation des employés vers une performance optimale.
Le gestionnaire et l’employé doivent s’entendre préalablement sur les objectifs à
atteindre et sur les critères et éléments d’appréciation. Au courant de l’année, un
suivi est effectué et de la rétroaction est donnée pour s’assurer d’une progression
adéquate. Finalement, la rencontre d’évaluation permet de faire le point sur la
performance de l’employé.
L’entreprise a vrai dire n’a pas de problème de formation. Mais en réalité, elle des
problèmes que la formation peut l’aider à résoudre. Donc posez d’abord la
question pour connaitre les problèmes avant de penser si la formation peut être
la solution. Quels sont les problèmes auxquels l’entreprise est confrontée ?
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- C’est un processus c.à.d. qu’il comporte une démarche, une
méthodologie ;
- Un regroupement d’acteurs (GRH, formateur, salariés) qui travaillent sur
le processus ;
- Un accord entre les divers acteurs ;
- Une action visant à combler le manque qui est la formation.
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Ces démarches ont en commun le fait qu’elles partent de l’expression des
attentes des individus ou des groupes. Leurs résultats peuvent être recoupés
avec les besoins de l’organisation pour établir les priorités.
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3.1 Le processus d’élaboration d’un plan de formation
Les différents processus d’élaboration d’un plan de formation sont :
3.1.1 Le recueil des données de base
Pour élaborer un plan de formation sur des bases saines, le responsable de la
formation doit disposer des données suivantes :
- Les données politiques : orientations de la direction générale, les
priorités, le cadrage budgétaire, les prescriptions (les règles légales) ;
- Les données opérationnelles : bilan du plan de formation de l’année
écoulée.
3.1.2 L’analyse des besoins par entité et fixation des priorités
- formation prioritaire ;
- Formation demandée par la hiérarchie ;
- formation demandée par les salariés.
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l’organisation pratique de la formation. Parmi les options possibles
d’organisation des sessions de formation, on peut faire les choix suivants :
1. La formation intra-entreprise avec l’intervention d’un formateur interne
ou à défaut externe. Dans ce cas, l’entreprise supporte toute seule le
coût de la formation.
2. 2. La formation inter –entreprise, c.à.d. l’employeur fait le choix
d’envoyer son personnel à une formation organisée par une autre
entreprise et paye le coût de formation, proportionnellement au nombre
de ses salariés.
3. L’entreprise prépare un cahier des charges et lance un avis de
recrutement des formateurs en vue de recueillir des propositions.
4. L’entreprise envoie en formation à l’Agence Centrafricaine pour la
Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE) qui organise chaque
année une session de formation à l’attention des salariés d’entreprise
sur la base d’un catalogue de formation qui permet à l’employeur de
choisir la formation dont il a besoin.
Quand l’entreprise décide de former elle-même son personnel, il convient
de préparer soigneusement cette formation.
1. L’identité de l’entreprise
- Statut juridique de l’entreprise (SARL, SA, SURL) ;
- Adresse postale et téléphone ;
- Taille de l’effectif : nombre de salariés en CDI ou en CDD.
- Secteur d’activité de l’entreprise
- Etablissement concerné (s’il y’a plusieurs) ;
- Objectifs de l’entreprise (Axe de développement)
2. Les contributions attendues de la formation
La formation contribue à :
- La réalisation d’un projet ;
- La résolution de problème ou de dysfonctionnement ou renforcement
des capacités en ...... ;
- Un changement dans l’organisation de l’entreprise ;
- L’amélioration de l’image de l’entreprise.
3. Les caractéristiques de la population à former
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- Les fonctions et profils d’emplois des personnes concernées par la
formation ;
- Les nombre ;
- Le niveau d’étude ;
- Le niveau de formation ;
- Le niveau hiérarchique.
4. La formulation des objectifs opérationnels à atteindre en posant la
question suivante : Qu’est- ce que les apprenants doivent être capables
de faire en situation réelle de travail ? Il s’agit de formuler les objectifs
pédagogiques de la formation.
5. La formulation des objectifs globaux ou objectifs de formation
Ces objectifs globaux représentent les effets escomptés de l’action de
formation sur les conditions d’exploitation de l’entreprise.
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La responsabilité financière et l’efficacité des programmes de formation font
partie intégrante des préoccupations des entreprises qui offrent de la
formation et l’intérêt pour le calcul du rendement est grandissant. En effet,
les entreprises choisissent d’offrir à leur personnel de la formation dans le
but de diminuer les coûts et d’augmenter la productivité.
V.LA REMUNERATION
5.1 La détermination de la rémunération
La rémunération est la contrepartie du travail fourni par le salarié. Il a pour rôle
non seulement de payer la force de travail du salarié, mais aussi de motiver et
de fidéliser ceux-ci auprès de l’employeur.
La rémunération se compose donc de deux éléments à savoir le salaire
proprement dit qu’on appelle salaire de base et les accessoires de salaire.
Le salaire est égal pour tous les travailleurs quels que soient leur origine,
leur sexe et leur âge. A conditions égales de travail, de qualifications
professionnelles et de rendement (productivité), le salaire doit être égal
pour les salariés.
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La rémunération est composée de deux éléments : le salaire brut et les
diverses indemnités que sont : les congés payés, les primes, les
gratifications, tout autres avantages en argent ou en nature (voiture,
carburant, logement, eau, électricité). Ces éléments permettent de dire que
la notion de rémunération est plus large que celle de salaire.
Le salaire n’est pas payé en cas d’absence, sauf cas prévu par la loi et sauf
accord des parties. Le salaire est payé en fonction des qualifications
professionnelles des salariés fixés, par les Conventions Collectives ou
Accords d’établissement. A défaut de ceux-ci des Arrêtés du Ministre en
charge du Travail pris après avis du Conseil National Permanent du Travail
fixent :
- les salaires minima correspondant par catégories professionnelles ;
- les taux minima des heures supplémentaires et de travail de nuit ou de
jour non ouvrables ;
- les modalités d’attribution des primes de rendement ou d’assiduité
(présence)
C’est celui qui est perçu par un salarié sans qu’il soit fait référence à une production
qualitativement et quantitativement déterminée. C’est le système le plus répandu
qui présente l’avantage de sécurité pour le travailleur. Son inconvénient c’est qu’il
n’incite pas à améliorer le rendement.
C’est la formule la plus simple : salaire pour une pièce multipliée par le nombre de
pièces. Le salaire est exactement proportionnel aux rendements, mais les salariés
peuvent être amenés à travailler trop vite ou à se surmener (fatiguer) pour gagner
davantage. Ce système a l’inconvénient de favoriser le travail mal fait où la qualité fait
défaut.
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3. salaire au pourcentage
Pratiqué surtout dans les professions commerciales, les employés touchent un
salaire fixe mensuel, plus un pourcentage sur les affaires qu’ils traitent. Les
représentants du commerce (V.R.P) perçoivent une rémunération en fonction de la
clientèle développée ou créée. Exemple, les agents commerciaux des sociétés de
téléphonie mobiles.
4. Salaire au pourboire
5. Les majorations
Au salaire proprement dit, s’ajoutent parfois certaines majorations : Heures
supplémentaires, travail de nuit, travail du dimanche, primes diverses (ancienneté,
assiduité, travaux salissants, travail pénible, etc.).
Le paiement du salaire doit être constaté par une pièce dressée et certifiée par
l’employeur ou son mandataire. Ces pièces sont conservées par l’employeur
dans les mêmes conditions que les pièces comptables et doivent être
présentées à toute réquisition de l’Inspecteur du Travail et des lois sociales du
ressort.
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Les employeurs sont tenus de délivrer aux travailleurs au moment du
paiement, un bulletin individuel de paye dont le contenu est fixé par Arrêté du
Ministre en charge du Travail. L’acceptation sans protestation ni réserve par
le travailleur d’un bulletin de paie ne peut valoir renonciation de sa part au
paiement de tout ou partie du salaire.
Il doit être tenu compte pour le calcul de la retenue non seulement du salaire
proprement dit, mais de tous les accessoires du salaire à l’exception des
indemnités déclarées insaisissables et des allocations ou des indemnités pour
charge familiales.
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considérés. Par conséquent, il est important d’indiquer comment agir lors de
telles circonstances, et qu’il faut absolument se référer aux lois et règlements qui
s’appliquent en la matière. De plus vous devez prendre conscience que si des
actes contraires sont posés qui entraîne la sanction du salarie, celui-ci a la
possibilité de faire un recours devant les juridictions compétentes, notamment le
tribunal de travail. Ce processus de mesures disciplinaire, s’il est mal engagé peut
entrainer des conséquences néfastes pour l’employeur. C’est en cela qu’on
reconnait également un bon GRH.
La faute commise par le salarié peut être légère, grave ou lourde. Chacune
d’entre elle entraîne des conséquences qui lui sont propres, que ce soit sur le
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plan de la rupture du contrat ou bien sur le plan de l’indemnisation de celle-ci.
Le législateur a prévu des cas de fautes graves imputables aussi bien à
l’employeur qu’au salarié et une procédure spécifique.
6.1.1 En cas de licenciement pour fautes graves
D’après le code du travail, sont considérées comme fautes graves de la part du
salarié les cas suivants :
- violence sur la personne de l’employeur ;
- état d’ébriété d travailleur ayant occasionné un risque dans l’entreprise ;
- Commission d’un délit portant atteinte à la pudeur, à l’abus de confiance,
aux bonnes mœurs et pour lequel un jugement définitif et privatif de liberté
qu’a été rendu ;
- Divulgation d’un secret professionnel portant préjudice à l’entreprise ;
- Absences répétées ;
- Porter préjudice aux installations, matériels, matières premières ;
- Non- respect des consignes, notamment en matière d’hygiène et de
sécurité.
Le salarié qui quitte son travail non pas à cause de ces fautes est considéré
comme étant licencié abusivement par l’employeur.
- L’audition du salarié
Avant la mise en œuvre du licenciement, le salarié doit avoir l’occasion de se
défendre. Il doit être entendu par l’employeur ou son représentant en
présence du délégué du personnel ou du représentant syndical de
l’établissement. Ces derniers sont choisis par le salarié en personne et ce
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dans un délai n’excédant pas 8 jours de la date de la commission du fait
reproché.
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L’employeur responsable du bon fonctionnement de l’entreprise est tenu à
faire appliquer la rigueur et à éviter le gaspillage du capital humain. Au cas
où les nécessités de l’entreprise ainsi l’exigent, il ne tardera pas à licencier
un ou plusieurs salariés qui ne contribuent pas à la prospérité de
l’entreprise tout en sachant que l’employeur est un commerçant qui
recherche le profit.
A l’issue des négociations dont la durée ne doit pas excéder trente (30) jours
et si un accord est intervenu, un procès- verbal signé par les parties et
l’Inspecteur du Travail et des Lois sociales du ressort, précise les mesures
retenues et la durée de leur validité.
Les licenciements prononcés par l’employeur dont les motifs ne sont pas
réels et fondés sont nuls et de nul effet. En cas de licenciement injustifié,
l’employeur est tenu de verser au travailleur en sus des droits légaux, des
dommages – intérêts.
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Le salarié, à son tour, reste dans certaines conditions, redevable de
quelques obligations Le salarié est tenu de ne pas faire de concurrence
déloyale à son ancien employeur. Sans doute, il peut travailler pour un
concurrent de celui-ci. Mais, il ne peut profiter de la situation qu’il occupait
dans l’entreprise pour agir au détriment de celle-ci notamment en révélant
des procédés de fabrication ou en détournant la clientèle de son ancien
employeur.
Celle-ci n’est valable qu’à condition d’être limitée dans le temps et dans
l’espace de telle sorte qu’elle doit laisser au salarié la possibilité d’exercer
normalement une activité professionnelle conforme à sa formation et à ses
connaissances. Souvent une compensation pécuniaire est prévue au salarié
pendant la durée d’application de cette clause.
La violation de celle-ci donne lieu à des dommages intérêts au salarié et
même à l’encontre de son nouvel employeur si celui-ci était de mauvaise
foi. Cette clause peut bien être associée d’une clause pénale.
7.1.1.1: La conciliation
Les différends individuels ou collectifs du travail sont soumis à la procédure
instituée par la loi. La condition est obligatoire devant l’Inspecteur du travail
et des Lois Sociales du ressort. La demande de règlement à l’amiable du
différend individuel du travail est adressée par écrit à l’Inspecteur du Travail
et des Lois Sociales.
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Les parties peuvent se faire assister ou représenter, pour l’employeur par un
responsable des ressources humaines, pour le travailleur par un délégué
syndical ou du personnel.
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Ils sont compétents pour se prononcer sur tous les différents individuels
relatifs au contrat d’apprentissage, aux conventions collectives, accords
collectifs d’établissement. Le tribunal compétent est celui du lieu du travail.
Toutefois le travailleur peut également, en cas de rupture du contrat de
travail, saisir le Tribunal du lieu de recrutement ou celui du domicile de
l’employeur, à condition que ceux-ci soient situés en territoire centrafricain.
Le Tribunal du Travail est composé de :
un Président, Magistrat nommé par décret sur proposition du Ministre
en charge de la justice.
7.1.2.1 : La conciliation
Tout différend collectif doit être immédiatement notifié par les parties à
l’Inspection du Travail et des Lois Sociales du ressort ou au Directeur du
Travail, lorsque le conflit s’étend sur le ressort de plusieurs Inspections
Régionales du Travail, qui les convoque et procède à la conciliation. Les
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parties peuvent se substituer par un représentant ayant qualité pour se
concilier.
7.1.2.2 : L’arbitrage
L’arbitrage des différends collectifs non réglés par la conciliation est assuré
par un conseil d’arbitrage ainsi composé :
Président, un Magistrat de la Cour d’Appel désigné par le Président de la
Cour d’Appel du ressort ;
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postérieurs à ce procès- verbal, sont la conséquence directe du différend en
cours.
Le Conseil d’Arbitrage doit rendre sa sentence dans les quinze (15) jours qui
suivent la réception du dossier, sauf le cas d’impossibilité dont il doit
justifier dans la sentence. La sentence arbitrale doit être motivée et notifiée
sans délai aux parties. Elle est déposée au greffe du Tribunal du Travail
compétent. L’exécution de l’accord de conciliation et de la sentence
arbitrale non frappée d’opposition est obligatoire. L’accord de conciliation
et l’arbitrale produisent effet à dater du jour de la tentative de conciliation.
Les sentences arbitrales qui ont acquis force exécutoire peuvent faire l’objet
d’un recours pour excès de pouvoir ou violation de la loi devant les
Tribunaux Administratifs.
FIN DU COURS
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