Droit Commercial

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Droit Commercial

Prof. Mr DKHISSI Soufiane


DOSSIER I .
LA NOTION D’ENTREPRISE
COMMERCIALE

I. Définition de l’entreprise individuelle


II. Les caractéristiques de l’entreprise
individuelle
DOSSIER II.
LES CRITERES DE LA
COMMERCIALITE
A. Comment caractériser l’activité
commerciale ?
B. Les conditions d’acquisition de la
qualité de commerçant
C. Distinction entre activité
commerciales et activités civiles
DOSSIER III.
LE REGIME APPLICABLE A
L’ENTREPRISE COMMERCIALE

A. Les obligations du commerçant


B. Le tribunal compétent et régime de
la preuve
DOSSIER IV.
LE FONDS DE COMMERCE

A. La composition du fonds de
commerce
B. La protection du fonds de commerce
DOSSIER I.
LA NOTION D’ENTREPRISE
COMMERCIALE

Définition de l’entreprise :
« Unité économique, combinant divers
facteurs de production, produisant
pour la vente des biens et des
services et distribuant des revenus en
contrepartie de l’utilisation de
facteurs »
C’est une définition économique et non
juridique
Définition juridique?

Elle n’existe pas !


?
L’entreprise n’a pas en droit marocain
d’existence juridique propre
Pas de statut juridique de
l’entreprise
Son statut se confond avec celui de
son exploitant
Exploitant?

La personne physique= entreprise


individuelle
Ou
La personne morale : les sociétés
Qu’est ce qu’une entreprise
individuelle?

1. Le propriétaire unique de l’E.I est une


personne physique

2. Elle n’a pas d’existence juridique propre


Le chef de l’entreprise

L’entrepreneur individuel a seul le


pouvoir de direction et de décision
Il dispose de très larges pouvoirs
Il assume une responsabilité très
étendue
Fondements de ses pouvoirs?

- Le droit de propriété

- Le contrat de travail si il a des


salariés
Conséquences?

La responsabilité très étendue


constitue une menace pour
l’exploitant : en cas de faillite, il
risque de tout perdre
Les salariés

Liés à l’entreprise par le contrat de


travail
L’activité salariée = sous la
dépendance de l’entrepreneur
Les partenaires?

L’établissement financier
Les pouvoirs publics ….
I. Les caractéristiques de l’E.I

1. L’entreprise IND. n’a pas d’existence


juridique propre
Sa vie se confond avec celle de son
exploitant
A-t-elle un patrimoine?

Non
Les biens consacrés à l’entreprise
restent dans le patrimoine de
l’entrepreneur
Conséquence :

L’ensemble de son patrimoine garantit


l’ensemble de ses dettes
Si les dettes sont importantes :
l’entrepreneur sera obligé de vendre
ses biens personnels
Sur le plan fiscal

Le fisc taxe non pas l’entreprise X


mais Monsieur X qui doit déclarer
ses bénéfices commerciaux avec
les autres revenus
Est-ce l’entrepreneur peut- être
salarié de sa propre entreprise?
Non
L’EI n’a pas d’existence juridique propre
Pour signer un contrat de travail, il faut
un employeur et un salarié
On ne peut être salarié et employeur en
même temps
Comment protéger ses biens?
1. Transformer l’EI en société : SARL à
associé unique (l’EURL)
2. Transférer tous les biens que l’on veut
mettre à l’abris dans le patrimoine du
conjoint avant la création de l’EI
(Attention à la banqueroute)
Quand est ce qu’une
entreprise individuelle est
commerciale?
DOSSIER II .
L’entreprise commerciale
individuelle
Thème I.
COMMENT CARACTERISER L’ACTIVITE
COMMERCIALE ?
comment le code du commerce définit-il
le commerçant ?
◼ art. 1 « sont commerçants ceux qui
exercent des actes de commerce et
en font leur profession habituelle ».
◼ la jurisprudence retient de plus en plus
l’idée de recherche de profit pour tenir
compte de l’évolution du commerce (e-
commerce…)
1/Faire des actes de commerce
quel est l’exemple type de l’acte de commerce ?

l’achat pour (avec l’intention de revendre) la


revente de biens meubles, soit tels quels (le
cas des détaillants) soit transformés :
◼ Entreprise industrielle (produits finis ou semi
finis)
◼ Entreprise de manufacture (entreprise de
textile)
- Achat de biens (meubles) pour en louer
l’usage : exemple les agences de location
de voiture.
◼ Les entreprises de services :
 banque (celui entreprend de recevoir des
fonds et octroie un crédit),
 Les activités d’assurances
 De Transport
 D’agence de voyage, hôtellerie, …..
Les intermédiaires du commerce
◼ Le courtier
◼ Le commissionnaire
2. En faire habituellement.
quelle doit être la fréquence des actes de
commerce ?

◼ ils doivent se répéter et avoir un caractère


permanent

◼ c’est l’activité professionnelle habituelle


◼ Un acte isolé ne donne pas la qualité de
commerçant
3/ L’indépendance
◼ le commerçant agit en son nom et pour
son compte, c’est l’indépendance
◼ Le gérant salarié d’une entreprise n’agit
pas pour son compte mais pour celui de
son employeur. Il n’a pas d’indépendance,
il n’est donc pas commerçant bien qu’il
fasse des achats pour revendre avec
bénéfice
◼ le commerçant est un travailleur
indépendant

◼ les associés sous le nom desquels


fonctionne la société sont des
commerçants
◼ les associés répondent des pertes
sociales sur leurs biens propres
◼ ne sont pas considérés comme
commerçants les salariés du
commerce et les intermédiaires qui
agissent pour le commerçant (agent
commercial, VRP…) ;

◼ mais les agents commerciaux et


concessionnaires sont des
commerçants indépendants
4/ Exercer le commerce à titre
principal

L’exercice du commerce doit constituer


une activité principale et non pas un
simple prolongement d’une activité civile
qui constituerait la profession principale.
Exemple
◼ L’association sportive (dont l’activité est
civile) qui vendrait des équipements avec
un léger bénéfice qu’elle utiliserait pour
moderniser ou entretenir les salles ne
serait pas commerçante
La théorie de l’accessoire
L’accessoire suit le principal
Si l’activité principale est commerciale
Pour qualifier l’acte l’accessoire (civil)
On applique le principe selon lequel
l’accessoire suit le principal
Donc ici l’acte devient acte de commerce
par accessoire
Les catégories d’actes de
commerce
◼ Les actes de commerce par nature (ceux
déjà énumérés)
◼ Les actes de commerce par accessoire
(actes civils mais accomplis par un
commerçant comme accessoire de son
commerce (la théorie de l’accessoire)
◼ Les actes de commerce par la forme :
 lalettre de change
 Les sociétés commerciales (5): La Société en
nom collectif, la SARL, La SA, La société en
commandite simple et la société en
commandite par actions
➔Seuls les actes de commerce par nature
donnent le statut de commerçant
➔ C’est le commerçant qui fait des actes de
commerce par accessoire.
Les activités civiles
◼ Les professions libérales :
 activitésbasées sur l’effort intellectuel,
 L’indépendance (travailler en son nom et pour
son compte)
 Il détermine librement ses honoraires
Exemple: Avocat, médecin, architecte….
◼ L’agriculture :
 produits tirés du sol ou avec le concours du
sol
 L’indépendance
 Les activités agricoles sont exonérées
d’impôts jusqu’en 2013
Les activités immobilières
◼ Achat de terrain pour la revente tel quel
◼ Achat de terrain et revente sous forme de
constructions soit en bloc ou en détail
◼ La location d’immeuble vide ou meublé
Les activités extractives
◼ L’extraction de minerai
DISTINCTION ENTRE COMMERCANT ET
ARTISAN

◼ L’artisan exerce pour son propre


compte un métier manuel pour lequel il
a une qualification professionnelle et
prend personnellement part à
l’exécution du travail

◼ Il est immatriculé au répertoire des


métiers
Critères
◼ Travail manuel, l’artisan participe
manuellement et personnellement à la
réalisation du produit ou du service qu’il
vend
◼ L’indépendance
Exemple: coiffeur, chauffeur de taxi,
mécanicien, modéliste, couturier….
Quelle est la principale caractéristique de
l’artisan par rapport au commerçant ?

Il vend son travail manuel


Thème II.
Les conditions de l’exercice du
commerce
I. Conditions relatives aux personnes
1. La capacité juridique (l’âge)
◼ La capacité de jouissance : aptitude pour
une personne à être titulaire de droits,

◼ La capacité d’exercice : aptitude à exercer


les droits dont elle jouit
◼ L’âge de la capacité juridique est fixé à 18
ans
Pour pouvoir exercer le commerce, il faut
jouir de la capacité juridique et
commerciale.
➔ avoir 18 ans
➔ ne pas tomber sous le coup d’une
déchéance (interdiction) ou d’une
incompatibilité (statut).
2. La capacité commerciale

Les incompatibilités, les déchéances et les


interdictions liées aux personnes.
exemples :
 d’incompatibilités :
◼ Les professions libérales
◼ Fonctionnaires (civils et militaires)
◼ officiers ministériels et auxiliaires de
justice (notaire, huissier…)
 Les déchéances (interdictions):
◼ condamnés à plus de 3 mois de prison
pour crime ou délit (vols, délits fiscaux,
escroquerie, abus de confiance…)
◼ officiers ministériels déchus et non
réhabilités
◼ Les commerçants ayant faillite, personnes
mises en faillite (faillis)
◼ La déchéance peut être prononcée à vie
ou pour un certain temps
◼ La demande de réhabilitation se fait
auprès du juge qui prononce un jugement
de réhabilitation
◼ Le jugement de déchéance ou de
réhabilitation est inscrit au registre de
commerce
d’interdictions liées aux personnes :

◼ étrangers : n’ont le droit d’exercer le


commerce sauf autorisation
II. Interdictions liées aux
activités :

1. Activités interdites
 Vente des armes (pour préserver l’ordre public)
 Vente les organes humains, la prostitution (la vente
du corps (pour préserver la moralité)
 Vente de la drogue (pour préserver la santé
publique…)
 Un monopole de l’État (le pétrole, les phosphates) :
les individus ne peuvent exercer le commerce dans
un domaine monopolisé par l’ETAT
◼ Exemple de monopole d’État :
◼ Les minerais (phosphates)
◼ Le transport ferroviaire

◼ …..
◼ Les activités réglementées :
Activité nécessitant une autorisation
préalable
Pourquoi l’autorisation préalable?
Il s’agit de produits dangereux pour la santé
Ou une activité dangereuse qui exige des
conditions d’exploitation spécifique
Exemples

◼ la pharmacie, les laboratoires d’analyses


médicales, les opticiens….
 -L’autorisation délivrée dans ce cas a un caractère
personnel
◼ le transport
◼ ….
- l’autorisation n’a pas un caractère personnel
- autorisation pour le transport : agrément
Contrôle des activités réglementées
Retrait de l’autorisation si les conditions
d’exploitations ne sont plus respectées
◼ Les activités de banque et l’activité
d’assurance.
◼ Il faut d’abord exercer dans le cadre d’une
société anonyme, ensuite il faut
l’autorisation du premier ministre.
Les autres activités libres :
Ne sont ni interdites ni réglementées
À charge pour le commerçant d’accomplir
les autres démarches juridiques:
l’immatriculation….
Les obligations des commerçants

I. L’obligation d’immatriculation
(publicité légale)
C’est la démarche juridique qui
permet au commerçant de se faire
connaître par l’État.
- auprès du Registre de Commerce
- le commerçant communique des
informations sur :
 sa personne (nom et prénom, âge, régime
matrimonial); vérification de la capacité
juridique et commerciale ;
 Sur son activité : libre? Réglementée ou
interdite?
 Adresse du commerce…
 S’il s’agit d’une société, vérification des
conditions juridiques de constitution des
sociétés…
Le Registre de commerce
L’immatriculation se fait auprès du registre
de commerce qui est :
◼ C’est un service au sein du tribunal de
1ère instance ou du tribunal de commerce
◼ C’est aussi un livre (registre) dans lequel
le greffier enregistre les demandes
d’immatriculation (commerce individuel
ou société.
◼ L’immatriculation : c’est l’attribution d’un
numéros du RC que le commerçant doit
faire figurer sur tous ces documents
(facture, bon de commande…)
◼ Le registre du commerce est un livre
public qui peut être consulté par toute
personne intéressée.
◼ L’inscription au RC entraîne une
présomption simple de la qualité de
commerçant : la présomption de
commercialité

◼ Les commerçants non inscrits risquent


une amende et ne bénéficient pas de la
présomption de commercialité
◼ Toute modification de l’activité
professionnelle, de la situation personnelle
ainsi que demande de radiation doit être
signalée
Les commerçants qui ne sont pas
immatriculés sont appelés commerçants
de fait par opposition aux commerçants de
droit
Commerçant qui tire avantage du
commerce (bénéfice) sans être soumis
aux obligations des commerçants
(impôts…)
Exp : commerçant ambulant
◼ Par opposition au commerçant de
fait, on parle de commerçant de
droit. C’est celui qui exerce le
commerce et en supporte les
charges
◼ Le commerçant de droit bénéficie
des avantages accordés par la loi
(droit au bail…)
◼ L’immatriculationa pour
conséquence de doter la société
(le groupement) de la personnalité
morale distincte de l’existence des
personnes physiques qui l’ont
créées.
Les obligations fiscales

Identification fiscale
◼ Le commerçant doit se faire
connaître de l’administration
fiscale
◼ L’identifiant fiscal : la patente que
le commerçant doit coller sur les
murs de son commerce.
◼ Obligation de déclaration des revenus
pour payer ses impôts.
◼ S’il s’agit d’une société : option pour l’IR
ou l’IS (les sociétés de personnes. Pour
les sociétés de capitaux, soumises d’office
à l’IS.
cas du commerçant employeur

◼ Ildoit déclarer ses salariés à la


Caisse Nationale de la Sécurité
sociale (CNSS) pour qu’ils
puissent bénéficier du régime de
protection de protection sociale.
Obligations comptables

Tenue d’une comptabilité :


◼ Les livres comptables obligatoires
:
- Le livre journal
- Le grand livre
- Le livre inventaire
◼ Comment tenir cette comptabilité ?
- régulièrement, sans oubli….
- Sans ratures ni rajouts…
Les livres comptables doivent être
cotés et paraphés par le président du
tribunal de 1ère instance ou le président
du TC.
A quoi servent les livres
comptables?
◼ La transparence des affaires ( le
contrôle fiscal)
◼ C’est un moyen de preuve dans les
litiges entre commerçants.
- Comptabilité bien tenue : preuve valable
pour le juge
- Comptabilité mal tenue joue contre le
commerçant, c’est une preuve contre lui.
Les autres obligations
◼ Ouverture d’un compte en banque ou
CCP compte chèque postal
◼ Obligation de payer par chèque toutes
les opérations dont le montant dépasse
les 10000 dhs
◼ Pourquoi?
◼ Pour la transparence dans les affaires
◼ Garder les documents (factures livres
comptables, bons de commande…)
pendant 10 ans
◼ Pourquoi ?
◼ Pour la transparence
◼ Ce sont des moyens de preuve valables
entre commerçants
En cas de litige entre deux commerçants
La preuve est libre par tous les moyens
(livres comptables, factures…)
En cas de litige entre deux particuliers
Une preuve littérale (un contrat écrit)
◼ En cas de litige mixte entre un commerçant
et un particulier (la preuve croisée)
1. Si le commerçant est demandeur : il doit
prouver ses prétentions en ramenant la
preuve littérale (un contrat écrit)
2. Si le particulier est demandeur, il a la
possibilité d’invoquer la preuve libre, les
livres comptables du commerçant, facture,
….)
Les prérogatives des commerçants
◼ Les commerçants sont électeurs et éligibles
aux chambres de commerce, d’industrie et
des services (CCIS) ;
 c’est un organisme professionnel où sont
représentés les commerçants détaillants, les
entreprises industrielles et les entreprises de
services
 Organe consultatif;
◼ Le droit au bail : un droit qui permet au
commerçant d’exiger le renouvellement de
son bail commercial.
DOSSIER II
LE FONDS DE COMMERCE
Thème1.
La composition du FC

Définition
Qu’est-ce qu’un fonds de commerce ?

◼ C’est l’ensemble des biens qui concourent à la


réussite de l’activité commerciale, qu’un
commerçant doit réunir pour l’exploitation de son
commerce.
◼ Il s’agit de biens meubles (corporels et
incorporels)
Nature juridique
Le Fonds de commerce un bien meuble.
C’est l ’ensemble des biens meubles
L’immeuble (le local) ne fait pas partie du
fonds de commerce.
I. Les éléments corporels

1. Marchandises: se distinguent par


leur caractère fugitif, destinées à
la vente
2. Matériel et outillage : destinés à
rester dans l’entreprise
Question
Ces deux éléments sont-ils essentiels à
l’existence du fonds de commerce?
Les marchandises sont un élément facultatif
: exp des agences de voyages, les
entreprises de service
L’outillage est également un élément
facultatif : dans les entreprises de
distribution
II. Les éléments incorporels
1. La clientèle et achalandage
La clientèle c’est l’ensemble de
personnes qui s’approvisionnent
régulièrement auprès d’un fonds de
commerce
L’achalandage c’est la clientèle de
passage.
◼ La clientèle doit être
 réelle (durée de l’exploitation et le chiffre
d’affaire à partir des livres comptables);
 Personnelle : appartient au commerçant
Le cas des commerces exploités dans le
cadre des grandes surfaces, les
restaurants d’entreprises. Ces commerces
sont dépendants économiquement des
commerces au sein desquels ils sont
exploités.
La clientèle est l’élément essentiel
du fonds de commerce.
Pas de clientèle, pas de FC
Le FC commence avec le premier
client
Il cesse d’exister lorsque aucun
client ne vient s’approvisionner.
Clientèle civile et clientèle
commerciale
◼ Ce n’est dans le cadre du FC (activité
commerciale ) qu’on peut parler de
clientèle commerciale
◼ A ne pas confondre avec les activités
civiles où le FC n’existe pas, mais on
parle de clientèle civile.
◼ Exemple : la clientèle d’un avocat,
architecte……
Les éléments d’identification du FC

◼ Le nom commercial
C’est l’appellation du FC, à ne pas
confondre avec la dénomination
sociale qui est l’appellation de la
société.
◼ C’est un élément facultatif
◼ Le nom patronymique (nom de famille) est
civil,
 il est incessible (on ne peut le vendre)
 Il est transmissible (transmis par voie de
filiation)
 Il immuable ( on ne peut le modifier ou le
changer)
◼ Le nom patronymique devenu un nom
commercial :
 Il
est cessible
 On peut le changer ou le modifier
◼ Lecommerçant peut donner son
propre nom à son commerce :
Un nom patronymique qui devient un
nom commercial
Le nom patronymique est incessible
et immuable
Le nom patronymique devenu
commercial est cessible
◼ En cas de vente du nom commercial, on
ne peut pas interdire à l’acquéreur de
l’utiliser,
◼ On ne peut plus l’utiliser soi même pour
exercer son commerce.
◼ Vendre, c’est transférer la propriété du
nom commercial à l’acquéreur.
Protection
◼ Elle se fait par un dépôt du nom
commercial auprès de l’Office Marocain de
la Propriété industrielle et commerciale
(OMPIC). Affaire Luigi
◼ En enregistrant le nom commercial à
l’OMPIC, on le protège et en interdit
l’usage par d’autre personnes.
L’enseigne commerciale
◼ C’est un panneau lumineux apposé sur
les murs du commerce et qui a pour
but de permettre à la clientèle de le
repérer géographiquement.
◼ C’est un élément facultatif
◼ Elle peut être protégée par un
enregistrement à l’OMPIC
Les droits de la propriété
industrielle et commerciale
◼ Le brevet d’invention :
 Sont brevetables les créations impliquant
une activité inventive et susceptible
d'application industrielle;
 L’invention doit être nouvelle (elle n’a pas
été brevetée auparavant).
 Invention porte sur les produits et les
procédés de fabrication
 L’OMPIC
Durée de la protection
◼ 20 ans, au-delà, l’invention tombe dans le
domaine public, un usage privé.
◼ Le brevet peut être vendu ou loué
(fabrication sous licence)
Les marques
◼ Marque de fabrique (entreprise) de
services et de produits
◼ Elle permet au client de repérer le
produit (service) qu’il apprécie et
de le rattacher à une entreprise
◼ De le fidéliser (les opérations de
communication, pub)
La marque nominale : il peut s’agir
d’un nom patronymique (Chanel),
géographique (Sidi Harazem),
dénomination de fantaisie (Zara),
ou encore d’une marque de
distribution
La marque figurative ou
emblématique :
◼ il peut s’agir dans ce cas de la
forme du produit, de son
conditionnement.
◼ LOGO : le crocodile de Lacoste
◼ La combinaison ou de la
disposition des couleurs. Benetton
Les dessins et modèles

◼ Ce sont des créations à caractère


ornemental consistant en des
dessins et modèles qui donnent à
l'objet un aspect extérieur
spécifique et nouveau
Protection des marques
◼ Dépôt à l’OMPIC et protection pour une durée de 10
ans renouvelables
 Les dessins,
 modèles (industrie du prêt-à-porter et le grand
luxe) sont très importants pour l'industrie des
carrosseries, des meubles, des tissus, etc..).
◼ Deux protections : une au titre des droits
d’auteur, et l’autre à l’OMPIC (droit de la
propriété industrielle et commerciale)
◼ Le brevet est un document
administratif qui atteste de la propriété
exclusive sur l’invention pendant 20
ans.
◼ Au-delà de cette durée, l’invention
tombe dans le domaine public, donc
possibilité de l’utiliser à des fins
privées.
L’autorisation administrative

Elle ne concerne que les commerces réglementés


: exp : pharmacie, le transport, laboratoire
d’analyse…
◼ Lorsque l’autorisation a un caractère personnel
(condition de diplôme), on ne peut la vendre :
exp, la pharmacie
◼ L’autorisation n’ayant pas un caractère
personnel est cessible (céder=vendre). Exp:
l’agrément (le transport).
Thème 3.
La protection (risque)
du fonds de commerce
Trois risques :
◼ La rupture du bail (dispersion de la
clientèle)
◼ La concurrence déloyale (détournement
de clientèle)
◼ La contrefaçon (détournement de
clientèle)
La concurrence déloyale?
La concurrence ?
Équation = proposer des produits ou des
services présentant le meilleur rapport
qualité/prix
C’est le consommateur qui en appliquant cette
équation, oblige les entreprises à proposer des
produits ou des services présentant le meilleur
rapport qualité prix.
C’est le principe de la concurrence libre et loyale
La concurrence déloyale
Cas de concurrence déloyale :
◼ Le dénigrement : consiste pour un commerçant
déloyal à diffuser des informations
(communication, publicité…) de nature à salir la
réputation commerciale du concurrent.
◼ Il y a dénigrement même lorsque l’information
est vraie
◼ On se base sur la mauvaise foi du commerçant
dénigrant.
◼ À ne pas confondre avec la diffamation:
salir la réputation d’une personne
◼ C’est une atteinte à l’honneur et à la
réputation des personnes physiques
La confusion

C’est un pratique qui consiste dans l’utilisation


(modifiée ) des signes distinctifs d’une
entreprise pour écouler ses marchandises
Moulinex/Mamoulex
◼ On crée la confusion dans la tête du client en lui
faisant croire qu’il s’agit du produit de la marque
d’origine.
◼ Le commerçant déloyale profite d’une façon
indue de la réputation de l’entreprise.
La désorganisation
(de l’entreprise)
◼ Débauchage : consiste à proposer à un
salarié qui est lié par un contrat de travail
de l’embaucher (débaucher).
◼ L’espionnage industriel
◼ Détournement des commandes …..
Les pratiques anticoncurrentielles
◼ Le dumping : L’État injecte de l’argent dans
l’entreprise pour l’aider à affronter la
concurrence (étrangère). Les prix sont artificiels
◼ La vente à perte :
◼ Les ventes liées (microsoft)
◼ La vente forcée
◼ La position dominante : fusion entre entreprises
pour avoir une position de monopole sur un
marché (les concentrations)
◼ Les ententes prohibées
La prévention contre la
concurrence déloyale
La prévention est de nature conventionnelle, elle
consiste en la signature de clauses de non-
concurrence.
Conditions:
◼ Elle doit être justifiée (risque réel de
concurrence déloyale;
◼ Limitée dans son objet
◼ Limitée dans le temps et l’espace
◼ Prévoir une indemnité pour le salarié qui s’y
engage.
◼ La clause de secret professionnel : produit
son effet pendant la durée du contrat de
travail.
◼ La clause de non concurrence produit ses
effets après la rupture du contrat de
travail.
Sanctions de la concurrence
déloyale
◼ La concurrence déloyale est une faute
(délit civil) qui engage la responsabilité
civile de son auteur.
◼ Conditions de la mise en œuvre de la
responsabilité civile?
Sanctions
(Sanctions civiles)
◼ Versement de dommages intérêts (somme
d’argent fixe);
◼ Publication dans la presse de la décision
du tribunal ;
◼ Cessation de pratiques défectueuses
ordonnée par le tribunal
◼ Le jugement est prononcé sous astreinte.
Étude de cas
M.C a mis au point la fabrication d’un nouveau
fromage à 20 % de matières grasses qu’il
réalise dans sa fromagerie en gardant la recette
secrète. Quelques mois après le début de la
fabrication, il s’aperçoit qu’un de ses
concurrents produit un fromage quasi
semblable au sien. Enquête faite, il apprend
qu’un ancien ouvrier qu’il avait renvoyer s’est
fait embaucher par son concurrent. Il est certain
que cet ouvrier a trahi le secret et veut faire un
procès en contrefaçon. Qu’en pensez- vous ?
Comment est assurée la protection
du fonds de commerce ?
Protection contre :

◼ la concurrence déloyale : protection du nom


commercial, de l’enseigne

◼ La contrefaçon : protection de la marque et de


la propriété industrielle, droit de propriété
artistique et intellectuelle contre l’imitation
Le bail commercial
◼ Cela ne concerne que les commerçants
locataires
Pour bénéficier de cette protection il faut être :
◼ Commerçant de droit
◼ Il faut avoir signé un bail à usage commercial :
c’est contrat par lequel le propriétaire d’un local
le donne en location à un commerçant en vue
d’y exploiter son commerce, en contrepartie d’un
loyer.
◼ A la signature du bail commercial, le
commerçant verse une somme d’argent
au propriétaire « pas de porte »,
◼ Le bail :
 L’objet du contrat : la destination des lieux
 Un bail spécifié: exp un commerce de détail
 Bail tout commerce.
◼ Le loyer est fixé dans le contrat: soumis à
révision tous les trois ans (révision
triennale) plafonnée à 10% du loyer.
 En cas de changement de l’objet du bail avec
l’accord du propriétaire : cause
d’augmentation du loyer.
 Cas de baisse de loyer (le locataire)
Cas de non renouvellement du bail
commercial
les causes légitimes
 Le non respect des clauses du contrat de bail
par le locataire ;
 L’insalubrité du local :
 Démolition et reconstruction d’un immeuble où il y a des
locaux commerciaux, le locataire a le droit de reprendre
un local sans payer le « pas de porte », mais le loyer
sera augmenté.
 Démolition sans reconstruction.
 Lepropriétaire récupère son local pour y
exercer lui-même un commerce ou bien ses
enfants (dans les six mois qui suivent le non
renouvellement du contrat)
Conséquence de la rupture abusive
du bail commercial
◼ Le propriétaire sera condamné par le juge
à payer au commerçant locataire des
dommages et intérêts appelés :
Indemnité d’éviction
Étude de cas
1. M.H a loué à M.K un local commercial
pour l’exploitation d’un fonds de librairie-
papeterie. Trois ans plus tard, K.
demande à H. l’autorisation de vendre
dans ce local des appareils
photographiques et tous les accessoires
pour la photographie.
Il se trouve que dans le même immeuble
un tel commerce existe déjà. H refuse
donc d’autoriser K. à faire ce nouveau
commerce. K. saisit le tribunal. Pensez-
vous qu’il gagnera son procès ?
Dossier III. Les principaux contrats
commerciaux

Thème 1.
La vente commerciale
Définition
◼ La vente est un contrat par lequel une
personne, appelée vendeur, transfère à
une autre personne, appelée acheteur, la
propriété d’une chose, contre le payement
d’un prix.
2. Conditions de validité

◼ Le consentement doit exister et il doit être exempt de


vices.
◼ la capacité : les parties doivent avoir la capacité
juridique.
◼ L’objet : il doit :
 exister : un contrat sans objet est nul ; ex. les parties
contractent en ignorant que la chose vient d’être détruite ;
 être « dans le commerce » et licite : sont « hors du
commerce » : organes humains, drogue…
◼ La cause : le pourquoi du contrat, elle doit
licite, conforme à la loi.
◼ Le prix : il doit être déterminé (X dhs) ou
déterminable (les produits dont le prix est
sujet à variation exp. L’essence)
Les conditions de forme du contrat
de vente
◼ Il n’ y a pas de conditions de forme pour la
vente commerciale donc c’est un contrat
consensuel
◼ La vente entre particuliers (vente civile)
est un contrat formel. Il faut un contrat
écrit.
Les caractéristiques de la vente
◼ La vente est contrat consensuel.
◼ L’écrit peut être fait pour des raisons de
preuve
◼ La vente est un contrat synallagmatique :
crée des obligations réciproques
◼ La vente est un contrat à titre onéreux (le
payement du prix)
2. Les effets de la vente
◼ 1. Transfert de la propriété et des risques
◼ La propriété est acquise à l’acheteur à l’égard
du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose
et du prix, quoique la chose n’ait pas été livrée
ni le prix payé.
◼ Cette règle s’applique dans le cas où l’objet de
la vente est un corps certain (sauf accord
contraire des parties) ;
◼ Les risques sont transférés en même
temps que la propriété.
◼ Exception : la clause de réserve de
propriété
 Lesparties peuvent convenir que le transfert
de propriété n’aura lieu qu’au moment de
payement du prix (la vente à crédit)
Les obligations des parties
◼  Obligations du vendeur
 Obligations générales du vendeur
1. La livraison : Le vendeur doit livrer une
chose conforme à ce qui a été prévu au
contrat, tant en ce qui concerne :
 La quantité : fréquemment, les usages déterminent
la valeur des unités employées (balles, sacs…)
 La qualité : elle doit être loyale et marchande ;

◼ Il existe différentes modalités de vente :


 vente en disponible : est suivie d’une livraison
immédiate ;
 vente à livrer : livraison et payement sont différés,
 vente à l’essai, sous condition de restitution ….
2. L’obligation de garantie
◼ contre l’éviction : il y a éviction lorsque l’acheteur est
troublé dans la possession de la chose par un tiers
exerçant sur cette chose un droit antérieur à la vente ;
◼ garantie des vices cachés : il y a vice caché lorsque le
vice est :
 antérieur à la vente ;
 est caché ;
 est inconnu de l’acheteur (le vendeur professionnel est présumé
avoir eu connaissance des vices et être de mauvaise foi).
Obligations spécifiques
◼ Obligation de sécurité : Le vendeur est
responsable du dommage que la chose peut
causer à son acquéreur ou à un tiers (si les
conditions d’utilisations ont été normales).
◼ Obligation d’information et de conseil : le
vendeur professionnel doit donner tous les
renseignements sur l’utilisation et conseiller
utilement le client par rapport à ses besoins (ex.
en matière informatique).
Obligations de l’acheteur
❑ Obligation de retirement (prendre
livraison)
❑ A défaut de retirement dans les délais, le
vendeur peut rompre la vente et remettre
la marchandise sur le marché.
◼ Payer le prix : le prix doit être :
 déterminé ou déterminable (en référence à
un tarif par exemple) ;
 licite : les prix sont libres, mais ils demeurent
encadrés :
 pour certains produits ou services (gaz,
médicaments) ;
 dans certains secteurs (ex. tarifs des taxis …)
Quelques procédés de vente
◼ La vente à domicile
Elle consiste pour le vendeur de se présenter à
l’improviste au domicile du consommateur sans
que celui-ci l’ait expressément demandé. Bien
que cette forme de vente se soit
considérablement développée ces dernières
années, notamment dans le domaine de livres,
ustensiles de cuisine, parfums, savons…,
◼ Conditions :
 la vente doit être faite par écrit
 Mettre à la disposition de l’acheteur un
formulaire de rétractation ( lui permettre de
revenir sur l’accord donné au vendeur)
 Lui accorder un délai de réflexion de 7 jours
 Le payement est différé à l’issue du délai de
réflexion
Thème 2.
Les contrats d’intégration
I. Le contrat de sous-traitance
II. Les contrats de distribution :
I. Le contrat de concession
II. Le contrat de franchise
◼ On parle d’intégration lorsque les
entreprises, tout en demeurant
juridiquement indépendantes, concourent
à un même processus de fabrication ou de
distribution.
◼ 1. Définition
Il s’agit essentiellement de la sous-
traitance de marché : contrat par lequel un
entrepreneur principal charge un sous-
traitant de certains travaux (ex. dans le
bâtiment, l’entrepreneur principal sous-
traite les peintures, les boiseries…).
Action directe
Le maître ------Un entrepreneur principal ---un sous-traitant
de l’ouvrage ou donneur d’ordres
(client)
un contrat contrat de sous-Trait
principal
◼ Le sous-traitant élabore, sous les
directives de l’entrepreneur principal, un
élément d’un produit qui sera livré au
maître de l’ouvrage.
En théorie, il n’y a pas de lien juridique
entre le maître de l’ouvrage et le sous-
traitant et, en cas de défaillance de
l’entrepreneur principal, il n’aurait pas de
recours contre le maître de l’ouvrage
Mais
◼ le sous-traitant peut demander une
délégation à l’entrepreneur principal ;
l’entrepreneur principal demande au
maître de l’ouvrage de payer directement
au sous-traitant la part de marché qu’il a
exécuté
◼ Le sous-traitant dispose d’une action
directe contre le maître de l’ouvrage si
l’entrepreneur principal est défaillant ;
◼ En matière de responsabilité, le maître
d’ouvrage dispose contre le sous-traitant
d’une action en responsabilité quasi-
délictuelle et non pas contractuelle (
responsabilité du fait des choses)
II. Les contrats de concession
◼ 1. Définition
On appelle concession commerciale le contrat liant un
fournisseur (le concédant) à un commerçant
indépendant (le concessionnaire), auquel il confère dans
une zone déterminée l'exclusivité dans la revente de
produits de marque, à la condition que le
concessionnaire assume certaines obligations et
accepte le contrôle du concédant, auprès duquel il
s'engage parfois à s'approvisionner exclusivement en
produits de même nature.
◼ L'exclusivité de distribution est l'élément
central qui permet de définir le contrat de
concession et présente des avantages pour
chacun des deux contractants : le concédant
peut mettre en place un réseau de distribution
intégré à moindre frais, tandis que le
concessionnaire bénéficie de son côté de la
notoriété des produits vendus.
◼ La concession rassemble un faisceau
d'opérations classiques :
 vente du concédant au concessionnaire
 Achat du concessionnaire pour revendre à la
clientèle,
 L'exclusivité assurant, pour la durée du
contrat de concession, un courant d'affaires
suffisant.
La situation du concessionnaire
est cependant ambiguë
Juridiquement indépendant, le concessionnaire
se trouve en réalité placé dans une situation de
dépendance économique, dans la mesure où
ces contrats de concession imposent
couramment un contrôle du concédant sur les
quantités vendues par le concessionnaire
(clause de quota) et les méthodes de gestion ou
de vente.
2. Les obligations des parties

◼ Le concessionnaire doit prendre livraison


et payer le prix convenu,
◼ le fournisseur (concédant) assumant ses
obligations très classiques de délivrance
et de garantie.
Obligations supplémentaires
◼ une clause de quota imposera souvent au
concessionnaire la vente d'une quantité
minima de produits, sous peine de
résiliation du contrat de concession ;
◼ des obligations relatives au stock
minimum, au contrôle de l'activité du
concessionnaire, peuvent compléter le
contrat.
◼ Le concédant de son côté, est tenu, même
dans le silence du contrat, de ne pas faire
à son distributeur une concurrence
abusive : à cet effet, il ne devra pas
commercialiser ses produits sur le
territoire concédé, et ne pas y
approvisionner d'autres revendeurs.
Risques liés à la concession
La situation juridique du concessionnaire présente
cependant une certaine précarité :
Le sort des stocks détenus par le
concessionnaire : en toute logique, le
concédant n'est pas tenu de reprendre ces
stocks dont il a transféré la propriété ; de son
côté le concessionnaire, privé de ses droits par
la rupture de la concession, ne peut plus les
écouler sous peine de commettre un acte de
concurrence déloyale.
◼ Le concessionnaire n'a droit à aucune
indemnité de fin de contrat : si le contrat
de concession a, comme il est fréquent,
une durée déterminée, la survenance du
terme met alors fin à la concession
◼ si sa durée est indéterminée, le fournisseur peut
y mettre fin, sans indemnité, à la seule condition
d'en informer dans un délai suffisant son
contractant : ce délai de préavis résulte de
l'usage ou du contrat lui-même. La brusque
rupture du contrat ou sa rupture abusive
peuvent seules justifier l'indemnisation du
concessionnaire.
III. Le contrat de franchise
◼ 1. Définition
C'est le contrat par lequel le titulaire d'un
signe distinctif généralement déposé à
titre de marque (le franchiseur) concède à
un commerçant indépendant (le franchisé)
cet élément de ralliement de la clientèle et
son savoir faire.
◼ La franchise est pratiquée dans le domaine des
services (Mac Donald ...) et des produits (Yves
Rocher ...). Le contrat de franchise est fondé sur
une confiance réciproque : le franchiseur confie
sa réputation et sa clientèle potentielle au
franchisé ; celui-ci accepte que le franchiseur
contrôle la gestion de son entreprise.
Les obligations du franchiseur

◼ Les obligations précontractuelles :


Le franchiseur a une première obligation
précontractuelle vis-à-vis du franchisé, il
doit mettre à la disposition du candidat à la
franchise un document donnant des
informations sincères et très précises
◼ communiquer au franchisé son savoir faire
technique et commercial ;
◼ concéder l'utilisation de sa marque et de son
enseigne ;
◼ apporter son aide dans la gestion ; il devra
cependant prendre garde de ne pas s'immiscer
dans la gestion au point d'être considéré comme
"un gérant de fait" avec les risques que cela
comporte ;
◼ il ne doit pas abuser de sa position
dominante et faire ainsi de la concurrence
déloyale au franchisé.
2. Les obligations du franchisé

◼ il doit exploiter personnellement ; il peut


être autorisé à céder sous réserve
d'agrément ; le refus d'agrément ne doit
pas être abusif. En cas décès, le contrat
prévoit souvent la continuation par les
héritiers ;
◼ Le franchisé paye des droits d’entrée en
contre partie de l’utilisation des signes
distinctifs
◼ Aménage le local selon les directives du
franchiseur
◼ S’engage à payer une redevance
annuelle, un % du CA hors taxes.
◼ l'exclusivité peut être ou non prévue ; elle
consiste dans l'obligation pour le franchisé
de se fournir exclusivement chez le
franchiseur qui lui accordera l'exploitation
exclusive dans un secteur ;
◼ une clause de non-concurrence est
généralement stipulée ; dans ce cas, le
franchisé ne pourra pas avoir une activité
concurrente, mais pourra en avoir dans un
secteur non concurrent.
3. Le renouvellement du contrat

◼ Le franchisé n'a aucun droit au


renouvellement ; néanmoins, si le refus de
renouvellement est "abusif" notamment
sans préavis, le franchisé peut obtenir
réparation, sous forme de dommages et
intérêts
4. Résiliation du contrat
◼ Le franchiseur peut demander la résiliation
du contrat s'il prouve des manquements
du franchisé à ses obligations.

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