Regionaux Et Correction
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Elle descendit les marches à toute allure. Pour la première fois de ma vie, je la voyais courir. Je la suivis. Je ne pouvais pas
espérer la gagner de vitesse. Quand j’arrivai dans le couloir d’entrée, ma mère discutait déjà par l’entrebâillement de la porte
avec un personnage invisible. L’ombre disait d’une voix rude :
- Il va bien, il travaille beaucoup et met tout son argent de côté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son sujet. Il m’a donné
ceci pour vous.
Je ne voyais pas ce qu’il remettait à ma mère par la fente de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe et serra
précieusement dans ses plis le trésor que lui remettait l’inconnu.
- Il y a encore ceci, dit la voix. C’est tout. Je quitte la ville demain matin, je verrai le Maalem Abdeslam dès mon arrivée au
douar. Que dois-je lui dire de ta part ?
- Dis-lui que Sidi Mohammed va beaucoup mieux.
- Louange à Dieu ! Sa santé l’inquiétait beaucoup. Je m’en vais ; restez en paix.
- La paix t’accompagne, messager de bon augure.
La porte se ferma. Ma mère traversa le patio et monta précipitamment l’escalier.
Déjà, les questions fusaient de toutes les chambres. Rahma se pencha à la fenêtre, Kenza qui lavait près du puits lâcha ses
seaux et son savon, Fatma Bziouya abandonna son rouet, toutes interrogeaient à la fois ma mère sur la santé de mon père, sur
son nouveau travail, sur l’endroit où il se trouvait. Mais ma mère répondait par des mots vagues suivis d’un cortège de
formules de politesse. La curiosité de nos voisines se montrait tenace. Elles désiraient toutes savoir ce que mon père nous avait
envoyé. Je sentais que ma mère tenait à les faire languir. Quand j’arrivai dans notre chambre, je trouvai, posés sur la petit e
table ronde, une douzaine d’œufs, un pot de terre ébréché plein de beurre et une bouteille d’huile d’un brun sombre. Je
regardai ma mère, elle rayonnait de joie. Ses yeux étaient remplis de larmes.
- Regarde, me dit-elle, ce que ton père nous a envoyé ! Il ne nous a pas oubliés. Il est loin, mais il veille sur nous. Il nous a
même fait parvenir de l’argent. Regarde ! Regarde !
Elle ouvrit la main. Je vis trois pièces d’argent jeter leurs reflets de clair de lune.
Ce monologue fut murmuré à mi-voix, mais les oreilles qui guettaient cet instant surprirent le mot argent. Le mot magique
voyagea d’une bouche à l’autre. Nos voisines, à demi satisfaites, reprirent leur ouvrage. Elles savaient fort bien que ma mèr e
ne leur cacherait pas longtemps sa bonne fortune.
*Entrebâillement : du verbe entrebâiller, ouvrir très peu une porte ou une fenêtre.
ETUDE DE TEXTE: (10 points)
1. Ce texte est tiré de l'une des œuvres au programme :
a) Laquelle? (0.5 pt)
-« La Boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui.
b) Cette œuvre est:
-un roman à thèse.
-un roman autobiographique.
-une tragédie.
-une biographie. Recopiez la bonne réponse. (0.5 pt)
-Un roman autobiographique.
2. « je verrai le Maalem Abdeslam dès mon arrivée au douar. »
a) D'après votre lecture de l'œuvre, que fait le Maalem Abdeslam au douar ? (0.5 pt)
-Il travaille. / Il moissonne.
b) Pourquoi a-t-il été obligé d'y aller? (0.5 pt)
-Parce qu'il avait perdu tout son capital dans le souk.
3. Relevez dans le texte le prénom de chacun des personnages suivants: (1.5 pt)
a) Le narrateur : Sidi Mohammed
b) Son père : Abdeslam
c) Sa mère : Zoubida
4. Pourquoi la mère descend-elle de l'escalier à vive allure ? (0.5 pt)
-Parce qu'elle était pressée d’avoir des nouvelles de son mari.
5. Relevez dans le texte deux énoncés qui montrent la joie de la mère. (1 pt)
-Un sourire illumina sa face. / Elle rayonnait de joie.
6. « … ma mère discutait déjà par l’entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. »
a) Qui est ce personnage invisible? (0.5 pt)
-L'homme envoyé par le père / L’homme qui vient de la campagne / Le messager.
b) Pourquoi est-il qualifié d'invisible? (0.5 pt)
-Parce que la mère n'a pas ouvert complètement la porte pour lui parler. / Parce que la mère parlait à l'inconnu par
l'entrebâillement de la porte. / Parce que le narrateur ne le voyait pas.
7. Relevez dans le texte quatre termes ou expressions reprenant « l'homme qui vient de la campagne. » (1 pt)
-Un personnage invisible. / L’ombre. / L’inconnu. / La voix. / Messager de bon augure.
8. Énumérez les choses envoyées par le Maalem Abdeslam. (1 pt)
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-Une douzaine d’œufs, un pot de terre ébréché plein de beurre, une bouteille d’huile et trois pièces d'argent.
9. Pourquoi, d'après vous ces choses ont-elles provoqué tant de réactions (la précipitation et la joie de la mère, la curiosité des
voisines.)? (1 pt)
-Ces choses montrent qu'Abdeslam n’a pas oublié sa famille et continue à veiller sur elle malgré son absence.
-Ces choses comptent beaucoup pour des familles pauvres
10. Pourquoi à votre avis la mère parlait-elle à l'inconnu par l'entrebâillement de la porte? (1 pt)
-La femme marocaine à l'époque des faits racontés ne devait pas se montrer à un étranger.
Corrigé : Examen régional : Académie de Souss-Massa-Daraa (session : Juin 2010)
Texte :
Brusquement, mon père me déposa à terre et disparut dans la foule. Son absence dura. Des cris s’élevèrent à l’autre bout du
souk. Ils dominaient le tumulte, éclataient comme un orage. De grandes ondulations parcoururent cette mer humaine. Des
explosions de colère fusaient çà et là, reprenaient quelques pas plus loin, se transformaient en tintamarre.
Voici que tous les gens du souk se mirent à courir ; Fatma Bziouya et ma mère répétaient « Allah ! Allah ! », se plaignaient à
haute voix de leurs douleurs de pieds que la foule écrasait, essayaient de retenir leurs Haïks emportés par le courant.
Enfin, passèrent mon père et le courtier se tenant mutuellement par le collet. Le souk leur faisait cortège. Les deux hommes
avaient les yeux rouges et de l’écume au coin des lèvres. Mon père avait perdu son turban et le dellal avait une tache de sang
sur la joue.
Ils s’en allèrent suivis par les badauds.
Ma mère, la voisine et moi, nous nous mîmes à pleurer bruyamment. Nous nous précipitâmes au hasard, à leur poursuite. Nous
débouchâmes au souk des fruits secs. Aucune trace des deux antagonistes ni de leur cortège. Je m’attendis à voir des rues
désertes, des étalages abandonnés, des turbans et des babouches perdus dans la panique générale. Je fus déçu. Aucune trace de
la bagarre n’avait marqué ces lieux. On vendait et on achetait, on plaisantait et de mauvais garnements poussaient
l’indifférence jusqu'à chanter des refrains à la mode.
Notre tristesse devenait étouffante dans cette atmosphère. Nous sentions tout notre isolement. Ma mère décida de rentrer.
Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
Étude de texte : (10 pts)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant :
2) Quelle est l’origine de la bagarre entre le père et le courtier (le dellal) ?
-C’est le prix demandé pour les bracelets.
- Le courtier voulait lui jouer un mauvais tour.
3) Relevez dans le texte un indice qui montre que le narrateur est un enfant.
-« … mon père me déposa à terre et disparut dans la foule. »
4) Dans la liste suivante, quels sont les deux mots qui n’appartiennent pas au champ lexical du bruit ?
Cris ; ondulation ; tintamarre ; tumulte ; turban ; explosion.
-Ondulation ; turban.
5) Relevez dans le premier paragraphe :
A. Une métaphore.
B. Une comparaison.
A- Une métaphore: « De grandes ondulations parcoururent cette mer humaine. »
Ou bien : « Des explosions de colère fusaient çà et là … »
B- Une comparaison: « Ils dominaient le tumulte, éclataient comme un orage. »
6) Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
A. Ce passage est-il : au discours direct ?
B. Discours indirect ?
C. Au discours indirect libre ?
A- Au discours direct.
7) Dans ce texte, il y a :
A. Plus de narration que de description.
B. Plus de description que de narration.
Recopiez la bonne réponse et justifiez-la.
B- Plus de narration que de description.
- Car le temps des verbes qui domine dans le texte est le passé simple.
8) La foule leur faisait cortège. Cette phrase signifie que :
A. La foule les empêchait d’avancer.
B. La foule les suivait.
C. La foule les ignorait. Recopiez la bonne réponse.
B- La foule les suivait.
9) Que pensez-vous de l’utilisation des mots arabes tels que Haïks dellal dans le texte ?
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L’utilisation des mots arabes tels que « Haïks », « dellal » dans le texte montre le souci de l’auteur d’ancrer les faits
dans un contexte marocain, et créer par conséquent un effet de réel.
10) Quel sentiment ressentez-vous à la lecture de ce récit ? Exprimez les raisons de votre réaction.
Ce récit suscite une grande émotion chez le lecteur qui se sent proche du narrateur-enfant qui subit un choc émotif
causé par la dispute de son père avec le courtier.
Corrigé : Examen régional : Académie de Taza-Hoceima-Taounate (Session : Juin 2010)
TEXTE :
Les gardes sont sortis, précédés par le petit page. Créon et Antigone sont seuls l’un en face de l’autre.
CRÉON : -avais-tu parlé de ton projet à quelqu'un ?
ANTIGONE :- Non.
CRÉON :- As-tu rencontré quelqu'un sur ta route ?
ANTIGONE :- non, personne.
CRÉON : -Tu es bien sûre ?
ANTIGONE : -oui.
CRÉON : -Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n’es pas sortie depuis hier. Ta
nourrice dira comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
ANTIGONE : -Pourquoi ? Puisque vous savez que je recommencerai.
Un silence. Ils se regardent.
CRÉON : -Pourquoi as- tu tenté d’enterrer ton frère ?
ANTIGONE : -Je le devais.
CRÉON : -Je l’avais interdit.
ANTIGONE, doucement : -je le devais tout de même. Ceux qu’on n’enterre pas errent éternellement sans jamais trouver de
repos. Si mon frère vivant était rentré harassé d’une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais fait à
manger, je lui aurais préparé son lit…Polynice aujourd'hui a achevé sa chasse. Il rentre à la maison ou mon père et ma mère, et
Étéocle l’attendent. Il a droit au repos.
CRÉON : -C’était un révolté et un traître, tu le savais.
ANTIGONE : -C’était mon frère.
ÉTUDE DE TEXTE : (10 pts)
1) a)- Quels sont les personnages vivants de la famille royale en présence dans ce passage ? (0.5 pt)
a) Antigone et Créon.
b)- Quel lien de parenté les unit-il ? (0.5 pt)
b) Créon est l'oncle d'Antigone. Antigone est la nièce de Créon.
2) Relevez quatre noms de personnages morts dans l’extrait. (1 pt)
« Étéocle », « Polynice », « mon père : Œdipe », « ma mère : Jocaste »
3) Relevez dans la première didascalie un indice qui annonce l’affrontement entre les deux personnages. (0.5 pt)
- seuls l’un en face de l’autre.
4) Lequel des deux personnages mène le dialogue ? Quelle est son intention ? (1 pt)
- C’est Créon qui mène le dialogue. Son intention est de sauver Antigone et de la convaincre de renoncer à son geste.
5) « je ferai disparaître ces trois hommes.»
a)- Qui sont ces trois hommes ? (0.5 pt)
a)- Les gardes.
b)- Créon veut les faire disparaître parce que :
- Ils ont arrêté Antigone.
- Ils étaient témoins d’une scène.
- Ils ont aidé Antigone à enterrer son frère.
Recopiez la bonne réponse. (0.5 pt)
b)- Ils étaient témoins d’une scène.
6) « je le devais. » / « Je vous l’avais interdit. »/ « Je le devais tout de même. »
À quoi renvoient « le « et « l’ » dans le texte ? (1 pt)
- « le » et « l’ » renvoient à l'enterrement du corps de Polynice.
7) Justifiez l’emploi d’un temps du passé dans la dernière réplique : « C’était mon frère » (1 pt)
- Son frère est mort.
8) « Si mon frère vivant était rentré harassé d’une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures. »
a)- L’action exprimée dans cette réplique est : - réalisée – réalisable – irréalisable (0.5)
a) Irréalisable.
b)- Justifiez votre réponse en relevant deux indices relatifs au temps.
b) Si + était rentré (plus-que-parfait) aurais enlevé (conditionnel passé).
9) « Polynice aujourd'hui a achevé sa chasse. »
a)- Antigone veut dire que :
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- son frère est mort.
- son frère est rentré de la chasse.
- son frère est chassé par Créon.
Recopiez la bonne réponse. (0.5 pt)
a)- son frère est mort.
b)- la figure de style employée est :
- une hyperbole.
- une comparaison.
- un euphémisme.
Recopiez la bonne réponse. (0.5 pt)
b)- un euphémisme.
10) Le comportement d’Antigone est-il punissable ? Dites pourquoi en une phrase. (1.5 Pt)
- Le comportement d'Antigone est naturel car elle le fait par devoir envers sa famille.
- Le comportement d'Antigone est punissable car elle a enfreint la loi de Créon: le roi.
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7) a)-Le narrateur avait-il envie de garder encore le souvenir des leçons apprises et récitées collectivement devant le fqih ? (0,5
pt)
-Non.
b)-Relevez dans le texte une expression qui justifie votre réponse. (0,5 pt)
-« Adieu les leçons, les récitations collectives, les planchettes rigides, … »
8) a)-À la fin de la journée, dans quel état physique se trouvait le narrateur ? (0,5 pt)
b)-Relevez la phrase qui le montre puis précisez s’il s’agit d’une comparaison, d’une hyperbole ou d’une personnification ?
(0,5 pt)
-« Le soir, je revins à la maison mort de fatigue, mais très fier de ma journée. »
-Une hyperbole.
C. RÉACTION PERSONNELLE FACE AUX DEUX TEXTES
9) Comment jugez-vous le comportement du fqih envers ses élèves dans le premier texte ? Expliquez pourquoi en peu de mots.
(1 pt)
-Le comportement du fqih envers ses élèves est très sévère. Sa baguette de cognassier fait souffrir les écoliers qui commencent
à connaitre la peur dès leur bas âge.
10) D'après vous, le fqih a-t-il bien fait de charger ses élèves des travaux cités dans le texte 2 ? Justifiez brièvement votre
réponse par un argument. (1 pt)
-Je pense que le fqih a bien fait de charger ses élèves des travaux de nettoyage du Msid car c’est une bonne méthode pour
responsabiliser les écoliers et les encourager à prendre des initiatives. (Écrire une phrase correcte avec un argument en
acceptant ou en réfutant la proposition).
Corrigé : Examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zemmour-Zair (session : Juin 2010)
TEXTE :
Mon père s’annonça à la porte d’entrée de la maison. (…). Ma mère disposa la petite table pour le dîner. Ce fut, je crois, le
dîner le plus triste de leur vie.
De mon lit, j’apercevais le plat de faïence brune. Je n’arrivai pas à identifier la nourriture qui s’y trouvait. Je savais qu’il y
avait une sauce au safran, des légumes et de la viande. L’odeur du safran me donnait des nausées. Mon père et ma mère,
chacun abîmé dans ses pensées, ne mangeaient pas, ne parlaient pas.
Le chat de Zineb surgit de l’invisible, s’avança à pas feutrés de la table, regarda les formes immobiles des deux convives et
miaula d’étonnement. Il miaula timidement, d’une voix plaintive, serrant sa queue entre ses pattes de derrière et rentrant son
cou dans ses épaules. Son miaulement s’étouffa dans l’atmosphère comme dans un tampon de coton. La frayeur s’empara de
lui .Il écarquilla ses yeux jaunes, rabattit ses oreilles en arrière, cracha un horrible juron et s’en alla tous poils dehors.
Mes parent n’avaient pas remué le petit doigt, n’avaient pas ouvert la bouche. Une angoisse de fin du monde s’appesantit sur
toutes choses. Je fondis en sanglots. Mon père se secoua de sa torpeur et me demanda :
-Où as-tu mal, mon enfant ?
Tout hoquetant, je lui répondis :
-Je n’ai pas mal, mais pourquoi ne parlez-vous pas ?
-Nous n’avons rien à dire. Repose-toi et ne pleure plus.
Ma mère se réveilla à son tour, prit la table et se dirigea vers sa cuisine. Elle revint, les mains chargées du plateau et des verres
pour le thé .Elle trouva mon père debout, se préparant déjà pour dormir.
-Tu ne prends pas de thé ? lui demanda ma mère.
- Non, et dorénavant, tu feras attention à ne pas trop gaspiller ton sucre
-Suis-je une femme qui gaspille ?
-Telle n’est pas ma pensée. Je veux simplement te dire qu’à partir de demain, il nous sera difficile d’avoir du sucre et du thé
tous les jours.
Ma mère devint toute pâle. J’ouvris grands mes yeux pour ne rien perdre de la scène. Elle posa le plateau, se redressa, regarda
mon père bien en face.
-Je pressens un grand malheur, dit-elle d’une voix brisée.
Mon père resta silencieux, les paupières baissées. Brusquement, un claquement sonore me fit sursauter dans mon lit, me tira un
gémissement de douleur. Ma mère s’était appliqué sur les joues ses deux mains avec la force du désespoir. Elle s’assit à même
le sol, s’acharna sur son visage, se griffa, se tira les cheveux sans proférer une parole .Mon père se précipita pour lui retenir les
mains .Ils luttèrent un bon moment .Ma mère s’écroula face contre terre.
ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1. Recopie et complète le tableau suivant :
2. Situe le texte dans l’œuvre dont-il est extrait.
-Le père (Maalem Abdeslem) vient juste de perdre son argent et il va l’annoncer à sa femme à sa manière.
3. Relève dans le texte une phrase qui montre que c’est le dîner le plus triste de la famille.
-« Ce fut, je crois, le dîner le plus triste de leur vie ».
-« Mon père et ma mère, chacun abîmé dans ses pensées, ne mangeaient pas, ne parlaient pas ».
- Une angoisse de fin du monde s'appesantit sur toutes choses.
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4. Recopie et relie par une flèche chaque personnage de la colonne A à son rôle dans la colonne B.
5. Trouve dans le texte deux mots se rapportant au champ lexical de la peur.
- La frayeur, pâle, angoisse.
6. Mets au discours indirect :
Pour calmer son fils le père lui conseille : « Repose-toi et ne pleure plus.»
- Pour calmer son fils le père lui conseille de se reposer et de ne plus pleurer.
7. Quelle recommandation du père déclenche la réaction violente de la mère ?
-Le père lui recommande de faire attention à ne pas trop gaspiller le sucre.
8. « Je pressens un grand malheur », dit la mère. D'après ta lecture de l’œuvre, ce pressentiment est confirmé par :
a. La dispute qui a eu lieu dans le souk des bijoutiers ;
b. La décision du père de s’absenter pendant un mois ;
c. La perte du maigre capital familial par le père ;
d. La maladie de Sidi Mohamed.
(Recopie la réponse qui correspond à ton choix)
c) La perte du maigre capital familial par le père.
9. Que penses-tu de la manière dont le père a provoqué la réaction de sa femme ? (réponds en une ou deux phrases)
-Le père (Maalem Abdeslem) voulait faire part à sa femme de sa situation matérielle difficile mais la manière avec
laquelle il a abordé le problème était brutale.
10. Que penses-tu de la réaction de Lalla Zoubida face à la recommandation de son mari ? (réponds en une ou deux phrases)
-Je pense que la réaction exagérée de Lalla Zoubida face à la recommandation de son mari reflète sa peur de l’avenir.
C’est le genre de comportement qui règne chez les femmes marocaines non instruites lorsqu'elles sont confrontées à un
malheur.
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Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n'es pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira
comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
ANTIGONE
Pourquoi ? Puisque vous savez bien que je recommencerai.
Un silence. Ils se regardent.
CRÉON
Pourquoi as-tu tenté d'enterrer ton frère ?
ANTIGONE
Je le devais.
CRÉON
Je l'avais interdit.
ANTIGONE, doucement.
Je le devais tout de même. Ceux qu'on n'enterre pas errent éternellement sans jamais trouver de repos. Si mon frère vivant était
rentré harassé d'une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais fait à manger, je lui aurais préparé son
lit...Polynice aujourd'hui a achevé sa chasse. Il rentre à la maison où mon père et ma mère, et Etéocle aussi, l'attendent. Il a
droit au repos.
CRÉON
C'était un révolté et un traître, tu le savais.
ANTIGONE
C'était mon frère.
CRÉON
Tu avais entendu proclamer l'édit aux carrefours, tu avais lu l'affiche sur tous les murs de la ville?
ANTIGONE
Oui.
CRÉON
Tu savais le sort qui était promis à celui, quel qu'il soit, qui oserait lui rendre les honneurs funèbres ?
ANTIGONE
Oui, je le savais.
CRÉON
Tu as peut-être cru que d'être la fille d'Oedipe, la fille de l'orgueil d'Oedipe, c'était assez pour être au-dessus de la loi.
ANTIGONE
Non. Je n'ai pas cru cela.
CRÉON
La loi est d'abord faite pour toi, Antigone, la loi est d'abord faite pour les filles des rois !
I. COMPRÉHENSION : (10 points)
1) En vous référant à votre lecture de la pièce de théâtre « Antigone »,
a) Situez ce passage par rapport à la scène qui précède.
-Les gardes ont surpris Antigone en train d’enterrer le cadavre de son frère Polynice. Ils l’ont arrêtée et amenée devant
Créon.
b) Dites quels sont, parmi les personnages cités ci-après, ceux qui meurent à la fin de cette pièce de théâtre. (Ismène, Hémon,
Créon, Antigone, la nourrice, Eurydice). (1 point)
-Hémon, Antigone, Eurydice.
2) Dans ce passage Antigone reconnait être allée enterrer son frère.
a) Combien de fois est-elle allée le faire ?
-Deux fois.
b) De quoi s’est-elle servie, à chaque fois, pour le faire ?
-La première fois : elle s’est servie d’une pelle.
-La seconde fois : elle s’est servie de ses mains.
3) « Conduis ces hommes à côté, petit », demande Créon.
a) À qui s’adresse-t-il dans cet énoncé ?
-Au page.
b) Qui sont ces hommes de qui il parle ?
-Les gardes.
4) Les didascalies présentent la rencontre de Créon et d’Antigone comme un affrontement. Quelles sont les deux expressions
qui le montrent ?
- Créon et Antigone sont seuls l'un en face de l'autre.
- Ils se regardent.
5) Créon tente d’étouffer l’affaire de l’enterrement.
a) Que propose-t-il, pour cela, à Antigone de faire ?
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- De rentrer chez elle et dire qu’elle est malade.
b) Que compte-t-il faire de son côté ?
- Il va faire disparaître les trois gardes.
- Il va faire disparaître les gardes témoins.
6) Dans sa réponse à Créon :
a) Antigone, a-t-elle accepté sa proposition ? Justifiez votre réponse par une expression du texte.
-Non, elle n’a pas accepté sa proposition.
-« … vous savez bien que je recommencerai ».
b) Sur quel principe fonde-t-elle sa réponse ?
-Sur le devoir moral.
-Sur le devoir.
Relevez du texte l’expression qui le montre.
-« Je le devais ».
7) Pour convaincre Antigone, Créon se comporte tantôt en roi, tantôt en oncle.
a) Comment se manifeste son comportement en tant qu’oncle ?
-En tant qu’oncle, son souci est de sauver sa nièce par tous les moyens et oublie son devoir de faire respecter la loi.
b) Comment se manifeste son comportement en tant que roi ?
-En tant que roi, il veut faire respecter la loi. Personne n’est au dessus de la loi.
-Pour le roi, la loi est d’abord faite pour les princes et les princesses qui doivent les premiers respecter la loi.
8) a) Relevez dans le passage deux mots appartenant au champ lexical de la mort.
-Enterrer, funèbres, (disparaître)
b) Relevez dans la première réplique du garde une comparaison et une métaphore.
-Une comparaison : « On aurait dit une petite bête qui grattait ».
-Une métaphore : « … avec l'air chaud qui tremblait ».
Corrigé : Examen régional : Académie de Meknès-Tafilalt (session : Juin 2011)
TEXTE :
- Malheur! Malheur! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d'une tête de mule est un si triste sort qu'on
n'oserait pas le souhaiter à son ennemi. (...) Dieu! Écoute mes pleurs! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le monde l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida! Mère Zoubida! Je t'apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l'émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y parvenir
d'expliquer ce dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes avaient abandonné leur ouvrage.
Elles regardaient qui par une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai ma cachette. Zineb
s'immobilisa épuisée. Toutes les femmes se mirent à l'interroger. Elle releva la tête en direction de notre chambre et parvint à
dire enfin :
- J'ai vu dans la rue... le Maâlem... Abdeslem!
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
- Que racontes-tu, petite menteuse?
- J'ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier. Il tient deux poulets à la main. ( ...)
Kanza de sa chambre dit :
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous souhaitons au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la pièce les bras ballants. Elle avait quitté
la terre, elle nageait dans la joie au point de perdre l'usage de sa langue.
Je me précipitai vers l'escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J'avais parcouru une dizaine de marches lorsque la
voix de mon père monta du rez-de-chaussée.
-N'y a-t-il personne, puis-je passer?
Le timbre n'en avait pas changé.
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd'hui est un jour béni. Dieu t'a rendu aux tiens, qu'il en soit loué, répondit Kanza la
voyante.
- Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L'escalier me paraissait un lieu sombre, il n'était nullement
indiqué pour revoir mon père au retour d'un aussi long voyage. Ma mère n'avait pas bougé. Elle me parut un peu souffrante.
Moi-même, je ne me sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains tremblaient légèrement.
Le pas pesant de mon père résonnait toujours dans l'escalier. Une ombre obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
Extrait de « La Boîte à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
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I. ÉTUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain d'expression française.
Quand et où est-il né ? (0,25 x 2)
- Ahmed Sefrioui est né en 1915 à Fès.
Citez une de ses œuvres (autre que « La Boîte à Merveilles ». (0,25).
-« Le Chapelet d'ambre ».
Quand est-il mort ? (0,25).
- Ahmed Sefrioui est mort en 2004.
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 1984, 2004, à Fès, à Oujda, « Le Chapelet
d'ambre », « Partir ». 1 pt
2) a) « La Boîte à Merveilles » est-elle une œuvre autobiographique ? (Question mal formulée et qui peut entraîner une
confusion)
- « La Boîte à merveilles » est un roman autobiographique et non une autobiographie.
b) Pourquoi ? (0,5 x 2) 1 pt
- Car le « je » dans le récit renvoie au narrateur Sidi Mohammed et non à l’auteur Ahmed Sefrioui.
3) D'après votre lecture de l’œuvre, pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ? 1 pt
- Le mari de Zoubida a quitté sa famille parce qu’il a perdu son argent et il est allé travailler dans les environs de Fès
comme moissonneur.
4) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'est-il caché ? 0,5 pt (
(Je me demande comment l’élève peut-il répondre à cette question ? Le fait de se cacher ne constitue pas un événement si
important pour que l’élève puisse le retenir.)
- Sidi Mohammed s’est caché car il ne voulait pas aller au Msid.
5) a) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical d'une habitation. (0,5x4)
-Patio, lucarne, fenêtre, cour, chambre, escalier, rez-de-chaussée, porte, pièce, marches
b) Où se passe la scène ? 0,5 pt
- La scène se passe à Dar Chouafa.
6) Quelle nouvelle Zineb a-t-elle apportée à Zoubida ? 0,5 pt
- Le retour de Maâlem Abdeslem, l’époux de Zoubida.
7) Dans le texte, dégagez :
-Deux sentiments éprouvés par le narrateur. (Le sentiment de la peur doit être écarté puisqu’il n’y a aucun indice dans le
texte(le passage) qui peut le confirmer.)
- La joie et (la fièvre, la surexcitation, l’excitation, l’émoi, l’agitation, l’exaltation, l’extase)
-Deux sentiments éprouvés par sa mère.
- La colère et (la joie, la fièvre, l’émoi, la stupéfaction, l’émotion, la stupeur)
Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun des sentiments éprouvés ? 2 pts
- L’origine des deux sentiments pour le narrateur : C’est le retour de son père.
- L’origine de la colère de la mère : La cachette de Sidi Mohammed et son refus de répondre à sa mère.
- L’origine de la joie et de la fièvre de la mère, c’est le retour de son mari.
8) Dégagez un trait de caractère de Maâlem Abdeslem dans cet extrait. 0,5 pt
- Poli, courtois, respectueux, aimable
9) a) Découpez le texte en deux parties. (Je ne vois pas l’intérêt de ce type de question d’autant plus que dans les éléments
de réponse on demande d’accepter tout découpage proposé !)
- Première partie : Du début du texte à « La porte du ciel devait être grande ouverte. »
- Seconde partie : De « Zineb, partie faire une commission…. » À la fin de l’extrait.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
-Titre pour la première partie : La colère de la mère.
- Titre pour la seconde partie : L’annonce du retour du père.
10) Comment trouvez-vous la mère du narrateur dans cet extrait? 1 pt
- Je trouve que la mère est très nerveuse et se met facilement en colère contre son fils à cause de la longue absence de son
mari.
Corrigé examen régional de Tanger 2011
Texte :
Je m'approchais de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le sol. Ils avaient les pattes liées par un brin
de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur. Mon père m'intimidait. Je le trouvais changé.
Son visage avait pris une couleur terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin. Lorsqu'il
passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et j'éclatai de rire.
Ma mère sortit de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s'empara des poulets pour les emporter à la cuisine, revint aider
mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit d'un sac de doum un pot de beurre, une bouteille d'huile, un
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paquet d'olives, un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Prise d'une fièvre d'activité, elle rangeait nos richesses,
soufflait sur le feu, allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler, de poser des questions, de me gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé notre vie pendant son absence. (...)
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part
qu'elles prenaient à notre joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
A. Étude de texte : (10 pts)
Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (0,25 x 4) 1 pt
Titre de l'œuvre étudiée : La boîte à merveilles
Nom de l'auteur : Ahmed Sefrioui
Genre de l'œuvre étudiée : Roman autobiographique
Siècle : 20e siècle
2) Pour situer ce texte, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses : (0,25 x 4) 1 pt
a. Le père du petit garçon s'appelle Abdeslem : Vrai
b. II a quitté la maison pour travailler dans une usine : Faux
c. Pendant l'absence du père, le petit garçon et sa mère avaient tous les moyens pour vivre aisément : Faux
d. Le petit garçon était malheureux après le départ de son père : Vrai
3) L'enfant constate que son père a changé.
Relevez dans le texte deux énoncés qui le montrent. (0,5 x 2) 1 pt
-Son visage avait pris une couleur terre cuite.
-Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin.
4) À l’ occasion du retour du mari, la mère devient très active.
Nommez quatre actions ou activités qu'elle fait. (0,25 x 4) 1 pt
-Elle rangeait leurs richesses
-Elle soufflait sur le feu
-Elle allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler
-Elle posait des questions, et gourmandait gentiment son fils
-Elle s'empara des poulets pour les emporter à la cuisine
-Elle aide son mari à vider son capuchon
5) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical de la « nourriture ». (0,25 x 4) 1 pt
-Poulets, œufs, beurre, huile, olives, galette
6) En vous référant au texte, dites à qui ou à quoi renvoient les pronoms soulignés :
-« Il les posa à même le sol » ;
-« Je le trouvais changé ». (0,5 x 2) 1 pt
-Les = les poulets
-Le = le père
7) « Elle rit comme une petite fille ».
La figure de style utilisée dans cet énoncé est :
a. Une métaphore
b. Une répétition
c. Une comparaison
Recopiez la bonne réponse 1 pt
c. Une comparaison
8) Les voisines sont, elles aussi, heureuses à l'occasion du retour du père.
Relevez dans le texte deux énoncés qui montrent ce qu'elles font dans ce sens. (0,5 x2) 1 pt
-Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
-Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment,
la part qu'elles prenaient à notre joie.
9) a) Au moment où la mère rangeait ce que le père avait rapporté, où se trouvait le petit garçon?
- Il était installé sur les genoux de son père.
b) Que faisait-il ? (0,5 x 2) 1 pt
- Il racontait à son père les événements qui avaient meublé leur vie pendant son absence.
10) a) À votre avis, faut-il bien se comporter avec les voisins ?
- Oui, je pense qu’il faut bien se comporter avec les voisins et leurs témoigner du respect et de la considération.
b) Pourquoi ? (0,25 x 2) 1 pt
- Car les voisins sont comme une seconde famille avec laquelle on partage les moments de bonheur et les épreuves
difficiles qui peuvent survenir.
Corrigé : Examen régional : Académie de Tadla-Azilal (Session : juin 2011)
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Texte :
Nous rîmes de bon cœur à cette plaisanterie. Ma mère s'absenta quelques minutes. Elle revint avec un bouquet de sauge et
d'absinthe. Elle entreprit de faire son thé des grands jours. Tout en versant l'eau bouillante dans la théière, elle interrogea Lalla
Aïcha.
- Comment va ton homme ? Parle-moi de ses affaires. A-t-il de nouveau un associé ? Travaille-t-il tout seul ?
- Il n'a pas d'associé, mais il ne travaille pas seul. Il emploie trois ouvriers. Les babouches se vendent bien et je n'ai pas le droit
de me plaindre. Il m'a promis de m'acheter, au début de l’hiver, un caftan de drap abricot, objet que je désirais depuis si
longtemps.
- Louange à Dieu! Les difficultés finissent toujours par s'aplanir et les misères par tomber dans l'oubli.
- Oui! Soupira Lalla Aïcha.
Ma mère attendit de nouvelles explications mais, subitement, son amie se taisait. La chose l'inquiéta.
- À quoi penses-tu, Lalla Aïcha ? Tu sembles triste. J'espère que tout va selon tes désirs dans ton ménage.
Lalla Aïcha soupira sans rien dire. Ma mère se versa un fond de verre de thé, le goûta. Elle parut satisfaite. Elle servit son
invitée et me servit.
Lalla Aïcha parla enfin. Elle se pencha sur ma mère et lui chuchota à voix basse :
- Nous sommes de bien faibles créatures, nous les femmes. Dieu seul est notre soutien et notre mandataire. Gardons-nous bien
de faire confiance aux hommes. Ils sont... Ils sont ...
Lalla Aïcha ne trouva pas l'épithète juste, elle se contenta d’agiter ses mains à la hauteur de ses épaules et de lever les yeux au
ciel.
I. COMPRÉHENSION : (10 POINTS)
1) Lisez le texte te complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’œuvre : La boîte à merveilles
Auteur : Ahmed Sefrioui
Genre littéraire : Roman autobiographique
Siècle : 20e siècle
2) Répondez aux questions suivantes en vous référant au texte :
a) Où se passe la scène ? (1,5 pts)
- Dans la maison de Lalla Zoubida.
- Dans la maison du narrateur.
b) Quels sont les deux personnages principaux du texte ? (0,5 pt)
- Lalla Zoubida et Lalla Aïcha.
3) a). De qui parlent les deux personnages ? (0,5 pt)
- Du mari de Lalla Aïcha.
b). Quel métier exerce-t-il ? (0,5 pt)
- Babouchier. Il fabrique des babouches.
c). Réussit-il dans son métier ? (0,5 pt)
- Oui, les babouches se vendent bien et il emploie trois ouvriers.
4) Quel est le type du discours rapporté qui domine dans le texte ? (0,5 pt)
a) Le discours direct.
b) Le discours indirect.
c) Le discours indirect libre.
a) Le discours direct.
5) Ce type de discours rapporté permet de : (1 pt)
a) créer l’effet du réel
b) résumer les paroles
(Recopiez la bonne réponse)
a) créer l’effet du réel
6) Observez la phrase suivante : « - Oui ! soupira Lalla Aïcha. »
Le soupir de Lalla Aïcha suggère-t-il la joie ou la déception ? (1 pt)
- La déception
7) Observez le passage suivant : « Ma mère attendit de nouvelles explications mais, subitement, son amie se taisait. La chose
l'inquiéta. »
a) Quel sentiment éprouve la mère ? (0,5 pt)
- L’inquiétude, la préoccupation
b) Qu’est-ce qui justifie ce sentiment ? (0,5 pt)
- Le soupir et le silence de Lalla Aïcha.
8) Observez le passage de « Nous sommes de bien faibles créatures » à « Ils sont … »
a) Sur quel trait de caractère des femmes Lalla Aïcha insiste-t-elle ? (0,5 pt)
- La faiblesse des femmes, la vulnérabilité des femmes
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b) Le jugement que porte Lalla Aïcha sur les hommes vous semble favorable ou défavorable ? Justifiez votre réponse par un
indice du passage.(0,5 pt)
- Un jugement défavorable : « Gardons-nous bien de faire confiance aux hommes ».
9) En vous référant à votre lecture de l’œuvre, dites quel événement triste arriva à Lalla Aïcha par la suite. (1 pt)
- Le mari de Lalla Aïcha, Moulay Larbi, va épouser la fille du coiffeur et il va délaisser sa première épouse
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6. « Elle a cherché à se dégager de mes bras en criant : - Vous me faites mal … »
Transposez cette phrase au discours indirect, sachant que le narrateur rapporte ses propres paroles. (1 pt)
Elle a cherché à se dégager de mes bras en criant que je lui faisais mal.
7. « Elle me regardait d'un air étonné ; caressée, embrassée, dévorée de baisers et se laissant faire mais jetant de temps en
temps un coup d'œil inquiet sur sa bonne, qui pleurait dans le coin. » (0,5 pt)
La figure de style employée dans l’ensemble des éléments soulignés est une gradation. Est-elle ascendante ou
descendante ?
Une gradation ascendante
8. Quel est le registre qui domine dans ce texte ? (0,5 pt)
Le registre pathétique
9. Dans ce texte, le condamné est presque exécuté par sa propre fille avant même de l’être par le bourreau. Approuvez-
vous l’analyse exprimée dans cette phrase ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Exemple : Oui, le fait de ne pas être reconnu par sa propre fille a brisé la dernière fibre qui le retenait à la vie.
10. Peut-on considérer ce passage comme un réquisitoire contre la peine de mort ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Exemple : Oui, ce passage est un réquisitoire contre la peine de mort car la famille du condamné qui est pourtant
innocente; se trouve elle aussi victime de ce châtiment.
Corrigé : Examen régional : Académie de Tanger-Tétouan (session de juin 2012)
Texte:
Un matin, nous nous préparions pour sortir, quand quelqu'un frappa à la porte de la maison. Il demanda si c'était
bien là qu'habitait le Maalem Abdeslem, le tisserand. Les voisines lui répondirent par l'affirmative. Kanza, la
Chouafa, appela ma mère.
- Zoubida ! Zoubida ! Quelqu'un « vous » demande.
Ma mère avait naturellement tout entendu déjà. Elle avait pâli. Elle restait au centre de la pièce, une main sur la
poitrine, sans prononcer un mot. Qui pouvait bien nous demander ? Etait-ce un messager de bon augure ou le
porteur d'une mauvaise nouvelle ? Peut-être un créancier que mon père avait oublié de nous signaler! La petite
somme d'argent que mon père nous avait laissée avant son départ, avait fondu. Les quelques francs qui nous
restaient étaient destinés à l'achat de charbon.
Enfin, ma mère répondit d'une voix qui tremblait légèrement :
- Si quelqu'un désire voir mon mari, dis-lui, je te prie, qu'il est absent.
Kanza fit la commission à haute voix à l'inconnu qui attendait derrière la porte de la maison. Un vague murmure
lui fit écho. Kanza, pleine de bonne volonté, nous le traduisit en ces termes:
Zoubida ! Cet homme vient de la campagne, il t'apporte des nouvelles du Maalem Abdeslem. Il dit qu'il a quelque
chose à te remettre.
Ma mère reprit courage. Un sourire illumina sa face.
- C'est exactement ce que je pensais, dit-elle en se précipitant vers l'escalier.
Elle descendit les marches à toute allure. Pour la première fois de ma vie, je la voyais courir. Je la suivis. Je ne
pouvais pas espérer la gagner de vitesse. Quand j'arrivai dans le couloir d'entrée ma mère discutait déjà par
l'entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L'ombre disait d'une voix rude:
- Il va bien, il travaille beaucoup et met tout son argent de côté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son
sujet. Il m'a donné ceci pour vous.
Je ne voyais pas ce qu'il remettait à ma mère par la fente de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe et serra
précieusement dans ses plis le trésor que lui remettait l'inconnu.
- Il y a encore ceci, dit la voix. C'est tout.
I. Étude de texte: (10 points)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a) De quelle œuvre ce texte est-il tiré ? -De « La boîte à merveilles ».
b) À quel genre appartient-il ? -Au roman autobiographique.
c) En quelle année a-t-elle été publiée ? -En 1954.
d) Qui en est l'auteur ? (0,25 pt x 4) -Ahmed Sefrioui.
2. Pour situer ce texte dans l’œuvre, répondez aux questions suivantes :
a) Quelles étaient les circonstances qui avaient obligé le père du narrateur à quitter sa famille ? (0,5 pt)
- Le père a perdu tout son capital dans le souk des haïks.
b) Où est-ce qu'il est allé travailler ? (0,25 pt)
- Il est allé travailler à la campagne dans les environs de la ville de Fès.
c) Quel était son nouveau travail ? (0, 25 pt) - Un moissonneur.
3. Dans cet extrait :
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a) Qui raconte ? (0,5 pt) -Le narrateur Sidi Mohammed
b) Où se passe la scène ? (0,5 pt) -La maison de Dar Chouafa.
4. a) D'où vient l'homme dont parle le narrateur ? (0,5 pt) -De la campagne
b) Qui l'avait envoyé ? (0,5 pt) -Maalem Abdeslem
5. D'après le texte, quelles sont les deux raisons qui justifient la visite de cet homme ? (0,5 pt x 2)
- a) Il apporte des nouvelles du Maalem Abdeslem. b) Il a quelque chose à remettre à la mère.
6. À qui renvoient les deux pronoms soulignés dans le texte ? (0,5 pt x 2) Il m'a donné ceci pour vous (il et vous)
Il = Maalem Abdeslem. Vous = Lalla Zoubida.
7. « Il y a encore ceci dit la voix ». Cet énoncé comporte :
- Une comparaison.
- Une métonymie.
- Une antithèse. Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
- Une métonymie.
8. Que signifie l'expression soulignée dans l'énoncé suivant : « Je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse » ? (1
pt)
- Rattraper : il ne pouvait pas rattraper sa mère qui descendait les marches à toute allure.
9. À votre avis, pourquoi la mère discutait-elle avec l'homme par l’entrebâillement de la porte ? (1 pt)
- Car la femme marocaine à l'époque des faits racontés ne devait pas se montrer à un étranger.
10. D'après le texte, la mère avait tout entendu, elle avait pâli sans pouvoir prononcer un mot. Si vous aviez été à
sa place, auriez-vous eu la même attitude ? (1 pt)
- Exemple : J’aurais eu la même attitude car l’effet de la surprise peut paralyser une personne.
Corrigé : Examen régional : Académie d’Oujda_Angad, session de juin 2012
Texte :
Quelqu'un sur la terrasse se mit à chanter. Des lambeaux d'une cantilène, mollement balancés par le souffle du
printemps naissant, parvenaient jusqu'à nous. Ma mère s'arrêta de mastiquer, tendit l'oreille. La voix s'éloigna.
Un instant après, elle éclata en jet de lumière, chaude, enivrante et nostalgique comme une bouffée d'encens.
Ma mère alla se pencher à la fenêtre. Elle appela :
- Fatma Bziouya, sais-tu qui chante ainsi ?
- Lalla Khadija, la femme de l'oncle Othman.
- Je ne comprends pas qu'elle manifeste tant de gaîté alors qu'elle a épousé un vieillard qui pourrait être son père.
- Elle n'est pas malheureuse! L'oncle Othman fait ses quatre volontés. Il la traite comme sa fille.
- Et elle ? Comment le traite-t-elle ? Nos voisines partirent d'un grand rire.
- Moi, je sais comment elle le traite. La vieille M'Barka, l'ancienne esclave de l'oncle Othman, m'a raconté une
histoire fort amusante. Elle est trop longue pour que je vous la répète, répartit Rahma.
- Raconte-la, raconte-la, demandèrent toutes les femmes d'une seule voix.
Rahma se fit prier un moment. Puis elle commença :
- Vous connaissez l'oncle Othman, un homme qui a vu des temps meilleurs. Ses parents lui laissèrent à leur mort
une grosse fortune. Il eut une jeunesse dissipée et mangea capital et bénéfices. Il ne lui resta que la petite maison
qui s'appuie à la nôtre. Fidèle, M'Barka partagea la bonne et la mauvaise fortune. Si Othman s'était marié
plusieurs fois, mais aucune de ses épouses successives n'avait su en faire vraiment la conquête. Lalla Khadija seule
réussit à le dominer, à le faire manger dans le creux de sa main, comme un agneau. Il est vrai que Khadija, si elle
n'a pas de fortune, possède au moins la jeunesse et le charme. Patientez, j'en arrive à mon histoire.
J'allai me pencher à la fenêtre aux côtés de ma mère. Toutes les femmes avaient abandonné leur besogne et
s'accoudaient aux grilles et balustrades de leurs balcons. Lalla Kanza sortit un vieux tapis de prières, s'installa
pour écouter dans le patio.
Rahma, dont on ne voyait que le buste, reprit le fil de son histoire.
Nous étions tous pressés de connaître la suite.
Ahmed Sefrioui, La Boîte à Merveilles, Editions du Seuil, 1954, pp88, 89
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1. -Répondez aux questions suivantes d’après votre lecture de l’œuvre :
a) Les événements de l’œuvre d’où est tiré ce texte se passent :
–Dans la ville de Marrakech.
–Dans la ville de Rabat.
–Dans la ville de Fès. Choisissez la bonne réponse et recopiez-la. (0.5 pt)
–Dans la ville de Fès.
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b) Présentez en une phrase chacun des personnages suivants : -le narrateur ; -Rahma ; -Lalla Kenza. (0,5 pt x 3)
-le narrateur : Sidi Mohammed est un enfant de six ans.
-Rahma : La femme de Driss El Aouad et mère de Zineb, elle occupe le 1er étage de Dar Chouafa.
-Lalla Kenza : Elle exerce le métier de voyante et occupe le rez-de-chaussée de la maison où habite le narrateur.
2. -Pourquoi la mère du narrateur s’est-elle arrêtée de mastiquer ? (1 pt)
- Elle s’est arrêtée de mastiquer pour tendre l’oreille car elle voulait connaitre l’identité de la personne qui
chantait sur la terrasse.
3. -La mère du narrateur pense que Lalla Khadija ne peut pas être heureuse. Pourquoi d’après-vous ? (1 pt)
- Car elle a épousé un vieillard qui pourrait être son père.
4. -« Rahma se fit prier un moment» veut dire :
a) Rahma fit la prière devant ses voisines avant de se mettre à raconter.
b) Rahma pria ses voisines de ne pas l’obliger à raconter.
c) Rahma laissa ses voisines répéter leur demande avant de se mettre à raconter. Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
- Rahma laissa ses voisines répéter leur demande avant de se mettre à raconter.
5. -Relevez dans le texte :
a) deux énoncés mettant en valeur Lalla Khadija. (0.5 Pt)
- « … possède au moins la jeunesse et le charme. » « Lalla Khadija seule réussit à le dominer… »
b) deux énoncés dévalorisant Si Othman. (0.5 Pt)
- « Un vieillard qui pourrait être son père. » « Il eut une jeunesse dissipée et mangea capital et bénéfices. »
c) un énoncé montrant qui des deux domine l’autre. (0.5 Pt)
- « Lalla Khadija seule réussit à le dominer, à le faire manger dans le creux de sa main, comme un agneau. »
6. - « aucune de ses épouses successives n’avait su en faire vraiment la conquête »
Que remplace le pronom « en » dans cette phrase ? (1 pt) – Le pronom « en » remplace Si Othman.
7. - « Le faire manger dans le creux de la main », veut dire :
a) Lui faire prendre ses repas dans sa main.
b) Le rendre tout à fait obéissant.
c)L’obliger à lui préparer ses repas. Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
- Le rendre tout à fait obéissant.
8. - a) Les voisines sont-elles intéressées par le récit de Rahma ? (0.5 pt)
- Oui, les voisines sont vraiment intéressées par le récit de Rahma.
b) Justifiez votre réponse. (0.5 Pt)
- Toutes les femmes avaient abandonné leur besogne pour écouter le récit de Rahma.
9. -Pourquoi d’après-vous, toutes les voisines sont-elles tellement attentives à l’histoire que raconte Rahma ? (1 pt)
- Exemple : Les voisines désirent connaître le genre de relation qui peut exister entre un mari vieux et une jeune
épouse.
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Il était à peine jour, et la prison était pleine de bruit. On entendait ouvrir et fermer les lourdes portes, grincer les
verrous et les cadenas de fer, carillonner les trousseaux de clefs entre-choqués à la ceinture des geôliers, trembler
les escaliers du haut en bas sous des pas précipités, et des voix s'appeler et se répondre des deux bouts des longs
corridors. Mes voisins de cachot, les forçats en punition, étaient plus gais qu'à l'ordinaire. Tout Bicêtre semblait
rire, chanter, courir danser.
Moi, seul muet dans ce vacarme, seul immobile dans ce tumulte, étonné et attentif, j'écoutais.
Un geôlier passa.
Je me hasardai à l'appeler et à lui demander si c'était fête dans la prison.
-Fête si l'on veut ! me répondit-il. C'est aujourd'hui qu'on ferre les forçats qui doivent partir demain pour
Toulon. Voulez-vous voir, cela vous amusera.
C'était en effet, pour un reclus solitaire, une bonne fortune qu'un spectacle, si odieux qu'il fût. J'acceptai
l'amusement.
Le guichetier prit les précautions d'usage pour s'assurer de moi, puis me conduisit dans une petite cellule vide, et
absolument démeublée, qui avait une fenêtre grillée, mais une véritable fenêtre à hauteur d'appui, et à travers
laquelle on apercevait réellement le ciel.
- Tenez, me dit-il, d'ici vous verrez et vous entendrez. Vous serez seul dans votre loge comme le roi.
Puis il sortit et referma sur moi serrures, cadenas et verrous.
La fenêtre donnait sur une cour carrée assez vaste, et autour de laquelle s'élevait des quatre côtés, comme une
muraille, un grand bâtiment de pierre de taille à six étages. Rien de plus dégradé, de plus nu, de plus misérable à
l'œil que cette quadruple façade percée d'une multitude de fenêtres grillées auxquelles se tenaient collés, du bas en
haut, une foule de visages maigres et blêmes, pressés les uns au-dessus des autres, comme les pierres d'un mur et
tous pour ainsi dire encadrés dans les entre-croisements des barreaux de fer. C'étaient les prisonniers, spectateurs
de la cérémonie en attendant leur jour d'être acteurs. On eût dit des âmes en peine aux soupiraux du purgatoire
qui donnent sur l'enfer.
Victor Hugo Le dernier jour d’un condamné
Questions :
I. Étude de texte : (10 points)
1) D'après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions qui sont vraies : (1 pt)
- Victor Hugo est un écrivain du XIXème siècle.
- Le Dernier jour d’un condamné est un roman autobiographique.
- Le narrateur est père d’une famille nombreuse.
- Le Dernier jour d’un condamné est un roman à thèse.
- Victor Hugo est un écrivain du XIXème siècle.
- Le Dernier jour d’un condamné est un roman à thèse.
2) Parmi les personnages suivants, trois ne sont pas cités dans le roman. Lesquels ? (0, 75 pt)
- Le fils du condamné, - L’avocat, - Le bourreau, - Le complice, - Le geôlier, - Le prêtre, - Les pompiers.
- Le fils du condamné, - Le complice, - Les pompiers.
3) Parmi les noms des lieux suivants, trois sont cités dans le roman. Lesquels ? (0,75 pt)
- La bastille, - L’Hôtel de Ville, - Les Champs-Elysées, -La place de Grève, - Le musée du Louvre, -La
Conciergerie.
- L’Hôtel de Ville, - La place de Grève, - La Conciergerie.
4) Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical de l’incarcération. (1 pt)
- Prison, cachot, forçats, reclus, geôlier, cellule, prisonniers.
5) a) Quelle « fête » prépare-t-on dans la prison ? (1 pt) - Le ferrage des forçats ou le ferrement des forçats.
b) à quel moment de la journée se déroule-t-elle ? (0,5 pt) - Le matin.
6) Relevez dans le texte un mot qui montre que le narrateur n’apprécie pas cette « fête ». (0,5 pt) – Odieux,
hideuse.
7) La description du bâtiment dans le dernier paragraphe est : - Neutre, - Valorisante, - Dévalorisante.
a) Recopiez la bonne proposition. (0,5 pt) -Dévalorisante.
b) Relevez deux adjectifs pour justifier votre choix. (0,5 pt) - Dégradé, nu, misérable.
8) Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir de la liste proposée :
- Comparaison, - anaphore, -métonymie, - gradation, - euphémisme. (1,5 pt)
« Tout Bicêtre semblait rire. » /Métonymie
« … pressés les uns au-dessus des autres, comme les pierres d'un mur » / Comparaison
« il sortit et referma sur moi serrures, cadenas et verrous. » / Gradation
9) Selon vous, l’événement raconté dans le texte est-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase. (2 pts)
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- Exemple : L’événement est plutôt pathétique car il s’agit du ferrage des forçats qui va susciter la pitié du
narrateur et aussi du lecteur.
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10) Dans l'ouvrage d'où est extrait ce passage, pourquoi l'auteur a-t-il préféré donner la parole à un condamné à
mort ? (1 pt)
-Exemple : Pour mieux traduire les souffrances physiques et morales qu’un condamné à mort endure en
attendant son exécution.
Examen régional : Académie de Souss-Massa (session de rattrapage 2012)
TEXTE DE BASE :
Ces charrettes étaient découvertes. Chaque cordon en occupait une. Les forçats étaient assis de côté sur chacun des bords,
adossés les uns aux autres, séparés par la chaîne commune, qui se développait dans la longueur du chariot, et sur
l’extrémité de laquelle un argousin debout, fusil chargé, tenait le pied. On entendait bruire leurs fers, et, à chaque
secousse de la voiture, on voyait sauter leurs têtes et ballotter leurs jambes pendantes.
Une pluie fine et pénétrante glaçait l’air, et collait sur leurs genoux leurs pantalons de toile, de gris devenus noirs. Leurs
longues barbes, leurs cheveux courts ruisselaient ; leurs visages étaient violets ; on les voyait grelotter, et leurs dents
grinçaient de rage et de froid. Du reste, pas de mouvements possibles. Une fois rivé à cette chaîne, on n’est plus qu’une
fraction de ce tout hideux qu’on appelle le cordon, et qui se meut comme un seul homme. L’intelligence doit abdiquer, le
carcan du bagne la condamne à mort ; et quant à l’animal lui-même, il ne doit plus avoir de besoins et d’appétits qu’à
heures fixes. Ainsi, immobiles, la plupart demi-nus, têtes découvertes et pieds pendants, ils commençaient leur voyage de
vingt-cinq jours, chargés sur les mêmes charrettes, vêtus des mêmes vêtements pour le soleil à plomb de juillet et pour
les froides pluies de novembre. On dirait que les hommes veulent mettre le ciel de moitié dans leur office de bourreaux.
Il s’était établi entre la foule et les charrettes je ne sais quel horrible dialogue ; injures d’un côté, bravades de l’autre,
imprécations des deux parts ; mais, à un signe du capitaine, je vis les coups de bâton pleuvoir au hasard dans les
charrettes, sur les épaules ou sur les têtes, et tout rentra dans cette espèce de calme extérieur qu’on appelle l’ordre. Mais
les yeux étaient pleins de vengeance, et les poings des misérables se crispaient sur leurs genoux.
Les cinq charrettes, escortées de gendarmes à cheval et d’argousins à pied, disparurent successivement sous la haute
porte cintrée de Bicêtre ; une sixième les suivit, dans laquelle ballottaient pêle-mêle les chaudières, les gamelles de
cuivre et les chaînes de rechange. Quelques gardes-chiourme qui s’étaient attardés à la cantine sortirent en courant pour
rejoindre leur escouade. La foule s’écoula. Tout ce spectacle s’évanouit comme une fantasmagorie. On entendit
s’affaiblir par degrés dans l’air le bruit lourd des roues et des pieds des chevaux sur la route pavée de Fontainebleau, le
claquement des fouets, le cliquetis des chaînes, et les hurlements du peuple qui souhaitait malheur au voyage des
galériens.
Et c’est là pour eux le commencement !
Que me disait-il donc, l’avocat ? Les galères ! Ah ! oui, plutôt mille fois la mort ! plutôt l’échafaud que le bagne, plutôt
le néant que l’enfer ; plutôt livrer mon cou au couteau de Guillotin qu’au carcan de la chiourme ! Les galères, juste ciel !
I. COMPRÉHENSION : (10 points)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre : Le dernier jour d’un condamné
Auteur : Victor Hugo
Date de publication : 1829
Genre littéraire : Roman à thèse
2. a)- Qui parle dans ce texte ? 1/2pt – Le narrateur : un condamné à mort.
b)- Où se trouve-t-il ? 1/2pt – Il se trouve dans la prison de Bicêtre.
3. Le narrateur accepte-t-il la proposition de son avocat ? Justifiez. 1pt
- Non, il n’accepte pas la proposition de son avocat. « Les galères ! Ah ! oui, plutôt mille fois la mort ! »
4. Ce passage est-il essentiellement : narratif ? descriptif ? argumentatif ? 1pt – Ce passage est plutôt descriptif.
Justifiez votre réponse. – Description détaillée des forçats et emploi de l’imparfait.
5. Dans cet extrait le lexique utilisé est : a- neutre b- valorisant c- dévalorisant. Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la.
1pt. – c-dévalorisant : « leurs visages étaient violets » « une fraction de ce tout hideux » « l’animal »
6. Répondez par Vrai ou Faux. Justifiez vos réponses. 1pt
a)- Les forçats ont des vêtements pour l’hiver et d’autres pour l’été. – Faux : « … vêtus des mêmes vêtements pour le
soleil à plomb de juillet et pour les froides pluies de novembre. »
b)- La foule a pitié des forçats. – Faux : « … les hurlements du peuple qui souhaitait malheur au voyage des
galériens. »
7. « Je vis les coups de bâton pleuvoir au hasard. » 1pt
a)- Quelle figure de style reconnaissez-vous dans cette phrase ? – Une métaphore.
b)- Quel effet l’auteur cherche-t-il à produire ? - Les coups de bâtons qui tombent sur les corps à une cadence
accélérée comme celle de la pluie pour montrer la violence extrême subie par les forçats.
8. Le ton général de ce texte est-il : comique ? pathétique ? ironique ? 1pt – Un ton pathétique.
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9. Quel(s) sentiment(s) a suscité en vous la lecture de ce texte ? 1pt. - Un sentiment de pitié et de compassion.
10. D’après vous, doit-on abolir la peine capitale ? Donnez deux arguments. 1pt
- Exemple : Je pense qu’on doit abolir la peine de mort car, d’une part, le droit de vie et de mort n’appartient pas
à l’homme, mais à Dieu. D'autre part, on peut punir sévèrement et avec justice sans tuer.
Corrigé : Examen régional 2 : Académie de Tanger (session de rattrapage 2012)
TEXTE :
LE GARDE, qui a pris son carnet et suce sa mine.
C’est pour votre bon ami ?
ANTIGONE
Mon chéri, j’ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m’aimer…
LE GARDE, répète lentement de sa grosse voix en écrivant.
« Mon chéri, j’ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m’aimer… »
ANTIGONE
Et Créon avait raison, c’est terrible, maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs. J’ai peur…
LE GARDE, qui peine sur sa dictée.
« Créon avait raison, c’est terrible… »
ANTIGONE
Oh ! Hémon, notre petit garçon. Je le comprends seulement maintenant combien c’était simple de vivre…
LE GARDE, s’arrête.
Eh ! Dites, vous allez trop vite. Comment voulez-vous que j’écrive ? Il faut le temps tout de même…
ANTIGONE
Où en étais-tu ?
LE GARDE, se relit.
« C’est terrible maintenant à côté de cet homme… »
ANTIGONE
Je ne sais plus pourquoi je meurs.
LE GARDE, écrit, suçant sa mine.
« Je ne sais plus pourquoi je meurs… » On ne sait jamais pourquoi on meurt.
ANTIGONE, continue.
J’ai peur… (Elle s’arrête. Elle se dresse soudain.) Non. Raye tout cela. Il vaut mieux que jamais personne ne sache.
C’est comme s’ils devaient me voir nue et me toucher quand je serai morte. Mets seulement : « Pardon. ».
LE GARDE
Alors, je raye la fin et je mets pardon à la place ?
ANTIGONE
Oui. Pardon, mon chéri. Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t’aime…
LE GARDE
« Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t’aime… » C’est tout ?
ANTIGONE
Oui, c’est tout.
Antigone
I. Étude de texte : (10 points)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a) Qui est l’auteur du texte ? - Jean Anouilh.
b) En quelle année est-il né ? - en 1910.
c) À quel genre appartient la pièce de « Antigone » ? (0,25 pt x 4) - Une tragédie moderne.
d) Citez une autre œuvre du même auteur. - la Sauvage, Mandarine, L'Hermine, Eurydice …
2. Pour situer ce texte, répondez aux questions suivantes : (0,5 pt x 2)
a) Antigone va être murée vivante. Pour quelle raison ?
- Parce qu’elle n’a pas respecté la loi de Créon. Parce qu’elle enfreint la loi en enterrant son frère.
b) Antigone vient d’offrir un objet au garde pour qu’il lui rende service.
Quel est cet objet ? - Une bague, un anneau.
3. a) Que font les deux personnages en présence ?
- Ils écrivent une lettre. Antigone dicte une lettre au garde.
b) À quel personnage renvoie l’expression « Mon chéri » ? (0,5 pt x 2) – À Hémon.
4. Antigone se considère comme un obstacle au bonheur des autres. Justifiez cette affirmation par un énoncé du texte. (1
pt)
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- « Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles ».
5. « Je le comprends seulement maintenant combien c’était simple de vivre… »
Quel est le sentiment qu’on pourrait dégager de cette réplique d’Antigone ? (1 pt)
- Un sentiment de regret. Un sentiment de remords.
6. De quelle proposition subordonnée s’agit-il dans la phrase suivante :
« Il vaut mieux que jamais personne ne sache. » (1 pt) - Une subordonnée complétive.
7. a) Comment appelle-t-on les éléments écrits en italique dans le texte ? – Les didascalies.
b) À quoi servent-ils ? (0,5 pt x 2) - À donner des indications sur les entrées ou sorties des personnages, le ton d'une
réplique, les gestes, les mimiques …
8. Souvent, le garde répète ce que dit Antigone, ceci donne à ces reprises une tonalité plutôt : - tragique ;- comique ;-
pathétique. (1 pt) - Une tonalité comique
9. Antigone dit : « Et Créon avait raison, c’est terrible ». Comment justifiez-vous cette réaction du personnage ? (1 pt)
- Antigone vient de se rendre compte qu’elle avait tort.
10. Antigone s’est toujours montrée forte et déterminée.
Comment la trouvez-vous dans cet extrait ? –Antigone est faible
Dites pourquoi. (1 pt) - Devant la gravité de la situation, Antigone ne croit plus à la justesse de la cause qu’elle
défendait. « Je ne sais plus pourquoi je meurs ».
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J’étais réveillé quand mon père partit. Ma mère lui fit quelques recommandations et resta après son départ, prostrée sur
son lit, le visage caché dans ses deux mains. J’eus la sensation que nous étions abandonnées, que nous étions devenus
orphelins. […].
Personne le soir ne pousserait plus notre porte, n’apporterait de l’extérieur la suave odeur du travail, ne servirait de lien
entre nous et la vie exubérante de la rue.
Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force, l’aventure, la sécurité, la paix. Il n’avait jamais quitté sa
maison ; les circonstances qui l’obligeaient ainsi à le faire prenaient dans notre imagination une figure hideuse.
I. Étude de texte : (10 points)
1. Recopie et complète le tableau suivant : (1 point)
Texte 1 : Auteur : Victor Hugo
Texte 2 : Auteur : Ahmed Sefrioui
Texte 1 : Titre de l’œuvre : Le dernier jour d’un condamné
Texte 2 Titre de l’œuvre : La boîte à merveilles
Texte 1 : Genre littéraire : Roman à thèse
Texte 2 : Genre littéraire : Roman autobiographique
Texte 1 : Narrateur : Le condamné à mort
Texte 2 : Narrateur : Sidi Mohammed
2. Situe le second passage dans l’œuvre dont il est extrait. (1 point)
- Le père du narrateur a perdu tout son capital et il a décidé d’aller travailler comme moissonneur à la campagne.
3. Relève dans les deux textes deux mots (de la même famille lexicale) qui expriment le sentiment d’ « abandon ».
- Laisse, Orphelines, partit, départ, abandonnées, orphelins, quitté.
4. Recopie et complète le tableau suivant en mettant une croix dans la case de ton choix : (1 point)
Textes
Texte 1
Texte 2
Informations liées aux deux textes (deux œuvres)
a) L’enfant rit, joue et chante parce que son père sera libéré.
b) La famille du narrateur est déshonorée et ruinée.
c) La mère refuse que son mari voyage alors que l’enfant est malade.
d) Le mari renonce à l’idée d’aller moissonner dans la région de Fès.
Vrai ou Faux
Faux
Vrai
Faux
Faux
5. Relève, dans la liste suivante, un adjectif qui montre que les deux pères accordent une grande valeur à la famille.
- Indifférents ; - Inconscients ; - Soucieux ; - Inattentifs ; - Ingrats ; - Égoïstes.
- Soucieux
6. Dans le premier texte, le narrateur s’inquiète pour :
a) sa femme.
b) sa mère.
c) sa propre personne.
d) sa fille.
- Pour sa fille.
7. Relie par une flèche chaque phrase de la liste A (texte 2), au sens qui lui correspond dans la liste B : (1 point)
A) Phrase du texte
1- Mon père partit.
2- Il n’avait jamais quitté sa maison.
3- Il servait de lien entre nous et la vie exubérante de la rue.
4- Il représentait pour nous force, aventure, sécurité et paix.
B) Sens correspondant
e. Départ.
d. Présence.
a. Ouverture.
b. Assurance.
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8. Relève une énumération dans chaque texte. (1 point)
- « … trois femmes, sans fils, sans mari, sans père ; … »
- « … mon père représentait la force, l’aventure, la sécurité, la paix. »
9. À ton avis ; laquelle des deux familles se trouve dans la situation la plus difficile ? Donne ton point de vue en le
justifiant. (1 p)
Exemple : - La famille du condamné à mort se trouve dans une situation plus difficile car sa mère va perdre son
fils pour toujours, sa femme deviendra veuve et sa fille de trois ans sera orpheline.
10. Que penses-tu de ce père qui laisse seule sa femme et son fils (texte 2) ? Réponds en justifiant ton point de vue. (1 p)
Exemple : - Ce père est plutôt responsable car il n’a pas abandonné sa famille mais, au contraire, il a essayé de
trouver une solution pour continuer à subvenir à ses besoins.
Corrigé : Examen régional : Académie de Tadla-Azilal (Session : juin 2012)
Texte :
(…)Nous pouvions nous permettre de manger de la viande trois à quatre fois par semaine.
Papa, d'origine montagnarde comme ma mère, après avoir quitté son village situé à une cinquantaine de kilomètres de la
grande ville, avait au début éprouvé des difficultés à gagner sa vie et celle de sa jeune épouse. Dans son pays, on était
pillard et paysan. À Fès, il fallait pour vivre exercer quelque industrie citadine ou monter un petit commerce. Dans notre
famille, vendre et acheter a toujours été considéré comme le métier le plus vil.
Mon père se souvint avoir été à un moment de sa jeunesse dans l'atelier de l'un de ses oncles maternels, tisserand de
couvertures. Il s'acheta donc un minimum de matériel, loua un coin dans un atelier et s'installa tisserand. II faisait
honnêtement son travail, améliorait de jour en jour sa production. Bientôt, ses articles furent très disputés et le ménage
jouit d'un certain confort. Mon père avait un vieil ouvrier avec lui sur le métier; Driss le teigneux garnissait les canettes et
faisait les commissions.
Driss venait deux fois par jour à la maison : le matin acheter les provisions et au milieu du jour chercher le déjeuner de
son patron. Mon père mangeait à l'atelier. Il venait seulement le soir après la dernière prière. Le vendredi faisait
exception. Ce jour-là mon père était à son métier jusqu'à midi environ ; il payait ses employés, allait à la Mosquée pour la
grande prière et nous déjeunions en famille.
I. COMPRÉHENSION : (10 points)
1) -De quelle œuvre est tiré ce texte ? Quel en est l’auteur ? (0.5 pt)
- De « La boîte à merveilles ». L’auteur est Ahmed Sefrioui.
2) -À quel genre littéraire appartient ce passage ? (0.5 pt) Justifiez votre réponse à partir du texte.
- Au roman autobiographique. Justification: Papa, ma mère, Mon père, nous déjeunions …
3) -a) Quelle est l’origine des parents du narrateur ? (0.5 pt) a) – Les parents du narrateur sont d’origine
montagnarde.
b) Dans quelle ville se sont-ils installés par la suite ? (0.5 pt) b) – Dans la ville de Fès.
4) -a) Quel métier exerce le père du narrateur ? (0.5 pt) a) Un tisserand.
b) Pourquoi n’a-t-il pas choisi le commerce ? (0.5 pt)
- b) Car dans sa famille, vendre et acheter a toujours été considéré comme le métier le plus vil.
5) -Répondez par vrai ou faux en vous référent au texte. (1 pt)
a) Le père apprit son métier tout seul. - Faux
b) Le père s’acheta beaucoup de matériel. -Faux
c) Il faisait honnêtement son travail. - Vrai
d) Driss le teigneux était associé au père du narrateur. - Faux
6) - a) Le métier du père a-t-il bien réussi ? (0.5 pt) a) - Oui
b) Relevez du texte une phrase ou une expression justifiant votre réponse. (0.5 pt)
- b) - Bientôt, ses articles furent très disputés et le ménage jouit d'un certain confort.
7) -Observez le passage de « Il s'acheta … » jusqu'à « … d’un certain confort. »
a) Le jugement que porte le narrateur sur la manière avec laquelle travaille son père est-il favorable ou défavorable ? (1
pt)
- a) Un jugement favorable.
b) Relevez dans le passage un mot qui le montre. (1 pt)
- b) « honnêtement », « améliorait ».
8) -Lisez le dernier paragraphe.
a) Relevez deux termes appartenant au champ lexical de la religion. (1 pt)
- a) Prière et Mosquée.
b) Ce champ lexical met en valeur : (1 pt)
-Le sens du devoir du père.
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-La négligence du père. (Recopiez la bonne réponse)
- b) Le sens du devoir du père.
9) -Le narrateur raconte pour : (1 pt)
a-Porter un regard critique sur les métiers artisanaux.
b-Valoriser les métiers artisanaux.
c-Exprimer son admiration pour son père.
d-Critiquer le comportement du père envers ses employés.
Recopiez deux bonnes réponses.
- b-Valoriser les métiers artisanaux.
- c-Exprimer son admiration pour son père.
Corrigé : Examen régional : Académie de Souss-Massa (session de juin 2012)
Texte :
ISMENE __ Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. Et ils pensent tous comme lui dans la ville. Ils sont des
milliers et des milliers autour de nous, grouillant dans toutes les rues de Thèbes.
ANTIGONE __ Je ne t'écoute pas.
ISMENE __ Ils nous hueront. Ils nous prendront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard.
Ils nous cracheront à la figure. Et il faudra avancer dans leur haine sur la charrette avec leur odeur et leurs rires
jusqu'au supplice. Et là, il y aura les gardes avec leurs têtes d'imbéciles, congestionnés sur leurs cols raides, leurs
grosses mains lavées, leur regard de bœuf -qu'on sent qu'on pourra toujours crier, essayer de leur faire
comprendre, qu'ils vont comme des nègres et qu'ils feront tout ce qu'on leur a dit scrupuleusement, sans savoir si
c'est bien ou mal... Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu'elle est arrivée au point où l'on
ne peut plus la supporter ; qu'il faudrait qu'elle s'arrête, mais qu'elle continue pourtant et monte encore, comme
une voix aigue... Oh ! je ne peux pas, je ne peux pas...
ANTIGONE __ Comme tu as bien tout pensé !
ISMENE __ Toute la nuit. Pas toi ?
ANTIGONE __ Si, bien sûr.
ISMENE __ Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse.
ANTIGONE, doucement. __ Moi non plus. Mais qu'est-ce que cela fait ?
Il y a un silence, Ismène demande soudain :
ISMENE __ Tu n'as donc pas envie de vivre, toi ?
ANTIGONE, murmure. __ Pas envie de vivre... (Et plus doucement encore, si c'est possible.) Qui se levait la
première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue ? Qui se couchait la dernière, seulement quand
elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu plus la nuit ? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant
qu'il y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le près et qu'on ne pouvait pas tous les prendre ?
ISMENE, a un élan soudain vers elle. __ Ma petite sœur...
ANTIGONE, se redresse et crie. __ Ah, non ! Laisse-moi! Ne me caresse pas ! Ne nous mettons pas à pleurnicher
ensemble, maintenant. Tu as bien réfléchi, tu dis ? Tu penses que toute la ville hurlante contre toi, tu penses que la
douleur et la peur de mourir c'est assez ?
ISMENE, baisse la tête. __ Oui
ANTIGONE __ Sers-toi de ces prétextes.
ISMENE, se jette contre elle. __ Antigone ! Je t'en supplie! C'est bon pour les hommes de croire aux idées et de
mourir pour elles. Toi, tu es une fille.
ANTIGONE, les dents serrées. __ Une fille, oui. Ai-je assez pleuré d'être une fille !
ISMENE __ Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle...
ANTIGONE, sourdement. __ Non, je ne suis pas belle.
ISMENE __ Pas belle comme nous, mais autrement.
I. Étude de texte : (10 points)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l'œuvre : Antigone
Auteur : Jean Anouilh
Genre : Tragédie moderne
ème
Siècle : XX siècle
2. En tenant compte de ce qui s’est passé avant ce passage, dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses
: (1 pt)
a) Créon a essayé une dernière fois de convaincre Antigone : Fausse.
b) Antigone a déjà enterré le corps de Polynice : Vraie
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c) La nourrice a surpris Antigone qui rentrait discrètement chez elle : Vraie
d) Ismène sait déjà qu’Antigone a enterré le corps de Polynice : Fausse.
3. De quoi Ismène cherche-t-elle à convaincre Antigone ? (1 pt)
Ismène cherche à convaincre Antigone de ne pas enterrer Polynice.
4. Relevez deux arguments utilisés par Ismène. (1 pt)
« Il est plus fort que nous. » « Il est le roi. » « Ils pensent tous comme lui dans la ville. » « Je ne suis pas courageuse
».
5. Comment trouvez-vous Antigone dans ce passage ?
a) Elle est ouverte au dialogue.
b) Elle est hésitante.
c) Elle est obstinée, plus décidée. Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la. (0,5 pt x 2)
Elle est obstinée, plus décidée. Justification : « Je ne t'écoute pas. » « ANTIGONE, se redresse et crie. » « Sers-toi
de ces prétextes. » « Ah, non ! Laisse-moi! Ne me caresse pas ! »
6. Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical des sentiments. (1 pt)
Haine, douleur, souffrir, sentir, supplice …
7. « ISMENE, se jette contre elle. »
Qu’est-ce qui justifie l’emploie de cette didascalie ? (1 pt)
Ismène comprend que ses arguments n'ont pas pu convaincre Antigone.
8. « Il est plus fort que nous ». La figure de style employée dans cette phrase est-elle :
a) Une comparaison ?
b) Une métaphore ?
c) Une hyperbole ? (1 pt)
Une comparaison.
9. Antigone dit : « Je ne suis pas belle. » Pour vous, qu’est-ce qu’être beau (être belle) ? Justifiez votre réponse. (1
pt)
Exemple : Pour moi, être beau c’est se sentir bien dans sa peau et laisser sa personnalité s’épanouir.
10. Pour Ismène, une fille ne meurt pas pour ses idées. Êtes-vous du même avis ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Exemple : Je suis contre cet argument sexiste puisque la femme est l’égal de l’homme avec ses propres
convictions.
Corrigé : Examen régional : Académie de Guelmim session de juin 2012
TEXTE :
Les journées devinrent longues. La salle du Msid, jugée trop chaude et trop étroite, fut abandonnée. Nous
déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et l’école fut installée dans un petit sanctuaire deux pas
plus loin. Ce mausolée abritait la tombe d’un saint. Les gens du quartier ignoraient son nom mais les jeunes filles
qui désiraient se marier dans l’année venaient le jeudi faire sept fois le tour du tombeau. D'autres personnes
étaient enterrées dans cette grande salle d’une fraîcheur de paradis.
Une niche dans un coin indiquait la direction de l’Orient. Dès le premier jour, à l’appel du muezzin, le fqih nous
imposa le silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin.
Petits et grands, alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon
musulman : la prière rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l’été, les mêmes cérémonies eurent lieu.
Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une certaine bienveillance sur le
visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé, physique et morale. Je me mis à aimer l’école. Ma
mémoire fit des miracles. De dix lignes sur ma planchette, je passai à quinze. Je n’éprouvais aucune difficulté à
apprendre.
Un vendredi, mon père gonflé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qu’il avait eue la veille avec mon
maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec autant de cœur et
d’enthousiasme, je deviendrais un jour un savant dont il pourrait être fier.
Certes, ce n’était pas le but que je poursuivais. Le mot savant évoquait pour moi l’image d’un homme obèse à la
figure très large frangée de barbe, aux vêtements amples et blancs, au turban monumental. Je n’avais aucune
envie de ressembler à un tel homme. J’apprenais chaque jour ma leçon parce qu’il me semblait que mes parents
m’en aimaient davantage et surtout j’évitais ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier.
I. Étude de texte : (10 points)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’œuvre : La boîte à merveilles
Auteur : Ahmed Sefrioui
Genre de l’œuvre : Roman autobiographique
52
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ème
Siècle : XX siècle
2. a)- les événements relatés dans ce texte se déroulent-ils avant ou après les jours de l'Achoura ?
- Les événements relatés dans ce texte se déroulent après les jours de l'Achoura.
b)- En quelle saison ces événements ont-ils lieu ? (1 pt)
- En été.
3. Pourquoi la salle du Msid a-t-elle été remplacée par celle du mausolée ? (1 pt)
- Car la salle est devenue trop chaude.
4. Le déplacement de l’école a-t-il eu lieu des effets positifs ou négatifs sur le narrateur ? Justifiez votre réponse à
partir du texte. (1 pt)
- Le déplacement de l’école a eu des effets positifs sur le narrateur : « Le changement de décor, la lumière si douce
qui tombait des ouvertures latérales, une certaine bienveillance sur le visage du fqih eurent un effet très heureux
sur ma santé, physique et morale. »
5. a) – « Ma mémoire fit des miracles ». La figure de style contenue dans cet énoncé est :
- une hyperbole.
- une comparaison.
- une antithèse. Recopiez la bonne réponse.
- Une hyperbole.
b)- Qu’est ce que le narrateur veut montrer par l’emploi de cette figure ? (1 pt)
- Le narrateur veut montrer qu’il commence à apprendre rapidement et sans difficultés.
6. a)- Quel avenir le Fqih et le père espéraient-ils pour le narrateur ?
- Devenir un savant.
b)- Montrez à partir du texte que le narrateur n’approuvait pas cet avenir ? (1 pt)
- « Le mot savant évoquait pour moi l’image d’un homme obèse à la figure très large frangée de barbe, aux
vêtements amples et blancs, au turban monumental. » « Certes, ce n’était pas le but que je poursuivais. »
7. Dans le dernier paragraphe, relevez deux raisons qui poussaient le narrateur à étudier avec beaucoup
d’enthousiasme ? (1 pt)
- a) Ses parents l’aimaient davantage. b) Éviter les coups de la baguette du fqih.
8. Relevez du texte deux termes du champ lexical de la religion et deux termes appartenant au champ lexical de
l’école (1 pt)
- Le champ lexical de la religion : Sanctuaire, mausolée, saint, muezzin, fqih, ablutions, musulman, prière.
- Le champ lexical de l’école : Planchettes, encriers, apprendre, leçon.
9. Faites-vous les études uniquement pour faire plaisir à vos parents et professeurs ? Justifiez votre réponse ? (1
pt)
- Exemple : Mon but premier est d’avoir de bons diplômes qui pourraient m’ouvrir les portes de l’emploi et me
permettre de réaliser une promotion sociale.
10. Êtes-vous d’accord avec certaines personnes qui visitent les saints pour trouver des solutions à leurs
problèmes ? Justifiez votre réponse ? (1 pt)
- Exemple : Je ne suis pas d’accord mais je respecte les choix des personnes surtout celles qui n’ont pas eu la
chance d’aller à l’école.
Corrigé : Examen régional : Académie de Chaouia-Ouardigha (session de juin 2012)
Texte :
Une heure vient de sonner. Je ne sais laquelle : j'entends mal le marteau de l'horloge. Il me semble que j'ai un
bruit d'orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées qui bourdonnent.
À ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j'y retrouve mon crime avec horreur ; mais je
voudrais me repentir davantage encore. J'avais plus de remords avant ma condamnation ; depuis, il semble qu'il
n'y ait plus de place que pour les pensées de mort. Pourtant, je voudrais bien me repentir beaucoup.
Quand j'ai rêvé une minute à ce qu'il y a de passé dans ma vie, et que j'en reviens au coup de hache qui doit la
terminer tout à l'heure, je frissonne comme d'une chose nouvelle. Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe
dorée dont l'extrémité est sanglante. Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang, le sang de l'autre et le
mien.
Si on lit un jour mon histoire, après tant d'années d'innocence et de bonheur, on ne voudra pas croire à cette
année exécrable, qui s'ouvre par un crime et se clôt par un supplice ; elle aura l'air dépareillée.
Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n'étais pas un méchant !
Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu'il y a un an, à pareil jour, j'étais libre et pur que je faisais mes
promenades d'automne, que j'errais sous les arbres, et que je marchais dans les feuilles !
I. Étude de texte : (10 points)
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1. Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l'œuvre : Le dernier jour d’un condamné
Auteur : Victor Hugo
ème
Siècle : XIX siècle
Genre du roman : Roman à thèse
2. Situez le texte dans son œuvre.
- Le condamné à mort se trouve dans la prison de La Conciergerie. C’est son dernier jour, il ne lui reste que
quelques heures à vivre.
3. Le narrateur est perturbé. Relevez au niveau du premier paragraphe une phrase qui le montre.
- « Il me semble que j'ai un bruit d'orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées qui bourdonnent. »
4. Le narrateur se souvient de son crime. Quels sentiments éprouve-t-il ? (se limiter à deux sentiments)
- Horreur, repentir, remord.
5. Combien de temps, d'après le texte, lui reste-t-il à vivre ?
- Quelques heures.
6. a)- Le narrateur regrette sa vie passée ; comment était-elle ?
- C’était une belle enfance et une belle jeunesse.
b)- Que craint-il dans sa vie présente ?
- Il craint le coup de hache qui doit terminer sa vie présente.
7. -« entre alors et à présent, il y a une rivière de sang ; le sang de l'autre et le mien »
a)- identifiez la figure de style employée dans cet énoncé ?
- Une hyperbole.
b)- Quel en est l'effet recherché ?
- Frapper l’imagination par l’atrocité du crime et aussi de l’exécution.
8. a)- relevez dans le texte deux mots ou expressions se rapportant au champ lexical de la mort
- Crime, condamnation, sang, sanglante, rivière de sang, coup de hache.
b)- Quelle tonalité, registre ces mots donnent-ils au texte ?
- Une tonalité tragique.
9. Le narrateur sera mort au coup de hache; comment qualifiez-vous cette forme d'exécution ?
- Exemple : Cette exécution est un acte de barbarie.
10. D'après le texte et d'après votre lecture de l'œuvre, quel message l’auteur, à travers le narrateur, veut-il
transmettre ?
- Exemple : La peine de mort est inhumaine. On peut punir sévèrement et avec justice sans tuer.
Corrigé : Examen régional : Académie de Meknès-Tafilalt (session de juin 2012)
TEXTE:
Je déjeunai tout seul et je partis à l'école. L’après-midi se passa pour moi comme les autres après-midi (...). Le soir, je
repris le chemin de la maison. Je m'attendais à la trouver sens dessus dessous. Il n'en était rien. Silencieuses, les femmes
soufflaient leur feu, remuaient leurs ragoûts, écrasaient dans des mortiers de cuivre leurs épices. Je n'osai pas interroger
ma mère sur les aventures de Zineb.
Mon père arriva, comme de coutume, après la prière de l'Aacha. Le repas se déroula simplement, mais à l'heure du thé,
maman parla des événements de la journée. Elle commença:
- Cette pauvre Rahma a passé une journée dans les affres de l'angoisse. Nous avons toutes été bouleversées.
- Que s'est-il passé? demanda mon père.
Ma mère reprit :
- Tu connais Allal le fournier (...) Il est marié à Khadija, la sœur de notre voisine Rahma. (...) Mariés depuis trois ans ils
désiraient vivement avoir un enfant. La pauvre Khadija a consulté les guérisseurs, les fqihs, les sorciers et les chouafas
sans résultat. Il y a un an, ils sont allés en pèlerinage à Sidi Ali Bou Serghine. Khadija se baigna dans la source, promit
au saint de sacrifier un agneau si Dieu exauçait son vœu. Elle a eu son bébé. Depuis six jours, la joie du ménage est à son
comble. Demain on procédera au sacrifice du Nom.
Mon père osa faire remarquer qu'il ne voyait pas dans cet événement motif à angoisse. Mais ma mère l'interrompit et
déclara qu'il était incapable d'écouter jusqu'au bout un récit.
- Attends! Attends! dit-elle, je commence à peine, tu m'interromps tout le temps.
Rahma était donc invitée au baptême et à la cérémonie du Nom. (...) Elle habilla de neuf sa fille Zineb et elles partirent
de bonne heure ce matin. Elles passèrent par Mechchatine, Seffarine, El Ouadine ...
- Tu ne vas pas citer toutes les rues de Fès, dit simplement mon père.
Je pouffai de rire. Des yeux sévères se fixèrent un moment sur moi et ma mère reprit:
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- Elles arrivèrent à Rsif. La foule barrait le chemin. Un marchand vendait des poissons frais (...). Les gens se battaient
pour se faire servir. Rahma et sa fille furent prises dans les remous de cette cohue. Une fois à l'air libre, Rahma rajusta
son haïk et constata la disparition de Zineb! Elle appela, cria, ameuta la foule. Les gens vinrent au secours de la mère
affligée, mais la fille restait introuvable.
Rahma revint tout en larmes, nous la consolâmes de notre mieux. Allal le jardinier se dépêcha de prévenir le mari de
Rahma. Deux crieurs publics parcoururent la ville en tous sens, donnèrent le signalement de la fille, promettant une
récompense à celui qui la ramènerait à ses parents.
Pendant ce temps, nous, faibles femmes, nous ne pouvions que pleurer, offrir notre compassion à.la malheureuse mère.
J'avais le cœur gros. Fatma Bziouya et moi nous partîmes à Moulay Idriss. Dans de pareilles circonstances, il faut frapper
à la porte de Dieu et de ses Saints. Cette porte cède toujours devant les affligés. Une vieille femme surprit notre douleur,
elle nous en demanda le motif. Nous la mîmes au courant du triste événement. Elle nous emmena à Dar Kitoun, lieu
d'asile de toutes les abandonnées. Là, nous trouvâmes Zineb. La moqqadama l'avait recueillie et nourrie pour l'amour du
Créateur. Elle eut un rial de récompense et nous la remerciâmes pour ses bons soins. Rahma retrouva toute sa gaîté
lorsque sa fille lui fut rendue.
- Louange à Dieu! termina mon père. Prépare le lit de cet enfant, ajouta-t-il. Il tombe de sommeil.
Extrait de« La Boîte à Merveilles» d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed SEFRIOUI est un écrivain marocain d'expression française :
- Quand et où est-il né ? (0,25 pt x 2) - Il est né en 1915 à Fès.
- Citez une de ses œuvres (autre que «La Boîte à merveilles»). (0,25 pt) - Rêver du Maroc.
- Quand est-il mort ? (0,25 pt) - Il est mort en 2004.
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1910, 1915, 2004, 2010 à Tétouan, à Fès, « Les
misérables ». «Rêver du Maroc ». (1 pt)
2) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'attend-il à trouver la maison sens dessus-dessous ? (1 pt)
- Car Zineb avait disparu. Ou bien : -À cause de la disparition de Zineb.
3) a) Relevez deux comparaisons employées dans le passage allant du début du texte jusqu'à « ... les événements de la
journée. »
- « L’après-midi se passa pour moi comme les autres après-midi. » « Mon père arriva, comme de coutume, après
la prière de l'Aacha. »
b) Quelle idée chacune de ces comparaisons met-elle en relief ? (1 pt)
- Ces deux comparaisons mettent en relief l’idée de la routine, la vie monotone, la répétition …
4) a) Selon Khadija, qu'est-ce qui l'a finalement aidée à avoir son bébé ?
- Khadija croit que le pèlerinage à Sidi Ali Bou Serghine l’a aidée à avoir son bébé.
- Khadija prétend que le fait de se baigner dans la source du saint l’a aidée à avoir son bébé.
b) Partagez-vous la croyance de Khadija ?
- Non / Oui
c) Justifiez votre réponse. (2 pts)
- Exemple : Non, la conception d’un enfant ne peut avoir qu’une explication scientifique.
- Exemple : Oui, Certaines croyances donnent de l’espoir à l’individu et l’aident à supporter les difficultés de la
vie.
5) a) Dégagez dans le texte deux sentiments éprouvés par Rahma.
- La tristesse (le chagrin, l’angoisse) et la joie.
b) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun de ces deux sentiments ? (1 pt)
- La tristesse (le chagrin, l’angoisse) : la disparition de Zineb.
- La joie : quand Zineb est retrouvée.
6) a) Qui a retrouvé Zineb ?
- Lalla Zoubida et Fatma Bziouya ont retrouvé Zineb à Moulay Idriss.
b) D'après votre lecture de l'œuvre, que fait Rahma quelques jours après avoir retrouvé Zineb ? (2 pts)
- Rahma a organisé un repas pour les pauvres ou pour les mendiants aveugles.
7) Quelle est, selon vous, l'intention du père dans sa dernière réplique ? (1 pt)
- Faire comprendre poliment à sa femme que c’est le moment d’aller dormir.
8) a) Les événements de cet extrait sont-ils relatés par un seul narrateur ?
- Non, il y a deux narrateurs.
b) Justifiez votre réponse. (1 pt)
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- Le narrateur principal Sidi Mohammed continue à raconter tout en laissant sa mère raconter l’histoire de
Khadija et la disparition de Zineb.
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Tu l'entends, Créon ? Elle aussi. Qui sait si cela ne va pas prendre à d'autres encore, en m'écoutant ? Qu'est-ce que tu attends
pour me faire taire, qu'est-ce que tu attends pour appeler tes gardes ? Allons, Créon, un peu de courage, ce n'est qu'un mauvais
moment à passer. Allons, cuisinier, puisqu'il le faut !
CRÉON, crie soudain.
Gardes !
Les gardes apparaissent aussitôt.
CRÉON
Emmenez-la.
ANTIGONE, dans un grand cri soulagé.
Enfin, Créon !
Les gardes se jettent sur elle et l'emmènent. Ismène sort en criant derrière elle.
ISMÈNE
Antigone! Antigone !
I. Étude de texte : (10 points)
1. Recopie et complète le tableau. (1 point)
Nom de l’auteur : Jean Anouilh
Titre de l’œuvre : Antigone
Genre littéraire : Tragédie moderne
Année : écrite en 1942
2. Situe ce passage dans l’œuvre dont il est extrait. (1 point)
C’est la fin du long face à face entre Créon et Antigone. Le roi a tout essayé pour convaincre sa nièce et la pousser à
renoncer à son projet d’enterrer son frère mais Antigone se montre décidée à mourir et refuse l’intervention de sa
sœur.
3. Relève dans le texte la phrase qui montre clairement que les deux sœurs n’ont pas le même destin. (1 pt)
« Tu as choisi la vie et moi la mort. »
4. D'après le texte, par quels mots de la liste suivante peux-tu remplacer le terme « jérémiades » ?
Joie ; pleurs ; encouragements ; plaisirs ; plaintes ; satisfactions. (1 point)
Jérémiades : Plaintes, pleurs.
5. Quel est l’effet de sens produit par la comparaison suivante :
« Il fallait te faire empoigner par eux comme une voleuse ». (1 point)
Cette comparaison montre l’humiliation subie par Antigone lors de son arrestation : une princesse qui a été traitée
comme une voleuse.
6. D'après ta connaissance de l’œuvre, propose quatre adjectifs (deux pour Antigone et deux pour Ismène) qui montrent la
différence de caractère des deux sœurs. (1 point)
Antigone : Impulsive, entêtée, têtue, sensible, courageuse …
Ismène : pondérée, réfléchie, Lâche, frivole …
7. Que signifie le verbe « taire » dans la question suivante :
« Qu’est ce que tu attends pour me faire taire ? » (1 point)
Taire : tuer, mourir
8. La dernière didascalie du passage précise que les gardes « se jettent sur Antigone et l’emmènent ».
D'après la fin de l’œuvre : a. Antigone sera libérée.
b. Antigone sera emprisonnée.
c. Antigone sera jetée dans un trou.
d. Antigone sera laissée aux animaux.
Recopie la réponse de ton choix. (1 point)
c. Antigone sera jetée dans un trou.
9. Que penses-tu de la réaction d'Ismène face à sa sœur ? Réponds en justifiant ton point de vue (deux ou trois phrases). (1
point)
Je pense que la réaction d'Ismène est une réaction normale vis-à-vis de sa sœur. Même si Ismène n’est pas aussi
courageuse qu’Antigone, elle ne pouvait laisser mourir sa sœur sans réagir.
10. À ton avis, qui semble être le plus courageux dans ce passage, Créon ou Antigone ? Donne ton point de vue en justifiant
(deux ou trois phrases). (1 point)
À mon avis, Antigone semble être la plus courageuse dans ce passage. C’est elle qui pousse Créon à prendre la décision
fatale en lui demandant d’être courageux et de faire son devoir.
Correction examen régional : Académie du Gharb-Cherarda-Benihssen (juin 2013)
Texte :
CRÉON
Tu as toute ta vie devant toi. Notre discussion était bien oiseuse, je t’assure. Tu as ce trésor, toi, encore.
ANTIGONE
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Oui.
CRÉON
Rien d’autre ne compte. Et tu allais le gaspiller! Je te comprends, j’aurais fait comme toi à vingt ans. C’est pour cela que je
buvais tes paroles. J’écoutais du fond du temps un petit Créon maigre et pâle comme toi et qui ne pensait qu’à tout donner lui-
aussi… Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n’est pas ce que tu crois. C’est une eau que les jeunes gens laissent
couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra
une petite chose dure et simple qu’on grignote, assis au soleil. Ils te diront tout le contraire parce qu’ils ont besoin de ta force
et de ton élan. Ne les écoute pas. Ne m’écoute pas quand je ferai mon prochain discours devant le tombeau d'Étéocle. Ce ne
sera pas vrai. Rien n’est vrai que ce qu’on ne dit pas… Tu l’apprendras, toi aussi, trop tard, la vie c’est un livre qu’on aime,
c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison.
Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c’est la consolation dérisoire de vieillir; la vie, ce n’est peut-être
tout de même que le bonheur.
ANTIGONE, murmure, le regard perdu.
Le bonheur…
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (0,25 pt x 4)
Titre de l’œuvre : Antigone
Auteur : Jean Anouilh
Genre de l’œuvre : Tragédie moderne
Siècle : Le 20ème siècle
2) Situez le passage par rapport à ce qui précède. (1 pt)
C’est le face à face entre Créon et Antigone. Cette dernière a été arrêtée et présentée au roi après sa deuxième tentative
pour enterrer son frère Polynice. Le roi, son oncle, tente de la sauver en essayant de la convaincre de renoncer à son
projet.
3) Quels sont les personnages mis en scène dans ce passage ? (1 pt)
Antigone et Créon
4) « Tu as ce trésor, toi, encore. » De quel trésor s’agit-il ? (1 pt)
La jeunesse d’Antigone
5) La 2ème intervention de Créon est-elle : (1 pt)
a- Une réplique ?
b- Une tirade ?
c- Un monologue ?
Recopiez la bonne réponse.
b- Une tirade
6) Quelle excuse trouve Créon au comportement irresponsable d’Antigone ? (1 pt)
Son âge. / Sa jeunesse.
7) Créon propose un bel avenir à Antigone. En quoi consiste-t-il selon lui ? (1 pt)
De se marier, d’être heureuse et de vivre sa vie.
8) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical du temps. (1 pt)
Ans, jeunes, tard, soir, vieillir
9) Identifiez la figure de style contenue dans l’énoncé suivant : (1 pt)
« C’est pour cela que je buvais tes paroles. »
C’est une métaphore.
10) Partagez-vous la conception (l’idée) que se fait Créon de la vie ? Justifiez votre réponse. (0,5 pt x 2)
Exemple : Je partage la conception de Créon car la vie est un trésor inestimable qui ne mérite pas d’être gaspillé pour
des causes futiles ou secondaires.
Correction examen régional : Académie de Souss-Massa-Draa (session : Juin 2013)
TEXTE DE BASE :
Ma mère avait cuisiné une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. Elle les enduisit de beurre frais et de miel.
C’était un délice. Je pris deux grands verres de thé à la menthe.
Pendant le repas, mes parents établirent un programme pour la journée. Le matin, mon père se proposait de m’emmener à
Moulay Idriss, le patron de la ville. Après la prière en commun, nous reviendrions déjeuner. L’après-midi, j’accompagnerais
ma mère chez notre amie Lalla Aïcha. J’aurais le droit d’emporter avec moi l’une de mes trompettes; le tambour en poterie
fragile risquait de se casser en route.
Ma bonne étoile en décida autrement. Après avoir baguenaudé1 avec mon père dans les rues encombrées de passants, après
avoir fait l’acquisition d’un plat de céramique bleue sur la place des notaires où les potiers exposaient ce jour leur production,
nous pénétrâmes dans le sanctuaire de Moulay Idriss. Là, nous accomplîmes les rites de la prière de louli et nous partîmes
déjeuner.
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Lalla Aïcha vint nous surprendre à la fin du repas. Ma mère manifesta une grande joie à la revoir. Les deux femmes se
prodiguèrent mutuellement des baisers pointus, des formules de politesse et des mots aimables. Mon père les laissa à leurs
effusions2, disparut.
J’avais une envie folle de jouer du tambour, de lancer quelques beuglements avec ma trompette mais je savais que ma mère ne
tolérerait pas de tels débordements. Je m’abstins. J’attendais le soir pour me livrer corps et âme à la musique. Je restais dans
un coin à écouter les propos de notre visiteuse. Elle laissa entendre dès son arrivée, qu’elle avait beaucoup à raconter. Ma mère
disposait de tout son temps et frétillait de curiosité. Elle n’oublia pas, malgré tout, de remplir ses devoirs d’hôtesse. Elle
souffla sur la braise, ajouta une bolée d’eau dans la bouilloire, rinça les verres. Elle ouvrit une boîte de fer blanc et en sortit
une demi douzaine de gâteaux de semoule.
- Lalla Aïcha, installe- toi sur le grand divan; le thé sera bientôt prêt. Non! Non ! J’ai dit sur le grand divan, à la, place
d’honneur! Je t’en supplie, installe-toi confortablement, insista ma mère.
Lalla Aïcha s’affala au milieu des coussins, soupira de satisfaction et commença son récit.
1- baguenauder : se promener, se balader.
2- effusion : manifestation sincère d’un sentiment.
I. -COMPRÉHENSION: (10 points)
1) De quelle œuvre a-t-on extrait ce texte ? Quel en est l’auteur ? (1/4 pt x 2)
De « La boîte à merveilles ». L’auteur : Ahmed Sefrioui
2) -a- Recopiez et complétez à partir du texte : (1/4 pt x 4)
Personnages Prénoms correspondants
Le narrateur Sidi Mohammed
Son père Abdeslem
Sa mère Lalla Zoubida ou Zoubida
La visiteuse Lalla Aïcha
-b- D'après votre lecture de l’œuvre, à quelle occasion les parents ont-ils établi un programme pour la journée ? (1/2 pt) À
l’occasion de la fête de l'Achoura.
3) Est-ce que ce programme a été entièrement respecté ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Non, ce programme n’a pas été entièrement respecté car Lalla Aïcha est venue à la fin du repas alors que Lalla
Zoubida avait prévu d’aller chez elle l’après-midi.
4) Relevez dans le texte : a- un indice qui montre que la mère est autoritaire. (1/2 pt)
« … mais je savais que ma mère ne tolérerait pas de tels débordements ».
b- un indice qui montre que l’enfant est obéissant. (1/2 pt)
« Je m’abstins ». « J’aurais le droit d’emporter avec moi l’une de mes trompettes ».
5) « Ma bonne étoile en décida autrement. »
Dans cette phrase, l’expression soulignée signifie : a- étoile filante ;
b- vedette et star ;
c- chance et fortune.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt) c- chance et fortune.
6) Lalla Aïcha installe-toi sur le grand divan; le thé sera bientôt prêt. Non ! Non ! J’ai dit sur le grand divan, à la place
d’honneur !
Cet énoncé est-il un récit ou un discours ? Justifiez votre réponse. (1/2 pt x 2)
Cet énoncé est un discours : Le tiret (-) qui indique la prise de parole; les temps des verbes : l’impératif, le futur, le
passé composé et le présent, la ponctuation (!), les pronoms d’énonciation je, toi
7) « J’avais une envie folle de jouer du tambour. »
La figure de style employée dans cette phrase est-elle : a- L’hyperbole ?
b- La métaphore ?
c- La comparaison ? (1 pt)
a- L’hyperbole
8) Relevez dans le texte quatre mots ou expressions appartenant à la culture marocaine. (1 pt)
« Thé à la menthe », « le sanctuaire de Moulay Idriss », « la prière de louli », « gâteaux de semoule », « tambour en
poterie »
9) Après l’arrivée de Lalla Aïcha, le père disparut en laissant les deux femmes tête à tête. Que pensez-vous du comportement
du père ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Je pense que le comportement du père est normal puisqu'il se montre compréhensif et laisse aux deux femmes la liberté
de partager leurs histoires et leurs secrets.
10) Thé, gâteaux et formules de politesse pour accueillir l’invité, comme le veut la tradition.
Cette manière de recevoir existe-t-elle encore dans notre société ? Justifiez votre réponse.
Oui, cette manière de recevoir des invités continue d’exister dans notre société car les marocains sont attachés aux
traditions et ont un grand sens de l’hospitalité.
Correction examen régional : Académie de Chaouia-Ouardigha (session de juin 2013)
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Texte:
- Tu oserais m'abandonner avec cet enfant malade ?
- Préférais-tu mourir de faim ? Aimerais-tu devenir un objet de pitié pour tes amies et tes voisines ? Je serai à deux jours de
marche de la ville. Sidi Mohammed ira mieux demain .Fais-lui une soupe à la menthe sauvage; couvre-le bien afin qu'il
transpire abondamment. Aujourd'hui, il a moins de fièvre que la nuit dernière.
- C'est un châtiment de Dieu qui nous accable. Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison.
Pourquoi ne les vendrais-tu pas ?
- Je compte les vendre. Je vous laisserai cet argent pour vous nourrir pendant mon absence. Driss le teigneux nous reste fidèle,
il viendra tous les jours faire les courses. Donne-lui à manger, il n'a personne.
Mon père se recueillit un moment.
- Je vous laisserai seul pendant un moins. Je tacherai de ne rien dépenser de mon salaire, il me sera possible de remettre
l'atelier en marche dès mon retour.
Un grand silence s'établit, un silence lourd, moite, huileux, et noir comme la suie. J'étouffais. Je désirais de toutes mes forces
qu'une porte claquât, qu'une voisine poussât un cri de joie ou un gémissement de douleur, que quelque événement
extraordinaire survînt pour rompre cette angoisse. Je voulais parler, dire n'importe quelle sottise mais ma gorge se serra et une
plainte expira sur mes lèvres.
I. Étude de texte : (10 points)
1) Remplissez le tableau suivant :
Auteur : Ahmed Sefrioui
Titre de l'œuvre : La boîte à merveilles
Genre : Un roman autobiographique
Siècle : 20ème siècle
2) Situez le passage dans l'œuvre d'où il est extrait.
- Maâlem Abdeslem, le père du narrateur, a perdu tout son capital dans le souk et il a décidé de quitter Fès pour aller
travailler dans les champs comme moissonneur pour un mois afin de pouvoir remettre son atelier en marche.
3) Que reproche la mère du narrateur à son mari ?
- La mère du narrateur lui reproche de vouloir l’abandonner avec son fils malade.
4) Quel sont les arguments que le père avance pour convaincre la mère de sa décision (son voyage) ? Citez-en deux ?
- Pour ne pas mourir de faim.
- Pour ne pas devenir un objet de pitié pour ses amies et ses voisines.
5) Citez une précaution prise par le père (ce qu'il décide de faire avant de partir) pour que sa famille ne manque de rien
pendant son absence ?
- Vendre les bracelets et laisser l’argent à sa famille pour se nourrir pendant son absence.
6) Quel sentiment le narrateur éprouve-t-il devant le silence angoissant qui règne ?
- Un sentiment d’angoisse et d’étouffement.
7) «Préférais-tu mourir de faim »
a- Identifiez la figure de style
- C’est une hyperbole.
b- Quel en est l'effet recherché ?
- Exagérer la situation pour faire accepter le départ du père.
8) « Ces maudits bracelets »
a- Relevez une modalité appréciative.
- Maudits
b- Est-elle valorisante ou dévalorisante ?
- Dévalorisante
9) Comment trouvez-vous le personnage du père dans ce texte ?
Le père se montre très raisonnable et tente d’assumer ses responsabilités et trouver des solutions à ses problèmes.
10) D'après votre lecture du texte et de l'œuvre, dites quelle idée vous faites-vous de Sidi Mohammed ?
Sidi Mohammed est un enfant fragile qui tombe souvent malade. C’est un solitaire qui cherche toujours à s’évader du
monde réel pour vivre dans l’univers invisible de ses rêves.
Correction de l’examen régional : Académie de Tanger-Tétouan (session de juin 2013)
TEXTE :
J’ai voulu regarder autour de moi. Gendarmes devant, gendarmes derrière ; puis de la foule, de la foule, et de la foule ; une mer
de têtes sur la place.
Un piquet de gendarmerie à cheval m’attendait à la porte de la grille du Palais.
L’officier a donné l’ordre. La charrette et son cortège se sont mis en mouvement, comme poussés en avant par un hurlement de
la populace.
On a franchi la grille. Au moment où la charrette a tourné vers le Pont-au- Change, la place a éclaté en bruit, du pavé aux toits,
et les ponts et les quais ont répondu à faire un tremblement de terre.
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C’est là que le piquet qui attendait s’est rallié à l’escorte.
– Chapeaux bas ! chapeaux bas ! criaient mille bouches ensemble. Comme pour le roi.
Alors j’ai ri horriblement aussi, moi, et j’ai dit au prêtre :
– Eux les chapeaux, moi la tête.
On allait au pas.
Le quai aux Fleurs embaumait ; c’est jour de marché. Les marchandes ont quitté leurs bouquets pour moi.
Vis-à-vis, un peu avant la tour carrée qui fait le coin du Palais, il y a des cabarets, dont les entresols étaient pleins de
spectateurs heureux de leurs belles places, surtout des femmes. La journée doit être bonne pour les cabaretiers.
On louait des tables, des chaises, des échafaudages, des charrettes. Tout pliait de spectateurs. Des marchands de sang humain
criaient à tue-tête :
– Qui veut des places ?
Une rage m’a pris contre ce peuple. J’ai eu envie de leur crier :
– Qui veut la mienne ?
Cependant la charrette avançait. À chaque pas qu’elle faisait, la foule se démolissait derrière elle, et je la voyais de mes yeux
égarés qui s’allait reformer plus loin sur d’autres points de mon passage.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points) :
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1) a) De quelle œuvre ce texte est-il extrait ? Le dernier jour d'un condamné.
b) À quel genre appartient-elle ? Un roman à thèse.
c) Qui en est l'auteur ? Victor Hugo
d) À quel siècle a-t-il vécu ? (0,25 pt x 4) Le 19ème siècle.
2) Pour situer le texte dans l'œuvre, répondez aux questions suivantes :
a) À quel lieu le personnage principal est-il conduit ? À la place de Grève.
b) Qu'est-ce qu'il attendait du Roi ? (0,50 pt x 2) La grâce royale.
3) a) Qui attendait le narrateur à la porte de la grille du Palais ? Un piquet de gendarmerie à cheval.
b) Quel ordre l'officier a-t-il donné ? L’ordre d’avancer. L’ordre de se mettre en mouvement. L’ordre de partir.
L’officier a donné l’ordre d’avancer.
4) La foule louait des tables, des chaises, des échafaudages, des charrettes.
Pour quelle raison selon vous ? (1 pt) Pour assister au spectacle de la mise à mort
5) Qui sont les « marchands de sang humain » dont parle le texte ? (1 pt) Ceux qui vendent des places pour le spectacle de
la mise à mort.
6) À quoi renvoient les pronoms soulignés dans le texte ? la mienne = ma place. je la voyais = la foule.
7) « une mer de têtes sur la place. »
La figure de style employée dans cet énoncé est :
- une hyperbole ; - une antithèse ; - une comparaison.
Recopiez la bonne réponse. -Une hyperbole
8) Relevez dans le texte quatre mots ou expressions relevant du champ lexical du « bruit ». (0,25 pt x 4) « un hurlement », « a
éclaté en bruit », « un tremblement de terre », « Criaient », « criaient à tue-tête »
9) Approuvez-vous l'attitude de la foule telle qu'elle est décrite dans le texte ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
Exemple : Je n’approuve pas l’attitude de la foule car c’est un comportement malsain qui montre une grande
insensibilité et une soif de sang.
10) Le narrateur dit « une rage (une colère) m'a pris contre ce peuple. »
Selon vous, le narrateur a-t-il raison d'éprouver ce sentiment ? Justifiez votre réponse. (1 pt).
Exemple : Selon moi, le narrateur a raison d’éprouver un sentiment de rage car ce peuple ne manifeste aucune pitié et
considère la peine de mort comme un spectacle et un divertissement.
Correction examen régional : Académie de Meknès-Tafilalet (session de juin 2013)
TEXTE :
Avant de m'ensevelir dans cette tombe à deux roues, j'ai jeté un regard dans la cour, un de ces regards désespérés devant
lesquels il semble que les murs devraient crouler. La cour espèce de petite place plantée d'arbres, était plus encombrée encore
de spectateurs que pour les galériens. Déjà la foule !
Comme le jour du départ de la chaîne, il tombait une pluie de la saison, une pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où
j'écris, qui tombera sans doute toute la journée, qui durera plus que moi. Les chemins étaient effondrés, la cour pleine de fange
et d'eau. J'ai eu plaisir à voir cette foule dans cette boue.
Nous sommes montés, l'huissier et un gendarme, dans le compartiment de devant ; le prêtre, moi et un gendarme dans l'autre.
Quatre gendarmes à cheval autour de la voiture. Ainsi, sans le postillon, huit hommes pour un homme.
Pendant que je montais, il y avait une vieille aux yeux gris qui disait : - J'aime encore mieux cela que la chaîne.
Je conçois. C'est un spectacle qu'on embrasse plus aisément d'un coup d'œil, c'est plus tôt vu. C'est tout aussi beau et plus
commode. Rien ne vous distrait. Il n'y a qu'un homme, et sur cet homme seul autant de misère que sur tous les forçats à la fois.
Seulement cela est moins éparpillé ; c'est une liqueur concentrée, bien plus savoureuse.
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La voiture s'est ébranlée. Elle a fait un bruit sourd en passant sous la voûte de la grande porte, puis a débouché dans l'avenue,
et les lourds battants de Bicêtre se sont refermés derrière elle. Je me sentais emporté avec stupeur, comme un homme tombé en
léthargie qui ne peut ni remuer ni crier et qui entend qu'on l'enterre. J'écoutais vaguement les paquets de sonnettes pendus au
cou des chevaux de poste sonner en cadence et comme par hoquets, les roues ferrées bruire sur le pavé ou cogner la caisse en
changeant d'ornière, le galop sonore des gendarmes autour de la carriole, le fouet claquant du postillon. Tout cela me semblait
comme un tourbillon qui m'emportait.
À travers le grillage d'un judas percé en face de moi, mes yeux s'étaient fixés machinalement sur l'inscription gravée en grosses
lettres au-dessus de la grande porte de Bicêtre : HOSPICE DE LA VIEILLESSE.
- Tiens, me disais-je, il paraît qu'il y a des gens qui vieillissent, là. Et, comme on fait entre la veille et le sommeil, je retournais
cette idée en tous sens dans mon esprit engourdi de douleur Tout à coup la carriole, en passant de l'avenue dans la grande
route, a changé le point de vue de la lucarne. Les tours de Notre-Dame sont venues s'y encadrer bleues et à demi effacées dans
la brume de Paris. Sur-le-champ le point de vue de mon esprit a changé aussi. J'étais devenu machine comme la voiture. À
l'idée de Bicêtre a succédé l'idée des tours de Notre-Dame. - Ceux qui seront sur la tour où est le drapeau verront bien, me suis-
je dit en souriant stupidement.
Je crois que c'est à ce moment-là que le prêtre s'est remis à me parler. Je l'ai laissé dire patiemment. J'avais déjà dans l'oreille le
bruit des roues, le galop des chevaux, le fouet du postillon. C'était un bruit de plus.
Extrait de « Le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Victor HUGO est un grand écrivain français.
Quand et où est-il né ? Citez une de ses œuvres autre que « Le Dernier Jour d'un Condamné ». Quand et où est-il mort ?
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1702, 1802, 1885, 1895, à Paris, à Grenoble, à
Besançon, « La légende des siècles », « Les travailleurs de la mer ». « Le déterreur » (1,5 pts)
- Victor Hugo est né en 1802 à Besançon.
- Une de ses œuvres : « La légende des siècles ».
- Victor Hugo est mort en 1885 à Paris.
2) D'après votre lecture de l'œuvre,
a) où se trouve le narrateur ? Le narrateur se trouve à Bicêtre.
b) où est-il conduit ? (1 pt) Il est conduit à la Conciergerie.
3) Donnez deux reprises lexicales de « cette tombe à deux roues » dans cet extrait. (1 pt)
La voiture, la carriole, la caisse.
4) Relevez dans le passage allant de « Avant de m'ensevelir dans cette tombe … » jusqu'à « J'ai eu plaisir à voir cette foule
dans cette boue. »
a) une comparaison : « … qui durera plus que moi ».
b) une métaphore : « Avant de m'ensevelir dans cette tombe à deux roues ».
c) Quelle idée chacune de ces deux figures de style met-elle en relief ? (1 pt)
L'idée de la mort et de l’enterrement.
5) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical du bruit. (1 pt)
Un bruit sourd, sonner en cadence, bruire sur le pavé, le galop sonore, le fouet claquant, le bruit des roues …
Sourd, sonner, bruire, sonore, claquant.
6) a) Dégagez du texte deux sentiments éprouvés par le narrateur.
Un sentiment de désespoir : L'heure de la mort est proche.
Un sentiment de stupeur : il est dans un état de somnolence, de léthargie.
b) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun d'eux ? (1 pt)
Le désespoir : il quitte la prison pour sa destination finale.
La stupeur : le bruit de la voiture.
7) « Pendant que je montais, il y avait une vieille aux yeux gris qui disait : - J'aime encore mieux cela que la chaîne. »
a) De quelle chaîne s’agit-il ?
La chaîne des forçats qui sont partis pour Toulon.
b) Pourquoi le narrateur n’a-t-il pas fait partie de cette chaîne ? (1 pt)
Car le narrateur est condamné à mort et non pas aux travaux forcés.
8) « Je conçois. C'est un spectacle qu'on embrasse plus aisément d'un coup d'œil … c'est une liqueur concentrée, bien plus
savoureuse. »
Dans ce passage, s’agit-il du récit ou du commentaire ?
Il s'agit d'un commentaire.
Justifiez votre réponse. (1 pt)
L'emploi du présent.
9) a) Ce passage est-il surtout, a) pathétique, b) ironique, c) comique ?
Ce passage est pathétique.
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b) Justifiez votre réponse. (1 pt)
Le désespoir du narrateur et son état léthargique suscitent la pitié du lecteur.
10) D'après-vous, cet extrait peut-il être considéré comme un argument contre la peine de mort ? Pourquoi ? (0,5 pt)
Selon moi, cet extrait peut être considéré comme un argument contre la peine de mort car il met en relief la souffrance
physique et morale que le condamné doit subir avant d'être exécuté.
Correction examen régional : Académie de Doukkala-Abda (session de juin 2013)
Extrait :
Les juges sortirent, puis ils rentrèrent, et le président me lut mon arrêt.
- Condamné à mort ! dit la foule ; et, tandis qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un
édifice1 qui se démolit. Moi je marchais, ivre et stupéfait. Une révolution venait de se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je
m'étais senti respirer, palpiter, vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant je distinguais clairement comme
une clôture2 entre le monde et moi. Rien ne m'apparaissait plus sous le même aspect qu'auparavant. Ces larges fenêtres
lumineuses, ce beau soleil, ce ciel pur, cette jolie fleur, tout cela était blanc et pâle, de la couleur d'un linceul. Ces hommes, ces
femmes, ces enfants qui se pressaient sur mon passage, je leur trouvais des airs de fantômes.
Au bas de l'escalier, une noire et sale voiture grillée m'attendait. Au moment d'y monter, je regardai au hasard dans la place. -
Un condamné à mort ! criaient les passants3 en courant vers la voiture.
Condamné à mort !
Eh bien, pourquoi non ? Les hommes, je me rappelle l'avoir lu dans je ne sais quel livre où il n'y avait que cela de bon, les
hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis. Qu'y a-t-il donc de si changé à ma situation ?
Et puis, qu'est-ce que la vie a donc de si regrettable pour moi ? En vérité, le jour sombre et le pain noir du cachot, la portion de
bouillon maigre puisée au baquet des galériens, être rudoyé, moi qui suis raffiné par l'éducation, être brutalisé des guichetiers
et des gardes-chiourme, ne pas voir un être humain qui me croie digne d'une parole et à qui je le rende, sans cesse tressaillir 4 et
de ce que j'ai fait et de ce qu'on me fera ; voila à peu près les seuls biens que puisse m'enlever le bourreau.
1- édifice : un bâtiment. 2- une clôture : une fermeture. 3- les passants : les gens qui passent. 4- tressaillir : trembler.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
N.B : Répondez aux questions en formulant des phrases complètes chaque fois que cela est possible.
1) Recopiez et complétez le tableau suivant en répondant aux questions : (1 point)
Quel est le titre de l’œuvre ? : Le dernier jour d’un condamné
En quelle année a-t-elle été publiée ? : 1829
Qui en est l’auteur ? : Victor Hugo
Dans quel but l’a-t-il écrite ? : Le but d’abolir la peine de mort
2) Répondez aux questions suivantes pour situer le texte : (1 point)
a)- Dans ce texte, le narrateur est-il au Tribunal, à Bicêtre ou à la Conciergerie ?
Le narrateur est au tribunal.
b)- Pourquoi est-il dans ce lieu ?
Il est au tribunal pour être jugé. / Pour assister à son procès.
c)- Où la voiture noire l’emmènera-t-elle après ?
La voiture noire va l’emmener à la prison de Bicêtre.
3) Le narrateur décrit son état avant et après sa condamnation à mort. (1 point)
a)- Relevez les deux indicateurs de temps qui correspondent à ces deux moments.
Avant sa condamnation à mort : « Jusqu'à »
Après sa condamnation à mort : « maintenant »
b)- Dans quel état d’esprit le narrateur était-il à chacun de ces deux moments ?
Avant la condamnation
Un état d’espoir
« Je m'étais senti respirer, palpiter, vivre dans le même milieu que les autres hommes. »
Après la condamnation
Un état de désespoir
« Je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi. »
« tout cela était blanc et pâle, de la couleur d'un linceul »
4) a)- En décrivant son état, quel sentiment le narrateur veut-il provoquer chez le lecteur ?
Il veut provoquer chez le lecteur un sentiment de compassion et de pitié.
b)- Quelle tonalité (ou registre) donne-t-il alors à son texte ? (0,5 point)
Il donne au texte une tonalité pathétique.
5) a)- Le narrateur porte sur le peuple autour de lui un regard positif ou négatif ?
Le narrateur porte sur le peuple autour de lui un regard négatif.
b)- Justifiez votre réponse par une comparaison tirée du texte. (0,5 point)
« … je leur trouvais des airs de fantômes. »
6) « Au bas de l’escalier, une noire et sale voiture grillée m’attendait. »
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a)- Quelle est la figure de style employée dans cette phrase ?
La figure de style : la gradation.
b)- Cette figure de style met en valeur chez le narrateur, un sentiment de fierté, de malheur ou de colère ? (1 point)
Elle met en valeur chez le narrateur un sentiment de malheur.
7) Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses en justifiant votre réponse à partir du texte : (1,5 point)
Affirmations vrai faux Justifications du texte
Le narrateur n’est pas surpris par sa condamnation à mort. Faux Moi je marchais, ivre et stupéfait.
Le narrateur est un homme cultivé (de culture). Vrai je me rappelle l'avoir lu dans je ne sais quel livre.
Le narrateur avait reçu une bonne éducation. Vrai moi qui suis raffiné par l'éducation
8) a)- D'après les deux derniers paragraphes du texte, le narrateur accepte-t-il sa condamnation à mort ?
Oui, le narrateur accepte sa condamnation à mort.
b)- Relevez à partir de ces mêmes paragraphes deux arguments qui justifient votre réponse. (1,5 points)
-« … les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis. »
-« Et puis, qu'est-ce que la vie a donc de si regrettable pour moi ? »
9) a)- Comment les passants se comportent-ils avec le narrateur après sa montée dans la voiture ?
Les passants criaient et couraient vers la voiture.
b)- Êtes-vous d’accord avec ce comportement ? Pourquoi ? (1 point)
Non, je ne suis pas d’accord car ce comportement montre la cruauté et l’insensibilité de la foule et accentue les
souffrances du condamné.
10) D'après votre lecture de cet extrait, dites si le narrateur mérite d’être condamné à mort ?
Justifiez votre opinion. (1 point)
Le narrateur doit être puni pour son crime et payer sa dette à la société mais il ne mérite pas d’être condamné à mort
car cette peine est inhumaine.
Correction examen régional : Académie de Guelmim-Smara session de juin 2013
Texte :
Une heure vient de sonner. Je ne sais laquelle : j'entends mal le marteau de l'horloge. Il me semble que j'ai un bruit d'orgue
dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées qui bourdonnent.
À ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j'y retrouve mon crime avec horreur ; mais je voudrais me
repentir davantage encore. J'avais plus de remords avant ma condamnation ; depuis, il semble qu'il n'y ait plus de place que
pour les pensées de mort. Pourtant, je voudrais bien me repentir beaucoup.
Quand j'ai rêvé une minute à ce qu'il y a de passé dans ma vie, et que j'en reviens au coup de hache qui doit la terminer tout à
l'heure, je frissonne comme d'une chose nouvelle. Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe dorée dont l'extrémité est
sanglante. Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang, le sang de l'autre et le mien.
Si on lit un jour mon histoire, après tant d'années d'innocence et de bonheur, on ne voudra pas croire à cette année exécrable,
qui s'ouvre par un crime et se clôt par un supplice ; elle aura l'air dépareillée.
Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n'étais pas un méchant !
Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu'il y a un an, à pareil jour, j'étais libre et pur que je faisais mes promenades
d'automne, que j'errais sous les arbres, et que je marchais dans les feuilles !
I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l'œuvre : Le dernier jour d’un condamné
L'auteur : Victor Hugo
Genre de l'œuvre : Un roman à thèse
Visée de l'œuvre : Abolir la peine de mort
2) a- Dans cet épisode, le narrateur se trouve à : (1 pt)
La Conciergerie
Bicêtre
L'hôtel de ville. Recopiez la bonne réponse
Le narrateur se trouve à La Conciergerie.
b- D'après votre connaissance de l'œuvre, donnez une information concernant :
-L'état physique du narrateur.
Le narrateur est jeune, saint et fort.
-Sa situation familiale.
Le narrateur est marié et père d’une fille de trois ans.
3) a - Quel sentiment le narrateur éprouve t-il à cause du crime qu'il a commis ?
Le narrateur éprouve un sentiment de remords et de regret.
b - Justifiez votre réponse par deux indices tirés du texte (1 pt)
« je voudrais me repentir davantage encore »
« J'avais plus de remords avant ma condamnation »
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« je voudrais bien me repentir beaucoup »
4) Dites si les informations suivantes sont vraies ou fausses et justifiez votre réponse par des éléments du texte. (1 pt)
Le narrateur reconnaît que la loi est juste et qu'il mérite la peine de mort.
Fausse : « Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n'étais pas un méchant ! »
Le narrateur ne pense plus à la mort.
Fausse : « depuis, il semble qu'il n'y ait plus de place que pour les pensées de mort. »
5) Relevez du texte quatre éléments qui montrent que le narrateur menait une vie de bonheur dans le passé : (1 pt)
« années d'innocence et de bonheur »
« j'étais libre et pur »
« je faisais mes promenades d'automne »
« j'errais sous les arbres »
« je marchais dans les feuilles ! »
« Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! »
6) a- Quelle figure de style reconnaissiez-vous dans l'énoncé suivant ? «Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang»:
- personnification
- énumération
- hyperbole
C’est une hyperbole.
b- Quel est l'effet recherché par l'emploi de cette figure ? (1 pt)
Exagérer pour mieux frapper l’imagination
7) Relevez du texte deux termes appartenant au champ lexical de la douleur et de la souffrance. (1 pt)
Horreur, remords, frissonne, supplice, les pensées de mort
Quelle tonalité ces termes donnent-ils au texte ?
Une tonalité pathétique.
Quel signe de ponctuation renforce cette tonalité ?
Les points d’exclamation ( !)
8) Cherchez dans le quatrième paragraphe: (1 pt)
a. Un mot qui renvoie à : « le sang de l'autre» (3ème paragraphe)
Un crime
b. Un mot qui renvoie à : «le mien» (3ème paragraphe)
Un supplice
9) Si vous étiez juge, à quelle peine condamneriez-vous le narrateur ? justifiez votre réponse. (2 à 3 lignes) (1 pt)
Exemple : Certes, le narrateur a commis un crime et il mérite une condamnation mais la juste peine c’est de le
condamner à la prison pour lui donner le temps de se repentir et de payer sa dette à la société.
10) Dans certains pays qui appliquent la peine de mort, les condamnés sont exécutés en public. Approuvez-vous ce procédé ?
justifiez votre réponse. (2 à 3 lignes) (1 pt)
Exemple : Non, je n’approuve pas ce procédé car la peine de mort devient ainsi un spectacle comme un autre et le
crime se trouve banalisé à l’extrême. Si le criminel a commis un acte inhumain, la société ne doit pas perdre son
humanité.
Correction examen régional : Académie d’Oujda_Angad, session de juin 2013
TEXTE :
Malheureusement je n'étais pas malade. Le lendemain il fallut sortir de l'infirmerie. Le cachot me reprit.
Pas malade ! en effet, je suis jeune, sain et fort. Le sang coule librement dans mes veines ; tous mes membres obéissent à tous
mes caprices ; je suis robuste de corps et d'esprit, constitué pour une longue vie ; oui, tout cela est vrai ; et cependant j'ai une
maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes.
Depuis que je suis sorti de l'infirmerie, il m'est venu une idée poignante, une idée à me rendre fou, c'est que j'aurais peut-être
pu m'évader si l'on m'y avait laissé. Ces médecins, ces sœurs de charité, semblaient prendre intérêt à moi. Mourir si jeune et
d'une telle mort !
On eût dit qu'ils me plaignaient, tant ils étaient empressés autour de mon chevet. Bah ! curiosité ! Et puis, ces gens qui
guérissent vous guérissent bien d'une fièvre, mais non d'une sentence de mort. Et pourtant cela leur serait si facile ! une porte
ouverte ! Qu'est-ce que cela leur ferait ?
Plus de chance maintenant ! Mon pourvoi sera rejeté, parce que tout est en règle ; les témoins ont bien témoigné, les plaideurs
ont bien plaidé, les juges ont bien jugé. Je n'y compte pas, à moins que... Non, folie ! plus d'espérance ! Le pourvoi, c'est une
corde qui vous tient suspendu au-dessus de l'abîme, et qu'on entend craquer à chaque instant, jusqu'à ce qu'elle se casse. C'est
comme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber.
Si j'avais ma grâce ? - Avoir ma grâce ! Et par qui ? et pourquoi ? et comment. ? Il est impossible qu'on me fasse grâce.
L'exemple ! comme ils disent.
Je n'ai plus que trois pas à faire : Bicêtre, la Conciergerie, la Grève.
I. COMPRÉHENSION : (10 points)
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1) Complétez le tableau suivant : (2 pts.)
Titre de l'œuvre : Le dernier jour d’un condamné
Auteur : Victor Hugo
Thèse que défend l'œuvre : L’abolition de la peine de mort
Personnage qui raconte : Un condamné à mort
2) Pourquoi le narrateur regrette-il de ne pas être malade ? (1 pt.)
Car il doit quitter l'infirmerie et revenir au cachot.
3) Parmi les affirmations suivantes, recopiez seulement celles qui sont vraies. (1 pt)
a. Avec l'aide des médecins, le narrateur a réussi de s'évader de l'infirmerie.
b. Le narrateur est en très bonne santé, malgré son séjour au cachot.
c. Le narrateur croit qu'il aurait pu s'évader s'il était resté à l'infirmerie.
d. Le narrateur est tout à fait sûr que son pourvoi sera accepté.
e. Le narrateur retourne chez lui après avoir quitté l'infirmerie.
b -Le narrateur est en très bonne santé, malgré son séjour au cachot.
c -Le narrateur croit qu'il aurait pu s'évader s'il était resté à l'infirmerie
4) « et cependant j'ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes. »
Quelle est cette maladie dont souffre le narrateur ?
C’est la condamnation à mort. / La sentence de mort.
5) « Le pourvoi, c'est une corde qui vous tient suspendu au-dessus de l'abîme, et qu'on entend craquer à chaque à chaque
instant, jusqu'à ce qu'elle se casse. »
a. Identifiez la figure de style employée dans cet énoncé. (0.5 pt)
C’est une métaphore.
b. Sur quoi le narrateur met-il l'accent en utilisant cette figure ? (0.5 pt)
Le narrateur met l’accent sur le faux espoir.
6) Relevez dans le texte quatre énoncés exprimant le désespoir du narrateur d'échapper à la mort. (1 pt.) Question ambigüe !
« Plus de chance maintenant ! Mon pourvoi sera rejeté»
«Je n'y compte pas, à moins que... Non, folie ! plus d'espérance ! »
« Il est impossible qu'on me fasse grâce. »
« L'exemple ! comme ils disent. »
7) « L'exemple ! comme ils disent. »
a. Le pronom « ils », qui désigne-t-il à votre avis ? (0.5 pt)
Les partisans de la peine de mort.
b. Quel sens donneriez-vous à cette expression ? (0.5 pt) Question ambigüe !
Les partisans de la peine de mort disent que l’exécution sert d’exemple à d’autres pour ne pas commettre des crimes.
8) a- Selon vous, dans quel état d'esprit se trouve le narrateur ? (0.5 pt)
Le narrateur se trouve dans un état de désespoir total
b- Justifiez votre réponse. (0.5 pt)
D'une part, le narrateur a perdu tout espoir de s’évader et d’autre part, il est certain que son pourvoi sera rejeté et sa
grâce refusée.
9) D'après vous pourquoi l'auteur insiste-t-il sur la jeunesse et la bonne santé du condamné à mort ? (1 pt)
Le narrateur a dit lui-même dans ce passage : « … je suis robuste de corps et d'esprit, constitué pour une longue vie ».
Il insiste sur le fait qu’il est encore jeune et en bonne santé. Je pense que l’auteur juge qu’un individu ne mérite pas de
mourir alors qu’il pourrait encore tant donner à la société
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c- Cette œuvre est un roman autobiographique.
d- Relevez dans le texte un indice montrant que c’est une œuvre de littérature maghrébine d’expression française.
(0,25 pt)
d- Un indice : « Msid » / « La Chouafa » / « tante Kanza » / « thé à la menthe » / « Driss ».
2) En parlant des gens « bien », Lalla Zoubida pensait-elle à Fatma Bziouya, à Rahma ou à Kanza la voyante ?
(0,5 pt)
-Lalla Zoubida pensait à Fatma Bziouya.
B. ANALYSE DU TEXTE
3) Recopiez puis complétez le tableau suivant : (0,5 pt x 2)
Les arguments employés par la mère pour montrer les défauts des bougies :
- Les bougies ne sont pas économiques.
- On se sent mal à l’aise dans une chambre éclairée aux bougies.
er
Passages qui le montrent dans le 1 paragraphe.
a- « il en fallait une tous les trois jours »
b- la pièce paraissait lugubre avec toutes ces ombres qui s'amassaient dans les angles.
4) Dites si l’affirmation suivante est vraie ou fausse : « Après avoir écouté sa femme, le père semblait intéressé par
ème
sa proposition. » (0,5 pt) Justifiez votre réponse par une phrase relevée dans le 2 paragraphe. (0,5 pt)
-L’affirmation est fausse.
-Justification : « Ces propos laissaient mon père dans une indifférence totale. » ou bien « Sans commentaire, mon
père se prépara pour dormir. »
5) Le narrateur porte-t-il un jugement valorisant ou dévalorisant sur la façon dont sa mère a abordé le sujet de
l’achat de la lampe ? (0,5 pt) Justifiez votre réponse en relevant une phrase qui le montre. (0,5 pt)
-Le narrateur porte un jugement valorisant.
-Justification : « J'admirais intérieurement l'habileté de ma mère. »
6) Quels sont les deux sentiments que le narrateur a éprouvés en découvrant la lampe accrochée au mur de la
chambre ? (0,5 pt x 2)
-Les deux sentiments : la joie et la surprise.
7) Relevez puis nommez la figure de style décrivant le sentiment éprouvé par la mère à la fin du texte. (0,5 pt x 2)
-« Ma mère rayonnait de bonheur. »
-C’est une métaphore.
8) La tonalité qui domine dans le dernier paragraphe est-elle tragique, polémique ou lyrique ? (1 pt)
-C’est une tonalité lyrique.
C. RÉACTION FACE AU TEXTE
9) D'après vous, le père a-t-il bien fait de satisfaire le désir de sa femme en achetant la lampe à pétrole ? Justifiez
votre réponse par un argument personnel. (1 pt)
-Exemple : D'après moi, le père a bien fait de satisfaire le désir de sa femme en achetant la lampe à pétrole car la
demande de son épouse était logique et sensée et surtout il avait les moyens de le faire puisque sa situation
matérielle était confortable.
10) La mère du narrateur tenait absolument à avoir une lampe tout à fait semblable à celle de sa voisine. A-t-elle
raison d’adopter ce comportement ? Justifiez votre opinion par un argument. (1 pt)
-Exemple : Ce comportement me parait tout à fait normal puisqu'il est propre à la nature humaine. En effet, les
gens désirent avoir ce que possèdent les autres.
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- Exemple : Je n’approuve pas la conduite de cette foule qui vient assister à une exécution comme si c’était un
spectacle divertissant. De cette façon, elle montre un visage inhumain et sans compassion.
10. Beaucoup de jeunes pensent que les adultes ne les comprennent pas. Etes-vous de cet avis ? Justifiez votre
réponse. 1 pt
- Exemple : Je pense que les adultes n’essaient pas de comprendre les jeunes puisqu'ils demandent à ces derniers
de se comporter comme eux et de suivre les consignes sans aucune discussion.
Corrigé examen régional : Académie de Chaouia-Ouardigha (session : Juin 2014)
Épreuve de français
Texte :
CRÉON, lui broie le bras.
Je t’ordonne de te taire maintenant, tu entends ?
ANTIGONE
Tu m’ordonnes, cuisinier ? Tu crois que tu peux m’ordonner quelque chose ?
CRÉON
L’antichambre est pleine de monde. Tu veux donc te perdre ? On va t’entendre.
ANTIGONE
Eh bien, ouvre les portes. Justement, ils vont m’entendre !
CRÉON, qui essaie de lui fermer la bouche de force.
Vas-tu te taire, enfin, bon Dieu ?
ANTIGONE, se débat.
Allons vite, cuisinier ! Appelle tes gardes !
La porte s’ouvre. Entre Ismène.
ISMÈNE, dans un cri.
Antigone !
ANTIGONE
Qu’est-ce que tu veux, toi aussi ?
ISMÈNE
Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi.
ANTIGONE
Où iras-tu avec moi ?
ISMÈNE
Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !
ANTIGONE
Ah ! non. Pas maintenant. Pas toi ! C’est moi, c’est moi seule. Tu ne te figures pas que tu vas venir mourir avec
moi maintenant. Ce serait trop facile !
ISMÈNE
Je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi !
ANTIGONE
Tu as choisi la vie et moi la mort. Laisse-moi maintenant avec tes jérémiades. Il fallait y aller ce matin, à quatre
pattes, dans la nuit. Il fallait aller gratter la terre avec tes ongles, pendant qu’ils étaient tout près et te faire
empoigner par eux comme une voleuse !
ISMÈNE
He bien, j’irai demain!
ANTIGONE
Tu l’entends, Créon ? Elle aussi. Qui sait si cela ne va pas prendre à d’autres encore, en m’écoutant ? Qu’est-ce
que tu attends pour me faire taire, qu’est-ce que tu attends pour appeler tes gardes ? Allons, Créon, un peu de
courage, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Allons, cuisinier, puisqu'il le faut !
CRÉON, crie soudain.
Gardes !
Les gardes apparaissent aussitôt.
I. Étude de texte (10 points)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant : (0.25 pt x 4)
Genre littéraire : Tragédie moderne
Auteur : Jean Anouilh
Titre : Antigone
ème
Siècle : Le 20 siècle
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2. Ce passage est la suite :
a. d’un dialogue entre Antigone et la nourrice sur la beauté de la nature
b. d’un dialogue entre Antigone et Ismène sur la mort.
c. d’un dialogue entre Antigone et Créon sur la notion du bonheur.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
-c-d’un dialogue entre Antigone et Créon sur la notion du bonheur.
3. Ismène entre en scène après avoir pris une décision, laquelle ? (1 pt)
-Ismène a pris la décision de partir avec Antigone pour enterrer leur frère.
4. Antigone est-elle convaincue par la décision d'Ismène ?
-Non, Antigone n’est pas convaincue par la décision d'Ismène.
Relevez du texte ce qui justifie votre réponse. (0.5 pt x 2)
-« Tu as choisi la vie et moi la mort. »
-« Laisse-moi maintenant avec tes jérémiades. »
5. Relevez deux didascalies qui montrent la violence physique de Créon. (0.5 pt x 2)
-« lui broie le bras. » / « qui essaie de lui fermer la bouche de force. »
6. Comment Antigone a-t-elle pu amener Créon à être violent à son égard ? (1 pt)
-Par ses cris et ses insultes.
-Antigone n’arrête pas de crier et d’insulter Créon.
7. « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »
Quel est le registre (tonalité) dominant(e) dans cette réplique d'Ismène ? (1 pt)
-C’est un registre tragique.
8. « Allons vite, cuisinier ! Appelle tes gardes ! »
Identifiez la figure de style dans l’énoncé précédent. Quel en est l’effet recherché ? (0.5 pt x 2)
-C’est une métaphore.
-Créon, le roi est comparé à un cuisinier : Antigone cherche à provoquer Créon en l’insultant.
9. « CRÉON, lui broie le bras. Je t’ordonne de te taire maintenant, tu entends ? »
Que nous apprend cet énoncé sur le personnage de Créon ? (1 pt)
-Créon est un personnage autoritaire.
-N’ayant pas pu convaincre Antigone, Créon joue son rôle de roi et veut montrer son autorité.
10. « Je te convaincrai, n’est ce pas ? Je te convaincrai ? » Dit Ismène à Antigone à la page 31.
A-t-elle fini par la convaincre ? Justifiez votre réponse. (0.5 pt x 2
-Non, Ismène n’a pas réussi à convaincre Antigone puisqu'elle est allée faire sa deuxième tentative pour enterrer
son frère et elle a été arrêtée par les gardes.
Corrigé examen régional : Académie du Gharb-Cherarda-Benihssen (session de juin
2014)
TEXTE :
Les journées devinrent longues. La salle du Msid, jugée trop chaude et trop étroite, fut abandonnée. Nous
déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et l'école fut installée dans un petit sanctuaire deux pas
plus loin. Ce mausolée abritait la tombe d'un saint. Les gens du quartier ignoraient son nom mais les jeunes filles
qui désiraient se marier dans l'année venaient le jeudi faire sept fois le tour du tombeau. D'autres personnes
étaient enterrées dans cette grande salle d'une fraîcheur de paradis.
Une niche dans un coin indiquait la direction de l'Orient, Dès le premier jour, à l'appel du muezzin, le fqih nous
imposa silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin.
Petits et grands, alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon
musulman : la prière rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l'été, les mêmes cérémonies eurent lieu.
Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une certaine bienveillance sur le
visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé, physique et morale. Je me mis à aimer l'école. Ma
mémoire fit des miracles. De dix lignes sur ma planchette, je passai à quinze. Je n'éprouvais aucune difficulté à les
apprendre.
Un vendredi, mon père, gonflé d'orgueil, raconta à ma mère la conversation qu'il avait eue la veille avec mon
maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec autant de cœur et
d'enthousiasme, je deviendrais un jour un savant dont il pourrait être très fier.
Certes, ce n'était pas le but que je poursuivais. Le mot savant évoquait pour moi l'image d'un homme obèse à
figure très large frangée de barbe, aux vêtements amples et blancs, au turban monumental. Je n'avais aucune
envie de ressembler à un tel homme.
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J’apprenais chaque jour ma leçon parce qu’il me semblait que mes parents m'en aimaient davantage et surtout
j'évitais ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier.
I. Étude de texte : (10 points)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (0.25 x 4)
2) Situez le passage par rapport à ce qui précède. (1 point)
-Ce passage vient après la fête de l'Achoura et c’est le début de la saison d’été.
3) Pourquoi le fqih et ses élèves ont-ils abandonné la salle du Msid ? (1 point)
-Parce que la salle du Msid est jugée trop chaude et trop étroite.
4) Quel avantage offre la nouvelle école ? (1 point)
-La nouvelle école avait une grande salle d'une fraîcheur de paradis.
-La salle était spacieuse et fraîche.
5) Le déménagement dans la nouvelle école a eu des effets positifs sur le narrateur. Relevez dans ce texte deux
indices qui le montrent. (0.5 x 2)
- « un effet très heureux sur ma santé, physique et morale. »
- Je me mis à aimer l'école. »
- « Ma mémoire fit des miracles. »
6) Quel avenir prédit le fqih pour le narrateur ? (1 point)
-Devenir un savant.
7) Le narrateur s’enthousiasme-t-il pour cet avenir ? (1 point)
-Non, ce n'était pas le but qu’il poursuivait puisqu'il avait une mauvaise image du savant.
-« Je n'avais aucune envie de ressembler à un tel homme. »
8) Relevez quatre termes appartement au champ lexical de la religion ? (1 point)
-Sanctuaire, mausolée, saint, paradis, muezzin, fqih, ablutions, musulman, prière, Msid, …
9) Identifiez la figure de style contenue dans l’énoncé suivant : « la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans
un coin » (1 point)
-La personnification.
10) Selon vous, l’amélioration des conditions d’apprentissage peut-elle être la clef de la réussite scolaire ? Justifiez
votre réponse. (0.5 x 2)
-Exemple : Il est évident que si on améliore les conditions d’apprentissage, le taux de la réussite scolaire
augmentera sensiblement. Aujourd'hui, les établissements qui optent pour l’amélioration du cadre et
l’introduction des nouvelles technologies, réalisent des résultats satisfaisants.
Corrigé examen régional : Académie de Tanger-Tétouan, enseignement originel
(session de juin 2014)
TEXTE
Toujours silencieux, mon père continuait à manger.
Ma mère recommença :
- Oui, tout cela ne te fait rien. Que ta femme subisse tous les affronts, ton appétit n’en est pas affecté et tu manges
comme à l’ordinaire. Moi, j’ai tellement de peine sur le cœur que je ne mangerai plus jamais de ma vie.
Ma mère, se cachant le visage dans ses deux mains, poussa un long sanglot et se mit à pleurer à chaudes larmes.
Elle gémissait, se lamentait, se donnait de grandes claques sur les cuisses, chantant sur un air monotone et
combien triste tous les malheurs qui l’avaient frappée. Elle énumérait les insultes qu’elle avait reçues, les épithètes
dont on l’avait gratifiée, recommençait intarissablement le panégyrique de ses ancêtres qui, par la même occasion,
se trouvaient offensés.
Mon père, rassasié, but une gorgée d’eau, s’essuya la bouche, tira à lui un coussin pour s’accouder et demanda :
- Avec qui tu t’es encore disputée ?
La phrase eut sur ma mère un effet magique. Elle cessa de pleurer, releva la tête et, avec une explosion de fureur,
s’adressa à mon père :
- Mais avec la gueuse du premier étage, la femme du fabricant de charrues ! Cette dégoûtante créature a souillé
mon linge propre avec ses guenilles qui sentent l’étable. Elle ne se lave jamais d’ordinaire, elle garde ses vêtements
trois mois, mais pour provoquer une querelle, elle choisit le lundi, mon jour de lessive, pour sortir ses haillons. Tu
connais ma patience, je cherche toujours à aplanir les difficultés, je ne me départis jamais de ma courtoisie
coutumière ; je tiens cela de ma famille, nous sommes tous polis. Les gens qui nous provoquent par des paroles
grossières perdent leur temps. Nous avons conservé notre calme et garder notre dignité. Il a fallu cette
pouilleuse…
La voix de Rahma troua la nuit.
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- Pouilleuse ! Moi ! Entendez-vous, peuple des Musulmans ? La journée ne lui a pas suffi, les hommes sont
maintenant dans la maison et pourront témoigner devant Dieu qui de nous deux a dépassé les limites des
convenances.
La Boîte à Merveilles
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points) :
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a) À quel genre littéraire appartient « La Boîte à Merveilles »
-C’est un roman autobiographique.
b) À quelle date a-t-elle été publiée ?
-En 1954.
c) Qui en est l’auteur ?
-C’est Ahmed Sefrioui.
d) Citez une autre œuvre du même auteur. (0,25 pt x 4)
-Le Chapelet d'ambre.
-La Maison de servitude …
2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces questions : (0,5 pt x 2)
a) Dans quel type de logement habite la famille du narrateur ?
-Dans un logement collectif.
-Dans une grande maison avec plusieurs locataires.
-La famille du narrateur habite à Dar Chouafa avec Plusieurs familles.
b) Quel métier fait le père du narrateur ?
-C’est un tisserand.
3. a) Que reproche la mère du narrateur à son mari ? (0,5 pt x 2)
-La mère du narrateur reproche à son mari son indifférence (son désintéressement, son insouciance).
-La mère du narrateur reproche à son mari de n’être pas affecté par les malheurs de sa femme.
b) Justifiez votre réponse par un énoncé du texte.
-« - Oui, tout cela ne te fait rien. »
-« Que ta femme subisse tous les affronts, ton appétit n’en est pas affecté et tu manges comme à l’ordinaire. »
4. a) Avec qui la mère du narrateur s’est-elle disputée ? (0,5 pt x 2)
-Avec Rahma, la femme du fabricant de charrues.
b) Pour quelle raison ?
-Rahma a souillé le linge propre de la mère du narrateur.
-Rahma a choisi de faire sa lessive le lundi qui est le jour réservé à la mère du narrateur.
5. Dans la première partie du texte, que fait la mère du narrateur pour convaincre son mari qu’elle est victime de cette
dispute ? (1 pt)
-La mère du narrateur se mit à pleurer à chaudes larmes.
-La mère du narrateur se mit à sangloter.
-La mère du narrateur se mit à gémir, à se lamenter.
6. La mère du narrateur brosse un portrait dévalorisant de la femme avec laquelle elle s’est disputée. Relevez du texte
deux éléments qui le montrent. (0,5 pt x 2)
-La gueuse / cette dégoûtante créature / cette pouilleuse / Elle ne se lave jamais …
7. « Je ne me départis jamais de ma courtoisie coutumière. »
Le mot souligné dans cet énoncé signifie :
-Crainte -Patience -Politesse
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
-Politesse
8.« Je ne mangerai plus jamais de ma vie »
La figure de style employée dans cet énoncé est :
- Une métonymie -Une hyperbole -Une antiphrase
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
-Une hyperbole
9. Dans le texte, la mère du narrateur évoque sa famille (ses origines) avec beaucoup de fierté.
Pour quelle raison selon vous ? (Répondez en trois lignes au maximum). (1 pt)
-La mère du narrateur veut montrer qu’elle est de bonne famille et qu’elle a reçue une bonne éducation qui lui
impose de rester digne face aux provocations des autres.
10. Le père du narrateur écoute avec calme ce que sa femme lui raconte à propos de sa dispute.
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Que pensez-vous de cette attitude ? Justifiez votre réponse (en quatre lignes au maximum). (1 pt)
-Exemple : À mon avis, l’attitude du père du narrateur montre une certaine insouciance vis-à-vis des problèmes de sa
femme qu’il considère comme futiles. Un autre comportement aurait pu éviter la scène des pleurs et des lamentations
et surtout, éviter la réplique de Rahma qui habite le même étage.
Corrigé examen régional : Académie de Casablanca (session de juin 2014)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
(…) On est venu relever mon bon vieux gendarme, auquel, ingrat, égoïste que je suis, je n'ai seulement pas serré la main.
Un autre l'a remplacé : homme à front déprimé, des yeux de bœuf, une figure inepte.
Au reste, je n'y avais fait aucune attention. Je tournais le dos à la porte, assis devant la table ; je tâchais de rafraîchir mon
front avec ma main, et mes pensées troublaient mon esprit.
Un léger coup, frappé sur mon épaule, m'a fait tourner la tête. C'était le nouveau gendarme, avec qui j'étais seul.
Voici à peu près de quelle façon il m'a adressé la parole.
- Criminel, avez-vous bon cœur ?
- Non, lui ai-je dit.
La brusquerie de ma réponse a paru le déconcerter. Cependant il a repris en hésitant :
- On n'est pas méchant pour le plaisir de l'être.
- Pourquoi non ? ai-je répliqué. Si vous n'avez que cela à me dire, laissez-moi. Où voulez-vous en venir ?
- Pardon, mon criminel, a-t-il répondu. Deux mots seulement. Voici. Si vous pouviez faire le bonheur d'un pauvre
homme, et que cela ne vous coûtât rien, est-ce que vous ne le feriez pas ?
J'ai haussé les épaules.
1 2
-Est-ce que vous arrivez de Charenton ? Vous choisissez un singulier vase pour y puiser du bonheur. Moi, faire le
bonheur de quelqu'un !
Il a baissé la voix et pris un air mystérieux, ce qui n'allait pas à sa figure idiote.
- Oui, criminel, oui bonheur, oui fortune. Tout cela me sera venu de vous. Voici. Je suis un pauvre gendarme. Le service
est lourd, la paye est légère ; mon cheval est à moi et me ruine. Or je mets à la loterie pour contre-balancer. Il faut bien
avoir une industrie. Jusqu'ici il ne m'a manqué pour gagner que d'avoir de bons numéros. J'en cherche partout de sûrs ; je
3
tombe toujours à côté. Je mets le 76 ; il sort le 77. J'ai beau les nourrir ils ne viennent pas...- Un peu de patience, s'il vous
plaît, je suis à la fin. - Or voici une belle occasion pour moi. Il paraît, pardon, criminel, que vous passez aujourd'hui. Il est
certain que les morts qu'on fait périr comme cela voient la loterie d'avance. Promettez-moi de venir demain soir qu'est-ce
que cela vous fait ? me donner trois numéros, trois bons. Hein ? - Je n'ai pas peur des revenants, soyez tranquille. - Voici
mon adresse : Caserne Popincourt, escalier A n° 26, au fond du corridor Vous me reconnaîtrez bien, n'est-ce pas ? Venez
même ce soir, si cela vous est plus commode.
Notes :
1-« Est-ce que vous êtes fou ? ». À Charenton se trouvait un important asile de fous.
2-Au sens de « urne de jeux de hasard ».
3-Jouer ces numéros jusqu'à ce qu’ils sortent.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE :
1) Complétez le tableau suivant après l’avoir reproduit sur votre copie. (0.25 x 4)
Auteur : Victor Hugo
Titre de l’œuvre : Le dernier jour d’un condamné
Genre littéraire : Roman à thèse
Siècle de l’œuvre : 19 siècle
ème
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Puisque le jour ne paraît pas encore, que faire de la nuit ? Il m’est venu une idée. Je me suis levé et j’ai promené
ma lampe sur les quatre murs de ma cellule. Ils sont couverts d’écritures, de dessins, de figures bizarres, de noms
qui se mêlent et s’effacent les uns les autres. Il semble que chaque condamné ait voulu laisser trace, ici du moins.
C’est du crayon, de la craie, du charbon, des lettres noires, blanches, grises, souvent de profondes entailles dans la
pierre, ça et là des caractères rouillés qu’on dirait écrits avec du sang. Certes, si j’avais l’esprit plus libre, je
prendrais intérêt à ce livre étrange qui se développe page à page à mes yeux sur chaque pierre de ce cachot.
J’aimerais à recomposer un tout de ces fragments de pensée, épars sur la dalle ; à retrouver chaque homme sous
chaque nom ; à rendre le sens et la vie à ces inscriptions mutilées, à ces phrases démembrées, à ces mots tronqués,
corps sans tête, comme ceux qui les ont écrits.
À la hauteur de mon chevet, il y a deux cœurs enflammés, percés d’une flèche, et au-dessus : Amour pour la vie.
Le malheureux ne prenait pas un long engagement.
À côté, une espèce de chapeau à trois cornes avec une petite figure grossièrement dessinée au-dessus, et ces mots :
Vive l’empereur ! 1824.
Encore des cœurs enflammés, avec cette inscription, caractéristique dans une prison : J’aime et j’adore Mathieu
1
Danvin. JACQUES .
Sur le mur opposé on lit ce mot : Papavoine . Le P majuscule est brodé d’arabesques et enjolivé avec soin.
2
prétendues nécessitées politiques sont hideuses ! Pour une idée, pour une rêverie, pour une abstraction, cette
horrible réalité qu’on appelle la guillotine ! Et moi qui me plaignais, moi, misérable qui ai commis un véritable
crime, qui ai versé du sang !
1. Exécuté pour crime de mœurs.
2. Criminel guillotiné en 1821.
3. Emprisonné pour ses idées et exécuté en 1822.
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points) :
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1) a) De quelle œuvre le texte est-il extrait ?
-Le dernier jour d’un condamné.
b) À quel genre littéraire appartient-elle ?
-Un roman à thèse.
c) Qui en est l’auteur ?
-Victor Hugo.
d) Citez un autre roman du même auteur. (0,25 pt x 4)
-Les misérables / Les contemplations / Notre-Dame de Paris, …
2) Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces questions : (0,5 pt x 2)
a) Quel est le nom de la prison où se trouve le narrateur ?
-Bicêtre
b) Qu’a-t-il décidé d’écrire dans l’attente de son exécution ?
-Il a décidé d’écrire un journal.
-Il a décidé d’écrire le journal de ses souffrances.
3) a) À quel moment de la journée se passent les événements évoqués dans le texte ? (0,5 pt x 2)
-Ces événements se passent la nuit (à l’aube).
b) Justifiez votre réponse par un énoncé du texte.
-« Puisque le jour ne paraît pas encore, que faire de la nuit ? »
4) Que découvre le narrateur sur les murs de sa cellule ? (Relevez du texte quatre éléments). (0,25 pt x 4)
-Écritures / dessins / figures / noms / inscriptions …
5) Dans le dernier paragraphe du texte, le narrateur avoue avoir commis un acte grave. Lequel ? (1 pt)
-Il a commis un véritable crime.
-Il a versé du sang.
-Il a commis un crime de sang.
6) « Ces fragments de pensée, épars sur la dalle. » (1 pt)
Le mot souligné dans cet énoncé signifie :
- écrits sur la dalle. - dispersés sur la dalle. - gravés sur la dalle
Recopiez la bonne réponse.
-Dispersés sur la dalle
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7) « J’aimerais à recomposer un tout de ces fragments de pensée »
a) Dans cet énoncé, quel est le sentiment exprimé par le narrateur ? (0,5 pt)
-Le souhait.
b) Quel est le moyen utilisé pour exprimer ce sentiment ? (0,25 pt x 2)
-Le verbe « aimer » au conditionnel présent.
8) « Cette horrible réalité qu’on appelle la guillotine » (1 pt)
La figure de style employée dans le segment souligné est :
-Une métaphore. -Une métonymie. -Une hyperbole
Recopiez la bonne réponse.
-Une hyperbole
9) Selon vous, pourquoi les prisonniers laissent-ils des traces sur les murs de leurs cellules ?
(Répondez en trois lignes au maximum) (1 pt)
-Exemple : À mon avis, les prisonniers désirent laisser une trace de leur passage et transmettre ainsi des messages
à ceux qui vont les remplacer.
10) Le narrateur semble éprouver un sentiment de pitié envers les prisonniers qui sont passés par la même cellule.
Êtes-vous d’accord avec cette affirmation.
Justifiez votre réponse (en quatre lignes au maximum). (1 pt)
-Exemple : Je suis d’accord avec cette affirmation car en tant qu’être humain, on ne peut qu’éprouver de la pitié
et de la compassion vis-à- vis de la souffrance d’autres personnes.
Corrigé examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zair (session de juin 2014)
ISMÈNE
Écoute, j’ai bien réfléchi toute la nuit. Je suis l’aînée. Je réfléchis plus que toi. Toi, c’est ce qui te passe par la tête tout de
suite, et tant pis si c’est une bêtise. Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis.
ANTIGONE
Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir.
ISMÈNE
Si, Antigone. D’abord c’est horrible, bien sûr, et j’ai pitié moi aussi de mon frère, mais je comprends un peu notre oncle.
ANTIGONE
Moi, je ne veux pas comprendre un peu.
ISMÈNE
Il est le roi, il faut qu’il donne l’exemple.
ANTIGONE
Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que je donne l’exemple, moi… Ce qui lui passe par la tête, la petite Antigone, la
sale bête, l’entêtée, la mauvaise, et puis on la met dans un coin ou dans un trou. Et c’est bien fait pour elle. Elle n’avait
qu’à ne pas désobéir.
ISMÈNE
Allez ! Allez !… Tes sourcils joints, ton regard droit devant toi et te voilà lancée sans écouter personne. Ecoute-moi. J’ai
raison plus souvent que toi.
ANTIGONE
Je ne veux pas avoir raison.
ISMÈNE
Essaie de comprendre au moins !
ANTIGONE
Comprendre… Vous n’avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre
qu’on ne peut pas toucher à l’eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que
cela tache les robes. Il fallait comprendre qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches
au mendiant qu’on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu’à ce qu’on tombe par terre et boire quand on a chaud et se
baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je
ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (Elle achève doucement.) Si je deviens vieille. Pas
maintenant.
ISMÈNE
Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. Et ils pensent tous comme lui dans la ville. Ils sont des milliers et des
milliers autour de nous, grouillant dans toutes les rues de Thèbes.
ANTIGONE
Je ne t’écoute pas.
QUESTIONS :
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I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 point)
2) Situez ce passage dans l’œuvre dont il est extrait. (1 point)
-Ce passage vient juste après la première tentative d’Antigone d’enterrer son frère Polynice.
3) D'après votre connaissance de l’œuvre recopiez et reliez par une flèche chaque indication de la colonne A à
l’information qui lui correspond dans la colonne B. (1 point)
4) Ismène avise sa sœur « moi, je suis plus pondérée ». Que signifie cette phrase ? (1 point)
a) Moi, je suis plus intelligente.
b) Moi, je suis plus hésitante.
c) Moi, je suis plus prudente.
d) Moi, je suis plus courageuse.
-c) Moi, je suis plus prudente.
5) Relevez quatre arguments utilisés par Ismène pour convaincre sa sœur. (1 point)
-« Je suis l’aînée. »
-« Je réfléchis plus que toi. »
-« Moi, je suis plus pondérée. »
-« J’ai pitié moi aussi de mon frère, mais je comprends un peu notre oncle. »
-« Il est le roi, il faut qu’il donne l’exemple. »
-« J’ai raison plus souvent que toi. »
-« Il est plus fort que nous, Antigone. »
6) Que traduit l’emploi dominant de la négation dans les répliques d Antigone ? (1 point)
-L’emploi de la négation traduit la détermination et la volonté d’Antigone de réaliser son projet et de rejeter les
arguments de sa sœur.
7) Transformez au discours indirect : (1 point)
Antigone a répondu : « je comprendrai quand je serai vieille. »
-Antigone a répondu qu’elle comprendrait quand elle serait vieille.
8) De quelle manière Antigone sera-t-elle morte à la fin de l’œuvre ? (1 point)
-Antigone va se pendre dans le trou où elle a été jetée.
-Antigone sera emmurée vivante.
-Antigone va se suicider après avoir été jetée dans un trou.
9) Partagez-vous ce point de vue d’Antigone ? « il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir »
Justifiez votre réponse en deux phrases. (1 point)
-Exemple : Oui, j’approuve cette affirmation d’Antigone car, dans certaines situations, il faut avoir l’esprit
d’initiative et prendre rapidement une décision.
10) D’après vous, laquelle des deux sœurs a le plus raison ? Répondez en deux phrases. (1 point)
-Exemple : D’après moi, Ismène a plus raison que sa sœur car elle se montre plus réaliste en avançant des
arguments qui paraissent logiques.
Corrigé examen régional : Académie de Souss-Massa-Draa (session : Juin 2014)
Texte de base
L’espérance vint rayonner en moi comme le jour autour de moi ; et, confiant, j'attendis ma sentence comme on
attend la délivrance et la vie.
Cependant mon avocat arriva. On l'attendait. Il venait de déjeuner copieusement et de bon appétit.
Parvenu à sa place, il se pencha vers moi avec un sourire.
- J'espère, me dit-il.
- N'est-ce pas ? répondis-je, léger et souriant aussi.
- Oui, reprit-il ; je ne sais rien encore de leur déclaration, mais ils auront sans doute écarté la préméditation, et
alors ce ne sera que les travaux forcés à perpétuité.
- Que dites-vous là, monsieur ? répliquai-je, indigné ; plutôt cent fois la mort !
Oui, la mort ! - Et d'ailleurs, me répétait je ne sais quelle voix intérieure, qu'est-ce que je risque à dire cela ? A-t-
on jamais prononcé sentence de mort autrement qu'à minuit, aux flambeaux, dans une salle sombre et noire, et
par une froide nuit de pluie et d'hiver ? Mais au mois d'août, à huit heures du matin, un si beau jour, ces bons
jurés, c'est impossible ! Et mes yeux revenaient se fixer sur la jolie fleur jaune au soleil.
Tout à coup le président, qui n'attendait que l'avocat, m'invita à me lever. La troupe porta les armes ; comme par
un mouvement électrique, toute l'assemblée fut debout au même instant. Une figure insignifiante et nulle, placée à
une table au-dessous du tribunal, c'était, je pense, le greffier prit la parole, et lut le verdict que les jurés avaient
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prononcé en mon absence. Une sueur froide sortit de tous mes membres ; je m'appuyai au mur pour ne pas
tomber.
- Avocat, avez-vous quelque chose à dire sur l'application de la peine ? demanda le président.
J'aurais eu, moi, tout à dire, mais rien ne me vint.
Ma langue resta collée à mon palais.
Le défenseur se leva.
Je compris qu'il cherchait à atténuer la déclaration du jury, et à mettre dessous, au lieu de la peine qu'elle
provoquait, l'autre peine, celle que j'avais été si blessé de lui voir espérer.
Il fallut que l'indignation fût bien forte, pour se faire jour à travers les mille émotions qui se disputaient ma
pensée. Je voulus répéter à haute voix ce que je lui avais déjà dit : Plutôt cent fois la mort !
Mais l'haleine me manqua, et je ne pus que l'arrêter rudement par le bras, en criant avec une force convulsive :
Non !
Le procureur général combattit l'avocat, et je l'écoutai avec une satisfaction stupide. Puis les juges sortirent, puis
ils rentrèrent, et le président me lut mon arrêt.
- Condamné à mort ! dit la foule
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions :
I. COMPRÉHENSION : 10 points (1 pt x 10)
1) En vous référant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez :
- L'auteur : Victor Hugo.
- Le titre : Le dernier jour d’un condamné.
- Le genre : Un roman à thèse.
ème
- Le siècle : Le 19 siècle.
2) a- Où se passe la scène ? Justifiez votre réponse.
-Dans le tribunal / Au tribunal / Au palais de justice.
-« Tout à coup le président, qui n'attendait que l'avocat, m'invita à me lever. » -« Le procureur général combattit
l'avocat. »
b- En quelle saison ? Justifiez votre réponse.
-En été, au mois d’août.
-« Mais au mois d'août, à huit heures du matin, un si beau jour »
3) Quel est le sentiment du narrateur avant le jugement ?
-Un sentiment d’espoir et de confiance.
-Il était confiant et optimiste.
4) Le narrateur accepte-t-il le point de vue de son avocat ? Justifiez votre réponse.
-Non, le narrateur n’accepte pas le point de vue de son avocat. Il préfère la mort aux travaux forcés à perpétuité.
-« - Que dites-vous là, monsieur ? répliquai-je, indigné ; plutôt cent fois la mort ! »
5) Comment le narrateur a-t-il réagi après la déclaration du jugement ?
-Le narrateur était consterné et abattu.
-« Une sueur froide sortit de tous mes membres »
-« Je m'appuyai au mur pour ne pas tomber »
-« Ma langue resta collée à mon palais »
6) Relevez 4 mots appartenant au champ lexical de la justice.
-Sentence / avocat / préméditation / jurés / greffier /verdict / peine / procureur / juges / arrêt, …
7) Le narrateur décrit-il le greffier de manière valorisante ou dévalorisante ? Justifiez votre réponse.
-Le narrateur décrit le greffier de manière dévalorisante.
-« Une figure insignifiante et nulle »
8) Recopiez et complétez le tableau suivant :
Énoncé
Figure de style
Niveau de langue
« l'espérance vint rayonner en moi »
Une métaphore
Soutenu
9) Selon vous, la foule (le public) doit-elle être présente au tribunal pendant un procès ? Pourquoi ? (2 à 3 phrases)
-Exemple : Selon moi, le public doit-être présent au tribunal pour être sensibilisé et confronté à la pratique de la
justice.
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10) Votre point de vue sur la peine de mort a-t-il changé après la lecture de l’œuvre ? Justifiez votre réponse. (2 à
3 phrases)
-Exemple : Après la lecture de l’œuvre mon point de vue sur la peine de mort a vraiment changé car le récit m’a
ouvert les yeux sur les souffrances morales et physiques que subissent les condamnés et sur l’aspect inhumain de
cette peine.
Corrigé examen régional : Académie de Meknès-Tafilalt (session de juin 2014)
TEXTE :
CRÉON : Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ?
ANTIGONE : Non.
CRÉON : Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?
ANTIGONE : Pour personne. Pour moi.
CRÉON, la regarde en silence : Tu as donc bien envie de mourir ? Tu as l’air d’un petit gibier pris.
ANTIGONE : Ne vous attendrissez pas sur moi. Faites comme moi. Faites ce que vous avez à faire. Mais si vous êtes
un être humain, faites-le vite. Voilà tout ce que je vous demande. Je n’aurai pas du courage éternellement, c’est vrai.
CRÉON, se rapproche : Je veux te sauver, Antigone.
ANTIGONE : Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela, vous ne le pouvez pas.
CRÉON : Tu crois ?
ANTIGONE : Ni me sauver, ni me contraindre.
CRÉON : Orgueilleuse ! Petite Oedipe !
ANTIGONE : Vous pouvez seulement me faire mourir.
CRÉON : Et si je te fais torturer ?
ANTIGONE : Pourquoi ? Pour que je pleure, que je demande grâce, pour que je jure tout ce qu’on voudra, et que je
recommence après, quand je n’aurai plus mal ?
CRÉON, lui serre le bras : Écoute-moi bien. J’ai le mauvais rôle, c’est entendu, et tu as le bon. Et tu le sens. Mais
n’en profite tout de même pas trop, petite peste… Si j’étais une bonne brute ordinaire de tyran, il y aurait déjà
longtemps qu’on t’aurait arraché la langue, tiré les membres aux tenailles, ou jeté dans un trou. Mais tu vois dans
mes yeux quelque chose qui hésite, tu vois que je te laisse parler au lieu d’appeler mes soldats ; alors, tu nargues, tu
attaques tant que tu peux. Où veux-tu en venir, petite furie ?
ANTIGONE : Lâchez-moi. Vous me faites mal au bras avec votre main.
CRÉON, qui serre plus fort : Non. Moi, je suis le plus fort comme cela, j’en profite aussi.
ANTIGONE, pousse un petit cri : Aïe !
CRÉON, dont les yeux rient : C’est peut-être ce que je devrais faire après tout, tout simplement, te tordre le poignet, te
tirer les cheveux comme on fait aux filles dans les jeux. (Il la regarde encore. Il redevient grave. Il lui dit tout près.)
Je suis ton oncle, c’est entendu, mais nous ne sommes pas tendres les uns pour les autres, dans la famille. Cela ne te
semble pas drôle, tout de même, ce roi bafoué qui t’écoute, ce vieil homme qui peut tout et qui en a vu tuer d’autres, je
t’assure, et d’aussi attendrissants que toi, et qui est là, à se donner toute cette peine pour essayer de t’empêcher de
mourir ?
ANTIGONE, après un temps : Vous serrez trop, maintenant. Cela ne me fait même plus mal. Je n’ai plus de bras.
CRÉON, la regarde et la lâche avec un petit sourire. Il murmure.
Dieu sait pourtant si j’ai autre chose à faire aujourd’hui, mais je vais tout de même perdre le temps qu’il faudra
et te sauver, petite peste. (Il la fait asseoir sur une chaise au milieu de la pièce. Il enlève sa veste, il s’avance vers
elle, lourd, puissant, en bras de chemise.) Au lendemain d’une révolution ratée, il y a du pain sur la planche, je te
l’assure. Mais les affaires urgentes attendront. Je ne veux pas te laisser mourir dans une histoire de politique. Tu
vaux mieux que cela.
Questions
I. Étude de texte : (10 points)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Jean Anouilh est un dramaturge français.
- Quand et où est-il né ? (0,25 x 2)
-Il est né en 1910 à Bordeaux.
- Citez une de ses œuvres autres que « Antigone » (0,5)
-La Sauvage.
- Quand et où est-il mort ? (0,25 x 2)
-Il est mort en 1987 à Lausanne.
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : (1905, 1910, 1980, 1987), à Paris, à
Bordeaux, à Genève, à Lausanne, « La sauvage», « Les misérables».
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2) Dans quel genre littéraire classe-t-on la pièce «Antigone» de Jean Anouilh ? Pourquoi ? (1 pt)
-Antigone est une tragédie moderne.
-Car il y a la fatalité et le dénouement est funeste puisque trois personnages vont mourir.
3) « CRÉON : Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? »
D’après votre lecture de l’œuvre, de quel geste parle Créon dans cette réplique ? (1 pt)
-Il s’agit de l’enterrement de Polynice, le frère d’Antigone.
4) -Relevez dans le texte une phrase qui montre l’entêtement et la détermination d’Antigone. (1 pt)
-« Vous pouvez seulement me faire mourir. »
-« Faites comme moi. Faites ce que vous avez à faire. »
-« Ni me sauver, ni me contraindre. »
-« je recommence après, quand je n’aurai plus mal ? »
5) -a-Relevez dans le texte une didascalie qui montre la colère de Créon
« lui serre le bras » / « qui serre plus fort »
-b-Quelle est la raison de sa colère. (1 pt)
-C’est l’entêtement d’Antigone et sa détermination à refaire son geste.
6) « je n’ai plus de bras »
a- De quelle figure du style s’agit-il ? Justifiez votre réponse.
-Une hyperbole
b- Quelle idée met-elle en relief ? (1,5 pt)
-L’idée de l’insensibilité à la douleur.
-Antigone veut montrer qu’elle ne souffre plus, qu’elle est devenue insensible à la douleur.
7) Relevez dans le texte deux mots ou expressions appartenant au champ lexical de « la violence » (1 pt)
« faire mourir » / « torturer » / « faire mal » / « serrer le bras » / « tordre le poignet » / « tirer les cheveux » / «
arracher la langue » / « tirer les membres aux tenailles », …
8) D’après votre lecture de l’œuvre ; Créon a-t-il réussi à convaincre Antigone de renoncer à son projet ? Justifiez
votre réponse. (1 pt)
-Exemple : Non, Créon n’a pas réussi à convaincre Antigone car elle ne veut pas renoncer à son projet. Ainsi, le
roi, sous la pression de la foule, sera obligé de la faire mourir.
9) À la lecture de ce passage, qui selon vous est en position de force : Créon le roi ou Antigone ? Justifiez votre
réponse. (1 pt)
-Exemple : À mon avis, c’est Antigone qui est en position de force car elle se montre décidée et pousse le roi à la
faire mourir alors que ce dernier tente désespérément de la sauver.
Corrigé examen régional : Académie d’Oujda_Angad, session de juin 2014
TEXTE :
Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres. Toutes les
femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de Fatouma, la plus dévouée et la plus
fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de chaussée à grande eau, étendirent par terre des nattes et des tapis usés. Fatma
Bziouya, Rahma et ma mère s’agitaient autour des marmites et des couscoussiers. Elles cuisinaient en plein air sur la
terrasse, sur des feux de bois. L’une d’elles les ravitaillait en eau, une autre épluchait les légumes et la troisième, armée
d’une louche en bois gigantesque, tournait les sauces qui bouillonnaient dans leurs récipients de cuivre.
Zineb et moi, abandonnés à notre fantaisie, nous courions d’une chambre à l’autre, montions en soufflant les escaliers,
recevions des nuages de fumée dans les yeux, accompagnés de réprimandes, redescendions nous réfugier sur le palier, ne
sachant que faire de notre liberté. Nous attendions, avec impatience, l’heure du déjeuner et l’arrivée des mendiants (…).
Bientôt, nous entendîmes dans le couloir d’entrée, un brouhaha scandé de coups de canne et de d’éclats de voix. Driss
entra le premier dans le patio (…)
Tout le monde s’assit sur les nattes et sur les tapis usés. Avant que le repas ne leur fût servi, ils entonnèrent un psaume où
il était question des félicités qui attendent les croyants au cœur généreux, ceux-là qui nourrissent les affamés, honorent
l’hôte de Dieu (…). Hommes, femmes et enfants joignirent les mains, les paumes ouvertes vers le ciel. Ils récitèrent la
première sourate du Coran. Je la connaissais bien cette sourate et je la récitai avec ferveur : Louange à Dieu Maître des
mondes.
I. Étude de texte : (10 points).
Lisez attentivement le texte puis répondez aux questions suivantes :
1) De quelle œuvre ce texte est-il extrait ? (0,5 point)
-La boîte à merveilles
2) Quel en est l’auteur ? (0,5 point)
-Ahmed Sefrioui
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3) Quel est le genre de cette œuvre ? (0,5 point)
-Un roman autobiographique
4) Pourquoi Rahma organise-t-elle un repas pour les pauvres ? (0,5 point)
-Pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille Zineb.
5) Relevez :
a) Deux mots appartenant au champ lexical de la cuisine (0,25 point x 2)
-Repas / marmites / couscoussiers / cuisinaient / épluchait / légumes / sauces / récipients …
b) Deux mots appartenant au champ lexical de la religion (0,5 point x 2)
-Psaume / sourate / Coran / croyants / louanges / Dieu …
6) Dans la phrase suivante : « …un flot de mendiants hommes et femmes se déversa dans la cour. ».
a) Identifiez la figure de style. (0,5 point)
-Une métaphore
b) Dites quel en est son effet dans la description. (0,5 point)
-Mettre l’accent sur le grand nombre des mendiants qui sont comparés à une vague qui se déverse dans la cour de
la maison.
7) Relisez les deux premiers paragraphes, ensuite, citez deux actions que font :
-Les femmes : ……………………………………………………….. (0,25 x 2)
-Les enfants : …………………………………………………………. (0,25 x 2)
-Les mendiants : ………………………………………………………. (0,25 x 2)
-Les femmes : Laver le rez-de chaussée, étendre des nattes, cuisiner en plein air, éplucher les légumes, …
-Les enfants : Courir d’une chambre à l’autre, monter et descendre les escaliers, …
-Les mendiants : Entonner un psaume, réciter la première sourate du Coran, …
8) « Ensuite, un flot de mendiants hommes et femmes se déversa dans la cour. Le premier vieillard exerçait sur cette
foule en loques une véritable royauté. Tous lui obéissaient……. »
a) Que remplacent les mots soulignés ? (0,25 point x 2)
-Tous : les mendiants.
-Lui : le vieillard.
b) Complétez cette phrase. (0,5 point)
-Tous lui obéissaient sans broncher / Tous lui obéissaient sans poser de questions / Tous lui obéissaient au doigt et
à l’œil / Tous lui obéissaient sans discussion / Tous lui obéissaient car il était le plus âgé …
9) Donnez un titre convenable au texte. (1 point)
-Le repas pour les pauvres / Le repas pour les mendiants aveugles / La fête pour le retour de Zineb / Les
retrouvailles de Zineb / Le bonheur de Rahma …
10) Souvent, dans notre société, les enfants sont négligés lors des cérémonies (fêtes).
-Qu’en pensez-vous ? Exprimez votre point de vue en deux ou trois phrases. (2 points)
-Exemple : Je pense que les parents commettent une grave erreur en emmenant les enfants avec eux au lieu de les
laisser à la maison avec un membre de la famille, surtout lorsque la fête est organisée la nuit.
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Correction
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE
1) Recopier et compléter le tableau suivant. (0.25 x 4)
Titre de l’œuvre : La Boîte à merveilles
Genre littéraire : Roman autobiographique
Personnage principal : Sidi Mohammed
Auteur : Ahmed Sefrioui
2) Situez ce passage dans l’œuvre en choisissant l’une des trois propositions suivantes : (1 pt)
a. Juste après la visite de Lalla Aïcha et de Lalla Zoubida à Sidi Ali Boughaleb.
b. Juste après le retour de Maâlem Abdeslam et de Sidi Mohamed de chez le coiffeur.
c. Juste après la visite rendue par Lalla Zoubida à Lalla Aïcha, chez elle, à Zankat Hajjama.
-C -Juste après la visite rendue par Lalla Zoubida à Lalla Aïcha, chez elle, à Zankat Hajjama.
B. ANALYSE DU TEXTE
3) a- Quelle expression dans le texte montre que Maâlem Abdeslam déjeune chaque vendredi chez lui ? (0,5 pt)
-« selon sa coutume »
b- De quoi se composait le menu du repas de ce vendredi ? (0,5 pt)
-Le menu = mouton aux artichauts sauvages, couscous au sucre et à la cannelle, salade d’oranges à l’huile d’olive, du
thé à la menthe.
c- Pourquoi ce menu était particulièrement soigné ? (0,5 pt)
-Le menu était particulièrement soigné parce que le père était présent.
-Le menu était particulièrement soigné parce qu’il comportait de la viande.
-Le menu était particulièrement soigné parce que c’était un jour sacré : le vendredi.
4) Lalla Zoubida fait plusieurs reproches à Moulay Larbi. Citez-en deux. (0,5 pt x 2)
-Son excès de confiance en Abdelkader.
-Son manque de méfiance.
-Son absence de prudence.
-Sa faute de ne pas avoir établi un papier de reconnaissance de dette.
5) Quelle est la tonalité dominante (registre littéraire) dans le passage qui va : - de : « Dieu écarte de notre chemin................à :
il l’associa à son affaire. » ? (0,5 pt x 2)
- Choisissez la bonne réponse parmi les propositions suivantes et justifiez-la :
a) Comique ; b) Satirique ; c) Épique.
-b) Satirique
-Justification : Lalla Zoubida critique l’hypocrisie et la tromperie d’Abdelkader.
6) – « Ma mère ne lui laissa d'ailleurs pas le temps de répondre. », cet énoncé veut-il dire que :
a. La mère du narrateur interdit à son mari de parler,
b. Elle n’attendait pas de réponse de la part de son mari,
c. Le mari ne s’intéressait pas du tout à ce que racontait sa femme. (0,5 pt)
-b Elle n’attendait pas de réponse de la part de son mari.
7) - « Je n’ai pas voulu t’ennuyer hier soir. »
- Cet énoncé fait-il partie du récit ou du discours ? Justifiez par deux indices. (0,5 pt x 2)
-Pronoms personnels : Le « je » désigne le locuteur. Le « t’ » désigne le destinataire.
-Temps du discours : emploi du passé composé.
-Repère temporel qui renvoie au moment de l'énonciation : « hier ».
8) « Je pense à Lalla Aïcha et mon cœur saigne. »
a. Quelle figure de style comporte cet énoncé ? (0,5 pt)
-Une hyperbole
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b. Que nous permet-elle d’apprendre sur le personnage de Lalla Zoubida ? (0,5 pt)
-Lalla Zoubida est une femme sensible et compatissante. Elle est profondément touchée par ce qui arrive à son amie
intime et exprime clairement sa douleur.
C. RÉACTION FACE AU TEXTE
9) Selon vous, quel jugement Maâlem Abdeslam pourrait-il porter sur sa femme Lalla Zoubida, après son récit agressif ?
Pourquoi ? (0,5 pt x 2)
-Exemple : Maâlem Abdeslam pourrait porter sur sa femme un jugement négatif en lui reprochant son niveau de
langue et en critiquant sa manière hâtive de porter des jugements en se basant sur une seule version des événements.
10) Partagez-vous le jugement sévère de Lalla Zoubida à l’égard d’Abdelkader ? Justifiez votre point de vue. (0,5 pt x 2)
-Exemple : Je ne peux pas partager le jugement sévère de Lalla Zoubida à l’égard d’Abdelkader car il émane d’une
seule version, celle de son amie intime. De plus, dans le roman, les experts se sont prononcés en faveur d’Abdelkader.
Examen régional : Académie de Casablanca (session de rattrapage 2015)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
Texte :
Le souk des bijoutiers ressemblait à l'entrée d'une fourmilière. On s'y bousculait, on s'affairait dans toutes les directions.
Personne ne semblait se diriger vers un but précis. Ma mère et Fatma Bziouya nous suivaient, mon père et moi, à petits pas,
étroitement enveloppées dans leurs haïks blancs. Elles discutaient à mi-voix à qui mieux mieux. Les boutiques très surélevées
offraient à nos yeux le clinquant des bijoux d'argent tout neufs qui semblaient coupés dans du vulgaire fer-blanc, des diadèmes
et des ceintures d'or d'un travail si prétentieux qu'ils en perdaient toute noblesse, ces bijoux ne ressemblaient point aux fleurs.
Aucun mystère ne les baignait. Des mains humaines les avaient fabriqués sans amour pour contenter la vanité des riches. Ils
avaient raison, tous ces boutiquiers, de les vendre au poids, comme des épices. J'en avais mal au cœur. De nombreux chalands
s'agitaient d'une boutique à l'autre. Leurs yeux luisaient d'avidité et de convoitise. D'autres personnages, hommes et femmes,
groupés ça et là, refoulaient leurs larmes.
Plus tard, j'ai saisi tout le sens de leur mélancolie. J'ai senti moi-même cette humiliation de venir offrir à la rapacité
indifférente des hommes ce qu'on tenait pour son bien le plus précieux. Des bijoux auxquels s'attachaient des souvenirs, des
ornements de fête qui prenaient part à toutes nos joies deviennent sur un marché comme celui-ci de pauvres choses qu'on pèse,
qu'on renifle, qu'on tourne et qu'on retourne entre les doigts pour finalement en offrir la moitié de leur prix réel.
Dès notre arrivée, des courtiers ou dellals vinrent nous proposer divers articles. Mon père les regardait à peine. Il les refusait
d'un signe de tête.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE :
1) Recopier et compléter le tableau suivant. (0,25 x 4)
Titre de l’œuvre : ................................................................
Genre littéraire : ................................................................
Auteur : ................................................................
Siècle de l’œuvre ................................................................:
2) Ce passage est à situer (0,5 pt x 2)
- après l’achat des bracelets à la mère du narrateur ?
- avant l’achat des bracelets à la mère du narrateur ?
- Justifiez votre réponse par un relevé dans le texte.
B. ANALYSE DU TEXTE :
3) Recopiez puis complétez par quatre relevés dans le texte appartenant aux thèmes indiqués : (0,25 pt x 4)
Thèmes
-Sentiments
-Souk
Relevés
1) .......................................................................................
2) .......................................................................................
1) .......................................................................................
2) .......................................................................................
4) Le jour du souk, « Personne ne semblait se diriger vers un but précis ». Selon vous, un tel comportement est-il normal
(ordinaire, naturel ...) ? Justifiez. (0,5 pt x 2)
5) Relevez dans le texte deux mots d’origine arabe. Justifiez leur emploi. (0,5 pt x 2)
6) Pour quelles raisons ces femmes et ces hommes cachaient-ils leurs larmes ? (1 pt)
7) Quelle figure de style la phrase suivante comporte-t-elle ?
- « Le souk des bijoutiers ressemblait à l'entrée d'une fourmilière. » Par quel moyen est-elle exprimée ? (0,5 pt x 2)
8) Transformez au discours indirect la phrase suivante, en commençant par « Il déclara … » :
- « J’ai senti moi-même beaucoup d’humiliation. » (0,25 pt x 4)
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C. RÉACTION FACE AU TEXTE :
9) Selon vous, qu’est-ce qui rend un bijou précieux et valeureux ? Justifiez votre réponse. (0,5 pt x 2)
10) D'après vous, qui aime le plus se parer, s’embellir, en portant des bijoux ? Pourquoi ? (0,5 pt x 2)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet :
Autrefois, nos parents faisaient de l’épargne en achetant de l’or, des bijoux pour se préparer aux jours difficiles.
Partagez-vous cette manière de faire ?
Justifiez votre point de vue à l’aide d’exemples et d’arguments pertinents et convaincants.
Correction
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE
1) Recopier et compléter le tableau suivant. (0.25 x 4)
Titre de l’œuvre : La Boîte à Merveilles
Auteur : Ahmed Sefrioui
Genre de l’œuvre : Roman autobiographique
Siècle : 20ème siècle
2) Pour situer le passage, répondez à la question suivante : (1 pt)
-Qu’est ce qui s’est passé juste avant ce passage pour que le fqih envoie Allal El Yacoubi prendre des nouvelles de Sidi
Mohammed ?
-Depuis le départ de son père, Sidi Mohammed ne va plus au Msid.
-Lalla Zoubida a décidé de garder Sidi Mohammed et de ne pas l’envoyer au Msid depuis le départ de son mari.
B. ANALYSE DU TEXTE
3) Quel est l’élément qui perturba cette « ivresse » ? (1 pt)
-Le coup de marteau d'Allal El Yacoubi à la porte d'entrée.
-La venue d'Allal El Yacoubi.
4) Relevez dans le texte deux (2) expressions qui montrent la peur ressentie par le narrateur. (0,5 pt x 2)
-« Mes membres tremblaient »
-« mes dents claquaient dans ma bouche »
-« le froid s'insinuait dans ma poitrine »
5) Pourquoi la maman était-elle en colère ? (1 pt)
-La mère était en colère car Sidi Mohammed ne répondait pas à ses appels.
6) Quelles étaient les deux causes de l’infortune et du malheur de Lalla Zoubida ? (0,5 pt x 2)
-Être abandonnée de son mari et vivre avec un fils qui ne l’écoute pas.
7) Relevez dans le texte quatre mots (4) appartenant au champ lexical de la religion. (0,25 pt x 4)
-Coranique, fqih, Msid, Allah, islamique, Juif, Nazaréen, Dieu, prières.
8) Quelle figure de style est employée dans l’énoncé ? (0,5 pt)
« Une voix fragile d'enfant miaula une phrase incompréhensible. »
-Une métaphore.
-Quel en est l’effet recherché ? (0,5 pt)
-Le narrateur compare la voix fragile de l’enfant à celle d’un chat pour montrer que la voix était tellement faible qu’on
ne pouvait pas l’entendre.
C. RÉACTION FACE AU TEXTE
9) D'après votre lecture du roman, quelle est la bonne nouvelle apportée par Zineb ? (1 pt)
-Zineb va apporter une bonne nouvelle à Lalla Zoubida. Elle va lui annoncer le retour de Maâlem Abdeslem.
10) Dans ce texte, Lalla Zoubida pense que son fils Sidi Mohammed ne l’écoute pas. Ce dernier se comporte-t-il toujours ainsi
à l’égard de ses parents dans tout le roman ? (1 pt)
-Non, Sidi Mohammed ne se comporte pas de cette manière avec ses parents car c’est un enfant docile, sage et
obéissant. Il lui arrive de ne pas répondre à sa mère à cause de la peur comme dans ce texte ou bien lorsqu'il est en
train de rêver et il n’entend pas les appels.
Signification
1. Le respect des bonnes manières
2. La peine
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3. La disparition
4. La peur de se perdre
5. L’offrande
9. Toutes les voisines se sont associées à Rahma dans son malheur. Quel sentiment cela suscite-t-il en vous ? Répondez en
deux ou trois phrases. (1 pt)
10. Pour avoir un enfant, Khadija a consulté les guérisseurs, les fqihs et les sorciers …
Quel jugement portez-vous sur cette pratique ? Justifiez votre réponse en deux ou trois phrases. (1 pt)
II. Production écrite (10 points)
Sujet :
Si Antigone avait obéi aux ordres de Créon, elle n’aurait pas été condamnée à mort
À votre avis, les jeunes doivent-ils toujours obéir aux adultes ?
En tant que jeune, donnez votre propre point de vue en vous appuyant sur des arguments convaincants et des exemples précis.
Texte 1 :
Chapitre XLIV (44)
Le prêtre est bon, le gendarme aussi. Je crois qu'ils ont versé une larme quand j'ai dit qu'on m'emportât mon enfant.
C'est fait. Maintenant il faut que je me raidisse en moi-même, et que je pense fermement au bourreau, à la charrette, aux
gendarmes, à la foule sur le pont, à la foule sur le quai, à la foule aux fenêtres, et à ce qu'il y aura exprès pour moi sur cette
lugubre place de Grève, qui pourrait être pavée des têtes qu'elle a vues tomber.
Je crois que j'ai encore une heure pour m'habituer à tout cela.
Texte 2 :
Créon
Elle a parlé maintenant. Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait. Je suis obligé de la faire mourir.
Hémon, s'arrache de ses bras.
Lâche-moi! Un silence. Ils sont l'un en face de l'autre. Ils se regardent. [... ]
Le chœur
Est-ce qu'on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain ?
Créon
La foule sait déjà, elle hurle autour du palais. Je ne peux pas.
Hémon
Père, la foule n'est rien. Tu es le maître.
Créon
Je suis le maître avant la loi. Plus après.
Hémon
Père, je suis ton fils, tu ne peux pas me la laisser prendre.
Créon
Si, Hémon. Si, mon petit. Du courage. Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous.
I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
CONTEXTUALISATION :
1. Complétez le tableau suivant après l'avoir recopié : 1 pt
Texte 1 : Auteur : ....................................
Texte 2 : Auteur : Jean Anouilh
Texte 1 : Genre littéraire : ......................................
Texte 2 : Genre littéraire : ......................................
Texte 1 : Siècle: ....................................
Texte 2 : Siècle : 20ème siècle
Texte 1 : Autre œuvre du même auteur : Les misérables
Texte 2 : Autre œuvre du même auteur : .............................
2. - a- D'après votre lecture de l'œuvre, le narrateur du TEXTE 1 se trouve-t-il à Bicêtre, à la place de Grève ou à La
Conciergerie ? 0,5 pt
b- Quels rapports familiaux unissent-ils les personnages suivants les uns aux autres ? 0,5 pt
- Créon et Hémon,
- Antigone et Hémon.
ANALYSE du TEXTE 1 :
3. - a- D'après le texte, combien de temps reste-t-il au narrateur avant son exécution ? 0,5 pt
b- Pour pouvoir supporter le moment de son exécution, le narrateur croit qu'il lui faut de la fermeté et du courage. Relevez du
texte une expression qui le montre. 0,5 pt
4. - Le narrateur porte-t-il sur le lieu de son exécution un jugement favorable ou défavorable ?
Justifiez votre réponse par un adjectif relevé du texte. 1 pt
5. - Le narrateur dit : « qu'on m'emportât mon enfant ». De quel (le) enfant parle-t-il ? 0,5pt
6. - a- Quelle réaction le gendarme et le prêtre ont-ils manifestée quand le condamné a demandé qu'on lui emportât son enfant
? 0,5 pt
b- « à la foule sur le pont, à la foule sur le quai, à la foule aux fenêtres ».
Pourquoi le narrateur répète-t-il le mot « foule » dans cette phrase ? 0,5 pt
ANALYSE du TEXTE 2 :
7. - a- D'après ce dialogue, quel est le but poursuivi par Hémon ? 0,5 pt
b- Quel argument Créon présente-t-il pour justifier son incapacité de satisfaire la demande de son fils ? 0,5 pt
c- Relevez du texte une didascalie qui traduit la relation tendue entre Hémon et son père. 0,5 pt
8. – « Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait. » 1 pt
a- Quelle est la figure de style employée dans cet énoncé?
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b- Créon emploie cette figure de style pour montrer :
- qu'il est trop tard pour sauver Antigone,
- qu'il y a encore suffisamment de temps pour sauver Antigone,
- qu'il y aura d'autres chances pour sauver Antigone.
RÉACTION INDIVIDUELLE :
9. - En vous fondant sur votre lecture de l'œuvre, croyez-vous que le narrateur du premier texte mérite la peine de mort ?
Justifiez votre réponse par un ou deux arguments. 1 pt
10. - Si vous étiez à la place de Créon, accepteriez-vous de sauver Antigone bien qu'elle n'ait pas respecté la loi ? Justifiez
votre réponse. 1 pt
II. PRODUCTION ÉCRITE : 10 points
Sujet :
« La prison corrige, rééduque et aide le prisonnier à commencer une nouvelle vie ».
Partagez-vous cette opinion ? Justifiez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents.
Correction
I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
CONTEXTUALISATION :
1. Complétez le tableau suivant après l'avoir recopié : 1 pt
Texte 1 : Auteur : Victor Hugo
Texte 2 : Auteur : Jean Anouilh
Texte 1 : Genre littéraire : Roman à thèse
Texte 2 : Genre littéraire : Tragédie moderne
Texte 1 : Siècle: 19ème siècle
Texte 2 : Siècle : 20ème siècle
Texte 1 : Autre œuvre du même auteur : Les misérables
Texte 2 : Autre œuvre du même auteur : La sauvage / Eurydice.
2. - a- D'après votre lecture de l'œuvre, le narrateur du TEXTE 1 se trouve-t-il à Bicêtre, à la place de Grève ou à La
Conciergerie ? 0,5 pt
-À La Conciergerie.
b- Quels rapports familiaux unissent-ils les personnages suivants les uns aux autres ? 0,5 pt
- Créon et Hémon,
- Antigone et Hémon.
-Créon est le père d’Hémon.
-Antigone est la cousine d’Hémon et sa fiancée.
ANALYSE du TEXTE 1 :
3. - a- D'après le texte, combien de temps reste-t-il au narrateur avant son exécution ? 0,5 pt
-Une heure.
b- Pour pouvoir supporter le moment de son exécution, le narrateur croit qu'il lui faut de la fermeté et du courage. Relevez du
texte une expression qui le montre. 0,5 pt
-«… il faut que je me raidisse en moi-même »
-«… que je pense fermement au bourreau … »
4. - Le narrateur porte-t-il sur le lieu de son exécution un jugement favorable ou défavorable ?
Justifiez votre réponse par un adjectif relevé du texte. 1 pt
-Un jugement défavorable.
-«… sur cette lugubre place de Grève »
5. - Le narrateur dit : « qu'on m'emportât mon enfant ». De quel (le) enfant parle-t-il ? 0,5 pt
-Sa fille Marie.
6. - a- Quelle réaction le gendarme et le prêtre ont-ils manifestée quand le condamné a demandé qu'on lui emportât son enfant
? 0,5 pt
-Ils ont versé une larme.
-Ils ont pleuré.
-Ils étaient émus.
b- « à la foule sur le pont, à la foule sur le quai, à la foule aux fenêtres ».
Pourquoi le narrateur répète-t-il le mot « foule » dans cette phrase ? 0,5 pt
-Le narrateur est obsédé par cette foule cruelle et sans pitié qui vient assister à une exécution comme si c’était un
spectacle.
ANALYSE du TEXTE 2 :
7. - a- D'après ce dialogue, quel est le but poursuivi par Hémon ? 0,5 pt
-Hémon demande à son père de sauver Antigone.
b- Quel argument Créon présente-t-il pour justifier son incapacité de satisfaire la demande de son fils ? 0,5 pt
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-Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait.
-La foule sait déjà, elle hurle autour du palais.
-Elle a parlé maintenant.
-Je suis le maître avant la loi. Plus après.
c- Relevez du texte une didascalie qui traduit la relation tendue entre Hémon et son père. 0,5 pt
-s'arrache de ses bras.
8. – « Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait. » 1 pt
a- Quelle est la figure de style employée dans cet énoncé?
-La métonymie.
b- Créon emploie cette figure de style pour montrer :
- qu'il est trop tard pour sauver Antigone,
- qu'il y a encore suffisamment de temps pour sauver Antigone,
- qu'il y aura d'autres chances pour sauver Antigone.
- qu'il est trop tard pour sauver Antigone.
RÉACTION INDIVIDUELLE :
9. - En vous fondant sur votre lecture de l'œuvre, croyez-vous que le narrateur du premier texte mérite la peine de mort ?
Justifiez votre réponse par un ou deux arguments. 1 pt
-Exemple : À mon avis, personne ne mérite la peine de mort. Un individu jugé coupable doit être emprisonné et privé
de liberté à vie ou pour une période déterminée selon la gravité de son crime et des circonstances atténuantes.
10. - Si vous étiez à la place de Créon, accepteriez-vous de sauver Antigone bien qu'elle n'ait pas respecté la loi ? Justifiez
votre réponse. 1 pt
-Exemple : Non, je ne pourrais pas sauver Antigone et perdre ma crédibilité et celle de la Cité. Un responsable ou un
dirigeant doit d’abord respecter la loi pour éviter l’anarchie.
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10) Selon vous, la mère du narrateur a-t-elle de bonnes raisons de jouer la comédienne devant ses proches ? Justifiez votre
réponse. (0,5 pt x 2)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Traitez le sujet suivant :
À côté des enseignements programmés, les établissements scolaires visent à promouvoir (encourager) des activités
parascolaires (théâtre, atelier de lecture, de peinture, clubs de cinéma, compétitions sportives, excursions ...)
En quoi ces activités parascolaires peuvent-elles avoir un impact positif sur votre parcours scolaire ?
Rédiger un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue sur ce sujet en utilisant des arguments pertinents.
Examen régional : Académie de Layoune (session de rattrapage 2015)
TEXTE :
Le soir, quand tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques ou sous les
porches des palais, moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Je vois, au fond d’une impasse que le soleil ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un piège pour attraper un
moineau mais le moineau ne vient jamais. Il désire tant ce petit moineau ! Il ne le mangera pas, il ne le martyrisera pas. Il veut
en faire son compagnon. Les pieds nus, sur la terre humide, il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et
revient s’asseoir sur le pas de la maison et attendre l’arrivée du moineau qui ne vient pas. Le soir, il rentre le cœur gros et les
yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.
Nous habitions Dar Chouafa, la maison de la voyante. Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une voyante de grande
réputation. Des quartiers les plus éloignés, des femmes de toutes les conditions venaient la consulter. Elle était voyante et
quelque peu sorcière. Adepte de la confrérie des Gnaouas (gens de Guinée) elle s’offrait, une fois par mois, une séance de
musique et de danses nègres. Des nuages de benjoin emplissaient la maison et les crotales et les guimbris nous empêchaient
de dormir, toute la nuit.
Je ne comprenais rien au rituel compliqué qui se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du deuxième étage, je
distinguais à travers la fumée des aromates les silhouettes gesticuler. Elles faisaient tinter leurs instruments bizarres.
J’entendais des you-you. Les robes étaient tantôt bleu-ciel, tantôt rouge sang, parfois d’un jaune flamboyant. Les lendemains
de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et plus gris que les jours ordinaires.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) -En vous référant à votre lecture de l’œuvre :
a. Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’œuvre : .....................................................................
Auteur : .....................................................................
Genre : .....................................................................
Date de parution : .....................................................................
b. Ce passage se situe au début, au milieu ou à la fin du roman ? (0,5 pt)
2) -Relevez du texte trois mots relatifs à la célébration et trois autres à la superstition. (1,5 pts)
3) –Recopiez les énoncés suivants et mettez : Vrai ou Faux. (1 pt)
a. Rares sont les gens qui rendent visite à la voyante.
b. Le narrateur vient de découvrir sa solitude.
c. Les riches comme les pauvres viennent consulter la voyante.
d. Le narrateur distingue à peine les scènes organisées à Dar Chouafa.
4) –« Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre. » (1
pt)
a. Quel sentiment éprouve le narrateur dans cet énoncé ?
b. Justifiez votre réponse.
5) Quel est le type de phrase qui domine dans le deuxième paragraphe ? Et pourquoi ? (0,5 pt)
6) Après la relecture du texte : (1,5 pts)
a. Citez deux locataires de cette maison.
b. Le narrateur distingue deux classes sociales :
1. Quelles sont les deux classes ?
2. A quelle catégorie appartient le narrateur ? Justifiez votre réponse.
7) Cherchez les synonymes des mots suivants dans le texte : (0, 5 pt)
La renommée – Triste
8) Quelles figures de style se réalisent dans les groupes suivants : (1,5 pts)
a. Les pieds nus :
b. Des nuages de benjoin emplissaient la maison :
c. plus tristes et plus gris que les jours ordinaires :
9) Le narrateur souligne la pratique de la superstition. êtes-vous pour ou contre ces pratiques ? Justifiez votre choix. (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet : Toutes les femmes, de toutes les conditions rendent visitent à la sorcière.
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Élaborez un texte cohérent pour convaincre cette catégorie de femmes de l’inutilité de ces pratiques en exposant les arguments
nécessaires.
Examen régional : Académie de Meknès-Tafilalt (session de juin 2015)
TEXTE :
Nous nous arrêtâmes devant une dizaine de magasins. Les marchands s'empressaient de nous montrer des piles de gilets de ma
taille. (…)
Elle m'enleva la djellaba, m'essaya le gilet, me le boutonna jusqu'au cou, s'éloigna pour se rendre compte de l'effet, me fit
signe de tourner à droite, puis de tourner à gauche, mit un temps infini à le déboutonner, en fit une boule qu'elle fourra
brutalement entre les mains du marchand. Le boutiquier s'informa :
- Cet article te plaît-il ?
- C'est le prix qui en décidera, répondit ma mère.
- Alors, je prépare le paquet; aux clients sérieux, je consens toujours un rabais. Ce gilet vendu couramment cinq réaux, je te le
laisse pour quatre réaux seulement.
- Coupons court à toute discussion, je t'en offre deux réaux.
- Tu ne m'en offres pas le prix de revient, j'en fais le serment! Je ne le céderai pas à ce prix, devrais-je mendier ce soir pour
nourrir mes enfants.
Le marchand avait fini de plier le gilet soigneusement et cherchait un papier pour faire le paquet.
- Ecoute, dit ma mère, je suis mère de famille, je m'occupe de ma maison, je n'ai guère le temps de marchander. Voudrais-tu
me laisser ce gilet à deux réaux un quart? Je fais ce sacrifice pour mon fils qui aimerait tellement porter ce vêtement le jour de
l'Achoura.
- Ce garçon me plaît, je ferai un effort en sa faveur, donne-moi trois réaux et demi.
Le marchand tendit la main. Il s'attendait à recevoir l'argent.
Ma mère lui tourna le dos, me prit par le poignet et m'entraîna quelques pas.
- Viens! me dit-elle, les gilets ne manquent pas à la Kissaria. Nous trouverons bien un boutiquier sérieux qui sache parler
raisonnablement.
Le marchand se mit à nous rappeler d'un ton pressant.
- Reviens Lalla! Reviens donc! Le gilet plaît à cet enfant.
Je te l'abandonnerais plutôt que de le priver du plaisir de le porter. Certes, les gilets ne manquent pas dans les boutiques de la
Kissaria, mais pourras-tu vraiment en trouver de cette qualité ? Admire avec quel soin ont été faites toutes les coutures.
Regarde l'exécution des boutons ... Prends ce gilet; paie-moi le prix que tu estimes raisonnable. Tu me parais être une chérifa
pleine de baraka, je te demanderai de ne pas m'oublier dans tes prières afin que le Prophète intercède en ma faveur le jour du
jugement.
Ma mère perdait la tête quand, d'aventure, quelqu'un la traitait de chérifa. Elle fouilla dans ses poches, sortit un chiffon noué
plusieurs fois, s'acharna un bon moment à le dénouer. Elle tira deux réaux et demi qu'elle allongea au marchand sans rien dire.
Elle ne prit pas le temps d'écouter le boutiquier réclamer un supplément. Elle se saisit du paquet et m'entraîna.
Extrait de « La Boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain. (1,5 pt)
a. Quand et où est-il né ? (0,25 x 2)
b. - Citez une de ses œuvres autres que « La Boîte à Merveilles » (0,75)
c. - Quand est-il mort ? (0,25)
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 2000, 2004, à Fès, à Rabat, « La Maison de
Servitude », « La Civilisation ma mère ».
2) Quel est le genre littéraire de « La Boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
3) Situez le texte en répondant aux questions suivantes : (1 pt)
a. Où se trouvent la mère et son fils ?
b. À quelle occasion la mère souhaite-t-elle acheter un gilet à son fils ?
4) Relevez deux arguments du boutiquier pour convaincre la mère d’acheter le gilet. (1 pt)
5) Quel est l’argument principal qui a pu convaincre la mère d’acheter le gilet ? (1 pt)
6) Relevez dans le texte deux mots ou expressions du champ lexical du « commerce ». (1 pt)
7) L’expression « … je consens toujours un rabais. » veut-elle dire : (0,5 pt)
a. Je baisse le prix ?
b. Je garde le même prix ?
c. J’augmente le prix ?
Recopiez la bonne réponse.
8) « … mit un temps infini à le déboutonner »
S’agit-il d’une comparaison, d’une hyperbole ou d’une personnification ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
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9) À votre avis, lequel des deux sait-il discuter le prix : la mère ou le boutiquier ? Justifier votre réponse. (1 pt)
10) La mère a-t-elle raison de discuter le prix avec le boutiquier ? Justifier votre réponse. (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet :
Certains parents choisissent tout à la place de leurs filles et de leurs fils (vêtements, amis, études, …)
Qu’en pensez-vous ?
À partir de vos lectures et de votre expérience personnelle, rédigez un texte dans lequel vous exprimez votre point en vous
appuyant sur des arguments convaincants.
Examen régional : Académie de Marrakech-Tensift-Haouz (session : Juin 2015)
Texte :
Elle me quitta un moment. Le bol de bouillon qu'elle m'apporta resta sur mes genoux quelques minutes. Rien que l'odeur de la
nourriture me soulevait le cœur. Ma mère m'exhorta en vain à y goûter. Elle m'avait soutenu le corps à l'aide de coussins. La
pièce roula, tangua, fut emportée à travers l'espace, tournant sur elle-même, subissant la loi immuable des astres et des
météores. Ma mère eut juste le temps de rattraper le bol qui commençait à se répandre sur les couvertures et m'allongea avec
d'infinies précautions. Les battements de tambour sous mon crâne s'exaspéraient.
Les objets peu à peu ne partaient plus à la dérive. Ma mère vint s'asseoir non loin de mon lit sur un matelas très bas.
La femme du fabricant de charrues l'interpella :
- Zoubida, comment va Sidi Mohammed ? Couvre-le bien et donne-lui à boire du thé chaud, sans doute a-t-il attrapé froid.
Fatma intervint de sa fenêtre.
- Je crois plutôt qu'il souffre d'une insolation. Il faudrait lui entourer la tête d'écorces de citron et de feuilles de menthe.
- Vous avez peut-être raison toutes les deux, mes sœurs, mais si Dieu ne daigne pas soulager ses souffrances, tous mes soins
resteront superflus. J'essaierai tous les remèdes pour hâter la guérison de mon enfant.
Mon père s'annonça à la porte d'entrée de la maison. Il arrivait plus tôt que d'habitude. Pendant qu'il grimpait l'escalier, ma
mère s'empressa d'allumer la lampe à pétrole. Notre chambre fut inondée de lumière jaune. Mon père entra. Il vint se pencher
sur moi. Ses orbites creusaient deux trous noirs dans son visage qui me parut pâle et fatigué. Il me toucha doucement le front,
hocha la tête et me tourna le dos sans rien dire.
Ma mère disposa la petite table basse pour le dîner. (…)
De mon lit, j'apercevais le plat de faïence brune. Je n'arrivai pas à identifier la nourriture qui s'y trouvait. Je savais qu'il y avait
une sauce au safran, des légumes et de la viande. L'odeur du safran me donnait des nausées. Mon père et ma mère, chacun
abîmé dans ses pensées, ne mangeaient pas, ne parlaient pas.
I. Etude texte : (10 points)
1) En vous référant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Prénom et nom de l’auteur : ............................................................
............................................................ : Roman autobiographique
Siècle : ............................................................
............................................................ : Le Chapelet d’ambre
2) Placez convenablement les éléments suivants (donnés en désordre) dans le tableau ci-dessous après l’avoir recopié : (1 pt)
Deux éléments se situant avant ce passage
........................................................
.........................................................
La porte s’est rouverte une seconde fois. Le bruit des verrous nous a arrachés, moi à ma stupeur lui à son discours. Une espèce
de monsieur en habit noir accompagné du directeur de la prison, s’est présenté, et m’a salué profondément. Cet homme avait
sur le visage quelque chose de la tristesse officielle des employés des pompes funèbres. Il tenait un rouleau de papier à la
main.
— Monsieur m’a-t-il dit avec un sourire de courtoisie, je suis huissier près la cour royale de Paris. J’ai l’honneur de vous
apporter un message de la part de monsieur le procureur général.
La première secousse était passée. Toute ma présence d’esprit m’était revenue.
— C’est monsieur le procureur général, lui ai-je répondu, qui a demandé si instamment ma tête ? Bien de l’honneur pour moi
qu’il m’écrive. J’espère que ma mort lui va faire grand plaisir ? car il me serait dur de penser qu’il l’a sollicitée avec tant
d’ardeur et qu’elle lui était indifférente.
J’ai dit tout cela, et j’ai repris d’une voix ferme :
— Lisez, monsieur !
Il s’est mis à me lire un long texte, en chantant à la fin de chaque ligne et en hésitant au milieu de chaque mot. C’était le rejet
de mon pourvoi.
— L’arrêt sera exécuté aujourd'hui en place de Grève, a-t-il ajouté quand il a eu terminé, sans lever les yeux de dessus son
papier timbré. Nous partons à sept heures et demie précises pour la Conciergerie. Mon cher monsieur aurez-vous l’extrême
bonté de me suivre ?
Depuis quelques instants je ne l’écoutais plus. Le directeur causait avec le prêtre ; lui avait l’œil fixé sur son papier ; je
regardais la porte, qui était restée entrouverte…
— Ah ! misérable ! quatre fusiliers dans le corridor !
L’huissier a répété sa question, en me regardant cette fois.
— Quand vous voudrez, lui ai-je répondu. À votre aise !
Il m’a salué en disant :
— J’aurai l’honneur de venir vous chercher dans une demi-heure.
Alors ils m’ont laissé seul.
Un moyen de fuir, mon Dieu ! un moyen quelconque ! Il faut que je m’évade ! il le faut ! sur-le-champ ! par les portes, par les
fenêtres, par la charpente du toit ! quand même je devrais laisser de ma chair après les poutres !
Ô rage ! démons ! malédiction ! Il faudrait des mois pour percer ce mur avec de bons outils, et je n’ai ni un clou, ni une heure !
I. Etude de texte : (10 pts)
1) En vous référant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Prénom et nom de l’auteur :
Genre littéraire de l’œuvre :
Date de publication :
Une autre œuvre du même auteur :
2) Mettez en situation le texte ci-dessus dans le roman d’où il est extrait. (1 pt)
3) Répondez par Vrai ou Faux devant chacune des affirmations suivantes : (1 pt)
a. Le pronom personnel « nous » employé dans la première ligne du texte remplace le condamné et l’huissier.
b. Le message apporté par l’huissier a bouleversé le condamné
c. D'après le condamné le procureur général accorde peu d’importance à sa mort (celle du condamné)
d. Les énoncés exclamatifs employés à la fin du texte expriment le sentiment de satisfaction du condamné
Portez sur votre copie la bonne réponse : a-… ; b-…. ; c-….. ; d-…
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4) « -Ah ! misérable ! quatre fusiliers dans le corridor ! » (1 pt)
À qui s’adresse le condamné dans cet énoncé ? Pourquoi le qualifie-t-il de « misérable » ?
5) (1 pt)
a. Pendant et immédiatement après la lecture de l’arrêt, les attitudes du condamné et de l’huissier sont-
elles semblables ou différentes ?
b. Justifiez votre réponse en relevant dans le texte une expression (groupe de mots) caractérisant l’attitude de chacun des
deux personnages (le condamné et l’huissier).
6) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
123
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Exemple : À la place de Créon, j’aurais essayé de sauver Antigone en présentant les circonstances atténuantes. En effet,
son âge (elle est très jeune), sa relation avec son frère préféré et la malédiction qui pèse sur sa famille seront des
arguments qui pourront lui éviter la condamnation à mort.
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Correction
I. - Étude texte (10 pts)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’œuvre d’où est extrait ce texte : La Boîte à Merveilles
Nom et prénom de l’auteur : Ahmed Sefrioui
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Genre littéraire de l’œuvre : Roman autobiographique
Date de publication : 1954
2) Parmi les faits suivants, un a eu lieu avant ce texte. Lequel ? (1 pt)
a. Au Msid, les élèves fêtent le jour de l’Achoura en récitant des versets coraniques ?
b. Lalla Aicha rend visite à la mère de Sidi Mohamed ?
c. Le narrateur- personnage (Sidi Mohamed) accompagne son père chez le coiffeur ?
Retenez la bonne réponse sur votre copie.
c. Le narrateur- personnage (Sidi Mohamed) accompagne son père chez le coiffeur ?
3) En vous référant au texte, vous répondrez par Vrai ou faux devant chacune des affirmations suivantes : (1 pt)
a- Sidi Mohamed n’est pas pressé d’aller à l’école. Faux
b- Sidi Mohamed doute fort que le mendiant soit aveugle. Faux
Dégagez du texte une phrase qui justifie chacune de vos réponses.
a-« J’avais hâte de partir à l’école. »
b-« C’était sûrement un aveugle. »
4) « L’appel d’un mendiant nous arrivait de la rue. » (1 pt)
Le pronom personnel souligné dans cette phrase employée dans l’avant- dernier paragraphe du texte remplace – t – il :
a- Le narrateur- personnage (Sidi Mohammed) et sa mère ?
b- Le narrateur- personnage (Sidi Mohammed) et son père ?
c- Le narrateur- personnage (Sidi Mohammed) et un de ses camarades du Msid ?
Retenez sur votre copie la réponse juste.
b- Le narrateur- personnage (Sidi Mohammed) et son père.
5) Relevez dans le texte quatre mots ou expressions (groupes de mots) appartenant au champ lexical du sommeil. (1 pt)
« des profondeurs du sommeil », « retrouver le noir », « Réveille-toi », « me recoucher »
6) Lequel des arguments suivants la mère emploie – t- elle pour encourager son fils Sidi Mohammed à se réveiller assez vite
? (1 pt)
a- Porter de nouveaux habits à l’occasion de la fête de l’Achoura ?
b- Participer à la fête de l’Achoura en compagnie de ses camarades ?
c- Se frotter violemment la figure et les paupières ?
Recopiez la bonne réponse et dégagez dans les premières lignes du texte un énoncé (phrase ou partie de phrase) qui la
justifie.
a- Porter de nouveaux habits à l’occasion de la fête de l’Achoura.
« Je t’ai préparé ton beau gilet, ta chemise neuve et ta sacoche. »
7) Trouvez dans le texte deux exemples de phrases montrant le caractère comique des habits portés par Sidi Mohamed lors de
la fête de l'Achoura. (1 pt)
« Je perdais mes babouches tous les trois pas. »
« Ni les vêtements, ni les chaussures n’étaient à ma taille. »
« À chaque mouvement, je remplissais la pièce d’un bruit de papier froissé. »
8) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Énoncés
a- « Je nageai, un bon moment, dans une lumière rouge… »
b- «…la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère. »
Figures de style employées
Une métaphore
Une personnification
9) « Me voilà devenu un autre homme ! »
Pensez- vous, comme exprimé dans cette phrase, que porter des habits neufs et élégants puisse changer un individu et lui
donner plus de valeur ? Justifiez votre réponse en une phrase ou deux. (1 pt)
Exemple : Oui, les habits neufs et élégants jouent un grand rôle dans le comportement de l’individu et dans
l’épanouissement de sa personnalité c’est la raison pour laquelle toutes les cultures associent les fêtes au port des
vêtements neufs.
10) « Si, dans ce texte, Sidi Mohamed a de la difficulté à se réveiller et à quitter son sommeil, c’est parce qu’il est un rêveur.
» (1 pt)
Êtes-vous d’accord avec cette observation ? Justifiez votre réponse en une phrase ou deux.
Exemple : Non, cette observation est erronée car n’importe quel enfant aura des difficultés à se réveiller à trois heures
du matin. Les enfants à cet âge ont plus besoin de sommeil que les adultes.
Examen régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima 2017
Texte :
CRÉON
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(…) Alors, écoute-moi bien. Tu es Antigone, tu es la fille d’Œdipe, soit, mais tu as vingt ans et il n’y a pas longtemps encore
tout cela se serait réglé par du pain sec et une paire de gifles. (Il la regarde, souriant.) Te faire mourir ! Tu ne t’es pas
regardée, moineau ! Tu es trop maigre. Grossis un peu, plutôt, pour faire un gros garçon à Hémon. Thèbes en a besoin plus que
de ta mort, je te l’assure. Tu vas rentrer chez toi tout de suite, faire ce que je t’ai dit et te taire. Je me charge du silence des
autres. Allez, va ! Et ne me foudroie pas comme cela du regard. Tu me prends pour une brute, c’est entendu, et tu dois penser
que je suis décidément bien prosaïque. Mais je t’aime bien tout de même, avec ton sale caractère. N’oublie pas que c’est moi
qui t’ai fait cadeau de ta première poupée, il n’y a pas si longtemps.
Antigone ne répond pas. Elle va sortir. Il l’arrête.
CRÉON
Antigone ! C’est par cette porte qu’on regagne ta chambre. Où t’en vas-tu par là ?
ANTIGONE, s’est arrêtée, elle lui répond doucement, sans forfanterie.
Vous le savez bien…
Un silence. Ils se regardent encore debout l’un en face de l’autre.
CRÉON, murmure, comme pour lui.
Quel jeu joues-tu ?
ANTIGONE
Je ne joue pas.
CRÉON
Tu ne comprends donc pas que si quelqu’un d’autre que ces trois brutes sait tout à l’heure ce que tu as tenté de faire, je serai
obligé de te faire mourir ? Si tu te tais maintenant, si tu renonces à cette folie, j’ai une chance de te sauver, mais je ne l’aurai
plus dans cinq minutes. Le comprends-tu ?
Antigone
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points) :
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a) Qui est l’auteur du texte ?
b) À quel siècle a-t-il vécu ?
c) À quel genre appartient la pièce « Antigone » ?
d) Citez une autre œuvre du même auteur. (0,25 pt x 4)
2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces deux questions :
a) Combien de fois Antigone a-t-elle essayé d’enterrer son frère ? (0,5 pt)
b) À quel châtiment Antigone a-t-elle été condamnée ? (0,5 pt)
3. Pour quelle raison Créon demande-t-il à Antigone de grossir ? (1 pt)
4. Créon traite Antigone avec tendresse.
Justifiez cette affirmation par un énoncé du texte. (1 pt)
5. Quel souvenir d’enfance Créon rappelle-t-il à Antigone ? (1 pt)
6. Créon impose à Antigone deux conditions pour qu’il puisse la sauver. Dîtes lesquelles ? (0,5 pt x 2)
7. « Et ne me foudroie pas comme cela du regard. »
Le mot souligné dans cet énoncé exprime un sentiment de :
- Tristesse. – Joie. – Colère.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
8. « Tu vas rentrer chez toi tout de suite, faire ce que je t’ai dit et te taire. »
La figure de style employée dans cet énoncé est :
- Une métaphore. – Une énumération. Une antithèse.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
9. Créon est prêt à se charger du silence des autres pour sauver Antigone.
À sa place, auriez-vous eu la même attitude ? Justifiez votre réponse (environ trois lignes). (1 pt)
10. Selon vous, lequel des deux personnages est le plus hostile (entêté), Antigone ou Créon ?
Justifiez votre réponse (environ quatre lignes). (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE (10 POINTS)
Sujet :
Certains pensent que les jeunes d’aujourd’hui sont plus ouverts et moins réservés que les jeunes d’autrefois car ils expriment
plus facilement leurs opinions et leurs sentiments que ce soit en famille ou en société.
Partagez-vous cet avis ?
Développez votre point de vue (trente lignes maximum) en vous appuyant sur des arguments et sur des exemples précis.
Correction
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points) :
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
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1. a) Qui est l’auteur du texte ? Jean Anouilh.
b) À quel siècle a-t-il vécu ? Le vingtième siècle.
c) À quel genre appartient la pièce « Antigone » ? Une tragédie moderne.
d) Citez une autre œuvre du même auteur. La sauvage / L’Hermine
2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces deux questions :
a) Combien de fois Antigone a-t-elle essayé d’enterrer son frère ? (0,5 pt)
Deux fois.
b) À quel châtiment Antigone a-t-elle été condamnée ? (0,5 pt)
La mort / La peine de mort / À mourir / À être enterrée vivante.
3. Pour quelle raison Créon demande-t-il à Antigone de grossir ? (1 pt)
Pour faire un bébé à Hémon. / Pour faire un gros garçon à Hémon.
4. Créon traite Antigone avec tendresse.
Justifiez cette affirmation par un énoncé du texte. (1 pt)
« Tu ne t’es pas regardée, moineau ! »
« Mais je t’aime bien tout de même »
« N’oublie pas que c’est moi qui t’ai fait cadeau de ta première poupée »
5. Quel souvenir d’enfance Créon rappelle-t-il à Antigone ? (1 pt)
C’est lui qui lui a offert sa première poupée.
6. Créon impose à Antigone deux conditions pour qu’il puisse la sauver. Dîtes lesquelles ? (0,5 pt x 2)
-Regagner sa chambre et se taire.
-Renoncer à sa folie (son projet d’enterrer son frère).
7. « Et ne me foudroie pas comme cela du regard. »
Le mot souligné dans cet énoncé exprime un sentiment de :
- Tristesse. – Joie. – Colère.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
Un sentiment de colère.
8. « Tu vas rentrer chez toi tout de suite, faire ce que je t’ai dit et te taire. »
La figure de style employée dans cet énoncé est :
- Une métaphore. – Une énumération. Une antithèse.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
Une énumération.
9. Créon est prêt à se charger du silence des autres pour sauver Antigone.
À sa place, auriez-vous eu la même attitude ? Justifiez votre réponse (environ trois lignes). (1 pt)
Exemple : Non, car, se charger du silence des autres, veut dire : tuer les gardes, des innocents qui n’ont fait que le
travail demandé. D’autres solutions seraient moins catastrophiques comme le fait de prétendre qu’Antigone est folle ou
qu’elle perturbée par la mort de ses parents et de ses deux frères.
10. Selon vous, lequel des deux personnages est le plus hostile (entêté), Antigone ou Créon ?
Justifiez votre réponse (environ quatre lignes). (1 pt)
Exemple : Je pense qu’Antigone est le personnage le plus entêté car elle refuse de renoncer à son projet d’enterrer son
frère malgré toutes les explications et les arguments présentés par Créon. Elle est obstinée et se dresse contre son oncle
qui a une attitude paternelle envers elle.
Examen régional de Béni Mellal Khénifra 2017
Texte :
- (…) Le croyant est souvent éprouvé. J'ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital. J'avais mis
l'argent dans un mouchoir. J'ai dû laisser le mouchoir tomber par terre, croyant le glisser dans ma sacoche.
Ma mère avait relevé la tête. Elle ne disait rien. Mon père, de sa voix calme, continuait :
- Pourquoi se lamenter ? Nous devons louer Dieu en toutes circonstances.
Enfin, ma mère sortit de son silence.
- Qu'allons-nous faire ?
- Je vais travailler.
- Combien as-tu perdu ?
-Tout mon fonds de roulement. Je n'ai pas même de quoi payer mon ouvrier qui n'a rien touché cette semaine. Je dois aussi un
mois de loyer au propriétaire de l'atelier. Je pensais régler toutes ces dettes et acheter du coton.
- Les marchands ne pourraient-ils pas te faire crédit ? Tu es connu honorablement.
- Jamais je ne m'abaisserai jusqu'à mendier du coton à l'un de ces voleurs. Je ne veux pas non plus du misérable salaire d'un
ouvrier. Je suis un montagnard et un paysan. La saison de la moisson commence à peine, on embauche des moissonneurs. J'irai
travailler aux environs de Fès.
-Tu oserais m'abandonner avec un enfant malade ?
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- Préférerais-tu mourir de faim ? Aimerais-tu devenir un objet de pitié pour tes amies et tes voisines ? Je serai à deux jours de
marche de la ville. Sidi Mohammed ira mieux demain. Fais-lui une soupe à la menthe sauvage; couvre-le bien afin qu'il
transpire abondamment. Aujourd'hui, il a moins de fièvre que la nuit dernière.
- C'est un châtiment de Dieu qui nous accable. Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison.
Pourquoi ne les vendrais-tu pas ?
- Je compte les vendre. Je vous laisserai cet argent pour vous nourrir pendant mon absence.
I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
A. CONTEXTUALISATION (2 points)
1. Répondez aux questions suivantes : (1 pt)
a) De quelle œuvre est extrait ce texte ?
b) Qui en est l’auteur ?
c) Quel est le genre littéraire de cette œuvre ?
d) En quelle année cette œuvre est-elle publiée ?
2. D’après votre lecture de l’œuvre, dites si chacune des propositions suivantes est vraie ou fausse : (1 pt)
a) Le père du narrateur revient content, le soir, à la maison.
b) Le père et la mère du narrateur ne mangent pas et ne parlent pas pendant le diner.
c) Maâlem Abdeslem demande à sa femme de faire des économies.
d) Lalla Zoubida pressent un grand malheur.
B. ANALYSE (2 points)
3. Lisez le début du texte (1 pt)
a) Qu’est ce qui arrivé au père du narrateur ?
b) Comment cela est-il arrivé ?
4. Lisez les lignes 10 et 15 (1 pt). Lignes 13 et 20 pour cette version.
La situation financière du père est difficile. Relevez deux indices qui le montrent.
5. a)-Quelle solution propose Lalla Zoubida à son mari ? (1 pt)
b)- a-t-il accepté cette proposition ? Justifiez votre réponse par un indice relevé dans le texte.
6. Quelle décision le père a-t-il prise pour résoudre son problème ? (1 pt)
7. La mère du narrateur n’est pas d’accord avec son mari sur ce qu’il projette de faire. Relevez du texte deux arguments
employés par le père pour la convaincre. (1 pt)
8. Complétez le tableau suivant : (1 pt)
Lalla Zoubida : Trait de caractère (caractéristique morale) : ............................................
Indice qui le montre : « Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison. »
Maâlem Abdeslem : Trait de caractère (caractéristique morale : Croyant en Dieu
Indice qui le montre : ....................................................
C. RÉACTION (2 points)
9. La mère du narrateur pense que ce sont les bracelets qui sont à l’origine des malheurs de la famille. Êtes-vous d’accord avec
elle ? Justifiez votre opinion par une ou deux phrases. (1 pt)
10. Pensez-vous que le père du narrateur a raison de discuter ses problèmes d’argent avec sa femme ? Justifiez brièvement
votre réponse. (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Dans un reportage télévisé sur la solidarité, un citoyen dit : « Je n’aide jamais les pauvres. »
Vous rédigez un écrit argumenté dans lequel vous dites si vous êtes d’accord ou non avec ce citoyen. Vous appuyez votre
point de vue par des arguments précis.
Correction
I. ÉTUDE DE TEXTE : 10 points
A. CONTEXTUALISATION (2 points)
1. Répondez aux questions suivantes : (1 pt)
a) De quelle œuvre est extrait ce texte ? De La Boîte à Merveilles
b) Qui en est l’auteur ? Ahmed Sefrioui
c) Quel est le genre littéraire de cette œuvre ? Un roman autobiographique
d) En quelle année cette œuvre est-elle publiée ? En 1954
2. D'après votre lecture de l’œuvre, dites si chacune des propositions suivantes est vraie ou fausse : (1 pt)
a) Le père du narrateur revient content, le soir, à la maison. Faux
b) Le père et la mère du narrateur ne mangent pas et ne parlent pas pendant le dîner. Vrai
c) Maâlem Abdeslem demande à sa femme de faire des économies. Vrai
d) Lalla Zoubida pressent un grand malheur. Vrai
B. ANALYSE (2 points)
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3. Lisez le début du texte (1 pt)
a) Qu’est ce qui arrivé au père du narrateur ?
Il a perdu tout son capital.
b) Comment cela est-il arrivé ?
Il avait mis l'argent dans un mouchoir et il a fait tomber le mouchoir par terre, croyant le glisser dans sa sacoche.
4. Lisez les lignes 10 et 15 (1 pt). Lignes 13 et 20 pour cette version.
La situation financière du père est difficile. Relevez deux indices qui le montrent.
1)-« Je n'ai pas même de quoi payer mon ouvrier qui n'a rien touché cette semaine. »
2)-« Je dois aussi un mois de loyer au propriétaire de l'atelier. »
5. a)-Quelle solution propose Lalla Zoubida à son mari ? (1 pt)
Demander aux marchands de lui faire crédit.
Emprunter de l’argent.
b)- a-t-il accepté cette proposition ? Justifiez votre réponse par un indice relevé dans le texte.
Non, il n’a pas accepté cette proposition.
« Jamais je ne m'abaisserai jusqu'à mendier du coton à l'un de ces voleurs. »
6. Quelle décision le père a-t-il prise pour résoudre son problème ? (1 pt)
Aller travailler comme moissonneur aux environs de Fès.
7. La mère du narrateur n’est pas d’accord avec son mari sur ce qu’il projette de faire. Relevez du texte deux arguments
employés par le père pour la convaincre. (1 pt)
1)-« Préférerais-tu mourir de faim ? »
2)-« Aimerais-tu devenir un objet de pitié pour tes amies et tes voisines ? »
8. Complétez le tableau suivant : (1 pt)
Lalla Zoubida : Trait de caractère (caractéristique morale) : Superstitieuse
Indice qui le montre : « Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison. »
Maâlem Abdeslem : Trait de caractère (caractéristique morale : Croyant en Dieu
Indice qui le montre : Nous devons louer Dieu en toutes circonstances.
C. RÉACTION (2 points)
9. La mère du narrateur pense que ce sont les bracelets qui sont à l’origine des malheurs de la famille. Êtes-vous d’accord avec
elle ? Justifiez votre opinion par une ou deux phrases. (1 pt)
Exemple : Non, je ne suis pas d’accord car la mère du narrateur est une femme superstitieuse qui a tendance à
attribuer les malheurs de la famille à des puissances occultes ou au mauvais œil. Ce sont les circonstances qui
expliquent les problèmes qui s’abattent sur la famille et non pas une intervention d’une force mystérieuse.
10. Pensez-vous que le père du narrateur a raison de discuter ses problèmes d’argent avec sa femme ? Justifiez brièvement
votre réponse. (1 pt)
Exemple : Oui, je pense que le père du narrateur a raison de discuter ses problèmes d’argent avec sa femme car un
couple qui se respecte doit, en toute transparence, mettre tous les problèmes sur la table puisque chacun à un rôle à
jouer dans la gestion du foyer et l’éducation des enfants.
Examen régional de l'Orient 2017
TEXTE
Absorbé dans la contemplation de mes trésors, je n’avais pas vu entrer le chat de Zineb. Il ronronna tout contre moi. Je ne le
craignais pas. Je décidai de l’associer à ma joie, de lui ouvrir les portes de mon univers. Il s’intéressa gravement à mes
discours, allongea la patte pour toucher mon cabochon de verre taillé, regarda avec étonnement ma chaîne d’or. Je lui en fis un
collier. Il se montra d’abord tout fier. Il essaya ensuite de l’arracher. Elle ne céda pas à ses coups de griffes. Il se mit en colère,
s’affola et partit en flèche, la queue hérissée, les yeux dilatés d’inquiétude. Je courus derrière lui pour récupérer mon bien. Le
maudit chat resta sourd à mes appels. Il ne voulait rien avoir de commun avec moi, il grimpait les marches de l’escalier,
crachait des menaces.
J’alertai ma mère, demandai secours à Fatma Bziouya, à Rahma et même à mon ennemie Zineb, la propriétaire de ce démon
quadrupède. Tout le monde se précipita sur la terrasse mais le chat, ne sachant pas pourquoi on le poursuivait, s’usait les
griffes à grimper le long d’un mur d’une hauteur vertigineuse. J’étais furieux contre le chat. Les femmes essayèrent de me
consoler.
- Il reviendra ce soir, Zineb te rendra ta chaîne.
Zineb! Zineb ! C’était elle qui l’avait chargé de venir se frotter contre moi, abuser de ma gentillesse et me voler mon plus beau
bijou. Je suffoquais de colère et d’indignation. Ma rage se déchaîna; je me précipitai sur Zineb. Je lui enfonçai les ongles dans
les joues, lui arrachai les cheveux par touffes, lui envoyai de formidables coups de pieds dans le ventre. Elle se défendit, la
brute, avec violence, me tira les oreilles, me renversa par terre, me marcha sur la poitrine. Les femmes criaient, essayaient de
nous séparer et recevaient des coups de poing et des coups de tête des deux adversaires.
Enfin ma mère réussit à me maîtriser. Elle m’amena dans la chambre, me plongea la tête dans un seau d’eau, m’essuya le
visage avec un torchon et m’intima l’ordre de me coucher.
La poitrine encore secouée de sanglots, je m’endormis presque immédiatement.
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I. ÉTUDE DU TEXTE (10 pts)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre d’où est tiré le texte : ......................
Auteur : .....................
Genre de l’œuvre : ......................................
Type de texte : ..............................................
2. Répondez par « vrai » ou « Faux » :
a. La famille du narrateur habite à Meknès.
b. Le père du narrateur est un coiffeur.
c. Lalla Aïcha est une amie intime de la mère du narrateur.
d. Lalla Zoubida est la mère du narrateur.
3. Pourquoi L’enfant (Sidi Mohammed) n’a pas vu entrer le chat de Zineb ?
4. Quel objet « précieux » le chat de Zineb a-t-il volé à Sidi Mohammed ?
5. a. Zineb est-elle le genre de fille qui se laisse frapper sans réagir ?
b. Justifiez votre réponse par un énoncé tiré du texte.
6. a. Dans le deuxième paragraphe, quelle est l’expression qui reprend « le chat de Zineb » ?
b. Pourquoi le narrateur appelle-t-il ainsi ce chat ?
7. Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical de la colère.
8. « Zineb te rendra ta chaîne. » Affirma Rahma à l’enfant.
-Transformez cet énoncé au discours indirect.
9. Proposez un titre convenable au texte.
10. Sidi Mohammed et Zineb se bagarrent avec violence.
-Dites en une phrase ou deux phrases ce que vous pensez de ce comportement.
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 pts)
Sujet :
Dans notre société, beaucoup de gens maltraitent les animaux (chats, chiens, …).
- Rédigez un article de journal dans lequel vous défendez la nécessité de protéger l’espèce animale en vous appuyant sur des
arguments et des exemples.
Correction
I. ÉTUDE DU TEXTE (10 pts)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre d’où est tiré le texte : La Boîte à Merveilles
Auteur : Ahmed Sefrioui
Genre de l’œuvre : Roman autobiographique
Type de texte : Narratif
2. Répondez par « vrai » ou « Faux » :
a. La famille du narrateur habite à Meknès. Faux
b. Le père du narrateur est un coiffeur. Faux
c. Lalla Aicha est une amie intime de la mère du narrateur. Vrai
d. Lalla Zoubida est la mère du narrateur. Vrai
3. Pourquoi L’enfant (Sidi Mohammed) n’a pas vu entrer le chat de Zineb ?
L’enfant n’a pas vu entrer le chat de Zineb car il était absorbé par la contemplation de ses trésors.
4. Quel objet « précieux » le chat de Zineb a-t-il volé à Sidi Mohammed ?
Une chaîne d’or.
5. a. Zineb est-elle le genre de fille qui se laisse frapper sans réagir ?
Non, elle se défend bien.
b. Justifiez votre réponse par un énoncé tiré du texte.
« Elle se défendit, la brute, avec violence, me tira les oreilles, me renversa par terre, me marcha sur la poitrine. »
6. a. Dans le deuxième paragraphe, quelle est l’expression qui reprend « le chat de Zineb » ?
« ce démon quadrupède »
b. Pourquoi le narrateur appelle-t-il ainsi ce chat ?
Car il déteste le chat et sa propriétaire.
Car le chat lui a volé la chaîne.
7. Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical de la colère.
Furieux, rage, indignation, violence.
8. « Zineb te rendra ta chaîne. » Affirma Rahma à l’enfant.
-Transformez cet énoncé au discours indirect.
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Rahma affirma à l’enfant que Zineb lui rendrait sa chaine.
9. Proposez un titre convenable au texte.
La dispute avec Zineb.
10. Sidi Mohammed et Zineb se bagarrent avec violence.
-Dites en une phrase ou deux phrases ce que vous pensez de ce comportement.
Exemple : Je crois que ce comportement est assez courant chez les enfants de cet âge. Dans ce cas précis, Sidi
Mohammed est si violent car il déteste Zineb.
Examen régional de Souss-Massa 2017
TEXTE DE BASE :
L’appel d’un mendiant1 nous arrivait de la rue. J’entendais le bruit de sa canne. C’était sûrement un aveugle.
Je perdais mes babouches tous les trois pas. Mes parents voyaient grand. Ni les vêtements, ni les chaussures n’étaient à ma
taille. Mais j’étais heureux.
Une fois dans la rue, mon père me glissa dans la main une pièce de cinq francs et me mit entre les bras le cierge 2 dont nous
avions fait l’acquisition. C’étaient là mes cadeaux de nouvel an pour le maître d’école.
Les passants que nous rencontrions me souriaient avec bienveillance. Les boutiques étaient ouvertes, les rues éclairées. Je
faisais de terribles efforts pour retenir mes babouches. De loin, j’aperçus les fenêtres à auvents de notre école.
Je faillis lâcher mon cierge d’enthousiasme. Des grappes de lumière pendaient et transformaient cette façade habituellement
triste et poussiéreuse en un décor de féerie. Les lampes à huile, diversement colorées, scintillaient et par leur seule présence
créaient un climat raffiné de fête et de joie.
Je hâtai le pas. Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. Elles rivalisaient de gaîté avec les dizaines de
petites flammes qui dansaient dans leur bain d’huile et d’eau teintée des couleurs de l’arc-en-ciel. Cette impression de fête
fabuleuse s’accentua lorsque je poussai la porte du Msid.
1-Mendiant : pauvre.
2-Cierge : bougie
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions :
I. COMPRÉHENSION : 10 points (1 pt x 10)
1. Recopiez et Complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre : ..........................
Auteur : ........................
Genre : ..........................
Date de publication : ..................................
2. - a- Donnez les noms des personnages dont on parle dans le texte :
- Le père
- L’enfant
b- Dans quelle ville se trouvent-ils ?
3. - Pourquoi l’enfant perd-il ses babouches ?
4. - a- Où vont le père et son enfant ?
b- Pourquoi ?
5. - Quel sentiment éprouve l’enfant ?
6. – « Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. »
- Dans cette phrase, le jugement est-il valorisant ou dévalorisant ?
- Justifiez votre réponse.
7. - Recopiez et complétez le tableau suivant :
Phrase : - Mon père me glissa dans la main une pièce.
Temps employé : ..................................................................
Infinitif du verbe : ..............................................................
Phrase : - Je faisais de terribles efforts.
Temps employé : ..................................................................
Infinitif du verbe : ..............................................................
8. – « Je faisais de terribles efforts pour retenir mes babouches. »
La figure de style utilisée dans cette phrase est :
a- une métaphore
b- une comparaison
c- une hyperbole
Recopiez la bonne réponse.
9. - Les vêtements traditionnels ont-ils encore leur place dans le Maroc d’aujourd’hui ?
Justifiez votre réponse.
10. - Pourquoi doit-on être reconnaissant envers nos enseignants ?
II. PRODUCTION ÉCRITE : 10 points
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Page facebook : réussir mon examen 1ere année bac 0610592335
« Les parents doivent laisser leurs enfants vivre librement leur adolescence. »
Partagez-vous ce point de vue ?
Rédigez un texte dans lequel vous présenterez votre avis appuyé par des arguments précis.
Correction
I. COMPRÉHENSION : 10 points (1 pt x 10)
1. Recopiez et Complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre : La Boîte à Merveilles
Auteur : Ahmed Sefrioui
Genre : Roman autobiographique
Date de publication : 1954
2. - a- Donnez les noms des personnages dont on parle dans le texte :
- Le père : Maâlem Abdeslem.
- L’enfant : Sidi Mohammed.
-b- Dans quelle ville se trouvent-ils ?
À Fès.
3. - Pourquoi l’enfant perd-il ses babouches ?
Les babouches n’étaient pas à sa taille.
4. - a- Où vont le père et son enfant ?
Ils vont au Msid.
-b- Pourquoi ?
Le père accompagne son fils au Msid pour fêter l’Achoura avec ses camarades et donner les cadeaux du nouvel an pour
le maître d’école.
5. - Quel sentiment éprouve l’enfant ?
L’enfant éprouve de la joie.
6. – « Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. »
- Dans cette phrase, le jugement est-il valorisant ou dévalorisant ?
Le jugement est valorisant.
- Justifiez votre réponse.
Les voix sont claires et non confuses.
La fraîcheur du matin : état de ce qui est agréablement froid.
7. - Recopiez et complétez le tableau suivant :
Phrase : - Mon père me glissa dans la main une pièce.
Temps employé : Le passé simple
Infinitif du verbe : Glisser
Phrase : - Je faisais de terribles efforts.
Temps employé : L’imparfait
Infinitif du verbe : Faire
8. – « Je faisais de terribles efforts pour retenir mes babouches. »
La figure de style utilisée dans cette phrase est :
a- une métaphore
b- une comparaison
c- une hyperbole
Recopiez la bonne réponse.
c- une hyperbole
9. - Les vêtements traditionnels ont-ils encore leur place dans le Maroc d'aujourd'hui ?
Justifiez votre réponse.
Exemple : Oui, les vêtements traditionnels ont toujours leur place dans le Maroc d'aujourd'hui car la modernité ne
signifie pas faire table rase du passé. Les fêtes nous donnent l’occasion de sauvegarder cet aspect de notre identité.
10. - Pourquoi doit-on être reconnaissant envers nos enseignants ?
Exemple : On doit être reconnaissant envers nos enseignants et surtout les respecter et respecter le métier qui devient
de plus en plus difficile. Une telle attitude facilitera la tâche de l’enseignant et conduira à la réussite de tous les élèves.
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