Mécanique Du Contact2023-2024
Mécanique Du Contact2023-2024
Mécanique Du Contact2023-2024
Module M61a
« La mécanique du contact »
Notes de cours
Introduction ................................................................................................................................. 4
1.2.3. Extension des lois de Coulomb aux contacts non ponctuels ................................... 13
1.2.4. Énergie perdue par frottement de glissement au niveau du contact –Choix du mode
de Lubrification ................................................................................................................... 14
1.3. Bilan des caractéristiques cinématiques et des actions mécaniques potentielles sur un
élément de surface .................................................................................................................. 17
1.4. Modèles du contact usuellement considérés en fonction des surfaces en appui .............. 17
2. Cas des contacts surfaciques ou larges ................................................................................ 19
3.1. Cas d’une force normale appliquée sur un plan (en équilibre statique) ......................... 20
3.2. Application au cas du clavetage .................................................................................... 22
3.3. Application au frottement sur une surface annulaire .................................................... 25
4. Contacts de type surfacique : contact cylindrique ............................................................... 26
5.4. Quelques résultats de la théorie de Hertz dans des cas simples ..................................... 45
5.4.1. Contact de type sphère plan (contact ponctuel) ..................................................... 45
Introduction
Les problématiques liées à la notion de contact sont présentes dans une grande diversité
d’applications industrielles.
En effet, dans la plupart des mécanismes, la transmission des actions mécaniques s’effectue par
l’intermédiaire de contacts entre surfaces.
Les modèles utilisés dans le cadre de la mécanique du solide indéformable ne sont souvent pas en
mesure de traduire le comportement local de solides en contact. La simulation du comportement
de solides en contact est généralement délicate. La pertinence des modèles choisis pour
appréhender les phénomènes liés au contact dépend du choix des paramètres mis en jeu.
Néanmoins, dans bon nombre de cas pratiques, des modèles simples sont retenus. Ce sont
principalement ces modèles qui seront détaillés ici.
Ces modèles sont particulièrement adaptés à la phase de conception préliminaire. Lorsque qu’ils
deviennent insuffisants, des analyses numériques plus couteuses prennent le relais.
Palier hydrodynamique ou en
Palier au repos
Palier usuel en fonctionnement régime hydrodynamique
lubrifiant
Il est important de noter que cette courbe ne comporte pas d’échelle. En effet, la valeur des
paramètres est liée au couple de matériaux en contact, à la rugosité, etc.
En l’absence de mouvement relatif (de glissement) entre les deux solides : VI ,2/1 = 0
T1→2 ≤ f0 . N 1→2 où f0 désigne le coefficient d’adhérence des deux solides.
Dans le cas du glissement au point I entre les deux solides : VI ,2/1 ≠ 0
T1→2 = f . N 1→2 où f désigne le coefficient de frottement des deux solides.
T1→2 s’oppose toujours à VI ,2/1 ce qui se traduit par T1→2 ∧VI ,2/1 = 0 et T1→2 .VI ,2/1 < 0
Plusieurs remarques :
- le cas T1→2 > f . N 1→2 n’existe pas !
- les coefficients d’adhérence et de frottement ne dépendent que du couple de matériaux en
contact (dans la pratique, on confond parfois les valeurs des coefficients de frottement et
d’adhérence)
- le tableau de la page suivante donne un ordre de grandeur des coefficients de frottement et
d’adhérence pour quelques couples de matériaux
- Une force de contact s’oriente toujours vers la matière du solide isolé
Caoutchouc 1à4
Graphite 0,1
Nylon 0,3
P.T.F.E. 0,05
aluminium sur
bronze sur
Bronze 0,2
Fonte 0,21
pneumatiques sur
Cas 1 Cas 2
Vitesse de
glissement
Plan tangent
La résultante se situe à l’intérieur du Il y a mouvement relatif entre les solides d’où
commun
cône d’adhérence, pas glissement, la présence d’une vitesse de glissement. La
pas de vitesse de glissement résultante se trouve sur le cône de frottement.
2 2
1 1
Si l’on appelle λ (M ) la densité linéique de charge (par forcément constante) le long de la ligne de
contact, les lois de Coulomb donnent alors, dans le cas du frottement :
dN 1→2 (M ) = λ (M )dl n1→2 et dT1→2 (M ) = λ (M ) fdl t1→2
On définit plus largement le torseur des actions mécaniques de contact de la façon suivante :
( )
R1→2 = ∫ λ (M ) n1→2 (M ) + f .t1→2 (M ) dl
Plaquette
Étrier
Disque de frein
La force élémentaire exercée en un point M sur une surface infinitésimale est la somme d’une
composante normale et d’une composante tangentielle : dF1→2 = dN 1→2 + dT1→2
Ces composantes normale et tangentielle s’expriment de la façon suivante :
dN 1→2 (M ) = p (M ) n1→2dS et dT1→2 (M ) = p (M ) f .t1→2dS
La résultante et le moment résultant peuvent être exprimés dans le torseur suivant :
R1→2
= ∫ p ((
M ) n 1→2 (M ) + f .t 1→2 ( )
M ) dS
1.2.4. Énergie perdue par frottement de glissement au niveau du contact –Choix du mode
de Lubrification
La lubrification d’un contact peut avoir un rôle double. Celui de créer les conditions d’un contact
mixte ou onctueux et donc de modifier considérable la valeur du coefficient de frottement entre
solide. Et aussi d’évacuer la chaleur dégagée par effet Joule. La détermination de cette puissance
locale peut s’effectuer en considérant la puissance élémentaire dP1↔2 (M ) dissipée. Cette puissance
des inter-efforts peut se calculer dans le cas d’un contact surfacique par la formule (dérivée d’un
comoment de torseurs) :
dP1↔2 (M ) = dF1→2 (M ) ⋅VM ,2/1
(
)
= dT1→2 (M ) + dN 1→2 (M ) ⋅VM ,2/1
( )(
= fp (M )dSt1→2 + p (M )dSn1→2 ⋅ − VM ,2/1 t1→2
)
= −fp (M ) VM ,2/1 dS
La puissance dissipée totale peut alors être déterminée : P1↔2 = −f ∫ p (M ) VM ,2/1 dS
S
L = R 2 − (R − δ )
2
En raisonnant sur l’énergie dissipée, celle-ci vaudrait dans ce cas, avec les hypothèses introduites :
L
Pf = M I ,roul .Ωroul = −L. N 1→2 ωroul = − N 1→2 V ≃ −0, 00316 N 1→2 V
R
L’équivalent avec un dispositif basé sur le glissement donnerait :
Pf = T .V = −f . N 1→2 V
D’un point de vue cinématique, on écrire le vecteur taux de rotation Ω2/1 = ωpiv,2/1n + ωroul ,2/1
Par analogie avec les lois de Coulomb, on distinguera les cas suivants :
• S’il n’y a pas de roulement relatif des solides : ωroul ,2/1 = 0 alors le moment de résistance au
roulement vérifie la relation : M I ,roul ≤ µ. N 1→2
• S’il y a roulement des solides : ωroul ,2/1 ≠ 0 alors M I ,roul = µ. N 1→2
• S’il n’y a pas de pivotement relatif des solides : ωpiv,2/1 = 0 alors le moment de résistance
au roulement vérifie la relation : M I ,piv ≤ ν . N 1→2
• S’il y a pivotement des solides : ωpiv,2/1 ≠ 0 alors M I ,piv = ν. N 1→2
NC NC
Cylindre plein
Disque de contact
NC
Sphère pleine
NC
Surf. quelconque
Ellipse de contact
(*) En cas de jeu plus important, le contact s’approche d’un contact linéique.
(C) contact conforme
(NC) contact non conforme
2.3. Le produit pV
pV < pVadm
Les effets combinés de la pression et de la vitesse sont aussi à considérer pour la puissance dissipée
lors du glissement. Une limite admissible est fixée en fonction des matériaux et du mode de
refroidissement.
Ces trois critères peuvent être regroupés sur une courbe simple à l’échelle logarithmique :
Zone admissible
Limite de vitesse
log V
Cas n°1 : charge centrée Cas n°2 : charge excentrée Cas n°3 : charge excentrée
Cas n°2 :
On suppose une répartition de pression linéaire du type : p (y ) = Ay +B
b
12Fd F
p (y ) = 3
y+
hb bh
Il existe une valeur des valeurs de d pour lesquelles il y a décollement. Ces valeurs sont solutions
b
de l’équation p − = 0 :
2
6d b
0=− +1 ⇒d =
b 6
d
6 + 1
b
Par ailleurs, la pression maximale est obtenue en y = : pmax = F b
2 hb
Cas n°3 :
On est justement dans le cas du décollement. La pression n’est plus répartie sur l’intégralité de la
surface mais sur une partie seulement.
La répartition de pression reste linéaire : p (y ) = Ay +B
Pour y = 0 on a p (0) = 0
y a
Pour y = L on a p (L ) = pmax d’où p (y ) = pmax
L
L
Les équations d’équilibre issues du PFS donnent :
h L hL
F= ∫∫ p (y )dS = L p ∫ max 0
ydy = p
2 max
O
S
h L hL2
F .(a + d ) = ∫∫ yp (y )dS = pmax ∫ y 2dy = p
S
L 0 3 max
2
On trouve donc a + d = L
3
F1→2
Ω2/1 Cf
Le dessin précédent représente un coussinet à collerette. C’est-à-dire un palier lisse disposant d’une
forme autorisant un appui axial.
La surface d’appui axiale est une surface plane. Cette surface est comprise entre deux cercles de
rayons respectifs Ri et Re .
En considérant un coefficient de frottement f, déterminons la relation entre l’effort axial et le
couple de frottement en supposant une répartition des forces de pression uniforme et une pression
de contact p .
On peut définir le torseur des actions mécaniques exercées sur la surface :
( )
F = −Fz ∫∫ dF = ∫∫ dN + dT = ∫∫ −pndS − fptdS
( )
= S S S
C f = −C f z
( )
∫∫S PM ∧ dF = ∫∫S PM ∧ −pndS − fptdS ∀P ∈(O,z )
n = z et t = uθ .
Avec :
∫∫ S
fptdS = fp ∫∫ tdS
S
= fp ∫∫ uθdS
S
= fp ∫∫ (− sin θx + cos θy )dS
S
Re 2π Re 2π
= fpx ∫ rdr ∫ − sin θd θ + fpy ∫ rdr ∫ cos θd θ
Ri 0 Ri 0
=0
(
) ( )
2π
( )
Re
Il reste : F = −p ∫∫ dS x = − p ∫ d θ ∫ rdr x = −π p Re 2 − Ri 2 donc F = π p Re 2 − Ri 2
S 0 Ri
Cette formule permet de déterminer la pression de contact (supposée constante) pour la confronter
à la valeur limite autorisée par le matériau (pression de matage).
La pression est supposée uniformément répartie sur une surface hémicylindrique. Ce modèle
présente l’avantage de la simplicité des calculs néanmoins, il est primordial de remarquer que ce
modèle est vraisemblablement très éloigné de la répartition de pression réelle. En effet, la
répartition de pression sur un demi-cylindre implique l’absence de jeu radial ce qui contredit la
possibilité d’une rotation (jeu de fonctionnement). Par ailleurs, même si le contact s’établissait
sur une surface hémicylindrique, tous les points du cylindre ne pourraient pas être uniformément
chargés : si l’on considère une proportionnalité pression/déformation (équivalent de la loi de
Hooke), il semble logique que les zones situées à la verticale de la charge présenteront une
dS = R d θdz
p (M ) = p 0
Malgré sa grande simplicité, ce modèle de pression diamétrale est utilisé par la plupart des
fabricants de paliers. Cependant, on conviendra volontiers de l’aspect peu réaliste de cette
répartition de pression uniforme.
La zone colorée représente l’intersection de deux cylindres. C’est donc l’image de la déformation
supposée des deux corps au contact.
On recherche un modèle de répartition de pression qui soit davantage l’image de cette déformation
que le modèle très simplifié de la pression diamétrale.
Contact Contact
sans jeu Contact avec
avec jeu
serrage
−pmaxRe L θ0 θ0 θ0 θ0
y
= ∫ cos2 θd θ x − cos θ0 ∫ cos θd θ x + ∫ cos θ sin θd θ y − cos θ0 ∫ sin θd θ
1 − cos θ0 −θ0 −θ0 −θ0 −θ0
θ
−pmaxRe L 1 sin 2Θ 0
θ0
1
θ0
θ0
Θ + − cos θ sin Θ x + sin Θ
−θ0 + cos θ0 cos Θ −θ0 y
2
=
1 − cos θ0 2 2 −θ 0 −θ0
2
0
−pmaxRe L
= (2θ0 + sin 2θ0 − 4 sin θ0 cos θ0 )x
2 (1 − cos θ0 )
−pmaxRe L
= (2θ0 − sin 2θ0 ) x
2 (1 − cos θ0 )
4F 1 − cos θ0
On peut donc déterminer pmax sous la forme : pmax =
LD 2θ0 − sin 2θ0
En pratique, il est difficile d’estimer la valeur de θ0 à moins d’effectuer des essais (coûteux) ou de
faire des simulations numériques.
π p πR L
Pour θ0 = (hypothèse d’un jeu nul), F = max e
2 2
On en déduit alors l’expression de la pression maximale en fonction du chargement radial FR :
4F
pmax =
πLD
Remarque : cette nouvelle expression de la pression maximale surdimensionne la pression
diamétrale calculée précédemment.
Les modèles usuellement considéré pour traduire une telle répartition considèrent la prise en
compte :
- d’une pression à l’évolution sinusoïdale dans les sections perpendiculaires à l’axe de rotation
- d’une pression à l’évolution linéaire en fonction de la position axiale de la section
Posons : p (M ) = p (θ, z ) = (Az + B ) sin θ
Illustration de la répartition de
pression dans l’hypothèse d’un
fonctionnement sans jeu.
Si la liaison est parfaite, le torseur des actions mécaniques transmissibles dans la liaison est du
type :
Y y
{ℑarbre→ palier } = L x
C
Yy = ∫∫ −p (M ) ndS avec n = sin θx − cos θy
S
dS = Rd θdz
A B
I
Le centre du cercle
osculateur est hors
matière : la courbure
est négative
Le centre du cercle
osculateur est dans la
matière : la courbure
est positive
Contact conformel
Contraformel
Remarque : les deux courbures ne peuvent pas être simultanément négatives dans un contact
étroit.
La théorie de Hertz suppose que les solides, au voisinage du contact, peuvent être assimilés à des
paraboloïdes. Les surfaces sont donc supposées du second degré au voisinage du contact. Ainsi,
on peut établir les expressions suivantes liant les coordonnées x i , yi , z i d’un point dans la base
(x i , yi , zi ) attachée au solide i.
Les dimensions de l’ellipse de contact peuvent alors être déterminées à l’aide des formules :
3π (k1 + k2 )
a =m 3 N
2 (C 1 + C '1 + C 2 + C '2 )
n
b= a
m
Dans ces formules, les coefficients m et n dépendent de l’orientation des solides et des courbures
6
Abaque de détermination des coefficients
m
3
2 n
1 r
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Angle ϕ en degrés
Le graphe suivant illustre l’évolution des contraintes au voisinage des points situés à la verticale
du contact. Il est à noter que comme l’indiquent les formules précédentes : σr = σθ , les deux
courbes sont donc parfaitement superposées.
Le second graphe montre le tracé du cercle de Mohr qui illustre l’expression de la contrainte de
1
cisaillement maxi : τ max = (σ − σr )
2 z
( )
2
z σz −1 σy − 1+ Z2 −Z
Si Z = : = ; = ; σx = ν (σz + σy )
b p0 1 + Z 2 p0 1+ Z2
Le second graphe montre le tracé des cercles de Mohr qui
illustre l’expression de la contrainte de cisaillement maxi.
1
τmax = (σ − σy )
2 z
Cette dernière contrainte est très importante car elle est
susceptible d’être à l’origine de formation de fissures en sous
couche.
On rappelle la forme de la pression de Hertz répartie sur la
surface de contact (surface écrasée en présence de l’effort de
y2
contact) : p (y ) = p0 1 −
b2
Le graphe suivant illustre l’évolution des contraintes au voisinage des points situés à la verticale
du contact.
L
Remarque préliminaire importante sur l’effort :
La longueur du contact étant infinie, l’effort doit être remplacé par une densité linéique de charge
q telle que q = N
L
Résultats de la théorie de Hertz :
1 1
Les courbures sont telles que C 1 = ; C '1 = 0 et C 2 = ; C '2 = 0
R1 R2
R1R2
La demi largeur de la surface rectangulaire de contact est b = 2 (k1 + k2 )q
R1 + R2
E1E2 (R1 + R2 )
Pression maximale : p0 = 0, 59 q (pour ν = 0,3 )
R1R2 (E1 + E2 )
2q 1 q (R1 + R2 )
On a également p0 = =
πb π (k
1
+ k2 ) R1R2
x
t
n i
u
i β
La force élémentaire s’appliquant sur un élément de surface au voisinage d’un point M s’écrit :
dF = dN + dT = − pdSn + fpdSt
L’effort axial s’écrit alors : X 12 = ∫∫ (dN )
+ dT .x = (− cos β cos i + f sin i ) ∫∫ pdS
S S
Soit H la projection orthogonale du point M sur l’axe de la vis. Supposons également que
l’intégration se fait pour des points M situés sur un rayon moyen rmoy
Remarque : le développé d’un filet au rayon moyen rmoy donne la relation :
Le moment axial : L12 = ∫∫ ( ( ))
HM ∧ dN + dT .x = rmoy (cos β sin i + f cos i ) ∫∫ pdS
S S
f
tan i +
En remplaçant, on détermine alors : L12 = −X 12rmoy cos β
f tan i
1−
cos β
f
Si l’on pose tan ϕ = =f' ,
cos β
Les formules de trigonométrie permettent d’écrire : L12 = −X12rmoy tan i + ϕ ( )
f
tan i −
cos β tan i − tan ϕ
L12 = −X 12rmoy = −X 12rmoy = −X 12rmoy tan (i − ϕ )
tan i 1 + tan i tan ϕ
1+ f
cos β
7.2. Géométrie
La géométrie des éléments filetés d’assemblage est définie par les normes NF E 27-005, E 27-009,
E 27-701 et E 27-702 qui précisent :
• Le diamètre nominal et le pas
• La section résistante As des filetages
• Les classes de qualité
• Les résultats d’essai du métal constitutif
• Les résultats d’essai de la pièce
• Des préconisations d’utilisation
• Des précisions sur le moyen de fabrication
Charge conventionnelle de rupture nom 400 400 500 500 600 800 800 900 1000 1200
Rm (MPa) min 400 420 500 520 600 800 830 900 1040 1220
Limite élastique conventionnelle Rm nom 240 - 300 - - 640 640 720 900 1080
(MPa)
ReL jusqu'à 6.8 - Rp0,2 à partir de 8.8 min 240 - 300 - - 640 660 720 940 1100
Dureté Vickers (HV) min 120 130 155 160 190 250 255 290 320 385
F≥98N max 220 220 220 220 250 320 335 360 380 435
Dureté Brinell (HB) min 114 124 147 152 181 238 242 276 304 314
F=30D2 max 209 209 209 209 238 304 318 342 361 414
(1)
Applicable en présence de diamètres ≥ 16mm
Calcul de C2
On détermine C2 grâce à la formule suivante :
C 2 = F0 f2rm
Avec :
• F0 force de serrage
• f2 coefficient de frottement
et rm =
(
2 ρ23 − ρ13 )≃ρ
1
+ ρ2
3 (ρ )
•
2
2
− ρ12 2
F0
1
∆LA = F
KA 0
1
∆LB = F
KB 0
Le coefficient Ki correspond à la raideur en traction. Son inverse est souvent appelé souplesse.
Il est indispensable pour aller plus loin d’adopter des modèles simplifiés pour traduire le
comportement sous charge des différents éléments de l’assemblage.
Pour la vis, un modèle de type poutre à deux sections est employé.
0, 8d 1 1 l1 + 0, 4d l 0 + 0, 4d
= +
KB E B A AS
l0
A : aire de la section de diamètre d
As : aire de la section de diamètre deq
l1
1 1 Lki
= Σ
KA S m Ei
Ei LKi
Diagramme de la précharge
On reporte sur un diagramme l’influence de la précharge (ou précontrainte) sur les différents
éléments d’un assemblage boulonné. Sur ce diagramme, on place en abscisse l’allongement ou la
contraction et en ordonnée l’effort appliqué. Les éléments de l’assemblage sont supposés rester
dans le domaine élastique du matériau. Les évolutions sont alors linéaires.
F
F0
1
1 ∆LA = F
∆LB = F0 KA 0
KB
∆L
Allongement de la vis Contraction de
l’assemblage
δB
On considère parfois que l’effort axial maximal toléré correspond au décollement des surfaces des
pièces assemblées. Notamment lors de problématique d’étanchéité.
Une lecture graphique sur le diagramme précédent permet de mieux comprendre le comportement
de l’assemblage.
F0 FeB
Fext
FeA
Frésiduel ∆L
Allongement de la vis Contraction de
l’assemblage
Sur ce diagramme :
Fext : effort axial extérieur appliqué après précontrainte
FeB : part de l’effort extérieur correspondant à la charge additionnelle sur le boulon
FeA : part de l’effort extérieur correspondant à l’allègement de charge dans l’assemblage
Frésiduel : précharge restante après l’application de Fext
Etats de surface
Une forme arbitraire est représentée sur le schéma ci-après :
On note :
• P le profil primaire
• R le profil de rugosité
• W le profil d'ondulation
• Zp la hauteur maximale de saillie du profil (Pp,Rp,Wp)
• Zv la profondeur maximale de creux du profil (Pv,Rv,Wv)
• Zp+Zv la hauteur maximale du profil (Pz,Rz,Wz)
• Zt la hauteur des éléments du profil successifs : Z t = Z p + Z v
i i i
1 m
(PSm, RSm,WSm ) la largeur moyenne des éléments du profil PSm, RSm ou WSm = m ∑ XSi
i =1
L’écart moyen arithmétique du profil évalué (Pa, Ra,Wa ) correspond à la moyenne arithmétique
des valeurs absolues des écarts du profil par rapport à la ligne moyenne selon une longueur de
base L :
1 L
Z (x ) dx
L ∫0
Pa, Ra ou Wa =
Symbole graphique
Symboles graphiques sans inscription :
Symbole graphique Signification
Symbole graphique fondamental. Il ne peut être utilisé seul que lorsque
sa signification est "la surface prise en considération" ou qu'elle est
précisée par une note.
Surface usinée sans indication d’autre détail. Ce symbole ne peut être
utilisé seul que lorsque sa signification est "surface à usiner".
Normes :
Comme souvent dans l’industrie, plusieurs normes cohabitent et sont malheureusement parfois
contradictoire. C’est la norme AFNOR qui semble prédominante dans l’industrie automobile
française mais d’une manière générale, les règles sont dictées par le norme ISO. Cependant la
dernière norme NF EN ISO 25178-1 semble tendre vers l’uniformisation.
Si maintenant la section est inclinée d’un angle θ = (x , n ) alors :
S0 N1 T1
S1 = et σ1 = = σ0 cos2 θ , τ1 = = σ0 cos θ sin θ
cos θ S1 S1
2 τ + (σ − σ2 )(σ − σ3 )
2
n1 =
(σ1 − σ2 )(σ1 − σ3 )
n 2 = τ + (σ − σ3 )(σ − σ1 )
2
2
(σ2 − σ3 )(σ2 − σ1 )
2 τ 2 + (σ − σ1 )(σ − σ2 )
n3 =
(σ3 − σ1 )(σ3 − σ2 )
On pose alors :
σ2 − σ3 σ1 − σ3 σ1 − σ2
R1 = R2 = R3 = avec Ri >0 car les contraintes principales sont telles
2 2 2
que σ1 ≥ σ2 ≥ σ3
On pose par ailleurs :
σ2 + σ3 σ1 + σ3 σ1 + σ2
C1 = C2 = C3 =
2 2 2
n2 =
−4R1R3
τ 2 + (σ − C 3 ) − R32
2
n 3 = 2
4R1R2
Il vient alors une condition évidente sur les signes :
2
τ + (σ − C 1 ) ≥ R12
2
τ + (σ − C 2 ) ≤ R2
2
2 2
τ 2 + (σ − C )2 ≥ R 2
3 3
Les couples (σ, τ ) vérifiant les inégalités précédentes peuvent être représentés par des points
appartenant à la zone repérée ci-dessous :
2 e
Remarques :
La compression ou l’extension isotrope ne sont pas susceptibles de plastifier le matériau. C’est ce
qui explique l’introduction du déviateur des contraintes car pour une pression isostatique :
p 0 0
1
σ = p 0 ⇒ Tr (σ ) = 3p dans ce cas, s = σ − Tr (σ ) I = 0
3
(S ) p
(M ,u ,v ,w )
L’utilisation du déviateur filtre donc l’influence de la compression ou l’extension isotrope.
La théorie de Hertz suppose que les solides, au voisinage du contact, peuvent être assimilés à des
paraboloïdes. Les surfaces sont donc supposées du second degré au voisinage du contact. Ainsi,
on peut établir les expressions suivantes liant les coordonnées x i , yi , z i d’un point dans la base
(x i , yi , z i ) attachée au solide i.
Posons z = z1 + z 2 = AX 2 + BY 2
( )
Compte tenu des bases attachées aux solides et 1 et 2 et de la base X ,Y , z attachée à l’ellipse
de contact, on peut écrire :
x1 = X cos α −Y sin α x 2 = X cos (θ − α ) + Y sin (θ − α )
y1 = X sin α + Y cos α y2 = X sin (θ − α ) −Y cos (θ − α )
En X² :
1 1
A=
2
( ) (
C '1 cos2 α + C 1 sin2 α + C '2 cos2 (θ − α) + C 2 sin2 (θ − α )
2
)
En Y² :
1 1
B=
2
( ) (
C '1 sin2 α + C 1 cos2 α + C '2 sin2 (θ − α ) + C 2 cos2 (θ − α)
2
)
En XY :
0 = (C 1 − C '1 ) cos α sin α − (C 2 − C '2 ) cos (θ − α ) sin (θ − α )
⇒ (C 1 − C '1 ) sin 2α − (C 2 − C '2 ) sin 2 (θ − α ) = 0
⇒ (C 1 − C '1 ) sin 2α − (C 2 − C '2 )(sin 2θ cos 2α − sin 2α cos 2θ ) = 0
⇒ (C 1 − C '1 ) tan 2α − (C 2 − C '2 )(sin 2θ − tan 2α cos 2θ ) = 0
(C 2
− C '2 ) sin 2θ
⇒ tan 2α =
(C 1
− C '1 ) + (C 2 − C '2 ) cos 2θ
( )
2
σy − 1+ Z2 −Z
z σ −1
Z = : z = ; = (
; σx = ν σz + σy )
b p0 1 + Z 2 p0 1+Z2
σz − σy τmax Z2 −Z 1+ Z2 Z2
Avec τmax = ⇒ = = −Z
2 p0 1+Z 1+Z 2 2
d τ max
On trouve le maxi de la fonction τ max (Z ) lorsque =0
dZ
d
dZ
( 1+Z2 = ) Z
1+Z2
Z
2Z 1 + Z 2 − Z 2
d Z 2Z (1 + Z 2 ) − Z 3 2Z + Z 3
=
2
1+ Z2
= =
dZ 1 + Z 2 1+ Z2 (1 + Z 2 ) 1 + Z 2 (1 + Z 2 )2
3
d τ max 2Z + Z 3
3
(1 + Z ) 2 2
−1 + 5 −1 + 5
La seule solution positive de cette équation donne uh = soit Z h = ≃ 0, 786
2 2
π
c’est bien sûr la profondeur du point de Hertz. Ce résultat est effectivement voisin de .
4
τ max (Z h )
=
−1 + 5 − (1 + 5 )(−1 + 5 ) = −3 + 5 ≃ −0, 3
2 (1 + 5 ) 2 (1 + 5 )
p0