Chap 3 Modifié

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Les électrons accélérés par une

différence de potentiel élevée se


comportent comme des ondes dont la
longueur est inférieure aux espace-
ments interatomiques. Ces faisceaux
d'électrons peuvent donc être diffractés
par des plans atomiques de matériaux
cristallins, à l'instar des rayons X.
La photographie ci-contre, prise à l'aide
d'un microscope électronique à
transmission, montre le cliché de
diffraction produit dans un monocristal
d'arséniure de gallium. Le point plus
brillant près du centre résulte du
faisceau d'électrons incident, parallèle
à une direction cristallographique
(110 }. Chacune des taches blanches
provient d'un faisceau d'électrons
diffracté par un ensemble particulier de
plans cristallographiques. [Photographie
foumie gracieusement par
M. Raghaw S. Rai, Motorola, Inc.,
Austin (Texas).]

Pourquoi étudier la structure des solides cristallins?


Les propriétéS de certains matériaux sont directement liées à leur structure cristalline. Ainsi, le magné-
sium et le béryllium purs et non déformés, qui présentent une certaine structure cristalline, sont beaucoup
plus fragiles (c'est-à-dire qu'ils se rompent par suite d'une déformation de degré moindre) que d'autres mé-
taux également purs et non déformés, comme l'or et l'argent, qui possèdent une autre structure cristal-
line (voir la section 7.4) On observe, en outre, des différences marquées entre les propriétés de ma-
tériaux cristallins et celles de matériaux non cristallins ayant la même composition. Par exemple, les
céramiques et les polymères non cristallins sont normalement transparents, alors que les mêmes ma-
tériaux sous forme cristalline (ou semi-cristalline) sont plutôt opaques ou, au mieux, translucides.

Objectifs
Après avoir étudié ce chapitre, vous pourrez : III À partir de trois nombres entiers désignant les indices de
\ D Décrire la différence qui existe entre la structure atomique direction, tracer la direction qui correspond à ces indices
ou moléculaire des matériaux cristallins et celle des ma- dans une maille élémentaire.
tériaux non cristallins. III Donner les indices de Miller pour un plan dessiné dans une
j D Dessiner les mailles élémentaires des structures cristallines cu-
bique àfaces centrées, cubique centrée et hexagonale compacte.
maille élémentaire.
61 Décrire la façon dont les structures cristallines cubique à
B Établir les relations entre la longueur de l'arête d'une maille faces centrées et hexagonale compacte peuvent
élémentaire et le rayon atomique dans le cas des structures être produites par empilement de plans atomiques compacts.
cristallines cubique à faces centrées et cubique centrée. Il) Faire la distinction entre les matériaux monocristallins
D Calculer, à partir des dimensions des mailles élémentaires, et polycristallins.
les masses volumiques des métaux ayant une structure li] Définir l'isotropie et l'anisotropie en rapport avec les pro-
cristalline cubique à faces centrées ou cubique centrée. priétés des matériaux.
Technique d'apprentissage :
Lecture intensive, extractions par prise de notes

Pour étudier un texte de manière intensive, vous devez le faire activement, par exemple en écrivant
des démonstrations. Les nouveaux concepts, définitions et symboles doivent être extraits.
Il vous est recommandé de collecter ces extractions et de les garder dans un classeur à anneaux ou
un dossier approprié. Plus tard, vous pourrez les utiliser comme base pour vous rappeler l'objet
concerné.

Les sommaires et les résumés ne sont pas des exercices de calligraphie, mais ils doivent être LUS

Une indication supplémentaire: afin d'écrire clairement des extractions (prise des notes), il est
recommandé d'écrire les concepts à gauche et de les souligner. Placez les explications sur la droite,
en utilisant des mots clés. Ainsi, vous pouvez utiliser vos notes de manière plus efficace en tant
qu'aide à l'apprentissage, à la mémorisation des concepts et des symboles, et pour tester vos
connaissances.

Au premier passage : Lisez les concepts et les symboles.


À partir de vos explications, vous devriez être capables de vous rappeler les concepts.

Au second passage : Lisez les explications.


Vous devriez être capables de vous souvenir des explications d'après les concepts.
Voici une alternative intéressante : écrivez les concepts au recto d'une fiche et les explications des
mots clés au verso. De cette façon, vous construisez un système utile pour l'apprentissage et la
révision.

Quelques remarques concernant la nécessité de faire des exercices.

Dans ce chapitre, on vous demande de réaliser de manière :


 obligatoire les exercices surlignés en jaune
 conseillée les exercices surlignés en vert
 pour enrichissement les exercices non surlignés mais en dernier lieu

Votre objectif doit être de devenir indépendant du guide d'étude à mesure que vous progressez avec
le sujet. Vous devriez progressivement travailler de façon autonome en sélectionnant les exercices
en fonction de vos besoins.
Ce polycopié n'est pas un livre auto-suffisant (il est loin d'être exhaustif) !

Certains exercices sont corrigés. Cependant, veuillez noter que vous n'obtiendrez pas grande chose
si vous vous limité à choisir un exercice, y réfléchir une minute et aller vite voir le début de la
correction en passant tout le temps à essayer de comprendre la correction qui va paraitre
incompréhensible.

Pour que la méthode d'étude soit vraiment efficace, il faut d'abord vraiment essayer de chercher la
solution. En particulier, il faut avoir un papier brouillon à coté de soi et un crayon. La première
étape consiste alors à traduire l'énoncé (pas le recopier), en particulier s'il est constitué de beaucoup
de jargon descriptif. .
Il ne faut pas hésiter à remplir des pages pour s'apercevoir que l'idée qu'on a eu n'est pas la bonne.
Elle pourra toujours resservir dans une autre situation. Quand finalement on pense tenir le bon bout,
il faut rédiger soigneusement en s'interrogeant à chaque pas sur la validité (logique, mathématique)
de ce qu'on a écrit. Si l'étape précédente ne donne rien, il faut chercher de l'aide (voir le début de la
correction, en parler à un autre étudiant, interroger les tuteurs).

Bon travail …
28 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

3.1 1 Introduction
Le chapitre 2 a traité essentiellement des différents types de liaisons atomiques, qui,
rappelons-le, sont fonction de la structure électronique des atomes en présence. Le pré-
sent chapitre porte sur le niveau suivant de la structure des matériaux et, plus précisément,
sur divers arrangements que peuvent prendre les atomes dans un matériau à l'état solide.
C'est dans ce cadre que sont introduits les concepts de cristallinité et de non-cristallinité.
En ce qui concerne les solides cristallins, la structure cristalline est présentée sur la base
de la notion de maille élémentaire, puis les trois structures cristallines courantes dans les
métaux sont décrites en détail, de même que la méthode utilisée pour exprimer les directions
et les plans cristallographiques. Enfin, certains matériaux monocristallins, polycristallins
et non cristallins sont également examinés.

STRUCTURES CRISTALLINES
3.2 1 Principes fondamentaux
On peut classer les matériaux solides d'après la régularité des arrangements que prennent
les atomes ou les ions. Dans un matériau cristallin, les atomes forment des ensembles
qui se répètent sur de grandes distances atomiques. En d'autres termes, l'ordre à longue
portée qui existe est tel que, lors de la solidification, les atomes constituent un réseau
tridimensionnel dans lequel chaque atome est lié aux atomes premiers voisins. Tous les
métaux, de nombreux matériaux céramiques et certains polymères forment des structures
cristallines en conditions normales de solidification. Les matériaux qui ne cristallisent pas,
appelés non cristallins ou amorphes, se caractérisent par l'absence de cet ordre atomique
à longue portée. Ils sont brièvement décrits à la fin du chapitre.
Certaines propriétés des solides cristallins sont liées à la structure cristalline des ma-
tériaux, c'est-à-dire à la façon dont les atomes, les ions et les molécules sont disposés dans
l'espace. Un très grand nombre de structures cristallines différentes ont en commun un
ordre atomique à longue portée et peuvent prendre des formes variées, allant de structures
relativement simples, dans le cas des métaux, à des structures extrêmement complexes,
comme on en retrouve dans les matériaux céramiques et polymères. Le présent chapitre
traite de plusieurs structures cristallines métalliques courantes, alors que les chapitres 13
et 15 sont consacrés respectivement aux structures cristallines des céramiques et des
polymères.
Lorsqu'il s'agit de décrire les structures cristallines, les atomes (ou ions) sont présentés
comme des sphères solides ayant un diamètre précis. Dans un tel modèle, appelé modèle
des sphères atomiques rigides, les sphères représentant les atomes premiers voisins se
touchent.
La figure 3.1c offre un exemple du modèle des sphères rigides pour un arrangement
d'atomes se retrouvant dans certains des métaux élémentaires les plus répandus. Dans ce
cas précis, tous les atomes sont identiques. Dans un contexte de structures cristallines, on
utilise parfois le terme réseau, qui renvoie alors à un arrangement tridimensionnel de points
coïncidant avec la position des atomes ou des centres des sphères.

3.3 1 Mailles élémentaires


Dans les solides cristallins, l'ordre des atomes indique que de petits groupes d'atomes for-
ment un motif qui se répète. C'est pourquoi il est souvent plus pratique de subdiviser la
structure cristalline étudiée en petites unités de base qui se répètent, appelées mailles élé-
mentaires. Les mailles élémentaires de la plupart des structures cristallines forment des
parallélépipèdes ou des prismes dotés de trois ensembles de faces parallèles. À titre
d'exemple, la figure 3.1c montre une maille élémentaire de forme cubique dans un agrégat
Section 3.4 - Structures des cristaux métalliques 29

FIGURE 3.1 Trois repré'


sentations de la structure
cristalline cub ique à faces
centrées : al maille élémen -
taire de sphères rigides .
bl maille élémentaire de
sphères réduites, cl agrégat
d'atomes .
La partie cl de la figure est
adaptée de W.G. MOFFAIT,
GW. PEARSALL et J. WULFF, The
Structure and Properties of
Materials, vol. l, Structure, p. 51 .
© 1964, John Wiley & Sons,
New York. Reproduction autorisée
par John Wiley & Sons , Inc.

de sphères. La maille élémentaire choisie représente la symétrie de la structure


cristalline, où la position relative de chacun des atomes du cristal peut être obtenue par
translation de la maille élémentaire sur des distances exprimées en nombres entiers le long
de ses arêtes. Ainsi, la maille élémentaire est l'unité constitutive fondamentale de la
structure cristalline, qu'elle définit par sa géométrie et la position des atomes qui la
composent. li est généralement plus pratique de faire coïncider les coins des parallélé-
pipèdes avec les centres des atomes représentés par des sphères rigides. Par ailleurs, plus
d'une maille élémentaire peut servir à définir une structure cristalline particulière, bien
que, en fait, on retienne généralement la maille élémentaire présentant le degré de symétrie
géométrique le plus élevé.

3.4 1 Structures des cristaux métalliques


Ce groupe de matériaux se caractérise par des liaisons atomiques de type métallique et,
par conséquent, de nature non directionnelle. Aucune restriction ne frappe donc le nombre
et la position des atomes premiers voisins, ce qui explique que la structure de la plupart
des cristaux métalliques comporte un nombre relativement élevé de premiers voisins et
d'empilements atomiques denses . De plus, lorsque le modèle des sphères rigides est
appliqué aux cristaux métalliques, chaque sphère représente le noyau d'un ion. Le
tableau 3.1 donne la mesure du rayon atomique d'un large éventail de métaux. La plupart
des métaux courants possèdent l'une de ces trois structures cristallines relativement simples:
cubique à faces centrées, cubique centrée ou hexagonale compacte.

Structure cristalline cubique à faces centrées


De nombreux métaux présentent une structure cristalline à géométrie cubique, où les atomes
de la maille élémentaire sont situés à chacun des coins et des centres de chacune des faces
30 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

TABLEAU 3.1 Rayons atomiques et structures cristallines de 16 métaux.

Structure Rayon atomique Structure Rayon atomique


Métal Métal
cristalline" (en nml cristalline (en nml

Aluminium CFC 0,1431 Nickel CFC 0,1246


Argent CFC 0,1445 Or CFC 0, 1442
Cadmium HC 0,1490 Platine CFC 0,1387
Chrome CC 0,1249 Plomb CFC 0,1750
Cobalt HC 0,1253 Tantale CC 0,1430
Cuivre CFC 0,1278 Titane (a) HC 0,1445
Fer (a) CC 0,1241 Tungstène CC 0,137 1
Molybdène CC 0,1363 Zinc HC 0, 1332

" CFC = cubique à faces centrées; HC = hexagonale compacte; CC =cubique centrée

d'un cube. Cette structure est dite, à juste titre, cubique à faces centrées (CFC). Elle se
retrouve dans des métaux bien connus comme le cuivre, l'aluminium, l'argent et l'or (voir
le tableau 3.1). La figure 3.1a montre une maille élémentaire de type CFC, selon le mo-
dèle des sphères rigides, alors que, dans la figure 3.1 b, les noyaux atomiques sont représentés
par des sphères réduites qui donnent une meilleure image des positions relatives des atomes.
L'agrégat de la figure 3.1c laisse voir la coupe d'un cristal composé de nombreuses mailles
élémentaires de type CFC, dont les sphères ou noyaux d'ion se touchent les uns les autres
de manière tangente. Le rapport entre la longueur de l'arête a du cube et le rayon atomique
R s'établit selon la formule suivante :

a=2R /2 (3.1)
Ce résultat fait l'objet d'un problème type présenté plus loin.
Dans la structure cristalline CFC, chaque atome situé à un coin est partagé par huit
mailles élémentaires, tandis qu'un atome au centre d'une face n'est partagé que par deux
mailles. Il s'ensuit qu'un huitième de chacun des huit atomes de coin et que la moitié de
chacun des six atomes de face, soit un total de quatre atomes complets, peuvent être
attribués à l'une ou l'autre des mailles élémentaires, comme le révèle la figure 3.1a, où
seules des portions de sphère apparaissent à l'intérieur des limites du cube. La maille
englobe le volume du cube défini à partir du centre des atomes de coin, comme le montre
la figure.
Les positions des atomes de coin et des atomes de face s'équivalent, en ce sens que
la translation du coin du cube depuis l'un des atomes de coin initiaux vers le centre d'un
atome de face ne modifiera en rien la structure de la maille.
La structure cristalline possède deux autres caractéristiques importantes: le nombre
de coordination et la compacité (C). Dans le cas des métaux, tous les atomes ont le même
nombre d'atomes premiers voisins ou contigus, ce que désigne précisément le nombre de
coordination. Le nombre de coordination de la structure cubique à faces centrées est 12,
et l'analyse de la figure 3.1a permet de le vérifier : l'atome de la face avant est entouré de
quatre atomes premiers voisins de coin, de quatre atomes de face qui sont contigus à
l'arrière et de quatre autres atomes de face équivalents, situés sur le devant de la maille
élémentaire suivante, qui n'est pas montrée.
La compacité est la fraction du volume des sphères rigides dans une maille élémen-
taire, selon le modèle des sphères rigides, ou encore :

C = volume des atomes d'une maille élémentaire


(3.2)
volume total de la maille élémentaire

La compacité de la structure CFC est de 0,74, ce qui représente l'empilement maximal


de sphères ayant toutes le même diamètre. Le calcul de cette compacité fait également
Section 3.4 - Structures des cristaux métalliques 31

1
1
1

:
1
0
1
1

////0------
FIGURE 3.2 Trois
représentations de la
structure cristalline cubique
centrée: al maille élémen-
taire à sphères rigides,
bl maille élémentaire à
sphères réduites et cl agrégat
d'atomes.
La partie cl de la figure est tirée
de W.G. M OfFATT, GW. PEARSALL
et J. WULfF, The Structure and
Properties of Materials, vol. l,
Structure, p. 51. © 1964, John
Wiley & Sons, New York.
Reproduction autorisée par
John Wiley & Sons, Inc.

l'objet d'un problème type. Les métaux possèdent généralement une compacité relativement
élevée, qui reflète la maximisation de la protection qu'offre le nuage d'électrons libres.

Structure cristalline cubique centrée Fn


. ...·
Une autre structure cristalline courante est dotée d'une maille élémentaire de forme ~
cubique comprenant un atome situé à chacun des huit coins et un seul atome au centre
du cube. il s'agit de la structure cristalline cubique centrée (CC), présentée à la figure 3.2c
sous forme d'un ensemble de sphères. Les figures 3.2a et 3.2b, quant à elles,
illustrent des mailles élémentaires de type CC dont les atomes reflètent respectivement
le modèle des sphères rigides et celui des sphères réduites. Les atomes du centre et des
coins se touchent de manière tangente, et le rapport entre la longueur a de la maille
élémentaire et le rayon atomique R s'établit selon l'équation suivante:

4R
a=- (3.3)
/3
Plusieurs des métaux énumérés au tableau 3.1, dont le chrome, le fer et le tungstène, ont
une structure cubique centrée.
Deux atomes sont associés à chacune des mailles élémentaires CC: l'équivalent d'un
atome provenant des huit atomes de coin, dont chacun est partagé par huit mailles
élémentaires, ainsi que l'atome central, qui se trouve entièrement à l'intérieur de cette maille.
De plus, les positions des atomes de coin et de l'atome central sont équivalentes. Le nombre
r de coordination de la structure cristalline CC est 8, car les atomes premiers voisins de chaque
atome central sont les huit atomes de coin. Puisque le nombre de coordination de la struc-
ture cristalline CC est inférieur à celui de la structure CFC, la compacité de la structure
CC l'est également: 0,68 au lieu de 0,74.

Structure cristalline hexagonale compacte


Certains métaux sont dotés d'une maille élémentaire de forme autre que cubique; ainsi,
la dernière structure cristalline métallique courante qui sera examinée ici possède une maille
32 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

FIGURE 3.3 Deux représen- a)


tat ions de la structure cristal-
line hexagona le compacte:

l
al ma ille élémentaire selon le
modè le des sphères réduites
(a et c correspondent respec-
t ivement aux côtés court et
long). et bl agrégat d'atomes. c

l
La pa rtie bl de la figure est tirée
de W.G. MOffATT. GW. PEARSA ll et
The Structure and
J. W Ulff ,
Properties of Materials. vol. l,
Structure. p. 51. © 1964. John
Wiley & Sons. New York.
Reproduction autorisée par
John Wiley & Sons. Inc.

élémentaire de fonne hexagonale. La figure 3.3a illustre, selon le modèle des sphères ré-
duites, une telle maille élémentaire dite hexagonale compacte (HC), tandis que la
figure 3.3b montre un ensemble de ces mailles hexagonales. Les faces supérieure et
inférieure de la maille élémentaire se composent de six atomes fonnant un hexagone régulier
et entourant un seul atome central. Entre les plans supérieur et inférieur se trouve un plan
médian qui renfenne trois autres atomes. Les atomes premiers voisins de ce plan médian
sont situés dans ses deux plans adjacents. Chaque maille élémentaire comprend l'équiva-
lent de 6 atomes: un sixième de chacun des 12 atomes de coin des faces inférieure et su-
périeure, la moitié de chacun des 2 atomes au centre de ces mêmes faces et les 3 atomes du
plan médian. Si a et c représentent respectivement les côtés court et long de la maille élémentaire
de la figure 3.3a, le rapport c/a devrait être de 1,633. Toutefois, la valeur de ce rapport s'écarte
de la valeur théorique dans le cas de certains métaux à structure hexagonale compacte.
Le nombre de coordination et la compacité de la structure cristalline HC sont identiques
à ceux de la structure CFC, soit 12 et 0,74 respectivement. Le cadmium, le magnésium, le
titane et le zinc font partie des métaux à structure HC, dont certains sont énumérés au
tableau 3.1.

Calculez le volume d'une maille élémentaire à structure CFC sur la base du rayon atomique R.
SOLUTION
Dans la maille élémentaire à structure CFC illustrée ici,

1-+-1.--a---301·1
les atomes se touchent le long d'une diagonale de face du cube dont la longueur est de 4R. Puisque la maille élé-
mentaire forme un cube, son volume est égal à a 3, où a est la longueur de l'arête de la maille. À partir du tri-
angle rectangle sur la face, on obtient:
Section 3.5 - Calculs de la masse volumique 33

ou, en isolant a :
a=2R/2 (3.1)

Le volume Vm de la maille élémentaire à structure CFC peut être calculé comme suit:

(3.4)

Démontrez que la compacité de la structure cristalline CFC est de 0,74.


SOLUTION
Par définition, la compacité est le rapport entre le volume des sphères rigides et le volume total de la maille
élémentaire, soit:

C= volume total des sphères = V,


volume total de la maille élémentaire Vm

Ces deux volumes peuvent être calculés sur la base du rayon atomique R. Le volume d'une sphère est de
(4/3)1tR 3 et, puisqu'une maille élémentaire CFC compte quatre atomes, le volume total des sphères rigides
est de:

D'après le problème type 3.1, le volume total de la maille élémentaire est de:

En conséquence, la compacité s'établit à:

(16)
- 1tR 3
C = Vs = 3 =074
Vm 16R 3 /2 '

3.5 1 Calculs de la masse volumique


Lorsque la structure cristalline d'un solide métallique a été identifiée, il devient possible
d'en calculer la masse volumique réelle p au moyen de l'équation suivante:

(3.5)


n = nombre d'atomes associés à chaque maille élémentaire
M = masse molaire
Vm = volume de la maille élémentaire
NA = nombre d'Avogadro (6,023 x 1023 atomes/mol)
34 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

Le cuivre a un rayon atomique de 0,128 nm, une structure cristalline CFC et une masse molaire de 63,5 glmol.
Calculez sa masse volumique et comparez la réponse obtenue avec la masse volumique mesurée.
SOLUTION
L'équation 3.5 servira à la résolution de ce problème. Puisqu'il s'agit d'une structure cristalline CFC, le nombre
d'atomes par cellule élémentaire, soit n, est de 4. De plus, la masse molaire Acu est de 63,5 glmol, selon l'énoncé
du problème. D'après la solution du problème type 3.1, le volume de la maille élémentaire V", dans une struc-
ture CFC est 16R 3 /2, où le rayon atomique R mesure 0,128 nm.
La substitution de ces valeurs dans l'équation 3.5 donne:
nMcu
p=--
V", NA
nMcu
= ----""'---
(16R fi) NA
3

(4 atomes/maille élémentaire)( 63,5 g/mol)


[16!2 (1,28 x 10- 8 cm) 3/ maille élémentaire ](6,023 x 10 23 atomes/mol)
= 8,89g/cm3
La valeur généralement reconnue de la masse volumique du cuivre est de 8,94 g/cm3, ce qui est presque iden-
tique au résultat obtenu.

3.6 1 Polymorphisme et allotropie


Tout comme les non-métaux, certains métaux peuvent présenter plus d'une structure
cristalline: ce phénomène porte le nom de polymorphisme. Dans le cas des solides élé-
mentaires, ce même phénomène est souvent nommé allotropie. Ce sont la température
et la pression extérieure qui déterminent la structure cristalline prévalente. Le carbone en
offre un exemple bien connu : le graphite est un polymorphe stable aux conditions
ambiantes, alors que le diamant se forme à une pression extrêmement forte. De même,
le fer pur, qui possède une structure CC à la température ambiante, se transforme en fer
CFC à 912 oC. En général, la transformation allotropique s'accompagne d'une modifica-
tion de la masse volumique et de certaines autres propriétés physiques.

3.7 1 Systèmes cristallins


Puisque les structures cristallines possibles sont multiples, il peut s'avérer utile de les re-
grouper en fonction de la configuration de leurs mailles élémentaires ou de l'arrangement
atomique. Un des regroupements existants repose sur la géométrie des mailles élémen-
taires, c'est-à-dire sur la forme du parallélépipède pertinent, sans égard à la disposition
des atomes dans la maille. Aux fins de ce regroupement, on établit un système de coor-
données x, y et z en plaçant l'origine sur un des coins de la maille élémentaire concernée,
dans lequel chacun des axes x, y et z coïncide avec l'un des trois côtés du parallélépipède
qui sont tracés à partir de ce coin, comme le montre la figure 3.4. La géométrie de la maille
élémentaire est entièrement définie au moyen de six paramètres: la longueur des trois côtés
a, b et c ainsi que la mesure des trois angles interaxiaux ex, ~ et y. La figure 3.4 illustre
une maille élémentaire assortie de ces six paramètres, parfois appelés paramètres du
réseau d'une structure cristalline ou paramètres cristallographiques.
Sur cette base, il existe sept combinaisons différentes de valeurs de a, b, c, ex, ~ et y,
dont chacune représente un système cristallin distinctif: cubique, quadratique, hexagonal,
orthorhombique, rhomboédrique, monoclinique et triclinique. Les rapports entre les
paramètres du réseau et une esquisse de la maille type de chacun de ces systèmes cristallins
Section 3.7 - Systèmes cristallins 35

\ z
,
.(

FIGURE 3.4 Maille


élémentaire avec des axes
de coordonnées x. y et z. où
sont indiqués les longueurs
axiales (a. b et cl et les
angles interaxiaux (a. ~ et yI.
x

apparaissent au tableau 3.2. C'est le système cubique, où a = b = c et où a = P= y = 90°, qui


possède le degré de symétrie le plus prononcé, tandis que c'est le système triclinique, où
a :;; b :;; c et où a :;; p :;; y, qui affiche la plus faible symétrie.

TABLEAU 3.2 Relations entre les paramètres du réseau et schémas illustrant la forme géométrique des
mailles élémentaires de chacun des sept systèmes cristallins.

Forme géométrique
Système crista iii n Rapports axiaux Angles interaxiaux
de la maille élémentaire

Cubique a=b=c a=~='Y=90°


a@
lm:
, ,

f
i,
Hexagonal a=boF-c a = ~ = 90°, 'Y= 120° C i l 1
,, "
"
.... - ..... ... 1

a
n
;C;

Quadratique a=boF-c a=~='Y=90° ,OJ]


Rhomboédrique a=b=c a=~='YoF-90°

C
Orthorhombique aoF-boF-c a=~='Y=90° ,[jJa b

Monoclinique aoF-boF-c a=y=90° oF- ~

~ b

Triclinique aoF-boF-c aoF-~oF-'YoF-90°

~ "j
b
a
36 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

Compte tenu des observations faites au sujet des structures des cristaux métalliques,
il devient clair que les structures CFC et CC appartiennent au système cubique, tandis
que la structure HC relève du système hexagonal. La maille élémentaire hexagonale clas-
sique consiste simplement en trois parallélépipèdes disposés conformément au schéma
du tableau 3.2.
Il importe de se rappeler qu'un grand nombre des principes et des notions exposés
depuis le début du présent chapitre s'appliquent également aux structures cristallines
céramiques et polymères (chapitres 13 et 15). Ainsi, les structures cristallines sont décrites
le plus souvent en fonction de leurs mailles élémentaires, qui sont habituellement plus com-
plexes que celles des structures de type CFC, CC et He. En ce qui concerne ces autres
systèmes, il est fréquemment utile de déterminer leur compacité et leur masse volumique,
grâce à des formulations modifiées des équations 3.2 et 3.5. Qui plus est, à partir de la
forme géométrique de leur maille élémentaire, les structures cristallines de ces autres types
de matériaux sont regroupées au sein des sept systèmes cristallins.

DIRECTIONS ET PLANS
CRISTALLOGRAPHIQUES
Lorsqu'il est question de matériaux cristallins, il devient souvent nécessaire d'indiquer,
à l'échelle des atomes, une direction ou un plan cristallographiques particuliers. Certaines
conventions ont été établies pour désigner les directions et les plans à l'aide de trois
indices ou nombres entiers. C'est la maille élémentaire qui sert ainsi de base pour déter-
miner la valeur des indices, au moyen d'un système de coordonnées à trois axes (x, y et z)
partant de l'un des coins de la maille élémentaire et coïncidant avec ses arêtes, comme le
montre la figure 3.4. Il faut préciser ici que, dans les systèmes cristallins hexagonal,
rhomboédrique, monoclinique et triclinique, les trois axes ne sont pas perpendiculaires
les uns aux autres, contrairement à l'habituel système de coordonnées cartésien.

E1J 3.8 1 Directions cristallographiques


Une direction cristallographique est représentée par une ligne tracée entre deux points, c'est-
à-dire par un vecteur. Voici les étapes à suivre pour déterminer les trois indices de direction :
1. On trace un vecteur de longueur appropriée en le faisant passer par le point d'origine
du système de coordonnées. Tout vecteur peut faire l'objet d'une translation sans mo-
dification au sein du réseau cristallin, à condition que le parallélisme soit conservé.
2. On détermine la longueur de la projection vectorielle sur chacun des trois axes, et on
exprime la mesure sur la base des dimensions a, b et c de la maille élémentaire.
3. On multiplie ou on divise ces trois nombres par un facteur commun, afin de les ramener
aux plus petites valeurs entières possibles.
4. On inscrit ensuite les trois indices, sans les séparer par des virgules, entre des crochets
de la façon suivante: [uvw]. Les entiers u, v et w correspondent aux projections
réduites le long des axes x, y et z respectivement.
Puisqu'il existe des coordonnées positives et négatives pour chacun des axes, il est
également possible d'obtenir des indices négatifs, auquel cas il faut placer un trait hori-
zontal au-dessus de l'indice. Par exemple, [1 Ï 1] signifie qu'une des composantes de
l'indice est dans la direction -y. De plus, l'inversion du signe de tous les indices produit
v une direction antiparallèle; ainsi, [Ï 1 Ï] est directement opposé à [1 Ï 1] . Lorsqu'il faut
x indiquer plus d'une direction ou plus d'un plan, il importe, pour des raisons d'uniformité,
FIGURE 3.5 Les directions que la convention établie au sujet des signes positifs et négatifs soit respectée.
[1001. [11 01 et [11 11dans une Les directions [100], [110] et [111 ], couramment utilisées, sont illustrées dans la maille
ma ille élémentaire.
élémentaire de la figure 3.5.
Section 3.8 - Directions cristallographiques 37

Déterminez les indices associés à la direction montrée dans cette figure .


z

Projection sur
l'axe des y (b)

x
SOLUTION
Étant donné que le vecteur tracé passe par le point d'origine du système de coordonnées, aucune translation n'est
nécessaire. La projection de ce vecteur sur les axes des x, des y et des z donne respectivement a/2, b et Oc, qui
deviennent 1/2, 1 et 0 en termes des paramètres de la maille élémentaire (c'est-à-dire après la suppression de a,
b et c). Pour ramener ces nombres à l'ensemble des plus petits nombres entiers, il faut les multiplier tous trois
par 2, ce qui donne les nombres entiers 1, 2 et 0, et donc le résultat final suivant : (120]. La procédure suivie peut
être résumée ainsi:
x y z
Projections al2 b Oc
Projections (en tennes de a, b et c) 1/2 1 0
Simplification 1 2 0
Mise entre crochets [120]

Tracez une direction (1 10] dans une maille élémentaire cubique.


SOLUTION
Il faut d'abord construire la maille élémentaire demandée et le système des axes de coordonnées. La maille
élémentaire de la figure suivante est cubique, et le point d'origine du système de coordonnées, ou point 0 , est
situé sur l'un des coins du cube.
z

1
1
1
1 a
1
10
-y------------ :; -- +y
Direction [1 ïO] ,//;
P ~,/~ ______- v
-a
x

La solution consiste à inverser la procédure utilisée dans l'exemple précédent. Dans le cas de la direction (110],
la projection le long des axes des x , des y et des z donne a, -a et Oa respectivement. Cette direction est définie
par un vecteur tracé du point d'origine au point P, qui résulte d'abord d'un déplacement de a unités le long de
l'axe des x, puis d'un déplacement de -a unités parallèlement à l'axe des y, de la façon indiquée dans cette
figure. Ce vecteur ne comporte pas d'élément z, puisque la projection sur l'axe des z donne zéro.
38 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

Il est à remarquer que, dans le cas de certaines structures cristallines, plusieurs di-
rections non parallèles ayant des indices différents sont équivalentes, ce qui signifie que
l'espacement atomique est le même dans chaque direction. Ainsi, dans les cristaux cubiques,
toutes les directions représentées par les indices suivants sont équivalentes: [100],
[ïOO], [010], [OïO], [001 ] et [OOï]. Pour des raisons pratiques, les directions équivalentes
sont regroupées en une famille, représentée au moyen de parenthèses en chevrons de la
façon suivante: (100). De plus, les directions identifiées par les mêmes indices, sans égard
à leur ordre ou à leur signe, sont équivalentes dans le cas des cristaux cubiques,
contrairement aux autres systèmes cristallins en général. Par exemple, dans les cristaux
à symétrie quadratique, les directions [100] et [010] sont équivalentes, alors que les
directions [100] et [001 ] ne le sont pas.

z Cristaux hexagonaux
Un problème se présente au sujet des cristaux à symétrie hexagonale, car certaines directions
cristallographiques équivalentes n'ont pas le même ensemble d'indices. La solution réside
dans l'utilisation du système de coordonnées à quatre axes dit «Miller-Bravais», repré-
senté à la figure 3.6. Les trois axes ai' a2 et a 3 se situent tous sur un même plan (appelé
plan basal) et forment des angles de 120°. L'axe des z est perpendiculaire à ce plan basal.
Les indices de direction, qui s'obtiennent de la façon décrite ci-dessus, comportent quatre
nombres, notés [uvtw]. Par convention, les trois premiers nombres correspondent à la
projection respective sur les axes al' a2 et a 3 du plan basal.
1200 a,
La conversion du système à trois indices en un système à quatre indices
FIGURE 3.6 Système
d'axes de coordonnées [u'v'w'] ~ [uvtw]
uti lisé pour une mail le
élémenta ire hexagona le s'effectue à l'aide des formules suivantes:
(système Miller-Bravais).

n (2 u-v)
u=- 1 1
(3.6a)
3
n 2v-u)
v=-( 1 1
(3.6b)
3
t=-(u+v) (3.6c)

w=nw' (3.6d)

où les indices avec prime sont associés au système des trois indices, tandis que les
indices sans prime relèvent du nouveau système des quatre indices de Miller-Bravais;
n est un facteur parfois nécessaire pour ramener u, v, t et w aux plus petits nombres
entiers possibles. Par exemple, le recours à cette conversion transforme la direction
[010] en [ï2ïO]. Plusieurs directions sont illustrées dans la maille élémentaire hexa-
gonale de la figure 3.7a.

a) z b) z
.+.
[0001) 1

FIGURE 3.7 a) Directions


[0001], [1 iOOI et [11201 et
-l- +--'-- H-- [1120)
b) plans (00011. (10il) et (i010)
dans un système cristallin
hexagona l. [lÏOO)
Section 3.9 - Plans cristallographiques 39

3.9 1 Plans cristallographiques


L'orientation des plans d'une structure cristalline se représente de façon analogue. Ici encore,
la maille élémentaire constitue l'unité de base et elle s'inscrit dans le système de coor-
données à trois axes tel qu'il apparaît à la figure 3.4. Dans tous les systèmes cristallins,
à l'exception du système hexagonal, les plans cristallographiques sont indiqués par trois
indices de Miller sous la forme (hkl). Deux plans parallèles sont toujours équivalents et
ont les mêmes indices. Voici la marche à suivre pour déterminer les indices h, k et 1:
1. Lorsque le plan passe par le point d'origine choisi, il faut soit procéder à une translation
appropriée afin de produire un nouveau plan parallèle dans la maille élémentaire, soit
établir un nouveau point d'origine sur le coin d'une autre maille élémentaire.
2. À ce point, le plan cristallographique croise chacun des trois axes ou leur est parallèle;
on établit la longueur de l'intersection du plan avec chacun des axes sur la base des
paramètres du réseau a, b et c.
3. On utilise l'inverse de ces nombres. Dans le cas d'un plan parallèle à un axe, son point
d'intersection se situe à l'infini et, par conséquent, l'indice est zéro.
4. Au besoin, on multiplie ou on divise ces trois nombres par un facteur commun pour
les ramener à l'ensemble des plus petits nombres entiers possibles l .
5. En dernier lieu, on place les indices exprimés par des nombres entiers entre parenthèses
sans les séparer par des virgules, comme ceci: (hkl) .
Un point d'intersection situé du côté négatif du point d'origine est assorti d'un trait
ou d'un signe négatif placé au-dessus de l'indice en question. De plus, l'inversion de la
direction de tous les indices renvoie à un autre plan parallèle au plan du point d'origine,
qui est situé de l'autre côté et à égale distance de ce dernier. La figure 3.8 présente
plusieurs plans à indices peu élevés.
Les cristaux cubiques possèdent une caractéristique qui leur est propre: les plans et
les directions ayant les mêmes indices sont perpendiculaires. En revanche, il n'existe
aucune relation géométrique simple entre les plans et les directions ayant les mêmes
indices dans les autres systèmes cristallins.

a) z (001) Plan établi par rapport


à l'origine au point 0
J--f----.

y y

Autres plans
x (110) équivalents

y FIGURE 3.8 Représenta-


tions de séries de plans
cristallographiques aux
indices identiques: a) (0011.
b) (110) et c) (111).
x

1. TI arrive parfois que l'indice ne soit pas simplifié - par exemple, (002) n'est pas ramené à (00 1) - comme dans
le cas de la diffraction des rayons X traitée à la section 3.15. De plus, en ce qui concerne les céramiques, l'arrangement
ionique d'un plan à indice simplifié peut différer de l'arrangement du même plan à indice non simplifié.
40 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

Déterminez les indices de Miller pour le plan présenté dans le croquis a).
a) b)

SOLUTION
Puisque le plan passe par le point d'origine 0, il faut établir un nouveau point d'origine 0' sur le coin d'une
maille élémentaire adjacente, comme le montre le croquis b). Ce plan est parallèle à l'axe des x et le point
d'intersection est alors 00 a. Les points d'intersection des axes des y et des z, par rapport au nouveau point
d'origine 0', sont respectivement -b et cl2. Sur la base des paramètres du réseau a, b et c, ces points
d'intersection sont donc 00, - 1 et 112, dont l'inverse est respectivement 0, -1 et 2. Puisque ce sont tous des
nombres entiers, aucune autre simplification n'est nécessaire. Le résultat final est alors (OÏ2). Voici un résumé
des étapes suivies:
x y z
Points d'intersection ooa -b c/2
Points d'intersection (sur la base des paramètres du réseau) -1 1/2
Inverses 0 -1 2
Simplifications (non nécessaires)
Mise entre parenthèses (OÏ2)

Construisez un plan (Oï 1) au sein d'une maille élémentaire cubique.


SOLUTION
Pour résoudre ce problème, suivez à rebours la méthode utilisée dans l'exemple précédent. Tout d'abord, il faut
sortir les indices de leurs parenthèses et établir leur inverse respectif, soit 00, -1 et 1. Cela signifie que le plan
recherché est parallèle à l'axe des x et croise les axes des y et des z aux points -b et c, comme dans le croquis a)
ci-dessous. Ce plan a été reporté dans le croquis b). Un plan est représenté par les lignes correspondant à ses
points d'intersection avec les plans qui constituent les faces d'une maille élémentaire ou leurs prolongements.
Par exemple, dans cette figure, la ligne el correspond à l'intersection du plan (0 ï 1) et de la face supérieure de la
maille élémentaire, alors que la ligne gh correspond à l'intersection de ce même plan (OÏ 1) et du prolongement
du plan de la face inférieure de la maille élémentaire. De manière analogue, les lignes eg et jh correspondent
respectivement aux intersections de (Oï 1) et des faces arrière et avant de la maille.
~ ~

h
Section 3.9 - Plans cristallographiques 41

a) c b)

FIGURE 3.9 al Maille


élémentaire CFC présentant
un plan (1101. selon le
modèle des sphères réduites.
bl Arrangement des atomes
dans un plan (1101 CFC. La
position relative des atomes
identifiés en al est indiquée .
D

Arrangements atomiques
L'arrangement atomique d'un plan cristallographique est fonction de la structure du
cristal. Les plans atomiques (110) des structures cristallines CFC et CC, tout comme les
mailles élémentaires à sphères réduites, sont illustrés aux figures 3.9 et 3.10. Il est à noter
que l'arrangement n'est pas le même dans les deux cas. Les cercles représentent des atomes
situés dans les plans cristallographiques, comme le laisserait voir une coupe passant par
les centres des sphères rigides de pleine grandeur.
Une « famille» de plans comprend tous les plans équivalents du point de vue cris-
tallographique, c'est-à-dire ceux dont la densité surfacique est identique. Elle est
identifiée par des indices placés entre accolades comme suit: {1 OO}. Par exemple, dans
les cristaux cubiques, les plans (111), (ffi), (Ï Il), (111), (11 Ï), (111), (Ï 1 Ï) et (1 Ï 1) font
tous partie de la famille {lll}. Par ailleurs, dans les cristaux quadratiques, la famille {1 OO}
ne comprend que les plans (100), (ÏOO), (010) et (OÏO), puisque les plans (001) et (OOÏ)
ne sont pas équivalents d'un point de vue cristallographique. De même, les plans ayant
les mêmes indices sont équivalents, quels que soient l'ordre et le signe, mais seulement
dans le cas du système cubique. Par exemple, (123) et (3Ï2) font tous deux partie de la
famille {123}.

Cristaux hexagonaux
Lorsque les cristaux présentent une symétrie hexagonale, il est préférable que les plans
équivalents aient les mêmes indices. Comme dans le cas des directions, il faut alors faire
appel au système Miller-Bravais présenté à la figure 3.6. Cette convention produit des
données à quatre indices (hkil), qui sont généralement les plus adéquats puisqu'ils situent
plus clairement l'orientation d'un plan dans un cristal hexagonal. Une certaine redondance
découle du fait que i résulte de la somme de h et de k, selon l'équation:
i = -(h + k) (3.7)
Autrement, les trois indices h, k et 1 sont identiques dans les deux systèmes. La fi-
gure 3.7b présente plusieurs plans qui se retrouvent couramment dans les cristaux à
symétrie hexagonale.

a) B' b)

FIGURE 3.10 al Maille


1
1
élémentaire CC présentant
1
l
1- ....
,_,
un plan (1101. selon le
1 modèle des sphères réduites.
I l ~ __ _ _ bl Arrangement des atomes
///""' ..... - dans un plan (1101 CC . La
position relative des atomes
D' identifiés en al est indiquée .
42 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

3.10 1 Densités atomiques linéaires et


planaires ou surfaciques
Les deux sections précédentes ont traité de l'équivalence de directions et de plans cris-
tallographiques non parallèles. L'équivalence directionnelle est liée à la densité atomique
linéaire en ce sens que des directions équivalentes ont une même densité linéaire. Le
vecteur de direction est placé de façon à passer par le centre des atomes, d'une part, et la
portion de ligne comprise entre ces atomes est égale à la densité linéaire, d'autre part.
De la même manière, des plans cristallographiques équivalents ont la même densité
atomique planaire. Le plan est alors placé de façon à passer par le centre des atomes. La
densité planaire correspond simplement à la fraction de l'aire totale du plan cristallogra-
phique qu'occupent les atomes (représentés par des cercles). Il importe de se rappeler que
la densité linéaire et la densité planaire constituent des représentations respectivement uni-
dimensionnelle et bidimensionnelle de la compacité. Les deux problèmes types suivants
illustrent la méthode permettant de calculer leur valeur.

Calculez la densité linéaire de la direction [100] dans un cristal CC.


SOLUTION
La figure 3.l1a illustre la direction [100] dans une maille élémentaire CC (sphères réduites), alors que la figure 3.1 lb
représente la compacité linéaire dans cette direction. Le calcul devra s'effectuer à partir de la longueur de la ligne
au sein de la maille élémentaire, LI' qui est ici le paramètre du réseau a, soit la distance entre les centres des atomes
M et N. Par rapport au rayon atomique R,
4R
L =a=- (voir l'équation 3.3)
1 /3
a) b) N M

@@ !__ a_ !
FIGURE 3.11 a) Maille élémentaire CC selon le modèle des sphères rédu ites , avec indi cation de la direction [10 0J. b) Espacement
atomique dans la dire ction [1 OOJ entre les atomes M et N identifiés en al. dans le cas d'une structure cristalli ne CC.

La longueur totale de la ligne Le qui croise les cercles représentant les atomes M et N est de 2R. Quant à la
densité linéaire DL, elle s'établit ainsi:
L 2R
DL = -f. = =0, 866
LI 4R/ /3

Calculez la densité planaire du plan (110) dans un cristal CFC.


SOLUTION
La figure 3.9b présente l'arrangement des atomes dans ce plan. À partir de la portion du plan qui croise une maille
élémentaire (figure 3.9b), on calcule cette aire planaire ainsi que l'aire totale des cercles qu'elle contient en fonc-
tion du rayon atomique R. Le rapport entre ces deux aires donne alors la densité planaire.
Section 3.11 - Structures cristallines compactes 43

L'aire planaire de la maille élémentaire, Sp' est simplement l'aire du rectangle formé par les centres des atomes
A, C, D et F (figure 3.9b). La longueur (AC) et la largeur (AD) du rectangle mesurent respectivement:
AC=4R
AD=2R /2 (voir l'équation 3.1)
Il s'ensuit que :
S p = (AC)(AD)
= (4R)(2R /2 )
2
=SR /2
En ce qui a trait à l'aire totale des cercles, un quart de chacun des atomes A, C, D et F de même que la moi-
tié des atomes B et E sont compris dans ce rectangle, ce qui équivaut à deux cercles complets. Ainsi, l'aire totale Sc
des cercles est simplement:

Enfin, la densité planaire DP s'établit comme suit:


2
S 2rrR
DP= ----f.. = = 0,555
Sp SR 2 /2

Les densités planaire et linéaire sont des facteurs importants en ce qui a trait au
glissement, c'est-à-dire le mécanisme de déformation plastique des métaux (section 7.4).
Le glissement survient dans les plans cristallographiques les plus denses et, plus
particulièrement, dans les directions présentant la densité linéaire la plus prononcée.

3.11 1 Structures cristallines compactes


Comme nous l'avons vu lors de l'examen des structures des cristaux métalliques, la com-
pacité des structures cristallines cubiques à faces centrées et des structures cristallines hexa-
gonales compactes est de 0,74, ce qui représente l'empilement le plus efficace lorsque les
sphères ou les atomes sont tous de même taille. Outre leur représentation sous forme de
maille élémentaire, ces deux structures cristallines peuvent être décrites en fonction de
plans atomiques compacts, qui sont les plans dont la densité des sphères ou des atomes
est maximale, comme le montre la figure 3.12a. Ces deux structures cristallines peuvent

a)

FIGURE 3.12 al Partie


d'un plan atomique compact
où sont indiquées les
positions A, B et C. bl Ordre
d'empilement AB de plans
atomiques compacts .
Adapté de w.G . M OFFATT.
G.W. PE AASALL et J. WUlFf. The
Structure and Properties of
Materials, vol. 1. Structure. p. 50.
© 1964. John Wiley & Sons. New
York. Reproduction autori sée par
John Wiley & Sons. Inc.

(
44 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

FIGURE 3.13 Ordre A


d'empilement de plans
compacts dans le cas d'une
structure hexagonale
compacte. A
Adapté de w.G. MOffATT,
G.w. PEARSAll et J. WUlff, The
Structure and Praperties of
A
Materials, vol. 1. Structure, p. 51 .
© 1964, John Wiley & Sons, New
York. Rep roduction autorisée par
John Wiley & Sons, Inc.

être produites par empilement de plans compacts successifs et ne diffèrent que par l'ordre
selon lequel s'effectue l'empilement.
La lettre A servira ici à identifier le centre de tous les atomes d'un plan compact. À
ce plan sont associés deux ensembles de dépressions triangulaires équivalentes dont
chacune est formée par trois atomes adjacents et peut recevoir le plan compact suivant.
La lettre B sera attribuée à chaque dépression triangulaire pointant vers le haut, tandis que
la lettre C désignera les dépressions pointant vers le bas, comme dans la figure 3,12a.
Un deuxième plan compact peut être placé de telle sorte que le centre de chacun de
ses atomes se trouve vis-à-vis des positions B ou des positions C, auquel cas les deux plans
sont équivalents. Si les positions B sont choisies, l'ordre d'empilement sera AB, comme
le montre la figure 3.12b. La véritable distinction entre les structures CFC et HC réside
dans l'emplacement du troisième plan compact. Dans le cas des structures HC, les centres
des atomes de ce plan se situent exactement au-dessus des positions A du plan initial. L'ordre
d'empilement ainsi formé, ABABAB .. ., se répète indéfiniment. Bien entendu, l'ordre
d'empilement ACACAC... serait équivalent. Ces plans compacts des structures HC sont
de type (0001), et la figure 3.13 offre une correspondance entre ceux-ci et la représenta-
tion de la maille élémentaire.
En ce qui concerne les structures cristallines à faces centrées, les centres des atomes
du troisième plan sont situés vis-à-vis des positions C du premier plan (figure 3.14a), ce
qui produit un ordre d'empilement de type ABCABCABC. .. , car l'alignement des atomes
se répète tous les trois plans. Il est plus difficile de mettre en corrélation l'empilement de
plans compacts et la maille élémentaire de type CFC, mais la figure 3.14b en donne tout
de même un bon aperçu, où les plans illustrés sont de type (111). L'importance de ces plans
compacts de types CFC et HC apparaîtra plus clairement au chapitre 7.

FIGURE 3.14 al Ordre a) b)


d'empilement d'un plan B
co mpact dans le cas d'une
structure cub ique à faces A
centrées. bl Un co in a été
ôté afin que soit plus vi sible
la relation entre l'empilement
C
des plans atomiques
compacts et la structure de B
type CFC. Le triang le ombré
laisse voir un plan (11 11. A
La partie bl de la figure est tirée
de W.G. MOff ATT. G.W. PEARSAll C
et J. WUlff. The Structure and
Praperties of Materials. vo l. 1.
Structure. p. 51. © 1964. B
John Wiley & Sons. New York.
Reproduction autori sée par
A
John Wiley & Sons, Inc.
Section 3.13 - Matériaux polycristallins 45

Les notions définies dans les quatre sections précédentes s'appliquent également aux
matériaux cristallins céramiques et polymères dont il sera question aux chapitres 13 et 15,
ce qui signifie que, dans leur cas aussi, les plans et les directions cristallographiques peu-
vent être indiqués sur la base d'indices de direction et d'indices de Miller. De plus, il im-
porte parfois de s'assurer des arrangements ioniques et atomiques de certains plans cris-
tallographiques. À cela s'ajoute le fait que les structures cristallines de divers matériaux
céramiques peuvent résulter de l'empilement de plans ioniques compacts (section 13.2).

MATÉRIAUX CRISTALLINS ET NON


CRISTALLINS
3.12 1 Monocristaux
Lorsqu'un solide cristallin se caractérise par un arrangement périodique d'atomes qui est
parfait ou qui se répète sans interruption dans tout l'échantillon de matériau, il porte le
nom de monocristal. Toutes les mailles élémentaires s'emboîtent alors de la même
manière et présentent la même orientation. Les monocristaux existent à l'état naturel, mais
ils peuvent également être produits artificiellement. li est généralement difficile de les faire
croître, car cela exige un contrôle rigoureux du milieu de croissance.
Lorsque les extrémités d'un monocristal ont la possibilité de croître sans contrainte
extérieure, le cristal adopte une forme géométrique régulière à faces plates, comme le font
certaines gemmes. La forme révèle alors la structure du cristal. La photographie de la
figure 3.15 montre plusieurs monocristaux. Ces dernières années, les monocristaux ont
joué un rôle extrêmement important dans le développement de nombreuses techniques FIGURE 3.15 Photographie
montrant plusieurs monocristaux
de pointe, notamment en ce qui concerne les microcircuits électroniques, qui sont dotés de fluorine. CaF 2 (fluorure de
de monocristaux de silicium et d'autres semi-conducteurs. calcium). Photographie 38181 P
du Smithsonian Institution.

3.13 1 Matériaux polycristallins


La plupart des solides cristallins regroupent un grand nombre de petits cristaux ou grains,
auquel cas ils sont dits polycristallins. Les schémas de la figure 3.16 illustrent quelques

a) c)

FIGURE 3.16 Schémas


des diverses étapes de la
solidification d'un matériau
o polycristallin. où les grilles de
petits carrés représentent des
mailles élémentaires.
a) Minuscules germes de
cristallite. b) Croissance des
cristallites, qui laisse voir que
certains grains adjacents
s'obstruent mutuellement.
b) d) c) Des grains de forme
irrégulière se sont constitués à
l'issue de la solidification.
d) Représentation de la structure
granulaire telle qu'elle peut être
observée au microscope, dans
laquelle les lignes sombres sont
les joints de grains.
Adapté de W. ROSENHAIN, An
Introduction ta the Study of Physical
Metallurgy, 2' éd., Londres,
Constable & Company Ltd., 1915.
46 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

étapes de la solidification d'un échantillon polycristallin. Il se forme d'abord, à différents


endroits, des petits cristaux ou des germes dont l'orientation cristallographique est
aléatoire, comme le montrent les grilles de petits carrés. Ces petits grains croissent par
addition successive d'atomes provenant du liquide ambiant. Les extrémités des grains
adjacents empiètent les unes sur les autres à mesure que progresse la solidification. Comme
le montre la figure 3.16, l'orientation cristallographique diffère d'un grain à l'autre. Par
ailleurs, des décalages sont visibles dans la région, appelée joint de grains, où deux grains
se rencontrent. Cette question sera traitée en détail à la section 4.5.

3.14 1 Anisotropie
Les propriétés physiques des monocristaux de certaines substances varient selon la direction
cristallographique dans laquelle les mesures sont prises. Par exemple, le module
d'élasticité, la conductibilité électrique et l'indice de réfraction peuvent prendre des
valeurs différentes si la direction est [100] ou [111]. Le caractère directionnel des
propriétés, ou anisotropie, est associé à la variation de l'espacement atomique ou ionique
en fonction de la direction cristallographique. Les substances dont les propriétés mesu-
rées sont indépendantes de la direction de la mesure sont dites isotropes. La portée et l'am-
pleur des effets anisotropes dans les matériaux cristallins sont fonction de la symétrie de
la structure cristalline : le degré d'anisotropie augmente à mesure que décroît la symétrie
structurale. Ainsi, les structures tricliniques sont fortement anisotropes, en général. Le ta-
bleau 3.3 présente des valeurs du module d'élasticité de quelques matériaux selon les orien-
tations [100], [110] et [111].
De nombreux matériaux polycristallins sont composés de grains dont l'orientation
cristallographique est complètement aléatoire. Dans de telles conditions, bien que chaque
grain soit anisotrope, un échantillon regroupant un ensemble de grains se comportera de
manière isotrope. De plus, l'ampleur d'une propriété mesurée relève d'une moyenne des
valeurs directionnelles. Il arrive parfois que les grains d'un matériau polycristallin
manifestent une orientation cristallographique prédominante: il s'agit alors de la
« texture» du matériau.

3.15 1 Diffraction des rayons X:


détermination des structures
cristallines
Une grande partie des connaissances acquises en matière d'arrangements atomiques et
moléculaires des solides provient d'études effectuées par diffraction des rayons X, qui
demeure une technique très importante dans la mise au point de nouveaux matériaux.
Voici donc une description du phénomène de diffraction et un aperçu de la façon dont
on établit les distances atomiques interplanaires et les structures cristallines à l'aide
des rayons X.

TABLEAU 3.3 Valeurs du module d'élasticité de quelques métaux selon dive rses orientations cristallograph iques.

Module d'élasticité (GPa)


Métal
[1001 [110] [111]

Aluminium 63,7 72,6 76,1


Cuivre 66,7 130,3 191 ,1
Fer 125,0 210,5 272,7
Thngstène 384,6 384,6 384,6

Source : RW. HERTZBERG. Deformation and Fracture Mechanics of Engineering Materials. 3' éd . © 1989. John Wi ley
& Sons. New York . Reproduction autorisée par John Wiley & Sons. Inc.
Section 3.15 - Diffraction des rayons X: détermination des structures cristallines 49

La loi de Bragg (équation 3.9) est une condition nécessaire mais non suffisante pour
que des cristaux réels produisent une diffraction. Elle permet de déterminer si une
diffraction surviendra dans le cas des mailles élémentaires dont les atomes se situent
exclusivement aux coins de la maille. Toutefois, les atomes qui se trouvent ailleurs (sur
les faces et à l'intérieur de la maille élémentaire dans les structures CFC et CC) consti-
tuent d'autres sources de dispersion, et la dispersion ainsi produite peut être déphasée à
certains angles de Bragg. Il en résulte une absence de certains faisceaux diffractés qui,
selon l'équation 3.9, sont censés être présents. Par exemple, h + k + 1 doit donner un
résultat pair pour qu'il y ait diffraction dans une structure cristalline CC, alors que h, k
et 1doivent tous être soit pairs, soit impairs dans une structure CFC.

Techniques de diffraction
Une des techniques de diffraction courantes consiste à exposer à des rayons X mono-
chromatiques un échantillon pulvérisé ou polycristallin fait de nombreuses particules fines
et orientées aléatoirement. Puisque chaque particule de poudre (ou grain) est un cristal
et que ces particules orientées de façon aléatoire sont très nombreuses, certaines d'entre
elles sont nécessairement orientées de façon que tous les ensembles possibles de plans
cristallographiques permettant la diffraction soient présents.
La figure 3.19 offre une représentation schématisée d'un diffractomètre, appareil ser-
vant à mesurer les angles auxquels la diffraction se produit dans le cas des échantillons
pulvérisés. Un échantillon E en forme de plaque unie repose sur un point d'appui de façon
à pouvoir tourner sur son axe 0, qui est perpendiculaire au plan de la page. Un faisceau
de rayons X monochromatique est projeté à partir du point T, puis l'intensité des faisceaux
diffractés est mesurée à l'aide d'un détecteur C. L'échantillon, la source de rayons X et le
détecteur sont tous coplanaires.
Le détecteur est monté sur un chariot mobile qui peut aussi tourner sur l'axe 0, et sa
position angulaire correspondant à 28 est indiquée sur une échelle graduée2 . Le chariot
et l'échantillon sont mécaniquement couplés de telle sorte qu'une rotation de 8 de l'échan-
tillon s'accompagne d'une rotation de 28 du détecteur, ce qui garantit que les angles
d'incidence et de réflexion demeurent égaux entre eux (figure 3.19). Les collimateurs pla-
cés sur le parcours du faisceau produisent un faisceau bien défini et cohérent. Le recours
à un filtre permet d'obtenir un faisceau quasi monochromatique.
Pendant que le détecteur se déplace à vitesse angulaire constante, un appareil enre-
gistreur trace la courbe de l'intensité du faisceau diffracté (telle qu'elle est mesurée par

FIGURE 3.19 Schéma


d'un diffractomètre de
rayons X. où T = source des
rayons X, E= échantillon,
C = détecteur, et 0 = axe de
rotation de l'échantillon et
du détecteur.

e
2. Il faut remarquer que le même symbole vient d'être utilisé dans deux contextes différents. Ici, repré- e
sente l'emplacement angulaire de la source de rayons X et du détecteur par rapport à la surface de l'échan-
tillon, alors que, dans l'équation 3.9, il identifiait l'angle auquel est respecté le critère de diffraction de Bragg.
50 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

(110)
1-

(211)

(200)

oU ..... ...
20 30 40 50 60 70 80 90 100
Angle de diffraction 29

FIGURE 3.20 Diagramme de diffraction d'un échantillon de fer-a po lycristall in.

le détecteur) en fonction de 2e, qui représente l'angle de diffraction mesuré expérimen-


talement. La figure 3.20 montre le diagramme de diffraction d'un échantillon de fer
polycristallin. Lorsqu'un ensemble de plans cristallographiques satisfait aux conditions
de diffraction de Bragg, il en résulte des pics de haute intensité, qui sont indiqués par
rapport au plan, dans la figure.
D'autres techniques faisant appel à des échantillons pulvérisés ont été mises au point
afin que l'intensité et la position du faisceau diffracté soient enregistrées sur une pellicule
photographique plutôt que mesurées par un détecteur.
L'une des utilités premières de la diffractométrie des rayons X réside dans l'identi-
fication de la structure cristalline. Les positions angulaires des pics de diffraction
révèlent la taille et la géométrie de la maille élémentaire, alors que l'arrangement des atomes
au sein de la maille élémentaire est associé à l'intensité relative de ces pics.
À l'instar des faisceaux d'électrons et de neutrons, les rayons X sont mis à contribu-
tion pour d'autres types de recherche sur les matériaux. Par exemple, il est possible d'iden-
tifier les orientations cristallographiques de monocristaux à l'aide de photographies de
diffraction de rayons X (ou Laue). La photographie de la page 27 a été obtenue grâce à
la projection d'un faisceau incident sur un cristal d'arséniure de gallium, où chacune des
taches (à l'exception du point très brillant situé près du centre) provient d'un faisceau
d'électrons diffracté par un ensemble particulier de plans cristallographiques. On fait
également appel aux rayons X pour procéder à des identifications chimiques qualitatives
et quantitatives et pour mesurer les contraintes résiduelles et la taille d'un cristal.

Calculez a) l'espacement interplanaire et b) l'angle de diffraction pour l'ensemble des plans (220) de cristaux de
fer Cc. Le paramètre du réseau du Fe est de 0,2866 nm. La longueur d'onde du rayonnement monochromatique
utilisé est de 0,1790 nm et l'ordre de réflexion est de 1.
SOLUTION
a) La valeur de l'espacement interplanaire dhk, se calcule à l'aide de l'équation 3.10, où a = 0,2866 nm,
h = 2, k = 2, et 1= 0, puisqu'il s'agit des plans (220). En conséquence,
a
d hkl = -;:.:::;:=:;=:::::;;-
J h 2 +k 2 +1 2
0,2866nm
J (2)2 + (2) 2+ (0)2
= O,1013nm
Section 3.16 - Solides non cristallins 51

b) La valeur de e s'obtient maintenant grâce à l'équation 3.9, où n = 1, puisqu'il s'agit d'une réflexion du
premier ordre:

sine = ~ = (1)(O,1790nm) = 0884


2d hkl (2)(O,1013nm) ,
1
e = sin- (O,884) = 62,13°
L'angle de diffraction est 2e, ou
2e = (2)(62,13°) = 124,26°

3.16 1 Solides non cristallins


Les solides non cristallins, rappelons-le, se caractérisent par l'absence d'un arrangement
systématique et régulier de leurs atomes sur des distances atomiques relativement longues.
De tels matériaux sont parfois dits amorphes (littéralement: sans forme), ou encore
qualifiés de liquides en surfusion, dans la mesure où leur structure atomique est analogue
à celle d'un liquide.
L'état amorphe peut être illustré à l'aide d'une comparaison entre les structures
cristalline et non cristalline du dioxyde de silicium (Siû2), un composé céramique qui peut
prendre l'une ou l'autre de ces deux structures. Les figures 3.21a et 3.21b présentent des
schémas bidimensionnels des deux structures du Siû2 • Bien que chaque ion de silicium
soit lié à trois ions d'oxygène dans chacune des deux structures, il est clair que la
structure non cristalline est beaucoup plus désordonnée et irrégulière que la struc-
ture cristalline.
Un solide adoptera une structure cristalline ou amorphe selon le degré de facilité avec
lequel une structure atomique quelconque du liquide initial peut s'ordonner au cours de
la solidification. Les matériaux amorphes se distinguent donc par une structure atomique
ou moléculaire relativement complexe, qui s'ordonne assez difficilement. En outre, un
refroidissement rapide sous le point de congélation favorise la formation d'un solide
non cristallin, car le processus de mise en ordre d'une structure dure généralement
plus longtemps.
Les métaux forment généralement des solides cristallins. Par contre, seuls certains
matériaux céramiques sont cristallins, alors que d'autres, telle verre inorganique sous toutes
ses formes, sont amorphes. Les polymères peuvent être entièrement cristallins, entière-
ment non cristallins, ou comporter les deux structures. Les chapitres 13 et 15 exposent
en détailla structure et les propriétés des céramiques et des polymères amorphes.

• Atome de silicium
Atome d'oxygène

FIGURE 3.21 Schémas bidimensionnels de la structure a) du dioxyde de silicium cristallin et b) du dioxyde de silicium non cristallin.
52 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

RÉSUMÉ
Les atomes des solides cristall ins sont disposés selon un motif points d'intersection axiaux . Dans le cas des mailles
ordonné et répété qui contraste avec la répartition aléatoire élémentaires hexagonales, c'est un ensemble de quatre indices
et désordonnée des atome s au se in des matériaux non cris- représenta nt tant les directions que les plans qui s'avère le
tallins ou amorphes. Les atomes peuvent être représentés sous plus pratique.
forme de sphères rigides, auquel cas la structure des solides Des équ iva lences crista ll ographiques directionne lles et
cristall ins co rrespond simplement à l'arrangement spatial de plana ires sont liées respectivement aux densités atom iques
ces sphères . Les diverses structures cristallines se décrivent linéa ires et planaires. L'empi lement atomique (ou densité
en fonction de ma illes élémentaires pa rallélépipédiques, qui planaire) des sphères d'un plan cristallograph ique varie
se distinguent selon leur géométrie et la pos ition des atomes selon les ind ices du plan et de la structure cristalline. Dans
qu i les composent. toute structure cristalline donnée, les plans dont l'empilement
La plupart des métaux courants présentent au moins l'une atom ique est identique ma is dont les indices de Miller sont
de trois structures cristal lines relativement simples : cubique différents appartiennent à la même famille.
à faces centrées (CFCl. cubique centrée (CC) ou hexagonale Les monocristaux présentent un ordre atomique in in-
compacte (HC). Le nombre de coordination (ou nombre des terrompu dans la tota lité d'un échantillon et, dans certains
atomes premiers vo isins) et la compacité (rapport entre le cas, possèdent des faces planes et des formes géomé-
vo lume des sphères rig ides et le volume tota l de la maille élé- triques régulières . Toutefo is, la grande majorité des solides
mentai re) constituent deux des caractéristiques propres à une cristallins sont des po lycristaux composés de nombreux
structure cristall ine. Ces caractéristiques sont les mêmes dans petits cristaux ou grains dont l'orientation cristallogra -
les structures CFC et HC, qui d'ailleurs résultent toutes deux phique diffère.
de l'empilement de plans atomiques denses . La diffractométrie aux rayons X sert à déterminer la
Les plans et les directions cristallographiques sont structure et l'espacement interplanaire d'un crista l. Selon la
décrits au moyen d'un système d'indices. Chaque indice se dé- loi de Bragg, une diffraction (interférence positive) peut
termine à pa rtir d'un ensemble d'axes de coordonnées défini résu lter de la projection d'un faisceau de rayons X sur un
par la maille élémenta ire d'une structure cristalline donnée. matériau cristallin en raison de son interaction avec une suite
Les ind ices de direction sont ca lcu lés en fonction de projec- de plans atomiques parallè les . L'espacement interplana ire
tions vectorielles sur chacun des axes de coordonnées, alors est fonction des indices de Miller, des paramètres du réseau
que les ind ices plana ires sont établis à partir de l'inverse des et de la structure du crista l.

TERMES ET CONCEPTS CLÉS


Allotropie Grain Nombre de coordination
Amorphe Hexagonale compacte (HC) Non cristallin
Anisotropie Indices de Miller Paramètres du réseau
Compacité (C) Isotrope Polycristallin
Cristallin Joint de grains Polymorphisme
Cubique à faces centrées (CFC) Loi de Bragg Réseau
Cubique centrée (CC) Maille élémentaire Structure cristalline
Diffraction Monocristal Système cristallin
Dans ce chapitre, on vous demande de réaliser de manière :
• obligatoire les exercices surlignés en jaune
• conseillée les exercices surlignés en vert
PROBLÈMES • pour enrichissement les exercices non surlignés mais en dernier lieu
3.1 Quelle est la différence entre une structure atomique 3.4 Montrez que, dans le cas de la structure cristalline
et une structure cristalline ? cubique centrée, le rapport entre la longueur a du côté
3.2 Quelle est la différence entre une structure cristalline de la maille élémentaire et le rayon atomique Rest
et un système cristallin ? le suivant: a = 4R/f3.

3.3 Si le rayon atomique de l'aluminium est de 0,143 nm, 3.5 Montrez que, dans la structure cristalline HC , la
calculez le volume de sa maille élémentaire, exprimé valeur théorique du rapport c!a est de 1,633.
en mètres cubes. 3.6 Montrez que la compacité de la structure CC est de 0,68.
Problèmes 53

3.7 Montrez que la compacité de la structure HC est de 0,74. hypothétiques. Déterminez la structure cristalline,
3.8 Le fer a une structure CC, un rayon atomique de CFC, CC ou cubique simple, de chaque alliage et jus-
0,124 nm et une masse molaire de 55,85 g/mol. tifiez ensuite votre réponse. La figure 3.22 présente
Calculez sa masse volumique et comparez-la avec la une maille élémentaire de type cubique simple.
valeur expérimentale indiquée au tableau des ca- 3.16 La maille élémentaire de l'étain présente une symé-
ractéristiques (annexe F). trie quadratique, et ses paramètres du réseau a et c sont
3.9 Calculez le rayon d'un atome d'iridium, sachant respectivement de 0,583 nm et de 0,318 nm. Sachant
que Ir a une structure CFC, une masse volumique de que sa masse volumique, sa masse molaire et son
22,4 g/cm 3 et une masse molaire de 192,2 g/mol. rayon ~tomique sont respectivement de 7,30 g/cm 3 ,
3.10 Calculez le rayon d'un atome de vanadium, sachant 118,69 g/mol et 0,151 nm, calculez sa compacité.
que V a une structure CC, une masse volumique de 3.17 La maille élémentaire de l'iode est orthorhombique
5,96 g/cm 3 et une masse molaire de 50,9 g/mol. et ses paramètres du réseau a, b et c sont respective-
3.11 Un métal hypothétique possède la structure cristalline ment de 0,479 nm, 0,725 nm et 0,978 nrn.
cubique simple apparaissant à la figure 3.22. Calcu- a) Sachant que la compacité et le rayon atomique sont
lez sa masse volumique, sachant qu'il a une masse mo- respectivement de 0,547 et de 0,177 nm, déter-
laire de 70,4 glmol et un rayon atomique de 0,126 nm. minez le nombre d'atomes que comporte une
maille élémentaire.
b) La masse molaire de l'iode est de 126,91 g/mol.
Calculez sa masse volumique.
3.18 La maille élémentaire du titane est hexagonale com-
pacte et le rapport des paramètres du réseau cfa est
de 1,58. Sachant que le rayon de l'atome de Ti est de
0,1445 nm, a) déterminez le volume de la maille élé-
mentaire, b) calculez la masse volumique du Ti et
FIGURE 3.22 Représentation en sphères rigides d'une maille comparez-la avec la valeur donnée dans les ouvrages
élémenta ire de la structure cri stalline cubique simple . de référence.
3.19 Le zinc a une structure cristalline hexagonale compacte,
3.12 Le zirconium a une structure cristalline HC et une
un rapport cfa de 1,856 et une masse volumique de
masse volumique de 6,51 g/cm 3•
7,13 g/cm 3• Calculez son rayon atomique.
a) Quel est le volume de sa maille élémentaire,
exprimé en mètres cubes? 3.20 Le rhénium a une structure cristalline de type HC, un
rayon atomique de 0,137 nm et un rapport cfa de 1,615.
b) Si le rapport cfa est de 1,593, calculez les valeurs
Calculez le volume de la maille élémentaire du Re.
de c et de a.
3.13 En vous servant des données relatives à la masse mo- 3.21 Voici la maille élémentaire d'un métal hypothétique:
laire, à la structure cristalline et au rayon atomique +z
figurant au tableau des caractéristiques (annexe F),
calculez les masses volumiques théoriques du plomb,
t
du chrome, du cuivre et du cobalt, puis comparez-les
aux masses volumiques mesurées apparaissant dans
le même tableau. Le rapport cfa pour le cobalt est
de 1,623 .
3.14 Le rhodium a un rayon atomique de 0,1345 nm et une
T
masse volumique de 12,41 g/cm3 • Déterminez si sa
structure cristalline est CFC ou Cc.
3.15 Voici un tableau indiquant la masse molaire, la
°1
+x
/
-+y

masse volumique et le rayon atomique de trois alliages


a) De quel système cristallin cette maille fait-elle partie?
Masse
Masse molaire Ravon atomique b) Quel est le nom de cette structure cristalline?
Alliage volumique
(g/mol) (nm)
(g/cm 3) c) Calculez la masse volumique de ce matériau, sa-
chant que sa masse molaire est de 141 g/mol.
A 77,4 8,22 0,125
B 107,6 13,42 0,133 3.22 À l'aide du fichier de description des molécules
C 127,3 9,23 0,142
ra (Molecule Definition File - MDF) du cédérom
annexé à ce volume, créez une maille élémentaire
54 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

tridimensionnelle pour le composé intermétallique


AuCll:J à partir des données suivantes: 1) la maille élé-
mentaire est de forme cubique et son arête mesure
m
3.28 Tracez les directions suivantes dans une maille
élémentaire cubique:
a) [Ï 10]; e) [111];
0,374 nm; 2) des atomes d'or se trouvent à tous les
b) [121]; f) [Ï22];
coins du cube; et 3) des atomes de cuivre se trouvent
au centre de chacune des faces de la maille. c) [OÏ2] ; g) [123];
d) [133]; h) [Ï03].
3.23 À l'aide du fichier de description des molécules
(Molecule Definition File - MDF) du cédérom an-
3.29 Déterminez les indices des directions tracées dans la
nexé à ce volume, créez une maille élémentaire
tridimensionnelle pour le composé intermétallique E{il maille élémentaire suivante:
AuCu à partir des données suivantes: 1) la maille
+z
élémentaire est de forme quadratique où a = 0,289 nm
et c = 0,367 nm (voir le tableau 3.2); 2) des atomes
d'or se trouvent à tous les coins de la maille élémen-
t
taire; et 3) un atome de cuivre se trouve au centre de
la maille élémentaire.
3.24 Faites le croquis d'une maille élémentaire de struc-
ture cristalline orthorhombique centrée.
3.25 Dessinez une maille élémentaire orthorhombique
-----+- +y
comportant une direction [12Ï] et un plan (210).
3.26 Faites le croquis d'une maille élémentaire monocli-
1
nique comportant une direction [OÏ 1] et un plan (002). "2
3.27 Voici les mailles élémentaires de deux métaux
hypothétiques: 3.30 Déterminez les indices des directions tracées dans la
a) Quels sont les indices des directions indiquées par
E{J maille élémentaire suivante :
les deux vecteurs du croquis a) ?
+z
a)

Direction 1
t 1
"2

2
"3
-+y

-----+-+y

Direction 2

3.31 Nommez les indices des directions équivalant à


b) Quels sont les indices des deux plans tracés dans chacune des directions suivantes à l'intérieur d'un
le croquis b) ? cristal quadratique:

b)
a) [101];
b) [110];
Plan 1
c) [010].
3.32 a) Convertissez les directions [100] et [111] en
leurs équivalents selon le système Miller-Bravais
t - -- ---- -----+y à quatre indices, dans le cas de mailles élémentaires
O,2nm " /l hexagonales.
L ./ O,4nm
/I---O,4nm~
b) Effectuez cette même conversion pour les plans
+x (010) et (101).
Problèmes 55

3.33 Détenninez les indices de Miller pour les plans


E. fl tracés dans la maille élémentaire suivante: rn
3.37 Détenninez les indices des plans présentés dans les
mailles élémentaires hexagonales suivantes :

+z a) z
t
1
r-----~====~----~~ 1
1
1
1
1
1
1
1
)---
-+y

/
+x

3.34 Détenninez les indices de Miller pour les plans


E{d tracés dans la maille élémentaire suivante:

+z

t 1
"2

Il
1"2
1

: B
.,.)------ - -+y
//

/ / /:-<=-------+--7-";1
3.38 Tracez, dans une maille élémentaire cubique, les plans
"2
rrJ suivants :
~ a) (OIT); e) (ÏIÏ);

m
b) (112); f) (122);
3.35 Détenninez les indices de Miller pour les plans c) (102); g) (Ï23);
tracés dans la maille élémentaire suivante:
d) (131); h) (013).
3.39 Faites le croquis de l'arrangement des atomes a) dans
+z le plan (100) de la structure cristalline CFC et b) dans
t le plan (111) de la structure cristalline CC (semblables
aux figures 3.9b et 3.l0b).
3.40 En vous servant de la maille élémentaire (modèle des
sphères réduites) illustrée au problème 3.21, dont
1 l'origine du système de coordonnées est située à
"2
l'atome identifié par un 0, détenninez les plans qui
sont équivalents dans chacun des ensembles suivants:
a) (100), (OÏO) et (001);
/
/ b) (110), (101), (011) et (ÏlO);
/

c) (Ill), (1Ï1), (11Ï) et (Ï1Ï).


3.41 Nommez les indices de la direction qui résulte de
l'intersection des paires de plans suivants dans un
3.36 Faites le croquis des plans (1 Ï01) et (1120) dans une cristal cubique : a) les plans (110) et (111), b) les plans
maille élémentaire hexagonale. (110) et (1 ÏO), et c) les plans (lOÏ) et (001).
56 Chapitre 3 - Structure des solides cristallins

3.42 Calculez et comparez les densités linéaires des di- a) De quel système cristallin la maille élémentaire
rections [100], [110] et [111] de la structure CFC. fait-elle partie ?
3.43 Calculez et comparez les densités linéaires des di- b) Comment appellerait-on cette structure cristalline?
rections [110] et [111] de la structure CC. c) Sachant que la masse volumique de ce métal est de
3.44 Calculez et comparez les densités planaires des 8,95 g/cm 3, déterminez sa masse molaire.
plans (l00) et (l11) de la structure CFe. 3.49 Expliquez pourquoi les propriétés des matériaux
3.45 Calculez et comparez les densités planaires des polycristallins sont le plus souvent isotropes.
plans (100) et (110) de la structure Ce. 3.50 À l'aide des données sur le molybdène figurant au
3.46 Calculez la densité planaire du plan (0001) de la tableau 3.1, calculez l'espacement entre les plans de
structure He. l'ensemble (l11).

3.47 Voici les schémas de l'arrangement des atomes le long 3.51 Déterminez l'angle de diffraction probable dans le cas
de diverses directions cristallographiques dans un de la réflexion du premier ordre sur l'ensemble des
métal hypothétique quelconque. Dans chacune des plans (113) du platine CFC, lorsqu'on se sert d'un
directions illustrées, les cercles, qui sont réduits par rayonnement monochromatique dont la longueur
rapport à leur taille réelle, ne représentent que les d'onde est de 0,1542 nm.
atomes contenus dans une maille élémentaire. 3.52 À l'aide des données sur l'aluminium figurant au
tableau 3.1, calculez les espacements interplanaires
r-- 0,40 nm ---1 dans le cas des ensembles (110) et (221).

0--0[100], [010]
3.53 L'iridium a une structure cristalline CFC. Si l'angle
de diffraction de rayons X monochromatiques
0
d'une longueur d'onde de 0,1542 nm est de 69,22
(réflexion du premier ordre) pour l'ensemble des
plans (220), calculez a) l'espacement entre les plans
1 + -0,50 nm - - + j
de cet ensemble et b) le rayon atomique de l'atome
0--0 [001]
d'iridium.
3.54 Le rubidium a une structure cristalline Ce. Si
l'angle de diffraction de rayons X monochromatiques
d'une longueur d'onde de 0,0711 nm est de 27,00 0

' - -- 0,64 nm - - - + ! '


1+1 1

(réflexion du premier ordre) pour l'ensemble des


plans (321), calculez a) l'espacement entre les
[011], [101] plans de cet ensemble et b) le rayon atomique de
l'atome de rubidium.
3.55 Quel est l'ensemble de plans cristallographiques
l ' 0,566 nm , 1 pour lequel un rayonnement monochromatique de

0---0--0 [llO]
longueur d'onde de 0,0711 nm produira un pic de dif-
0
fraction du premier ordre à un angle de 46,21 dans
le cas du fer CC?
a) De quel système cristallin la maille élémentaire 3.56 La figure 3.20 montre un graphique de diffraction
fait-elle partie? de rayons X monochromatiques d'une longueur
b) Comment appellerait-on cette structure cristalline? d'onde de 0,1542 nm pour le fer-a., établi à l'aide d'un
diffractomètre. Chaque pic a été identifié par un in-
3.48 Voici trois plans cristallographiques distincts pour la
dice. Calculez l'espacement interplanaire pour
maille élémentaire d'un métal hypothétique. Les
chaque ensemble de plans assorti d'un indice et dé-
cercles représentent des atomes.
terminez le paramètre du réseau du Fe pour chacun
des pics.
3.57 Les pics de diffraction de la figure 3.20 ont été iden-
tifiés par un indice conformément aux règles de
réflexion s'appliquant aux structures CC (c'est-à-dire
que la somme de h + k + 1doit être paire). Indiquez
1.0,30 nm) 1 les indices h, k et 1 des quatre premiers pics de
1--0,40 nm- j
diffraction pour des cristaux CFC, compte tenu du
~0,35nm~ fait que les indices h, k et 1 sont soit tous impairs,
(001) (110) (101) soit tous pairs.
Problèmes 57

3.58 La figure 3.23 montre les quatre premiers pics du gra- cristalline CFC. On s'est servi de rayons X mono-
phique de diffraction du cuivre, qui a une structure chromatiques d'une longueur d'onde de 0,1542 llIll.
a) Donnez les indices h, k et 1de chacun de ces pics.
b) Déterminez l'espacement interplanaire de chacun
de ces pics.
c) Pour chacun des pics, précisez le rayon atomique
du Cu et comparez le résultat obtenu avec la valeur
indiquée au tableau 3.1.
3.59 Selon vous, un matériau dont les liaisons atomiques
sont surtout ioniques est-il plus susceptible ou moins
susceptible, par rapport à un matériau covalent, de for-
Angle de diffraction 29 mer un solide non cristallin lors de la solidification?
FIGURE 3.23 Graphique de diffraction pour le cuivre polycristallin. Pourquoi (voir la section 2.6)?

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