Cours Generalités Sur Les Fonctions

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Table des matières

1 Généralitée sur les fonctions numériques 2


1.1 Fonction numérique d’une variable réelle et son ensemble de définition . . . . . . . . . 2
1.2 Représentation graphique d’une fonction numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Egalité de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Fonction paire et fonction impaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Variation d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5.1 Sens de variation d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5.2 Fonction Monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5.3 Taux de variation d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.4 Variations et taux de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.5 Monotonie et parité d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.6 Maxima et minima d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1
Généralitée sur les fonctions numériques

1.1 Fonction numérique d’une variable réelle et son ensemble


de définition

- Activité Ê :
Sur la figure ci-contre, M est un point qui décrit un demi-
cercle (C) de diamètre de longueur égale à 2.
On pose AM = x et BM = f (x)

1. Ecrire la relation liant x et f (x)


3
2. a) Calculer la distance BM dans le cas où AM =
2
(3) 3
f 2
est appelé image du nombre par la fonction f .
2
b) Quels sont les nombres réels x qui ont une image par la fonction f ?
L’ensemble de ces nombres est appelé ensemble de définition de la fonction f . (il est
généralement noté Df )
3. Déterminer l’ensemble de définition des fonctions suivantes :
1 √ √
f1 : x −→ f2 : x −→ x f3 : x −→ x+2
x √
√ 2x + 1
f4 : x −→ 3x2 + x + 1 f5 : x −→ x x2 − 1 f6 : x ←−
x

Réponse :
1. Remarquons que lorsqu’on déplace le point M sur le demi-cercle C vers B , la distance
x = AM devient plus en plus grand par contre la distance f (x) = BM devient plus en plus
petite.
Trouvons la relation liant x et f (x), le triangle AM B inscrit dans le cercle de diamètre AB .
Alors ABM est un triangle rectangle en M .
Donc d’après le théorème de Pythagore AB 2 = AM 2 + BM 2 .
C’est-à-dire : 4 = x2 + (f (x))2
Ainsi : (f (x))2 = 4 − x2

2
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Remarque 1.1

* La distance x varie selon la position du point M sur C .


* La relation qui lie x au nombre f (x) est appelée fonction numérique de la variable
réelle x ; on la note f : x −→ f (x) image de x par la fonction f .

(3) √ ( )2 √
2. a) f 2
= 4 − 32 = 74
b) On remarque que la valeur qui peut prendre la distance AM est comprise entre 0 et 2.
Donc les nombres réels qui ont une image par la fonction f sont les nombres x tel que
x ∈ [0; 2]
Alors Df = [0; 2] (remarqu’on que 4 − x2 ≥ 0 si x ∈ [0; 2])
1
3. * Déterminons l’ensemble de définition de f1 définie par f1 (x) =
x
On sait que une fraction est définie lorsque son dénominateur est différent de 0.
Alors pour que f1 soit bien définie, il faut que x soit différent de 0, et en écrit Df1 =
R \ {0} = R∗

* Déterminons l’ensemble de définition de f1 définie par f2 (x) = x
Pour que cette fonction soit bien définie il faut que x soit positive.
Donc x ≥ 0.
Ainsi Df2 = [0, +∞[= R+ .
* Déterminons l’ensemble de définition de f1 définie par f4 (x) = 3x2 + x + 1
f4 (x) est une pôlynome, alors elle est définie pour tout x ∈ R.
Donc Df4 = R

Définition 1.1

Soit f : x −→ f (x) une fonction numérique d’une variable réelle x.


* Si f (x) existe (c’est-à-dire appartient à R) , on dit que f (x) est l’image de x par la
fonction f .
* L’ensemble constitué de tous les nombres x qui ont une image par la fonction f , est
appelé ensemble de définition de f et se note Df .

Remarque 1.2

* Une fonction numérique d’une variable réelle x est toute relation qui à chaque x associe
au plus une image f (x) (c’est-à-dire si f (x) existe, alors elle est unique ).
* La relation f : x −→ x2 à chaque réel x, elle associe son carré.

* La relation g : x −→ x associe à x sa racine carrée.

x existe dans le cas où x ≥ 0 .
Les nombres réels négatifs (strictement) n’ont pas d’image par la fonction g . Ainsi :
Dg = [0, +∞[.
a √
* a et b étant des nombres réels, le nombre est définie si b ̸= 0 et le nombre a est
b
définie si a ≥ 0.

-Exemples Ê :
2x
1. Soit la fonction numérique f : x −→ .
x−1
2x
L’expression est définie si x − 1 ̸= 0 c’est-à-dire si x ̸= 1
x−1

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Donc l’ensemble de définition de f est Df =] − ∞, 1[∪]1, +∞[


(ou encore Df = R \ {1}).

2. On considère la fonction g : x −→ 2x + 3.
√ 3
L’expression 2x + 3 est définie si 2x + 3 ≥ 0 c’est-à-dire si x ≥ − .
[ [ 2
3
Donc l’ensemble de définition de g est Dg = − ; +∞ .
2

2x + 1
3. Pour bien comprendre , on cherche le domaine de définition de la fonction f6 (x) = ,
x
on a :

Df6 = {x ∈ R tel que f (x) ∈ R}


= {x ∈ R tel que x ̸= 0 et 2x + 1 ≥ 0}
1
= {x ∈ R tel que x ̸= 0 et x ≥ − }
[ [∪ 2
1
= − ;0 ]0; +∞[
2

-Application Ê :
Déterminer l’ensemble de définition de chacune des fonctions suivantes :

3−x √ 2x − 1
f : x −→ ; g : x −→ x2 − 2x − 3 ; h : x −→ √
x (x − 1) x

1.2 Représentation graphique d’une fonction numérique

Définition 1.2

Soit f une fonction numérique définie sur Df . Soit (O;⃗i,⃗i, ⃗j) un repère du plan.
* La représentation graphique de la fonction f est constituée de tous les points M (x; y)
du plan tels que x ∈ Df et y = f (x).
* La représentation graphique de la fonction f s’appelle aussi la courbe de f et se note
(Cf ) ; y = f (x) est appelée équation de (Cf )

Remarque 1.3

* M (x, y) ∈ (Cf ) signifie que : x ∈ Df et y = f (x)


* Un cercle (C) n’est pas la courbe d’une fonction puisqu’au réel x (voir figure) sont
associés deux réels distincts y1 et y2

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-Exemples Ë :
* Soit la fonction f : x −→ |2x − 1|. On a : Df = R.
( ) ( )
On a f 12 = 0 ; donc le point A 21 ; 0 appartient à la courbe (Cf ).
Le point B(2; 5) n’appartient pas à (Cf ) puisque f (2) = 3 et que f (2) ̸= 5
Construisons la courbe (Cf ). On a :
{
f (x) = 2x − 1 Si x ≥ 1
2
f (x) = −2x + 1 Si x ≤ 1
2
[ [ ] ]
1 ′ 1
Soient I = ; +∞ et I = −∞;
2 2
(Cf ) est la réunion des représentations graphiques de f sur I et I ′ qui sont deux demi-droites
d’origine
Remarque 1.4

Tableau de quelques valeurs de f :


1
avec 0 ∈ I ′ ; ∈ I ∩ I′ ; 1 ∈ I
2
1
x 0 2
1
f(x) 1 0 1

-Application Ë :
Représenter graphiquement la fonction g définie par :


g(x) = 4x + 3 Si x < −2
g(x) = −5 Si − 2 ≤ x ≤ 1


g(x) = −2x − 3 Si x > 1

1.3 Egalité de deux fonctions

Définition 1.3
f et g sont deux fonctions numériques, Df et Dg leurs ensembles de définitions repectifs.
On dit que f et g sont égales et on écrit f = g si : Df = Dg et f (x) = g(x) pour tout x de D (où
D = Df = Dg )

-Exemples Ì : √ √
* On considère les deux fonctions f : x −→ x3 + x2 et g x −→ |x| x + 1.

* Notons que f x) = x2 (x + 1) et x2 ≥ 0.
Donc f (x) et g(x) sont définies si x + 1 ≥ 0, c’est-à-dire si x ≥ −1.
Ainsi D = Df = Dg = [−1; +∞[.
* Soit x ∈ D . On a

f (x) = x2 (x + 1)
√ √
= x2 . x + 1

= |x| x + 1

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Donc f (x) = g(x) pour tout x de D .


D’où : f = g

Remarque 1.5

* f = g signifieque f et g ont le même ensemble de définition D et que tout élément de


D a la même image par les deux fonctions f et g .
il est évident que si f = g , alors (Cf ) et (Cg ) sont confondues.
* Les deux fonctions :
x √
f : x −→ √ et g : x −→ x
x
ne sont pas égales car Df =]0; +∞[ et Dg = [0; +∞[
Donc Df = Dg .
Remarquer que f (x) = g(x) pour tout x > 0, f n’est pas définie en 0 alors que g est
définie en 0.

-Application Ì : √ √
1 x3 − 1
Soient les fonctions f : x −→ x − 2 et g : x −→ .
x x
Montrer que f = g .

1.4 Fonction paire et fonction impaire

Définition 1.4
Soient f une fonction numérique et Df son ensemble de définition.
* Dire que f est une fonction paire signifie que :

Pour tout x deDf : −x ∈ Df et f (−x) = f (x).

* Dire que f est une fonction impaire signifie que :

Pour tout x deDf : −x ∈ Df et f (−x) = −f (x).

Remarque 1.6

* x ∈ Df et −x ∈ Df signifie que Df est symétrique par rapport à zéro.


* f est paire signifie que Df est symétrique par rapport à 0 et que deux nombres opposés
de Df ont la même image par f
* f est impaire signifie que Df est symétrique par rapport à 0 et que deux nombres
opposés de Df ont des images opposées
* n étant un nombre entier naturel non nul et a un nombre réel, on a :
1. (−a)n = an si n est pair.
2. (−a)n = −an si n est impair.
* La fonction f : x −→ x2 + x n’est ni paire, ni impaire.
(Df = R) Voici un contre-exemple :
1 ∈ Df , −1 ∈ Df et f (−1) = 0, f (1) = 2.
Mais f (1) ̸= f (−1) et f (−1) ̸= −f (x)

-Exemples Í :
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* Soient la fonction f : x4 − x2 . On a : D = R.
Ainsi, il est clair que si x ∈ R, alors −x ∈ R. Calculons f (−x), on a :

f (−x) = (−x)4 − (−x)2 = x4 − x2


= f (x) quel que soitx ∈ R

D’où : f est une fonction paire.


* Soit la fonction g : x −→ x3 + x. On a : Dg = R.
Pour tout x ∈ R, on a −x ∈ R. On a :

g(−x) = (−x)3 + (−x) = −x3 − x


= −(x3 + x)
= −g(x)

Donc : g(−x) = −g(x) pour tout x ∈ R.


D’où : g est une fonction impaire.
-Application Í :
Etudier la parité de chacune des fonctions suivantes :
√ √
f : x ←− x x − 1 ; g : x −→ |x − 2| − |x + 2| ; h : x −→ (x+) x2 − 4

Propriété 1.1 : Courbe d’une fonction paire-impaire

Soient f une fonction numérique et (Cf ) sa courbe dans un repère orthogonal (O;⃗i, ⃗j).
* f est paire signifie que (Cf ) est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
* f est impaire signifie que (Cf ) est symétrique par rapport au point O origine du repère.

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Preuve :
* Soit f une fonction paire. Soient M un point de (Cf ),
d’abscisse x et M ′ le symétrique de M par rapport à
l’axe des ordonnées.
Montrer que (−x; f (x)) est le couple de coordonnées
du point M ′ et que M ′ ∈ (Cf ).
En déduire que l’axe des ordonnées est un axe de
symétrie de (Cf ).
* Soit f une fonction impaire. Soient M un point de
(Cf ), d’abscisse x et M ′ le symétrique de M par rap-
port au point O origine du repère.
Montrer que (−x; −f (x)) est le couple de coordon-
nées du point M ′ et que M ′ ∈ (Cf ).
En déduire que O est un centre de symétrie de (Cf ).

-Application Î :
Soit f une fonction paire définie sur R et soit g une fonction
impaire définie sur ] − ∞; −1] ∪ [1; +∞[.
* Compléter le tracé de chacune des courbes (Cf ) et
(Cg ) (sur les figures (1) et (2) ci-contre).
3 3
* Calculer les images des nombres et − par f et g .
2 2

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1.5 Variation d’une fonction

1.5.1 Sens de variation d’une fonction

Définition 1.5
Soient f une fonction et I un intervalle inclus dans Df .
* f est croissante sur I signifie que pour tous x1 et x2 de I :

Si x1 ≤ x2 , alors f (x1 ) ≤ f (x2 ).

* f est strictement croissante sur I signifie que pour tous x1 et x2 de I :

Si x1 < x2 , alors f (x1 ) < f (x2 ).

* f est décroissante sur I signifie que pour tous x1 et x2 de I :

Si x1 ≤ x2 , alors f (x1 ) ≥ f (x2 ).

* f est strictement décroissante sur I signifie que pour tous x1 et x2 de I :

Si x1 < x2 , alors f (x1 ) > f (x2 ).

Remarque 1.7

* f croissante signifie que plus la valeur de x croît, plus la valeur de f (x) croît.

* f décroissante signifie que plus x croît, plus f (x) décroît.

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-Exemples Î :
* La fonction f : x −→ 3x − 4 est strictement croissante sur I = R.
En effet, pour tous x1 et x2 de R, on a :
Si x1 < x2 , alors on a : 3x1 − 4 < 3x2 − 4
C’est-à-dire : f (x1 ) < f (x2 ).

* La fonction g : x −→ − x est strictement décroissante sur I = [0; +∞[.
En effet, pour tous x1 et x2 de I , on a :
√ √
Si x1 < x2 , alors on a : x1 < x2
√ √
C’est-à-dire − x1 > − x2 .
où encore g(x1 ) > g(x2 )
-Application Ï : [3 [
Montrer que la fonction f : x −→ |4x−3| est strictement croissante sur I1 = ; +∞ et strictement
] ] 4
décroissante sur I2 = −∞; 34 .

1.5.2 Fonction Monotone

Définition 1.6
Soient f une fonction et I un intervalle inclus dans Df .
* f est monotone sur I signifie que (f est croissante sur I ou f est décroissante sur I ).
* f est strictement monotone sur I signifie que :
f est strictement croissante sur I ou f est strictement décroissante sur I ).

Remarque 1.8

* Etudier la monotonie ou les variations de F sur Df signifie déterminer les intervalles I


inclus dans Df tels que f soit monotone sur I .
* Si f est strictement monotone sur un intervalle I , alors f est monotone sur cet inter-
valle ; mais la réciproque est fausse comme le contre l’exemple :
f la fonction définie dans l’exemple ci-dessous est croissante sur [0; +∞[ mais f n’est
pas strictement croissante sur [0; +∞[ parce qu’elle est constante sur [0, 1]
1
* La fonction x −→ est strictement décroissante sur ]0; +∞[ et sur ] − ∞; 0[.
x
Cependant cette fonction n’est pas strictement décroissante sur R∗
puisque −3 < 2, par exemple, mais l’inégalité f (−3) > f (2) est fausse.

-Exemples Ï :
Soit la fonction numérique f : x −→ |x − 1| + |x|.
Etudions la monotinie de f sur Df . On a :

f (x) = 2x − 1
 Si x ≥ 1
f (x) = 1 Si 0 < x < 1


f (x) = −2x − 1 Si x ≤ 0

* Vérifier que f est strictement monotone sur chacun des intervalles I1 = [1; +∞[ et I2 =]−∞; 0]
* f est-elle croissante sur [0; +∞[ ? f est-elle décroissante sur ] − ∞; 0] ?
-Application Ð :
Soient a et b deux réels tels que a ̸= 0. On considère les deux fonctions :

f : x −→ ax + b et g : x −→ ax2

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Montrer que f est strictement monotone sur R et que g est strictement monotone sur chacun des
intervalles [0; +∞[ et ] − ∞; 0].

1.5.3 Taux de variation d’une fonction

Définition 1.7
Soient f une fonction numérique, Df son ensemble de définition, x1 et x2 deux éléments
distincts de Df .
f (x1 ) − f (x2 )
Le nombre réel T tel que T = est appelé taux de variation de f entre x1 et x2 .
x1 − x 2

Remarque 1.9

f (x1 ) − f (x2 )
Noter que : T =
x1 − x2

Remarquer que T est le coefficient directeur de la droite (M1 , M2 )

-Exemples Ð :
* Le taux de variation de la fonction f : x −→ 3x − 2 entre deux éléments distincts x1 et x2 de
R est :
f (x1 ) − f (x2 ) 3x1 − 2 − 3x2 + 2
T = = =3
x1 − x2 x 1 − x2
* Le taux de variation de la fonction g : x −→ 5x2 entre deux éléments distincts x1 et x2 de R
est :
f (x1 ) − f (x2 ) 5x2 − 522 5(x1 − x2 )(x1 + x2 )
T = = 1 = = 5(x1 + x2 )
x1 − x 2 x1 − x 2 x1 − x2
-Application Ñ :
Calculer le taux de variation de chacune des fonctions f : x −→ ax + b et g : x −→ ax2 entre deux
éléments distincts x1 et x2 de R.

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1.5.4 Variations et taux de variation

Propriété 1.2

f (x1 ) − f (x2 )
Soient f une fonction numérique et T = son taux de variation entre deux élé-
x1 − x 2
ments distincts x1 et x2 d’un intervalle I inclus dans Df .
* Si T ≥ 0 pour tout x1 et x2 de I , alors f est croissante sur I .
* Si T > 0 pour tout x1 et x2 de I , alors f est strictement croissante sur I .
* Si T ≤ 0 pour tout x1 et x2 de I , alors f est décroissante sur I .
* Si T < 0 pour tout x1 et x2 de I , alors f est strictement décroissante sur I .

-Exemples Ñ :
On considère la fonction f : x −→ x2 − 6x − 1
Soient x1 et x2 deux éléments distincts de R,
* Vérifier que
f (x1 ) − f (x2 )
T = = x1 + x2 − 6
x1 − x2
* Si x1 et x2 appartiennent à I = [3; +∞[, alors x1 ≥ 3 et x2 ≥ 3 et par suite x1 + x2 ≥ 6.
Or, x1 ̸= x2 donc x1 + x2 > 6 c’est-à-dire T > 0.
Donc f est strictement croissante sur I = [3; +∞[.
* Vérifier que f est strictement décroissante sur I ′ =] − ∞; 3].
Remarque 1.10

Pour résumer les variations de f sur R, on consigne les résultats de l’étude sur un tableau
en exprimat le fait qu’une fonction est croissante par une flèche montante et le fait qu’une
fonction est décroissante par une flèche descendante.
Ce tableau est appelé tableau de variation de f (voir tableau ci-dessous).

Remarque 1.11

* Etudier les variations de f sur chacun des deux intervalles I et I ′ sans utiliser le taux
de variation. (Remarquer que : f (x) = (x − 3)2 − 10)
* Tableau de variations de f sur R :

x −∞ 3 +∞

f (x)
-10

-Application Ò :
1
On considère la fonction g : x −→ − .
x
Etudier les variations de g sur l’intervalle ]0; +∞[ par deux méthodes différentes : En utilisant le
taux de variation et en utilisant la définition.

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1.5.5 Monotonie et parité d’une fonction

Propriété 1.3

Soit f une fonction numérique dont l’ensemble de définition Df est symétrique par rapport à
0.
Soient I un intervalle de R, inclus dans Df et I ′ le symétrique de I par rapport à 0.
* Dans le cas où f est paire, on a :
— Si f est croissante sur I , alors f est décroissante sur I ′ .
— Si f est décroissante sur I , alors f est croissante sur I ′ .
* Dans le cas où f est impaire, alors :
f a le même sens de variation sur I et sur I ′ .

Remarque 1.12

Fonction paire :

Fonction impaire :

-Exemples Ò :
* La fonction f : x −→ |x| est paire.
Elle est croissante sur I = [0; +∞[, donc elle est décroissante sur I ′ =] − ∞; 0].
1
* La fonction g : x −→ est impaire.
x
Donc, elle est décroissante sur chacun de intervalles I =]0; +∞[ et I ′ =] − ∞; 0[.

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Remarque 1.13

* Noter que I ⊂ Df ∩ R+ et I ′ ⊂ Df ∩ R−
* Dans le cas d’une fonction paire, on a :

f (−x1 ) − f (−x2 ) f (x1 ) − f (x2 )


=−
(−x1 ) − (−x2 ) x1 − x2

* Dans le cas d’une fonction impaire, on a :

f (−x1 ) − f (−x2 ) f (x1 ) − f (x2 )


=
(−x1 ) − (−x2 ) x1 − x2

-Application Ó :
2
* On considère la fonction f : x −→ x + .
x
1. Déterminer l’ensemble de définition de f et montrer que f est une fonction impaire.
] √ ] [√ [
2. Etudier les variations de f sur chacun des intervalles I1 = 0; 2 et I2 = 2; +∞
′ [ √ [ ′ ] √ ]
3. Déterminer alors les variations de f sur les intervalles : I1 = − 2; 0 et I2 = −∞; − 2
* f est une fonction paire définie sur [−4; 4] et son tableau de variation sur [0; 4] est le suivant :
x 0 1 3 4

2 2
f (x)
-1 0

Donner le tableau de variations de f sur [−4; 0].


Remarque 1.14

La flèche horizontale −→ signifie que la fonction est constante sur l’intervalle [1; 3].

1.6 Maxima et minima d’une fonction

Définition 1.8
Soient f une fonction numérique. I un intervalle inclus dans Df et a ∈ I .
* Dire que f (a) est le maximum (la valeur maximale) de la fonction f sur I signifie que :

f (x) ≤ f (a) pour tout x ∈ I

* Dire que f (a) est le miniimum (la valeur minimale) de la fonction f sur I signifie que :

f (x) ≥ f (a) pour tout x ∈ I

Remarque 1.15

* Le maximum d’une fonction f sur I est la plus grande valeur prise par f sur I .
* Le minimum d’une fonction f sur I est la plus petite valeur prise par f sur I .

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-Exemples Ó :
La figure ci-contre représente la courbe d’une fonction f .
* Le maximum de cette fonction f sur l’intervalle I =
[−1; 3] est f (0) = 3 et son minimum sur le même in-
tervalle est f (3) = −1.
* Sur l’intervalle J = [1; 2], le maximum de f est f (2) =
1
2 et le minimum de f est f (1) =
2
* Noter que f (x) ≤ 3 pour tout x de I = [1; 3].
Donc f x) ≤ 4 pour tout x de I .
Cependant 4 n’est pas un maximum de la fonction f
car il n’existe aucun réel a de I tel que f (a) = 4.
-Application 11 :
* On considère la fonction f : x −→ x2 − 4x + 7.
1. Vérifier que : f (x) ≥ 3 pour tout x ∈ R.
2. Calculer f (2), puis en déduire que 3 est le minimum de f sur R.
1
* On considère la fonction f : x −→ x +
x
1. Montrer que, pour tout x de I =] − ∞; 0[ ; f (x) ≤ −2.
2. Montrer que -2 est le maximum de f sur I .

Remarque 1.16 : Variations et valeurs maximales et minimales

Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle


[a; b] et soit c un réel tel que a < c < b. x a c b
— Montrer que si f est strictement croissante sur f (c)
f (x)
[a; c] et f strictement décroissante sur [c; b], alors
f (c) est le maximum de f sur [a; b]. x a c b
— Montrer que si f est strictement décroissante sur
[a; c] et f strictement croissante sur [c; b], alors f (x) f (c)
f (c) est le minimum de f sur [a; b].

-Application 12 :
* Donner le tableau des variations de la fonction f suivante et déterminer ses valeurs maxi-
males et minimales sur chacun des intervalles I = [−4; 1] et I ′ = [−1; 3].

f (x) = 2x + 1 Si − 4 ≤ x ≤ −1

f (x) = −x − 2 Si − 1 ≤ x ≤ 1


f (x) = x − 4 Si 1 ≤ x ≤ 3

T.C.S.F page 15 2022/2023

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