Le Droit Du Travail-1

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Direction de la

Office de la Formation Professionnelle


Recherche et de et de la Promotion du Travail
l’Ingénierie de la
Formation
Module : le droit
du travail
Secteur : Gestion -
Commerce

DRIF, CDC Gestion Commerce

1
R E MER CI E ME
NT S

La DRIF/Le CDC Gestion Commerce remercie les personnes qui ont participé à
l’élaboration et la validation de cet outil. IL s’agit de :

NOM AFFECTATION DR

Pour la supervision
Mohammed AGLAGALE Directeur CDC TERTIAIRE DRIF

Pour l’élaboration
M. Lahna ELKACHACH ISTA MOHAMEDIA DR GC
Pour la validation
Mme AZIZA AMIZ CDC TERTIAIRE DRIF

Remarque importante

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer au CDC Gestion commerce,


toutes les remarques et suggestions afin de les prendre en considération pour
l’enrichissement et l’amélioration de ce module de formation.

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DRIF

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PLAN DUMODULE

1. Généralités

2. Le contrat du travail :

- Caractéristiques du contrat de travail

- Typologie des contrats de travail

3. Les obligations de l’employeur

4. Les obligations du salarié

5. La durée du travail

6. Le régime de la sécurité sociale

7. Les accidents de travail

8. La cessation du contrat du travail

9. La représentation des salariés

10.Les conventions collectives

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INTRODUCTION

I – Définition
Le droit du travail est l'ensemble des règles qui régissent les relations entre les employeurs et
les salariés. Le contrat de travail crée un lien de subordination juridique entre employeur et
salarié, dès lors, le droit du travail rassemble tout ce qui est source de droit rétablissant
l'équilibre. C'est une branche du droit privé.
Le droit du travail est parfois improprement nommé droit social. Cette seconde discipline est
plus large, puisqu'elle englobe non seulement le droit du travail mais aussi le droit de la
protection sociale.
Le droit du travail a pour objectif de protéger l'employé dans sa relation avec l'employeur. Il
regroupe l'ensemble des règles qui s'appliquent lorsqu'un employé est lié par un contrat de
travail (licenciement, grève, etc.). Il suppose donc un lien de subordination employeur
employé et un travail en contrepartie d'une rémunération.
Le droit du travail s'applique dès lors qu'un contrat lie un employeur et un employé. Si le
salarié n'a pas signé de contrat écrit, ce dernier est présumé dès lors qu'il existe un lien de
subordination, une fiche de paye et un salaire contre un travail.
Le droit du travail constitue le droit commun du travail car il ne régit que les relations de
travail entre un employeur et un salarié d'une entreprise privée (par opposition au droit public
qui s'applique aux fonctionnaires et assimilés).
II - Sources du droit de travail
1 - Les sources externes
 Les traités bilatéraux : accords signés entre deux Etats
 Les conventions internationales : accords signés entre plusieurs Etats, l’objectif de ces
conventions est l’unification des règles de droit. (conventions de l’organisation
internationale de travail)
2 - Les sources internes
 La constitution (loi suprême) : c’est la norme fondamentale d'un système juridique
globalement efficace et sanctionné. C'est elle qui détermine la production et la validité
des normes inférieures.
 La loi : elle est votée par le parlement.
 Les règlements (décrets et arrêtés) :

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Module : Législation du Travail

o Décret : Un décret est un acte administratif ou/et décision signée soit par le premier
ministre et les ministres compétents. Le décret se situe en dessous des lois mais est
supérieur aux arrêtés
o Arrêté : L’arrêté est un acte émanant d’une autorité administrative autre que le
Premier ministre. Il peut s’agir des ministres, des préfets, des maires, des présidents
de conseil général ou de conseil régional.
 La jurisprudence : Ensemble des décisions de justice (tribunaux) permettant
d’interpréter et de préciser une question de droit.
 La coutume : C'est une règle non écrite dont l'existence tient à la réunion de deux
éléments. D'une part l'élément matériel constitué par la répétition d'actes donnés
conduisant à l'adoption d'un comportement précis. D'autre part par le faite qu’elle est
acquise par plusieurs personnes.
 Conventions collectives
 Les règlements intérieurs.
III - Les caractéristiques du droit de travail
 C’est un facteur déterminant de l’augmentation du salaire.
 C’est un facteur déterminant de la paix sociale.
 C’est un droit évolutif, basé sur la morale.

LE CONTRAT DU TRAVAIL

Le contrat de travail est un contrat par lequel une personne, le travailleur, s’engage, contre
rémunération, à mettre son travail au service d’une autre personne, l’employeur, et à l’exercer
sous l’autorité de celle-ci.
Les quatre éléments essentiels du contrat de travail sont donc :
o Le contrat ;
o Le travail ;
o La rémunération ;
o L’autorité de l’employeur (le lien de subordination).
I - La formation du contrat de travail
1- Conditions de formes
 L’écrit : d’après le doc, le contrat de travail est consensuel, établit par simple échange
de consentement entre deux parties, dans le contrat de travail ‘’s’il n’est pas constaté
par

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Module : Législation du Travail

écrit’’ l’employeur est tenu de délivrer au salarié une carte de travail dans le but est de
disposer d’un moyen de preuve
 Le contenu : c’est un document délivré à l’employé indiquant la qualification, la
fonction que l’employé aura à remplir, le lieu de l’emploi, la date de l’engagement, le
salaire, les avantages,…
2- Conditions de fonds
 La capacité : le contrat de travail n’est valable que si les parties contractantes ont la
capacité.
o L’emploi du mineur : la loi fixe l’âge minimum d’admission d’un mineur à 15 ans
révolus.
o La femme mariée : avec le nouveau code, la femme mariée peut exercer un emploi
sans l’accord du mari or il peut s’opposer en cas où le travail touche les intérêts
familiaux.
 Le consentement : c’est l’acceptation libre et volontaire des deux parties, il n y a pas
un contrat de travail lorsque le consentement se base sur l’erreur, le dol ou la violence
(vices du consentement)
 L’objet : dans le contrat de travail, l’objet pour le salarié est l’obligation de fournir le
travail et du côté de l’employeur, c’est l’obligation de l’employeur le salarié dans son
propre poste et lui verser son salaire
 La cause : dans le contrat de travail, la cause est le résultat que chaque partie espère
recevoir. Pour le travailleur, l’obtention du salaire, pour l’employeur ; la réalisation du
travail. Si la cause est illicite le contrat est résilié.
II - Les caractéristiques du contrat de travail
 Contrat consensuel : accord de volonté des parties.
 Contrat synallagmatique : engagement réciproque des 2 parties ; l’employeur doit
verser le salaire et l’employé doit fournir le travail en contre travail.
 Contrat à titre onéreux : chacun y trouve un avantage, une contrepartie (l’employeur
le travail, l’employé le salaire) .
 Contrat aléatoire : événement soumis au hasard, (rente viagère)
 Contrat de gré à gré : les conditions du contrat sont librement discutées.
 Contrat d’adhésion : imposé par la partie la plus forte économiquement, sans
discussion

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Module : Législation du Travail

III - Types de contrats de travail


1- Types de contrats en fonction de la nature du travail
 Les ouvriers accomplissent un travail principalement manuel ;
 Les employés accomplissent un travail principalement intellectuel.
Le contrat sera déterminé en fonction du travail réellement effectué plutôt que de la
qualification que les parties ont donnée à leur contrat. A cet égard, des éléments tels que la
périodicité du paiement de la rémunération, l’importance et la technicité de la fonction, les
éventuels titres et diplômes ne sont pas en soi déterminants
2- Types de contrats en fonction de la durée
Un contrat de travail peut être conclu sans qu’il soit fait mention d’une limite de temps (pour
une durée indéterminée), ou avec une limite dans le temps (contrat à durée déterminée ou
pour un travail nettement défini). Un contrat de travail ne peut jamais être conclu à vie.
 Contrat de travail conclu pour une durée indéterminée
 Contrat de travail conclu pour une durée déterminée
 Contrat de travail pour un travail nettement défini
 Contrat de remplacement
 Contrat de travail pour l’exécution d’un travail temporaire et contrat de travail
intérimaire
3- Types de contrats en fonction du volume des prestations
 Contrat de travail à temps plein
 Contrat de travail à temps partiel
IV - la période d’essai
La période d’essai est la période pendant laquelle chacune des parties peut rompre
volontairement le contrat de travail sans préavis ni indemnité. Après une semaine de travail, la
rupture de la période d’essai non motivée par la faute grave du salarié ne peut avoir lieu qu’en
donnant l’un des délais de préavis suivants (Articles 13,14):
 Deux jours avant la rupture si le salarié est payé à la journée, à la semaine ou à la
quinzaine,
 Huit jours avant la rupture s’il est payé au mois.
La période d’essai dans les contrats à durée indéterminée :
 Trois mois pour les cadres et assimilés ;
 Un mois et demi pour les employés ;
 Quinze jours pour les ouvriers.

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Module : Législation du Travail

La période d’essai dans les contrats à durée déterminée :


Elle ne peut dépasser :
 Une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux semaines
lorsqu’il s’agit de contrats d’une durée inférieure à six mois ;
 Un mois lorsqu’il s’agit de contrats d’une durée supérieure à six mois.
Des périodes d’essai inférieures à celles-ci peuvent être prévues par le contrat, la convention
collective ou le règlement intérieur
V - les obligations des deux parties ?
Obligations du salarié :
 Le salarié est responsable de ses actes, de sa négligence ou de son imprudence ;
 Il est soumis à l’autorité de l’employeur.
 Il doit veiller à la conservation du matériel et équipements qui lui ont été remis pour
l’accomplissement du travail dont il a été chargé et qu’il doit restituer à la fin de son
travail;
 Il répond de leur détérioration ou de leur perte sauf si cela résulte d’un cas de force
majeure ;
 Le salarié doit informer son employeur de tout changement de sa résidence.
Obligations de l’employeur :
 Délivrer aux salariés une carte de travail ;
 Préserver leur sécurité, leur santé et leur dignité (Articles 23,24) ;
 Communiquer les Conventions collectives de travail ;
 Communiquer le règlement intérieur ;
 Communiquer les horaires de travail ;
 Communiquer les modalités d’application du repos hebdomadaire ;
 Communiquer les dispositions légales d’hygiène, de sécurité et de prévention des
risques liés aux machines ;
 Communiquer les date, heure et lieu de la paye ;
 Communiquer le numéro d’immatriculation à la CNSS ;
 Communiquer le nom de l’organisme d’assurance contre les accidents de travail et les
maladies professionnelles ;
 Assurer aux salariés des programmes de lutte contre l’analphabétisme et de formation
continue.

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Module : Législation du Travail

VI - La cessation du contrat de travail


Tant le salarié que l'employeur disposent de la possibilité de mettre fin à leur relation
contractuelle, sous réserves du respect de certaines conditions. On distingue deux types de
cessation :
1- La suspension (cessation provisoire) :
Le salarié peut se trouver en impossibilité temporaire d’exercer son travail. Ceci peut résulter
des décisions de l’employeur : avertissement disciplinaire (mise à pied) ; la grève ; etc.
En général la suspension du contrat de travail a lieu dans les cas suivants :
o La période des services militaires obligatoires.
o Les périodes d’absences légales (décès, fêtes….)
o L’incapacité temporaire du salarié (à titre de maladie ou accident de travail)
o La durée de grève
o La mise à pied (elle peut être une suspension ou sanction disciplinaire ou pour une
raison économique, exemple de réduction de l’activité de l’entreprise).
o La fermeture temporaire de l’entreprise suite à une sanction administrative (fraude,
corruption,….etc.).
2- La résiliation (cessation définitive) :
C’est la rupture du contrat de travail, elle met fin aux rapports liant l’employé et l’employeur.
Elle peut être volontaire, unilatérale ou selon les conjonctures économiques.
La résiliation du contrat peut prendre différentes formes :
 Le licenciement (pour le CDI) :
Rupture du contrat de travail à durée indéterminée décidée par l’employeur, soit pour motif
personnel, soit pour motif économique, mais toujours fondée sur une cause réelle et sérieuse.
Il basé sur les conditions suivantes :
o Il doit être bâti sur des motifs justifiés ou acceptables (incapacité professionnelle,
fraude, etc.).
o L’obligation d’un délai préavis.
o Notification d’une lettre de recommandation pour le salarié lui informant sur les
procédures du licenciement.
 Le licenciement disciplinaire :
Il repose sur une faute commise par le salarié, ainsi l’employeur peut utiliser des sanctions
disciplinaires à l’encontre du salarié sans faute grave :
o Avertissement

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Module : Législation du Travail

o 2ème avertissement
o Mise à pied
o Transfert d’un service à un autre ou d’un établissement à un autre
En cas de faute grave le salarié peut être observé ou licencié immédiatement sans pris en
charge le délai préavis, indemnités, ou dommages et intérêts.
Est considéré comme faute grave :
o le vol
o l’absence répétitive
o les insultes graves
o la détérioration des équipements de l’entreprise
o l’incitation à la débauche
o l’ivresse publique
o le refus délibéré et injustifié du salarier d’exécuté un travail de sa compétence
Remarque : la décision des sanctions et de licenciement doit être faite en informant le salarié
dans un délai de 48h
 Le licenciement abusif :
C’est la rupture du contrat sans délai préavis, ni juste motif (c’est le renvoi immédiat du
salarié). Le salarié dispose d’un délai de 90 jours pour tenter à un recours à la justice pour
demander sa réintégration ou dommages et intérêts.
 La démission :
C’est le salarié qui met fin au contrat, elle doit être écrite, signée et légalisée par les autorités
compétentes, elle ne donne pas droit aux indemnités pour le démissionnaire.
 Le licenciement collectif :
Il peut être définit comme un ensemble de licenciements individuels. L’employeur est tenu de :
 Prévenir les délégués du personnel un mois avant.
 Organiser des rencontres pour négociation avec les délégués du personnel.
 Présenter une demande au gouverneur de la région ou de la province dans un délai de 2
mois, accompagnée par un procès-verbal de négociation et des pièces justificatifs qui sont
:
o Un rapport motivant le licenciement.
o L’état de la situation économique et financière de l’entreprise.
o Un rapport établi par un expert-comptable ou par un commissaire aux comptes
marquant les motifs du licenciement.

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Module : Législation du Travail

VII -Les effets de la résiliation du contrat de travail


1- Le délai préavis
Pour éviter des inconvénients d’une rupture brusque d’un contrat de travail, un délai d’une
durée variable doit suivre immédiatement la décision de renvoi ou de démission. Cette
obligation pèse aussi bien sur l’employeur que sur le salarié.
La détermination du délai de préavis dépend du grade et de
l’ancienneté. Pour les cadres et assimilés :
 Moins d’un an, il a droit à 1 mois ;
 De 1 à 5 ans, il a droit à 2 mois ;
 Plus de 5 ans, il a droit à 3 mois.
Pour les employés et ouvriers :
 Moins d’un an, il a droit à 8 jours ;
 De 1 à 5 ans, il a droit à 1 mois ;
 Plus de 5 ans, il a droit à 2 mois.
2- Permission d’absence en vue de la recherche d’un emploi :
Le salarié a la permission d’absence rémunérée en vue de la recherche d’un emploi :
 Deux heures par jour sans qu’elles puissent excéder huit heures dans une semaine ou
trente heures dans une période de trente jours consécutifs ;
 Si le salarié est occupé dans une entreprise à plus de dix kilomètres d’une ville, quatre
heures consécutives deux fois par semaine ou huit heures consécutives une fois par
semaine lui sont accordés.
3- Le reçu pour solde de tout compte
C’est un reçu délivré par le salarié à son employeur à la cessation du contrat de travail, sous
peine de nullité le reçu pour solde de tout compte doit mentionner :
o La somme totale versée par le l’employeur avec incitation détaillée des paiements.
o La signature du salarié portée sur le reçu doit être précédée par la mention « lu et
approuvé »
o Le fait que le reçu pour solde de tout compte a été établi en deux exemplaires dont
l’un est remis au salarié.

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Module : Législation du Travail

4- Le certificat de travail
C’est un document comportant obligatoirement la date d’entrée et de sortie du salarié, sa
qualification professionnelle.
5- L’indemnité de licenciement
Toute rupture du contrat de travail sans préavis entraîne l’obligation par la partie responsable
de verser à l’autre partie une indemnité égale à la rémunération qu’aurait reçue le salarié s’il
était resté à son poste de travail.
Le salarié lié par un contrat de travail à durée indéterminée à droit, en l’absence d’une faute
grave, à une indemnité, en cas de licenciement après six mois de travail.
Le montant de l’indemnité se calcule comme suit :
 96 heures de salaire par année pour les cinq premières années d’ancienneté ;
 144 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté allant de 6 à 10 ans ;
 192 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans ;
 240 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté dépassant 15 ans.
L’indemnité de licenciement est calculée sur la base du salaire brut et de la moyenne des
salaires perçus au cours des cinquante-deux semaines qui ont précédé la rupture du contrat. Il
est bien entendu que le salarié qui bénéficie de ses droits, suite à la rupture de son contrat
de travail quelles qu’en soient la cause, doit délivrer à son employeur le reçu pour solde de
tout compte pour s’acquitter de tout paiement envers lui et a également droit à un certificat de
travail.
6- L’indemnité de licenciement abusif
En cas de licenciement abusif, le salarié peut bénéficier des dommages et intérêts, de
l’indemnité de préavis prévu par les articles 41,45 du code de travail. Ainsi il peut bénéficier
d’une indemnité de suspension du travail, le calcul des dommages et intérêts se fait sur 1 mois
et ½ par an sans dépasser 36 mois.

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Module : Législation du Travail

LA REGLEMENTATION DU TRAVAIL
I - La durée du travail
1. Les heures normales
L’Etat s’est intervenu pour fixer la durée de travail légale pour deux raisons :
o Le souci de la santé physique et morale du salarié.
o Nécessité d’action sur l’économie (lutte contre le chômage).
La durée du travail effectif est le temps effectivement consacré à l’activité professionnelle,
elle est égale à 44 h par semaine et 2288h par an, les 2288h peuvent être réparties sur l’année
selon les besoins de l’entreprise à condition de ne pas dépasser 10h par jours.
2. Les heures supplémentaires
Lorsque l’entreprise doit faire face à des surcroîts de travail, les salariés peuvent être
employés au-delà de la durée normale du travail hebdomadaire. L’heure supplémentaire est
majorée de :
o 25% si elle est effectuée entre 6 h et 21 h ;
o 50% si elle est effectuée entre 21h et 6h.
La majoration est portée à 50% et à 100% si les heures supplémentaires sont effectuées
pendant le repos hebdomadaire même si un repos compensateur est accordé.
Le total des heures supplémentaires ne peut dépasser 80 heures de travail par an pour chaque
salarié.
Toutefois l’employeur peut, après consultation des délégués des salariés ou, le cas échéant, du
comité d’entreprise, employer ses salariés 20 heures supplémentaires, si la nature de l’activité
de l’entreprise l’exige, à condition toutefois que le total des heures supplémentaires ne
dépasse pas 100 heures par an pour chaque salarié.
3. Le repos hebdomadaire :
C’est un repos forcé obligatoire, en principe il est de 24h consécutif de minuit à minuit, il doit
être accordé le vendredi, le samedi, le dimanche ou même un jour du souk et il doit être
accordé à l’ensemble du personnel simultanément. Ce repos peut être suspendu pour les
raisons suivantes :
o Les entreprises de transports, de spectacles, les restaurants, les hôtels, les
hôpitaux…etc.
o Le surcroît du travail.
o La récupération des heures de travail perdu.
En général en cas de travaux urgent on suspend le repos hebdomadaire.
4. Le congé annuel :
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Module : Législation du Travail

Tout salarié a droit, après six mois de travail continu dans la même entreprise, à un congé
annuel payé dont la durée est fixée comme suit :
• Un jour et demi par mois de service ;
• Deux jours par mois de service pour les salariés âgés de moins de 18 ans.
La durée du congé est augmentée d’un jour et demi par période, continue ou non, de 5 ans de
service, sans toutefois que cette augmentation puisse porter la durée du congé à plus de 30
jours. La durée du congé est augmentée d’autant de jours qu’il y a de jours fériés pendant la
durée du congé.
Pour la détermination du congé annuel, il faut observer ce qui suit :
• Un mois de travail correspond à 26 jours de travail effectif ;
• Chaque période de travail continu ou discontinu de 191 heures dans les activités non
agricoles et 208 heures dans les activités agricoles correspondent à un mois de travail.
Pour le calcul de la durée du congé annuel payé, sont considérées comme périodes de travail
effectif :
 Les périodes pendant lesquelles le contrat a été suspendu ;
 Les absences autorisées ne dépassant pas 10 jours ;
 La fermeture temporaire de l’établissement par décision judiciaire ou administrative
ou pour un cas de force majeure ;
 La durée du congé annuel payé est augmentée d’autant de jours qu’il y a de jours de
fête payés et de jours fériés pendant la période du congé annuel payé.
5. les congés spéciaux :
Mariage
• Du salarié : 4 jours ;
• D’un enfant du salarié ou d’un enfant issu d’un précédent mariage du conjoint du salarié
: 2 jours.
Décès
• D’un conjoint, d’un enfant, d’un petit enfant, d’un ascendant du salarié ou d’un enfant
d’un précédent mariage du conjoint : 3 jours.
• D’un frère, d’une sœur du salarié, d’un frère ou d’une sœur du conjoint de celui-ci ou
d’un ascendant du conjoint : 2 jours.
Circoncision : 2 jours
Opération chirurgicale du conjoint ou d’un enfant à charge : 2 jours.

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Module : Législation du Travail

Le salarié bénéficie en outre d’une permission d’absence pour passer un examen, effectuer un
stage sportif national ou participer à une compétition internationale ou nationale officielle.
Ces absences ne sont payées qu’aux salariés payés au mois. Toutefois les absences suivantes
sont payées aux autres catégories de salariés à raison de :
• 2 jours pour le mariage du salarié ;
• 1 jour pour le décès du conjoint, du père, de la mère ou d’un enfant du salarié.
II - Le Salaire
1. Définition :
• du point de vue juridique : C’est la contrepartie du travail effectué par le travailleur
en égard d’un employeur au quel il est lié par la relation du travail. Il est conditionné
par l’accomplissement du travail
• du point de vue économique : Il a un caractère alimentaire dans la mesure où il est le
revenu essentiel et unique permettant au salarié de satisfaire ses besoins.
2. Le salaire minimum légal
Le salaire est fixé par accord direct entre les parties ou par convention collective de travail,
sous réserve du respect du salaire minimum légal (SMIG ou SMAG).
A partir du 1er juillet 2015, les salaires minimums légaux au Maroc sont :
• Dans le secteur de l’industrie, du commerce et des professions libérales, le SMIG
Horaire sera de 13.46 MAD / Heure
• Dans le secteur de l’agriculture le SMAG Journalier passera à 69,73 MAD.
Le SMIG mensuel sera donc égale à 13.46 MAD/Heure * 191 Heures/Mois = 2 570.86 MAD.
3. Les composantes du salaire :
Il se compose de deux parties :
La partie principale qui est la rémunération fixe et la partie complémentaire qui comprend (les
primes, les avantages, les indemnités, les gratifications et les heures supplémentaires)
Les primes : Elles sont prévues pour l’incitation à la production et l’encouragement des
salariés, Exemples : prime d’ancienneté
Une prime d’ancienneté est accordée à l’employé si son salaire n’est pas basé sur
l’ancienneté, en vertu d’une clause du contrat de travail, du règlement intérieur ou d’une
convention collective de travail. Elle est fixée à :
• 5% du salaire versé, après deux ans de service ;
• 10 % du salaire versé, après cinq ans de service
• 15 % du salaire versé, après douze ans de service ;

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Module : Législation du Travail

• 20% du salaire versé, après vingt ans de service ;


• 25% du salaire versé, après vingt ans de service.
Les avantages : Sont en nombre deux ; avantages en nature (logements, nourriture,
transport…) ou en numéraire.
Les indemnités : Elles sont données pour réparer un préjudice subit par le salarié
Les gratifications : Il s’agit de sommes d’argent versées bénévolement par l’employeur à
événement déterminé (naissance d’enfant, succès réalisé par l’entreprise, prime de fin
d’année, 13ème mois, …).
4. Les modalités de paiement :
 périodicité de paiement : Le travailleur doit être payé pendant :
• Au moins 2 fois par mois, les salaires sont versés aux ouvriers
• Versement mensuel pour les employés
 Jours de paiements : Le paiement doit être effectué un jour ouvrable et pendant les
heures de travail pour ne pas priver le salarié de son repos. L’employeur doit afficher
l’heure, le jour et le lieu de paiement (le paiement doit être fait ½ à la fin du travail et il ne
doit pas avoir lieu dans les magasins de vente).
 Formes de paiements : Le salaire doit être payé en monnaie légale. Il peut être payé en
nature (exemple : dans l’agriculture khemass 1/5)
5. La preuve de paie :
Les preuves de paiement peuvent être obtenues par les moyens suivants :
 Le bulletin de paie : C’est une obligation qui incombe à l’employeur de remettre au
salarié une feuille appelée bulletin de paie et qui comporte l’identité des deux parties, le
numéro d’affiliation à la CNSS, le nombre d’heures normales, le nombre d’heures
supplémentaires, le montant brut du salaire, les avantages et tout autre complément, et le
net à payer.
 La carte du travail : L’employeur est tenu de remettre à son salarié une pièce
justificative au moment de son règlement, on parle de carte de travail dans le cas où le
salarié ne dispose pas de bulletin de paie.
 Livre de paie : C’est un document comptable qui doit être tenu par l’employeur, et qui
comporte l’ensemble des bulletins de paie de tous les salariés, et qui doit être présenté à
l’inspecteur du travail en cas de demande.
6. Les garanties de paiement du salaire :
Le salaire doit être protégé :

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Module : Législation du Travail

 Contre les créanciers de l’employeur : En cas d’insolvabilité de l’employeur, les


salariés bénéficient d’un super privilège par lequel il faut les payer avant tout autres
créanciers y compris l’Etat.
 Contre les créanciers du travailleur lui-même : Pour protéger le salarié contre un
remboursement à un créancier qui pourra le priver de la totalité ou d’une partie importante
de son salaire. Le droit à fixer une somme d’argent maximum à versé aux créanciers
appelée quotité cessible et saisissable.
7. Les retenus sur salaire :
 Les avances et acomptes :
o les avances : ce sont des prêts accordés par l’employeur a ses salariés, ces
dernières ne peuvent se rembourser que par des retenues successives sur le salaire
ne dépassant pas le 1/10 du salaire.
o Les acomptes : ce sont des sommes d’argent octroyés par l’employeur sur le
travail encours, ils ne sont pas des avances, ils peuvent être retenus sur le revenu
suivant.
 Les cotisations de sécurités sociales (CNSS, CIMR, AMO)
Les taux suivants s’appliquent à votre entreprise, quelle que soit son activité, sauf pour les
Marins pêcheurs :

Catégorie de prestation Base de

Le total des salaires


1-Prestations Familiales
période (mois/trimestre)
2- Prestations sociales à Le total des salaires

* Dont 0,57% relatif à l'Indemnité pour perte d'emploi réparti comme suit : la charge patronale est de 0,38% et la charge salariale

est de 0,19%.

Cas d’indemnités journalières de maladie : Si vous vous trouvez dans une incapacité
physique dûment constatée par un médecin désigné ou agrée par la CNSS, vous pouvez
bénéficier d’une indemnité journalière de maladie.

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Module : Législation du Travail

o Conditions d’octroi
· Justifier de 54 jours de cotisations pendant les 6 mois qui précèdent l’incapacité ;
· En cas d'accident autre que l'accident de travail ou de maladie professionnelle, cette
condition n'est pas nécessaire. Il suffit simplement d'être assuré à la CNSS à la date de
l’accident.
o Délai de dépôt
· L’avis d'interruption de travail : dans un délai de 30 jours à partir de la date d’arrêt
de travail ;
· La demande d'indemnités journalières de maladie : dans un délai de moins de 6
mois à compter de la date d'arrêt du travail.
o Durée et montant de l'indemnité journalière de maladie
· Durée : indemnité accordée à partir du quatrième jour pendant 52 semaines au
maximum au cours des 24 mois qui suivent le début de l’incapacité.
· Montant : 2/3 du salaire journalier moyen soumis à cotisation et perçu durant les six
derniers mois précédant le début de l’incapacité.
Cas d’indemnités journalières de maternité : La femme salariée qui cesse toute activité
salariale à l’occasion de l’accouchement bénéficie d’indemnités journalières pendant 14
semaines.
o Conditions d’octroi
· être salariée, immatriculée à la CNSS
· justifier d'au moins 54 jours de cotisations pendant les 10 derniers mois
d'immatriculation précédant la date de l’arrêt de travail pour accouchement.
o Délai de dépôt à la CNSS
· pour l'avis d'interruption de travail : dans un délai de moins de 30 jours à compter de
la date d’arrêt de travail
· pour la demande d'indemnités journalières de maternité : dans un délai de moins de 9
mois à compter de la date d'arrêt de travail
o Durée et Montant
· Durée : 14 semaines (98 jours).
· Montant : 100% du salaire journalier moyen soumis à cotisation et perçu pendant les
six derniers mois précédant l’arrêt du travail rendu nécessaire par la proximité de
l’accouchement.
 Les prélèvements fiscaux (IR)

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Module : Législation du Travail

Barème mensuel de calcul d’IR

Tranche de salaire mensuel Taux Déductions


0 - 2 500.00 0 0
2501.00 – 4 166.67 10% 250
4166.68 – 5 000.00 20% 666.67
5001.00 – 6 666.67 30% 1166.67
6666.68 – 15 000.00 34% 1433.33
15000.00 – et plus 38% 2033.33

 Les saisies arrêts : Il s’agit d’une action en justice effectué par le créancier contre un
salarié débiteur dans le but de se rembourser par une retenue directe sur le salaire effectué
par l’employeur (exemple : le cas de retenues effectuées sur le salaire d’un père divorcé
pour la pension de ses enfants).
 La cession du salaire : Le salarié s’acquitte d’une dette en consentant à un créancier de
percevoir à sa place une partie de son salaire
 Les économats : Il est interdit à tout employeur :
 D'annexer à son établissement un économat où il vend, directement ou indirectement, à
ses salariés ou à leurs familles des denrées ou marchandises de quelque nature que ce soit
;
 D'imposer à ses salariés de dépenser leur salaire, en totalité ou en partie, dans les
magasins indiqués par lui ;
 De payer directement les fournisseurs de ses salariés sauf accord contraire écrit.
 Les peines et amendes : Il est interdit à tout employeur de sanctionner par des amendes
les manquements aux prescriptions du règlement intérieur à son établissement sauf dans le
cas où il s’agit des manquements aux règles d’hygiènes et de sécurités des travailleurs. Le
montant des amendes ou peines doit être versés dans des caisses de secours au sein de
l’entreprise à défaut de versement à des œuvres de bienfaisances régulièrement constituées

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Module : Législation du Travail

PROTECTION DU MINEUR ET DE LA FEMME :


1. L’âge d’admission au travail :
Les mineurs ne peuvent être employés ni être admis dans les entreprises ou chez les
employeurs avant l’âge de quinze ans révolus.
L’agent chargé de l’inspection du travail a à tout moment, le droit de requérir l’examen par un
médecin dans un hôpital relevant du ministère de la santé publique de tous mineurs salariés
âgés de moins de dix-huit ans et tous les salariés handicapés, à l’effet de vérifier si le travail
dont ils sont chargés n’excède pas leurs capacités ou ne convient pas à leur handicap.
L’agent chargé de l’inspection du travail a le droit d’ordonner le renvoi des mineurs et des
salariés handicapés de leur travail, sans préavis en cas d’avis conforme du dit médecin et
après examen contradictoire à la demande de leurs parents.
Aucun mineur de moins de dix-huit ans ne peut, sans autorisation écrite préalablement remise
par l’agent chargé de l’inspection du travail pour chaque mineur et après consultation de son
tuteur, être employé à titre de salarié comme comédien ou interprète dans les spectacles
publics faits par les entreprises dont la liste est fixée comme suit :
 Les entreprises cinématographiques ;
 Les spectacles mobiles ;
 Les entreprises publicitaires.
L’agent chargé de l’inspection du travail peut procéder au retrait de l’autorisation
précédemment délivrée soit à son initiative ou sur l’initiative de toute personne habilitée à cet
effet.
2. La protection du mineur
Les mineurs ne peuvent pas employés ni être admis dans les entreprises ou chez les
employeurs avant l’âge de 15 ans. L’agent chargé de l’inspection du travail a, à tout moment,
le droit de requérir l’examen par un médecin dans un hôpital public de tous les mineurs
salariés moins de 18 ans à fin de vérifier si le travail dont ils sont chargés n’excède pas leurs
capacités
Un mineur de moins de 18 ne peut conclure un contrat de travail sans autorisation préalable
écrite de son tuteur remise à l’inspecteur du travail
3. La protection de la maternité
La salariée en état de grossesse atteste par certificat médical dispose d’un congé de maternité
de 14 semaines. Les salariées en couches ne peuvent être occupées pendant la période de 7
semaines consécutives qui suivent l’accouchement. La salariée a le droit de suspendre le
contrat
21
Module : Législation du Travail

de travail pendant une période qui commence 7 semaines avant la date présumée de
l’accouchement et se termine 7 semaines après la date de celle- ci
4. La protection des handicapés
Tout salarié devenu handicapé, pour quelque cause de ce soit, garde son emploi et est chargé,
après avis du médecin de travail ou de commission de sécurité et d’hygiène, d’un travail qui
correspond à son handicap, après une formation de réadaptation, sauf sin cela s’avère
impossible vu la gravité de le handicap et la nature du travail
5. Le travail de nuit des femmes et des mineurs
Les femmes peuvent être employées à tout travail de nuit
Les mineurs moins de 16 ans ne peuvent pas être employées à tout travail de nuit
Il accorder aux femmes et mineurs, entre deux journées de travail de nuit, un repos dont la
durée ne peut être inférieure à 11 heures consécutives comprenant obligatoirement la période
de travail de nuit

22
Module : Législation du Travail

LES RELATIONS COLLECTIVES DU TRAVAIL


I - LES DÉLÉGUÉS DE PERSONNEL :
1- Définition :
C’est une institution obligatoire dans tout établissement employant au moins 10 salariés, elle a
pour rôle d’interlocuteur entre l’employeur et le salarié, elle a pour mission de représenter les
réclamations individuelles ou collectives à l’employeur concernant les conditions de travail
2- Nombre de délégués de personnel :
Le nombre des délégués de personnel varie en fonction de l’effectif des salariés dans
l’entreprise,
Le nombre des délégués du personnel est fixé comme suit :

- De 10 à 25 salariés, - 1 délégué titulaire et - 1suppléant.


- De 26 à 50 salariés, - 2 délégués titulaires et - 2suppléants.
- De 51 à 100 salariés, - 3 délégués titulaires et - 3suppléants.
- De 101 à 250 salariés, - 5 délégués titulaires et - 5suppléants.
- De 251 à 500 salariés, - 7 délégués titulaires et - 7suppléants.
- De 501 à 1.000 salariés, - 9 délégués titulaires et - 9 suppléants.

Au-delà de 1000 Pour chaque tranche de 500 salariés 1 titulaire et 1 suppléant


Remarque : les délégués suppléants remplacent les délégués titulaires en cas de cessation des
fonctions de ces derniers avant l’expiration de leur mandat. Ils deviennent ainsi délégués
titulaires.
Les délégués suppléants peuvent assister à toutes les réunions aux côtés des délégués titulaires.
3- Les obligations de l’employeur envers les délégués de personnel :
 L’employeur est tenu de mettre un local à la disposition des délégués du personnel pour
leur permettre de se réunir et d’accomplir leur mission.
 L’employeur est tenu de laisser aux délégués de personnel, le temps nécessaire à
l’exercice de leurs fonctions. Ce temps est payé comme temps de travail, mais ne peut
excéder 15 heures par mois.
 L’employeur doit mettre à l’intérêt des délégués du personnel un emplacement pour
l’affichage des informations et renseignements qu’ils ont pour communiquer aux
personnels.

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Module : Législation du Travail

 L’employeur doit recevoir collectivement les délégués du personnel au moins une fois par
mois, ou en cas d’urgence sur leur demande.
 L’employeur doit fixer la date des élections et l’heure d’ouverture des plis pour chaque
collège électoral. Ces renseignements doivent être annoncées et affichées 15 jours à
l’avance.
Les opérations de vote ont lieu généralement dans l’établissement, en dehors des heures de
travail.
4- Les Missions des délégués de personnel :
Les délégués de personnel ont pour missions de présenter au chef de l’établissement toutes les
réclamations individuelles ou collectives qui n’auraient pas été directement satisfaites, et
concernant :
 Les salaires ;
 Les classifications professionnelles ;
 L’application de la législation du travail en
général. Ils donnent leurs avis sur le service médical de
l’entreprise
Ils sont consultés au moins un mois avant le licenciement partiel ou total du salarié, et
négocient avec l’employeur les moyens pour éviter le licenciement collectif ou la réduction de
l’effectif à licencier.
Ils ont la faculté de saisir l’inspection du travail en cas de désaccord.
5- Les conditions d’élection des délégués de personnel :
 être âgé de 16 ans.
 Avoir travaillé au moins 6 mois dans l’établissement.
 N’avoir encouru aucune condamnation irrévocable à une peine criminelle, ou
d’emprisonnement sans sursis, (excepté infractions non intentionnelles).
6- Les conditions d’exigibilité :
Pour être candidat délégué il faut :
 Ne pas être ascendant, descendant, frères du chef d’établissement ;
 Etre âgé de 20 ans accomplis
 Avoir travaillé dans l’entreprise depuis au moins 1 mois sans interruption.
 N’avoir encouru aucune condamnation irrévocable à une peine criminelle, ou
d’emprisonnement sans sursis, (excepté infractions non intentionnelles).
7- Durée et fin de mandat :
Les délégués de personnel sont élus pour une durée de 6 ans, leur mandat est renouvelable.
24
Module : Législation du Travail

Le mandat commence avec le début de chaque législature et prend fin avec elle.
Les fonctions du délégués de personnel prennent fin par :
 Le décès ;
 La démission ;
 La rupture du contrat de travail ;
 La condamnation irrévocable à une peine criminelle ou d’emprisonnement ferme pour
crime ou délits.
II - LES INSTITUTIONS DE CONTROLE
1- Comité de l’entreprise :
C’est une institution obligatoire dans tout établissement employant au moins 50 salariés, il a
un structure consultative, il se compose de l’employeur (ou son représentant), 2 délégués de
personnel et 1 ou 2 représentants syndicaux.
Cette institution doit être obligatoirement consultée sur les grandes décisions stratégiques et
de gestion.
Il est sollicité :
 Dans les changements structurels et technologiques de l’entreprise.
 Pour le bilan social de l’entreprise.
 La stratégie de production et les moyens d’élever la productivité.
 Mise en commun des projets sociaux en faveur ou profit des salariés.
 La programmation des stages, formations continus.
 La lutte contre l’analphabétisme en visant l’insertion professionnelle des salariés.
 Il bénéficie des mêmes protections et garanties des délégués de personnel.
2- Comité d’hygiène et de sécurité :
C’est une institution obligatoire dans tout établissement employant au moins 50 salariés, elle
est représentative et tant dans un mouvement de solidarité à garantir la sécurité et préserver la
santé du salarié.
 Ce comité doit assurer l’application des dispositions légales et réglementaires
concernant la sécurité et l’hygiène dans l’entreprise (mission principale).
 Il analyse les risques professionnels
 Il dresse des rapports et mène des enquêtes (pour un accident salariale ou une maladie
d’un personnel), tous ces rapports sont mis dans un registre qui peut être consulté par
tous les salariés un jour par moi en dehors des heures du travail et ils sont également
mis à la disposition de l’inspection du travail

25
Module : Législation du Travail

3- Représentants syndicaux :
Ils sont élus pour un rôle revendicatif, ils sont désignés par le syndicat le plus représentatif et
ayant le plus grand nombre de voix dans l’entreprise.

Leur nombre varie en fonction du nombre des salariés de l’entreprise


Nombre de salariés Nombre de représentants
100 - 250 1
251 - 500 2
501 - 2000 3
2001 – 3500 4
3501 - 6000 5
+ de 6001 6

Les missions des représentants syndicaux :


Ils sont tenus de :
 présenter, défendre et négocier avec l’employeur le dossier revendicatif ;
 engager un dialogue à ce sujet ;
 participer aux conventions collectives
4- l’inspection du travail
L’inspection du travail se compose d’un corps d’inspections et de contrôleurs de travail, placés
sous l’autorité du ministère du travail et la promotion sociale.
Rôle de l’inspection :
Les agents de l’inspection du travail ont pour rôle :
 Concilier les employeurs et les travailleurs à propos des conflits qui peuvent les opposer.
 Renseigner les salariés et employeurs qui viennent s’informer auprès d’eux sur les
dispositions légales qui les concernent.
 Visiter les établissements pour vérifier si les règles de la législation du travail sont
bien appliquées.
Opérations autorisées :
Les agents de l’inspection de travail, munis de pièces justificatives de leurs fonctions, sont
autorisés :
 A pénétrer librement sans avertissement préalable à toute heure du jour et de la nuit
dans tout établissement assujetti au contrôle de l’inspection.

26
Module : Législation du Travail

 A procéder à tout examen de contrôle ou enquêtes jugées nécessaires pour l’assurer


que les dispositions légales sont effectivement observées (interroger employeur et
personnel, demander communication de tous documents et registres)
Procédure :
Les inspecteurs du travail procèdent de la façon suivante :
 Ils constatent par les procès-verbaux les infractions aux prescriptions relatives à la
législation du travail.
 Ils établissent leurs procès-verbaux en 3 exemplaires dont un est adressé au chef de la
région et les deux autres au chef de la division du travail, qui transmettra s’il y’a lieu,
le procès-verbal à la juridiction compétente.
III : La négociation collective du travail
C’est une structure sociale crée par l’article 92 du code du travail, étant à vulgariser dans le
monde du travail la philosophie du dialogue comme moyen pour résoudre les crises sociales.
Elle est tenue de :
 Organiser mes relations entre l’employeur et le salarié ;
 Déterminer et améliorer les conditions du travail.
Elle se déroule soit au niveau de l’entreprise (entre l’employeur et salariés), soit au niveau du
secteur (entre l’employeur et un groupe d’employeur ou le syndicat le plus représentatif du
secteur), soit au niveau national (entre l’organisation professionnelle de l’employeur et le
syndicat des salariés).
Afin de promouvoir la négociation collective et encourager la convention collective la loi a
institué un conseil qui est présidé par le ministère du travail ou son représentant, de
l’organisation professionnelle de l’employeur, représentants de la CGEM (Confédération
Générale des Entreprises du Maroc), 1 représentant de chambre de commerce et d’industrie.
IV : La convention collective
C’est un accord écrit relatif aux conditions d’emploi et de travail, conclu entre, d’une part, les
représentants d’un ou de plusieurs syndicats professionnels de travailleurs et, d’autre part, soit
un ou plusieurs employeurs contractant à titre personnel, soit les représentants d’un ou de
plusieurs syndicats ou groupements professionnels d’employeurs.
Elle Deffant les intérêts des salariés elle peut être pour une durée déterminée ou indéterminée
et/ou d’accomplissement d’un projet déterminé.
Remarque : en cas d’énonciation il faut signer un préavis 1 mois avant la date prévue de
l’expiration du contrat.

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Module : Législation du Travail

La convention collective se caractérise par certaines caractéristiques :


 Elle est souple (c'est-à-dire, la modification du contrat peut se faire à un rigoureuse
moins compliquées à la loi).
 Elle doit être affichée dans les locaux de l’entreprise, ainsi qu’une copie peut être mise
en faveur du salarié.
V - Règlement des conflits
On entend par conflit tout différent qui naisse à l’occasion du travail, dont l’une des 2 parties
est un employeur ou un groupe d’employeurs ou l’organisation professionnelle des
employeurs, et l’organisation syndicale qui défend les intérêts des salariés. Pour régler le
conflit on doit mettre une procédure de conciliation et d’arbitrage.
Pour résoudre un conflit on doit passer par les étapes suivantes :
 Tentative de conciliation :
Tout conflit doit mettre une conciliation devant l’inspecteur du travail. Lorsque le conflit
dépasse l’entreprise c’est devant le délégué chargé du personnel qui dresse un procès ou sont
consignés les résultats de la conciliation (accord ; désaccord).
En cas de désaccord on soumit le conflit à la commission provinciale de conciliation et
d’enquête, cette commission est présidée par le gouverneur ; elle comprend à l’égalité, les
représentants des syndicats et les représentants de l’organisation professionnelle des
employeurs
Cette commission convoque deux parties, en cas d’empêchement la partie absentée doit
représenter elle-même par un représentant ;
Elle reçoit les deux parties toutes les informations et observations ;
Elle dresse un procès-verbal accord ou désaccord
 L’arbitrage
Il est arrêté par le ministre du travail (arrêt exécutoire qui n’est pas susceptible d’aucun recours).

28
Module : Législation du Travail

VI : La grève
I - Le droit de grève (définition)
La grève est la cessation collective et concertée du travail de la part des salariés pour obtenir
certains avantages détenus de leurs employeurs.
2 - Formes de grèves
La grève peut revêtir plusieurs formes :
 La grève d’avertissement : pour attirer l’intention à une crise (durée limitée fixée à l’avance)
;
 La grève surprise : grève brusque pour désorganiser la production ;
 La grève tournante : les services de l’entreprise font la grève l’un après l’autre.
 La grève perlée : les travailleurs exercent leurs activités en ralentissant ;
 La grève générale : grève qui touche tout le secteur ;
 La grève du port de brassard : les travailleurs portent des bandes pour manifester la grève.
La grève doit présenter un certain nombre de caractères pour s’inscrire dans le cadre de travail
:
 la grève doit concerner que les salariés (la défense des intérêts des salariés) ;
 il s’agit d’une interruption effective et collective du travail (ce qui exclut la grève tournante)
;
 respect de la procédure de conciliation.
3 - Les effets de la grève
 c’est une cessation du travail (suspension du contrat de travail, mais elle ne le rompt pas
sauf dans le cas d’une faute grève : suspension du salarie) ;
 l’employeur ne peut faire appel à des remplaçants, ainsi les salariés ne peuvent travailler
au profit d’un autre employeur pendant la période de grève ;
 interdiction d’occuper les lieux de travail pendant la grève
 liberté de droit de grève et de travail (c'est-à-dire, on n’oblige pas les autres gens qui
veulent travailler de faire la grève s’ils ne veulent pas le faire) ;
Le droit de grève est soumis à des conditions :
 Prévenir l’employeur (au minimum 10 jours avant) ;
 Motifs de la grève (défendre les intérêts professionnels des salariés) ;
 Date ou jour de la grève ;
 Durée probable de la grève.

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