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Approches théoriques
et déclinaisons opérationnelles
Sarah Marniesse
et
Ewa Filipiak
❚
Agence Française de Développement
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................................9
6
3. Des programmes de mise à niveau pour accompagner l’ouverture ........... 93
3.1. Qu'est ce qu'un programme de mise à niveau ? ......................................................... 93
3.2. Le programme tunisien : un programme processus approprié ......................... 99
3.2.1. Contexte de l’économie tunisienne à la veille du PMN ................................... 99
3.2.2. Présentation du programme tunisien ........................................................................ 105
3.3. Transposition à d’autres contextes en développement :
l’exemple de l’UEMOA ............................................................................................................ 123
3.3.1. Le contexte africain ........................................................................................................... 123
3.3.2. Le programme de restructuration et de mise à niveau
pour les pays de l’UEMOA .......................................................................................... 134
7
Cette étude se veut un éclairage du concept de mise à niveau du
tissu productif. Elle décrit le contexte, les enjeux et les soubasse-
ments théoriques de cette approche. Elle présente quelques
exemples de programmes existants. Et elle soulève probablement
davantage de questions qu’elle n’apporte de réponses. En ce sens,
elle devra être complétée par des études de terrain.
Elle est en partie le résultat d’échanges féconds avec des chercheurs
et des opérationnels impliqués dans ces programmes :
– M. Dhaoui, à l’ONUDI, qui nous a fait bénéficier de sa longue
expérience dans ce domaine,
– l’agence de Tunis, le Bureau de Mise à Niveau, et en particulier
son directeur, M. Ben Mosbah, le ministère de la formation pro-
fessionnelle, l’Utica ainsi que les entrepreneurs que nous avons eu
l’occasion de rencontrer,
– l’agence de Dakar et les partenaires locaux du programme,
– les départements “Afrique de l’ouest”, “Méditerranée” et “Secteur
financier et appui au secteur privé” de l’AFD,
– nos collègues du département de la Recherche et gestion des
savoirs, et en particulier Hervé Bougault.
Elle a également bénéficié des commentaires de Bertrand Savoye et
du réseau des économistes.
Nous les remercions pour leur aide précieuse.
Nous sommes seules responsables des erreurs qui pourront subsister.
Introduction
L’ouverture des frontières devient une réalité, y compris
pour des économies longtemps protégées. Depuis une
vingtaine d’années, les PED procèdent, dans le cadre des
plans d’ajustement structurel et suite à leur adhésion à
l’OMC, à une libéralisation de leurs économies. Cette
confrontation avec les marchés internationaux constitue pour
eux à la fois une formidable opportunité et un défi : une
opportunité de croissance, en permettant aux pays d’avoir
accès à de nouveaux marchés et d’attirer des flux d’IDE ; mais
également le risque, pour des pays insuffisamment préparés à
l’ouverture et incapables de développer leur secteur productif,
de rester à l’écart des flux d’échanges et d’accumuler un
retard irrattrapable.
Les pays du Sud sont aujourd’hui en positions inégales
face à l’ouverture. Nombreux sont ceux qui ne sont pas prêts,
aussi bien au niveau technologique, qu’institutionnel ou
humain. L’intégration de certains d’entre eux sera ainsi rendue
difficile par la faiblesse de leur tissu industriel et, plus géné-
ralement, par le manque de compétitivité de leur secteur
productif.
Nombre d’entre eux ne sont pas prêts, mais tous sont à un
tournant : soit ils parviennent à en tirer des bénéfices et peuvent
continuer à croire en un rattrapage socio-économique, aussi
lointain et difficile soit-il, soit ils échouent et les écarts se
creuseront encore.
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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INTRODUCTION
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
1. Un impératif
de compétitivité
1.1. Le processus d’ouverture
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Quelques définitions
Le processus de mondialisation se traduit par une interdépendance
accrue des économies nationales. Cette mondialisation concerne les
marchés de biens et services (avec l’apparition de nouveaux concur-
rents étrangers sur les marchés internationaux), mais aussi les facteurs
de production avec d’importants flux d’IDE, des délocalisations, des
fusions d’entreprises, des accords de coopération et des alliances
internationales. Ces évolutions ont été rendues possibles par la
conjonction (i) de la libéralisation par les Etats des mouvements de
capitaux ; (ii) de la déréglementation, de la privatisation et de
l’ouverture de nouveaux marchés aux échanges et aux investisse-
ments ; (iii) du rôle des technologies de l’information et de la
communication.
Quant à l’ouverture, c’est une des dimensions du processus de
mondialisation qui se définit comme « the degree to which nationals
and foreigners can transact without artificial (that is governmentally
imposed) costs (including delays and uncertainty) that are not
imposed on transactions among domestic citizens. Tariffs and non
tariff barriers, domestic content requirements, health and safety
requirements (or inspection delays) above and beyond those imposed
on the domestic products raise the costs of buying from abroad » 1 .
1 A. Berg and A. Krueger, Trade, Growth and Poverty : a Selective Survey, IMF Wor-
king Paper, 2003
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
5. L’Accord Multifibres, signé en 1974, limitait les importations dans les pays dont
les appareils de production nationaux pouvaient être fragilisés par des produits
étrangers. En 2005, la filière textile devra suivre les règles de l’OMC.
6. Accord sur l’agriculture, accord général sur les marchandises, sur les services,
accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, accord sur les obstacles
techniques aux échanges, accord sur les aspects des Droits de la Propriété
Intellectuelle qui touchent le Commerce, etc.
7. Alors que le GATT était un instrument provisoire, sans instance permanente (les
négociations s’y déroulaient en cycles), l’OMC permet d’assurer un cadre de
négociations permanent. De nouveaux secteurs économiques sont intégrés aux
accords (agriculture, services, textile (dont on décide le retour dans le champ des
règles de l’OMC, par le démantèlement de l’AMF) et habillement).
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
8. Les exportations de la Chine devraient profiter d’une meilleure ouverture aux marchés
extérieurs, notamment pour les biens manufacturés à faible intensité capitalistique,
comme le textile. Cependant, cette évolution devrait fortement pénaliser les pays
voisins producteurs de textile, comme le Cambodge.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
Le Partenariat Euro-Méditerranéen
Le Partenariat Euromed est une démarche qui découle notamment des relations historiques de
l’Union avec ses partenaires méditerranéens et d’une volonté de stabiliser les relations politiques
et économiques à ses frontières. Mis en place lors de la conférence de Barcelone de novembre
1995, c’est un accord entre 27 pays du pourtour méditerranéen visant à assurer une meilleure
intégration régionale en vue de créer “une zone de prospérité partagée”.
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– la mise en œuvre d’une coopération économique appropriée et d’actions concertées dans de
multiples domaines (création d’un climat favorable à l’investissement, renforcement des
échanges entre les partenaires eux-mêmes, accords inter-entreprises, action dans le domaine
de l’environnement, de l’eau, de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture, participation
accrue des femmes dans la vie économique et sociale, soutien à la RD etc).
– le renforcement de l’assistance financière de l’Union Européenne aux pays partenaires
(subventions MEDA de la Commission Européenne, prêts de la BEI et aide bilatérale des
Etats-membres) afin de soutenir les réformes visant à rétablir les grands équilibres macro-
économiques et assurer la croissance. Les mesures d’accompagnement financières et
techniques MEDA sont ainsi conditionnées à la collaboration des pays avec les institutions
de Bretton Woods et à l’examen de la situation budgétaire, et notamment de l’état de la dette.
Le partenariat vise donc une ouverture dans les domaines de l’économie, de la société et du cadre
institutionnel au niveau régional, mais aussi dans une perspective plus large de globalisation.
Un des défis du partenariat sera de confronter les pays sud-méditerranéens à d’autres régions
économiques, et notamment aux pays d’Europe de l’Est, futurs membres de l’UE.
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Initiatives pour les PMA
Initiative « Tout sauf les armes » 17
Le 26 février 2001, l’Union européenne a décidé de supprimer quotas et tarifs pour
l’ensemble des importations de produits en provenance de 49 pays les moins avancés
(PMA), à l’exception des armes et des munitions. La libéralisation sera néanmoins
progressive pour trois produits agricoles sensibles (le riz, le sucre et les bananes) afin
d’adapter les dispositions de la PAC sur ces trois produits 18. Afin de compenser ce délai,
l’UE a créé un quota à tarif nul sur le sucre et le riz 19. Si les PMA bénéficiaient déjà d’une
exemption des droits de douane pour la majorité de leurs exportations vers l’UE, la
nouveauté de l’initiative « Tout sauf les armes » est d’ouvrir le marché européen à des
produits agricoles, notamment ceux couverts par la PAC.
17 http://europa.eu.int/comm/development/publicat/courier/courier186/fr/fr_030.pdf
18 Les droits de douane sur la banane fraîche seront réduits de 20 % par an à partir du 1 janvier 2002 et
éliminés totalement au plus tard le 1 janvier 2006. Les droits de douane sur le riz seront réduits de 20
% le 1 septembre 2006, de 50 % le 1 septembre 2007, de 80 % le 1 septembre 2008 et éliminés tota-
lement au plus tard le 1 septembre 2009. Enfin, les droits de douane sur le sucre seront réduits de 20
% le 1 juillet 2006, de 50 % le 1 juillet 2007, de 80 % le 1 juillet 2008 et éliminés totalement au plus tard
le 1 juillet 2009.
19 Quota basé initialement sur les meilleurs chiffres d'exportation des PMA dans les dernières années, plus
15 %. Ces quotas augmenteront de 15 % par an pendant la période de transition.
20 www.agoa.gov ; Th. Latreille Les préférences commerciales en Afrique sub-saharienne : quels béné-
fices pour l’African Growth and Opportunity Act ?, AFD, 2003
21 Bénin, Bostwana, Cameroun, Cap-vert, République centrafricaine, Tchad, Congo, Côte-d’Ivoire,
Djibouti, Erytrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Mada-
gascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, RDC, Rwanda, Sao
Tome et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Ouganda et
Zambie.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
La théorie
Les arguments théoriques en faveur du libre-échange sont
nombreux, des avantages comparatifs à la discipline concur-
rentielle. Mais, dès lors que l’on aborde, dans une perspective
dynamique, les effets de l’ouverture sur la croissance et le
développement, les conclusions sont plus ambiguës.
C’est avec A. Smith, prônant la supériorité du libéralisme
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
28. « The answer varies depending on whether the forces of comparative advantage push
the economy's resources in the direction of activities that generate long-run growth (via
extemalities in research and development, expanding product variety, upgrading product
quality, and so on) or divert them from such activities » (Rodrik and Rodriguez).
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
...et l’empirique
A défaut d’isoler un argumentaire théorique solide, il
convient de se tourner vers les résultats des nombreuses
études empiriques qui ont cherché à mettre en évidence un
lien statistique entre croissance et ouverture.
Là aussi, les difficultés se sont accumulées, notamment
dans la définition des indicateurs d’ouverture et la validation
des causalités entre des variables corrélées (une corrélation
entre deux variables ne disant rien sur le sens de la causalité).
Les études économétriques récentes ont tenté d’utiliser
des méthodologies innovantes pour mesurer l’ouverture :
Ainsi, D. Dollar, ou bien J. Sachs et A. Warner se sont-ils
efforcés de construire de nouveaux indicateurs plus proches
de la réalité ; Edwards a testé la robustesse de la relation entre
29. J.L. Guérin Les pays en développement profitent –ils du commerce international ?,
alternative économique n° 2645.
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Quels indicateurs d’ouverture ?
L’ouverture est la suppression, tout au moins la diminution, des barrières institu-
tionnelles et réglementaires aux échanges de biens, de services, de facteurs et
d’idées 30. Elle concerne les politiques d’échanges et non les volumes d’échanges.
Une grande partie de la difficulté à appréhender l’ouverture d’un pays provient
de ce que les Etats continuent à protéger leurs marchés et leurs entreprises par
des mesures tarifaires ou non tarifaires. La mesure de la protection, qui permet
l’étalonnage de la politique commerciale, est ainsi devenue très complexe : les
niveaux différents de tarifs selon les produits ou pour un même produit selon
les pays, la complexité des barrières non tarifaires, les réexportations, la prise
en compte de subventions, le commerce intrafirmes, etc. rendent la construc-
tion d’un indice global d’ouverture très délicate. En même temps, des progrès
sont faits dans cette direction… Mais il reste pratiquement autant de méthodes
de calcul que d’économistes 31. Deux méthodes sont cependant couramment
utilisées pour mesurer l’ouverture : la modélisation d’une participation théo-
rique aux échanges comparée avec la participation réelle (avec tout le
problème de la difficulté de détermination d’un Etat théorique) et la mesure de
la politique du pays en attribuant une note aux institutions et politiques rela-
tives au commerce ou à l’investissement (mesure qualitative et arbitraire).
L'indicateur de Sachs et Warner est une variable muette qui prend la valeur 0
si l’une des mesures suivantes de la fermeture de l’économie est vérifiée :
– droit de douane moyen supérieur à 40%,
– barrières non tarifaires couvrant plus de 40% des importations,
– économie de type socialiste,
– exportations contrôlées par un monopole d’Etat,
– prime sur les devises étrangères sur le marché noir de plus de 20%.
De cette étude ressort la conclusion suivante : les pays en développement
ouverts ont sur la période 1970-1989 un taux de croissance annuel moyen de
4,49% contre 0,74% dans les pays en développement fermés.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
* classement en fonction du taux de croissance de la valeur des exportations entre 1980 et 1998
Source : Rapport sur le Commerce et le Développement, 2002
35. Nord/Sud export, Pourquoi les prix des produits du sud sont-ils orientés à la baisse ?
21 février 2003.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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Rodrik et le rôle des institutions
dans l’ouverture 39
39. Dani Rodrik Trade Policy Reform as Institutional Reform, August 2000.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
nationale, moins pour son sens flou que pour l’idéologie qu’el-
le véhicule : en laissant supposer que les nations se font
concurrence au même titre que les firmes, l’enseignement
essentiel du principe des avantages comparatifs (toutes les
nations gagnent à l’échange international) est occulté. Par
ailleurs, la croissance du revenu réel d’une nation repose
fondamentalement sur la productivité des facteurs domes-
tiques, et non sur la notion, mal définie, de compétitivité.
Pourtant, dans un contexte d’imbrication croissante des
économies, la notion de compétitivité d’une nation revêt
quelque intérêt : certains l’appréhendent en tant que facteur
de compétitivité des firmes (Porter, par exemple) ; d’autres
voient en elle le déterminant de la localisation des IDE, donc
un enjeu majeur. Un consensus se dessine peu à peu, justifiant
l’utilisation de cette expression.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
43. B. Nezeys.
44. C. Minguy.
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
* estimation
Source : ME des divers pays et Euratex cité in le textile habillement
dans les pays méditerranéens et d’Europe Centrale : l’enjeu de la compétitivité
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1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
56. Un salaire ouvrier (en euros par mois) est de 80 en Egypte, 160 en Turquie, 170 en
Tunisie, 206 au Maroc, alors qu’il est de 100 en Chine et en Indonésie, 60 en Inde
et 45 au Bangladesh. Source Mission économique, cité in Le textile habillement
dans les pays méditerranéens et d’Europe Centrale : l’enjeu de la compétitivité.
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
57. 3 332 millions de dollars en moyenne sur 3 ans, 9.2 % de la production, alors qu’il
a été de 213 millions de dollars en moyenne sur 3 ans au Maroc et de 169 millions
en Tunisie, soit 7.1% et 4% de la production.
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
2. La compétitivité
des nations
et de leurs entreprises
Les avantages résultant de l’intégration et de l’expansion
du commerce extérieur dépendent ainsi des modalités de la
participation de chaque pays au système commercial et des
liens entre son commerce extérieur et son activité écono-
mique intérieure. La compétitivité de l’économie, et en parti-
culier la présence d’un tissu industriel intégré et dynamique,
déterminent en grande partie les bénéfices qu’un pays peut
tirer de l’ouverture des frontières. Mais une situation a priori
défavorable peut évoluer favorablement si de bonnes
politiques sont proposées.
L’objet de cette partie consiste à passer en revue, sans
ambition d’exhaustivité, la théorie économique sur l’indus-
trialisation et la compétitivité des nations, de manière à
comprendre comment améliorer la compétitivité d’un pays et
de ses entreprises, afin d’en éclairer les choix stratégiques.
Différentes questions seront abordées :
– Au niveau macroéconomique :
• Quels sont les déterminants de la compétitivité d’une
nation, de plus en plus conçue, comme on l’a vu précé-
demment, comme facteur de compétitivité des firmes ?
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
58. Economistes des années 40 et 50 qui se sont interrogés sur les moteurs de la
croissance, comme Nurkse, Rosenstein-Rodan, Hirschman, Rostow, Lewis…
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
59. Selon le principe largement invoqué, mais très souvent contesté, des retombées
automatiques de la croissance (trickle down effect, dans la théorie néoclassique,
ou théorie du ruissellement) sur le niveau de vie des populations.
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Quelle accumulation ?
On ne revient pas sur le débat entre croissance tirée par les
exportations et import-substitutions, les avantages du premier
type de croissance, qui permet d’importer du capital productif
et de la technologie, d’améliorer la productivité de l’économie
et donc de produire de la croissance, ayant été largement
développés.
Une autre controverse, récurrente et d’actualité, porte sur
l’alternative entre croissance équilibrée et croissance déséqui-
librée. Enfin, le choix des techniques et technologies, plus ou
moins capitalistiques, a fait l’objet de débats.
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
63. J.Tybout Manufacturing Firms in Developing Countries : How well do they do, and
why?, août 1998.
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
Source : ONUDI
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
65 The Competitive Advantage of Nations, 1990, The free Press, Macmillan, et 1993
pour la version française.
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
67. Un marché est considéré comme contestable lorsqu'il n'y a aucune barrière à sa
pénétration, ni à sa sortie. Ainsi, les entrants potentiels et les firmes en place béné-
ficient des mêmes conditions de coût et de prix (prix qui résulterait d'une situation
de CPP). cf La nouvelle économie industrielle : Baumol, Panzar, Willig (1982).
68. M. Porter, 1993.
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
69. Le contexte influence les conceptions et des pratiques managériales. Sur ce plan,
il existe, d’un pays à l’autre, de considérables différences à de nombreux égards :
formation, expériences et style des leaders (que l’on abordera plus particulièrement
ci-après), structures hiérarchisées ou consensuelles, importance de l’initiative indi-
viduelle, nature des instruments de prise de décision, nature des relations avec la
clientèle, etc. De manière générale, le cadre national exerce une influence sur la
façon dont sont menées et organisées les entreprises. Parmi les éléments spéci-
fiques d’une culture nationale, fruit du système éducatif, de l’histoire sociale et reli-
gieuse, des structures familiales et d’un grand nombre de facteurs difficilement sai-
sissables, on cite souvent : l’attitude à l’égard de l’autorité, les habitudes de com-
munication entre les personnes, l’attitude des salariés face à la hiérarchie et vice
versa, les normes de comportements des individus et des groupes et les pratiques
professionnelles (Voir annexe 2, pour une analyse plus fouillée sur les pratiques
managériales).
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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Favoriser la construction de grappes industrielles
Dans les théories économiques de la spécialisation internationale,
la théorie des filières a été développée par F. Hayek. Elle préconi-
se la maîtrise de l’intégration verticale de la production. Elle est
aujourd’hui ardemment défendue par M. Porter, qui l’a rebaptisée
« théorie des grappes ». Une grappe est constituée par l’ensemble
des entreprises « leaders » d’un secteur donné, ainsi que par tous les
acteurs contribuant à la compétitivité de ces entreprises (fournis-
seurs de matières premières, de biens intermédiaires et de
services), soutenus par une infrastructure économique solide. Les
éléments d’une grappe se renforcent grâce à leur coopération tech-
nologique, aux relations clients-fournisseurs et aux liens avec
l’infrastructure économique de base.
La formation de grappes découle directement des déterminants de
l’avantage national. Une industrie compétitive contribue à la nais-
sance d’une autre industrie compétitive par un processus de
renforcement réciproque. Une fois la grappe formée, les diffé-
rentes entreprises vont s’apporter un renfort réciproque. Une
dynamique d’expansion de la grappe s’instaure, les industries
compétitives en engendrant d’autres dans divers domaines, et cela
en fonction des processus qui prédominent dans les pays en matiè-
re de regroupement d’industries. Ces grappes prennent souvent
une dimension géographique, pour un ensemble de raisons qu’on
imagine aisément (partage de l’information, échanges facilités,
externalités, relations familiales, etc.).
On le voit, l’avantage concurrentiel national réside autant au
niveau des grappes qu’au niveau des industries.
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
71. Marshall ou Mill avaient très tôt mis l’accent sur la notion de capacité entrepre-
neuriale. Hayek le premier montre que l’absence d’entrepreneurs dans l’économie
néoclassique est intimement associée à l’hypothèse d’équilibre de marché. La
remise en question du modèle d’équilibre ouvre un espace de liberté qui réhabilite
la fonction entrepreneuriale. L’agent ne se contente plus d’exécuter un calcul, il doit
aussi juger, décider et imposer ses décisions. S’ouvre un large éventail de
comportements possibles.
72. La naissance de la théorie institutionnelle moderne date de 1937 (année de
parution du célèbre article de Coase, The Nature of the Firm, où il s’interroge sur
les raisons de l’existence de la firme en tant que forme organisationnelle, c’est-à-
dire sur les avantages de la « forme-entreprise » par rapport à ceux de la « forme-
marché »).
73. L’approche managériale, par exemple, part du divorce entre propriété et pouvoir au
sein d’une firme capitaliste moderne. Le manager, salarié de l’entreprise, n’a pas
nécessairement un intérêt personnel direct qui le pousserait à orienter la gestion de
l’entreprise vers la recherche du profit maximum.
74. L’approche par les routines, « règles » routinières (rules of thumb) qui peuvent
entraîner une certaine rigidité au regard des changements de l’environnement,
illustre le besoin de concilier l’ensemble des intérêts (Leibenstein).
84
2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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2. LA COMPÉTITIVITÉ DES NATIONS ET DE LEURS ENTREPRISES
89
Quelques conclusions de cette revue de littérature
1. L’ouverture des frontières est aujourd’hui incontournable.
2. L’ouverture stimule (catalyse) l’industrialisation et la croissance.
3. Toutefois, l’ouverture peut aller à l’encontre de l’objectif d’indus-
trialisation si elle est mal préparée. Loin d’induire un rattrapage
systématique, elle peut contribuer à creuser les écarts entre Nord et
Sud.
4. Parce que les risques d’échecs sont importants, il convient de
préparer au mieux l’ouverture, de rassembler les ingrédients d’un
processus réussi : cadre institutionnel, infrastructures, systèmes
financiers, formation professionnelle, etc.
5. L’industrialisation est au coeur du processus de croissance et de
développement. Sur elle ont reposé les grandes réussites de
croissance par les exportations.
6. Plusieurs stratégies d’industrialisation sont envisageables, plus ou
moins adaptées aux contextes des PED.
7. L’approche « déséquilibrée » sectorielle, qui consiste à « miser » sur
quelques secteurs prioritaires susceptibles de « tirer » le développe-
ment de secteurs qui leur sont liés, serait probablement adaptée à
un contexte en développement où les ressources, limitées, méritent
d’être concentrées (même si elle n’a pas toujours donné les résul-
tats escomptés, dans les pays où elle a été appliquée). La théorie
des pôles de croissance, avec regroupement géographique, est
potentiellement très intéressante dans un PED. Elle rejoint l’analy-
se des grappes industrielles.
8. Dans un marché concurrentiel, les entreprises ont intérêt à adopter
des stratégies concurrentielles qui leur permettent de s’assurer un
90
avantage compétitif durable dans leur domaine d’activité (stratégie
de domination par les coûts (bas/moyen de gamme) ou stratégie
de différenciation (haut de gamme).
9. L’Etat joue un rôle primordial dans le soutien de l’industrialisation
et dans le renforcement de la compétitivité d’une nation.
10. La densification du tissu d’entreprises est un préalable à toute
tentative d’amélioration de sa compétitivité.
11. Dans la vision de M. Porter, l’Etat intervient essentiellement sur
l’environnement. Toutefois, dans un pays en développement, une
vraie politique industrielle peut se justifier, englobant à la fois une
intervention sur l’environnement des affaires, indispensable pour
promouvoir le développement du tissu d’entreprises et améliorer
sa compétitivité et une intervention directe auprès de l’entreprise
(de préférence ciblée dans des secteurs peu nombreux mais bien
identifiés), pour l’aider à surmonter l’importance des goulets
d’étranglement et les nombreuses imperfections de marché, en par-
ticulier dans l’accès très difficile aux capitaux et à l’information.
Cette aide peut prendre la forme de primes ou subventions, de
prêts, de formation, d’accompagnement du chef d’entreprise, etc.
12. Une question importante en découle : quelles entreprises aider en
priorité ? Il ressort de la littérature quelques éléments de
réponses : il est important (1) d’identifier des secteurs et des
créneaux porteurs ; (2) de favoriser la constitution de grappes
pour obtenir des effets d’entraînement ; (3) d’aider des entrepre-
neurs talentueux (ou potentiellement talentueux) à identifier les
stratégies adéquates pour améliorer ou du moins conserver leurs
avantages concurrentiels.
91
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
92
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
3. Des programmes
de mise à niveau
pour accompagner
l’ouverture
3.1. Qu’est-ce qu’un programme de mise à niveau ?
93
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
79. Philippe Béraud : La mise à niveau d’une économie en transition, Les cahiers de
l’Orient.
100
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Eligibilité
85. Toutes les activités industrielles telles que définies par le code d’incitation aux
investissements et les activités de services liées à l’entreprise (services informa-
tiques, services d’études, de conseil, d’expertise et d’assistance, formation
professionnelle, montage d’usines, contrôle technique et maintenance industrielle,
et autres services).
106
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
Composantes
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Coordination et fonctionnement
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
Etapes du programme
86. Un aspect positif pour l’économie tunisienne concerne la création d’un milieu de la
consultance : il n’y avait que 5 à 6 cabinets en 1995, et l’ONUDI a réalisé de nombreux
diagnostics stratégiques dans la phase pilote (108 premières entreprises).
109
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Coût et financements
110
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
111
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
Prolongements
113
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Résultats du programme
A l’heure d’aujourd'hui, le programme tunisien est perçu
comme un succès : le projet prévoyait 2000 entreprises adhé-
rentes fin 2001, et 1600 entreprises supplémentaires entre
2001 et 2005. Sur 5300 entreprises de plus de 10 emplois,
on compte 2429 adhésions en janvier 2003 et 1373 dossiers
approuvés, dont 40% dans le seul secteur du textile-
habillement.
Globalement, plus de 2,3 milliards de dinars d’investisse-
ment ont été approuvés, dont 61 % ont été financés sur fonds
114
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
88. V. Caupin : Le Partenariat Euroméditerranéen huit ans après Barcelone : état des
lieux et premiers impacts macro-économiques sur le Maroc et la Tunisie, AFD, 2003
115
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Leçons et observations
Le programme de mise à niveau tunisien est cité en
exemple, et est globalement considéré comme une réussite. A
juste titre, nous semble-t-il : ainsi, ce programme est parvenu
(i) à initier une prise de conscience de l’impératif de moder-
nisation face à un processus de démantèlement perçu comme
irréversible et (ii) à lancer une dynamique positive d’adaptation
de l’appareil productif tunisien et de la structure financière
des entreprises.
La crédibilité de la politique gouvernementale est incon-
testable et l’implication du gouvernement constitue un facteur
89. Rapport de la somme des investissements réalisés par les investissements approuvés.
116
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
117
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
120
Le recensement de 1994 a montré que les 3/4 de la population
active occupée n’avaient pas de qualification professionnelle
formelle (déficit dans les niveaux intermédiaires de qualification,
ouvriers qualifiés, techniciens).
Sur la période 1990-97, le budget du ministère de la formation
professionnelle a quadruplé, en valeur absolue, passant de 23,5
millions de dinars à 91,5 millions (de 0,8 % du Budget Général de
l’Etat, à 1,8 %). La formation continue est financée par une taxe sur
la formation professionnelle à laquelle les entreprises, à l’exception
des sociétés exportatrices et de l’agriculture, sont assujetties. Les
entreprises de produits manufacturés versent 1 % de la masse
salariale au titre de cette taxe, par exemple. Les entreprises qui
organisent une formation bénéficient d’une ristourne totale ou
partielle sur la taxe versée.
121
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
122
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
92. A la recherche d’une voie pour l’industrie africaine – enjeux et options stratégiques
par John Thoburn, ONUDI, 2002.
123
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
93. Les produits à trois chiffres de la Classification type pour le commerce internatio-
nal (CTCI) étant passés de 36 pour cent à 62 pour cent des recettes totales d’ex-
portation.
94. F. Ng et A. Yeats, Open economies work better! Did Africa’s protectionist policies
cause its marginalization in world trade?, World Development, vol. 25, n° 6 (juin 1997).
95. Un indice de la vitesse d’intégration dans l’économie mondiale que la Banque
mondiale a établi en utilisant la moyenne des changements pour quatre indicateurs
– le rapport échanges réels/PIB, le rapport IED/PIB, la cote de crédit des investis-
seurs institutionnels et la part de produits manufacturés dans les exportations – a
permis de comparer les changements intervenus dans différents PED au cours de
périodes comprises entre le début des années 80 et le début des années 90. Les
résultats ont indiqué que 26 des 36 pays de l’Afrique sub-saharienne étudiés
étaient lents et peu enthousiastes à s’intégrer ; alors que deux pays seulement de
la région s’intégraient rapidement. World Bank Global economic prospects and the
developing countries, 1996.
124
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
96. Alors que dans les pays d’Afrique du Nord et dans certains pays (principalement à
revenus plus élevés) de l’Afrique sub-saharienne (Botswana, Lesotho, Zimbabwe,
Swaziland), une proportion importante des enfants d’âge scolaire sont scolarisés,
dans nombre de pays cette proportion est encore faible. En dehors des pays
d’Afrique du Nord et de l’Afrique du Sud, seuls le Botswana et Maurice ont plus de
la moitié des jeunes en âge de fréquenter une école secondaire qui y sont réellement
inscrits. in African Development Report 1997, Banque Africaine de Développement.
97. ONUDI, The Globalization of Industry : Implications for Developing Countries
beyond 2000, 1996.
98. Pour certains articles, tels que les vêtements, les textiles et les chaussures, pour
lesquels l’Afrique est potentiellement compétitive, les coûts de transport moyens
se situent entre 15 et 20 pour cent de la valeur de l’article. Pour les pays sans
littoral du continent comme l’Ouganda, le Zimbabwe et la Zambie, ce chiffre est
encore plus grand: au début des années 1990, dix pays sans littoral ont dû
supporter des coûts nets de transport et d’assurance allant jusqu’à 42 pour cent
du coût total des exportations. Pour l’ensemble des pays en développement, ce
rapport était de 5,8 %.
99. OCDE Promouvoir la compétitivité manufacturière en Afrique Subsaharienne, 2001.
125
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
126
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
Quelles perspectives ?
En Afrique subsaharienne, mis à part l’Afrique du Sud,
aucun pays ne peut encore miser sur des technologies nova-
trices ni sur la formation de personnel hautement qualifié.
L’avantage comparatif réside presque inévitablement dans
les agro-industries : soit des industries utilisant des produits
agricoles comme principales matières premières, soit des
industries qui produisent des moyens de production agricole.
La transformation plus poussée de produits agricoles peut
également apporter une contribution importante au rempla-
cement des importations. Plus de 70 % de l’emploi total et
60 % de la valeur ajoutée manufacturière relèvent, en Afrique,
des agro-industries.
Ces industries comprennent de nombreuses activités à
forte intensité de main d’œuvre (textiles et habillement, cuir
et chaussure, etc.).
Le renforcement du secteur agro-alimentaire (degré plus
élevé de transformation, amélioration des installations de
stockage, augmentation de la production d’intrants agricoles
etc.) pourrait aussi contribuer au développement du secteur
rural et à l’amélioration de la sécurité alimentaire. En effet,
même s’il s’agit avant tout d’une question agricole, une poli-
100. 19 pays de l’Afrique sub-saharienne pour lesquels on dispose de données sur les
barrières commerciales ont conservé, au milieu des années 90, un niveau moyen
non pondéré de protection tarifaire de 26,8 %, alors qu’il était de 6,1 % dans les
pays de l’OCDE. Plus d’un tiers des importations dans ces pays africains faisaient
également l’objet de barrières non tarifaires, le chiffre correspondant pour l’OCDE
étant inférieur à 4 %.
127
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
128
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
Quelles stratégies ?
Les PME doivent être placées au cœur des stratégies.
C’est par elles que se construit un tissu industriel intégré, dont
l’absence pourrait compromettre toute tentative d’amélio-
ration à court terme de la compétitivité de ces pays. Elles sont
un maillon clé d’une grappe compétitive potentielle et semblent
pouvoir s’inscrire dans un processus de globalisation 103. Les
PME offrent, en outre, à la fois des débouchés pour les diplômés
du pays 104 et des possibilités de modernisation technologique,
129
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
130
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
106. Les familles préfèrent notamment investir les bénéfices dans des éléments de
patrimoine (comme des terres) plutôt que dans l’entreprise.
131
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
132
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
110. Idem. Les arrangements pour la transformation des produits d’exportation sont
plus importants dans certains secteurs plutôt que d’autres (plutôt textile que cuir).
Mais, dans le long terme, afin de favoriser les biens de production locaux, il serait
important de mettre en place des mesures telles l’exonération des exportateurs
des taxes intérieures qu’ils payent pour des biens intermédiaires produits dans le
pays. Le risque apparaîtrait aussi pour les activités d’exportation de devenir
des enclaves, même si cela peut être souhaitable dans une première phase de
développement.
133
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Un diagnostic pessimiste
Le diagnostic établi sur le contexte socio-économique des
pays de l’UEMOA, en préalable à la définition du programme
134
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
135
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
– Faiblesse institutionnelle
La capacité institutionnelle d’un pays a trait, notamment, au
rôle économique de l’Etat (et, par exemple, au cadre régle-
mentaire, à sa politique industrielle, aux organismes d’appui
qu’il orchestre). La faiblesse institutionnelle d’un pays se
manifeste en particulier dans l’inefficacité du dispositif
136
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
137
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
138
Quelques interrogations préalables
à la transposition d’un programme
de mise à niveau
139
3. DES PROGRAMMES DE MISE À NIVEAU POUR ACCOMPAGNER L’OUVERTURE
140
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
Bibliographie
sélective
AZOULAY G., Les théories du développement, du rattrapage des retards à
l’explosion des inégalités, coll. Didact économie, PUR, 2002
BENNELL P., Industrial Restructuring in Africa During the 1990s :
Outcomes and Prospects, background paper prepared for the African Deve-
lopment Report, 1998
BERG A., KRUEGER A., Trade, Growth, and Poverty : A Selective
Survey, IMF Working Paper, 2003
BOLLINGER D. & HOFSTEDE G., Les différences culturelles dans le
management – Comment chaque pays gère-t-il ses hommes ?, les éditions
d’organisation, 1987
BRISEPIERRE P., Accord euro-méditerranéen établissant une association
entre les Communautés européennes et le Maroc, Rapport au Sénat, 1996-97.
CARDEBAT J-M, La mondialisation et l’emploi, coll. Repères, éd. la
découverte, 2002
CEPII, Le textile habillement dans les pays méditerranéens et d’Europe
Centrale : l’enjeu de la compétitivité, septembre 2002.
CHAVAGNEUX C., Commerce : pas seulement une affaire d’Etats, in
Alternatives économiques n° 213, avril 2003
CHESNAIS F, La Compétitivité technologique en tant que compétitivité
structurelle, in F. Chesnais Compétitivité internationale et dépenses militaires,
Economica, 1990
CNUCED, World Investment Report, 1999
CNUCED, Rapport sur le Commerce et le Développement, 1999, 2002
CNUCED, Diversification des exportations, accès aux marchés et compé-
titivité, 2002
COLLANGE G., La problématique de la mise à niveau, AfD - Rabat,
octobre 2002
141
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
142
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
143
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
144
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
145
ANNEXES
Annexe 1
Autres programmes
de mise à niveau
Cette annexe est réalisée en grande partie à partir des documents pro-
duits par l’ONUDi, en particulier “ le guide méthodologique : restruc-
turation, mise à niveau et compétitivité industrielle ”, 2002.
Souvent, les analyses seront incomplètes, en raison de la connaissance
parcellaire que nous pouvons avoir de ces programmes. En effet, à la
différence du cas tunisien, pour lequel nous avons pu rencontrer à la
fois le responsable du Bureau de Mise à Niveau et quelques entrepreneurs
ayant adhéré au programme, nous avons travaillé, sur ces programmes,
à partir des seuls documents officiels existants.
147
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
148
ANNEXES
149
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
150
ANNEXES
Coordination
Prolongements
151
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
114. http://www.iurisnet.com/centro/Investin/conten/portugal.htm
152
ANNEXES
3. Résultats
153
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
118. http://www.mic.gouv.qc.ca/publications/comex/GuideEurope_Portugal.pdf
119. Les articles manufacturés représentent 49.2 % du total des exportations de 2000,
les machines et matériel de transport, 33 %, les produits chimiques et connexes,
4.9 %. Au niveau des importations: le matériel de transport, 38%, les articles
manufacturés, 30 %, et les produits agricoles, 10 %.
154
ANNEXES
155
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
156
ANNEXES
157
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
158
ANNEXES
124. Même si les progrès sont notables : au Maroc ou en Tunisie, les procédures admi-
nistratives ont été simplifiées, les codes de l’investissement ont été réformés et
des zones franches (1986 en Tunisie, 1990 au Maroc) ont été instaurées.
125. Par exemple, surprotection, pendant des années, des entreprises publiques par
des contrôles de prix, des politiques de bas taux d’intérêt et des mesures de
restrictions des importations.
126. DREE, 2002.
159
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
160
ANNEXES
161
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
162
Conclusions de l’étude
« Moroccan manufacturing sector at the turn
of the century, results of the firms analysis
and competitiveness » survey, 2000,
MDCI et Banque Mondiale
Suite à la libéralisation et aux réformes qui ont accompagné les plans
d’ajustement structurel au début des années 80, les exportations manufac-
turières se sont d’abord développées, avant d’afficher de faibles perfor-
mances dans les années 90, à l’image de l’évolution du PIB marocain. En
comparaison, des pays comme la Tunisie ou la Turquie ont connu une
forte expansion de leurs exportations, sans parler de pays comme la Chine
ou la Thaïlande. En outre, le Maroc attire peu d’IDE (les pourcentages
relativement élevés des dernières années s’expliquant par la vente des
licences Télécom). Comment expliquer ces constats ?
Une étude a été menée par le ministère du Développement et de la Coopé-
ration internationale et la Banque mondiale sur le tissu industriel marocain
et le climat des affaires dans ce pays. Il en ressort que le Maroc est aujour-
d’hui moins compétitif qu’il ne l’était relativement aux autres pays
émergents, pour des raisons à la fois macroéconomiques et microécono-
miques. Le coût du travail apparaît comme un problème majeur (à pro-
ductivité du travail équivalente, les salaires sont beaucoup plus élevés au
Maroc qu’en Inde ou en Chine). La main d’œuvre est souvent mal formée,
la formation professionnelle présente d’importantes lacunes, les entreprises
ont rarement des programmes de formation de leur personnel. Ainsi, d’un
côté, les salaires sont très élevés pour des secteurs comme le textile ou
l’agroalimentaire, de l’autre, les caractéristiques de la main d’œuvre sont
telles que les compétences sont insuffisantes pour embaucher dans des
secteurs comme l’électronique ou la chimie. Dans un autre registre, le taux
de change est un obstacle à la compétitivité du pays, de même que les
destinations des exportations, très peu diversifiées. D’autres caractéris-
tiques négatives, comme la bureaucratie excessive, sont mentionnées.
Enfin, si le fonctionnement des ports et des douanes semble s’améliorer, en
revanche des obstacles persistent dans des domaines comme l’électricité
(dans certaines zones géographiques) ou le secteur bancaire et financier.
163
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Description du programme
Le programme de mise à niveau marocain a pris du retard.
Mal approprié par les autorités, qui se reposaient sur l’Union
Européenne pour le mettre en œuvre, il n’a pas, au départ,
convaincu les entreprises marocaines de l’urgence de se
moderniser. Le nouveau Premier ministre semble vouloir le
dynamiser, et en fait une priorité pour 2003. Si l’ouverture des
frontières est plus éloignée qu’en Tunisie, elle représente
néanmoins un risque majeur pour le tissu industriel marocain.
Objectifs 134
134. http://www.aniveau.ma/services/strategie.html
164
ANNEXES
Déroulement
165
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
166
ANNEXES
Coordination
167
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
168
ANNEXES
Prolongements
169
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
170
ANNEXES
171
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Description du programme
172
ANNEXES
173
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
174
ANNEXES
Le programme vise à :
– Renforcer les capacités dont dispose le Ministère de l’industrie
pour appliquer et coordonner la politique de mise à niveau
des pouvoirs publics ;
– Renforcer les capacités des institutions en matière de mise
à niveau ;
– Appuyer la modernisation et la mise à niveau d’entreprises
pilotes sélectionnées parmi les secteurs prioritaires.
175
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
176
ANNEXES
177
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
178
ANNEXES
179
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Leçons
Le programme égyptien est fortement structuré, avec une
forte mainmise du gouvernement et un rôle personnel important
du ministre de l’Industrie. Remarquons que ce contrôle éta-
tique coexiste avec l’intervention de deux organes étrangers,
l’UE et l’ONUDI. La présélection des secteurs d’intervention
est aussi une spécificité égyptienne, de même que le paiement
d’une somme incitative à chaque entreprise.
180
ANNEXES
Annexe 2
Transposition des MAN
Une approche
sociologique
Comment transposer à d’autres contextes des modèles de
modernisation des firmes nés dans le cadre culturel occidental ?
Il est aujourd'hui admis que les cultures sont profondément
ancrées dans les modes de comportement et d’interaction entre
les travailleurs 137.
Un courant sociologique 138 s’interroge depuis une trentaine
d’années sur l’influence des cultures sur le fonctionnement et
la gestion des entreprises, contestant les idées reçues selon
lesquelles il existe des principes universels d’administration
saine et qu’il faut redresser des pratiques nationales ou locales
qui s’en éloignent. Cet enjeu culturel apparaît aussi de plus en
plus dans la réflexion des bailleurs de fonds bilatéraux et inter-
nationaux. En effet, un projet ou programme de développement
doit nécessairement tenir compte des spécificités culturelles
181
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
139. Ph. D’Iribarne, A. Henry, J-P Segal, S. Chevrier, T. Globokar Cultures et Mondia-
lisation, gérer par-delà les frontières,1998, p. 6.
140. Idem.
182
ANNEXES
183
COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
141. En effet, la vision occidentale du lien social est celle d’un contrat rationnel auquel
les individus adhèrent par consentement pour le bien commun. Cette vision est
elle même multiple – ainsi les visions anglo-saxonne, allemande ou française
comportent des nuances : la vision anglo-saxonne voit l’entreprise comme un
noeud de contrats, la conception allemande – comme une communauté où l’on
se concerte, la conception française - comme faisant intervenir la raison dans le
processus de décision.
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ANNEXES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
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ANNEXES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Annexe 3
Contenu d’un programme de mise à niveau
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ANNEXES
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COMPÉTITIVITÉ ET MISE À NIVEAU DES ENTREPRISES : APPROCHES THÉORIQUES ET DÉCLINAISONS OPÉRATIONNELLES
Annexe 4
Le programme sous-régional
de mise à niveau (UEMOA)
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ANNEXES
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Imprimé en France
Dépôt Légal - 4e trimestre 2003
1. UN IMPÉRATIF DE COMPÉTITIVITÉ
Notes
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