Le Pouvoir Legislatif Ivoirien L Assemblee Nationale
Le Pouvoir Legislatif Ivoirien L Assemblee Nationale
Le Pouvoir Legislatif Ivoirien L Assemblee Nationale
Le pouvoir législatif s’exerce par le parlement. En Côte d’Ivoire, le droit de voter la loi en
Côte d’Ivoire est détenu par un seul pouvoir : l’Assemblée Nationale.
Le parlement est constitué par une chambre unique dite Assemblée Nationale dont les
membres portent le titre de député.
Le député est élu pour un mandat de cinq (05) ans renouvelable. Il est le représentant de la
nation toute entière.
La nouvelle Assemblée Nationale de la Constitution de 2000, qui inaugure sa première
législature, compte 223 Députés sur un effectif de 225 Députés. Il faut souligner qu’elle a
fonctionné de façon continue jusqu’en 1999 pendant neuf (09) législatures.
I. LE DEPUTE
1) Mode de scrutin
Les Députés sont élus par circonscription électorale comportant chacune un ou plusieurs
sièges. L’élection a lieu au suffrage universel et au scrutin majoritaire à un tour. La durée du
mandat est de cinq (05) ans, renouvelable.
Dans les circonscriptions électorales à un siège unique, un seul député est élu au scrutin
uninominal.
Dans les circonscriptions électorales comportant plusieurs sièges, les candidats se présentent
sur ces listes complètes. Une seule liste est élue au scrutin de liste majoritaire bloquée à un
tour, sans vote préférentiel, ni panachage.
En cas d’égalité de voix entre les candidats ou listes de candidats arrivées en tête, il est
procédé à de nouvelles élections dans les trente (30) jours qui suivent le second tour.
2) Conditions d’éligibilité
Tout candidat à l’élection de député à l’assemblée nationale doit :
- Etre âgé de vingt cinq (25) ans au moins ;
- Etre ivoirien de naissance ;
- N’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne ;
- Avoir résidé de façon continue en Côte d’Ivoire pendant les cinq années précédant la
date des élections ;
- Déposer une caution de cent mille (100.000) FCFA
3) Inéligibilités
Sont inéligibles :
- Les personnes ayant acquis la nationalité ivoirienne depuis moins de dix (10) ans ;
- Les présidents de conseil et conseillers régionaux, les maires, adjoints au maire et
conseillers municipaux, les présidents de conseil et conseillers ruraux démis d’office
pour malversations, même s’ils n’ont pas encore de peine privative de droits civiques
sans préjudice des dispositions de la législation relative à l’organisation des
collectivités territoriales.
Les candidatures à l’élection de député à l’assemblé nationale des personnes désignées ci-
dessous lorsqu’elles exercent leur fonction ne peuvent être acceptées que si elles sont
accompagnées d’une demande de mise en disponibilité pour une durée exceptionnelle égale à
celle du mandat :
- Les membres du conseil constitutionnel et les juridictions suprêmes ;
- Les magistrats ;
- Les agents comptables centraux et départementaux ;
- Les présidents et directeurs d’établissement ou d’entreprises à participation financière
publique ;
- Les fonctionnaires ;
- Les militaires et assimilés
4) Incompatibilités
L’incompatibilité est l’interdiction faite au titulaire du mandat de député de cumuler celui-ci
avec des fonctions qui peuvent en compromettre l’exercice. Les incompatibilités n’empêchent
pas l’élection mais elles obligent le député à choisir entre son mandat et son autre fonction.
Le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre :
- Du conseil constitutionnel et des juridictions suprêmes ;
- Du conseil économique et social ;
- De cabinet ministériel ;
- De la commission chargée des élections.
Sont également incompatibles avec le mandat de député :
- L’exercice des fonctions publiques non électives
- Les fonctions de Président et de membre de conseil d’administration ainsi que celles
de directeur général et de directeur général adjoint de société à participation financière
publique ;
- Les fonctions de Directeur Général, Directeur adjoint et de Directeur des
Etablissements Publics Nationaux.
5) Immunité parlementaire
Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des
opinions ou des votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions.
Aucun député ne peut, pendant la durée des cessions, être poursuivi ou arrêté en matière
criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale, sauf cas de
flagrant délit.
Aucun député ne peut, hors cession, être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de
l’Assemblée Nationale, sauf le cas de flagrant délit, de poursuite autorisée ou de
condamnation définitive.
6) Vacance d’un poste de député
En cas de vacance du siège de député par décès, démission ou pour toute autre cause, des
élections partielles ont lieu les six mois qui suivent la vacance dans la circonscription
électorale concernée. En cas de vacance d’un siège sur liste, l’élection a lieu
exceptionnellement au scrutin uninominal
II- L’ORGANISATION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Pour l’exécution des missions qui ont été confiées par la constitution, l’Assemblée Nationale
s’est dotée des organes suivants : le bureau, la conférence des présidents, les groupes
parlementaires, l’Assemblée plénière et les commissions.
- Un (01) président
- Un (01) premier vice-président
- Dix (10) vice-présidents
- Douze (12) secrétaires
- Trois (03) Questeurs
Le bureau a tous les pouvoirs pour présider aux délibérations de l’assemblée nationale ainsi
que pour organiser et assurer la haute direction de ses services.
Le bureau, à l’exception de son président et de son premier vice-président qui sont élus pour
cinq (05) ans, est renouvelé chaque année à la première session ordinaire qui a lieu au mois
d’Avril.
Le président de l’Assemblée Nationale est le deuxième personnage de l’Etat. Il est élu par
ses pairs pour la durée de la législature.
Il doit remplir les mêmes conditions d’éligibilités que celles exigées pour le président de la
république. Il en est de même pour le premier vice-président qui assure de plein droit les
fonctions de l’assemblée nationale en cas de vacance de la présidence de l’assemblée
nationale par décès, démission ou par empêchement absolu.
Le président de l’assemblée nationale incarne l’unité de l’institution.
Il anime et coordonne les activités des parlementaires en même temps qu’il dirige
l’administration de l’assemblée nationale.
Il convoque les députés en session.
Il préside les réunions du bureau de l’Assemblée Nationale et de la conférence des présidents
qui fixe l’ordre du jour des séances plénières. Il prononce l’irrecevabilité des propositions et
des amendements qui ne sont pas du domaine de la loi ; il saisit les commissions compétentes
des projets de lois soumis à l’Assemblée Nationale. Il saisit le conseil constitutionnel
(actuellement la chambre constitutionnelle de la cour suprême) des projets de règlement de
l’assemblée nationale et des engagements internationaux, des matières en matière
d’irrecevabilité
Elle examine et approuve l’ordre du jour des travaux de l’assemblée nationale. Elle donne son
avis sur l’irrecevabilité des projets ou propositions de loi avant que le président ne le fasse en
plénière.
Chaque groupe parlementaire doit comprendre au moins huit (08) députés regroupés par
affinité politique, et nul ne peut figurer sur plusieurs listes.
Ils ont pour mission essentielle la défense des positions du parti qu’ils représentent au
parlement. Quatre groupes parlementaires ont pu être constitués pour la législature 2001-
2005.
Le groupe PDCI-RDA
Le groupe FPI
Le groupe UDPCI
Le groupe Solidarité
D- L’ASSEMBLEE PLENIIERE
- La commission de l’environnement
(Eaux et forêt, élevage, chasse et pêche, habitat, monuments et sites touristiques, pollution).
1) Sessions ordinaires
Chaque année, l’Assemblée Nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires.
- La première session s’ouvre le dernier mercredi d’Avril : sa durée ne peut excéder
trois mois.
- La deuxième session commence le premier Mercredi d’Octobre et prend fin le
troisième vendredi de Décembre : c’est la session budgétaire.
2) Sessions extraordinaires
L’assemblée Nationale peut se réunir en session extraordinaire sur convocation de son
président en dehors des deux sessions ordinaires sur un ordre du jour déterminé, à la demande
du président de la république ou à celle de la majorité des députés. Les sessions
extraordinaires sont closes sitôt l’ordre du jour épuisé.
1) L’initiative de la loi
Elle appartient conjointement au président de la république et aux membres de l’Assemblée
Nationale.
Le texte présenté par le président de la république s’appelle « Projet de loi ». Celui présenté
par les députés s’appelle « Proposition de loi ».
2) L’examen en commission
Le projet ou la proposition de loi est examiné en commission.
Les commissions compétentes sur saisies par le président de l’Assemblée Nationale. Les
ministres peuvent être entendus par les commissions sur la demande de leurs membres ou s’y
faire représenter. Les députés peuvent modifier le texte.
Tout député a le droit d’assister aux séances des commissions et de participer aux débats.
Tous, seuls les membres de la commission désignés ont le droit de participer au vote.
Après son examen en commission, le projet de texte est soumis à la discussion de l’ensemble
des députés. L’ordre du jour est établi sur proposition de la conférence des présidents qui
repartit également les temps de parole entre les orateurs inscrits. Le président de l’assemblée
nationale informe le gouvernement de l’ordre du jour.
Les députés discutent sur le texte proposé par la commission. Une fois la discussion générale
terminée, l’assemblée nationale passe à la discussion article par article.
4) Le vote
Les députés votent successivement les articles et les amendements éventuels, puis ils
procèdent au vote sur l’ensemble du texte.
La majorité absolue des membres composant l’assemblée nationale est nécessaire pour la
validité de ses votes.
5) La promulgation
La loi votée par le parlement doit ensuite être promulguée dans les quinze (15) jours qui
suivent sa transmission au secrétaire général du gouvernement par le président de l’assemblée
nationale. Ce délai est réduit à cinq (05) jours en cas d’urgence déclarée par l’assemblée
nationale.
6) La publication
Pour être obligatoire vis-à-vis de la population, la loi doit être publiée dans le journal officiel
de la république de Côte d’Ivoire ou par affichage (dans les mairies ou les préfectures) s’il y a
urgence.