Cours D' Analyse Et Penalite de L'eau (ISPA) + +++
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Sommaire
I – Généralités
V – Phénomène d’entartrage
VI - Phénomène de corrosion
Introduction générale
L’eau a sur nous un pouvoir magique, elle est source de purification, de guérison et de détente.
Aussi l’eau est l’élément qui fait vivre la terre et qui peut elle- même mourir et devenir une
source de mort si la pollution l’emporte.
La question à travers le monde, et tout particulièrement dans les contrées arides, suscite bien
des
inquiétudes, des questionnements voire même des convoitises. Elle est souvent au carrefour
des crises ouvertes ou latentes au Moyen Orient et en Afrique.
L’eau qui rentre en contact avec l’atmosphère est réchauffée par le soleil et s’élève sous forme
de vapeur. Parallèlement, la transpiration des végétaux fournit une certaine quantité d’eau qui
se disperse dans l’air. Cette vapeur s’accumule sous forme de nuages qui se refroidissent et
permettent à la vapeur de se condenser en fines gouttelettes d’eau ou de neige. L’eau qui
revient ainsi à la terre est recueillie par les océans, les lacs et les cours d’eau et peut également
être absorbée par le sol.
Eaux superficielles : La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des
terrains traversés par l’eau durant son parcours à travers l’ensemble des bassins versants. Au
cours de son cheminement, l’eau dissout les différents éléments constitutifs des terrains; par
échange à la surface eau-atmosphère, les eaux se chargent en gaz dissous (O2, N2, CO2…)
Eaux souterraines : La nature géologique du terrain a une influence déterminante sur la
composition chimique des eaux souterraines. A tout instant, l’eau est en contact avec le sol
dans lequel, elle stagne ou circule : il s’établit un équilibre entre la composition du terrain et
celle de l’eau. Les eaux circulant en terrain sablonneux ou granitique sont acides et peu
minéralisées, alors que les eaux circulant dans les sols calcaires sont bicarbonatées calcique.
Eaux de pluie : Les eaux de pluie sont habituellement des eaux de bonne qualité, tant pour
l’alimentation humaine que pour les autres usages domestiques, même si leur absence de goût
déplait à de nombreux consommateurs. Ce sont également des eaux très douces (peu de sels de
Ca et Mg), consomme peu de savon et produit une mousse abondante, saturées en O 2, N2 et
CO2. Les eaux de pluie peuvent être contaminées par les poussières atmosphériques et des gaz
étrangers NO, NO2, SO2 …qui sont responsables de l’acidité de certaines pluies.
Eaux de mer et eaux saumâtres: Pour le dessalement des eaux saumâtres et des eaux de mer,
il existe des techniques de séparation membranaires (osmose inverse, électrodialyse,
microfiltration, distillation multiflash…).
Eaux saumâtres : 15.000 mg de sels dissous par litre d’eau.
Eaux de mer : 38.000 mg de sels dissous par litre d’eau.
1.2. Eaux
L’eau est un composé chimique qui résulte de la combinaison de deux atomes d’hydrogène, et
d’un atome d’oxygène pour former le bien connu « H2O »
On distingue généralement deux grands types de mesure en fonction du lieu où elle est
mise en œuvre, la mesure effectuée sur le « terrain » et la mesure en laboratoire. La mesure sur
le terrain peut être réalisée soit en continu, à l’aide d’une chaîne de mesure, soit
ponctuellement en utilisant en général des appareils portables ou des dispositifs simples
donnant le plus souvent des résultats semi-quantitatifs. Dans ces différents cas, l’obtention des
résultats de mesure est rapide et la procédure généralement simple contrairement à l’analyse
en laboratoire qui se déroule en plusieurs étapes. L’ensemble de ces étapes constitue le
domaine du génie analytique qui a pour objectif de définir les meilleures conditions pour
obtenir le résultat d’une analyse
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus
grand soin doit être apporté; il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui sera
donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension…).
Cependant, le matériel idéal n’existe pas et l’emploi de tel produit plutôt que tel autre
dépend de la nature des éléments à dose.
Le quartz est le matériau le plus adapté pour la bonne conservation des échantillons
mais s’avère très fragile.
Le verre ou le pyrex peuvent être employés sans problème pour le dosage des ions
majeurs. Cependant des oligo-éléments peuvent passer en solution dans l’eau (silice
pour le verre et le bore pour le pyrex).
Le polyéthylène est souvent recommandé pour tout échantillonnage, surtout pour les
prélèvements en vue de mesures d’éléments radioactifs. Relativement poreux vis-à-vis des
gaz, on lui préfère cependant le verre pour le prélèvement et la conservation des échantillons
fortement chargés en gaz (la diffusion est lente).
Les sachets du chlorure de polyvinyle présentent l’avantage de ne servir qu’une seule
fois, mais ils ont l’inconvénient de libérer du chlore si ces sachets restent trop longtemps
exposés à la lumière.
Le mode de prélèvement variera suivant l’origine de l’eau aussi suivant la nature des
analyses « physico-chimiques ou bactériologique».
1. Identité du préleveur.
2. Date et heure du prélèvement.
3. Particulier ou autorité demandant l’analyse.
4. Motif de la demande (analyse initiale, contrôle périodique, pollution intoxication,
épidémie…).
5. Usage de l’eau (boisson, lavage, abreuvage, industrie…).
6. Ville ou établissement que l’eau alimente.
7. Nom du point d’eau et localisation précise.
8. Origine de l’eau (source, puit, forage, rivière…).
9. Température de l’eau et celle de l’atmosphère (conditions météorologiques).
10. Débit approximatif (litre/minute).
11. Nature géologique des terrains traversés.
III.2.2. Techniques et méthodes d’analyse
NB :
T.A : Titre alcalimétrique (somme des concentrations des ions carbonates (CO32-) et des
ions hydroxydes (OH-) ).
MES : matières en suspension,
C.O.T : Carbone Organique Total,
HPLC : chromatographie phase liquide haute performance
CPG : chromatographie phase gazeuse
III.3. Unités utilisées en analyse des eaux
Il s’agit d’une expression pondérale considérant chaque élément pris dans son milieu.
Cette expression ne donne aucune indication quant à la concentration d’un élément par rapport
aux autres : 1 mg / L = 1 g / m3 = 1 ppm (partie par million)
III.3.2. Équivalent
Un sel est un ensemble électriquement neutre où les charges positives neutralisent les
charges négatives. Le nombre de charges positives ou négatives mises en œuvre dans cette
neutralisation correspond à la valence du corps. De même, les réactions chimiques respectent
cette neutralité électrique. On peut donc définir l’équivalent comme la masse d’un corps
mettant en œuvre une seule charge positive et une seule charge négative.
Milliéquivalent c’est une unité utilisée par les chimistes pour la concentration des ions
(meq/L). En effet, c’est une unité plus pratique que le mg/L, elle traduit la capacité des ions à
se lier entre eux. Elle permet par exemple de comparer la quantité de cations à la quantité
d’anions.
Exemple
Pour l’expression des titres, il est souvent fait appel à la notion de degré français (°F)
(Le degré hydrotimétrique °H) qui correspond à la cinquième partie du milliéquivalent par
litre. (1°F = 0.2 meq/L et 1 meq/L = 5 °F)
Une eau parfaitement pure est très peu dissociée, les mesures de conductivité ont montré
qu’à 20 °C, il y avait 10-7, soit un sur dix millions ions H+ dans l’eau pure. Le pH d’une
solution est le cologarithme décimal de la concentration en ions H+ de cette solution.
pH = - log[H+]
Pour une eau pure il y a 10-7 ions H+, son pH est donc de: pH = 7
Si la concentration de H+ est plus forte, le pH sera < à 7 et la solution sera dite « acide ».
Si la concentration de H+ est plus faible, le pH sera > à 7 et la solution sera dite «
alcaline » ou « basique »
En fait, le pH diminue lorsque la température augmente exemple :
Elle quantifie la concentration globale en ions dissous. Plus la minéralisation de l’eau est
élevée, plus la concentration en ions dissous est élevée et plus la conductivité électrique est
grande. Cette conductivité électrique est mesurée en micro Siemens/cm (μS/cm) mais est
généralement exprimée par son inverse qui est la résistivité électrique exprimée en Ohm.cm.
Exemples
Eau de mer : 80 ohm.cm
Eau potable : 1 000 à 6 000 ohm.cm
Vapeur d’eau : 2 000 000 ohm.cm
Exercice déterminer la conductivité en μS/cm en ; S/m et mS/m
la salinité est la teneur en sels dissous dans une eau. Elle s’exprime en unité pratique de
salinité (ups) qui équivaut approximativement à 1 mg/g de sel. (Exemple la salinité de l’eau de
mer est en moyenne de 35 ups ; soit 35 g/kg )
On distingue:
Le terme générique de dureté tient son origine dans l’utilisation de l’eau dans le lavage du
linge. Une eau est « dure » pour la lessive si elle nécessite l’emploi de beaucoup de savon pour
obtenir la mousse. Une relation peut être réalisée entre la dureté de l’eau et la mousse formée
par adjonction de savon.
Le TH est mesuré:
Avec pHs = pH de saturation (pH au-delà duquel le carbonate de calcium precipite) calculé à
l’aide du diagramme Hoover-Langelier.
L’eau contient des hydroxydes et des carbonates. Le titre alcalimétrique hydroxyde (TAOH)
mesure les hydroxydes. Le titre alcalimétrique (TA), mesure les hydroxydes et la moitié des
carbonates. Le titre alcalimétrique complet (TAC) mesure la totalité des hydroxydes et des
carbonates.
Le titre alcalimétrique (TA) : TA = [OH-] + [CO32-]
- Le TA correspond à la concentration de l ’eau en ions OH- (alcalinité libre) et 1/2 de
la concentration en ions carbonates (CO32-)
- Le TA se mesure par la quantité d’acide à verser dans l’eau pour ramener son pH à
8,2 (virage de phénolphtaléine du rouge à l’incolore).
- si pH d’une eau < 8,2, alors TA = 0
Le titre alcalimétrique complet (TAC) : TAC = [OH-] + [CO32-] +[HCO3-]
- Le TAC correspond à la concentration de l’eau en ions OH-, en ions carbonates CO32-
et bicarbonates HCO3-.
- Le TAC se mesure par la quantité d’acide à verser dans l’eau pour ramener son pH à
4,3(virage du méthylorange du jaune au rouge orangé)
- On a toujours : TAC >TA
Détermination de l’alcalinité
En générale l’eau potable ne contient pas d’hydroxyde, mais il contient des carbonates et des
bicarbonates.