Mémoire Aurel Tiré PH 2-1

REPUBLIQUE DU BENIN
****&****
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
****&****
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
****&****
ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE PORTO-NOVO
DOMAINE: Sciences de l’Education et de la Formation Professionnelle
MENTION : Professorat de l’Enseignement Secondaire
SPECIALITE : Français
GRADE : Licence/BAPES
Mémoire de fin de cycle I
SUJET
LES DIFFICULTES DE L’UTILISATION DE LA STRATEGIE DU

TRAVAIL EN GROUPE EN FRANCAIS DANS LES COLLEGES
D’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AU BENIN: CAS DU CEG DE
DOWA
Réalisé et présenté par: Sous la direction de :

Docteur GANDAGBE Jules-Marie
DENONKPON S. Aurèl
Didacticien ENS/ UAC
Année académique: 2019-2020

Sommaire
Dédicace.....................................................................................................................................ii
Remerciements..........................................................................................................................iii
Sigles et acronymes...................................................................................................................iv
Résumé.......................................................................................................................................vi
Introduction ................................................................................................................................1
CHAPITRE I : CONTEXTE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE.............................................................................................................................5
Section 1 : Contexte théorique de la recherche...........................................................................5
Section 2 : approche methodologique de la recherche..............................................................14
CHAPITRE II : Traitement des données recueillies et analyses des résultats..........................19
Section 1: Présentation et analyse des résultats........................................................................19
Section 2 : analyse des resultats des deux pôles et validation des hypotheses.........................30
CHAPITRE III: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONSEILS POUR MENER UN
TRAVAIL DE GROUPE..........................................................................................................36
Section 1: Approches de solutions............................................................................................36
Section 2: conseils pour bien mener un travail de groupe........................................................41
Conclusion................................................................................................................................43
Bibliographie.............................................................................................................................45
Annexes ....................................................................................................................................vi
Table des matieres....................................................................................................................xii
i
Dédicace
À ma mère GBAGUIDI Martine et à mon père DENONKPON Symphorien !
Vous qui n'avez jamais cessé de m'encourager et de m'apporter votre soutien moral et matériel
ii
Remerciements
- Dieu mon créateur, toute ma gratitude pour tes bienfaits;
- Dr Jules-Marie GANDAGBE, mon maître de mémoire qui a accepté de conduire à terme ce

travail de recherche malgré ses nombreuses occupations;
- Monsieur Germain GONZALO, directeur de l'École Normale Supérieure (ENS) dont nous
admirons la détermination à offrir aux élèves-professeurs une formation de qualité;
- Mon oncle Daniel GBAGUIDI, administratif à l'ENS, pour sa sollicitude et ses conseils;
- Mon grand père DENONKPON Gorges pour sa disponibilité désintéressée;
- Mon tuteur AHAMIDE David et ses enfants pour leur générosité et conseils;
- L'inspecteur François V. HOUEDO pour son soutien financier et ses conseils;
- Tout le personnel et autres encadreurs de l'ENS;
- L'éminent jury pour son objectivité et sa clémence
- Tous mes frères DENONKPON Armel, Fernard, Gildas,Gratien, Prospère, et sœurs

Lucresse, Sabine, vous qui m'avez soutenu autant que vous le pouviez pour m'aider à
surmonter les difficultés rencontrées au cours de ma formation;
- Mes amis AKPAGNNONIDE Marcel, ARO Nansibath, GOUNONGBE Zackarie, GUIDI

Sergio, HOUNTONDJI Aristide, TAMEGNON Robert, TCHASSOUAN Marcel pour leur
convivialité et leurs conseils;
- Tous les camarades de promotion;
- Tous ceux qui de près ou de loin, par leurs prières et leur assistance m'ont aidés à réaliser ce
travail, j'exprime ici mes sincères et profondes reconnaissances.
iii
Sigles et acronymes
6e : Classe de sixième du premier cycle de l'enseignement secondaire général

5e: Classe de cinquième du premier cycle de l'enseignement secondaire général
4e: Classe de quatrième du premier cycle de l'enseignement secondaire général
3e: Classe de troisième du premier cycle de l'enseignement secondaire général
ACE : Agent Contractuel d’Etat
AP : Animation Pédagogique
APC : Approche Par Compétences
APE : Agent Permanent d’Etat
CEG : Collègue d'Enseignement Général
BAPES : Brevet d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire
CAPES : Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire
CAEB : Conseil des Activités Educatives du Bénin
BNB : Bibliothèque Nationale du Bénin
CEDIP : Centre de Documentation et d'Information Pédagogique
CI : Cours d'Initiation
ENS : Ecole Normale Supérieure
CFPEEN : Centre de Formation des Personnels d'Encadrement del'Education Nationale
EGE : États Généraux de l'Éducation
INFRE : Institut National de Formation et de Recherche en Education
NPE : Nouveau Programme d'Étude
TI : Travail Individuel
TG : Travail en Groupe
TC : Travail Collectif
iv
Liste des tableaux
Tableau 1: Tableau synoptique des résultats d'enquête.........................................................19

Tableau 2: Classe fréquentée.................................................................................................20
Tableau 3: Connaissance de la stratégie du travail en groupe...............................................20
Tableau 4: Application de la stratégie...................................................................................21
Tableau 5: Formation des groupes de travail........................................................................21
Tableau 6: La pratique de la stratégie du travail en groupe..................................................22
Tableau 7: L'effectivité du travail par les élèves...................................................................22
Tableau 8: Les avantages de la stratégie...............................................................................23
Tableau 9: Reconnaissance des inconvénients de la stratégie par les élèves........................23
Tableau 10: Les inconvénients de la stratégie.......................................................................24
Tableau 11: Les difficultés de la stratégie du travail en groupe............................................24
Tableau 12 : La pratique de la stratégie................................................................................26
Tableau 13 : Effectivité du travail au sein du groupe...........................................................27
Tableau 14 : Les avantages de la stratégie du travail en groupe...........................................27
Tableau 15 : Reconnaissance des difficultés rencontrées par les élèves...............................28
Tableau 16 : Les difficultés rencontrées par les enseignants................................................29
Tableau 17 : Les approches de solutions…………………………………………………..36
v
Résumé
Notre stage de qualification professionnelle au CEG Dowa nous a permis de

comprendre les difficultés liées à l’utilisation de la stratégie du travail en groupe. Nous nous
sommes donc posés la question de savoir à quoi sont liées ses difficultés. Pour cela, nous
avons entrepris de réfléchir sur le sujet: " Les difficultés de l'utilisation de la stratégie du
travail en groupe dans les collèges d'enseignement secondaire du Bénin: cas du CEG
DOWA." A ce propos, nous avons émis des hypothèses de recherche. Celles-ci nous ont
conduit à élaborer des questionnaires d’enquête que nous avons adressés aux enseignants et
aux élèves. L’interprétation et l’analyse des résultats issus de ces questionnaires ont révélé
qu'effectivement le travail en groupe comporte aussi bien des avantages que des
inconvénients. Cependant, et les enseignants et les élèves éprouvent des difficultés dans son
utilisation. Au terme de notre étude, nous avons constaté que les facteurs qui expliquent ces
difficultés sont : la formation des sous-groupes, le fonctionnement des sous-groupes,
l’insuffisance du temps. Notre étude a donc proposé un certain nombre d'approches de
solutions pour aplanir un temps soit peu ces difficultés.
Mots clés : Stratégie, travail en groupe, avantage, inconvénient, difficultés.
Our professional qualification internship at CEG Dowa allows us to understand the

difficulties associated with the use of group work strategy. We are therefore asked the
question of what our difficulties are. For this, we have undertaken to reflect on the subject:
"Difficulties in utilizing the strategy of working in groups in the secondary education colleges
of Benin: case of CEG DOWA." By the way, we have emissaries of research hypotheses.
These we have conducted to elaborate survey questionnaires that we have addressed to
teachers and students.The interpretation and analysis of the results of these questionnaires
revealed that effective group work also benefits from the inconveniences. However, teachers
and students are experiencing difficulties in using it. In the course of our study, we have
found that the factors that explain these difficulties are: the formation of subgroups, the
functioning of subgroups, the insufficiency of time. Our study proposes a certain number of
approaches to solutions to plan a time whether all these difficulties.
Key words: Strategy, group work, advantage, inconvenience, difficulties.
vi
INTRODUCTION
1
Introduction
Depuis la nuit des temps, il existait dans nos sociétés africaines et en particulier béninoises la
pratique sociale du travail coopératif qui consistait à former des groupes pour travailler dans
les champs ou pour construire des maisons.
L'avantage d'une telle pratique est qu'une grande superficie est enclavée dans un délai
très court. Cette forme de stratégie est pratiquée aussi bien par les hommes que les femmes.
Cette pratique permet souvent aux un et aux autres d'avoir à leur actif beaucoup de
réalisations à moindre coût.
L'école est une société en miniature qui, pour réussir sa mission de formation des
citoyens, se fixe des objectifs à atteindre en adéquation avec les exigences de cette société.
L'État garant de cette institution fait adopter les grands courants politiques, philosophiques et
idéologiques adaptés à son orientation, à sa mission de développement.
Pour s'harmoniser avec les grandes mutations qui s'opèrent à travers le monde, les
pays avertis n'hésitent pas à créer et à mettre en œuvre des innovations pédagogiques. Dans
cette perspective, le Bénin, après la conférence des Forces Vives de la Nation et les États
Généraux de l'Éducation, a décidé d'engager une profonde reforme de son système éducatif
qui vise une adéquation des besoins de la société avec la formation donnée. En bonne place
dans les programmes d'études actuellement en vigueur, figure l'utilisation de la stratégie du
travail en groupe comme moyens de construction des savoirs.
Dans le cadre de notre séjour d'études à l'École Normale Supérieure de Porto-Novo

(ENS) et au cours des stages d'immersion et de qualification dans les collèges, nous avons
relevé de nombreuses difficultés qu'éprouvent les enseignants et élèves dans l'application de la
stratégie du travail en groupe.
Pour ce fait, nous avons jugé que des corrections méritent d'être faîtes au départ par un
travail de recherche. C'est dans cette perspective de revoir la pratique actuelle de la stratégie
du travail en groupe que nous avons choisi le sujet du présent mémoire de fin de formation :
«les difficultés de l'utilisation de la stratégie du travail en groupe en français dans les
collèges d'enseignement secondaire au Bénin: cas du CEG Dowa .»
Certes les questions de stratégie de travail en groupe ont fait l'objet de plusieurs
recherches que nous avons détaillé dans la revue de littérature.
2
La stratégie du travail en groupe comme favorisant la socialisation, la coopération et la
responsabilisation, constitue donc une préoccupation pédagogique.
Notre objectif dans le présent travail est d'identifier et de pallier les difficultés liées à
l'utilisation de la stratégie du travail en groupe tel pratiquée aujourd'hui tout en envisageant
quelques suggestions d'amélioration, d'encadrement du suivi en milieu scolaire. Pour atteindre
cet objectif, notre démarche consistera à présenter dans le premier chapitre le cadre théorique
et méthodologique du sujet. Dans le deuxième chapitre, nous présenterons et analyserons les
résultats issus de nos diverses enquêtes. Et enfin dans le troisième chapitre, nous proposerons
quelques approches de solutions et des conseils pour mieux réussir le travail en groupe.
3
CHAPITRE I : CONTEXTE THEORIQUE
ET METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
4
RECHERCHE
Section 1 : Contexte théorique de la recherche
1-1- Problématique du sujet
Nombreuses, sont les réformes qui ont été adoptées dans tous les pays de l'Afrique
après l'indépendance dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement. Au nombre de ces
réformes, nous avons l'approche par objectifs utilisée pendant longtemps dans le système
éducatif béninois. Cette approche est basée sur la méthode dite magistrale, c'est-à-dire, axée
sur le maître, le professeur ; elle vaut ce que le maître vaut. Aussi, est-elle dite dogmatique,
car ici, c'est l'enseignant le seul détenteur absolu du savoir. Les apprenants considèrent le
contenu de l'enseignement comme un dogme, un modèle, une vérité absolue car ils sont des
acteurs passifs. Pour certains, elle est meilleure puisqu'elle est basée sur la méthode centrée
sur l'action de l'enseignant et ils la considèrent comme la plus économique en temps, la plus
rapide. Théoriquement, son rendement serait le meilleur. Elle fournirait un maximum de
connaissances en temps record, ce qui permettrait à l'enseignant de finir son programme.
Mais, au fil des ans, les acteurs de l'éducation, dans le but de façonner l'apprenant par
l'éducation dans la perspective de son épanouissement lequel doit être en harmonie par
rapport à lui-même, ses semblables et l'environnement dans lequel il vit ses expériences, ont
décidé d'adopter une nouvelle approche au profil des insuffisances dont relèvent l'approche
par objectifs. C'est ainsi que notre pays le bénin a jugé très utile la mise en oeuvre de
l'approche par compétences (APC) dans les écoles dont le principe fondamental est : le
recours du maître à des stratégies interactives comme l'étude de cas, l'enquête, le travail et
l'expérience en laboratoire, travail en groupe, travail collectif etc.
«les programmes par objectifs ont fait place à des

programmes dits intermédiaires qui à leur tour ont été
remplacés par l'APC à partir de l'an 2001 dans les classes
expérimentales au secondaire. Ce programme a été
généralisé dans les lycées et collèges du Bénin à partir de
2005. Malgré les contestations dont elle fait l'objet, l'APC
a été maintenue après le forum national sur l'éducation
tenu à Cotonou du 12 au 26 février 2007 » GANDAGBE
(2018)
5
Étant donné que le principe fondamental recommande à l'enseignant des stratégies
interactives, la stratégie du travail en groupe s'avère indispensable. Elle est un processus qui
doit permettre à chaque apprenant de prendre conscience du déroulement d'acquisition des
apprentissages. C'est le moment de la mise en commun, d'échanges après la réflexion
individuelle de chaque membre du groupe. Ce type de stratégie favorise le travail coopératif et
l'interaction sociale dans le but de développer les compétences en apprenant au sein d'un
collectif. Les enseignants retiennent cette stratégie et les apprenants l'exécutent.
Mais, bon nombre d'enseignants et d'apprenants expriment un dédain face à cette

stratégie collégiale. Cela se traduit par les divers propos qu'ils tiennent à son sujet : certains
enseignants estiment que le travail en groupe est pour les apprenants, une opportunité de
bavardage provocant une atmosphère bruyante qui devient insupportable pour tous dans leur
classe. D'autres pensent que dans une activité groupale, nous assistons à une véritable mort
cognitive chez certains apprenants. Aussi le travail en groupe, disent-ils, ne permet pas
d'avancer assez vite dans le programme, car, il est chronophage.
Pour certains apprenants, quant à eux, ce temps est un temps mort et ils profitent pour
distraire la classe. Pour d'autres, les camarades brillants imposent leur production individuelle
aux moins brillants.
Pour mieux comprendre le phénomène, nous avons choisi de mener nos investigations
sur le sujet: "les difficultés de l'utilisation de la stratégie du travail en groupe en français
dans les collèges d'enseignement secondaire au Bénin: cas du CEG Dowa ."
Le problème de recherche qui a été dégagé de ce sujet est: les difficultés des
enseignants et des apprenants vis-à-vis de l'utilisation de la stratégie du travail en groupe en
français dans les CES au Bénin: cas du CEG Dowa.
Pour mieux cerner le sujet, notre travail va répondre à ces interrogations ci-dessous.
- Quelles sont les difficultés psychologiques rencontrées par les enseignants et apprenants
dans l'utilisation de la stratégie travail en groupe en français ?
- Quelles sont les difficultés relatives au fonctionnement des groupes au cours de la mise en
œuvre de la stratégie du travail en groupe en français ?
- Quelles sont les approches de solution à l'endroit des enseignants et des apprenants pour la
remédiation de ces difficultés ?
6
1-2- Objectifs de l'étude
Cette partie regroupe l'objectif général et les objectifs spécifiques de l'étude.
1-2-1- Objectif général
Le présent travail a pour but d'identifier et de pallier les difficultés liées à l'utilisation
de la stratégie du travail en groupe en français dans les collègues d'enseignement secondaire
au Bénin précisément au CEG Dowa.
1-2-2- Objectifs spécifiques
Ce travail vise spécifiquement à:
- identifier les avantages et inconvénients dans la mise en oeuvre de la stratégie du travail en

groupe.
- Recueillir et analyser les difficultés des enseignants et apprenants dans l'exécution de cette
stratégie.
- Proposer quelques approches de solutions pour une utilisation efficiente de la stratégie du

travail en groupe.
1-3- Hypothèses de l'étude
Pour mener à terme notre réflexion, nous avons formulé les hypothèses suivantes :
- La mise en oeuvre de la stratégie du travail en groupe présente aussi bien des avantages que
des inconvénients.
- Les enseignants et les apprenants rencontrent des difficultés au cours des travaux de groupe.
- La prise en compte des approches de solutions dans la mise en oeuvre de la stratégie du

travail en groupe apaise la polémique qui l'entoure.
1-4- Clarification conceptuelle
Dans l'intention de faciliter la compréhension de notre travail de recherche, il importe

que nous définissons certains mots et expressions clés qui entrent dans la formulation de notre
sujet de recherche : il s'agit de : « stratégie » ; « enseignement » ; « apprentissage» ;
«groupe» ; «travail en groupe» ; «travail de groupe» ; «Compétence» ; «approche par
compétences».
Stratégie : Le mot stratégie dérive du grec "stratos" qui signifie « armée » et "ageîn" qui
signifie « conduire ». Elle a des origines athéniennes et militaires. Selon le dictionnaire
7
universel francophone, la stratégie est l'art de combiner les opérations pour atteindre un but.
Selon le dictionnaire Nouveau LAROUSSE, elle est l'art de coordonner des actions, de
manœuvrer habilement pour atteindre un but. Selon l'encyclopédie, la stratégie est un «
ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manœuvres en vue d'atteindre un but
précis ». Dans le but de notre recherche l'enseignant doit agir selon les situations dans
lesquelles il se trouve en classe.
Enseignement : Étymologiquement, enseignement vient du latin « insignis » qui veut dire «

remarquable marqué d'un signe distingué ». Selon l'encyclopédie Wikipedia, l'enseignement
est une pratique mise en oeuvre par un enseignant visant à transmettre des compétences
(savoir, savoir-faire, savoir-être) à un élève, étudiant ou tout autre public dans le cadre d'une
institution éducative. Selon le dictionnaire numérique Le Robert, l'enseignement est : «
Action, art d'enseigner, de transmettre des connaissances.» Cette notion se distingue de
l'apprentissage qui renvoie lui à l'activité de l'apprenant qui s'approprie ces connaissances.
Apprentissage : Selon l'encyclopédie encarta, l'apprentissage est l'acquisition de la pratique ;

de l’expérience ; une préparation professionnelle à un métier manuel ou technique qui se fait
dans une école ou chez un professionnel pendant une période donnée. Selon LEGENDRE,
l'apprentissage est un ensemble d'activités mises à la disposition du sujet par l'agent ou
planifiées par le sujet lui-même susceptible de déclencher un processus interne chez le sujet
en vue de l'atteinte d'objectifs. Pour notre part, l'apprentissage est un ensemble de stratégies
que l'apprenant développe pour acquérir des compétences.
Groupe : Étymologiquement, groupe vient de « groppo » qui signifie un « assemblage

d'éléments, une catégorie d'êtres ou d’objets ». Il devient « réunion de personnes » dans le
langage (Anzieu al, 2000). Il signifie aussi en allemand « krop » et veut dire corsage, rouage,
lien. Ce lien représente la tâche du groupe. Selon le dictionnaire universel francophone, le
groupe est un ensemble d'individus ayant un certain nombre de caractère commun et dont les
rapports (psychologique, sociaux...) obéissent à une dynamique spécifique. C'est également
un ensemble d'individus ayant un but commun et s'influencent réciproquement.
Travail en groupe : C'est un travail d'enseigner en organisant des dispositifs d'apprentissage

de type socioconstructiviste (Vygotsky, 1985). Encore appelé travail coopératif, il permet aux
apprenants de développer leurs qualités morales, sociales et intellectuelles.
8
Travail de groupe : C'est une méthode d'enseignement où les travaux et les tâches sont
exécutés par de petits groupes d'élèves, groupes qui se sont autochoisis et qui s'autodirigent.
(B. Kaye et I. Rogers, 1975)
Compétence : Selon le dictionnaire universel francophone, la compétence c'est une

connaissance, expérience qu'une personne a acquis dans tel ou tel domaine et qui lui donne
qualité pour en bien juger. Elle est un savoir-agir qui consiste à mobiliser et à transférer de
façon spontanée un ensemble de ressources pertinentes en vue de résoudre un problème de la
vie quotidienne. Autrement dit, c'est ce qui permet à chacun de réaliser correctement une
tâche complète.
Approche par compétences : c'est un courant pédagogique qui permet à l'apprenant de

construire les connaissances étape par étape en vue de faire face à des situations de la vie.
1-5- Revue de littérature
Pour mener à bien nos recherches, nous avons jugé opportun d'entreprendre une
exploration des travaux antérieurement menés sur des aspects de notre sujet, et les
considérons comme point d'appui de nos réflexions. Il s'agit des documents, mémoires et
d'autres documents scientifiques.
Ainsi, BOKO, G. (2009), dans son ouvrage Psychologie et guidance en milieu

africain, expose deux approches qui soutendent l'APC: l'approche constructiviste et l'approche
socioconstructiviste. L'approche constructiviste stipule qu'il n'y a pas de construction de
l'intelligence sans l'expérimentation. «La théorie piagétienne affirme simplement et décrit que
l'intelligence de l'individu est façonnée par l'expérience.» L'approche socioconstructiviste
quant à elle affirme que l'individu apprend aussi à travers l'expérience menée par le groupe et
les différentes étapes que le groupe franchit dans le processus d'appropriation des savoirs.
Pour l'auteur, cette approche socioconstructiviste, bien qu'elle permette la structuration de
l'individu par le groupe, comporte deux ordres d'inconvénients que sont: les inconvénients liés
au groupe lui-même et les inconvénients liés à l'individu. Il a su proposer des pistes aux
enseignants pour réguler un temps soit peu ces inconvénients. «le rôle de l'enseignant ou de
l'éducateur est de comprendre le phénomène pour mieux le juger; le comprendre c'est surtout
retenir que le groupe a aussi besoin de surveillance, de vigilance. (...) C'est dans cette logique
qu'on préconise par exemple qu'en classe, l'on fasse souvent changer de groupe à l'élève pour
qu'il ne soit pas obligé de subir le même type d'influence groupale tout le long de l'année. »
9
Dans La pédagogie du travail en groupe, FERRY G. (1970) présente les pédagogies
de groupe suite à une réflexion sur la formation pédagogique des enseignants dont le travail
par équipes fait l'objet de notre recherche. Selon lui, cette pédagogie de groupe est centrée sur
l'enfant et cherche à fonder ses méthodes sur la connaissance des conduites spontanées de
l'enfant et de l'adolescent. Il estime que: «La constitution d'équipes ou de groupes vise tantôt à
rétablir à l'école des situations proches de celles que les enfants et les adolescents recherchent
spontanément dans les bandes et dans les jeux collectifs, tantôt à leur procurer une expérience
qui préfigure celle de la vie sociale des adultes. »
Pour lui, le groupe façonne beaucoup l'individu. "Cela oblige à dépasser sa

subjectivité, à communiquer avec les autres et lui permet d'orienter ses intérêts vers la
connaissance de divers problèmes"; " le travail de groupe permet la discussion, l'affrontement
des opinions, la saisie de problèmes nouveaux "; "le travail de groupe représente une formule
de travail fructueuse réalisée dans un esprit de simplicité et de coopération. Il exige une
participation, une recherche et une construction en commun, et il est l'occasion d'échanges sur
des sujets importants et variés "; " il permet une connaissance des vues des autres et un apport
important de documentation ".
BARRINGTON K. et IRVING R. dans leur ouvrage intitulé "pédagogie de groupe "

ont fait la différence entre le travail de groupe et de l'enseignement par groupes. Selon eux,
l'enseignement par groupes ressemble à la méthode traditionnelle. C'est-à-dire que c'est le
maître qui a le monopole de tout. Il contrôle tout ce que font les apprenants contrairement au
travail de groupe qui laisse les élèves choisir eux-mêmes leur groupe, leur mode de travail en
fonction des activités que ce groupe doit avoir. Il intervient que lorsqu'il voit le groupe en
difficulté ou si les précautions prises par les élèves lui semblent insuffisantes. Aussi, ont-ils
notifié que le maître joue un rôle fondamental dans l'exécution du travail. Il doit encourager
les élèves à assumer eux-mêmes la responsabilité des progrès du travail et à juger par eux-
mêmes s'ils sont ou non satisfaisants. «Idéalement, le maître doit avoir au début un rôle
d'animateur et de coorganisateur, mais ensuite il doit beaucoup plus servir de table d'harmonie
que de source de renseignements ou d'idées nouvelles.»
FREINET, C. (1964) dans son ouvrage " les techniques freinet de l'école moderne" a
élaboré les principes et les techniques de l'école moderne qui combinent la meilleure des
méthodes de travail en groupe et des idées de «l'école-atelier» ouverte sur le monde et la vie,
quand il dit : «la meilleure méthode n'est point celle qui défend le mieux au point de vue
10
théorique, intellectualise, mais celle qui, à même les enfants, à même le travail, donne, avec
un maximum de réussite, les moissons les plus efficaces.» En poursuivant ces idées, il ajoute
ceci: «à la conception intellectualiste de l'éducation, opposons notre pédagogie réaliste qui
exige, pour la formation des enfants autant de sollicitude, matérielle et financière que pour la
fabrication des casseroles ou des autos, pour la reconstitution du chepetel ou la préparation de
la guerre.»
PIAGET J. (1967) en montrant les facteurs sociaux du développement dans "La

psychologie de l'intelligence" affirme que l'être humain est prolongé dès sa naissance dans un
milieu social, qui agit sur lui au même titre que le milieu physique. Plus encore en un sens,
que le milieu physique, la société transforme l'individu en sa structure même, parce qu'elle ne
le contraint par seulement à reconnaître des faits, mais elle lui fournit un système tout
construit de signes qui modifient sa pensée, elle lui propose des valeurs nouvelles.
MEIRIEU, PH. (1992) en abordant la socialisation dans son ouvrage " Apprendre en
groupe ? '‘ dit: «Là encore, l'objectif essentiel n'est pas l'apprentissage au sens cognitif de ce
terme. Non que tels apprentissages ne puissent se produire, mais ils ne sont pas prioritaires :
l'essentiel se situe au niveau des attitudes socials des élèves : il s'agit d'apprendre à organiser
un travail en commun, de planifier les étapes de celui-ci, de trouver à chacun une place lui
permettant de s'intégrer dans le groupe, de faire preuve de compétences dont t-il dispose mais
qui ne sont pas encore reconnues, de se dégager d'une image négative que les autres ont de
lui.»
Comme article nous avons lu "Travail de groupe, interaction, apprentissages" de

Marie Michèle CAUTERMAN qui déclare que faire travailler les élèves en groupes, c'est
poursuivre conjointement trois objectifs: les objectifs didactiques; les objectifs d'acquisition
de méthodologies de travail intellectuel, personnel et collectif: mises au service de
l'apprentissage du français, elle croit que ce sont des compétences durables et réinvestissables
dans d'autres disciplines et dans le cadre de la poursuite des études; les objectifs sociaux:
apprendre par le travail de groupe à l'occasion des tâches scolaires courantes, que l'autre est
tout compte fait supportable, peut être même intéressant... Le travail en groupe tend à faire,
parfois, de la classe, un espace de relative paix sociale, paix obtenue non pas en imposant le
silence, mais en autorisant, en invitant à se parler.
L’article de Philippe MEIRIEU intitulé "Pourquoi le travail en groupe des élèves ?"
nous a permis de savoir qu'il faut bien mettre les choses au clair. c'est-à-dire de bien clarifier
11
aux yeux des participants la nature de la tâche commune à réaliser et la nature des objectifs
individuels poursuivis. Seule cette clarification, sans cesse à remettre en chantier, à rediscuter
et renégocier avec les élèves peut contribuer à faire du travail en équipe, tout à la fois, une
occasion d'apprentissages variés et d'accès progressif à l'autonomie.
Dans celui de Jean Paul ROUX intitulé "le travail en groupe à l'école", le travail en
groupe à l'école constitue un «environnement» socio-cognitif susceptible de générer des
progrès individuels et représente en classe, un dispositif efficace pour permettre aux élèves de
faire évoluer leurs conceptions plus ou moins naïves relatives à un contenu disciplinaire,
d’acquérir de nouvelles connaissances et donc de développer leurs compétences cognitives et
métacognitives.
En ce qui concerne les travaux de recherche, nous avons consulté six mémoires de fin
de formation qui ont abordé le sujet de la stratégie sous différents aspects.
Dans son mémoire ‘’Les difficultés de mise en œuvre des stratégies d'enseignement
apprentissage en histoire et en géographie selon l’approche par compétences au Bénin (Site
d’observation CEG SAINT-RITA II) ‘’, Akpovi, R. a mis l'accent sur l'usage de façon
régulière de la stratégie du travail en groupe qui relève des stratégies privilégiées par les
enseignants et les élèves dans nos collègues.
Quant à Capo-chichi, B.O. (2005) dans son mémoire "le travail en groupe et
enseignement par l’Apprentissage en histoire et en géographie ", trouve que le travail en
groupe, sans aucun doute, apparaît comme la stratégie par excellence quand il s'agit
d'enseignement/apprentissage.
Dans son mémoire "la stratégie du travail en groupe: Difficultés de sa mise en oeuvre
au cours d'initiation (CI)" Pierre Koudogbo présente en premier lieu les fondements du
travail en groupe. Ils sont d'ordre psychologique, sociologique et pédagogique. Sur le plan
psychologique, l'élève apprend, une fois dans le groupe à dépasser le phénomène
d'égocentrisme qui l'habite, ce qui lui permettra d'intégrer plus tard sans gêne la société. Sur le
plan sociologique, Pierre a fait référence à Platon qui disait: «l'homme est un animal social».
Il estime que: «le travail en groupe permet de développer les relations interhumaines;
d'apprendre à partager, à s'auto-évaluer, à comparer sa production avec celle des autres, autant
de choses que la société nous impose». Sur le plan pédagogique, l'élève non seulement
apprend vite, se socialise grâce à la stratégie de travail en groupe. En deuxième lieu, il a mis
12
l'accent sur l'importance du travail en groupe sur les plans social, éducatif et culturel. Ainsi
sur le plan social, le travail en groupe permet l'intégration sociale et professionnelle sans
heurt. Quant au plan éducatif le travail en groupe facilite l'enseignement en dépit de
l'insuffisance de matériels et permet aussi à l'élève de vaincre sa timidité. Et au plan culturel,
le travail en groupe permet une intégration culturelle des élèves issus de groupes minoritaires,
le soutien affectif et pédagogique des élèves faibles. Cette stratégie constitue une véritable
arme aux mains des enseignants pour leur permettre de gérer au mieux les effectifs
pléthoriques dont ils se plaignent régulièrement. En troisième lieu, il a fait des suggestions à
l'endroit des enseignants(es), à l'endroit des inspecteurs et conseillers pédagogiques et à
l'endroit de l'État pour une bonne gestion des insuffisances liées à la mise en oeuvre de la
stratégie de travail en groupe.
Mamadou Traoré, I. R. a aussi abordé notre sujet de recherche dans son mémoire "
Mise en œuvre du modèle socioconstructiviste dans l'enseignement du français: cas
particulier de l'étape 4 au CI analyse et suggestions" . Premièrement, il fait une généralité sur
les apprentissages et a clarifié le modèle socioconstructiviste. Deuxièmement, il a approuvé
que les enseignants ont de difficultés à appliquer l'approche socioconstructiviste. Tout cela à
cause de l'absence, l'insuffisance ou la mauvaise utilisation du matériel dans le processus
d'apprentissage. Troisièmement, il a fait des suggestions sur les plans pédagogiques,
académiques pour parvenir à faire acquérir aux élèves des aptitudes en apprentissages
effectifs et durables.
Des inspecteurs de l'enseignement ont aussi abordé des sujets relatifs à la stratégie du
«travail en groupe». Il s'agit de messieurs Sanni Idrissou et Yagbelou Fatoundé tous deux
Eleves-inspecteurs de la dix-neuvième promotion.
Le premier a abordé: "le travail en groupe préconisé dans le Nouveau Programme

d'Étude: un moyen favorisant " la tricherie " ou une stratégie salutaire?". Dans cet ouvrage,
il a mis un accent particulier sur les approches et a démontré grâce aux différents
questionnaires d'enquête que cette stratégie permet à l'apprenant de construire son savoir.
Le second, quant à lui, a réfléchi sur : "Atouts et faiblesses du travail en groupe dans
les NPE : cas des classes du niveau 1 de l'enseignement primaire". Ses réflexions sont axées
sur l'organisation du travail en groupe, sa mise en oeuvre sans oublier l'attitude que doit avoir
le maître dans sa classe. Il a par ailleurs abordé les difficultés que rencontrent les apprenants.
13
Il s'agit des difficultés d'ordre psychologique et langagier, des difficultés structurelles,
matérielles et pédagogiques.
Section 2 : approche methodologique de la recherche
Nous présenterons dans cette section les types de recherche que nous avons utilisés
pour faire nos investigations, le cadre de la recherche et le but que nous avons poursuivi pour
mener nos enquêtes.
2-1- Recherche documentaire
Pour le compte de ce travail nous avons en toute première étape effectué des
recherches pour la clarification des concepts. Ainsi avons-nous consulté des dictionnaires
pédagogiques et didactiques, quelques encyclopédies et d'autres dictionnaires. Ensuite nous
avons pris connaissance des travaux qui ont déjà été effectués sur l'utilisation de la stratégie
du travail en groupe dans les collèges d'enseignement secondaire et écoles primaires. Ainsi,
pour la revue de littérature, nous avons consulté des ouvrages généraux, spécifiques et des
mémoires qui ont d’une manière ou d’une autre abordé le problème. Ces recherches ont eu
lieu à la bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure, à l'Institut National pour la Formation et
la Recherche en Education (INFRE), à la Bibliothèque Nationale, au CAEB. Nous avons
adopté la forme de lecture dite sélective pour les ouvrages généraux et spécifiques tandis que
pour les mémoires nous les avons lus dans leur entièreté ; ce qui nous a permis de mieux nous
informer des différentes approches de solutions jusque-là proposées par ceux qui ont abordé
dans un sens ou un autre, la problématique des difficultés liées à la stratégie du travail en
groupe. Des recherches sur la toile ont été aussi effectuées pour étoffer nos informations.
2-2- La recherche empirique
Nous avons effectué des enquêtes sur le terrain. Cette recherche empirique est sous-
tendue par un but; elle s’inscrit aussi dans un cadre physique et la cible une population de qui
nous avons obtenu des renseignements à l'aide des techniques et instruments choisis à dessein.
2-2-1- But
14
Le but de notre recherche empirique est de prouver la réalité du problème que pose
notre sujet et aussi d’éviter de nous limiter aux documents écrits, afin d'aller toucher
concrètement du bout des doigts les réalités actuelles. Ainsi sommes-nous allés sur le terrain
pour recueillir l'avis des enseignants et des apprenants sur les difficultés qu'ils rencontrent
dans l'utilisation de la stratégie du travail en groupe en français.
2-2-2- Contexte spécifique de la recherche : cadre physique
Notre formation s'achevant, nous avons eu l’occasion d’effectuer en troisième année

notre stage de qualification professionnelle au CEG Dowa. La familiarité progressive née de
contact d’avec ce collège nous a permis de nous imprégner des réalités liées à
l'enseignement/apprentissage du français. Afin de bien circonscrire la problématique des
difficultés liées à la stratégie du travail en groupe, nous avons donc choisi pour cadre
physique de la recherche ce centre de formation et d’éducation.
En effet, ce collège a été créé en 1981 sur autorisation du ministère de l'enseignement

secondaire et de la recherche scientifique. Il couvre une superficie de trois hectares et est situé
dans un type de relief dominé par le plateau mais implanté dans une zone basse qui favorise la
stagnation de l'eau dans la cour, ce qui empêche parfois la cérémonie des couleurs, après une
pluie. C'est l'un des plus grands collèges du Bénin. Ce collège dispose de soixante-quatre (69)
groupes pédagogiques, soit (20) au premier cycle et (49) au second cycle. Le tout pour
quarante-deux (43) blocs de salles de cours.
Ayant participé aux animations pédagogiques, nous avons eu la chance de rencontrer

des professeurs de Français et on peut souligner ou préciser que ce collège compte dix-neuf
(19) professeurs de Français cette année dont deux (02) administratifs (1 surveillant et 1
censeur). Ils sont répartis comme il suit: deux (02) APE; cinq (05) ACE et neuf (10) pré-
insérés.
L'administration du collège est assurée, au titre de l'année scolaire 2019-2020, par une
directrice, un censeur principal et son adjointe, huit surveillants et deux gestionnaires
comptables. Quatre gardiens assurent la sécurité du CEG de jour comme de nuit. Le personnel
administratif et le service de soutien sont composés de dix-sept (17) agents. L'établissement
compte au total 3302 élèves et 103 professeurs.
15
2-2-3- Population cible et échantillonnage
Notre population cible est essentiellement composée de deux catégories de personnes :

les professeurs de français de CEG Dowa et les élèves dudit collège. Nous nous sommes plus
intéressés aux professeurs intervenant dans les classes du premier cycle et le principal groupe
cible sur lequel la recherche s’est vraiment basée, ce sont les élèves de ce cycle.
L’échantillon est prévu pour atteindre au moins cent vingts (120) élèves (30 par
promotion) et 19 professeurs pour un échantillon total de cent trente neuf personnes à
interroger. Nous n'avons malheureusement pas atteint ce nombre escompté en raison de
certaines difficultés dont la réticence de plusieurs enseignants à répondre au questionnaire
adressé à eux et la difficulté à retrouver les apprenants dont la plupart sont préoccupés aux
préparatifs de la fête du jour de l'an.
2-2-4- Techniques et instruments de recherche
Compte tenu de notre population ciblée, nous avons élaboré des questionnaires
respectivement pour les apprenants de Dowa et pour les enseignants de français. Le but de
l'élaboration de ces questionnaires est d'avoir l'avis de tous ces acteurs de l'éducation à divers
niveau sur la question de l'utilisation de la stratégie du travail en groupe. Notons même
qu'avant l'élaboration de ces questionnaires, nous avons entrepris des recherches à la
bibliothèque de l'ENS, à l'INFRE actuel CDIP, au CAEB et à la Bibliothèque Nationale.
De tous ces moyens et techniques de recherche, il ressort des déductions que nous ne
saurions généraliser sans avoir fait l'analyse des résultats issus de notre enquête à base des
questionnaires.
2-2-5- Méthode d'analyse de traitement des données
Nous mettons en exergue à cette étape de notre travail les méthodes nous ayant permis
d'analyser et de traiter les informations recueillies. Mais nous tenons à notifier que nous avons
rencontré quelques difficultés à collecter les informations précisément lors de la collecte et du
ramassage des questionnaires auprès des enseignants et apprenants. Après dépouillement,
nous présenterons les résultats dans des tableaux que nous interpréterons. Nous avons réalisé
alors des tableaux pour les données recueillies auprès des apprenants du premier cycle. Le
même cheminement est suivi pour l'analyse des données recueillies auprès des enseignants.
Dès lors, nous analyserons les résultats consignés dans ces tableaux, afin de faciliter la
compréhension de notre travail. Tous ces résultats seront confrontés pour tirer une conclusion
conséquente sur l'état de l'utilisation de la stratégie du travail en groupe. C'est à ce niveau que
nous préciserons si nos hypothèses de recherche émises au préalable sont infirmées ou
16
confirmées. Enfin suivront nos suggestions qui nous permettront de proposer des approches
de solution pour l'utilisation efficiente de la stratégie du travail en groupe.
2-2-6-Dépouillement et traitement des données
Les fiches d’enquête sont dépouillées puis saisies. Les données sont traitées en
fonction des objectifs. En effet, les informations recueillies lors de la recherche documentaire
et des travaux de terrain ont été l'objet de synthèse après classification. L'élément principal
dans la réalisation de ce travail a été le support informatique qui a permis de concevoir les
tableaux. Les logiciels exploités sont :
Excel : logiciel statistique qui permet de réaliser les tableaux,
Microsoft Word : logiciel de traitement et de saisie des textes,
2-2-7-Difficultés rencontrées
Les travaux d’investigations ne sont pas restés sans difficultés. Cela était prévisible car
il faut convenir qu’« Aucune œuvre humaine sérieuse ne peut se réaliser sans difficultés » ,
mais ces difficultés n’ont pas été pour autant un obstacle à la recherche. Elle est la phase la
plus difficile car elle nécessite plusieurs descentes sur le terrain pour la distribution des
questionnaires et la collecte des données dans le CEG qui est très distant du lieu de séjour.
C’est en cela un véritable problème. L’autre difficulté se situe dans le choix du moment
propice pour la distribution des questionnaires car les travaux ont été faits dans la période de
la composition de la 1ère production scolaire du 1er semestre. Il était alors question de
l'imminence des congés de Noël ; il fallait fixer le bon moment pour nos activités avec les
apprenants. Nous ne laissons pas lettres mortes les difficultés financières rencontrées. Mais
ces dernières n’ont pas empêché la poursuite de nos investigations.
17
CHAPITRE II : PRESENTATION, ANALYSE
DES RESULTATS ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES
18
CHAPITRE II : Traitement des données recueillies et analyses des résultats
Tout travail se solde par des résultats à des fins bien définies. Ce deuxième chapitre est
consacré à l'analyse et interprétation des différents résultats obtenus au cours des enquêtes et à
la validation des hypothèses.
Section 1: Présentation et analyse des résultats
1-1- Résultats des enquêtes.
Nous avons distribué deux questionnaires d'enquête dont les modèles sont en annexe.
Les données issues de nos enquêtes sont quantitatives. Pour les traiter, nous avons utilisé la
statistique descriptive qui consiste à commenter les données recueillies et à tirer des
conclusions. Les voici consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 1: Tableau synoptique des résultats d'enquête.
Distribués Récupérés Non récupérés
Pôles éducatifs Nombre Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Apprenants 120 50 41,66%. 70 58,33%.
Enseignants 19 15 79,94%. 04 21,05%.
Source: données de l'enquête (Nov- Dec 2020)
La prise en considération des valeurs du tableau fait remarquer que tous les
questionnaires n'ont pas été récupérés au niveau des deux acteurs. Pour dix-neuf (19)
exemplaires du questionnaire adressé aux enseignants, seuls quinze (15) ont été récupérés ,
soit un pourcentage de 79,94%. En ce qui concerne celui des apprenants, sur cent vingt (120)
exemplaires remis, seuls cinquante (50) ont pu être repris, ce qui équivaut à un pourcentage de
41,66%. Ce faible pourcentage obtenu au niveau des deux pôles n'a été possible que grâce à la
technique de recherche utilisée. C'est donc sur cette base que les résultats seront présentés.
En outre, dans l'intention de mieux les exploiter et de faciliter ainsi leur

compréhension, un tableau sera élaboré pour chaque question en tenant compte séparément
des pôles éducatifs concernés.
19
1-2- Présentation des éléments de réponse.
1-2-1- Le pôle des apprenants.
Le questionnaire adressé aux apprenants est constitué de dix (10) questions. Nous
présenterons dans des tableaux les résultats issus des enquêtes, après bien entendu, avoir
rappelé chaque question.
Tableau 2: Classe fréquentée.
Classes 6ème 5ème 4ème 3ème Total
Nombre 14 10 09 17 50
d’élèves
Pourcentage 28% 20% 18% 34% 100%
Source: données de l'enquête (Nov-Dec 2020)

- Exploitation des résultats
Les plus fortes proportions de ce tableau concernent les apprenants de 6 ème et de 3ème,
qui ont respectivement un taux de 28% et 34%. La 4 ème et la 5ème n'ont pas été nombreux à
répondre au questionnaire comparativement aux deux autres promotions, ce qui a
considérablement réduit leur pourcentage qui est respectivement 18% et 20%.
QUESTION A : La connaissance de la stratégie du travail en groupe.
1- Connaissez-vous la stratégie du travail en groupe ?
Tableau 3: Connaissance de la stratégie du travail en groupe.
Réponse Oui Non Total
Nombre d’élèves 50 00 50
Pourcentage 100% 00% 100%
-Exploitation des résultats
À cette question, tous les 50 élèves ont répondu par l'affirmatif.
20
2- Votre professeur de français applique t-il cette stratégie au cours ?
Tableau 4: Application de la stratégie
Source : données de l'enquête (Nov-Dec 2020)
100% des élèves ont répondu par l'affirmative soit 50/50 que leur professeur de
français applique la stratégie au cours. Cela confirme les réponses de la première question
(Tableau 3). C'est-à-dire que c'est une stratégie connue par la majorité pour ne pas dire eux
tous.
3- Comment formez-vous les groupes de travail ?
Tableau 5: Formation des groupes de travail

Réponse Selon Autour de Selon votre Les plus Les plus Total
votre ceux qui appartenance forts de la faibles se
préférence travaillent ethnique classe se mettent
ou votre bien regroupent en
affinitè ensemble
Nombre 15 14 10 06 05 50
d’élèves
Pourcentage 30% 28% 20% 12% 10% 100%

Ce tableau montre comment les élèves forment leur groupe pour les différents travaux
de groupe. Sur cinquante (50) élèves interrogés, quinze (15) soit 30% déclarent former leur
groupe selon leur préférence ou même par affinité. C'est d'ailleurs le pourcentage le plus
élevé; quatorze (14) soit 28% affirment former le leur autour de ceux qui travaillent bien; dix
(10) soit 20% indiquent avoir formé le groupe selon leur appartenance ethnique. Six (06) soit
12% confirment que les plus forts de la classe se regroupent. Et pour finir cinq (05) soit 10%
dénoncent que les plus faibles se mettent ensemble. Il faut donc que le professeur sache qu'il a
une lourde responsabilité tout en convainquant les élèves à former des groupes hétérogènes.
21
4- Comment fonctionne le groupe une fois formé ?
A cette question, les élèves affirment à l'unanimité qu'une fois le groupe mis en place,
ils s'attribuent des rôles et utilisent un système de rotation à chaque activité afin de permettre
à tous les membres du groupe de jouer tous les rôles.
QUESTION B: De la pratique de la stratégie du travail en groupe.
5- Avez-vous eu la chance de pratiquer cette stratégie avec vos professeurs de français ?
Tableau 6: La pratique de la stratégie du travail en groupe
Réponse Régulier Parfois Total
Ce tableau nous fait constater que sur les 50 élèves interrogés, 21 affirment qu'ils ont
eu la chance de pratiquer régulièrement cette stratégie soit 42% avec leurs professeurs. Les 29
autres élèves ont coché parfois soit un pourcentage de 58%. Cela explique donc que la
stratégie n'est pas méconnue par ces derniers.
6-Tous les membres du groupe travaillent-ils effectivement ?
Tableau 7: L'effectivité du travail par les élèves
Les valeurs de ce tableau affichent un constat amer mais moins surprenant. En effet
sur les cinquante élèves interrogés, seuls neuf ont répondu que tous les membres travaillent
effectivement puisque les rôles sont répartis et assurés à leur niveau. Ce qui équivaut à un
taux de 18%. Le taux le plus élevé, 82% est celui de ceux qui disent le contraire. La raison de
22
leur choix est liée au premier abord à la formation du groupe qui ne respecte par les normes et
au second abord au fonctionnement du groupe. Ainsi l'apport du professeur s'avère nécessaire.
7- Quels sont les avantages que vous avez tiré de ce travail en groupe ?
Tableau 8: Les avantages de la stratégie
Réponse Construction Socialisation Distraction Vaincre la Total

du savoir timidité
avec les
autres
Nombre 21 17 00 12 50
d’élèves
Pourcentage 42% 34% 00% 24% 100%
Des informations recueillies et inscrites dans le présent tableau, il ressort que 21 élèves
soit 42% approuvent que la mise en oeuvre de la stratégie du travail en groupe permet la
construction du savoir avec leurs autres camarades ; 17 soit 34% confirment que la stratégie
constitue un moyen de socialisation surtout qu'ils viennent de différents milieux ; 12 soit 24%
certifient que la même stratégie leur permet de vaincre leur peur qui les rendait timides.
Notons qu'aucun d'eux n'a songé cocher la distraction, soit une proportion de 00%. Cela nous
permet de savoir que les élèves ne perdent pas de vue les objectifs du travail de groupe.
8- Pensez-vous que cette stratégie a des inconvénients ?
Tableau 9: Reconnaissance des inconvénients de la stratégie par les élèves

Les résultats qu'affiche ce tableau montrent que (37) des élèves interrogés, soit un
taux de 74% affirment que la stratégie n'a pas que des avantages mais elle a aussi des
inconvénients tandis que le reste soit 26% donc 13 élèves ignorent les inconvénients de cette
23
stratégie. Nous supposons qu'ils ont répondu par la négation pour pouvoir esquiver la question
suivante.
Si oui, lesquels ?
Tableau 10: Les inconvénients de la stratégie
Réponse Mort Méfiance de Incertitude Supériorité Total

cognitive certains dans les des plus
réponses brillants
Nombre 11 09 06 11 37
d’élèves
Pourcentage 29,72% 24,32% 16, 21% 29,72% 100%
Ce tableau montre que les élèves ont une idée des inconvénients que pourrait avoir le
travail de groupe. Sur ce, 11 soit 29,72% approuvent la mort cognitive chez certains de leurs
camarades. 09 soit 24,32% confirment la méfiance au sein du groupe. 06 soit 16,21%
soutiennent qu'il y a d'incertitude dans les réponses attendues par le groupe. 11 soit 29,72%
confirment la supériorité des plus brillants.
QUESTION C: Des difficultés liées à la pratique de la stratégie du travail en groupe.
9- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pendant le travail en groupe ?
Tableau 11: Les difficultés de la stratégie du travail en groupe
Réponse Sur le plan Sur le plan Sur le plan Sur le plan Total
psychologique langagier structurel matériel
Nombre 13 24 07 06 50
d’élèves
Pourcentage 26% 48% 14% 12% 100%
24
Les résultats de ce tableau récapitulent les difficultés relatives à la mise en oeuvre de

la stratégie du travail en groupe par les élèves. Les réponses ont été diverses et nous avons
essayé de les regrouper en des plans.
- Soit 26% pour 13 élèves ont des difficultés sur le plan psychologique ;
- Soit 48% pour 24 avouent qu'ils ont des difficultés sur le plan langagier ;
- Soit 14% pour 7 rencontrent des difficultés sur le plan structurel ;
- Soit 12% pour 6 élèves reconnaissent avoir des difficultés sur le plan matériel. Tout ceci
montre que les élèves font face à beaucoup de difficultés qui suscitent l'aide permanente du
professeur qui doit faire recours surtout à la pédagogie.
10- Comment arrivez-vous à surmonter ces difficultés ?
Sur ce point la majorité a répondu qu'ils demandent l'aide du professeur tout en

exposant leur problème à ce dernier. Ils affirment que ce dernier ne reste pas indifférent face à
ces problèmes. Les autres avancent qu'ils font recours aux normes du groupe avant de faire
recours au professeur si le problème persiste.
1-2-2- Le pôle des enseignants
QUESTION A: La connaissance de la stratégie du travail en groupe.
1- Qu'entendez-vous par stratégie du travail en groupe ?
À travers les réponses que nous avons reçues, il s'avère que les enseignants ont tous
une idée sur la stratégie du travail en groupe. Nous notifions que toutes les idées qu'ils ont
émises se rejoignent et veulent dire à peu près les mêmes choses. Dans ce cas nous pouvons
dire que cette stratégie n'est pas méconnue par ces enseignants. Voici quelques-unes des
réponses données par les enseignants :
- c'est une stratégie qui permet aux divers apprenants de frotter leur cervelle contre celle
d'autrui.
- une stratégie qui permet à l'élève la construction du savoir lui-même.
- manière par laquelle on recherche chez les apprenants leurs capacités à collaborer.
- les apprenants travaillent ensemble.
25
2- Selon vous, en quoi la mise en oeuvre de cette stratégie favorise t-elle les élèves ?
Les données recueillies sur la question présentent assez d'atouts au bénéfice des élèves
pour qui les enseignants utilisent la stratégie du travail en groupe. Voici les arguments
avancés par les enseignants en général :
- Travailler au sein du groupe ;
- Prendre des responsabilités ;
- Cultiver la tolérance ;
- Attendre son tour de parole;
- Être fidèl à la restitution des résultats ;
- Faire part de ses sentiments personnels ;
- Être à l'écoute de l’autre ;
- Sortir de la solitude ;
- Faire des recherches.
3- Faites-vous pratiquer cette stratégie à vos élèves ?
Tableau 12 : La pratique de la stratégie
Nombre 15 00 15
d’enseignants
D'après les résultats obtenus de ce tableau, les enseignants à l'unanimité s'accordent

sur la pratique de la stratégie du travail en groupe avec leurs élèves.
26
4- Tous vos élèves travaillent-ils effectivement pendant les différents moments ?
Tableau 13 : Effectivité du travail au sein du groupe

Nombre 04 11 15
d’enseignants
Pourcentage 26,66% 73,33% 100%
Ces mêmes enseignants reconnaissent dans leur majorité que dans la pratique, tous
leurs élèves ne travaillent pas effectivement pendant les différents moments de la mise en
oeuvre de la stratégie du travail en groupe. Cependant 04 soit 26,66% sont confiants de
l'effectivité du travail par leurs élèves.
5- Quels sont les avantages à faire travailler les élèves en petits groupes ?
Les enseignants ont reconnu que la stratégie a des avantages que sont le vivre
ensemble, les interactions et le conflit socio-cognitif. Le tableau ci-dessous résume tous leurs
propos.
Tableau 14 : Les avantages de la stratégie du travail en groupe
Vivre ensemble - socialiser

- vivre ensemble
- s'entraider
- préparer le jeune élève à la vie d'adulte
- esprit d'équipe
- compétences sociales
- la prise en compte de l'autre
- respecter la parole
Interactions - prise de parole
- échanges oraux
- l'écoute
- interactions entre élèves
Conflit socio-cognitif - échanger des points de vue
- confronter des points de vue
6- Quels sont les inconvenients à faire travailler les elèves en petits groupe ?
27
Tous les enseignants ont confirmé que faire travailler les élèves en groupe ne présente
pas que des avantages mais aussi des inconvénients. Chacun des enseignants questionnés ont
apporté des réponses à propos des inconvénients. Nous avons essayé de résumé l'essentiel.
Les inconvénients se présentent comme il suit :
- les plus faibles se reposent parfois sur les plus forts.
- les forts empêchent les faibles de s'exprimer et la répartition des tâches est inégale.
- le responsable du groupe a souvent des difficultés à déléguer le travail et tend à assurer tous
les rôles.
- certains élèves s'associent par intérêt pour se reposer sur le travail des autres.
- d'autres élèves risquent de se voir réduire à effectuer le rôle dans lequel ils sont le plus à
l'aise et de ce fait, ne progressent pas dans tous les domaines.
- certains profitent pour se distraire ( le bavardage).
- les élèves n'arrivent plus à respecter les mesures barrières.
- d'autres sont encouragés à la paresse.
7- Vos élèves éprouvent-ils particulièrement des difficultés dans sa mise en oeuvre ?
Tableau 15 : Reconnaissance des difficultés rencontrées par les élèves
Reponse Oui Non Total
Nombre 11 04 15
d’enseignants
Pourcentage 73,33% 26,66% 100%
Ce tableau montre que les enseignants avouent à plus de 73% que les élèves éprouvent
des difficultés dans la pratique de la stratégie du travail en groupe.
Si oui, lesquelles ?
Les 11 enseignants qui ont répondu affirmatif à la reconnaissance des difficultés que
rencontrent leurs élèves, attribuent ces dernières à l'environnement social, au langage, à
l'acceptation du point de vue de leur camarade et à la synthèse des productions individuelles.
28
8- Rencontrez-vous personnellement des difficultés dans sa mise en oeuvre de cette
stratégie ?
Tableau 16 : Les difficultés rencontrées par les enseignants.
Nombre 13 02 15
d’enseignants
Pourcentage 86,66% 13,33% 100%
Ce tableau montre que 13 enseignants sur 15 questionnés soit un taux de 86,66%

répondent à l'affirmatif tandis que 02 attestent qu'ils ne rencontrent pas de difficultés.
Si oui, quelles sont ces difficultés ?
À cette question, les enseignants ont attribué les difficultés à la formation des petits
groupes, au fonctionnement effectif des petits groupes ; c'est-à-dire le bavardage à outrance
des élèves, et à la gestion temps ; c'est-à-dire le retard dans le programme.
9- Face à ces difficultés avez-vous essayé des solutions de remédiation ?
Tableau 17 Les approches de solutions
Nombre 13 00 13
d’enseignants
À cette question, tous les enseignants ayant reconnus avoir des difficultés ont répondu
affirmatif à l'unanimité, soit un taux de 100%
Si oui, donnez quelques solutions mises en œuvre.
29
À ce niveau, certains enseignants affirment qu'ils instaurent dans la classe un climat de
confiance pour favoriser la libre expression et font recours à la sociométrie pour mieux
connaître leurs élèves afin de mieux former les groupes de travail. D'autres avancent qu'ils
suivent personnellement chaque groupe malgré qu'il y ait assez de groupe ou carrément font
seulement le travail individuel et passent à la plénière directement avec des questions-
réponses.
10- Quelles sont les dispositions préalables pour une bonne mise en œuvre de la stratégie
du travail en groupe ?
À cette interrogation, nombreuses ont été les idées émises par les enseignants. Parmi
celles-ci nous avons :
- s'entendre dès la prise de contact sur ces points avec les élèves.
- Il faut suivre réellement les apprenants quand ils travaillent en groupe.
- faire surtout un nombre restreint de groupe.
- Proposer des activités pertinentes.
Section 2 : analyse des resultats des deux pôles et validation des hypotheses.
2.1. Analyse des résultats des deux pôles et validation des hypothèses.
L’exploitation des résultats issus des enquêtes effectuées auprès des enseignants et des
apprenants permet de procéder à quelques analyses pouvant nous permettre de valider ou
d’infirmer les hypothèses de recherche préalablement émises.
2-1-1- Au niveau des élèves.
À l'issue du dépouillement, 100% des élèves affirment qu'ils connaissent la stratégie

du travail en groupe (tableau 3). Ce pourcentage contraste avec la réalité. Nous nous
demandons comment ils peuvent dire qu'ils connaissent la stratégie de travail en groupe alors
que sur les 50 enquêtes, seulement 21 soit 42% affirment que leurs professeurs pratiquent
régulièrement cette stratégie. Ces résultats révèlent que les élèves ignorent ce que signifie
réellement le travail de groupe. 30% de ces élèves estiment qu'ils font leurs groupes selon leur
préférence ou par affinité et 28% autour de ceux qui travaillent bien. Cela atteste déjà
quelques difficultés des élèves. Car selon Louis TOFFI « les regroupements entre amis
peuvent aussi entraîner un relâchement dans le travail pouvant nuire aux objectifs
d’apprentissage » et « le travail du groupe peut aussi dériver au point que la tâche à effectuer
30
se retrouve faite soit par un seul, soit par plusieurs mais pas par tous les membres du groupe.»
Cela prouve que parmi ceux qui font les groupes selon leur préférence, certains laissent le
travail à la charge d'autres et passent leur temps à parler des activités extra-scolaires et ceux
qui les font autour des travailleurs deviennent des spectateurs. La preuve sur 50 enquêtés seuls
09 ont répondu que tous les membres travaillent effectivement. Tout le reste soit 82% dit le
contraire.
Les avantages liés à la pratique de la stratégie du travail en groupe sont multiples et

connus des élèves puisque les 50 élèves interrogés confirment la stratégie facilite la
construction du savoir, la socialisation... En effet, dans le groupe, la responsabilité de chaque
élève est engagée. L'élève apprend la règle du jeu. Il parvient à se soumettre à la décision de
la majorité, à reconnaître ses erreurs, à se remettre en cause pour avancer. Le point de vue de
l'autre est progressivement accepté.
Non seulement, L'élève construit son savoir mais il le construit aussi avec les autres.
C'est dire donc que l'élève est plus libre au sein de son groupe. Il n'est plus sous l'emprise de
l'adulte et n'a donc pas de raison à avoir peur. Il est décontracté et peut s'exprimer comme il
l'entend, poser des questions pour mieux comprendre ou partager son point de vue avec ses
pairs, ce qui lui serait difficile à faire dans le grand groupe.
Le travail est centré sur l'élève et sur les interactions entre les membres car ceux-ci
doivent réaliser une activité en mettant en commun leurs ressources individuelles. Cette
manière de travailler développe assez de qualités morales et sociales chez l'élève à savoir: la
tolérance, l'honnêteté, le sens de l'appartenance au groupe, la solidarité et l'entraide. Il
développe également la gestion des camarades surtout quand on est modérateur.
De plus, les timides arrivent à vaincre leur peur. Le sens de responsabilité s'apprend.
Ce mode de travail est un véritable apprentissage de la démocratie, de la socialisation s'il est
bien compris par tous: enseignants et apprenants. L'individualité est mise au service de la
collectivité.
Néanmoins, l'utilisation de cette stratégie constitue un obstacle pour les

apprentissages. Les élèves, bien qu'ils trouvent des avantages dans la pratique de la stratégie
du travail en groupe, reconnaissent que celle-ci n'est pas sans inconvénients. Le nombre
d'élèves ayant répondu oui est 37 sur un total de 50. Ils ont coché 11 pour une mort cognitive ;
dans ce cas, l'élève impliqué dans une activité groupale tend à dissoudre son individualité : les
31
tendances du groupe l'emportent et le poussent au delà de ses propres limites. C'est en ce
moment qu'il peut contracter toutes les formes de déviance possible, notamment
intellectuelles et morales, dès lors qu'il évolue dans le groupe. Ainsi, il est surdéterminé par la
prégnance groupale. C'est donc parfois au prix d'un véritable suicide intellectuel que le groupe
l'amène à se développer. 11 ont coché aussi pour la supériorité des plus brillants ; dans
certains groupes, certains élèves se voient plus fort que leurs camarades et leur impose son
travail individuel. 06 ont coché pour incertitude dans les réponses proposées par le petit
groupe et 09 pour la méfiance de certains de leurs camarades ; ceci montre déjà que certains
élèves manifestent des signes d'insécurité. Ils n’arrivent pas à faire confiance à leurs
camarades et préfèrent la réponse du professeur. D'autres par contre ne participent pas à la
réalisation du travail demandé et ne font aucun effort. Le rôle de l'enseignant est de
comprendre le phénomène pour mieux le juger ; le comprendre c'est surtout retenir que le
groupe a aussi besoin de surveillance, de vigilance.
En ce qui concerne les difficultés rencontrées, les élèves nous ont révélé qu'il existe
effectivement des difficultés dans la mise en application du travail en groupe. Selon eux, les
difficultés sont multiples. Ces difficultés sont liées au plan psychologique, langagier,
structurel et matériel. Au plan psychologique, certains élèves sont encore marqués par
l'égocentrisme et le syncrétisme. Ce qui explique que le travail en groupe ne sera pas tout à
fait aisé. L'essentiel est de commencer tôt et prendre toutes les dispositions utiles pour aider
ceux-là se débarrasser progressivement de l'égocentrisme et du syncrétisme. Au niveau du
langage, la maîtrise de la langue (français) du travail fait défaut chez d'autres et ils n'arrivent
pas à appréhender les consignes. Quant aux difficultés structurelles, certains élèves ne
profitent pas des avantages de cette stratégie faute de la mauvaise utilisation de la stratégie du
travail en groupe. Pour ce qui concerne les difficultés matérielles, l’absence ou l'insuffisance
de matériel collectif, du matériel du sous-groupes et du matériel individuel adéquats constitue
un frein à la mise en œuvre efficiente de la stratégie du travail en groupe.
Les barrières de ces difficultés peuvent être reculées si l'enseignant s'arme de bonne
volonté et use de patience pour amener pas à pas ses élèves à s'approprier cet outil stratégique
pour la conquête du savoir.
32
2-1-2- Au niveau des enseignants.
QUESTIONS A : La connaissance de la stratégie du travail en groupe.
Sur la question de savoir ce qu'ils entendent par la stratégie de travail en groupe, 10

enseignants soit un pourcentage de 75% estiment qu'elle permet aux élèves de s'habituer à
collaborer avec leurs pairs en mettant en commun le fruit de leur savoir sur une situation
donnée de la vie. À l'opposé, les 05 autres enseignants soit un pourcentage de 26,82% ont
avancé qu'elle permet d'accomplir ensemble une activité individuellement d'abord puis en
groupe après. Ils estiment que cette stratégie favorise les élèves en ce sens qu'elle leur permet
de prendre leurs responsabilités, de faire des recherches pour être mieux informés, de faire
part de leurs sentiments personnels, de sortir de la solitude etc. Donc nous pouvons dire que la
stratégie de travail en groupe est bien connue par les enseignants et son utilisation amènera
certes les élèves à sortir de leur ignorance pour valoir leur vrai talent. En un mot la stratégie
préconisée contribuera à leur plein épanouissement.
QUESTIONS B: De la pratique de la stratégie du travail en groupe.
Tous les enseignants pensent à l'unanimité qu'ils mettent en œuvre la stratégie du

travail en groupe dans leur classe, que leurs élèves sont capables d'utiliser cette stratégie et
l'utilisent effectivement. Cependant ils reconnaissent dans une proportion non négligeable,
73,33% que tous leurs élèves ne travaillent pas effectivement pendant les différents moments
de la mise en œuvre de la stratégie. Cela confirme les limites de la formation des groupes par
les élèves eux-mêmes. Ces résultats attestent qu'effectivement certains enseignants
n'accomplissent par leur devoir sur ce point. Dans les conditions normales, les élèves des dites
classes devraient pouvoir bénéficier d'un enseignement efficace.
Par ailleurs, l'utilisation de cette stratégie donne beaucoup d'atouts aux élèves. Ainsi,
disait BOKO, (2009) «en imitant les autres, en profitant de leurs démarches de découverte,
l'apprenant va au delà de ses propres capacités.» En un mot, chaque élève apprend beaucoup
33
mieux au sein d'un groupe. Cela se vérifie par le fait qu'après les enquêtes sur le terrain les
enseignants ont reconnu que la stratégie du travail en groupe a des avantages que sont le vivre
ensemble, les interactions, le conflit socio-cognitif. L'enseignant arrive alors à mieux observer
l'élève, à mieux connaître et à tenir compte de ses besoins pour lui apporter au moment
opportun l'aide qu'il faut.
La stratégie du travail en groupe n'a pas que des avantages, elle aussi ses limites. Au
sein du petit groupe, les élèves moins brillants se reposent parfois sur les plus brillants. Aussi,
les forts empêchent les faibles de s'exprimer et la répartition des tâches est inégale; ce qui
encourage certains à la paresse et amène d'autres qui profitent pour se distraire, c'est-à-dire le
bavardage. Certains responsables de groupe ont souvent des difficultés à déléguer le travail et
tendent à assurer tous les rôles. Et par conséquent d'autres se voir réduire à effectuer le rôle
dans lequel ils sont le plus à l'aise et de ce fait ne progressent pas dans tous les domaines.
Hormis ces inconvénients, l'utilisation de cette stratégie fait que les élèves n'arrivent plus à
respecter toutes les mesures barrières.
QUESTIONS C: Des difficultés liées à la pratique de la stratégie du travail en groupe.
À cette question, les enseignants nous ont révélé qu'il existe effectivement des
difficultés dans la mise en application du travail en groupe. Selon eux, les difficultés sont
multiples :
- la formation du groupe de travail qui mérite une attention particulière où on doit noter la
présence des doués, des faibles, des agités, des timides etc;
- Certains membres du groupe sont des assistés permanents ou des parasites et se dispensent
de tout effort réel. Ils apprennent qu'il suffit de suivre, de faire semblant, pour recevoir le
produit des efforts des autres. Voilà une des difficultés que l'enseignant est appelé à surmonter
;
- la monopolisation de la parole par certains groupes qui se présument comme les plus
connaisseurs, en est une autre.
- difficultés aussi de maintenir l'ordre au niveau des groupes. A tout ceci s'ajoutent celles
relatives à la résistance au changement et à la gestion du temps imparti. Toutes ces difficultés
font appel à la présence effective de l'enseignant dans la classe. C'est pour cette raison que sur
15 enseignants interrogés, 15 ayant répondu, nous avons 13 oui soit un pourcentage de
34
86,66% contre 2 non soit un pourcentage de 13,33%. Cela témoigne de l'effectivité des
difficultés dans la mise en œuvre de la stratégie du travail en groupe. Quant à la question des
solutions mises en œuvre, certains enseignants ont jugé nécessaire d'instaurer dans la classe
un climat de confiance pour favoriser la libre expression et font recours à la sociométrie pour
mieux connaître leurs élèves afin de mieux former les groupes de travail. D'autres avancent
qu'ils suivent personnellement chaque groupe malgré qu'il y ait assez de groupe ou carrément
font seulement le travail individuel et passent directement à la plénière avec des questions-
réponses.
CHAPITRE III : APPROCHES DE SOLUTIONS

ET CONSEILS POUR MENER UN TRAVAIL DE
GROUPE
35
TRAVAIL DE GROUPE
Section 1: Approches de solutions
Face à ces nombreuses difficultés qui entravent l'utilisation efficiente de la stratégie du

travail en groupe, nous venons proposer quelques approches de solutions pour aplanir un
temps soit peu ces difficultés et améliorer l'utilisation de la stratégie.
1-1- À l'adresse des enseignants
Pour ce qui est de l'organisation de la classe, nous nous inspirons des propositions de
WOLFGANG, Charles H. (1995) et nous disons qu'il est important de placer les bureaux de
façon à ce qu'il y ait le moins possible de barrière et de distance entre l'enseignant et les
élèves, de placer aussi le bureau de l'enseignant sur le côté ou à l'arrière de la classe afin que
les élèves soient le plus près possible du tableau et enfin de placer les élèves qui dérangent
devant ou au centre de la classe le plus près possible de l'enseignant.
La gestion rationnelle du temps est une compétence pédagogique. L'acte

d'enseignement met en jeu deux types de temps : Le temps psychologique de l'élève et le
temps pédagogique.
Le temps psychologique dépend de la tranche d'âge du groupe classe. C'est cela qui
explique que le professeur devrait prendre des dispositions pour faire tenir son apprentissage ;
il tiendra ainsi compte du seuil de fatiguabilité de ses élèves.
Sur le plan pédagogique, l'enseignant doit absolument préparer et planifier bien son
cours, la fiche pédagogique sera élaborée conformément aux principes de l'APC.
36
Une autre approche de solution est que l'enseignant peut organiser sa classe en
plusieurs sous-classes ne dépassant 36 élèves par classe si l'effectif est pléthorique. Il doit
donner plus de temps au travail de groupe et alterner les différentes stratégies pour que les
élèves ne s'ennuient pas. Pour cela, il doit créer des situations d'apprentissage qui suscitent du
désaccord parce que le désaccord combine à l'obligation d'essayer, d'aboutir à une réponse
commune est un des ressorts de la situation d'apprentissage en groupe.
L'enseignant pendant la mise en situation, doit se mettre en retrait lors de la phase de

travail de groupe : il n’est plus celui qui transmet des connaissances de manière expositive,
mais celui qui aide les élèves à construire leurs propres connaissances grâce aux échanges
élèves/élèves et élèves/professeur. Pendant cette phase de travail, « en aucun cas, il n’apporte
de réponses toutes faites, ne tranche ni ne juge en acceptant certaines propositions des élèves
et en en disqualifiant d’autres» (Dumas-Carré et Goffard, 1997) et circule non pas pour
perturber les élèves par des questions intempestives, mais pour vérifier si les consignes ont été
bien comprises. Ce faisant, l'exécution de la tâche progresserait mieux au niveau de la
restitution.
Au moment de la restitution, il écoute et prend en compte les propositions des élèves ;

«il organise une discussion, attire l’attention sur les points de convergence et de divergence
et demande des justifications » (Dumas-Carré et Goffard, 1997). Il doit à la fin des travaux de
groupe, amener les élèves à faire une réflexion axée sur la dynamique de leur équipe et sur les
habiletés interpersonnelles ou sociales. Pour accroître l'implication de chaque élève à
l'intérieur du groupe, l'enseignant doit attribuer un rôle précis à chaque élève dans le groupe.
Enfin, les enseignants doivent tout faire pour mieux maîtriser cette stratégie
d'enseignement et l'utiliser efficacement aux apprenants. Mais quoi qu'en soit la volonté de
l'enseignant, l'enfant ne peut réussir sans l'implication du cadre familial.
1-2-À l'adresse des élèves
Quant aux élèves, ils doivent prendre une plus grande conscience de l'arme efficace
qu'est le travail en groupe dans la lutte contre la baisse de niveau. Il n'est pas possible d'arriver
à contrôler sérieusement toutes les activités des adolescents que sont nos élèves. L'essentiel
est que l'élève se sente lui-même responsable de tous ses actes, qu'il prenne conscience des
enjeux de la vie coopérative, qu'il comprenne que c'est pour son bonheur, pour son avenir que
des initiatives de tout genre sont prises.
37
Les apprenants doivent comprendre que le travail en groupe leur donne des avantages
multiples et variés. En effet, il leur permet de partager divers points de vue, de confronter et
de changer des idées. Il leur permet également de poser des questions, de considérer une
situation sous différents angles, d'exercer une pensée critique, de confronter la façon dont
l'apprenant comprend les choses, de prendre plaisir à partager des idées, des responsabilités, à
être complice pour coproduire.
Autres avantages de cette stratégie pour l'élève est qu'elle permet à l'élève d'apporter sa
contribution à la résolution de problème, de découvrir l'intérêt de la discussion, l'efficacité de
la coopération. Le travail en groupe permet à l'apprenant de prendre conscience de la
structuration d'un travail, de s'impliquer dans l'organisation, dans la prise de décision, de
développer des habiletés sociales de participation, d'empathie, d'écoute, de respect.
Cette stratégie permet à l'élève de développer l'estime de soi, de se valoriser, de

s'évaluer positivement, de se réaliser et de révéler ses capacités mais aussi de prendre
conscience de ces limites. Elle permet aussi de prendre confiance en soi, de développer un
sentiment d'appartenance, d'identité, de développer des attitudes positives envers l'école, les
disciplines, le travail, les enseignants, les camarades, de confronter la façon dont il s'y prend
pour faire, de développer les habiletés de conduite de groupe, d'animation, d'expression, de
logique et de clarté. Le travail en groupe permet à l'apprenant de s'exprimer plus facilement en
dépit de sa timidité, de penser tout haut, de formuler des suggestions, des idées
embryonnaires, d'exposer à ses pairs, de prendre de l'assurance en présentant ses travaux et
d'apprendre à adapter son langage à son auditoire.
En espérant que ces approches de solutions seront prises en compte par les uns et les
autres dans une large mesure, nous tenterons d'aborder le rôle que pourraient jouer les parents
d'élèves et l'administration scolaire de notre site d'enquête.
1-2- À l'adresse des parents d'élèves
Certes les enseignants sont les plus impliqués dans l'acte pédagogique néanmoins les
parents d'élèves sont ceux qui doivent créer à la maison des conditions indispensables à la
bonne organisation et assimilation des enseignements construits et reçus à l'école. Leur tâche
primordiale est faut-il le rappeler encore d'entretenir leurs enfants, de consentir aux sacrifices
nécessaires pour procurer à leurs progénitures, les fournitures scolaires indispensables à leur
apprentissage. Nous prions les parents de dialoguer avec leurs enfants afin que ces derniers
38
comprennent leurs réticences vis-à-vis de leur volonté de sortir, leur besoin de travailler
dehors (dans le cas des enquêtes) et n'utilisent pas à d'autres fin la liberté que les parents leur
accordent pour participer aux recherches de groupe sur le terrain. Cependant, les parents
doivent faire preuves de fermeté, empêcher tout laisser-aller, tout laisser-faire, toutes
tentatives d'évasion, de libertinage, etc. Ils doivent surtout contrôler autant que possible le
travail fait par leurs enfants à l'école et surtout dans les groupes de travail ou le faire par
personne interposée s'ils ne sont pas lettrés. Ce faisant ils se montreront soucieux du progrès
et de la réussite de leurs progénitures et doivent par ailleurs les encourager de temps en temps.
1-3- À l'administration scolaire
Nous pensons que dans le combat général pour garantir aux élèves une meilleure
appropriation du savoir, les responsables administratifs ont entendu l'appel au sujet de
l'instauration en système la pratique de travail en groupe. Seulement voilà pour une bonne
maîtrise de la pratique, il se pose les difficultés comme on en rencontre d'ailleurs en toute
entreprise humaine. Il faut alors les résoudre au fur et à mesure et par ordre d'importance.
Voilà pourquoi nous proposons ici que les effectifs des groupes constitués respectent une
certaine norme partout et qu'en amont la stabilisation de l'effectif des classes devienne chose
effective.
Ce n'est point de la chimère, il est temps que les enseignants, sans offusquer les
difficultés financières du pays posent les vrais problèmes de l'éducation au lieu de s'en
accommoder. Le citoyen de demain passe par l'apprentissage, donc la formation derrière
laquelle se cache une grande industrie : l'éducation. Voilà pourquoi le Vietnamien Lê Thanh
Khoï, économiste de l'éducation, professeur associé à l'université de Paris Sorbonne cité par
C.E. NEKPO qui affirme que :« Le plus précieux des capitaux est celui investi dans des
hommes ». Nous l'avons dit ; le nombre d'élèves composant chaque groupe ne devra excéder
les possibilités d'existence et de maintient d'un réseau relationnel fort à l'intérieur de celui-ci,
cela justifie la stabilisation des effectifs auxquels nous faisons allusion. Il faut que les
autorités mettent en place une politique de formation et de recyclage régulier des enseignants.
Dans leur souci de faire face aux difficultés d'infrastructures, les autorités des
établissements doivent veiller à la construction des salles de classes qui répondent aux
39
normes, surtout les salles en matériaux définitifs et non en matériaux précaires et aux toits
volant à chaque passage d'orage.
Pour minimiser les problèmes liés au manque de materiels didactiques, notre souhait
serait que les autorités de nos collègues sollicitent le concours des associations de
développement, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des natifs des localités
d'implantation des établissements de même que celui des sponsors qui engloutissent
d'énormes sommes dans d'autres secteurs.
Mais ce combat qui a besoin de la contribution, mieux de la prise de conscience de

tous les usagers de l'école.
1-4- À l'adresse de l'État
Nous constatons qu'à l'étape actuelle de la généralisation de l'APC, les enseignants ont
encore besoin d'un renforcement en matière d'animation de travail.
Dans le cadre, l'accent doit être mis sur comment élaborer les textes et les consignes
des tâches, des supports pédagogiques afin qu'ils soient accessibles et facilement exploitables
par les groupes d'apprenants. Ce seul aspect peut faire l'objet d'une formation. D'autres thèmes
comme " la technique d'encadrement et suivi de travail en groupe dans l'Enseignement
Apprentissage", "la gestion du temps de travail en groupe dans l'Enseignement Apprentissage
", " les modes de fonctionnement et la pensée du groupe " doivent aussi faire l'objet de
formation des enseignants.
L'école d'un pays est à l'image de ses réalités socio-économiques, culturelles et surtout
de sa politique. En d'autres termes, le politique joue largement sur l'école puisque c'est lui qui
définit les orientations, les besoins en éducation, qui établit les textes, les programmes selon
l'idéologie en vigueur dans le pays.
Nous pensons qu'à partir du moment où nous avons désormais opté pour le libéralisme
économique, il faut apprendre aux élèves à se débrouiller, à savoir prendre et exercer des
responsabilités dès l'école. Nous suggérons donc à tous les usagers de l'école que les débats
soient dépassionnés que nous nous en tenions à l'essentiel : faire de la pratique du travail en
groupe une pratique de succès dans la pédagogie en développement.
40
Par ailleurs, nous pensons que l'État doit faire des efforts afin d'accorder régulièrement
des supports aux établissements scolaires afin que les établissements puissent s'équiper en
infrastructures conformes aux normes et en materiels didactiques pratiques. L'État doit
accélérer le recrutement et la formation des enseignants afin que l'on évite des situations
d'heures supplémentaires que l'on observe pour le français notamment. Les autorités doivent
aussi aider les services techniques de nos circonscriptions administratives et des ministères à
tenir à jour les données statistiques, nous espérons qu'en dépit de la situation économique
actuelle de notre pays, des conditions draconiennes des institutions de Breton Words et des
autorités politiques actuelles vont prendre des dispositions qui s'imposent pour la formation
d'un véritable nouveau type de citoyen responsable, capable de se débrouiller, de prendre ses
initiatives pour contribuer efficacement au rendement économique de son pays.
Section 2: conseils pour bien mener un travail de groupe
Un travail de groupe est intéressant lorsque les participants ont des informations à
échanger ou des solutions à confronter. Il est donc important qu'il débute toujours par un
temps d'appropriation individuelle du problème posé.
Quand un élève ne sait pas démarrer un travail, on peut lui demander de formuler de
formuler par écrit une question dont la réponse est censée débloquer la situation. La seule
mise en forme de cette question peut améliorer sa compréhension et son appropriation de
l'énoncé. Le professeur n'apporte pas nécessairement de réponse, mais son écoute et son
attention à l'élève encouragent celui-ci à poursuivre sa réflexion. Si l'avancement de celle-ci
ne suffit pas à débloquer la situation, le professeur peut fournir quelques pistes. Si possible
sous forme d'un questionnement adapté.
En faisant la mise en groupes après ce travail d'appropriation, on limite le bavardage

de mise en route. Une fois répartis entre les groupes, les élèves disposent d'informations à
transmettre aux autres, permettant ainsi le démarrage de la phase collective.
Il est également important de laisser chaque élève noter ses propres recherches et sa
propre démarche avant de nommer un éventuel rapporteur du groupe : le passage à l'écrit
permet ainsi à chaque élève de formaliser ce qu'il a compris avec ses propres mots. La
restitution orale est un moment privilégié pour valoriser la prise de parole de certains élèves.
41
Le professeur à un rôle de personne ressource : il veille à développer l'autonomie de
chacun et, par un questionnement approprié, il accompagne, dans l'organisation et la
structuration de leurs recherches, les groupes qui en ont besoin.
Le travail de groupe est jalonné de mise en commun pour susciter le débat et la reprise
des recherches à partir des pistes retenues. Il se termine par un bilan collectif lors d'une phase
de structuration des savoir-faire développés.
Enfin, il est important aujourd'hui que «les acteurs de la vie éducative prévoient des
gardes-fous pour que le groupe ne devienne pas un fléau pour l'individu.» disait BOKO G.
42
CONCLUSION
43
Conclusion
L'école n'a d'autre but que de servir la société. Aussi, tout apprentissage doit avoir un
sens, celui d'être utile au progrès de la communauté. L'élève construit sa personnalité et ses
connaissances dans l'interaction et au contact de ses pairs. Comme le déclarait Albert
Jacquard : «Mon je est la somme du tu entendus ».
Le travail en groupe est une stratégie pédagogique qui permet à l'enseignant

d'organiser les élèves en groupe pour une activité donnée. Le résultat attendu devrait être le
fruit de la coopération de tous. Notre étude a porté sur sa mise en œuvre, ses avantages, ses
inconvénients et ses difficultés dans les classes de premier cycle.
Après nos recherches, il ressort que le travail en groupe permet aux élèves de mieux
assimiler les contenus enseignés et d'échanger les idées à travers les discussions. Cette étude
nous a permis de savoir que la gestion des élèves est complexe et demande des qualités chez
l'enseignant. Pour cela, les professeurs doivent s'imprégner davantage de cette stratégie
pédagogique et de ses exigences afin d'atteindre les objectifs qu'ils ont fixés à savoir amener
l'élève à réussir sur le plan scolaire et mieux à s'intégrer comme élément positif dans la
société.
Pour ce fait, le professeur devra d'abord réussir la formation des sous-groupes d'élèves
de sa classe. Pour l'élève, l'appartenance à un groupe exige une certaine autonomie, une
sécurité et le sentiment d'être concerné par le projet du groupe. L'élève doit se sentir motiver
à travailler avec ceux que lui-même a choisi. La formation des sous-groupes est une activité
complexe et pour cela elle ne devrait plus se faire de manière empirique. Elle devrait
dorénavant suivre des directives précises afin que le climat du groupe soit favorable au travail
en groupe. Une fois les groupes formés, le professeur doit les structurer tout en gardant leur
harmonie de départ. Sans intervenir directement, il donnera les consignes nécessaires pour les
rôles spécifiques à jouer à l'intérieur du groupe par les membres responsabilisés.
L'interaction avec autrui, la coopération et l'échange d'expériences constituent les

meilleures stratégies d'apprentissage de nos jours. Nul ne se suffit à lui seul. C'est pourquoi il
est indispensable d'organiser dans nos classes des activités de travail en groupe, de partage,
des compétences, de collaboration et de coopération. C'est à ce prix que le socio-
constructivisme donnera la certitude d'être une approche salutaire pour l'APC puisqu'il
sollicite constamment la participation de l'apprenant à construire des connaissances et des
44
concepts, à établir des liens entre les nouvelles connaissances et celles déjà acquises, à
modifier ses représentations, à se demander à quoi serviront les nouvelles acquisitions avec le
parrainage et l'entraide du groupe. Le bénéfice de la pratique efficiente de la stratégie de
travail en groupe dans tous les champs de formation notamment en français offre d'énormes
possibilités à l'élève de manipuler, de comparer, de rassembler de chercher, d'analyser, de
discuter, de s'interroger et de réfléchir, bref toutes compétences indispensables à l'homme du
XIXe siècle.
45
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GÉNÉRAUX
1- Dictionnaire Universel francophone
2- Dictionnaire encyclopédie Encarta
3- Dictionnaire numérique Le Robert
4- Dictionnaire LÉGENDRE
5- Dictionnaire Nouveau LAROUSSE, 1998
OUVRAGES SPÉCIFIQUES
6- Bandura, A. (1980), L’apprentissage social, Mardaga, Bruxelles
7- Boko, G. (2009), Psychologie et guidance en milieu africain, Cotonou, Editions CAAREC,

240p.
8- Gilles, F. (1970), La pratique du travail en groupe, Paris, Dunod, 256p.
9- Kaye, B. et Rogers, I. (1975), pédagogie de groupe, Paris, Bordas, 143p.
10- Meirieu, Ph. (1984), Itinéraires des pédagogies de groupe, Lyon, chronique sociale.
11- Meirieu, Ph. (1992), Apprendre en groupe ? Lyon, Chronique sociale, deux tomes, 4e éd.
12- Nekpo, C. F. (1999), Éducation et culture, Tome I, CMPMS, Porto-Novo, 230p.
13- Piaget, J. (1992), La psychologie de l'intelligence, Armand Colin, 192p.
14- Roegiers, X. (2001), Une pédagogie de l'intégration, compétences et intégration des

acquis dans l'enseignement, Bruxelles, de Boek Université, 297p.
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15- Akpovi , R. (2005), Les difficultés de mise en œuvre des stratégies d'enseignement
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16- Capo-chichi, B. O. (2005), Le travail en groupe et enseignement par l'Apprentissage en

histoire et en géographie, ENS, PORTO-NOVO, 96p.
17- Koudogbo , P. (2005-2006), La stratégie du travail en groupe: Difficultés de sa mise en

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18- Mamadou Traoré, I. R. (2003-2004), Mise en œuvre du modèle socioconstructiviste dans

l'enseignement du français : cas particulier de l'étape 4 au CI analyse et suggestions,
CFPEEN, PORTO-NOVO, 43p.
46
19- Sanni, I. (2000-2001), Le travail en groupe préconisé dans le Nouveau Programme
d’Étude : un moyen favorisant " la tricherie " ou une stratégie salutaire ? CFPEEN, 39p.
20- Yagbelou, F. (2000-2001), Atouts et faiblesses du travail en groupe dans l'Enseignement

primaire, CFPEEN, PORTO-NOVO, 39p.
AUTRES DOCUMENTS
21- Cauterman, M. M. (1997), Travail de groupe, interaction, apprentissages, Nord-Pas-de-

Calais, Recherches 27, P. 68 à 80
22- Gado, I. Techniques, Méthodes et stratégies, PORTO-NOVO, CNPMS, 2e éd. 351p.
23- Gandagbe, J-M. (2018), Appropriation des programmes de français au premier cycle,
PORTO-NOVO, 37p.
47
ANNEXES
vii
ANNEXE 1
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX ÉLÈVES
Bonjour chers élèves. Nous avons choisi de réfléchir sur la stratégie du travail en
groupe, une stratégie des stratégies utilisées en français. Vous voudriez bien nous aider à
avoir des informations sur l'utilisation de cette stratégie en répondant à ce questionnaire.
NB: -Mettez une croix dans la case correspondant à votre réponse.
-Précisez votre classe ..........
1-Connaissez-vous la stratégie du travail en groupe ?
OUI NON
2- Votre professeur de français applique t-il cette stratégie au cours?
OUI NON
3- Comment formez-vous les groupes de travail?
- Selon votre préférence ou par affinité
- Autour de ceux qui travaillent bien
- Selon votre appartenance ethnique
- Les plus forts de la classe se regroupent
- Les plus faibles se mettent ensemble
4- Comment fonctionne le groupe une fois formé?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
................................................................................................................
QUESTION B: De la pratique de la stratégie du travail en groupe
viii
5- Avez-vous eu la chance de pratiquer cette stratégie avec vos professeurs de français ?
Régulièrement Parfois
6- Tous les membres du groupe travaillent-ils effectivement ?
OUI NON
7- Quels sont les avantages que vous avez tiré de ce travail en groupe ?
Construction du savoir avec les autres
Socialisation
Distraction
Vaincre la timidité
8- Pensez-vous que cette stratégie a des inconvénients ?
OUI NON
Si oui, lesquels?
Mort cognitive
Méfiance de certains
Incertitude dans les réponses
Supériorité des plus brillants
QUESTION C : Des difficultés liées à la pratique de la stratégie du travail en groupe.
9- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pendant le travail en groupe?
......................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................
10- Comment arrivez-vous à surmonter ces difficultés?
.......................................................................................................................................................
Nous vous remercions infiniment pour avoir apporté votre précieuse contribution à notre
travail.
ix
ANNEXE 2
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX ENSEIGNANT(E)S
Madame, monsieur
Dans le cadre d'une recherche pédagogique, nous voudrions solliciter votre aide à
travers ce questionnaire auquel vous voudriez bien apporter des réponses objectives. Nous
vous rassurons que les résultats seront traités dans l'anonymat et vous remercions d'avance
pour votre franche collaboration.
La stratégie du travail en groupe est une stratégie cardinale qui favorise la construction du
savoir par l'élève lui-même.
1- Qu'entendez-vous par stratégie du travail en groupe?
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
2-Selon vous, en quoi la mise en oeuvre de cette stratégie favorise t-il les élèves?
........................................................................................................................................
........................................................................................................................................
3- Faites-vous pratiquer cette stratégie à vos élèves?
OUI NON
4- Vos élèves travaillent-ils effectivement pendant les différents moments?
OUI NON
5- Quels sont les avantages à faire travailler les élèves en petits groupes?
1-………………………………………………………………………………………...
2-………………………………………………………………………………………...
3-………………………………………………………………………………………...
x
6- Quels sont les inconvénients à faire travailler les élèves en petits groupes?
1-………………………………………………………………………………………...
2-………………………………………………………………………………………...
3-………………………………………………………………………………………...
7- Vos élèves éprouvent- ils particulièrement des difficultés dans sa mise en œuvre?
OUI NON
Si oui, lesquelles?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………
8- Rencontrez-vous personnellement des difficultés dans la mise en œuvre de cette stratégie?
OUI NON
Si oui lesquelles?
9- Face à ces difficultés, avez-vous souvent essayé des solutions de remédiation ?
OUI NON
Si oui , donnez quelques solutions mises en œuvre.
......
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
10- Quelles sont les dispositions préalables pour une bonne mise en œuvre de la stratégie du
travail en groupe?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
xi
Merci infiniment
TABLE DES MATIERES
Sommaire.....................................................................................................................................i
Dédicace.....................................................................................................................................ii
Remerciements..........................................................................................................................iii
Sigles et acronymes...................................................................................................................iv
Résumé.......................................................................................................................................vi
Introduction ................................................................................................................................1
RECHERCHE.............................................................................................................................5
Section 1 : Contexte théorique de la recherche...........................................................................5
1-2- Objectifs de l'étude..............................................................................................................7
1-2-1- Objectif général................................................................................................................7
1-2-2- Objectifs spécifiques........................................................................................................7
1-3- Hypothèses de l'étude..........................................................................................................7
1-4- Clarification conceptuelle...................................................................................................7
1-5- Revue de littérature.............................................................................................................9
Section 2 : approche methodologique de la recherche..............................................................14
2-1- Recherche documentaire...................................................................................................14
2-2- La recherche empirique.....................................................................................................14
2-2-1- But..................................................................................................................................14
2-2-2- Contexte spécifique de la recherche : cadre physique...................................................15
2-2-4- Techniques et instruments de recherche........................................................................16
2-2-6-Dépouillement et traitement des données.......................................................................16
2-2-7-Difficultés rencontrées....................................................................................................17
CHAPITRE II : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES................................................................................................................18
CHAPITRE II : Traitement des données recueillies et analyses des résultats..........................19
Section 1: Présentation et analyse des résultats........................................................................19
1-1- Résultats des enquêtes................................................................................................19
1-2- Présentation des éléments de réponse........................................................................20
1-2-1- Le pôle des apprenants...................................................................................................20
Section 2 : analyse des resultats des deux pôles et validation des hypotheses.........................30
xii
2.1. Analyse des résultats des deux pôles et validation des hypothèses...................................30
2-1-1- Au niveau des élèves......................................................................................................30
2-1-2- Au niveau des enseignants.............................................................................................33
TRAVAIL DE GROUPE..........................................................................................................36
Section 1: Approches de solutions............................................................................................36
1-1- À l'adresse des enseignants........................................................................................36
1-2-À l'adresse des élèves.........................................................................................................37
1-2-À l'adresse des parents d'élèves..........................................................................................38
1-3-À l'administration scolaire..................................................................................................39
1-4-À l'adresse de l'État............................................................................................................40
Section 2: conseils pour bien mener un travail de groupe........................................................41
Conclusion................................................................................................................................43
Bibliographie.............................................................................................................................45
Annexes ....................................................................................................................................vi
Table des matieres....................................................................................................................xii
xiii

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DOMAINE: Sciences de l’Education et de la Formation Professionnelle

MENTION : Professorat de l’Enseignement Secondaire

Mémoire de fin de cycle I

LES DIFFICULTES DE L’UTILISATION DE LA STRATEGIE DU

Réalisé et présenté par: Sous la direction de :

Année académique: 2019-2020

À ma mère GBAGUIDI Martine et à mon père DENONKPON Symphorien !

- Dieu mon créateur, toute ma gratitude pour tes bienfaits;

- Dr Jules-Marie GANDAGBE, mon maître de mémoire qui a accepté de conduire à terme ce

- Mon grand père DENONKPON Gorges pour sa disponibilité désintéressée;

- L'inspecteur François V. HOUEDO pour son soutien financier et ses conseils;

- Tout le personnel et autres encadreurs de l'ENS;

- L'éminent jury pour son objectivité et sa clémence

- Tous mes frères DENONKPON Armel, Fernard, Gildas,Gratien, Prospère, et sœurs

- Mes amis AKPAGNNONIDE Marcel, ARO Nansibath, GOUNONGBE Zackarie, GUIDI

- Tous les camarades de promotion;

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