Sac de Dinant (1914)
Sac de Dinant (1914)
Sac de Dinant (1914)
Dinant en 1914.
Contexte historique
Le 15 août, à six heures du matin, les Allemands commencent à bombarder les deux rives de la Meuse. Ils
détruisent tout d'abord l’hôpital civil sur lequel figurait cependant une énorme croix rouge. Arborant les
mêmes signes distinctifs, le château de Bouvignes transformé en hôpital de campagne pour les blessés
13
français subit un sort identique . Les combats font rage, l'armée allemande s'empare un temps de la
citadelle qui surplombe la ville et tente de franchir la Meuse. Elle est sur le point d'y parvenir lorsque la
division française Deligny, enfin autorisée à intervenir, fait taire l'artillerie ennemie avec ses pièces de 75
14
et contribue à repousser l'assaut .
Les Allemands quittent Dinant, trois mille de leurs hommes sont morts, blessés, prisonniers ou portés
disparus. Lorsque, au sommet de la citadelle, la population dinantaise voit l’étendard français remplacer
15
les couleurs allemandes qui y flottaient, elle entonne la Marseillaise . Les Français découvrent dans la
citadelle que des soldats français blessés ont été achevés sauvagement. Un caporal du 148e est retrouvé
pendu par le ceinturon à un arbuste, ses parties génitales ont été coupées. Durant la semaine suivante, les
troupes ennemies s'organisent. Le général Lanrezac et ses hommes remontent l'Entre-Sambre-et-Meuse
16, 17
tandis que les troupes de von Hausen se rapprochent du front situé alors entre Namur et Givet .
Déroulement du sac
Dans la nuit du 21 au 22 août, la population civile de Dinant connaît ses premiers heurts, une patrouille
allemande de reconnaissance bientôt rejointe par de nombreux soldats vociférants fait une incursion rue
38
Saint-Jacques . Il s'agit d'un bataillon mixte composé des hommes du IIe bataillon du régiment des
fusiliers no 108 qui opère conjointement avec la 1re compagnie du bataillon des pionniers no 12. Le raid
Note 2
motorisé dévale sur la ville depuis les hauteurs de la rive droite. Son avant-garde atteint même la
Meuse. Les Allemands tuent sept civils et boutent le feu à l'aide de bombes incendiaires à une vingtaine
39, 40
d'habitations de la rue dont cinq occupants périssent dans l'incendie . Pour les Allemands, il s'agissait
là d'une « reconnaissance en force ». Maurice Tschoffen parlera lui de l'« escapade d'un groupe de soldats
39
ivres » . Le journal de marche d'un des bataillons impliqués révèle que la décision de ce raid avait été
prise au niveau de la brigade et avait pour objectif la prise de Dinant : « [il s'agit de] prendre Dinant [...],
39
d'en chasser les défenseurs, et de détruire la ville autant que possible » . Après guerre, un soldat
dénommé Rasch, expliquera que, parvenus en fin de nuit au bas de la rue Saint-Jacques et voyant un café
Note 3
encore éclairé , ils y jetèrent une grenade à main et déclenchèrent une fusillade qui ne fit
qu'exacerber, dira-t-il, un sentiment de panique, les tirs semblant venir de toutes parts, y compris des
habitations. Sa compagnie perd huit hommes et son capitaine est sévèrement blessé. Finalement, cette
action désastreuse coûte la vie à dix-neuf Allemands et en blesse cent-dix-sept autres. Néanmoins, deux
éléments amplifient les pertes des Allemands qui, munis de torches, constituent des cibles parfaites pour
les troupes françaises ; de plus, il n'est pas à exclure que, pris de panique, les soldats allemands se soient
41
mutuellement tiré dessus. De nouveau, cet épisode conforte le mythe des francs-tireurs .
Ces premières exactions poussent la population à quitter la rive droite pour se mettre en sécurité.
Cependant, il lui est demandé de produire un laissez-passer délivré par l'autorité communale pour pouvoir
passer rive gauche. Les ponts de Dinant et de Bouvignes étant barricadés, les familles fuient à bord de
42
barges touristiques . Deux-mille-cinq-cents Dinantais parviennent ainsi à se mettre à l'abri derrière les
43
lignes françaises . Le 22 à midi, les Français interdisent ces traversées car elles entravent la circulation
42
des troupes . Le premier corps de la 5e armée française est relevé par la 51e division d'infanterie de
réserve et par le 273e régiment d'infanterie. Un petit contingent du corps expéditionnaire britannique est
44
également présent . La 51e division d'infanterie de réserve se retrouve ainsi face à trois corps d'armées
allemands sur un front de plus de trente kilomètres de large. À Dinant, le 273e régiment d'infanterie fait
face au XIIe corps d'armée (1er corps saxon) de l'armée saxonne en son entier. Un assaut par les Français
n'est donc pas envisageable mais la position avantageuse qu'ils tiennent doit leur permettre de retarder le
45
franchissement de la Meuse par le XIIe corps allemand. Dans cette optique, en milieu d'après-midi , les
Français font sauter le pont de Bouvignes-sur-Meuse mais maintiennent encore intact celui de Dinant. Ils
se retranchent rive gauche où ils attendent l'ennemi tout en renonçant à maintenir des troupes sur la rive
16, 44, 46
droite .
Les régiments no 108, no 182 de la 46e Brigade et les 12e et 48e régiments d'artillerie descendent par la
rue Saint-Jacques. À 6 h 30, son avant-garde atteint l'abattoir qui ne tarde pas à être la proie des flammes.
Les Allemands, trouvant moins de civils dans les habitations, incendient tout le quartier. Les civils de
sexe masculin qui avaient décidé de rester sont tous exécutés sans exception. Dans l'après-midi, un
54
peloton du 108e RI trouve une centaine de civils réfugiés à la brasserie Nicaise. Les femmes et les
enfants sont conduits à l'abbaye de Leffe ; les hommes, au nombre de 30, sont amenés rue des Tanneries,
alignés le long du mur Laurent puis exécutés. Trois d'entre eux parviennent à s'enfuir à la faveur de
16, 53, 54
l'obscurité tombante .
Des hommes du 182e RI construisent une barricade à l'aide de mobiliers pillés dans les maisons. Ils y
attachent un jeune homme qu'ils identifient à un franc-tireur, bien qu'il ait été trouvé sans arme, pour
servir de bouclier humain. En fin d'après-midi, pris sous le feu de leurs propres troupes, ils abattent leur
54
otage et se replient .
Au sud de la ville, le 101e régiment allemand n'arrive que plus tard, dans l'après-midi, par la route du
62
Froidvau . Ses hommes construisent un pont de bateaux en amont du rocher Bayard. Les civils sont faits
prisonniers et retenus comme otages. Un groupe de civils de Neffe qu'ils ont contraints à traverser sur des
barques les rejoint. Vers 17 h, les Allemands, qui ont déjà avancé de 40 mètres sur la Meuse, essuient un
63
tir nourri depuis la rive gauche . Au motif que les « Français tirent sur eux », les Allemands fusillent les
quatre-vingt-neuf otages le long du mur du jardin Bourdon. Septante-six sont tués dont trente-huit
femmes et sept enfants dont la plus jeune, Madeleine Fivet, a trois semaines. Le 101e traverse ensuite la
Meuse pour se rendre à Neffe. Cinquante-cinq civils s'y sont réfugiés dans un petit aqueduc sous la voie
ferrée. Karl Adolf von Zeschau ordonne l'assaut à coups de fusil et de grenades : vingt-trois civils sont
16, 53
tués et douze blessés .
Vers 18 h, le 23 août, les Français font sauter le pont de Dinant avant de battre en retraite par la route de
Philippeville. La barbarie allemande trouve encore à s'exprimer les jours suivants puis finit par
s'estomper. Ceux qui quittent trop tôt leur cachette le payent souvent de leur vie. Des civils sont
réquisitionnés pour ensevelir les centaines de cadavres qui jalonnent les rues et places de Dinant et de ses
16, 53
alentours .
Un peu plus tôt, à la prison, les Allemands ont séparé les femmes et les enfants des hommes. Ces
derniers, conscients du sort qui leur est réservé, reçoivent l'absolution d'un prêtre. Le bruit d'une fusillade
— celle du mur Tschoffen — sème le trouble tant parmi les prisonniers que parmi leurs geôliers. Certains
pensent même que les Français tentent de reprendre la ville. L'exécution n'a finalement pas lieu. Les
prisonniers sont conduits au rocher Bayard d'où les femmes et les enfants sont contraints de rejoindre
Dréhance et Anseremme à pied. Les quatre-cent-seize hommes sont en attente de leur déportation en
16, 53
Allemagne sous le commandement du capitaine Hammerstein . Les prisonniers sont dirigés vers
Marche puis conduits à la gare de Melreux : répartis par groupes de quarante dans des wagons à bestiaux,
64
ils sont envoyés à la prison de Cassel en Allemagne .
De leur côté, trente-trois ecclésiastiques sont également rassemblés à l’école régimentaire de Dinant puis
64
dirigés vers Marche où ils seront maintenus captifs durant un mois .
Dinant en ruine
Lors de ce sac, 750 immeubles ont été incendiés ou abattus, les deux tiers des constructions sont
68
détruites .
La collégiale et le pont L'hôtel de Ville. L'hôtel de Ville et la L'hôtel Citadelle.
détruit. poste depuis la rive
gauche.
Le commandement allemand
La 3e armée allemande est sous les ordres du Saxon Max von Hausen. Cette troisième armée est elle-
même scindée en trois corps d'armée. C'est le XIIe corps d'armée (1er corps saxon) commandé par Karl
Ludwig d'Elsa qui a la charge de la prise de Dinant et du franchissement de la Meuse à cet endroit. Ce
XIIe corps est lui-même subdivisé en deux divisions, la 32e division d'infanterie commandée par le
lieutenant-général Horst Edler von der Planitz et la 23e division d'infanterie sous les ordres de Karl von
69, 70
Lindeman .
Explicitant les
pensées de l'ensemble
de ces chefs de
guerre, le général
Jakob von Hartmann
écrit : « Que des
particuliers soient
atteints durement,
quand on fait sur eux
un exemple destiné à
servir d'avertissement,
cela est assurément
déplorable pour eux. Max von Hausen
Mais, pour la commandant de la 3e armée
collectivité, c'est un allemande.
bienfait salutaire que
La mission du XIIe corps de la 3e armée : cette sévérité qui s'est
Dinant.
exercée contre des particuliers. Quand la guerre
nationale a éclaté, le terrorisme devient un principe
71
militairement nécessaire . » Vétéran de la guerre franco-allemande de 1870, Max von Hausen
recommande de son côté de se méfier des populations civiles qu'il considère promptes à prendre les
armes contre les troupes allemandes. Il en résulte qu'à tous les échelons du commandement, le mot
70
d'ordre est de « traiter les civils avec la plus grande rigueur ».
Les premiers échos concrets de présence de francs-tireurs parviennent à l'état-major allemand tandis que
la 3e armée est en train de se concentrer à l'est : « La population, excitée par une presse chauvine, le
clergé et le gouvernement, agit selon des instructions reçues à l'avance. Il ne faut [...] pas hésiter un
72
instant à réagir à cette situation par les mesures les plus sérieuses et rigoureuses . »
Cette croyance au « mythe des francs-tireurs » conduit les Allemands à prendre les plus sévères mesures
contre la population civile. En marge de la bataille de Dinant qui les oppose aux Français, certains
73
bataillons, voire certains régiments, reçoivent pour consigne de terroriser la population civile .
Le 178e RI, qui a mis à sac Leffe, traverse la Meuse après le retrait des troupes françaises et atteint
79
Bouvignes-sur-Meuse. Là, il commet de nouveaux actes de violence en faisant trente-et-une victimes .
La 3e armée allemande, retardée pendant une semaine, poursuit désormais son avance, laissant dans son
sillage un pays dévasté par les pillages, les incendies et les exécutions sommaires de civils, « affrontant
80
ses deux ennemis, les Français et les francs-tireurs de son imagination ».
En février 1915, le premier numéro de La Libre Belgique clandestine énonce : « Il y a quelque chose de
81
plus fort que les Allemands, c'est la vérité » .
Les victimes
Note 6
Six-cent-septante-quatre civils périssent lors du sac de Dinant. Parmi eux, se trouvent quatre-vingt-
douze femmes ; dix-huit d'entre elles ont plus de 60 ans et seize moins de 15 ans. Sur les cinq-cent-
septante-sept hommes, septante-six ont plus de 60 ans et vingt-deux moins de 15 ans. La victime la plus
82
âgée a 88 ans, quatorze enfants ont moins de 5 ans. L'âge de la plus jeune victime est de 3 semaines .
Le nécrologe reprenant le nom des victimes civiles circule rapidement sous le manteau. La première
83
édition par Dom Norbert Nieuwland parue en 1915 comporte 606 noms . L'autorité militaire
d'occupation exige de la population que les exemplaires du nécrologe lui soient remis sous peine de
84
graves sanctions .
85
En 1922, Nieuwland et Schmitz arrivent à six-cent-septante-quatre victimes (dont cinq disparus) . En
86
1928, Nieuwland et Tschoffen reprennent ce même nombre de victimes et de disparus . Enfin, peu avant
le centenaire, Michel Coleau et Michel Kellner éditent une version corrigée du nécrologe et arrivent à un
87
total de six-cent-septante-quatre victimes identifiées et trois non identifiées .
87
Voir le nécrologe
# Nom Prénom Sexe Âge <15 ans Profession Lieu
Devant-
2 Absil Lambert H 59 tailleur de pierre
Bouvignes
louageur de
3 Adnet Ferdinand H 48 Mur Tschoffen
voitures
Herbuchenne
5 Alardo Joseph H 18 cultivateur
(ferme Alardo)
6 Alardo Martin H 53 fermier Bonair
Martin
7 Alardo H 17 cultivateur Bonair
Désiré
Rue du
8 Altenhoven Marie F 14 oui faubourg
Saint-Nicolas
Place d'Armes
9 Anciaux Euphrosine F 85 rentière
et prison
Place de
l'abbaye de
14 Ansotte Hector H 18 étudiant
Leffe ou
environs
Place de
l'abbaye de
15 Ares (Aeres) Armand H 33 menuisier
Leffe ou
environs
Place d'Armes
18 Bailly Félix H 41 employé
et prison
Collège
22 Barre Georges H 55 employé
communal
23 Barthelemy Gustave H 30 ouvrier de fabrique Mur Laurent
Jean-
24 Barthelemy H 23 tisseur Mur Laurent
Baptiste
greffier-adjoint
Rue Saint-
25 Barzin Léopold H 71 honoraire du
Pierre
tribunal
26 Bastin Herman H 33 postier Mur Tschoffen
Rue Saint-
36 Bietlot Charles H 76 sans profession
Pierre
Place de
ouvrier brasseur l'abbaye de
37 Bietlot Jean H 40
(magasinier) Leffe ou
environs
38 Biname Alphonse H 37 cimentier Mur Tschoffen
Place de
39 Blanchard Henri H 48 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
40 Bon Célestin H 74 domestique l'abbaye de
Leffe
Bony (Frère
Jean- Leffe
41 Herman- H 60 religieux (convers)
Antoine (aqueduc)
Joseph)
greffier-adjoint du
46 Bourdon Edmond H 62 Mur Bourdon
tribunal
47 Bourdon Henri H 17 étudiant Mur Bourdon
Jeanne -
48 Bourdon F 33 couturière Mur Bourdon
Henriette
Jeanne-
49 Bourdon F 13 oui écolière Mur Bourdon
Marie
50 Bourdon Joseph H 56 cabaretier Rue Sax
Neffe
51 Bourdon Louis H 39 cultivateur
(aqueduc)
Jean- Neffe
55 Bourguignon H 29 camionneur
Baptiste (aqueduc)
Rue Saint-
56 Bovy Adèle F 29 ménagère
Pierre
chauffeur Jardins du
57 Bovy Constant H 23
d'automobile Casino
Rue Saint-
59 Bovy Marcel H 4 oui
Pierre
Place de
l'abbaye de
60 Bradt Julien H 33 cordonnier
Leffe ou
environs
Impasse
61 Brihaye Alfred H 25 garçon d'hôtel
Saint-Roch
employé bureau
62 Broutoux Emmanuel H 54 Mur Tschoffen
des hypothèques
Place de
63 Bulens Alfred H 26 fileur l'abbaye de
Leffe
Place de
67 Bultot Alphonse H 20 employé l'abbaye de
Leffe
Neffe
68 Bultot Camille H 14 oui tisseur
(aqueduc)
Place de
69 Bultot Emile H 39 tisseur l'abbaye de
Leffe
Ferme de
70 Bultot Joseph H 29 cultivateur
Malaise
Ferme de
71 Bultot Jules H 31 cultivateur
Malaise
Neffe
72 Bultot Léonie F 39 ménagère
(aqueduc)
Norbert- Neffe
73 Bultot H 35 camionneur
Adelin (aqueduc)
Norbert- Neffe
74 Bultot H 9 oui écolier
Alfred (aqueduc)
75 Burnay Zoé F 22 ménagère Mur Bourdon
Neffe-
76 Burniaux Ernest H 36 coupeur d'habits
Anseremme
77 Burton Euphrasie F 75 maraîchère Mur Bourdon
Joseph-
79 Capelle H 62 cultivateur Pré Capelle
Jean
Joseph-
80 Capelle H 35 facteur des postes Papeterie
Martin
Leffe (couvent
81 Carriaux Charles H 36 manœuvre
des sœurs)
ouvrier de fabrique
82 Cartigny Henri H 25 Papeterie
(terrassier)
83 Cartigny Hubert H 53 marbrier Pré Capelle
Place de
85 Casaquy Auguste H 49 journalier l'abbaye de
Leffe
86 Cassart Alexis H 17 ouvrier de fabrique Mur Laurent
Neffe
93 Charlier Anna F 15 sans profession
(aqueduc)
Rue des
94 Charlier Auguste H 56 voiturier Basses
Tanneries
Neffe
95 Charlier Georgette F 9 oui écolière
(aqueduc)
Leffe (couvent
96 Charlier Henri H 40 tisseur
des sœurs)
Impasse
97 Charlier Jules H 35 journalier
Saint-Roch
employé au Neffe
98 Charlier Maurice H 16
chemin de fer (aqueduc)
Neffe
99 Charlier Saturnin H 40 garçon de magasin
(aqueduc)
Entrée Fonds
118 Collignon Arthur H 16 tisseur
de Leffe
119 Collignon Camille H 30 tisseur Papeterie
Entrée Fonds
120 Collignon Xavier H 55 tisseur
de Leffe
Rue Saint-
126 Coupienne Camille H 32 boulanger
Pierre
Place de
Joseph-
129 Coupienne H 36 tisseur l'abbaye de
Camille
Leffe
Rue Saint-
130 Coupienne Joseph H 58 cordonnier
Pierre
Leffe (couvent
131 Coupienne Victor H 51 ouvrier brasseur
des sœurs)
Place de
132 Croin Lambert H 46 tisseur l'abbaye de
Leffe
133 Culot Edouard H 59 négociant Mur Tschoffen
Entrée Fonds
140 Darville Arthur H 26 employé
de Leffe
Neffe-
141 Dasty Désiré H 74 rentier
Anseremme
142 Dauphin Camille H 18 tisseur Neffe-Dinant
Neffe-
143 Dauphin Désiré H 35 magasinier
Anseremme
Rue Saint-
170 De Muyter Constantin H 60 magasinier
Pierre
Rue Saint-
146 Defays Marie F 54 ménagère
Pierre
agent
147 Dehez Sylvain H 43 Papeterie
d'assurances
Place de
149 Delaey Arthur H 20 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
150 Delaey Emile H 24 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
Camille-
151 Delaey H 23 rattacheur l'abbaye de
Alexis
Leffe
Camille-
152 Delaey H 48 tisseur Papeterie
Antoine
153 Delaey Georges H 16 rattacheur Papeterie
Rue Saint-
154 Delaey Philippe H 20 ouvrier gazier
Pierre
Rue Saint-
155 Delaire Marie F 36 ménagère
Pierre
Herbuchenne
156 Delcourt Louis H 56 manœuvre
(?)
Neffe
157 Delieux Thérèse F 38 ménagère
(aqueduc)
Neffe-
158 Delimoy Victorine H 81 sans profession
Anseremme
Impasse
159 Dellot Charles H 32 journalier
Saint-Roch
Montagne de
160 Dellot Jules H 29 journalier
la Croix
Place de
161 Deloge Alphonse H 58 boucher l'abbaye de
Leffe
Place de
162 Deloge Edmond H 23 boucher l'abbaye de
Leffe
Place de
163 Deloge Eugène H 15 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
164 Deloge Ferdinand H 44 contremaître l'abbaye de
Leffe
Place de
l'abbaye de
166 Delvigne Jules H 48 menuisier
Leffe ou
environs
167 Demillier Arthur H 24 garçon d'hôtel Saint-Médard
Place de
168 Demotie Elisée H 41 doucheur l'abbaye de
Leffe
Place de
169 Demotie Modeste H 45 tisseur l'abbaye de
Leffe
171 Deskeuve Jean H 39 cantonnier de l'État Mur Bourdon
Leffe (couvent
178 Disy Georges H 34 tisseur
des sœurs)
Leffe (impasse
179 Disy Jacques H 55 journalier
St-Georges)
180 Disy Julien H 68 magasinier Mur Tschoffen
Place de
184 Dome Adolphe H 48 professeur l'abbaye de
Leffe
Pierre-
Collège
186 Dony Joseph H 70 concierge
communal
Adelin
189 Dubois Joseph H 62 journalier Papeterie
chauffeur à la
191 Duchene Emile H 49 Papeterie
fabrique de tissus
Place de
l'abbaye de
192 Duchene Ernest H 55 tisseur
Leffe ou
environs
Neffe
193 Dufrenne Renée F 37 ménagère
(aqueduc)
Victor-
204 Englebert H 60 garçon-brasseur Papeterie
Joseph
Jean-
207 Evrard H 38 tisseur Papeterie
Baptiste
Place de
Antoine-
214 Fauquet H 22 tisseur l'abbaye de
Zéphyrin
Leffe
Place de
215 Fauquet Louis H 30 coiffeur l'abbaye de
Leffe
Place de
216 Fauquet Théophile H 52 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
223 Ferre Pierre H 63 religieux
Meuse
Impasse
224 Fevrier Eugène H 33 magasinier
Saint-Roch
225 Fevrier Georges H 31 ouvrier tanneur Mur Tschoffen
Devant-
226 Fievet Arnould H 72 sans profession
Bouvignes
peintre en
227 Fievez Auguste H 59 Mur Tschoffen
bâtiments
peintre en Rue Saint-
228 Fievez Camille H 55
bâtiments Pierre
Joseph- Montagne de
233 FIRMIN H 43 tailleur d'habits
Léon la Croix
apprenti-
234 Firmin Joseph H 16 Mur Tschoffen
mécanicien
typographe (tailleur
235 Firmin Léon H 18 Mur Tschoffen
d'habits)
236 Fisetie Camille H 50 négociant Mur Tschoffen
ouvrière de Fonds de
243 Fondaire Pauline F 18
fabrique Leffe
Jean-
246 Fonder H 31 architecte Mur Tschoffen
Baptiste
Place de
249 Gaudinne Edouard H 24 menuisier l'abbaye de
Leffe
tailleur d'habits
255 Gelinne Georges H 27 (ouvrier de chemin Mur Tschoffen
de fer)
Leffe (couvent
259 Genot Félicien H 64 tourneur en fer
des sœurs)
260 Georges Adelin H 34 menuisier La « Cité »
Montagne de
261 Georges Alexandre H 36 menuisier
la Croix
Place d'Armes
266 Georges Auguste H 39 tailleur d'habits
et prison
Place de
267 Georges Camille H 36 boulanger l'abbaye de
Leffe
Entrée Fonds
268 Georges Henri H 68 serrurier
de Leffe
Entrée Fonds
269 Georges Joseph H 44 tisseur
de Leffe
Place de
270 Georges Louis H 28 employé l'abbaye de
Leffe
Rue des
274 Gillain Alfred H 64 mécanicien Basses
Tanneries
Place de
278 Goard François H 60 sans profession l'abbaye de
Leffe
Marie- Rue Grande
279 Goard F 5 oui
Louise (?)
Place de
l'abbaye de
286 Gonze François H 25 menuisier
Leffe ou
environs
employé
Neffe-
291 Guerry Joseph H 31 (commissariat
Anseremme
d'arrondissement)
Fonds des
292 Guillaume Charles H 38 négociant
Pèlerins
Place de
293 Guillaume Emile H 44 instituteur l'abbaye de
Leffe
Neffe
294 Gustin Edmond H 10 oui écolier
(aqueduc)
Neffe
295 Gustin Marguerite F 20 couturière
(aqueduc)
Entrée Fonds
299 Hamblenne Hubert H 45 menuisier
de Leffe
Impasse
300 Hansen Alexis H 54 manœuvre
Saint-Georges
301 Hardy Edouard H 50 tisseur Neffe-Dinant
Herbuchenne
306 Hautot Emile H 30 cultivateur
(ferme Alardo)
Près de
307 Hautot Joseph H 34 cultivateur
Bonair
Rocher
308 Henenne René H 21 tisseur
Bayard
Entrée Fonds
309 Hennuy Alexis H 43 tisseur
de Leffe
Entrée Fonds
310 Hennuy Georges H 14 oui ouvrier de fabrique
de Leffe
Entrée Fonds
311 Hennuy Gustave H 36 tisseur
de Leffe
Place de
l'abbaye de
312 Hennuy Jules H 18 tisseur
Leffe ou
environs
Entrée Fonds
313 Hennuy Marcel H 15 tisseur
de Leffe
Place de
l'abbaye de
314 Henrion Alphonse H 41 tisseur
Leffe ou
environs
Devant-
315 Henry Camille H 30 ouvrier de fabrique
Bouvignes
Place de
l'abbaye de
316 Henry Désiré H 27 fileur
Leffe ou
environs
confiseur
320 Hiernaux Jules H 41 Mur Laurent
(pâtissier)
Place de
directeur de
321 Himmer Remy H 65 l'abbaye de
fabrique
Leffe
employé de
322 Hopiard Emile H 29 Mur Tschoffen
commerce
Rocher
324 Houbion Eugène H 76 batelier
Bayard
Sœurs de la
325 Houbion Jules H 50 tonnelier
Charité
Entrée Fonds
339 Jacqmain Auguste H 51 tailleur d'habits
de Leffe
Leffe (couvent
329 Jacquet Alexandre H 66 tisseur
des sœurs)
330 Jacquet Camille H 29 tisseur Papeterie
Rue Saint-
331 Jacquet Gaston H 41 boulanger
Pierre
Gustave-
332 Jacquet H 63 meunier Pré Capelle
Edmond
333 Jacquet Gustave H 23 cultivateur Pré Capelle
Place de
l'abbaye de
337 Jacquet Louis H 36 tisseur
Leffe ou
environs
ouvrière de Aux
341 Jassogne Théodorine F 27
fabrique Caracolles
Place de
342 Jaumaux Camille H 44 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
343 Jaumaux Georges H 18 ouvrier de fabrique l'abbaye de
Leffe
Place de
l'abbaye de
345 Junius Joseph H 43 mécanicien
Leffe ou
environs
346 Junius Prosper H 51 professeur Mur Laurent
Rue Saint-
348 Kinif Joseph H 61 boulanger
Pierre
349 Kinique Edmond H 57 magasinier Mur Bourdon
Place de
l'abbaye de
353 Laffut Isidore H 61 contremaître
Leffe ou
environs
Place de
354 Laforet Adolphe H 23 tisseur l'abbaye de
Leffe
355 Laforet Alphonse H 34 tisseur Mur Tschoffen
Place de
Camille-
356 Laforet H 55 ouvrier brasseur l'abbaye de
Alphonse
Leffe
Place de
Camille-
357 Laforet H 18 ouvrier brasseur l'abbaye de
Victor
Leffe
Place de
358 Laforet Joseph H 37 tisseur l'abbaye de
Leffe
Place de
359 Laforet Xavier H 31 ouvrier brasseur l'abbaye de
Leffe
360 Lagneau Ernest H 67 ouvrier de fabrique Mur Bourdon
Leffe (couvent
362 Lahaye Joseph H 55 pâtissier
des sœurs)
Neffe
363 Laloux Charlotte F 32 ménagère
(aqueduc)
Place de
Victor- l'abbaye de
364 Laloux H 76 tailleur de pierre
Lambert Leffe ou
environs
Place de
l'abbaye de
365 Lamand Marie F 31 ménagère
Leffe ou
environs
366 Lambert François H 45 tisseur Mur Tschoffen
camionneur
Impasse
367 Lambert Victor H 43 (ouvrier de
Saint-Roch
brasseur)
Place de
370 Laurent Joseph H 56 négociant l'abbaye de
Leffe
Impasse
376 Lebrun Joseph H 59 journalier
Saint-Roch
Place d'Armes
382 Legros Marie F 51 négociante
et prison
Place de
383 Lejeune Charles H 20 tourneur en bois l'abbaye de
Leffe
Impasse
384 Lemaire Camille H 17 boucher
Saint-Roch
385 Lemaire Jean H 41 tailleur d'habits Mur Tschoffen
Anseremme
387 Lemer Charles H 13 oui écolier
(Brasserie)
388 Lemer François H 53 plafonneur Mur Tschoffen
Aux
389 Lemineur Joséphine F 72 sans profession
Caracolles
Place de
Théodule-
contremaître l'abbaye de
392 Lenain Jean- H 40
(fabrique de Leffe) Leffe ou
Joseph
environs
Place de
l'abbaye de
393 Lenain Théodule H 17 employé
Leffe ou
environs
394 Lenel Auguste H 21 coiffeur Mur Tschoffen
ouvrière de
398 Lepas Louise F 16 Saint-Médard
fabrique
Dry les
399 Libert Léon H 21 ouvrier de fabrique
Wennes
Entrée Fonds
400 Libert Nestor H 30 cocher
de Leffe
Place de
peintre en
402 Lion Alexis H 41 l'abbaye de
bâtiments
Leffe
403 Lion Amand H 63 horloger Rue Sax
Place de
l'abbaye de
404 Lion Arthur H 26 tisseur
Leffe ou
environs
Rue Saint-
405 Lion Charles H 40 tailleur d'habits
Pierre
Place de
voyageur de
406 Lion Joseph H 28 l'abbaye de
commerce
Leffe
Rue Saint-
407 Lion Joseph H 69 typographe
Pierre
408 Lion Jules H 27 horloger Rue Sax
Entrée Fonds
409 Lissoir Camille H 33 boucher (tonnelier)
de Leffe
Entrée Fonds
410 Lissoir Pierre H 71 cultivateur
de Leffe
Place de
414 Louis Désiré H 55 contremaître l'abbaye de
Leffe
Place de
415 Louis Désiré H 20 employé l'abbaye de
Leffe
Place de
416 Louis Vital H 18 ouvrier de fabrique l'abbaye de
Leffe
contremaître
417 Louis Xavier H 51 Mur Laurent
(fabrique de Leffe)
Place de
418 Lupsin Alphonse H 59 ouvrier carrier l'abbaye de
Leffe
Marie- Hauteurs de la
419 Maillen F 42 négociante
Thérèse rive droite
Impasse
420 Manteau Edmond H 70 cabaretier
Saint-Roch
ouvrière de Aux
421 Maquet Elvire F 22
fabrique Caracolles
Leffe (couvent
422 Marchal Camille H 44 tisseur
des sœurs)
Place de
423 Marchal Henri H 18 tailleur d'habits l'abbaye de
Leffe
Place de
424 Marchal Jules H 47 magasinier l'abbaye de
Leffe
Place de
425 Marchal Michel H 50 tailleur d'habits l'abbaye de
Leffe
Place de
428 Maretie Hubert H 38 employé l'abbaye de
Leffe
Place de
l'abbaye de
429 Maretie Joseph H 42 contremaître
Leffe ou
environs
Montagne de
430 Marine Joseph H 55 ouvrier brasseur
la Croix
marchande de Rue des
431 Marlier Flore F 58
primeurs Fossés
domestique de
433 Martin Alphonse H 62 Herbuchenne
ferme
ouvrière de
434 Martin Henriette F 19 Mur Bourdon
fabrique
ouvrière de
436 Martin Marie F 17 Mur Bourdon
fabrique
437 Martin Pierre H 60 coutelier Mur Bourdon
Place de
contremaître
438 Masson Camille H 42 l'abbaye de
(fabrique de Leffe)
Leffe
Place de
contremaître
439 Masson Victor H 39 l'abbaye de
(fabrique de Leffe)
Leffe
Neffe-
440 Matagne Clotilde F 71 sans profession
Anseremme
Rue Saint-
441 Materne Jules H 70 maraîcher
Jacques
Place de
442 Mathieu Emile H 51 mécanicien l'abbaye de
Leffe
443 Mathieux Auguste H 67 commissionnaire Mur Tschoffen
Rue Saint-
444 Mathieux Eugène H 69 ouvrier brasseur
Pierre
Joseph-
450 Mazy H 55 ouvrier brasseur Mur Tschoffen
Julien
Ferme de
451 Mazy Lucien H 26 tisseur
Malaise
452 Mazy Ulysse H 41 tailleur d'habits Papeterie
Impasse
453 Menu Hubert H 39 ouvrier débardeur
Saint-Roch
Collège
454 Mercenier Nicolas H 72 domestique
communal
455 Meura Alfred H 40 cordonnier Mur Tschoffen
Neffe
456 Meurat Emile H 7 oui écolier
(aqueduc)
Neffe
457 Meurat Eva F 6 oui écolière
(aqueduc)
Neffe
458 Meurat Victor H 2,5 ans oui
(aqueduc)
Rocher
459 Meurisse Marcelline F 59 ménagère
Bayard
Rue Saint-
461 Michel Emile H 27 tailleur d'habits
Pierre
Place de
464 Michel Lambert H 63 boulanger l'abbaye de
Leffe
Place de
465 Michel Léon-Victor H 36 employé l'abbaye de
Leffe
marchand de
466 Michel Léon-Louis H 49 Au Couret
chiffons
Place de
l'abbaye de
467 Milcamps Jules H 36 aide-éclusier
Leffe ou
environs
Place de
l'abbaye de
468 Milcamps Lucien H 68 ancien éclusier
Leffe ou
environs
Place d'Armes
460 MlChat Andrée F 3 oui
et prison
477 Modave Nestor H 40 cultivateur Pré Capelle
Entrée Fonds
479 Monin Alphonse H 14 oui tisseur
de Leffe
480 Monin Arthur H 25 tisseur Mur Laurent
481 Monin Charles H 26 ouvrier de fabrique Papeterie
482 Monin Eugène H 19 ouvrier de fabrique Mur Laurent
Place de
484 Monin Fernand H 55 négociant
Meuse
Place de
Jean- l'abbaye de
485 Monin H 47 tisseur
Baptiste Leffe ou
environs
Neffe
489 Monin Nicolas H 56 pâtissier
(aqueduc)
Rue Saint-
501 Moussoux Léon H 55 hôtelier
Jacques
Place de
491 Mouton Jules H 48 négociant l'abbaye de
Leffe
Neffe-
492 Mouton Justine F 76 ménagère
Anseremme
Leffe (rue
502 Naus Charles H 57 mécanicien
Longue)
Rue Saint-
503 Naus Joséphine F 67 ménagère
Pierre
Emile-
504 Nepper H 16 étudiant Papeterie
Thomas
Place de
Armand- l'abbaye de
516 Paquet H 27 tourneur en bois
François Leffe ou
environs
Neffe-
522 Patard Marie F 57 ménagère
Anseremme
Jean-
523 Patigny H 43 camionneur Mur Tschoffen
Baptiste
524 Patigny Henri H 47 garçon d'hôtel Mur Tschoffen
Entrée des
tisseur (ouvrier de
525 Pecasse Florent H 56 Fonds de
tanneur)
Leffe
gérante de
526 Pecasse Hermance F 38 Rue Grande
magasin
Rue du
527 Pecasse Joseph H 38 ouvrier carrier faubourg
Saint-Nicolas
domestique Collège
529 Perez Villazo Vicente H 20
(cuisinier) communal
Nicolas- Leffe
530 Perreu H 40 religieux
Urbain (aqueduc)
Place de
Adrien- l'abbaye de
535 Pierre H 73 journalier
Joseph Leffe ou
environs
Adrien- voyageur de Leffe (impasse
536 Pietie H 20
Victor commerce St-Georges)
Place de
l'abbaye de
537 Pietie Joseph H 45 boulanger
Leffe ou
environs
maraîchère
538 Pinsmaille Adèle F 44 Mur Bourdon
(couturière)
Quartier de
539 Pinsmaille Charles H 34 typographe « La
Dinantaise »
Entrée Fonds
543 Pire Emile H 53 tisseur
de Leffe
Route de
549 Pirson Narcisse H 47 postier
Namur
marchand de
541 Pl Raux Adelin H 32 Pré Capelle
bestiaux
Place de
550 Polita Joachim H 32 menuisier l'abbaye de
Leffe
Place de
l'abbaye de
551 Polita Léon H 37 tisseur
Leffe ou
environs
Place de
557 Poncelet Gustave H 22 ouvrier gazier l'abbaye de
Leffe
Place de
558 Poncelet Henri H 61 journalier l'abbaye de
Leffe
559 Poncelet Henriette F 54 ménagère Mur Bourdon
Place de
receveur l'abbaye de
564 Prignon Octave H 40
communal Leffe ou
environs
565 Questiaux Ferdinand H 51 tisseur Papeterie
Place de
567 Quoilin Anselme H 28 employé l'abbaye de
Leffe
Place de
568 Quoilin Désiré H 59 contremaître l'abbaye de
Leffe
Place de
569 Quoilin Fernand H 33 employé l'abbaye de
Leffe
Place de
l'abbaye de
570 Quoilin Joseph H 56 contremaître
Leffe ou
environs
571 Rase Emma F 50 sans profession Mur Bourdon
Place de
ouvrière de l'abbaye de
572 Rasseneux Léopoldine F 19
fabrique Leffe ou
environs
François- entrepreneur
573 Ravet H 50 Papeterie
Eugène (menuisier)
Place de
François- l'abbaye de
574 Ravet H 37 tourneur en bois
Albert Leffe ou
environs
Place de
l'abbaye de
575 Ravet Joseph H 39 tourneur en bois
Leffe ou
environs
Fonds de
576 Remacle Victor H 68 journalier
Leffe
docteur en
577 Remy Eudore H 39 Rue Sax
médecine
Impasse
583 Romain Camille H 40 commissionnaire
Saint-Roch
Impasse
584 Romain Henri H 30 ouvrier de ferme
Saint-Roch
Place de
l'abbaye de
586 Ronv(E)Aux Joseph H 38 menuisier
Leffe ou
environs
Impasse
587 Roucoux Edmond H 17 cordonnier
Saint-Roch
Impasse
588 Roucoux Maurice H 16 tisseur
Saint-Roch
Rue Saint-
589 Rouelle Marcelline F 40 ménagère
Jacques
Entrée Fonds
590 Rouffiange Charles H 68 maçon
de Leffe
Neffe-
592 Roulin Germaine F 20 lingère
Anseremme
Neffe-
593 Roulin Henriette F 12 oui écolière
Anseremme
Place de
employé (ouvrier
595 Sanglier Joseph H 37 l'abbaye de
de fabrique)
Leffe
Entrée Fonds
596 Sarazin Hortense F 59 ménagère
de Leffe
Impasse
597 Sauvage Auguste H 22 employé
Saint-Roch
Impasse
598 Sauvage Joseph H 28 tisseur
Saint-Roch
599 Schelbach Jules H 59 bourrelier Les Rivages
Neffe
603 Seha Vital H 59 tailleur d'habits
(aqueduc)
Place de
ancien secrétaire
604 Servais Adolphe H 63 l'abbaye de
communal
Leffe
Place de
605 Servais Georges H 26 ébéniste l'abbaye de
Leffe
Place de
606 Servais Léon H 23 boulanger l'abbaye de
Leffe
Place de
607 Servais Louis H 18 tourneur en bois l'abbaye de
Leffe
domestique de
608 Serville Guillaume H 51 Rondchêne
ferme
Rue Saint-
609 Sibret Alfred H 18 cultivateur
Jacques
Place Saint-
610 Simon Auguste H 22 vannier
Nicolas
peintre en
613 Simon Léon H 55 Tienne d'Orsy
bâtiments
Place de
614 Simonet Arthur H 47 employé (tisseur) l'abbaye de
Leffe
615 Simonet Félix H 72 rentier Mur Laurent
ouvrier de chemin
616 Sinzot Léon H 43 Mur Laurent
de fer
Place de
l'abbaye de
628 Texhy Joseph H 39 tisseur
Leffe ou
environs
magasinier (ouvrier
629 Thianche Désiré H 30 Mur Tschoffen
de fondeur)
Place de
Maurice- l'abbaye de
630 Thibaux H 15 étudiant
Edmond Leffe ou
environs
Marie-
631 Thirifays Thérèse- F 57 sans profession Leffe
Adèle
Impasse
632 Thirifays Lambert H 33 rentier
Saint-Roch
Leffe (couvent
633 Thomas Joseph H 33 boulanger
des sœurs)
Neffe
634 Toussaint Céline F 33 ménagère
(aqueduc)
Place de
l'abbaye de
636 Toussaint Louis H 32 encolleur
Leffe ou
environs
637 Toussaint Marie F 66 ménagère Pont d'Amour
Impasse
638 Toussaint Victor H 24 fontainier
Saint-Roch
marchand de Place de
639 Trinteler Eugène H 47
poissons Meuse
Place de
Van
640 Jean H 37 ouvrier bétonnier l'abbaye de
Buggenhout
Leffe
Augustin- Impasse
644 Vaugin H 64 cocher
Arille Saint-Roch
Impasse
647 Verenne Marcel H 17 ébéniste
Saint-Roch
professeur de
650 Vilain Fernand H 34 Mur Tschoffen
musique
Leffe (impasse
657 Warnant Pierre H 24 forain
St-Georges)
Rue Saint-
667 Winand Victor H 30 cordonnier
Pierre
marchand de
668 Zwollen Edouard H 38 charbons (ouvrier Papeterie
de fabrique)
Fonds de
669 Zwollen Georges H 15 tisseur
Leffe
Fonds de
670 Zwollen Joseph H 42 tisseur
Leffe
2 mois
+671 Bouchat Adolphine F
1/2
Les témoins
Quelques jours à peine après les événements qui viennent de frapper Dinant, les habitants décident de
consigner leurs témoignages, permettant ainsi de reconstituer le déroulement des faits.
Trois dépositions parmi des centaines conservées à l’évêché de Namur et à l'abbaye de Maredsous sont
particulièrement connues. Les témoins y indiquent :
« Toute la famille était rassemblée chez mes parents qui occupaient une maison adossée
au rocher, derrière les habitations de Joseph Rondelet et de la veuve Camille Thomas, rue
Saint-Pierre. Mon père, qui travaillait à Mianoye (Assesse) était absent. Le dimanche,
23 août, vers 16 heures, en voyant des Allemands s'installer dans le café Rondelet, dont
les propriétaires s'étaient enfuis la veille, et y boire jusqu'à l'ivresse, nous nous sommes
sauvés dans la montagne. Mais d'autres soldats, qui se trouvaient au-dessus de nous, nous
aperçurent ; ma mère qui s'était mise devant nous avec le petit Marcel, âgé de 4 ans, sur
les bras, leva la main restée libre. Néanmoins, les soldats tirent sur nous : une première
balle casse un bras à Marcel, une seconde touche ma mère au poignet et une troisième lui
fait sauter la cervelle. D'autres balles atteignent mes sœurs Adèle et Éloïse, qui tombent.
Tandis que Léon, Aline et Paul se sauvent d'un côté, je parviens à me cacher dans un
rocher où je suis restée jusqu'au lundi soir. Alors, les Allemands m'ont découverte et, avec
d'autres personnes, m'ont conduite chez les Prémontrés, où j'ai retrouvé ceux des miens
encore en vie. Le petit René, fils de ma sœur Éloïse, avait été recueilli par ordre des
Allemands par Mme Barzin et Mme Coupienne. Arthur Bietlot, qui a enterré nos morts,
déclare que le cadavre du petit Marcel était littéralement en morceaux. Constantin
Demuyter a été inhumé avec les nôtres, mais je ne sais comment il s'est trouvé là. Le
cadavre d'Eugène Mathieu a également été retrouvé dans notre jardin, mais un peu plus
88
haut . »
— Albine Bovy, rapport no 431
« Le 23 août, de grand matin, le canon se fait entendre et nous pensons assister à une
bataille analogue à celle du 15. Profitant d'une légère accalmie, vers 10 heures, mon père
et moi nous entr'ouvrons la porte d'entrée pour mieux nous rendre compte de ce qui se
passe dans la rue. Nous la refermons bien vite, en apercevant, à la hauteur de la caserne,
des soldats allemands qui, à notre vue, avaient relevé leur fusil, et nous rentrons sous
terre. Quelque temps après, nous entendons le bruit de vitres qu'on brise et de portes
qu'on enfonce. Bientôt nous percevons distinctement les coups de hache qui ébranlent la
nôtre. Mes parents se décident à aller ouvrir et se trouvaient déjà dans le corridor, lorsque
la porte cède sous les coups de ces énergumènes qui font irruption dans la maison, criant
comme des démons, et déchargeant à bout portant leurs armes. Mon père, atteint en pleine
poitrine, chancelle, recule de quelques pas encore, se cramponne à sa table de coupe et
tombe : il était mort. Ma mère, touchée à l'épaule,
pousse des cris de douleur et vient se réfugier
dans la cave, tandis que ma grand'maman,
voulant porter secours à son fils blessé à mort, est
elle-même frappée d'une balle dans la nuque qui
l'étend par terre. Un quatrième coup de feu atteint
mon grand-père, assis dans un fauteuil et le tue.
M'apercevant, les bandits déchargent sur moi
leurs armes, mais les balles sifflent à mes oreilles
sans me toucher. Les soldats, bien convaincus de
n'avoir épargné personne, se retirent et autour de
Les septante-six victimes du « mur Bourdon ». moi tout est bientôt plongé dans un silence de
89
mort . »
— Maurice Lion, Rapport no 426
« À peine étions-nous arrivés devant le mur Bourdon qu'on a tiré sur nous ; je suis tombé.
Alexandre Bourdon était sur moi. Vers 21 heures, j'ai voulu me relever ; aussitôt on a tiré
dans ma direction, mais comme j'étais en dessous de Bourdon, c'est lui qui a été touché.
Je pus alors me rendre compte de tout ce qui se passait autour de moi. J'ai entendu un
bébé qui pleurait et demandait à boire, c'était la petite Gilda Marchot, âgée de 2 ans ; un
Allemand s'est approché aussitôt et a mis le canon de son fusil dans la bouche de l'enfant
et a tiré ! Écœuré, je me suis retourné d'un autre côté et j'ai vu un soldat qui portait
quelque chose au bout de sa baïonnette ; j'ai reconnu le corps de ma petite nièce, Mariette
Fivet, qui avait trois semaines. Après avoir joué avec ce cadavre d'enfant, le soldat l'a
déposé à terre et lui a mis le pied sur l'estomac pour retirer sa baïonnette... Le lendemain,
j'ai enterré le corps de mon frère, de ma belle-sœur et de la petite Mariette, âgée de
22 jours. J'ai constaté que les linges du bébé étaient tout déchirés à l'estomac et remplis de
90
sang . »
— Camille Fivet, Rapport no 475
Le Gouvernement belge rétorque en écrivant son Livre gris en 1916 : « Celui-là est deux fois coupable
qui, après avoir violé les droits d'autrui, tente encore, avec une singulière audace, de se justifier en
92
imputant à sa victime des fautes qu'elle n'a jamais commises ». La presse anglo-saxonne, outrée, parle
du viol de la Belgique (The Rape of Belgium). Depuis, ce terme reste associé aux exactions subies par la
93
population civile belge en août et septembre 1914 .
De son côté, l'évêque de Namur répond aux Allemands à la suite de la publication de leur Livre blanc :
« Nous n'attendons que le moment où l'historien impartial
pourra venir à Dinant, se rendre compte sur place de ce qui
s'y est passé, interroger les survivants. Il en reste un nombre
suffisant pour reconstituer l'ensemble des faits dans leur
vérité et dans leur sincérité. Alors il apparaîtra que jamais,
peut-être, on n'a rencontré chez des victimes une innocence
plus démontrée, chez les agresseurs une culpabilité aussi
évidente. Les événements se résoudront au déchaînement,
au sein d'une armée, d'une cruauté aussi inutile
qu'inexpliquée. Alors l'univers, qui a déjà jugé avec une
extrême et juste rigueur le massacre de près de sept cents
civils et la destruction d'une ville antique, avec ses
monuments, ses archives, ses industries, appréciera avec
plus de sévérité encore ce nouveau procédé qui, pour se
laver d'une accusation méritée, ne recule devant aucun
moyen et transforme en assassins des victimes injustement
94
sacrifiées . »
Confier au vaincu le jugement de ses propres ressortissants pour crimes de guerre constitue une
innovation. Néanmoins, ces procès de Leipzig sont décevants pour les Alliés car la justice allemande est
prompte à disculper les accusés ou leur trouver des circonstances atténuantes. Ils jugent les peines
95
infligées faibles voire symboliques au regard des crimes commis .
Finalement, en ce qui concerne plus directement les exactions commises par la 3e armée allemande, les
Français et les Belges mettent en accusation sept généraux. Le 9 mai 1925, une cour martiale réunie à
Dinant condamne par contumace des officiers allemands jugés coupables du sac de la ville. Fin 1925, la
96
cour de Leipzig rejette en bloc l'ensemble de ces jugements et n'y donne par conséquent aucune suite .
Parmi ces sept généraux figure le colonel Johann Meister commandant du 101e régiment de grenadiers. Il
est acquitté en raison de l'absence de preuves ; de plus, le jugement s'appuie sur les enquêtes allemandes
de 1915 et de 1920, reprenant l'argumentaire du Livre blanc consacré aux francs-tireurs. Enfin, si elle
reconnait l'existence des exécutions d'otages, la cour estime que rien ne prouve le caractère illégal de leur
96
perpétration .
La mémoire du massacre
Monuments commémoratifs
Le 20 août 1922, un monument commémoratif est inauguré au lieu-dit « La Papeterie » (scierie Ravet).
98
Saccagé en 1940, il demeure toujours visible et rend hommage aux 68 personnes fusillées à cet endroit .
Le même jour, deux plaques de bronze réalisées par la Compagnie des Bronzes de Bruxelles sont
inaugurées à l'emplacement de l'ancienne manufacture de tissu en hommage à son directeur, Remy
Himmer, et ses 147 travailleurs. Un temps perdues, elles sont retrouvées en 1956 dans une décharge
publique à Anseremme et placées dans les Fonds de Leffe jusqu'en 2005. À cette date, elles retrouvent
98
leur emplacement d'origine .
Le 23 août 1923, un monument néo-classique est inauguré à Neffe. Le monument est lui aussi
endommagé par les Allemands en 1940. Il rend hommage à 81 victimes : les 23 victimes de l'aqueduc
98
ainsi que les habitants de Neffe fusillés au « mur Bourdon » .
Le 23 août 1927, l’« Autel de la Patrie » dans la cour de l'hôtel de ville est inauguré en présence du prince
héritier de Belgique. Réalisé par le sculpteur bruxellois Frans Huygelen, le monument représente au
98
travers de différents groupes de bronze une allégorie de la Patrie souffrante et finalement victorieuse . À
cette occasion, des stèles commémoratives sont également inaugurées dans différents endroits de la ville
dont celle du « mur Tschoffen ». Cet imposant bas-relief en bronze d'1,4 mètre de haut et de 3,5 mètres de
long a été réalisé par le même artiste. Sur le socle en pierre bleue est écrit : « Pieux hommage du souvenir
dinantais aux 674 victimes innocentes de la furie teutonne dont 116 trouvèrent la mort ici, le
98
23 août 1914 » . Une stèle commémorative est également inaugurée à l'emplacement du « Mur
Bourdon » en 1927. Elle comportait un bas-relief, aujourd'hui disparu, représentant un peloton
d'exécution tenant en joue des femmes et des enfants. Il rend hommage aux 83 victimes qui ont trouvé la
98
mort à cet endroit dont 7 enfants de 3 semaines à 2 ans .
Le 5 octobre 1930, un Sacré-Cœur est inauguré à Leffe, place de l'Abbaye, au lieu-dit « À la cliche de
bois ». Il remplace un premier mémorial érigé vers 1920. Une plaque commémorative du sculpteur Frans
Huygelen représentant le buste d'un Christ en croix est apposée sur l'ancienne maison Servais en
98
hommage aux 243 victimes de Leffe .
Le 23 août 1936, un monument à la mémoire des 23 700 victimes civiles belges d'août et septembre 1914,
dont les 674 victimes du sac de Dinant, est inauguré Place d'Armes : furore teutonico. Le monument est
98
réalisé par le sculpteur Pierre de Soete ; il comporte en son centre une main dont deux doigts sont
tendus vers le ciel en signe de promesse. La stèle centrale reprend le serment des Dinantais :
« Devant Dieu et devant les Hommes, sur notre honneur et notre conscience, sans haine et
sans colère, pénétrés de l'importance du serment que nous allons prêter, nous jurons tous
que nous n'avons, en août 1914, rien connu, vu ni su qui aurait pu constituer un acte de
violence illégitime à l'égard des troupes de l'envahisseur. »
99
Il est détruit par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940 .
Un nouveau mémorial, reprenant la liste exhaustive des victimes, est inauguré en bord de Meuse pour le
centenaire du massacre, le 23 août 2014 en présence du roi et des autorités.
Les autorités communales répondent qu'il ne leur appartient pas d'accorder le pardon au nom des morts
101
mais saluent ce rapprochement parce qu'« Il fallait le faire pour la jeunesse et pour l'avenir » . Un
groupe de jeunes Belges et Allemands hissent ensuite symboliquement le drapeau allemand sur le pont de
101
Dinant ; il était jusqu'à cette date le seul absent alors que tous les autres drapeaux européens
68
pavoisaient le pont .
Historiographie
103
103
témoignages . Dom Norbert Nieuwland, de l'abbaye de Maredsous,
publie un premier nécrologe comportant 606 noms. Il est par la suite
maintes fois publié y compris par la presse étrangère au point de conduire
84
le commandement militaire allemand à en interdire la détention .
La réponse officielle allemande tardant, 93 intellectuels allemands adressent un « manifeste aux nations
91
civilisées » dans lequel ils tentent de disculper leur armée .
Le Livre blanc allemand en février 1915 soutient la thèse selon laquelle les troupes impériales se sont
heurtées à des francs-tireurs organisés, armés et formés par le gouvernement belge : hommes, femmes
— et même enfants — leur auraient fait subir mille avanies sournoises leur causant d'énormes pertes. De
telles attaques auraient ainsi rendu nécessaire une riposte, même violente. L'évêque de Namur,
Mgr Thomas-Louis Heylen, réagit également en publiant une Protestation contre les accusations du Livre
Blanc allemand en octobre 1915. La Belgique s'oppose également au Livre blanc en faisant paraître son
106
Livre gris en mai 1916 .
Dès 1914, bien avant la parution du Livre blanc allemand et indépendamment des travaux réalisés par
l'État pour rédiger son Livre gris, le cardinal Mercier souhaite pouvoir collecter des informations précises
et objectives sur les exactions commises par les Allemands.
Répondant à cet appel, à Namur, Mgr Thomas-Louis Heylen confie à son secrétaire, le chanoine Jean
Schmitz, la tâche de rassembler témoignages et documents en vue de rédiger « une histoire exacte et vraie
de tout ce que le pays avait souffert et de l’opposer au monument d’hypocrisie et de mensonges que les
106
Allemands avaient construit . » Jean Schmitz, du fait de sa position au sein de l'évêché, peut s'appuyer
sur la collaboration des 719 paroisses que compte le Diocèse. Très vite, il réalise la difficulté de sa tâche,
en particulier pour réaliser un récit cohérent et objectif. Accompagné du vicaire général, il décide de se
rendre sur place pour recueillir les témoignages, les documents et pour prendre des clichés des traces
107
laissées par les auteurs des crimes . Le 31 octobre 1915, un premier mémoire est adressé au gouverneur
107
militaire, Moritz von Bissing, aux représentants des pays neutres et au pape Benoît XV .
De son côté, le cardinal Mercier désigne un moine de l'abbaye de Maredsous, Dom Norbert Niewland,
pour réaliser un travail équivalent.
Les deux chargés de mission ignorent qu'ils réalisent la même tâche. À la fin de la guerre, en
novembre 1918, ils décident de travailler de concert et mettent en commun l'imposante documentation
— plus de 2000 témoignages — qu'ils ont déjà rassemblée durant ces quatre années de guerre. De cette
108
manière, ils peuvent procéder à des recoupements entre les sources pour tendre à l'objectivité .
Ce matériel est à l'origine de la parution des sept tomes des Documents pour servir à l’histoire de
l’invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg qui sont publiés de 1919 à 1924. Le
IVe tome, scindé en deux parties, concerne le combat de Dinant. La première partie relative à la conquête
109
de la Meuse paraît en juin 1921 et la seconde, consacrée au sac de la ville, paraît en avril 1922 .
Les archives de Jean Schmitz seront conservées à l'évêché de Namur et celles de Dom Norbert
Nieuwland à l'abbaye de Maredsous. Très tôt, cette documentation est mise à disposition des chercheurs.
Note 8
Les archives de Jean Schmitz comportent 41 cartons, classés et répertoriés par une archiviste ; celles
de Norbert Niewland ne comportent plus qu'un seul carton relatif à la période 1914-1918. Enterrées à la
hâte dans un coffre en métal lors du second conflit mondial, elles sont retrouvées largement dégradées à
l'issue de la guerre. En 1938, certains documents de Jean Schmitz sont transférés aux Archives de l'État à
Note 9
Namur et sont inventoriés en 1991 . Le fonds Jean-Schmitz compte 4,54 mètres linéaires d'archives
principalement composées des fiches thématiques. Malheureusement, la méthodologie utilisée par Jean
Schmitz — qui travaille sur les documents bruts en les découpant et les classant de façon thématique —
110
rend fastidieuse la reconstitution des rapports originels établis par les paroisses .
Déjà saluée dans les années 1920, la qualité du travail réalisé par Schmitz et Nieuwland est encore mise
en exergue par les historiens contemporains intéressés par le sujet. John Horne et Alan Kramer parlent
111
ainsi de « documentation extraordinaire » .
L'entre-deux-guerres
Dans les années 1920, plusieurs monuments
commémoratifs sont inaugurés à Dinant. L'Allemagne
s'offusque des termes de « barbarie allemande » et de
« fureur teutonne » qui y sont portés. Elle reproche
ainsi à l'État belge d'avoir ravivé la « légende des
112
atrocités ». La polémique est relancée . En 1927, un
113
professeur allemand, Christian Meurer , chargé par le
Reichstag d'enquêter sur les événements d'août 1914,
114
Une vision emphatique du massacre par l'artiste
remet ses conclusions : le texte, avalisé par la
américain George Bellows en 1918. République de Weimar, reprend à son compte la thèse
du Livre blanc et réaffirme la présence de
« franktireurkriegers ». Norbert Nieuwland et Maurice
Tschoffen répondent par leur ouvrage Le Conte de fée des francs-tireurs de Dinant : Réponse au rapport
115
du professeur Meurer de l'Université de Würzburg . Meurer, qui a déjà réagi aux premiers rapports de
116
M. Tschoffen contenus dans le XXe rapport du gouvernement belge, lui reproche d'y insulter
l'Allemagne. Il obtient la réponse suivante :
« Troisième reproche articulé contre mes rapports. « Ils ne renferment que des insultes
contre les Allemands », écrivez-vous. Cela n'est pas vrai, Monsieur le Professeur, et vous
le savez. Je vous défie de citer une expression injurieuse que vous y auriez lue ; il n'y en a
pas ! J'ai rapporté des faits ; je ne les ai pas qualifiés. C'était inutile d'ailleurs, ils se
qualifiaient d'eux-mêmes. Au surplus, je suis d'accord avec vous sur le principe : les
injures ne sont pas des arguments ; aussi je pense que des expressions telles que : « sales
inventions », « cruautés bestiales », « atrocités on ne peut plus repoussantes », relèvent du
pamphlet plus que de l'histoire. C'est dans votre travail que je les recueille. Pour terminer
cette lettre, je cherche en vain la formule de politesse adéquate à la nature de nos
117
relations. Souffrez donc, Monsieur le Professeur, que je n'en emploie aucune . »
— Maurice Tschoffen, Procureur du Roi à Dinant
Durant l'entre-deux-guerres, les dynamiques de pacification poussent à l'émergence, même dans le monde
118
anglo-saxon, d'une littérature révisionniste .
En mai 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, le mémorial aux 674 victimes du mois d’août 1914,
érigé en 1936 sur la Place d'Armes et intitulé furore teutonico est dynamité par l'occupant au prétexte qu'il
99
constitue un affront . Durant les années 1950, la querelle se poursuit, notamment lorsqu'il s'agit
d'intégrer les événements d'août 1914 dans les manuels d'histoire. Dans les années 1960, des
rapprochements entre historiens allemands, belges et français ont lieu : les Belges Fernand Mayence, Jean
de Sturler et Léon van der Essen travaillent ainsi avec les Allemands Franz Petri, Hans Rothfels et Werner
119
Conze .
En 2001, les mêmes John Horne et Allan Kramer publient German Atrocities, sous-titré A History of
Denial, qui est traduit en français en 2005 sous le titre de 1914. Les Atrocités allemandes, sous-titré La
Vérité sur les crimes de guerre en France et en Belgique. La réalité du sac de Dinant est dès lors
reconnue.
122
122
En août 2017, cependant, l'historien de l'art Ulrich Keller relance la polémique : il développe dans son
123
ouvrage (de) Schuldfragen : Belgischer Untergrundkrieg und deutsche Vergeltung im August 1914
(Questions de culpabilité : guerre clandestine belge et représailles allemandes en août 1914) la thèse
selon laquelle des civils ont fait feu sur l'armée allemande et que ces agissements sont à l'origine de la
riposte allemande envers la population. Il appuie son analyse sur des documents d'archives conservés à
Berlin et qui attestent, notamment, que des uniformes de soldats belges et français ont été retrouvés à
Dinant mais pas les armes. Il y voit la preuve que des soldats se sont déguisés en civils pour tirer sur les
soldats allemands. Il y étudie également les blessures de certains soldats qui ne peuvent avoir été causées
122
par des armes de guerre conventionnelles mais plutôt par des fusils de chasse .
Néanmoins, Horne et Kramer reconnaissaient déjà dans leur ouvrage que l'on ne peut pas exclure
totalement que dans certains cas isolés, un civil ait pu faire feu sur l'ennemi pour protéger les siens (ce
124
que permet la Seconde conférence de La Haye de 1907) mais insistent sur le caractère isolé de ces
125
agissements . Dès lors, Angela Merkel est interpelée par l'historien militaire Fernand Gérard pour que
125
son gouvernement émette un démenti formel . Le conseil communal de Dinant, en sa séance du
27 novembre 2017, condamne, officiellement et à l'unanimité, les accusations contenues dans le livre de
126
Keller et invite également le gouvernement fédéral à adopter la même posture . Le journal allemand
Die Welt s'accorde finalement avec les conclusions d'Axel Tixhon : si la milice belge (la Garde civique) a
Note 10
pu faire feu sur les Allemands , il n'y a pas eu de Franktireurkrieg (« guerre de francs-tireurs ») à
Dinant ; cette dernière n'existait que dans l'imagination des soldats allemands ; enfin, parce qu'elles sont
exclusivement constituées par les témoignages de ces derniers, les conclusions de Keller sont
122
contestables . Axel Tixhon, historien spécialiste des événements d'août 1914, relève enfin qu'« Il y a un
problème dans ce travail qui doit poursuivre des objectifs qui sont différents de ceux de la recherche
127
scientifique » .
Personnalités liées
L'autre figure est Charles de Gaulle. Jeune lieutenant, il a 23 ans et connaît son baptême du feu le
128
15 août 1914 . Il commande alors la 1re section de la 11e compagnie du 33e régiment d'infanterie
129
d'Arras placé sous les ordres du général Duplessis . Il arrive à Dinant dans la nuit du 14 au 15 août
après une marche forcée. Constatant que les Allemands ne sont pas encore en ville, son unité dort à même
le sol dans une rue de Dinant (faubourg Saint-Médard). Il relate en détail dans ses carnets de guerre,
publiés en 2014, la journée du 15 et les circonstances dans lesquelles il a été blessé tandis que son unité
traversait le pont de Dinant (qui porte aujourd'hui son nom) pour venir en aide aux troupes impliquées
130
dans le combat de la citadelle .
« J'ai à peine franchi la vingtaine de mètres qui nous séparent de l'entrée du pont que je
reçois au genou comme un coup de fouet qui me fait manquer le pied. Les quatre
premiers qui sont avec moi sont également fauchés en un clin d’œil. Je tombe, et le
sergent Debout tombe sur moi, tué raide ! Alors c'est pendant une demi-minute une grêle
épouvantable de balles autour de moi. Je les entends craquer sur les pavés et les parapets,
devant, derrière, à côté ! Je les entends aussi rentrer avec un bruit sourd dans les cadavres
et les blessés qui jonchent le sol. Je me tiens le raisonnement suivant : « Mon vieux, tu y
es ! » Puis, à la réflexion : « La seule chance que tu aies de t'en tirer, c'est de te traîner en
130
travers de la route jusqu'à une maison ouverte à côté par bonheur . »
Le 11 septembre 1927, Philippe Pétain, alors vice-président du Conseil supérieur de la guerre est présent
à Dinant avec son aide de camp, le capitaine de Gaulle. Ils inaugurent, au cimetière français de la
132
citadelle de Dinant, le monument L'Assaut que l'on doit au sculpteur Alexandre Daoust .
Le 15 août 2014, une statue représentant le lieutenant de Gaulle a été érigée peu avant l'entrée du pont
(rive gauche). Il existe également une plaque commémorative, à l'endroit même où il a été blessé, pour
rappeler cet épisode qui l'a profondément marqué sa vie durant et singulièrement la question lancinante
130
de savoir pourquoi de nombreux hommes y sont restés et que lui ait survécu .
Maximilien de Saxe
Au moment des faits, Maximilian von Sachsen (Maximilien de Saxe) — frère de Frédéric-Auguste III de
Saxe, le roi de Saxe — est aumônier de la 23e division allemande. Il a pris part à l'invasion de la Belgique
et est témoin des exactions commises par son armée. Plus tard, il affirmera :
« Si j'avais pu prévoir cette marche à travers la Belgique et toutes les choses qui
133, 134
l'accompagnèrent, j'aurais refusé de suivre l'armée comme aumônier militaire .»
Hermann Hoffmann, un autre aumônier allemand, rapporte dans ses mémoires : « En septembre 1914, j'ai
rencontré en Belgique, dont nous avions violé la neutralité, un autre aumônier volontaire, Prince Max, le
frère du roi de Saxe. Il me raconta, des larmes dans les yeux : « s'il existe un dieu juste aux cieux, nous
133
devons perdre cette guerre en raison des choses horribles que nous avons commises en Belgique » ».
Enfin, certains historiens dinantais identifient Maximilien de Saxe comme l'officier qui serait intervenu
après la fusillade du mur Tschoffen pour faire arrêter à la prison de Dinant une exécution de masse qui
135
aurait pu être plus terrible encore . Rien ne permet d'étayer cette hypothèse même si sa présence est
établie et que l'on sait qu'il est intervenu, à quelques kilomètres de là, à Sorinnes, pour empêcher des
133
exécutions de civils .
Notes et références
Notes
1. « Aux habitants de la Ville de Dinant. Avis est donné aux habitants, sous peine d'arrestation
immédiate, d'avoir à porter au bureau de police tous les appareils de transmission ou de
réception pour télégraphie sans fil, toutes les armes à feu et munitions qu'ils posséderaient.
À Dinant, le 6 août 1914. Le Bourgmestre, A. Defoin. »
2. La troupe était composée d'environ 150 hommes. Ils avaient réquisitionné un véhicule sur
lequel ils avaient monté une mitrailleuse (Coleau et al., 2014, p. 226).
3. Il s'agit du café de l'Hôtel Saint-Jacques, au coin de la route de Ciney (Lipkes 2007, p. 263).
4. Cette fusillade se déroula au lieu-dit « à la Cliche de Bois ». Après une première salve, un
officier intervint et dit : « l’heure de la Justice est passée : ceux qui vivent encore peuvent se
relever, ils sont libres… », les survivants se relevèrent et furent fauchés par une seconde
salve (Evrard 1919, p. 8).
5. Déclaration du lieutenant-colonel Kielmannsegg.
6. À ces 674 victimes identifiées s'ajoutent trois victimes dont le corps ne put être identifié ce
qui porte le nombre total des victimes à 677.
7. Voir la liste des personnes désignées par les puissances alliées pour être livrées par
l'Allemagne (https://www.bibliotheca-andana.be/wp-content/uploads/2011/11/Liste-des-perso
nnes.pdf) (demandes belges, p. 145).
8. par Anne Cherton.
9. par Michel Majoros.
10. et au plus tard le 15 août.
11. Ce même Joseph Chot qui réunira de précieux témoignages concernant les massacres, cf.
la section Historiographie.
Références
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2. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 25 et sq..
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5. Kossmann 1978, p. 520–521.
6. Nieuwland et Tschoffen 1928, p. 14.
7. Coleau 2014, p. 14.
8. Tschoffen 1917, p. 11.
9. François et Vesentini 2000, p. 67.
10. Tschoffen 1917, p. 12.
11. François et Vesentini 2000, p. 58.
12. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 34.
13. Coleau et al. 2014, Michel Coleau, chap. « Chronique d'une descente en enfer », p. 142.
14. Coleau et al. 2014, Michel Coleau, chap. « Chronique d'une descente en enfer », p. 177.
15. Coleau et al. 2014, Michel Coleau, chap. « Chronique d'une descente en enfer », p. 190.
16. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 20 et sq..
17. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 32 et sq..
18. François et Vesentini 2000, p. 69.
19. François et Vesentini 2000, p. 70.
20. Nieuwland et Tschoffen 1928, p. 34-35 et 45.
21. Horne et Kramer 2011, p. 111-163.
22. Tschoffen 1917, p. 105 et 223.
23. François et Vesentini 2000, p. 82.
24. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 42.
25. Lipkes 2007, p. 257.
26. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 38.
27. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 46 et 245.
28. François et Vesentini 2000, p. 75.
29. François et Vesentini 2000, p. 66.
30. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 180.
31. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 188.
32. Lipkes 2007, p. 265.
33. François et Vesentini 2000, p. 74.
34. François et Vesentini 2000, p. 72.
35. Horne et Kramer 2011, p. 401.
36. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 41.
37. Lipkes 2007, p. 260.
38. Coleau et al. 2014, Michel Coleau, chap. « Chronique d'une descente en enfer », p. 225.
39. Horne et Kramer 2011, p. 85.
40. Nieuwland et Tschoffen 1928, p. 10.
41. Horne et Kramer 2011, p. 87.
42. Lipkes 2007, p. 268.
43. François et Vesentini 2000, p. 59.
44. Horne et Kramer 2011, p. 83.
45. Horne et Kramer 2011, p. 88.
46. Lipkes 2007, p. 261.
47. Coleau et al. 2014, Michel Coleau, chap. « Chronique d'une descente en enfer », p. 244.
48. Tschoffen 1917, p. 159.
49. Horne et Kramer 2011, p. 89.
50. Lipkes 2007, p. 281.
51. Lipkes 2007, p. 285.
52. Léon Maccas, La guerre de 1914 : les cruautés allemandes, réquisitoire d'un neutre
(Nouvelle édition. 6e mille), Nouvelle librairie nationale, Paris, 1915
(BNF 36566200 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb365662009.public)).
53. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 50 et sq..
54. Horne et Kramer 2011, p. 90.
55. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 102.
56. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 22.
57. Clarinval 2014, p. 15.
58. Clarinval 2014, p. non numérotées.
59. Lipkes 2007, p. 335.
60. Horne et Kramer 2011, p. 91.
61. Horne et Kramer 2011, p. 92.
62. Horne et Kramer 2011, p. 93.
63. Horne et Kramer 2011, p. 94.
64. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 259 et sq..
65. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 271 et sq..
66. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 275 et sq..
67. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 276.
68. Jean-Philippe Petit, « Dinant Le 6 mai sera le jour du « rapprochement » Le drapeau
allemand flottera sur le pont », Le Soir,14 mars 2001 (lire en ligne (https://www.lesoir.be/art/
dinant-le-6-mai-sera-le-jour-du-rapprochement-le-drapea_t-20010314-Z0QQ4N.html))
69. Coleau 2014, p. 28 et sq..
70. Axel Tixhon, « Ex Cathedra: Qui étaient les bourreaux de Dinant en 1914 ? (https://www.mat
ele.be/ex-catherdra-qui-etaient-les-bourreaux-de-dinant-en-1914) », sur Matélé.be, Ex
Cathedra
71. (de) « Militärische Notwendigkeit und Humanität » dans Deutsche Rundschau, t. XIII, p. 117,
cité par Schmitz et Nieuwland 1922, p. 12.
72. (de) Friedrich Max Kircheisen, Des Generalobersten Frhrn. V. Hausen Erinnerungen an den
Marnefeldzug 1914. Mit eine einleitenden kritischen Studie, Leipzig, 1922, 2e éd. (1re éd.
1920), p. 108 (cité par Horne et Kramer 2011, p. 84).
73. Tschoffen 1917, p. 55 et sq..
74. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 56.
75. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 91.
76. Lipkes 2007, p. 271.
77. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 185.
78. Gérard 1919, p. 163.
79. Horne et Kramer 2011, p. 96.
80. Horne et Kramer 2011, p. 98.
81. Horne et Kramer 2011, p. 456.
82. Nieuwland et Tschoffen 1928, p. 104.
83. Nieuwland 1915.
84. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 280.
85. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 324.
86. Nieuwland et Tschoffen 1928, p. 85.
87. d'après Michel Coleau et Michel Kellner, version du 13.09.2013, consultable en ligne (http://
www.dinant.be/uploads/news/2137/liste_des_victimes_(13.09.2013).pdf)
88. Schmitz et Nieuwland 1922, p. 115.
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l) » [html], sur Cahiers Bruxellois – Revue d’histoire urbaine – Archives Ville de Bruxelles,
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120. Illustrierte Zeitung, no 3714, septembre 1914
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Evidence of German Soldiers' Diaries », Journal of Modern History, no 66,1994, p. 1-33
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122. (de) Sven Felix Kellerhoff, « Die Belgier, nicht ein Haar besser als die Kosaken ! », Die Welt,
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123. (de) Ulrich Keller, Schuldfragen : Belgischer Untergrundkrieg und deutsche Vergeltung im
August 1914, Verlag Ferdinand Schöningh, 2017 (ISBN 9783657787449, lire en ligne (http
s://books.google.be/books?id=U454DwAAQBAJ))
124. Horne et Kramer 2011.
125. Christian Laporte, « Un historien militaire belge interpelle Angela Merkel : l'étonnante
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Annexes
Bibliographie
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Autres médias
Documentaires
André Dartevelle, Trois journées d'août 1914 (200 min). Prod. Dérives, avec la RTBF, WIP,
Pillarbox, VRT, VAAF, 2014.
Céline Sérusiaux, Melvin Wittocx, « Dimanche 23 », le jour où tout a basculé (https://www.
matele.be/dimanche-23-le-jour-ou-tout-a-bascule), matele.be, 2014.
Théâtre de rue
« 674 », Reconstitution historique par la Compagnie du Rocher Bayard, 2014.
Articles connexes
Occupation allemande de la Belgique pendant la Première Guerre mondiale
Atrocités allemandes en 1914
Viol de la Belgique
Massacre de Tamines
Traité de Couillet
Liens externes
[PDF] Liste des victimes, âge au décès, profession et lieu d’exécution (http://www.dinant.b
e/uploads/news/2137/liste_des_victimes_(13.09.2013).pdf).
[vidéo] Ex Cathedra : qui étaient les bourreaux de Dinant en 1914 ? (https://www.matele.b
e/ex-catherdra-qui-etaient-les-bourreaux-de-dinant-en-1914), sur matele.be