La Théorie de L'attachement

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UE 1.

1 La théorie de l’attachement
Partiel : Winnicott, + histoire générale des autres
Faire une hypothèse + argumentez
Comportements pathologiques = Fréquence + durée + degrés
I. Introduction

Darwin, 1er psychologue du développement. Il a observé le développement psychologique


précoce de son fils pendant ses 3 premières années. Il évoque en 1er l’idée que la nature sociale de
l’homme est un produit de la sélection naturelle : soit un élément qui a permis notre survie en tant
qu’espèce. Ainsi, nous aurions des compétences innées à la socialisation : l’attachement.

L’éthologie est la science qui étudie l’évolution du comportement animal. Le travail de


l’éthologiste consiste à rechercher des lois, des principes, des mécanismes, qui puissent expliquer
les comportements les plus simples comme les stratégies les plus élaborées observées chez les
animaux. Souvent, ces observations peuvent permettre de comprendre mieux l’humain.

Konrad Lorenz, biologiste et zoologiste, connu pour son étude du comportement de ses oies
sauvages domestiques.
- L’empreinte : il commence à repérer la différence entre l’inné et l’acquis. L’oiseau a besoin
de lui pour apprendre à repérer ses prédateurs par exemple. Chez l’oiseau c’est la
« marque » indélébile que porte l’animal au premier individu lorsqu’il naît.
- Un équivalent humain ? L’humain n’est pas soumis à l’empreinte, mais ces travaux ont
permis de penser la notion de l’attachement particulier et le besoin de cette relation
d’attachement pour se développer et donc, survivre.

Harry Harlow est un psychologue américain réputé pour son expérience sur les singes rhésus et la
privation maternelle. Cette expérience a été très critiqué, il a permis de mettre en lumière le
fonctionnement de l’attachement chez le nourrisson en fonction de la disponibilité de son objet
parental.

Vidéo expérience d’Harlow :


Dans cette expérience, on se demande si le bébé singe préfère une « maman chiffon » à une
« maman fil de fer nourrissante ». L’expérience met en évidence la sécurité affective que ressent le
jeune singe avec une maman en fourrure, comparé à celle qui ne lui offre que de la nourriture. Le
réconfort affectif produit un autre effet, il permet au jeune singe d’aller explorer le monde autour
de lui, et de poursuivre son développement.

La base de sécurité c’est comme le checkpoint des jeux vidéo, un lieu/une personne qui nous
permet de recharger nos batteries. C’est une espèce de jauge qui varie en fonction des
humains, plus on est petit et plus on en a besoin, plus on est grand et plus on peut s’en passer.

Conclusion vidéo :
- Le singe a besoin d’un rapport tactile « doux », réconfortant, besoin sensoriel.
- Ce contact l’apaise, le rassure et il en fait un repère.
- Lorsque l’enfant est insécurisé, il va prendre de l’assurance auprès du repère et peut
ensuite poursuivre son développement.
= lorsque les singes vivaient uniquement avec les mères fils de fer, leur développement était
stoppé et ils pouvaient aller jusqu’à se laisser mourir.
Le sentiment de sécurité permet l’exploration et donc la poursuite du développement + de la
survie de l’individu.

L’éthologie a permis de montrer :


- Le comportement d’attachement n’est pas humain spécifiquement, il appartient à toutes les
espèces vivant en groupe (Darwin).
- En observant ces espèces, on a pu montrer que certains comportements d’attachement
étaient innés = l’empreinte (Lorenz).
- L’attachement n’est pas simplement un set de comportements innées, mais un besoin qui
doit être rempli pour le bien-être et le développement d’un individu (Harlow).

II. Les premières observations des nourrissons : contexte historique, Spitz et Winnicott

Contexte historique, après la Seconde Guerre Mondiale :


- Beaucoup d’orphelins = carences affectives
- Carences affectives = troubles du comportement

René Spitz, psychiatre américain né à Vienne en 1887 et mort en 1974. Connu pour ses travaux sur
l’enfant de 0 à 2 ans. Il est le père de la notion d’hospitalisme.

Les carences affectives :


- L’enfant est séparé précocement de son objet parental
- Il n’est pas engagé dans une relation privilégiée avec un substitut

L’hospitalisme :
- Survient chez les enfants séparés de leurs parents sans substituts parentaux suffisants
- Les symptômes : 1ère phase = pleurs, l’enfant attire l’attention à lui / 2ème phase = troubles
somatiques, sommeil, alimentation / 3ème phase = retrait, repli et comportements répétitifs
allant jusqu’à l’automutilation (troubles autistiques) / 4ème phase = marasme -> grimace
étrange suivie de la mort
Risque d’hospitalisme = rupture durable, franche, inattendue et involontaire avec ses figures
d’attachement.

Donald Winnicott, né en 1896 en Angleterre et mort en 1971. Il commence sa carrière comme


médecin militaire. En 1924 il se spécialise sur la question de l’enfant. Devient pédopsychiatre et
psychanalyste, et se fait de nombreuses théories concernant le jeune enfant et sa relation à l’objet
parental.

Le « Holding » et le « Handling » de Winnicott :


- Holding ou « maintien » et Handling de « gestion »
- Holding : to hold = tenir/porter, il s’agit de la manière dont je porte l’enfant physiquement
et psychiquement. Porter psychiquement = c’est la manière dont je pense à l’enfant, les
représentations mentales associées à l’enfant.
- Handling : to handle = gérer, il s’agit de la réponse au besoin physique et psychique de
l’enfant sur le plan matériel et organisationnel -> repérer les besoins de l’enfant et se
donner les moyens d’y répondre.

Le psychisme et physique sont deux entités qui forment l’humain.


- Le point central est le « portage » de l’enfant, le fait de le porter physiquement revient à le
porter psychiquement.
- Il s’agit de l’ensemble des soins du parent donnés à l’enfant pour répondre à ses besoins
physiologiques.
- Lorsqu’il y a une forte rupture l’enfant perd l’idée d’une continuité de ses soins et donc de
son être = sentiment de vide, de chute, pas encore de l’abandon car il n’est pas encore
différencié

Les mères « suffisamment bonnes » de Winnicott :


Mères « suffisamment bonnes » :
- Trop bonnes : empêchent l’enfant de se séparer et d’explorer l’environnement, parent
envahissant
- Pas assez bonnes : l’enfant n’est pas sécurisé par le parent suffisamment pour explorer en
sécurité, parent absent
- Suffisamment bonnes : c’est l’équilibre à trouver être sécuriser son enfant et lui permettre
d’explorer

Partiel :
Deux exemples d’explorer de se développer :
- Dans le stade oral, au début la construction du psychisme l’enfant est obligé de mettre des
choses à sa bouche pour analyser.
- L’enfant à 3 ans, c’est quand il gigote et se déplace qu’il apprend à contrôler ses
sphincters.
III. La théorie de l’attachement de Bowlby de 0 à 12 ans

John Bowlby, (1907-1990), il est le théoricien de l’attachement. Son principe est qu'un jeune enfant
a besoin de développer une relation d'attachement avec au moins une personne qui prend soin de
lui de façon cohérente et continue, pour connaître un développement social et émotionnel normal.

L’attachement : La relation d’attachement existe entre un nourrisson ou jeune enfant et ce que l’on
appelle « une figure d’ attachement » soit la personne dont la continuité des soins est suffisante
pour apporter un sentiment de sécurité à l’enfant. Être Attaché à quelqu’un signifie qu’en cas de
détresse ou d’alarme, on va rechercher la proximité et la sécurité de la figure d’attachement.

Les comportements d’attachement :

- Innés, destinés à favoriser la proximité


- Ces comportements sont durables, et nous les utilisons toujours à l’âge adulte

La figure d’attachement :

- C’est la personne vers laquelle l’enfant va progressivement diriger ses comportements


d’attachement
- Progressivement et à travers la répétition, l’enfant va reconnaître le parent qui s’occupe le
plus souvent de lui, qui lui prodigue les soins, et en faire sa figure d’attachement.
- Sera susceptible de devenir la figure d’attachement tout adulte qui s’engage dans une
interaction sociale et durable avec l’enfant, et qui répondra avec le plus d’adéquation à ses
signaux d’approche. (Ainsworth, 1967)

L’enfant est capable de trouver sa figure d’attachement dès les 1ères heures de vie (12 à 24h)

Les figures d’attachement de l’enfant sont les « caregivers » (Howe, 1999) : pas partiel

- Prendre soin physiquement et émotionnellement de l’enfant,


- Avoir une présence importante et régulière dans sa vie, y compris la nuit.
- Faire du soin de l’enfant sa priorité (dans la tête de la personne sa priorité c’est s’occuper
du bébé en priorité)

Il peut y avoir plusieurs caregivers, l’enfant va hiérarchiser ses relations d’attachement en fonction
du temps passé et de la sécurité apportée par ces personnes -> partiel dans les plusieurs types
d’attachement.

La relation d’attachement :

- Elle se construit progressivement au fil des soins


- Il y a attachement si : l’enfant recherche la sécurité auprès de la figure d’attachement, et s’il
proteste en cas de séparation subie.
- La relation d’attachement est unilatérale = le bébé a sa figure d’attachement qui est le
parent, mais pour le parent bébé n’est pas sa figure d’attachement.
L’attachement entre 0 et 4 ans et les phases :

°1ère phase -> naissance à 3 mois : l’enfant oriente ses comportements d’attachements sans
discrimination de figure.

- L’objectif est de rapprocher un adulte. Pas de figure préférentielle à ce stade. Il va orienter


son attachement vers ce qui est familier.
- Le pont sensoriel = les voix des personnes autour de la mère, bruits de la maison, FC,
emmaillotée, tout ce qui rappelle quand il était dans le ventre de sa mère.
- Les attachements innés -> comportements aversifs (pleurs, cris) qui amènent le caregiver,
les comportements de signalisation (babillages, sourires) qui amènent le caregiver pour
des moments agréables, les comportements actifs (s’accrocher à l’adulte, tourner le
regard) encore très immatures.

Cette phase peut être + longue si l’environnement est défavorable.

°2ème phase -> entre 3 et 6 mois : orientation et les signaux dirigés vers une ou plusieurs figures

- L’enfant commence à contrôler ses comportements


- Il différencie les personnes familières/étrangères, et se dirige de plus en plus vers les
familières
- Les comportements sont plus actifs, bébé pleure pour ramener sa figure d’attachement à lui
(++ vers 4/5 mois), qui parvient dorénavant mieux que quiconque à le rassurer
- L’enfant sourit préférentiellement aux figures familières
- Il babille de plus en plus avec la figure d’attachement, entretenant une forme de dialogue.
- Le regard est plus franc dès 16 semaines, l’enfant suit des yeux sa figure d’attachement, et
tourne son corps vers elle (Ainsworth, 1967).

°3ème phase -> 6 à 9 mois jusqu’à environ 3 ans : maintien de la proximité avec une figure
discriminée par les signaux et la locomotion

- Changements importants dans les capacités cognitives et motrices de l’enfant


- L’enfant est bien plus actif, il peut se diriger vers et suivre la figure d’attachement. Il peut
donc aller explorer l’environnement et effectuer des allers retours réguliers vers la figure
pour se rassurer : c’est « la base de sécurité ».
- La qualité de l’exploration est liée à celle de l’attachement (singe rhésus)
- Attachement sécure = exploration, danger, retour vers l’objet d’attachement, sécurisation,
retour vers l’exploration.
- C’est aussi le moment de la peur de l’étranger et de l’angoisse de séparation.
- Plus complexes, car l’enfant commence à avoir de nombreux signaux disponibles, ses
relations s’enrichissent et se complexifient
- L’enfant sait maintenant sélectionner le comportement dont il a besoin pour obtenir la
réponse attendue. Exemple : « il pleure pour rien, dès que j’arrive il arrête », et bien non !
- L’enfant passe d’un besoin de proximité (proche) avec la FA, à un besoin de sa disponibilité
(si jamais parent est là mais pas à proximité) pour aller se ressourcer, jusqu’à sa simple
accessibilité (peut avoir accès), pour se rassurer rapidement si jamais danger ou peur il y
avait.
- L’enfant reçoit une réponse adéquate de sa FA, il peut explorer et se sécuriser tout à la fois
= « attachement sécure ».
- L’enfant ne reçoit pas la réassurance dont il a besoin, il va développer une stratégie
d’adaptation :

Inhibition (retrait) = « Attachement insécure-évitant ». L’enfant ne cherche pas son parent


et se laisse rassurer par n’importe quel objet (vouloir faire seul, s’en fou des nouvelles
personnes, maman laisse bébé seul avec étranger et se laisse rassurer par n’importe quoi,
maman revient et il s’en fou, l’étrangère part et maman aussi donc s’en fou ou pas mais si
l’étranger re rentre l’enfant peut se laisser rassurer).

Hyperactivation (incontrôlable car il ne sait pas anticiper, ne comprends pas la raison) = «


insécure-ambivalent ». L’enfant cherche la réassurance mais lutte tout à la fois contre, il est
agressif (très dur à rassurer, bébé demande les bras mais après repousse, crie…, ne pas
réussir à se poser, l’enfant peut rechercher l’attention mais pas fluide car rejet de jeux,
étranger arrive l’enfant va hurler et une fois dans les bras de sa mère il rejette et ainsi de
suite = bébé Drama Queen, maman sort et étranger reste bébé va pleurer, maman revient
et bébé pleure encore, il ne sait pas ce qu’il veut, si tout le monde s’en va pleure,
inconsolable). Développement des pathologies plus tard (troubles borderline, addictions…)

L’enfant ne parvient pas à trouver une stratégie d’adaptation : insécure-désorganisé = c’est


l’alternance entre des comportements évitants et ambivalents. C’est le seul qui est
pathologique, c’est souffrant.

Les traumas peuvent entraîner un trouble d’attachement rare ou on ne peut pas inverser la
balance.

°4ème phase -> 2 ans et demi à 3/4 ans : développement du lien d’attachement

- A nouveau évolution motrice et comportementale importante + Langage.


- Moins besoin de la proximité réelle que de la conviction de la capacité à le protéger du
caregiver.
- Il se représente la séparation mentalement et peut la tolérer, (langage et négociation).
- Ils construisent un partenariat : adaptation mutuelle pour atteindre un objectif commun, ex:
résolution de crise.
- Les enfants sécures ont des représentations positives des autres et d’eux-mêmes, favorisant
les échanges apaisés et constructifs. Les enfants insécures ont une représentation négative,
problèmes de confiance, comportement de soumission (inhibition) ou de conflit
(hyperactivation) en situation de crise.

TD de révisions :

Le comportement d’attachement n’est pas fixe avant 4 ans. L’enfant va peut-être découvrir une
nouvelle figure d’attachement qui est le père. Phase 3 de l’hospitalisme = début des troubles
autistiques (différent de l’autisme, triade autisme) donc difficile à rattraper. Victime de
l’hospitalisme : avant 3/4 ans. Grandir dans un milieu insécure ne fait pas de nous un
comportement insécure si on a des repères sécure et régulier. Risque d’hospitalisme = rupture
durable, franche, inattendue et involontaire avec ses figures d’attachement.

Regarder dans le texte, les paroles rapportées, qui dit quoi. Dire « il me semble que, je pense que,
et argumenter avec éléments du texte et la théorie (cours). Ne pas faire de supposition quand on
ne sait pas où qu’il n’y a pas d’arguments. Le remplacement de doudou : rituels, lectures, chants,
pouce… L’enfant largue son doudou car il ne se projette pas dans l’avenir et ne sait pas qu’un
moment il en aura besoin.

Il peut y avoir qu’un seul type d’attachement. Mais plusieurs en fonction des personnes.

A retenir :

Oral : première zone érogène car zone de nourrissage / Anal : contrôle de soi et des sphincters,
apprendre la propreté, intégration social, capacité de dire non / Phallique : différence des sexes,
découverte onanisme, découverte consentement, découverte de l’identité / Œdipe : angoisse de
castration = empêchement, poser la Loi, les interdits, apprendre les 3 interdits fondamentaux,
fantasme de fusion, puis deuil de la relation interdite = psychisme construit / Latence : enfant
redirige ses pulsions du ça dirige dans son environnement extérieur, développement compétences
sociales / Adolescence : revisite les stades.
--------

L’attachement entre 4 et 12 ans :

Caractéristiques de l’attachement durant cette période :

- L’enfant a moins besoin de la proximité physique de la figure d’attachement.


- C’est la communication qui permet à l’enfant d’évoluer dans son positionnement dans la
relation. Il devient partenaire de la relation, avec un avis individualisé.
- Il troc les comportements primaires d’attachement contre la disponibilité psychique de la
figure d’attachement, son accessibilité.

Les comportements en fonction des types d’attachements :

- Les enfants avec un attachement « sécure » ont des comportements « équilibrés » entre
l’autonomie et le retour à la relation d’attachement.
- Les enfants « insécures évitants » sont autonomes mais mal à l’aide dans la relation, dans
l’intimité, coopérants, compliants, souvent perfectionnistes, très dépendant du regard des
autres.
- Les enfants « insécures ambivalents » ont une préférence pour l’intimité, les relations
proches, et sont peu autonomes. Ils attirent l’attention mais pas de manière positive. Ils
alternent colères et séduction pour désarmer un parent épuisé, agacé.

Les figures d’attachements auxiliaires :

- L’enfant peut élargir le cercle des figures d’attachement au fil de ses rencontres : (Institrice,
Animateur sportif)
- L’enfant bénéficie d’une ouverture sur le monde, d’une diversification de ses échanges, des
points de vue qu’il va rencontrer.
- Le type d’attachement d’un enfant n’est donc plus spécifique à une relation, mais devient
un modèle d’interaction avec autrui.

Le système d’attachement :

C’est la manière dont l’enfant va pouvoir gérer une situation difficile selon son mode
d’attachement primaire.

L’activation du système d’attachement :

- Dans les situations de « menace pour soi » : l’enfant se sent en insécurité, en danger.
- Lors d’une « menace pour la figure primaire » : lors de l’hospitalisation d’un parent par
exemple.
- Lors d’une séparation non anticipée et brutale.
- L’entourage de l’enfant joue alors un rôle primordial pour sécuriser l’enfant.

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