Psychologie Générale Chapitre II

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Psychologie générale

CHAPITRE II : Les différents courants psychologiques

On regarde plusieurs lunettes (pas que le courant psychanalytique par exemple...)


⟶ Un être humain c'est complexe donc on doit faire attention à toutes ses facettes (=centrer
l’attention sur les divers aspects d’un problème complexe)

• La frustration est un besoin primaire (ne pas dire oui a tout pour pouvoir poser des
limites)

Ne pas faire de jugement, comprendre ce qu'il se passe derrière car on ne connait pas la vie
familiale.

Les théories du développement :

- L’approche psychanalytique
- L’approche comportementaliste
- L’approche gestaltiste/cognitiviste
- L’approche humaniste
- L’approche neuropsychologique
- L’approche culturelle

FREUD
↳ idée centrale : notre vie psychique ne se réduit pas aux phénomènes conscients.
→ La théorie Psychanalytique

On est tous soumis à des pulsions, pour répondre à des besoins. Au fur et à mesure on va
comprendre que nos pulsions ont des limites (tuer son voisin par exemple).

Les individus ne sont ni actifs, ni passifs mais toujours en mouvement entre les deux états.
↳Perpétuel conflit entre les pulsions (ça) et les contraintes que la société impose (surmoi).

La nature de ces conflits varie selon le stade de développement auquel une personne se situe.
(= cette théorie s'intéresse aux pulsions et aux motivations inconscientes qui sous-entendent
les faits humains)

Pour comprendre Freud : on s'attarde sur les niveaux de conscience, les structures de la
personnalité, et les mécanismes de défense.

• On va développer des mécanismes de défenses (manger, achats compulsifs)

LES DEUX TOPIQUES FREUDIENNES

Première topic : niveau de conscience ⤇ préconscient, conscient, inconscient

Deuxième topic : ça/moi/surmoi


↳ (connaître les deux topics)

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Conscient : La conscience n’est que la partie immergée et visible d’un iceberg. On y retrouve les
pensées, les sentiments et les actions dont nous avons conscience instantanément. C'est
l'ensemble des pensées ou des informations dont une personne est consciente ou dont elle se
souvient.

► Correspond à l'état de veille.

Préconscient : C'est le domaine le plus vaste des activités mentales qui ne font pas partie de
nos pensées courantes, mais auxquelles on a aisément accès en cas de besoin. Le
préconscient correspond donc à l'ensemble des pensées ou des informations dont une
personne peut, moyennant quelques efforts, aisément en prendre conscience.

►Renferme les souvenirs des rêves, les lapsus, pensées... ils fournissent des indices sur
l'inconscient.

L'inconscient : Se situe sous le préconscient, il forme le gros de l'esprit humain. Il recèle les
motifs primitifs et instinctifs, de même que les souvenirs empreints d'angoisse et les émotions
auxquels un individu ne permet pas d'accéder à sa conscience.

► Correspond à nos désirs, secrets, peurs, souvenirs traumatisants. Nous ne pouvons JAMAIS
avoir accès à l'inconscient.

Ca : immature, impulsif et irrationnel (pulsions) → Principe du plaisir


Moi : capable de planifier, de canaliser l'énergie, retarder les pulsions (ça)→ Principe de réalité
Surmoi : conscience moral, code éthique du comportement → Principe de moralité

Ca et surmoi = inconscient
Moi = conscient

Autres figures de la Psychanalyse (Freud : père fondateur psychanalyse)

Selon Mélanie Klein (1ère spécialiste de l'inconscient enfantin)

• Met en avant des concepts tels que la position schizo-paranoïde et la position


dépressive

Selon Lacan

• Appréhende les structures de personnalité (névrose, psychose)


• Il considère que dans la petite enfance, au travers des interactions précoces, l'enfant se
construit de manière + ou – en équilibre.
↳ Cet équilibre dépend de la prise en compte entre la réalité et la relation construite
avec l’autre

Névrose :
• Ancrée dans la réalité
• Relation à l'autre acceptable

Pensée Psychotique :
2
• Mal avec la réalité
• Mal avec les autres (l’autre est perçu comme une «agression»)

ex : Personne qui a un TOC est ancré dans la réalité, mais la relation à l'autre va être compliqué
(maniaque par exemple)

Selon Winnicott

• Il parle lui, de l'objet transitionnel : le doudou, qui représente le passage entre la mère
et son environnement.
↳ exemple : l'odeur de la maman sur le doudou permettra à l'enfant de changer
d'environnement progressivement, il peut ainsi passer de sa maison à la crèche.

• Il souligne l'importance des interaction précoces entre la figure d'attachement et le


nourrisson

• Notion de mère suffisamment bonne ; mère trop présente pas suffisamment soumis à
la frustration.

• Il parle également du Handling (regarder son enfant dans les yeux quand on le nourri)
et du Holding (la manière dont on porte l'enfant dans les bras)

Figure d'attachement : Maman, papa, personne responsable, l'éducateur parfois

Les mécanismes de défense

Quand le moi ne trouve pas le moyen de satisfaire à la fois le ça, le surmoi on développe une
certaine anxiété. La personne développe donc des mécanismes de défense pour empêcher les
angoisses d'atteindre la conscience.

➢ Les mécanismes de défense :


sont des réactions inconscientes du
moi qui visent à réduire l'anxiété en
créant une distorsion des
perceptions de la réalité.

3
(Voire syllabus P10,11)

Le mécanisme de défense le plus courant (selon Freud) : le refoulement

Développement Psycho-affective selon Freud

Selon Freud l’enfant se développe par des «stades».


Cette théorie des stades explique le rapport que l’enfant entretient avec des parties de son
corps, appelées zones érogènes où se trouve le plaisir qu’il en éprouve.

Freud distingue donc 2 périodes :

❖ Période prégénitale

Ici, 3 phases psychosexuelles se déroulent (cela dure les 6 premières années de l’enfance)

- Phase Orale (naissance → 1an) : Zone principale = La bouche


- Phase Anale (1an → 3ans) : Zone principale = Anus
- Phase Phallique (3ans → 6ans) : Zone principale = Organes génitaux
- Phase de latence (7ans → 11ans) : les poussés sexuelle «dorment», Objectif plus
socialisés, rendant l’enfant dispo pour les apprentissages scolaires.

❖ Période génitale

Lors de la puberté, on se dirige plus vers une sexualité adulte.


Ce développement psychosexuel représente les étapes normales, tout le monde y passe,
indiquant l’importance de la sexualité dans la maturation affective.

Selon Freud : chaque phase est susceptible de provoquer un conflit entre les parents et
l’enfant, ils forment le développement de la personnalité.

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Psychoaffectivité durant les premières semaines de vie

 Enfant dans un état de «Flou psychique».


 Ne connait et distingue rien de ce monde, ce n’est qu’un «instant présent» ; Il entend et
sent les odeurs.
 Envahie par le bien-être et d’autres instants ou il est secoué par une tension qui le fait
crier, se tortiller, se crisper.
 Il est dépendant de sa mère afin de retrouver le calme.
 Activité alimentaire = moment le plus important ! (ne fait qu’un avec sa mère)
 Appareil psychique pas élaboré, ni Moi, ni surmoi, que du Ca !

Psychoaffectivité de 0 à 1 ans → Le Stade Oral

 Stade «Oral» : rôle dominant que joue la zone buccale (lèvre, bouche, langue)
 Vie affective du bébé, autour de la fonction alimentaire.
 Alimentation ayant 2 fonctions : Nutritionnelle et plaisir.
 Plaisir ⇒ lié au contact buccale avec le sein ou tétine. Certains enfants trouvent un
substitut (pouce ou doigt).

Deux Organisateurs psychiques importants (étapes importantes dans la construction


psychoaffective) : Apparition du sourire et l’angoisse du 8ème mois.

1. Sourire : Primordial ! Il projette l’enfant dans un monde de relations, communication.


Un sourire, une caresse…, peuvent entraîner chez le bébé une réponse de satisfaction.

2. L’Angoisse du 8ème mois : L’enfant ne sourit plus à n’importe quel visage, tout inconnu
l’effraie. Il distingue les personnes familières des autres. Si un inconnu est face à lui, il
pleure et sera à la recherche de sa mère.
▸ Il trouveront réconfort dans l’objet transitionnel de Winnicott (doudou).

Psychoaffectivité de 1 à 3 ans → Le Stade Anal

 Un contrôle sphinctérien commence à ce stade. L’enfant porte son intérêt sur les
zones sexuelles de son corps.
 Plaisir de déféquer, considère le contenu de ses intestins comme une partie de lui-
même.
 A cet âge ils ont le malin plaisir à se salir, marcher dans la boue, jouer avec l’eau… cela
leur donnent l’occasion de revivre les moments décisifs de ce stade anal.

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 Il va éprouver du plaisir dans ce sentiment de maitrise de lui-même, en cherchant les
limites, d’où l’apparition du «NON» vers 15mois.

15mois : Différencie soi de l’autre


18mois : Conscience de soi existe, parle de lui à la 3ème personne.

Selon Freud : Fin de ce stade, Moi se renforce, interdit parentaux à l’origine du Surmoi.

Psychoaffectivité de 3 à 6 ans → Le Stade Phallique

Selon Freud : Zone psychoaffectivité de plaisir se déplace de la région anale vers la phallique.
 Phallus = symbole inconscient du pouvoir et de l’autorité parentale.

 Stade dominait par un conflit central dans la vie psychique :


 Vers 3ans : Affection qu’il porte au parent du sexe opposé se sexualise, le désir est
inconscient, au point de rivaliser avec celui du même sexe.
 Conflit œdipien : important pour la structure générale de la personnalité adulte,
mettant en jeu un désir interdit auquel évidemment l’enfant va devoir renoncer
(sinon= inceste)

→ A partir de l’intégration de cet interdit, l’enfant assimile les autres interdits ! (= formation
du SURMOI)
!!! Les parents devront imposer des limites fermes et cohérentes.

La découverte par l’enfant de ses organes génitaux lui pose l’inévitable question des
différences anatomiques entre les sexes et de son appartenance à l’un ou l’autre d’entre eux.
Pour lui il est important de savoir :
- Quel rôle chaque sexe joue-il dans la société, quelles différences ?
- Savoir se situer soi-même (coté des papas ou coté des mamans)

⤇ L’enfant de cet âge est animé d’une certaine curiosité sexuelle.


 Comportements typiques : masturbation, exhibitionnisme et voyeurisme
 Élaboration de théorie sur la naissance (ex : bébé naît par le nombril)

Fille et garçon ne reconnaissent qu’un seul organe génital : LE PHALLUS


↳ la fille veux avoir un pénis et le garçon croit que la fille a été castrée (il craint la même chose
pour lui, comme punition de son désir pour sa mère)

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Relation triangulaire : l’enfant rivalise avec le parent du même sexe (hostilité) pour se
rapprocher du parent de sexe opposé (amour).

Chez le garçon Chez la fille

Stade Oral + Anal (relation Garçon ♡ mère Fille ♡ mère


privilégiée)

Stade Phallique Garçon ♡ mère Fille mère


(amour/hostilité)
Garçon père Fille ♡ père

La fille change d’objet libidinal (la mère puis le père) alors que le garçon transforme sa relation à l’objet
initial (la mère).

 Ce complexe décrit donc l’amour de l’enfant pour le parent du sexe opposé,


accompagné de souhaits de mort envers l’autre parent (de même sexe) → car perçu
comme un obstacle
- Le Garçon voit le père comme un rival dans sa relation amoureuse avec sa mère
(sentiments agressifs)
- La Fille constatant ne pas avoir de pénis se détache de sa mère, la rendant responsable
de ce manque, et se tourne donc vers son père. La mère fait l’objet de jalousie de par
sa relation privilégiée avec le père.

La fin de l’ŒDIPE correspond à l’acceptation de la réalité sexuée de l’enfant et au renoncement


à l’inceste. L’enfant va intégrer les comportements/valeurs du parent du même sexe.

La psychoaffectivité durant la période d’âge de 6 à 12 ans → phase de latence

Vers 6ans = période latence → correspond aux années d’école primaire.


Période calme entre :
- La turbulence des années préscolaires marquées par le complexe d’Œdipe
- Les tempêtes de l’adolescence

Période caractériser par une amnésie infantile.


 Refoule dans l’inconscient ses pulsions sexuelles
 Diminution des activités sexuelles
 Prévalence de la tendresse

Sentiments apparents : pudeur, dégoût

Latent = retrait des pulsions affectivo-sexuelles

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 Curiosité persistante sur la question de l’origine des bébés, rôle du père dans la
procréation

Corps jusque-là très investi passe au second plan (entre 6 et 12ans = vie sexuelle mise en
veilleuse) . Formation du Surmoi qui inaugure la période de latence explique en partie
l’évolution des investissements.
 Intègre les interdits (dont l’inceste)
 Assimile les valeurs morales et idéales

Cette période de latence est donc une ETAPE IMPORTANTE car elle se caractérise par une
personnalité qui peut se construire (après avoir franchi l’Œdipe), l’enfant devient de + en +
conscient de son autonomie.
 Phase la plus longue donc + de temps pour construire sa personnalité

Le stade Génitale

Dans cette dernière phase : plaisir = zone sexuelle.


➢ L’âge de la puberté auquel se met en place l’identité sexuelle et donc l’attirance pour
un certain partenaire (bi, lesbienne, hétéro).

Réminiscence du stade Phallique mais détachement progressif du lien névrotique qui liait
l’enfant au parent du sexe opposé. Stade crucial pour la maturation sexuelle qui s’opère à
l’adolescence.

L’adolescence
↳ Adolescence = ambivalence
La crise d’adolescence est universelle et inévitable : se manifeste parfois avec violence mais
elle peut être aussi intériorisée. La crise est un «symptôme» de bonne évolution psychique.

L’adolescent retraverse tous les stades « prégénitaux » :


➢ Cette régression vient de la révolution pubertaire. C’est comme-ci le jeune cherchait un
refuge dans son passé, voulait redevenir ou rester un enfant.

PULSION ORALE → SUCER SON POUCE


L’investissement direct

PULSION ORALE → MANGER DES SUCRERIES


La formation substitutive

PULSION ORALE → REFUS DE S’ALIMENTER


La formation réactionnelle

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L’adolescent subit une réorganisation pulsionnelle car :
- Il y a une réactualisation de tous les stades antérieurs, plus précisément du stade
phallique et de la situation œdipienne.
- Pour accéder à la sexualité adulte, appelée génitale, le jeune doit assimiler et gérer ses
nouvelles pulsions.

❖ La latence est considérée comme une pause car l’enfant repart là où il s’était arrêté
à l’issue du conflit œdipien (vers six ans). La réapparition des pulsions sexuelles
est étroitement liée aux transformations physiques de la puberté.
 Devenir adulte c’est renoncer en partie, aux objets et aux buts pulsionnels infantiles.

Pour lutter contre ses pulsions libidinales qu’il ne reconnaît pas étant les siennes, il recourt à
différentes défenses. Freud cite deux défenses typiques :

• L’ascétisme : rejet des distractions et du confort matériel (ex : se priver de certains


aliments, pratiquer un sport à outrance, se laver à l’eau froide ou dormir à même le sol)

• L’intellectualisation : L’adolescent affectionne les grandes théories et s’engage


souvent dans un combat idéologique (ex : discours sur la tolérance, l’amour universel,
la paix mondiale) ces «beaux» discours contraste avec l’agressivité et la grossièreté
dont il témoigne envers ses parents.

La problématique œdipienne
↳ Le conflit œdipien prend une nouvelle forme

La situation œdipienne est revécue avec une intensité d’autant plus grande qu’elle n’a pas été
résolue à l’issue du stade phallique. On a une ambivalence, un sentiment contradictoire envers
les parents car il est partagé entre :
→ Le désir de s’émanciper totalement de l’autorité parentale
→ et le besoin (souvent non formulé) de leur affection et de leur protection

☺ Conseil aux parents : trouver un compromis, un juste milieu entre l’autorité (s’il n’y a
ni dialogue, ni écoute alors il y aura conflit) et le lâcher prise (ne pas renoncer à leur
principe pour autant).
!!! faire attention aux remarques physique car l’adolescent n’est pas encore habitué à
cette nouvelle image (acné, prise de poids…) → susceptibilité qu’il faut ménager

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L’attachement

Emergence du lien d’attachement

⊳ Ce n’est que lorsque ses besoins de proximité sont satisfaits (attache solide) qu’il peut
s’éloigner de la figure qui le sécurise pour explorer ce qu’il ne connaît pas.
➔ René Spitz nous fait une description en 1946 sur des nourrissons abandonnés en
pouponnière, leurs signes de désespoir étant alors reliés non aux conditions
matérielles d’accueil (qui était excellentes), mais à la rupture des liens maternels
non compensés par une qualité d’attention et de relation suffisante de la part du
personnel hospitalier.

Le développement intra-utérin

 Embryon (la période embryonnaire couvre les 60 premiers mois) puis fœtus (a partir
du 3ème mois)

Le cerveau soumis à des pressions (stress, violence, rejet, carence…) développe des capacités
et des stratégies qui lui permettent de réagir à ses influences = PSYCHISME PRENATAL
↳ En bref dès qu’il est embryon il ressent (autant le stresse que la joie ou encore le manque),
et l’enfant peut par conséquent déjà avoir des traumatismes avant même de naître.
→ L’enfant née avec un état de manque si sa mère est une droguée.

Importance du moment de l’accouchement + tout ce qui va suivre car des émotions


particulièrement fortes pendant ou juste après la naissance peuvent renforcer ou assouplir la
matrice développée au stade embryonnaire.
↳ exemple : si le rejet au stade embryonnaire est ressentie et s’il est toujours présent à la
naissance cela va renforcer, dans le cas contraire ou la mère donne de l’amour a son enfant
alors cela permettrait la réorganisation de la matrice = assouplissement.

➢ 6ème mois : capable de sucer et d’avaler + réaction à différents goûts (salés ou sucrés)
et a des stimulations olfactives.

➢ 7ème mois : il distingue clarté et obscurité

➢ 4ème mois : développement du toucher

➢ 6ème mois : réagit aux bruits extérieur (rires, musique, voix)

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L’attachement à la mère in utero

Sans lien d’attachement l’enfant peut mourir


↳ Bien avant la naissance, il existe un lien mère-enfant, la formation de ce dernier est vitale
étant donné que la relation mère enfant est le fondement du développement harmonieux de
chaque individu.

Le lien mère-enfant après la naissance est la continuation d’un processus d’attachement déjà
enclenché longtemps avant la naissance, in utero.

L’attachement se traduit par ses sens


↳ quand il née : le toucher et le regard très important (geste tendre de sa mère, ses regards)

Dans le cas où l’enfant perçoit le rejet de sa mère (affectivement rejetée in utero) alors à sa
naissance l’enfant peut décider de rejeter sa mère.
⇒ C’est avec le temps, l’amour et la patience que la mère parviendra à regagner
l’affection de son enfant.

La formation de l’attachement s’opère au moyen de 3 modes de communications :


❖ La communication Physiologique : mesurable (même une mère rejetante
communique biologiquement avec son enfant, ne serait-ce que parce qu’elle lui fournit
les aliments dont il a besoin)
❖ La communication comportementale : observable (manifestation de coup de pied =
inconfort, peur, anxiété, incertitude ; ou encore le frottement de ventre de la mère =
geste rassurant)
❖ La communication «par sympathie» (il reprend les éléments des deux premiers
modes, mais il est plus vaste et plus profond : L’amour par exemple)
↳ Comment le fœtus de six mois sait qu’il est aimé ? parce que sa mère se masse l’estomac,
s’alimente correctement et agit en fonction des massages comportementaux.

 On a des situations ou l’enfant a un trouble de l’attachement ou la maman n’y peut


rien, ou des mamans qui ont du mal à se lier avec l’enfant suite à un viol par exemple.

Désir d’enfant

Le lien qui unissent parents et enfants se tissent bien avant la naissance du bébé.
 Il y a un désir d’enfant qui se concrétise (pendant la grossesse on s’imagine quel genre
de parent on va être)
Pression sociétale pour être la meilleur maman possible.

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L’enfant imaginaire Le piège : ne pas pouvoir y renoncer

Nous avons tous un enfant imaginaire dans la tête ( fille/garçon ? ressemblera-t-il à son
père ou à sa mère ? Quelle sera la couleur des yeux ?)
↳ Il est rare que le bébé soit la copie conforme de nos désirs. A la naissance le bébé nous
apprend d’emblée qu’il n’est pas venu au monde pour être l’instrument docile de nos
fantasmes.
 Ce qu’on veut est totalement différent de la réalité (Faire avec) : même si ce n’est pas
l’image que je m’étais fait je fais avec.
 Faire le deuil de l’enfant qu’on a imaginé, renoncer à l’enfant imaginaire

Rencontre conflictuelle = déception non formulable d’un ou de ses deux parents devant ce
qu’il est réellement. Pouvant aller à en vouloir au bébé (le bébé va devenir triste, anorexique,
sans intérêt pour la communication)
▸ Il est donc très important que les déceptions soient clairement exprimées à l’enfant : ne pas
lui préciser ces déceptions est dangereux car ça revient à lui en vouloir.

Théorie de l’attachement

Bowlby = psychanalyste américain, premier à décrire le lien qui se crée entre le nourrisson et
la personne qui lui prodigue les soins.

Cet attachement inclut :


- Le désir de proximité avec cette personne
- Un sentiment de sécurité en sa présence
- Du chagrin quand celle-ci s’éloigne

Ainnsworth in Godefroid a décrit 3 types d’attachements résultant de la façon dont ont été
vécues les contacts entre l’enfant et la figure d’attachement :
→ L’attachement sécurisant (l’enfant est content quand on va le chercher à la crèche/à
l’école)
→ L’attachement insécurisant-fuyant (l’enfant l’ignore, peut aussi bien se faire
réconforter par sa mère que par une inconnue)
→ L’attachement insécurisant-ambivalent (manifeste du rejet et de la colère/détresse
et une recherche de contact auquel il résiste en même temps)

L’attachement insécurisant résulte de soins indifférents ou insensibles aux besoins du


nourrisson.
↳ la mère agit selon ses désirs et non en fonction de ceux de son bébé

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exemple : l’enfant va vouloir un câlin elle va lui refuser car elle n’a pas envie, par contre si elle
a besoin d’un câlin alors même que son enfant dort, elle va aller le réveiller pour répondre à
son besoin.

 Les enfants insécurisés vont rencontrer le plus souvent des problèmes dans leur vie
scolaire, présenter une plus grande vulnérabilité face aux difficultés de la vie : se
traduisant souvent par des conduites antisociales ou des troubles de personnalité.
 Ils auront aussi plus de difficultés que les autres lorsqu’ils deviendront parents à
maintenir un lien physique avec leur enfant.

Les premiers travaux de Bowlby portent sur le deuil, la perte, la séparation, sur l’effet de la
séparation chez les enfants hospitalisés, et sur les carences relationnelles précoces des
délinquants.

L’amour ne renforce pas la dépendance, il donne de l’assurance pour une ouverture au


monde extérieur.

Le Courant Comportementaliste

L’approche béhavioriste = analyse comportementale


↳ But théorique : La prédiction et le contrôle du comportement

Il défend l’idée que :


- La psychologie ne peut devenir une science que si elle se base sur des
comportements observables
⇒ Donc Béhaviorisme = science du comportement basé sur l’empirisme (=preuve
scientifique)

Mary Cover Jones → 1ère qui a réussi le traitement par contre conditionnement (fait sur un
enfant de 3ans pour une phobie des objets blancs)

Le conditionnement désigne l’ensemble des opérations permettant de provoquer un nouveau


comportement chez l’animal/l’homme en procédant par associations de stimulus répétés avec
des réflexes persistants.

Les Comportements sont des réponses engendrées par des stimulus (ex : feux rouge,
carte fidélité…)
 L’approche comportementale est utilisée en psychothérapie notamment pour les
troubles de l’anxiété (TOC, Phobie…)

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Apprentissage selon l’approche comportementaliste→ apprentissage par conditionnement
↳ ex : s’imaginer croquer dans un citron : on a déjà la sensation avant même de le manger

L’apprentissage est une modification relativement permanente du comportement ou du


potentiel comportemental ou des représentations mentales résultant de l’exercices ou de
l’expérience. La modification peut être immédiate ou survenir après un certain délai, à la suite
de l’expérience.

Le comportement classique ou répondant (Pavlov)


→ Les travaux de Pavlov
STIMULUS ➔ REPONSE
Il dit qu’un stimulus engendre une réponse.

Son de cloche (= salivation) ⇒ stimulus neutre qui devient conditionnel (SN devient SC)
Nourriture ⇒ stimulus inconditionnel (SI)
!!! savoir la différence entre conditionnel et inconditionnel

DEMARCHE :

Le conditionnement opérant
→ Les travaux de Skinner

La situation : un animal affamé placé dans une cage expérimentale (dite : boîte de SKINNER)
➢ En fonction de si l’animal actionne ou pas la commande alors on a l’apparition soit du
renforcement qui entraine une augmentation des réponses de l’animal (nourriture), ou
d’une punition.
Le conditionnement skinnérien est donc un processus d’apprentissage et de modifications des
conduites basé sur les conséquences.

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 On récompense pour faire multiplier le comportement
 On punie pour faire cesser le comportement

 Récompense positive = on lui achète une chose qu’elle adore


 Récompense négative = tu dois faire la vaisselle tous les soirs et si tu as fait quelque chose de
bien alors on enlève la corvée vaisselle de la semaine

 Punition positive = tu as raté ton exam donc on te prend des cours particuliers
 Punition négative = je te prive de ton GSM

Le Courant Cognitiviste

Piajet

Le courant cognitiviste : Un comportement ne définit pas une personne


↳ S’attarde davantage sur le processus mental, entre le stimulus et le comportement

 Mettre l’accent sur le traitement de l’information (on reçoit l’information via l’organe
des sens, ensuite on l’encode, on la stock puis on les utilisent)

⇒ L’apprentissage cognitif : processus mental (entre le stimulus et la réaction)


↳ Par exemple : une bête qu’on ne connaît pas/non identifié on va essayer de l’identifier à des
choses qu’on connait « on dirait une mouche ».

⇒ L’apprentissage latent :

Groupe expérimental = groupe ou on change les variantes


Groupe contrôle = groupe ou on ne fait rien

Deux groupes de rats sont placés dans un labyrinthe, l’un ayant un renforcement l’autre aucun,
résultat les deux groupes arrivent à sortir du labyrinthe.

 On explique cela grâce au fait que les rats se construisent une carte cognitive
(=représentation mentale du labyrinthe) et ils peuvent l’utiliser si nécessaire.

Ici L’apprentissage latent signifie que la représentation du labyrinthe est caché dans leur
esprit jusqu’à ce qu’ils soient motivés à s’en servir

⇒ L’apprentissage sociale : par observation (on apprend à cuisiner en regardant notre


grand-mère par exemple, on ne née pas avec un livre de cuisine)

⇒ L’apprentissage par imitation « modelling »: faire une recette en même temps ou je


regarde puis je fais. LE SUJET EST ACTIF

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⇒ L’apprentissage par insight : tester différentes choses pour trouver une solution sans
avoir de réponse (=échec) alors notre cerveau continue de chercher (phase de
réflexion/repos) jusqu’à avoir un éclair qui nous donne la réponse.

Insight = intuition soudaine de la solution

Le développement cognitif

- Période sensori-motrice : 0 à 2 ans


- Période de l’intelligence symbolique de 2 à 7- 8 ans
- Période des opérations concrètes de 7 à 11-12 ans

La période sensori-motrice (0 à 2ans) :

L’enfant voit, entend, touche, goûte..., il utilise ses sens :


 Regarde (un objet qui bouge dans son champ visuel)
 Tourne la tête (vers un bruit)
 Palpe (sa peluche)

Les 5 Grands Axes :

 Vers 4/5mois : découverte = Le hasard devient attention (s’il touche sans faire exprès
un jeu qui fait du bruit, il va reproduire le geste avec une intention cette fois)

 Vers 4 à 8 mois : coordination des informations sensorielles (il regarde, écoute et


essaie de toucher un autre enfant = coordination vision et agrippement), il repère les
voix et visage

 Vers 8 /9 mois : s’intéresse aux objets extérieurs et aux événements de


l’entourage, fait attention aux résultats de ses actions (= acte intentionnel)

 Vers 11/12 ans : expérimentation intense et active (il tire sur le doudou pour
amener vers lui le panier attaché)

 A partir de 16 mois : anticipation du résultat d’un geste et la notion de l’objet est


bien établie (l’objet continue d’exister même s’il n’est plus visible)

PRINCIPALES ACQUISITIONS DE L’ENFANT A CETTE PERIODE :


➢ Capacité à coordonner et intégrer les informations venant des 5sens
➢ Capacité à reconnaître la permanence du monde extérieur
➢ Capacité à adopter un comportement dirigé vers un but

La période de l’intelligence symbolique (2 à 7-8ans) :

Stade pré-opératoire de 2 à 7 ans

Langage : de 2 à 7ans, ils peuvent raconter ce qu’il s’est passé

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⇒ 3 conséquences pour le développement mental de l’enfant :
1. Permet l’échange entre individus (début de la socialisation)
2. Intériorisation de la parole (apparition de la pensée)
3. Intériorisation de l’action

Vers 7ans : difficulté à discuter, centrés sur eux-mêmes (= égocentrisme des enfants, ils
parlent d’eux).

« monologue collectif » : parle chacun pour soi tout en croyant s’écouter et se comprendre les
uns aux autres

‒ Niveau affectif : peuvent communiquer et échanger (confie leur sentiments :


explication de la colère, tristesse…)

‒ Niveau intellectuel : l’intelligence se transforme → représentation symbolique (image


mental que quelque chose de concret) exemple : pense à ce qu’il a envie de manger
sans le voir
↳ Autre aspect caractérisant l’intelligence d’un enfant de 2 à 7ans :
→ La pensée egocentrique = ne réalise pas que quelqu’un n’a pas la même pensée que lui.
Exemple : Même si on est à la mer tant que l’enfant ne voit pas la mer alors il n’y est pas.

→ La pensée syncrétique = vont faire des phrases avec tout ce qu’il connaît (ça n’a donc plus
de sens) discourt incohérent, entrecoupés, juxtaposés.
Exemple : Comment est-on quand on est mort ?

Cette pensée syncrétique se trouve dans la fabulation : ne distingue pas le réel et l’imaginaire,
c’est un moyen de s’évader du réel, de faire face à l’angoisse (ex : être le héros de ses histoires
inventés)
= sert à le sécuriser, rassurer car le personne fictif qu’il crée le rend fort
Fabuler = mentir

• Concepts de base

Temps : notion difficile à comprendre car ils ont un tout petit passé (ex : j’ai été chez mamy
hier alors que c’était il y a 2 semaines) → Notion spatiales : savoir sa droite et sa gauche

Quantité : entre 1kg de plume et 1kg de plomb quelle est le plus lourd ? selon l’enfant le plus
lourd c’est le plomb (s’établie à 7ans)

Relation (poids, taille, grandeur…) : Si ils pèsent deux sacs ils vont distinguer le plus lourd
mais si il en a 3 alors le fait d’avoir deux mains va l’obliger à poser un sac à terre et il va être
incapable de dire celui le plus lourd. De même que deux verre avec la même quantité mais un
plus large et l’autre plus en longueur, l’enfant va dire que celui en longueur est plus remplie.

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Représentation du monde :

➔ L’adualisme : l’enfant considère l’imaginaire comme réel (période où l’enfant à un ami


imaginaire) confusion du moi et du non-moi

➔ Les pratiques magiques : l’enfant croit que sa pensée modifie la réalité (jeter des
cailloux dans l’étang et penser que des poissons vont y naître)

➔ L’animisme : considère des corps comme des êtres vivants (cailloux, l’herbe est vivant)

➔ L’artificialisme : croit que tous les éléments sont construits par l’homme (les
montagnes poussent car on y a planté des graines)

Le développement cognitif de 6 à 12 ans

↳ Se décentrer moralement et socialement va aider dans la construction de son


développement.

Entre 7 et 11ans environ, l’enfant s’inscrit dans la période des opérations concrètes, définie
par Piajet.

- Encore du mal à admettre que leur droite si nous nous tenons face à eux c’est notre
gauche mais eux ne le comprennent pas, aussi, il forge des images mentales des objets
absents
- L’enfant apprécie les jeux de constructions, casse-tête

Thérapie cognitivo-comportementales (TCC):

↳ S’adresse à des conduites anxieuses, dépressives ou inadaptées

FUSION : Idées négatives (cognitive) + comportement inadapté (comportementale) = thérapie


cognitivo-comportementale

 Elles sont dans une perspective scientifique

Les objectifs essentiels :

✓ Savoir comment la personne va pouvoir modifier ses comportements difficiles à


vivre/inadapté socialement (débloquer les situations)

✓ Dialogue entre le psy et la personne avec les comportements inadaptés, elles vont fixer
des objectifs concrets et réalisable de moyen à long terme (ex : voyager dans les
transports en commun sans angoisse)

 Tient compte du Bien-être

✓ Dans d’autres cas, un traitement efficace (ex : dépendance à l’alcool : technique de


contrôle des impulsions à boire avec des stratégies)

↳ Astuces/stratégies : Lister les choses positives de la journée, remplacer l’envie de boire par
le fait de faire du sports
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!!! C’est toujours le patient qui décide des buts à atteindre et du degré d’engagement dans le
processus de changement + améliorer sa capacité à se gérer soi-même

Il faut faire les exercices de manière régulière pour avoir un effet, engagement et effort.

Le Courant Humaniste

Rodgers

↳ S’intéresse à la représentation personnel du monde (pensée libre).

➢ l’idée central : l’humain est la valeur suprême de toute chose. L’homme née bon, pur il
se fait une représentation personnel en fonction de sa vie. Mais on est tous libre de nos
choix.

L’individu va agir en fonction de ses croyances (certain vont penser que le choix qu’il font est
le choix le plus judicieux alors que pas forcément)

►Exemple : L’enfant qui née, ne née pas raciste il le devient. Car il l’a entendu, on lui a répété.
↳ Même si on fait des mauvais choix étant jeune on peut adulte faire le choix de s’émanciper.

ROGERS
⇒ Estime de soi : C’est l’appréciation qu’une personne a d’elle-même et sa santé mentale
en dépend. La correspondance (appelé congruence) entre l’image que l’on a de soi et
l’image que l’autre a de nous (expérience de vie) déterminera une bonne ou moins
bonne santé mentale.

⇒ Congruence : Proximité qu’a un individu entre son concept de soi et ses expérience de
vie.

⇒ Incongruence : Ecart qu’un individu a entre son concept de soi et ses expériences de
vie. D’après certain humaniste, l’incongruence peut-être à l’origine de la maladie
mentale et de la mésadaptation sociale.

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!!! Savoir associer le schéma au nom, savoir dire ou placer les mots dans les schémas et savoir
l’expliquer.

→ Personne « équilibrée » lorsqu’il y a un accord, une congruence entre son soi réel et
ses expériences de vie.
→ Personne en état de déséquilibre lorsqu’il y a incongruence.

↳ S’il y a congruence entre la conception de nous-même et nos expériences de vie = FORTE


ESTIME de soi

↳ S’il y a incongruence càd écart entre le concept de soi et nos expériences réelle. Lorsque qu’il
y a l’affection et l’amour est inconditionnels alors les enfants évitent d’exprimer des désirs et
des sentiments négatifs pour obtenir l’approbation des parents et des autres individus (ex :
étouffer sa colère, taire ses véritables sentiments) = FAIBLE ESTIME de soi

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