Chirurgie Thoracique Et Cardiovasculaire
Chirurgie Thoracique Et Cardiovasculaire
Chirurgie Thoracique Et Cardiovasculaire
CHIRURGIE THORACIQUE
INTRODUCTION
PLAN
PREMIERE PARTIE : LES GENERALITES
1. Rappel anatomique
2. Rappel physiologique
3. Rappel de la sémiologie thoracique
4. Quelques moyens d’exploration en chirurgie thoracique
5. Quelques notions sur les incisions thoraciques (parois)
6. Poumons.
C’est la projection sur la paroi thoracique des limites des poumons et des
scissures en dimensions moyennes parce que ces limites varient d’un sujet à l’autre, et
chez le même sujet qu’il est en inspiration ou en expiration :
le sommet ou apex : est à 2 ou 3 cm de la clavicule sur une ligne passant à 4 cm
de la ligne médiane. C’est le point du poumon le plus rapprocher pour
l’auscultation.
Le bord antérieur :
pour le poumon droit : il croise la ligne médiane au niveau du 2ème
cartilage intercostal. Il descend jusqu’au 6ème cartilage costal où il rejoint le
bord inférieur.
pour le poumon gauche : le bord antérieur est symétrique au bord droit
jusqu’au 4ème cartilage costal où il décrit l’échancrure cardiaque.
Le bord inférieur : le bord inférieur des poumons est symétrique si l’on exclut
l’échancrure cardiaque. Il va du 6ème cartilage costal jusqu’au 6ème espace
intercostal sur la ligne mamillaire, jusqu’au 7ème espace intercostal sur la ligne
axillaire et jusqu’à la 11ème côte au niveau postérieur.
Les scissures :
A gauche ; la scissure part du 3ème EIC en arrière jusqu’à la 6ème côte sur la
ligne axillaire et vient rejoindre le bord inférieur au niveau du 7ème EIC
sur la ligne mamillaire.
A droite ; la grande scissure suit le trajet analogue. La petite scissure se
détache de la précédente à hauteur du 4ème EIC sur la ligne axillaire et
atteint le bord antérieur en avant au niveau du 3ème EIC.
De façon générale, les sinus pleuraux sont toujours plus éloignés des bords des
poumons en particulier le sinus costodiaphragmatique. (Voir schéma).
2. STRUCTURE DU MEDIASTIN
a) Limites du médiastin
Il est limité :
- en bas : par le diaphragme mais le tissu cellulaire du médiastin communique avec le
tissu extra péritonéal par les fontes de Larrey, en avant entre les piliers antérieurs du
diaphragme, hiatus costo-lombaire ou espace infra médiastinal postérieur et les orifices
du diaphragme qui font passer les vaisseaux, l’œsophage, les nerfs splanchniques et le
cordon du sympathique.
- en haut : il communique largement avec la base du cou par le défilé crvico-thoracique.
Ce défilé livre passage aux organes qui sortent ou qui entrent dans le thorax.
- en avant : par le sternum,
- en arrière : par le rachis dorsal,
- latéralement par les gouttières latéro-vertébrales et les plèvres médiastinales.
b) La subdivision du médiastin
Il y a plusieurs façons de subdiviser le médiastin :
1°. En 3 loges : par deux plans frontaux passant l’un devant et l’autre derrière la
bifurcation trachéale. Nous avons ainsi le médiastin antérieur, moyen et postérieur.
2°. En 4 loges : par deux plans frontaux comme pour la première subdivision et deux
plans horizontaux l’un supérieur passant par le bord supérieur de la crosse aortique
l’autre inférieur passant par les veines pulmonaires inférieures.
3. LA SEGMENTATION BRONCHIQUE
(figure).
Chapitre II : RAPPEL DE LA PHYSIOLOGIE ET DE LA
PHYSIOPATHOLOGIE
Le poumon est constitué de deux parties : une partie centrale ou noyau et une partie
périphérique.
la partie centrale ou noyau constitue le pédicule. Elle est immuable et fixe et
est constituée des bronches entourées des vaisseaux à destinée pulmonaire
appelée noyau.
Cette partie ajoutée à la trachée et aux voies respiratoires supérieures constitue
l’espace mort d’une capacité de 150 à 250 cm3. L’espace mort est donc constitué
des tubes de passage d’air.
La partie périphérique ou manteau : elle est élastique et comprend les
bronchioles terminales appelées respiratoires et les alvéoles plus un réseau
capillaire dense disposé le long d’une charpente conjonctivo-élastique.
Les éléments de cette partie se fixent :
- en dedans sur la gaine conjonctive de grosses bronches, et gros vaisseaux
(noyau).
P.V.= Constant.
D’où appel d’air à l’inspiration car V↑ et P↑.
La dépression intrapulmonaire à l’inspiration est de l’ordre de 2 cm d’H2 et la quantité
d’air admis de 2,5 à 3 litres.
- à l’expiration les phénomènes se passent de façon passive à cause de l’élasticité
pulmonaire.
Toutefois en cas d’expiration forcée ou s’il existe un obstacle sur les voies aériennes
(ex : sténose, encombrement) les muscles expiratoires entrent en jeu : muscles
intercostaux, muscles à insertion thoracique tel que le grand dentelé, le grand dorsal,
mais surtout les muscles de la sangle abdominale et pelvienne qui, en refoulant le
diaphragme par l’augmentation de la pression intra-abdominale chasse l’air de façon
active.
2° Rupture de la servitude pariéto-diaphragmatique du poumon, cas d’un
épanchement gazeux ou liquidien dans la plèvre, spontané, traumatique ou opératoire.
La pression intrapleurale est de l’ordre de moins de 15cm d’H2O.
Elle peut aller jusqu’à moins 20 ou 25cm H2O en cours d’inspiration.
L’introduction d’air ou autre épanchement dans cet espace tend à augmenter cette
pression, donc à colaber le poumon, à dévier le médiastin et à comprimer le poumon
opposé.
A l’inspiration le médiastin se déplace du coté sain et à l’expiration, du coté malade
créant ainsi la « respiration paradoxale médiastinale ».
En chirurgie thoracique afin de palier à ce genre de graves inconvénients lors de la
thoracotomie on a pratiqué le pneumothorax progressif qui permettrait au malade de
s’habituer et de compenser progressivement le pneumothorax opératoire.
La construction des salles d’opération pressurisée et en fin actuellement la respiration
pneumatique interne qui, par une canule d’intubation sélective permet une respiration
assistée c'est-à-dire alimenter le patient en O2, évacuer le CO2, régler les pressions dans
l’arbre respiratoire, contrôler le collapsus pulmonaire et obtenir la réexpansion totale
du poumon en fin d’intervention permettent de remédier à cette situation.
par le volet costal, cela entraîne une diminution de l’ampliation pulmonaire contro-
latéral et l’anoxie.
Le traitement doit associer à l’assistance respiratoire, la fixation du volet.
4. Encombrement des voies respiratoires : il peut s’agir d’obstruction des grosses
bronches dans l’emphysème ou dans l’asthme bronchique. Il peut s’agir d’une
inondation ou d’une condensation alvéolaire.
L’inondation alvéolaire peut être d’origine extrinsèque suite aux
vomissements, aux brèches corticales en cas de plaie de la plèvre ou intrinsèque par
hypersécrétion broncho-alvéolaire, OAP,, syndrome de bloc alvéolo-capillaire, la
fibrose interstitielle, maladie hyaline, etc.
Dans l’OAP, on peut assister à une véritable bronchoplégie avec
encombrement massif et noyade pulmonaire (wet Lung) tous cela conduit à l’anoxie
par hypertension intrapulmonaire interposée.
Le traitement doit prévoir la toilette de l’arbre bronchique, la toux dirigée,
l’aspiration et peut-être la trachéotomie pour diminuer l’espace mort et donc les
résistances respiratoires.
5. Obstruction circulatoire pulmonaire
Ce cas est illustré par l’embolie pulmonaire qui est une obstruction de l’artère
pulmonaire ou de l’une de ses branches par des emboles venus de la périphérie.
Le traitement, c’est d’abord l’héparinisation curative ou préventive,
l’embolectomie,…
Pour terminer, il faut noter la possibilité d’association des syndromes. Il faut
également apprécier l’importance de l’anoxie en pré- et post-opératoire. (Voir ci-
dessous).
- volume respiratoire courant (Vt) : c’est le volume d’air mobilisé lors d’une
respiration normale qui est de l’ordre de 0,5 litre.
- volume de réserve inspiratoire (VRI) c’est le volume d’air mobilisé lors d’une
inspiration forcée faisant suite à une inspiration normale. Il est de 2,5 à 3 litres.
Ainsi Vt+VRI=capacité inspiratoire.
- volume de réserve expiratoire 5VRE) : c’est le volume d’air mobilisé en expiration
forcée faisant suite à une expiration normale ainsi Vt + VRE = capacité
expiratoire qui est de l’ordre de 1 à 1,2 litres.
- En résumé,
La CV varie selon l’âge, le sexe et l’individu (taille).
b) Volume résiduel (VR) : c’est la quantité d’air qui reste dans les voies respiratoires
après expiration forcée. Il est de 1-1,5 litres. La somme VR + VRE donne la capacité
résiduelle fonctionnelle CRF.
c) La ventilation minute (V) c’est le volume d’air mobilisé par un individu en 1
minute lors d’une respiration normale. V=Vt.f (16)= 8 litres.
d) volume expiratoire maximum par seconde (VEMS) : c’est le volume d’air qu’un
individu peut mobiliser au cours d’une expiration forcée pendant 1 seconde =2,5 litres
Cette valeur ne doit pas être <800-950ml, de ces rapports découle le rapport de
TIFFENEAU = VEMS/ CV.
Il donne une idée de la dynamique et de l’élasticité pulmonaire, il est de 75 à
80% et ne doit pas être en dessous de 45 à 50%.
De même la VIMS est le volume d’air qu’un individu peut mobiliser en une
inspiration forcée en 1 seconde.
Le rapport VEMS/VIMS est de 80 à 120%
Il augmente dans la sténose inspiratoire et diminue dans la sténose expiratoire.
e) La ventilation maximum minute (VMM) : c’est la quantité d’air mobilisé en 1
minute lors d’une inspiration et d’une expiration forcées. Elle est de 120 à 150 litres et
ne doit pas être inférieure à 30 à 40 litres.
CHAPITRE III :
RAPPEL SEMIOLOGIQUE ET EXPLORATIONS FONCTIONNELLES DU
THORAX
Anamnèse
Examen clinique
Examens de laboratoire
Il faut prévoir des examens :
- Hématologiques
- Bactériologiques
- Biochimiques (avec la gazométrie)
- Spirométriques.
Investigations instrumentales
Radiographie:
- Radiographie simple du thorax
- Tomographie
- Bronchographie
- Angiopneumographie.
Scintigraphie
Cathétérisme
Endoscopie :
- Bronchoscopie
- Fibroscopie
- Pleuroscopie
- Médiastinoscopie
- Oesophagoscopie
Cathétérisme veineux
Il explore à l’aide d’un cathéter introduit dans une veine périphérique les pressions
du cœur droit et donc les résistances de la circulation centrale. On appelle pression
veineuse centrale (PVC) la pression au niveau de l’artère pulmonaire. Elle ne doit pas
dépasser 25 cmHg.
CHAPITRE IV :
INCISIONS THORACIQUES, TERMINOLOGIE ET TECHNIQUES DE
RESECTION PULMONAIRE
1. Pleurotomie
2. Drainage thoracique
3. Thoracotomie
1) Plan de recouvrement
a) Plan cutané :
défend mal contre l’infection, d’où il faut faire une incision nette perpendiculaire à la
surface cutanée.
b) Plans musculaires :
Leur incision doit être nette et franche sans dilacération, ni trace ondulant pour
faciliter la fermeture en fin d’intervention.
La 1ère couche concerne le grand dorsal
La 2ème couche concerne le rhomboïde en arrière, le grand dentelé en avant.
Il est ouvert soit en réséquant une côté et en incisant son lit périosté soit en ouvrant
un EIC.
Ici, attention au pédicule intercostal qui, en arrière tend à quitter son abri sous la
côte supérieure et à se placer au milieu.
On pratique d’abord une petite incision jusqu’à la plèvre de là après ouverture de la
plèvre l’incision est continuée en avant et en arrière.
La thoracotomie standard est celle qui est limitée en haut par la 5ème côte. Elle ouvre
la 5ème EIC ou résèque la 6ème côte. On préférera l’ouverture de l’EIC chez un sujet jeune
pour une intervention de difficulté moyenne mais la résection costale chez le sujet âgé
pour une intervention difficile.
5. Fermeture de la paroi
6. La pneumectomie
CHAPITRE V
EVALUATION DU PATIENT THORACIQUE CHIRURGICAL
1. TRAUMATISMES FERMES
1.1. CONSIDERATIONS GENERALES
A. MECANISMES
Ces traumatismes deviennent de plus en plus fréquents à l'heure actuelle à cause
du développement de la traumatologie due au trafic routier. Ils peuvent se produire
soit par:
- contusion directe pouvant conduire à des fractures de côtes au niveau du point
d'impact;
- écrasement dans l'axe antéro-postérieur pouvant conduire à des fractures à
distance au point d'hyperflexion ou à l'écrasement du médiastin sur le rachis.
Il faut toujours avoir en tête l'association des lésions d'autres systèmes (abdominal,
SNC,...).
B. PHYSIOPATHOLOGIE
De nombreux mécanismes s'intriquent pour produire un état d'insuffisance
respiratoire aigue (IRA):
- douleur qui empêche la toux et l'ampliation pulmonaire
- épanchements qui amputent parfois complètement la fonction d'un poumon
provoquant ainsi la déviation du médiastin qui retentit sur le poumon contro-
latéral: le médiastin suit le poumon sain à l'inspiration et reprend sa position
initiale à l'expiration (flottement médiastinal d'autant plus prononcé que le
médiastin est plus souple);
- encombrement bronchique dû à une hémoptysie ou à une hypersécrétion
bronchique conduisant à:
* l'anoxie * l'hypercapnie * l'atélectasie;
- respiration paradoxale: du côté de l'effraction thoracique, le poumon se collabe à
l'inspiration et se gonfle à l'expiration;
C. ETUDE CLINIQUE
Dès l'arrivée du traumatisé thoracique, la première question est de savoir si un
geste de toute urgence ne s'impose pas devant un état d'insuffisance respiratoire aiguë:
cyanose, dyspnée intense, hypersécrétion bronchique et collapsus cardio-vasculaire.
Le premier geste est d'assurer la liberté des voies respiratoires par une intubation
endotrachéale ou par une trachéotomie et une aspiration des sécrétions bronchiques.
Le deuxième geste est la recherche par un examen clinique soigneux de l'existence
d'un épanchement compressif au besoin par la radioscopie ou une radiographie d'urgence.
La présence d'un épanchement exige d'urgence son évacuation par la pose d'un drain
pleural aspiratif.
Le troisième geste : Ce n'est qu'après ces gestes d'urgence qu'un bilan lésionnel peut être
fait pour:
- évaluer les lésions pariétales: fractures uni ou pluricostales des côtes, nombre des
traits de fractures, existence ou non d'un volet mobile avec ou non la présence
d'une respiration paradoxale;
D. EVOLUTION ET COMPLICATIONS
E. TRAITEMENT EN GENERAL
En urgence : Trachéotomie ou Intubation endotrachéale pour l'aspiration et la
toilette thoracique et la pose d'un drain thoracique peuvent suffire à maîtriser la
situation.
Les fractures de série des côtes sont bien plus graves, surtout si elles entraînent une
mobilité paradoxale de parties de la paroi (invagination inspiratoire). Il faut
absolument hospitaliser ces patients.
Un volet thoracique est un segment de la paroi désolidarisé par deux traits de fracture sur
la même côte et étendue sur plus de deux côtes. Selon la localisation, on distingue un volet:-
antérieur -latéral -postérieur.
En cas d'association, on parle alors de volets complexes. Il faut en outre noter que les
volets peuvent être multifragmentaires c’est à dire il existe plus de 2 traits de fracture.
La gravité du volet costal est due à son instabilité.
A part les mesures d'urgence décrites dans les considérations générales, il existe un
traitement particulier des volets costaux. Nous devons signaler qu'un volet stable au
départ peut se "décrocher" secondairement entraînant ainsi une respiration secondaire
difficile à maîtriser.
recours.
- Armes à feu
- Accidents de circulation
Lésions:
Elles dépendent de l'objet causal et peuvent provoquer des dommages divers:
- rupture alvéolaire avec pneumothorax
- destruction parenchymateuse avec hémothorax qui va cesser spontanément avec
l'apparition de l'oedème.
- embolie pulmonaire gazeuse qui peut être la cause de la morbidité élevée ou du
décès.
Conduite à tenir en urgence
Drain thoracique d'urgence
Prélèvement sanguins et évaluation de la ventilation pour apprécier les effets
négatifs du traumatisme sur les échanges respiratoires.
Parfois une thoracotomie s'il y a suspicion d'une atteinte cardiaque ou
diaphragmatique par exemple.
Réanimation massive.
Contusion pulmonaire
Elle indique les conséquences du traumatisme fermé au niveau des poumons.
Causes: - décélération rapide du thorax contre le volant
- chute des hautes hauteurs
- les compressions "blast injuries"
Chez les jeunes, une sévère contusion pulmonaire peut se voir à cause de la
transmission de la force traumatisante à travers le thorax avec un minimum des
fractures costales ou sternales. Par contre chez les adultes et les personnes âgées, la
contusion pulmonaire s'accompagne souvent des fractures multiples de côtes au
niveau de la cage thoracique.
Anatomie pathologie
- hémorragie intraalvéolaire et interstitielle
- oedème
- obstruction due aux protéines et au liquide des bronches et des bronchioles
- infiltration leucocytaire
- lésion de "contre-coup" loin du siège primaire du traumatisme
Il faut toujours avoir en tête que la contusion thoracique est une composante d'un
traumatisme thoracique majeur comprenant les fractures des côtes, un
pneumothorax et un hémothorax.
La contusion peut être l'effet des fractures des côtes ou celui de la force
traumatisante.
Traitement
Réanimation: Liquides: pas plus de 50-75 ml/heure pour éviter les oedèmes
pulmonaires
Diurétiques: Lasix 20-40 mg chaque 6 heures
Assistance ventilatoire par une intubation endotrachéale
Thoracotomie pour une hémorragie continuelle ou abondante et un
pneumothorax massif. Une résection pulmonaire peut s'avérer nécessaire.
2. TRAUMATISMES OUVERTS
CHAPITRE II
PATHOLOGIE DE LA PAROI THORACIQUE
1. MALFORMATIONS CONGENITALES
a) Rappel anatomique
* le deuxième défilé est constitué par la 1ère côte et la clavicule dans l’angle aigue formée
par la partie moyenne de la clavicule et l’extrémité antérieure de la 1ère côte.
Tous les éléments constitutifs de ce défilé peuvent être responsables de la compression.
b. Etiopathogénie
2° Le défilé costo-claviculaire
Il est rarement en cause : il peut s’agir des anomalies de la 1ère côte qui reste cependant
exceptionnelles et le cal vicieux de la clavicule postérieure reste aussi moins nocif qu’on
ne pourrait le craindre.
La compression intéresse électivement la veine sous-clavière car elle est située à la
partie interne la plus étroite du défilé contre le bord externe de l’épais ligament costo-
claviculaire.
3° Causes favorisantes :
→ l’étroitesse plus ou moins grande du défilé des scalènes explique que certains
tolèrent moins que d’autres l’existence d’une côte surnuméraire ou d’un scalène
antérieur hypertrophié,
→ l’abaissement du moignon de l’épaule provoqué par le port des objets pesants ou
par le vieillissement et qui contribue à appliquer le paquet artério-nerveux sur la base
du défilé des scalènes.
→ un traumatisme cervical dans les antécédents ayant eu une atteinte vertébrale entre
C5 et D1,
→ des malformations vertébrales entre C5 et D1 :discopathie, hernie discale, arthrose,
scoliose pouvant provoquer une compression radiculaire entre C5 et D1,
→ le plexus brachial post-fixé comprenant des fibres venues de D2 et qui peuvent
s’étirer.
c) Clinique
Plus chez la femme que chez l’homme et plus chez l’adulte mais n’importe quel âge
peut être intéressé.
1° Les troubles nerveux : ils intéressent électivement l’élément le plus bas situé du
plexus c'est-à-dire le 3è tronc primaire et le tronc secondaire antéro-interne auquel il
donne naissance et d’où est issue le nerf cubital et la racine interne du nerf médian.
a. signes subjectifs :
- les paresthésies digitales sont un signe révélateur habituel. Ce sont des
fourmillements plus ou moins pénibles déclenchés par les travaux manuels, calmés par
le repos dans le territoire de C7-D1 c'est-à-dire au niveau de deux derniers doigts et du
bord interne de la main pouvant remonter le long du bord interne de l’avant-bras et du
bras.
Les troubles sont souvent unilatéraux du moins au début pour devenir bilatéraux
secondairement.
- une gêne douloureuse mal définie de l’épaule et du cou parfois des céphalées
occipitales.
b. Signes objectifs
L’examen révèle :
- une hypoesthésie de deux derniers doigts et du bord cubital de la main,
- une parésie puis myotrophie de la musculature intrinsèque intéressant l’ensemble
des hypothénariens et des interosseux,
- l’origines des troubles au niveau du creux sus-claviculaire peut être démontrée
par un certain nombre de manœuvres destinées à reproduire ou à exacerber les
paresthésies pour lesquelles le malade est venu consulter appelés » tests de
provocation ».
o pression du creux sus-claviculaire
o manœuvre d’ADSON : faire contracter le scalène au moyen d’une
inspiration profonde puis demander au malade de lever le menton et de
tourner la tête du coté malade, ce qui plaque le scalène antérieur sur le
paquet artério-nerveux.
o La manœuvre de Sanders : faire élever le bras en abduction et rotation
externe à 90° et demander au malade de tourner la tête du coté sain, ce
qui plaque le paquet artério-nerveux contre le scalène moyen,
o La manœuvre d’ALLEN : elle est similaire à l’ADSON avec traction en bas
sur le bras du malade.
c. Examens paracliniques
- La radiographie de la base du cou peut montrer la côte surnuméraire, une
hypertrophie de l’apophyse transverse de C7, une arthrose vertébrale, etc.
- L’électromyographie peut montrer le caractère neurogène périphérique et
radiculaire de l’atteinte motrice.
2° Les troubles de compression vasculaire sont rares.
Ils peuvent être isolés ou associés aux premiers, ils intéressent généralement l’artère
sous-clavière :
- paresthésie ou douleur sans topographie neurologique
d. traitement
- Troubles mineurs : sont adressés à la kinesithérapie pour renforcer le muscle
trapèze et corriger l’abaissement de l’épaule.
- Si non, la chirurgie : résection de la côte surnuméraire ou scalénectomie antérieure
ou moyenne par voie sus-claviculaire (la plus part des auteurs ou par voie
thoracique (voie de Servelle) ou axillaire (voie de Sanders). On peut associer la
résection de la première côte à laquelle on attribue une meilleure décompression du
paquet artério-nerveux.
La plèvre, dans ce cas, peut être symphysée (épaissie) mais parfois elle peut rester
mince ou libre.
Pathogénie: lorsqu'il n'y a pas de lésions pleurales évolutives, l'abcès est dit
PRIMITIF mais on retrouve souvent des antécédents tuberculeux pleuraux et même
pulmonaires.
Lorsqu'il existe des lésions pleurales, il s'agit d'un pyothorax tuberculeux enkysté ou
non et l'abcès froid pariétal n'est que SECONDAIRE.
On pense aussi que la majorité de ces abcès sont d'origine ganglionnaire: du fait de la
topographie en regard des chaînes ganglionnaires et celui de l'atteinte minime et de
l'absence fréquente des lésions pariétales.
1 Tumeurs bénignes:
- des parties molles: lipomes, schwannomes, fibromes
- du squelette: tumeur à myéloplaxes, fibromes
- des cartilages: chondromes qui sont des tumeurs bénignes récidivantes pouvant
se généraliser.
2 Tumeurs malignes:
1) primitives:
- parties molles: sarcomes
- squelette: * Tumeur d'Ewing
* Myélome
* Sarcome ostéogénique
4. PATHOLOGIE DU DIAPHRAGME
1° Les hernies
Le cardia est intrathoracique suivi par l’estomac. L’angle de His est absent car la
grosse tubérosité est intrathoracique en partie ou en totalité.
Cliniquement nous avons une anémie hypochrome, des hémorragies, l’ulcère peptique.
2° Eventrations
Ici les organes abdominaux restent sous le diaphragme distendu qui remonte avec
5. SEIN.
1. CONSIDERATIONS GENERALES.
-Terrain.
Le cancer du sein est plus fréquent dans une population dite à risque sur laquelle le
dépistage doit porter préférentiellement; il s'agit des femmes présentant les
caractéristiques suivantes:
-Age: au-delà de 30 ans,
2. CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE.
-Au cours de sa toilette, la femme découvre un noyau dans un de ses seins,
-Ecoulement mamélonnaire séreux ou sanglant,
-Au cours d'un examen général ou d'un bilan de stérilité,
-Examen de santé périodique,
-Découverte faite au cours des jeux sexuels.
3. ANATOMIE PATHOLOGIQUE.
Le cancer du sein se développe le plus souvent à partir de l'arbre
galactophorique.
-Carcinomes mammaires sont de loin les plus fréquents:
* adénocarcinomes intragalactophoriques ou canalaires
4. EXAMEN CLINIQUE.
1) Interrogatoire qui précisera:
-la date et les conditions d'apparition de la lésion,
-son caractère indolore
-ses éventuelles modifications de volume,
-les grossesses, les allaitements,
-le rythme menstruel ou la date de la ménopause,
-les antécédents généraux et les médications utilisées.
2) Inspection:
Les bras relevés, comparer les deux seins, noter une déformation, une voussure,
une rétraction de la peau, un capitonnage, une rétraction du mamelon.
3) Palpation:
Sur le sujet couché, les mains à plat, rechercher une différence de consistance, la
présence d'une tuméfaction dont on notera la consistance dure, les dimensions,
le caractère mal limité, fixe, le caractère indolore, le siège (les 4 quadrants).
Localisation des lésions:
1) Examen clinique du soignant: il est l'élément essentiel à condition qu'il soit fait
systématiquement. Il doit désormais entrer dans nos habitudes car il est simple et peu
onéreux et doit être fait dans le cadre de nos consultations journalières.
2) L'AUTO-EXAMEN (autopalpation) est l'examen des seins effectué par la femme
elle-même. Cet examen est enseigné par le soignant. Cet examen pratiqué tous les
mois en début de cycle est une excellente mesure d'éducation sanitaire qui permet à
la femme de consulter à la moindre anomalie.
Toutes les femmes au-delà de 20 ans doivent etre instruites pour examiner
mensuellement leur sein. En pratique, une femme se savonnant la poitrine à main
nue sous sa douche quotidienne, a une excellente perception de ses structures
mammaires et elle relèvera l'apparition de toute anomalie.
6. EXAMENS PARACLINIQUES.
1) Ponction cytologique
2) Biopsie
3) Mammographie permet de découvrir 40% des tumeurs du sein
4) Thermographie
5) Echographie
6) Scintigraphie.
7. CLASSIFICATION TNM.
Tumeur:
-To: tumeur infraclinique
-T1: taille < ou = 2 cm
-T2: taille > 2 cm et < ou = 5 cm
-T3: taille > 5 cm
-T4: tumeur de n'importe quelle taille avec envahissement de la peau et/ou
fixation à la paroi thoracique.
Adénopathies:
-No: pas d'adénopathies axillaires homolatérales palpables
-N1: adénopathies axillaires homolatérales palpables
-N2: adénopathie fixée
-N3: adénopathie sus-claviculaire ou oedème du bras.
Métastases:
-Mo: absence de métastases
-M1: métastases à distance.
Regroupement en stades:
Stade 1: T1 No Mo ou T2 No Mo
Stade 2: T1 N1 Mo ou T2 N1 Mo
Stade 3: T3 No Mo ou T3 N1 Mo, T2 N2 Mo ou T3 N2 Mo
Stade 4: les mêmes avec M1.
4) La chimiothérapie.
Elle peut être:
-prophylactique: elle vise dans ce cas la destruction précoce, au moment où elles
sont le plus accessibles, des micrométastases potentielles;
-curative: celle-ci est destinée aux formes avancées avec ou sans métastases.
Les combinaisons chimiques les plus employées sont:
-Cyclophosphamide (C), Méthotrexate (M), 5'Fluoro-uracile (F): CMF;
-5'Fluoro-uracile (F), Adriamycine (A), Cyclophosphamide (C): FAC.
Pour qu'une chimiothérapie soit efficace, il faut qu'elle soit prolongée (12 à 18
mois) et que la dose reçue pendant la période prévue soit la plus complète
possible.
5) L'immunothérapie.
Actuellement, elle est non spécifique (BCG, Lévamisole,etc...) seule ou associée à
la chimiothérapie et/ou à l'hormonothérapie. Elle n'a pas amélioré le pronostic
du cancer du sein.
-il ne faut pas couper le lait à l'issue de la grossesse, mais entretenir le phénomène
physiologique de la lactation par traite artificielle,
-le traitement local est le même que celui des autres cancers du sein. Pour les
adénocarcinomes N+, la castration est différée jusqu'à la césarienne faite à la
38è semaine. On pratiquera alors dans le même temps une hystérectomie
totale sans conservation.
Les abcès chauds du sein correspondent à l'infection des acini par l'intermédiaire des
canaux galactophores ouverts à l'extérieur. Ils se voient essentiellement pendant la
phase puerpérale, au cours ou au décours de l'allaitement. Un seul lobe peut être
atteint, mais si la stase lactée, qui a favorisé l’infection, persiste, il est possible que
plusieurs lobes soient infectés successivement ou simultanément.
De même, si ces abcès sont, au départ, purement intraglandulaires, ils peuvent
évoluer vers le tissu cellulaire sous-cutané ou, au contraire, vers l'espace celluleux rétro
mammaire. Il faut donc éviter d'inciser trop tôt, car on risque de diffuser une infection
encore mal localisée, et de ne pas trop attendre, car l'abcès peut atteindre les autres
lobes ou les tissus péri-mammaires. Ce moment de l'incision est d'autant plus difficile à
choisir que la malade est sous antibiotiques.
Enfin, à côté des abcès glandulaires proprement dits, il faut signaler l'existence
d'abcès tubéreux du sein; ils se développent sous l'aréole, aux dépends des glandes
sébacées.
Règles générales devant présider au choix de l'incision.
plus remonter en dehors trop haut vers l'aisselle, car elle serait alors visible de profil.
Chaque poche abcédée est alors incisée, puis explorée au doigt pour effondrer, si besoin, les
cloisons qui retiennent le pus. Le drainage est assuré par une lame de caoutchouc pénétrant dans
le lobe abcédé et ressortant par l'incision sous mammaire.
Le sein est enveloppé dans un grand pansement ouaté légèrement compressif. Mais
ce pansement doit être fait, refait tous les jours, d'une part pour s'assurer que la lame
draine bien et la mobiliser, d'autre part pour contrôler l'état du sein et, en particulier,
s'assurer du tarissement de la sécrétion lactée. Car, si l'engorgement mammaire
persiste, il faut tirer le lait pour éviter la récidive ou la poursuite de l'infection*
1. PNEUMOTHORAX SPONTANE
Clinique
2) Forme chronique dont le début est latent et se manifeste pratiquement sans signes
fonctionnels. Elle est de découverte radiologique.
L'examen physique montre:
- Inspection: un hémithorax immobile
- Palpation: diminution ou abolition des vibrations vocales (VV)
- Percussion: hypersonorité
- Auscultation: absence du murmure vésiculaire (MV) souffle amphorométallique
Radiographie:
Etiologies:
- toutes les affections pulmonaires aiguës peuvent se compliquer d'une pleurésie
purulente: bronchectasie, abcès pulmonaire, staphylococcie pleuro-pulmonaire
du nourrisson qui représente la principale étiologie dans nos contrées.
- chirurgie abdominale sur foyers septiques
- abcès amibien du foie
Clinique
- Inspection: immobilité de l'hémithorax atteint
- Palpation: abolition des vibrations vocales
- Percussion: MATITE
3. PLEURESIES HEMORRAGIQUES
Etiologies:
- traumatisme avant tout mais il peut être révélateur d'une autre lésion
prééxistante,
- tumeurs pleurales souvent des angiomes,
- affections digestives comme dans une pancréatite aiguë hémorragique
(hémothorax spontané ou rupture d'une bride vasculaire),
- idiopathique.
Diagnostic: se base sur la
- clinique: syndrome d'épanchement classique
- radiographie: opacité diffuse avec déviation du médiastin selon la quantité de
l'épanchement
- ponction exploratrice pour:
* exclure un autre type d'épanchement
* permettre une étude bactériologique, biochimique (amylase dans la
pancréatite) ou cytologique (tumeur)
- ponction évacuatrice qui va permettre une étude plus précise.
Evolution : dépend de l'affection causale et le pronostic est mauvais en cas de tumeurs
malignes.
Traitement : il dépend aussi de l'affection causale.
La thoracotomie peut s'imposer si malgré les ponctions et la pleurotomie,
l'hémothorax persiste. Le but est d'assurer une hémostase ou de faire une exérèse de la
tumeur.
4. CHYLOTHORAX
Clinique:
Syndrome d'épanchement pleural
Association avec un choc hypovolémique.
Radiographie:
Opacité diffuse avec déviation du médiastin.
Diagnostic:
Fait par la ponction exploratrice qui montre:
- la présence de la lymphe qui est un liquide blanchâtre, opalescent et inodore.
- un liquide chocolaté est retrouvé en cas de complication post-opératoire (à ne pas
confondre avec un hémothorax).
Ponction:
Elle permet l'étude bactériologique, biochimique et cytologique.
Lymphographie parfois.
Evolution:
Favorable: résolution après quelques ponctions.
Les épanchements abondants nécessitent les ponctions répétées.
Dans les cas défavorables, on peut aboutir à une déshydratation ou un décès par
inanition.
Traitement:
1) Il vise à tarir la fuite lymphatique càd assécher la plèvre pour obtenir une
réexpansion pulmonaire et une symphyse pleurale par des ponctions ou une
pleurotomie avec aspiration continue.
5. TUBERCULOSE PLEURALE
Il est généralement considéré que la TBC pleurale est le résultat d'extension d'une
TBC à la plèvre à partir d'une lésion pulmonaire sous-jacente. La forme la plus
commune est une pleurésie fibrineuse qui cause les adhérences pleurales localisées. La
pleurésie séro-fibrineuse se développe approximativement dans 5 % des cas de TBC
pulmonaire. Chez certains patients la lésion parenchymateuse peut être voilée par
l'atteinte pleurale.
Clinique:
Les malaises et la fièvre peuvent être les premiers signes de la maladie et si
l'épanchement pleural est abondant le patient vient avec dyspnée.
Traitement:
Il est important de différencier la pleurésie tuberculeuse d'un empyème non
spécifique car le traitement n'est pas le même. Certains recommandent de faire la
biopsie pour avoir un diagnostic précis.
Une pleurotomie est nécessaire seulement quand il y a suspicion d'une fistule broncho-
pulmonaire.
Dans certains cas, une décortication pleurale est indiquée pour obtenir une réexpansion
pulmonaire.
Tous ces gestes chirurgicaux doivent être associés à une chimiothérapie
antituberculeuse énergique.
7. TUMEURS DE LA PLEVRE
1) Considérations générales
Elles sont rares mais non exceptionnelles.
Elles sont souvent primitives à partir du MESOTHELIUM.
Elles sont secondaires comme métastases d'un cancer primitif des bronches et dans ce
cas il se pose un problème de diagnostic différentiel difficile. Seule l'autopsie peut
trancher.
Formes:
- circonscrites et isolées: clinique pauvre, découverte est faite par la radiologie, ce
sont souvent des tumeurs bénignes (fibromes, histiocytomes). Le traitement est
chirurgical.
- diffuses: elles apparaissent après la quarantaine, par un épanchement séro-
fibrineux ou séro-hémorragique mais ces tumeurs restent longtemps latentes.
On les découvre grâce à un tableau fait de dyspnée, douleur thoracique, état général
qui se dégrade progressivement et d'un épanchement thoracique.
Tomographie: présence des images polylobées, ondulées le long de la paroi
thoracique.
Une ponction-biopsique est nécessaire pour faire la cytologie et préciser la nature de
la tumeur.
Un examen général complet doit être fait à la recherche d'un cancer primitif au
niveau du sein, du tube digestif et même de l'arbre urinaire.
Dans le doute, une thoracotomie exploratrice peut être faite.
Traitement est décevant.
2) Approche clinique
- Tumeurs primitives sont rares et généralement malignes (pleuroendothéliome). Il
faut mentionner surtout les MESOTHELIOMES MALINS qui se révèlent par des
épanchements et des douleurs, des irrrégularités arrondies sur les plèvres après
ponction qui donnent un liquide rosé en principe et coagulant facilement.
Rechercher le contact avec l'amiante dans l'anamnèse. Ponction-biopsique pleurale
permet souvent le diagnostic. Leur pronostic est mauvais. Leur extension plane ne
permet peu ou pas d'intervention radicale. Elles réagissent mal à la radiothérapie ou
aux antimitotiques. Le traitement est chirurgical tout au début, inutile par la suite, si
ce n'est par son action antalgique (décollement extrapleural) transitoire.
Il faut les différencier du MESOTHELIOME BENIN qui lui, croit aux dépens de la
plèvre viscérale et peut atteindre des dimensions respectables (jusqu'à 2 Kg). Celui-ci
ne sécrète pas et ne se manifeste en général que par la compression qu'il entraîne ou
une image radiologique anormale.
- Tumeurs métastatiques en cas de disséminations cancéreuses sont fréquentes
(carcinome du sein) et entraînent la formation d'épanchements sanglants récidivants,
souvent massifs avec gène respiratoire importante. Ces épanchements nécessitent
des ponctions répétées. L'injection intrapleurale d'or radioactif peut entraîner une
rémission.
1 ANATOMIE
Le poumon droit a trois lobes alors que le gauche en a deux. Le hile est la région où
les bronches et les vaisseaux sanguins entrent dans les poumons et en sortent. Le
médiastin est l'espace séparant les deux poumons. Irrigation des poumons: l'artère
pulmonaire (sang pauvre en oxygène) dessert les alvéoles; des ramifications de l'aorte
descendante (sang riche en oxygène) desservent les bronches.
1) Examens radiologiques
- Radioscopie, clichés thoraciques de face et de profil, index baryté oesophagien
pour l'exploration du médiastin et les tomographies font partie des examens de
routine.
- Sur indication particulière, on pratiquera la bronchographie (précautions à
prendre en cas d'emploi du Lipiodol par ex.) et l'angiographie.
2) Endoscopie
- Bronchoscopie et fibroscopie avec biopsie, histologie et bactériologie.
- Médiastinoscopie des tumeurs médiastinales, des affections systémiques ou en cas
de suspicion de métastases lymphatiques d'un carcinome bronchique.
- Thoracoscopie.
On peut recourir à une ponction-biopsie des affections pleurales et pulmonaires
périphériques. On atteindra les ganglions lymphatiques palpables par une biopsie
sous-cutanée, les lymphomes sous-claviers profonds par une biopsie du scalène (la
médiastinoscopie a largement remplacé cette méthode de nos jours). Dans 10 à 15 %
des cas, seule la thoracotomie exploratrice permet de se rendre compte de la nature et
de l'opérabilité des lésions.
3 SEMIOLOGIE
Les signes d'appel de la pathologie chirurgicale des poumons et des bronches sont:
1 Point de côté
2 Toux
3 Expectorations
4 Hémoptysie
5 Dyspnée
6 Cyanose, ...
Il faut en outre rappeler par exemple que:
4 ANOMALIES CONGENITALES
1 Agénésie pulmonaire
Bilatérale, elle est incompatible avec la vie. Unilatérale, elle est compatible avec la
vie si l'unique poumon ne présente pas de malformations.
2 Aplasie pulmonaire
Ici, il n'y a qu'un moignon de la bronche qui existe. Bilatérale, elle est incompatible
avec la vie.
3 Hypoplasie pulmonaire
C'est une insuffisance du développement de l'arbre bronchique avec un tissu
pulmonaire anormal souvent siège des malformations kystiques pouvant conduire à
des infections, aux hémoptysies,...
4. Séquestrations pulmonaires
Dans ces malformations, on retrouve des lobes mais le plus souvent des segments
entiers non ventilés mais irrigués par une artère propre provenant de l'aorte ou de l'une
de ses collatérales. Elles sont intrapulmonaires ou extrapulmonaires donnant le
véritable poumon adhérant. Elles sont le siège de formation kystique et de surinfection
et sont susceptibles de s'ouvrir dans les bronches occasionnant une:
- bronchorrhée
- hémoptysie
- bronchectasie et elles peuvent sourire dans la plèvre pour entraîner un
épanchement pleural.
Siège habituel: lobe inférieur dans la partie postérieure de la pyramide basale.
Diagnostic différentiel : suppuration bronchopulmonaire.
Examens paracliniques
Tomographie: peut découvrir une opacité linéaire partant de la zone pathologique vers
le médiastin et le diaphragme.
Cathétérisme aortique rétrograde est l'examen capital car il permet de découvrir l'artère
anormale qui naît de l'aorte descendante au-dessus mais plus souvent en dessous du
diaphragme.
Traitement: Résection après ligature préalable de l'artère anormale.
Exérèse chirurgicale.
6 Fistule artério-veineuse
Clinique
Signes évocateurs: - cyanose
- dyspnée d'effort
- hippocratisme digital
1 Emphysème et Bulle
EMPHYSEME: c'est l'accumulation de l'air dans les alvéoles sans rupture de septa
alvéolaires.
BULLE: c'est l'accumulation de l'air avec rupture de septa alvéolaire.
coeur pulmonaire
s'installe entraînant une décompensation cardio-respiratoire malgré le traitement
aux antibiotiques.
Diagnostic différentiel: Pneumothorax
Pronostic: est grave
Traitement: - antibiothérapie: décevante
- assistance respiratoire régulière
- résection chirurgicale est rarement possible
On recommande le changement de métier.
- Hernie diaphragmatique
Traitement: Exérèse chirurgicale.
6. INFECTIONS PULMONAIRES
ou d'un coma
- Sténose bronchique
- Infarctus pulmonaire.
Diagnostic différentiel
- Carcinome nécrotisant (paroi en général plus épaisse et irrégulière)
- Cavernes tuberculeuses
- Chez l'enfant: un corps étranger.
Traitement: Il est d'abord conservateur: antibiothérapie dirigée et gymnastique
2 Bronchectasies
La dilatation des bronches est due à une destruction des tissus musculo-élastiques
des bronches segmentaires et sous-segmentaires. Cette destruction part d'une
sténose bronchique qui va entrainer une stagnation des sécrétions avec infection
chronique. Tout cela va entraîner une destruction de la paroi et une dilatation
bronchique en avant de la sténose tandis que le parenchyme s'atélectasie c’est à dire
il se fibrose.
Classification: - Bronchectasies primitives
- Bronchectasies secondaires par ex. à une calcification
intrabronchique en cas de TBC= Syndrome de BROCK.
Clinique: - Toux grasse ou quinteuse
- Expectoration mucopurulente fade ou fétide et abondante
- Hémoptysie parfois
- Râles prédominant dans les zones pathologiques.
Radiographie et Bronchographie surtout:
- siège
- forme
- état des bronches voisines dilatées.
Evolution: Elle est marquée par: - chronicité
- surinfections
Tout cela peut aboutir à un coeur pulmonaire chronique. Les bronchectasies
peuvent être uni ou bilatérales et peuvent être dues à une infection systémique due à
une hypoplasie de la muqueuse respiratoire. Associées aux sinusites et au situs
inversus, elles forment le SYNDROME DE KARTAGENER =
3 Tuberculose
Notions de rappel sur la TBC. Maladie à allure chronique due à la division lente des
BK. Il existe deux stades dans l'évolution de la TBC:
- Primo-infection
- Stade secondaire avec la présence des nodules et des cavernes.
La nécessité des examens complémentaires comme la coloration de Ziehl-Nelson,
culture sur milieu de Lowenstein,...
Formes chirurgicales de la TBC: Les tuberculostatiques permettent la guérison ou la
stabilisation de la plupart des cas traités autrefois par la collapsothérapie.
L'indication à la résection subsiste pour des cas limités, traités correctement et assez
longtemps par des médicaments (= processus résiduel stabilisé et extension limitée).
les réserves respiratoires de l'activité de l'autre poumon sont suffisantes, peut à elle
seule influencer favorablement cette affection, inguérissable autrement. L'élimination
d'un shunt important améliore souvent cette fonction. En cas d'affection bilatérale,
de mauvais état général, de réponse insuffisante aux tuberculostatiques, on recourt
parfois à la collapsothérapie (procédé destiné à mettre au repos de façon sélective un
segment pulmonaire tuberculeux, méthode très en vogue durant la première moitié
du siècle). Le déploiement insuffisant des lobes restants, l'infection des cavités
opératoires, les empyèmes spécifiques, respectivement mixtes que les médicaments
et les drainages ne guérissent pas peuvent rendre nécessaire une thoracoplastie.
Certains auteurs élargissent les indications : aux masses caséeuses volumineuses
et en cas d'hémoptysie chez un tuberculeux qui était supposé guéri. Cette
hémoptysie est due à la migration des calcifications ganglionnaires au parenchyme
ou encore à la présence d'un mycétome consécutif à l'aspergillose pulmonaire
associée. Quelque soit le type d'intervention (lobectomie, spléotomie,
pneumonectomie, ...), le traitement médical sera poursuivi pendant 3 à 6 mois.
Les résultats de la chirurgie sont remarquables mais le risque d'échec augmente
avec:
- l'ancienneté des lésions
- la présence des BK
- leur résistance aux tuberculostatiques
- l'état fonctionnel du poumon.
A la fin: bronchectasie.
Diagnostic : Formule leucocytaire: Eosinophilie
Sérologie: Réaction de MAZOTI positif
Diagnostic différentiel:
- Tumeur bénigne ou maligne
- TBC
- Abcès pulmonaire
- Autres kystes pulmonaires
Autre forme: Hydatidose secondaire bronchogène
Elle est de pathogénie hématogène. Ici, il y a multiplicité de kystes de petite taille,
de localisation
bilatérale avec tendance à la fistulisation dans les bronches (les crachats contiennent
des débris
membraneux lorsque les kystes s'ouvrent dans les bronches). Il faut la différencier avec
une bronchopneumopathie.
2) Actinomycose
Infection clinique rare malgré le fait que les Actinomyces sont distribués
abondamment dans la nature. Ce sont des organismes anaérobiques ou micro-
aérobiques. Sur le plan clinique, l'actinomycose est caractérisée par une invasion
tissulaire conduisant à la formation des sinus, des abcès et des fistules.
Laboratoire: recherche des Actinomyces Israeli par des cultures anaérobiques.
Localisation: 15 % dans les poumons.
Voies de pénétration: - aspiration bronchique le plus souvent
- embolisation par voie hématogène
- extension directe par voisinage.
7. EMBOLIE PULMONAIRE
Etiologie:
1) Caillot sanguin formé dans les veines profondes du petit bassin en cas de chirurgie
de la prostate, de la vessie ou des interventions gynéco-obstétricales. Dans 80 à
90 % des cas, ces caillots sont formés à partir des thromboses des membres
inférieurs.
2) Graisse en cas de traumatisme (avec fractures) et de chirurgie osseuse. C'est une
embolie graisseuse.
3) Air (embolie gazeuse) dans la chirurgie cardiaque.
4) Emboles métastatiques dans les cancers.
5) Emboles septiques dans les septico-pyohémies.
Clinique:
récidives des formes dites bénignes. Les signes alarmants apparaissent lorsque
50 % du lit capillaire sont amputés. Ces signes sont précoces chez les
insuffisants cardiaques ou respiratoires. Dans 30 % des cas, ce sont des formes
foudroyantes. Le reste est constitué des formes progressives mais elles
conduisent la plupart de temps vers le décès.
Les formes progressives sont caractérisées par:
- collapsus-douleur minime
- dyspnée-cyanose
- signes d'un coeur pulmonaire aigu (turgescence des veines jugulaires,
hépatomégalie douloureuse, oligo-anurie, troubles cérébraux,...).
ECG: signes de surcharge droite, d'ischémie,...
Pression veineuse centrale est très élevée.
Gazométrie: diminution de la PaO2 et augmentation de la PaCO2 avec acidose
métabolique.
Radiographie:
- opacité à sommet hilaire et à base pleurale
- épanchement pleural
- opacité ronde
- infiltrats diffus.
Diagnostic de certitude:
- Scintigraphie
- Scanner
- Angiographie.
Pronostic:
Il est imprévisible. Il est basé sur:
- l'évolution clinique
- la surveillance du collapsus
- la gazométrie.
Il peut y avoir guérison quand il y a résorption du caillot.
Une aggravation progressive ou une évolution par paliers pouvant se voir
3) Formes atypiques
Diagnostic différentiel:
1) Pour les formes mineures: avec toutes les autres pneumopathies.
2) Dans les formes graves: avec l'infarctus du myocarde
3) En post-op: avec un syndrome hémorragique.
Traitement: Il s'agit d'une urgence médico-chirurgicale traitée dans une Unité des
Soins Intensifs. Perfusions doivent être administrées d'une façon prudente car il
8. NEOPLASMES
Histologie:
On distingue les catégories principales suivantes:
- les carcinomes épidermoïdes kératinisants et non-kératinisants: 60 à 75 % des cas,
- les carcinomes anaplasiques: 15 % des cas et est plus lymphophile,
- les adénocarcinomes: 5-10 % des cas,
- les carcinomes alvéolaires: il est exceptionnel.
C'est de loin le carcinome épidermoïde qui est le plus fréquent, surtout parmi les
tumeurs proximales. Il croit et métastasie un peu plus lentement que les autres; son
pronostic est donc un peu meilleur. Les métastases les plus fréquentes se rencontrent
dans les ganglions lymphatiques régionaux (80 % des cas d'autopsies), du hile et du
médiastin (oesophagogramme, tomographie du hile, médiastinoscopie), les
métastases à distance sont surtout cérébrales et squelettiques.
1 Carcinome épidermoïde
2 Carcinome anaplastique
3 Adénocarcinome
4 Carcinome à "large-cell"
5 Adénocarcinome et carcinome épidermoïde combinés
6 Tumeur carcinoïde
7 Tumeurs des glandes bronchiales
8 Tumeurs papillaires de l'épithélium de surface
9 Carcinosarcomes et Tumeurs "Mixed"
10 Sarcome
11 Non classifiés
12 Mésothéliomes
13 Mélanome
Symptômes:
Toux chronique
Hémoptysie
Douleurs latérales liées à la respiration
Pneumonie à répétition ou persistante.
Des opacités découvertes fortuitement à la radiologie sont toujours suspectes de
carcinomes jusqu'à preuve du contraire.
Entre l'apparition du symptôme et le diagnostic, il s'écoule en général 18 mois, ce retard
est la cause principale de la faible efficacité du traitement. Cela résulte:
- de l'indolence et des craintes du patient qui ne consulte pas,
- du fait que les symptômes sont bénins et peu spécifiques, et amènent à banaliser la
toux, les expectorations même sanglantes des gros fumeurs et des bronchitiques
chroniques,
- des investigations incomplètes, insuffisantes et différés. C'est à ce niveau que
nous pouvons agir.
Diagnostic:
Evolution
Contre-indications de la chirurgie:
1. TUMEURS
Clinique: Elle est représentée par les signes et symptômes d'une obstruction des voies
aériennes. Dyspnée, toux, wheezing et le stridor inspiratoire sont les principales
plaintes. L'hémoptysie peut représenter l'événement précipitant.
Diagnostic:
Il est difficile du point de vue clinique car les signes ne sont pas bien évocateurs (toux,
dyspnée, hémoptysie, signe de compression,…) il repose surtout sur la radiographie et
les tomodensitométries, l’endoscopie et l’histologie.
Il faut ajouter l’exploration complète des poumons et de l’œsophage.
Les tumeurs de la partie supérieure de la trachée sont abordées par une incision cervicale
combinée si nécessaire à une sternotomie médiane. Celles de la partie inférieure le sont
par une thoracotomie latérale droite.
Etiologie:
- L'intubation laryngo-trachéale représente l'étiologie principale ou une trachéotomie
prolongée.
3. TRAUMATIMES TRACHEAUX
Les plaies pénétrantes de la trachée thoracique sont très graves à cause des dégâts
concomitants des structures vasculaires intrathoraciques.
Le patient arrive souvent dans un tableau d'asphyxie aiguë avec un épanchement gazeux
important dans la plèvre, le médiastin ou en sous-cutané.
Le choc est souvent présent à cause d'une hémorragie associée dans le médiastin et
dans l'une ou dans les deux cavités pleurales. Un patient conscient va présenter une
toux qui sera responsable du développement rapide de l'emphysème sous-cutané.
La radiographie du thorax montre généralement un emphysème médiastinal et s'il
existe un pneumothorax bilatéral, il faut suspecter une lacération trachéale.
Management:
- Insertion rapide d'un gros drain thoracique pour le pneumothorax,
- Trachéobronchoscopie si les problèmes ventilatoires sont maîtrisés; il faut l'associer à
une oesophagoscopie à cause de l'association fréquente des lésions oesophagiennes,
Traitement:
4. FISTULES TRACHEO-OESOPHAGIENNES
L'aspiration des corps étrangers dans le larynx, la trachée et les bronches représente
une des causes majeures des difficultés respiratoires chez les nourrissons et les enfants.
Les arachides font l'objet souvent d'aspiration et une pneumonie lipidique sévère
(secondaire en une décharge de l'acide arachitique) peut en résulter. Une histoire de
choc au cours du repas souvent quand l'enfant joue ou rit peut attirer l'attention sur la
possibilité d'aspiration d'un corps étranger.
6 TRACHEOTOMIE
Indications:
Nous allons considérer les indications de la trachéotomie sur base anatomo-
physio-pathologique.
La classification suivante a été adoptée:
2 Autres indications pour faire la désobstruction en enlevant les sécrétions excessives dans
certains cas comme la poliomyélite bulbo-spinale, les états comateux,...
Evitez d'irriter les bronches, ce qui pourrait déclencher la toux. L'air ambiant devrait
être chaud et humide (en utilisant un humidificateur). Si nécessaire, instillez de
petites quantités de sérum physiologique dans les bronches pour ramollir les
mucosités. Changez le tube interne de trachéotomie de façon régulière. Si le tube
externe était évacué de sa loge, réinsérez-le immédiatement et vérifiez sa position
par un examen clinique et une radiographie du thorax. Ayez toujours à votre
disposition un tube de rechange.
Complications:
- Complications dues à la procédure opératoire
* arythmies ou arrêt cardiaques
* Hémorragie
* Traumatismes des structures adjacentes
* Incision trachéale incorrecte
* Pneumothorax
- Complications postopératoires précoces
* Obstruction du tube
* Sortie du tube
* Aspiration
* Infection trachéobronchique
* Fistule trachéo-oesophagienne
* Fistule entre la trachée et l'artère innominée
- Complications tardives et séquelles
* Orifice persistant
* Sténose trachéale
* Trachéomalacie
* Granulome
L'emploi des bons tubes de trachéotomies et les soins de nursing postopératoires
meilleurs ont considérablement diminué la fréquence de toutes ces complications.
Rappel anatomique
Le médiastin est une zone anatomique comportant des viscères et organes très
nombreux: trachée, oesophage, thymus, coeur et gros vaisseaux, lymphatiques et tissu
cellulo-adipeux.
Les limites du médiastin, partie médiane du thorax, située entre les deux régions
pleuro-pulmonaires, sont précises: en avant, le plastron sterno-costal; en arrière, le
rachis et les gouttières latéro-vertébrales; en bas, le diaphragme; en haut, le défilé
cervico-thoracique, par où, entre les deux dômes pleuraux, il communique avec le cou.
Trois régions sont décrites: le médiastin antérieur est situé devant le plan trachéo-
bronchique; il est formé en bas par le cœur et le péricarde, en haut par la loge
thymique, la veine cave supérieure, les troncs veineux innominés, l'aorte et ses
branches. Le médiastin postérieur est centré sur l’œsophage, mais on y trouve aussi la
crosse de la veine azygos, le canal thoracique, de nombreux éléments nerveux et
notamment les deux chaînes sympathiques.
Le médiastin moyen est formé par le plan trachéo-bronchique: c'est un carrefour
lymphatique très important (groupes ganglionnaires des pédicules pulmonaires, de la
bifurcation trachéale, des chaînes latéro-trachéales).
Par convention, de l'étude des tumeurs médiastinales, est exclue la pathologie des
viscères en transit, notamment de l’œsophage, de la trachée, du coeur et des vaisseaux,
et il faut considérer le médiastin à la fois comme un "puits lymphatique" et le siège
possible de nombreux reliquats embryonnaires.
1 TUMEURS DU MEDIASTIN
a) CLASSIFICATION
La classification des tumeurs du médiastin peut être faite de diverses manières. La plus
classique et celle qui se base sur l’oncogenèse (tissu d’origine) car elle permet de
souligner la fréquence de certaines variétés de ces tumeurs. L’autre façon est celle qui
se fonde sur la topographie à partir des éléments normaux qui occupent telle ou telle
loge.
b) CLINIQUE
b) DIAGNOSTIC
niveau du cou
- paratrachéaux : diagnostic différentiel avec les adénopathies
- parapéricadiques : cliniquement souvent latents mais pouvant
entraîner une compression médiastinale si volumineux
Le traitement est chirurgical mais risque de récidive possible due à
une exérèse incomplète.
► kystes entéroïdes ou paraoesophagiens : tissus de bourgeons trachéo-
broncho- pulmonaire sur l’intestin, l’estomac et même des bronches.
Siège : latéralement à l’œsophage dans la ½ inférieure du médiastin
(ligament triangulaire) adhérent à l’œsophage. Cliniquement latents→
chirurgie.
► kystes bronchogéniques : congénitaux, dans le thorax mais hors du
poumon. Structure bronchique contenu : mucus découverte souvent
fortuite ou crise asphyxique chez le nourrisson.
Complication : suppuration, fistulisation dans la bronche : vomique
Chirurgie d’exérèse souvent difficile mais aux résultats bons.
- dysembryomes hétéroplastiques : 20%
Notons : - le kyste épidermique et dermique simple
- le kyste dermoïde complexe contenant des dents, de cartilages, des os,…
Les kystes dermoïdes mixtes (derme plus formation de type bronchique)
Le tératome kystique : bénin,
Le tératome solide : malin. Tout âge peut être intéressé.
Les dysembryomes bénins sont souvent latents mais peuvent être volumineux et
comprimer, se rompe dans les bronches ou la plèvre, s’infecter, se cancériser rarement.
Situation : médiastin antérieur supérieur
Radiographie : densification osseuse, formations dentaires : pathognomonique.
Traitement : exérèse.
Les dysembryomes malins sont d’évolution très rapide.
Le chorio-épithélioma : entité à épingler : tumeur médiastinale antérieure + syndrome
endocrinien de la plus haute importance clinique : Syndrome de Babinski-Froëlich ou
gynécomastie avec atrophie testiculaire chez le jeune homme.
Le dosage des prolans dans les urines montre dans plus de la ½ des cas un taux élevé
des gonadostimulines.
-TUMEURS DE THYMUS
4. goitre aberrant
Diagnostic difficile : rôle de la scintigraphie à l’iode radioactif.
Complications : compression, hémorragie, cancérisation rare 1%.
- Adénopathies médiastinales
Le problème angoissant est celui de la malignité et les difficultés que rencontre le
diagnostic sont maximaux dans le cadre des adénopathies médiastinales apparemment
isolées.
1. adénopathies malignes
a) métastases d’un cancer primaire,
b) Hodgkin à localisation médiastinale (lymphoghranulomatose maligne)
c) lymphosarcomes, réticulosarcomes.
2. adénopathies bénignes.
- inflammatoires (TBC, BBS).
3 MEDIASTINITE AIGUE
La médiastinite aiguë suppurative est une affection grave au pronostic vital souvent
fatal qui se distribue aux médiastins supérieur et postérieur. Le tissu aréolaire
médiastinal a une moindre résistance vis-à-vis de l'infection mais la plèvre médiastinale
de chaque côté sert de barrière temporaire pendant un certain temps.
Le mécanisme de l'infection est presque toujours dû à une contamination du
médiastin d'après les causes suivantes :
- perforation de l'oesophage cervical ou thoracique d'origine instrumentale
(endoscopique),
- perforation oesophagienne par un corps étranger,
- lâchage des sutures oesophagiennes après une opération,
- extension inférieure d'une suppuration cervicale,
- dissémination de l'infection dans les tissus mous à partir d'une infection des côtes,
du sternum ou des vertèbres,
- extension médiastinale d'une infection pleurale ou pulmonaire,
- traumatisme externe,
- rupture spontanée de l'oesophage ou Syndrome de BOERHAAVE.
Symptomatologie
Traitement
4 MEDIASTINITE CHRONIQUE
CHIRURGIE CARDIO-VASCULAIRE.
INTRODUCTION
La pompe cardiaque et les vaisseaux qui la drainent ou la remplissent peuvent
être sujets à des affections diverses congénitales ou acquises.
Le retentissement de ces dernières, compte tenu du rôle de ces organes dans
l’hématose, est non seulement local mais aussi général et impose donc leur diagnostic
et leur prise en charge les plus précoces possibles.
PLAN DU COURS
Clinique :
Signe de début :
Ils apparaissent brutalement, donnant immédiatement une impression de gravité,
le plus souvent au niveau d’un membre inférieur.
Tout commence par une douleur qui arrache des cris au malade et provoque son
agitation, elle siège sur trajet vasculaire, en un point précis d’abord, puis diffuse
bientôt~vers la partie distale du membre, elle s’accompagne de crampes, de
fourmillements et surtout d’une impression d’engourdissement du membre avec
impotence fonctionnelle absolue.
Examen du malade :
1. Etiopathogénie
Trois éléments participent à l’oblitération progressive de la lumière artérielle :
1) l’épaississement de la paroi artérielle par surcharge graisseuse : athéromatose,
2) la coagulation intra-vasculaire par thrombose chronique,
3) la vasoconstriction artérielle entretenue par un spasme.
Les deux derniers mécanismes sont le fait des oblitérations de type juvénile.
2. Clinique :
On distingue des signes fonctionnels et physiques.
Signes fonctionnels
1. Les douleurs :
-Elles traduisent la souffrance des tissus suite à l’hypovascularisation. Elles
apparaissent dans leur évolution à l’effort ou sont permanentes
a) Les douleurs à l’effort se traduisent par une claudication intermittente. Le
malade qui a couru quelques centaines de mètres est saisi d’une douleur aiguë au
niveau du mollet, sensation de crampe qui l’oblige à interrompre sa marche et
prendre du repos. Après quelques minutes la douleur a disparu , la reprise de la
marche est possible.
Le périmètre de la marche se définit comme étant la distance parcourue par le
malade avant qu’apparaisse la douleur de l’ischémie d’effort .
Il est d’autant plus court que l’oblitération artérielle est plus importante. Il permet de
suivre l’évolution de l’oblitération artérielle.
Ils sont déclenchés par le chaud ou le froid. Ils peuvent se dérouler en deux phases :
une phase où les téguments sont livides, froids et insensibles : une deuxième phase
de réchauffement avec rougeur des téguments et douleurs vives.
3. L’impuissance virile :
Elle traduit l’hypovascularisation dans le territoire génital. Chez l’homme, elle est
souvent un signe révélateur d’une oblitération artérielle siégeant au niveau de la
bifurcation aortique : thrombose de Leriche. Dans cette affection, elle peut précéder
de plusieurs mois les signes d’hypovascularisation des membres inférieurs.
Signes physiques :
A l’examen on explore le système artériel et l’ensemble des membres inférieurs.
1/ Examen du système artériel des membres inférieurs : il doit être méthodique et
symétrique :
- Phanères : poils rare, ongles friables et région péri unguéale siège d’infection
(ongle incarné à tort)
- Troubles trophiques musculaires. Fonte musculaire nette avec déficit moteur
aboutissant à une véritable paralysie.
b) Troubles trophiques majeurs : c’est la gangrène témoin d’une ischémie
définitive dans le territoire donné. Il s’agit de :
- gangrène parcellaire débutant par une phlyctène, puis une escarre au niveau
des orteils. Elle peut apparaître en zone non déclive sur la jambe par exemple
(ulcère cutané « suspendu » d’origine artéritique).
- Gangrène massive elle peut intéresser tout l’avant pied ou tout le pied. On
distingue :
+ La gangrène sèche avec un sillon de démarcation entre les tissus mortifiés et le
reste des tissus proximaux.
+ La gangrène humide compliquée de surinfection de pronostic redoutable avant
l’apparition des antibiotiques
La gangrène massive peut être le terminus d’une gangrène parcellaire ou apparaître
d’emblée (thrombose aiguë, compliquant une oblitération artérielle chronique).
3. Examens complémentaires :
2/ La thermométrie :
Elle étudie la température cutanée et musculaire par des électrodes appropriés. Cette
température dépend du régime circulatoire.
3/ Etude de la vitesse circulatoire :
* Elle s’évalue par le test de résorption de la boule d’œdème : l’épreuve de
Moskowitz (recoloration du membre inférieur mis en élévation puis ramené à
l’horizontale) : l’étude de la raie vasomotrice, mais surtout les tests à la fluorescéine.
Celle-ci injectée dans une veine du pli du coude apparaît habituellement vers la 20e
seconde au niveau des membres inférieurs examinés à la lumière de Wood.
L’augmentation du temps nécessaire à l’apparition de la fluorescéine traduit une
insuffisance circulatoire.
* L’absence des territoires cutanés non fluorescents correspond à de zones
d’hypovascularisation.
5/ Examen radiologique
L’artériographie au niveau de l’artère, fémorale ou l’aortographie, de beaucoup
moins indiquée renseigne sur :
- L’aspect anatomique de l’oblitération artérielle et l’importance de la
circulation de suppléance ou circulation collatérale. Elle fournit des
renseignements précieux jusqu’au niveau de petites artères distales : tibiale
postérieure, pédieuse, plantaire
- Renseignements sur les aspects hémodynamiques. Normalement après
injection rapide du produit de contraste au niveau de l’artère fémorale
commune au dessous de l’arcade crurale l’artère poplitée est opacifiée à la 3e
seconde, la pédieuse à la sixième et les artères distales d’un pied à la 9e
seconde, vers les 12e et 14e secondes, c’est le retour veineux sous forme d’une
phlébographie. Le retour veineux peut être plus précoce du fait de
communications acquises au cours de la maladie artérielle. La valeur
hémodynamique du segment sous-jacent à l’oblitération est importante à
connaître pour l’orientation de l’indication chirurgicale
4. Traitement
- Le traitement consiste en : vasodilatateurs intra-artériels, la physiothérapie à
la chaleur l’héparinothérapie, le régime sans graisse dans les oblitérations de
surcharge.
La chirurgie :
- Conservatrice : sympathectomie, embolectomie, plastie artérielle par du
matériel de synthèse
2. ANEVRYSMES
Les anévrysmes sont des tumeurs circonscrites remplies de sang liquide ou
concrété, communiquant avec la lumière vasculaire : elles sont soit des anévrismes
artériels développés sur le trajet d’une artère, soit des anévrismes artério-veineux
faisant communiquer directement une artère et une veine.
1. Etiologie :
Selon le mode d’apparition on distingue :
- l’anévrisme spontané ou proprement dit dont la paroi est celle de l’artère
distendue. Il est classique de dire que son origine est syphilitique. On parle
aussi de l’athéromatose, du rhumatisme est d’origine traumatique. Dans ce
cas la paroi est formée par l’organisation de la paroi d’un hématome on parle
de pseudoanévrysme. Du point de vue clinique une telle distinction ne
s’impose pas.
2. Anatomie pathologique
Il existe un sac communiquant avec la lumière par un orifice appelé collet.
Microscopiquement il y a raréfaction des fibres musculo-élastiques de la média.
3. Physiopathologie
Il y a à chaque systole un flux de sang dans le sac qui le distend. D’où risque de
rupture de la paroi, ou si le sang stagne, risque de coagulation intra vasculaire et
thrombose, il peut y avoir aussi organisation et calcification des parois du sac.
4. Clinique
5.Pronostic et évolution
Le pronostic dépend de l’étiologie c’est à dire de la maladie causale, de état
général et local (circulation collatérale, troubles trophiques).
L’évolution se fait vers les complications car l’évolution vers la guérison par
thrombose simple du sac est hélas rare. On cite :
1) La thrombose massive du sac et embolie entraînant une ischémie artérielle
aiguë du membre avec gangrène massive.
2) La fissuration ou rupture de l’anévrisme s’associant aux signes d’ischémie
aiguë et des signes locaux bruyants soit une tuméfaction correspondant à un
hématome diffus pulsatile, soit une hémorragie extérieure foudroyante.
3) La suppuration de la poche de l’anévrysme à différencier avec un abcès ou
phlegmon et qu’il est dangereux d’inciser intempestivement.
4) Les anévrysme du cou : carotide primitive, carotide interne ou externe, artère
sous-clavière peuvent se rompre à la peau ou dans les voies aéro-digestives.
5) Les anévrysmes traumatiques imposent une exploration minutieuse à la
recherche d’un point d’entrée du projectile.
6. Diagnostic différentiel
Il est difficile à faire avec :
- une tumeur hypervascularisée ou sus-jacente à une artère battante,
- un abcès froid,
- un kyste synovial du creux poplité, un lipome ou fibrome…
- un anévrysme artério-veineux (présence de thrill)
- un sarcome télengiectasique
- un dolicho-méga-artère
Au cou :
- une adénopathie cervicale chronique soulevée par l’artère
- un goitre vasculaire expansif (épreuve de la déglutition).
7. Traitement
Il est essentiellement chirurgical aidé par un traitement antisyphilitique si le
diagnostic de syphilis a été confirmé.
On distingue entre :
- les interventions qui suppriment la circulation dans le tronc artériel
- les interventions conservatrices
Ces interventions nécessitent une préparation du malade et du terrain vasculaire :
* Novocaïnisation du sympathique caténaire pour lever le spasme et améliorer la
circulation collatérale
* Compression partielle intermittente en amont de l’anévrysme pour stimuler les
collatérales si une intervention conservatrice semble d’emblée difficile à réaliser.
* Héparinisation pré-per et post-opératoire.
Interventions radicales :
* L’exérèse de l’anévrysme entre deux ligatures suivie de la suture bout à bout :
opération difficile à réaliser si la mobilisation des segments devient ardue.
* L’endo-anévrysmorraphie oblitérante de Matas. C’est l’intervention la plus sûre
et la plus courante. Il s’agit d’une incision bout à bout du sac sans disséquer les
parois et fermeture par voie endovasculaire de tous les orifices. Il n’y a donc pas
de risque de méconnaître une collatérale origine éventuelle d’une récidive, dont
le véritable danger est la gangrène ischémique.
Interventions conservatrices :
-Endo-anévrysmorraphie restauratrice devant un anévrysme sacciforme avec
ligature du collet, excluant la poche qu’on capitonne ensuite.
-Endo-anévrysmorraphie constrictive devant un anévrysme fusiforme et la
confection aux dépens du sac d’une artère ayant un calibre normal.
-L’exérèse suivie d’une greffe veineuse (saphène) ou d’un matériel synthétique. Les
risques de ces interventions sont : les hémorragies et les hématomes hépariniques.
Devant les complications :
-suppuration : incision entre deux ligatures (Antillus)
-fissuration du sac : urgence ou il faut intervenir sur le sac
b) Anévrysmes artério-veineux:
1. Définition :
La lésion est une communication permanente entre une artère et une veine,
d’où véritable court-circuit circulatoire entraînant une chute de tension artérielle et
imposant au myocarde un effort prolongé anormal pour compenser la fuite artérielle.
2. Etiologie
Traumatisme surtout de guerre, il s’agit d’une place fermée de l’artère et de la
veine appelée plaie sèche parce que l’hémorragie n’aura pas été reconnue.
Exceptionnellement, l’origine est congénitale (anévrysmes circoïdes,…)
3. Anatomie pathologique :
Il y a fistule artério-veineuse mais les lésions vasculaires ne portent le nom
d’anévrysme artério-veineux qu’à partir du moment où le foyer s’est organisé et que
le trajet entre artère et veine est recouvert d’endothélium.
La lésion élémentaire est la phlébartérite c’est-à-dire la plaie de deux vaisseaux dont
les parois sont accolées. Il peut y avoir une dilatation segmentaire de l’un ou de
l’autre vaisseau (anévrysme enkysté veineux ou artériel), parfois c’est par un sac
intermédiaire formant canal de communication. Mais le plus généralement, il s’agit
d’une poche conjonctive où les deux vaisseaux débouchent.
Il y a modification locale des parois des vaisseaux : dilatations, sinuosités, des
collatérales en amont épaississement des parois, etc.
4. Physiopathologie :
Il n’y pas de coagulation, donc peu de danger d’embolie par contre il y a un
retentissement cardiaque par insuffisance d’abord droite et puis gauche. En effet, la
fistule tend à établir un équilibre entre la pression artérielle et veineuse. D’où la
tension veineuse s’accroît, les veines s’artériolisent, battent. Il y a surcharge droite
puis gauche aboutissant à l’asystolie d’autant plus précoce que la fistule est large et
siège plus près du cœur.
5. Clinique
Type : anévrysme artério-veineux des fémoraux superficiels.
-Dans les antécédents on notera une plaie (de guerre), vasculaire sèche méconnue.
-A l’examen clinique on note :
a) Signes locaux :
Ils précisent d’une part l’existence d’une cicatrice, d’une tumeur
vasculaire et d’autre part des signes tout à fait pathognomoniques, le thrill et le
souffle
-La tumeur : c’est un signe inconstant, dépendant essentiellement de la forme
anatomique de l’anévrysme, elle est soit absente représentée par une simple fistule
artério-veineuse sans distension anévrysmale, ou elle est présente dans la forme
sacculaire. Elle est toujours de petit volume (noix), de consistance molle et
partiellement réductible.
-Le thrill : il est caractérisé par un frémissement vibratoire qui est perçu en plaçant la
main bien à plat sur la tumeur. Il a son maximum dans la région de la
communication artério-veineuse : continue, mais à renforcement systolique, il se
propage à distance autant en amont qu’en aval.
-Le souffle est continu, à renforcement systolique, c’est un signe absolument
pathognomonique qui a une propagation plus étendue que celle du thrill.
- Le signe Terrier : il est inconstant, difficile à rechercher : c’est la disparition du thrill
et du souffle lors de la compression très localisée du canal de communication artério-
veineux.
6. Examens complémentaires
Nous citerons : l’oscillométrie, l’électrocardiogramme et surtout l’artériographie.
Ce dernier examen est de loin le plus essentiel, il précise la situation et l’importance
de la communication en même temps qu’il éclaire sur la valeur de la circulation
collatérale et des rapports de celle-ci avec les branches de division de l’artère
principale (anévrysme de carrefour).
7. Evolution
Les complications cardiaques conditionnent avant tout le pronostic. Ici,
contrairement aux autres pathologies chirurgicales, elles indiquent l’urgence plus
qu’elles ne la contre-indiquent. Il s’agit de :
- l’asystolie irréductible avec crise d’œdème aigu pulmonaire, bruits de galop et
effondrement de la tension artérielle maximale.
- oedèmes bilatéraux, gros foie et épanchements des séreuses.
L’intervention seule fera disparaître ces troubles.
Les complications locales sont rares au contraire on cite :
- les embolies distales ou pulmonaires
- la rupture du sac intermédiaire
- la rupture de varices.
Il y a à noter aussi l’accentuation des signes d’ischémie périphérique.
-Douleurs et impotence fonctionnelle
-ulcères trophiques variqueux
-oedèmes persistants
D’exceptionnelles guérisons spontanées ont été signalées.
8. Formes cliniques :
-Formes étiologiques :
- au niveau du pli du coude par la lancette de la saignée (Hunter)
- au niveau du moignon d’amputation
-Formes topographiques :
►au niveau des membres on opposera les anévrysmes proximaux des
anévrysmes distaux dont le retentissement cardiaque peut manquer.
►les anévrysmes de carrefours vasculaires (aisselle, triangle de Scarpa)
sont d’opérabilité est difficile à cause de la multiplication des orifices
et le danger d’ischémie distale.
►Anévrysmes jugulo-carotidiens : ici le souffle est entendu par le
patient, obsédant entraînant l’insomnie. Les troubles encéphaliques sont
importants dus à l’ischémie relative et à l’excitation (par l’hypotension) du
sinus carotidien. Céphalées, vertiges, troubles de la vue. L’insuffisance
cardiaque est rapide et l’intervention délicate et dangereuse.
► Anévrysmes artério-veineux intracrâniens :
Siège : sinus caverneux dus au traumatisme avec fracture de l’étage
moyen de la base du crâne (fracture du rocher). Quelquefois spontanés au
cours de la grossesse, accouchement ou rupture d’un anévrysme
carotidien dans le sinus caverneux.
Le début des anévrysmes spontanés est brusque par une douleur aiguë,
les signes des anévrysmes traumatiques étant d’apparition plus lente.
Le syndrome comporte l’association :
8. Diagnostic différentiel :
- compressions artérielles et mégadolico-artéres. Le thrill et le souffle continuent à
renforcement systolique permettent de les éliminer.
- anévrysme artériel- pas de thrill
- sarcomes télengiectasiques : faire la radiographie (artériographie)
- anévrysmes circoïdes : cuir chevelu, extrémités, ne disparaissent pas à la
compression.
- goitre vasculaire unilatéral : le signe de la déglutition permet de l’identifier.
9. Traitement:
L’indication opératoire est absolue, l’asystolie est une indication majeure. En cas
de découverte précoce, à la suite d’une plaie vasculaire, il faudra attendre trois mois
l’organisation de la fistule en l’absence de l’asystolie.
Abord très large, hémostase préventive par bande d’Esmach, à la racine du membre,
clamps vasculaires en amont et en aval, après découverte du pédicule sus-jacent.
Minutie opératoire, traitement anticoagulant nécessaire après les interventions
conservatrice, lavage du champ opératoire au sérum hépariné, héparine post
opératoire.
Les techniques et leurs indications sont les mêmes que dans les anévrysmes des
membres. On tend le plus possible à maintenir la circulation dans le tronc artériel :
-les opérations conservatrices : fermeture de l’orifice de communication
a) par voie externe : la simple ligature du canal de communication est rarement
praticable par suite des difficultés de la dissection. La séparation
artérioveineuse suive de suture de l’orifice artériel et de sacrifice de la veine
ou même de reconstruction de la veine est assez délicate.
b) Par voie endoveineuse : la voie de choix particulièrement indiquée s’il s’agit
d’un anévrysme enkysté veineux, ou intermédiaire. On fend la veine sans
autre dissection du sac ou des vaisseaux, l’orifice est suturé par ligature de
part et d’autre.
-les opérations qui suppriment la continuité artérielle : elles restent indiquées
lorsque la réparation est impossible parce que plusieurs orifices débouchent dans le
sac
la quadruple ligature est insuffisante parce qu’elle méconnaît
facilement des collatérales qui débouchent dans le sac
l’extirpation entre multiples ligatures est abandonnée, la dissection de
la région risque de mutiler des voies collatérales fondamentales pour la
vascularisation du membre.
L’endoanévrysmoraphie oblitérante serait l’intervention la meilleure.
Le sac est abordé et incisé directement sans dissection latérale ; on
ferme tous les orifices qui débouchent dans le sac, la suppression de
l’hémostase temporaire permet d’en omettre aucun.
Ces méthodes exposent dans certaines localisations à l’ischémie en aval.
Les infiltrations lombaires, les séances de compression artérielle préalables
tenterons de développer le réseau collatéral.
Mais plus intéressantes sont les greffes vasculaires dont les résultant
sont bons en règle. Des accidents ou des séquelles sont possibles :
gangrène, troubles ischémiques chroniques anticoagulants mais gare
aux hémorragies post-opératoires.
Cas particuliers :
c) Traumatismes artériels
Types: -Incisions et lacérations
-Perforations
-Plaies punctiformes
-Contusions
-Spasme artériel
-Rupture de l'aorte thoracique
-Traumatisme chimique
Manifestations:
-Hémorragie
-Ischémie
-Faux anévrisme
-FAV
-Traumatisme veineux avec obstruction.
Principes de diagnostic
Suspecter quand la plaie siège sur un trajet artériel
Rechercher une hémorragie dans les cavités de l'organisme
Suspecter quand il y a altération de la perfusion tissulaire ou de la
fonction de l'organe: fracture, luxation,...
Différencier les effets du choc hémorragique et de l'occlusion vasculaire
Rechercher les signes physiques d'un traumatisme vasculaire: perte de
pouls, hématome pulsatile, souffle d'anévrisme, ...
Différencier un traumatisme artériel d'un vasospasme (papavérine intra-
artériel ou un topique)
Faire une artériographie.
Traitement
1. Soins d'urgence:
-restaurer le volume circulatoire
-contrôler l'hémorragie: compression externe
-faire des examens de laboratoire: Hb et GS.
-chercher un gros accès veineux.
2. Mesures associées:
-intubation endotrachéale
-drainer les épanchements
-péricardiocenthèse ou ponction abdominale
-sonde urinaire à demeure
-réduction et immobilisation des fractures avant toute réparation
arté
riell
e
-antibiothérapie et sérothérapie antitétanique
3. Réparation des artères traumatisées.
1. Définition :
Elle doit énoncer brièvement le nom de l'artère à découvrir le lieu de la
découverte; elle devra préciser s'il s'agit d'une simple découverte, d'une ligature, d'une
hémostase, d'une hémostase provisoire, d'une suture, d'une greffe ou d'une
intervention sympathique.
2. Indications:
Les indications des ligatures et découvertes artérielles sont:
-générales: pour toutes les artères
*plaies artérielles
*contusions et états de stupeur artérielle *oblitérations artérielles
*séquelles de blessures vasculaires: anévrismes ou FAV
*artériographie en urgence.
-régionales: propres à l'artère envisagée
*découverte pour sympathectomie péri-artérielle
*ligatures
*amputations et désarticulations.
3. Données anatomiques.
Trajet artériel: questions à se poser
Où inciser (une artère a toujours: une origine, un trajet, une terminaison d'où se déduit
la ligne d'incision).
Champ d'irrigation - collatérales et anastomoses
Où lier sur le trajet artériel.
Rapports immédiats
Comment lier? L'artère n'est jamais seule; elle est l'axe d'un paquet vasculo-nerveux.
Comment la découvrir au milieu des veines et des nerfs qui l'entourent?
Plan de couverture
?Comment accéder au vaisseau. Il faut savoir utiliser le chemin le plus court et le plus
facile en découvrant le muscle satellite.
4. Technique de ligature.
Incision de la peau et de l'aponévrose.
Recherche du muscle satellite et de l'interstice musculaire.
Faire le clivage et l'écartement.
Découverte du paquet vasculo-nerveux.
Reconnaissance de l'artère.
Isolement de l'artère.
Ligature au lieu d'élection.
1. Thrombose veineuse
a. Définition
Affection aiguë et subaiguë traduisant l’obstruction d’un tronc veineux
profond par des caillots. Cette thrombose peut intéresser un segment plus ou moins
important de l’axe veineux principal du membre inférieur (veine cave inférieure,
veines iliaques, veines fémorales).
b. Anatomie pathologique
Il est classique de distinguer deux types de thrombose veineuse ;
* les phlébo-thromboses : ce sont des thromboses des veines où le rôle principal
est joué par le troubles de coagulation et la stase.
* Les thrombo-phlébites : comme le suffixe « ite » l’indique, le rôle principal est
dominé par l’infection et l’altération primitive de la paroi veineuse.
Les phlébo-thromboses : apparaissent dans différentes éventualités : chirurgicales,
obstétricales, médicales.
c. Clinique
Ce sont les signes d’ « alarme » qui doivent attirer l’attention et qui sont dits « de
pancarte » parce qu’ils s’inscrivent sur la feuille de température chez un opéré ou
une accouchée récents :
- accélération du pouls au-dessus de 100
- une température associée dépassant 38 degrés
- une polypnée
Ces signes détectés chez un opéré ou une accouchée récents doivent imposer un
examen minutieux à la recherche d’une complication phlébitique. Très souvent, les
premiers signes de ces thromboses sont des signes thoraciques traduisant une
complication d’embolie pulmonaire. La gravité de cette complication est extrême
nous le verrons plus loin.
Les signes d’une complication phlébitique sont :
- des signes fonctionnels :
* il faut les faire préciser au malade par l’interrogatoire, parce que le
malade peut ne pas les révéler spontanément : douleurs à type de striction
rectaux (ténesme). Le toucher rectal est douloureux sur les parois latérales et
souvent œdème des organes génitaux.
2. La phlébite de la veine cave inférieure : l’œdème est considérable, envahissant
les lombes. Des phénomènes réflexes apparaissent : ballonnement, syndrome
pseudo-occlusif, rétention d’urines, plus rarement hémorragie digestive. Cette
phlébite est très grave du fait de son extension possible vers le haut aboutissant à
l’obstruction des veines rénales et à la mort par insuffisance rénale aiguë.
La complication majeure de la phlébite est l’embolie pulmonaire, il s’agit de la
migration d’un caillot ayant pris naissance dans la veine thrombosée et transporté
vers le cœur par la circulation de retour puis vers les branches de division de l’artère
pulmonaire par la petite circulation. Son arrêt brutal intra parenchymateux va
provoquer un infarctus pulmonaire.
Cliniquement cet infarctus prend des aspects variés de gravité inégale. On distingue :
1) Des formes immédiatement mortelles où se produit un collapsus
cardio-vasculaire au moment même de l’arrêt de l’embol.
2) Des formes progressives : plus typiques révélées par un point de côté
avec dyspnée, auquel succède une expectoration hémoptoïque précoce
qui signe l’infarctus. La mort peut ici se produire au bout de quelques
heures ou au contraire la régression des signes peut évoluer vers une
guérison complète au bout de quelques jours.
3) Des formes minimes : petites embolies qui se traduisent rien que par
des malaises passagers (anxiété, tendance lipothymiques) ; elles
doivent donner l’éveil et faire rechercher une thrombose qui peut
passer inaperçue.
A ces formes minimes peut, en effet succéder une forme très grave.
e. Examens complémentaires
- Biologie : faire le bilan de l’hémostase chez tous les sujets suspects de thrombose
veineuse : taux de prothrombine, plaquettes, temps de coagulation, test de tolérance
à l’héparine. S’il y a des signes biologiques formels de la thrombose, certaines
perturbations dans le sens de l’hypercoagulation doivent faire envisager plus
a) Définition :
Les varices sont une dilatation permanente des veines superficielles avec
altération et distension de la paroi.
On distingue :
+ Les varices congénitales apparaissant dès la première enfance témoin d’une
altération des troncs veineux profonds. d’où varices superficielles vicariantes.
+ Les varices secondaires à une compression des gros troncs veineux du petit
bassin : grossesse tumeur ou d’une obstruction : varices post-phlébitiques. Varices
post-traumatiques.
+ Les varices essentielles ou idiopathiques se développant sur un terrain prédisposé
et héréditaire. Ces varices paraissent à l’adolescence et s’aggravent progressivement
avec leur maximum des troubles à la quarantaine.
b) Clinique :
On étudie successivement la topographie des varices, leur aspect, l’état cutané
sous-jacent et la circulation veineuse du membre.
1/ Topographie des varices :
La veine saphène interne est la plus touchée par les varices et surtout son segment
jambier. D’autres fois les deux veines saphènes interne et externe sont atteintes. Il
n’est pas exceptionnel que les varices soient bilatérales et ceci impose l’exploration
systématique des deux membres inférieurs même lorsque le malade ne se plaint que
d’un côté.
2/ Aspects cliniques :
Le tronc veineux variqueux a l’aspect d’un lacis sinueux à la face interne de la jambe,
du genou et de la cuisse.
Plus tard se produit une thrombose et c’est sous la forme d’un cordon flexueux
nettement saillant, bosselé, irrégulier, de consistance assez dure que se présentent les
varices thrombosées.
Branchées sur ce tronc principal, de multitudes veines collatérales dilatées flexueuses
viennent s’enchevêtrer et s’entremêler en tous sens donnant l’aspect de la « tête de
méduse »
En l’absence de thrombose, si on met le malade en décubitus, on voit disparaître ou
s’atténuer les distensions veineuses du fait de la moindre pression dans le système
superficiel.
En fin, la dilatation de la crosse de la saphène peut être perçu comme un sac, voire
une tumeur du triangle de Scarpa.
3/ Etat de la peau dans les zones variqueuses: les téguments sont toujours altérés,
mais de manière assez inégale. Dans l’ordre de gravité croissante, les lésions
cutanées rencontrées sont :
- les téguments secs et squameux
- aspect érythrocyanique dans la région sus-malléollaire.
- œdème local à la cheville et au pied
- ulcère variqueux.
Celui-ci siège à la face interne de la jambe, il est de forme elliptique, limité par des
bords épais saillants, le fond sanieux et bourgeonnant. Autour de cet ulcère, la peau
est dystrophique, mince, brillante, entourée d’un œdème sous-cutané augmenté à la
station débout prolongée. Enfin l’infection secondaire de l’ulcère est habituelle.
4/ Etude de la circulation veineuse du membre : elle permet de définir l’extension
exacte des varices, leurs caractéristiques anatomiques et surtout leur gravité. Elle
c) Varices compliquées :
- Phlébite variqueuse : c’est la thrombose aiguë d’une veine variqueuse. Celle-ci
peut évoluer sans traitement vers la suppuration locale ou sur tout le trajet de la
veine sous forme de plusieurs abcès.
d) Traitement :
- Médical : à base d’anticoagulants, de fortifiants veineux (glyvénol, ducinone,
vitamine C…).
- Port de bas.
- Sclérose des varices grâce à des injections sclérosantes.
- Chirurgical : la résection des varices surtout par le stripping. Ce procédé utilise
un cathéter introduit dans la veine saphène et permet de l’extirper (to strip)
4. Maladie thrombo-embolique.
Facteurs de risque: cancer, contraception orale, chirurgie du petit bassin,
polycythémie, obésité, varices, obstruction de la circulation de retour, manque de
mouvement, antécédents de thrombose, vieillesse,...
Tous ces facteurs peuvent être groupés en: facteurs circulatoires, pariétaux et
sanguins.
Traitement
1. Anticoagulants: -Héparine - Anti-prothrombiques
7. Traumatismes veineux
4. Antibiotiques
Ils sont certainement à la base des succès enregistrés dans cette chirurgie
vasculaire qui, plus qu'aucune autre, doit éviter l'infection, source d'échecs et de
complications (hémorragies secondaires).
I.GENERALITES.
1. Rappel embryologique.
2) Circulation extra-corporelle.
Son rôle est d'assurer la fonction du coeur pendant son exclusion nécessaire à
la chirurgie intracardiaque.
Principe: le sang veineux cave passe dans un oxygénateur puis est propulsé dans
tout le lit artériel systémique, soit par une autre branche aortique ou l'aorte
ascendante elle-même.
Les éléments du circuit extracorporel:
-les pompes -l'oxygénateur -les filtres
-échangeur -les réservoirs thermique et les systèmes de
déballage
-les canules
-le circuit sanguin lui-même.
4. Physiopathologie générale des cardiopathies congénitales
Veines caves....> OD et VD.........>Poumons.....> OG et VG. (basse pression)
(grande pression)
Shunt ou communication anormale isolée: le sang passera de gauche à droite avec
surcharge de la petite circulation, encombrement des poumons et pas de cyanose.
Cyanose: -erreurs de drainage veineux
-erreurs de départ artériel
-augmentation de pression dans les cavités droites (sténose de l'artère
pulmonaire par exemple).
Conséquences sur les malformations:
-uniques: sont blanches
-complexes (shunt + sténose): sont cyanogènes.
5. Examens paracliniques
-Cathétérisme (droit ou gauche)
-Angiographie
-ECG
-Radiographie.
6. Voies d'abord
-Grande thoracotomie antérieure bilatérale
-Sternotomie médiane verticale
-Thoracotomie antérieure unilatérale
-Thoracotomie latérale
-Thoracotomie postéro-latérale.
1. NON CYANOGENES.
1) Sans shunts:
-coarctation de l'aorte
-sténose congénitale de l'artère pulmonaire
-sténose congénitale de l'aorte
-régurgitation ou insuffisance ou congénitale
-sténose mitrale
-malformations du système artériel coronaire
-kyste péricardique
-diverticule du ventricule cardiaque
-anneaux vasculaires.
2) Anomalies avec shunt gauche-droit:
-persistance du canal artériel
-communication aorto-pulmonaire
-communication interventriculaire
-communication interauriculaire
-anomalies partielles du drainage des veines pulmonaires.
2. CYANOGENES.
-Erreur de drainage complet des veines pulmonaires
-Tétralogie de Fallot
-Maladie d'Ebstein
-Transposition des gros vaisseaux
-Atrésie ou sténose de la tricuspide
-Fistules AV pulmonaires
-Atrésie de l'artère pulmonaire.
a) Coarctation de l'aorte.
Il s'agit d'une sténose plus ou moins complète mais limitée en hauteur de la
lumière aortique, pouvant siéger sur n'importe quel segment aortique mais le plus
souvent située au-dessous du pied de la sous-clavière gauche (isthme de Staél).
Classification selon Keith: coarctation pré ou post-ductale ou canalaires.
Clinique
-hypertension artérielle dans les membres supérieurs et dans le territoire céphalique
où peuvent se développer des anévrismes intracrâniens,
-hypotension artérielle en aval avec retard de développement des membres inférieurs,
-palpation: artères intercostales pulsatiles, pouls radial positif mais le fémoral est
négatif.
Radiographie
- hypertrophie du VG
- érosion en "coup d'ongles" aux bords inférieurs des côtes.
Complications
-rupture d'anévrisme -greffe bactérienne
-insuffisance cardiaque
Espérance de vie: 40 ans.
Traitement chirurgical:
Age idéal: 10 à 15 ans.
Technique: RESECTION-ANASTOMOSE.
Nourrissons: avant tout le traitement médical avec des digitaliques et des diurétiques.
En cas d'échec, il faut la chirurgie mais retenez qu'opérer tôt, c'est risquer une récidive
de la sténose au cours de la croissance.
Adultes: complications rénales et cérébrales.
b) Canal artériel.
Le canal artériel est un "vaisseau", dérivé du 6è arc aortique, qui unit la portion
initiale de l'artère pulmonaire gauche à la portion descendante de la crosse aortique,
Clinique:
Hypotrophie, dyspnée, encombrement pulmonaire, bronchites fréquentes,
souffle "tunnellaire".
Traitement
Indications opératoires :
1) Formelles :
-dans les cas simples. L'age idéal est situé entre 10 et 12 ans mais à l'heure actuelle, on
a tendance à opérer les enfants plus jeunes, à l'age pré-scolaire;
-dans les cas avec hypertension pulmonaire et shunt gauche-droit;
-dans les formes compliquées
-anévrisme.
2) L'indication se discutera:
-dans les formes avec augmentation des résistances pulmonaires secondaires au
shunt;
-dans les formes avec augmentation des résistances pulmonaires par défaut de
maturation.
Technique:
-la double ligature par thoracotomie postéro-latérale est la technique la plus
couramment utilisée,
- section-suture.
c. Trétralogie de Fallot.
4 composantes:
-communication interventriculaire,
-sténose orificielle de l'artère pulmonaire,
-dextroposition de l'aorte
-hypertrophie du ventricule droit.
La Tétralogie de Fallot est la plus fréquente des cardiopathies congénitales de
l'enfant.
Chez le nouveau-né et le nourrisson, elle représente une des 4 grandes causes de
cyanose cardiaque (atrésie tricuspidienne, transposition des gros vaisseaux, hypoplasie
du coeur gauche).
Clinique
-cyanose
-hippocratisme digital
-squatting (attitude accroupie de l'enfant qui fait suite au moindre effort).
Aggravation: accidents cérébraux (syncopes) présence d'abcès cérébraux.
Traitement
1) Chirurgie palliative: par création d'une anastomose entre un vaisseau
systémique (artère sous-clavière gauche) et une artère pulmonaire (artère
pulmonaire gauche) pour améliorer la circulation pulmonaire. Ex: anastomose
de Blalock-Taussig, de Pott,...
2) Correction chirurgicale complète.
d) Anomalies d'EBSTEIN
Composantes:
-une malposition de l'appareil valvulaire tricuspidien qui est déplacé vers la pointe
du VD
-une malformation de la paroi ventriculaire droite amincie,
-une dilatation ectasique de l'oreillette droite
-une communication inter auriculaire.
Clinique:
-cyanose importante,
-cardiopathie énorme
-troubles du rythme avec syncopes
-dyspnée.
Traitement
-palliatif: anastomose cavo-pulmonaire
-curatif: implantation d'une prothèse valvulaire dans l'oreillette droite.
1) Insuffisance aortique
Etiologie: voir supra.
Physiopathologie
Clinique:
-dyspnée à l'effort
-syndrome périphérique: pouls bondissants, oscillations systoliques de la tête ou des
membres, chute de la pression artérielle diastolique,....
-souffle diastolique au foyer aortique.
Indications : crises d'angor, syncopes, crises d'oedème pulmonaire.
Traitement : remplacement valvulaire.
2) Rétrécissement aortique calcifié.
Clinique : douleurs rétrosternales, pouls petit, souffle holosystolique au foyer aortique.
Physiopathologie : diminution du débit cardiaque, pression artérielle basse.
Indications : R.A.A mal toléré.
Traitement : remplacement valvulaire par une prothèse.
4. Péricardites constrictives.
Etiologies : -TBC
-Péricardites purulentes
-Séquelles de traumatisme.
Anatomie pathologique : fusion et épaississement des 2 feuillets.
Physiopathologie :
-constriction des ventricules avec comme conséquence une limitation à
l'expansion diastolique,
-diminution de remplissage ventriculaire avec diminution du débit cardiaque.
Traitement : libération chirurgicale des 2 ventricules (péricardites segmentaires).
5. Traumatismes du coeur.
-rupture du myocarde
-shunt intra-cardiaque traumatique
-lésions valvulaires traumatiques.
Clinique: souffle cardiaque.
Traitement: réparation à ciel ouvert sous CEC (circulation extracorporelle).