Fascicule Education Civique 3eme Ismaëla Sarr

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INSPECTION D’ACADEMIE DE THIES

I.E.F DE THIES- VILLE

COLLEGE IDRISSA DIOP

CELLULE HISTOIRE ET GEOGRAPHIE

EDUCATION CIVIQUE 3e

2020-2021

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SOMMAIRE

Introduction.

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ET PATRIMOINE

Leçon1 : Le patrimoine naturel : typologie.

Leçon2 : Protection du patrimoine naturel : le code de l’environnement, le code forestier,


le code minier, le code de l’hygiène, le code de l’eau.

Leçon3 : Le patrimoine historique et culturel : typologie, protection et stratégies de


promotion.

A.C 1: Dossier sur le reboisement et la lutte contre les feux de brousse

CHAPITRE II : VIVRE ENSEMBLE

Leçon4 : La culture de la paix (tolérance, dialogue des cultures et des religions)

Leçon5 : Solidarité et intégration en Afrique : l’Union Africaine, la CEDEAO, L’UEMOA


et l’OMVS.

Leçon6 : Le système des nations unies : l’ONU et ses services et institutions spécialisées.

CHAPITRE III : DES DEFIS A RELEVER

Leçon7 : La lutte contre la pauvreté au Sénégal : objectifs, structures, résultats et


perspectives.

Leçon8 : La lutte contre le paludisme et le sida : objectifs, structures, résultats et


perspectives.

Leçon9: La lutte contre la drogue et la toxicomanie : objectifs, structures, résultats et


perspectives.

A.C 2 : La scolarisation et le maintien des filles à l’école

A.C 3 : l’incivisme : causes, manifestations et solutions

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INTRODUCTION

Face aux grands bouleversements sociaux, économiques et politiques qui modifient au


quotidien la structure mondiale et affectent les Etats, les peuples et les nations, il est urgent
de promouvoir la culture de la citoyenneté, des Droits de l’Homme, de la démocratie et de
la paix particulièrement au Sénégal où l’érosion de la conscience citoyenne et
démocratique se manifeste aujourd’hui par les agressions contre les règles de vie en société
les plus élémentaires En vue de combattre ce mal qui affecte profondément notre société
et hypothèque gravement les efforts de développement dans la paix et la démocratie, il
serait important d’installer dans toutes les couches et catégories de la population, en
particulier chez les apprenants, un comportement nourri par la culture de la citoyenneté,
des droits de l’Homme de la démocratie et de la paix. La prise en compte d’une telle
exigence commande la réactualisation et la rénovation du Programme d’Education
Civique en vigueur depuis 1982. Les contenus d’enseignement/apprentissage des nouveaux
programmes d’éducation civique en classe de troisième doivent conduire l’élève à :

1) s’approprier les notions de citoyenneté, et de bonne gouvernance.

2) participer à la protection de l’environnement et du patrimoine.

3) prendre conscience de sa citoyenneté Africaine.

4) être un acteur de développement.

Cependant, comme pour l’histoire et la géographie, l’enseignement de l’éducation civique


est confronté à un déficit aigu de supports didactiques (manuels, cartes,…etc.). C’est ainsi
que les professeurs d’histoire et de géographie du COLLEGE IDRISSA DIOP ont senti
l’obligation de s’investir dans la production de ce support. Par ailleurs comme toute œuvre
humaine cette production est perfectible, pour cela nous demandons aux collègues de nous
faire parvenir leurs suggestions et remarques pour améliorer ce travail.

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CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ET PATRIMOINE

L 1 : LE PATRIMOINE NATUREL : TYPOLOGIE.

INTRODUCTION

Le Sénégal situé à l’extrémité ouest du continent africain, dispose d'un patrimoine naturel
divers et varié composé d’écosystèmes avec des espèces végétales et animales. Cette
richesse naturelle constitue un facteur d'équilibre social à préserver

I Les types de patrimoine naturel :

1) Définition du patrimoine naturel :

Le patrimoine naturel est l'ensemble des ressources naturelles, considérées comme une
richesse naturelle, un héritage commun à la collectivité.

2) Les composantes du patrimoine naturel :

Le Sénégal situé entre le Sahara au Nord et la forêt humide au Sud, abrite un nombre
important d'écosystèmes :

a) Les écosystèmes terrestres :

Dans ces zones, on a des forêts au sud-ouest et sud-est, des savanes occupent ¾ du territoire
sénégalais et des steppes dans le tiers nord.

Dans ces zones, il y a une faune composée de gazelles, de chacals, d’hyènes, de lions,
d’oiseaux granivores, des moutons, des ânes, des bœufs, des chèvres, des hippopotames….

b) Les écosystèmes fluviaux et lacustres :

Ils se composent des fleuves du Sénégal, de la Gambie où 70,9% est dans le territoire
sénégalais. On y trouve des crocodiles, des poissons, des hippopotames…Dans les fleuves de
la Casamance et dans les estuaires du Saloum, on y rencontre par exemple le lamantin.
Comme lac, on a le lac retba (lac rose) et le lac de Guiers situé dans le delta du fleuve
Sénégal.

c) Les écosystèmes côtiers et marins :

Ils sont constitués de côtes sableuses de la grande côte, les côtes rocheuses de la presqu’ile
du Cap-Vert, les zones humides côtières avec les Niayes, la mangrove dans les îles du
Saloum et en Casamance.

Ces zones-là ont des ressources halieutiques, mais aussi une avifaune est retrouvée au
niveau du parc de Djoudj qui accueille de milliers oiseaux avec une variété de 300 espèces.

4
CONCLUSION

La nature généreuse a doté le Sénégal d'un patrimoine naturel riche et varié dont l'impact
économique et social dans la vie des populations est considérable. Cependant ce patrimoine
naturel est menacé, d'où la nécessité de préservation et de protection.

Quelques définitions :

-L'environnement : est l'ensemble des données naturelles (physiques, chimiques et biologiques) et des faits
sociaux (qui ont un effet sur les êtres vivants et les activités humaines).

-La flore : est l’ensemble des végétaux. Au Sénégal, elle est constituée de 2500 espèces réparties en trois
grandes zones floristiques (la forêt, la savane, la steppe)

-La faune : est l’ensemble des espèces animales. Elle est faite d'insectes, de reptiles, d'oiseaux, de
mammifères, de poissons.

- L'écosystème : est un espace caractérisé par l'association d'un cadre physique (le biotope) et d'une
communauté vivante (la biocénose). Il est l'organisation et le fonctionnement de l'ensemble.

- La biodiversité : est la diversité biologique constituée par les espèces végétales et animales d'un milieu.

Fruits de Toll (Landolphia heudelottii

Graines de karité

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L2 : PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL : LE CODE DE L’ENVIRONNEMENT,
LE CODE FORESTIER, LE CODE MINIER, LE CODE DE L’HYGIENE, LE CODE DE L’EAU.

INTRODUCTION.

Le Sénégal a un patrimoine naturel riche et varié. Ce dernier est l’objet de toute sorte
d’agression de par la population. Ainsi l’Etat du Sénégal pour protéger les ressources
naturelles a mis en place des codes qui sont chargés de protéger le patrimoine naturel.

I. les menaces sur le patrimoine naturel:

Les ressources naturelles connaissent des menaces qui sont d’ordre naturel et anthropique.
Les causes naturelles sont liées aux facteurs suivants : sècheresse, érosion, séisme, cyclones,
réchauffement climatique …)
Les causes anthropiques sont : les feux de brousse, l’exploitation abusive des ressources
naturelles (recherche de bois, la cueillette, la chasse, l’utilisation de racines et d’écorce,..).
II La Législation sénégalaise :

1) L’engagement citoyen

La protection du patrimoine naturel est un devoir pour l’état, les collectivités locales et
les citoyens. Cette protection nécessite l’engagement de tous, ainsi on doit aménager des
espaces protégés (parcs, réserves…). Ces aires doivent être des cadres de protection des
espèces végétales, animales ou mieux des écosystèmes. Dans ce sens, l’Etat a adopté un
ensemble de codes.

2) Les codes (de l’environnement, de la forêt, des mines, de l’eau, de l’hygiène).

A l’instar de la communauté internationale dont il partage activement les préoccupations,


le Sénégal a très tôt adopté une législation qui couvre l’environnement sénégalais. Il s’agit
en l’occurrence les codes suivants :

-le code de l’environnement adopté en 2001, il protège l’environnement contre toute sorte
de dégradation, de rationnaliser l’exploitation des ressources naturelles. Il vise à améliorer
les conditions de vie des populations en luttant contre la pollution et les odeurs sur toutes
ses formes.

Le code forestier adopté depuis 1965 pour la préservation du capital forestier par la
définition des aires protégées comme: les forêts classés, les parcs nationaux et les réserves
naturelles…

-Le code de l’eau adopté en mars 1981, les ressources hydrauliques font partie du domaine
public et sont un bien collectif dont l’exploitation est soumise à une autorisation étatique.
L’état doit s’assurer que l’eau distribuée est de qualité et potable. Aussi les déversements,
les écoulements et les rejets d’eau sont soumis à règlementation et à autorisation

-le code minier adopté en 2003, le code est révisé en 2016, motivé par la découverte du
pétrole et du gaz au Sénégal. L’objectif étant de promouvoir un partenariat gagnant-
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gagnant entre l’Etat, l’investisseur et les populations. Le code minier détermine les
conditions d’obtention du permis de recherche et d’exploitation des ressources du sous-sol.

-le code de l’hygiène adopté en 1983, il vise la préservation et l’amélioration de la santé. Il


définit un certain nombre de règles d’hygiène publique comme de ne pas déposer des
ordures sur la voie publique, de ne pas polluer les cours d’eau et de ne pas enfouir les
ordures toxiques etc.

CONCLUSION

L’action anthropique est néfaste sur le patrimoine naturel. Au fur et à mesure que la
population augmente, elle devient de plus en plus dépendante des ressources naturelles. Les
risques d’épuisement de ces ressources liés au développement industriel justifient la mise
en place d’une législation pour la protection du patrimoine naturel.

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L 3 : LE PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL : TYPOLOGIE, PROTECTION ET
STRATEGIES DE PROMOTION.

INTRODUCTION :

Le patrimoine historique et culturel désigne l’ensemble des richesses historiques et


culturelles héritées du passé et transmis à une collectivité qui doit les préserver pour les
transmettre aux générations futures. Ainsi, différentes stratégies sont élaborées pour sa
sauvegarde et sa promotion.

I. Le patrimoine historique :
1. Définition :

Le patrimoine historique désigne tout ce qui apporte un témoignage sur l’histoire d’un
peuple ou d’un lieu.

2. Typologie :

Le patrimoine historique est riche et varié :

*Il y a les sites préhistoriques et protohistoriques où on retrouve les mégalithes (Sine


Ngayène), les tumulus, les amas coquilliers

*les monuments historiques, religieux comme : la Maison des esclaves de Gorée, l’Hôtel de
la gouvernance de Saint Louis, les musées historiques de Gorée, de l’IFAN, la grande
Mosquée de Dakar,…

II. Le patrimoine culturel :


1. Définition :

Le patrimoine culturel se constitue de l’ensemble des œuvres artistiques mais aussi des
traditions issues de la culture populaire des siècles passés.

2. Typologie

Il regroupe deux catégories :

 le patrimoine culturel matériel, il est surtout constitué de paysages construits, de


l’architecture et de l’urbanisme, d’objets d’art et mobilier. Exemple : la case
bassari, le bois sacré casamançais, le fromager de Sindian (lieu de culte)…
 le patrimoine culturel immatériel peut revêtir différentes formes : chants danses
contes, traditions gastronomiques, coutumes, rituels et théâtres traditionnels,
hymnes
III. Les stratégies de protection du patrimoine historique et culturel:

La protection et la conservation du patrimoine historique et culturel présentent un intérêt


réel.

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Au niveau mondial, l’UNESCO garantit la protection et la promotion du patrimoine
mondial avec sa convention du 16 novembre 1972.

Au Sénégal, beaucoup de textes juridiques ont été adoptés pour la protection et de la


promotion. On a la loi de janvier 1971 qui fixe le régime des monuments historiques, des
fouilles et découvertes. Il y a la création de la Direction du patrimoine Culturel en 1970
qui est chargée de recenser et de classer les sites et monuments historiques mais aussi de
restaurer et de réhabiliter ce patrimoine. On peut ajouter la ratification des conventions
de 2003 et 2005 qui visent à sauvegarder le patrimoine culturel immatériel.

IV. Les stratégies de promotion du patrimoine historique et culturel:

Pour la promotion, il s’agit de faire la diffusion et la sensibilisation à travers des structures


et des événements, on a par exemple :

- Les musées (IFAN, musée de la femme), les centres culturels, les bibliothèques, les
discothèques…
- La promotion se passe aussi par l’organisation des journées culturelles, des foires,
colloques, des festivals comme le FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres) en
1966 et 2010
- Il y également l’introduction des langues nationales à l’école, le développement de
l’artisanat locale, l’intégration de l’éducation relative au patrimoine dans les
programmes scolaires.

CONCLUSION

Témoin de l’histoire et vecteur culturel, le patrimoine historique et culturel est essentiel


pour la sauvegarde de la mémoire collective des peuples. Il est donc nécessaire pour chaque
citoyen d’apprécier ces reliques et vestiges du passé pour œuvrer à sa conservation.

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Direction du patrimoine culturel

Organigramme

Missions

Selon le décret N° 2003-464 du 24 juin 2003, la direction du patrimoine culturel a pour


mission de :

Veiller à l’état de conservation des sites et monuments historiques et d’effectuer les


travaux de restauration nécessaires. Veiller à l’application des dispositions de législatives
et réglementaires relatives aux fouilles et recherches. Assurer l’inventaire, la collecte et le
classement des éléments représentatifs du patrimoine matériel en vue de les sauvegarder
par des techniques appropriées. Gérer le domaine privé artistique de l’état. Suivre la
décoration des places et bâtiments publics. Collecter en vue de les conserver à des fins
d’études et de diffuser les éléments du patrimoine immatériel. Promouvoir le
développement des musées régionaux et des musées de sites.

Activités :

-Projet d’inventaire des sites et monuments historiques (en cours)

-Projet de numérisation des archives culturelles (en cours)

-Programmes de restauration

-Les Journées nationales du patrimoine

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A.C 1 : DOSSIER SUR LE REBOISEMENT ET LA LUTTE CONTRE LES FEUX DE BROUSSE

Depuis plus d’un siècle, les forets à l’image de beaucoup de ressources naturelles sont
victimes d’une dégradation sans précédent. Les menaces qui pèsent sur les surfaces
forestières sont surtout liées aux feux de brousse, mais aussi à l’importance des besoins en
produits forestiers (bois de menuiserie, bois de chauffe, bois industriel…). Les conséquences
de cette dégradation forestière sont énormes et seule la lutte contre les feux de brousse et
le reboisement apparaissent comme des alternatives pour sauvegarder les forêts.

LES FEUX DE BROUSSE: CAUSE DE LA DEGRADATION FORESTIERE

Le 3éme millénaire est marqué par une dégradation de l’environnement. Parmi les milieux
naturels menacés de dégradation, figure en bonne place l’écosystème forestier qui subit
une forte pression, mais aussi menacé par la fréquence des feux de brousse dévastateurs.
En 2004-2005 par exemple, se sont signalés sur l’étendue du territoire sénégalais 364 feux
détruisant 167861 hectares. Les origines de ces feux sont diverses. Elles sont essentiellement
anthropiques et sont soit volontaires ou involontaires. Dans tous les cas nous distinguons :

-Des feux intentionnels, allumés pour dégager un espace vital, protéger les habitations,
récolter le miel, préparer les champs de culture, renouveler le pâturage,…

-Des feux criminels : allumés pour nuire à un adversaire, éloigner les transhumants,
manifester sa colère suite à une transaction,…

-Des feux allumés par négligence par les transhumants et les voyageurs, les campeurs, les
fumeurs ou par les meules de carbonisation mal surveillées,…

-Des feux accidentels, par le transport de braises d’une case à l’autre, les malades mentaux,
les chasseurs avec fusils de traite,…

Les feux de brousse constituent un véritable fléau au Sénégal. Du point de vue nombre et
surfaces dévastées et conséquences, ils préoccupent à plus d’un titre. Les feux ont de
nombreuses conséquences. Ils ont des effets directs et indirects sur la flore, la faune, le sol
et l’eau. Ils sont un facteur de la dégradation des écosystèmes et contribuent également
par la combustion de la biomasse aux phénomènes d’effet de serre et par la disparition des
espaces les plus sensibles, à l’appauvrissement de la diversité biologique.

LUTTE CONTRE LES FEUX DE BROUSSE :

Les principales causes de la dégradation forestière étant les feux de brousse et l’homme de
par ses actions, il faut alors mettre en place des stratégies pour préserver les forêts. Il
s’agira de lutter contre les feux de brousse et d’encourager le reboisement. Ces actions
doivent aller de pair.

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-La lutte contre les feux de brousse :

Le principe de base de la lutte contre les feux de brousse est de prévenir plutôt que de
guérir. La lutte doit être préventive. Il s’agira de réduire chaque année le nombre de cas
de feux ainsi que les superficies brulées. Cela passe par l’information, la formation et la
sensibilisation des populations. Cette lutte préventive est basée sur la réduction des risques
d’incendie liés aux comportements des populations et l’état de la végétation, ce qui passe
par : l’organisation des populations en comités, l’information, la sensibilisation et la
formation, la création d’un réseau de pare-feu.

-Le reboisement pour une régénération des forêts :

Le reboisement est le fait de planter des arbres sur un sol anciennement boisé. Face à la
désertification menaçante du fait surtout de la diminution de la pluviométrie dans la zone
sahélienne, le reboisement devient indispensable. Cette pratique doit compenser les pertes
d’espèces végétales, mais également arrêter l’avancée du désert. Depuis les années 2000,
l’état du Sénégal s’active dans des campagnes de reboisement dans le cadre d’un
programme appelé (vacances citoyennes). Il y a aussi le projet (grande muraille verte) du
président Abdoulaye Wade qui vise à barrer les vents de sables et la désertification en
zone sahélienne. Le reboisement ne doit pas être une affaire exclusivement confiée à l’état,
mais les populations doivent également favoriser la mise en place de périmètres reboisés
comme des bois villageois.

« PRESERVER LA FORET, C’EST PRESERVER LA BIODIVERSITE »

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CHAPITRE II : VIVRE ENSEMBLE

L 4 : LA CULURE DE LA PAIX (TOLERANCE, DIALOGUE DES CULTURES ET DES


RELIGIONS).

INTRODUCTION :

Ces deux derniers siècles sont marqués par la violence sous toutes ces formes. Ainsi l’ONU
cherche depuis 1945 à développer chez les hommes une culture de la paix. Celle-ci se
réaliserait par la tolérance et le dialogue des cultures et des religions.

I/ LES INSTRUMENTS DU DIALOGUE RELIGIEUX ET CLTUREL.

1. La paix

Il est tiré du mot latin « Pax ». Il signifie état de calme ou de tranquillité comme une
absence de perturbation, d’agitation ou de conflit. Au plan collectif, elle symbolise une
absence de violence ou de guerre entre groupes humains. Elle est souhaitée pour soi-même
et éventuellement pour les autres.

Au-delà des définitions, la paix installe la vie entre les différences de personnes, de
cultures, de religions ; elle encourage la cohabitation pacifique, la recherche de l’autre car
les barrières psychologiques comme la crainte, la peur disparaissent.

2. La tolérance

Du latin « tolerare », il signifie supporter. La tolérance est le respect de la liberté d’autrui,


de sa manière de penser et d’exprimer ses idées. C’est la capacité d’un individu à accepter
une chose avec laquelle il n’est pas d’accord.
La tolérance s’applique au niveau religieux et social.
II/ LE DIALOGUE DES CULTURES ET DES RELIGIONS.
Le dialogue des cultures et des religions est un facteur essentiel pour un monde de paix. Le
monde est marqué par une diversité de cultures et de religions, qui quelques fois sont des
causes de conflits. Il devient alors impératif d’encourager et de développer le dialogue
culturel et religieux.
Le dialogue permettra de construire la paix de faire grandir l’amour et de reculer la haine
et la violence. D’ailleurs, Martin Luther King (1929- 1968) disait : « Nous devons
apprendre à vivre comme des frères, sinon, nous allons mourir tous ensemble comme des
idiots » Au Sénégal malgré les différences culturelles et religieuses, on a pu consolider une
vie harmonieuse s’appuyant sur le cousinage à plaisanterie entre ethnies (sérères-diolas,
sérères- peuls) et « kaal ». On a également le dialogue islamo-chrétien, facteur de
communion ; on s’invite mutuellement pendant les fêtes religieuses

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Des dignitaires chrétiens et musulmans réunis au Vatican

Dialogue des cultures

CONCLUSION.

Notons que le monde d’aujourd’hui est dans une tourmente qui a pour nom crise
économique, crise sociale et surtout conflit religieux ou culturel. Ainsi, ce dernier menace
les sociétés en confrontation et installe une situation de panique générale. Seule
l’instauration de la paix, de la tolérance avec comme toile de fond le dialogue peut
stabiliser le monde.

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L5 : SOLIDARITE ET INTEGRATION EN AFRIQUE : L’UNION AFRICAINE, LA
CEDEAO, L’UEMOA ET L’OMVS.

INTRODUCTION :

Au lendemain des indépendances, conscients de leurs faiblesses liées au morcellement, les


dirigeants africains tentent de développer la solidarité et l’intégration en Afrique. Cette
intégration est une nécessité qui s’exprime à travers des organisations tels que : l’OMVS,
l’UEMOA, la CEDEAO et l’UNION AFRICAINE.

I. LES NOTIONS D’INTEGRATION ET DE SOLIDARITE :

1. L’intégration :

L’intégration dans ce contexte peut être définie comme un système dans lequel deux ou
plusieurs pays mettent en place des organisations communes destinées à assurer une
coopération économique, politique ou sociale. Ce processus a abouti sur le partage de
valeurs communes, de buts communs.

2. La solidarité :

La solidarité peut être perçue comme une dépendance réciproque basée sur la cohésion
entre différents pays. Cela suscite le fait d’assumer diverses obligations (fraternité, aide,
assistance…) les uns avec les autres. Elle est vue comme une réaction à un problème donné.

II. LES ORGANISMES D’INTEGRATION :

De par leurs objectifs et leurs champs, les organismes d’intégration se distinguent très
largement.

1. L’OMVS :

a. Objectifs :

A la création de l’OMVS, le 11 mars 1972 à Nouakchott, les principaux objectifs définis par
les 3 Etats membres: le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée Conakry rejoint
l’organisation en 2006 et leurs partenaires au développement étaient :
*Réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du Bassin ;
*Réduire la vulnérabilité des économies des Etats membres de l’OMVS face aux aléas
climatiques ainsi qu’aux facteurs externes ;
*Accélérer le développement économique des Etats membres ;
* Préserver l’équilibre des écosystèmes dans la sous-région et plus particulièrement dans le
Bassin ;
* Sécuriser et améliorer les revenus des populations de la vallée.

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b. les réalisations :
Pour la réalisation de ces objectifs qui passent par une mise en valeur du bassin du fleuve
et une exploitation rationnelle de ses ressources : énergie, navigation, irrigation..., trois
barrages qui servent de cadres d’intégration ont été construits.

- Le barrage de Diama :

Sa construction date du 12 septembre 1981 au 18 mars 1988. C’est un barrage anti-sel. En


effet la mer pénétrait jusqu'à deux cent cinquante kilomètres à l'intérieur des terres, les
rendant impropres à la culture. Il permet aussi l'irrigation en double culture ainsi que
l'amélioration du remplissage du lac de Guiers et du lac de R’kiz (Mauritanie) et de la
dépression de l'Aftout-es-Sahel (Mauritanie). Il régularise aussi le cours d'eau le rendant
entièrement navigable. Une écluse de navigation de 175 m sur 13 permet le passage des
bateaux.

- Le barrage de Manantali :

Le barrage hydroélectrique de Manantali a été construit sur le Bafing, à 90 km au sud-est


de Bafoulabe, dans la région de Kayes au Mali. Ce barrage permet la production
d’électricité, l’irrigation de 375 000 hectares de terres et la navigabilité du fleuve Sénégal
entre Saint-Louis (Sénégal) et Ambidédi (Mali). D'une capacité de 200MW, il a été mis en
route en 2002.
L’O.M.V.S a aménagé d’autres barrages: Felou et Gouina.
c. Problèmes:
.les populations riveraines sont victimes de la pollution liée aux aménagements mais aussi
aux maladies hydriques comme la bilharziose le paludisme… Contrairement à ses deux
voisins, le Mali ne dispose pas d’importantes terres irrigables sur les rives du Sénégal. Les
seuls aménagements réalisés sont de petits périmètres irrigués villageois tel celui de la
coopérative multifonctionnelle de Somankidi-Coura (nouveau) (Mali)

2. L’UEMAO :

Pays membres de l'UEMOA

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a. Objectifs :

Regroupant 8 pays de l'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée
Bissau (intégrée en 1997), Mali, Niger, Sénégal, Togo), l'Union Economique Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) créée le 10 janvier 1994 à Dakar, constitue un prolongement de
l'Union monétaire (UMOA) née en 1962,

Elle a pour objectifs essentiels :


- L’édification en Afrique de l’ouest d’un espace économique harmonisé et intégré au sein
du quel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux des biens
des services et des facteurs de production.
- L’harmonisation des tarifs douaniers communs des Etats membres et particulièrement
du régime de la fiscalité
b. Structures :

De par son organisation l'UEMOA comprend des organes de direction, des organes de
contrôle, des organes consultatifs et des institutions spécialisées autonomes. Cependant, se
sont ces institutions spécialisées à travers la BCEAO et la BOAD qui constituent les
véritables cadres d’intégration.

- La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) :

La BCEAO est un établissement public international dont le siège est établi à Dakar
(Sénégal). Elle a le privilège exclusif d'émettre les signes monétaires sur le territoire des
Etats de l'Union. Il est présidé par un gouverneur. Sous le contrôle du Conseil
d'administration de la Banque centrale, les Comités nationaux règlent à l'échelon national
la distribution du crédit et le volume de l'émission.

- La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) :

La BOAD dont le siège est à Lomé (Togo) a pour objectif de promouvoir le développement
équilibré des Etats membres et de favoriser leur intégration. Par la collecte de
disponibilités intérieures et la recherche de capitaux extérieurs, la BOAD contribue au
financement, sous des formes diverses, d'infrastructures de soutien au développement, de
l'amélioration des conditions et moyens de production, de l'établissement de nouvelles
activités.

c. Bilan :

Dans les premières années de son existence l’UEMOA a obtenu des résultats tangibles :
- Le relèvement du taux de croissance à 5%, institution du TEC (tarif extérieur commun)
en janvier 2000 et de la tarification des produits locaux qui ont libéré les échanges
régionaux consacrant ainsi la naissance de l’union douanière ;
- Le remboursement intégral des pertes dues à la de tarification ;
- Les échanges régionaux sont passés de 9% en 1996 à 15% en 2002;
_L’harmonisation fiscale de la TVA à 18% en 2001 ;

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3. La CEDEAO :

Pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(en foncé sur la
carte). (Carte Géo Atlas/RFI)

a. Objectifs :

Le Traité instituant la CEDEAO fut signé le 28 mai 1975 à Lagos (Nigeria). La CEDEAO
compte aujourd’hui, quinze États membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie,
Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra
Leone, Togo ; rejoints en 1977 par le Cap- Vert. Son principal objectif est de promouvoir la
coopération et l’intégration dans la perspective d’une union économique ouest africaine
pour élever le niveau de vie des populations, de maintenir et d’accroitre la stabilité
économique.

b. Structures :

La CEDEAO est composée de 8 institutions principales :

- La Conférence des Chefs d'États et du gouvernement

- Le Conseil des ministres

- Le Parlement de la Communauté

- Le Conseil économique et social

- La Cour de justice de la Communauté

- La commission

- La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO

- Organisation Ouest Africaine de la santé

Cependant, l’ECOMOG (Economic Community of West African States Cease-fire


Monitoring Group, ou Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO), semble être
le cadre d’intégration le plus vivace. Aussi appelé les « Casques Blancs » en référence aux
Casques Bleus de l’ONU, l’ECOMOG est un groupe militaire d’intervention placé sous la
direction de la CEDEAO. Il est destiné à l’origine à faire respecter les cessez-le-feu signés

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dans les pays membres de la CEDEAO. C’est lors de la guerre civile du Libéria que la
CEDEAO décida la création, en 1990, d’un groupe de supervision du cessez-le-feu, avec pour
objectifs : d’observer et superviser les cessez-le-feu ; de maintenir et construire la paix ;
d’effectuer des interventions humanitaires ; d’effectuer des déploiements préventifs ; de
désarmer et démobiliser les forces armées non régulières. L’ECOMOG est intervenu dans
tous les conflits armés de l’Afrique de l’Ouest : Guerre civile du Libéria, guerre civile de
Sierra Leone, guerre civile de la Guinée-Bissau, guerre civile de Côte d’Ivoire et en Gambie
en 2017.

c. Bilan :

Malgré les difficultés, la CEDEAO a enregistré des progrès importants en matière de


circulation des personnes, de construction des routes régionales (inter-états), de
développement des liaisons de télécommunications entre les Etats et de maintien de la paix
et la sécurité régionales. Pour la libre circulation des biens et des personnes, les pays
membres ont établis des passeports et des cartes d’identité CEDEAO et envisagent pour
l’horizon 2020 prévoient la circulation d’une monnaie unique.
Cependant le schéma de libéralisation des échanges n'est pas encore opérationnel comme
le reflète la faiblesse du commerce intra-régional qui n'est que de 11 % par rapport au
commerce avec les pays tiers. En outre, le tarif extérieur commun de la CEDEAO n'a pas
encore vu le jour et les politiques économiques et financières ne sont pas harmonisées bien
qu'un cadre ait été défini.
4. L’UA (Union Africaine) :

Pays membres de l'Union Africaine

a. Objectifs :

L’Union africaine est une organisation d'États africains créée le 09 juillet 2002 à Durban
en Afrique du Sud qui remplace l'Organisation de l'unité africaine (l’OUA créée en 1963).
Créée à l'image de l'Union européenne, ses objectifs sont :
- Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples
d’Afrique ;
- Défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses Etats membres
;
- Accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent ;

19
- Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;
- Promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et
la bonne gouvernance ;
- Promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la Charte
africaine des droits de l’homme et des peuples ;
- Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que
l’intégration des économies africaines ;
- Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les
domaines, en particulier en science et en technologie ;
- Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux compétents en vue de
l’éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent.
b. Structures :
Les organes de l'UA sont :

- La Conférence : la Conférence est composée des Chefs d’Etat et de gouvernement ou de


leurs représentants dûment accrédités. Elle est l’organe suprême de l’Union, chargée de
décline la politique de l’union et prend des décisions consensuelles.

- Le Conseil exécutif : le Conseil exécutif est composé des ministres ou autorités désignés
par les gouvernements des Etats membres. Il est chargé d’exécuter les décisions de la
conférence.

- La Commission : la Commission est composée du Président, du Vice-président et de huit


Commissaires, assistés des membres du personnel. Chaque Commissaire est en charge d’un
portefeuille. Elle est l'autorité exécutive et dispose également d'un pouvoir d’initiative ;

- Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) : le Sommet de Lusaka, tenu en juillet 2001, a décidé
de créer, au sein de l’Union africaine, le Conseil de paix et de sécurité. Il vise à mettre en
place une politique commune de défense.

- Le Parlement panafricain : le Parlement panafricain est un organe qui vise à assurer la


pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à
l’intégration économique du continent.

- L’ECOSOCC : le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif


composé des représentants des différentes couches socioprofessionnelles des Etats membres
de l’Union.

- La Cour de justice : est créée par l'acte constitutif de l'Union africaine pour résoudre les
problèmes d'interprétation des traités de l'Union. Le protocole qui a instauré la Cour de
justice a été adopté en 2003 et est entré en vigueur en 2009

c. Bilan :

Depuis la Décision de Lusaka sur la transition de l’OUA à l’UA, des progrès ont été réalisés.
Ces progrès se résument comme suit :

20
- l’élaboration et l’adoption des instruments juridiques en vue de la mise en place et du
lancement des quatre organes clés : la Conférence, le Conseil exécutif, la Commission et le
Comité des représentants permanents ;

- l’élaboration de la structure et des conditions de service du personnel de la Commission

- l’achèvement des études et l’élaboration de l’instrument juridique approprié pour rendre


l’ECOSOCC opérationnel ;

- l’achèvement des études sur le financement de l’Union ;

- l’élaboration des Statuts de la Cour de justice ;

- la mise au point du Protocole relatif à la création du Parlement panafricain (en cours de


ratification)

- la mise au point du Protocole sur la création du Conseil de paix et de sécurité (en cours
de ratification) ;

- l’élaboration du Cadre d’orientation pour la création d’une Force africaine pré


positionnée et du Comité des chefs d’état-major ;

- la mise au point du processus d’élection des membres de la Commission par la Conférence


de l’Union à Maputo.

III.LES PROBLEMES D’INTEGRATION EN AFRIQUE :

Plusieurs facteurs expliquent les faiblesses de l'intégration régionale en Afrique. Ils


concernent en premier lieu les structures des économies africaines : faible densité
démographique, bas niveau des revenus, insuffisance des infrastructures de
communication, imperfections du marché (risque bancaire, situations de monopole,
information déficiente, absence de standardisation des produits), inconvertibilité des
monnaies. Ils proviennent enfin du coût élevé des institutions régionales et de la faiblesse
de leurs moyens financiers.

CONCLUSION:

En définitive, la réalisation de l'unité africaine est un objectif recherché depuis longtemps


sans jamais avoir été atteint. Avec les échecs des initiatives précédentes, nombre de
partisans de l'intégration adoptent maintenant une approche moins ambitieuse et plus
pratique. L'Afrique doit s'unir pour renforcer sa présence sur la scène internationale, mais
aussi pour répondre aux besoins concrets de sa population.

21
L6: LE SYSTEME DES NATIONS UNIES : l’ONU ET SES SERVICES ET INSTITUTIONS
SPECIALISEES.

INTRODUCTION :

L'Organisation des Nations unies (ONU) est une organisation internationale, regroupant,
à quelques exceptions près, tous les États de la planète. Le système des Nations unies est
constitué des six organes principaux, auxquels ont été ajoutés au fil du temps divers
organismes, institutions et programmes ayant une vocation plus spécifiques.

I HISTORIQUE ET LES OBJECTIFS DE L’ONU :

a. Historique :

La Société des Nations avait été créée en 1919, au traité de Versailles pour mettre fin aux
guerres entre les pays et les rassembler dans un monde de paix. Mais, elle n’a pas
pleinement joué ce rôle. De ce fait l’ONU a été créée à la conférence de San Francisco en
1945 ou on a défini son but et son fonctionnement. Le texte fondateur de l'ONU est la Charte
des Nations unies. Elle fut signée à la fin de cette conférence par les représentants des 50
États fondateurs. C'est le 24 octobre 1945, lors de la ratification par la majorité des pays
signataires, que l'ONU naquit officiellement. Depuis, la Journée des Nations unies est
célébrée le 24 octobre de chaque année.

Siège des Nations unies (New York)

b. Objectifs :

Contrairement à la Société des Nations qui n'était qu'un espace de dialogue, l'ONU peut
prendre des décisions concrètes. En vertu de sa charte précisée dans l'article 1, l'ONU
s'efforce d'être un lieu où se bâtit un avenir meilleur pour tous; et cela à travers quatre
objectifs :

· maintenir la paix et la sécurité dans le monde


· développer les relations amicales entre les nations
· réaliser la coopération internationale sur tous les sujets où elle peut être utile et en
encourageant le respect des Droits de l'homme.
L'ONU n'est pas un gouvernement mondial et ne légifère donc pas. Cependant, ses
résolutions donnent une légitimité aux interventions des Etats.

22
II. ORGANES ET FONCTIONNEMENT DE L’ONU :

L'Organisation des Nations unies se compose de six organes administratifs qui supervisent
l'activité d'un certain nombre de comités, d'agences spécialisées et de fonds :

1. L’assemblée générale : elle réunit les représentants de tous les états membres. Elle prend
des décisions importantes, oriente l’action de l’ONU.

2. Le conseil de sécurité : Il compte 15 membres, dont cinq permanents: la Chine, la France,


le Royaume-Uni, la Russie et les États-Unis. Ils ont « le droit de veto »; les dix autres
membres non permanents sont élus pour un mandat de deux ans par l’Assemblée générale.

Le conseil s’occupe du maintien de la paix et envoie les casques bleu dans les zones de
conflits (Darfour, Mali, RDC…), prend des sanctions politiques (résolutions), et
économiques (embargo)

3. Le secrétariat:

Le Secrétariat assure le suivi du travail de l’ONU. Il est présidé par un secrétaire général,
l’actuel est Antonio Guterres (portugais), pour un mandat de cinq ans renouvelable. Le
rôle du « plus haut fonctionnaire de l’Organisation » est central : il assiste aux réunions de
l’Assemblée générale et doit aussi mettre en œuvre ses décisions.

4. La cour internationale de justice : elle est située à La Haye (Pays-Bas), est l’organe
judiciaire de l’ONU. Elle règle les différends entre les nations selon les principes du droit
international.

5. Le conseil économique et social : coordonne les activités économiques, sociales des


institutions spécialisées de l’’ONU.

6. Le conseil de tutelle : s’occupe des territoires sous tutelle.

Organisation des Nations unies

23
III. LES INSTITUTIONS SPECIALISEES DE L’ONU

Les institutions spécialisées de l’ONU sont chargées de la coopération


intergouvernementale en dehors du domaine politique. Les plus importantes sont les
suivantes.

1. L’OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), créée en 1946 et dont le siège est à Genève, a
pour mission d’élaborer des normes en matière sanitaire pour lutter contre les épidémies
et aider les États à atteindre « le niveau de santé le plus élevé possible

2. l’UNESCO

L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture [Unesco] est une
agence des Nations unies (ONU), créée en 1946 pour promouvoir la paix dans le monde
par la promotion de la culture et de la communication, de l'éducation, des sciences
naturelles et des sciences sociales et humaines.

3. L’UNICEF

C’est le Fonds des Nations unies pour l'enfance [Unicef] a été créée en 1946 pour venir en
aide aux enfants européens dans la période de reconstruction de l'après-guerre ainsi
qu'aux enfants de Chine. L'Unicef concentre maintenant ses travaux à l'amélioration et à
la promotion de la condition des enfants par l'élaboration de programmes d'aide aux
enfants du monde entier, en particulier à ceux des pays en voie de développement.

4. La FAO

L’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture [FAO] (en anglais,
Food and Agriculture Organization), est une agence des Nations unies dont l'objectif
premier est d'éradiquer la faim dans le monde. Les objectifs de la FAO sont : « d'élever le
niveau de nutrition et les conditions de vie des populations, d'améliorer le rendement de
la production et de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles ... ».

5. L’OIT

L’organisation internationale du travail [OIT], est une institution spécialisée des Nations
unies qui a pour objectifs l’amélioration des conditions de travail, et l'accroissement du
niveau de vie. L'OIT est créée en 1919 .Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1969.

IV. LE BILAN DE L’ONU

1. Les réalisations :

Après plus de 60 ans d’existence, ONU a un bilan dans le cadre général positif. Depuis la
fin de la guerre froide, la première puissance politique et humanitaire de la planète. En

24
terme de volume, l’ONU et ses institutions spécialisées, se sont distinguées dans des
domaines aussi divers que les opérations de maintien de la paix, la protection des droits
de l’homme, la lutte contre le terrorisme ou la criminalité internationale, la protection des
réfugiés, le désarmement, l’organisation du commerce. En jugeant des criminels de guerre
de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda, elle a contribué au développement du droit
international humanitaire. Elle a ouvert des enquêtes sur plusieurs situations : en
République démocratique du Congo, dans le nord de l’Ouganda, au Darfour (Soudan)
contre des auteurs d’atteintes graves au droit international telles que des massacres et des
crimes de guerre.

2. Les problèmes :

L’action de L’ONU est entravée par les faiblesses structurelles et les difficultés financières.
Ces faiblesses sont l’utilisation des droits de veto qui paralysent souvent le conseil de
sécurité et limitent ses actions. Le dysfonctionnement entre l’assemblée générale et le
conseil de sécurité avec une assemblée générale au pouvoir insignifiant face à un conseil
de sécurité au pouvoir énorme.

CONCLUSION :

Le système des Nations unies repose sur divers organismes, institutions et programmes
ayant une vocation spécifique. L'Onu est créée pour assurer l’union des nations qui, seule,
pourra assurer leur sécurité. Cependant ses problèmes d’autorité profitent au G8, puis au
G20 qui tente de réguler les relations économiques et financières mondiales.

25
CHAPITRE III : LES DEFIS A RELEVER

Leçon 7 : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU SENEGAL : objectifs, structures,


résultats, et perspectives.

INTRODUCTION

Le Sénégal étant un pays en développement, est caractérisé par la pauvreté qui touche une
très grande partie de la population. Ainsi la lutte contre cette pauvreté constitue un défi
pour l’Etat et ses partenaires. Quels sont les objectifs définis ? Quelles sont les structures
mises en place et quels sont les résultats obtenus ?

I- LES MANIFESTATIONS DE LA PAUVRETE.

La pauvreté est l'insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l’accès à l’eau


potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général.

Comme manifestation au Sénégal, la pauvreté est visible sur plusieurs aspects : il y’a
l’absence ou l’insuffisance des revenues, l’accès aux services sociaux de base (éducation de
base, santé, accès à l’eau potable, assainissement, électricité, et nutrition…). La pauvreté
est retrouvée généralement en zone rurale et plus singulièrement dans les zones rurales
du Centre, du Sud et du Nord Est. Cette concentration de la pauvreté en milieu rural est
également confirmée par l’Enquête de Perception de la Pauvreté au Sénégal (EPPS, 2001).
En effet, l’incidence de la pauvreté varierait en zone rurale entre 72% et 88 % alors qu’en
zone urbaine, elle varie entre 44% et 59 %. Dans les deux cas, l’incidence de la pauvreté
demeure forte.

Le niveau d’instruction est très faible parmi les chefs de ménages pauvres. Le secteur de
la santé se caractérise par une insuffisance notable des infrastructures sanitaires et
sociales et en prestation de services, avec un personnel de santé très insuffisant. Seuls 39%
des ménages ont accès à une maternité et 31,8 % à une case de santé. Ces insuffisances se
traduisent par des résultats assez alarmants pour le secteur. Le taux de mortalité
maternelle est de 510 décès pour 100000 naissances vivantes.

II- OBJECTIFS.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) consistant à réduire de moitié


la pauvreté ont été remplacés par le Programme de développement durable à l´horizon
2030. Ce programme est adopté par l’Etat du Sénégal en 3 axes prioritaires définis comme
suit :

- la réduction de la pauvreté de moitié d’ici 2030 par la poursuite, notamment des objectifs
en matière de développement durable, en particulier dans les domaines de la santé et de
l’éducation

26
- la généralisation de l’accès aux services sociaux essentiels en accélérant la mise en place
des infrastructures de base pour renforcer le capital humain avant 2030 ;

-l’éradication de toutes les formes d’exclusion au sein de la nation et l’instauration de


l’égalité des sexes (approche genre) dans les niveaux d’enseignement primaire et
secondaire d’ici 2030. Le renforcement des capacités par les nouvelles technologies de
l’information et de la communication ;

III- LES STRUCTURES :

Dans ce domaine, les autorités se sont résolues à mettre en œuvre des structures
appropriées.

1- Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) contribue à


relever les défis suivant

-redistribuer la richesse aux plus pauvres et aux plus vulnérables, avec un impact
immédiat sur la réduction de la pauvreté et des inégalités,

-pallier aux insuffisances des crédits du marché en offrant aux ménages des opportunités,

-aider les ménages à gérer les risques et à éviter les pertes irréversibles de capital humain
au niveau de l’éducation et la santé

2-Le Programme National de Développement Local (PNDL) vise à l’émergence des


collectivités territoriales et au développement durable d’ici 2022. Elle se base sur une
maitrise de l’information territoriale et un renforcement de capacités.

3-Le document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), cadre de référence en


matière de politique économique, de bonne gouvernance, et de lutte contre la pauvreté.
C’est aussi le cas d’autres structures et programmes de lutte contre la pauvreté comme les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), de l’initiative du Millenium
Challenge Account (MCA), ainsi que du Plan de Développement Economique et Social, de
la Stratégie de Développement du Secteur Privé et des Politiques Sectorielles.

IV- LES RESULTATS ET LES PERSPECTIVES.

Les performances économiques enregistrées n'ont pas contribué autant qu'on l'espérait à
améliorer les conditions de vie des populations et à réduire substantiellement la pauvreté.
En effet, le Sénégal n’a pas encore réussi l’objectif de l’éducation universelle au niveau de
l’enseignement primaire. Le taux brut de scolarisation se situe à environ 70 %, tandis que
le taux global est estimé à 32 % ; l’analphabétisme touche environ la moitié de la population.
Quant aux indicateurs de santé, ils sont encore en deçà des normes de l’OMS, même si le
Sénégal est cité comme pays référence en Afrique en termes de lutte contre le VIH/SIDA.
Malgré les résultats positifs obtenus, le système de santé fait face à de graves problèmes.
La recrudescence des endémies locales, la malnutrition touchent de plus en plus les
populations notamment les plus vulnérables (les femmes, les enfants et les ménages sans

27
revenus…). En matière de distribution de l’eau potable, l’objectif visé par le Sénégal est
d’atteindre les normes de l’OMS établies à 35 litres par habitant et par jour. Aujourd’hui,
avec 28 litres/hbt/jour, le Sénégal est loin de ces normes.

Au total, le retour d’une croissance peu constant n’a pas suffi à garantir la réduction de
la pauvreté. La faiblesse de l’investissement, le retard de l’agriculture et de l’industrie
expliquent le contenu modeste en emplois de la croissance économique et sa faible
propagation vers les populations les plus pauvres.

CONCLUSION

La lutte contre la pauvreté constitue un axe prioritaire des politiques de développement


au Sénégal, en vue de réduire la précarité des conditions de vie des populations les plus
démunies et de relever le niveau de développement des ressources humaines. Cependant
les principaux acteurs de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté doivent s’assurer que
les programmes touchent effectivement les populations ciblées.

28
Leçon 8 : LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME ET LE SIDA : objectifs, structures,
résultats, et perspectives.

INTRODUCTION :

Depuis plusieurs années, le Sénégal est entrain de lutter contre deux fléaux : le paludisme
et le sida. Ces deux maladies constituent de sérieux problèmes de santé publique. De ce fait
l’état a mis en œuvre des stratégies dans le cadre du P.N.D.S (Plan National de
Développement Sanitaire) avec des résultats à améliorer

I- Le Paludisme :

Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite appelé plasmodium, transmis
par un moustique (anophèle) et caractérisé par des accès de fièvre récurrents.

A. Les objectifs de la lutte contre le paludisme :

Le paludisme cause de très sérieux problèmes sanitaires, il représente la première cause de


morbidité et de mortalité au Sénégal. Par exemple en 2003, le paludisme représentait 35%
des motifs de consultations. Ainsi plusieurs objectifs de lutte ont été dégagés :

-Réduire la mortalité et la morbidité dues au paludisme dans l’ensemble du pays.

-Renforcer la capacité de planification, la mise en œuvre le suivi et l’évaluation des


activités de lutte contre le paludisme à tous les niveaux.

-Renforcer les mesures de prévention par l’utilisation de protection surtout pour la


population en risque (enfant moins de cinq ans et femmes enceintes).

Morbidité proportionnelle palustre par région au 30 novembre 2005

29
B. Les structures de la lutte contre le paludisme

Le PNLP (Programme National pour la Lutte contre le Paludisme) est un programme


institué par le ministère de la santé, il est chargé de coordonner et de mettre en œuvre la
politique national de lutte contre la paludisme. Il travaille en collaboration avec les
acteurs du système sanitaire, il a comme partenaire (OMS, ONG, UNICEF, USAID et les
collectivités locales). Le Sénégal a adhéré à l’initiative « ROOL BACK MALARIA » lancé
en octobre 1988.

C. Les résultats de la lutte contre le paludisme

Avec plus de 200 millions cas de paludisme recensés en 2012, environ 627 000 décès ont été
notés à travers le monde, notamment en Afrique subsaharienne. Toutefois, au Sénégal les
chiffres montrent que l’incidence a diminué. Nous sommes autour de moins de 20 cas pour
1000 et cette incidence est différente dans les régions, notamment les régions du nord et
centre qui ont les plus faibles incidences.

D. les perspectives de la lutte contre le paludisme

L’ambition du PNLP est de réduire considérablement la mortalité et la morbidité du


paludisme d’ici 2030. Ainsi il a intensifié la lutte contre les vecteurs transmetteurs, en
distribuant des moustiquaires imprégnées, un lit une moustiquaire. Il y a aussi d’autres
projets comme ceux de la BID (Banque Islamique de Développement) de la Banque
Mondiale dans la vallée du fleuve Sénégal exécutée par l’OMVS.

II Le sida

Le sida aussi est une infection provoquée par un virus appelé VIH (le virus de
l’immunodéficience humaine). Il est appelé ainsi parce qu’il provoque la destruction des
défenses de l’organisme contre les microbes.

A .Les objectifs de la lutte contre le SIDA

Il y a le plan stratégique 2007-2011 de la lutte contre le SIDA qui vise à maintenir la


prévalence du VIH à moins de 2%. Il veut renforcer la prévention de la transmission du
VIH/SIDA. Le sixième objectif du millénaire est centré sur la lutte contre le VIH/SIDA, il
s’agit de stopper la propagation du VIH/SIDA d’ici 2015, il y a aussi l’élargissement de la
couverture des programmes de communication des VIH/SIDA, réduire les comportements
et les pratiques les a risque de la transmission du VIH.

B .Les structures de la lutte contre le SIDA

Le CNLS (conseil national de lutte contre le sida) est créé en 2001 ; il est chargé d’assurer
le suivi de la mise en œuvre du programme National multisectoriel de lutte contre le sida.
Le CNLS est soutenu par ONUSIDA, le FNUAP des ONG, la société civile, l’union
Européenne.

30
C. Les résultats et perspectives de la lutte contre le SIDA

D’énormes progrès sont notés avec les programmes nationaux durant les deux décennies
ou le taux prévalence est de 0,7%. Le Sénégal fait partie des pays qui ont la meilleure
pratique dans le traitement des antirétroviraux. Pour faciliter la prise en charge des
personnes vivant avec le VIH, le Sénégal a obtenu une baisse de près de 90% des
traitements antirétroviraux Les nouvelles infections par le VIH ont baissé d’environ 40 %
entre 2000 et 2013.Grâce au Programme national de lutte contre le Sida (PNLS).Les
scientifiques sont sur la recherche d’un vaccin contre le SIDA et les espoirs sont bons pour
une découverte d’un vaccin.

CONCLUSION :

Le SIDA est inscrit dans tous les combats contre les défis des temps modernes. L’éducation
est une arme pour freiner la propagation du VIH/SIDA donc on doit intégrer dans le
programme scolaire les questions du SIDA.

31
Leçon 9 : LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE AU SENEGAL

INTRODUCTION :

L’homme ne consomme pas seulement des aliments. Ils absorbent s’injectent des produits
toxiques sous prétexte qu’ils procurent du bien-être, qu’ils stimulent ou diminuent l’activité
du système nerveux. Leur consommation abusive a des conséquences graves pour la santé
de l’individu. De ce fait le Sénégal a mis en place un dispositif de lutte contre la drogue et
la toxicomanie.

I-LA NOTION DE DROGUE ET TOXICOMANIE :

a.la drogue :

Elle est produit d’origine végétale ou synthétique capable d’altérer une plusieurs activités
neuronales ou de perturber les communications neuronales. On a des drogues douces (la
marijuana) ou les drogues dures (héroïne).

b.la toxicomanie :

L’usage excessif ou répété de la drogue peut aboutir à la toxicomanie. Cet usage


s’accompagne d’un désir incontrôlable de continuer à consommer de produit accompagné
d’accoutumance (action de s’habituer et de dépendance).

II-OBJECTIF DE LA LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE

Pour les objectifs le Sénégal a mis en œuvre une stratégie de prévention et d’accueil à
l’égard des usagers de drogue ainsi on a :

-Comme objectif premier, accroitre les connaissances des intervenants à propos des
phénomènes qui tournent au tour de la drogue et des toxicomanies.

-Deuxième objectif, il faut lever certains tabous en matière de parole autour de l’usage des
drogues.

-Comme troisième objectif, on doit renforcer le sentiment de compétence et les capacités de


travail des services concernés.

III-LES STRUCTURES DE LA LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE

L’OCTRIS (Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfient) se trouve au


commissariat central de DAKAR travaille en collaboration avec Interpol pour mener des
enquêtes, des investigations dans les affaires concernant la drogue. Il y a aussi L’ASPAT
(Association Sénégalaise pour la paix et la toxicomanie), elle lutte contre la drogue, la
toxicomanie et l’alcool en faisant la promotion de la paix. A part la Police, la gendarmerie,
l’armée, la douane mènent aussi une lutte contre le trafic des drogues.

32
IV-LES RESULTATS ET PERSPECTIVES DE LA LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA
TOXICOMANIE :

Les résultats sont satisfaisants, tous les jours des trafiquants de la drogue ou des
consommateurs sont arrêtés par les services de police, de la gendarmerie ou de la douane.
La Police sénégalaise a fait beaucoup d’effort sur le saisi et chaque année elle atteint des
chiffres record.

Les services de l’ordre arrêtent chaque année des trafiquants avec des tonnes de drogue,
par exemple en 2018 près de 10 tonnes de chanvre indien ont été saisies a Thiès. L’OMD
(Organisation Mondiale de la Douane) mène l’opération « COCAIR » pour renforcer les
contrôles en matière de trafic dans 22 aéroports internationaux dont celui de DAKAR.

Pour les perspectives, on doit par exemple :

- Construire des brigades dans les zones ou la drogue et la toxicomanie sont très fréquentes.

-Interdire la publicité tapageuse sur le tabac, l’alcool et la remplacer par une saine
information de leurs méfaits.

-Eduquer les populations en vue de créer un environnement dont la règle serait de ne pas
fumer, de ne pas boire de l’alcool, encore moins de se droguer. Cette éducation peut
s’appuyer sur des O.N.G comme « JAMRA » ou les centres ADO dans les CEDEPS.

La coopération internationale favorise des échanges de renseignements entre les


structures de lutte.

CONCLUSION :

La drogue et la toxicomanie sont considérées comme des phénomènes de société plus


qu’actuelle ayant des conséquences graves sur l’individu et sur la société en générale.
Lutter contre ces deux fléaux est-il un défi. Faut-il diminuer la répression pour atténuer
la clandestinité.

33
A.C 2 : LA SCOLARISATION ET LE MAINTIEN DES FILLES A L’ECOLE

INTRODUCTION :

La majorité de la population sénégalaise est composée par de femmes et de filles (52%), qui
sont incontournables dans le processus de développement économique et social. Ainsi, pour
lutter contre l’analphabétisme l’état du Sénégal mène une politique de maintien et de
scolarisation des filles à l’école. Beaucoup d’obstacles handicapent ce projet mais des
mesures sont apportées.

I-LES OBJECTIFS :

Les objectifs sont nombreux on peut citer :

-relevez le taux brut de la scolarisation de la population

-diminuer la différence entre garçon et fille dans la scolarisation mais aussi réduire les
disparités régionales de la scolarisation des filles.

-maintenir le plus longtemps possible les filles dans le système scolaire.

II-LES CAUSES :

La principale cause est la pauvreté ainsi les abandonnent très vite l’école. Il y a aussi les
retards, les absences, au niveau familial les tâches domestiques sont accordées à priorité
aux filles.

III-LES CONSEQUENCES :

La première conséquence le non scolarisation des filles augmente le taux d’analphabétisme


chez les femmes. Elle entraine une méconnaissance de plusieurs éléments comme : le
planning familial ou la méthode des contraceptions. Au niveau culturel maintenir une
fille à l’école fait reculer l’âge du mariage et augmente les risques rompre avec le milieu
d’origine. Par exemple, la tradition veut que la fille garde sa virginité jusqu’à l’âge du
mariage.

IV-LES SOLUTIONS :

L’information et la sensibilisation des acteurs sont des solutions pour le maintien de la


scolarisation des filles. La mobilisation pour le recrutement au CI augmenterait le taux de
scolarisation des filles. La création d’une cellule genre permettrait de tenir compte des
spécificités de chaque sexe, en vue d’une meilleure prise en charge des problèmes d’équité.
L’Etat dans sa lutte doit augmenter davantage le taux brut d’admission au cours
d’initiation(CI) qui est passé de 85,1% en 2000 à 11,6% en 2008.Il faut répartir équitablement
les ressources pour permettre un accès égal à l’éducation entre le milieu rural et les zones
urbaines. Il faut profiter de la loi sur la parité pour renforcer le plaidoyer pour la
formation des filles et des femmes devant leur permettre de se positionner dans les
instances de décisions.

34
CONCLUSION:

Dans le cadre de la politique de scolarisation et de maintien des filles à l’école, d’énormes


progrès ont été réalisés même si des défis importants restent à relever pour la réalisation
des objectifs de développement du millénaire(OMD). Aujourd’hui investir dans l’éducation
des filles demeure une urgence et un droit.

Quelques partenaires de l’Etat pour la scolarisation et le maintien des filles à


l’école :

UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) :

L’UNICEF a accompagné le gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre du projet


SCOFI, où les résultats ont relevé le taux de fréquentation à l’école primaire pour les
enfants de deux sexes.

CNEPSCOFI (Le Comité National des Enseignantes pour la Promotion de la


Scolarisation des Filles) :

Le CNEPSCOFI rassemble près de 2500 enseignantes à travers des comités régionaux,


départementaux et cellules d’arrondissements. Ses activités s’orientent sur des actions de
mobilisation et de sensibilisation lors des campagnes annuelles d’inscription au CI. Pour
participer à la lutte contre la pauvreté qui est un des acteurs bloquant à l’accès et au
maintien des filles à l’école, la SCOFI opte pour des activités d’appui social aux filles en
organisant, à chaque rentrée des classes, surtout en milieu rural, des dons de fournitures
scolaires, vêtements et médicaments aux plus démunies.

FEA(Le Forum des Educatrices Africaines) plus connu sous son sigle anglais
FAWE :

L’objectif principal de FAWE est de promouvoir l’éducation des filles en Afrique


subsaharienne. Le ministère de l’Education accompagne FAWE en octroyant des bourses
aux filles parrainées par cette organisation. D’ailleurs en 2006 au baccalauréat des
résultats satisfaisants ont été notés avec une réussite de 75 filles sur 110 candidates.

USAID (Agence des Etats-Unis pour le Développement International) :

L’USAID avec son programme « Initiative en matière d’Education pour le développement


et la démocratie»(EDDI) accorde aux boursières du programme, des frais de scolarité, des
livres et fournitures scolaires. Ce programme leur offre aussi la connexion internet, de
même que des cours de renforcement, de préparation à l’examen du baccalauréat, de
leadership et des ateliers de rencontre et d’échange.

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A.C 3 : L’INCIVISME : MANIFESTATIONS CONSEQUENCES ET SOLUTIONS

L’incivisme est tout acte qui ne va pas dans le sens de l’organisation de la société.
L’incivisme s’est le fait de ne pas respecter les lois, les coutumes, les règles de la société.

I-LES CAUSES :

Elles sont nombreuses :

-au niveau politique on peut noter la mal gouvernance, la faiblesse des institutions, le
mauvais exemple des autorités de l’état.

-au niveau économique nous pouvons citer la pauvreté et les difficultés des familles.

-au niveau social il y a l’analphabétisme et la faiblesse de formation humaine, civique,


morale et religieuse des citoyens et l’insuffisance des infrastructures scolaires et sociales.

II-LES MANIFESTATIONS :

De nos jours l’incivisme se vit de plus en plus avec des phénomènes :

-la coalition, les détournements d’argent e multiplient.

-certains fonctions sont discrédités comme les hommes de tenu (douane, police, magistrats).

-le non-respect du code de la route par les conducteurs et les piétons. Ne pas respecter les
limitations de vitesse.

-le non-respect des heures de travail et du matériel sur place.

-l’insalubrité se généralise ainsi cela pose des problèmes de gestion de l’environnement.

III-LES SOLUTIONS :

Pour éradiquer l’incivisme, il faut plus de surveillance dans les quartiers, une police de
proximité, des campagnes de sensibilisations à l’incivisme et à ses conséquences, une
éducation à la citoyenneté mais une justice qui a les moyens de répondre aux cas les plus
graves. Pour la sensibilisation des populations, l’Etat doit jouer le premier rôle dans la
vulgarisation des connaissances sur le civisme et le respect des lois civiques et morales.
Pour cela, des campagnes, conférences et colloques doivent être organisés au sein des
populations afin que toutes les couches sociales soient imprégnées des notions civiques. Des
journaux et brochures peuvent aussi être faits pour la sensibilisation. Quant aux personnes
analphabètes la sensibilisation est possible à travers les médias car des émissions (théâtre,
débat, court métrage…) peuvent être faites dans les langues nationales.

Dans le milieu scolaire, nous proposons les solutions suivantes :

 L’institution et le strict respect de règlement intérieur


 La réintroduction des cours d’éducation civique
 Le contrôle des entrées et des sorties dans les écoles
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 Œuvrer à la sauvegarde du bien public
 Etre attentionné et se comporter avec beaucoup d’humilité, de dignité et de politesse
envers mes professeurs et mes camarades
 Travailler avec honnêteté et abnégation et bannir la paresse, la tendance à la
facilité ainsi que la consommation des produits nocifs comme le tabac, l’alcool, la
drogue, etc.
 Entretenir le cadre de vie, par des actions de protection et de salubrité des lieux
publics.
CONCLUSION

L’incivisme dérive d’une mauvaise volonté et de la perte du sens de la vie en société. Il faut
alors le combattre par une culture civique permettant de reconnaitre. Les institutions, le
bien commun, les valeurs culturelles, économiques et morales.

BONNE CHANCE POUR LE BFEM !!!

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