Rapport Finale Aswan

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Sommaire

Remerciement...................................Error! Bookmark not defined.


INTRODUCTİON GÉNÉRALE..............Error! Bookmark not defined.
Chapitre 1 : Généralité sur le contrôle interneError! Bookmark not defined.
1. Définition du contrôle interne et définition du contrôle interne cycle
Trésorerie........................................Error! Bookmark not defined.
2. Objectifs et Principe du contrôle interneError! Bookmark not defined.
Chapitre 2 : cadre théorique..........Error! Bookmark not defined.
Chapitre 3 : Cadre MéthodologiqueError! Bookmark not defined.
La méthodologie utilise................Error! Bookmark not defined.
Conclusion de la partie 1.................Error! Bookmark not defined.
Chapitre 1 : Présentation de la sociétéError! Bookmark not defined.
1. Présentation de la Société.....Error! Bookmark not defined.
1.1 Historique et Contexte........Error! Bookmark not defined.
1.2 Organigramme....................Error! Bookmark not defined.
2. Forme Juridique de l'Entité.. . .Error! Bookmark not defined.
3. Mission et Objectifs de l'EntitéError! Bookmark not defined.
Chapitre 2 : Démarche générale d'évaluation du contrôle interne du cycle
trésorerie...........................................Error! Bookmark not defined.
1. Méthodologie pour évaluer le contrôle interne cycle trésorerie Error!
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2. Outils d'évaluation du contrôle interneError! Bookmark not defined.
3. Risques liés au cycle trésorerieError! Bookmark not defined.
Chapitre 3: Evaluation Du Dispositif De Contrôle İnterne Du Cycle Tréso :
Cas De L’entreprise..........................Error! Bookmark not defined.
1. Prise de connaissance des procédures du cycle Trésorerie de
l’entreprise.....................................Error! Bookmark not defined.
1.1 Description des Procédures Error! Bookmark not defined.
1.2 Encaissement........................Error! Bookmark not defined.
1.3 Décaissement........................Error! Bookmark not defined.
1.4 Conciliation Bancaire...........Error! Bookmark not defined.
2. Procès-Verbal de Caisse..........Error! Bookmark not defined.
1
CONCLUSION GENERALE..................................................................61

Remerciement

Je souhaite avant tout exprimer ma profonde gratitude envers le Grand Dieu, source
de mon
inspiration et de ma force tout au long de mes études. C'est grâce à Sa guidance que
j'ai pu
mener à bien la rédaction de mon rapport de fin d'études.

Je remercie également mon encadrant, Mr Youssouf Idriss Mohamed, qui a été un pilier
tout au long de cette période. Sa sagesse, sa bienveillance et ses conseils avisés
m'ont guidé
dans mes réflexions et mes choix méthodologiques.

Je souhaite aussi exprimer ma reconnaissance envers tous les participants qui ont
accepté
de répondre aux questionnaires de ma recherche.

Enfin, je remercie ma famille et mes amis pour leur soutien indéfectible. Leur
Encouragement et leur compréhension ont été des atouts précieux dans cette
aventure.

Merci à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.
Leur

2
aide et leur soutien m'ont été d'une grande importance et je leur en suis
profondément
reconnaissante.

INTRODUCTİON GÉNÉRALE.

Au cours des dernières années, la croissance exponentielle des entreprises à Djibouti, combinée à
une intensification de la concurrence, a révélé des erreurs et des faiblesses internes au sein des
entreprises. Ces lacunes résultent soit d'un contrôle interne inefficace, soit de l'absence totale de ce
dispositif. Trop souvent réduite à de simples documents administratifs, la notion de contrôle
interne englobe en réalité un ensemble de mesures sécuritaires déployées par l'entreprise pour
maîtriser ses activités et atteindre ses objectifs.

L'audit, qui peut être réalisé par des auditeurs internes ou externes, implique nécessairement une
évaluation du système de contrôle interne, qui constitue le cœur du processus d'audit. Ces
évaluations s'inscrivent dans une politique de transparence et de protection de l'information
financière. Lors de la troisième réunion du Conseil des ministres, Djibouti, à l'instar d'autres pays,
a pris des mesures juridiques nécessaires en matière de contrôle interne. L'évaluation des systèmes
de contrôle interne, qu'ils soient privés ou publics, se fait selon le référentiel international COSO
(Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission).

Notre étude, intitulée "L’évaluation du système de contrôle interne cycle trésorerie d’une
entreprise", se justifie par deux considérations principales :

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Environnement en mutation rapide : L'évaluation du système de contrôle interne est un domaine
d'audit en pleine expansion, largement adopté par les grandes entreprises, mais répondant
également aux besoins croissants des petites entreprises.

Objectif d'identification et de prévention des risques : Pour prévenir les pertes de valeur, les
vols et les détournements au sein de l'entreprise, il est crucial de renforcer le dispositif de contrôle
interne et d'en assurer une évaluation continue à long terme.

Parmi les fonctions clés sous le contrôle interne, la gestion de la Trésorerie, autrefois reléguée au
second plan, prend désormais une importance accrue. Elle est aujourd'hui perçue comme une
source de rentabilité et d'optimisation des coûts pour l'entreprise. C'est dans ce contexte
dynamique que s'inscrit notre projet de fin d'étude, mettant en lumière l'impératif d'évaluer le
contrôle interne spécifiquement dédié au cycle Trésorerie.

La problématique centrale qui émerge est ainsi formulée : "Comment évaluer le dispositif de
contrôle interne mise en place pour le cycle Trésorerie d’une société ?"

De cette question principale découlent les sous-questions suivantes :

Quels sont les risques associés à la gestion de la trésorerie ?


Quelles sont les causes de ces risques ?
Quelle démarche l'auditeur doit-il adopter pour auditer la trésorerie ?
Quelles procédures d'audit doivent être suivies pour améliorer le système de gestion de la
trésorerie ?

Nous nous sommes appuyés sur une étude de cas dans laquelle nous avons
suivi le processus d’évaluation du contrôle interne du cycle Trésorerie, de
bout en bout, au sein d’une entreprise privée.

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Partie 1 : Cadre théorique de l’étude

Chapitre 1 : Généralité sur le contrôle interne

1. Définition du contrôle interne et définition du contrôle interne cycle Trésorerie


Le contrôle interne est un concept multi-facette. En effet, plusieurs définitions
sont présentées pour contourner ce concept :

 Définition de l’ordre des experts comptables « OEC » français (1977).

« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maitrise de


l’entreprise, il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine
et la qualité de l’information, de l’autre l’application des instructions de la
direction et de favoriser l’amélioration des performances .il se manifeste par
l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de
l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle- ci. ».

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 Définition de la compagnie nationale des commissaires aux comptes «
CNCC »

Le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures


(contrôle interne) mise en œuvre par la direction d’une entité en vue
d’adresser, dans la mesure de possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses
activités. Ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la
sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des irrégularités et
inexactitudes, l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables et
l’établissement en temps voulu d’informations financières ou comptables
fiables. Le système de contrôle interne s’entend au-delà des domaines liés au
système comptable.

Il comprend :

L’environnement général de contrôle interne qui est l’ensemble des


comportements, et actions de la direction.

Les procédures de contrôle qui désignent les politiques définies par la direction
afin d’atteindre les objectifs spécifiques de l’entité.

 Definition de International Federation of Accountants (IFAC)

En 1981 l'International Fédération of Accountants (IFAC) propose une définition


dont le champ d'application s’étend du contrôle interne à toutes les activités de
l'entreprise, mais en précisant qu'il concerne notamment les enregistrement
comptables, et qui lui fixe pour rôle à la fois de faire et de prévenir : « Le
système de contrôle interne est constitué de l'organigramme et de l'ensemble
des méthodes et procédures adopté par la direction d'une entité lui permettant
d'assurer, autant que possible, la conduite ordonnée et efficace de ses
activités, notamment l'application de sa politique générale, la protection de son
patrimoine, la prévention et la détection de fraudes et d'erreurs, l'exactitude et
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l'exhaustivité des enregistrements comptables et la préparation dans des
délais satisfaisants d'une information financière fiable».

 Définition générale du contrôle interne

Toutes les définitions s'accordent à dire que le contrôle interne est l'ensemble
des moyens par lesquels la direction d'une entreprise s'assure raisonnablement
que les objectifs de l'entité seront atteints. Cela inclut la fiabilité des
informations financières, l'efficacité opérationnelle, l'application des politiques
définies et le respect des lois et règlements.

Par conséquent, les contrôles internes sont des systèmes conçus et mis en
œuvre par la direction pour gérer les risques identifiés, y compris les risques de
fraude et de non-conformité, qui peuvent entraver la réalisation des objectifs
de l’entreprise.

1.1 Définition du contrôle interne cycle trésorerie

La trésorerie désigne l'ensemble des disponibilités financières d'une entreprise à un moment donné. Cela inclut
les liquidités en caisse et en banque, ainsi que les placements financiers à court terme facilement convertibles en
espèces. En d'autres termes, la trésorerie représente l'argent disponible immédiatement pour régler les dettes et
les dépenses courantes de l'entreprise.
La gestion de trésorerie est essentielle pour assurer le bon fonctionnement financier d'une entreprise. Une
trésorerie bien gérée permet de faire face aux paiements des fournisseurs, aux salaires, aux investissements, aux
remboursements de dettes et autres dépenses courantes. Elle permet également de saisir des opportunités
d'investissement ou de croissance.
Une trésorerie excédentaire peut être investie temporairement pour générer des revenus supplémentaires, tandis
qu'une trésorerie déficitaire peut nécessiter des emprunts pour couvrir les besoins financiers à court terme.
La trésorerie est un indicateur essentiel de la santé financière d'une entreprise. Une gestion prudente de la
trésorerie aide à éviter les problèmes de liquidités et les risques financiers. En revanche, une mauvaise gestion de
la trésorerie peut entraîner des difficultés financières, des retards de paiement et des pénalités, voire mettre en

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péril la survie de l'entreprise. Par conséquent, une planification et une gestion efficaces de la trésorerie sont
cruciales pour assurer la stabilité financière et le succès à long terme de l’entreprise.

2. Objectifs et Principe du contrôle interne

Les objectifs principaux de contrôle interne sont énumérés dans ce qui suit :

La sauvegarde des actifs

Les actifs sont des ressources contrôlées par l’entreprise. Les dirigeants
supportent la responsabilité ultime en ce qui concerne la sécurité des biens et
des fonds qu’ils gèrent. L'obligation du dirigeant est de s'assurer que les actifs
de l'entreprise sont protégés en permanence. Cette protection nécessite la
mise en place d'un ensemble cohérent des moyens de contrôle et de
surveillance, permettant d’une part de s’assurer que la valeur des actifs
figurant dans les documents comptables se concorde avec la valeur des actifs
déterminés après l’inventaire physique, et d’autre part de garantir que touts
les flux monétaires et physiques sont régulières, autorisés, justifiés et
enregistrés.

La garantie de la fiabilité de l’information

La prise d’une décision adéquate est fortement liée à la disponibilité entre les
mains du décideur d’une information sincère et crédible. En effet, l’information
doit refléter la réalité économique de l’entreprise et elle doit être disponible,
dans le format voulu et dans délais appropriés. Une entreprise ne peut pas être
gérée, dirigée ou maîtrisée si elle ne possède pas un système d'information
fiable et qui leur garanti la précision et l’exactitude des documents comptables.

Le respect de l’application des instructions de la direction

Les instructions de la direction sont communiquées aux membres de


l’entreprise sous formes écrites (lettres administratives, notes de service…) ou
verbales d’une façon permanente ou temporaire. Elles sont filtrées par la voie
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d’un double contrôle avant de produire leurs effets. Un contrôle à priori permet
de s’assurer que les objectifs des instructions sont précisément définis et fixés,
que les instructions sont claires et compréhensibles et Qu’elles sont envoyées
aux personnes concernées. Un deuxième contrôle à posteriori permet de suivre
l’application des directives et des orientations portées dans les instructions.

L’amélioration des performances (efficience et efficacité)

Un bon système de contrôle interne vise la réalisation de la performance


financière de l’entreprise pour garantir sa pérennité. La performance est
dépendante de deux facteurs majeurs à savoir la réalisation des objectifs fixés
dans les délais (efficacité) et la maximisation des ressources et la minimisation
des coûts (efficience). Pour atteindre un niveau important de performance, le
contrôle interne doit contenir un bon réseau de communication des
informations et un système de contrôle de gestion bien fondé.

2.1. Les principes du contrôle interne

Le contrôle interne repose sur un certain nombre de principes ou bien des


règles de conduite. Si ces principes sont respectés alors le contrôle interne
réalisera convenablement les objectifs qui lui sont attribués. Ces principes ont
été définis il y a longtemps par l’OEC de 1977 et sont au nombre de 8 : le
principe d'organisation et séparation des fonctions, le principe d’universalité, le
principe d’indépendance, le principe d'information et qualité du personnel, le
principe d’harmonie, le principe d’intégration, le principe d'auto-contrôle et le
principe de permanence.

Le principe d’organisation et séparation des fonctions

« On ne contrôle que ce qui est organisé ». On entend par là qu’un contrôle


interne est considéré comme efficace à partir du moment où l’entreprise est

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organisée de manière structurée et planifiée. Donc l’organisation de
l’entreprise doit disposer des caractéristiques ci-dessous :

Une organisation doit être :

- Adaptée à l’entreprise et adaptable à son évolution. Une organisation est


dite adaptée lorsqu’elle en entente avec la taille, avec la nature des activités,
avec les objectifs mais également avec les ressources de l’entreprise. Par
contre une organisation inadaptée peut entraîner des inefficacités et des
obstacles à la réalisation des objectifs ;

- Vérifiable : l’organisation doit être vérifiable à tout moment, cela signifie


qu'elle doit être conforme à ce qui a été planifié et documenté ;

- Formalisée : L’organisation doit être clairement documentée. Cela implique


la création de documents tels qu’un manuel de procédure et un organigramme
qui décrivent en détail la structure de l’entreprise et la responsabilité de
chaque membre de l’entreprise ;

- Préalable : Avant sa mise en œuvre, il est impératif que l'organisation soit


préalablement conçue de manière méthodique, réfléchie et justifiée. En
d'autres termes, elle doit faire l'objet d'une planification approfondie, évitant
toute improvisation ou instabilité.

- Organisée dans la séparation des fonctions : La séparation des fonctions


est un élément important pour le contrôle interne. Elle consiste à éviter que la
même personne ne cumule plusieurs fonctions au sein de l’entreprise par
exemple une fonction décisionnelle et une fonction liée aux enregistrements.

 Le principe d'universalité

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Le principe d’universalité signifie que le contrôle interne s’applique à tous les
biens de l’entreprise que ce soit corporelles et incorporelles mais également à
l’ensemble du personnel. On peut noter également que l’application de ce
contrôle se fait à n’importe quel moment, sur n’importe quel lieu mais
également dans tous les domaines d’activités.

Nous pouvons citer comme exemple :

-Les informations (protection des informations en tant qu’élément du


patrimoine de la société) ;

-Les sous-traitants (protection des relations en lien avec l’entreprise).

 Le principe d’indépendance

Le principe d'indépendance repose sur le fait que le contrôle interne suit des
objectifs indépendants des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.

 Le principe d'information et qualité du personnel

 Principe d’information : Ce principe suppose que l’information transmise


par le contrôle interne doit être :

- Pertinente, autrement dit liée à son but et à son usage. Elle doit être
également disponible et accessible au moment opportun et au lieu requis ;

- Objective, car elle ne doit en aucun cas être « altérée » dans un but
personnel ;

- Communicable, autrement dit, la personne à qui est destinée l’information


doit pouvoir obtenir ces informations à partir des informations qu'il a reçues ;

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- Vérifiable, dont le sens où il doit être possible de prouver l’origine de
l’information émise.

 Principe de la qualité du personnel : Ce principe signifie que tout


système de contrôle interne n’ayant pas un personnel de qualité est voué à
l’échec. Par qualité du personnel, on entend la compétence mais également
l’intégrité.

 Le principe d’harmonie

Il est impératif que le contrôle interne soit proportionnel :

 À la taille de l’entreprise (On entend par là que le contrôle interne mis en


place ne doit pas être excessive ou coûteux pour une petite entreprise, mais il
doit être adapté pour répondre aux besoins spécifiques de cette entreprise) ;

 Qu’il soit aligné sur ses risques (autrement dit le contrôle interne doit
pouvoir permettre d’identifier, d’évaluer et d’atténuer ces risques) ;

 Ses ressources (le contrôle interne doit être conçu en fonction des
ressources disponibles au sein de l’entreprise que ce soit des ressources
financières, humaines ou technologique) ;

 Ses spécificités mais également son environnement.

Le principe d’harmonie met donc en avant la nécessité que le contrôle interne


doit être en phase avec l’entreprise. On entend par là que le contrôle interne
ne devrait pas entraver le déroulement des opérations de l'organisation ni celui
de son environnement.

 Le principe d’intégration

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Le principe d’intégration repose sur le fait que le contrôle interne ne doit pas
être rajouté à l’entreprise. Cela signifie que le contrôle interne doit être une
partie intégrante des procédures de l’entreprise. L'objectif sur lequel repose le
principe d'intégration est de garantir que les objectifs poursuivis par le contrôle
interne soit appliqué et aligné sur les objectifs globaux de l'entreprise, de
manière à minimiser les risques, à assurer la conformité aux réglementations
et à maintenir la qualité des opérations.

Souvent confondu avec le principe d’auto-contrôle, le principe d’intégration


concerne la façon dont le contrôle interne est une partie inhérente à
l'entreprise, tandis que l'autocontrôle se concentre sur les mécanismes de
contrôle spécifiques mis en place pour chaque tâche ou processus individuel.
Les deux concepts sont complémentaires, car les procédures d'autocontrôle
font partie intégrante du principe d'intégration, contribuant ainsi à la
réalisation des objectifs de contrôle interne de l'entreprise.

 Le principe d’auto-contrôle

L’auto-contrôle est une mesure qui permet la prévention ainsi que la détection
des erreurs et des fraudes. Considéré comme une force pour le contrôle
interne, il permet d’atteindre les objectifs poursuivis par cette dernière.

L’auto-contrôle à travers diverses techniques permet de fiabiliser et de


minimiser les erreurs dans les différentes étapes constituant la procédure de
l’entreprise :

- La technique de recommencement : Elle consiste à réaliser à nouveau une


tâche en suivant la même logique. Par exemple, cela peut impliquer de vérifier
deux fois une opération, de confirmer informatiquement une action avant
validation, ou encore la possibilité d'annuler ou de supprimer des actions en
cas d'erreur ;

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- La technique de recoupement : Elle consiste à obtenir la validation d’une
information à travers une autre source de donnée par exemple : concordance
entre BL et facture ;

- La technique de revue des travaux : Elle consiste à réexaminer les travaux


déjà effectués pour s'assurer qu'ils ont été réalisés correctement et
conformément aux normes établies.

 Le principe de permanence

Ce principe suppose d’abord la stabilité de l’organisation de l’entreprise pour qu’elle


puisse mettre en œuvre des procédures de contrôle efficace. Par ailleurs, on dit que le
système de contrôle interne doit évoluer en parallèle avec l'organisation et son
environnement. Cela signifie que le contrôle interne doit s’adapter aux nouvelles
exigences ainsi qu’aux nouveaux risques qui peuvent surgir.

3. Les composantes du contrôle interne.

Selon la norme internationale d’audit numéro 315 le système de contrôle


interne comporte cinq composantes qui sont :

 L’environnement de contrôle

L'auditeur doit se familiariser avec l'environnement de contrôle, qui comprend


le cadre organisationnel dans lequel les activités et les affaires de l'entreprise
sont planifiées, exécutées, et surveillées afin d'atteindre ses objectifs. Lors de
l'évaluation de cet environnement, l'auditeur doit porter une attention
particulière aux aspects suivants :

 L'exigence de compétence, c'est-à-dire la présence d'un personnel


qualifié ;

 L'attribution des pouvoirs et des responsabilités ;


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 La mise en place d'une politique efficace de gestion des ressources
humaines ;

 La définition du cadre organisationnel ;

 La communication et l'application des règles d'intégrité et d'éthique,


telles que celles stipulées dans le règlement intérieur ;

 Le système de documentation et d'information.

Dans une petite entreprise, l'environnement de contrôle se caractérise souvent


par l'absence d'un code de conduite formel. En effet, le dirigeant peut
influencer les employés directement par ses comportements et ses directives
verbales, créant ainsi une culture axée sur la valorisation du travail et la
responsabilisation des employés.

 Les processus d’évaluation des risques de l’entité

Les auditeurs doivent avoir une vision et une compréhension claires des
processus établis et suivis par l'entreprise pour identifier les risques associés
aux activités et leur impact sur la qualité de l'information financière. Par
exemple, les écarts entre les bons de livraison et les factures de vente lors des
écritures comptables des entreprises peuvent masquer le risque de sous-
facturation, faussant les résultats comptables.

L'évaluation de la conception et de l'application du processus d'évaluation des


risques permet aux auditeurs de comprendre comment la direction détecte et
identifie les risques associés aux activités, l'étendue de ces risques et la
probabilité que des risques surviennent à la suite des décisions sur les
recommandations et les actions correctives.

 Le système d’information

Les auditeurs doivent être familiarisés avec les systèmes d'information (y


compris les systèmes comptables), en particulier les processus opérationnels
directement liés à l'établissement et à la communication de l'information
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financière, à savoir la collecte d'informations, l’enregistrement, le traitement et
la diffusion des informations financières.

L’auditeur doit encore tenir compte de la nature des documents, des supports
et des outils utilisés pour le stockage et le traitement des informations ainsi
que les mesures de protection mises en place par la direction pour lutter contre
tout accès non autorisé aux informations.

 Les activités de contrôle

La norme Internationale d’Audit numéro 315 stipule que : ‘‘L’auditeur doit


acquérir une compréhension suffisante des activités pour évaluer les risques
d’anomalies significatives au niveau des assertions et pour concevoir des
procédures d’audit complémentaire répondant aux risques identifiés’’.

Les activités de contrôle sont les règles et les procédures qui permettent de
s’assurer que les directives de la direction sont appliquées. Par exemple, les
marchandises ne seront pas livrées à des clients présentant des risques

d’insolvabilité, et seuls les achats autorisés sont effectuées. 6

Les activités de contrôle impliquent, par exemple : l'autorisation des


transactions, le traitement de l'information, le contrôle physique des actifs et la
séparation des tâches. Les auditeurs doivent souligner les risques d'anomalies
significatives, en particulier des informations des états financiers telles que les
soldes des comptes.

 Le suivi des contrôles

La surveillance des contrôles est le processus d'évaluation de l'efficacité des


contrôles internes dans le temps. Il est en mesure de diagnostiquer la
conception et le fonctionnement des contrôles internes en temps opportun et
de prendre les mesures correctives nécessaires en temps opportun.

Une stratégie de surveillance des contrôles couvre toutes les techniques de


vérification et de contrôle qui peuvent être utilisées par la direction (les
16
supérieurs hiérarchiques), l'audit interne ou les auditeurs externes afin de
comprendre si les processus de contrôle interne atteignent les objectifs de
l'entité.

Chapitre 2 : cadre théorique

Dans le deuxième chapitre, intitulé "cadre théorique", nous aborderons de


manière séquentielle les éléments suivants en trois parties : tout d'abord, une
introduction à la Revue critique de la littérature, suivi la problématique
générale de la recherche, enfin l’hypothèse de recherche.

1. Revue critique de la littérature

Turnbull Report (1999)

 Description : Le Turnbull Report, publié par l'Institute of Chartered


Accountants in England and Wales (ICAEW), est une référence clé pour la
gestion des risques et le contrôle interne, particulièrement dans les
entreprises cotées au Royaume-Uni. Il met l'accent sur l'importance d'une
gestion proactive des risques et de la mise en place de contrôles internes
adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise. Ce rapport est souvent
utilisé pour renforcer les cadres de contrôle interne dans des cycles financiers
comme celui de la trésorerie.

 Critiques : Selon Collier et Berry (2002), bien que le Turnbull Report offre des
lignes directrices utiles, il est critiqué pour son approche prescriptive qui peut
parfois manquer de flexibilité dans l'application à des contextes spécifiques
tels que le cycle de trésorerie. Les critiques soulignent également que le
rapport met trop l'accent sur le rôle des conseils d'administration, au
détriment de l'implication des opérations quotidiennes dans la gestion des
contrôles internes.
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Sarbanes-Oxley Act (SOX, 2002)

 Description : La loi Sarbanes-Oxley (SOX) a été adoptée en réponse aux


scandales financiers aux États-Unis, comme ceux d'Enron et de WorldCom.
SOX a imposé des normes strictes en matière de contrôle interne et de
reporting financier, en exigeant notamment que les entreprises documentent
et testent régulièrement leurs contrôles internes, y compris ceux liés au cycle
de trésorerie.

 Critiques : Ribstein (2002) critique SOX pour son coût élevé de mise en
conformité, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Il argue
que l'accent mis sur la documentation et les tests peut détourner les
entreprises de l'essentiel : la gestion efficace des risques au quotidien. De
plus, certains chercheurs, comme Krishnan (2005), ont noté que SOX peut
entraîner une bureaucratisation excessive des processus de contrôle interne,
rendant ces systèmes plus rigides et moins adaptables à des situations
spécifiques telles que la gestion de la trésorerie.

COSO ERM (Enterprise Risk Management) Framework

 Description : Le cadre COSO ERM, publié en 2004 et mis à jour en 2017,


élargit le cadre de contrôle interne initial pour inclure une gestion des risques
d'entreprise plus globale. Ce modèle intègre les objectifs stratégiques de
l'organisation dans la gestion des risques, y compris les risques associés à la
gestion de la trésorerie.

 Critiques : Power (2009) critique le cadre COSO ERM pour sa complexité et


son approche parfois trop théorique, qui peut rendre difficile son application
pratique dans des contextes spécifiques tels que le cycle de trésorerie. Il note
également que la mise en œuvre du cadre ERM peut exiger des ressources
significatives, ce qui pourrait être disproportionné pour certaines entreprises,
en particulier les PME.

ISO 31000 :2009 - Risk Management Standard

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 Description : ISO 31000 est une norme internationale pour la gestion des
risques, y compris ceux liés au contrôle interne. Contrairement à COSO, qui
est principalement orienté vers les entreprises américaines, ISO 31000 offres
une approche plus universelle, applicable à toutes les organisations,
indépendamment de leur taille ou secteur. Il met en avant l'importance de
l'intégration de la gestion des risques dans toutes les activités de l'entreprise,
y compris le cycle de trésorerie.

 Critiques : Aven et Zio (2011) ont souligné que bien qu'ISO 31000 soit plus
flexible et global, sa nature générale peut parfois conduire à des
interprétations variées et à une application incohérente, en particulier dans
des domaines spécialisés comme le contrôle interne du cycle de trésorerie. Ils
critiquent également le manque de directives spécifiques sur la mise en
œuvre, ce qui peut compliquer l'adoption efficace de la norme.

2. La problématique générale de la recherche

Le cycle de trésorerie est essentiel pour la santé financière d'une entreprise. Un


contrôle inefficace peut entraîner des erreurs majeures, des fraudes ou des pertes
de liquidité. L'évaluation de ce dispositif permet de sécuriser les opérations
financières, d'assurer la conformité aux lois et régulations, et d'améliorer la gestion
des flux financiers. Cette problématique est d'autant plus pertinente qu'elle analyse
un aspect clé du fonctionnement interne des entreprises : la gestion des flux
monétaires et la prévention des risques.

Le contrôle interne du cycle de trésorerie est souvent sous-estimé, alors qu'il peut
avoir un impact direct sur la viabilité d'une entreprise. L'évaluation de ce dispositif
mobilise des compétences dans des domaines cruciaux comme l'audit, la
comptabilité et la gestion financière, en faisant un sujet riche et pertinent pour une

19
thèse. De plus, ce travail permet de proposer des recommandations concrètes pour
renforcer l'efficacité des contrôles internes.

Il est essentiel de comprendre comment les flux de trésorerie (encaissements et


décaissements) sont gérés et de vérifier si des contrôles existent à chaque étape,
notamment sur les paiements, les rapprochements bancaires, la gestion des
espèces et les comptes fournisseurs. Le respect des procédures écrites, telles que la
séparation des tâches, l'utilisation de titres de paiement pré-numérotés et la
vérification des rapprochements bancaires, doit également être contrôlé afin
d’identifier et de prévenir les risques d’erreurs ou de fraude.

3. L’hypothèse de recherche

L’évaluation du dispositif de contrôle interne dans le cycle de trésorerie est une démarche cruciale pour
garantir l'efficacité de la gestion financière d’une entreprise. Elle permet de minimiser les risques d’erreurs,
de fraudes, et de mauvaises gestions des flux financiers. Ce processus se décompose en trois points majeurs :
l'analyse des processus clés, la vérification de la conformité aux régulations, et le test des systèmes de
gestion et des outils technologiques.

Analyse des processus clés du cycle de trésorerie

Le cycle de trésorerie comprend les encaissements, les décaissements, et la gestion des comptes bancaires,
clients et fournisseurs. L'évaluation du contrôle interne dans ce domaine consiste à analyser chaque étape du
processus pour garantir la fiabilité des transactions financières. Il est essentiel que des contrôles efficaces
soient en place pour vérifier, par exemple, que les paiements sont effectués en conformité avec les montants
autorisés et dans les délais impartis.

L'un des principes fondamentaux de cette analyse est la séparation des tâches, afin d’éviter les conflits
d’intérêts et de réduire les risques de fraude. Par exemple, la personne qui enregistre les encaissements ne
doit pas être la même que celle qui valide les décaissements. Cette répartition des responsabilités permet un
contrôle croisé des opérations et renforce la sécurité financière de l’entreprise.

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Vérification de la conformité aux régulations et procédures

Il est impératif que les contrôles internes soient conformes aux lois et normes comptables en vigueur. Une
entreprise doit notamment s'assurer que toutes les transactions financières sont correctement documentées et
qu'elles respectent les exigences légales et fiscales. Une évaluation efficace passe par la vérification de
l'utilisation de procédures bien définies, telles que l’usage de titres de paiement pré-numérotés pour prévenir
les falsifications, ou l'annulation des pièces justificatives après paiement pour éviter les doublons.

L'un des aspects clés de cette vérification est le contrôle des rapprochements bancaires. Ceux-ci doivent être
effectués régulièrement pour s'assurer que les écritures bancaires correspondent aux opérations enregistrées
dans les livres comptables de l'entreprise. Si des écarts sont détectés, des mesures correctives immédiates
doivent être prises pour corriger les erreurs et prévenir leur répétition.

Test des systèmes de gestion et des outils technologiques

La gestion de la trésorerie repose aujourd'hui en grande partie sur des systèmes informatiques. Par
conséquent, l'évaluation du contrôle interne doit inclure un examen de l'efficacité et de la fiabilité de ces
outils. Les logiciels comptables et de gestion bancaire doivent fournir des informations précises, en temps
réel, et permettre la traçabilité des transactions. Il est également crucial que ces systèmes soient capables de
détecter les anomalies, comme les dépassements d’autorisation de paiement ou des flux financiers suspects.

En outre, la sécurité des systèmes d’information est un point essentiel à évaluer. La protection des données
financières contre les cyberattaques est primordiale, et seuls les utilisateurs autorisés doivent avoir accès à
ces informations. Une bonne sécurité informatique renforce le dispositif de contrôle interne et réduit les
risques de fraude.

Chapitre 3 : Cadre Méthodologique

Notre étude sur les procédures du cycle de la trésorerie, nécessite une


méthodologie celle-ci es basée non seulement sur le modèle d’analyse mais
aussi sur les outille et technique ceux-ci nous promettront de mieux
appréhender le champ de notre thème.

21
1. Le modelé d’analyse

Pour mieux cerner les contours de notre thème, nous avons défini un modèle d’analyse qui nous
permettra de vérifier étape par étape les procédures de contrôle interne mises en place par la
société, notamment au niveau du cycle de la trésorerie. Nous avons ainsi défini un certain nombre
d’outils et de techniques. Ceux-ci, nous servirons dans la phase de la collecte des données et aussi
nous aiderons à évaluer le système de contrôle interne par rapport aux procédures prévues par la
société concernant le cycle trésorerie.

En effet, c’est ce modèle d’analyse qui va nous permettre de ressortir les forces et faiblesses quant
aux procédures du cycle trésorerie la société, car toute procédure non respectée constitue une
faiblesse au niveau du cycle et celle respectée une force.

Figure 1 : modèle d’analyse

PHASES ETAPES OUTILS

PREPARATION 22

Prise de connaissance
- Analyse documentaire
- Entretien

-Bonnes pratiques

2. La méthodologie utilise

Pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de cette étude, nous avons
sélectionné des outils de collecte de données adaptés afin d'obtenir des

23
informations précises et pertinentes. Ces outils nous permettent de mieux
étayer notre analyse et de fournir une évaluation complète du dispositif de
contrôle interne du cycle de trésorerie. Nous avons donc recours à diverses
méthodes de collecte de données, notamment des entretiens, des
questionnaires et une recherche documentaire.

 Les Entretiens
Les entretiens sont essentiels pour recueillir des informations détaillées et
contextuelles sur le cycle de trésorerie. Selon Olivier Lemant (1991 : 181), «
l’entretien est une technique de recueil d’informations qui permet l’explication
et le commentaire, apportant ainsi une plus-value importante à la collecte des
informations factuelles et des éléments d’analyse et de jugement ».
Pour cette étude, nous avons réalisé des entretiens avec les personnes
suivantes :
 Le comptable
 La caissière
 Le directeur financier et administratif
Ces entretiens ont permis d’obtenir des perspectives directes sur les
opérations de trésorerie et d’identifier les éventuelles faiblesses et forces des
procédures en place.

 Questionnaire de contrôle interne

Cet outil vise à vérifier et a évalué les procédures de contrôle inter. Il permet
cependant de vérifie la réalité des « oui » matérialisant la force et l’impact
des « non » symbolisant la faiblesse. Donc, c’est une grille d’analyse qui
comporte des questions relatives à l’entité auditée avec des « oui » et « non »
permettant à l’auditeur d’apprécier le niveau du contrôle et de porter un
diagnostic sur le dispositif de contrôle interne de l’entité ou de la fonction
auditée.

24
Selon Olivier lemant (1991 :196) « C’est un outil préparatoire des forces et
faiblesses et un moyen pour effectuer l’analyse des risques ». Il est bâti pour
que les réponses négatives désignent les points faibles du dispositif de
contrôle interne d’une entité et que les positives signalent les points forts.

A cet effet, nous avons conçu un questionnaire « fermé », c'est-à-dire qu’à


chaque question une seule réponse, OUI ou NON est possible. Ce
questionnaire a été administré par entretien face à face, au comptable, au
chef comptable et la caissière.

Une réponse OUI correspond à une force, et une réponse NON à une faiblesse.
Les réponses doivent, cependant, être données en fonction des objectifs
définis. Après le questionnaire de contrôle interne, nous avons ensuite
effectué la recherche documentaire.

 La recherche documentaire

La recherche documentaire vise à examiner les documents de l’entreprise


pour vérifier la conformité et l’exactitude des opérations de trésorerie. Cette
étape permet de s’assurer que :

 Les enregistrements comptables sont appuyés de pièces justificatives


conférant un caractère probant à la comptabilité ;
 L’entreprise respecte les obligations légales ou réglementaires ;
 Les risques potentiels sont correctement provisionnés.

Ainsi, notre recherche documentaire a consisté, Nous avons consulté les


documents suivants : les dossiers de trésorerie, et les documents internes
manuel de procédures, rapports des missions ainsi que les différentes pièces
comptables relatives à toutes les opérations de trésorerie.

Après avoir effectué la recherche documentaire, nous avons procédé à une


observation physique pour vérifier la réalité de certaines procédures en place.

25
Cette observation nous a permis de constater directement la manière dont les
procédures sont appliquées dans la pratique, offrant ainsi une évaluation
complémentaire aux autres méthodes de collecte de données.

3. La méthode d’analyse des résultats

L'analyse des résultats constitue une étape essentielle pour comprendre et


interpréter les données obtenues lors de l'audit du cycle de trésorerie. Son
objectif principal est d’évaluer la cohérence et la pertinence des données
chiffrées, tout en fournissant un jugement critique sur les réponses fournies
dans le Questionnaire de Contrôle Interne (QCI). Cette analyse permet de
déterminer si les données reflètent fidèlement la réalité du système de
contrôle interne et d’identifier les forces et faiblesses du dispositif.

Pour mener cette analyse, nous examinons d’abord les résultats quantitatifs
afin de vérifier leur caractère raisonnable et leur conformité avec les attentes
et les normes établies. Nous interprétons ensuite les réponses du QCI en
distinguant les aspects positifs (« OUI ») qui signalent des points forts du
contrôle interne, et les réponses négatives (« NON ») qui révèlent des
faiblesses potentielles. Cette distinction est cruciale pour comprendre les
points forts du dispositif ainsi que les domaines nécessitant des améliorations.

En outre, nous portons une attention particulière aux variables inhabituelles


ou anormales mises en évidence durant l’audit. Pour obtenir des clarifications
sur ces aspects, nous contactons les personnes ayant répondu au
questionnaire, telles que le comptable, la caissière, le chef comptable, et
d'autres acteurs clés impliqués dans les opérations de trésorerie. Ces
échanges permettent de recueillir des explications détaillées sur les points de
contrôle qui semblent dévier des normes attendues ou présenter des
anomalies.

26
Enfin, pour valider nos conclusions, nous nous rapprochons de la direction de
l’entreprise. Ce dialogue avec les responsables permet de confirmer ou
d’ajuster nos interprétations des résultats et d’assurer que nos
recommandations sont basées sur une compréhension précise et contextuelle
des pratiques et procédures en place. En résumé, cette méthode d'analyse
assure une évaluation rigoureuse et éclairée du dispositif de contrôle interne,
facilitant ainsi l’identification des points à renforcer et des améliorations
possibles.

Conclusion de la partie 1

Cette étude s'est concentrée sur l'évaluation du contrôle interne au sein d'une
entreprise, un élément crucial pour assurer une gestion rigoureuse et efficace
des ressources financières des clients. Dans un contexte financier en
constante mutation et face aux exigences accrues en matière de
transparence et de conformité, l'évaluation du contrôle interne est devenue
un pilier essentiel pour garantir l'intégrité des processus de gestion de
trésorerie.

Les objectifs spécifiques de cette étude comprenaient l'examen des processus


de contrôle interne dans la gestion de la trésorerie, l'évaluation de l'efficacité
27
des procédures existantes, l'identification des éventuelles faiblesses, et la
formulation de recommandations pour améliorer les pratiques. Pour atteindre
ces objectifs, une méthodologie de recherche rigoureuse a été adoptée,
combinant des techniques qualitatives, comme les entretiens avec les
responsables de la trésorerie, et des techniques quantitatives, telles que
l'analyse des flux de trésorerie et des rapports financiers.

La deuxième partie du document a décrit en détail les méthodes


d'investigation utilisées, incluant des entretiens avec les principaux acteurs,
l'analyse des procédures opérationnelles, et l'examen des documents
financiers. Ces approches ont permis d'obtenir une vision globale et précise
des pratiques de gestion de trésorerie et d'évaluer l'efficacité des contrôles
internes en place.

En conclusion, cette étude a permis d'acquérir une compréhension


approfondie du contrôle interne dans le cycle de trésorerie, fournissant des
perspectives précieuses pour l'amélioration des pratiques de gestion
financière. Les techniques d'investigation mises en œuvre ont non seulement
enrichi l'expérience professionnelle des participants, mais ont aussi permis de
formuler des recommandations visant à renforcer les pratiques de contrôle
interne au sein de l'entreprise. Cette analyse souligne l'importance d'une
évaluation continue des contrôles internes pour garantir une gestion
financière efficace et transparente.

Partie 2 : Cadre Pratique

28
Chapitre 1 : Présentation de la société
1. Présentation de la Société

1.1 Historique et Contexte

ALPHA est une société publique internationale appartenant au gouvernement


éthiopien et engagée dans les services portuaires en Éthiopie et à Djibouti. Elle
opère avec des licences émises par les gouvernements éthiopien et djiboutien,
ce qui lui permet de fournir des services de dédouanement, de transit, de
transport et maritimes. Fondée le 13 avril 1968, ALPHA a été constituée
comme une société légale, ce qui lui a permis d'exploiter de multiples services
liés aux opérations portuaires.
Au fil des ans, ALPHA a subi plusieurs restructurations et réorganisations pour
s'adapter aux changements et aux défis de l'industrie maritime et des services
portuaires. Une étape clé de son évolution a eu lieu en juillet 1994 lorsque la
société a été restructurée par la réglementation n°1990/1994 du Conseil des
Ministres. Cette restructuration a donné à ALPHA le statut d’entreprise d’État
sous la supervision des entreprises publiques, dirigée par un conseil
d’administration.
Depuis sa création, ALPHA a consolidé sa position comme acteur clé dans le
secteur des services portuaires, notamment grâce à son approche proactive de
gestion et de développement des capacités. La société a réussi à bâtir une
solide réputation grâce à son efficacité dans la manutention des cargaisons et
le transit des marchandises, et à travers sa capacité à s'adapter aux nouvelles
réalités du marché.
La société est devenue l'un des plus grands employeurs du secteur portuaire à
Djibouti, avec plus de 450 employés, y compris des employés temporaires.
Grâce à sa forte présence dans les ports stratégiques, ALPHA a renforcé les
relations économiques entre l'Éthiopie et ses voisins, contribuant ainsi à
l'intégration régionale et au développement économique.

29
1.2 Organigramme

General
Manager

Unimodal Multimodal
Département Finance and ITC
Departement
Shipping Département Administration
Departement

Documentation Transit follow up Humain


Impor Disbursment Division ressource
t Division

Ship division Cost control


Export Division Finance

Transport
Division

2. Forme Juridique de l'Entité

ALPHA a été constituée en tant qu'entité juridique sous la forme d'une société
publique internationale, ce qui signifie qu'elle est la propriété du gouvernement
éthiopien. Après sa restructuration en 1994, la société a obtenu le statut
d'entreprise d'État. Ce statut lui permet d’opérer sous l’autorité de supervision

30
des entreprises publiques éthiopiennes tout en maintenant un certain degré
d'autonomie.
La gestion et la gouvernance d'ALPHA sont assurées par un conseil
d’administration désigné par les autorités gouvernementales. Ce conseil
supervise les activités stratégiques et opérationnelles de la société, en veillant
à ce qu'elles soient alignées sur les objectifs nationaux de développement
économique et de commerce international. En tant qu’entreprise d’État, ALPHA
est soumise à des régulations strictes concernant la transparence, la
responsabilité et la gestion des ressources.
Les membres fondateurs et actionnaires d’ALPHA comprennent un mélange
d'institutions financières, d'entreprises commerciales et de personnalités
influentes, notamment :
 La Banque Commerciale d’Éthiopie ;
 Le Chemin de fer franco-éthiopien ;
 La Société commerciale SARL ;
 La Société éthiopienne d’hypothèque ;
 S.B Zissos, une personnalité de nationalité grecque.
Ces partenaires ont joué un rôle déterminant dans la création d'ALPHA et
continuent d'être des acteurs clés dans sa gouvernance et son orientation
stratégique.

3. Mission et Objectifs de l'Entité

La mission principale d’ALPHA est de fournir des services d’expédition de


cargaison et des services portuaires connexes efficaces et fiables à ses clients,
tant au niveau national qu'international. L'entreprise s'engage à améliorer
continuellement ses processus opérationnels en introduisant des technologies
modernes, en optimisant l'utilisation des ressources, et en minimisant les coûts
et les délais.
Les objectifs stratégiques d'ALPHA sont :

31
 Leadership et Innovation : Maintenir une position de leader dans le secteur
des services portuaires en introduisant des solutions technologiques
innovantes et en améliorant constamment la qualité de ses services.
 Expansion et Croissance : Étendre la portée de ses services localement et
internationalement, en visant à devenir la société la plus performante sur le
marché local et une firme reconnue mondialement.
 Efficacité Opérationnelle : Assurer l'efficacité des opérations portuaires en
contrôlant l'ensemble de la chaîne de valeur logistique, de l'arrimage à
l'agence maritime et à la gestion des douanes.

Les principales activités d’ALPHA comprennent :

 Expédition : Organisation et gestion du transport maritime de marchandises.


 Clarification des Procédures de Douane et de Transit : Faciliter les formalités
de douane et de transit, garantissant un flux rapide et sécurisé des
marchandises à travers les frontières.
 Agence Maritime : Fournir des services de représentation de navires, tant
pour les navires éthiopiens que pour les charters étrangers.
 Achèvement des Formalités Portuaires et Douanières : Gérer et finaliser
toutes les formalités requises pour le déchargement et le transit des
marchandises.

ALPHA se distingue de ses concurrents par sa capacité à effectuer toutes ses


opérations portuaires avec ses propres équipements, sans dépendre de
prestataires tiers. Les équipements de la société incluent :
 Plus de 41 chariots élévateurs à fourche ;
 Plus de 60 véhicules de transport de marchandises modernes ;
 80 véhicules de services et 3 véhicules de transport de voiture ;

32
 Divers véhicules tracteurs de cargaison et leurs remorques, des grues à
flèches, et d'autres équipements utiles.
Cette capacité d'autonomie permet à ALPHA de maintenir un niveau de qualité
élevé et de réduire les coûts opérationnels.
Avec une stratégie orientée vers l'innovation et l'efficacité, ALPHA vise à
renforcer sa position de leader dans le secteur des services portuaires et à
étendre son influence sur le marché international. L'entreprise est bien placée
pour répondre aux besoins croissants du commerce régional et international,
tout en contribuant au développement économique de l'Éthiopie et de la
région.

Chapitre 2 : Démarche générale d'évaluation du contrôle


interne du cycle trésorerie

1. Méthodologie pour évaluer le contrôle interne cycle trésorerie


L'évaluation du système de contrôle interne représente une étape essentielle
dans la démarche d'audit. En effet, avant de passer à l'examen des comptes,
l'auditeur doit examiner et évaluer l'organisation ainsi que les procédures de
contrôle interne de l'entreprise. Cette étape requiert de l'auditeur une
approche vigilante et méthodique, commençant par la prise en compte des
33
documents déjà existants au sein de l'entreprise. Ensuite, des tests appropriés
sont réalisés pour recueillir les informations nécessaires, lesquelles seront
ensuite synthétisées dans un rapport dédié au contrôle interne.

1.1 La prise de connaissance

Avant d’entamer l’analyse et l’évaluation du contrôle interne, l’auditeur doit


tout d’abord commencer par une compréhension de base du secteur d’activité,
de l’environnement aussi bien interne qu’externe et de la culture de
l’entreprise. Selon PIGE (2009 : 126), « la connaissance de l’entreprise
comprend la compréhension de l’environnement dans lequel elle se situe ainsi
que l’identification des spécificités de l’entreprise. (…) L’environnement de
l’entreprise est conditionné par le secteur d’activité et par la situation
économique tant générale que sectorielle ou géographique. »

Aussi D'après COOPERS &LYBRAND (1998 : 100), « l'auditeur procèdera donc à


une prise de connaissance rapide mais suffisante, des modalités du
fonctionnement interne de l'entité auditée, notamment des éléments de
contrôle interne faisant l'objet de cette évaluation. Pour cela, des entretiens
avec le personnel et un examen de la documentation existante (manuel des
procédures, comptabilité, budget, directives et instructions), peuvent être
nécessaires. » Cette compréhension permet à l’auditeur de situer l’entreprise
par rapport à son environnement, sa taille, ses risques, les technologies qu’elle
utilise, etc… Elle lui permet également de mieux planifier sa mission et d’avoir
une idée préalable sur les zones de risque.

1.2 Les tests de conformité

Selon PIGE (2009 : 130), l’auditeur doit « observer les procédures et en


comprendre le fonctionnement à l’aide d’entretiens avec le personnel de

34
l’entreprise, puis il doit formaliser cette compréhension pour permettre
l’utilisation dans le cadre de l’évaluation des forces et des faiblesses du
contrôle interne. »

Une fois les procédures collectées, l’auditeur doit procéder à des tests de
conformité qui lui permettent de s’assurer qu’il a correctement saisi les
procédures qui lui ont été décrites. Ils consistent à suivre un circuit et de le
simuler au réel en allant ‘‘pas à pas’’, depuis le point de commencement de la
procédure jusqu’à son point final en observant toutes les opérations et
traitements dans tous leurs détails. Ils portent sur un nombre réduit de
transaction à suivre car l’objectif de ces tests n’est pas de vérifier que la
procédure est bien appliquée mais plutôt qu’elle existe telle que décrite. Cette
démarche est indispensable pour conclure à la bonne compréhension du
système décrit.

1.3 L'évaluation préliminaire du contrôle interne

L'auditeur entreprend une première évaluation du contrôle interne en utilisant


des outils spécifiques, notamment :

- La grille de séparation des tâches.

- Les questionnaires de contrôle interne.

Cette phase permet à l’auditeur de lister les points forts et les points faibles du
système, afin de se faire une idée sur la sur la qualité .des procédures.
L'auditeur fait une première évaluation du contrôle interne, pour dégager à
partir des étapes précédentes, les sécurités qui garantissent la bonne
comptabilisation des opérations et les défaillances qui font naître un risque
d'erreur ou de fraude; généralement à l'aide de questionnaires fermés, il
détermine ce que sont les points forts et les points faibles de chacune des
35
procédures dans leur conception (en terme d'autorisation, de contrôle, de
formalisation, .... ). Au cours de cette phase, l'auditeur peut constater des
ruptures dans l'application des procédures; s'il s'agit d'un cas isolé, il l'ignore
dans la suite de sa mission; mais s'il s'agit d'une véritable déviation, il
déterminera l'incidence possible sur les états financiers et au niveau de
l'étendue des travaux à effectuer lors du contrôle des comptes. COOPERS & al.
(1998 : 104).

1.4 Les tests de permanence

A la suite de l’évaluation préliminaire, l’auditeur doit confirmer l’application des


points forts théoriques qu’il a identifiés. L’objectif ici est de s’assurer de
l’application constante et permanente des points forts du système. Ce sont des
tests de plus grande ampleur que les tests de conformité puisqu'ils doivent
donner à l'auditeur, la conviction que, les procédures contrôlées sont
appliquées en permanence sans défaillance. Ils doivent pouvoir constituer un
élément de preuve du bon fonctionnement sur tout l'exercice, dans tous les
lieux. Le jugement de l'auditeur permettra d'en déterminer le volume en
fonction des risques qu'il présente à ce niveau du fait des étapes de travail
précédentes. COOPERS & al. (1998: 105).

1.5 L'évaluation définitive du contrôle interne

À partir des résultats obtenus lors des tests de permanence, l’auditeur identifie
les dysfonctionnements qui résultent de l'application inadéquate des points
forts, en plus des faiblesses de conception repérées lors de l'évaluation
préliminaire. Pour chaque section du travail, l'auditeur consigne ces
observations (qu'il s'agisse de faiblesses de conception ou d'exécution du
contrôle interne) dans un document de synthèse pour évaluer l'impact

36
potentiel des forces et des faiblesses du système sur la qualité de l'information
financière.

Ce document de synthèse inclut également des recommandations visant à


améliorer les procédures. Il est souvent utilisé pour élaborer un rapport de
contrôle interne destiné à la direction de l'entreprise. Cela représente l'un des
aspects constructifs de la mission de l'auditeur, contribuant à renforcer le
fonctionnement global du système de contrôle interne.

37
Figure 2 : Démarche d’évaluation du contrôle interne

Évaluation du contrôle interne

Saisie des procédures

Utilisation de diagrammes de circulation, de


mémorandums et d’un manuel de procédures

Suivi de quelques transactions pour s’assurer de la


Tests de conformité
compréhension et de la réalité du système

Points forts Faiblesses du


Evaluation préliminaire du
du système système
Contrôle interne

Tests pour
s’assurer que
les points forts
Tests de permanence sont appliqués

Points forts du Faiblesses de


système conception
Evaluation définitive du

Contrôle interne
Incidences sur le programme de contrôle des
comptes

38
2. Outils d'évaluation du contrôle interne

2.1 Manuel de Procédures

Le manuel de procédures représente un document essentiel au sein d'une


entreprise. Son objectif principal consiste à fournir une description approfondie
de la nature et du contenu des tâches associées à chaque opération de la
société. La présence d'un manuel de procédures interne témoigne de l'efficacité
de la gestion de l'entreprise. En outre, il remplit plusieurs fonctions cruciales,
notamment :

- La régularité de traitement des transactions ;

- L’amélioration de l’efficacité des employés ;

- La facilité de réaliser des tâches en fournissant des directives précises aux


employés ;

- Encourager la formation des nouveaux employés ;

- Améliorer la crédibilité des informations produites ;

- Faciliter la mise en œuvre d’un bon contrôle interne.

2.2 Grille d’analyse des tâches

La grille d'analyse des tâches, également connue sous le nom de grille de


séparation des fonctions, sert à identifier les incompatibilités ou les lacunes dans
la séparation des fonctions. Elle offre une image instantanée de la répartition des
responsabilités à un moment donné. Pour examiner en détail les différentes
fonctions, l'auditeur élabore un tableau des incompatibilités pour chaque
procédure. Ce document répertorie de manière claire les différentes tâches
accomplies par une même personne ou service, ce qui facilite grandement le
contrôle de la séparation des fonctions. Ce tableau est organisé de la manière
suivante :

- En colonne, on trouve les noms des personnes ou services impliqués dans la


procédure en question.
39
- En ligne, sont listées les différentes fonctions ou les étapes élémentaires de
la procédure analysée.

- Une croix est placée à l'intersection entre le nom des personnes ou services
concernés et l’étape en question.

2.3 Observation physique

La pratique d'observation physique est également désignée sous le terme «


d’observation directe ». Dans cette situation, l'auditeur ne se contente pas de
rester confiné dans son bureau ; il saisit toutes les opportunités pour se rendre
sur le terrain et de mettre en pratique cette observation. Cependant, pour que
cette pratique soit efficace, on doit respecter trois conditions fondamentales :

- L'observation doit être transparente et non dissimulée, garantissant ainsi


une approche ouverte et légitime.

- Elle ne doit pas se limiter à des moments ponctuels, mais plutôt s'inscrire
dans une démarche continue et systématique.

- Chaque observation doit être rigoureusement validée pour assurer sa


fiabilité et sa crédibilité.

Conformément à DAYAN (1999 : 905), « l'observation technique permet de


confirmer physiquement l'existence concrète d'un actif. En conséquence, elle
représente l'outil de contrôle le plus direct pour garantir l'enregistrement précis
d'un élément au sein de l'entreprise, ce qui renforce considérablement sa valeur
probante. »

2.4 Les questionnaires de contrôle interne

Les questionnaires de contrôle interne sont conçus pour identifier les irrégularités
potentielles dans le système de contrôle interne de l'entreprise soumise à l'audit.
Ils sont généralement structurés sous la forme de questions fermées, ce qui
signifie que les réponses possibles sont soit "oui," "non," ou "non applicable."

40
Les réponses "oui" renvoient aux aspects du système théoriquement solide,
tandis que les réponses "non" mettent en évidence les domaines susceptibles de
représenter des vulnérabilités ou des faiblesses.

2.5 Les interviews

Les interviews sont réalisées avec les responsables et gestionnaires du système de contrôle
interne et permettent de faire une description narrative des procédures par une reconstitution de
l’ensemble des tâches et des opérations qui les composent. Pour être menée à bien, l’interview
doit être bien préparée et organisée à l’aide d’un guide opératoire « check-list». L’auditeur doit
avoir les attitudes et les capacités requises pour mener une interview. Une bonne interview doit
respecter sept (7) règles qui s’inspirent du nécessaire esprit de collaboration qui doit s’instaurer
entre auditer et auditeur, interviewé et intervieweur :
 Respecter la voie hiérarchique ;
 Rappeler clairement la mission et ses objectifs ;
 Évoquer les difficultés, les points faibles, les anomalies rencontrées ;
 Adhérer aux conclusions de l’interview ;
 Conserver l’approche système ;
 Savoir écouter ;
 Considérer son interlocuteur comme un égal. RENARD (2013 : 13-14)

3. Risques liés au cycle trésorerie

En général, la responsabilité première de la direction et de gouvernement d’entreprise est d'identifier et


d'évaluer les risques pouvant empêcher la réalisation des objectifs de l'entité.
L'exposition à un risque est la vulnérabilité d'une catégorie d'opérations, des soldes de comptes ou des
assertions correspondantes, à la survenance d'un événement négatif. Leur caractère significatif les rend
prioritaires lors de l'établissement de la procédure d'évaluation des risques par l'entité. Les techniques de
gestion des risques visent à limiter leur exposition.
L'identification des événements de risque, suit une logique basée sur la connaissance et l’analyse du
processus de trésorerie et les risques liés à la trésorerie sont les suivants :

3.1. Les risques liés à l'encaissement

41
Lors des encaissements en espèces ou par chèques, l'entreprise est exposée aux risques de détournement
par manipulation des comptes de recettes; d'erreurs ou d'omissions dans l'enregistrement des recettes; de
détournement des encaissements clients et de falsification des comptes des clients concernés;
d'encaissements sans pièces justificatives ou de fausses pièces justificatives; de difficultés d'assurer un
contrôle correct des encaisses; de difficultés d'exercer un contrôle séquentiel des espèces de caisse;
d'existence de bons de caisse non régularisés correspondant à des prêts déguisés; de non comptabilisation
des encaissements dans les comptes client, d'augmentation des créances irrécouvrables; de différence
entre l'encaissement et la facturation; d'encaissement de faux billets.

3.2 Les risques liés au décaissement

Au moment de décaisser les fonds, l'entreprise court divers risques à savoir: des détournements par la
manipulation des comptes de paiement; des erreurs ou omissions dans l'enregistrement des dépenses; des
décaissements sans pièces justificatives; des falsifications soit du montant, du bénéficiaire, ou de la
signature d'un chèque; des vols, des pertes de chèques; la lenteur du traitement; des impayés; le risque
d'opposition; le risque de change en raison de la date de présentation; l'enregistrement d'annulations
fictives permettant de justifier les sorties de caisse; l'existence de bons de caisse non régularisés
correspondant à des prêts déguisés; la création de documents fictifs; la réutilisation des documents
justificatifs des décaissements déjà effectués.

3.3 Les risques liés au contrôle des avoirs en caisse et en banque

Les risques susceptibles de naitre au moment des opérations de contrôle sont entre autres la non détection
des détournements de caisse ou des écarts de caisse; la non justification des soldes de caisse; la lourdeur
et la perte d'efficacité de la gestion de la caisse; la collusion entre les responsables des caisses et les
contrôleurs; le détournement d'avoir en banque et la falsification des états de rapprochement bancaire;
l'existence de suspens bancaires significatifs dans les états de rapprochement bancaire.

3.4 Les risques liés à la budgétisation

Ces risques résultent de : l'inexactitude, l'indisponibilité, ou l'absence de mise à jour des informations
relatives aux prévisions ; le mauvais suivi du budget; la mauvaise maîtrise de la trésorerie; l'appréhension
tardive des impasses de trésorerie; la non élaboration du budget; l'absence de lien entre le budget de
trésorerie et les autres budgets; l'ignorance des objectifs spécifiques.

3.5 Les risques liés à la comptabilisation des mouvements de trésorerie

42
Il s'agit des erreurs d'imputations comptables ; de la non exhaustivité des enregistrements: des risques
financiers; des risques de non détection d'une erreur de banque ou d'un détournement de fonds; des
risques de malversation issus du cumul de fonction de tenue de journaux de caisse avec celle de tenue de
caisse, les risques de réserves ou de refus de certification des comptes par un commissaire aux comptes.

Tableau 1 : Identification des risques par les opérations de trésorerie

fonctions Risques encourus


• Méconnaissance des objectifs spécifiques;
• Non élaboration du budget;
Budgétisation •Informations inexactes relatives aux prévisions, non mise à jour, non disponibles;
• Absence de lien entre le budget de trésorerie et les autres budgets;
• Le suivi imparfaitement assuré ou non assuré du budget.
• Les détournements par manipulation des comptes de recettes;
• Des erreurs ou omissions dans l'enregistrement des recettes;
• Des malversations ou fraudes;
Encaissements
• Difficultés d'assurer un contrôle correct des encaisses;
• Difficultés d'exercer un contrôle séquentiel des espèces de caisse;
• Existences de bons de Caisse non régularisés correspondant à des prêts déguisés ;
• Détournement par malversation des comptes de paiements;
• Erreurs ou omissions dans l'enregistrement des dépenses;
Décaissements
• Malversation ou fraude;
• Existence de bons de caisses non régularisés correspondant à des prêts déguisés.
• Risque de détournements de caisse non détectés;
• Non détection d'écarts de caisse;
• Non justification des soldes de caisse;
Contrôle des
• Lourdeur et perte d'efficacité de la gestion de la caisse;
avoirs en caisse et •Risque de collusion entre les responsables des caisses et les contrôleurs;
en banque • Risque de détournements d'avoirs en banque et de falsification des états de rapprochement
bancaire ;
• Risque de maintien dans les états de rapprochement bancaire des montants significatifs en
suspens au détriment de la trésorerie de l'entreprise.
• Non exhaustivité des enregistrements;
• Risque financiers ;
Comptabilisation
• Risque de non détection d'une erreur de banque ou d'un détournement de fonds;
des mouvements
• Risque de réserves ou de non certifications des comptes par un commissaire aux comptes ;
de trésorerie
• Risque de détournements résultant de cumul de fonction de tenue de journaux de caisse avec

43
celle de tenue de caisse.

Chapitre 3 : Evaluation Du Dispositif De Contrôle İnterne


Du Cycle Tréso : Cas De L’entreprise.

1. Prise de connaissance des procédures du cycle Trésorerie de l’entreprise

1.1 DESCRIPTION DES PROCEDURES

Dans cette étape nous allons décrire de manière narrative les procédures mise en
place par l’entreprise Alpha concernant le cycle trésorier. Comme elle ne dispose pas
d’un manuel de procédures décrivant les procédures Trésorières, il m’a paru évident
de procéder à une interview avec les personnels de l’entité Alpha dans le but d’avoir
un premier aperçu des travaux et de l’étendue du processus de Trésorerie de
l’entreprise.

 Encaissement

La procédure d'encaissement a été définie suite à trois entretiens avec le DAF, le comptable et le
caissier. Elle a été observée et validée par les trois intervenants.
ALPHA dispose de cinq différents comptes bancaires, à savoir : EXIM BANK, CAC BANQUE,
SALAAM BANQUE, BOA et BCIMR. Tous les encaissements passent par la caisse d’ALPHA,
qui constitue le point de départ de la procédure d'encaissement.
Il est à noter qu’aucun paiement en espèces n’est accepté directement à la caisse d'ALHA. Les

44
espèces doivent être déposées par le client sur un des comptes bancaires de l’entreprise. Ensuite,
un bordereau de versement émis par la banque est rapporté à la caisse d’ALHA pour servir de
preuve de règlement. ALPHA accepte deux types de paiements : les bordereaux de versement en
espèces, les chèques.
Le système de gestion d’ALHA distingue deux types de clients dans son portefeuille : les clients
au comptant et les clients à crédit. Les clients au comptant, reconnus comme tels par le système,
doivent effectuer un paiement par chèque ou fournir un bordereau de versement correspondant
au montant.
Quant aux clients à crédit, ils déposent leurs chèques pour le paiement des factures, et ces
chèques sont ensuite déposés en banque pour encaissement à l’échéance des factures.

 Décaissement

Les procédures de décaissement ont été décrites lors d'entretiens avec le DAF et le comptable.
Elle s'applique à tous les paiements effectués par ALPHA, qu'il s'agisse de paiements aux
fournisseurs (locaux et étrangers), aux prestataires de services ou au personnel. Toutes ces
catégories sont désignées sous le terme de « fournisseur » dans la description de la procédure.
Le déclencheur d'une facture fournisseur est le bon de commande. Les paiements sont effectués
uniquement par chèque pour les fournisseurs sans domiciliation bancaire, par virement bancaire
pour ceux disposant d’une domiciliation bancaire.

Toute banque devant effectuer un paiement pour le compte d'ALPHA doit vérifier la double
signature des instruments de paiement, avec une signature de type A et une signature de type B.
Un spécimen de la signature de chaque signataire autorisé est déposé auprès des banques. Les
signataires de type A (affaires) incluent le directeur des opérations et le directeur des ressources
humaines, tandis que les signataires de type B (finances) incluent le directeur général et le
directeur financier.

Les factures fournisseurs arrivent 30 jours après la date de réception (cachet de réception). Les
factures échues sont réglées en tenant compte de la situation de trésorerie de chaque banque, les
paiements étant effectués en priorité sur les comptes ayant la meilleure situation de trésorerie.
La situation de trésorerie est établie chaque matin par le comptable pour vérifier les
disponibilités et préparer les paiements.

45
 Conciliation Bancaire

Le rapprochement bancaire au sein de la société ALPHA est une procédure essentielle visant à garantir
que les soldes des comptes bancaires concordent avec les enregistrements comptables de l'entreprise.
En d’autres termes, il s’agit de s’assurer de la véracité des données. Ce processus permet à ALPHA de
détecter d'éventuelles erreurs, omissions ou transactions non enregistrées, assurant ainsi l'exactitude et
la fiabilité.

La première étape consiste à collecter les relevés bancaires pour la période concernée, que ce soit
mensuellement. Ces relevés contiennent toutes les transactions effectuées par ALPHA, incluant les
dépôts, les retraits, les virements ainsi que les frais bancaires. Une fois ces relevés obtenus, la
prochaine étape est de comparer les transactions bancaires avec les enregistrements comptables de
l'entreprise. Chaque transaction est examinée de manière minutieuse, ligne par ligne, afin de vérifier
que toutes les opérations figurant sur les relevés bancaires ont bien été enregistrées dans les livres
comptables d’ALPHA.

Des écarts peuvent apparaître lors de cette comparaison. Ces écarts peuvent être dus à des chèques
encore en circulation et non encaissés, des dépôts en attente, des erreurs de saisie ou des omissions de
transactions. Chaque écart est indéniablement justifié. Par exemple, les chèques non encaissés par les
fournisseurs ou les virements en attente sont identifiés et justifiés pour ne pas être considérés comme
des erreurs comptables.

Après avoir identifié les écarts, ALPHA procède à la correction des erreurs et aux ajustements
nécessaires. Cela peut inclure la modification des montants erronés dans les enregistrements
comptables ou l’ajout de transactions omises. Si une erreur provient de la banque elle-même, des
discussions sont engagées avec la banque en question pour une rectification.

Une fois les ajustements effectués, le solde des différents comptes bancaires et celui des livres
comptables sont mis à jour et harmonisés. Ce processus permet de s'assurer que les états financiers
d'ALPHA reflètent fidèlement la situation financière réelle de l'entreprise. Enfin, il est impérieux de
documenter tout le processus de rapprochement bancaire avec la signature du DAF et du comptable.

 Procès-Verbal de Caisse

46
Le procès-verbal de caisse est utilisé pour enregistrer et vérifier les transactions en espèces. Il inclut les
entrées et sorties de fonds dans la caisse de l'entreprise. Les étapes principales sont :

La première étape consiste à enregistrer toutes les transactions de caisse, qu'il s'agisse de dépôts ou de
retraits, en les consignant de manière détaillée. Chaque mouvement de fonds est noté pour maintenir une
traçabilité complète des opérations. Ensuite, il est nécessaire de vérifier les soldes en comparant le
montant physique de la caisse, c'est-à-dire les espèces présentes, avec les enregistrements comptables
correspondants. Cette vérification assure que les données comptables reflètent la réalité des fonds détenus
dans la caisse.

En cas de différences entre le solde physique et le solde (théorique) comptable, il est essentiel
d'identifier l'origine de ces écarts et de procéder à leur résolution. Cela peut inclure des erreurs
d'enregistrement ou des omissions, qui doivent être corrigées pour garantir la précision des comptes de
caisse.

2. Évaluation préliminaire du contrôle interne


2.1 La grille de séparation de tâches.

Objectif : Ressortir les éventuels cumuls de tâches entre les fonctions à caractère
incompatible.

Ainsi, nous pouvons distinguer, théoriquement, cinq principales fonctions


incompatibles au sein d’une entreprise :

 La fonction de décision ou fonction opérationnelle : il s’agit du pouvoir de


décider ou d’engager des opérations ;
 La fonction de détention des valeurs et des biens de l’entreprise : elle
consiste à détenir les valeurs et les biens de l’entreprise. Cette fonction peut
concerner, sans avoir des biens ou des valeurs sous leur garde, les personnes
qui y ont accès dans le cadre d’un processus opératoire ;
 La fonction d’enregistrement : ce type de fonction englobe d’une manière
générale la saisie et le traitement de l’information. En premier lieu, il s’agit
des comptables ; toutefois d’autres agents dans l’entreprise peuvent aussi être
47
amenés à traiter ou à produire des informations ;
 La fonction de contrôle : elle a pour objectif de vérifier l’accomplissement
correct des autres fonctions ;
 La fonction financière : il s’agit du pouvoir d’engager les dépenses et
d’encaisser les recettes de l’entreprise.

Comptabilité
Générale
Direction

Caissier
DAF

FONCTIONS
Tenue de la caisse √
Détention des chèques reçus des clients √
Autorisation d'avance aux employés √
Détention des carnets de chèques √

Préparation des chèques √

Approbation des pièces justificatives √

Signature des chèques √ √

Annulation des pièces justificatives √

Envoi des chèques √

Tenue du journal de trésorerie √

Dépôts en banque des chèques ou espèces √

Tenue des comptes clients √

Réception des relevés bancaires √


Préparation des rapprochements de banque N/A

48

Accès à la comptabilité générale

Point soulevé :

Insuffisante de séparation de tache

2.2 Le questionnaire de contrôle interne

Le but principal de ce questionnaire est d’avoir une description générale du système


d’organisation en vigueur au sein de l’entreprise. Ainsi, et à travers une série de questions,
l’auditeur obtiendra une information quant au déroulement d’une procédure, afin de pouvoir
savoir exactement ce qui se passe en pratique.

L’auditeur s’intéressera en particulier, aux autorisations données et contrôles effectués à l’égard


des entrées, traitements et sorties du système. Mais, à travers cet objectif descriptif, le
questionnaire sert à aider l’auditeur à orienter sa mission, compte tenu des forces et des
faiblesses du système constatées sur le plan théorique.

L’auditeur utilise en principe des questionnaires fermés qui sont très simplifiés et qui ne
motivent pas d’autres réponses que des oui ou des non. Le Questionnaire de Contrôle Interne est
élaboré de manière que les réponses négatives signalent les points faibles du dispositif de
contrôle interne, et que les réponses positives désignent les points théoriquement forts du
système. L’exploitation du questionnaire consiste ensuite pour l’auditeur à évaluer l’impact des
points faibles dégagés et à vérifier la réalité des points forts.

Trésorerie – Dépenses :

Le questionnaire de contrôle interne du cycle trésorerie dépenses nous permet


d’apprécier le contrôle interne en vue de s’assurer que :
 Les paiements effectués sont saisis et comptabilisés ;
 Les règlements comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de
l’entreprise ;
 Les paiements réalisés sont enregistrés sur la bonne période ;

49
 Les dépenses réalisées sont correctement évaluées ;
 Les dépenses réalisées sont correctement imputées, totalisées et centralisées.

50
Questions Réponse Commentaires
01-Les titres de paiement ( chèques, traites ou autres)
Oui
sont-ils pré-numérotés ?
02-La mise en service des liasses de titres de paiement
est-elle enregistrée et rapprochée des journaux Oui
correspondants ?
03-Les titres de paiement émis sont-ils comptabilisés dans
Oui
l’ordre numérique ?
04-La séquence numérique des titres de paiement sur le
Oui
journal de trésorerie est-elle vérifiée ?
05-Les paiements en espèces sont-ils enregistrés dés leur
Oui
échéance ?
06-Les paiements en espèces font-ils l’objet de pièces pré- Les paiements font l’objet
Oui
numérotées ? D’ordre de dépense.
07-Sont-ils enregistrés dans l’ordre de leur entrée dans le Ils sont enregistrés au fur et à
Oui
système ? Mesure de leur entrée.

Questions Réponse Commentaires


08-Pour les fournisseurs qui envoient des relevés, les
Oui
règlements émis sont-ils rapprochés des relevés ?
09-Les écarts sont-ils analysés et corrigés ? Oui
10-Les duplicata de titres de paiement sont-ils Les règlements se font par
systématiquement annulés pour éviter les doubles N/A chèques ou virements.
comptabilisations ?
11-Les pièces justificatives des titres de paiement sont- Apposition d’un cachet avec
elles annulées après paiement pour éviter les doubles Oui date de comptabilisation.
règlements ?
12-Les titres de paiement sont-ils transmis aux
bénéficiaires directement par le signataire et non le Oui
demandeur ?
13-Les signataires s’assurent-ils, au moins par sondage,
que les titres de paiement correspondent aux pièces Oui
justificatives jointes ?
14-Les soldes des comptes fournisseurs sont-ils analysés
Oui
régulièrement pour identifier les doubles règlements ?
15-Des mesures sont-elles prises pour obtenir le Oui
51
remboursement rapide ou l’imputation sur les

règlements ?
16-Les opérations diverses passées au débit des comptes
fournisseurs ou sur le journal de trésorerie sont elles Oui
accompagnées de pièces justificatives ?
17-Sont-elles soumises à l’autorisation d’un responsable ? Oui
18-En fin de période, la comptabilité est-elle informée des
Oui
derniers numéros de titres de paiements utilisés ?
19-La comptabilité s’assure-t-elle que tous les titres de
Oui
paiement émis sur la période ont été comptabilisés ?

Questions Réponse Commentaires


20-Les rapprochements bancaires sont-ils revus par un
responsable pour s’assurer que toutes les écritures
Non
significatives passées par la banque et par l’entreprise
sont apurées avant la clôture des comptes ?
21-La comptabilité est-elle informée des derniers numéros
Oui
de pièces de caisse de la période ?
22-La comptabilité vérifie-t-elle que toutes les pièces de
Oui
caisse de la période ont été saisies ?
23-Les espèces en caisse sont-elles physiquement
contrôlées et rapprochées de livre de caisse en fin de Non
période ?
24-Les comptes bancaires sont-ils crédités au jour de
Oui
l’échéance pour les effets ?
25-Sont-ils crédités le jour de l’émission pour les
Oui
chèques ?
26-Les souches des titres de paiement sont-elles
rapprochées par une personne indépendante de celle qui Oui
les a émises avec des justificatifs ?
27-Les déductions effectuées lors du paiement (acompte,
Oui
escompte..) sont-elles signalées à la comptabilité ?
28-Sont-elles comptabilisées immédiatement ? Oui
29-Les personnes chargées de l’imputation des paiements
Oui
52
disposent-elle de listes des comptes fournisseurs ?
30-Ces listes sont-elles régulièrement mises à jour ? Oui

Point soulevé :

Rapprochement bancaire non systématique


Absence de contrôle physique des espèces en caisse

Trésorerie – Recettes :

Le questionnaire de contrôle interne du cycle trésorerie recettes nous permet d’apprécier le


contrôle interne en vue de s’assurer que :

Les recettes enregistrées sont correctement évaluées ;


Toutes les recettes réalisées sont correctement imputées, totalisées et centralisées ;
Toutes les recettes de l’entreprise sont enregistrées et encaissées ;
Toutes les recettes enregistrées correspondent à des recettes réelles de l’entreprise ;
Toutes les recettes sont enregistrées sur la bonne période.

53
Questions Réponse Commentaires
01-Les effets en portefeuille sont-ils régulièrement
totalisés et rapprochés de l’échéancier et du compte N/A
général ?
02-Les personnes chargées de l’imputation des règlements
Oui
disposent-elles de listes de comptes clients ?
03-Ces listes sont-elles régulièrement mises à jour ? Oui
04-Vérifie-t-on que ces remises à jour sont transmises au
Oui
personnel chargé des imputations ?
05-Que les remises sont utilisées ? Oui
06-Les imputations données aux règlements reçus sont-
Oui
elles vérifiées avant enregistrement ?
07-Les références des factures réglées sont-elles reportées
Oui
sur les comptes afin de faciliter les lettrages ?
08-Le total des journaux de recettes est-il régulièrement
Oui
vérifié ?
09-La balance clients est-elle régulièrement rapprochée
Oui
du grand livre ?
10-Les écarts éventuels sont ils immédiatement analysés
Oui
et corrigés ?

Questions Réponse Commentaires


23-Les règlements enregistrés au crédit des comptes clients La constatation comptable des
sont-ils rapprochés des montants effectivement Oui règlements ne se fait que sur
encaissés par la banque ? la base des avis bancaires.
24-L’échéancier des effets à recevoir est-il régulièrement Oui
rapproché du montant passé au crédit des comptes
11-Les règlements sont-ils enregistrés dans le Oui
comptes
clients à partir des avis de paiement eux-mêmes ?
12-Les titres de paiement reçus sont-ils remis en banque
Oui
quotidiennement ?

54
13-Le montant des titres de paiement remis à la banque est-
il régulièrement rapproché avec le total enregistrés au Oui
crédit des comptes clients ?
14-Les recettes en espèces sont-elles enregistrées sur des Les pièces de caisse sont
pièces standard pré-numérotées ? Oui représentées par des reçus
pré-numérotés.
15-Sont-elles enregistrées au fur et à mesure dans le Quotidiennement lors de
Oui
journal de caisse ? l’arrêté des journées J-1.
16-Les anomalies détectées, lors des rapprochements
Oui
banques, sont-elles analysées et corrigées ?
17-Les soldes des clients en retard de paiement, font-ils
l’objet de recherches régulières afin de vérifier que ces Oui
retards ne sont pas dus au non enregistrement de recettes ?
18-Les effets remis à l’escompte sont-ils comptabilisés et
Oui
rapprochés régulièrement avec la banque ?
19-Les chèques et effets sans bénéficiaires sont-ils
Oui
complétés au nom de l’entreprise ?
20-Les opérations diverses passées au crédit des comptes
clients sont-elles soumises à autorisation avant Oui
comptabilisation ?
21-Sont-elles revus par une personne indépendante ? Oui
22-Les avis de paiement sont-ils annulés après Apposition d’un cachet
comptabilisation pour éviter les enregistrements Oui mentionnant la date de
multiples ? comptabilisation.

clients ?
55
25-Est-il analysé pour identifier les dates d’échéance
Oui
anormales ?
26-Ces dates font-elles l’objet d’explication ? Oui
27-Les effets retournés impayés sont-ils immédiatement
Oui
redébités au compte clients et soumis à un responsable ?
28-Les recettes sont-elles comptabilisées au jour le jour ? Oui
29-En fin de période, la comptabilité s’assure-t-elle qu’elle a
enregistré tous les règlements reçus pendant la Oui
période ?
30-S’assure-t-elle aussi qu’uniquement ceux-là qui sont
Oui
comptabilisés ?
31-Les recettes enregistrées par la banque et non par la
société, décelées par les rapprochements bancaires, sont- elles Oui
enregistrées sur la période ?
32-Les reports d’échéance sont-ils autorisés par une
Oui
personne indépendante ?
33-Sont-ils communiqués à la comptabilité ? Oui
34-Sont-ils enregistrés sur l’échéancier dés qu’ils sont
Oui
accordés ?

3. Test de conformité

3.1 Test de post clôture

Ce test poursuit deux objectifs principaux. Le premier est de vérifier que les recettes liées à l'exploitation sont
correctement enregistrées et reflètent fidèlement les activités de l'entreprise. Le second objectif est de
s'assurer que ces dépenses sont bien comptabilisées dans l'exercice approprié, c'est-à-dire dans la période où
elles ont effectivement été réalisées, afin de garantir la conformité.

Pour réaliser la première partie du test, il est nécessaire d'examiner tous les relevés bancaires du mois de
décembre. Un échantillon des plus grandes transactions repérées sur ces relevés sera sélectionné pour
appliquer le test. Nous avons choisi de cibler les montants les plus importants débitées et créditées des
comptes en notant les informations clés, telles que le numéro ou la référence de l'opération, la date de

56
l'opération, et le montant concerné. Cela permet de faciliter le contrôle et de cibler les transactions
potentiellement suspectes.

La seconde partie du test consiste à examiner les relevés bancaires du mois de janvier de l'exercice N+1. Un
échantillon des transactions les plus importantes sera sélectionné, en relevant toutes les informations
pertinentes figurant au débit du compte pour une analyse approfondie. Cette approche permet de vérifier si
des dépenses importantes de l'exercice N ont été comptabilisées au début de l'exercice N+1, afin de s'assurer
qu'elles sont bien enregistrées dans la période appropriée et d'éviter tout décalage dans la comptabilisation des
dépenses.

Légende :
√ : Vérifié conforme ;
+ : Vérifié non conforme ;
(1) : Recettes ou dépenses liées à l’exploitation ;
(2) : Recettes ou dépenses comptabilisées dans l’exercice approprié.

Test relatif aux recettes

Compte bancaire Référence Date d’opération Montant DJF (1) (2)


Compte EXIM D-2589 20/12/02 550.000 √ √
Compte CAC D-6987 14/12/02 680.000 √ √
Compte BAO D-3698 10/12/02 630.000 √ √
Compte SALAAM D-7415 03/12/02 750.000 √ √
Compte BCIMR D-2589 26/12/02 720.000 √ √

Test relatif aux dépenses

Compte bancaire Référence Date d’opération Montant DJF (1) (2)


Compte EXIM D-1245 02/01/03 642.000 √ √
Compte CAC D-1478 05/01/03 475.000 √ √
Compte BAO D-8674 05/01/03 715.000 √ √
Compte SALAAM D-9541 04/01/03 540.000 √ √
57
Compte BCIMR D-0014 08/01/03 620.000 √ √

3.2 Test de réalité caisse dépense

Nous avons choisi, à partir du grand livre de la caisse dépense, un certain nombre d’opérations
passées par caisse pour constituer notre échantillon. Ensuite, nous avons vérifié l’application de la
procédure déjà relevée.

Nous avons passé en revue le solde du compte caisse pour s’assurer, qu’à aucun moment, ce solde
ne devient créditeur. Si les opérations de caisse sont nombreuses, il faudrait effectuer des sondages
pour s’assurer que la situation de la caisse est débitrice durant l’exercice audité.

En second lieu, nous avons vérifié que le montant relevé sur la grande livre correspond effectivement à un
bon ou à une facture, que la dépense est liée à l’exploitation, qu’il existe un ordre de dépense approuvé par la
Direction Générale ou par un chef de département et qu’un cachet « payé » est apposé sur l’ordre de dépense.

√ : Vérifié conforme ;
┼ : Vérifié non conforme ;
(1) : Vérifier avec pièces justificatives ;
(2) : Dépense liée à l’exploitation ;
(3) : Existence d’un ordre de dépense ;
(4) : Apposition du cachet payé sur l’ordre de dépense.

Date d’opération Libellé Montant (1) (2) (3) (4)


01/05/2024 Frais gasoil 20 589 + √ √ √
04/06/2024 Furniture administrative 31 589 √ √ √ +
27/04/2024 Fourniture administrative 27 697 √ √ √ √
30/06/2024 Frais des timber 19 000 √ √ √ √
02/02/2024 Vignette la voiture de 26 874 √ + √ √
femme du DG

Points soulevés :

58
 Absence de pièce de justification sur l’un l’échantillon
 Omission d’apposition du cachet « payé » sur l’un des ordres de dépense de l’échantillon.
 Utilisation de dépense non liée a l’exploitation
4. Test de permanence sur l’élaboration des états de rapprochement bancaire

Pour concevoir le test de rapprochement bancaire, il est essentiel de commencer par la collecte des
états de rapprochement bancaire pour toutes les banques utilisées par la société au cours de l'exercice.
Ces états doivent être vérifiés sur plusieurs points cruciaux pour garantir leur fiabilité.

Tout d'abord, il faut s'assurer que les rapprochements ont été réalisés régulièrement à la fin de chaque
mois, conformément aux pratiques de la société. Ensuite, il est nécessaire de vérifier que la vente
affichée par la banque correspond à celui relevé sur le relevé bancaire et que la vente dans les livres de
la société correspond à la balance générale. Les calculs arithmétiques doivent également être validés
pour éviter toute erreur de calcul. Les principales opérations en suspens doivent être réglées dans les
mois suivants ; pour les suspens plus anciens, il convient d'obtenir des explications détaillées.

Enfin, tous les états de rapprochement doivent être signés par la personne qui les a préparés et
approuvés par un responsable hiérarchique. Pour illustrer la mise en œuvre de ce test, nous
présenterons les contrôles efficaces.

Mois EXIM CAC SALAAM BOA BCIMR


1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
Jan ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
Fév
┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
Mars
Avr ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
Mai
┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼
Juin
Juil ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼ ┼

√ : Vérifié conforme ;
┼ : Vérifié non conforme ;

59
(1) : Etat de rapprochement établi ;
(2) : Pointé avec solde comptable ;
(3) : Pointé avec solde bancaire ;
(4) : Calcul arithmétique vérifié ;
(5) : Etat de rapprochement visé par la personne qui l’a établi et par un responsable
hiérarchique.

Points soulevés :
Aucun rapprochement bancaire a été établie durant 7 mois de l’année.

60
5. Evaluation définitive du contrôle interne du cycle Trésorerie de l’entreprise Alpha

L’évaluation définitive du contrôle interne se présente sous la forme d’un document de synthèse qui joue un rôle
crucial dans le processus d’audit. Ce document compile l’ensemble des faiblesses et des lacunes identifiées lors de
l’évaluation des procédures de contrôle interne de l’entreprise. Chaque point de faiblesse est minutieusement
examiné pour comprendre ses causes profondes et ses impacts potentiels sur l’organisation, notamment sur la
fiabilité et l’intégrité des états financiers.

L'analyse des implications sur les états financiers est une étape clé. Elle consiste à évaluer dans quelle mesure les
faiblesses du contrôle interne peuvent affecter la précision des informations financières, la détection d’anomalies
ou de fraudes, ainsi que la conformité aux normes comptables et réglementaires. Par exemple, une mauvaise
gestion des flux de trésorerie ou une absence de séparation des tâches dans le processus comptable peuvent fausser
les résultats financiers, exposant l'entreprise à des risques d’erreurs significatives.

Le document de synthèse ne se limite pas à un simple inventaire des faiblesses ; il intègre également des
recommandations précises pour améliorer les processus de contrôle interne. Ces recommandations sont adaptées
aux réalités de l’entreprise et visent à corriger les faiblesses identifiées, à renforcer les mécanismes de contrôle, et
à prévenir les risques futurs. L'objectif est d'aider l'organisation à améliorer la qualité de ses contrôles internes et à
mieux protéger ses actifs.

5.1 Absence de manuel procédure

 Constat

Suite à l'examen des procédures en vigueur au sein de l'entreprise, nous avons relevé l'absence d'un manuel de
procédures formalisé. Ce document, crucial pour le bon fonctionnement de l'organisation, devrait regrouper les
politiques, processus et responsabilités dans des domaines clés tels que la gestion de la trésorerie, la comptabilité,
les opérations et les tâches administratives. L'absence d'un tel manuel empêche les employés de s'appuyer sur une
référence normalisée, ce qui risque de créer des disparités dans l'exécution des tâches, affectant ainsi la cohérence,
l'efficacité, et la qualité des opérations. De plus, un manuel de procédures structuré permettrait de clarifier les

61
rôles et de faciliter la formation des nouveaux employés, tout en réduisant les erreurs opérationnelles et améliorant
le contrôle interne.

 Risque

Risque de non-conformité : L'absence d'un manuel de procédures rend difficile pour l'entreprise de
s'assurer que ses opérations respectent les lois, réglementations et normes applicables. Ce manque de cadre
formalisé peut entraîner des erreurs, des écarts par rapport aux exigences légales, et des non-conformités,
susceptibles de donner lieu à des sanctions fiscales, réglementaires ou juridiques. Ces manquements peuvent
également engendrer des conséquences financières importantes et affecter la réputation de l'entreprise
auprès de ses partenaires et de ses clients. Par ailleurs, l'absence de documentation claire complique
l'adaptation aux changements réglementaires, exposant l'entreprise à des risques croissants à long terme.

Risque de mauvaise gestion de la trésorerie : Sans un manuel de procédures dédié à la gestion de la


trésorerie, l'entreprise s'expose à des risques accrus de désorganisation dans la gestion des flux financiers.
Cela peut mener à une planification inefficace des liquidités, des retards dans les paiements, ou encore des
pénalités pour retard de règlement. À terme, une telle situation pourrait affecter la stabilité financière de
l'entreprise et, dans les cas les plus graves, provoquer une insolvabilité. En outre, l'absence de directives
claires dans ce domaine rend la gestion des crises de trésorerie plus difficile, augmentant les risques de
déséquilibre financier et de perte de crédibilité auprès des créanciers et fournisseurs. Un manuel bien
structuré pourrait ainsi contribuer à prévenir ces risques et à renforcer le contrôle des flux de trésorerie.

 Recommandations

Il est crucial d'instaurer un manuel de procédures détaillant les tâches de chaque service, leur importance, et
les étapes précises à suivre. Ce document, émis par la direction, doit fournir un guide clair et structuré pour
assurer une exécution fluide et conforme aux objectifs de l'entreprise. Chaque tâche doit être clairement
assignée à une personne responsable, afin de garantir que chacun comprenne ses obligations et s'assure de la
bonne réalisation des opérations.

Par ailleurs, des mécanismes de contrôle doivent être mis en place pour vérifier la conformité des actions
avec les normes internes et les réglementations en vigueur. Ces contrôles permettent d'optimiser l'efficacité
62
des procédures et de minimiser les risques d'erreurs, de non-conformités ou de dysfonctionnements. En
consolidant la cohérence opérationnelle et le contrôle interne, le manuel contribue à une meilleure gestion
des risques et à l'amélioration des performances globales de l'entreprise

5.2 Insuffisante de séparation de tache

 Constat :

Au cours de nos travaux de contrôle sur le tableau de séparation des fonctions, nous avons constaté un
manquement important au respect de ce principe fondamental. En effet, le comptable de l’entreprise Alpha
cumule plusieurs responsabilités critiques, à savoir l'enregistrement des transactions, la préparation des
paiements, ainsi que l'établissement des chèques. Cette concentration de tâches entre les mains d'une seule
personne constitue une faille majeure dans le système de contrôle interne. L'absence de séparation des
fonctions expose l'entreprise à des risques accrus d'erreurs, de fraudes, et de conflits d’intérêts. En effet, le
fait qu'une seule personne soit à la fois responsable de la saisie des transactions financières et de la
préparation des paiements crée une situation où les erreurs ou malversations pourraient passer inaperçues.
Idéalement, ces fonctions doivent être réparties entre plusieurs employés afin de garantir une vérification
croisée des opérations, réduisant ainsi les risques de fraude ou de manipulation des comptes. La mise en
place de cette séparation est essentielle pour renforcer la sécurité financière de l'entreprise et assurer la
fiabilité des états financiers.

 Risques et inconvénients :

La situation ci-dessus évoquée constitue un cumul de fonctions contraire aux règles de conduite du contrôle interne
Nous pouvons citer quelque risque :

Risque d'erreurs comptables : L'absence de séparation des fonctions augmente significativement le risque
d'erreurs comptables au sein de l'entreprise. En confiant à une seule personne l'enregistrement des transactions, la
préparation des paiements et le rapprochement bancaire, les chances d'erreurs, qu'elles soient dues à une surcharge

63
de travail ou à des omissions, sont élevées. De plus, sans vérification indépendante, ces erreurs risquent de ne pas
être identifiées à temps, compromettant ainsi la précision des rapports financiers.

Risque de malversations et de fraudes : La non-séparation des fonctions expose également


l'entreprise à un risque accru de fraude. Une personne ayant le contrôle total sur
l'enregistrement des transactions et la préparation des paiements peut manipuler les
données pour dissimuler des détournements de fonds. Par exemple, elle pourrait créer de
fausses transactions ou autoriser des paiements non justifiés, surtout en l'absence de
supervision efficace pour détecter ces anomalies, ce qui constitue une faille majeure dans le
système de contrôle interne.
Absence de contrôle croisé : Le contrôle croisé, essentiel pour valider les opérations, est
inexistant lorsque toutes les étapes d'un processus sont gérées par une seule personne. Cela
affaiblit le système de contrôle interne et permet à des anomalies, telles que des erreurs ou
des transactions douteuses, de passer inaperçues. Sans une séparation stricte des tâches,
l'entreprise perd une protection cruciale pour assurer la fiabilité de sa gestion financière.

 Recommandations :

Nous recommandons la mise en place de mesures visant à instaurer une séparation plus
stricte des fonctions, conformément aux bonnes pratiques du contrôle interne. Cela permettra
de garantir que les responsabilités critiques sont réparties entre plusieurs employés, évitant
ainsi la concentration des tâches entre les mains d'une seule personne. En procédant de la
sorte, l’entreprise pourra non seulement réduire les risques d’erreurs et de fraudes, mais
également améliorer la précision et la transparence de ses processus financiers.
En outre, cette séparation des fonctions renforcera les mécanismes de contrôle croisé,
garantissant que chaque opération est vérifiée de manière indépendante à chaque étape clé.
Cela contribuera à sécuriser les flux financiers, à mieux protéger les actifs de l’entreprise et à
accroître la fiabilité des états financiers. En respectant ces règles, l’organisation améliorera la
solidité de son système de contrôle interne et la confiance dans ses opérations comptable.

1.1 Absence de rapprochement bancaire

64
 Constat
Lors de nos travaux de contrôle axés sur le système de contrôle interne, nous avons constaté
que les rapprochements bancaires, qui consistent à comparer les enregistrements comptables
de l'entreprise avec les relevés bancaires pour en vérifier la concordance, n'ont pas été
réalisés de manière régulière. Cette lacune a des répercussions sérieuses sur la fiabilité des
enregistrements financiers. En effet, sans des rapprochements systématiques, il devient
difficile d'identifier les erreurs, les omissions ou les anomalies, compromettant ainsi
l'exactitude des états financiers.
De plus, l'absence de ces vérifications régulières expose l'entreprise à des risques accrus de
fraudes ou de malversations, car des écarts non détectés peuvent persister, entraînant des
conséquences financières importantes. Pour remédier à cette situation, il est impératif
d'instaurer un processus régulier de rapprochement bancaire, accompagné de procédures de
contrôle renforcées, afin d'assurer la transparence et l'intégrité des informations financières.
Cela contribuerait à renforcer la confiance des parties prenantes et à améliorer la prise de
décision au sein de l'entreprise.

 Risque et inconvénients :
Problèmes de trésorerie : Une gestion inefficace des flux de trésorerie, due à l'absence de
rapprochements bancaires, peut entraîner des problèmes de liquidité et compromettre la
capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers. Cela affecte également la
prise de décisions, car des informations inexactes peuvent mener à des choix erronés,
mettant en péril la stabilité financière de l'entreprise.
Difficultés lors des audits : L'absence de rapprochements bancaires complique les audits
financiers, rendant difficile pour les auditeurs de valider l'exactitude des enregistrements.
Cela peut conduire à des réserves ou au refus de certification des états financiers,
compromettant ainsi la crédibilité de l'entreprise et sa réputation, ce qui limite sa capacité à
attirer des financements. Il est essentiel d'établir des pratiques de rapprochement régulier
pour assurer la transparence et la fiabilité des informations financières.
.
 Recommandations

65
Nous recommandons vivement que l'entreprise établisse des procédures standardisées et
systématiques pour effectuer des rapprochements bancaires mensuels. Ces procédures
doivent être clairement définies, documentées et régulièrement mises à jour pour intégrer
tout changement dans les processus financiers de l'entreprise, notamment en ce qui
concerne les nouveaux outils logiciels ou les évolutions réglementaires.
Il est essentiel que ces procédures soient communiquées efficacement au personnel
comptable, avec des sessions de formation adaptées pour garantir une application correcte et
cohérente. Par exemple, des ateliers pratiques pourraient être organisés pour renforcer la
compréhension des procédures.
De plus, il serait judicieux d'instaurer des contrôles périodiques, comme des vérifications
trimestrielles, pour s'assurer que les rapprochements bancaires sont réalisés conformément
aux procédures établies. Cela pourrait inclure des audits internes ou des revues par des
membres de la direction, permettant ainsi d’identifier et de corriger rapidement d’éventuelles
anomalies. En mettant en place ces mesures, l'entreprise pourra améliorer la fiabilité de ses
informations financières et renforcer sa gestion de trésorerie.

1.2 Absence de PV de caisse

 Constat
Au cours de notre examen du contrôle interne, nous avons constaté l'absence d'un procès-
verbal (PV) de caisse, document essentiel pour consigner toutes les opérations de caisse de
manière détaillée. Ce manquement compromet la transparence et l'exactitude des données
financières, rendant difficile la vérification des transactions en espèces et pouvant fausser les
états financiers, ce qui induit en erreur les parties prenantes.
De plus, l'absence de ce PV complique le suivi des flux de trésorerie, un élément clé pour
anticiper les besoins de liquidité et gérer efficacement les ressources. Cela expose l'entreprise
à des risques de détection d'anomalies, telles que des transactions non autorisées ou des
erreurs de comptabilisation. En conséquence, il est crucial d'instaurer et de maintenir un
processus de PV de caisse afin d'assurer une gestion financière fiable et de renforcer le
contrôle interne.
 Risque et inconvénients :

66
Mauvaise gestion de la trésorerie : L'absence d'un enregistrement précis et détaillé des
transactions en espèces rend la gestion de la trésorerie inefficace. Cela peut entraîner une
évaluation incorrecte des liquidités disponibles, compromettant ainsi la capacité de
l'entreprise à planifier efficacement ses paiements et ses besoins financiers. À long terme,
cette situation peut générer des problèmes de liquidité, mettant en péril la stabilité financière
de l'entreprise.
Fraude et erreurs : En l'absence d'une documentation rigoureuse des transactions en espèces
à travers un procès-verbal de caisse, le risque de fraude et d'erreurs augmente
considérablement. Le manque de contrôle formel facilite la dissimulation d'irrégularités, telles
que des détournements de fonds ou des erreurs de saisie, qu'elles soient intentionnelles ou
non. Cela peut non seulement nuire à la crédibilité de l'entreprise, mais également entraîner
des pertes financières significatives.

 Recommandations :
Nous recommandons que l'entreprise mette en place des procédures standardisées pour
établir un procès-verbal de caisse quotidien, qui est crucial pour une gestion rigoureuse des
transactions en espèces. Ce document doit inclure des informations détaillées, telles que la
date, le montant, la nature de l'opération (encaissement ou décaissement) et les parties
impliquées. L'intégration de ces éléments permettra un enregistrement précis des
mouvements de trésorerie, facilitant ainsi le suivi et l'audit des transactions.
Il est également essentiel que chaque transaction soit vérifiée par une personne
indépendante, comme un superviseur, pour garantir l'exactitude des enregistrements et leur
conformité avec les politiques internes. Pour renforcer l'efficacité de ce processus, des
formations régulières pour le personnel comptable devraient être organisées, mettant l'accent
sur l'importance de la précision et de la conformité. En appliquant ces recommandations,
l'entreprise pourra améliorer sa gestion de la trésorerie et renforcer la confiance des parties
prenantes dans ses pratiques financières.

67
CONCLUSION GENERALE
À l’issue de notre étude, nous avons constaté que le contrôle interne est un processus
essentiel permettant aux responsables d’une entité de garantir que les activités de celle-ci
sont gérées efficacement à tous les niveaux, afin d’atteindre ses objectifs. Il est donc clair
qu’un contrôle interne fiable et performant est d'une importance capitale pour toutes les
entreprises. La fiabilité et l’efficacité de ce dispositif ne peuvent être assurées que par des
évaluations régulières, permettant d’identifier et de renforcer les points forts, tout en
corrigeant les faiblesses pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise.
Cette étude s’est concentrée sur l’évaluation des procédures de contrôle interne du cycle
trésorerie d’Alpha. Son objectif principal était de s’assurer que le dispositif de contrôle interne
en place au sein de la trésorerie d’Alpha ne présente aucune faiblesse significative et que
l’exposition aux risques de l’entreprise est alignée avec ses objectifs et sa stratégie.
Pour atteindre cet objectif, nous avons structuré notre approche en deux grandes étapes. La
première étape a été dédiée à l'élaboration du cadre théorique de la trésorerie. Cette phase a
englobé l'exploration des notions clés relatives aux généralités sur le contrôle interne, aux
spécificités théoriques, ainsi qu'à la méthodologie de l'étude. Dans le Chapitre 1, nous avons
défini le contrôle interne, en exposant ses objectifs et principes fondamentaux, ainsi que ses
68
principales composantes. Le Chapitre 2 a approfondi le cadre théorique spécifique, en
proposant une revue critique de la littérature et en identifiant les problématiques pertinentes,
tout en formulant des hypothèses de travail. Enfin, le Chapitre 3 a détaillé le modèle
d'analyse et la méthodologie utilisée, fournissant ainsi une base solide pour notre recherche.
La deuxième étape a consisté à évaluer les procédures de contrôle interne actuellement en
vigueur au sein d'Alpha. Cette évaluation a été menée dans le cadre de la deuxième partie de
notre ouvrage, où nous avons utilisé une démarche systématique et des outils d'analyse
spécifiques, préalablement identifiés grâce à notre revue de la littérature. Cette phase a
permis d’identifier les forces et faiblesses du dispositif de contrôle interne, afin d’assurer son
alignement avec les objectifs stratégiques de l’entreprise et de garantir une gestion efficace
du cycle trésorerie.
Au terme de cette démarche, nous avons pu répondre à notre question de recherche, qui
constitue le fil conducteur de cette étude. En effet, l’évaluation a montré qu’Alpha dispose
d’un dispositif de contrôle interne fiable et efficace, capable de soutenir son élan de
croissance. Toutefois, nous avons noté des faiblesses, bien que de faible impact aujourd'hui,
pourrait compromettre cette conclusion. Nous recommandons donc au responsable de la
trésorerie d’Alpha de procéder à une mise à jour régulière des procédures de trésorerie, afin
de formaliser les pratiques et de remédier ainsi à la faiblesse identifiée.

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