Support Isolation
Support Isolation
Support Isolation
1-Generalites
L'isolation thermique vise à empêcher les transferts de chaleur entre un milieu chaud et un milieu froid
L’isolation thermique du bâtiment améliore le confort, réduit les dépenses en énergie,
diminue la production de CO2 et donc la pollution de l'air.
A l’inverse, un défaut d'isolation peut engendrer des plaintes très diverses : une sensation de froid, une sensation
de chaud, des problèmes d'humidité
Lorsque l'installation de chauffage n'est pas en cause, une sensation de froid peut par exemple
provenir d'une température de surface des parois trop basse. Cette impression est due au
rayonnement thermique des occupants vers les parois froides non ou mal isolées.
De plus, une température de surface intérieure froide peut entrainer une condensation de
surface récurrente et être à l’origine de la prolifération de champignons sur certains
revêtements intérieurs.
Une sensation de chaud peut également provenir, en été, d'un manque d'isolation de la façade.
Dans tous ces cas, on vérifiera le niveau d'isolation des parois.
Ce qui isole, n’est pas le matériaux, mais c’est principalement l’air qu’il contient. L’air a un pouvoir isolant à
condition d’être piégé dans les fibres ou sous la forme de micro‐bulles
Exemple : le polystyrène extrudé est un bon isolant car les bulles d’air sont emprisonnées, alors que le polystyrène
expansé, est un moins bon isolant, car les bulles d’air ne sont pas hermétiques
ISOLANT
1) Contraintes constructives
2) Contraintes géométriques
Les matériaux isolants ont généralement des capacités limitées en matière de résistance aux contraintes
mécaniques.
Le principe de la continuité de la couche isolante n'a pas été respecté, ou n'a pu l'être dans certains cas, à certains
endroits.
Il s'agit par exemple d'ancrages ou d'appuis entre des éléments situés de part et d'autre de la couche isolante
de la paroi.
L'isolant étant localement absent, le flux de chaleur est sensiblement plus dense dans ces parties de la paroi.
A cet endroit, la surface de la face extérieure est beaucoup plus grande que la
surface de la face intérieure.
La surface chauffée (intérieure) est plus petite que la surface de refroidissement (extérieure).
CONSEQUENCES
Lorsque les quantités d'eau condensées sont importantes et ne peuvent être éliminées
quotidiennement, elles pénètrent les revêtements et papiers peints, et provoquent leur détérioration.
Les carrelages, les revêtements plastiques, les peintures synthétiques à l'huile résistent mieux aux
détériorations.
Lorsque la condensation se fait dans le bois, celui‐ci va pourrir plus ou moins vite en fonction de son
essence et du traitement de protection dont il a bénéficié.
Si la condensation est importante, toute l'épaisseur de la paroi peut être fortement humide. La structure
porteuse de la construction elle‐même se dégrade sous l'effet de l'humidité permanente et
éventuellement aussi du gel des matériaux.
4-INERTIE THERMIQUE
Principe
L'inertie thermique d’un bâtiment est sa capacité à stocker et à déstocker de
l’énergie
thermique dans sa structure, quelle que soit la saison.
Elle est caractérisée par sa capacité thermique et exprime le flux de chaleur
échangé par
les parois du bâtiment avec son ambiance intérieure, par mètre carré de sol :
W/m2.K par
m2.
L’inertie thermique définit donc la vitesse à laquelle le bâtiment se refroidit ou se
réchauffe.
Elle permet à la fois d’amortir les variations de la température intérieure en
absorbant et en
stockant la chaleur reçue (apports internes et solaires), mais elle permet également
de
déphaser cette variation de température, en restituant la chaleur stockée avec un
décalage
dans le temps.
Un matériau inerte (ex. pierre, béton) garde longtemps sa température initiale
lorsqu’intervient une perturbation de son équilibre thermique, et met longtemps à
atteindre sa nouvelle température d’équilibre.
Les matériaux constitutifs de la structure d’un bâtiment participent donc à la
stabilité de sa
température intérieure.
Globalement plus les matériaux sont denses et plus ils sont inertes, c’est pourquoi
on parle
de masse thermique.
Cette masse, de part sa capacité à emmagasiner de la chaleur et à la restituer en
différé va
participer à la fois au confort d'hiver mais aussi à celui d'été. L'hiver en évitant les
sensations de parois froides et en permettant des aérations sans trop refroidir les
pièces.
L'été en apportant de la fraîcheur la journée, fraîcheur qu'on peut maintenir en
créant des
courants d'air la nuit pour évacuer les calories des murs.
Les paramètres de l’inertie
L’inertie thermique d’un matériau se caractérise par 2 valeurs :
La diffusivité thermique (Df, en m²/h): elle caractérise la vitesse à laquelle la
chaleur se
propage, par conduction, dans un corps. Plus elle est faible, et plus le déphasage
est
important.
L’effusivité thermique (Ef, en J/(K.m2.s1/2)) : elle caractérise la capacité des
matériaux à
réagir plus ou moins rapidement à un apport de chaleur intérieur au logement
(provenant
d’une source interne ou du rayonnement solaire). Plus l’effusivité est grande, et
plus vite la
chaleur interne sera absorbée par le mur, plus l’élévation de la température sera
limitée. Une
grande effusivité implique une grande capacité thermique du mur, dont la
température ne
s’élève que lentement.
Paramètres physiques :
Diffusivité : Df = λ / (ρ.c)
Effusivité : Ef =\/¯λ.ρ.c
Avec :
λ conductivité (W/m.K)
ρ masse volumique (kg/m3)
c chaleur spécifique (J/(kg.K))
5-Stockage de la chaleur
Par définition « stocker de l’énergie consiste à l’emmagasiner pendant une période où elle est
abondante ou moins coûteuse (solaire, tarifs de nuit…) pour l’utiliser pendant une période durant
laquelle elle est rare ou plus chère» (Dumas, 2002).
Le stockage de l’énergie solaire peut se faire sous forme : électrique (piles photovoltaïques),
thermochimique (procédé de sorption) et thermique (chaleur sensible, chaleur latente).
Les modes de stockage électrique et thermochimique ne font pas parti de notre étude ; ils ne seront
pas décrits dans ce rapport. Cependant, le stockage thermochimique est très brièvement expliqué à
la fin de notre étude pour établir la relation avec les deux autres modes de stockages, c'est-à-dire
stockage par chaleur sensible et par chaleur latente.
II.1.1. Stockage par chaleur sensible
Tout matériau a une capacité calorifique et peut donc stocker de la chaleur en quantités plus ou
moins importante. Un matériau de capacité calorifique C dont la température varie (augmente) de
T a une quantité de chaleur (enthalpie) qui varie (augmente) de ∆H = C. ∆T. La capacité
calorifique d’un matériau est par définition le produit de sa masse m [kg] et de sa chaleur spécifique
c [J/(kg.°C)]. La capacité calorifique est donc l’augmentation de l’énergie du matériau nécessaire
pour augmenter d’un °C sa température. Si on considère que le matériau est homogène à la masse
volumique de [kg/m3] et au volume V [m3], nous avons :
H = .c.V.T [J]
Pour un volume donné, un matériau stockera d’autant plus de chaleur que le produit
c sera élevé. La quantité C est mesurée en MJ/(m 3.°C) ou kWh/(m3.K). Par exemple cette quantité
vaut 1.02 MJ/(m3.°C) pour le bois, 1,64 pour le verre, 2,43 pour l’aluminium, 4,19 pour l’eau et 7,75
pour le béton. Le tableau 2-3 donne la valeur de C (en kWh/(m 3.K)) ainsi que la masse volumique et
la gamme de température de fonctionnement de quelques matériaux utilisés pour le stockage par
chaleur sensible.
Ainsi, à pression constante, si l’on réchauffe un corps (de stockage) de masse m, de chaleur
spécifique c et de température initiale T0, à la température finale T1, on peut stocker une énergie
donnée par sa variation d’enthalpie H :
H = m.c. (T1 - T0)
Si, ultérieurement ce corps chargé est mis en contact avec un système utilisateur à une température
T’’0 inférieure à T1 ce dernier pourra récupérer une quantité d’énergie égale à :
H’= m.c.( T1 - T’’0 ) - Hpertes
Où Hpertes est la perte de chaleur au cours de l’échange, qu’on essaie de minimiser. Les matériaux
Température de stockage
Le stockage par chaleur sensible peut être réalisé à basse température ou à haute température en
fonction de la température du fluide caloporteur requise.
-Basse température
L’eau liquide, la roche et le béton sont les matériaux les plus souvent utilisés pour les stockages à
température inférieure à 100°C. L’eau a cependant l’inconvénient d’être corrosive. Son utilisation
est avantageuse si le fluide de travail est aussi l’eau, comme c’est le cas dans le cumulus utilisé dans
les chauffe-eau solaires.
-Haute température
Par haute température dans le domaine solaire, on entend des températures supérieures à 500°C.
C’est la gamme de températures qu’on rencontre dans la production d’électricité avec capteurs à
concentration. Les matériaux idéaux pour cette gamme de température sont : les sels fondus ( Draw
salt, , HTTEC, Solar salt, etc.), l’eau pressurisée, les huiles organiques hautes températures, le béton
de haute température, les céramiques réfractaires, etc. La composition et les propriétés
thermophysiques de certains matériaux mentionnés ci-dessus sont données dans le Tableau 2-2.
Tableau 2-2. Propriétés thermophysiques de quelques matériaux pour le stockage par chaleur
sensible, (Pincemin, 2007).
Ce choix n’est pas toujours facile et demande une étude et parfois expérimentation avant de
l’appliquer à un cas réel.
-Solide
Dans le passé, un béton résistant à haute température et une céramique réfractaire étaient utilisés
dans un programme allemand (WESPE, 2001-2003) réalisé sur le site solaire espagnol à Almería. La
centrale solaire était par concentration du type cylindro-parabolique (température 300-400°C).
L’expérience a montré que la céramique réfractaire a une puissance de stockage/déstockage
supérieure par rapport au béton. De plus le béton se dégrade après plusieurs cycles de
stockage/déstockage à cause de perte d’eau initialement contenue dans le béton.
- Liquide
L’eau est un très bon liquide pour le stockage car elle a une grande chaleur spécifique (voir le
Tableau 2-2). Cependant, les sels fondus (HITEC, Draw salt) ou les huiles sont privilégiés car ils
peuvent supporter des températures assez élevées par rapport à l’eau : 500°C pour HITEC, et 579°C
pour Draw salt.
le stockage par chaleur latente consiste à exploiter la quantité d’énergie engagée lors du
changement d’état d’un corps. Ce changement d’état s’opère à température constante,
donc il permet de régler la température du milieu de changement de phase (exemple
habitat).
une autre différence entre le mode de stockage par chaleur sensible et latente est due aux
très fortes capacités de stockage du latente par rapport à sensible.
L’utilisation du changement de phase d’un corps est donc un bon moyen de stocker et de restituer
de la chaleur ou du froid. Ce type de transformation est par exemple utilisé pour refroidir un verre
d’eau avec un glaçon. On peut éclairer l’intérêt du changement de phase par stockage à travers
quelques ordres de grandeurs. Pour l’eau, la chaleur spécifique est 4,18 kJ/(kg.°C), la chaleur latente
de fusion de la glace de 330 kJ/kg et celle d’évaporation de 2500kJ/kg. Avec ces chiffres on constate
qu’avec l’énergie nécessaire pour bouillir 1 litre d’eau on peut faire fondre 7,6 kg de glace
(2500/330) et porter 6 litres d’eau de 0°C à 100°C (6 x 4,18 x 100).
A partir de l’exemple ci-dessus nous constatons également que la chaleur latente d’évaporation
d’eau est supérieure à celle de sa solidification. Ceci est vrai pour un grand nombre de corps purs :
le changement liquide/gaz présente une forte enthalpie de transformation. Cependant, cette
solution est souvent écartée pour le stockage de chaleur à cause des grandes variations de volumes
induites. Donc, nous allons nous limiter dans ce rapport au changement d’état solide/liquide, c'est-
à-dire à la fusion et à la solidification.
Pour analyser le processus de fusion d’un corps, prenons le cas d’un solide à température T 1 (T1 est
inférieure à la température de fusion Tf) : pour qu’il atteigne sa température de fusion, il faut
apporter de l’énergie. L’énergie est donc stockée par ce matériau sous forme de chaleur sensible et
lorsque la Tf est atteinte, le matériau change de l’état solide à l’état liquide. Ce changement d’état
se fait à température constante et l’énergie apportée par l’extérieur sert alors à rompre les liaisons
existantes dans le solide. Une fois que la matière est entièrement transformée de l’état solide à
l’état liquide et si le système continue à recevoir de l’énergie, alors celle-ci sera de nouveau
cumulée par le matériau sous forme de chaleur sensible. Le bilan des transformations entre T 1
(température initiale du solide) et T2 (température finale du liquide), en faisant l’hypothèse que les
chaleurs spécifiques du matériau en phase solide et liquide (cS et cl) sont indépendantes des
températures, est donc écrit par :