Memeoire Sahonin Divo Version Droh
Memeoire Sahonin Divo Version Droh
Memeoire Sahonin Divo Version Droh
MEMOIRE DE FIN DE
CYCLE
En vue de l’obtention DU MASTER
EN FINANCE- banque -Assurance
THEME :
1 1
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT……………………………………………………………………………
I
DEDICACE................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS.................................................................................................................III
RESUME..................................................................................................................................IV
ABSTRACT...............................................................................................................................V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES........................................................................VI
SIGLES ET ABREVIATIONS...............................................................................................VII
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES
REMISES CHEQUES................................................................................................................6
CHAPITRE I : ANALYSE THEORIQUE DES MOYENS DE PAIEMENT.......................8
SECTION I : LA TYPOLOGIE DES MOYENS DE PAIEMENT........................................8
SECTION II : PRESENTATION DU CHEQUE.................................................................12
CHAPITRE II : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE.........................18
SECTION I : LA PHASE QUALITATIVE..........................................................................18
SECTION II : METHODOLOGIE DE TRAITEMENTS DE DONNEES..........................22
PREMIERE PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES
REMISES CHEQUES..............................................................................................................25
CHAPITRE III : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’ETUDE....................................27
SECTION I : PRESENTATION DU SYSTHEME BANCAIRE ET FINANCIER DE.....27
LA CÔTE D’IVOIRE..........................................................................................................27
SECTION II : PRESENTATION DE NSIA BANQUE.......................................................33
CHAPITRE IV : PROCESSUS DE TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES.......43
SECTION I : TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES ET LEUR
COMPENSATION................................................................................................................43
SECTION II : LES IMPAYES ET LES RISQUES LIES AU TRAITEMENT DES
CHEQUES............................................................................................................................47
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................63
ANNEXES..............................................................................................................................VII
TABLE DES MATIERES……………………………………………………………….......IX
AVERTISSEMENT
« HEC- ABIDJAN n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur ».
I
DEDICACE
A mes enfants, mon époux et mes parents………………………………………………………
II
REMERCIEMENTS
Ce travail n'a pas été accompli dans la solitude. C’est donc évident que trouver en début de
ces pages nos remerciements adressés à ceux qui nous ont aidé, concouru à la réalisation de
cette oeuvre.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à notre Encadreur: M. DROH Pierre, pour ses maintes
efforts fournis quant à la création et la réussite de cette oeuvre.
Nous exprimons également notre sincère gratitude aux membres de jury qui nous ont fait
l'honneur de juger ce travail.
En outre, nous adressons notre sincère reconnaissance à tous les camarades de HEC en Master
2 option Administration d’Entreprise, pour leurs disponibilités et conseils.
Enfin, nos vifs remerciements à tous mes camarades de promotion pour leurs encouragements
et leurs disponibilités.
III
RESUME
Cette étude a pour objectif est de comprendre le traitement des remises chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO. Les moyens de paiement sont définis par le Code monétaire et financier
français (article L. 311- 3) comme tous les instruments qui permettent à toute personne de
transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé. Ces moyens de
paiement de façon générale et particulièrement les chèques constituent un moyen
incontournable dans le systhème bancaire. Pour être certaine de ne pas commettre d’erreur
dans leur traitement, sa remise doit être faite avec rigueur et sérieux. Il était donc nécessaire
pour nous de mener une réflexion sur le processus des traitements de remise chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO. Pour y parvenir, nous avons à partir d’un guide d’entretien administré
auprès du responsable du service client de l’agence, collecter des données. Elles ont fait
l’objet d’une analyse de contenu thématique. Les résultats obtenus sont présentés suivant nos
objectifs de recherche. Il ressort de notre analyse de ces résultats que qu’il existe quatre (04)
motifs qui sont à l’origine des impayés à NSIA-BANQUE de DIVO et les risques liés à cette
situation sont au nombre de trois (03). Une analyse approfondie de nos résultats ont montré
que parmi les motifs d’impayés et les risques y afférant les plus récurrents sont : l’absence de
provision, prescription du chèque pour les impayés et les erreurs de décaissement, la
réception de chèques non signés pour les risques liés aux impayés. Face à cette situation, nous
avons fait des recommandations dans le sens de l’amélioration du processus de traitement des
remises de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO.
IV
ABSTRACT
The purpose of this study is to understand the processing of the check discounts to DIVO's
NSIA-BANQUE. The means of payment are defined by the French Monetary and Financial
Code (Article L. 311-3) as all instruments that allow any person to transfer funds, regardless
of the medium or the technical process used. These means of payment in general and
particularly checks are an essential means in the banking system. To be sure of not making
mistakes in their treatment, the delivery must be done with rigor and seriousness. It was
therefore necessary for us to reflect on the process of processing remittance checks to NSIA-
BANQUE DIVO. To achieve this, we have from a maintenance guide administered by the
agency's customer service manager, collect data. They were the subject of a thematic content
analysis. The results obtained are presented according to our research objectives. Our analysis
of these results shows that there are four (04) reasons for the delinquencies in DIVO's NSIA-
BANQUE and the risks related to this situation are three (03). An in-depth analysis of our
results showed that among the most frequent recurring and non-recurring reasons for default
are: the lack of provision, the prescription of the check for unpaid and disbursement errors,
the receipt of unsigned checks for the risks related to unpaid bills. Faced with this situation,
we made recommendations to improve the process of processing check deposits at DIVO's
NSIA-BANQUE.
V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau n°3 : Verbatim et proportions liés aux risques de traitement des remises de chèque58
SIGLES ET ABREVIATIONS
VI
:
CIFIM Compagnie Ivoirienne de Financement Immobilière
:
ECP Emerging Capital Partners
:
ETI Ecobank Transnational Incorporated
:
GAB Guichet Automatique de Billet
:
NSIA Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance
:
PIN Personal Identification Number
:
RSC Responsable Service à la clientèle
:
SGBCI Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire
:
SIB Société Ivoirienne de Banque
:
SICA-UEMOA Système Interbancaire de Compensation Automatisée de l’Union
: Economique et Monétaire Ouest Africain.
TPE Terminal de Paiement Electronique.
:
UEMOA Union Monétaire Ouest Africain
:
VII
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Contexte et problématique
Durant les deux dernières décennies, la sphère financière internationale s’est radicalement
métamorphosée sous le double effet des mutations profondes liées à un mouvement global de
libéralisation des services financiers et du développement rapide des instruments ou moyens
de paiement.
Cette mouvance a fait de la compétitive du secteur financier une priorité essentielle des
programmes de développement économique des pays et leurs reformes structurelles, compte
tenu de l’effet, de la sphère financière sur l’activité réelle à travers une amélioration de la
productivité.
Aussi, cette globalisation du monde financier a-t-elle favorisé la concurrence entre les
institutions bancaires qui ont doublé d’effort pour inventer et imaginer les instruments
financiers les plus variés et les plus compétitifs.
Ces différents instruments ou moyens de paiement ont bouleversé tous les comportements
sociaux et ont permis de traiter en un temps court et au moindre coût d’importantes volumes
d’opération ainsi que de communiquer plus rapidement et à plus grandes échelles.
Les moyens de paiement sont définis par le Code monétaire et financier français (article L.
311- 3) comme tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds,
quel que soit le support ou le procédé technique utilisé. Cette définition recouvre en fait deux
types d’instruments ou moyens, que l’on peut distinguer en fonction de leur nature et de leur
rôle dans l’échange entre parties : la monnaie fiduciaire et les moyens de paiement
scripturaux.
Le chèque est un moyen de paiement en monnaie scripturale défini par les dispositions du
Chapitre V en son article premier, le chèque bancaire, les instruments de la monnaie
scripturale du Code monétaire et financier. À ce titre, conformément à l’article L. 141-4 du
même code établissant sa mission de surveillance des moyens de paiement scripturaux, la
BCEAO s’assure de la sécurité du chèque et de la pertinence des normes applicables en la
matière. Pour l’exercice de cette mission, « la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest procède aux expertises et se fait communiquer, par l’émetteur ou par toute personne
intéressée, les informations utiles concernant les moyens de paiements et les terminaux ou les
dispositifs techniques qui lui sont associés ».
2
Les institutions bancaires, pour être efficace et complétive dans un environnement fortement
concurrentiel doit avoir un systhème de paiement qui repond aux besoins de ses clients. C’est
dans ce contexte que toutes les banques sont à la recherche d’un systhème efficace de
traitement des chèques client. La préoccupation de chacune de ces banques est de fournir des
produits et des services de qualité à ses clients à moindre coût en tenant compte des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur. En effet, la qualité des processus de
traitement des chèques est appelée à devenir un facteur de différenciation des banques car
d’une entreprise à une autre, les produits sont très proches. Ainsi, les enjeux de la qualité du
processus de traitement des chèques deviennent incontournables pour tout établissement
financier qui a objectif de croissance et de pérennité.
NSIA-BANQUE qui s’est inscrite dans une démarche de satisfaction clientèle, a développé
de nouvelles approches de gestion en utilisant des outils et méthodes appropriés pour le
traitement des remises de chèques, conformément aux standards internationaux. Elle a donc
initié plusieurs actions visant à améliorer son processus de traitement de remise de chèque. En
dépit de ces efforts faits par la banque, nous constatons toujours des difficultés quant à
l’application parfaite du processus de traitement des remises chèques à NSIA BANQUE.
C’est dans ce cadre que nous allons tenter d’explorer le processus de traitement des remises
de chèques à NSIA BANQUE de DIVO.
2. Questions d’étude
Au regard de ce qui précède, nous avons formulé plusieurs questions d’étude dont la
principale est le suivant : Comment se fait le traitement des remises chèques à NSIA
BANQUE de DIVO?
De cette question principale, découle les questions secondaires suivantes :
- Quel est le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?
- Quels sont les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?
3. Objectifs de l’étude
Afin de répondre aux questions de l’étude, nous nous sommes fixés des objectifs dont le
principal est d’analyser le traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.
De cet objectif principal découle les sous-objectifs ci-dessous :
- Analyser le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.
3
- Analyser les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.
4. Intérêts de l’étude
Les différents instruments ou moyens de paiement ont bouleversé tous les comportements
sociaux et ont permis de traiter en un temps court et au moindre coût d’importantes volumes
d’opération ainsi que de communiquer plus rapidement et à plus grandes échelles. Au regard
de cette importance des moyens de règlement comme le chèque, notre étude a des intérêts à
plusieurs niveaux.
- Au niveau managérial
Notre étude revêt une grande importance du fait qu'elle permettra aux managers de NSIA-
BANQUE de mieux appréhender l’importance des moyens de paiement de façon générale et
dans le processus de croissance et de développement des banques. En outre, elle leur
permettra d’améliorer le processus de traitement des remises chèques au sein de la banque.
- Au niveau personnel
Pour nous, la satisfaction sera morale pour la simple raison que ce travail aura contribué à sa
modeste manière, à aider les managers des banques à percevoir non seulement l’importance
d’une bonne qualité de traitement des remises chèques au sein de leur organisation mais de
pouvoir redynamiser leur pratique en la matière.
- Au niveau scientifique
Au plan scientifique, ce travail servira d’information et de références pour d’autres auditeurs
qui voudront continuer la réflexion dans le même champ de recherche. En somme, cette étude
permettra d’enrichir la réflexion dans le domaine concerné en Côte d’Ivoire.
5. La méthodologie de l’étude
4
6. Plan du mémoire
Pour mieux élaborer notre mémoire, nous allons le subdiviser en deux grandes parties. Dans
une première partie, il s’agira d’aborder les fondements conceptuels et méthodologiques de
l’étude. Elle sera composée de deux Chapitres. Le premier chapitre est consacré au cadre
conceptuel de l’étude et le second chapitre est consacré à la présentation de la démarche
méthodologique de notre étude. Et dans une deuxième partie, le cadre pratique de l’étude sera
abordé. Il sera ainsi question de la présentation le cadre environnemental de l’étude qui a
guidé dans un premier chapitre et le second chapitre sera dédié à la présentation des résultats
obtenus à partir de l’étude des documents et de l’administration du guide d’entretien au sein
de NSIA-BANQUE de DIVO. Enfin, la conclusion générale permettra de faire le rappel de la
problématique de notre travail sans toutefois oublier la méthodologie utilisée, les principaux
résultats et enfin les limites et les perspectives de l’étude.
5
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DU PROCESSUS DE
TRAITEMENT DES REMISES CHEQUES
6
Cette partie est consacrée au cadre conceptuel de notre étude, nous nous sommes basés sur
des fondements théoriques issus des sciences de gestion et de management, où, l’objectif est
de décrire le processus de recrutement utilisés dans les entreprises. Elle sera composée de
deux chapitres. Dans le premier chapitre, nous allons présenter les moyens de paiement de
façon générale et particulièrement le chèque et son fonctionnement. Notre deuxième chapitre
sera consacré à la présentation de la démarche méthodologique de notre étude.
7
CHAPITRE I : ANALYSE THEORIQUE DES MOYENS DE PAIEMENT
Ce premier chapitre de notre travail est consacré à l’analyse dans tous ses aspects des moyens
de paiement que disposent les banques dans l’exercice de leurs activités. Afin d’atteindre
notre objectif, nous allons repartir le chapitre en deux sections. La première section plus
généraliste, est consacrée à la typologie des moyens de paiement. Quant à la seconde section,
elle nous permettra de présenter le chèque qui est un moyen de paiement scriptural. Ce choix
est justifié par le faite que c’est le moyen de paiement qui fait l’objet de notre réflexion dans
ce travail.
Les moyens de paiement sont définis en France dans le Code monétaire et financier (article L.
311- 3), aux termes duquel « sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments
qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé
technique utilisé ». Cette définition recouvre en fait deux types d’instruments, que l’on peut
distinguer en fonction de leur nature et de leur rôle dans l’échange entre parties : la monnaie
fiduciaire et les moyens de paiement scripturaux.
On recouvre sous cette appellation les billets et les pièces émis par les autorités-publiques
(banques centrales ou Trésors nationaux) et bénéficiant du cours légal. Les billets et pièces
permettent l’extinction immédiate d’une dette ou le paiement d’un achat de bien ou de service
lors de leur remise au créancier ou au vendeur (cf. chapitre 1). Les conditions d’émission et de
circulation des pièces et billets en franc CFA sont fixées par l’article 5 du Traité sur le
fonctionnement de l’UEMOA et par le règlement (CE) n° 974/98 du 3 mai 1998 qui dispose,
à ses articles 10 et 11, que les billets et les pièces libellés en FCFA sont les seuls à avoir cours
légal dans les États membres de la zone UEMOA.
8
Lorsque les comptes du payeur et du bénéficiaire sont ouverts sur les livres de deux
établissements différents, le moyen de paiement donne lieu à un règlement interbancaire. Les
principales catégories de moyens de paiement scripturaux sont les suivantes :
Ils permettent, grâce à la combinaison de la lecture d’un élément physique (puce électronique,
piste magnétique) et d’une donnée personnelle (signature ou saisie d’un code confidentiel «
Personal Identification Number : PIN »), voire de la lecture de la seule puce lors d’un
paiement sans contact, d’effectuer des paiements sur des terminaux de paiement
électroniques. Des paiements peuvent également être effectués à distance (par exemple sur un
site de e-commerce) par la communication du numéro de la carte associée à des éléments de
sécurité. Les cartes de paiement permettent également d’effectuer des retraits de billets aux
distributeurs automatiques. Les cartes de paiement sont attachées à des schemes de cartes,
c’est-à-dire des réseaux qui assurent généralement la gestion des autorisations (c’est-à-dire
l’interrogation des serveurs d’autorisation de l’établissement émetteur de la carte visant à
s’assurer de la validité des transactions), ainsi que la compensation des transactions en vue de
leur règlement. Dans la plupart des cas, les prestataires de services de paiement (ou «
émetteurs ») qui mettent des cartes à la disposition de leurs clients (dits « porteurs ») assurent
la liaison entre ces cartes et les comptes de paiement auxquels elles sont rattachées. Les
paiements par carte permettent aux commerçants (dits « acquéreurs ») de bénéficier, dans la
mesure où ils respectent les règles de fonctionnement du scheme , d’une garantie sur le
montant du paiement, celle-ci étant assurée par le prestataire de services de paiement du
porteur.
I.2.2.les virements
Ils permettent, sur la base d’une instruction donnée par le payeur à son prestataire de services
de paiement, de débiter son compte et de créditer celui du bénéficiaire. Ces instructions de
paiement sont le plus souvent données par le payeur sous forme électronique (ordre sur
l’espace de banque en ligne, transmission de fichiers, etc).
9
I.2.3.les prélèvements
Ils permettent, sur la base d’une instruction donnée par le bénéficiaire à son prestataire de
services de paiement, de débiter le compte d’un payeur.
I.2.4.Le chèque
Le chèque constitue un ordre de paiement écrit par lequel le titulaire d’un compte de paiement
(le tireur) donne l’ordre à son prestataire de services de paiement (le tiré) de payer au
bénéficiaire la somme indiquée. Bien que la provision sur le compte du tireur soit
juridiquement acquise au bénéficiaire dès la signature du chèque, le bénéficiaire est
néanmoins exposé à un risque de non-paiement du chèque en cas d’insuffisance de provision
sur le compte du tireur. Pour cette raison, des mécanismes de prévention d’émission de
chèques sans provision ont été mis en place.
Le paiement en monnaie électronique est lui aussi considéré comme un moyen de paiement
scriptural. Aux termes de l’article L. 315-1 du Code monétaire et financier, la monnaie
électronique est définie comme « une valeur monétaire qui présente la spécificité d’être
stockée sous forme électronique, et qui représente une créance sur son émetteur ». Elle doit en
outre respecter une série de conditions, à savoir être émise contre remise de fonds, et être
acceptée pour une opération de paiement par une personne morale ou physique autre que
l’émetteur. Un détenteur de monnaie électronique doit donc préalablement créditer le compte
tenu par l’établissement de monnaie électronique. Il peut ensuite débiter ce compte en payant
des achats par carte, ou par le biais d’opérations en ligne, sachant que le montant total des
paiements effectués à partir de ce compte ne pourra jamais excéder la somme déposée. L’un
des intérêts principaux du régime de monnaie électronique est ainsi de pouvoir disposer de
moyens de paiement avec plafond facilement utilisables, particulièrement adaptés au
commerce en ligne notamment.
10
I.2.6.les effets de commerce
Les effets de commerce sont des titres négociables constatant au profit du porteur une créance
de somme d’argent et servant à son paiement. Parmi ces titres, on distingue deux grandes
catégories : le billet à ordre et la lettre de change.
11
SECTION II : PRESENTATION DU CHEQUE
Dans cette section, nous définirons le chèque et énumérer quelques types de chèques et leur
fonctionnements. Le chèque est défini selon la loi comme étant l'écrit par lequel le client d'une
banque donne l'ordre à celle-ci de payer une certaine somme à son profit ou au profit d'une
tierce personne. Le chèque est un moyen de paiement utilisant le circuit bancaire. En tant que
jeu d'écritures, le chèque appartient à la monnaie scripturale. C’est un titre de propriété
monétaire permettant au bénéficiaire de se faire servir. Il permet au titulaire d'un compte en
banque de retirer l'argent de son compte. Il est alors un instrument de retrait de fonds, et
permet aussi d'effectuer des règlements, et dans ce cas, il est un instrument de paiement.
Les chèques se présentent sous plusieurs aspects différents. On peut citer, entre autres :
Il offre une certaine sécurité en cas de perte ou de vol: seul le bénéficiaire peut le déposer sur
son compte bancaire. Il existe deux (02) barres parallèles sur le chèque. Il est endossable.
Émis par les banques, le chèque certifié garantit que le montant indiqué est disponible pour
l’encaissement pour une durée de 8 jours. Une fois ce délai passé, le chèque certifié a la
valeur d’un chèque normal, c’est-à-dire barré non endossable.
Un chèque de banque est un moyen de paiement plus fiable qu’un chèque classique, car il est
émis par un établissement bancaire. Une de ses finalités est d’éviter le chèque sans
provision (chèque « en bois »).
12
En effet, le bénéficiaire du chèque est assuré de son paiement pendant toute la durée de
validité du chèque car, lors de sa délivrance, la banque va débiter le compte du demandeur
après contrôle de sa provision, et bloquer la somme correspondante jusqu’à son encaissement
par le bénéficiaire. C’est un service (payant pour la personne qui demande l’émission du
chèque, mais gratuit pour le bénéficiaire du chèque) que la banque rend à son client.
C’est un chèque de banque d’un montant prédéfini destiné aux voyages à l’étranger. Il est
libellé en euros ou dans la devise du pays à visiter et offre plusieurs avantages par rapport aux
espèces. En effet, vous pourrez :
- les échanger en monnaie locale dans une banque ;
- faire opposition (en cas de perte ou de vol) pour obtenir leur remboursement.
Mais ce type de chèque est de moins en moins utilisé.
Tous les chèques ont les mêmes finalités mais s’utilisent de différentes manières.
Le chèque est appelé « instrument de paiement » lorsqu’il constitue l’élément par lequel le
titulaire du compte donne l’ordre à sa banque de payer une provision au bénéficiaire. Il met en
relation trois (3) personnes :
- Le tireur, c’est-à-dire la personne qui établit le chèque ;
- Le tiré, c’est la banque qui doit payer la provision ;
- le bénéficiaire c’est la personne qui reçoit le paiement.
Comme instrument de paiement, le chèque est différent de la lettre de change, qui peut être
également employée comme instrument de crédit ; il ne peut être tiré que sur une banque.
Dans la pratique, ce sont les formulaires de chèque pré-imprimés qui sont en général utilisés.
Cependant, du point de vue légal, leur utilisation n’est pas obligatoire : le tireur peut écrire
l’intitulé « le chèque » à la main ou à la machine sur n’importe quelle feuille de papier. Il faut
noter que la durée de vie d’un chèque est de 3 ans 8 jours à compter de sa date d’émission.
13
II.2.2.Le chèque, instrument de retrait
Le chèque est appelé « instrument de retrait » lorsque le tireur se désigne lui-même comme
bénéficiaire. Dans ce cas, il porte à l’emplacement réservé à la désignation du bénéficiaire son
nom ou tout simplement la mention « moi-même ».
A défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est supposé être le lieu de
paiement. Si plusieurs lieux sont indiqués à côté du nom du tiré, le chèque est payable au
premier lieu indiqué. Le chèque sans indication du lieu de sa création est considéré comme
souscrit dans le lieu désigné à côté du nom du tireur
En l’absence du barrement, le bénéficiaire peut toucher le chèque en espèce auprès de l’un des
guichets du tiré.
14
II.2.5.La provision du chèque
La clause « à ordre » est exprimée sur le chèque par la formule « payer à l’ordre de ». Elle
permet au bénéficiaire de transmettre la propriété du chèque à une autre personne, simplement
en apposant au dos du chèque, soit sa seule signature alors on parle dans ce cas d’endos en
blanc, soit la mention (payé à l’ordre de …...) suivi de la date et de sa signature on parle dans
ce cas d’endossement nominatif. Le chèque, au profit d’une personne dénommée, avec la
mention « au porteur » ou un terme équivalent, vaut comme chèque au porteur.
L’endossement est la déclaration écrite au dos d’un titre pour en transférer la propriété à une
autre personne appelée l’endossataire. Dans l’endossement, l’indication n’est pas
formellement prescrite, mais elle est indispensable du fait que l’endossement sans date est
censé avoir été fait avant l’inspiration du délai fixé pour dresser protêt. L’endossement doit
être pur et simple (l’endossement partiel est interdit car nul). Les différents types
d’endossement sont : l’endossement nominatif, l’endossement en blanc et l’endossement non
à ordre. Du point de vue du but, on distingue également trois types
d’endossement : l’endossement translatif de propriété, l’endossement de procuration banque,
l’endossement pignoratif.
Un endos de procuration ne peut pas être suivi d’un endos translatif de propriété. De même,
un endos pignoratif ne peut être suivi, pour encaissement à l’échéance, que d’un endos de
procuration.
15
- L’endossement au porteur : Endossement dans lequel celui qui détient le titre est le
bénéficiaire de l’endos.
- L’endossement complet : Forme d’endossement qui contient tous les éléments d’un
endossement sont l’instruction « ordre » le nom de l’endossataire, le lieu et la date à
laquelle l’endossement a été inscrit, la signature de l’endosseur.
II.3.1.L’endossement de procuration :
Forme d’endossement par laquelle le bénéficiaire de l’endos est simplement mandaté pour
recueillir les fonds pour le compte de l’endosseur. Il s’exprime par la motion « valeur en
recouvrement » ou « pour encaissement » ou « par procuration » ou par toutes autres mentions
impliquant un simple mandat. Il est utilisé lorsque l’on confie à sa banque, la tâche d’endosser
auprès du tiré, les effets qu’on lui remet.
II.3.2.L’endossement en blanc :
16
Dans l’endossement pignoratif qui est beaucoup moins courant, si le créancier n’est pas payé,
il pourra encaisser les fonds à la place de l’endosseur.
NB :
- Celui qui endosse le chèque est l’endosseur ;
- Celui qui reçoit le chèque par endossement est l’endossataire (celui-ci peut à son tour
transmettre le chèque à une autre personne au moyen de l’endossement) ;
- On appelle porteur du chèque, celui qui détient le chèque à un moment donné (il peut
le recevoir du tireur ou d’un endosseur) ;
- Le terme « endosser » signifie : inscrire son numéro de compte et signer au verso du
chèque ;
- Il désigne également la personne qui transférera la propriété d’un titre par voie
d’endossement.
Si le bon fonctionnement d’une structure est dû à la réglementation et aux lois qui la régisse,
le processus de remise des chèques va nous permettre d’analyser le fonctionnement de
l’institution financière (NSIA-BANQUE) et de mettre en œuvre des actions pour améliorer et
accroître la satisfaction des clients.
17
CHAPITRE II : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
Une étude est une action organisée, systématique, critique qui prend naissance par un
questionnement scientifique concernant un problème sous investigation, dans un objectif de
trouver des réponses et de trouver des solutions à partir de l’analyse d’un objet d’étude.
L’étude en science de gestion a, en général, pour objectif de décrire, de comprendre,
d’expliquer ou de prédire des phénomènes liés aux organisations. Elle ne devrait donc pas se
focaliser sur un seul domaine ou discipline, elle devrait plutôt porter sur différentes idées et
concepts existants en interaction avec la problématique. Les types d’investigation en science
de gestion sont déterminés généralement par les paradigmes et les objectifs. Ce dernier a le
choix, essentiellement, entre trois types d’investigations : l’approche quantitative, l’approche
qualitative et l’approche mixte.
Au cours de notre étude, nous avons opté pour la méthode qualitative, qui s’effectue par la
collecte des données qui ne se prêtent pas habituellement à la mesure. Elle permet de décrire
le phénomène avec précision et objectivité. Notre choix se justifie par l’objectif de notre
problématique qui est de décrire et comprendre le processus de traitement de remise de
chèque à NSIA-BANQUE.
Les méthodes qualitatives visent à chercher du sens, à comprendre des phénomènes ou des
comportements. « L’analyse qualitative peut être définie comme une démarche discursive de
reformulation, d’explicitation ou de théorisation d’un témoignage, d’une expérience ou d’un
phénomène. C’est un travail complexe qui consiste, à l’aide des seules ressources de la
langue, à porter un matériau qualitatif dense et plus ou moins explicite à un niveau de
compréhension ou de théorisation satisfaisant1 ». Dans l’approche qualitative, on part d’une
situation concrète comportant un phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et
non de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou
au-delà de l’observation, de la description de l’interprétation et de l’appréciation du contexte
et du phénomène tel qu’il se présente. L’approche qualitative recourt à des techniques de
recherche différentes pour étudier des faits particuliers.
1
COUTELLE Patricia(2005), cours du CEFAG-séminaire d’études qualitative, université de Tours,. Disponible
sur l’URL : http://cermat.iae.univ-tours.fr/IMG/pdf/_05-124_PCoutelle.pdf, consulté le 19/05/2013.
18
I.1.Les outils de collecte de données
Les principaux outils de collecte de données que nous avons utilisées sont l’étude
documentaire et les entretiens.
I.1.1.L’étude documentaire
L’étude documentaire est un outil déterminant dans la conduite d’une étude. Non seulement
elle sert à porter un regard sur la revue de la littérature, mais aussi elle permet de collecter les
données. Pour cerner le champ d’application du processus de recrutement et les exigences de
ces pratiques, il fallait alors commencer par une analyse documentaire des différents manuels
qui sont composé d’un ensemble d’instructions et de modes opératoires qui définissent les
règles d’application et de l’interprétation du processus de recrutement dans une entreprise.
Nous avons pu analyser le processus de traitement des chèques de façon générale. Cette étude
documentaire nous a permis alors de :
- nous familiariser avec le domaine de l’étude ;
- avoir une meilleure compréhension du problème étudié;
- maîtriser les principaux concepts liés à notre thème.
L’étude de cas est l’une des méthodes les plus connues et les plus pratiquées en science de
gestion pour accéder à l’objet de la recherche. En effet, il est facile de délimiter l’étude à un
cas unique ou multiples. Elle a comme objectifs de :
- Comprendre une situation, un fait, un problème ;
- De faire une analyse processuelle ;
- De mettre en évidence des causalités.
Néanmoins, elle présente un inconvénient majeur, celui qui se rattache au fait qu’il est
difficile de généraliser les résultats. Ainsi, nous avons pris comme cas d’étude, NSIA-
BANQUE.
I.1.3. L’observation
19
Selon (Thietart et al, 2003, p238) « l’observation est un modèle de collecte de données par
lequel on observe de lui-même, de visu, des processus ou des comportements se déroulant
dans une organisation pendant une période de temps délimité ». L’observation est une
expérience de sélection et de recueil d’informations sur un phénomène, objet d’étude, en vue
de dégager des hypothèses ou de vérifier celles découlant d’observations antérieures. Dans
notre étude, nous avons fait des observations ce qui nous a permis aussi de problématiser
notre thème.
I.1.4. L’entretien
Plusieurs formes d’entretien existent pour collecter des informations, dans notre cas, nous
avons utilisé des entretiens individuels. En effet, l’entretien est, généralement, définit comme
une technique destinée à collecter, dans la perspective de leur analyse, des données
discursives reflétant notamment l’univers mental conscient ou inconscient des individus. Il
s’agit d’amener les sujets à vaincre ou à oublier les mécanismes de défense qu’ils mettent en
place vis-à-vis du regard extérieur sur leur comportement ou leur pensée 2. L’entretien
individuel est une situation de face à face entre un intervieweur et un interviewé. Nous
trouvons trois types d’entretien individuel :
- Entretien non-directif, le principe de la non-directivité repose sur une attention
positive inconditionnelle de l’investigateur, le sujet peut tout dire et chaque élément de
son discours a une certaine valeur car il renvoie de façon directe ou indirecte à des
éléments analytiques de l’objet de recherche.
- Entretien directif, à l’aide d’un guide d’entretien, l’investigateur prépare toutes ses
questions, généralement c’est des questions fermées.
- Entretien semi-directif, on applique les mêmes principes, à la différence qu’il utilise
un guide d’entretien structuré pour aborder une série de thèmes préalablement définis.
Ce guide est à compléter en cours d’entretien à l’aide d’autres questions.
Au cours de notre rédaction de mémoire, nous avons opté pour l’entretien semi-directif car
c’est un outil qui permet de recueillir un ensemble de témoignages qui sont propres à nos
interlocuteurs et qui permettent de comprendre leur raisonnement en allant au-delà des
pratiques professionnelles. Ainsi, nous avons essayé de diriger l’étude par un questionnement
2
THIEATART Raymond-Alain et coll, méthodes de recherche en management, 3eme édition, dunod, Belgique,
2007, p 241
20
défini, les questions prévues ne sont pas forcément posées ou bien l’ordre n’est pas toujours
suivi, cela dépend des réponses de notre interlocuteur, il faudra rebondir sur ses réponses en
adaptant nos questions.
Le guide d’entretien que nous avons mis en œuvre est subdivisé en quatre phases : une phase
introductive, une phase de centrage du sujet, une phase d’approfondissement, et une phase de
reformulation et de conclusion. La phase introductive est importante dans la conduite d’un
entretien semi-directif. Elle a consisté à installer un climat de confiance entre l’interviewé en
faisant nos civilités, en l’assurant de la confidentialité de notre entretien. Ensuite on l’a amené
à parler de thèmes assez généraux qui lui semblaient importants. Les informations issues de
cette phase n’avaient pas nécessairement pour but d’être analysées mais à recueillir les
pensées susceptibles d’être causes de motivations ou de freins en vue d’établir un climat de
confiance.
La phase de recentrage a suivi en vue d’aborder le véritable sujet de l’étude où nous avons
posé des questions plus orientées sur le thème de recherche et diriger le répondant vers le
sujet principal lors de la phase suivante qui est la phase d’approfondissement.
En phase de conclusion enfin, les différents thèmes du sujet étaient épuisés. Cependant, il était
important pour nous de revenir sur le discours de l’interviewé tels que nous l’avons assimilés
en le reformulant dans l’objectif de le faire valider par l’interviewé en question. Et ce, pour
vérifier que nous avons bien transcrit chaque thème abordé lors de l’entretien. Au cas échéant,
il s’agit pour nous de compléter certains aspects importants.
Selon Evrard Pras, Roux, (2009 : 98 ), les échantillons d’études qualitatives comprennent en
général 15 à 30 entretiens. En ce qui concerne NSE-CI, nous avons réalisé notre entretien
21
auprès du responsable de la gestion des moyens de paiement et ses collaborateurs. Ce choix
d’échantillon est soutenu par le principe de la saturation théorique. Selon le principe de la
saturation théorique développée par Glaser et Strauss (1967 : 61-71), à partir d’un certain
nombre d’entretien les réponses des interviewés deviennent redondantes et n’apportent plus
d’informations supplémentaires capables d’enrichir notre cadre théorique.
Dans cette section, nous avons présenté la démarche méthodologique qui a conduit notre
étude. La section suivante est consacrée à la présentation de la méthodologie de traitement des
données.
L’analyse des données qualitatives est la technique la plus répandue pour étudier les
interviews ou les observations qualitatives (Mucchielli, 2009). Elle consiste à retranscrire les
données qualitatives, à se donner une grille d’analyse, à coder les informations recueillies et à
les traiter. Elle est généralement définie comme un ensemble permettant de décrire tout
contenu de communication en vue de l’interpréter. Il s’agit d’un effort d’interprétation qui se
balance entre deux pôles, d’une part, la rigueur de l’objectivité et d’autre part la fécondité de
la subjectivité (Bardin, 1986). Selon Vernette et Giannelloni, (2001), on distingue trois types
d’analyse de contenu :
- l’analyse syntaxique, qui s’intéresse à la structure du discours (temps, mode des
verbes) ;
- l’analyse lexicale, qui s’intéresse à la nature et à la richesse du vocabulaire ;
- l’analyse thématique, qui va découper le discours par thèmes.
22
Dans le cadre de notre recherche nous privilégions l’analyse thématique. Celle-ci nous
permettra d’étudier les résultats par thèmes retenus dans le guide d’entretien.
Pour le traitement de nos données, nous avons opté pour l’analyse de contenu qui est un
ensemble de techniques d’analyse du discours à partir d’un ensemble de procédures
structurés. Avec plus de précision, Selon Evrard, Pras et Roux, (2003, p : 126) définissent
l’analyse de contenu comme une technique qui « revient à découper le texte en unité
d’analyse de base, à les regrouper en catégories homogènes, exhaustives et exclusives, puis à
comptabiliser les fréquence d’apparition ».
Selon Omar Aktouf (1987), l’analyse de contenu est constituée de six phases essentielles :
La lecture du document, La définition de catégories, La détermination de l'unité
d'information, La détermination de l'unité d'enregistrement, La détermination de l'unité de
23
numération et La quantification. Telle est la procédure qui a guidé l’analyse de contenu de
notre recherche.
Ce chapitre nous a permis d’exposer la démarche méthodologique à suivre pour notre étude.
A travers la phase qualitative nous avons faire une étude documentaire et élaborer un guide
d’entretien qui a été administré à la population cible. Aussi nous avons dans ce chapitre
présenté la méthodologie de traitements des données que nous allons utiliser après nos
interviews. Dans le troisième chapitre, nous allons procéder à la présentation de notre terrain
d’étude.
24
PREMIERE PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE
TRAITEMENT DES REMISES CHEQUES
25
Après la présentation du cadre conceptuel dans lequel notre sujet est inscrit, nous allons dans
cette dernière partie quitter les aspects théoriques pour s’approché de la réalité. L’objectif de
cette deuxième et dernière partie est d’arrivé à comprendre les processus de traitement de
remise des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO. Afin de délimiter notre champ d’analyse,
nous traitons dans ce chapitre le processus de traitement des chèques et les difficultés
rencontrées dans son application. Pour ce faire, nous allons diviser cette partie en deux
chapitres. Le troisième chapitre est réservé au cadre environnemental de notre étude. Dans le
quatrième et le dernier chapitre, nous allons décrire le processus de traitement de remise de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO à travers une étude documentaire, ensuite nous allons
analyser et interpréter les résultats des entretiens effectués au sein de cette agence de NSIA-
BANQUE.
26
CHAPITRE III : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’ETUDE
Dans cette section, il s’agira de présenter le système bancaire et financier de la Côte d’Ivoire
de façon générale.
La Côte d'Ivoire est située en Afrique de l'Ouest entre le Tropique du Cancer et l'Equateur. La
Côte d'Ivoire bénéficie d'un climat tropical humide. Les saisons sèches et humides alternent
avec des températures oscillant autour de 28° C en moyenne, végétation luxuriante dans le
Sud tandis que le Nord du pays est couvert de savanes plus ou moins boisées. Le relief,
essentiellement constitué de plaines et de plateaux, est peu accidenté, exception faite de
l'Ouest du pays où le Mont Nimba culmine à 1753m. Superficie 322464 km 2 ; Capital
Yamoussoukro, 1ère ville Abidjan ; Population = (milliers) 18454 ; IDH 0,421 (164°) ; Langue
officielle = français ; RNB / Hts (US $) 840. Le PIB du pays était estimé à 8.73 milliards
d’USD en 1992. En 1994, le montant des exportations ivoiriennes s'élevait à 2804 millions de
USD = 2266,41 Euro, tandis que ses importations se chiffraient à 1642 millions de USD =
1327,19 Euro et le taux d'inflation était 32 %. La monnaie est le franc CFA dont le taux de
change est $ 1 pour environ 600 F CFA = 0,80828 Euro.
Il est officiellement affirmé souvent que le succès de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture ;
en effet, celle-ci occupe une place prépondérante dans l'économie du pays. Les principales
27
ressources proviennent des cultures industrielles (café, cacao, ananas, hévéa, palmiers à huile,
coco...) le plus souvent destinées à l'exportation. L'exploitation forestière et la pêche sont
aussi des activités très développées. Le secteur industriel comporte surtout des industries
agroalimentaires. Si les industries textile et pétrolière prennent de l'ampleur, la plupart des
industries de transformations demeurent absentes du paysage économique ivoirien.
Le système bancaire ivoirien avec 20 banques et établissements financiers est l’un des plus
importants de la Zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il
comprend aussi bien une composante importante de banques filiales d’institutions étrangères,
que des banques locales et des banques spécialisées dans des secteurs d’activités bien précis
notamment l’agriculture, l’industrie, l’habitat, etc.
La masse monétaire qui était de 2409 milliards FCFA en 2002 était passée à 1937 milliards
FCFA en 2004 avant de remonter à 2081 milliards FCFA en 2005. Les dépôts en banques sont
passés de 1257 milliards en 2002 à 1260 milliards en 2004 avant d’atteindre 1318 milliards
28
FCFA en 2005. Il est à noter que les crédits du secteur privés sont passés de 1216 milliards
FCFA en 2002 à 1190 milliards FCFA en 2005. Cette baisse constatée au niveau du
financement de l’économie ne date pas de la crise qui sévit depuis bientôt 10 ans. Les banques
ont toujours manifesté, en effet, une préférence pour le financement à court terme afin de
réduire les risques. Ainsi, les banques ivoiriennes n’auraient pas véritablement souffert de
cette crise, même si une trentaine de guichets sur les 165 que compte le pays, ont dû fermer en
fin d’année 2003 ; un palliatif ayant été trouvé, grâce au déploiement du trésor public dans les
zones où les banques commerciales ont fermé.
La liste ci-dessous reprend les banques et établissements financiers en Côte d’Ivoire (liste non
exhaustive) agrées par la BCEAO.
banque atlantique de Côte d’Ivoire : BACI
Activités et avantages compétitifs
L’activité de la Banque Atlantique de Côte d’Ivoire (BACI), banque commerciale est
classique. Elle repose sur:
- Le dépôt avec des produits tels que les dépôts à terme, les bons de caisse, les dépôts à
vue non rémunérés,
- Le crédit, en offrant des services comme le découvert, les crédits à court et moyen
terme, les crédits documentaires, les cautions.
La majeure partie de ses opérations reste le crédit à court terme, pour financer les campagnes
de café et cacao, même si elle finance des investissements. La clientèle est très ciblée et se
limite à des grandes entreprises industrielles, commerciales et exportatrices dont le chiffre
d’affaires atteint un minimum de 2 Milliards de FCFA.
La Banque Atlantique de Côte d’Ivoire a été créée en 1978 et est peu en dehors de la ville
d’Abidjan, avec une seule agence recensée à San-Pedro (Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Banque de l’habitat de Cote d’Ivoire : BHCI
Activités et avantages compétitifs
La banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) a pour activité principale, la collecte et la
réception de l’épargne des personnes physiques et morales intéressées par l’habitat.
Les crédits éventuellement octroyés aux aspirants à la propriété immobilière ainsi qu’au
groupement de particuliers, participent du même objet :
- Acquérir,
29
- Etendre,
- Rénover un logement.
Tout en administrant les fonds publics destinés au secteur de l’habitat, la BHCI gère aussi les
emprunts contractés par elle pour le financement des programmes économiques, consent des
prêts aux sociétés immobilières, d’aménagement ou d’équipement de terrains pour des
programmes satisfaisants aux normes établies par l’Etat et entrant dans ses objectifs. Elle
prête aux entreprises commerciales quelle que soit leur nature juridique, ou en fonction de
leurs besoins, telle une banque moderne, elle fructifie ainsi sesavoirs. La BHCI succède à la
Compagnie Ivoirienne de Financement Immobilière (CIFIM) en Avril 1993. Doté d’un capital
social estimé à un milliard sept cent cinquante-cinq mille (1 755 000
FCFA, ses activités sont essentiellement tournées vers le secteur des BTP. Elle ne couvre pas
tout le territoire national et ne dispose que de quatre (04) agences y compris le siège à
Abidjan.
Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Cote
d’Ivoire
Activates et avantages compétitifs
Deuxièmes banque privée du pays, la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie
de Côte d’Ivoire (BICICI) est une banque de détail offrant une grande variété de produits et
services. Cette banque, en plus des activités traditionnelles de dépôt et de crédit, offre des
services de télématique et de monétique. Elle intervient principalement dans le règlement des
opérations internationales, le financement des campagnes agricoles et des besoins
d’exploitation et d’investissement.
La BICICI est une filiale de la BNP Paribas, elle est bien implantée sur le territoire national.
Elle est créditée d’environ 200 000 clients particuliers.
Bank Of Africa Côte d’Ivoire (BOA CÔTE D’IVOIRE)
Activités et avantages compétitifs
Créée en 1996 et filiale du groupe Bank Of Africa (BOA), présent dans neuf (9) pays
africains, la BOA Côte d’Ivoire est une Société Anonyme impliquée non seulement dans le
financement du secteur privé mais aussi dans la gestion des comptes de particuliers.
La BOA Côte d’Ivoire est peu présent sur le territoire ivoirien où elle n’est représentée que
par trois agences dont deux à Abidjan. N’empêche, elle reste l’une des plus actives des
banques commerciales ivoiriennes.
Banque Régionale de Solidarité-cote d’ivoire (BRS –CI)
Activités et avantages compétitifs
30
La Banque Régionale de Solidarité Côte d’Ivoire est une filiale du Groupe des Banques
Régionales de Solidarité, BRS SA, holding financier créée en mai 2003. Avec siège social à
Niamey au Niger. Le capital social du groupe d’un montant de 24 Mds FCFA est détenu
majoritairement par des investisseurs institutionnels (BCEAO, BOAD, Commission de
l’UEMOA) dont la part souscrite est acquise en portage en vue d’une cession ultérieure à des
privés, en particulier à un actionnariat populaire. Cette cession débutera au niveau du Groupe
à partir de juin 2006.
31
Professionnels, Crédits immobiliers etc.
- Banque Assurance : Assistance décès, Assur’Compte, Assur’Etudes etc.
32
Filiale de la SOCGEN, la SGBCI dispose d’un réseau national d’agences disséminées à
travers tout le territoire national et s’adresse à tous les types de clientèles, depuis les
particuliers les plus modestes aux plus fortunés.
Société Ivoirienne de Banque (SIB)
Activités et avantages compétitifs
Créée en 1962, la Société Ivoirienne de Banque (SIB) est l'une des 4 premières banques
commerciales de Côte d'Ivoire. Elle compte parmi ses clients plusieurs dizaines de milliers de
particuliers, 1 500 PME et 300 grandes entreprises, la plupart filiales de groupes
internationaux. Certifiée ISO 9001, la banque participe chaque année au financement des
campagnes agricoles (café, cacao). Elle développe également des services bancaires en ligne
pour les entreprises et les particuliers. Dans le domaine de la monétique, la SIB propose à
l’ensemble de sa clientèle des cartes bancaires utilisables dans tout le réseau VISA.
Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire
Activités et avantages compétitifs
Installée en Côte d’Ivoire depuis le 1er Février 2001, la succursale ivoirienne de la Standard
Chartered Bank est la première du genre en Afrique francophone.
Avec quatre branches d’activités, la Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire sert environ 1000
clients en fournissant les solutions les plus innovatrices dans le marché. La banque est
largement réputée pour sa qualité de service et l'innovation de produit.
Versus Bank
Activités et avantages compétitifs
Comme toutes les banques commerciales, La Versus Bank propose une gamme de produits et
services adaptés aux besoins de sa clientèle : dépôt, prêts, commerce international, opérations
domestiques etc. Cette banque a vocation d’intervenir dans les secteurs d’activités de la
Grande Entreprise, de la Petite et Moyenne Entreprise (PME), de la Petite et Moyenne
Industrie (PMI) et de la Clientèle Privée. La Versus Bank est dotée d’un capital reparti entre
le groupe suisse l’Aiglon et des privés et a officiellement débuté ses activités en Mars 2004.
Dans cette section, nous allons présenter NSIA BANQUE dans sa généralité.
33
Dans cette sous-section, il sera question de la genèse du groupe NSIA d’une part et d’autre
part de NSIA BANQUE.
Créée en janvier 1995 en Côte d’Ivoire par Jean Kacou Diagou, la Nouvelle Société
Interafricaine d’Assurance (NSIA) démarre ses activités en juillet de la même année. En 1996,
NSIA rachète les filiales vie et non vie des Assurances Générales de France (AGF) qui
décident de se retirer du marché ivoirien. Le groupe NSIA-AGCI ainsi formé servira de socle
au futur édifice que ne tardent pas à mettre en place les nouveaux promoteurs. Débute alors
une remarquable expansion qui combine croissance interne et externe. A partir de sa base
ivoirienne, le groupe NSIA nouvellement constitué se lance à la conquête de l’Afrique.
C’est au Bénin, en 1998, que la première opération hors frontières est réalisée. En 2000, les
Anciennes Mutuelles du Gabon (AMG) intègrent le groupe. Ce rachat donne naissance à
NSIA Assurances Gabon. En 2002, l’entité NSIA-AGCI, change de dénomination et devient
le groupe NSIA. Suivent alors, les implantations de nouvelles filiales au Sénégal (2002),
Congo (2004) et Togo (2005).
Le groupe étend ensuite ses activités à la branche vie en créant pas moins de quatre filiales en
2005: Congo, Gabon, Sénégal, Bénin. La filiale NSIA Vie Togo voit le jour en 2006.Courant
2006, l’ensemble des compagnies est regroupé au sein d’une holding dénommée NSIA
Participations SA Holding qui pilote désormais les activités du groupe à partir de la Côte
d’Ivoire. Fidèle à sa stratégie d’expansion, le groupe continue de tisser sa toile. Il s’allie à des
privés nationaux pour étendre son champ d’action. Sont ainsi fondées en 2007 deux nouvelles
filiales non vie en Guinée Bissau et au Cameroun. L’année 2006 constitue un tournant
important pour NSIA qui décide de diversifier son activité en se lançant dans la
bancassurance. Ambitieux et visionnaire, le groupe ne se contente pas d’un simple accord
avec une institution financière.
34
présent dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Son réseau comprend 13 sociétés
d’assurance auxquelles s’ajoute une banque, la BIAO.
A partir de l’année 2008, les performances du groupe ne passent pas inaperçues. Emerging
Capital Partners (ECP), un gestionnaire de fonds d’investissement dédiés à l’Afrique, basé à
Tunis, entre en 2008 dans l’actionnariat de NSIA. Sa participation est de 20% dans le capital
du groupe ivoirien pour un apport de 22,95 milliards FCFA (49,34 millions USD). A la fin de
l’année 2008, le groupe réalise un chiffre d’affaires de 63 milliards FCFA (135,4 millions
USD). Sa croissance annuelle moyenne est de 20% durant les cinq dernières années. Cette
performance est réalisée en dépit de la crise politico-militaire qui sévit en Côte d’Ivoire de
2002 à 2007.
Cinq ans après le rachat de la BIAO Côte d’Ivoire, le groupe NSIA étend son activité bancaire
à la Guinée. En 2011, il crée la BIAO Guinée qui devient, une année plus tard, NSIA Banque
Guinée.
NSIA BANQUE anciennement BIAO Côte d’Ivoire (en abrégé BIAO-CI) a son siège établi
au 8-10 Avenue Joseph Anoma à Abidjan dans le quartier du Plateau. La banque a démarré
ses activités en 1906 à Grand-Bassam, sous la dénomination de Banque de l’Afrique
Occidentale (BAO). En 1934, le siège de la banque a été transféré à Abidjan. C’est en 1965
que la banque prend la dénomination de BIAO (Banque Internationale de l’Afrique
Occidentale), avec le siège social de la maison-mère basé à Paris. A l’origine, détenue
majoritairement par des intérêts privés étrangers, la BIAO-CI a été cédée à l’état de Côte
d’Ivoire en 1980. Ainsi, le 30 Décembre 1980, par un arrêté du Ministre chargé des Finances,
l’agence de Côte d’Ivoire devient une banque de droit Ivoirien: BIAO Côte d’Ivoire. Son
Capital est alors détenu à 35 % par l’Etat Ivoirien. Le 25 janvier 2000, à la faveur des
privatisations initiées par le Gouvernement, la majorité du capital de la banque (80%) a été
cédée à la banque belge BELGOLAISE. En septembre 2006, les 80% d’actions détenues par
la BELGOLAISE ont été reprises par un consortium formé par le Groupe NSIA (actionnaire
majoritaire) et l’Institution de Prévoyance Sociale – IPS CNPS. Aujourd’hui le capital de la
banque est réparti entre le Groupe NSIA (70%), l’IPS CNPS (20%), et l’Etat de Côte d’Ivoire
(10%).
35
Par l’arrêté N°106/MPMEF/DGTCP /DT du 31 Mars 2014, le Ministre chargé des Finances a
autorisé le changement de dénomination de la BIAO-CI en NSIA BANQUE. Cette
autorisation venait concrétiser la volonté des actionnaires de voir la banque porter le nom du
Groupe dont elle est filiale depuis 2006, le Groupe NSIA, dans une logique de cohérence et de
développement.
Suite à son changement officiel de dénomination, NSIA BANQUE réaffirme son engagement
à offrir des prestations répondant aux normes internationales sur un marché en plein essor. En
effet, depuis le 04 Janvier 2012, la banque s’est engagée dans une démarche qualité marquée
par la satisfaction de la clientèle, la maîtrise des coûts, l’augmentation des parte des marché,
l’assurance d’un cadre de travail approprié pour le personnel, la mise en place d’une bonne
communication tant interne qu’externe. Ainsi, le 03 Juillet 2015, elle passe avec succès l’audit
de certification ISO 9001 version 2008 réalisé par Bureau Veritas. NSIA Banque devient ainsi
la 1ère banque en Côte d’Ivoire détenant cette reconnaissance internationale sur l’ensemble de
ses activités et son réseau d’agences. Suite à l’engagement pris par les actionnaires (Groupe
NSIA, CNPS et l’Etat de Côte d’Ivoire) d’ouvrir le capital de la banque au public et au
personnel de la banque, une Offre Publique de Vente a été lancée en 2017, pour une période
allant du 03 au 13 Juillet. L’opération a été clôturée dès le premier jour. La première cotation
des actions NSIA Banque CI au premier compartiment de la BRVM a eu lieu le 24 Octobre
2017.
Filiale du Groupe NSIA, NSIA BANQUE est une banque ivoirienne au capital de 20 milliards
de FCFA dont le siège est situé à Abidjan dans la commune du Plateau. Depuis sa création, la
banque ne cesse de pérenniser ses acquis par sa constante proximité, son écoute active, son
professionnalisme et ses produits innovants. NSIA BANQUE s’engage vers un avenir serein
conforté par l’expertise de ses équipes et par l’appui du Groupe NSIA, Groupe panafricain
présent dans 12 pays et exerçant son activité dans les métiers de la Banque, de l’Assurance
(Vie et Non-vie), de l’Intermédiation Financière, de la Technologie et de l’Immobilier. Elle
compte aujourd’hui plus de 80 agences en Côte d’ Ivoire, ainsi qu’un bureau de représentation
à Paris actif depuis Octobre 2008 et dont les services s’adressent aux membres de la Diaspora.
36
Certifiée VISA, NSIA BANQUE a un réseau d’agences et de guichets automatiques en
perpétuelle croissance plus de 100 automates).
Dès lors, elle se positionne comme le partenaire privilégié des Particuliers et des Entreprises.
Elle contribue intrinsèquement au développement de l’Economie ivoirienne par le
financement de projets multiples.
NSIA BANQUE exerce toutes les activités d’une banque commerciale de proximité,
s’appuyant sur une gamme de produits au grand public :
- Collecter des ressources
- Informer les clients par des conseils et renseignements
- Dépôts : comptes chèques, comptes d’épargne, comptes à terme, bons de caisse.
- Crédits : crédits commerciaux, prêts à la consommation, prêts immobiliers, crédit-bail.
- Autres services : transferts, change, gestion patrimoniale, banque électronique et
monétique, conseil et structuration financière.
NSIA BANQUE n'a ménagé aucun effort pour infecter des fonds dans notre économie, ceci
afin de financer tous les secteurs d'activités : agriculture, culture, élevage, industrie,
commerce, etc....Ce financement va se poursuivre davantage mais en accordant la priorité aux
secteurs productifs. C'est pourquoi l'une des activités de la NSIA BANQUE consiste à
toujours mobiliser l'épargne nationale. Il faut ajouter à ce sujet que le taux de bancarisation
étant faible en Afrique, il incombe donc aux banques commerciales et établissements
financiers d'entreprendre des actions concrètes et suivies en vue de drainer cette épargne qui
reste encore thésaurisée par la majorité de la population en zone rurale. L'accès aux ressources
devient de plus en plus difficile pour nos banques et le refinancement des banques
commerciales repose sur leur capacité à drainer l'épargne. A côté de ces tâches traditionnelles
qu'on lui reconnaît sont venues s'ajouter d'autres missions que la NSIA BAQUE s'est
appliqué dans le temps.
La vision de NSIA BANQUE est construire le premier groupe bancaire panafricain solidaire
et ancré localement. C’est dans ce sens qu’elle s’est assigné la mission de « Développer le
37
continent par l’inclusion financière ».Cette mission s’articule principalement autour des
actions suivantes :
- Innover pour l’inclusion sociale et financière et accompagner l’émergence des classes
moyennes,
- Renforcer le lien entre la diaspora africaine dans le monde et leur pays d’origine
- S’adapter aux besoins spécifiques des entrepreneurs et de la PME pour les
accompagner dans la durée,
- Adopter un modèle intégré panafricain au service des Corporate et institutionnels
- Etre le partenaire financier privilégié des politiques économiques et sectorielles.
II.5.L’équipe de direction
C’est une équipe compétente, dynamique et jeune qui conduit aujourd’hui NSIA BANQUE.
Sous l’autorité du Conseil d’Administration présidé par M. Jean Kacou DIAGOU, la
Direction Générale de la banque est assurée depuis le 1er Septembre 2017 par M. Léonce
YACE, Directeur Général, succédant à M. Phillippe ATTOBRA. Sur la base des valeurs que
véhiculent le Groupe NSIA (RICIP : Responsabilité, Intégrité, Culture Client, Innovation et
Performance), cette équipe a pour objectif de fournir des services bancaires de haute qualité à
sa clientèle, en conformité avec les standards internationaux. NSIA BANQUE, écrivons
ensemble une nouvelle page de notre histoire.
38
39
Graphique n°1 : Organigramme du groupe NSIA
L’agence NSIA-BANQUE Divo est composée de sept (07) sept agents qui sont :
- Le Chef d’Agence, Responsable de tout ce qui ce passe au sein de l'agence, son rôle
principal est d’animer, développer, organiser et gérer l'agence comme un centre de
profit en mettant en œuvre les politiques définies par la banque dans le strict respect
40
des règles, procédures et réglementation en vigueur. Il se charge aussi de contrôler le
travail, développer les relations avec les clients et coordonner les activités de l’agence.
Il fixe des objectifs à chacun de ses collaborateurs afin que son agence atteigne les
objectifs de rentabilité et d’exigence de qualités fixés par la Direction.
- Conseiller Clientèle, Il contribue, sous la supervision du chef d’agence, au
développement et à l’assainissement du portefeuille clientèle. Il est tenu d’entretenir
de bonnes relations avec la clientèle et de lui fournir des renseignements explicites
relatifs au fonctionnement de son compte. Par ailleurs il assure l’intérim du chef
d’agence en son absence.
- L’Assistant Clientèle, Il assure l’accueil et la fidélisation de la clientèle sous la
supervision du Responsable Service à la Clientèle ou le Conseiller clientèle, afin de
préserver l’image de la banque .Il est chargé de renseigner les clients, de réceptionner
les remises de chèques, les ordres de virements et les effets de commerce ou encore
ouvrir les comptes pour le client (enregistrement et renseignements sur cartons et
livres). Elle est chargée de démarcher, promouvoir et vendre les produits de la banque
afin d’accroître le portefeuille et les commissions. Elle assiste la clientèle et délivre les
cartes magnétiques.
- La Responsable Service à la clientèle (RSC), Sa fonction est de coordonner toutes
les opérations bancaires afin d’éviter des pertes opérationnelles dans le respect des
procédures et assurer l’équilibre de l’agence. Elle a en sa charge de vérifier et traiter
les remises de chèques et effets reçus, veiller et contrôle l’approvisionnement DAB,
préparer le courrier départ, pointer le journal des opérations de caisses (Etat de
mouvement veille), veiller à la bonne exécution des flux de la compensation
(encaissement et payement des valeurs auprès de la BCEAO), contrôler et fermer
informatiquement les caisses secondaires, vérifier et valider les moyens de paiement
des espèces inférieurs ou égaux au plafond déterminé, veiller au contrôle quotidien de
la caisse réserve et réceptionner les fonds pour le coffre.
- Les Guichetiers Payeurs, Ils sont au nombre de trois (03) ; Ils sont chargés d’assurer
l’accueil de la clientèle, proposer les produits bancaires, assurer l’exécution des tâches
relatives aux opérations à la caisse dans le strict respect des procédures et dans les
délais requis, afin de satisfaire la clientèle et éviter les pertes opérationnelles. Ils
reçoivent et de vérifient les fonds reçus du coffre, reçoivent les versements des clients,
transfèrent les fonds des clients au coffre, assurent le paiement des chèques ou des
bordereaux de retrait présentés.
41
Il est important de noter que toutes les agences du réseau NSIA-BANQUE ont le même
organigramme que celle de Divo. Mais, en fonction du nombre de clients, certaines agences
ont plus de conseillers clientèles, de guichetiers et des responsables services clientèles
adjoints.
CHEF D’AGENCE
M. KOFFI ABIA ANGE CEDRIC
CONSEILLER CLIENTELE
Mlle. TRAORE FATOUMATA
42
adéquats sont des atouts indéniables pour la pérennisation des activités de qualité de toute
entreprise, notamment de NSIA-BANQUE.
Ce troisième chapitre nous a permis de faire une analyse complète du marché ivoirien de la
banque. En outre, elle a été le lieu de présentation de notre terrain d’étude qui le groupe NSIA
de façon générale et particulièrement l’agence de NSIA BANQUE de DIVO qui fait l’objet
de notre étude.
43
CHAPITRE IV : PROCESSUS DE TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES
Dans ce chapitre nous analyserons le processus du traitement des remises chèques NSIA
BANQUE. Pour mener à bien ce travail, nous diviserons le chapitre en deux sections. La
première section est consacrée à la description des remises des chèques et leur compensation
au sein de NSIA-BANQUE. Quant à la seconde section, elle portera sur les impayés et les
risques liés au traitement des chèques. Ce travail a été possible grâce à la document que NSIA-BANQUE
nous a offert et notre entretien avec le responsable de la clientèle au sein de NSIA-BANQUE de DIVO.
L’objectif principal de cette section est l’analyse du traitement des remises de chèques et leur
compensation au sein de NSIA-BANQUE. Afin de mener notre réflexion, nous aborderons ci-
dessous :
Le traitement des remises de chèques est déterminant dans le fonctionnement d’une banque.
La qualité de ce processus est un facteur essentiel dans l’acquisition de nouveaux clients et le
maintien des anciens. C’est pourquoi, nous consacrerons cette séquence à l’analyse des
étapes du traitement des remises au sein de NSIA-BANQUE de DIVO.
44
La réception et la vérification du cahier de transmission et de la remise de chèque par le
Chef d’Agence ou son adjoint : Après réception et vérification de la remise de chèque et du
cahier de transmission, le Chef d’Agence pose son visa. L’Agent d’accueil les récupère après
signature pour l’enregistrement dans AMPLITUDE et les transmet ensuite à la responsable
service à la clientèle.
Notons que tous les chèques NSIA-BANQUE, avant traitement passent par l’applicatif
VSIGN pour vérifier leur signature. Si la signature n’est pas scannée ou n’est pas conforme, le
responsable service à la clientèle (RSC) demande la confirmation de la signature au
gestionnaire. Les remises de chèques des banques consœurs sont traitées sans vérifier les
signatures parce que cela n’est pas possible. Ensuite, la responsable service à la clientèle
vérifie l’authenticité du chèque et appose le cachet « signature conforme » sur les signatures
pour matérialiser leur conformité.
A la suite des vérifications d’usage, elle appose le cachet dateur en réglant J-Jour+ 1. Elle
récupère les références qualités (DQ), elle arrache un feuillet de la remise qu’elle joint au
chèque pour la scannerisation . L’autre feuillet est rangé pour archivage.
Les remises et les chèques scannés sont visibles dans l’applicatif WEBCLEARING dès qu’on
ouvre l’applicatif. Après avoir procédé à la saisie dans l’applicatif WEBCLEARING, elle tire
un état récapitulatif de tous les chèques saisis pour des vérifications et procède au pointage.
La responsable service à la clientèle vérifie sur les comptes à créditer le lendemain pour les
remises chèques NSIA-BANQUE et deux (02) jours après pour celles des banques consœurs.
Après le traitement des remises de chèques, deux (02) situations se présentent à la RSC. Après
ces étapes deux cas de figures se présentent le plus souvent :
- S’il n’y a pas de rejets, la RSC fait le tri des remises de chèques, archive celles de la
NSIA-BANQUE en agence, et met sous plis celles des banques consœurs et les
achemine au siège pour archivage.
45
- En cas de rejet, la RSC recherche le motif du rejet, et fait la représentation si possible.
La responsable des opérations n’a pas la possibilité de vérifier la conformité des signatures.
Quel que soit le montant du chèque, elle ne demande pas la confirmation du gestionnaire
concerné. Après les vérifications, elle appose le cachet « compense » au verso du chèque.
Après cette étape, les chèques confrères suivent le même traitement que ceux des chèques
NSIA-BANQUE.
46
Il faut signaler que contrairement au système de compensation classique, le système de télé-
compensation repose sur un système informatique d’échange de données numériques
d’images limitant ainsi au maximum les échanges physiques de données et des valeurs. En
clair il s’agit de la dématérialisation tant des supports que des échanges.
L’ensemble des flux issus de la numérisation des chèques sur tout le réseau NSIA-BANQUE
est collecté automatiquement au fil des validations. Le compensateur central doit suivre les
flux émis, issus de la télé collecte, à l’aide de l’applicatif WEB CLEARING, afin d’identifier
les éventuels rejets potentiels. A l’heure prévue pour le début de la transmission des fichiers
de télé compensation (environ 15 H), le compensateur central édite à partir de l’applicatif
WEB CLEARING, l’état de contrôle des ordres de compensation.
Ensuite, il vérifie à l’aide des états de contrôle des ordres de compensations que les
informations mentionnées dans ces fichiers (nombre de présentation et montant) sont
conformes. Si oui il passe à l’étape suivante, sinon il identifie les écarts et procède aux
corrections et génère à nouveau les fichiers et reprend les vérifications).
47
Pour la comptabilisation la BCEAO se charge de débiter le compte de la banque tirée et de
créditer le compte de la banque bénéficiaire.
Au terme de cette section, nous pouvons affirmer que notre objectif qui était d’analyser le
processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO a été atteint. Au
cours de la section suivante, il sera question de l’analyse Analyser les motifs des impayés et
les risques liés au traitement des remises de de chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.
L’objectif principal de cette section est d’analyser les impayés et les risques liés aux remises
au sein de NSIA-BANQUE. Afin de mener notre réflexion, nous aborderons ci-dessous en
tenant compte de l’analyse de nos entretiens avec les spécialistes en la matière.
On parle d’impayés lorsque les chèques sont rejetés dans le système soit par NSIA-BANQUE,
soit par les confrères pour des motifs différents et sont traités par rapport à ces différents
motifs.
48
traitement ils sont arbitrés par les gestionnaires.
Après notification de ces rejets, immédiatement le compte de régularisation actif est débité au
crédit du compte de régularisation passif du montant rejeté ainsi en cas de dénouement on
assiste à deux écritures.
Notons que pour les chèques confrères, le processus est le même que celui des chèques NSIA-
BANQUE. Mais la seule différence se situe au niveau de la récupération du chèque. Ici, c’est
plutôt le bénéficiaire que la responsable service à la clientèle appelle pour lui remettre le
chèque. Le chèque n’est pas remis au tireur.
Les impayés sur les confères de la NSIA-BANQUE sont de plusieurs ordres. Ils sont
interceptés par le système parce que :
- le compte du client est clôturé ;
- le chèque a déjà été traité ;
- le compte est en interdiction bancaire;
49
- le chèque n’est pas en circulation.
Ces motifs ainsi détectés dans le système, le compte anomalie est automatiquement débité.
A l’issue de cette opération, s’il y a dénouement, le compte du client est débité pour créditer
le compte anomalie, dans le cas où il y a rejet effectif alors le compte anomalie est crédité par
le débit du compte de rejet.
Tout chèque rejeté pour défaut de provision ou pour tout autre motif à l’exception des
irrégularités portant sur l’endos, les surcharges et les ratures, entraînent la perception des
frais. Le tireur et le bénéficiaire sont concernés par cette pénalité. Le tireur est débité de
36.000 FCFA et le bénéficiaire de 10.000 FCFA.
Dans cette séquence, il est question d’analyser les risques liés aux traitements des chèques à
NSIA-BANQUE de DIVO.
La fraude par chèque est l'un des crimes financiers les plus anciens et les plus courants. Même
avec l'arrivée des produits de paiement électronique, les chèques servent toujours à effectuer
des milliards de paiements chaque année. Il s'agit d'une cible parfaite pour les criminels. La
présentation d’un chèque à l’encaissement pour le compte d’un client est une opération
techniquement simple à réaliser. Cependant elle appelle quelques commentaires sur les
risques qu’encourt la banque. Notamment :
Ce risque provient d’un examen hâtif des chèques remis, ne permettant pas de détecter les
fraudes : maquillage ou surcharge des montants, correction du nom du bénéficiaire. Dans ce
cas, la banque peut faire des paiements indus, cela conduit à des contentieux entre la banque
et sa clientèle.
50
II.2.2.2.La réception de chèques non signés
Plus rarement rencontré, ce cas réside dans la présentation au paiement d’un chèque ou effet
non signé qui fera dans le meilleur des cas, l’objet d’un rejet par la banque tirée, d’un
reproche du client et, dans la pire des hypothèses, d’une demande de remboursement par un
bénéficiaire qui s’estimera lésé par la négligence de la banque. Cela peut porter atteinte à la
réputation de la banque.
Le dernier cas de risque réside dans le fait de décaisser des sommes sur un compte qui a été
alimenté par une remise de chèque dont le sort est encore inconnu au moment de
l’encaissement : si dans ce cas le chèque revient impayé, la banque supportera les frais de
l’opération.
La plus élémentaire des précautions consiste à s’assurer que le montant de la remise ne fait
plus partie de l’indisponible du compte.
On appelle incident sur chèque, la constatation par la banque d’une irrégularité sur le titre
(chèque, effet ou carte) ou sur le compte du tireur, pendant le déroulement de l’opération de
paiement ou de retrait. Cette irrégularité entraîne l’annulation définitive de l’exécution de
l’opération.
- Les différents motifs de non-paiement du chèque
Le banquier doit refuser de payer un chèque dans les cas suivants :
51
Tableau n°1 : les raisons de refus d’un chèque par le banquier
52
-Déclaration officielle du rejet à la BC et mise en place d’une
interdiction bancaire pour une certaine durée avec obligation de
Absence de provision payer le chèque pour retrouver sa capacité bancaire (le chèque
sans provision est alors réprimé pénalement) ;
-Simple déclaration sur une liste mauvaise payeurs, qui peut être
consultée par les établissements bancaires. Il n’existe dans ce cas
pas de répression pénale.
De tous ces motifs, ceux qui sont retenus pour être déclarés à la BCEAO et qui doivent faire
l’objet d’interdiction bancaire si nécessaire sont : l’absence de provision, l’insuffisance de
provision et l’émission de chèque sur compte fermé.
53
Elle intervient lorsqu’un compte frappé d’interdiction bancaire continue à enregistrer
l’émission de chèques (qu’il s’agisse de chèques sans provision ou non).
Le banquier qui a refusé le paiement d’un chèque pour insuffisance ou défaut de provision
doit d’abord délivrer une attestation de rejet au bénéficiaire en précisant le motif de non-
paiement. Il doit ensuite enregistrer l’incident sur les livres de comptes, au plus tard au 2 ème
jour ouvré suivant le refus de paiement et interdire à ce dernier d’émettre les chèques jusqu’à
la régularisation. Enfin, il déclare l’incident à la BCEAO via l’application CIP accompagné
d’une copie de la lettre d’avertissement.
54
- Le paiement partiel
Si la provision du compte est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit d’exiger
le paiement jusqu’à concurrence de la provision. En cas de paiement partiel, le tiré peut
exiger que mention de ce paiement soit faite sur le chèque et qu’un avis lui soit adressé. Il
appartient alors à la banque tirée de : rayer le montant initial qui doit être lisible, apposer
au recto en haut et à droite du chèque, au plus près de l’emplacement du montant initial, une
griffe de paiement partiel faisant apparaître le montant payé et le reste dû et invalider le
montant post-marqué.
L’attestation de rejet :
En cas de refus de paiement pour défaut ou insuffisance de provision, le banquier tiré doit
établir l’attestation de rejet précisant le motif de non-paiement.
Le certificat de non-paiement :
A défaut de paiement du chèque dans un délai de 30 jours à compter de la première
présentation ou de la constitution de la provision dans les mêmes délais, le banquier tiré doit
délivrer sans frais, un certificat de non-paiement au porteur du chèque.
La loi prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes qui se présentent comme suit :
- le titulaire du compte ou le mandataire qui en connaissance de cause aura émis un
chèque sans provision ou aura, après émission d’un chèque, retiré par quelque moyen
que ce soit tout ou une partie de la provision ;
- le tireur qui, au mépris de la lettre d’injection à lui adresser par le banquier, aura émis
un ou plusieurs chèques ;
- toute personne qui accepte en connaissance de cause un chèque sans provision :
o Sera punie d’un emprisonnement d’un à 3 ans et d’une amende de FCFA 100.000
à 250.000 ou de l’une des 2 peines seulement.
Cette amende peut être portée à FCFA 3.000.000 si le tireur est commerçant ;
55
o Sera aussi punie d’un emprisonnement d’un à 5 ans, et d’une amende de FCFA
100.000 à 5.000.000 ou de l’une de ces deux (2) peines seulement :
Toute personne qui aura contrefait, falsifié un chèque ;
Toute personne qui, en connaissance de cause aura fait l’usage ou tenté de
recevoir un chèque contrefait falsifié.
II.3.Analyse des résultats issu de notre entretien avec le responsable du service clientèle
Dans notre entretien trois questions essentielles étaient au centre de notre travail. C’est
justement ces interrogations qui feront l’objet de notre analyse dans cette séquence. Pour
mener à bien notre analyse les points suivants seront abordés :
La principale interrogation qui a guidé notre entretien dans cette séquence était la suivante :
« quels sont les motifs des impayés sur remises des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ? ».
Notre spécialiste nous a laissé entendre en ces termes : « Comme vous l’avez constaté lors de
vos fouille documentaire au sein de notre agence, il existe plus motifs qui sont à l’origine des
impayés des chèques à NSIA-BANQUE».
56
Tableau n°2 : Verbatim et proportions liés aux motifs des impayés
Les motifs Verbatim Proportions
(%)
« Au sein de notre banque l’opposition sur chèque 05%
intervient : en cas de perte, de vol et de faillite du
Opposition sur chèque bénéficiaire ; chèque faux ou falsifié ; lorsque le
chèque est présenté au paiement au-delà du délai
de validité. »
« Il y a prescription de chèque lorsqu’on a : 50%
L’absence d’une mention obligatoire ; La non-
conformité de la signature au spécimen déposé ;
Les signatures insuffisantes (en cas de pluralité de
signature) ou absentes ou non autorisées ; La
falsification, surcharge ; Les montants en chiffres
Prescription du chèque et en lettres non conformes ; Les chèques
frauduleux ; L’absence ou irrégularité de l’endos ;
L’absence de données faciales ; Les données
faciales incomplètes ou invalides ; Le support
papier illisible ».
« Il y a prescription indisponibilité du compte 05%
lorsqu’on constate le décès du titulaire (dans le cas
Indisponibilité du où la date d’émission est antérieure à la date de
décès, le chèque même présenté postérieurement
compte devrait en principe être honoré) ; le numéro de
compte n’existe pas. Il aussi noté que la
conséquence de ce rejet est différente selon les
législations en vigueur dans les Etats ».
57
« L’absence de provision intervient lorsque le 40%
compte de l’émetteur du chèque n’est pas
alimenté. Cette situation entraîne les
conséquences suivantes : Déclaration officielle
du rejet à la BC et mise en place d’une interdiction
Absence de provision bancaire pour une certaine durée avec obligation
de payer le chèque pour retrouver sa capacité
bancaire (le chèque sans provision est alors
réprimé pénalement) ; Simple déclaration sur une
liste mauvaise payeurs, qui peut être consultée par
les établissements bancaires. Il n’existe dans ce cas
pas de répression pénale ».
Source : Auteur
La principale interrogation qui a guidé notre entretien dans cette séquence était la suivante :
« quels sont les risques liés aux remises des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ? ». Notre
spécialiste nous a laissé entendre en ces termes : « Comme vous l’avez constaté lors de vos
fouille documentaire au sein de notre agence, il existe plusieurs risques liés aux remises des
chèques à NSIA-BANQUE».
58
.
Tableau n°3 : Verbatim et proportions liés aux risques de traitement des remises de
chèque
Les risques Verbatim Proportions
(%)
« Il arrive souvent qu’on procède à ce un examen
hâtif des chèques remis ce qui ne permet pas
la réception de chèques
ne de détecter les fraudes. Elles concernent
frauduleux 40%
généralement le maquillage ou le surcharge
des montants, correction du nom du
bénéficiaire. Le risque que nous courons ici est
le paiement indus, cela conduit à des
contentieux entre la banque et sa clientèle »
« Ce risque est rarement rencontré au sein de notre
agence. La réception de chèques non signé
réside dans la présentation au paiement d’un
chèque ou effet non signé qui fera dans le
La réception de 25%
meilleur des cas, l’objet d’un rejet par la
chèques non signés banque tirée, d’un reproche du client et, dans
la pire des hypothèses, d’une demande de
remboursement par un bénéficiaire qui
s’estimera lésé par la négligence de la banque.
59
Cela peut porter atteinte à la réputation de la
banque ».
II.4.Récommandations
60
- la date de réception de la remise de chèque;
- le numéro du chèque ;
- le nom et le prénom du tireur ;
- le compte à débiter ;
- le nom du bénéficiaire ;
- le compte à créditer ;
- le montant ;
- la référence qualité ;
- la signature du chef d’agence ou de son adjoint.
Au terme de cette section, nous pouvons affirmer que notre objectif qui était d’analyser les
motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO a été atteint. Ce dernier chapitre de notre mémoire a permis ainsi
d’analyser la problématique abordée dans ce travail ce qui a permis de faire des
recommandations afin d’améliorer le processus de traitement de remise de chèque à NSIA-
BANQUE de DIVO.
61
CONCLUSION GENERALE
62
La question principale suivante a guidé notre recherche : «Comment se fait le traitement
des remises de chèque à NSIA BANQUE de DIVO? ». Pour mener avec diligence et
rigueur notre étude, nous avons, à partir d’une revue de la littérature et d’un certain nombre
d’interrogations émanant des observations, formulé des objectifs dont le principal est
d’analyser le traitement des remise de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. L’atteinte de
notre objectif a nécessité une enquête d’une part et la consultation des documents sur l’état
actuel du traitement des remises de chèque au sein de cette agence. Les données ainsi
collectées ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique. Les résultats obtenus après
notre fouille documentaire et l’analyse contenu ont montré qu’il existe quatre (04) motifs qui
sont à l’origine des impayés à NSIA-BANQUE de DIVO et les risques liés à cette situation
sont au nombre de trois (03). Une analyse approfondie de nos résultats ont montré que parmi
les motifs d’impayés et les risques y afférant les plus récurrences sont : l’absence de
provision, prescription du chèque pour les impayés et les erreurs de décaissement, la
réception de chèques non signés pour les risques liés aux impayés. Face à cette situation, nous
avons fait des recommandations dans le sens de l’amélioration du processus de traitement des
remises de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. Ces recommandations se résument en ces
points suivants :
- Un deuxième conseiller clientèle.
63
- La mise en place d’un registre pour le traitement des remises de chèques NSIA-
BANQUE.
En dépit des résultats obtenus et les recommandations faites, nous sommes tout à fait
conscients, que nous n’avons pas fait le tour complet de la question. Nous n’avons pas dans
cette étude tenir compte de l’avis des clients concernant la qualité des traitements de chèque à
NSIA-BANQUE de DIVO. En outre, nous n’avons pas pris en compte l’avis des
collaborateurs du spécialiste interrogé au sein de l’agence. Au regard des limites mentionnées,
d’autres études peuvent être mené en prenant en compte l’avis des clients concernant la
qualité des traitements de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. En outre, il serait aussi
intéressant de prendre en compte dans les études avenir l’avis des collaborateurs du spécialiste
interrogé au sein de l’agence.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
64
1. OUVRAGES, ARTICLES ET MEMOIRES
65
HAROUNA SIDIBE (2011), Cartographie des risques liés à la compensation
interbancaire, cas de la Banque Atlantique du Mali, CESAG (Sénégal), Mémoire
Master 2, Avril, 105 pages.
LAURENT BARDIN, (1989), l’analyse de contenu, Ed Amazon France.
SAVOIE-ZAJC, (2000), L'analyse qualitative des données, Page 25-30.
THIEATART RAYMOND-ALAIN ET COLL, (2007), méthodes de recherche en
management, 3eme édition, dunod, Belgique.
YAO KRA AIME (année), traitement des remises de chèques, cas de NSIA-
BANQUE DIVO.
2. WEBOGRAPHIES
66
ANNEXES
VII
afin de recueillir l’avis des experts dans le domaine concerné. Ainsi votre opinion nous
intéresse et nous souhaiterions vous poser quelques questions.
NB : Je tiens à vous souligner que toutes les informations contenues dans cette étude seront
gardées strictement confidentielles.
1. Quels sont les moyens de paiement que vous disposez au sein de votre banque ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
2. Les clients sont-ils satisfaits de la gestion de ces moyens de paiement ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
3. Quel est le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
4. Quels sont les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
S
AVERTISSEMENT....................................................................................................................I
DEDICACE................................................................................................................................II
VIII
REMERCIEMENTS.................................................................................................................III
RESUME..................................................................................................................................IV
ABSTRACT...............................................................................................................................V
SIGLES ET ABREVIATIONS...............................................................................................VII
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
I.2.2.les virements,...............................................................................................................9
I.2.3.les prélèvements........................................................................................................10
I.2.4.Le chèque..................................................................................................................10
IX
II.2.1. Le chèque, un instrument de paiement..................................................................13
I.1.1.L’étude documentaire................................................................................................19
I.1.3. L’observation..........................................................................................................19
I.1.4. L’entretien................................................................................................................20
LA CÔTE D’IVOIRE..........................................................................................................27
X
I.1. le système financier ivoirien.......................................................................................27
II.5.L’équipe de direction..................................................................................................37
XI
II.2.1. La remise de chèque................................................................................................49
II.3.Analyse des résultats issu de notre entretien avec le responsable du service clientèle
...........................................................................................................................................54
II.4.Récommandations.......................................................................................................59
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................63
ANNEXES..............................................................................................................................VII
XII