Memeoire Sahonin Divo Version Droh

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 81

PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES CONFLITS EN ENTREPRISE

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

HAUTES ETUDES COMMERCIALES D’ABIDJAN

MEMOIRE DE FIN DE
CYCLE
En vue de l’obtention DU MASTER
EN FINANCE- banque -Assurance

THEME :

ANALYSE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES


REMISES CHEQUES DANS UNE BANQUE : CAS DE
NSIA BANQUE DIVO

Année académique : 2017-2018

PRESENTE PAR : YAO Amoin Epiphanie Epse SAHONIN


PROFESSEUR ENCADREUR : DROH PIERRE FIRMIN

Sous la direction de Professeur GONE DROH LANCINE


Directeur Académique et Scientifique

1 1
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT……………………………………………………………………………
I
DEDICACE................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS.................................................................................................................III
RESUME..................................................................................................................................IV
ABSTRACT...............................................................................................................................V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES........................................................................VI
SIGLES ET ABREVIATIONS...............................................................................................VII
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES
REMISES CHEQUES................................................................................................................6
CHAPITRE I : ANALYSE THEORIQUE DES MOYENS DE PAIEMENT.......................8
SECTION I : LA TYPOLOGIE DES MOYENS DE PAIEMENT........................................8
SECTION II : PRESENTATION DU CHEQUE.................................................................12
CHAPITRE II : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE.........................18
SECTION I : LA PHASE QUALITATIVE..........................................................................18
SECTION II : METHODOLOGIE DE TRAITEMENTS DE DONNEES..........................22
PREMIERE PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES
REMISES CHEQUES..............................................................................................................25
CHAPITRE III : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’ETUDE....................................27
SECTION I : PRESENTATION DU SYSTHEME BANCAIRE ET FINANCIER DE.....27
LA CÔTE D’IVOIRE..........................................................................................................27
SECTION II : PRESENTATION DE NSIA BANQUE.......................................................33
CHAPITRE IV : PROCESSUS DE TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES.......43
SECTION I : TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES ET LEUR
COMPENSATION................................................................................................................43
SECTION II : LES IMPAYES ET LES RISQUES LIES AU TRAITEMENT DES
CHEQUES............................................................................................................................47
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................63
ANNEXES..............................................................................................................................VII
TABLE DES MATIERES……………………………………………………………….......IX
AVERTISSEMENT

« HEC- ABIDJAN n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur ».

I
DEDICACE
A mes enfants, mon époux et mes parents………………………………………………………

II
REMERCIEMENTS

Ce travail n'a pas été accompli dans la solitude. C’est donc évident que trouver en début de
ces pages nos remerciements adressés à ceux qui nous ont aidé, concouru à la réalisation de
cette oeuvre.

Nous tenons à exprimer notre gratitude à notre Encadreur: M. DROH Pierre, pour ses maintes
efforts fournis quant à la création et la réussite de cette oeuvre.

Toute notre reconnaissance au Professeur Droh Lanciné GONE, Directeur scientifique de


HEC, qui nous a témoigné une grande consideration pour ses observations pertinentes et pour
le modèle qu'il représente.

Nous sommes redevables au Directeur de l’agence NSIA BANQUE de Divo pour sa


confiance en nous qui nous a permis de nous servir de son mode de gestion du recrutement,
l’objet de notre sujet d’étude.

Nous exprimons également notre sincère gratitude aux membres de jury qui nous ont fait
l'honneur de juger ce travail.

En outre, nous adressons notre sincère reconnaissance à tous les camarades de HEC en Master
2 option Administration d’Entreprise, pour leurs disponibilités et conseils.

Enfin, nos vifs remerciements à tous mes camarades de promotion pour leurs encouragements
et leurs disponibilités.

III
RESUME

Cette étude a pour objectif est de comprendre le traitement des remises chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO. Les moyens de paiement sont définis par le Code monétaire et financier
français (article L. 311- 3) comme tous les instruments qui permettent à toute personne de
transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé. Ces moyens de
paiement de façon générale et particulièrement les chèques constituent un moyen
incontournable dans le systhème bancaire. Pour être certaine de ne pas commettre d’erreur
dans leur traitement, sa remise doit être faite avec rigueur et sérieux. Il était donc nécessaire
pour nous de mener une réflexion sur le processus des traitements de remise chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO. Pour y parvenir, nous avons à partir d’un guide d’entretien administré
auprès du responsable du service client de l’agence, collecter des données. Elles ont fait
l’objet d’une analyse de contenu thématique. Les résultats obtenus sont présentés suivant nos
objectifs de recherche. Il ressort de notre analyse de ces résultats que qu’il existe quatre (04)
motifs qui sont à l’origine des impayés à NSIA-BANQUE de DIVO et les risques liés à cette
situation sont au nombre de trois (03). Une analyse approfondie de nos résultats ont montré
que parmi les motifs d’impayés et les risques y afférant les plus récurrents sont : l’absence de
provision, prescription du chèque pour les impayés et les erreurs de décaissement, la
réception de chèques non signés pour les risques liés aux impayés. Face à cette situation, nous
avons fait des recommandations dans le sens de l’amélioration du processus de traitement des
remises de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO.

Mots clés : Banque, chèque, processus de traitement.

IV
ABSTRACT

The purpose of this study is to understand the processing of the check discounts to DIVO's
NSIA-BANQUE. The means of payment are defined by the French Monetary and Financial
Code (Article L. 311-3) as all instruments that allow any person to transfer funds, regardless
of the medium or the technical process used. These means of payment in general and
particularly checks are an essential means in the banking system. To be sure of not making
mistakes in their treatment, the delivery must be done with rigor and seriousness. It was
therefore necessary for us to reflect on the process of processing remittance checks to NSIA-
BANQUE DIVO. To achieve this, we have from a maintenance guide administered by the
agency's customer service manager, collect data. They were the subject of a thematic content
analysis. The results obtained are presented according to our research objectives. Our analysis
of these results shows that there are four (04) reasons for the delinquencies in DIVO's NSIA-
BANQUE and the risks related to this situation are three (03). An in-depth analysis of our
results showed that among the most frequent recurring and non-recurring reasons for default
are: the lack of provision, the prescription of the check for unpaid and disbursement errors,
the receipt of unsigned checks for the risks related to unpaid bills. Faced with this situation,
we made recommendations to improve the process of processing check deposits at DIVO's
NSIA-BANQUE.

Keywords: Bank, check, processing process.

V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

 Liste des tableaux

Tableau n°1 : les raisons de refus d’un chèque par le banquier51

Tableau n°2 : Verbatim et proportions liés aux motifs des impayés56

Tableau n°3 : Verbatim et proportions liés aux risques de traitement des remises de chèque58

 Liste des graphiques

Graphique n°1 : Organigramme du groupe NSIA....................................................................39

Graphique n° 2 : organigramme de NSIA-BANQUE DIVO....................................................41

SIGLES ET ABREVIATIONS

BACI : Banque Atlantique de Côte d’Ivoire


AMG Anciennes Mutuelles du Gabon
:
BBG- Bridge Bank Group-Côte d’Ivoire
CI :
BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
:
BHCI Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire
:
BICICI Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de Côte
: d’Ivoire
BNI Banque National d’Investissement
:
BOA Bank Of Africa Côte d’Ivoire
:
BRS-CI Banque Régionales de Solidarité Cote d’Ivoire
:
BRVM Bourse Régionales des Valeurs Mobilières
:
BVA Bourse des Valeurs d’Abidjan

VI
:
CIFIM Compagnie Ivoirienne de Financement Immobilière
:
ECP Emerging Capital Partners
:
ETI Ecobank Transnational Incorporated
:
GAB Guichet Automatique de Billet
:
NSIA Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance
:
PIN Personal Identification Number
:
RSC Responsable Service à la clientèle
:
SGBCI Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire
:
SIB Société Ivoirienne de Banque
:
SICA-UEMOA Système Interbancaire de Compensation Automatisée de l’Union
: Economique et Monétaire Ouest Africain.
TPE Terminal de Paiement Electronique.
:
UEMOA Union Monétaire Ouest Africain
:

VII
INTRODUCTION GENERALE

1
1. Contexte et problématique

Durant les deux dernières décennies, la sphère financière internationale s’est radicalement
métamorphosée sous le double effet des mutations profondes liées à un mouvement global de
libéralisation des services financiers et du développement rapide des instruments ou moyens
de paiement.

Cette mouvance a fait de la compétitive du secteur financier une priorité essentielle des
programmes de développement économique des pays et leurs reformes structurelles, compte
tenu de l’effet, de la sphère financière sur l’activité réelle à travers une amélioration de la
productivité.

Aussi, cette globalisation du monde financier a-t-elle favorisé la concurrence entre les
institutions bancaires qui ont doublé d’effort pour inventer et imaginer les instruments
financiers les plus variés et les plus compétitifs.

Ces différents instruments ou moyens de paiement ont bouleversé tous les comportements
sociaux et ont permis de traiter en un temps court et au moindre coût d’importantes volumes
d’opération ainsi que de communiquer plus rapidement et à plus grandes échelles.

Les moyens de paiement sont définis par le Code monétaire et financier français (article L.
311- 3) comme tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds,
quel que soit le support ou le procédé technique utilisé. Cette définition recouvre en fait deux
types d’instruments ou moyens, que l’on peut distinguer en fonction de leur nature et de leur
rôle dans l’échange entre parties : la monnaie fiduciaire et les moyens de paiement
scripturaux.

Le chèque est un moyen de paiement en monnaie scripturale défini par les dispositions du
Chapitre V en son article premier, le chèque bancaire, les instruments de la monnaie
scripturale du Code monétaire et financier. À ce titre, conformément à l’article L. 141-4 du
même code établissant sa mission de surveillance des moyens de paiement scripturaux, la
BCEAO s’assure de la sécurité du chèque et de la pertinence des normes applicables en la
matière. Pour l’exercice de cette mission, « la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest procède aux expertises et se fait communiquer, par l’émetteur ou par toute personne
intéressée, les informations utiles concernant les moyens de paiements et les terminaux ou les
dispositifs techniques qui lui sont associés ».

2
Les institutions bancaires, pour être efficace et complétive dans un environnement fortement
concurrentiel doit avoir un systhème de paiement qui repond aux besoins de ses clients. C’est
dans ce contexte que toutes les banques sont à la recherche d’un systhème efficace de
traitement des chèques client. La préoccupation de chacune de ces banques est de fournir des
produits et des services de qualité à ses clients à moindre coût en tenant compte des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur. En effet, la qualité des processus de
traitement des chèques est appelée à devenir un facteur de différenciation des banques car
d’une entreprise à une autre, les produits sont très proches. Ainsi, les enjeux de la qualité du
processus de traitement des chèques deviennent incontournables pour tout établissement
financier qui a objectif de croissance et de pérennité.

NSIA-BANQUE qui s’est inscrite dans une démarche de satisfaction clientèle, a développé
de nouvelles approches de gestion en utilisant des outils et méthodes appropriés pour le
traitement des remises de chèques, conformément aux standards internationaux. Elle a donc
initié plusieurs actions visant à améliorer son processus de traitement de remise de chèque. En
dépit de ces efforts faits par la banque, nous constatons toujours des difficultés quant à
l’application parfaite du processus de traitement des remises chèques à NSIA BANQUE.
C’est dans ce cadre que nous allons tenter d’explorer le processus de traitement des remises
de chèques à NSIA BANQUE de DIVO.

2. Questions d’étude

Au regard de ce qui précède, nous avons formulé plusieurs questions d’étude dont la
principale est le suivant : Comment se fait le traitement des remises chèques à NSIA
BANQUE de DIVO?
De cette question principale, découle les questions secondaires suivantes :
- Quel est le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?
- Quels sont les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?

3. Objectifs de l’étude

Afin de répondre aux questions de l’étude, nous nous sommes fixés des objectifs dont le
principal est d’analyser le traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.
De cet objectif principal découle les sous-objectifs ci-dessous :
- Analyser le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.

3
- Analyser les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.

4. Intérêts de l’étude

Les différents instruments ou moyens de paiement ont bouleversé tous les comportements
sociaux et ont permis de traiter en un temps court et au moindre coût d’importantes volumes
d’opération ainsi que de communiquer plus rapidement et à plus grandes échelles. Au regard
de cette importance des moyens de règlement comme le chèque, notre étude a des intérêts à
plusieurs niveaux.
- Au niveau managérial
Notre étude revêt une grande importance du fait qu'elle permettra aux managers de NSIA-
BANQUE de mieux appréhender l’importance des moyens de paiement de façon générale et
dans le processus de croissance et de développement des banques. En outre, elle leur
permettra d’améliorer le processus de traitement des remises chèques au sein de la banque.
- Au niveau personnel
Pour nous, la satisfaction sera morale pour la simple raison que ce travail aura contribué à sa
modeste manière, à aider les managers des banques à percevoir non seulement l’importance
d’une bonne qualité de traitement des remises chèques au sein de leur organisation mais de
pouvoir redynamiser leur pratique en la matière.
- Au niveau scientifique
Au plan scientifique, ce travail servira d’information et de références pour d’autres auditeurs
qui voudront continuer la réflexion dans le même champ de recherche. En somme, cette étude
permettra d’enrichir la réflexion dans le domaine concerné en Côte d’Ivoire.

5. La méthodologie de l’étude

Conscients de l’importance que représente le processus de traitement des remises chèques à


NSIA-BANQUE, nous efforcerons de comprendre ce processus au sein de NSIA-
BANQUE de DIVO. Pour atteindre cet objectif, une démarche qualitative sera adoptée
comprenant en premièrement une étude documentaire et en second lieu une étude de terrain
qui nous conduira au sein de NSIA-BANQUE de DIVO.

4
6. Plan du mémoire

Pour mieux élaborer notre mémoire, nous allons le subdiviser en deux grandes parties. Dans
une première partie, il s’agira d’aborder les fondements conceptuels et méthodologiques de
l’étude. Elle sera composée de deux Chapitres. Le premier chapitre est consacré au cadre
conceptuel de l’étude et le second chapitre est consacré à la présentation de la démarche
méthodologique de notre étude. Et dans une deuxième partie, le cadre pratique de l’étude sera
abordé. Il sera ainsi question de la présentation le cadre environnemental de l’étude qui a
guidé dans un premier chapitre et le second chapitre sera dédié à la présentation des résultats
obtenus à partir de l’étude des documents et de l’administration du guide d’entretien au sein
de NSIA-BANQUE de DIVO. Enfin, la conclusion générale permettra de faire le rappel de la
problématique de notre travail sans toutefois oublier la méthodologie utilisée, les principaux
résultats et enfin les limites et les perspectives de l’étude.

5
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DU PROCESSUS DE
TRAITEMENT DES REMISES CHEQUES

6
Cette partie est consacrée au cadre conceptuel de notre étude, nous nous sommes basés sur
des fondements théoriques issus des sciences de gestion et de management, où, l’objectif est
de décrire le processus de recrutement utilisés dans les entreprises. Elle sera composée de
deux chapitres. Dans le premier chapitre, nous allons présenter les moyens de paiement de
façon générale et particulièrement le chèque et son fonctionnement. Notre deuxième chapitre
sera consacré à la présentation de la démarche méthodologique de notre étude.

7
CHAPITRE I : ANALYSE THEORIQUE DES MOYENS DE PAIEMENT

Ce premier chapitre de notre travail est consacré à l’analyse dans tous ses aspects des moyens
de paiement que disposent les banques dans l’exercice de leurs activités. Afin d’atteindre
notre objectif, nous allons repartir le chapitre en deux sections. La première section plus
généraliste, est consacrée à la typologie des moyens de paiement. Quant à la seconde section,
elle nous permettra de présenter le chèque qui est un moyen de paiement scriptural. Ce choix
est justifié par le faite que c’est le moyen de paiement qui fait l’objet de notre réflexion dans
ce travail.

SECTION I : LA TYPOLOGIE DES MOYENS DE PAIEMENT

Les moyens de paiement sont définis en France dans le Code monétaire et financier (article L.
311- 3), aux termes duquel « sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments
qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé
technique utilisé ». Cette définition recouvre en fait deux types d’instruments, que l’on peut
distinguer en fonction de leur nature et de leur rôle dans l’échange entre parties : la monnaie
fiduciaire et les moyens de paiement scripturaux.

I.1. La monnaie fiduciaire

On recouvre sous cette appellation les billets et les pièces émis par les autorités-publiques
(banques centrales ou Trésors nationaux) et bénéficiant du cours légal. Les billets et pièces
permettent l’extinction immédiate d’une dette ou le paiement d’un achat de bien ou de service
lors de leur remise au créancier ou au vendeur (cf. chapitre 1). Les conditions d’émission et de
circulation des pièces et billets en franc CFA sont fixées par l’article 5 du Traité sur le
fonctionnement de l’UEMOA et par le règlement (CE) n° 974/98 du 3 mai 1998 qui dispose,
à ses articles 10 et 11, que les billets et les pièces libellés en FCFA sont les seuls à avoir cours
légal dans les États membres de la zone UEMOA.

I.2. Les moyens de paiement scripturaux

Les moyens de paiement dits « scripturaux » permettent d’engager un transfert d’unités


monétaires entre le compte du payeur et le compte du bénéficiaire, ces comptes étant ouverts
sur les livres de prestataires de services de paiement.

8
Lorsque les comptes du payeur et du bénéficiaire sont ouverts sur les livres de deux
établissements différents, le moyen de paiement donne lieu à un règlement interbancaire. Les
principales catégories de moyens de paiement scripturaux sont les suivantes :

I.2.1.les cartes de paiement

Ils permettent, grâce à la combinaison de la lecture d’un élément physique (puce électronique,
piste magnétique) et d’une donnée personnelle (signature ou saisie d’un code confidentiel «
Personal Identification Number : PIN »), voire de la lecture de la seule puce lors d’un
paiement sans contact, d’effectuer des paiements sur des terminaux de paiement
électroniques. Des paiements peuvent également être effectués à distance (par exemple sur un
site de e-commerce) par la communication du numéro de la carte associée à des éléments de
sécurité. Les cartes de paiement permettent également d’effectuer des retraits de billets aux
distributeurs automatiques. Les cartes de paiement sont attachées à des schemes de cartes,
c’est-à-dire des réseaux qui assurent généralement la gestion des autorisations (c’est-à-dire
l’interrogation des serveurs d’autorisation de l’établissement émetteur de la carte visant à
s’assurer de la validité des transactions), ainsi que la compensation des transactions en vue de
leur règlement. Dans la plupart des cas, les prestataires de services de paiement (ou «
émetteurs ») qui mettent des cartes à la disposition de leurs clients (dits « porteurs ») assurent
la liaison entre ces cartes et les comptes de paiement auxquels elles sont rattachées. Les
paiements par carte permettent aux commerçants (dits « acquéreurs ») de bénéficier, dans la
mesure où ils respectent les règles de fonctionnement du scheme , d’une garantie sur le
montant du paiement, celle-ci étant assurée par le prestataire de services de paiement du
porteur.

I.2.2.les virements

Ils permettent, sur la base d’une instruction donnée par le payeur à son prestataire de services
de paiement, de débiter son compte et de créditer celui du bénéficiaire. Ces instructions de
paiement sont le plus souvent données par le payeur sous forme électronique (ordre sur
l’espace de banque en ligne, transmission de fichiers, etc).

9
I.2.3.les prélèvements

Ils permettent, sur la base d’une instruction donnée par le bénéficiaire à son prestataire de
services de paiement, de débiter le compte d’un payeur.

I.2.4.Le chèque

Le chèque constitue un ordre de paiement écrit par lequel le titulaire d’un compte de paiement
(le tireur) donne l’ordre à son prestataire de services de paiement (le tiré) de payer au
bénéficiaire la somme indiquée. Bien que la provision sur le compte du tireur soit
juridiquement acquise au bénéficiaire dès la signature du chèque, le bénéficiaire est
néanmoins exposé à un risque de non-paiement du chèque en cas d’insuffisance de provision
sur le compte du tireur. Pour cette raison, des mécanismes de prévention d’émission de
chèques sans provision ont été mis en place.

I.2.5.Le paiement en monnaie électronique

Le paiement en monnaie électronique est lui aussi considéré comme un moyen de paiement
scriptural. Aux termes de l’article L. 315-1 du Code monétaire et financier, la monnaie
électronique est définie comme « une valeur monétaire qui présente la spécificité d’être
stockée sous forme électronique, et qui représente une créance sur son émetteur ». Elle doit en
outre respecter une série de conditions, à savoir être émise contre remise de fonds, et être
acceptée pour une opération de paiement par une personne morale ou physique autre que
l’émetteur. Un détenteur de monnaie électronique doit donc préalablement créditer le compte
tenu par l’établissement de monnaie électronique. Il peut ensuite débiter ce compte en payant
des achats par carte, ou par le biais d’opérations en ligne, sachant que le montant total des
paiements effectués à partir de ce compte ne pourra jamais excéder la somme déposée. L’un
des intérêts principaux du régime de monnaie électronique est ainsi de pouvoir disposer de
moyens de paiement avec plafond facilement utilisables, particulièrement adaptés au
commerce en ligne notamment.

10
I.2.6.les effets de commerce

Les effets de commerce sont des titres négociables constatant au profit du porteur une créance
de somme d’argent et servant à son paiement. Parmi ces titres, on distingue deux grandes
catégories : le billet à ordre et la lettre de change.

I.3. Les méthodes de paiement alternatives

Parallèlement à la multiplication des canaux de paiement s’appuyant sur les nouvelles


technologies, les dernières années ont également vu l’apparition de méthodes de paiement
dites « alternatives », qui présentent la spécificité de permettre d’effectuer des transactions
libellées dans des unités autres qu’en monnaie ayant cours légal. Cette catégorie regroupe
toutefois des instruments aux statuts divers.
- Le premier ensemble de méthodes de paiement alternatives regroupe les crypto-actifs
qui ne constituent pas des moyens de paiement au sens légal. Toutefois, l’activité
d’intermédiation consistant à recevoir des fonds d’un acheteur pour les transférer à un
vendeur, par exemple de bitcoin, est considérée comme relevant de la fourniture de
services de paiement, et est de ce fait soumise à la délivrance d’un agrément par
l’ACPR.
- Le second ensemble regroupe les « monnaies locales complémentaires » . Les
monnaies locales complémentaires peuvent être définies comme des monnaies non
officielles, dont l’utilisation est restreinte à une zone géographique limitée, et créées
dans le but de servir d’instruments d’échange de complément à la monnaie ayant cours
légal. Existant sous plusieurs formes possibles (titre-papier, monnaie scripturale ou
monnaie électronique).

L’ensemble de ces méthodes de paiement alternatives représentent néanmoins à l’heure


actuelle des valeurs et des volumes de transactions faibles. Ainsi, la valorisation mondiale
totale des crypto-actifs s’élevait à environ 600 milliards d’euros à fin décembre 2017, soit
environ 8 % de l’agrégat M1 de la seule zone euro (7 500 milliards d’euros). Par ailleurs, à la
fin de l’année 2017, ce sont environ 300 000 transactions en moyenne quotidienne qui étaient
libellées en bitcoin.

11
SECTION II : PRESENTATION DU CHEQUE

Dans cette section, nous définirons le chèque et énumérer quelques types de chèques et leur
fonctionnements. Le chèque est défini selon la loi comme étant l'écrit par lequel le client d'une
banque donne l'ordre à celle-ci de payer une certaine somme à son profit ou au profit d'une
tierce personne. Le chèque est un moyen de paiement utilisant le circuit bancaire. En tant que
jeu d'écritures, le chèque appartient à la monnaie scripturale. C’est un titre de propriété
monétaire permettant au bénéficiaire de se faire servir. Il permet au titulaire d'un compte en
banque de retirer l'argent de son compte. Il est alors un instrument de retrait de fonds, et
permet aussi d'effectuer des règlements, et dans ce cas, il est un instrument de paiement.

II.1.Différents types de chèques

Les chèques se présentent sous plusieurs aspects différents. On peut citer, entre autres :

II.1.1.Le chèque barré

Il offre une certaine sécurité en cas de perte ou de vol: seul le bénéficiaire peut le déposer sur
son compte bancaire. Il existe deux (02) barres parallèles sur le chèque. Il est endossable.

II.1.2.Le chèque non barré

Il est endossable et transmissible : vous pouvez directement l’encaisser en espèces au guichet


de la banque. Il est de plus taxé et répertorié par l’administration fiscale.

II.1.3.Le chèque certifié

Émis par les banques, le chèque certifié garantit que le montant indiqué est disponible pour
l’encaissement pour une durée de 8 jours. Une fois ce délai passé, le chèque certifié a la
valeur d’un chèque normal, c’est-à-dire barré non endossable.

II.1.4.Le chèque de banque

Un chèque de banque est un moyen de paiement plus fiable qu’un chèque classique, car il est
émis par un établissement bancaire. Une de ses finalités est d’éviter le chèque sans
provision (chèque « en bois »).

12
En effet, le bénéficiaire du chèque est assuré de son paiement pendant toute la durée de
validité du chèque car, lors de sa délivrance, la banque va débiter le compte du demandeur
après contrôle de sa provision, et bloquer la somme correspondante jusqu’à son encaissement
par le bénéficiaire. C’est un service (payant pour la personne qui demande l’émission du
chèque, mais gratuit pour le bénéficiaire du chèque) que la banque rend à son client.

II.1.5.Le chèque de voyage (traveller’s cheque)

C’est un chèque de banque d’un montant prédéfini destiné aux voyages à l’étranger. Il est
libellé en euros ou dans la devise du pays à visiter et offre plusieurs avantages par rapport aux
espèces. En effet, vous pourrez :
- les échanger en monnaie locale dans une banque ;
- faire opposition (en cas de perte ou de vol) pour obtenir leur remboursement.
Mais ce type de chèque est de moins en moins utilisé.

II.2.Utilisation des chèques

Tous les chèques ont les mêmes finalités mais s’utilisent de différentes manières.

II.2.1. Le chèque, un instrument de paiement

Le chèque est appelé « instrument de paiement » lorsqu’il constitue l’élément par lequel le
titulaire du compte donne l’ordre à sa banque de payer une provision au bénéficiaire. Il met en
relation trois (3) personnes :
- Le tireur, c’est-à-dire la personne qui établit le chèque ;
- Le tiré, c’est la banque qui doit payer la provision ;
- le bénéficiaire c’est la personne qui reçoit le paiement.

Comme instrument de paiement, le chèque est différent de la lettre de change, qui peut être
également employée comme instrument de crédit ; il ne peut être tiré que sur une banque.
Dans la pratique, ce sont les formulaires de chèque pré-imprimés qui sont en général utilisés.
Cependant, du point de vue légal, leur utilisation n’est pas obligatoire : le tireur peut écrire
l’intitulé « le chèque » à la main ou à la machine sur n’importe quelle feuille de papier. Il faut
noter que la durée de vie d’un chèque est de 3 ans 8 jours à compter de sa date d’émission.

13
II.2.2.Le chèque, instrument de retrait

Le chèque est appelé « instrument de retrait » lorsque le tireur se désigne lui-même comme
bénéficiaire. Dans ce cas, il porte à l’emplacement réservé à la désignation du bénéficiaire son
nom ou tout simplement la mention « moi-même ».

II.2.3.Les mentions obligatoires du chèque

Les différentes mentions obligatoires du chèque sont :


- L’intitulé « chèque » exprimé dans la langue employée pour la rédaction du texte ;
- le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
- Le montant en chiffre et en lettre ;
- le nom de celui qui doit payer (la banque, un établissement financier, un agent de
charge) ;
- Le nom et l’adresse du tireur ;
- l’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
- L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé ;
- La signature manuscrite du tireur.

A défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est supposé être le lieu de
paiement. Si plusieurs lieux sont indiqués à côté du nom du tiré, le chèque est payable au
premier lieu indiqué. Le chèque sans indication du lieu de sa création est considéré comme
souscrit dans le lieu désigné à côté du nom du tireur

II.2.4.Les mentions facultatives du chèque

Les différentes mentions facultatives du chèque sont :


- la désignation du bénéficiaire : il est tout à fait possible de libeller un chèque « au
porteur » ou ne pas indiquer le nom du bénéficiaire ou encore, d’indiquer le nom de
plusieurs personnes (M. et Mme X) ;
- le barrement (deux barres obliques apposées au recto) : il oblige le bénéficiaire du
chèque à l’encaissement par l’intermédiaire de son banquier.

En l’absence du barrement, le bénéficiaire peut toucher le chèque en espèce auprès de l’un des
guichets du tiré.

14
II.2.5.La provision du chèque

On appelle « provision » du chèque, les fonds existant à la banque au moment de création du


chèque. Le chèque étant payable à vue, la provision doit être :
- Préalable : elle doit exister dès le moment où le chèque est créé;
- Disponible : elle ne doit pas être affectée à un autre emploi ;
- Suffisante : le solde du compte doit être suffisant pour débiter le montant du chèque. le
tireur seul, est tenu de prouver, en cas de délégation, que le tiré avait provision au
moment de la création du titre ; sinon il est tenu de le garantir même si le protêt est fait
après les délais fixés

II.2.6.La clause « à ordre » portée au recto du chèque

La clause « à ordre » est exprimée sur le chèque par la formule « payer à l’ordre de ». Elle
permet au bénéficiaire de transmettre la propriété du chèque à une autre personne, simplement
en apposant au dos du chèque, soit sa seule signature alors on parle dans ce cas d’endos en
blanc, soit la mention (payé à l’ordre de …...) suivi de la date et de sa signature on parle dans
ce cas d’endossement nominatif. Le chèque, au profit d’une personne dénommée, avec la
mention « au porteur » ou un terme équivalent, vaut comme chèque au porteur.

II.3. L’endossement du chèque

L’endossement est la déclaration écrite au dos d’un titre pour en transférer la propriété à une
autre personne appelée l’endossataire. Dans l’endossement, l’indication n’est pas
formellement prescrite, mais elle est indispensable du fait que l’endossement sans date est
censé avoir été fait avant l’inspiration du délai fixé pour dresser protêt. L’endossement doit
être pur et simple (l’endossement partiel est interdit car nul). Les différents types
d’endossement sont : l’endossement nominatif, l’endossement en blanc et l’endossement non
à ordre. Du point de vue du but, on distingue également trois types
d’endossement : l’endossement translatif de propriété, l’endossement de procuration banque,
l’endossement pignoratif.

Un endos de procuration ne peut pas être suivi d’un endos translatif de propriété. De même,
un endos pignoratif ne peut être suivi, pour encaissement à l’échéance, que d’un endos de
procuration.

15
- L’endossement au porteur : Endossement dans lequel celui qui détient le titre est le
bénéficiaire de l’endos.
- L’endossement complet : Forme d’endossement qui contient tous les éléments d’un
endossement sont l’instruction « ordre » le nom de l’endossataire, le lieu et la date à
laquelle l’endossement a été inscrit, la signature de l’endosseur.

L’endossement complet est rempli « complètement » et s’énonce comme suit : « payez à


l’ordre de Mr X... suivi du lieu, de la date, et de la signature ».

II.3.1.L’endossement de procuration :

Forme d’endossement par laquelle le bénéficiaire de l’endos est simplement mandaté pour
recueillir les fonds pour le compte de l’endosseur. Il s’exprime par la motion « valeur en
recouvrement » ou « pour encaissement » ou « par procuration » ou par toutes autres mentions
impliquant un simple mandat. Il est utilisé lorsque l’on confie à sa banque, la tâche d’endosser
auprès du tiré, les effets qu’on lui remet.

Dans la pratique, la signature du bénéficiaire au verso du titre suffit pour matérialiser


l’endossement par procuration. Il ne transmet à la banque que le droit de recouvrement et non
le droit de propriété qui est conservé par le propriétaire.

II.3.2.L’endossement en blanc :

Cet endossement ne comprenant pas la désignation du nouveau propriétaire (endossataire) du


titre. Sur le titre, il ne figure que la signature de l’endosseur. Dans l’endossement en blanc, le
porteur peut remplir le blanc, soit de son nom soit du nom d’une tierce personne, endosser de
nouveau en blanc ou le faire par une autre personne et remettre le document à un tiers, sans
remplir le blanc et sans l’endosser. L’endossement en blanc est souvent utilisé et présente un
risque certain. L’endossataire peut remplir le blanc à son profit.
- L’endossement nominatif :
C’est l’endossement dans lequel l’endossataire est nommément désigné.
- L’endossement pignoratif :
C’est le type d’endossement qui permet de mettre un titre en garantie à un créancier
quelconque.
Il est également appelé endossement à titre de garantie. Mention impliquant un nantissement.

16
Dans l’endossement pignoratif qui est beaucoup moins courant, si le créancier n’est pas payé,
il pourra encaisser les fonds à la place de l’endosseur.

- L’endossement translatif de propriété :


Il s’agit de l’endossement dans lequel la propriété de la créance sur le titre est transmise à
l’endossataire. L’endossement translatif de propriété doit être inscrit au dos de la lettre
d’échange ou sur une feuille qui y est attachée (allonge), pour être valable, signé par
l’endosseur et s’exprime par la formule « payer à l’ ordre de Mr X», suivi du lieu, de la date
ainsi que de la signature de l’endosseur (cas où l’endossement est à l’ ordre d’ un tiers) ;par la
simple signature de l’endosseur (cas de l’endossement en blanc).

NB :
- Celui qui endosse le chèque est l’endosseur ;
- Celui qui reçoit le chèque par endossement est l’endossataire (celui-ci peut à son tour
transmettre le chèque à une autre personne au moyen de l’endossement) ;
- On appelle porteur du chèque, celui qui détient le chèque à un moment donné (il peut
le recevoir du tireur ou d’un endosseur) ;
- Le terme « endosser » signifie : inscrire son numéro de compte et signer au verso du
chèque ;
- Il désigne également la personne qui transférera la propriété d’un titre par voie
d’endossement.

Si le bon fonctionnement d’une structure est dû à la réglementation et aux lois qui la régisse,
le processus de remise des chèques va nous permettre d’analyser le fonctionnement de
l’institution financière (NSIA-BANQUE) et de mettre en œuvre des actions pour améliorer et
accroître la satisfaction des clients.

17
CHAPITRE II : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE

Une étude est une action organisée, systématique, critique qui prend naissance par un
questionnement scientifique concernant un problème sous investigation, dans un objectif de
trouver des réponses et de trouver des solutions à partir de l’analyse d’un objet d’étude.
L’étude en science de gestion a, en général, pour objectif de décrire, de comprendre,
d’expliquer ou de prédire des phénomènes liés aux organisations. Elle ne devrait donc pas se
focaliser sur un seul domaine ou discipline, elle devrait plutôt porter sur différentes idées et
concepts existants en interaction avec la problématique. Les types d’investigation en science
de gestion sont déterminés généralement par les paradigmes et les objectifs. Ce dernier a le
choix, essentiellement, entre trois types d’investigations : l’approche quantitative, l’approche
qualitative et l’approche mixte.

Au cours de notre étude, nous avons opté pour la méthode qualitative, qui s’effectue par la
collecte des données qui ne se prêtent pas habituellement à la mesure. Elle permet de décrire
le phénomène avec précision et objectivité. Notre choix se justifie par l’objectif de notre
problématique qui est de décrire et comprendre le processus de traitement de remise de
chèque à NSIA-BANQUE.

SECTION I : LA PHASE QUALITATIVE

Les méthodes qualitatives visent à chercher du sens, à comprendre des phénomènes ou des
comportements. « L’analyse qualitative peut être définie comme une démarche discursive de
reformulation, d’explicitation ou de théorisation d’un témoignage, d’une expérience ou d’un
phénomène. C’est un travail complexe qui consiste, à l’aide des seules ressources de la
langue, à porter un matériau qualitatif dense et plus ou moins explicite à un niveau de
compréhension ou de théorisation satisfaisant1 ». Dans l’approche qualitative, on part d’une
situation concrète comportant un phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et
non de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou
au-delà de l’observation, de la description de l’interprétation et de l’appréciation du contexte
et du phénomène tel qu’il se présente. L’approche qualitative recourt à des techniques de
recherche différentes pour étudier des faits particuliers.
1
COUTELLE Patricia(2005), cours du CEFAG-séminaire d’études qualitative, université de Tours,. Disponible
sur l’URL : http://cermat.iae.univ-tours.fr/IMG/pdf/_05-124_PCoutelle.pdf, consulté le 19/05/2013.

18
I.1.Les outils de collecte de données

Les principaux outils de collecte de données que nous avons utilisées sont l’étude
documentaire et les entretiens.

I.1.1.L’étude documentaire

L’étude documentaire est un outil déterminant dans la conduite d’une étude. Non seulement
elle sert à porter un regard sur la revue de la littérature, mais aussi elle permet de collecter les
données. Pour cerner le champ d’application du processus de recrutement et les exigences de
ces pratiques, il fallait alors commencer par une analyse documentaire des différents manuels
qui sont composé d’un ensemble d’instructions et de modes opératoires qui définissent les
règles d’application et de l’interprétation du processus de recrutement dans une entreprise.
Nous avons pu analyser le processus de traitement des chèques de façon générale. Cette étude
documentaire nous a permis alors de :
- nous familiariser avec le domaine de l’étude ;
- avoir une meilleure compréhension du problème étudié;
- maîtriser les principaux concepts liés à notre thème.

I.1.2. L’étude de cas

L’étude de cas est l’une des méthodes les plus connues et les plus pratiquées en science de
gestion pour accéder à l’objet de la recherche. En effet, il est facile de délimiter l’étude à un
cas unique ou multiples. Elle a comme objectifs de :
- Comprendre une situation, un fait, un problème ;
- De faire une analyse processuelle ;
- De mettre en évidence des causalités.

Néanmoins, elle présente un inconvénient majeur, celui qui se rattache au fait qu’il est
difficile de généraliser les résultats. Ainsi, nous avons pris comme cas d’étude, NSIA-
BANQUE.

I.1.3. L’observation

19
Selon (Thietart et al, 2003, p238) « l’observation est un modèle de collecte de données par
lequel on observe de lui-même, de visu, des processus ou des comportements se déroulant
dans une organisation pendant une période de temps délimité ». L’observation est une
expérience de sélection et de recueil d’informations sur un phénomène, objet d’étude, en vue
de dégager des hypothèses ou de vérifier celles découlant d’observations antérieures. Dans
notre étude, nous avons fait des observations ce qui nous a permis aussi de problématiser
notre thème.

I.1.4. L’entretien

Plusieurs formes d’entretien existent pour collecter des informations, dans notre cas, nous
avons utilisé des entretiens individuels. En effet, l’entretien est, généralement, définit comme
une technique destinée à collecter, dans la perspective de leur analyse, des données
discursives reflétant notamment l’univers mental conscient ou inconscient des individus. Il
s’agit d’amener les sujets à vaincre ou à oublier les mécanismes de défense qu’ils mettent en
place vis-à-vis du regard extérieur sur leur comportement ou leur pensée 2. L’entretien
individuel est une situation de face à face entre un intervieweur et un interviewé. Nous
trouvons trois types d’entretien individuel :
- Entretien non-directif, le principe de la non-directivité repose sur une attention
positive inconditionnelle de l’investigateur, le sujet peut tout dire et chaque élément de
son discours a une certaine valeur car il renvoie de façon directe ou indirecte à des
éléments analytiques de l’objet de recherche.
- Entretien directif, à l’aide d’un guide d’entretien, l’investigateur prépare toutes ses
questions, généralement c’est des questions fermées.
- Entretien semi-directif, on applique les mêmes principes, à la différence qu’il utilise
un guide d’entretien structuré pour aborder une série de thèmes préalablement définis.
Ce guide est à compléter en cours d’entretien à l’aide d’autres questions.

Au cours de notre rédaction de mémoire, nous avons opté pour l’entretien semi-directif car
c’est un outil qui permet de recueillir un ensemble de témoignages qui sont propres à nos
interlocuteurs et qui permettent de comprendre leur raisonnement en allant au-delà des
pratiques professionnelles. Ainsi, nous avons essayé de diriger l’étude par un questionnement

2
THIEATART Raymond-Alain et coll, méthodes de recherche en management, 3eme édition, dunod, Belgique,
2007, p 241

20
défini, les questions prévues ne sont pas forcément posées ou bien l’ordre n’est pas toujours
suivi, cela dépend des réponses de notre interlocuteur, il faudra rebondir sur ses réponses en
adaptant nos questions.

I.2.Mise en œuvre des entretiens

Le guide d’entretien que nous avons mis en œuvre est subdivisé en quatre phases : une phase
introductive, une phase de centrage du sujet, une phase d’approfondissement, et une phase de
reformulation et de conclusion. La phase introductive est importante dans la conduite d’un
entretien semi-directif. Elle a consisté à installer un climat de confiance entre l’interviewé en
faisant nos civilités, en l’assurant de la confidentialité de notre entretien. Ensuite on l’a amené
à parler de thèmes assez généraux qui lui semblaient importants. Les informations issues de
cette phase n’avaient pas nécessairement pour but d’être analysées mais à recueillir les
pensées susceptibles d’être causes de motivations ou de freins en vue d’établir un climat de
confiance.

La phase de recentrage a suivi en vue d’aborder le véritable sujet de l’étude où nous avons
posé des questions plus orientées sur le thème de recherche et diriger le répondant vers le
sujet principal lors de la phase suivante qui est la phase d’approfondissement.

La phase d’approfondissement a consisté à pénétrer le fond du sujet en vue de mieux


comprendre la relation entre les deux variables de notre étude. A cette étape, les interviewés
étaient suffisamment immergé dans le sujet si bien qu’il était plus facile d’aborder, à ce
moment-là, que des questions importantes.

En phase de conclusion enfin, les différents thèmes du sujet étaient épuisés. Cependant, il était
important pour nous de revenir sur le discours de l’interviewé tels que nous l’avons assimilés
en le reformulant dans l’objectif de le faire valider par l’interviewé en question. Et ce, pour
vérifier que nous avons bien transcrit chaque thème abordé lors de l’entretien. Au cas échéant,
il s’agit pour nous de compléter certains aspects importants.

I.3. L’échantillonnage qualitatif

Selon Evrard Pras, Roux, (2009 : 98 ), les échantillons d’études qualitatives comprennent en
général 15 à 30 entretiens. En ce qui concerne NSE-CI, nous avons réalisé notre entretien

21
auprès du responsable de la gestion des moyens de paiement et ses collaborateurs. Ce choix
d’échantillon est soutenu par le principe de la saturation théorique. Selon le principe de la
saturation théorique développée par Glaser et Strauss (1967 : 61-71), à partir d’un certain
nombre d’entretien les réponses des interviewés deviennent redondantes et n’apportent plus
d’informations supplémentaires capables d’enrichir notre cadre théorique.

Dans cette section, nous avons présenté la démarche méthodologique qui a conduit notre
étude. La section suivante est consacrée à la présentation de la méthodologie de traitement des
données.

SECTION II : METHODOLOGIE DE TRAITEMENTS DE DONNEES

Même si l’approche qualitative ne dispose pas des outils statistiques de l’approche


quantitative, il est impérieux de faire preuve de grande rigueur pour lire les informations
collectées. En quelque sorte, il va falloir passer ces multiples avis et opinions recueillies
auprès des sujets à travers des filtres de lecture. Il s’agit de traiter les données récoltées. Cette
opération s’effectue principalement grâce à ce qu’il est convenu d’appeler « l’analyse de
contenu ». Dans cette section, notre travail sera basé sur l’explication de la méthodologie de
l’analyse de contenu des données.

II.1. L’analyse de contenu

L’analyse des données qualitatives est la technique la plus répandue pour étudier les
interviews ou les observations qualitatives (Mucchielli, 2009). Elle consiste à retranscrire les
données qualitatives, à se donner une grille d’analyse, à coder les informations recueillies et à
les traiter. Elle est généralement définie comme un ensemble permettant de décrire tout
contenu de communication en vue de l’interpréter. Il s’agit d’un effort d’interprétation qui se
balance entre deux pôles, d’une part, la rigueur de l’objectivité et d’autre part la fécondité de
la subjectivité (Bardin, 1986). Selon Vernette et Giannelloni, (2001), on distingue trois types
d’analyse de contenu :
- l’analyse syntaxique, qui s’intéresse à la structure du discours (temps, mode des
verbes) ;
- l’analyse lexicale, qui s’intéresse à la nature et à la richesse du vocabulaire ;
- l’analyse thématique, qui va découper le discours par thèmes.

22
Dans le cadre de notre recherche nous privilégions l’analyse thématique. Celle-ci nous
permettra d’étudier les résultats par thèmes retenus dans le guide d’entretien.

II.2. L’analyse du contenu thématique

L’analyse thématique consiste à « transposer d’un corpus donné en un certain nombre de


thèmes représentatifs du contenu analysé, et ce, en rapport avec l’orientation de la recherche
(la problématique) » (Mucchielli, 2008, p162). Elle consiste à lire le corpus segment par
segment pour récupérer les idées significatives (des thèmes) et les regrouper dans des codes.
L’analyse de contenu thématique peut essentiellement se résumer en deux grandes étapes : le
processus de codification et l’analyse des données.
- Le processus de codage consiste à organiser les réponses de l’interview en segments
appelés unités de codage avant de donner du sens à ces unités en les rattachant à une
catégorie particulière du système de codage. Selon l’Ecuyer (1990), «Ce processus
consiste à classer les éléments du matériel analysé de manière à permettre au
chercheur de mieux en connaitre les caractéristiques et la signification ».
- L’analyse des données consiste à rassembler les informations recueillis puis à les
traiter de manière qu’elles soient mises sous forme susceptible d’apporter des réponses
aux questions. L’analyse c’est donc le fait de rassembler les différentes données qu’on
a collectées pour les présenter par la suite sous une forme bien déterminée.

II.3. Justification du choix de l’analyse de contenu par thème

Pour le traitement de nos données, nous avons opté pour l’analyse de contenu qui est un
ensemble de techniques d’analyse du discours à partir d’un ensemble de procédures
structurés. Avec plus de précision, Selon Evrard, Pras et Roux, (2003, p : 126) définissent
l’analyse de contenu comme une technique qui « revient à découper le texte en unité
d’analyse de base, à les regrouper en catégories homogènes, exhaustives et exclusives, puis à
comptabiliser les fréquence d’apparition ».

Selon Omar Aktouf (1987), l’analyse de contenu est constituée de six phases essentielles :
La lecture du document, La définition de catégories, La détermination de l'unité
d'information, La détermination de l'unité d'enregistrement, La détermination de l'unité de

23
numération et La quantification. Telle est la procédure qui a guidé l’analyse de contenu de
notre recherche.

Ce chapitre nous a permis d’exposer la démarche méthodologique à suivre pour notre étude.
A travers la phase qualitative nous avons faire une étude documentaire et élaborer un guide
d’entretien qui a été administré à la population cible. Aussi nous avons dans ce chapitre
présenté la méthodologie de traitements des données que nous allons utiliser après nos
interviews. Dans le troisième chapitre, nous allons procéder à la présentation de notre terrain
d’étude.

24
PREMIERE PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE
TRAITEMENT DES REMISES CHEQUES

25
Après la présentation du cadre conceptuel dans lequel notre sujet est inscrit, nous allons dans
cette dernière partie quitter les aspects théoriques pour s’approché de la réalité. L’objectif de
cette deuxième et dernière partie est d’arrivé à comprendre les processus de traitement de
remise des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO. Afin de délimiter notre champ d’analyse,
nous traitons dans ce chapitre le processus de traitement des chèques et les difficultés
rencontrées dans son application. Pour ce faire, nous allons diviser cette partie en deux
chapitres. Le troisième chapitre est réservé au cadre environnemental de notre étude. Dans le
quatrième et le dernier chapitre, nous allons décrire le processus de traitement de remise de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO à travers une étude documentaire, ensuite nous allons
analyser et interpréter les résultats des entretiens effectués au sein de cette agence de NSIA-
BANQUE.

26
CHAPITRE III : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’ETUDE

Ce chapitre comprend deux sections. La première section sera consacrée à la présentation


générale du secteur bancaire en Côte d’Ivoire et la seconde section sera entièrement consacrée
à notre champ d’étude : NSIA BANQUE.

SECTION I : PRESENTATION DU SYSTHEME BANCAIRE ET FINANCIER DE


LA CÔTE D’IVOIRE

Dans cette section, il s’agira de présenter le système bancaire et financier de la Côte d’Ivoire
de façon générale.

I.1. le système financier ivoirien

La Côte d'Ivoire est située en Afrique de l'Ouest entre le Tropique du Cancer et l'Equateur. La
Côte d'Ivoire bénéficie d'un climat tropical humide. Les saisons sèches et humides alternent
avec des températures oscillant autour de 28° C en moyenne, végétation luxuriante dans le
Sud tandis que le Nord du pays est couvert de savanes plus ou moins boisées. Le relief,
essentiellement constitué de plaines et de plateaux, est peu accidenté, exception faite de
l'Ouest du pays où le Mont Nimba culmine à 1753m. Superficie 322464 km 2 ; Capital
Yamoussoukro, 1ère ville Abidjan ; Population = (milliers) 18454 ; IDH 0,421 (164°) ; Langue
officielle = français ; RNB / Hts (US $) 840. Le PIB du pays était estimé à 8.73 milliards
d’USD en 1992. En 1994, le montant des exportations ivoiriennes s'élevait à 2804 millions de
USD = 2266,41 Euro, tandis que ses importations se chiffraient à 1642 millions de USD =
1327,19 Euro et le taux d'inflation était 32 %. La monnaie est le franc CFA dont le taux de
change est $ 1 pour environ 600 F CFA = 0,80828 Euro.

Il est officiellement affirmé souvent que le succès de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture ;
en effet, celle-ci occupe une place prépondérante dans l'économie du pays. Les principales

27
ressources proviennent des cultures industrielles (café, cacao, ananas, hévéa, palmiers à huile,
coco...) le plus souvent destinées à l'exportation. L'exploitation forestière et la pêche sont
aussi des activités très développées. Le secteur industriel comporte surtout des industries
agroalimentaires. Si les industries textile et pétrolière prennent de l'ampleur, la plupart des
industries de transformations demeurent absentes du paysage économique ivoirien.

Le développement du secteur tertiaire, avec l'implantation des banques commerciales


internationales et l'accroissement du nombre de sociétés de services, semble être la tendance
de ces dernières années. Elément typique des pays en voie de développement, le secteur
informel avec ses petits métiers de toute sorte, est prépondérant. Avecplusde70%dela
population ayant moins de 25 ans, la Côte d'Ivoire est confrontée aux problèmes de
scolarisation de ces jeunes, ainsi qu'à un taux élevé de chômage. Au cours des années 60,
l'Etat procède à la création de banques et institutions financières pour impulser le
développement économique. Ces banques enregistrent non seulement la participation
financière de l'Etat, mais également celle de banques étrangères, notamment françaises
comme la Société Générale, le Crédit Lyonnais et la Banque Nationale de Paris. Des banques
spécialisées sont créées pour favoriser les investissements, soutenir l'agriculture ou
l'acquisition de biens de consommation. La conjoncture économique difficile qui survient à
partir des années 80 entraîne la fermeture de plusieurs d'entre elles. La politique de
privatisation adoptée dans les années 90 réduit alors la participation de l'Etat dans le secteur
bancaire. La stratégie nouvelle adoptée consiste à encourager la création de nouvelles banques
s'appuyant sur l'actionnariat privé. D'un autre côté, la Bourse des Valeurs d'Abidjan (BVA) est
restructurée et transformée en Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), l'objectif
étant de faire d'Abidjan le pôle financier de la sous-région. En 2005, 39 sociétés sont cotées à
la BRVM.

Le système bancaire ivoirien avec 20 banques et établissements financiers est l’un des plus
importants de la Zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il
comprend aussi bien une composante importante de banques filiales d’institutions étrangères,
que des banques locales et des banques spécialisées dans des secteurs d’activités bien précis
notamment l’agriculture, l’industrie, l’habitat, etc.

La masse monétaire qui était de 2409 milliards FCFA en 2002 était passée à 1937 milliards
FCFA en 2004 avant de remonter à 2081 milliards FCFA en 2005. Les dépôts en banques sont
passés de 1257 milliards en 2002 à 1260 milliards en 2004 avant d’atteindre 1318 milliards

28
FCFA en 2005. Il est à noter que les crédits du secteur privés sont passés de 1216 milliards
FCFA en 2002 à 1190 milliards FCFA en 2005. Cette baisse constatée au niveau du
financement de l’économie ne date pas de la crise qui sévit depuis bientôt 10 ans. Les banques
ont toujours manifesté, en effet, une préférence pour le financement à court terme afin de
réduire les risques. Ainsi, les banques ivoiriennes n’auraient pas véritablement souffert de
cette crise, même si une trentaine de guichets sur les 165 que compte le pays, ont dû fermer en
fin d’année 2003 ; un palliatif ayant été trouvé, grâce au déploiement du trésor public dans les
zones où les banques commerciales ont fermé.

I.2. présentation, activités et avantages compétitifs des banques

La liste ci-dessous reprend les banques et établissements financiers en Côte d’Ivoire (liste non
exhaustive) agrées par la BCEAO.
 banque atlantique de Côte d’Ivoire : BACI
 Activités et avantages compétitifs
L’activité de la Banque Atlantique de Côte d’Ivoire (BACI), banque commerciale est
classique. Elle repose sur:
- Le dépôt avec des produits tels que les dépôts à terme, les bons de caisse, les dépôts à
vue non rémunérés,
- Le crédit, en offrant des services comme le découvert, les crédits à court et moyen
terme, les crédits documentaires, les cautions.
La majeure partie de ses opérations reste le crédit à court terme, pour financer les campagnes
de café et cacao, même si elle finance des investissements. La clientèle est très ciblée et se
limite à des grandes entreprises industrielles, commerciales et exportatrices dont le chiffre
d’affaires atteint un minimum de 2 Milliards de FCFA.
La Banque Atlantique de Côte d’Ivoire a été créée en 1978 et est peu en dehors de la ville
d’Abidjan, avec une seule agence recensée à San-Pedro (Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire)
 Banque de l’habitat de Cote d’Ivoire : BHCI
 Activités et avantages compétitifs
La banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) a pour activité principale, la collecte et la
réception de l’épargne des personnes physiques et morales intéressées par l’habitat.
Les crédits éventuellement octroyés aux aspirants à la propriété immobilière ainsi qu’au
groupement de particuliers, participent du même objet :
- Acquérir,

29
- Etendre,
- Rénover un logement.
Tout en administrant les fonds publics destinés au secteur de l’habitat, la BHCI gère aussi les
emprunts contractés par elle pour le financement des programmes économiques, consent des
prêts aux sociétés immobilières, d’aménagement ou d’équipement de terrains pour des
programmes satisfaisants aux normes établies par l’Etat et entrant dans ses objectifs. Elle
prête aux entreprises commerciales quelle que soit leur nature juridique, ou en fonction de
leurs besoins, telle une banque moderne, elle fructifie ainsi sesavoirs. La BHCI succède à la
Compagnie Ivoirienne de Financement Immobilière (CIFIM) en Avril 1993. Doté d’un capital
social estimé à un milliard sept cent cinquante-cinq mille (1 755 000
FCFA, ses activités sont essentiellement tournées vers le secteur des BTP. Elle ne couvre pas
tout le territoire national et ne dispose que de quatre (04) agences y compris le siège à
Abidjan.
 Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Cote
d’Ivoire
 Activates et avantages compétitifs
Deuxièmes banque privée du pays, la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie
de Côte d’Ivoire (BICICI) est une banque de détail offrant une grande variété de produits et
services. Cette banque, en plus des activités traditionnelles de dépôt et de crédit, offre des
services de télématique et de monétique. Elle intervient principalement dans le règlement des
opérations internationales, le financement des campagnes agricoles et des besoins
d’exploitation et d’investissement.
La BICICI est une filiale de la BNP Paribas, elle est bien implantée sur le territoire national.
Elle est créditée d’environ 200 000 clients particuliers.
 Bank Of Africa Côte d’Ivoire (BOA CÔTE D’IVOIRE)
 Activités et avantages compétitifs
Créée en 1996 et filiale du groupe Bank Of Africa (BOA), présent dans neuf (9) pays
africains, la BOA Côte d’Ivoire est une Société Anonyme impliquée non seulement dans le
financement du secteur privé mais aussi dans la gestion des comptes de particuliers.
La BOA Côte d’Ivoire est peu présent sur le territoire ivoirien où elle n’est représentée que
par trois agences dont deux à Abidjan. N’empêche, elle reste l’une des plus actives des
banques commerciales ivoiriennes.
 Banque Régionale de Solidarité-cote d’ivoire (BRS –CI)
 Activités et avantages compétitifs

30
La Banque Régionale de Solidarité Côte d’Ivoire est une filiale du Groupe des Banques
Régionales de Solidarité, BRS SA, holding financier créée en mai 2003. Avec siège social à
Niamey au Niger. Le capital social du groupe d’un montant de 24 Mds FCFA est détenu
majoritairement par des investisseurs institutionnels (BCEAO, BOAD, Commission de
l’UEMOA) dont la part souscrite est acquise en portage en vue d’une cession ultérieure à des
privés, en particulier à un actionnariat populaire. Cette cession débutera au niveau du Groupe
à partir de juin 2006.

 Bridge Bank Group-Côte d’Ivoire (BBG-CI)


 Activités et avantages compétitifs
Dernières née des banques commerciales ivoiriennes, la Bridge Bank est une banque qui
privilégie la clientèle des PME. Son offre de prestation concernera davantage les particuliers
en fonction des résultats de son 1er trimestre d’activités.
A travers la Bridge Group West Africa, la Bridge Bank appartient à la Holding Teylium
International, group industriel africain présent dans les télécommunications, l’agroalimentaire,
le transport aérien etc.
 Banque National d’Investissement : BNI
 Activités et avantages compétitifs
Traditionnellement dédiée aux structures publiques et parapubliques ainsi qu’aux
collectivités, la banque a engagé en 2002 une diversification de ses activités en direction du
secteur productif privé, notamment au bénéfice des entreprises nationales et des coopératives
agricoles.
Aussi bien dans les opérations domestiques que dans le commerce international, la BNI
intervient en faveur de sa clientèle Entreprises dans le financement du cycle d'exploitation et
des investissements.
La nouvelle orientation stratégique de la banque avec l'ouverture des services à la clientèle
des particuliers, consacre la volonté de la BNI de s'impliquer pleinement dans les métiers de
Banque de détails pour une mobilisation efficiente de l'épargne privée, conformément à sa
mission.
La BNI propose des produits et services bancaires adaptés aux besoins de sa clientèle:
- Dépôt : Epargne, Dépôt à Terme etc.

- Crédit : Crédits scolaires, Crédits Equipements Domestiques, Crédits -Equipements

31
Professionnels, Crédits immobiliers etc.
- Banque Assurance : Assistance décès, Assur’Compte, Assur’Etudes etc.

- Services de cartes bancaires


Organisme financier incontournable dans le développement économique de la Côte d'Ivoire
depuis plus de 40 ans, la Caisse Autonome d'Amortissement devient le 19 février 2004, la
Banque Nationale d'Investissement (BNI), dénomination en adéquation avec ses nouvelles
orientations.
 ECOBANK Côte d’Ivoire
 Activités et avantages compétitifs
Filiale de la holding Ecobank Transnational Incorporated (ETI) dont le siège est à Lomé
(Togo), ECOBANK est une banque qui opère en Côte d’Ivoire depuis l’année fiscale 1988 –
1989. Banque à management totalement africain, elle donne la possibilité à un client d’avoir
le même statut dans n’importe laquelle de ses 12 filiales installées dans toute l’Afrique de
l’Ouest et au Cameroun. En d’autres termes et à titre d’exemple, un client d’ECOBANK Côte
d’Ivoire peut bénéficier de la même qualité de service quelle que soit la filiale du groupe dans
laquelle il effectue ses opérations. Dans ce même esprit, ECOBANK a lancé une carte
bancaire régionale en lieu et place d’une carte bancaire nationale par pays. Avec cette carte, le
client titulaire d’un compte dans cette banque peut faire des opérations aussi bien en Côte
d’Ivoire que dans les autres pays de la sous-région, dans les distributeurs des autres filiales
installées dans la sous-région. Comme toutes les banques commerciales, ECOBANK Côte
d’Ivoire exerce à titre de profession habituelle toutes les opérations de banque telles que
définies par la loi bancaire (Dépôt, crédit, etc.).
 Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire – SGBCI
 Activités et avantages compétitifs
Première banque en Côte d’Ivoire et dans la sous-région en termes de résultats nets bancaires,
la Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) totalise environ 50 ans de présence
sur le sol ivoirien. La SGBCI est une banque de détail, généraliste qui a pour activités
principales :
- La collecte de capitaux ;
- les crédits aux particuliers, à l'agriculture, à l'industrie et au commerce;
- les financements spéciaux (négoce café et cacao) ;
- les conseils financiers;
- l’intervention sur les marchés des capitaux et marchés financiers.

32
Filiale de la SOCGEN, la SGBCI dispose d’un réseau national d’agences disséminées à
travers tout le territoire national et s’adresse à tous les types de clientèles, depuis les
particuliers les plus modestes aux plus fortunés.
 Société Ivoirienne de Banque (SIB)
 Activités et avantages compétitifs
Créée en 1962, la Société Ivoirienne de Banque (SIB) est l'une des 4 premières banques
commerciales de Côte d'Ivoire. Elle compte parmi ses clients plusieurs dizaines de milliers de
particuliers, 1 500 PME et 300 grandes entreprises, la plupart filiales de groupes
internationaux. Certifiée ISO 9001, la banque participe chaque année au financement des
campagnes agricoles (café, cacao). Elle développe également des services bancaires en ligne
pour les entreprises et les particuliers. Dans le domaine de la monétique, la SIB propose à
l’ensemble de sa clientèle des cartes bancaires utilisables dans tout le réseau VISA.
 Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire
 Activités et avantages compétitifs
Installée en Côte d’Ivoire depuis le 1er Février 2001, la succursale ivoirienne de la Standard
Chartered Bank est la première du genre en Afrique francophone.
Avec quatre branches d’activités, la Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire sert environ 1000
clients en fournissant les solutions les plus innovatrices dans le marché. La banque est
largement réputée pour sa qualité de service et l'innovation de produit.
 Versus Bank
 Activités et avantages compétitifs
Comme toutes les banques commerciales, La Versus Bank propose une gamme de produits et
services adaptés aux besoins de sa clientèle : dépôt, prêts, commerce international, opérations
domestiques etc. Cette banque a vocation d’intervenir dans les secteurs d’activités de la
Grande Entreprise, de la Petite et Moyenne Entreprise (PME), de la Petite et Moyenne
Industrie (PMI) et de la Clientèle Privée. La Versus Bank est dotée d’un capital reparti entre
le groupe suisse l’Aiglon et des privés et a officiellement débuté ses activités en Mars 2004.

SECTION II : PRESENTATION DE NSIA BANQUE

Dans cette section, nous allons présenter NSIA BANQUE dans sa généralité.

II.1.Historique du groupe NSIA et de NSIA BANQUE

33
Dans cette sous-section, il sera question de la genèse du groupe NSIA d’une part et d’autre
part de NSIA BANQUE.

II.1.1.La genèse du groupe NSIA

Créée en janvier 1995 en Côte d’Ivoire par Jean Kacou Diagou, la Nouvelle Société
Interafricaine d’Assurance (NSIA) démarre ses activités en juillet de la même année. En 1996,
NSIA rachète les filiales vie et non vie des Assurances Générales de France (AGF) qui
décident de se retirer du marché ivoirien. Le groupe NSIA-AGCI ainsi formé servira de socle
au futur édifice que ne tardent pas à mettre en place les nouveaux promoteurs. Débute alors
une remarquable expansion qui combine croissance interne et externe. A partir de sa base
ivoirienne, le groupe NSIA nouvellement constitué se lance à la conquête de l’Afrique.
C’est au Bénin, en 1998, que la première opération hors frontières est réalisée. En 2000, les
Anciennes Mutuelles du Gabon (AMG) intègrent le groupe. Ce rachat donne naissance à
NSIA Assurances Gabon. En 2002, l’entité NSIA-AGCI, change de dénomination et devient
le groupe NSIA. Suivent alors, les implantations de nouvelles filiales au Sénégal (2002),
Congo (2004) et Togo (2005).

Le groupe étend ensuite ses activités à la branche vie en créant pas moins de quatre filiales en
2005: Congo, Gabon, Sénégal, Bénin. La filiale NSIA Vie Togo voit le jour en 2006.Courant
2006, l’ensemble des compagnies est regroupé au sein d’une holding dénommée NSIA
Participations SA Holding qui pilote désormais les activités du groupe à partir de la Côte
d’Ivoire. Fidèle à sa stratégie d’expansion, le groupe continue de tisser sa toile. Il s’allie à des
privés nationaux pour étendre son champ d’action. Sont ainsi fondées en 2007 deux nouvelles
filiales non vie en Guinée Bissau et au Cameroun. L’année 2006 constitue un tournant
important pour NSIA qui décide de diversifier son activité en se lançant dans la
bancassurance. Ambitieux et visionnaire, le groupe ne se contente pas d’un simple accord
avec une institution financière.

Il rachète la Banque Internationale de l’Afrique de l’Ouest (BIAO), filiale ivoirienne du


groupe belgo-néerlandais Fortis. Cette opération lui permet non seulement de disposer de son
propre réseau bancaire, mais de multiplier également sa présence territoriale via les agences
de la BIAO.A la fin de cette première période d’un peu plus de dix ans, le groupe NSIA est

34
présent dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Son réseau comprend 13 sociétés
d’assurance auxquelles s’ajoute une banque, la BIAO.

A partir de l’année 2008, les performances du groupe ne passent pas inaperçues. Emerging
Capital Partners (ECP), un gestionnaire de fonds d’investissement dédiés à l’Afrique, basé à
Tunis, entre en 2008 dans l’actionnariat de NSIA. Sa participation est de 20% dans le capital
du groupe ivoirien pour un apport de 22,95 milliards FCFA (49,34 millions USD). A la fin de
l’année 2008, le groupe réalise un chiffre d’affaires de 63 milliards FCFA (135,4 millions
USD). Sa croissance annuelle moyenne est de 20% durant les cinq dernières années. Cette
performance est réalisée en dépit de la crise politico-militaire qui sévit en Côte d’Ivoire de
2002 à 2007.

Cinq ans après le rachat de la BIAO Côte d’Ivoire, le groupe NSIA étend son activité bancaire
à la Guinée. En 2011, il crée la BIAO Guinée qui devient, une année plus tard, NSIA Banque
Guinée.

II.1.2.Historique de NSIA BANQUE

NSIA BANQUE anciennement BIAO Côte d’Ivoire (en abrégé BIAO-CI) a son siège établi
au 8-10 Avenue Joseph Anoma à Abidjan dans le quartier du Plateau. La banque a démarré
ses activités en 1906 à Grand-Bassam, sous la dénomination de Banque de l’Afrique
Occidentale (BAO). En 1934, le siège de la banque a été transféré à Abidjan. C’est en 1965
que la banque prend la dénomination de BIAO (Banque Internationale de l’Afrique
Occidentale), avec le siège social de la maison-mère basé à Paris. A l’origine, détenue
majoritairement par des intérêts privés étrangers, la BIAO-CI a été cédée à l’état de Côte
d’Ivoire en 1980. Ainsi, le 30 Décembre 1980, par un arrêté du Ministre chargé des Finances,
l’agence de Côte d’Ivoire devient une banque de droit Ivoirien: BIAO Côte d’Ivoire. Son
Capital est alors détenu à 35 % par l’Etat Ivoirien. Le 25 janvier 2000, à la faveur des
privatisations initiées par le Gouvernement, la majorité du capital de la banque (80%) a été
cédée à la banque belge BELGOLAISE. En septembre 2006, les 80% d’actions détenues par
la BELGOLAISE ont été reprises par un consortium formé par le Groupe NSIA (actionnaire
majoritaire) et l’Institution de Prévoyance Sociale – IPS CNPS. Aujourd’hui le capital de la
banque est réparti entre le Groupe NSIA (70%), l’IPS CNPS (20%), et l’Etat de Côte d’Ivoire
(10%).

35
Par l’arrêté N°106/MPMEF/DGTCP /DT du 31 Mars 2014, le Ministre chargé des Finances a
autorisé le changement de dénomination de la BIAO-CI en NSIA BANQUE. Cette
autorisation venait concrétiser la volonté des actionnaires de voir la banque porter le nom du
Groupe dont elle est filiale depuis 2006, le Groupe NSIA, dans une logique de cohérence et de
développement.

Suite à son changement officiel de dénomination, NSIA BANQUE réaffirme son engagement
à offrir des prestations répondant aux normes internationales sur un marché en plein essor. En
effet, depuis le 04 Janvier 2012, la banque s’est engagée dans une démarche qualité marquée
par la satisfaction de la clientèle, la maîtrise des coûts, l’augmentation des parte des marché,
l’assurance d’un cadre de travail approprié pour le personnel, la mise en place d’une bonne
communication tant interne qu’externe. Ainsi, le 03 Juillet 2015, elle passe avec succès l’audit
de certification ISO 9001 version 2008 réalisé par Bureau Veritas. NSIA Banque devient ainsi
la 1ère banque en Côte d’Ivoire détenant cette reconnaissance internationale sur l’ensemble de
ses activités et son réseau d’agences. Suite à l’engagement pris par les actionnaires (Groupe
NSIA, CNPS et l’Etat de Côte d’Ivoire) d’ouvrir le capital de la banque au public et au
personnel de la banque, une Offre Publique de Vente a été lancée en 2017, pour une période
allant du 03 au 13 Juillet. L’opération a été clôturée dès le premier jour. La première cotation
des actions NSIA Banque CI au premier compartiment de la BRVM a eu lieu le 24 Octobre
2017.

II.2.NSIA BANQUE : une filiale du GROUPE NSIA

Filiale du Groupe NSIA, NSIA BANQUE est une banque ivoirienne au capital de 20 milliards
de FCFA dont le siège est situé à Abidjan dans la commune du Plateau. Depuis sa création, la
banque ne cesse de pérenniser ses acquis par sa constante proximité, son écoute active, son
professionnalisme et ses produits innovants. NSIA BANQUE s’engage vers un avenir serein
conforté par l’expertise de ses équipes et par l’appui du Groupe NSIA, Groupe panafricain
présent dans 12 pays et exerçant son activité dans les métiers de la Banque, de l’Assurance
(Vie et Non-vie), de l’Intermédiation Financière, de la Technologie et de l’Immobilier. Elle
compte aujourd’hui plus de 80 agences en Côte d’ Ivoire, ainsi qu’un bureau de représentation
à Paris actif depuis Octobre 2008 et dont les services s’adressent aux membres de la Diaspora.

36
Certifiée VISA, NSIA BANQUE a un réseau d’agences et de guichets automatiques en
perpétuelle croissance plus de 100 automates).

Dès lors, elle se positionne comme le partenaire privilégié des Particuliers et des Entreprises.
Elle contribue intrinsèquement au développement de l’Economie ivoirienne par le
financement de projets multiples.

II.3. Objectif et activité

NSIA BANQUE exerce toutes les activités d’une banque commerciale de proximité,
s’appuyant sur une gamme de produits au grand public :
- Collecter des ressources
- Informer les clients par des conseils et renseignements
- Dépôts : comptes chèques, comptes d’épargne, comptes à terme, bons de caisse.
- Crédits : crédits commerciaux, prêts à la consommation, prêts immobiliers, crédit-bail.
- Autres services : transferts, change, gestion patrimoniale, banque électronique et
monétique, conseil et structuration financière.

NSIA BANQUE n'a ménagé aucun effort pour infecter des fonds dans notre économie, ceci
afin de financer tous les secteurs d'activités : agriculture, culture, élevage, industrie,
commerce, etc....Ce financement va se poursuivre davantage mais en accordant la priorité aux
secteurs productifs. C'est pourquoi l'une des activités de la NSIA BANQUE consiste à
toujours mobiliser l'épargne nationale. Il faut ajouter à ce sujet que le taux de bancarisation
étant faible en Afrique, il incombe donc aux banques commerciales et établissements
financiers d'entreprendre des actions concrètes et suivies en vue de drainer cette épargne qui
reste encore thésaurisée par la majorité de la population en zone rurale. L'accès aux ressources
devient de plus en plus difficile pour nos banques et le refinancement des banques
commerciales repose sur leur capacité à drainer l'épargne. A côté de ces tâches traditionnelles
qu'on lui reconnaît sont venues s'ajouter d'autres missions que la NSIA BAQUE s'est
appliqué dans le temps.

II.4.Les missions de la banque

La vision de NSIA BANQUE est construire le premier groupe bancaire panafricain solidaire
et ancré localement. C’est dans ce sens qu’elle s’est assigné la mission de « Développer le

37
continent par l’inclusion financière ».Cette mission s’articule principalement autour des
actions suivantes :
- Innover pour l’inclusion sociale et financière et accompagner l’émergence des classes
moyennes,
- Renforcer le lien entre la diaspora africaine dans le monde et leur pays d’origine
- S’adapter aux besoins spécifiques des entrepreneurs et de la PME pour les
accompagner dans la durée,
- Adopter un modèle intégré panafricain au service des Corporate et institutionnels
- Etre le partenaire financier privilégié des politiques économiques et sectorielles.

II.5.L’équipe de direction

C’est une équipe compétente, dynamique et jeune qui conduit aujourd’hui NSIA BANQUE.
Sous l’autorité du Conseil d’Administration présidé par M. Jean Kacou DIAGOU, la
Direction Générale de la banque est assurée depuis le 1er Septembre 2017 par M. Léonce
YACE, Directeur Général, succédant à M. Phillippe ATTOBRA. Sur la base des valeurs que
véhiculent le Groupe NSIA (RICIP : Responsabilité, Intégrité, Culture Client, Innovation et
Performance), cette équipe a pour objectif de fournir des services bancaires de haute qualité à
sa clientèle, en conformité avec les standards internationaux. NSIA BANQUE, écrivons
ensemble une nouvelle page de notre histoire.

38
39
Graphique n°1 : Organigramme du groupe NSIA

Source : Cite officiel du groupe NSIA

II.6.l’organisation de l’agence de DIVO

L’agence NSIA-BANQUE Divo est composée de sept (07) sept agents qui sont :

- Le Chef d’Agence, Responsable de tout ce qui ce passe au sein de l'agence, son rôle
principal est d’animer, développer, organiser et gérer l'agence comme un centre de
profit en mettant en œuvre les politiques définies par la banque dans le strict respect

40
des règles, procédures et réglementation en vigueur. Il se charge aussi de contrôler le
travail, développer les relations avec les clients et coordonner les activités de l’agence.
Il fixe des objectifs à chacun de ses collaborateurs afin que son agence atteigne les
objectifs de rentabilité et d’exigence de qualités fixés par la Direction.
- Conseiller Clientèle, Il contribue, sous la supervision du chef d’agence, au
développement et à l’assainissement du portefeuille clientèle. Il est tenu d’entretenir
de bonnes relations avec la clientèle et de lui fournir des renseignements explicites
relatifs au fonctionnement de son compte. Par ailleurs il assure l’intérim du chef
d’agence en son absence.
- L’Assistant Clientèle, Il assure l’accueil et la fidélisation de la clientèle sous la
supervision du Responsable Service à la Clientèle ou le Conseiller clientèle, afin de
préserver l’image de la banque .Il est chargé de renseigner les clients, de réceptionner
les remises de chèques, les ordres de virements et les effets de commerce ou encore
ouvrir les comptes pour le client (enregistrement et renseignements sur cartons et
livres). Elle est chargée de démarcher, promouvoir et vendre les produits de la banque
afin d’accroître le portefeuille et les commissions. Elle assiste la clientèle et délivre les
cartes magnétiques.
- La Responsable Service à la clientèle (RSC), Sa fonction est de coordonner toutes
les opérations bancaires afin d’éviter des pertes opérationnelles dans le respect des
procédures et assurer l’équilibre de l’agence. Elle a en sa charge de vérifier et traiter
les remises de chèques et effets reçus, veiller et contrôle l’approvisionnement DAB,
préparer le courrier départ, pointer le journal des opérations de caisses (Etat de
mouvement veille), veiller à la bonne exécution des flux de la compensation
(encaissement et payement des valeurs auprès de la BCEAO), contrôler et fermer
informatiquement les caisses secondaires, vérifier et valider les moyens de paiement
des espèces inférieurs ou égaux au plafond déterminé, veiller au contrôle quotidien de
la caisse réserve et réceptionner les fonds pour le coffre.
- Les Guichetiers Payeurs, Ils sont au nombre de trois (03) ; Ils sont chargés d’assurer
l’accueil de la clientèle, proposer les produits bancaires, assurer l’exécution des tâches
relatives aux opérations à la caisse dans le strict respect des procédures et dans les
délais requis, afin de satisfaire la clientèle et éviter les pertes opérationnelles. Ils
reçoivent et de vérifient les fonds reçus du coffre, reçoivent les versements des clients,
transfèrent les fonds des clients au coffre, assurent le paiement des chèques ou des
bordereaux de retrait présentés.

41
Il est important de noter que toutes les agences du réseau NSIA-BANQUE ont le même
organigramme que celle de Divo. Mais, en fonction du nombre de clients, certaines agences
ont plus de conseillers clientèles, de guichetiers et des responsables services clientèles
adjoints.

Graphique n° 2 : organigramme de NSIA-BANQUE DIVO

CHEF D’AGENCE
M. KOFFI ABIA ANGE CEDRIC

CONSEILLER CLIENTELE
Mlle. TRAORE FATOUMATA

AGENT D’ACCUEIL RESPONSABLE SERVICE A LA


CLIENTELE
Mlle. KONATE AWA
Mlle. NIAMIAN KOHOUA ANGE
DESIREE

CAISSE 1 CAISSE 2 CAISSE 3

Mme. SAHONIN M. AMANI M. KOULAI DOUDOU


YAO AMOIN N’GUESSAN SERGE FRANCK ARNAUD C.
EPIPHANIE HERMANN
Source : NSIA-BANQUE DIVO

Cet organigramme illustre le poste de chaque collaborateur et établit la hiérarchie de NSIA-


BANQUE de DIVO. Dans cet environnement hyperconcurrentiel que nous connaissons
actuellement, les sources d’avantages compétitifs basées sur les produits et les processus sont
rapidement imitées par les concurrents. Une bonne organisation, des produits et des services

42
adéquats sont des atouts indéniables pour la pérennisation des activités de qualité de toute
entreprise, notamment de NSIA-BANQUE.

Ce troisième chapitre nous a permis de faire une analyse complète du marché ivoirien de la
banque. En outre, elle a été le lieu de présentation de notre terrain d’étude qui le groupe NSIA
de façon générale et particulièrement l’agence de NSIA BANQUE de DIVO qui fait l’objet
de notre étude.

43
CHAPITRE IV : PROCESSUS DE TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES

Dans ce chapitre nous analyserons le processus du traitement des remises chèques NSIA
BANQUE. Pour mener à bien ce travail, nous diviserons le chapitre en deux sections. La
première section est consacrée à la description des remises des chèques et leur compensation
au sein de NSIA-BANQUE. Quant à la seconde section, elle portera sur les impayés et les
risques liés au traitement des chèques. Ce travail a été possible grâce à la document que NSIA-BANQUE
nous a offert et notre entretien avec le responsable de la clientèle au sein de NSIA-BANQUE de DIVO.

SECTION I : TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES ET LEUR


COMPENSATION

L’objectif principal de cette section est l’analyse du traitement des remises de chèques et leur
compensation au sein de NSIA-BANQUE. Afin de mener notre réflexion, nous aborderons ci-
dessous :

I.1.Le traitement des remises de chèques

Le traitement des remises de chèques est déterminant dans le fonctionnement d’une banque.
La qualité de ce processus est un facteur essentiel dans l’acquisition de nouveaux clients et le
maintien des anciens. C’est pourquoi, nous consacrerons cette séquence à l’analyse des
étapes du traitement des remises au sein de NSIA-BANQUE de DIVO.

I.1.1.La réception des chèques

La réception et la vérification de la remise de chèque par l’agent d’accueil : Le client


arrive en agence et récupère auprès de l’Assistant d’accueil la remise de chèque pour
remplissage. Cette dernière, après réception de ces valeurs, vérifie les mentions obligatoires et
appose le cachet dateur « reçu » sur les trois feuillets de la remise de chèque. Ensuite, elle
remet le feuillet original du bordereau de remise au client pour matérialiser la réception du
chèque par l’agence de Divo. Après vérification des différentes mentions obligatoires sur la
remise de chèque, elle la saisit dans l’applicatif qualité qui génère par la suite une référence
(Exemple : DQ 13567). Ensuite, elle enregistre la remise dans le cahier de transmission
qu’elle donne au chef d’agence ou à son adjoint (conseiller clientèle).

44
La réception et la vérification du cahier de transmission et de la remise de chèque par le
Chef d’Agence ou son adjoint : Après réception et vérification de la remise de chèque et du
cahier de transmission, le Chef d’Agence pose son visa. L’Agent d’accueil les récupère après
signature pour l’enregistrement dans AMPLITUDE et les transmet ensuite à la responsable
service à la clientèle.

La réception et la vérification du cahier de transmission et de la remise de chèque par la


responsable service à la clientèle : La responsable service à la clientèle vérifie à son tour la
conformité des informations portées sur les remises de chèques, les chèques et le cahier de
transmission. Après vérification, si les informations ne sont pas conformes alors, elle les
retourne à l‘agent d’accueil pour remettre les chèques aux clients.

I.1.2.Le traitement des chèques NSIA-BANQUE

Notons que tous les chèques NSIA-BANQUE, avant traitement passent par l’applicatif
VSIGN pour vérifier leur signature. Si la signature n’est pas scannée ou n’est pas conforme, le
responsable service à la clientèle (RSC) demande la confirmation de la signature au
gestionnaire. Les remises de chèques des banques consœurs sont traitées sans vérifier les
signatures parce que cela n’est pas possible. Ensuite, la responsable service à la clientèle
vérifie l’authenticité du chèque et appose le cachet « signature conforme » sur les signatures
pour matérialiser leur conformité.

A la suite des vérifications d’usage, elle appose le cachet dateur en réglant J-Jour+ 1. Elle
récupère les références qualités (DQ), elle arrache un feuillet de la remise qu’elle joint au
chèque pour la scannerisation . L’autre feuillet est rangé pour archivage.

Les remises et les chèques scannés sont visibles dans l’applicatif WEBCLEARING dès qu’on
ouvre l’applicatif. Après avoir procédé à la saisie dans l’applicatif WEBCLEARING, elle tire
un état récapitulatif de tous les chèques saisis pour des vérifications et procède au pointage.
La responsable service à la clientèle vérifie sur les comptes à créditer le lendemain pour les
remises chèques NSIA-BANQUE et deux (02) jours après pour celles des banques consœurs.
Après le traitement des remises de chèques, deux (02) situations se présentent à la RSC. Après
ces étapes deux cas de figures se présentent le plus souvent :
- S’il n’y a pas de rejets, la RSC fait le tri des remises de chèques, archive celles de la
NSIA-BANQUE en agence, et met sous plis celles des banques consœurs et les
achemine au siège pour archivage.

45
- En cas de rejet, la RSC recherche le motif du rejet, et fait la représentation si possible.

I.1.3.Le traitement des chèques confrères

La responsable des opérations n’a pas la possibilité de vérifier la conformité des signatures.
Quel que soit le montant du chèque, elle ne demande pas la confirmation du gestionnaire
concerné. Après les vérifications, elle appose le cachet « compense » au verso du chèque.
Après cette étape, les chèques confrères suivent le même traitement que ceux des chèques
NSIA-BANQUE.

Après le renseignement des rubriques de WEBCLEARING pour chaque remise, le système va


générer les remises par état c’est-à-dire les remises confirmées (Etat 50) prêts pour la
compense, les remises en cours de confirmation (Etat 30) et enfin les remises comportant des
anomalies, soit de saisie par les agents, soit pour erreurs provenant du client (Etat 40). Dans
ce cas de figure, un autre agent (compensateur central) apportera les corrections requises afin
que les chèques associés à ces remises puissent passer en Etat 50. Il existe un compte interne
dans lequel passe toutes les remises qui ont soit le montant ou le numéro de compte erroné qui
est le compte de passage de traitement chèque.

I.2. La compensation des chèques

Dans ce paragraphe, nous présenterons la méthode de compensation des chèques par la


BCEAO. Pour atteindre notre objectif, les points ci-dessous seront passés en revu :

I.2.1. Définition de la compensation

La compensation est un système d’échange de valeur entre établissement financier, il a été


mis en place par la BCEAO pour faciliter les transactions interbancaire des clients. Cette
opération se déroule à la BCEAO dans un cadre appelé la chambre de compensation (lieu où
les mandataires de toutes les banques font les échanges). On distingue :
- La compensation manuelle : elle est basée sur traitement physique des chèques.
- La compensation électronique ou télé compensation : c’est une opération de mise à
jour des virements et prélèvements bancaires entre établissements financiers,
effectuée à travers un réseau.

46
Il faut signaler que contrairement au système de compensation classique, le système de télé-
compensation repose sur un système informatique d’échange de données numériques
d’images limitant ainsi au maximum les échanges physiques de données et des valeurs. En
clair il s’agit de la dématérialisation tant des supports que des échanges.

I.2.2. Gestion des flux

L’ensemble des flux issus de la numérisation des chèques sur tout le réseau NSIA-BANQUE
est collecté automatiquement au fil des validations. Le compensateur central doit suivre les
flux émis, issus de la télé collecte, à l’aide de l’applicatif WEB CLEARING, afin d’identifier
les éventuels rejets potentiels. A l’heure prévue pour le début de la transmission des fichiers
de télé compensation (environ 15 H), le compensateur central édite à partir de l’applicatif
WEB CLEARING, l’état de contrôle des ordres de compensation.

Le compensateur central lance à partir de l’applicatif WEB CLEARING, la génération de


traitement des remises qui permet de produire deux fichiers qui sont :
- Le fichier « aller compense » comprenant les flux interbancaires (les remises tirées sur
les confrères),
- Le fichier des remises NSIA-BANQUE comprenant les flux intra bancaires (remises
tirées sur la NSIA-BANQUE).

Ensuite, il vérifie à l’aide des états de contrôle des ordres de compensations que les
informations mentionnées dans ces fichiers (nombre de présentation et montant) sont
conformes. Si oui il passe à l’étape suivante, sinon il identifie les écarts et procède aux
corrections et génère à nouveau les fichiers et reprend les vérifications).

Une fois l’étape précédente terminée, il met le fichier de remises NSIA-BANQUE à la


disposition de l’applicatif AMPLITUDE et transmet le fichier « aller compense » vers la
BCEAO via le système SICA-UEMOA pour dispatching aux banques tirées.

 Le traitement du fichier « aller compense » et sa comptabilisation

Le compensateur central lance à partir de WEB CLEARING, le traitement de transmission


des images associés aux contenues dans le fichier «aller compense ». Il vérifie ensuite avec le
même applicatif la bonne transmission de ces images en examinant l’état des lignes
correspondantes (état MAILI après transmission à la BCEAO et l’état MAILA après réception
par la BCEAO).

47
Pour la comptabilisation la BCEAO se charge de débiter le compte de la banque tirée et de
créditer le compte de la banque bénéficiaire.

 Le traitement du fichier des remises NSIA-BANQUE et sa comptabilisation

Le responsable section chèques et effets lance à partir d’AMPLITUDE le traitement de


récupération du fichier depuis WEB CLEARING, après récupération il lance le traitement
d’intégration du fichier. Cette intégration entraine un contrôle systématique des
enregistrements et fait apparaitre le cas échéant, les remises comportant des anomalies et
rejets par rapport à la base de données AMPLITUDE.

Le responsable section chèques et effets lance à partir d’AMPLITUDE, le traitement de


comptabilisation des remises qui consiste à imputer les remises des chèques au crédit du
compte des bénéficiaires par le débit du compte des tireurs.

Au terme de cette section, nous pouvons affirmer que notre objectif qui était d’analyser le
processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO a été atteint. Au
cours de la section suivante, il sera question de l’analyse Analyser les motifs des impayés et
les risques liés au traitement des remises de de chèques à NSIA-BANQUE de DIVO.

SECTION II : LES IMPAYES ET LES RISQUES LIES AU TRAITEMENT DES


CHEQUES

L’objectif principal de cette section est d’analyser les impayés et les risques liés aux remises
au sein de NSIA-BANQUE. Afin de mener notre réflexion, nous aborderons ci-dessous en
tenant compte de l’analyse de nos entretiens avec les spécialistes en la matière.

II.1. Les impayés et leur comptabilisation

On parle d’impayés lorsque les chèques sont rejetés dans le système soit par NSIA-BANQUE,
soit par les confrères pour des motifs différents et sont traités par rapport à ces différents
motifs.

II.1.1.Les impayés sur les chèques NSIA-BANQUE

Ces impayés concernes les chèques NSIA-BANQUE payables NSIA-BANQUE c’est-à-dire


sur les caisses de la NSIA-BANQUE, ces chèques ne vont pas à la compense. Après leur

48
traitement ils sont arbitrés par les gestionnaires.

Mais lorsque le chèque impayé arrive en agence, la responsable service à la clientèle


l’enregistre dans le registre des chèques impayés et informe le client (le tireur) pour qu’il
vienne récupérer son chèque. Quand le client se présente en agence, il émarge dans le registre
afin de matérialiser qu’il a effectivement récupérer son chèque. Ensuite, elle lui remet son
chèque et une attestation de rejet sur laquelle est inscrit le motif de rejet. Les chèques sur les
caisses de la NSIA-BANQUE sont rejetés dans les conditions suivantes :
- compte clôturé ;
- opposition sur le paiement du chèque ;
- compte sous blocage débit.

Après notification de ces rejets, immédiatement le compte de régularisation actif est débité au
crédit du compte de régularisation passif du montant rejeté ainsi en cas de dénouement on
assiste à deux écritures.

Tout d’abord on a une écriture de contre-passation de la première. Ensuite on passe l’écriture


normal c’est-à-dire le compte du tireur est débité pour créditer le compte du bénéficiaire mais
dans le cas contraire s’il y a rejet effectif on débite le bénéficiaire et le tireur mais de montant
différent.

N.B : Il ne faut jamais remettre un chèque NSIA-BANQUE revenu impayé au bénéficiaire.

II.1.2. Les chèques du fichier « aller compense »

Notons que pour les chèques confrères, le processus est le même que celui des chèques NSIA-
BANQUE. Mais la seule différence se situe au niveau de la récupération du chèque. Ici, c’est
plutôt le bénéficiaire que la responsable service à la clientèle appelle pour lui remettre le
chèque. Le chèque n’est pas remis au tireur.

Les impayés sur les confères de la NSIA-BANQUE sont de plusieurs ordres. Ils sont
interceptés par le système parce que :
- le compte du client est clôturé ;
- le chèque a déjà été traité ;
- le compte est en interdiction bancaire;

49
- le chèque n’est pas en circulation.
Ces motifs ainsi détectés dans le système, le compte anomalie est automatiquement débité.

A l’issue de cette opération, s’il y a dénouement, le compte du client est débité pour créditer
le compte anomalie, dans le cas où il y a rejet effectif alors le compte anomalie est crédité par
le débit du compte de rejet.

II.1.3.Les frais et commissions bancaires sur impayés

Tout chèque rejeté pour défaut de provision ou pour tout autre motif à l’exception des
irrégularités portant sur l’endos, les surcharges et les ratures, entraînent la perception des
frais. Le tireur et le bénéficiaire sont concernés par cette pénalité. Le tireur est débité de
36.000 FCFA et le bénéficiaire de 10.000 FCFA.

II.2. Risques liés aux traitements des chèques

Dans cette séquence, il est question d’analyser les risques liés aux traitements des chèques à
NSIA-BANQUE de DIVO.

II.2.1. La remise de chèque

La fraude par chèque est l'un des crimes financiers les plus anciens et les plus courants. Même
avec l'arrivée des produits de paiement électronique, les chèques servent toujours à effectuer
des milliards de paiements chaque année. Il s'agit d'une cible parfaite pour les criminels. La
présentation d’un chèque à l’encaissement pour le compte d’un client est une opération
techniquement simple à réaliser. Cependant elle appelle quelques commentaires sur les
risques qu’encourt la banque. Notamment :

II.2.1.1.la réception de chèques frauduleux

Ce risque provient d’un examen hâtif des chèques remis, ne permettant pas de détecter les
fraudes : maquillage ou surcharge des montants, correction du nom du bénéficiaire. Dans ce
cas, la banque peut faire des paiements indus, cela conduit à des contentieux entre la banque
et sa clientèle.

50
II.2.2.2.La réception de chèques non signés

Plus rarement rencontré, ce cas réside dans la présentation au paiement d’un chèque ou effet
non signé qui fera dans le meilleur des cas, l’objet d’un rejet par la banque tirée, d’un
reproche du client et, dans la pire des hypothèses, d’une demande de remboursement par un
bénéficiaire qui s’estimera lésé par la négligence de la banque. Cela peut porter atteinte à la
réputation de la banque.

Le dernier cas de risque réside dans le fait de décaisser des sommes sur un compte qui a été
alimenté par une remise de chèque dont le sort est encore inconnu au moment de
l’encaissement : si dans ce cas le chèque revient impayé, la banque supportera les frais de
l’opération.

La plus élémentaire des précautions consiste à s’assurer que le montant de la remise ne fait
plus partie de l’indisponible du compte.

II.2.2. Les incidents de paiement sur chèque :

On appelle incident sur chèque, la constatation par la banque d’une irrégularité sur le titre
(chèque, effet ou carte) ou sur le compte du tireur, pendant le déroulement de l’opération de
paiement ou de retrait. Cette irrégularité entraîne l’annulation définitive de l’exécution de
l’opération.
- Les différents motifs de non-paiement du chèque
Le banquier doit refuser de payer un chèque dans les cas suivants :

51
Tableau n°1 : les raisons de refus d’un chèque par le banquier

-En cas de perte, de vol et de faillite du bénéficiaire ;


-Chèque faux ou falsifié.
-Lorsque le chèque est présenté au paiement au-delà du délai de
Opposition sur chèque
validité.

-Absence d’une mention obligatoire ;


-Non-conformité de la signature au spécimen déposé
-Signatures insuffisantes (en cas de pluralité de signature) ou
absentes ou non autorisées ;
-Falsification, surcharge ;
Prescription du chèque -Montants en chiffres et en lettres non conformes ;
-Chèque frauduleux ;
-Absence ou irrégularité de l’endos ;
-Absence de données faciales ;
-Données faciales incomplètes ou invalides
-Support papier illisible.
-Décès du titulaire (dans le cas où la date d’émission est antérieure à
la date de décès, le chèque même présenté postérieurement

Indisponibilité du compte devrait en principe être honoré) ;


-Numéro de compte inexistant ;
-La conséquence de ce rejet est différente selon les législations en
vigueur dans les Etats :

52
-Déclaration officielle du rejet à la BC et mise en place d’une
interdiction bancaire pour une certaine durée avec obligation de

Absence de provision payer le chèque pour retrouver sa capacité bancaire (le chèque
sans provision est alors réprimé pénalement) ;
-Simple déclaration sur une liste mauvaise payeurs, qui peut être
consultée par les établissements bancaires. Il n’existe dans ce cas
pas de répression pénale.

Source : Documentations NSIA-BANQUE

De tous ces motifs, ceux qui sont retenus pour être déclarés à la BCEAO et qui doivent faire
l’objet d’interdiction bancaire si nécessaire sont : l’absence de provision, l’insuffisance de
provision et l’émission de chèque sur compte fermé.

II.2.3. La gestion des incidents de paiement sur chèque

Il existe trois (3) différents niveaux d’incident : l’avertissement, l’incident simple et


l’infraction.
- L’avertissement :
L’avertissement n’est accordé que lorsque le client n’a enregistré aucun incident de paiement
durant les 3 mois précédents. Dans le cas contraire, il convient immédiatement de déclarer un
incident simple et non pas un avertissement.
L’avertissement offre un délai de 30 jours à partir de sa date de notification. A l’issue de ce
délai, l’incident doit être régularisé, ou se transformé en incident simple.
- L’incident simple :
L’incident simple intervient si l’avertissement n’est pas régularisé dans le délai de 30 jours à
compter de sa notification.
Si le client émet de nouveaux chèques sans provision pendant cette période de sursis sans
régulariser le premier incident, le banquier doit : aviser la BCEAO à partir du 4 ème jour
ouvrable suivant la date d’expression du délai, signifier au titulaire du compte qu’il lui est
interdit pendant une période de 5 ans d’émettre des chèques autres que ceux permettant
exclusivement le retrait de fonds au guichet ou certifiés et adresser une lettre d’injonction au
titulaire du compte lui réclamant la restitution des formules de chèques en sa possession et en
possession de ses mandataires.
- L’infraction :

53
Elle intervient lorsqu’un compte frappé d’interdiction bancaire continue à enregistrer
l’émission de chèques (qu’il s’agisse de chèques sans provision ou non).

II.2.4. La déclaration des incidents de paiement sur chèque

Le banquier qui a refusé le paiement d’un chèque pour insuffisance ou défaut de provision
doit d’abord délivrer une attestation de rejet au bénéficiaire en précisant le motif de non-
paiement. Il doit ensuite enregistrer l’incident sur les livres de comptes, au plus tard au 2 ème
jour ouvré suivant le refus de paiement et interdire à ce dernier d’émettre les chèques jusqu’à
la régularisation. Enfin, il déclare l’incident à la BCEAO via l’application CIP accompagné
d’une copie de la lettre d’avertissement.

- La régularisation des incidents de paiement


L’émetteur du chèque sans provision, pour faire annuler la sanction d’interdiction d’émettre
des chèques doit, dans les 30 jours à partir de la date d’envoi de la lettre d’avertissement,
justifier avoir réglé le montant impayé ou avoir constitué une provision suffisante et
disponible destinée au règlement de l’impayé.
Au-delà des 30 jours, le titulaire du compte doit justifier l’acquittement d’une pénalité
libératoire payable au Trésor et le banquier doit alors modifier la déclaration de l’incident
par l’application CIP en renseignant les champs, date de régularisation et numéro de
justificatif de paiement de la pénalité libératoire.
Si par contre l’incident n’est pas régularisé dans le délai d’un mois à partir de la date d’envoi
de la lettre d’avertissement, le banquier doit : aviser la BCEAO à partir du 4ème jour
ouvrable suivant la date d’inspiration du délai, signifier au titulaire du compte qu’il lui est
interdit pendant une période de 5ans, d’émettre des chèques autres que ceux qui permettent
exclusivement de retrait de fonds au guichet ou ceux qui sont certifiés, adresser une lettre
d’injonction au titulaire du compte lui réclamant la restitution des formules de chèques en sa
possession et en celle de ses mandataires.
Le titulaire du compte recouvre la faculté d’émettre des chèques lorsqu’à compter de
l’injonction, il justifie avoir réglé le montant du chèque impayé ou constitué une provision
suffisante et disponible destinée à son règlement et à payer la pénalité libératoire.
Dans ces cas, l’interdiction bancaire est levée et le banquier tiré délivre sur demande, une
attestation de paiement au tireur. La pénalité libératoire due est versée au Trésor.

54
- Le paiement partiel
Si la provision du compte est inférieure au montant du chèque, le porteur a le droit d’exiger
le paiement jusqu’à concurrence de la provision. En cas de paiement partiel, le tiré peut
exiger que mention de ce paiement soit faite sur le chèque et qu’un avis lui soit adressé. Il
appartient alors à la banque tirée de : rayer le montant initial qui doit être lisible, apposer
au recto en haut et à droite du chèque, au plus près de l’emplacement du montant initial, une
griffe de paiement partiel faisant apparaître le montant payé et le reste dû et invalider le
montant post-marqué.

II.2.4.1.Les documents réglementaires de rejet

L’attestation de rejet :
En cas de refus de paiement pour défaut ou insuffisance de provision, le banquier tiré doit
établir l’attestation de rejet précisant le motif de non-paiement.
Le certificat de non-paiement :
A défaut de paiement du chèque dans un délai de 30 jours à compter de la première
présentation ou de la constitution de la provision dans les mêmes délais, le banquier tiré doit
délivrer sans frais, un certificat de non-paiement au porteur du chèque.

II.2.4.2.Les sanctions pénales et civiles en cas d’incident

La loi prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes qui se présentent comme suit :
- le titulaire du compte ou le mandataire qui en connaissance de cause aura émis un
chèque sans provision ou aura, après émission d’un chèque, retiré par quelque moyen
que ce soit tout ou une partie de la provision ;
- le tireur qui, au mépris de la lettre d’injection à lui adresser par le banquier, aura émis
un ou plusieurs chèques ;
- toute personne qui accepte en connaissance de cause un chèque sans provision :
o Sera punie d’un emprisonnement d’un à 3 ans et d’une amende de FCFA 100.000
à 250.000 ou de l’une des 2 peines seulement.
Cette amende peut être portée à FCFA 3.000.000 si le tireur est commerçant ;

55
o Sera aussi punie d’un emprisonnement d’un à 5 ans, et d’une amende de FCFA
100.000 à 5.000.000 ou de l’une de ces deux (2) peines seulement :
 Toute personne qui aura contrefait, falsifié un chèque ;
 Toute personne qui, en connaissance de cause aura fait l’usage ou tenté de
recevoir un chèque contrefait falsifié.

II.3.Analyse des résultats issu de notre entretien avec le responsable du service clientèle

Dans notre entretien trois questions essentielles étaient au centre de notre travail. C’est
justement ces interrogations qui feront l’objet de notre analyse dans cette séquence. Pour
mener à bien notre analyse les points suivants seront abordés :

II.3.1.Les différents motifs d’impayé à NSIA-DIVO selon notre spécialiste

La principale interrogation qui a guidé notre entretien dans cette séquence était la suivante :
« quels sont les motifs des impayés sur remises des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ? ».
Notre spécialiste nous a laissé entendre en ces termes : « Comme vous l’avez constaté lors de
vos fouille documentaire au sein de notre agence, il existe plus motifs qui sont à l’origine des
impayés des chèques à NSIA-BANQUE».

Le tableau ci-dessous présente les verbatim de notre spécialiste et les proportions


d’apparition de des motifs des impayés à NSIA-BANQUE de DIVO. L’analyse de ce tableau
permet de constater qu’il existe quatre (04) motifs qui sont à l’origine des impayés à NSIA-
BANQUE de DIVO qui sont : l’opposition sur chèque, la prescription du chèque,
l’indisponibilité du compte et l’absence de provision. Parmi ces motifs les plus récurrents
sont l’absence de provision et prescription du chèque avec des proportions d’apparition de
40% et 50% dans le discourt de notre spécialiste à NSIA-BANQUE de DDIVO.

56
Tableau n°2 : Verbatim et proportions liés aux motifs des impayés
Les motifs Verbatim Proportions
(%)
« Au sein de notre banque l’opposition sur chèque 05%
intervient : en cas de perte, de vol et de faillite du
Opposition sur chèque bénéficiaire ; chèque faux ou falsifié ; lorsque le
chèque est présenté au paiement au-delà du délai
de validité. »
« Il y a prescription de chèque lorsqu’on a : 50%
L’absence d’une mention obligatoire ; La non-
conformité de la signature au spécimen déposé ;
Les signatures insuffisantes (en cas de pluralité de
signature) ou absentes ou non autorisées ; La
falsification, surcharge ; Les montants en chiffres
Prescription du chèque et en lettres non conformes ; Les chèques
frauduleux ; L’absence ou irrégularité de l’endos ;
L’absence de données faciales ; Les données
faciales incomplètes ou invalides ; Le support
papier illisible ».
« Il y a prescription indisponibilité du compte 05%
lorsqu’on constate le décès du titulaire (dans le cas
Indisponibilité du où la date d’émission est antérieure à la date de
décès, le chèque même présenté postérieurement
compte devrait en principe être honoré) ; le numéro de
compte n’existe pas. Il aussi noté que la
conséquence de ce rejet est différente selon les
législations en vigueur dans les Etats ».

57
« L’absence de provision intervient lorsque le 40%
compte de l’émetteur du chèque n’est pas
alimenté. Cette situation entraîne les
conséquences suivantes : Déclaration officielle
du rejet à la BC et mise en place d’une interdiction
Absence de provision bancaire pour une certaine durée avec obligation
de payer le chèque pour retrouver sa capacité
bancaire (le chèque sans provision est alors
réprimé pénalement) ; Simple déclaration sur une
liste mauvaise payeurs, qui peut être consultée par
les établissements bancaires. Il n’existe dans ce cas
pas de répression pénale ».
Source : Auteur

II.3.2.Les différents motifs d’impayé à NSIA BANQUE de DIVO

La principale interrogation qui a guidé notre entretien dans cette séquence était la suivante :
« quels sont les risques liés aux remises des chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ? ». Notre
spécialiste nous a laissé entendre en ces termes : « Comme vous l’avez constaté lors de vos
fouille documentaire au sein de notre agence, il existe plusieurs risques liés aux remises des
chèques à NSIA-BANQUE».

Le tableau ci-dessous présente les verbatim de notre spécialiste et les proportions


d’apparition des risques liés aux remises de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. L’analyse
de ce tableau permet de constater qu’il existe quatre (03) risques sont liés à cette opération à
NSIA-BANQUE de DIVO, ce sont : la réception de chèques frauduleux, la réception de
chèques non signés et l’erreur de décaissement. . Parmi ces risques les plus récurrents est la
réception de chèques frauduleux avec des proportions d’apparition de 40% dans le discourt de
notre spécialiste à NSIA-BANQUE de DDIVO. Ensuite vient les deux risques (erreur de
décaissement et la réception de chèques non signés) avec respectivement 35% et 25% de
proportion dans le discourt de notre spécialiste à NSIA-BANQUE de DIVO.

58
.

Tableau n°3 : Verbatim et proportions liés aux risques de traitement des remises de
chèque
Les risques Verbatim Proportions
(%)
« Il arrive souvent qu’on procède à ce un examen
hâtif des chèques remis ce qui ne permet pas
la réception de chèques
ne de détecter les fraudes. Elles concernent
frauduleux 40%
généralement le maquillage ou le surcharge
des montants, correction du nom du
bénéficiaire. Le risque que nous courons ici est
le paiement indus, cela conduit à des
contentieux entre la banque et sa clientèle »
« Ce risque est rarement rencontré au sein de notre
agence. La réception de chèques non signé
réside dans la présentation au paiement d’un
chèque ou effet non signé qui fera dans le
La réception de 25%
meilleur des cas, l’objet d’un rejet par la
chèques non signés banque tirée, d’un reproche du client et, dans
la pire des hypothèses, d’une demande de
remboursement par un bénéficiaire qui
s’estimera lésé par la négligence de la banque.

59
Cela peut porter atteinte à la réputation de la
banque ».

« Ces dernier cas de risque réside dans le fait


de décaisser des sommes sur un compte qui a
été alimenté par une remise de chèque dont le 35%
Erreur de décaissement
sort est encore inconnu au moment de
l’encaissement : si dans ce cas le chèque
revient impayé, la banque supportera les frais
de l’opération ».
Source : Auteur

II.4.Récommandations

Afin d’assurer d’avantage un service de qualité à sa clientèle, préserver et améliorer de façon


permanente les performances et l’image de NSIA-BANQUE, nous recommandons à l’agence
de Divo :
- Un deuxième conseiller clientèle. Celui-ci permettra d’atténuer de façon considérable
le volume de travail accru que supporte le front office. Ainsi, nous constaterons
objectivement, une amélioration prononcée concernant le traitement des remises de
chèques. Ce qui aura plusieurs manifestations. La satisfaction de la clientèle sera
consolidée et nous assisterons à l’enregistrement dans l’applicatif AMPLITUDE de
toutes les remises de chèques avant leur traitement. Nous aurons donc une conformité
entre les remises de chèques réceptionnées et celles produites par l’applicatif
AMPLITUDE. Ensuite, nous observerons de façon considérable, la baisse du taux de
remises de chèques revenues impayées. Même si ce taux est négligeable, il serait très
intéressant de ne plus en avoir.
- La mise en place d’un registre pour le traitement des remises de chèques NSIA-
BANQUE. Dans la mesure où la saisie de ces valeurs génère une référence dans
l’applicatif AMPLITUDE de la même manière qu’une opération de guichet. Dans ce
registre, il sera mentionné les champs suivants:
- le numéro d’ordre ;

60
- la date de réception de la remise de chèque;
- le numéro du chèque ;
- le nom et le prénom du tireur ;
- le compte à débiter ;
- le nom du bénéficiaire ;
- le compte à créditer ;
- le montant ;
- la référence qualité ;
- la signature du chef d’agence ou de son adjoint.

Au terme de cette section, nous pouvons affirmer que notre objectif qui était d’analyser les
motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de chèques à NSIA-
BANQUE de DIVO a été atteint. Ce dernier chapitre de notre mémoire a permis ainsi
d’analyser la problématique abordée dans ce travail ce qui a permis de faire des
recommandations afin d’améliorer le processus de traitement de remise de chèque à NSIA-
BANQUE de DIVO.

61
CONCLUSION GENERALE

62
La question principale suivante a guidé notre recherche : «Comment se fait le traitement
des remises de chèque à NSIA BANQUE de DIVO? ». Pour mener avec diligence et
rigueur notre étude, nous avons, à partir d’une revue de la littérature et d’un certain nombre
d’interrogations émanant des observations, formulé des objectifs dont le principal est
d’analyser le traitement des remise de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. L’atteinte de
notre objectif a nécessité une enquête d’une part et la consultation des documents sur l’état
actuel du traitement des remises de chèque au sein de cette agence. Les données ainsi
collectées ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique. Les résultats obtenus après
notre fouille documentaire et l’analyse contenu ont montré qu’il existe quatre (04) motifs qui
sont à l’origine des impayés à NSIA-BANQUE de DIVO et les risques liés à cette situation
sont au nombre de trois (03). Une analyse approfondie de nos résultats ont montré que parmi
les motifs d’impayés et les risques y afférant les plus récurrences sont : l’absence de
provision, prescription du chèque pour les impayés et les erreurs de décaissement, la
réception de chèques non signés pour les risques liés aux impayés. Face à cette situation, nous
avons fait des recommandations dans le sens de l’amélioration du processus de traitement des
remises de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. Ces recommandations se résument en ces
points suivants :
- Un deuxième conseiller clientèle.

63
- La mise en place d’un registre pour le traitement des remises de chèques NSIA-
BANQUE.
En dépit des résultats obtenus et les recommandations faites, nous sommes tout à fait
conscients, que nous n’avons pas fait le tour complet de la question. Nous n’avons pas dans
cette étude tenir compte de l’avis des clients concernant la qualité des traitements de chèque à
NSIA-BANQUE de DIVO. En outre, nous n’avons pas pris en compte l’avis des
collaborateurs du spécialiste interrogé au sein de l’agence. Au regard des limites mentionnées,
d’autres études peuvent être mené en prenant en compte l’avis des clients concernant la
qualité des traitements de chèque à NSIA-BANQUE de DIVO. En outre, il serait aussi
intéressant de prendre en compte dans les études avenir l’avis des collaborateurs du spécialiste
interrogé au sein de l’agence.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

64
1. OUVRAGES, ARTICLES ET MEMOIRES

 AKTOUF OMAR (1987), Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative


des organisations, collection « les sciences sociales contemporaine », Page 19.
 BORONAT P., CANARD F. (1995), Management par la Qualité Totale et
changement organisationnel, dans Les nouvelles formes organisationnelles, (sous la
direction de M.Rainelli, J-L. Gaffard et A. Asquin,), paris, Editions Economica, pp.
217-234.
 COUTELLE PATRICIA(2005), cours du CEFAG-séminaire d’études qualitative,
université de Tours, Disponible sur l’URL :
http://cermat.iae.univ-tours.fr/IMG/pdf/_05-124_PCoutelle.pdf, consulté le
19/05/2013.
 D’UNRUG MARIE-CHRISTINE (1974), Analyse de contenu et acte de parole. De
l'énoncé à l’énonciation, Revue Française de Sociologie, Page 40
 DEMING W.E., (1996), Du nouveau en Economie, Economica, Paris, p 202.
 Grawtz, M. (1979), Méthodes des sciences sociales. 4ème éd., Paris : Dalloz,

65
 HAROUNA SIDIBE (2011), Cartographie des risques liés à la compensation
interbancaire, cas de la Banque Atlantique du Mali, CESAG (Sénégal), Mémoire
Master 2, Avril, 105 pages.
 LAURENT BARDIN, (1989), l’analyse de contenu, Ed Amazon France.
 SAVOIE-ZAJC, (2000), L'analyse qualitative des données, Page 25-30.
 THIEATART RAYMOND-ALAIN ET COLL, (2007), méthodes de recherche en
management, 3eme édition, dunod, Belgique.
 YAO KRA AIME (année), traitement des remises de chèques, cas de NSIA-
BANQUE DIVO.

2. WEBOGRAPHIES

 http://www.groupensia.com consulté le 26/10/2018.


 http://www.anact.fr/portal/pls/portal/docs/1/302333.PDF du 03/11/2018.
 http://www.codlor.com/img/fichiers/file/QUALITE consulté le 03/12/2019.
 Fr.wikipedia.org/wiki/W. Edwards Deming consulté le 19/01/2019
 http://www.définitions.com consulté le 15/12/2018.
 http://www.pilotesdeprocessus.org consulté le 22/11/2018.
 http://www.commentcamarche.net consulté le 22/04/2019.
 http://www.iso.org/iso/fr/qmp_2012.pdf consulté le 24/11/2019.
 http://fr-deming.org consulté le 24/03/2019.

66
ANNEXES

ANNEXE 1 : GUIDE D’ENTRETIEN

Bonjour Monsieur/Madame, dans le cadre de notre formation en vue de l’obtention du Master


professionnel en banque et assurance à HEC ABIDJAN, nous devons rédiger un mémoire
dont le thème est : «Analyse du processus de traitement des remises chèques dans une
banque : cas de NSIA BANQUE DIVO ». Cette recherche nécessite une étude de terrain

VII
afin de recueillir l’avis des experts dans le domaine concerné. Ainsi votre opinion nous
intéresse et nous souhaiterions vous poser quelques questions.
NB : Je tiens à vous souligner que toutes les informations contenues dans cette étude seront
gardées strictement confidentielles.
1. Quels sont les moyens de paiement que vous disposez au sein de votre banque ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
2. Les clients sont-ils satisfaits de la gestion de ces moyens de paiement ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
3. Quel est le processus de traitement des remises chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

4. Quels sont les motifs des impayés et les risques liés au traitement des remises de de
chèques à NSIA-BANQUE de DIVO ?

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration.

TABLE DES MATIERE

S
AVERTISSEMENT....................................................................................................................I

DEDICACE................................................................................................................................II

VIII
REMERCIEMENTS.................................................................................................................III

RESUME..................................................................................................................................IV

ABSTRACT...............................................................................................................................V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES........................................................................VI

SIGLES ET ABREVIATIONS...............................................................................................VII

INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES


REMISES CHEQUES................................................................................................................6

CHAPITRE I : ANALYSE THEORIQUE DES MOYENS DE PAIEMENT.......................8

SECTION I : LA TYPOLOGIE DES MOYENS DE PAIEMENT........................................8

I.1. La monnaie fiduciaire...................................................................................................8

I.2. Les moyens de paiement scripturaux............................................................................8

I.2.1.les cartes de paiement,.................................................................................................9

I.2.2.les virements,...............................................................................................................9

I.2.3.les prélèvements........................................................................................................10

I.2.4.Le chèque..................................................................................................................10

I.2.5.Le paiement en monnaie électronique.......................................................................10

I.2.6.les effets de commerce..............................................................................................11

I.3. Les méthodes de paiement alternatives.......................................................................11

SECTION II : PRESENTATION DU CHEQUE.................................................................12

II.1.Différents types de chèques........................................................................................12

II.1.1.Le chèque barré........................................................................................................12

II.1.2.Le chèque non barré.................................................................................................12

II.1.3.Le chèque certifié.....................................................................................................12

II.1.4.Le chèque de banque................................................................................................12

II.1.5.Le chèque de voyage (traveller’s cheque)...............................................................13

II.2.Utilisation des chèques...............................................................................................13

IX
II.2.1. Le chèque, un instrument de paiement..................................................................13

II.2.2.Le chèque, instrument de retrait..............................................................................14

II.2.3.Les mentions obligatoires du chèque.......................................................................14

II.2.4.Les mentions facultatives du chèque.......................................................................14

II.2.5.La provision du chèque............................................................................................15

II.2.6.La clause « à ordre » portée au recto du chèque......................................................15

II.3. L’endossement du chèque..........................................................................................15

II.3.1.L’endossement de procuration :...............................................................................16

II.3.2.L’endossement en blanc :.........................................................................................16

CHAPITRE II : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE.........................18

SECTION I : LA PHASE QUALITATIVE..........................................................................18

I.1.Les outils de collecte de données.................................................................................19

I.1.1.L’étude documentaire................................................................................................19

I.1.2. L’étude de cas..........................................................................................................19

I.1.3. L’observation..........................................................................................................19

I.1.4. L’entretien................................................................................................................20

I.2.Mise en œuvre des entretiens.......................................................................................21

I.3. L’échantillonnage qualitatif........................................................................................21

SECTION II : METHODOLOGIE DE TRAITEMENTS DE DONNEES..........................22

II.1. L’analyse de contenu.................................................................................................22

II.2. L’analyse du contenu thématique..............................................................................23

II.3. Justification du choix de l’analyse de contenu par thème..........................................23

PREMIERE PARTIE : CADRE EMPIRIQUE DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DES


REMISES CHEQUES..............................................................................................................25

CHAPITRE III : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’ETUDE....................................27

SECTION I : PRESENTATION DU SYSTHEME BANCAIRE ET FINANCIER DE.....27

LA CÔTE D’IVOIRE..........................................................................................................27

X
I.1. le système financier ivoirien.......................................................................................27

I.2. présentation, activités et avantages compétitifs des banques......................................29

SECTION II : PRESENTATION DE NSIA BANQUE.......................................................33

II.1.Historique du groupe NSIA et de NSIA BANQUE...................................................33

II.1.1.La genèse du groupe NSIA......................................................................................33

II.1.2.Historique de NSIA BANQUE................................................................................35

II.2.NSIA BANQUE : une filiale du GROUPE NSIA......................................................36

II.3. Objectif et activité......................................................................................................36

II.4.Les missions de la banque...........................................................................................37

II.5.L’équipe de direction..................................................................................................37

II.6.l’organisation de l’agence de DIVO...........................................................................39

CHAPITRE IV : PROCESSUS DE TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES.......43

SECTION I : TRAITEMENT DES REMISES DE CHEQUES ET LEUR


COMPENSATION................................................................................................................43

I.1.Le traitement des remises de chèques..........................................................................43

I.1.1.La réception des chèques...........................................................................................43

I.1.2.Le traitement des chèques NSIA-BANQUE.............................................................44

I.1.3.Le traitement des chèques confrères.........................................................................45

I.2. La compensation des chèques.....................................................................................45

I.2.1. Définition de la compensation..................................................................................45

I.2.2. Gestion des flux........................................................................................................46

SECTION II : LES IMPAYES ET LES RISQUES LIES AU TRAITEMENT DES


CHEQUES............................................................................................................................47

II.1. Les impayés et leur comptabilisation.........................................................................47

II.1.1.Les impayés sur les chèques NSIA-BANQUE........................................................47

II.1.2. Les chèques du fichier « aller compense ».............................................................48

II.1.3.Les frais et commissions bancaires sur impayés......................................................49

II.2. Risques liés aux traitements des chèques...................................................................49

XI
II.2.1. La remise de chèque................................................................................................49

II.2.1.1.la réception de chèques frauduleux.......................................................................49

II.2.2.2.La réception de chèques non signés......................................................................49

II.2.2. Les incidents de paiement sur chèque :...................................................................50

II.2.3. La gestion des incidents de paiement sur chèque..................................................52

II.2.4. La déclaration des incidents de paiement sur chèque.............................................52

II.2.4.1.Les documents réglementaires de rejet.................................................................54

II.2.4.2.Les sanctions pénales et civiles en cas d’incident................................................54

II.3.Analyse des résultats issu de notre entretien avec le responsable du service clientèle
...........................................................................................................................................54

II.3.1.Les différents motifs d’impayé à NSIA-DIVO selon notre spécialiste..................55

II.3.2.Les différents motifs d’impayé à NSIA-DIVO selon notre spécialiste..................57

II.4.Récommandations.......................................................................................................59

CONCLUSION GENERALE...................................................................................................61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................63

ANNEXES..............................................................................................................................VII

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………….......IX

XII

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy