Probabilités Chapitre 6

P ROBABILITÉS

E XERCICE 6.1 : On tire trois boules avec remise d’une urne contenant cinq boules numérotées de 1 à 5 et on note Ai
l’événement « la i-ème boule tirée porte le numéro 1 » (pour tout i ∈ J1, 3K).
Exprimer, en fonction des événements Ai chacun des événements suivants :
⋆ B : « on obtient trois fois la boule numéro 1 »
⋆ C : « on obtient au moins une fois la boule numéro 1 »
⋆ D : « on obtient une seule fois le numéro 1 »
⋆ E : « la boule numéro 1 est obtenue pour la première fois au deuxième tirage »
⋆ F : « la boule numéro 1 est obtenue pour la première fois au troisième tirage »
⋆ G : « la boule numéro 1 est obtenue au premier tirage ou alors n’est pas obtenue du tout »

E XERCICE 6.2 : On lance trois fois un dé honnête.

1. Proposer un univers Ω et une probabilité P pour modéliser cette expérience.
2. Calculer alors les probabilités des événements suivants :
⋆ A : « on n’obtient aucun as au cours des trois lancers »
⋆ B : « on obtient exactement deux as »
⋆ C : « on obtient au moins un as »
⋆ D : « on obtient un as au deuxième et au troisième lancer »

E XERCICE 6.3 : Une urne contient trois pièces. La première est équilibrée, la seconde fait face avec une probabilité p et
la troisième avec la probabilité 0, 3. De plus, on sait que lorsqu’on choisit une pièce au hasard et qu’on la lance, la
probabilité de faire face est de 0, 5.
On choisit une pièce au hasard et on la lance trois fois. On obtient une fois face et deux fois pile dans cet ordre.
Quelle est la probabilité d’avoir tiré la troisième pièce ?
E XERCICE 6.4 : Une puce se déplace aléatoirement sur l’ensemble des sommets d’un triangle ABC de la façon suivante :
initialement (c’est-à-dire à l’instant 0), la puce se trouve en A et si, à un instant n de N, elle est sur l’un quelconque
des trois sommets, alors, à l’instant (n + 1), soit elle y reste avec une probabilité de 23 , soit elle saute sur l’un des deux
autres sommets, et ceci avec la même probabilité pour chacun de ces deux sommets.
On définit, pour tout n de N, An (resp. Bn et Cn ) l’événement : « la puce se trouve en A (resp. en B et en C ) à
l’instant n », et on pose an = P (An ) , bn = P (Bn ) et cn = P (Cn ).
1. Exprimer, pour tout n de N, an+1 , bn+1 et cn+1 en fonction de an , bn et cn .
   
an+1 an
2. En déduire une matrice M de M3 (R) telle que :  bn+1  = M  bn .
cn+1 cn
 
1 1 1
3. Vérifier 6M − 3I3 = 1 1 1 et en déduire, pour tout n de N∗ , la matrice M n .
1 1 1
4. Déterminer alors, pour tout n de N, une expression de an , bn et cn en fonction de n.

E XERCICE 6.5 : Pierre peut prendre deux bus pour se rendre chaque jour au lycée.
⋆ Le bus A arrive à l’heure avec la probabilité a
⋆ Le bus B arrive à l’heure avec la probabilité b
Le premier jour Pierre choisit au hasard le bus A ou le bus B. Ensuite, s’il arrive à l’heure le jour j il prend le même
bus le jour j + 1 et s’il arrive en retard le jour j il change de bus le jour j + 1.
On note Ak l’événement « Pierre prend le bus A le jour k. »
1. Montrer qu’il existe α et β ∈ R tels que P (Ak+1 ) = αP (Ak ) + β.
2. Calculer la probabilité que Pierre prenne le bus A le n-ème jour.
3. Calculer la probabilité que Pierre arrive à l’heure le n-ème jour.
4. Calculer la limite de cette probabilité quand n tend vers +∞.

A Lalauze 1 Le Parc BCPST 952

Chapitre 6 Probabilités

E XERCICE 6.6 : On dispose d’une pièce de monnaie amenant pile avec la probabilité 13 et on effectue avec cette pièce
une succession de lancers.
On définit E l’événement : « on obtient au moins un pile » et on souhaite calculer P(E ) par trois méthodes différentes.
Pour cela, on note, pour tout n de N∗ , les événements suivants :
Pn : « on obtient pile au n-ième tirage », Fn : « on obtient face au n-ième tirage »,
An : « on obtient le premier pile au n-ième tirage ».
1. a. Exprimer E à l’aide des événements An , avec n ∈ N∗ .
b. Calculer, pour tout n de N∗ , P (An ) et en déduire P(E ).
 n Fn ,avec n ∈ N .
2. a. Exprimer E à l’aide des événements ∗
 n 
b. Montrer : ∀n ∈ N , P(E ) ⩽ P
∗ Fk . Calculer, pour tout n de N , P
∗
T T
Fk et en déduire P(E )
k =1 k =1
puis P(E ).
 n Pn, avec n ∈ N .
3. a. Exprimer E à l’aide des événements ∗
 n 
b. Montrer : ∀n ∈ N , P(E ) ⩾ P
∗ Pk . Calculer, pour tout n de N , P
∗
S S
Pk et en déduire P(E ).
k =1 k =1

E XERCICE 6.7 : On dispose d’une pièce déséquilibrée, amenant pile avec la probabilité 23 . On définit, pour tout n de N∗ ,
l’événement An : « on obtient pour la première fois deux piles consécutifs à l’issue du n-ième lancer » et an = P (An ).
1. Calculer a1 , a2 , a3 et a4 .
1 2
2. Montrer : ∀n ∈ N∗ , an+2 = an+1 + an .
3 9
+∞
X
3. En déduire, pour tout n de N∗ , une expression de an en fonction de n. Calculer an . Interpréter ce résultat.
n=1

E XERCICE 6.8 : Deux joueurs A et B procèdent l’un après l’autre à une succession de lancers d’une même pièce,
amenant pile avec la probabilité p ∈]0; 1[. On pose q = 1 − p.
Le joueur A commence et il s’arrête dès qu’il obtient le premier pile. Le joueur B effectue alors autant de lancers que
le joueur A. Le joueur B gagne s’il obtient au moins un pile, sinon c’est le joueur A qui gagne.
On définit, pour tout n de N∗ , An l’événement : « le joueur A effectue n lancers » et GA (resp. GB ) l’événement :
« le joueur A (resp. B ) gagne ».
1. Pour tout n de N∗ , calculer P (An ). En déduire la probabilité que le joueur A ne s’arrête jamais d’effectuer des
lancers.
2. a. Pour tout n de N∗ , calculer PAn (GA ).
b. En déduire P (GA ) et P (GB ). Le jeu est-il équitable ?
E XERCICE 6.9 : Deux joueurs A et B jouent. A lance deux fois une pièce équilibrée. B ne lance qu’une fois une pièce qui
fait « pile » avec la probabilité p. Le gagnant est celui qui fait le plus de « faces ». Tant qu’il y a égalité, ils rejouent.
1. Quelle est la probabilité qu’il y ait égalité au premier tour ?
2. a. Quelle est la probabilité que A gagne le jeu à l’étape 1 ?
b. Quelle est la probabilité que A gagne le jeu à l’étape k ?
c. Quelle est la probabilité que A gagne le jeu ?
3. Existe-t-il un p tel que le jeu soit équitable ?
E XERCICE 6.10 : Soit p ∈]0, 1[. On étudie une population bactérienne. À l’instant initial (n = 0), la population est
constituée d’une seule bactérie, et à chaque instant n de N, chaque bactérie présente à l’instant n peut, à l’instant
(n + 1), se diviser en deux avec la probabilité p ou mourir avec la probabilité 1 − p. On suppose que les comportements
des bactéries sont indépendants les uns des autres.
1. Pour tout n de N, on définit En l’événement : « il n’y a plus d’individu à l’instant n » et on pose un = P (En ).
a. Calculer les probabilités u0 et u1 .
b. Montrer : ∀n ∈ N, un+1 = pu2n + 1 − p.
c. Pour tout n de N, en considérant les événements En et En+1 , justifier : un ⩽ un+1 .
En déduire que la suite (un )n∈N converge vers une limite notée ℓ.
d. Déterminer la valeur de ℓ en fonction de p.
2. On définit, pour tout n de N, An l’événement : « la population bactérienne disparait (exactement) à l’instant n »
et A : « la population bactérienne disparait ».
a. Justifier : ∀n ∈ N∗ , P (An ) = un − un−1 .
1
b. En déduire la valeur de P(A) lorsque p = 3 et lorsque p = 23 . Commenter les résultats obtenus.

Le Parc BCPST 952 2 A Lalauze