06_-_espaces_probabilises_exercices-2
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Exercices 2015-2016.
Niveau 1.
Evénements et langage ensembliste.
1. Soit Ω un espace probabilisable et soient A, B et C des événements.
Traduire les événements suivants en langage ensembliste :
• l’un des trois événements au moins est réalisé,
• un seul des trois événements est réalisé.
Ensembles dénombrables.
n + 1
3. a. Montrer que l’application ϕ de dans définie par : ∀ n ∈ , ϕ (n) = (−1) n . , définit une
2
bijection de dans et préciser ϕ-1.
b. Retrouver ainsi que est dénombrable.
Tribus.
6. L’ensemble : B = {{n, …, p}, avec : (n,p) ∈ 2
, n ≤ p}, forme-t-il une tribu sur ?
n
7. On considère l’application Φ de dans lui-même définie par : ∀ n ∈ , Φ ( n) = .
2
On pose : C = {Φ-1(B), B ∈ P( )}.
Montrer que C est une tribu sur strictement incluse dans P( ).
9. Déterminer une probabilité P sur : n = {1, 2, …, n}, de telle sorte que P({1, 2, …, k}) soit proportionnel à k2
pour tout : 1 ≤ k ≤ n.
11. On lance un dé équilibré à six faces, plusieurs fois de suites (les lancers sont indépendants).
a. Combien de fois au minimum faut-il lancer le dé pour que le 6 ait au moins une chance sur deux de
sortir lors de ces tirages ?
b. Même question en lançant deux dés, mais pour obtenir cette fois un double-six.
+∞
1
14. Soit : a ∈ ]1,+∞), et : ζ (a ) = ∑n
n =1
a
.
ck
15. Pour : c ∈ ]0,1[, et : Ac ∈ , on pose : ∀ k ∈ , P ({k }) = Ac . .
k!
a. Déterminer Ac pour que ( , P( ), P) soit un espace probabilisé.
b. Calculer la probabilité de l’ensemble des naturels impairs.
22. Deux archers A1 et A2 disputent un match et tirent alternativement sur une cibles jusqu’à ce qu’un des deux
la touche.
A1 tire le premier.
Chapitre 06 : Espaces probabilisés – Exercices. -2-
Pour tout : i ∈ {1,2}, Ai touche la cible avec une probabilité : pi ∈ ]0,1[.
On note : qi = 1 – pi, pour : i ∈ {1,2}, et on suppose que les tirs sont indépendants.
On pourra remarquer que Ai tire à des rangs de même parité que i.
Enfin, on note, pour : i ∈ {1,2}, l’événement Gi : « Ai l’emporte ».
a. Calculer la probabilité que A1 l’emporte au rang (2.n+1) pour : n ∈ .
b. Calculer la probabilité que A2 l’emporte au rang (2.n), pour : n ∈ .
c. En déduire P(G1) et P(G2), puis la probabilité que le jeu dure indéfiniment.
d. On dit que le jeu est équitable lorsque : P(G1) = P(G2).
p1
Montrer que ceci est réalisé si et seulement si : p 2 = .
1 − p1
1
Que peut-on en déduire si : p1 > ?
2
Formule de Bayes.
23. On considère un test sanguin détectant un virus lorsqu’il est présent dans l’organisme testé avec une
probabilité de 0.95.
Lorsque le virus n’est pas présent, le test donne néanmoins un résultat positif pour 1% des personnes.
Sachant que 0.5% de la population est porteuse du virus, quelle est la probabilité qu’une personne soit
effectivement infectée, sachant que le résultat du test a été positif ?
Quelle conclusion en tirer ?
Niveau 2.
Dénombrement.
24. a. Donner une justification combinatoire (et non calculatoire) des égalités suivantes :
n − 1 n − 1 n
• ∀ n ≥ 1, ∀ 0 ≤ k ≤ n – 1, + = , (ensembles à k éléments)
k − 1 k k
n − 1 n
• ∀ n ≥ 1, ∀ 1 ≤ k ≤ n, n. = k . , (équipes à k joueurs avec capitaine)
k − 1 k
n
n
•∀n∈ , ∑ k = 2 n
.
k =0
n
n
b. En déduire la somme : ∀ n ∈ , ∑ k. k .
k =0
Ensembles dénombrables.
25. On suppose qu’il existe une bijection f de dans P( ).
a. On note : A = {n ∈ , n ∉ f(n)}.
En considérant l’antécédent q de A, aboutir à une contradiction.
b. Que peut-on en déduire ?
26. Soit (xi)i∈I une famille de complexes tous non nuls, tels qu’il existe : M ∈ +
tel que :
∀ J ⊂ I, J finie, ∑ xi ≤ M .
i∈J
Montrer que I est au plus dénombrable.
27. On rappelle qu’on appelle développement décimal illimité propre d’un réel x entre 0 et 1 une écriture :
x = 0.a1…an…, où : ∀ 1 ≤ n, an ∈ {0,…,9}, et la suite (an) n’est pas constante à 9 à partir d’un certain rang.
On rappelle par ailleurs qu’il existe, par le biais d’une telle écriture, une bijection entre les réels de
l’intervalle [0,1[ et l’ensemble des suites d’entiers de {0,…,9}, non constantes à 9 à partir d’un certain rang.
On suppose qu’il existe une bijection f de dans [0,1[ et on note (ap,n)n∈ le développement décimal illimité
propre du réel f(p), pour tout : p ∈ .
a. Soit (xn) la suite construite par : ∀ n ∈ ,
• si : an,n ≤ 7, x n = a n ,n + 1 ,
• si : an,n ≥ 8, x n = 0 .
Tribus.
28. On suppose qu’il existe une tribu A sur : Ω = [0,1], contenant tous les segments [a,b], avec : 0 ≤ a < b ≤ 1.
a. Montrer que A contient tous les intervalles ouverts ]a,b[, avec : 0 ≤ a < b ≤ 1, et tous les singletons {α},
avec : α ∈ [0,1].
b. On suppose que (Ω, A, P) est un espace probabilisé tel que : ∀ 0 ≤ a < b ≤ 1, P ([ a, b]) = b − a .
Déterminer P(]a,b[), pour : 0 ≤ a < b ≤ 1, puis P({α}), pour : α ∈ [0,1].
30. Soit : n ∈ *.
On place dans un sac n jetons numérotés de 1 à n et on les tire du sac un par un (on suppose les tirages
équiprobables).
On obtient ainsi tous les nombres entiers, de 1 à n, rangés dans un certain ordre.
On dira qu’il y a « coïncidence » au rang i lorsque le ième jeton tiré porte le numéro i.
Enfin, on note λn le nombre de tirages (ou d’ordres) ne comportant aucune coïncidence pour n jetons.
a. Calculer λ1, λ2, λ3.
b. On se place dans le cas : n = 4.
Montrer que le nombre d’ordres comportant une seule coïncidence est 4.λ3.
Quel est le nombre d’ordres comportant deux coïncidences exactement ?
Calculer λ4.
n
c. Montrer que le nombre d’ordres comportant exactement i coïncidences (pour n jetons) est .λ n −i , en
i
prenant la convention : λ0 = 1.
En déduire la probabilité d’obtenir un ordre comportant exactement i coïncidences en fonction de λn-i.
36. On distribue à un joueur de poker un ensemble de 5 cartes tirées d’un jeu de 52 cartes.
a. Quelle est la probabilité que ce jeu contienne exactement deux As ?
b. Sachant que le joueur a reçu au moins un As quelle est la probabilité qu’il en ait reçu exactement deux ?
38. On considère une suite de relais qui transmettent un message binaire (0 ou 1).
Chaque relais est noté Rk et la probabilité pour que le relais Rk transmette correctement le message au
suivant vaut : 0 < p < 1, et la probabilité qu’il le transforme en son opposé est (1 – p).
On note pn la probabilité pour que le message arrivé au relais Rn soit identique au message arrivé en R1.
a. Etablir une relation de récurrence entre pn et pn+1.
b. En déduire la valeur de pn pour tout entier : n ≥ 1.
c. Quelle est la limite de pn lorsque n tend vers +∞ ?
Peut-on comprendre ce résultat ?
2
40. On lance indéfiniment une pièce de monnaie déséquilibrée, qui donne Pile avec la probabilité .
3
On note, pour tout : n ∈ *, An l’événement : « après le nième lancer, on a obtenu pour la première fois deux
Pile consécutifs », et : an = P(An).
On définit par ailleurs, pour : n ∈ , les événements :
• Pn : « on obtient Pile au nième lancer »,
• Fn : « on obtient Face au nième lancer ».
a. Calculer a1, a2, a3.
b. En utilisant le système complet d’événements (F1, P1∩P2, P1∩F2), montrer que :
Formule de Bayes.
43. On lance une seule fois une pièce équilibrée puis on effectue des tirages successifs dans une urne,
contenant initialement une boule blanche et une boule noire, de la façon suivante :
• on tire une boule, on note sa couleur et on la remet dans l’urne,
• on rajoute ensuite une boule blanche si on a obtenu Pile et une boule noire si on a obtenue Face.
• on recommence pour un tirage suivant.
Avant le kième tirage, l’urne contient donc k+1 boules.
a. Calculer la probabilité d’obtenir une boule blanche au kième tirage.
b. Sachant que l’on a tiré une boule blanche au kième tirage, calculer la probabilité d’avoir obtenu Pile.
c. Calculer la probabilité d’avoir obtenu k boules blanches lors des k premiers tirages.
Niveau 3.
Tribus.
44. Soit Ω un ensemble.
a. Montrer qu’une intersection quelconque de tribus sur Ω est une tribu sur Ω.
49. Une boîte contient p boules blanches et q boules noires indiscernables au toucher.
On procède à l’expérience suivante :
on tire une boule de la boîte, on note sa couleur, puis on la replace avec d boules de la même couleur en
plus de celle replacée.
Si on répète n fois cette expérience, quelle est la probabilité qu’au tirage n, la boule tirée soit blanche ?
51. Deux joueurs Pierre et Bernard lancent à tour de rôle un dé équilibré à 6 faces, Pierre commençant.
Est déclaré vainqueur le premier qui obtient un 6.
On note les événements A : « Pierre gagne la partie », B : « Bernard gagne la partie », et :
∀ n ∈ *, Sn : « le 6 sort au nième lancer », et Fn : « la partie se termine au nième lancer ».
a. Quel est l’univers lié à cette expérience aléatoire ?
b. Exprimer A et B en fonction des Sn et Fn.
Chapitre 06 : Espaces probabilisés – Exercices. -7-
c. Calculer la probabilité de Fn, pour : n ∈ .
d. En déduire la probabilité de A et de B et dire si le jeu est équilibré.
e. Soit D l’événement : « il n’y a pas de vainqueur ».
Calculer P(D) et dire si D est un événement impossible.
53. Un système peut être placé en n positions différentes notées S1, …, Sn.
A tout moment, il occupe une et une seule position, mais chaque minute, sa position est modifiée de façon
aléatoire, de telle sorte que si on note à chaque minute X l’ancienne position et Y la nouvelle, on a :
∀ (i,j) ∈ n2, P( X = Si ) (Y = S j ) = p i , j .
On suppose de plus que : ∀ i ∈ n, P( X = S i ) ≠ 0 , et on note M la matrice : M = (pi,j) ∈ Mn( ).
n
a. Montrer que : ∀ i ∈ n, ∑p
j =1
i, j = 1 (on dit que la matrice et le processus sont stochastiques).
Montrer que : V = U .M .
c. En déduire une méthode simple pour calculer la probabilité que le système soit dans une position
donnée au bout de p modifications.
d. Montrer que 1 est valeur propre de M.
54. Soit (Ω, A, P) un espace probabilisé et soient A1, …, An des événements mutuellement indépendants.
n
Montrer que la probabilité p0 qu’aucun des Ai ne soit réalisé vérifie : p 0 ≤ exp −
∑ P( A ) .
i =1
i