Astigmatisme 1ere Partie-1

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Astigmatisme:1ère partie

Dépistage et étude des


astigmatismes
I- Définition de l’astigmatisme:
 L’astigmatisme est une amétropie statique non
sphérique (cylindrique) caractérisée par la
défocalisation de l’image en deux méridiens
principaux orthogonaux.
 Un système optique est dit astigmate (a : privatif et
stigma point) lorsque l'image d'un point n'est pas
ponctuelle mais sous forme de 2 images linéaires
appelées focales. Il s'oppose ainsi au système
stigmatique où l'image d'un point de l'espace objet
reste ponctuelle.
 Cette amétropie est le plus souvent générée par la
géométrie torique de la cornée et en particulier de
sa face antérieure
 Alors que chez l'emmétrope, le myope et
l'hypermétrope, la cornée centrale est très voisine
d'une calotte sphérique, dans l'astigmatisme le rayon
de courbure cornéen varie avec le méridien
envisagé.
 Il existe différents types d’astigmatismes selon la
position et l’orientation des focales.
II-Marche des rayons lumineux dans l'oeil astigmate:
1- Dans l’œil stigmate:
a- Cornée
Chez l'emmétrope, le myope et l'hypermétrope, la
cornée centrale est très voisine d'une calotte
sphérique.
b- Marche des rayons lumineux:
L’œil stigmate donne d’un point une image
ponctuelle.
2- Dans l’œil astigmate:
a- Cornée
 La cornée de l'oeil astigmate n'est plus une portion
de sphère, mais de tore : elle a une surface torique.
 On appelle tore le volume engendré par la rotation
d'un cercle autour d'un axe rectiligne situé en
dehors du centre du cercle. Deux rayons seront à
considérer :
R1 = celui de l'anneau lui-même,
R2 = celui de la section de cet anneau.
 Ces deux rayons perpendiculaires se retrouvent sur
la cornée astigmate. Ce sont les rayons des deux
méridiens principaux,eux-mêmes, perpendiculaires
entre eux

QuickTime™ et un
décompresseur
sont requis pour visionner cette image.
Figure: Photographie d’une cuillère. La surface convexe d’une
cuillère représente un exemple de toricité analogue à celle de la
cornée astigmate (deux courbures principales orthogonales).
b- Marche des rayons lumineux: Conoïde de Sturm
 Dans le cas de l’astigmatisme régulier, un point
objet ne donne pas une image ponctuelle mais se
réfracte en un faisceau lumineux de géométrie
particulière appelée « conoïde de Sturm ».

Figure : Le conoïde de Sturm.


 Selon la position de l’écran dans le conoïde, la forme
de l’image est variable (droite, ellipse ou cercle).
 Aux deux extrémités du conoïde, l’image se focalise
en deux droites orthogonales qui correspondent aux
deux méridiens les plus et moins réfringents.
 La focale la plus proche de lentille sera formée par le
méridien le plus réfringent (le plus courbe).
 La deuxième focale sera formée plus loin de la
lentille par le méridien le moins réfringent.
 Entre ces deux focales particulières, la forme de
l’image va varier entre deux ellipses de grand axe
orthogonal, en passant par un cercle dit de moindre
diffusion. Celui ci correspond à une situation
particulière pour laquelle la réfraction est identique
quel que soit le méridien.
Cornée astigmate Position de la rétine

Focale ant Cercle de Focale post


moindre
diffusion

Figure: Marche des rayons lumineux et position des focales.


(lors d’un astigmatisme régulier)
III- Astigmatismes reguliers et irréguliers:
On distingue 2 grandes variétés d’astigmatismes
1-Astigmatisme irrégulier:
 Dans l'astigmatisme irrégulier, la puissance du rayon
de courbure cornéen est très variable d'un méridien à
son voisin. Généralement il est acquis. Il se voit
après un traumatisme ou une inflammation.
 L'astigmatisme irrégulier le plus important dans la
pratique est le kératocône.
 La correction astigmatismes irréguliers se fait
principalement par verres de contact.
Figure: aspect d’un kératocône responsable d’un astigmatisme irrégulier
2-Astigmatisme régulier:
 Dans ce cas, la variation des rayons de courbure
cornéens est régulière lors du passage d'un méridien
donné à son voisin immédiat.
Cette variation aboutit à un méridien de courbure
minimale et, en perpendiculaire, à un autre de
courbure maximale. Ces deux méridiens sont dits
principaux.
 L'astigmatisme régulier le plus fréquent est
congénital. Nous le rencontrons journellement en
clinique.
 La correction par verres est possible.

 L'astigmatisme cornéen postopératoire (après


intervention de cataracte) n'a pas la régularité de
l'astigmatisme congénital. Il est cependant
suffisamment régulier pour être corrigé par verres.

Point important: les 2 focales sont perpendiculaires entre


elles lors des astigmatismes réguliers
IV- Classification des astigmatismes réguliers:
1- Selon la position des méridiens:
On distingue les astigmatismes: directes, inverses et
obliques.
a- Direct:
 le rayon de courbure R1 du méridien vertical est plus
petit que R2, rayon du méridien horizontal  la
focale horizontale se situe en avant de la focale
verticale.
 En pratique : dans ce cas +++
 l’axe du cylindre correcteur positif est à 90° (+/- 20°)
 l’axe du cylindre correcteur négatif est à 180° (+/- 20°)
b- Inverse:
 Le rayon de courbure R2 du méridien horizontal est
plus petit que R1, rayon du méridien vertical la
focale verticale se situe en avant de la focale
horizontale.
 En pratique : dans ce cas +++
 l’axe du cylindre correcteur positif est à 180° (+/- 20°)
 l’axe du cylindre correcteur négatif est à 90° (+/- 20°)
Les astigmatismes inverses sont mal supportés par
rapports au directes
c- oblique:
 Les méridiens principaux, toujours perpendiculaires
entre eux, sont situés à 45° et 135° (ou voisins de ces
chiffres +/- 20°).
Astigmatisme directe

Astigmatisme inverse
Fig: exemple d’un astigmatisme inverse
2- Selon la position de la rétine par rapport aux 2
focales :
La position de la rétine par rapport aux 2 focales
entraîne 5 nouvelles variétés d'astigmatisme :
simple: où l'une des focales est sur la rétine. Il se
décompose en
astigmatisme myopique simple (l’autre focale est en avt de la rétine)
astigmatisme hypermétropique simple (l’autre focale est en arr de la
rétine)

composé où les deux focales sont du même côté de


la rétine. Il se décompose en
astigmatisme myopique composé
astigmatisme hypermétropique composé
Mixte: où les focales sont situées de part et d'autre de
la rétine.
Variétés d'astigmatisme.
1) Myopique simple a) Direct
2) Hypermétropique simple b) Inverse
3) Myopique composé c) Oblique
4) Hypermétropique composé
5) Mixte
V-Notation des astigmatismes et transposition des axes:
 L’astigmatisme de l’œil peut être noté par la
valeur du cylindre d’axe horizontal qu’il faut
placer devant l’œil pour le compenser.
 La notation des astigmatismes comprend une donné
sphérique et cylindrique caractérisée par son axe.
 Par exemple S ( C à X°)
 S= amétropie sphérique.
 C= cylindre
 X°= axe du cylindre.
1er Exemple: - 1,00 (-2,00 à 180°)
Il s’agit d’un astigmatisme :
- Myopique composé: car les 2 focales sont en avant
de la rétine du même coté.
- Direct: car la focale horizontale est en avt de la
focale verticale. L’axe du cylindre négatif (-2,00) est
à 180°.

- NB: le cylindre (-2,00 à 180°)avance la focale horizontale de 2 dioptrie en


avt de la focale verticale. La sphère -1,00° avance les deux focale de 1
dioptrie en avt de la rétine ( l'horizontale se retrouve alors à -3 et la
verticale à -1)
2 ème Exemple: - 1,00 (+ 2,00 à 180°)
Il s’agit d’un astigmatisme :
- Mixte: car les focales sont situées de part et d’autre
de la rétine.
- inverse: car la focale verticale est en avt de la focale
horizontale. L’axe du cylindre positif (+2,00) est à
180°.

- NB: le cylindre (+2,00 à 180°) fait reculer la focale horizontale de 2 dioptrie en arrière de la
focale verticale. La sphère -1,00° avance les deux focale de 1 dioptrie en avt ( l'horizontale
se retrouve alors à + 1 en arrière de la rétine et la verticale à -1en avt de la rétine)
- Transposition des axes: correspond simplement à
deux manière de notation d’un astigmatisme:

S ( C à X°) peut être inversée = S+C (-C à X+90°)

Exemple:

- 1,00 (+ 2,00 à 180°) peut être inversée =

-1+2 (-2,00 à 180° + 90°) =

+1 (-2,00 à 90°)
Il existe ainsi deux manières d'écrire cet astigmatisme:

-1,00 (+ 2,00 à 180°) : le cylindre (+2,00 à 180°) fait reculer la focale


horizontale de 2 dioptrie en arrière de la focale verticale. La sphère -1,00 avance les deux
focale de 1 dioptrie en avt ( l'horizontale se retrouve alors à + 1 en arrière de la rétine et la
verticale à -1en avt de la rétine

+1 (-2,00 à 90°) : le cylindre (-2,00 à 90°) fait avancer la focale verticale de 2


dioptrie en avt de la focale horizontal. La sphère +1,00 recule les deux focale de 1 dioptrie
en arrière ( l'horizontale se retrouve alors à + 1 en arrière de la rétine et la verticale à -1en
avt de la rétine)
C’est très simple même si ça
parait un peu compliqué
VI- Circonstances de decouverte:

Les signes visuels sont peu prononcés:


 Flou visuel variable, avec absence de perception
nette des contrastes entre les lignes horizontales,
verticales, et obliques.

 Confusion des signes proches comme : H et M,


8 et 0 à l’origine d’une difficulté pour apprendre
à lire et écrire.
 L'astigmatisme oblique même minime
s'accompagne plus souvent de symptômes.

 Associé à une myopie ou hypermétropie: il est à


l’origine d’une fatigue visuelle et céphalées par
effort accomodatif.
astigmatisme Astigmatisme corrigé

.
Autoportrait d’un peintre astigmate
: le visage est représenté allongé
Notions import sur la vision de l’astigmate: ++++
 Une droite est vue nette si elle est perpendiculaire au
méridien cornéen emmétrope (et donc parallèle à la
focale sur la rétine). Cette propriété est à la base des
tests subjectifs d'étude de l'astigmatisme ;
Exemple: si on projette une croix devant un
astigmatisme myopique simple direct: la branche
verticale sera vue plus nette
 Les astigmatismes non corrigés les mieux
supportés seront ceux où la rétine est située,
spontanément ou avec une légère
accommodation, au niveau d'une focale ou du
cercle de moindre diffusion. Si l'on ajoute que
l'astigmatisme direct est mieux supporté que
l'inverse et que l'acuité visuelle est meilleure si la
focale verticale est située sur la rétine (les
caractères d'imprimerie étant surtout faits de
traits verticaux)
 L'astigmatisme le mieux toléré spontanément est
le myopique simple direct (focale verticale
spontanément sur la rétine) ;
 Après accommodation légère :
 un astigmate mixte peut amener le cercle de diffusion
sur la rétine,
 un astigmate hypermétropique, simple ou composé
peut amener sa focale verticale sur la rétine (et même
le cercle de diffusion). Ceci ne se voit que si
l'astigmatisme et l'hypermétropie ne sont pas trop
marqués et n'exigent pas un trop gros effort
d'accommodation générateur de céphalées.
VI- Tests d’astigmatismes subjectifs:

1- Test de Parent:
 Ce test permet de déterminer approximativement la
direction de l’axe de la compensation cylindrique. Il
est assez peu précis.
 Il se présente sous la forme d’un cadran horaire.
Les lignes noires sont d’épaisseur identique. La
similitude avec un cadran horaire facilitera les
questions au sujet. On pourra lui demander de
désigner la ligne vue la plus noire par les heures
qu’elle joint.
 Ce test n’est utilisable en vision de loin que si l’acuité du
sujet est au moins de 1/10. Pour des acuités plus faibles,
le sujet ne distingue plus les lignes.
 Principe du test: la direction des mires ou des barres, vue
plus nette ou plus noire indique celle de la focale la plus
proche de la rétine.
 Il ne faut utiliser ce test qu’après avoir supprimé tout
facteur d’accomodation.
 L’interprétation ne pose pas de problème pour le
sujet myope : lors d’un astigmatisme myopique
simple ou légèrement composé, une focale est sur ou
très prés de la rétine, l’autre bien en avant.
 Il n’en est pas de même pour le sujet
hypermétrope car celui-ci peut mettre en jeu une
accommodation qui ne nous est pas connue. En
effet un sujet a naturellement tendance à
accommoder sur sa focale verticale pour
améliorer son acuité car l’espace objet n’est
pratiquement formé que de droites verticales.
 Un astigmatisme hypermétropique simple risque
d'accommoder et de modifier son astigmatisme en
astigmatisme myopique simple.

Avant accomodation:
les mires horizontales st vues nettes

Après accomodation:
les mires verticales st vues nettes
 Pour cette raison nous avons recours à la méthode du
brouillard: Quand le sujet porte la sphère de meilleure
acuité, le cercle de moindre diffusion se trouve sur la
rétine. Si l’on rebrouille le sujet de 0,50 ou 0,75 d (son
acuité doit être alors voisine de 6/10), l’oeil se trouve
pratiquement en situation d’astigmatisme myopique
simple. L’accommodation du sujet n’est plus sollicitée
(toute accommodation dégraderait la vision).
 On présente donc au sujet portant D0 + 0,75 et on lui
demande s’il voit une direction plus noire ou plus nette
que les autres:
(D0= cylindre de meilleur acuité)
2- Test MIRE - CHEVRONS:
 Il est formé par deux mires dont les traits
constitutifs sont perpendiculaires et d’une série
de chevrons inclinés à 60° sur l’horizontale. Le
disque qui les porte tourne autour de son centre.
Un index se déplaçant devant le cercle de
graduations permet de repérer la position. La
position 0° correspond à la bissectrice des
chevrons verticale.
QuickTime™ et un
décompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.

 Ce test est basé sur le même principe que le test de


parent.
 Sa particularité c’est qu’il tourne autour d’un axe,
perpendiculaire à son plan, ce qui permet de modifier
la direction des traits qui le constituent.
VII- méthodes d’examen objectif:
1- Ophtalmométrie:
 C’est une méthode objective de mesure de
l’astigmatisme de la face antérieure de la cornée.
 Elle permet d’approcher l’axe et la valeur du
cylindre, en donnant l’orientation des deux
méridiens cornéens principaux et leur différence
de puissance.
 On connaît ainsi la place des deux focales
principales l’une par rapport à l’autre mais pas leur
place par rapport à la rétine.
A-Description de la méthode avec l’appareil de Javal:
 L'appareil est formé d'un tube contenant la partie
optique solidaire d'un arc de cercle de centre O sur
lequel peuvent coulisser deux mires symétriquement
par rapport à l'axe.
 Ces deux mires sont graduées et éclairées par des
lampes, elles ne sont pas identiques: l'une, de couleur
rouge, est un rectangle divisé en deux par une ligne
appelée ligne de foi et l'autre, de couleur verte,
comporte un dessin en escalier et une ligne de foi .
 Une mentonnière et un appui-front permettent de
maintenir la tête du patient durant l'examen. Pour
positionner correctement cet appareil, on dispose de
deux commandes: une manette x,y qui déplace
l'appareil dans le plan et un bouton pour modifier sa
hauteur par rapport à la pupille.
 une manette x,y qui déplace l'appareil dans le plan et
un bouton pour modifier sa hauteur par rapport à la
pupille. Une tige permet par rotation le déplacement
des mires et aussi de faire tourner l'appareil autour de
son axe.
 On distingue aussi de chaque côté un index et une
encoche dans la couronne portant les graduations qui
permettront un alignement rapide de l'appareil sur la
cornée du patient.
B- Principe de fonctionnement du Javal:
 L’appareil projette sur la zone centrale de la cornée 2
mires graduées.
 Si le sujet fixe bien, cela va permettre d’étudier une
surface de 3 mm de diamètre correspondant à la face
régulière de la cornée. On demande au patient de
garder l’oeil observé bien ouvert en regardant toujours
l’image de cet oeil au centre de l’objectif .
 Le réglage fin va s'effectuer, par observation dans
l'oculaire, de façon à ce que les images des mires
soient :
 nettes (netteté obtenue en rapprochant ou éloignant
l'instrument de la cornée)
 centrées dans la lunette : le réticule doit couper au
milieu le segment joignant les deux lignes de foi. Ceci
est obtenu par déplacement de l'appareil parallèlement
au visage du patient et par modification de la hauteur
de l'instrument.
1. L’index parallèle étant à 0°, on affronte les mires (en
tournant la manette):
- ou bien les lignes de foi se prolongent d’emblé.

- Ou bien elles ne sont pas dans le prolongement et


les mires sont déformés:
2. On tourne l’ensemble de l’appareil d’un certains
nombre de degrés pour amener les lignes de foi dans
le prolongement l’une de l’autre. Elles sont parallèles
à l’arc périmétrique.
on réaffronte les mires. On se trouve sur cet exemple
l’un des méridiens principaux. Ici : 135°.

QuickTime™ et un
décompresseur
sont requis pour visionner cette image.
3. On tourne l’appareil de 90° dans un sens ou l’autre
pour explorer l’autre méridien principal. Les mires se
chevauchent. On lit sur l’index parallèle à la ligne de
foi les degrés. Dans cet exemple 45°.
 Si les mires rentrent l’une de l’autre, on compte le
nombre de marches d'empiétement . 1 marche , cela
signifie qu’entre le méridien de 135° et 45° il
existe 1 dioptrie. L’axe dans lequel les mires se
chevauchent indique le méridien le plus puissant.
QuickTime™ et un
décompresseur
sont requis pour visionner cette image.

 Le méridien de 45° est plus puissant de 1 dioptrie que


le méridien 135°. (+1à 45°)
 Le méridien de 135° est moins puissant de 1 dioptrie
que le méridien de 45°. (-1 à 135°)
 Si les mires s’écartent lorsque l’appareil est tourné à
90° pour explorer le deuxième méridien principal, on
les réaffronte dans ce 2 ème axe, puis on tourne de
90°; on revient dans le premier axe et on observe le
nombre de marches d’empiétement.
 On peut aussi ne voir aucun empiétement à 0° et à 90°.
Il n’y a pas d’astigmatisme de la face antérieure de la
cornée.
2- Kératométrie:
 C’est la mesure subjective des rayons de courbure de
la face ant de la cornée, dans ses deux méridiens
principaux.
 On utilise l’appareil de Javal. Il faut d’abord s’assurer
que l’appareil est bien réglé: on devisse l’oculaire
pour l’amener vers les + et on le revisse
progressivement jusqu’à voir net le réticule de
l’oculaire.
 L'étalonnage de l’appareil se fait grâce à une bille de
rayons de courbures connus.
 On affronte les mires dans un axe: et on lit sur l’arc la
valeur montrée par le repère soit en dioptries soit
habituellement en mm. Ex: Ro= 7,80mm.
 On tourne l’appareil de 90°. Les mires s'empiètent et
on les réaffronte. On lit la nouvelle valeur indiquée sur
l’arc . Ex= 7,70 mm.
 On consigne les mesures sur un schéma matérialisant
les axes principaux.
7,70

7,80
 Le rayon de courbure cornéen moyen est alors de 7,75
ce qui correspond à une puissance de 43 dioptries.
Relation entre kératométrie- ophtalmométrie:
 0,1 mm de différence de Ro= 0,5 dioptries
d’astigmatisme.
 Ainsi, 1 mm de variation de Ro déplace une focale de 5
dioptries alors qu’on sait que 1 mm de variation de
longeur du globe donne une amétropie axile de 3
dioptries.
 Dans l’exemple précédent on 0,5 dioptries
d’astigmatisme. Le Ro le plus faible correspond au
méridien le plus puissant. On peut donc déduire de la
formule que J= (+ 0,5O à 90°) : astigmatisme direct.

7,70

7,80
3- La kératométrie automatique: ++++
 Les kératomètres automatiques se sont
généralisés et ont pour avantage:
 D'être couplé au réfractomètre automatique.
 Objectifs +++

 Centré de façon plus certaine.

 Reproductibles.

 Précis (360 mesures sur 3 mm)

 Rapides ( temps de mesure: 0,1 sec).

 Fiables en valeur de kératométrie et d’axe.

 Eventuellement portables.
 Le réfractomètre automatique, à la différence du
kératomètre manuel projette le test sur la rétine,
déterminant l'astigmatisme total.
 En effet la morphologie de la cornée est la cause la
plus importante d’astigmatisme. La face ant donne la
quasi-totalité de cet astigmatisme.
 On décrit un astigmatisme cornéen dit
« physiologique » conforme de 0,75 dioptrie,
compensé par l’astigmatisme cristallinien qui lui est
inverse.
 ==> on retrouve souvent cette variation aux alentours
de 0,75 dioptrie entre l’astigmatisme cornéen mesuré
par la kératométrie manuelle et l’astigmatisme total
mesuré au réfractomètre automatique et confirmé par
la réfraction subjective.
4- La vidéokératoscopie:
 Les vidéokératoscopes sont basés sur le principe du
disque de placido, consistant en la projection sur la
cornée d’un certains nombre de cercles.
 Ils permettent une analyse de la cornée sur une zone
beaucoup plus vaste, bien au delà des 3mm centraux.
 Ils sont indispensables au diagnostic des astigmatisles
irréguliers, des kératocône , en contactologie, en
chirurgie réfractive. Sans oublier leur aide dans les
expertises médicolégales ( taies cornéennes).
vidéokératoscopie
Conclusion:

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