IDO Sylvia Linda

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PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES ORDURES MENAGERES DANS LES

LOGEMENTS SOCIAUX : CAS DES LOGEMENTS SOCIAUX DU SITE DE L’AGENCE


PANAFRICAINE EAU ET ASSAINISSEMENT POUR L’AFRIQUE BURKINA FASO A
BASSINKO (OUAGADOUGOU)

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU


MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT
OPTION : INFRASTRUCTURES ET RESEAUX HYDRAULIQUES
------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement par

Sylvia Linda IDO

Travaux dirigés par : Monsieur Béga Urbain OUEDRAOGO


Enseignant AEP &Pompes
UTER HYDRAULIQUE
Madame Noëlie Marie Joseph PITROIPA
Chargée des projets
EAA BURKINA
Jury d’évaluation du stage :
Président : Dr Hela KAROUI

Membres et correcteurs : Dr Maïmouna BOLOGO


Dr Anderson ANDRIANISA
Mr Béga OUEDRAOGO
Mme Noëlie PITROIPA
Promotion [2013/2014]
Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO
Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Dédié à
Mon père Batia Dominique IDO, mon modèle,
Ma chère mère Claudette Marie IDO/ZABRE, pour ses encouragements,
Mes frères.

Ici se trouve le fruit de mes cinq années de formation. Soyez-en fiers

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait été possible sans le soutien de certaines personnes.

Je voudrais témoigner ma gratitude à Monsieur Adama KONE, Représentant Résident de


EAA Burkina pour m’avoir accueillie dans sa structure.

Merci à mon encadreur Monsieur Béga Urbain OUEDRAOGO, enseignant à l’Institut


International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) qui n’a ménagé aucun
effort pour m’apporter son encadrement dans la réalisation du présent mémoire.
Egalement merci à Docteur Maïmouna BOLOGO/TRAORE, enseignant-chercheur à
2iE pour ses remarques et son analyse critique sur le travail.

Merci à Monsieur Yacouba Noël COULIBALY, chef du département développement et


appui aux programmes à EAA Burkina pour son accueil et toutes les informations qu’il
m’a permis d’obtenir.

A mon maître de stage, Madame Noëlie Marie Joseph PITROIPA, chargée des projets et
de mobilisation des ressources à EAA Burkina je dis grand merci pour toute sa
disponibilité et son partage sans précédent du savoir.

A Monsieur Joseph CONGO, chargé de projet à EAA Burkina pour sa disponibilité et


ses conseils, je lui transmets mes remerciements.

A Madame Yvette NOMBRE, chargée des projets et du suivi-évaluation à EAA Burkina


pour ses remarques et observations faites sur le document.

Je remercie également tous les travailleurs de EAA Burkina, et tous ceux qui ont contribué
à la réalisation du présent mémoire.

Grand merci à vous !

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

RESUME

Dans son programme stratégique de développement, l’Agence Panafricaine Eau et


Assainissement pour l’Afrique (EAA) prévoit la construction de cinq cent cinquante (550)
logements sociaux à Bassinko pour des ménages à revenus moyens. Ce projet inclut la mise
en place d’un système d’assainissement adapté à moyen et à long termes sur le site. En vue
d’anticiper sur le problème de la gestion des ordures ménagères par la mise en place d’un
système de gestion adéquat, il a été initié une étude. Cette étude s’appuie sur des résultats et
des constats faits sur d’autres sites de logements sociaux déjà habités. Il a été sélectionné un
site témoin ayant les mêmes caractéristiques socio-économiques et urbanistiques que les
futurs logements de Bassinko pour mener l’étude. Des enquêtes réalisées auprès de quatre
vingt (80) ménages et des campagnes de quantification et de caractérisation des déchets ont
été réalisées pour proposer un système reflétant au mieux les conditions des populations qui y
résideront. Sur la base d’une population résidente estimée à sept cent trente deux (732)
habitants et pour une production spécifique de 0.40 Kg/hab./jr, la production annuelle est
estimée à cent sept (107) tonnes et la caractérisation donne une prédominance des matières
putrescibles, suivie des matières fines, et des matières plastiques.
L’analyse technico-économique a abouti à la proposition d’un système de tri à la source et au
choix d’une collecte à traction asine durant les trois premières années du projet avec le
renforcement d’une collecte motorisée les années suivantes.

Mots Clés : Bassinko ; collecte motorisée ; logements sociaux ; ordures ménagères ;


traction asine ; tri à la source.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

ABSTRACT

In its strategic development program, the Pan African Intergovernmental Agency Water and
Sanitation for Africa (WSA) is planning the construction of fifty hundred fifty (550) social
housing in Bassinko for households who have a middle-income. This project includes the
establishment of sanitation system for medium and long term on the area. In order to
anticipate the problem of household wastes by putting in places an adequate system of
management, it was initiated a study. This case study is based on the results and observations
made on other existing housing areas already occupied. A social housing was selected with
the same socio-economic and urban characteristics like that future housing in Bassinko to
conduct the study. Eighty (80) surveys and campaigns of weighed and wastes
characterizations were made to propose a management system reflecting the conditions of
household who will live in Bassinko’s area. Based on seven hundred thirty two (732)
residents people and for a specific production 0.40 Kg per habitant per day, the annual
production is estimated at one hundred and one (107) tones and characterization gives a
predominance of putrescible wastes, followed by fine materials and plastic. The technico-
economical analysis result to propose a system of source separation and to choice donkey
traction during the first three years of the project with the reinforcement of motorized traction
the following years.

Key words: Bassinko; donkey traction; household wastes; motorized traction; social
housing; source separation.

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LISTE DES ABREVIATIONS

CTVD : Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets


EAA : Agence Panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique
EBTE : Entreprise Burkinabè des Travaux d’Equipements
GIE : Groupement d’Intérêt Economique
h : Heure
Hab. : Habitant
Jr : Jour
Km : Kilomètre
Kg : Kilogramme
l : Litre
m3 : Mètre cube
Min : Minute
MHU : Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme
mm : Millimètre
OM : Ordures Ménagères
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PSCRDO-CER : Projet Stratégique de Réduction des Déchets à Ouagadougou-
Création d’Emplois
ONG : Organisation Non Gouvernementale
SDGD : Schéma Directeur de Gestion des Déchets
t : Tonne

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .............................................................................................................. ii

RESUME ................................................................................................................................... iii

ABSTRACT .............................................................................................................................. iv

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ vi

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... ix

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... x

LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ x

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : PRESENTATON DU CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE ......... 4

CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES DÉCHETS SOLIDES DE ..... 4

LA VILLE DE OUAGADOUGOU ....................................................................................... 4


I.1. Production de déchets solides ...................................................................................... 4
I.2. Composition des déchets.............................................................................................. 5
I.3. Présentation des différentes étapes de la gestion des déchets solides à Ouagadougou 5

CHAPITRE II : CADRE POLITIQUE, LÉGISLATIF, RÉGLEMENTAIRE ET

INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DÉCHETS SOLIDES AU ............................ 7

BURKINA FASO .................................................................................................................. 7


II.1. Cadre politique ........................................................................................................... 7
II.2. Cadre législatif ............................................................................................................ 8
II.3. Cadre réglementaire .................................................................................................... 9
II.4. Cadre institutionnel..................................................................................................... 9

CHAPITRE III : DEFINITION DES CONCEPTS.............................................................. 10

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION DU CADRE D’ÉTUDE............................................. 12


IV.1. Présentation de la structure d’accueil : EAA Burkina ............................................ 12

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IV.2. Présentation de la zone d’étude ............................................................................... 12


IV.2.1. Localisation ......................................................................................................... 12
IV.2.2. Les déterminants du milieu physique.................................................................. 14

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES ........................................................ 16

CHAPITRE V : METHODES DE COLLECTE ET ANALYSE DE DONNEES ............. 16


V.1. Recherche documentaire .......................................................................................... 16

V.2. Organisation pratique de l’étude terrain ....................................................................... 16


V.2.1. Enquêtes ................................................................................................................ 17
V.2.1.1. Enquête par entretiens ........................................................................................ 17
V.2.1.2. Enquête par questionnaire .................................................................................. 18
V.2.2. Quantification des déchets..................................................................................... 20
V.2.4. Photographie .......................................................................................................... 23
V.3. Traitement des données ............................................................................................ 23

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................... 26

CHAPITRE VI : RÉSULTATS ........................................................................................... 26

VI.1. Résultats de la quantification ...................................................................................... 26

VI.2. Résultats de la caractérisation ..................................................................................... 27

VI.3. Résultats des enquêtes ................................................................................................. 27

VI.4. Organisation technique de la pré-collecte, collecte, de transport et de traitement ...... 31


VI.4.1. Sensibilisation de la population .......................................................................... 32
VI.4.2. Dimensionnement des différentes filières .......................................................... 32
VI.4.2.1. Filière de pré-collecte........................................................................................ 32
VI.4.2.2. Filière de collecte .............................................................................................. 34
VI.4.2.3. Filière de transport ............................................................................................ 36
VI.4.2.4. Filière de traitement .......................................................................................... 36

VI.5. Organisation de la mise en œuvre et du suivi-évaluation de la stratégie de gestion des


ordures ménagères du site de Bassinko ............................................................................... 37
VI.5.1. Acteurs impliqués dans le projet ......................................................................... 37
VI.5.2. Objectifs, Activités, Critères d’évaluation et Résultats attendus du projet .......... 38

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VI.6. Les Succès, Echecs, Potentialités et Obstacles (SEPO) de la gestion des ordures
ménagères ............................................................................................................................. 39

VI.7. Les défis a relever et les opportunités a saisir ............................................................ 41


VI.7.1. Les défis à relever ............................................................................................... 41
VI.7.2. Les opportunités à saisir ...................................................................................... 42

CHAPITRE VII : DISCUSSION ET ANALYSE................................................................ 43

VII .1. Quantification des ordures ménagères ...................................................................... 43

VII .2. Caractérisation des ordures ménagères ..................................................................... 44

VII .3. Enquête des ménages ................................................................................................ 45

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ………………………………………………46

Bibliographie ............................................................................................................................ 48
ANNEXE ......................................................................................................................... 51

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Matériaux de construction utilisés pour la construction des logements ................ 15


Tableau 2: Acteurs, types d’outils utilisés et thématiques abordées pour les enquêtes ........... 20
Tableau 3 : Hypothèses pour la filière de pré-collecte ............................................................. 24
Tableau 4: Formules filière de pré-collecte.............................................................................. 24
Tableau 5: Hypothèses pour la filière de collecte .................................................................... 24
Tableau 6: Formules filière de collecte .................................................................................... 25
Tableau 7: Résultat de la filière de pré-collecte ....................................................................... 33
Tableau 8 : Résultat du dimensionnement de la filière de collecte .......................................... 35
Tableau 9 : Objectif, Activités, critères d’évaluation et résultats attendus du projet ............... 38
Tableau 10: Les SEPO de la gestion des ordures ménagères ................................................... 40

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Localisation du site de logements sociaux de Bassinko ........................................... 13


Figure 2: Quantité de déchets par habitant et par jour en fonction des ménages .................... 26
Figure 3: Résultat de la caractérisation des déchets ................................................................ 27
Figure 4: Taille des ménages .................................................................................................... 28
Figure 5: Mode de regroupement des ordures .......................................................................... 28
Figure 6: Tri à la source ........................................................................................................... 29
Figure 7: Pourcentage d'abonnés à la structure de collecte d'ordures ...................................... 30
Figure 8: Degré de satisfaction par rapport à la structure de collecte ...................................... 30
Figure 9: Connaissance de la destination des ordures .............................................................. 31
Figure 10 : Comparaison de la quantification avec d'autres études ......................................... 43
Figure 11: Comparaison de la caractérisation avec d'autres études ......................................... 44

LISTE DES PHOTOS

Photo 1:La quantification des ordures lors du passage dans les ménages ............................... 21
Photo 2:La décharge sauvage du secteur 37............................................................................. 22
Photo 3:Type de poubelle proposé pour la pré-collecte ........................................................... 34
Photo 4:Type de tricycle et de charrette proposés pour la collecte ......................................... 35

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INTRODUCTION

Les pays en développement font face à une urbanisation galopante. La population africaine
compte 945,3 millions d’habitants et atteindra 1,298 milliards en 2025 avec un taux
d’urbanisation de 3.2% et un taux de croissance de 2.1% [23]. L’urbanisation incontrôlée
n’est pas sans effet sur l’environnement et la problématique des déchets s’accentue [2].
Le Burkina Faso n’est pas en reste de cette situation de croissance accélérée. Il atteindra 16
millions d’habitants en 2015 et 32 millions en 2025 [14]. Le rythme de développement des
logements reste nettement en deçà de l’accroissement de la population. L’apparition
d’habitats spontanés, de bidonvilles en est une illustration.
Dans le but de pouvoir offrir à sa population un habitat décent, le gouvernement burkinabè a
entrepris une politique de construction de 10 000 logements sociaux à Bassinko. Dans la mise
en œuvre de cette politique, le gouvernement bénéficie du soutien de partenaires tels que
l’Agence Panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) qui a entrepris la
construction de 550 logements sociaux sur le site de Bassinko. La construction de ces
logements va en droite ligne avec la politique de EAA, de passer par les logements sociaux
pour accélérer l’accès à l’eau et l’assainissement. Pour ce faire, un programme de
développement consistant à fournir des services d’eau et d’assainissement durables à travers
la construction de logements intégrés a été élaboré. Les services d’assainissement intégreront
l’assainissement liquide et solide dans le but de prendre en compte toutes les questions liées à
l’assainissement car la gestion des déchets solides est souvent considérée comme le parent
pauvre dans les projets en eau et assainissement au Burkina Faso. La construction de
logements sociaux à Bassinko aura naturellement un impact sur l’environnement. La présence
de ménages sur le site entrainera une production de déchets. En conséquence, si aucune
action n’est entreprise, ces déchets s’accumuleront dans les rues, boucheront les circuits
d’évacuation des eaux pluviales, les réseaux d’égouts etc. Pour prévenir de telles situations,
quelles solutions proposer pour que la gestion des déchets solides soit prise en compte dans
les instances décisionnelles comme une priorité ? Quelles actions entreprendre pour prévenir
la problématique de la gestion des ordures ménagères à Bassinko ? Pour répondre à ces

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

interrogations, la présente étude a été initiée sur le thème : «la problématique de la gestion
des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas du site de logements sociaux de
EAA-BF à Bassinko». Cette étude se veut une réponse concrète aux problèmes posés. Elle
travaille donc à proposer un système de gestion, techniquement et économiquement viable des
ordures ménagères du site de logements sociaux à Bassinko, système qui pourrait être
appliqué à des logements similaires : le site de Bassinko serait un site pilote qui mérite un
suivi évaluation.

L’objectif global de l’étude est présenté ainsi qu’il suit :

Objectif global
L’objectif global est l’amélioration des conditions de vie des résidents des logements sociaux
par entre autres une gestion appropriée des ordures ménagères. Cela passe par l’élaboration
d’un schéma de gestion des ordures ménagères. Ce schéma constitue un programme qui
s’intègre dans un schéma directeur d’assainissement qui prend en compte les autres aspects de
l’assainissement. Le schéma proposé pour Bassinko devrait constituer un cadre pour la
gestion des ordures ménagères sur des sites de logements sociaux similaires. Il s’agira de
façon spécifique de :
- quantifier et caractériser les ordures ménagères sur un site témoin de logements
sociaux comparable au site de Bassinko ;

- proposer une filière écologiquement viable, de pré-collecte, de collecte, de transport et


de valorisation des ordures ménagères sur le site de Bassinko;

- organiser la mise en œuvre et le suivi-évaluation de la stratégie de gestion des ordures


ménagères de Bassinko ;

- détecter les forces, les faiblesses, les opportunités et les obstacles de la gestion des
déchets solides dans la ville de Ouagadougou.

Afin d’atteindre ces objectifs, le document s’articulera autour des points suivants. Dans la
première partie, nous ferons l’état des lieux en matière de gestion des déchets à
Ouagadougou. Puis nous nous intéresserons aux cadres législatifs, règlementaires et

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institutionnels qui régissent la gestion des déchets au Burkina Faso tout en présentant
également les différentes définitions de concepts. Dans la deuxième partie, nous
présenterons la méthodologie de recherche utilisée. La troisième et dernière partie sera
consacrée aux résultats et à l’analyse des données recueillies puis interviendra la conclusion
dans laquelle des recommandations seront faites.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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PREMIERE PARTIE :
PRESENTATON DU CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE

Cette première partie présente l’état des lieux en matière de gestion des déchets dans la ville
de Ouagadougou et présente les textes et lois en la matière. Il sera question également de
définir certains concepts clés.

CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES DÉCHETS SOLIDES DE


LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Avec une population aujourd’hui estimée à environ 2 000 000 d’habitants et une production
annuelle de 300 000 tonnes [6], la ville de Ouagadougou, à l’instar des autres grandes
métropoles africaines, est confrontée à des problèmes de gestion des ordures ménagères. Cet
état de fait a conduit certains acteurs à s’intéresser à la problématique de la gestion des
déchets ménagers où plusieurs réflexions ont été faites sur la quantification et la
caractérisation des déchets.

I.1. Production de déchets solides


La quantité de déchets augmente avec le niveau de vie. Dans les pays industrialisés, la
production moyenne par habitant est de 1 Kg alors qu’en Afrique subsaharienne, elle varie en
moyenne entre 0,4 et 0,8 Kg/hbt [3]. Ces quantités varient également à l’intérieur d’un même
pays, en fonction du standing selon qu’il est bas, moyen et haut.
Selon le schéma directeur de la ville de Ouagadougou, la production de déchets par habitant et
par jour est estimée à 0.54 Kg/hab./jr avec une densité à la poubelle de 0.57 Kg/l. Ces valeurs
prennent en compte tous les facteurs qui peuvent influencer les propriétés des déchets en
l’occurrence les caractéristiques socio-économiques des milieux générateurs de rebuts
(secteur d’habitation de haut, moyen ou bas standing) et les conditions climatiques. D’autres
études ont été réalisées et donnent une production en fonction du type de standing. La
production moyenne par habitant et par jour est de 0.68 Kg avec une densité de 0.63 t/m3 [12].

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I.2. Composition des déchets

Les déchets sont hétérogènes et varient sous l’influence du climat, des habitudes de vie, du
niveau de développement économique. Ils diffèrent également selon qu’ils proviennent de
secteurs résidentiels de bas, moyen ou haut standing [7]. Il est donc nécessaire de les
regrouper en catégories présentant une certaine homogénéité.
La caractérisation des déchets de la ville de Ouagadougou a ainsi fait l’objet de plusieurs
études. Selon le schéma directeur de la ville de Ouagadougou, la composition des ordures
ménagères avec une prédominance des matières fines (51%), suivie des matières organiques
(34%) et des matières inertes (6%). Une autre étude donne une caractérisation détaillée en
fonction des différentes saisons (sèche et pluvieuse) et du type de standing. La composition
des ordures ménagères en saison sèche donne les valeurs moyennes suivantes : déchets
fermentescibles : 39% ; incombustibles non classés : 17% ; déchets plastiques : 10% [12].
Une étude plus récente réalisée dans le cadre du projet PSCRDO-CER dans l’arrondissement
9 de Ouagadougou donne une caractérisation avec des matières putrescibles à 48% ; des
matières fines à 22% ; des matières plastiques à 4.7%.
Nous tiendrons compte des valeurs du schéma directeur qui constitue la référence de notre
étude.
Cet état des lieux a permis d’organiser une filière de gestion à Ouagadougou.

I.3. Présentation des différentes étapes de la gestion des déchets solides à Ouagadougou
Il y’a quatre (4) principales étapes dans la gestion des déchets de la ville de Ouagadougou :

I.3.1. La pré-collecte
C’est le premier maillon de la filière de gestion des déchets. Cette activité est réalisée par les
ménages et les autres producteurs de déchets. Elle consiste à regrouper les déchets dans des
poubelles appropriées pour faciliter leur enlèvement par les Groupements d’Intérêt
Economique et les Petites et Moyennes Entreprises (GIE/PME). Les ménages et les autres
producteurs de déchets ont en charge l’acquisition des poubelles [8].

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I.3.2. La collecte
La collecte est l’opération qui consiste à ramasser les ordures des familles et des autres
producteurs de déchets. Pour cela, les ménages ont deux possibilités pour l’acheminement de
leurs déchets vers les centres de collecte :
- un membre du ménage apporte volontairement la poubelle au centre de collecte ;
- la tâche d’acheminement est confiée à une tierce personne. Il s’agit d’une activité de
collecte de porte à porte.

L’activité de collecte de porte à porte est réalisée par les Groupements d’Intérêt Economique
et les Petites et Moyennes Entreprises (GIE/PME) qui se font directement payer par les
ménages dans le but de se conformer au principe du pollueur-payeur. Le prix de la redevance
est fixé entre 500 et 2000 Francs CFA [8] et dépend de la quantité des déchets et de la
fréquence de ramassage. Les déchets collectés sont acheminés vers des centres de collecte
dans lesquels des bacs sont déployés. La ville de Ouagadougou a été subdivisée en douze (12)
zones de collecte attribuée aux GIE/PME pour permettre une meilleure organisation des
acteurs. Trente-cinq (35) centres de collecte ont été aménagés à cet effet dont trente trois (33)
sont fonctionnels [8].

I.3.3. Le transport des déchets


Le transport est l’opération qui consiste à ramasser les ordures des centres de collecte vers le
Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD). Le transport se fait avec des
camions-bennes et des camions lève-containers. Ouagadougou est subdivisé en trois lots de
transport.
Le transport des déchets des lots 1 et 2 est effectué par la commune de Ouagadougou et le
transport du lot 3 est assuré par l’entreprise EBTE.

I.3.4. Le traitement des déchets


Les techniques de traitement des déchets à Ouagadougou sont :
- l’enfouissement ;
- le compostage ;
- la bio-méthanisation ;
- la récupération/recyclage.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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Les déchets de Ouagadougou sont acheminés vers le CTVD. Il est situé à Polesgo, une dizaine
de kilomètres au nord de Ouagadougou, dans l’ex arrondissement de Nongr-Maâssom. Sa
superficie est de 70 ha. Il a été mis en exploitation le 15 Avril 2005 pour une durée de vie de
vingt (20) ans [6]. Le CTVD assure deux principales missions :
- l’enfouissement des déchets solides (ordures ménagères, déchets industriels spéciaux
et biomédicaux) ;
- la valorisation des déchets solides (compostage des déchets bio dégradables et
valorisation du plastique).

Il est important de connaître la portée des différents cadres (politique, législatif, réglementaire
et institutionnel) qui régissent la gestion des déchets au Burkina Faso.

CHAPITRE II : CADRE POLITIQUE, LÉGISLATIF, RÉGLEMENTAIRE ET


INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DÉCHETS SOLIDES AU
BURKINA FASO

II.1. Cadre politique


Des politiques ont été mises en place et actualisées en fonction de l’évolution des réalités sur
le terrain. Entre autres on peut citer :
- la politique nationale en matière d’environnement au Burkina Faso : elle a été
adoptée par le Gouvernement en Janvier 2007 et vise à créer un cadre de référence
pour la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et
stratégies de développement du pays ;

- la Politique et Stratégie Nationales d’Assainissement (PNSA) : elle a été adoptée en


conseil des ministres le 4 Juillet 2007. Elle est fondée sur sa devancière de 1996 et a
pour objectif de promouvoir la politique de décentralisation, de coordonner les actions
et de développer des stratégies sous-sectorielles (déchets liquides, eaux pluviales,
déchets solides, déchets gazeux). Toutes ces actions permettent de trouver des
solutions durables aux problèmes d’assainissement dans les villes et villages du
Burkina Faso.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Au-delà de la vision politique, la gestion des déchets solides au Burkina Faso comprend un
certain nombre de lois adoptées par le législateur et de conventions ratifiées. Elles rentrent
dans le cadre législatif.

II.2. Cadre législatif


Le cadre législatif principal de la gestion des déchets au Burkina Faso est le code de
l’environnement. Il s’agit de la loi n° 005/97/ADP du 30 Janvier 1997 qui a été révisée le 02
Avril 2013. Cette loi pose les principes généraux de préservation de l’environnement et
d’amélioration du cadre de vie, définit les termes, et fixe le cadre de répression des
infractions. Elle est en outre renforcée par des lois, posant ou confirmant des obligations et
des interdictions que sont :
- la loi n°022-2005 du 24 Mai 2005 portant code de l’hygiène publique qui fixe des
règles sur l’hygiène ;
- la loi 23-94/ADP du 19 Mai 1994 portant code de la santé publique qui donne les
mesures destinées à prévenir la pollution des eaux potables, aux fins de protéger
l’environnement et la santé des populations ;
- la loi n° 055-2004/AN du 21 Décembre 2004 portant code général des collectivités
territoriales au Burkina Faso qui détermine les compétences des collectivités en
matière de gestion des déchets ;
- les conventions internationales : la convention de Bâle sur le contrôle des
mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination a été
adoptée par la conférence plénipotentiaire le 22 mars 1989 et ratifiée par le Burkina
Faso le 04 Novembre 1999. Elle a pour objectif de réduire les volumes des échanges
transfrontaliers des déchets dangereux, de protéger la santé humaine et
l'environnement, de contrôler les mouvements (exportation, importation et transit) et
d’éliminer les déchets dangereux. A la convention de Bâle, s’ajoute celle de Bamako
qui a été adoptée le 30 janvier 1991 et ratifiée par le Burkina Faso le 10 Juin 2009.
Elle prône l’interdiction d’importer des déchets dangereux et contrôle leurs
mouvements transfrontaliers.

Outre le cadre législatif, des actes règlementaires sont pris à des échelons variés en vue d’une
gestion efficace et pragmatique des déchets.

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 8


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

II.3. Cadre réglementaire


Le cadre réglementaire est composé de décrets d’applications pris en conseil des Ministres et
d’arrêtés municipaux.
Il s’agit de:
- le décret n° 98-323/PRES/ MEE/MAT/MIHU/MS du 28 Juillet 1998 relatif à la loi
n°005/97/ADP portant réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du
traitement et de l’élimination des déchets urbains. Ce décret a pour objectif de
déterminer les conditions de collecte, de stockage, de transport, de traitement et
d’élimination des déchets urbains ;
- le décret n°2006-374/PRES/PM/MECV/MCPEA/MATD/MCE/MFB portant
classement des établissements dangereux, insalubres et incommodes installés au
Burkina Faso. Ce décret détermine les conditions de classement des établissements
dangereux, insalubres et incommodes conformément aux dispositions de l’article 38
loi n°006-2013/AN du code de l’environnement ;
- l’arrêté portant création et concession des zones de collecte des déchets solides
ménagers et assimilés dans la ville de Ouagadougou. Cet arrêté a pour objet
l’organisation de la collecte des déchets solides ménagers (article 2) et s’applique aux
associations et PME (article 3).

Les politiques nationales en matière de gestion des déchets et leur cadre législatif sont mis en
œuvres par différents acteurs que décrit le cadre institutionnel.

II.4. Cadre institutionnel


La problématique de la gestion des déchets solides intéresse différents acteurs.
- Les acteurs décisionnels à compétence nationale : il s’agit entre autres du ministère
de l’environnement et du cadre de vie qui assure la mise en œuvre et le suivi de la
politique du gouvernement en matière d’environnement et d’assainissement du cadre
de vie ;
- les acteurs décisionnels et fonctionnels : il s’agit des services de l’hygiène et de
l’assainissement de la commune de Ouagadougou et des collectivités territoriales.
L’action des services de l’hygiène et de l’assainissement est coordonnée par la
direction de la propreté. Elle intervient dans le domaine de la collecte des déchets, du

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 9


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

curage des caniveaux, du nettoyage des voies et des cimetières. Quant aux collectivités
territoriales, elles concourent avec l’Etat à l’aménagement du territoire, au
développement économique, social, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique ainsi
qu’à la protection et à la mise en valeur des ressources naturelles et à l’amélioration du
cadre de vie comme l’indique la loi n° 055-2004/AN ;
- les acteurs non gouvernementaux : il s’agit des associations et des ONG. Ce sont le
maillon de proximité en matière de communication entre les communautés et les
acteurs institutionnels et économiques. Les ONG jouent également un rôle d’appui
technique et financier aux initiatives de base des populations ;
- le secteur privé : il intervient également dans la gestion des déchets. Il participe aux
actions de collecte, de transport et de valorisation des déchets ;
- les partenaires techniques et financiers : ils interviennent sur le plan technique et
financier pour contribuer à la mise en œuvre des actions de la filière de gestion des
déchets solides ;
- les bénéficiaires : ils ont pour rôle d’adopter des comportements plus favorables à la
propreté de la ville et doivent participer aux coûts de la filière à travers l’abonnement
au service de pré-collecte.

La définition d’un certain nombre de concepts s’avère nécessaire pour prendre en compte la
dimension du contexte de l’étude.

CHAPITRE III : DÉFINITION DES CONCEPTS

- Selon la loi française du 15 Juillet 1975, un déchet est tout résidu d'un processus de
production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou
plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à
l'abandon.
- Selon la définition environnementale : «en bonne logique, on englobe sous le terme
"déchets" tous les déchets solides, liquides et gazeux qui ont un impact négatif sur
l'environnement».

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 10


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Cette approche environnementale permet de prendre également en compte en plus des déchets
solides :
 les eaux usées municipales et les eaux usées résiduaires industrielles ; la
dilution de ces eaux permet aux déchets d’être entraînés dans des réseaux de
canalisations ;
 les gaz et les fumées rejetés dans l’atmosphère par des cheminées ou des
échappements.

On peut retenir de ces définitions qu’un déchet est tout objet dont le détenteur se débarrasse
ou le destine à l’abandon.

- Les déchets solides sont des matériaux mis en rebut et qui ne sont pas évacués par le
biais de canalisations comme les eaux usées et les boues.
- On appelle ordures ménagères les déchets solides produits quotidiennement par les
ménages. Les déchets des petits commerces, artisanats locaux et petites entreprises
sont assimilés aux ordures ménagères car ils sont collectés et évacués selon le même
mode. Il serait impossible de les distinguer sans une campagne d’échantillonnage très
coûteuse [13].
- On entend par gestion des déchets l’ensemble des dispositions permettant la collecte,
le transport et l’élimination écologiquement rationnelle des déchets prenant en compte
les considérations d’ordre sanitaire (santé publique), technique, scientifique,
esthétique, économique, social (attitudes des populations) et environnemental [2].

- Selon le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, «le logement social est un


logement à coût réduit, décent, offrant un minimum de fonctionnalité, de sécurité, de
confort et d’hygiène. Il est réalisé en adéquation avec les capacités économiques du
bénéficiaire, par l’Etat ou ses démembrements, ou par les promoteurs immobiliers ou
toute personne physique auto constructeur, avec le concours direct ou implicite de
l’Etat ou de ses démembrements» [15].

La problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas du site
des logements sociaux de EAA-BF à Bassinko» objet de notre étude est traitée à travers une
organisation qui s’investit dans une zone de Ouagadougou.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION DU CADRE D’ÉTUDE

IV.1. Présentation de la structure d’accueil : EAA Burkina


Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) est une Agence Intergouvernementale
Panafricaine qui a été créée il y’a plus de vingt ans et jusqu’ici connue sous l’appellation de
CREPA (Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à Faible coût). Elle
comprend trois entités de mise en œuvre :
- une Fondation dont le but est de collecter et gérer des ressources financières au profit
de l’accès des populations vulnérables à l’eau et l’assainissement ;
- un Centre de Recherche et de Compétences (CRC) dont la mission est de promouvoir
et de coordonner la recherche sur les solutions appropriées et le développement des
connaissances dans le secteur ;
- un Groupe d’Entreprise et d’Investissement (GEI) qui se positionne comme structure
d’appui aux États et autres intervenants du secteur pour la mise en œuvre des
programmes aux fins d’une plus grande efficacité et efficience des financements
consentis.
Présente dans trente deux (32) pays d’Afrique, elle dispose d’une expertise reconnue dans le
développement de solutions innovantes dans le secteur de l’eau potable, de l’hygiène et de
l’assainissement.
L’ambition de EAA au cours de la période 2011-2015, est d’atteindre avec l’appui des
partenaires, 50 millions de nouveaux bénéficiaires des services d’eau et d’assainissement sur
le continent. C’est dans ce cadre que le projet de construction de logements sociaux sur le site
de Bassinko a été initié pour accélérer le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

IV.2. Présentation de la zone d’étude


IV.2.1. Localisation
Le site des logements sociaux de Bassinko se situe dans le village de Bassinko. Situé dans la
région du centre, le village de Bassinko se trouve dans la province du Kadiogo. Il fait partie
de l’arrondissement 9, commune de Ouagadougou. Selon IGB (Institut Géographique du
Burkina), on peut localiser le village par les coordonnées suivantes : 12°23'11" Nord et
1°37'59"Ouest.
La figure 1 en page suivante donne la localisation du site.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Site des logements sociaux de EAA à Bassinko

Figure 1: Localisation du site de logements sociaux de Bassinko (Source : EAA, 2014)

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

IV.2.2. Les déterminants du milieu physique


Les déterminants du milieu physique sont des facteurs influents dans une étude de gestion des
ordures ménagères. Le climat, le relief et les sols sont en conséquence des éléments à considérer.

- Le climat
Connaitre le climat d’une zone est important car il a une influence sur la fréquence de ramassage
des ordures.
Le climat de Bassinko est associé à celui de Ouagadougou qui est tropical de type soudano-
sahélien avec deux saisons : une saison sèche et une saison pluvieuse. La saison sèche s’étend
d’octobre à avril et la saison pluvieuse de mai à septembre. Les précipitations annuelles
enregistrées sont rarement supérieures à 700 mm [9]. Les températures minimales sont
enregistrées en janvier (25.7°c) et en Décembre (26.3°c) avec des maximales relevées en Mars
(32.4°c) et en Avril (34.5°c). Le climat de Bassinko, caractérisé par une rareté des pluies est
donc favorable à un espace de levées des poubelles et à une collecte d’ordures plus fréquente.

- Le Relief et le Sol
Le choix du matériel de collecte et du site d’implantation des centres de collecte doit être opéré
en fonction du type de relief et de sol.
Le relief est celui du plateau mossi caractérisé par une pénéplaine peu élevée (300 à 400 mètres
d’altitude) par rapport au niveau de la mer [9]
Les sols rencontrés sont essentiellement ferrugineux tropicaux, de type latéritico-argileux. On
distingue les classes de sols suivantes :
- les sols minéraux bruts ou lithosols ;
- les sols peu évolués ;
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés.
Le relief peu élevé est favorable à la traction asine et à l’implantation des centres de collecte.

IV.2.3. Les facteurs urbanistiques

Le nombre de logements à construire sur le site de EAA à Bassinko est de cinq cent cinquante
(550) dont cinquante (50) déjà construits et attribués aux bénéficiaires, et deux cent quatre (204)

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

en cours de construction.
Les logements sont de type F2 (deux pièces) et F3 (trois pièces). Les matériaux utilisés pour la
construction sont indiqués au tableau 1.

Tableau 1 : Matériaux de construction utilisés pour la construction des logements


sur le site de Bassinko

Matériaux mur Matériaux sol Matériaux toiture Matériaux clôture

Briques parpaing cimentée Tôle ondulée ou dalle Briques parpaing


en béton

Le cadre conceptuel de l’étude qui a :


- présenté l’état des lieux de la gestion des déchets solides ;
- rappelé le cadre politique, législatif, réglementaire et institutionnel ;
- défini les concepts ;
- et enfin présenté la zone d’étude

permet d’entamer la deuxième partie de l’étude consacrée à la méthodologie (matériels et


méthodes).

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES

CHAPITRE V : METHODES DE COLLECTE ET ANALYSE DE DONNEES

Pour atteindre les objectifs fixés, une méthodologie de collecte de données a été utilisée. Cette
partie présente les méthodes de collecte de données et les stratégies d’analyse utilisées.
La collecte de données s’est axée sur une recherche documentaire et sur une étude de terrain.

V.1. Recherche documentaire


Il s’est agi d’identifier, de chercher, de trouver et de consulter la littérature portant sur le thème
de la gestion des déchets ménagers en général au Burkina et spécifiquement sur la commune de
Ouagadougou. Ainsi, nous avons passé en revue, livres, rapports d’étude, cours, mémoires
d’étude, articles scientifiques et divers travaux de recherche portant sur la problématique de la
gestion des ordures ménagères. Elle a permis d’élaborer le cadre conceptuel de l’étude.

Outre, la recherche documentaire, nous avons interrogé la réalité du terrain en vue d’obtenir une
masse critique d’informations nous permettant une confrontation cartésienne avec la littérature et
les discours officiels.

V.2. Organisation pratique de l’étude terrain


Pour la collecte de données, les investigations ont été menées auprès des acteurs suivants :
- les acteurs institutionnels;
- les opérateurs privés et les associations;
- les ménages.
Les données ont été recueillies grâce à des enquêtes (guides d’entretiens et questionnaire) et à
des prélèvements d’échantillons pour la quantification et la caractérisation des ordures
ménagères.
Les ménages n’habitant pas encore le site de Bassinko, nous avons par conséquent choisi un
site de logements sociaux similaire pour réaliser nos travaux de recherche. La zone choisie a été
le site de logements sociaux du secteur 37 dans le quartier de Bissighin (nouveau découpage de
Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 16
Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

la commune de Ouagadougou). Elle est située sur l’axe Ouaga-Ouahigouya du côté de la route
de Yagma. Le choix du site s’est basé sur les critères d’obtention des logements sociaux définis
par le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et sur la typologie de l’habitat (bas, moyen et
haut standing). Les critères d’obtention des logements sociaux sont essentiellement basés sur le
revenu mensuel qui doit être d’environ cinq fois le SMIG (165 000FCFA). Ces critères
concernent tous les logements sociaux.
Les critères de choix du type de logements sont présentés en annexe I.
Le site de Bissighin présente donc au vu de ces critères les mêmes caractéristiques socio-
économiques et les mêmes types d’habitats que les futurs logements sociaux de Bassinko, ce qui
justifie son choix.

V.2.1. Enquêtes
Une enquête est le point de départ de tout projet de gestion des déchets. Elle a été réalisée à
l’aide d’entretiens avec des personnes ressources et des acteurs divers, l’administration d’un
questionnaire aux ménages, qui nous a permis d’obtenir les données de terrain nécessaires à la
conduite de notre étude. Cette phase a été déterminante car elle a permis de s’imprégner du
système de gestion actuel des déchets dans les logements sociaux du secteur 37, ses limites et ses
atouts. A la lumière des informations reçues sur la réalité du terrain, nous avons bénéficié
d’éléments grâce auxquels il a été proposé une formule de gestion appropriée pour Bassinko.

V.2.1.1. Enquête par entretiens


Les entretiens ont concerné :

- les responsables des directions municipales telles que la direction de la propreté : les
thématiques abordées lors de l’entretien étaient l’organisation de la filière de gestion des
déchets, les forces et les faiblesses de celle-ci, les attentes de chaque acteur et les
opportunités qu’offre le secteur de la gestion des ordures ménagères ;
- le ministère de l’habitat et de l’urbanisme : les thématiques abordées étaient les
caractéristiques des différents types d’habitat au Burkina (bas, moyen et haut standing) et
les critères de choix pour l’obtention des logements sociaux au Burkina Faso ;
- la CEGECI : l’entretien a concerné principalement le taux de remplissage des logements

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

sociaux de la ville de Ouagadougou ;


- les responsables des structures de collecte et de transport et les différentes associations
qui sous-traitent la collecte des déchets : ces échanges concernaient le mode
d’organisation de la collecte et du transport des déchets. Les forces et des faiblesses de
ces différentes filières ont été également abordées lors de l’entretien ainsi que leur
attente vis-à-vis de la mairie et des ménages.

Les fiches de guides d’entretien sont présentées en annexe III et IV.

V.2.1.2. Enquête par questionnaire


Les données d’enquêtes par questionnaire ont été collectées grâce à un échantillon.
L’échantillonnage porte sur les ménages et permet de déterminer le nombre de personnes à
enquêter.
Le calcul de la taille de l’échantillon s’est fait à partir de la formule suivante :

[11]

Avec :
N, la taille de l’échantillon ;
l’intervalle de confiance choisi est de 95% donc z=1.96 ;
p est la fréquence souhaitée. On choisit p=50% dans les enquêtes ;
e est la marge d’erreur d’échantillonnage choisi. On choisit une marge d’erreur de 5%.
Avec ces valeurs, l’application numérique donne :

N= 384.16
La taille de l’échantillon est donc de 384.16.
Lorsque la taille de l’échantillon est en deçà de 100 000, un facteur correcteur Nr est utilisé :

n est la taille de la population. Le nombre de ménages est estimé à 150 donc n=150.
Nr=107.88 soit 108 ménages.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Le choix des ménages a été fait de manière aléatoire.


Le nombre de ménages réellement enquêté est de 80 parce que tous les logements n’étaient pas
habités.
Les objectifs visés par le questionnaire dans cette étude étaient :
- faire une caractérisation de la zone en fonction de la situation socio-économique de la
population cible dans le but de faire un parallèle entre les logements sociaux du secteur
37 et ceux de Bassinko ;
- connaitre le mode de regroupement des ordures dans les ménages, si les ménages font le
tri à la source, s’ils sont prêts à faire le tri et s’ils utilisent des poubelles adéquates pour
leurs déchets;
- identifier les différentes étapes du système de gestion des déchets dans la zone cible qui
ont été utiles pour la proposition du système de gestion à Bassinko ;
- évaluer le degré de satisfaction de la population cible par rapport au système de gestion
des ordures ménagères actuel. Ce paramètre a permis d’identifier les différents problèmes
liés à la filière et donc de prévoir ces problèmes sur le site de Bassinko afin d’anticiper
avec des solutions ;
- identifier les propositions des ménages pour l’amélioration de la gestion des déchets. Ces
propositions ont été prises en compte dans la proposition de la nouvelle filière pour
permettre une gestion plus adéquate des déchets à Bassinko.

La fiche du questionnaire a été présentée en annexe II.


Le tableau 2 récapitule des différents acteurs auprès desquels les enquêtes ont été réalisées ainsi
que les thématiques abordées.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Tableau 2: Acteurs, types d’outils utilisés et thématiques abordées pour les enquêtes

Acteurs Types d’outils Thématiques abordées

- Organisation de la filière de gestion des déchets


- Forces et faiblesses de la filière
- Attentes
Institutionnel Entretien - Opportunité du secteur
- Classification des différents types d’habitats
- Critères de choix pour l’obtention des
logements sociaux

Opérateurs - Mode d’organisation de la collecte


privés et Entretien - Forces et faiblesses de la filière
associations - Attentes vis-à-vis de la mairie et des ménages

- Mode de regroupement des ordures


- Les différentes filières du système de gestion
Ménages Questionnaire des ordures ménagères
- Degré de satisfaction vis-à-vis de la collecte
- Proposition pour l’amélioration du système

Une étape de la phase pratique de l’étude consiste à quantifier les déchets produits par ménage
d’une part et à les caractériser d’autre part.

V.2.2. Quantification des déchets


Bien qu’il existe des données sur la production moyenne des déchets, des campagnes de pesées
ont été réalisées pour attester les résultats déjà existants. On ne se contente pas des données des
autres, il faut vérifier, actualiser, quantifier si possible [19].
La quantification des déchets a permis d’avoir la quantité moyenne d’ordures produites au
niveau des ménages. Cette valeur a été utile pour le dimensionnement des différentes filières de

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 20


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

gestion.
Les échantillons d’ordures ont été prélevés dans dix ménages pendant cinq jours. Le prélèvement
s’est fait avec un seau et les pesées avec une balance. La production spécifique a été estimée à
partir des échantillons collectés en considérant la taille des ménages et le volume de déchets
générés.

La photo 1 est une illustration de la campagne de pesée qui a été effectuée dans les ménages.

Photo 1:La quantification des ordures lors du passage dans les ménages
(Source : IDO, 2014)

Les quantités d’ordures recueillies ont permis de faire le calcul de la production moyenne
d’ordures ménagères par habitant et par jour à partir de la formule suivante :

Quantité d’OM/hab./jr moyenne =


é

V.2.3. Suivi de collecte et caractérisation des déchets


Il faut noter que le centre de collecte du secteur 37 n’était pas fonctionnel donc les déchets
étaient acheminés vers une décharge sauvage comme le montre la photo 2 ci-dessous :

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Photo 2:La décharge sauvage du secteur 37 (Source: IDO, 2014)

Un suivi de collecte a été réalisé pour évaluer le rendement des agents et éviter tout prélèvement
intermédiaire de déchets avant l’arrivée à la décharge.
A la décharge, la caractérisation a été effectuée et a consisté à déterminer la composition des
déchets. C’est une étape importante dans l’étude des systèmes de gestion des déchets solides car
elle permet techniquement de mieux cerner les stratégies liées au mode de collecte et transport,
au stockage, au traitement final des déchets considérés [22].
Le tri s’est réalisé avec un tamis de 20 mm permettant de séparer les fines du reste du tas. Les
éléments grossiers sont considérés supérieurs à 200 mm.
Le processus de caractérisation suivant a été utilisé :
- Après avoir bien mélangé l’échantillon prélevé, il a été étalé sur le sol ;
- ensuite divisé en quatre parties dont une a été retenue et mixer de nouveau ;
- le tas retenu a été encore étalé puis divisé en quatre dont une partie a été retenue et
considérée pour les diverses mesures (poids, volume, composition).
Un échantillon de 100 à 150 Kg est raisonnable pour les mesures [22]. La quantité utilisée pour
l’échantillon a donc été de 100 Kg.
Pour éviter que les déchets de tout le secteur ne soient caractérisés, les charrettes et tricycles
devant ramassés les déchets au niveau des logements sociaux ont été identifiés au préalable.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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La caractérisation a été réalisée en fonction de différentes catégories présentées en annexe V.

Le calcul du pourcentage des différentes catégories trouvées a été faite par la formule suivante :
é
Pourcentage de catégorie =

Pour compléter ces outils de collecte de données, nous avons eu recours à la photographie.

V.2.4. Photographie
La photographie est un support de collecte de données qui nous a permis d’illustrer nos
observations et d’attester le travail de terrain. En photographiant des décharges, il s’agissait de
montrer les conséquences d’une mauvaise gestion des ordures ménagères.

V.3. Traitement des données


Le traitement des données des enquêtes a été fait avec le logiciel sphinx qui est spécialisé dans le
traitement des enquêtes par questionnaire. Quant aux données recueillies lors de la quantification
et la caractérisation, elles ont été traitées sur MICROSOFT EXCEL 2007.

La quantification et la caractérisation ont été utiles pour le dimensionnement des différentes


filières à partir de plusieurs hypothèses et formules.

V.4. Hypothèses et formules du dimensionnement de la filière


Les hypothèses et formules la filière de pré–collecte et de collecte sont résumé dans les tableaux
ci- après :

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Tableau 3 : Hypothèses pour la filière de pré-collecte


Paramètres
Poids d’une personne qui soulève la poubelle 65 Kg
(Pp) 65Kg
Nombre de personne soulevant une poubelle 2
Poids poubelle pleine < < 40% x Pp

Tableau 4: Formules filière de pré-collecte

Paramètres Formules Désignation


Quantité de déchets/ménage (Qmén) Qmén=Q0 x Nombre de ménages Q0= Production spécifique
Quantité de déchets
hebdomadaire/ménage (Qmén /s) Qmén /s = Qmén x 7 ρ= Densité à la poubelle
Volume de déchets
hebdomadaire/ménage (Vmén/s) Vmén /s= qmén/s / 
Poids de la poubelle pleine(Pp) Pp=poids poubelle vide + qmén/s

Tableau 5: Hypothèses pour la filière de collecte


Paramètres Charrette Tricycle
3
Volume des charrettes (Vchar) 1.5m 2 m3
Taux de remplissage (Tr) 90% 90%
Distance maximale au point de regroupement des déchets 3 Km 3 Km
Nombre d’enlèvement par semaine 2 2
Rendement de remplissage (rempl) 20Kg/min 30Kg/min
Vitesse moyenne 1.5Km/heure 20Km/heure
Temps de décharge (Tdécharge) 10min 10min
Durée journalière de travail 7 heures 7 heures
Nombre de jours ouvrés dans une semaine 5 5
Apport volontaire 20% 20%

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Tableau 6: Formules filière de collecte

Paramètres Formules Désignation


Quantité de déchets/ménage (Qmén) Qmén=Q0 x Nombre de ménages Q0= Production spécifique
Volume de déchets/ménage (Vmén) Vmen= Qmén /ρ ρ= Densité à la poubelle
Quantité de déchets
hebdomadaire/ménage (Qmén /s) Qmén /s= Qmén x7
Volume de déchets
hebdomadaire/ménage (Vmén/s) Vmén /s= Vmén x7
Volume utile d'une charrette(ou Vchar = Volume charrette
tricycle) (Vu) Vu=Vchar/Tr Tr= Taux de remplissage
Poids de déchets (Qu) Qu=Vu x ρ
Nombre de ménage/charrette(ou
tricycle) /rotation (Nmén) Nmén=Vu/Vmén
ρrempl= Rendement de
Temps de remplissage(Trempl) Trempl=Qu/ρrempl remplissage
Temps de transport(Ttransp) Ttransp=distance/vitesse
Tdécharge= Temps de
Temps de rotation(Trot) Trot=Trempl+2xTtransp+ Tdécharge décharge
Nombre maxi de
rotation/jr/charrette(ou tricycle)
(Nrot) Nrot= Temps de travail /Temps de rotation
Nchar/tricycle= ((Nombre ménages x (100- %
Nombre de charrettes(ou tricycle) Apport volontaire))/ (Nmén x Nrotx Nombre
(Nchar/tricycle) de jours ouvrés pour une semaine)

De ces données, les résultats qui ont été obtenus sont présentés dans la partie suivante.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

CHAPITRE VI : RÉSULTATS
Les résultats présentés dans cette partie sont ceux issus de la campagne de quantification et de
caractérisation des ordures ménagères ainsi que de l’enquête réalisée auprès des ménages. Par
ailleurs, l’organisation technique des différentes étapes de la filière de gestion des ordures, la
mise en œuvre du suivi-évaluation, les succès, échecs, potentialités et obstacles de la gestion des
ordures ménagères à Ouagadougou sont également présentés dans ce chapitre.

VI.1. Résultats de la quantification


La quantification des ordures a donné les résultats suivants :

0,90
0,80
Production d'ordures

0,70
0,60
(Kg/hab/jr)

0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00

Ménages

Figure 2: Quantité de déchets par habitant et par jour en fonction des ménages (Source :
IDO, 2014)

Les quantités de déchets varient entre 0.20 Kg/hab./jr et 0.77 Kg/hab./jr avec une moyenne de
0.4 Kg/hab./jr.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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VI.2. Résultats de la caractérisation


La campagne de caractérisation a été réalisée pour deux tournées. La figure 3 fait ressortir ces
résultats.

40
35
30
25
20
15
10 10/04/2014
5
14/04/2014
0

Figure 3: Résultat de la caractérisation des déchets (Source : IDO, 2014)

La caractérisation des déchets a donné une prédominance des matières putrescibles (35.13%)
suivi des matières fines (23.75%) et des matières plastiques (12%). Le reste des déchets
(papiers, cartons, combustibles, textiles etc.) ont un pourcentage inférieur à 10%.

VI.3. Résultats des enquêtes


Les résultats des enquêtes sont présentés par les figures 4 à 9 selon la taille des ménages, le mode
de regroupement des ordures, le tri à la source, l’abonnement à une structure de collecte, le degré
de satisfaction par rapport à la structure de collecte et la connaissance de la destination finale des
déchets.

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

a. Taille des ménages

30%
24,2%
Pourcentage 25% 21,2%
20% 18,2%

15% 12,1%
9,1%
10% 6,1%
5% 3% 3% 3%
0%
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Taille du ménage

Figure 4: Taille des ménages (Source : IDO, 2014)

La taille moyenne des ménages est de 5.36 soit 6 personnes. Cette valeur confirme celle qui a été
donnée lors de l’entretien avec le Ministère de l’habitat et de l’Urbanisme.

b. Mode de regroupement des ordures

80%
70%
70%
60%
Pourcentage

50%
40%
30% 24%
20%
10% 4% 2%
0%
A même le sol Poubelle Vieux Fosse
récipient
Type de poubelle utilisé

Figure 5: Mode de regroupement des ordures (Source : IDO, 2014)

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La majorité des ménages utilisaient de vieux récipients pour stocker leurs ordures. Seulement
24% des 80 enquêtés utilisaient des poubelles. Cette situation rendait difficile le stockage des
ordures. Les ménages ne disposant pas de poubelles ont manifesté le désir d’avoir des facilités
pour les obtenir.

c. Tri à la source

90% 82%
80%
70%
Pourcentage

60%
50%
40%
30%
18%
20%
10%
0%
Oui Non
Réponses

Figure 6: Tri à la source (Source : IDO, 2014)

82% des enquêtés ne faisaient pas le tri. Parmi les 18% faisant le tri, 13% s’intéressaient aux
restes de nourriture pour le séchage. 5% utilisaient les restes de nourriture comme fumier pour
leur jardin ou pour la vente.

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d. Abonnement à la structure de collecte

100%
89%
90%
80%
70%
Pourcentage

60%
50%
40%
30%
20% 11%
10%
0%
Oui Non
Réponse

Figure 7: Pourcentage d'abonnés à la structure de collecte d'ordures (Source : IDO, 2014)

89% des enquêtés étaient abonnés à une structure de collecte contre 11% qui ne l’étaient pas.

e. Degré de satisfaction par rapport à la structure de collecte

60% 56%

50% 44%
Pourcentage

40%

30%
Réponses
20%

10%

0%
Oui Non
Réponses

Figure 8: Degré de satisfaction par rapport à la structure de collecte (Source : IDO, 2014)

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Par rapport à la structure de ramassage des ordures, 56% étaient satisfaits de la collecte contre
44% qui ne l’étaient pas à cause du non-respect des jours fixés pour le ramassage, de
l’irrégularité et de l’éparpillement des ordures devant les cours lors du ramassage.

f. Connaissance de la destination des ordures

100%
90% 86%
80%
70%
Pourcentage

60%
50%
40%
30%
20% 14%
10%
0%
Oui Non
Réponse

Figure 9: Connaissance de la destination des ordures (Source : IDO, 2014)

88% des ménages enquêtés ignoraient la destination des ordures contre 14%.

Toutes les informations obtenues lors de l’enquête et de la campagne de quantification et de


caractérisation ont permis de proposer un système écologiquement viable sur le site de Bassinko
comme le présente la partie suivante.

VI.4. Organisation technique de la pré-collecte, collecte, de transport et de traitement


L’organisation technique des différentes filières passera d’abord par une sensibilisation au
niveau des ménages, ensuite par la mise en place des différentes filières de gestion.

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VI.4.1. Sensibilisation de la population


Une sensibilisation s’impose au niveau des ménages avant la mise en place des différentes
filières. La sensibilisation aura pour but de faire comprendre les enjeux de la gestion des ordures
ménagères.
Des journées de sensibilisation seront organisées pour les ménages en vue de les amener à
réduire la quantité d’ordures qu’ils produisent par un système de tri à la source. Ils seront
sensibilisés sur :
- le comportement éco-citoyen ;
- les techniques de tri- sélectif.

VI.4.2. Proposition des différentes filières


Pour le dimensionnement, la quantité d’ordures produite par habitant par jour qui a été prise en
compte est celle du schéma directeur : 0.54 Kg/hab./jr. La valeur trouvée (0.4 Kg/hab./jr) lors de
la campagne est inférieure à celle du schéma directeur. Choisir donc 0.54 Kg/hab./jr, permet de
rester dans la sécurité.

VI.4.2.1. Filière de pré-collecte


La pré-collecte est l’opération qui consiste à regrouper les ordures dans des poubelles adaptées.
L’équipement joue un rôle important dans le dimensionnement de la filière. Le regroupement des
ordures nécessite du matériel adapté. Lorsqu’il n’est pas judicieusement choisi, les résultats
escomptés seraient difficilement atteints. Les différents équipements pouvant être utilisés sont
les poubelles individuelles, les poubelles basculantes, les bacs et les containers.
La pré-collecte se fera de deux manières : la pré-collecte avec installation d’un système de tri à la
source ; la pré-collecte sans installation d’un système de tri à la source.

- La pré-collecte avec installation d’un système de tri à la source


Les poubelles qui seront utilisées pour le tri à la source sont :
 des sacs plastiques pour les papiers, les cartons, les plastiques souples et durs ;
 des poubelles en plastique pour les déchets organiques (reste de repas et feuilles vertes) ;
 des poubelles en fer pour le reste des déchets.
Une charrette sera attribuée pour la collecte de ces déchets. La collecte se fera trois fois par

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semaine, un jour sera réservé pour chaque type de déchets. Ces déchets seront apportés au centre
de collecte.
Le tri à la source sera appliqué d’abord à 100 ménages. Si l’expérience réussit, elle sera étendue
à l’ensemble des ménages.

- La pré-collecte sans installation d’un système de tri à la source


Elle nécessite un dimensionnement des poubelles car elles recevront tous les déchets.
Le dimensionnement de la poubelle doit tenir compte des facteurs suivants :
- Le poids de la poubelle pleine ;
- La capacité du personnel de pré-collecte. En général on accepte que le poids de la
poubelle pleine ne dépasse pas 40% du poids de la personne qui la soulève ;
- La fréquence d’enlèvement des ordures ;
- La production spécifique journalière des ordures.
Ce qui signifie que le poids spécifique des déchets et celui de la poubelle vide sont connus à
l’avance. La contenance des poubelles doit être étudiée en fonction de la fréquence de ramassage
et du poids des ordures dans la zone de pré-collecte. Les poubelles ont été dimensionnées pour
pouvoir contenir la production d’une semaine.
Les ménages qui ne sont pas concernés par le tri à la source auront des poubelles dont les
caractéristiques sont ci-dessous :

Tableau 7: Résultat de la filière de pré-collecte

Poubelle Poids d’ordures produit Poids plein des demi- Volume (l)
par semaine (Kg) fût(Kg)

Demi-fût basculant 26.46 69 120

Le détail du calcul est présenté en annexe VI.


Lors des entretiens avec les ménages du secteur 37, 76% d’entre eux n’avaient pas de poubelles

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adéquates. La plupart utilisait des vieux récipients. Les familles ont manifesté le désir d’avoir
des facilités pour l’obtention de poubelles. Pour éviter ce problème sur le site de Bassinko, il est
prévu de subventionner les poubelles à hauteur de 50% et les ménages participeront également à
50% pour le prix d’achat afin de permettre à tous ou au grand nombre d’en disposer. Le type de
poubelle utilisé pour la pré-collecte est présenté sur la photographie 3 :

Photo 3:Type de poubelle proposé pour la pré-collecte (Source : IDO, 2014)

VI.4.2.2. Filière de collecte


La collecte est l’opération qui consiste à acheminer les ordures vers les centres de collecte.
Pour la collecte d’ordures dans les ménages, plusieurs types d’engins peuvent être utilisés. Le
choix du type d’engin a une incidence directe sur les coûts de services. Ces coûts se
répercuteront sur la redevance de chaque ménage. Les caractéristiques techniques de la zone
doivent être aussi étudiées afin de proposer des engins adaptés: zone à couvrir, nombre de
concessions, distance au dépôt de transit etc.
Les engins pouvant être utilisés sont :
- Les charrettes à traction animale ;
- Les tricycles ;
- Les tracteurs.

Deux variantes seront comparées : les charrettes à traction asine et les tricycles.
Les photos 4 et 5 présentent respectivement les types de charrettes à traction asine et de tricycles
qui seront utilisés.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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Photo 4:Type de tricycle et de charrette proposés pour la collecte (Source : IDO, 2014)

Les résultats du dimensionnement de la filière de collecte donnent les valeurs suivantes :

Tableau 8 : Résultat du dimensionnement de la filière de collecte


Paramètres Résultats
Charrette à traction asine Tricycle
Quantité de déchets par ménage (Kg/mén/jr) 3.78 3.78
Volume de déchets par ménage (m3/men/jr) 6.63.10-3 6.63.10-3
Quantité de déchets hebdomadaire/men (Kg/men/semaine) 26.46 26.46
Volume de déchets hebdomadaire/mén (m3/men/semaine) 4.64.10-2 4.64.10-2
Volume utile d'une charrette (m3) 1.35 1.8
Poids de déchets(Kg) 769.5 1026
Nombre de mén/charrette/rotation 30 39
Temps de remplissage (min) 38.47 34.2
Temps de transport (h) 2 0.15
Temps de rotation aller-retour (h) 4.08 1.04
Nombre maxi de rotation/jr/charrette 1.45 6.75
Nombre de charrette 2 1

Pour les trois premières années du projet, la collecte nécessitera l’utilisation de deux charrettes et
d’une charrette réservée pour le tri à la source. Les années suivantes seront renforcées par un

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tricycle afin d’accroitre le rendement de la collecte.


Les déchets collectés seront acheminés vers des centres de collecte.

Pour réduire les distances de transport dont le coût représente selon les cas plus de 60% du coût
total de gestion des déchets solides dans une ville donnée, il est recommandé de prévoir des sites
de transit [22].
Les sites de transfert sont des installations prévues pour le stockage provisoire des ordures avant
leur acheminement au centre de traitement et de valorisation. Leur installation n’est nécessaire
que si des conditions économiques et opérationnelles sont réunies. Ainsi pour des décharges
contrôlées situées à moins de 15 Km des points de collecte ou pour des villes produisant moins
de déchets (inférieure à 10t/jour), ce genre de site n’est pas rentable [22]. Au-delà de 15 Km
surtout avec une production relativement élevée (supérieure à 50t/jour), le site de transit devient
intéressant sur le plan économique [22].
Les ordures du site de EAA sont estimées à 2t/jr. L’installation d’un site de transit ne se justifie
donc pas. En considérant toutes les ordures du site de Bassinko et même de tout le village, un
centre de transit devient alors nécessaire. Un centre de collecte devrait donc être prévu pour le
transfert de tous les déchets du site de Bassinko et / ou de tout le village. L’installation du centre
de collecte sera à la charge de la mairie.

VI.4.2.3. Filière de transport


Le transport des déchets vers les CTVD de Ouagadougou se fera avec les véhicules (camions
benne) de la direction de la propreté ou de l’entreprise EBTP.

VI.4.2.4. Filière de traitement


La mise en œuvre du projet PSCRDO-CER en partenariat avec EAA a permis de tester la
faisabilité de la valorisation de quatre types de déchets : les déchets fermentescibles, les papiers
et cartons, les plastiques souples et les plastiques durs. Il ressort de cette étude que ces déchets
sont valorisables.
- Valorisation des déchets verts et fermentescibles par compostage
Le compostage est une opération qui consiste à faire fermenter dans des conditions contrôlées,
des déchets organiques (biodégradables) en présence de l’oxygène et de l’air.

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La matière organique collectée au niveau des ménages sera donc valorisée en engrais pour
l’agriculture au niveau du CTVD.

- Valorisation énergétique des papiers/cartons


Pour les papiers et les cartons, un projet pilote de fabrication de bûchettes combustibles a été mis
en place. Quatre types de bûchettes ont été fabriqués. Les produits de substitutions de ces deux
combustibles sont le bois de chauffe et le gaz. Pour l’écoulement de ces buchettes, un potentiel
de vente a été identifié au niveau des dolotières qui consomment beaucoup de bois, des huileries,
des savonneries, des boulangeries et des unités de biocarburant. Nous proposons donc qu’au
CTVD, les papiers et les cartons soient valorisés en bûchettes combustibles pour la cuisson.

- Valorisation des plastiques durs


Les plastiques durs seront broyés en granulés et commercialisés ou utilisés pour la fabrication
d’autres objets.

- Valorisation des plastiques souples


Les plastiques souples seront utilisés pour la production de pavés et de jouets d’enfants.

Pour une gestion efficace du projet de gestion des ordures de Bassinko, le mécanisme de suivi-
évaluation s’avère indispensable.

VI.5. Organisation de la mise en œuvre et du suivi-évaluation de la stratégie de gestion des


ordures ménagères du site de Bassinko
La mise en œuvre du suivi-évaluation nécessite une connaissance sur les acteurs impliqués dans
le projet, les objectifs, les activités, les critères d’évaluation et les résultats attendus du projet.

VI.5.1. Acteurs impliqués dans le projet


Les principaux acteurs impliqués dans le projet sont :
- les partenaires financiers ;
- EAA Burkina ;
- le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme/ Direction Générale de l’Architecture de
l’Habitat et de la Construction (DGHAC) ;

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- les ménages du site de Bassinko.

VI.5.2. Objectifs, Activités, Critères d’évaluation et Résultats attendus du projet

Le tableau 9 présente les différentes composantes du suivi-évaluation.

Tableau 9 : Objectif, Activités, critères d’évaluation et résultats attendus du projet


Activités Critères d'évaluation Résultats attendus
Objectif 1: Mobilisation des ressources financières
Identification et contacts -Nombre et types
avec les partenaires d’organisations identifiées
techniques et financiers -Nombre et types
d’organisations visitées
-Présentation du projet Acquisition de financement
aux partenaires pour le démarrage du projet
-Contrats avec les
partenaires
-Convention de
financement signée
Participation à la signature -Documents de financement
du contrat programme produits
Objectif 2: Sensibilisation des ménages
Identification des formateurs -Nombre de formateurs
identifiés
-Nombre de contrats élaborés
La population est sensibilisée
avec les formateurs
sur les enjeux de la gestion
Formation des formateurs -Nombre de séances de
des ordures ménagères et au
formations organisées
tri à la source
Sensibilisation des ménages -Nombre de ménages
sensibilisés

Objectif 3: Auto-gestion des déchets produits par les ménages

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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Achat de poubelles -Nombre de poubelles La population arrive à gérer


achetées
de manière efficace les
Distribution de poubelles -Nombre de poubelles ordures qu’elle produit
distribuées
Objectif 4: collecte des ordures
Sensibilisation du personnel -Nombre de séances de
sensibilisation organisées
Organisation de la filière de -Quantité de matériels de Le ramassage des ordures est
collecte travail achetés fait sur le site
-Rendement journalier de la
collecte

Apres avoir présenté le mécanisme de suivi-évaluation du projet, il est indispensable de


d’évaluer les succès, les échecs, les potentialités et les obstacles en matière de gestion des
ordures ménagères.

VI.6. Les Succès, Echecs, Potentialités et Obstacles (SEPO) de la gestion des ordures
ménagères
L’évaluation de la gestion des ordures ménagères a été faite en appliquant la méthode SEPO.
Les succès, les échecs, les potentialités et les obstacles sont présentés sous forme de tableau.

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 39


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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Tableau 10: Les SEPO de la gestion des ordures ménagères


SUCCES/REUSSITES ECHECS /INSUFFISANCES
- La phase sensibilisation du SDGD n’a pas
- Création d’emplois pour les femmes eu lieu
et les jeunes - Tous les tas sauvages n’ont pas été
- La mise en place du SDGD débarrassés avant la mise en place du SDGD
- Mise en place du projet PSRDO-CER comme initialement prévu. 70% des tas
- Existence de structures de pré- sauvages ont été débarrassés selon la DP
collecte/collecte (PME, GIE et [21].
associations)
- Existence d’une brigade verte
- Disponibilité des infrastructures de
collecte, de stockage et de
valorisations des ordures
- Renforcement des capacités des
agents de la DP
- Consolidation du partenariat avec le
privé (GIE/PME, Entreprises)
- Acquisition de nouveaux bacs à
ordures

POTENTIALITES OBSTACLES
- Existence de moyen de collecte des - Non application des lois sur la gestion des
ordures plus rapide (les tricycles pour déchets solides due à l’incivisme ou à une
permettre un rendement meilleur lors absence de volonté politique
du ramassage). - Absence d’une police sanitaire de suivi de la
- L’existence d’une volonté politique et filière pour faire respecter et appliquer les
de textes réglementaires pour la lois et les règlements
gestion des déchets solides - Privatisation de la filière de collecte sans
- Ouverture de la totalité des CC mesures d’accompagnement
ème
- Extension de la 2 phase du CTVD - Elimination anarchique des déchets de la

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 40


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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- Nouveau redécoupage de la ville en part de ceux qui ne sont pas abonnés


zone de collecte - Tous les centres de collecte sont localisés
- Renouvellement progressif du parc dans les zones loties. Les zones non loties
de la DP ne possèdent pas de CC
- Identification de nouveaux sites pour - Présence d’acteurs informels
les futurs CC et CTVD - Pas de poubelles appropriées pour les
ménages et les autres producteurs de déchets
- Manque de bac à ordures. Sur les 35 centres,
33 ont été aménagés [8].
- Non -respect des engagements vis-à-vis des
structures de collecte notamment pour le
paiement du service rendu
- Non- respect et irrégularité des jours de
ramassage par les structures et associations
- Manque de matériels de protection (cache-
nez, gants, botte etc.) lors du ramassage
- Lenteur dans la collecte dû au moyen de
transport utilisé (traction asine)
- Insuffisance des ressources humaines,
matérielle, logistique et financière)
- Mauvais état des voies de communication.

De ce tableau découle donc les défis et les opportunités à relever dans le secteur de la gestion des
déchets.
VI.7. Les défis à relever et les opportunités à saisir

VI.7.1. Les défis à relever


Malgré les changements intervenus dans la gestion urbaine des déchets, la situation actuelle de
celle-ci semble mettre en lumière un paradoxe [21].Nombreux sont donc les défis à relever.
- Les centres de collecte ne couvrent pas toutes les zones en particulier les zones non loties
et les zones rurales. Ces zones sont la plupart du temps marginalisées. Les centres de
collecte doivent être étendus à toutes ces zones.

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 41


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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- Une concurrence existe entre les collecteurs informels et formels. Il faut donc intégrer les
collecteurs informels dans la filière en vue de constituer un système composite.
- La campagne de sensibilisation qui devrait avoir lieu avant la mise en place du SDGD n’a
pas été effective. La Banque Mondiale s’est désengagée parce que le plan de
communication dressé par la mairie, d’un coût de 200 millions de Francs CFA revenait
cher [21]. Le manque de sensibilisation contribue à l’existence du secteur informel et des
décharges sauvages, ainsi qu’au non payement des redevances et à l’incivisme des
ménages qui ne sont pas abonnés etc. La sensibilisation s’impose donc.
- Le nouveau découpage de la ville exige une réorganisation des territoires de collecte.
- La municipalité n’a pas pris le soin de faire un contrôle en amont pour s’assurer que les
différents prestataires dans la collecte des déchets respectent leur engagement. On
remarque en effet l’irrégularité lors du ramassage des ordures, manque de matériel de
protection etc. La municipalité devrait donc installer une police municipale en vue de
contrôler le travail des différents prestataires.
- Tous les tas sauvages n’ont pas été débarrassés avant la mise en place du SDGD comme
initialement prévu. 70% des tas sauvages ont été débarrassés selon la DP [21]. Ces
dépotoirs polluent la ville et il faut donc en venir à bout.
- Lors de l’enquête au niveau des logements sociaux, les ménages ne disposaient pas de
poubelles adéquates pour la conservation des ordures. La municipalité doit ainsi prévoir
des facilités d’acquisition de poubelles pour les ménages.
- A tous ces défis, s’ajoutent les défis d’ordres politique, législatif, réglementaire,
institutionnel, technique et financier. En effet des stratégies idoines de communication
doivent accompagner les textes réglementaires promulgués. Une police municipale
devrait être mise en place pour faire appliquer les lois. Des mesures d’accompagnement
financier doivent être mises en place pour les structures de collecte car la privatisation de
la filière de collecte demande aux opérateurs de se débrouiller dans leurs zones de
collecte. Les coûts d’enfouissement des déchets peuvent être réduits par l’installation
d’un système de tri à la source au niveau des ménages.

VI.7.2. Les opportunités à saisir


La gestion des déchets représente sans aucun doute un puits inépuisable et des opportunités
nouvelles [5]. Elle permet de créer des emplois pour les femmes et les jeunes quel que soit leur

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 42


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niveau d’instruction. Elle représente aussi des opportunités de valorisation des déchets
notamment les déchets plastiques, les matières organiques, les cartons et les papiers. Une
attention particulière devrait être portée sur les déchets électroniques. Ils ne sont pas pour la
plupart valorisés alors que les appareils électroniques inondent les marchés. Des réflexions
doivent être menées dans ce sens pour permettre de mieux les exploiter.

Dans le but d’évaluer nos résultats, de quantification, de caractérisation, d’enquête et de choix de


l’organisation des différentes filières, une analyse comparative a été faite avec les résultats
d’autres études.

CHAPITRE VII : DISCUSSION ET ANALYSE


Dans cette partie, il sera donc question de comparer nos résultats avec les résultats d’études
précédentes.

VII .1. Quantification des ordures ménagères


La figure 11 fait ressortir les valeurs en comparaison avec d’autres études.

0,7 0,65
Quantité de déchets/hab/jr

0,6 0,54
0,5
0,4
0,4
0,3
0,2
0,1
0
SDGD(2000) TEZANOU et al Etude (2014)
(2004)
Etudes

Figure 10 : Comparaison de la quantification avec d'autres études (Source : IDO, 2013)

La comparaison avec les autres études montre que la valeur trouvée au niveau de notre étude qui

Sylvia Linda IDO Promotion 2013/2014 43


Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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est de 0.4 Kg/hab./jr est inférieure à celle trouvée au niveau de ces études. Ces études ont pris en
compte les facteurs climatiques, le type de standing et du niveau vie. Ces facteurs ont un impact
sur la quantité de déchets produits qui augmente généralement avec le niveau de vie. Dans notre
cas, les études ont été réalisées uniquement en saison sèche et ont porté sur les logements
sociaux. On note donc que les facteurs climatiques, le type de standing et le niveau de vie sont
des facteurs qui déterminent la quantité de déchets produits dans une zone donnée.
On retiendra également que sur les dix ménages considérés pour la campagne de quantification,
huit ont une production de déchets supérieure ou égale à 0.30 Kg/hab./jr. Trois ménages se
détachent du lot, dont un a une production supérieur à 0.70 Kg/hab./jr.
Quoique les ménages aient été installés sur la même base de niveau de revenu, on peut retenir
que ce dernier ménage a certainement un niveau de revenus nettement plus élevé que les autres.

VII .2. Caractérisation des ordures ménagères


La figure ci-dessous montre la comparaison entre la campagne de caractérisation réalisée lors de
l’étude et celle des autres études.

80
70
60
Matières Organiques
Pourcentage

50
Matières Fines
40 Matières Plastiques
30
20
10
0
SDGD (2000) TEZANOU et PSRDO-CER Etude (2014)
al(2003) (2011)
Etudes

Figure 11: Comparaison de la caractérisation avec d'autres études (Source : IDO, 2013)

Il ressort de cette comparaison que les fractions organiques sont plus grandes au niveau des
études précédentes. La matière végétale était moins abondante dans les déchets de notre zone ce
qui a trait à une consommation de fruits et légumes moins importante et peut être à une méthode
de préparation culinaire moins économique. On note donc que les déchets putrescibles
augmentent avec le niveau de vie.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Le pourcentage de fines est également remarquable. En effet la quantité trouvée au niveau de


notre étude est inferieure à celle trouvée au niveau des autres études. Il faut noter que les
matériaux au sol utilisés dans la zone d’étude étaient cimentés ce qui réduit la quantité de ces
matières. On peut donc dire que le pourcentage de fines a donc trait au revêtement des matériaux
au sol dans les cours.
Le plastique est nettement plus présent dans les ordures de la zone d’étude que dans les ordures
des autres zones d’étude. Actuellement, on note une présence croissante d’emballages plastiques
due au conditionnement des aliments dans ces derniers.

VII .3. Enquête des ménages


Les enquêtes réalisées lors de cette étude ont donné des résultats permettant d’apprécier le
système et de proposer un système de gestion sur le site de Bassinko.
Lors de l’enquête sur les 80 ménages, 24% utilisaient des poubelles appropriées, 70% utilisaient
de vieux récipients, 2% des fosses et 4% les laissait à même le sol. Il y’a donc un sérieux
problème de conservation des ordures. Les ménages ne perçoivent pas les enjeux liés à une
bonne gestion des déchets. Il faut donc inciter les populations à changer leurs habitudes et mettre
à leur disposition des infrastructures adéquates. C’est ce qui a conduit à proposer des campagnes
de sensibilisation avant la mise en place de la filière de gestion à Bassinko et aussi à une
subvention de 50% pour l’achat des poubelles.
L’enquête révèle aussi que 82% des enquêtés ne faisaient pas le tri à la source. Ces derniers
affirment ne pas comprendre la nécessité du tri ou ne pas savoir le faire. Il y’a donc une
nécessité de sensibiliser les ménages au système de tri à la source.
Concernant le degré de satisfaction des ménages par rapport à la structure de collecte, 56%
étaient satisfaits contre 44% qui ne le sont pas. Cet état de fait est lié à l’irrégularité de la
structure de collecte dû au rendement faible de l’engin de collecte utilisé dans cette zone : la
traction asine. Des moyens de collecte plus rapide peuvent être utilisés tels que les tricycles.
Dans cette optique, il a été proposé l’insertion du tricycle les trois années qui suivent le
démarrage du projet.

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Les résultats de cette étude ont permis de voir que de nombreux efforts sont faits pour la gestion
des ordures ménagères. L’élaboration des textes législatifs, réglementaires et institutionnel,
l’élaboration du Schéma Directeur de la ville de Ouagadougou en matière de gestion des déchets
nous montre bien qu’il existe une volonté politique en matière de gestion des déchets. Malgré ces
efforts, des difficultés majeures existent dans le système de gestion. La difficulté réside dans la
non application des lois. A qui la faute incombe ? Incivisme ou absence d’autorité ? Le manque
de sensibilisation représente aussi une difficulté majeure. On ne peut pas parler de gestion sans
implication des ménages. De nombreux défis sont donc à relever pour une bonne gestion des
déchets. Le système de gestion regorge de beaucoup d’opportunités en matière de création
d’emplois, des recyclages et de valorisation des déchets.
Les différentes enquêtes et entretiens nous ont permis de proposer un système de gestion sur le
site de Bassinko en nous basant sur les réalités des systèmes déjà existants. Nous sommes
convaincus que le système de gestion des ordures ménagères du site de EAA à Bassinko
permettra de gérer de manière adéquate les ordures une fois les ménages installés sur le site.
La mise en place du système aura pour 3 483 750 Francs CFA les trois première années et
4 275 274 Francs CFA. Les charges par ménages sont estimées à 500 Francs CFA par ménage
par mois pour les trois premières années et 600 Francs CFA les années suivantes.

Au terme de cette étude, quelles recommandations pouvons-nous faire ? Nous proposons que :

- l’assainissement soit pris en compte au niveau sectoriel et global. La viabilisation des


logements sociaux prend en compte les aspects sur l’eau potable, l’électricité,
l’assainissement liquide. La gestion des ordures ménagères n’est généralement pas prise
en compte. Désormais la viabilisation des logements sociaux devrait tenir compte de
l’aspect gestion des ordures ménagères ;

- d’effectuer d’autres études au sujet de la problématique de la gestion des ordures


ménagères en choisissant d’autres sites de logements sociaux ;

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

- le système de tri à la source soit étendu à l’ensemble des ménages si toutefois


l’expérience réussit au niveau des cent ménages pilotes choisis. Le cas échéant, des voies
et moyens devraient être prévus pour rendre le système opérationnel ;

- L’agence EAA prévoit désormais un centre de tri dans toutes les zones où elle devra
intervenir pour la gestion des ordures ménagères ;

- une année avant la fin du projet, une étude soit menée pour quantifier et caractériser les
déchets sur le site de Bassinko afin de tenir compte de l’évolution du niveau de vie de la
population.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages et articles

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catégories et sous catégories pour l’analyse de la composition des déchets, 50p.

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Formation sur la gestion des déchets dans les villes Africaines, Centre International de formation
des autorités/acteurs locaux, 26 Octobre, 48p.

3. Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (2004), Gestion des
déchets solides en Afrique subtropicale, Session de formation, Cotonou, 18-24 Octobre, 6p.

4. Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (2007), Elaboration d’un
plan de gestion des déchets solides, Session de formation en principes de base en matière
d’assainissement, Agadez(Niger), 12 Mai ,10p.

5. CHAFIL R. (2011) «la gestion des déchets en Afrique: de l’or dure ou la dur réalité d’une
pollution qui dure ?», LIAISON Energie-Francophonie, n°90, p.69-72

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7. DESSAU-SOPRIN (2000), Projet d’Amélioration des Conditions de Vie Urbaine : Schéma


Directeur de Gestion des Déchets de Ouagadougou, Burkina Faso, 100p.

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
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l’Eau et de l’Environnement, 90p.

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International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement. 86p.

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de Poitiers, 381p.

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22. WETHE J. (2007), La gestion des déchets solides, Institut International d’Ingénierie de l’Eau
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Webographie

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consensus du Caire, dix ans après: la population, la santé en matière de reproduction et l'effort
mondial pour éliminer la pauvreté. [en ligne]
http://www.unfpa.org/swp/2004/pdf/fr_swp04.pdf consulté le 10 Février 2014.

24. ROUYAT J. et al (2006), La gestion des ordures ménagères dans les villes secondaires du
Sénégal : Vers les politiques municipales incluant les quartiers périphériques[en ligne], Edition
du Gret
http://www.lvia.it/sites/default/files/LVIA_gestion_ordures_senegal_0.pdf consulté le12 Mars
2014

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

ANNEXE

Sommaire

Annexe I : Critères de classification de l’habitat .......................................................................... 52


Annexe II: Fiche d’enquête des ménages ...................................................................................... 53
Annexe III : Guide d’entretien avec les responsables des directions municipales ........................ 59
Annexe IV : Guide d’entretien des responsables des associations, et des PME/GIE ................... 60
Annexe V : Catégories et sous-catégories des déchets ................................................................. 61
Annexe VI : Note de calcul ........................................................................................................... 63
Annexe VII : Coûts ....................................................................................................................... 68
Annexe VII : Plan Bassinko .......................................................................................................... 71

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Annexe I : Critères de classification de l’habitat

Type d Matériaux Matériaux Matériaux Matériaux Existence Degré de


habitat mur sol toiture clôture du réseau confort
technique

Traditionnel Banco Terre paille Banco ou inexistant Très faible


simple battue inexistant

Très bas Banco Terre Tôle Banco ou inexistant Très faible


standing simple battue ondulée inexistant

Bas Banco cimenté Tôle Banco inexistant Faible


standing crépis ondulée crépis
Briques ou Béton avec Tôle Briques ou Eau et Peinture,
Moyen
parpaings chape ondulée ou parpaings électricité Jerflex ou
standing
crépis ou cimentée dalle en crépis ou carreaux et
non ou Jerflex béton non jardin

Briques ou Béton et Tôle Briques ou Eau, Peinture,


Haut
parpaings Jerflex ou ondulée ou parpaings électricité Jerflex ou
standing
crépis carreaux dalle en crépis et et/ou carreaux et
béton peint téléphone jardin

(Source : TADJOUWA K. , 2007)

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Annexe II: Fiche d’enquête des ménages

Date : Nom de l’enquêteur :


Numéro de fiche

I. IDENTIFICATION DE L’ENQUETE

1. Nom et prénoms de l’enquêté :

2. Age :

3. Sexe : Homme Femme

N° d’adressage (Rue, porte)


Numéro du secteur
Nom de la cité
Numéro de l’arrondissement

4. Statut de la personne interrogée au sein du ménage ?

Chef de ménage Epouse Enfant Autres (à préciser)

II. CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES DU MENAGE

1. Niveau d’instruction du chef de famille ou de l’enquêté?

Alphabétisé Primaire Secondaire Supérieur Ecole coranique


Autres (à préciser)

2. Activité principale du chef de ménage ou de l’enquêté ?

Salarié Commerçant Agriculteur/Eleveur Retraité Ménagère


Elève/Etudiant Autres (à préciser)
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3. Activités secondaire du chef de ménage ou de


l’enquêté

4. Taille du ménage

Nombre Niveau d’instruction Activités

5. Tranches de revenus mensuels

165 000-250 000 250 000-350 000 Plus de 350 000 FCFA

6. Type d’habitation : nombre de pièce du bâtiment

1 2 3 4 5

7. Matériaux de construction du bâtiment

Banco Banco amélioré Parpaing Pierre Briques


Semi dur Autre (à préciser)

8. Existence d’un réseau technique

Electricité Eau Téléphone

9. Type de quartier où se trouvent les logements sociaux :

Quartier populaire Quartier périphérique Quartier résidentiel Hameau


ou village périphérique

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III. DECHETS SOLIDES MENAGERS

Mode de regroupement des déchets


1. Comment conservez-vous les ordures dans la maison ?

A même le sol Poubelle Vieux récipient Fût aménagé Fosse


Autres (à préciser)
2. S’il existe une poubelle, est-elle couverte ?

Oui Non

3. Type de poubelle classique utilisé

Poubelle en fer Poubelle en plastique Autres (à préciser)

4. Faites- vous le tri de vos ordures ?

Oui Non

5. Si oui, quel nouvel usage faites-vous des boîtes de conserves, des restes de nourriture, des
déchets verts et des matières plastiques (chaussures en caoutchouc, sachets plastiques)
déjà utilisés?

Recyclage séchage Compostage Autres (à préciser)

6. Si non êtes- vous prêt à le faire ?

Oui Non

Mécanisme de fonctionnement de la filière de collecte

7. Existe-t-il un système d’évacuation des ordures hors de la maison ?

Oui Non

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8. Si oui qui se charge de l’évacuation des ordures ?

Association Mairie PME /GIE Individuel Autres (à préciser)

9. Quelle est la fréquence d’évacuation des ordures ?

Par jour Par semaine Deux fois/semaine Toutes les deux semaines Par
mois Autres (à préciser)

10. Montant de la redevance

500FCFA 1000 FCFA 1500FCFA 2000FCFA

11. Si vous n’estes pas abonné pourquoi vous ne l’êtes pas ?

12. Si vous n’êtes pas abonné, que faites-vous de vos déchets ?

Evacuation par une personne de la maison Incinération Autres (précisez)

13. Si évacuation par une personne, où sont déversé les ordures ?

Rue Caniveau Décharge sauvage A la porte Dépôt aménagé


(centre de collecte) Bac à ordures Autres (à préciser)

14. Distance du lieu de dépôt public s’il existe ? (par observation)

0-100m 100 à 200m >200m

15. Comment préférez-vous amener vos ordures au lieu de collecte

Apport volontaire Porte à porte

Mécanisme de fonctionnement de la filière de transport

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16. Connaissez-vous la destination finale des déchets collectés ?

Oui Non

17. Si oui, ou sont déversées les ordures collectées ?

Décharge sauvage Décharge aménagée

Degré de satisfaction par rapport au système actuel

18. Comment trouvez-vous la distance par rapport au dépôt public ?

Trop proche Acceptable Trop loin

19. Comment appréciez- vous la périodicité d’enlèvement ?

Régulière Irrégulière

20. Comment appréciez-vous le coût du système ?

Moins cher Acceptable Trop cher

21. Etes – vous satisfait de la collecte ?

Oui Non

22. Si oui, seriez-vous d’accord pour payer une certaine somme sous la forme de redevance
annuelle si la Mairie se décidait à résoudre le problème des déchets ménagers à
Ouagadougou?

Oui Combien en FCFA

Non Pourquoi ?

Solutions pour l’amélioration du système de gestion

23. Que sont les solutions que vous proposez pour améliorer le mode de ramassage actuel ?

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Abonnement au pré collecte Apports dans un bac public Mise en fosse fumière

Autres (à préciser)

Quelles sont vos attentes de la part de la structure de pré-collecte ?


__________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

24. Quelles sont vos attentes de la part de la structure de la commune ?


___________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Annexe III : Guide d’entretien avec les responsables des directions


municipales
Objectif : Comprendre les enjeux de la gestion des déchets solides au Burkina Faso

Nom :
Prénom :
Structure :
Poste de responsabilité :
Thèmes :
- Bilan de la gestion des déchets solides depuis la mise en application du SDGD
- Le système de gestion actuel des déchets solides
- La politique en matière de gestion des déchets solides
- L’organisation de la filière de gestion des déchets
- Les difficultés liées au système actuel
- La valorisation des déchets

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Annexe IV : Guide d’entretien des responsables des associations, et


des PME/GIE
Objectif : Comprendre le mécanisme de gestion des déchets de ces structures
Nom :
Prénom :
Structure :
Zone d’intervention :

Quelle est la fréquence de ramassage d’ordures dans chaque ménage ?


Lieu de dépôt des ordures
Matériels utilisés pour la pré-collecte
Quelle quantité de déchets ramassez-vous par jour ?
Nature des déchets ramassés
Comment fixé-vous le prix de la pré-collecte par ménage ?
Rapport avec la municipalité
Rapport avec les ménages
Rapport avec les autres intervenants
Comment expliquez-vous l’utilisation de tricycles de nos jours ?
Quel est le matériel de protection ?
Difficultés rencontrées dans la pré-collecte
Solutions proposées pour l’amélioration de la filière

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Annexe V : Catégories et sous-catégories des déchets


Inertes.
Catégories Description Exemple
Putrescibles Fraction fermentescibles Feuilles
d’ordures Déchets de cuisine : fruits,
ménagères (FFOM), et autres légumes, restes, épluchures
fermentescibles de jardin Les papiers/cartons

Papiers/cartons les papiers plastifiés sont -Emballages


dans la -Journaux, revues, magazines
catégorie combustible -imprimés, autres
Les plastiques

Plastiques Plastiques durs : Ils sont non -Bouteille d’eau


déformables -Chaise de plastique
à température ambiante. -Seau en plastique
Plastique souples : -Sachets noirs
Ils sont déformables sans -Sachets d’eau
chauffage et ils ELA (Emballage
n’ont pas de forme définie.
ELA (Emballage Liquide Déchet composé de plusieurs -Boite de jus
éléments -Boite de vin
Alimentaire)
(composite) comme carton, - Autres
plastique et Combustibles
films métalliques. Ils servent
à entreposer
les liquides.

Combustibles Matières combustibles non -Bois


classées dans -Cuir
une autre catégorie ayant des -Charbon de bois, autres
propriétés
de combustibles.

Inertes Ne brûlent pas, ne se -Gravats,


décomposent pas et -Cailloux, autres
n’interagissent avec aucun
autre déchet

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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans les logements sociaux : cas des
logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Verres Matériaux inertes -Bouteille de vin


-Verre brisé
-Autres
Textile Matériaux de fibres Textile
naturelles ou -Vieux pantalon
artificielles servant à -Vieux bas
l’habillement -Autres
Textile sanit
Textile sanitaire Matériaux en fibres -Couches pour bébé
naturelles ou -Serviette sanitaire
artificielles servant à des -Autre
usages
hygiéniques.

Métaux Ferreux et non-ferreux. Pour -Canette d’aluminium


faire la -Ustensiles
distinction entre ses deux - Conserves, autres
matériaux, il faut Déchet spéciaux
un aimant
Déchets spéciaux (<8mm) - Piles
Déchet qui requiert un -Produit chimique
traitement spécial -Autres
du à sa nature plus au moins Fines
dangereuse
sur la santé.

Fines<8mm Éléments qui a un diamètre -Cendre


de moins de -Sable
8mm. Cette fraction est -Débris de feuilles
obtenue à l’aide -Autres
d’un tamis de 8mm.

Verre
Métaux
.

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Annexe VI : Note de calcul alimentaire)

Dimensionnement pré-collecte

Données de base
 Production spécifique (q0) : 0.54 kg/pers/jr
 Densité () : 0.57 t/m3
 Taille moyen d’un ménage : 7
Hypothèses
 Poids d’une personne qui soulève la poubelle(Pp) : 65Kg
 Poids poubelle pleine < 40% x Pp

Détermination de la quantité de déchets hebdomadaire (qmén/s)


Production par ménage:
qmén = q0 x taille du ménage = 0.54 x 7= 3.78 kg/ménage/jour
qmén/s = qmén x 7 = 3.78 kg x 7 = 26.46 kg/ménage/semaine

Le ramassage des ordures se fera deux fois dans la semaine mais le dimensionnement sera fait
pour que la poubelle puisse contenir la production d’ordures d’au moins une semaine.

Détermination du volume de déchets hebdomadaire (Vmén/s )


Vmén/s = qmén/s / =26.46/0.57= 46.42 litres
On doit donc trouver une poubelle ayant un volume supérieure ou égale 46.42 litres

Détermination du poids de la poubelle pleine


Poids vide demi-fût : 3Kg
Poids de la poubelle pleine=3+26.46=29.46Kg
En général on accepte que le poids de la poubelle pleine ne dépasse pas 40% du poids de la
personne qui la soulève.
En supposant un poids de 65Kg/ personne qui soulèvent,

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Poids total des 2 personnes qui soulèvent : on a 65*2=130Kg


0.4*130=52Kg et 29.46Kg<130Kg

Dimensionnement de la filière de collecte

Données de base
 Production spécifique : 0.54 kg/pers/j
 Densité () : 0.57 t/m3
 Nombre de logements sociaux : 550
 Taille moyen d’un ménage : 7

Hypothèses
 Volume des charrettes (Vchar): 1.5 m3
 Volume d’un tricycle (Vtri) : 2m3
 Taux de remplissage (Tr): 90%
 Distance maximale au point de regroupement des déchets : 3 km
 Nombre d’enlèvement par semaine : 2
 Rendement de remplissage charrette (rempl) : 20 Kg/minute
 Rendement de remplissage tricycle (rempl) : 30Kg/minute
 Vitesse moyenne charrette : 1.5 km/heure
 Vitesse moyenne tricycle : 20 km/heure
 Temps de décharge (Tdécharge) : 10 minutes
 Durée journalière de travail : 7 heures
 Nombre de jours ouvrés dans une semaine : 5
 Apport volontaire : 20% des ménages

Détermination du nombre de charrettes

Production par ménage:


qmén = q0 x taille du ménage = 0.54 x 7= 3.78 kg/ménage/jour
Vmén = qmén/ = 3.78x10-3/0.57 = 6.63x10-3 m3/ménage/jour
La production hebdomadaire par ménage est donc :

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qmén/S = 3.78 kg/ménage/jour x 7 jours = 26.46 kg/ménage/semaine


Vmén/S = 6.6310-3 m3/ménage/jour x 7 jours = 46.42x10-3 m3/ménage/semaine

Le volume utile d’une charrette est :


Vu = Vchar x Tr = 1.5 x 0.9 = 1.35 m3

Le poids de déchets correspondant :


qu= 1.35 x 0.57 =0.769 tonne = 0.769x103 kg =769 Kg

Le nombre de ménages par charrette et par rotation :

Nmén = Vu/ Vmén/s = 1.35 / 46.42x10-3 = 29.08 soit 30 ménages par charrette

Le temps de remplissage :
Trempl= qu / rempl = 0.769x103 kg / 20 kg/mn = 38.47 minutes

Le temps de transport :
Ttransp = Distance / Vitesse = 3 km / 1.5 km/h = 2 heures

Durée d’une rotation :


Temps de rotation (Trot) = Trempl + 2 Ttransp +Tdécharge = 38.47 /60 mn + 2heures x 2 + 10/60mn
= 4 heures 36 minutes

Nombre maximum de rotations journalières (Nrot) par charrette :


Nrot = Temps de travail / Temps de rotation = 7 h / 4h36mn = 1.45 rotations / jour / Charrette

Nombre de charrettes :
Ce nombre est calculé en supposant que les charretiers travaillent 5 jours dans la semaine

1 Charrette 30 x 1.45 ménages

Ncharrettes 550*7*0,8 / 5

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logements sociaux du site de EAA à Bassinko

Ncharrettes = 550*7*0,80 / 5 / (30x1.45) = 2 charrettes

Détermination du nombre de tricycle

Production par ménage:


qmén = q0 x taille du ménage = 0.54 x 7= 3.78 kg/ménage/jour
Vmén = qmén/ = 3.78x10-3/0.57 = 6.63x10-3 m3/ménage/jour

La production hebdomadaire par ménage est donc :


qmén/S = 3.78 kg/ménage/jour x 7 jours = 26.46 kg/ménage/semaine
Vmén/S = 6.6310-3 m3/ménage/jour x 7 jours = 46.42x10-3 m3/ménage/semaine

Le volume utile d’un tricycle est :


Vu = Vchar x Tr = 2 x 0.9 = 1.8 m3

Le poids de déchets correspondant :


qu= 1.8 x 0.57 =1.056 tonnes = 1.026x103 kg =1026 Kg

Le nombre de ménages par tricycle et par rotation :

Nmén = Vu/ Vmén/s = 1.8 / 46.42x10-3 = 38.77 soit 39 ménages par tricycle

Le temps de remplissage :
Trempl= qu / rempl = 1.026x103 kg / 20 kg/mn = 34.2 minutes

Le temps de transport :
Ttransp = Distance / Vitesse = 3 km / 30 km/h = 0.15 heure

Durée d’une rotation :


Temps de rotation (Trot) = Trempl + 2 Ttransp +Tdécharge = 34.2 /60mn + 0.15heure x 2 + 10/60 mn

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= 1h 18 minutes

Nombre maximum de rotations journalières (Nrot) par tricycle :


Nrot = Temps de travail / Temps de rotation = 6 h / 1h18 = 6.75 rotations / jour / Charrette soit 7

Nombre de tricycles :
Ce nombre est calculé en supposant que les charretiers travaillent 5 jours dans la semaine

1 tricycle 39 x 6.75 ménages

Ntricycles 550*7*0,8 / 5

Ntricycles = 550*7*0,80 / 5 / (39x6.75) = 1 tricycle

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Annexe VII : Coûts

I. PARAMETRES TRACTION ASINE

Paramètre Unité Quantité


I.1. Investissement (Achat de matériel)
Achat charrette U 3
Achat âne U 3
Achat matériel de travail et de protection ENS/Eboueur -
I.2. Investissement (Formation)
Nombre de formateurs U 2
Nombre de formation U 2
I.3. Personnel nécessaire pour la traction asine
Nombre d'éboueurs/charrettes U 2
Autres U 0
I.4. Paramètres technico-économique
Durée de l'amortissement technique d'une charrette An 3
Nombre de jours prestés par an jour 265
II. PARAMETRES TRICYCLE
II.1.Investissement (Achat de matériel)
Achat tricycle U 1
Achat matériel de travail et de protection ENS/Eboueur -
II.2 Personnel nécessaire pour la traction asine
Nombre de conducteur U 1
Nombre d’éboueur U 2
II.3. Paramètres technico-économique
Durée de l'amortissement technique d’un tricycle an 7
Durée de l'amortissement technique du matériel de travail an 1

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(an)
Prix du litre de carburant Francs CFA 650
Consommation en litres /jours litre 2
Pourcentage de pièce de rechange (entretien et 30% du prix d’achat
réparation) % du tricycle
Pourcentage lubrifiant 6% du prix d’achat
% du tricycle
Nombre de jours prestés par an jour 265

COUT ANNUEL

Années 2015/2018 Années 2018/2025


Paramètres Prix unitaire Prix total Prix total
Coût Investissement
Charrette 140 000 420 000 140 000
Ane 50 000 150 000 50 000
Matériel de travail et de
protection 100 000 100 000 100 000
Formateurs 25 000 100 000 -
Formations 100 000 200 000 -
Tricycle - 1 000 000
Sous total Investissement 970 000 1 290 000
Coût de fonctionnement
Nourriture de l'âne (250x365) 91 250 273 750 91 250
Frais d'entretien et de réparation
/an 100 000 300 000
Frais de carburant - 344 500
Frais du lubrifiant - 60 000
Sous total fonctionnement
373 750 795 750
II.3.Frais du personnel
Salaires 30 000 1 800 000 1 800 000
Charges sociales 100 000 100 000
Sous total personnel 1 900 000 1 900 000

Coût de l'amortissement technique


Charrette 140 000 46 667
Matériel de travail et de 100 000 100 000
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protection
Sous total amortissement technique 240 000 146 667
TOTAL 3 483 750 4 132 417

RATIOS 2015/2018 2018/2025

Charges par habitant par an 829,46 1 017,92

Charges par ménages par an 5 806,25 7 125,46


Charges par ménages par
mois 483,85 593,79

Coût de pré-collecte de la tonne


de déchets par an 4208,34 5164,5

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