YAHAYA_MIKO_SABILA
YAHAYA_MIKO_SABILA
YAHAYA_MIKO_SABILA
TADJOUWA KOUAWA
Doctorant LEDES (2iE)
Promotion [2013/2014]
J’associe volontiers, mes remerciements à la famille Garba ALHOU qui m’a soutenu tout le
long de ce travail.
Je témoigne ma reconnaissance à mes amis, mes collègues et tous ce qui ont de près ou de
loin contribués à l’élaboration de ce mémoire.
A
Ma regrettée mère Fatima BOUEYE, que ton âme repose en paix ameen,
Mon très cher père Yahaya MIKO, qui a toujours cru en moi,
Mots clés : Assainissement autonome, boues de vidange, lits de séchage plantés, bassin
d’évaporation, latrine
This study aims to make a diagnosis of the current chain of management to identify good and
bad practices related and make proposals for the establishment of a treatment station
economically and socially viable. It was made in the execution of this work, semi-structured
and structured interviews with players of the chain of management of feacal sludge as well as
direct observations at the scene.
Improvement proposals have aimed only on mechanical drain then the investigations have
carried on defined areas likely to use motorized drain.
The results showed a strict use of on-site sanitation system and three categories of on-site
sanitation with a predominance of toilet flush, followed by some traditional latrines and
improved latrines that collect a considerable by twenty camions. Les sludge volume is spilled
on the outskirts of the city, on undeveloped sites, some of which are authorized by the mayor
and others do not. To limit environmental pollution, a first treatment of sludge on drying beds
planted with Echinochloa pyramidalis was proposed followed by a secondary treatment of
leachate in evaporation ponds. In order to provide value-added by-products, dried sludge
receives adequate treatment allowing them to be offered as fertilizer to farmers and market
gardeners and fodder will be sold to breeders. A financial analysis of the proposed chain of
management has strike a balance between the operating expenses of the station and the
revenue generated by the activities of the latter by proposing taxes on the one hand and on the
other hand a State subsidy.
Keywords: On-site sanitation system, faecal sludge, evaporation ponds, planted drying bed,
pit
Dédicaces ................................................................................................................................... ii
Abstract ..................................................................................................................................... iv
Introduction ................................................................................................................................ 1
Bibliographie ............................................................................................................................ 51
Annexe ..................................................................................................................................... 54
Introduction
Le Niger, à l’instar des pays de la sous-région, et dans l’optique de l’atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD), œuvre afin de réduire la proportion de la
population n’ayant pas accès aux services publics d’eau potable et de l’assainissement. C’est
dans ce cadre que le gouvernement du Niger a élaboré en 2009 un Programme National
d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement (PN-AEPA) qui définit les objectifs que
se fixe le pays et décline les principales activités sur dix années (2010- 2020).
Les objectifs fixés visent l’atteinte en 2015 d’un taux d’accès à l’eau potable de 82,5 % en
milieu urbain et 80% en milieu rural et un taux d’accès à des services d’assainissement
améliorés de 51%. Ce programme a bénéficié d’un financement de la Banque Mondiale dans
son Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain (PEAMU) qui a pour objectif général
d’accroître l’accès à des services durables d’eau potable et d’assainissement en milieu urbain
et de contribuer ainsi aux efforts de l’Etat du Niger vers l’atteinte des OMD.
Le PEAMU, dans sa composante assainissement prévoit la construction de latrines scolaires,
de bacs à laver avec puisard, d’édicules publics, des activités de renforcement des capacités
des enseignants, des maçons et des relais féminins et d’une station de traitement de boues de
vidange à Niamey.
Dans la ville de Niamey, il n’existe pas de système d’assainissement collectif qui réponde aux
besoins de la population. On ne dénombre que quelques systèmes de traitement d’eau usées
qui sont d’ailleurs pour l’essentiel pas fonctionnels dans certaines institutions, sociétés et
industries (hôpitaux, université,..)
Le système d’assainissement autonome prédomine et les ouvrages sont majoritairement des
latrines. Ces ouvrages, qu’ils soient dans les ménages ou des édicules publics, génèrent des
boues qu’il importe d’évacuer régulièrement, car elles peuvent générer des nuisances dans le
milieu environnant et porter atteinte à la santé publique (Klingel et al. 2002).
L’évacuation de la matière de vidange à Niamey se fait de manière mécanique ou manuelle
selon les préférences et les moyens financiers des ménages. Les boues sont anarchiquement
dépotées à la périphérie de la ville dans des anciennes carrières ou des champs par les
vidangeurs mécaniques et dans les cours ou à la devanture des maisons, dans la rue ou les
caniveaux à l’issue de la vidange manuelle. Ce contact direct de la matière de vidange avec
l’environnement présente des risques de contamination des aliments par le canal des mouches
et autres vecteurs, la pollution des eaux souterraines par infiltration et celle des eaux de
surface par le déversement dans le fleuve qui est la principale source d’alimentation en eau
potable de la ville et dont les eaux servent au maraîchage et à la riziculture.
Pourtant, ces problèmes pourraient être évités grâce à un système adéquat de gestion qui
prend en compte les sources de productions, les modes de vidange, le transport et
l’élimination ou la réutilisation sans danger de ces boues (Klingel et al. 2002).
Au vu des impacts négatifs sur l’environnement, des risques sanitaires auxquels sont exposées
les populations et des possibilités de valorisation de cette matière, une amélioration du
système de gestion des boues de vidange s’impose.
C’est dans cette perspective que nous proposons une étude contributive sur la filière de
vidange mécanique à la cellule de coordination du PEAMU.
L’objectif général de l’étude est de contribuer à l’amélioration du système de gestion des
boues de vidange de la ville de Niamey.
Grâce à des approches techniques et participatives, il s’est agi de relever les pratiques de
gestion des boues de vidange de la ville, d’identifier les pratiques actuelles et les problèmes
liés à la gestion des boues de vidange de la ville afin de proposer une filière de traitement
économiquement viable et socialement acceptable.
Plus spécifiquement, nous nous sommes attelés à :
Faire l’état des lieux de la gestion des boues de vidange de Niamey;
Proposer des améliorations sur la filière de gestion actuelle;
Choisir et dimensionner la filière de traitement ;
Faire une analyse économique de la filière retenue
Niamey la capitale est le centre de notre étude. Elle est située entre 13°28 et 13°35 de latitude
Nord et 2°03 et 2°10 de longitude Est et couvre une superficie d’environ 240 Km². La ville est
bâtie sur les deux rives du fleuve Niger qui la traverse sur quelques 15 km, constituant ainsi
l’élément structurant de son paysage (JICA, 2001).
1.1.2. Climat
Le climat de la région de Niamey est de type sahélo-soudanien, caractérisé par une longue
saison sèche et une courte saison pluvieuse.
La saison sèche s’étend d’Octobre en Mai et est caractérisée par une insolation, une forte
évaporation et un vent sec appelé l’harmattan soufflant du Nord-Est vers Sud-Ouest. Elle est
subdivisée en deux périodes distinctes :
Une période sèche et froide d’Octobre à Février où les températures moyennes
minimales varient entre 20°C et 25 °C
Une période sèche et chaude de Mars à Mai, caractérisée par des températures très
élevées avec une moyenne maximale de 40°C.
Il a été enregistré une évaporation moyenne de 3848 mm/an soit une moyenne mensuelle de
320,7 mm (DMN, 2013).
La saison pluvieuse s’étale de Juin à Septembre et est caractérisée par un vent humide et
régulier, la mousson, soufflant du Sud-Ouest vers le Nord-Est avec des précipitations
irrégulières et mal réparties dans le temps et dans l’espace. La moyenne interannuelle sur 20
ans d’observation (1991 – 2010) est de 548 mm par an, marquée par une irrégularité.
Les vitesses moyennes des vents mesurées à 10 m au-dessus du sol, varient entre 1.5 m/s en
septembre et 3,3 m/s en janvier et février (DMN, 2013).
les sols indurés des plateaux latéritiques cuirassés qui sont peu évolués, très dégradés
et n’offrant aucune possibilité agricole du fait de leur faible profondeur, de leur
imperméabilité et surtout de leur extrême aridité.
les sols sableux incluant les sols ferrugineux tropicaux des vallées sablonneuses.
les sols hydromorphes de la vallée du fleuve qui font partie d'une vaste plaine
inondable de long en large et sont relativement fertiles.
1.2.1. Démographie
La ville de Niamey a connu un accroissement rapide de sa population depuis sa création.
Celle-ci qui était de 1730 habitants en 1931, elle est vite passée à 242 973 habitants en 1973.
Cette évolution rapide est due entre autres à l’exode massif des populations suite à la période
de sécheresse observée dans les années soixante-dix (PAR/SDR, 2011).
Enfin, au recensement de 1988 on dénombre 397 437 habitants dans la CUN avec l’un des
plus fort taux d’accroissement du pays 4,54%. Au troisième recensement en 2001 la
population était de 707 951 habitants avec une densité moyenne de 1312 hbts/km² (INS,
2012). Au dernier recensement en 2012 la ville de Niamey compte 1 026 848 habitants
(RGPH, 2012) avec un taux d’accroissement de 3,44%.
Cette population se caractérise par sa jeunesse avec environ 61% de moins de 25 ans. La
répartition par sexe donne un rapport de masculinité de 49,78 % (RGPH, 2012). La religion
dominante dans la zone d’étude est l’Islam.
1.2.2. Habitat
Dans la zone d’études, plusieurs types d’habitats définissant des zones d’habitations sont
distingués. Suivant la disponibilité et la répartition des équipements AEPHA on a six (6)
types de zones d’habitation (PUR, 2007) :
- Quartiers résidentiels : il s’agit des zones d’habitations de haut et très haut standing
caractérisées par des maisons en dur, clôturées, avec un bon niveau d'hygiène, une
bonne desserte en eau et une faible densité de la population.
- Quartiers résidentiels périphériques : les habitations présentent les mêmes
caractéristiques que dans les quartiers résidentiels, mais les constructions sont moins
luxueuses et les équipements et infrastructures ne sont pas aussi présents (habitations
haut standing);
- Quartiers mixtes : la mixité des quartiers peut correspondre à différents cas de figure,
il peut s’agir d’une mixité des constructions (dur ou en banco traditionnel) au sein
d’un même quartier ou de tissu urbain. Il correspond au cas le plus fréquemment
rencontré dans la zone d’étude (habitations de bas et moyen standing);
- Quartiers traditionnels : ils sont caractérisés par des habitations de bas standing,
avec un très faible niveau d’équipement en terme d’eau, de voirie, d’électrification,
etc. Dans cette zone, l'habitat est généralement collectif, les voies d’accès sont
dégradées et la concentration de la population très élevée posant beaucoup plus de
problèmes d'hygiène;
- Quartiers spontanés : Ils correspondent à tous les quartiers ne disposant pas de plan
de lotissement et demeurant dans un statut d’irrégularité foncière. Les constructions
sont des logements provisoires, en banco ou paillotes et abritent les ménages les plus
pauvres de la ville.
- Villages urbains : ce sont des villages qui étaient anciennement implantés en
périphérie de la ville ; ils ont progressivement été intégrés dans le tissu urbain et se
caractérisent par de très fortes densités (de 200 à 400 hab/ha), par l’absence de trame
régulière et un très faible niveau d’accès aux services urbains : eau, électricité,
caniveaux, voies d’accès, etc. (habitations de bas standing).
Une description des différents types de standing est donnée à l’annexe 1 conformément à la
description faite dans le PUR (2007).
L’agriculture
L’agriculture est l’une des principales sources de revenus de la population (15%) de la
ville de Niamey. Elle se fait sous forme de cultures pluviales, maraîchères et de riziculture
sur 16 426 ha de terres cultivables (PRUI, 2009). Les cultures pluviales sont celles de
L’élevage et la pêche
L’élevage est pratiqué par les populations périurbaines et concerne les bovins, les ovins,
les caprins, les ânes, les équins et très peu les camelins. Le cheptel a été estimé à 296 500
têtes en 2009 (INS, 2010). L’élevage domestique est surtout pratiqué pour les animaux de
basse cours dont le nombre est difficile à chiffrer ; cependant il existe quelques fermes
avicoles fonctionnelles dont l’effectif est estimé à 219 437 têtes toutes volailles confondue
(RGAC, 2006).
La pêche est pratiquée sur les deux rives du fleuve Niger à des fins commerciales mais
aussi comme loisir pour certains habitants de la ville. Elle se fait également sur des mares
permanentes et semi-permanentes ; la pisciculture est pratiquée dans des stations piscicoles
privées. Cependant, cette activité qui représente une grande source de revenu pour la
population est menacée par l’invasion du fleuve par la jacinthe d’eau et la pollution
continue car il est le réceptacle final des déchets liquides générés par la ville.
Wadata, musée national, centre des métiers du cuir et d’art). Les produits sont issus de la
transformation du métal, du bois, du tissu, du cuir, etc. (PRUI, 2006).
Les maladies les plus fréquentes sont le paludisme et les affections respiratoires et digestives
faute de bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité dans la ville.
Les maisons sont connectées au réseau par des branchements privés, cependant quelques
bornes fontaines pourvoient à l’approvisionnement des ménages ne disposant pas de
branchements privés particuliers. Il existe aussi des forages et puits d’eau dans les quartiers
périphériques et villages urbains qui ne sont pas encore desservies par la SEEN.
Les eaux pluviales de la ville sont drainées par un réseau de drainage couvrant partiellement
la ville, les anciens quartiers qui sont le plus souvent obstrués par les déchets solides, ce qui
entraine des problèmes de stagnation d’eaux résiduelles et d’inondation dans certains
quartiers. Ces collecteurs ont leur exutoire dans les émissaires naturels en ville ou dans les
cours d’eau à la périphérie rejoignant le fleuve.
Les ordures ménagères sont collectées au niveau des ménages puis déchargés dans les bacs à
ordures déposés dans les quartiers par la mairie, avant d’être transférées vers les décharges
localisées à la périphérie. Les consignes d’utilisation des bacs ne sont pas respectés ce qui
entraine des dépotages sauvages dans les quartiers et l’enfuis des déchets dans les rues.
Cette deuxième catégorie est définie zone susceptible d’utiliser la vidange mécanique et
constitue notre échantillon primaire.
Les unités secondaires sont extraites de l’échantillon primaire. Le sondage à choix raisonné
nous permet de limiter l’échantillon secondaire (Wéthé, 2009). Ainsi nous avons fixé à 1/5ème
de l’échantillon primaire le nombre d’unités constituant l’échantillon secondaire soit sept (7)
quartiers. Il a été retenu après sélection, les quartiers Plateau, Yantala haut, Kouara Kano,
Foulan Kouara, ORTN, Koubia et Route Tillabéry.
Ce choix satisfait aux critères de représentativité de l’échantillon primaire (respect des tissus
urbains) et ceux techniques portant sur le thème par rapport au voisinage de ces quartiers avec
le site choisi à priori nous permettant d’avoir une appréciation directe par les riverains.
La répartition de la population dans les quartiers est obtenue à partir de celle donnée par le
RGP et le taux d’accroissement de la population 3,44% en 2012. La taille moyenne d’un
ménage dans la ville de Niamey est fixée à 6,7 personnes (EDSN-MICS III, 2006). On obtient
ainsi un totale de 17582 ménages repartis dans les sept (7) quartiers.
Tableau 2 : Nombre de ménages sur la zone à enquêter
Quartiers à Population Population Nombre de
Type de quartiers
enquêter 2001 2014 ménages
Kouara kano périphérique Résidentiel 10843 16831 2512
Plateau résidentiel 8637 13407 2001
Yantala haut mixte 47550 73807 11016
Foulani kouara périphérique Résidentiel 2161 3354 501
ORTN mixte 3750 5821 869
Route tillabéry périphérique Résidentiel 2319 3599 537
Koubia périphérique Résidentiel 630 978 146
total 75890 117797 17582
La détermination de nombre de ménages à enquêter est faite en considérant que les 7 quartiers
ont une probabilité de 1/36 de faire partir de l’échantillon final. Nous avons pris un taux de
sondage de 1/36. Avec 17 582 ménages dans la zone, le nombre de ménages à enquêter est de
488.
Les contraintes financières et temporelles nous ont conduits à réduire ce nombre à 18% de
l’effectif soit 89 ménages.
La répartition de l’échantillon sur les différents quartiers est faite proportionnellement au
nombre de ménages qu’ils possèdent.
Tableau 3 : Répartition de l’échantillon par type de quartier
Périphérique
Résidentiel Mixte Total
résidentiel
Nombre de ménages 2001 3696 11885 17522
Nombre de ménages (%) 11% 21% 68% 100%
Echantillon ménages 10 19 60 89
Le site retenu étant situé dans le quartier AR Koubia, nous avons ramené le nombre de
ménages à enquêter dans ce quartier à cinq (5) afin d’obtenir une meilleur appréciation de
l’emplacement de ce dernier par la population riveraine. Cela nous a donné un total de 94
ménages à enquêter.
L’entretien avec les représentants des services d’assainissement a concerné ceux de la ville
Niamey et de l’arrondissement communal 1. Ils ont été abordés sur les aspects portant sur les
réglementations dans la gestion des boues de vidange et les pratiques bonnes ou mauvaises de
la population en matière d’assainissement.
Les entretiens avec les vidangeurs mécaniques et manuels ont portés sur leurs moyens
matériels (type, nombre, état…) et l’organisation de leur travail.
Ils ont visé toutes les entreprises de vidange, le Directeur du garage (parc, matériels) de la
mairie, les gérants des camions vidangeurs des institutions qui en possédant telles que la
Société Nigérienne de Téléphonie (SONITEL) et les Forces de l’Armé Nigérienne (FAN)
ainsi que quelques vidangeurs manuels.
L’entretien avec les gérants des toilettes publiques a concerné cinq (5) édicules parmi les
soixante-six (66) recensés dans la zone d’étude. La taille de l’échantillon a été calculée avec
la même méthode stratifiée appliquée pour les enquêtes ménages donnant un taux de sondage
de 1/15. Les unités de sondage considérées sont les cinq (5) arrondissements communaux et
les trois (3) types d’ouvrages d’assainissement existant dans la CUN dans les édicules publics.
Les cinq (5) toilettes ont été sélectionnées selon qu’elles soient dans une zone de forte
concentration humaine, à gérance individuelle ou privé et le montant de la redevance.
Les agriculteurs ont été approchés pour appréhender leur intérêt vis-à-vis des boues de
vidanges et leur demande/besoin en engrais biologique.
Elle a aussi concerné les ouvrages d’assainissement autonomes des habitations lors des
enquêtes auprès des ménages.
Les habitants : ce sont les bénéficiaires des ouvrages d’assainissement autonome, les
habitants sont les producteurs boues de vidange et constituent les clients des opérateurs. La
connaissance de leurs caractéristiques et des profils sociaux renseigne sur leurs capacités
contributives et leur volonté à payer les services de vidange.
les vidangeurs : on en distingue deux catégories à l’instar des villes africaine ; il s’agit des
vidangeurs manuels et les vidangeurs mécaniques. La différence entre les deux se situe au
niveau de technique de vidange utilisant respectivement des moyens rudimentaires et
modernes.
Les agriculteurs : ce sont les principaux intéressés de la matière de vidange. Les
agriculteurs utilisent les boues de vidange dans leurs champs par épandage afin de fertiliser
le sol et avoir une meilleur production.
Le secteur privé : il s’agit des bureaux d’études et entreprises d’exécution des travaux
pour la réalisation des infrastructures d’assainissement, mais aussi de prestataires de
service de désinfection et d’enlèvement manuel ou mécanique des déchets solides et des
eaux usées ;
La société civile : il s’agit d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales qui
réalisent des infrastructures familiales ou scolaires d’assainissement et sont parfois
chargées de l’intermédiation sociale sur les projets AEPHA ;
Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) : ce sont les pays, organismes de
coopération et institutions financières qui appuient l’Etat, les communes et les ONG dans
la réalisation des projets d’assainissement.
Les latrines sanplat (LS) : ce sont des latrines traditionnelles améliorées qui se
différencient des LT par leur dalle sanplat à la surface dure et sans fissures orientée
vers le trou pour faciliter le nettoyage. Elle dispose aussi de deux pose-pieds surélevés
et d’un couvercle fermant le trou et permettant de lutter contre la prolifération des
mouches et des cafards et réduire le dégagement d’odeurs.
Les latrines VIP : c’est une latrine améliorées munie d’une fosse dont les parois
intérieures sont renforcées de mortier de ciment ou de maçonneries, d’une dalle percé
d’un trou de défécation, d’un tuyau de ventilation en PVC disposant à son sommet une
grille anti-insectes.
Les toilettes à chasse manuelle (TCM) : elles comprennent une superstructure, une
cuvette à siphon hydraulique connectée à deux fosses utilisées en alternance. Pour ce
genre d’ouvrage les excrétas sont déposés dans une cuvette puis évacués par un faible
volume d’eau (5L à 10L) versé à la main à travers une conduite de liaison ou à l’aide
d’un seau d’eau. Une réserve d’eau reste au fond de la cuvette créant ainsi un siphon
hydraulique contre les odeurs et les insectes. Ces fosses sont souvent utilisées pour
l’évacuation des eaux usées ménagères à travers le trou de vidange ou des ouvrages
aménagés pour recevoir les eaux.
Les résultats de l’enquête donnent un taux d’accès aux ouvrages d'assainissement de 98% et
une prédominance des toilettes à chasse manuelle dans la répartition de ces ouvrages (40%).
Les latrines traditionnelles sont présentes dans 22% des ménages, les LS à 14% et les VIP à
7%. Il a été identifié aussi que certains ménages disposent de deux types d’ouvrages dans
leur cour de maison à savoir un toilette moderne (TCM) et une latrine améliorée (figure 2).
La répartition des ouvrages d’assainissement en fonction du type de standing présente que
100% des habitations de bas standing utilisent les latrines traditionnelles, 100% du très haut
standing disposent de TCM et 100% des provisoires n’ont pas de latrine
14% 100%
40%
88%
100% 3% 9% 100%
LT VIP 26% 58%
LS TCM 16%
TCM + VIP TCM + sanplat LT VIP LS TCM PO
Figure 2 : Répartition des types d’ouvrages Figure 3 : Répartition des types d’ouvrage
d’assainissement en fonction du standing
La prédominance des TCM peut s’expliquer par le type des tissus urbains enquêtés et cela
peut informer sur la dilution des boues car ces ouvrages utilisent un volume d’eau
considérable. Aussi, on peut prévoir à partir de cette analyse d’importante quantité de boues
produite dans la zone étudiée.
Cependant, nous remarquons également la présence des LT jusqu’à 22% dans ces catégories
de zones d’habitations. Ainsi, la prise en compte de ces dernières dans les plans de
construction d’ouvrages d’assainissement améliorés est nécessaire.
Ces différents chiffres contribueront à cibler les ménages ayant besoin d’un ouvrage
d’assainissement amélioré.
La fréquence de vidange de ces ouvrages est représentée par les figures 4 et 5 ci-dessous :
La figure 4 montre que 78 % des ménages vidangent leur fosse avant deux ans et 32 % de
ménages ont une fréquence comprise entre 6 et 12 mois. Sur la Figure 5, nous constatons que
les plus basses fréquences de vidange sont rencontrées en vidange manuelle. 88% des
ménages qui utilisent la vidange manuelle vident leur fosse en moins d’une année contre
seulement 49 % pour la vidange mécanique. Cela indique que la vidange mécanique offre de
plus grandes fréquences de vidange. Ces résultats peuvent contribuer dans la sensibilisation de
la population sur l’incitation à la vidange mécanique par rapport à la réduction du coût
d’entretien de leurs ouvrages.
Les tarifs de vidange dans la moitié des ménages sont compris entre 10 000 F CFA et 15 000
F CFA l’essentiel de la vidange mécanique (94%) est faite à partir de 10 000 F CFA tandis
que le prix de la vidange manuelle ne dépasse pas 10 000 F CFA.
Les toilettes publiques dans la zone d’étude sont au nombre de soixante-six (66) localisés
dans les zones de concentration de commerces, les marchés, les gares d’automobiles et les
mosquées.
Elles sont construites soit par des privés, par la CUN et les arrondissements communaux sur
fonds propres ou à travers des projets financés par les partenaires de l’Etat et, dans une
certaine mesure, par les services étatiques.
La gestion de ces édicules est assurée par les propriétaires ou les communes qui les mettent
en gérance déléguée moyennant une redevance mensuelle qui est comprise entre 5000 et
90000 F CFA. Les latrines dans ces lieux sont de type traditionnel, sanplat et à chasse
manuelle.
Les établissements scolaires sont équipes des blocs de latrines sèches dont la plus part sont
déclarés non fonctionnelles. Il a été rapporté lors des entretiens, un nombre de 1594 latrines
dans les écoles d’enseignement de base et elles sont vidangées manuellement à la demande
des directeurs d’écoles au près des inspections. Les établissements d’enseignement secondaire
comptent 1536 latrines sèches vidangés mécaniquement par CUN à la demande des directeurs
d’écoles.
La prise en compte de ces types ouvrages est alors nécessaire pour le choix de la technique de
traitement car utilisent la vidange mécanique donc leur produit de vidange est susceptible
d’être reçu par la STBV. Les boues produites dans ces genres de locaux sont plus fraîches que
celles des ouvrages individuels. En effet, les boues provenant des lieux publics sont vidangé à
des fréquences plus élevées ce qui demande plus de temps pour leur stabilisation lors des
traitements.
Les structures formelles pratiquant la vidange mécanique sont en général des entreprises de
familles ou unipersonnelles auxquelles viennent s’ajouter des particuliers exerçant dans
l’informel.
Deux entreprises seulement disposent d’un siège et les autres vidangeurs stationnent sur les
places publiques de la ville. Le contact avec les clients qui sont en majorité des privés, se fait
à l’aide d’un numéro de téléphone qui s’affiche sur les camions ou à la leurs lieux de
stationnement (rond-point Gadafawa, ront point Haro banda, Place Toumo, Fada Loubatou)
ou encore via des démarcheurs qui sont récompensés en moyenne à raison de 1 000 F CFA
par client « rapporté ».
Des institutions telles que la SONITEL, l’armée et la CUN disposent chacune de camions
vidangeurs pour la vidange des fosses de leurs locaux et celles des domiciles de leur
personnel. Les camions vidangeurs de la CUN interviennent pour le curage des caniveaux, des
fosses d’établissements publics (écoles, formations sanitaires, etc) à la demande des
arrondissements communaux, ainsi que chez leur personnel (contre paiement de 10 000 C
CFA) et, en cas de disponibilité, ils sont mis à disposition de particuliers qui paient le service
à 20 000 F CFA.
Les difficultés énoncées par les vidangeurs lors des entretiens sont pour la plus part
l’éloignement des sites de déversement, l’impraticabilité des voies d’accès, la vétusté des
camions (moyenne d’âge 15 ans), l’inexistence d’un cadre organisationnel de la profession, la
concurrence « déloyale » des instituions et la redevance qu’ils doivent aux propriétaires
fonciers de certains sites.
Ces sites sont situés dans les cinq (5) communes de la ville (Figure N° 7) et chacune d’elle est
responsable de son site. Cependant, les entretiens avec les vidangeurs nous ont permis
d’identifier des sites non autorisés dont la localisation a été difficile.
Ces dépotages clandestins ont lieux pour des raisons de distance (plus proches de la ville), ou
d’accessibilité (les voies d’accès à certains sites autorisés sont difficilement praticables
Figure 7 : Position des sites officiels et non officiels de dépotage des boues
Les observations sur le terrain ont permis de faire un état des lieux des sites autorisés sur
l’occupation du terrain et le milieu récepteur (sol, faune, végétation, air). Les résultats sont
présentés dans le tableau 5 suivant :
Route site en phase dépôt des déchets solides très loin des sol latéritiques, Végétation
Filingué de remblayage par la mairie, dépotage des habitations accidenté absente
(réhabilitation boues de vidange par (ancienne
- -
du site) carrière),
présentant des
traces de
Aéroport dépôt des déchets solides terrain accidenté arbustes
(route par la mairie, dépotage des (ancienne dispersés sur le
Dosso) boues de vidange par les carrière), site
- - - -
entreprises, fouille des latéritique
déchets par les riverains
(enfants)
Route dépotage des boues de bas fond couverture odeurs reptiles
Torodi - vidange - végétale dense
Route dépotage des boues de terrain plat arbustes
Ouallam - vidange - dispersés sur le - -
site
Règlementations
Appui tech. et Etat
Prestation Construction financier
vidange ouvrages
Subvention PTF
Habitants
Société Civile
Acteurs
Interaction entre les acteurs
Dépotage des BV
Engrais STBV
Agriculteurs Secteur Privé
Règlementations
Appui tech. et Etat
Prestation
vidange Taxe financier
Ass. Construction
ouvrages Subvention PTF
Habitants
Société Civile
Acteurs
Interaction entre les acteurs
STBV
Amélioration
Avec :
Q : la quantité de boues annuelle
Qfi : la quantité de boues pendant la saison de faibles activités pour un camion donné « i »
QFi : la quantité de boues pendant la saison de fortes activités pour un camion donné « i »
n : le nombre de camions vidangeurs de la zone d’étude
Avec :
Qf / F : la quantité de boues pendant la saison faibles ou fortes activités pour un camion donné
VBV : le volume des boues transporté dans la cuve pour un camion donné
Rf / F : le nombre moyen de rotations par semaine en saison de faibles ou fortes activités pour
un camion donné
Nf /F : le nombre de semaines dans la saison de faibles ou fortes activités
Détermination du volume de sable dans la cuve
Posons : une cuve de forme ellipsoïdale et de volume 6 m3 a pour dimensions longueur,
largeur et hauteur respectives de 3,75 m, 1,9 m et 1,05 m. Les vidangeurs cure le sabla au
fond de la cuve lorsque celui-ci atteint l’ouverture de vidange. Nous estimons que cette
ouverture est au dixième de la hauteur de la cuve (mesurée sur un camion).
l
H
h
Figure 10 : schéma de la coupe d’une cuve d’un camion vidangeur
alors : d’où
Avec :
VBV : le volume des boues collectées dans la cuve pour un camion donné
V : le volume de la cuve indiqué par le constructeur
N : le nombre moyen de rotation entre deux curages de sable
Vs : le volume de sable accumulé avant curage
Pour les 20 camions vidangeurs de la ville, nous posons les hypothèses suivantes :
- la durée de la saison sèche est de 39 semaines
- la durée de la saison pluvieuse est de 13 semaines
- le nombre de jour de travail est 6 jours selon les entretiens avec les vidangeurs
- tous les camions vidangeurs ont été pris en compte
- le volume net de la cuve s’obtient en multipliant le ratio R2 par le volume indiqué par
le constructeur
Une quantité annuelle de boues produites dans la zone d’étude de 181 089 m3 a été obtenue
(voir annexe 3).
Cette quantité parait raisonnable comparée à celle déterminée par les travaux de Sani (2009)
qui était estimée à 154 149 m3 de BV pour la ville Niamey. Considérant l’évolution de la
population sur 5 ans (2009 à 2014) avec un taux d’accroissement de la population de 3,44%,
et une évolution probable de l’utilisation de la vidange mécanique, ce volume évalué par les
études antérieures projeté en 2014 est nettement supérieur à celui de cette étude.
N’ayant pas de chiffre sur l’évolution des différents taux, nous posons en hypothèses que les
populations de la zone d’étude auront les mêmes habitudes en matière d’assainissement et le
taux de croissance de la population de 2012 restent constants à l’horizon du projet qui est de
10 ans (en 2024). Une quantité de boues égale à 84 804 m3 par an sera admise à la station soit
272 m3/j en moyenne.
Une quantité de boues égale à 84 804 m3 par an sera admise à la station soit 272 m3/j en
moyenne.
Ouvrage de Fraction
Bâche de liquide Bassin
réception + LSP
relevage d’évaporation
dégrilleur
Fraction
solide Fraction
solide
Aire de
stockage Engrais
Ouvrages de réception : les ouvrages sont aménagés pour faciliter le déversement des
boues et leur évacuation jusqu’à la bâche de relevage. Ils consistent à un bassin de
forme rectangulaire en béton convergeant vers un canal muni d’un système de
dégrillage (voir annexe 7).
Bâche de relevage : elle est conçue pour recevoir les effluents avant leur épandage sur
les lits de séchage plantés. La bâche sera munie d’une pompe immergée puissante
capable de la vider et un agitateur immergé pour homogénéiser les boues avant
l’aspiration.
Lits de séchage plantés : les lits de séchage permettent une séparation solide liquide
des BV à l’aide d’un massif filtrant dans lequel sont repiquées des plantes semi-
aquatiques, l’echinochloa pyramidalis.
Bassin d’évaporation : cet ouvrage doit recueillir le percolât issu des LSP en vue de
son évacuation.
Aire de stockage : les boues déshydratées seront retirées après une durée de
fonctionnement de 13 mois. Le curage des lits doit se faire après une période de repos
prolongé de 3 mois afin d’optimiser la déshydratation et la minéralisation des boues.
Le dégrillage a pour objectif d'éliminer les éléments les plus grossiers. La grille sera en acier
galvanisé, placée à 2,5 m du bassin avec une pente de 60° par rapport à l’horizontale. Les
solides issus du dégrillage seront gérer par la filière de traitement des ordures ménagères
après séchage au soleil.
Le canal sera en béton ancré dans le sol sur 10 cm et a une longueur de 5 m. Au niveau du
dégrilleur, il sera élargi sur un mètre afin d’éviter le débordement des boues dû au freinage
causé par la grille.
Vidange cuve
Hauteur d'eau réelle heau (m) calculée Obtenue par itération 0,19
Avec une revanche de 40 cm
Hauteur canal hc (m) fixée 0,6
compte tenu de la vitesse
Fixée de façon à prévenir la
Longueur avant dégrilleur (m) fixée turbulence au niveau du 2,5
dégrilleur
Fixé pour limiter la turbulence
Longueur totale du canal Lc (m) fixée 5
vers le déversoir
Vitesse d'écoulement Ve (m/s) calculée 1
Dégrilleur (grille moyenne et à nettoyage manuel)
Bâche de relevage
Volume moyen de BV déversé par
calculé Voir tableau 10 272
jour Qj (m3)
Volume moyen d'un camion Vc Est égale à la moyenne des
calculé 8,17
(m3) volumes des camions
Nombre moyen de rotation par
calculé 33
jour Nrj
Valeur obtenue lors des
Nombre d'heure de travail Nh fixée 11
entretiens avec les vidangeurs
Nombre moyen de rotation par
calculé 3
heure Nrh
Fixée pour stocker le quantité
Capacité bâche Vbch (m3) calculée 24,51
de BV déversé en une heure
Fixé pour immerger la pompe
Profondeur de la bâche Pbch (m) hypothèse 2
et créer l’aérobie dans la bâche
Surface utile Su (m²) calculée 12,26
Pour traitement de la fraction solide une désinfection au soleil permettra une déshydratation
complète des boues ainsi que leur désinfection. Il sera aménagé à cet effet une terrasse en
terre compactée pour accueillir les boues sur une hauteur de trois mètre pendant un an (pour
une siccité de 85% environ). Il sera mis des collecteurs autour de l’aire pour éviter le
ruissellement des eaux de pluie d’atteindre les boues. Le dimensionnement de l’aire de
stockage sont données dans le tableau 15 suivant :
Hauteur des BV sur les lits h (m) hypothèse Choisi selon Kengne (2006) 0,4
Voir dimensionnement lits de
Surface totale des lits SLSP (m²) calculée 20048
séchage
Quantité annuelle boues
calculée 8019
déshydratées Qbv (m3)
Hauteur stock Hs (m) fixée - 3
∑
∑
Somme des charges d'exploitation D calculée Voir tableau 438 868 678
Agriculteurs
Eleveurs
Achat engrais
40 F CFA/kg
Ménages
Tarif CUN
actuel
de
vidan
ge
Etat
Vidangeurs
STBV
Impôt
Mainten
ace Bénéfices
camion Salaire
Entretien
personnel
Acteurs de la filière l
Flux entrant
Flux STBV
STBV
Flux sortant
Figure 12 : Flux financiers
Abiola F., (2009), Traitement des boues de vidange domestiques à Dakar (Sénégal):Etude du
comportement et des performances d’une plante fourragèreEchinochloa pyramidalis
dans les lits de séchage en grandeur réelle.
Barro R., (2012), Contribution à la mise en place d’une station de traitement des matières de
vidanges par lits de séchage, Ouagadougou: mémoire pour l'obtention du diplome de
master en ingénierie de l'eau et de l'environnement, 2ie.
Bassan M., Tchonda T., Yiougou L., Zoelling H., Mahamane I., Mbéguéré M. et Strand L.,
(2013), Characterization of faecal sludge during dry and rainy seasons in
Ouagadougou, Burkina Faso. p. 13.
Ceh-Sidi et SGI, (2014), Construction d’une station de traitement des boues de vidange à
Niamey, Avant projet sommaire, Projet eau et assainissement en milieu urbain,
Niamey.
Cissé B., (2011), Analyse socioéconomique et sanitaire de la gestion des boues de vidange
dans la ville de Ouagadougou, 2iE, Ouagadougou: Mémoire d'obtention du diplome
de master géni sanitaire et environnement.
Hydroconseil et Ceh-Sidi, (2004), Etude pour la mise en place d’ouvrages pour atténuer les
risques posés par des systèmes de gestion des excrétas inadaptés dans la ville de
Niamey, Niamey: Avant projet sommaire.
Hydroconseil et Ceh-Sidi, (2004). Etude pour la mise en place d’ouvrages pour atténuer les
risques posés par des systèmes de gestion des excrétas inadaptés dans la ville de
Niamey, Niamey: Avant projet détaillé.
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dans les pays en développement, Manuel de planification, première édition.
Koottatep T., Surinkul N., Polprasert C., Kamal A.S.M., Koné D., Montangero A., Heinss U.
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roseaux : rappels des points clefs de cette technique, p. 8.
ONEA. (2013). Etudes détaillées d’exécution, élaboration des dossiers d’appel d’offres,
supervision et contrôle des travaux, suivi et surveillance environnementale de la
construction de deux stations de traitement des boues de vidange dans les villes de
Ouagadougou. Ouagadougou: Avant projet détaillé.
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dans les communes 2 et 5, mémoire d'obtention du master spécialisé géni sanitaire et
environnement, 2iE, Niamey.
Wethé J., (2009). Outils et méthodes participatives dans la formation, le suivi évaluation des
projets et programmes de développement;.
banco
Construction paillote, tôle semi dur, dur dur
traditionnel
existant ou
Eau inexistant existant existant existant
pas
latrine
latrine améliorée ou toilette à
Ouvrage latrine
inexistant traditionnelle toilette à chasse
d'assainissement traditionnelle
ou améliorée chasse manuelle
manuelle
1. Nom de la structure :
2. Statut juridique :
3. Année de fondation :
4. Effectif actuel :
1……………………………………/2………………………………./ 3………………………
………./4……………………………
15. Quelle distance parcourez-vous par voyage pour déverser votre cargaison ?
16. Quelles sont les zones où vous intervenez en général ?
11.3 Autres :
2.5. Si oui, de quel type ? Traditionnelle /__/ / VIP /__/ à chasse-eau manuelle / sanplat /__/
Autre /__/
2.6. Que faites-vous lorsque votre fosse est pleine ? Fermeture /__/ Vidange /__/
2.7. Si vidange, par qui est-elle effectuée ? Camions /__/ Vidangeurs manuels /__/
Autre /__/ (préciser)
2.8. Quels sont les prix pratiqués /____________F CFA /
2.9. Quelle est la fréquence de vidange des ouvrages ? Trimestrielle /__/ Semestrielle /__/
Annuelle /__/ Tous les 2 ans /__/ Plus de 2 ans /__/
2.10. Êtes vous satisfaits des services offerts par les vidangeurs ?
2.11. Si non avez-vous des propositions d’amélioration?
2.12. Existe-t-il un ouvrage de gestion des eaux usées ménagères dans votre concession ? Oui
/__/ Non /__/
2.13. Si oui, de quel type d’ouvrage s’agit-il ? / Puisard /__/ bac à laver /__/ fosse /__/
2.14. Quel est l’état de cet ouvrage ? Bon /__/ Mauvais /__/
2.15. Si vous ne disposez pas d’ouvrage de gestion, comment les eaux usées sont-elles
évacuées ? Rue /__/ Caniveaux /__/ Autres /__/ (préciser)
2.16. Quels sont les problèmes que vous rencontrez actuellement dans la gestion des eaux
usées ? Aucun problème/__/ Stagnation de l’eau dans la cour /__/ Odeurs /__/ Autres (préciser)
III PERCEPTION DU SITE RETENU
3.1. La mairie envisage d’utiliser la carrière de Koubia comme site pour construire une station
de traitement des boues de vidange. Selon vous, ce site est-il convenable ?
3.2. Pensez-vous que les gens qui y déposent actuellement les déchets solides et les boues de
vidange soient en droit le faire ? Oui /__/ Non /__/
Bassin
Lits de séchage
Critères épaississement Lits de séchage Digestion anaérobie
planté
/sédimentation
(-) Long temps de (+++) Peut accepter (-) Long temps de (+) Longue durée de
stockage des charges élevées stockage vie
(-) Long temps de (--) Le lixiviat exige (--) Les boues
Efficacité stockage un traitement digérées et l'effluent
(--) Le lixiviat secondaire. nécessitent toujours
exige un traitement un traitement
secondaire. complémentaire.
(+) Peut être(+)Peut être (+)Peut être (-) Peut être construit
construit et réparéconstruit et réparé construit et réparé et réparé avec les
avec des matériaux avec des matériaux avec des matériaux matériaux locaux
locaux locaux locaux (-) nécessite souvent
Simplicité
(-) (-) forte intensité de (-) Main d'œuvre de coproduits
Nécessite unemain d'œuvre pour requise pour
chargeuse pour la l’enlèvement des l’enlèvement des
vidange mensuelle boues séchées boues
(+)Création (++) Les fruits ou (+) Création (+) Génération d'une
potentielle fourrages peuvent potentielle source d'énergie
d'emplois et de produire des d'emplois et de renouvelable et de
revenus locaux revenus revenus locaux valeur
Acceptation (+) Création
sociale potentielle
d'emplois et de
revenus locaux
(+) insertion
paysagère
(+)Faibles coûts (+)Faibles coûts (+) Coûts (+)Faibles coûts
d’investissement et d’investissement et d’investissement d’investissement et
d’exploitation d’exploitation modérés d’exploitation
(+) faibles coûts (-) La production de
Coût
d'exploitation gaz en dessous de
15°C n'est pas
économiquement
faisable
(-) Requiert la (-) Requiert la (-) Requiert la (-) Requiert la
participation d'un participation d'un participation d'un participation d'un
spécialiste pour la spécialiste pour la spécialiste pour la spécialiste pour la
Technologi-
conception et conception et conception et conception et de
que
l'exploitation l'exploitation l'exploitation construction
( --) Risque de mort
des plantes
(-) Les odeurs et les (-) Les odeurs et les (-) Les odeurs et les
Contamina- mouches sont mouches sont mouches sont
tion normalement normalement normalement
perceptibles perceptibles perceptibles
(-) Exige un grand (-) Exige un grand (-) Exige un grand (+)La construction
espace espace espace sous terre minimise
foncier l'utilisation de terrain
total (+) 3 9 4 4
total (-) 5 9 7 6
Coût d’investissement
Prix
Unité Quantité
Désignation unitaire Total
Aménagement du site
Débroussaillage et décapage m² 38753 300 11 625 900
Route bitumée pour accéder au site ml 1367 6 000 8 202 000
Voies en latérite entre les lits large de 3,5 mètres ml 781 9 0000 70 290 000
Aire de manœuvre pour camion m² 738 15 000 11 070 000
Clôture en grillage de 3 mètres de haut ml 788 30 800 24 270 400
Canal de drainage des eaux de pluie ml 332 35 000 11 620 000
Bassin de Réception u 1 9 139 720 9 139 720
Canal de dégrillage u 1 14 400 000 14 400 000
Bâche de relevage m3 35 476 000 16 660 000
Poste de pompage u 2 43 591 402 87 182 804
Aménagement lits de séchage m² 20000 174 813 3 496 260 000
Bassin d'évaporation m3 1500 476 000 714 000 000
Aménagement aire de stockage m² 2694 1 000 2 694 000
Aménagement aire de séchage refus dégrilleur m² 200 1 000 200 000
Local personnel et magasin u 1 8 000 000 8 000 000
Hangar m² 150 32 500 4 875 000
Installation eau et électricité ff 1 1 500 000 1 500 000
Piézomètre de suivi de nappe u 1 4 000 000 4 000 000
Total investissement 4 495 989 824
Charges de personnel
Prix
Désignation Unité Quantité Total
unitaire
Salaire gérants mois 12 220 000 2 640 000
Salaire ouvriers (deux) mois 12 320 000 3 840 000
Salaire annuel du gardien mois 12 60 000 720 000
main d'œuvre pour curages des lits u 56 30 000 1 680 000
main d'œuvre repiquage boutures u 56 30 000 1 680 000
Total charges de personnel 10 560 000
Charges de fonctionnement
Prix
Unité
Désignation unitaire
Entretien plantes (1 fois par semaine) mois 4000
Electricité à 0,03kWh/m3 m3 84809
Consommable forfait 125000
Remplacement petit matériels forfait 1500000
Durée de vies des ouvrages et matériels
Durée de
Désignation vie (an)
Débroussaillage et décapage 40
Route bitumée pour accéder au site 40
Voies en latérite entre les lits large de 3,5 mètres 20
Aire de manœuvre pour camion 20
Clôture en grillage de 3 mètres de haut 10
canal de drainage des eaux de pluie 40
Bassin de réception 40
Canal de dégrillage 20
Bâche de relevage 40
Poste de pompage 10
Aménagement lits de séchage 40
bassin d'évaporation 40
Aménagement aire de stockage 40
Aménagement aire de séchage refus dégrilleur 40
Local personnel et magasin 40
Hangar 20
Installation eau et électricité 40
Piézomètre de suivi de nappe 40
Petits Matériels 0,5
Récapitulatif des charges
Total Recette
Investisse- Charges de Entretien Consom- Total P.roduction
Années Electricité investissement engrais+
ment personnel plante mable dépenses BV
et dépenses fourrage
Année 0 4496739824 4496739824
Année 1 750000 10560000 48000 125000 172951 10905951 11655951 11479970 60472
Année 2 750000 10560000 48000 125000 185055 10918055 11668055 12283377 64704
Année 3 750000 10560000 48000 125000 376494 11109494 11859494 24990591 131641
Année 4 750000 10560000 48000 125000 198005 10931005 11681005 13143009 69233
Année 5 750000 10560000 48000 125000 204817 10937817 11687817 13595128 71614
Année 6 750000 10560000 48000 125000 211862 10944862 11694862 14062801 74078
Année 7 750000 10560000 48000 125000 219150 10952150 11702150 14546561 76626
Année 8 750000 10560000 48000 125000 226689 10959689 11709689 15046963 79262
Année 9 750000 10560000 48000 125000 234487 10967487 11717487 15564578 81989
Année 10 112203204 10560000 48000 125000 242554 10975554 123178758 16100000 84809
Année 11 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 12 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 13 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 14 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 15 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 16 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 17 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 18 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 19 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 20 147970204 10560000 48000 125000 242554 10975554 158945758 16100000 84809
Année 21 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 22 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 23 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 24 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 25 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 26 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 27 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 28 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 29 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 30 112203204 10560000 48000 125000 242554 10975554 123178758 16100000 84809
Année 31 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 32 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 33 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 34 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 35 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 36 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 37 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 38 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 39 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
Année 40 750000 10560000 48000 125000 242554 10975554 11725554 16100000 84809
total 4896866436 422400000 1920000 5000000 9548678 438868678 5335735114 633812979 3338698
Annexe 7 : Ouvrage de réception et plan de la STBV
Ouvrage de réception
Vue en plan
Vue de face
Schema de la STBV
Position du site de la STBV