Chansons Scouts Textes

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 126

Chants scouts

Page 0
A la fin des années 60 et au début des années 70 (cela fait plus de 50 ans), je faisais partie des éclaireurs de
la paroisse du Sacré-Cœur, Ouchy (Lausanne) et nous chantions pratiquement chaque soir pendant les
camps d’été, et parfois à la fin des réunions du samedi. Je ne sais plus qui a réalisé le petit livret de chants à
l’époque. Il a été réalisé à l’aide d’une copieuse à encre (rotative à main) et mis dans une house plastique
rouge. Avec quelques copains, on avait ajouté après coup quelques « tubes » de l’époque, chantés par
Hugues Aufray, Georges Brassens et autres.

Il y a quelques jours, j’ai retrouvé ce petit livret et j’ai essayé de chanter ces chants. Je me suis aperçu, qu’il y
avait certains chants, que nous n’avions pratiquement jamais chantés, donc, que je ne connaissais pas.
D’autres me sont revenus complètement à la mémoire, certains seulement partiellement.

J’ai cherché sur internet les sources de ces chants et suis tombé de temps en temps sur les partitions,
originales ou retransmise.

Comme de nos jours on ne travaille plus avec les sources analogues, j’ai digitalisé toutes les chansons en
deux documents : celui-ci n’a que les textes, l’autre a aussi les mélodies.

J’espère que ces souvenirs feront plaisir à quelques personnes ayant vécu le scoutisme en pays francophone.

Olten (Suisse allemande), juin 2024


Georges Regner

Page 1
1. J’ai lié ma botte

1. Au bois joli, il y a des violettes


De l’aubépine et de l’églantier

Refr. J’ai lié ma botte avec un brin de paille


J’ai lié ma botte avec un brin d’osier

2. Le soir j’y vais pour y faire la cueillette


En gros sabots et en tablier

3. J’en cueillis tant, j’en avais plein ma hotte


Pour les porter, j’ai dû les lier

4. En revenant j’ai rencontré une Princesse


Avec mes fleurs, je l’ai saluée

5. Elle m’a demandé de venir à la ville


Et d’habiter dans un grand palais

6. Mais j’aime mieux la maison de mon père


Son bois joli et ses églantiers

Page 1
2. As-tu compté les étoiles
1. As-tu compté les étoiles / Et les astres radieux
Déployant aux nuits sans voiles / Leur cortège dans les cieux?
Dieu qui leur donna / La vie et l’éclat,
Dieu qui leur fixa / La course et le pas
Sait aussi quel est leur nombre et ne les oublie pas {x2}
2. As-tu compté les abeilles / Butinant parmi les fleurs,
Papillons, mouches vermeilles, / Sans soucis et travailleurs ?
Dieu qui les vêtit / Couleurs paradis,
Dieu qui leur fournit / Vivre et logis
Sait aussi quel est leur nombre et ne les oublie pas {x2}
3. As-tu compté les fleurettes / Souriant au gai printemps,
Boutons d’or et pâquerettes, / Fleurs de bois et fleurs des champs ?
Celui qui leur fit / Ces riches habits,
Celui qui leur mit / Ces frais coloris
Sait aussi quel est leur nombre et ne les oublie pas {x2}
4. As-tu compté les nuées / Passant dans les champs du ciel
Et les gouttes de rosée / Aux reflets de l’arc-en-ciel ?
Dieu qui fit le temps / Sombre ou éclatant,
Le ruisseau chantant / Et les flots grondant
Sait aussi quel est leur nombre et ne les oublie pas {x2}

Page 2
5. Sais-tu combien, sur la terre / Vivent d’enfants comme toi,
Dans le luxe ou la misère, / Fils de pauvres, fils de rois ?
Dieu les connaît tous / et les aimes tous,
Dieu les garde tous et Dieu les veut tous
Tu es aussi dans le nombre de ceux qu’il n’oublie pas.

3. Si tous les gars du mondeGeorges Van Parys & Marcel Achard


Refr. Si tous les gars du monde
Décidaient d'être copains 2. J'ai mes ennuis et vous les vôtres
Et partageaient un beau matin Mais moi je compte sur les gars
Leurs espoirs et leurs chagrins Les copains qu'on ne connaît pas
Si tous les gars du monde Peuvent nous consoler des autres
Devenaient de bons copains Tous les espoirs nous sont permis
Et marchaient la main dans la main Le bonheur c'est une habitude
Le bonheur serait pour demain Avec deux cents millions d'amis
On ne craint pas la solitude
1. Ne parlez pas de différence
Ne dites pas qu'il est trop blond
Ou qu'il est noir comme du charbon
Ni même qu'il n'est pas né en France
Aimez les n'importe comment
Même si leur gueule doit vous surprendre
L'amour c'est comme au régiment
Il n'faut pas chercher à comprendre
Page 3
4. Unissons nos voix 5. Ma p’tite tête Le père Aimé Duval
1. Unissons nos voix avant de nous quitter
Refr. Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tite tête ?
Je vais parcourir d'autres lieux
À rêver comme ça, le soir,
La vie est si douce et le monde si beau
D'un éternel jour de fête
Entonnons ce dernier adieu.
D'un grand ciel que je voudrais voir !
Refr. Je vais par le monde, emportant ma joie
Et mes chansons pour bagage 1. J'ai roulé, j'ai vécu, j'ai aimé,
Je chante l'amour et je chante la foi Et j'ai passé aujourd'hui des moments roses,
Je pars pour un très long voyage. Mais j'ose espérer, Seigneur, bien autre chose !
2. Je vais par les villes et je vais par les champs 2. Et j'attends, cœur ouvert, rêvant,
Mon cœur ne connais pas la haine Battant la semelle à la porte de ton ciel ;
Mes poches sont vides et je lance mes chants Je crois qu'un beau jour ton amour l'ouvrira.
Qui sonnent très haut dans la plaine
3. Et si je rencontre la mort en chemin 3. Et voici que Jésus m'a surpris :
Fauchant parmi les rangs des gueux « Que fais-tu là à m'attendre mon ami ?
Oui, je serai prêt pour mon dernier voyage Ton ciel se fera sur terre avec tes bras ! »
Je dirai mon dernier adieu.
Dernier refrain :
… Je pars pour mon dernier voyage.

Page 4
6. Automne Jacqueline Debatte 7. La route est longue
Francine Cockenpot
Refr. La route est longue, longue, longue
1. Colchiques dans les prés Marche sans jamais t'arrêter
fleurissent, fleurissent La route est dure, dure, dure
Colchiques dans les prés Chante si tu es fatiguée
C’est la fin de l’été
1. Tu marcheras des heures entières
Refr. La feuille d’automne emportée par le vent Sous le dur soleil de l'été
En ronde monotone tombe en tourbillonnant Tu marcheras dans la poussière
Que soulèvent tes souliers
2. Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent 2. Tu traverseras les rivières
Châtaignes dans les bois Sans craindre de voir s'écrouler
Se fendent sous les pas Le vieux pont de bois ou de pierre
Qu'ébranle ton pas cadencé
3. Nuages dans le ciel
s’étirent, s’étirent 3. Si ta route est creusée d'ornières
Nuages dans le ciel Et si tu as peur de tomber
S’étirent comme une aile Que ta voix se fasse plus fière
Et que ton pas soit plus léger
4. Et ce chant dans mon cœur
murmure, murmure 4. Si ta route est souvent austère
Et ce chant dans mon cœur Garde toi jamais d'oublier
Appelle le bonheur Qu'elle te mène à la lumière
A la joie et la vérité

Page 5
8. Ensemble William Lemit

1. Ensemble, nous avons marché 3. Ensemble, nous avons chanté


Marché le long des sentes. Tous d'une même haleine.
Ensemble, nous avons glané Ensemble, nous avons jeté
Des fleurs au creux des sentes. Nos cœurs aux vents des plaines.

Refr. Ensemble, ensemble, 4. Ensemble, nous avons cherché


Notre devise est dans ce mot, Le bois et la bruyère.
Ensemble, tout semble plus beau. Nos fronts se sont illuminés
D'une même lumière.
2. Ensemble, nous avons gémi
Sous le lourd sac qui brise. 5. Ensemble, nous avons appris
Ensemble, nous avons frémi Bien mieux que dans les livres.
Aux baisers de la brise. Ensemble, nous avons compris
Qu'il faut aimer pour vivre.

Page 6
9. Les deux compagnons Pierre Jamet 10. Si tu me donnes la main Francine Cockenpot
1. Par les monts et par les plaines 1. Quand la route est claire, sous le soleil du
S’en allaient deux compagnons, compagnons matin
Qui chantaient à perdre haleine (bis) Quand la route est claire, je chante.
Trouvant qu’la vie a du bon (bis) Quand la route est claire si tu me donnes la
main
2. L’un jouait de la guitare,
Quand la route est claire, je chante.
L’autre ne jouait rien, jouait rien.
Dans ce métier il est rare (bis) 2. Quand la route brûle au midi des grands
De manger quand on a faim (bis) chemins
Quand la route brûle, je chante.
3. Cheminant ainsi sur terre
Quand la route brûle si tu me donnes la main
Nos deux joyeux compagnons, compagnons
Quand la route brûle, je chante.
Un soir d’été arrivèrent (bis)
Près d’une vieille maison (bis) 3. Quand la route est sombre, quand l’étoile au
ciel s’éteint
4. L’hôtesse avait une fille,
Quand la route est sombre, je chante.
Une fille aux cheveux blonds, cheveux blonds.
Quand la route est sombre si tu me donnes la
Ah ! Qu’elle était donc gentille, (bis)
main
Que ses yeux étaient fripons, fripons (bis)
Quand la route est sombre, je chante
5. Délaissant la fille blonde,
4. Sur toutes les routes au soleil des lendemains
Les deux joyeux compagnons, compagnons
Sur toutes les routes je chante.
Repartirent par le monde,
Sur toutes les routes si tu me donnes la main
en chantant une chanson, chanson.
Sur toutes les routes je chante.
Page 7
11. Son petit bonhomme de chemin Pierre Amiot

Refr. Dans la pluie et dans le vent du matin,


La route va, la route va son train,
Elle s'en va son petit, petit bonhomme,
Elle s'en va son bonhomme de chemin.

1. Y'a des gouttes sur les feuilles, Y'a des feuilles dans les bois
Qui attendent qu'on les cueille C'est le vent qui le fera.

2. Y'a des feuilles sur les nuages, Y'a des nuages aux abois
Qui attendent que l'orage Les chavire sur les toits.

3. Y'a des nuages sur l'automne Y'a l'automne pour trois mois
Le soleil est dans les pommes Au printemps il reviendra.

Page 8
12. Ô Sari Marès César Geoffray
1. Ô Sari Marès, belle amie d'autrefois
4. Quand j'étais petit je crois qu'un vilain démon
En moi tu demeures vive
M'emporta loin de ma maison
L'amour est plus fort que la vie et que la mort
Mais lorsque j'eus vingt ans, ce fut une horrible
Qui peut arrêter son élan ?
guerre
Refr Je veux te revoir ô mon vieux Transvaal Qui m'emporta vers d'autres terres.
Plaine semée de chaume
Où le vent parfumé 5. Quand sonnera l'heure du retour au vie Transvaal
Dans les arbres toujours verts Ma douce bien aimée au seuil
Sans cesse d'amour nous parle De mon pays natal m'attendra de son amour
Ou le vent parfumé J'irai la revoir un jour !
Dans les arbres toujours verts
D'amour nous parle toujours. Refr Oui je veux revoir dans mon vieux Transvaal
Ma ferme au toit de chaume
2. Et quand je pris l'eau pour quitter mes amours Où le parfum du miel et des conifères embaume
Le diable gonflait la voile L'air clair et pur comme un cristal
Depuis en mon âme rien ne peut effacer Où le parfum du miel et des conifères embaume
Les claires images d'antan L'air clair et pur comme un cristal
3. Ma Sari Marès est bien loin de mon cœur
Mais je crois en son amour
Car c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheur
J'irai la revoir un jour.

Page 9
13. La légende du feu Jacques Sévin & Henri Colas
1. Les scouts ont mis la flamme
5. Mais des arbres qui flambent
Aux bois résineux
Je suis prisonnier,
Ecoutez chanter l’âme
Et mes bras et mes jambes
Qui palpite en eux.
Brûlent tout entiers
Refr. Monte flamme légère
6. Ce terrible supplice
Feu de camp si chaud si bon
M’a bien converti
Dans la plaine ou la clairière
Et pour votre service
Monte encore et monte donc (bis)
Me suis fait petit
Feu de camp si chaud si bon
7. Je m’installe en vos chambres
2. Autrefois étais Prince
A votre foyer
Perfide et méchant
Pour réchauffer vos membres
Dépeuplant sa province
Et vous égayer
Des petits enfants
8. C’est moi qui vous éclaire
3. Me tendit ses embûches
Dans les longues nuits.
L’enchanteur Merlin
Qui vous rend plus légère
M’enferma dans les bûches
La peur ou l’ennui
Du grand bois voisin
9. J’entre dans la cuisine
4. Depuis lors je dévore
Et fais chanter l’eau
Tout autour de moi :
Et je sors de l’usine
De me voir près d’éclore
Par le haut fourneau
On tremble d’effroi
Page 10
10. Je permets que m’allume
Le pauvre ouvrier, 14. Lors j’irai d’une haleine
Forgeron sur l’enclume Au divin séjour
Ou pâle verrier Retrouver forme humaine
Et brûler ...d’amour
11. Les gerbes d’étincelles
Que je sème au vent 15. Mais je sens que j’expire :
Emportent sur leurs ailes Ecoutez la voix
Vos rêves d’enfant Qui faiblit et soupire
D’un vieux feu de bois
12. Si bien que sur la terre
Les plus malheureux 16. Ma leçon, la dernière
Sont les traîne-misère Vous dit : Mes enfants
Qui n’ont point de feu On ne fait rien sur terre
Qu’en se consumant !
13. Ma suprême espérance
Est qu’un jour viendra
Où Dieu, plein d’indulgence
Me délivrera

Page 11
14. Litanies du feu Léon-Robert Brice 15. Plus de joie, plus de lumière W. Woronoff

1. Vive le feu clair des scouts, 1. Plus de joie, plus de lumière (bis)
vive le feu clair (bis) Et plus de chants et plus d’ardeur
Si nous sommes sur la terre (bis)
Refr. Feu, feu joli feu, Ton ardeur nous réjouit Ce n’est pas pour manquer l’bonheur
Feu, feu joli feu, Flambe dans la nuit
Refr. Ayda plus de joie plus de lumière
2. Vive la chaleur du feu Ayda vive le soleil !
Vive sa clarté (bis) Ayda tant que le soleil éclaire
Ayda vive le soleil !
3. Vive la splendeur du feu
vive sa bonté (bis) 2. La joie c'est comme une flamme (bis)
Il faut la prendre et la tenir
4. Vive les couleurs du feu Si tu bailles, adieu belle flamme (bis)
Vive sa beauté (bis) Elle s'en va sans revenir.

5. Vive le travail du feu 3. Ne crois pas que joie rayonne (bis)


Vive ses tisons (bis) N’importe où n’importe quand
Elle est à celui qui donne (bis)
6. La flamme est un don des cieux Et qui se donne à tout moment
Vive le Bon Dieu

Page 12
16. Ils étaient trois garçons Jacques de la Croix 17. Route d’amitié Francine Cockenpot

1. Ils étaient trois garçons, (bis) 1. Avec toi j'ai marché sur la route qui monte
Leur chant, leur chant emplit ma maison. (bis) Avec toi j'ai aimé
J'ai aimé la fraîcheur de la source qui chante
2. Ils étaient si joyeux, (bis) Au long des prés
Que je voulus partir avec eux. (bis) Sur la route d’amitié.

3. Amis, où allez-vous ? (bis) 2. Avec toi j'ai chanté les chansons les plus belles
Je suis si triste et si las de tout. (bis) Avec toi j'ai aimé
J'ai aimé le chant clair qui montait de la plaine
4. Ami, viens avec nous, (bis) Ensoleillée
Tu connaîtras un bonheur plus doux (bis) Sur la route d'amitié.

5. Tu connaîtras la paix, (bis) 3. Avec toi sur la route où la vie nous entraîne
Bien loin bien loin de ce qui est laid. (bis) Avec toi j'aimerai
Et j'irai dans la joie et j'irai dans la peine
6. Ils étaient venus trois, (bis) Vers la clarté
Quatre s'en furent, le cœur plein de joie ! (bis) Sur la route d'amitié.

Page 13
18. Hymne à la joie Ludwig van Beethoven 19. Seigneur, mon ami, Le père Aimé Duval
1. Flammes claires et brûlantes 1. Seigneur, mon ami,
Dans les foyers crépitants, Tu m'as pris par la main.
Symbole des joies ardentes J'irai avec Toi sans effroi
De nos cœurs adolescents. Jusqu'au bout du chemin.
Refr. Tra la la la la la la la la la la la la la la la...
Refr. Flambe, flambe au camp, toujours flambe,
2. Je marche avec Toi
Grand feu du soir aux vives ardeurs
Dans le vent, dans le froid.
Avec allégresse flambe
Je marche, peu m'importe,
Feu de la joie en nos cœurs
Je Te porte dans mon cœur avec moi.
2. Flammes rouges et dorées, 3. Partout, c'est la danse,
Lumineuses dans la nuit, Les sourir's, les plaisirs.
Douces joies inespérées, Mais moi, je m'avance
Radieuses dans l'ennui. En cherchant Ton visage en tout ça.
3. Flammes pures et montantes, 4. J'irai d'un bon pas
Vous vous perdez dans les cieux, En chantant mes chansons.
Nos joies les plus exaltantes Je sais, Tu m'attends
Vont s'épanouir en Dieu. Sur le pas de Ta belle maison.
5. Alors, Tu es là :
Je Te vois découvert.
Je vois Ton visage
Et la table où Tu mets deux couverts

Page 14
20. Chant des marais Rudolf Goguel 21. Voici venir la belle saison Jean Boeckx
1. Loin vers l'infini s'étendent Refr. Voici venir la belle saison ;
Les grands prés marécageux Amis, partons à l’aventure,
Pas un seul oiseau ne chante Abandonnons villes et maisons ;
Dans les arbres secs et creux Amis, marchons vers l’horizon.
Refr. Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse 1. Ceux qui écoutent
Piocher, piocher, piocher. Sonner nos chants ardents
Prendront la route,
2. Dans ce camp morne et sauvage
Mais nous marcheront devant.
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage 2. Ceux qui nous suivent
Au milieu d'un grand désert par les chemins montants
3. Bruit des pas et bruit des armes Verront la rive
Sentinelles jour et nuit d’un monde resplendissant.
Et du sang des cris, des larmes 3. Notre devise :
La mort pour celui qui fuit " Tout pour l’honneur et le beau ! "
4. Mais un jour dans notre vie, Monte et nous grise,
Le printemps refleurira dans le ciel toujours plus haut.
Liberté, liberté chérie,
4. Si de souffrances,
Je dirais tu es à moi
nos cœurs sont tourmentés,
Ô terre enfin libre Pleins d’espérance,
Où nous pourrons revivre remettons-nous à chanter.
Et aimer, aimer, aimer.
Page 15
22. Bring back Mélodie du XVIIIe siècle
1. Ami qui va courant le monde,
dans le gros temps et par le froid
Ami qui va courant le monde,
quand reviendras-tu près de moi
Refr. Bring back, bring back
o bring back my bonny to me,
to me (bis)
2. Le soir sur ma couche je rêve,
aux temps heureux de nos amours
Le soir sur ma couche je rêve,
que tu es parti pour toujours
3. Un jour sur l’eau les vents soufflèrent,
poussant le bateau hardiment
Un jour sur l’eau les vents soufflèrent,
nuits et jours jusqu’au continent
4. O vent joyeux tu nous ramènes,
Vers ceux qu’on ne peut oublier,
O vent joyeux tu nous ramènes,
Vers ceux qu’on a toujours aimés.

Page 16
23. Berceuse Tcheque Mélodie : Folklore tchèque / Paroles : Francine Cockenpot

1. Ecoute la prière 4. A l’âme pécheresse


Qui du camp monte vers Toi Accorde un regard clément.
Vers la grande lumière, Reçoit avec tendresse
Vers la paix et vers la joie. Le prodigue repentant.

2. Illumine la route 5. Lorsque par la souffrance,


Où le monde nous attend. L’un de nous tombe meurtri,
Que suivant la loi scoute, Soit toujours l’espérance
Nous servions les pauvres gens ! De l’enfant qui jette un cri.

3. Donne à notre patrie, 6. Près de Toi, bonne Mère,


Divisée dans ses frontières, Tes enfants sont à genoux.
La paix par Toi promise Entends notre prière
A ceux qui s’aiment en frères. Et jette les yeux sur nous.

Page 17
24. Marchons dans le vent Musique Pierre Amiot 25. Tout au long Le père Aimé Duval
Paroles Jean Riondet
Refr. Tout au long des longues, longues plaines
Refr. Marchons dans le vent Peuple immense avance lentement.
Du matin levant Chants de joie et chants, et chants de peine
Marchons dans le vent Peuple immense va chantant.
Chantant gaiement 1. Ils n’ont pas leur Père avec eux,
Marchons dans le vent Mais ils savent bien leur chemin.
Jusqu'au soir couchant Ils n’ont pas leur père avec eux,
Marchons dans le vent chantant Mais leur Mère les tient par la main.
1. Rosée perlant les prés 2. Tant de haine tombe sur eux,
Cri d'alouette au tournant Tant d’orages troublent leur ciel,
Cheveux au vent léger Qu’ils s’en vont d’un pas miséreux
Derrière de lapin blanc... Mais les joues baignées de soleil.

2. Noisettes du chemin 3. Et quand l’un des leurs est tombé,


Qu'on arrache en passant Sur sa tombe ils sèment des pleurs.
Eau fraîche au creux des mains Mais pour une larme tombée
Et "Bonjour" en passant Sur la tombe il pousse mille fleurs.
4. Ils s’en vont du fond des vieux temps
3. Grillons qui nous guettez
Vers des cieux sans haine et sans pleurs.
Au creux des chemins roux
Ils s’en vont du fond des vieux temps
L'angelus a sonné
Embrassant leurs frèr’s en passant.
Ma mie rentrons chez nous
Page 18
26. Tout simplement Emile Jaques-Dalcroze

1. C'est si simple d'aimer 2. L'air des monts est si frais


De sourire à la vie Tout là-haut sur l'alpage,
De se laisser charmer Que sans le faire exprès,
Lorsque c'est notre envie On se met à l'ouvrage,
De permettre à nos cœurs Et c'est si doux de voir
D'entrouvrir la fenêtre Tant de bleu sur la plaine
Au soleil qui pénètre Qu'on se sent l'âme pleine
Et qui nous rend meilleurs. De courage et d'espoir.

Refr Aimons nos montagnes 3. Et les choses qu'on voit


Nos Alpes de neige Tant de vieux les ont vues;
Aimons nos campagnes Nos peines et nos joies
Que Dieu les protège, Tant de vieux les ont eues.
Et chantons en chœur (bis) Le passé a formé
Le pays romand (bis) Notre amour pour les choses;
De tout notre cœur (bis) Les amours sont écloses,
Et tout simplement. (bis) C'est si simple d'aimer.

Page 19
27. La belle fille Musique : César Geoffray
Paroles : Louis Simon
1. Elle a les joues et le front hâlés
Le ciel entier se mire en ses prunelles
Elle a les cheveux couleur de blé
Soleil et brise les ont fait boucler
Refr. Va d'un bon pas, Ne faiblis pas
La route est ta meilleure amie mon gars
(oui mon gars)
Va d'un bon pas, Ne faiblis pas
C'est une amie comme il n'y en a pas
(oui mon gars)
2. Elle n'a pas toujours l'air joyeux
Elle est parfois lasse et mélancolique
Les vents ont déroulé ses cheveux
Et bien des pluies ont embué ses yeux
3. Lorsqu'elle se fâche elle est debout
Ses longs cheveux emmêlés en broussailles
Et la foudre passe en ses yeux fous
Sois cependant fidèle au rendez-vous

Page 20
28. Youkaidi, youkaida
1. Aux premiers feux du soleil, Youkaïdi, 4. Nous sommes toujours contents …
youkaïda, Qu'il pleuve ou fasse beau temps …
Tout le camp est en éveil, Youkaïdi aïda Sans reproches et sans peur
On voit sortir de la tente Est la devise du campeur.
La troupe alerte qui chante
5. L’honneur est notre noblesse …
Refr. Youkaïdi, youkaïda, Youkaïdi aïdi aïda Un bon cœur notre richesse …
Youkaïdi, youkaïda, Youkaïdi aïda Tout droit, fièrement, sans peur
Ainsi marche le campeur
2. Le campeur en voyageant …
Peut arriver sans argent … 6. Et si la beauté du site, …
Toujours joyeux en chemin A camper là nous invite, …
Qu'importe le lendemain? Dans les fleurs et l’herbe on tend
La tente en moins d’un instant.
3. Toujours prêt quoi qu'il arrive …
Ayons de l'initiative …
Sans geindre ni criailler
Nous saurons nous débrouiller

Page 21
29. Le petit village Emile Jaques-Dalcroze
4. Sur la maison descend le soir,
1. Amis, voyez au loin là-bas,
C'est l'heure languissante,
Poindre un petit village.
Des lampes brillent dans le noir,
Il est caché sous les lilas,
Montons la rue en pente.
Tout au-au fond du feuillage.
5. La lune sur les tourillons...
Refr. Doucement petite troupe, doucement, Et personnes aux fenêtres,
Doucement, c'est le village au bois dormant. Mais derrière les croisillons
L'on sent dormir des êtres...
2. Un son de cloches dans les prés
Résonne dans la brise, 6. Ils sont là, dans leur abri vert,
Puis on entend sonner, plus près, Dormant comme des sages
Les cloches de l'église. Le clocher même s'est couvert
D'un bonnet de nuages...
3. Voyez la vigne en espaliers ! 7. Le bruit de nos pas cadencés
Les bosquets en charmilles, Réveille la rue sombre
Entendez-vous, dans les halliers, Et l'âme de tout un passé
Le rossignol qui trille ? Chuchote au fond de l'ombre.

Page 22
30. Song des chantiers Bernard Haillant
1. Joue sur ton banjo le départ dans la nuit,
Bien malin qui connaît le chemin
Joue sur ta guitare le nez bleu des amis,
S'il fait froid, on sera mieux demain.
Refr. Joue sur ta guitare le refrain des chantiers sous la lune!
Joue sur ton banjo la sonate aux étoiles le refrain des pionniers de demain.
2. Joue sur ton banjo les grands coups de cognée
Qui réchauffent et le coeur et la main
Joue sur ta guitare les géants alignés
Qui seront les maisons de demain.
3. Joue sur ton banjo les ampoules qui saignent
En forgeant on devient forgeron
Joue sur ta guitare et la joie et la peine
C'est tout un pour un vrai bûcheron.
4. Joue sur ton banjo les plaisirs interdits
Le vin blanc fait du mal au enfants
Joue sur ta guitare les douceurs de la vie
Le chantier c'est toujours du bon temps.
5. Joue sur ton banjo le grand feu qui s'allume
Les histoires qu'on écoute en rêvant
Joue sur ta guitare les chantiers sous la lune
Et la paix qui s'étend sur le camp.
Page 23
31. A la claire fontaine XIXè siècle 32. Hava naguila Chanson folklorique hebreux
1. À la claire fontaine d'après le Psaumes 118: 24
M'en allant promener Hava naguila, (3x) venishmecha (bis)
J'ai trouvé l'eau si belle Hava naranena, (3x) venishmecha (bis)
Que je m'y suis baignée Ourou achim (bis), ourou beler sameiach
Refr. Il y a longtemps que je t'aime Ourou achim, beler sameiach
jamais je ne t'oublierai Ourou achim (bis), beler sameiach
2. Sous les feuilles d'un chêne Dansons car dans les granges le blé se range
Je me suis fait sécher C'est le dernier jour des moissons
Sur la plus haute branche Dansons sur cette terre fertile et fière
Un rossignol chantait Qui reverra d'autres sillons
3. Chante, rossignol, chante Dansons sans plus penser au mal qu'on s’est
Toi qui as le cœur gai donne
Tu as le cœur à rire Pour faire lever ce grain qu'on vendra demain
Moi, je l'ai à pleurer Dansons pour oublier sous le ciel étoilé
4. J'ai perdu mon ami Nos peines et nos peurs que le grain ne
Sans l'avoir mérité meure.
Pour un bouton de rose Bien, bien, je suis si bien
Que j'ai trop tôt donné Que ma joie devient complète
5. Je voudrais que la rose Pres de toi le temps s’arrête
Fût encore au rosier Dans tes bras je perds la tête
Et que mon ami Pierre Serre-moi jusqu’ au jour
Fût encore à m'aimer Danse, mon amour.

Page 24
33. Trois esquimaux

1. Trois esquimaux, autour d'un brasero 3. Trois rancheros en selle sur leurs chevaux
Écoutaient l'un deux qui, sur son banjo Écoutaient l’un d’eux qui sur l’harmonica
Jouait l'immortel ennui Jouait l'immortel ennui
Du pays du soleil, du soleil de minuit Du pays du soleil, du soleil d’la pampa
Y a pas d'cerises en Alaska Y a pas d’cerises dans la pampa, …
Digue, dague, dougue, digue, daloua Dans la Sierra pas d’mimosas, …
Pas d'mimosas sur la banquise, Pas de petit mouton sautant sur le gazon
Digue, dague, dougue, digue, daloua Pas de rutabaga et pas de bouillon gras
Pas de petit mouton sautant sur le gazon
Pas de rutabaga et pas de bouillon gras

2. Trois ménagère autour d’un frigidaire


Écoutaient l’une d’elle qui sur sa vaiselle
Jouait l'immortel ennui
Du pays du soleil, du soleil de minuit
Y a pas d’cerises au Sahara, …
Dans le désert pas d’mimosas, …
Pas de petit mouton sautant sur le gazon
Pas de rutabaga et pas de bouillon gras

Page 25
34. Red River Valley Folklore américain
Paroles françaises : François Lebouteux

1. Les pionniers sont passés avant le jour 3. Les pionniers ont marqué dans la clairière
Dans les rues du village accablé Que le pain se partage entre tous
Et mon cœur a frémi à leur pas lourd Et ma main s’est ouverte à mes frères
Sur les bords de la Red River Valley Sur les bords de la Red River Valley

Ref. O Seigneur la roue tourne entre tes mains 4. Les pionniers ont chanté dans la nuit claire
Où je vais aujourd’hui je ne sais Que la terre est à qui la voulait
O Seigneur la roue tourne entre tes mains Et ma voix s’est unie à leur chant fier,
Mais je veux retrouver les pionniers Sur les bords de la Red river Valley

2. Les pionniers ont peiné pour le village 5. Les pionniers ont promis de revenir
A leurs mains la vallée s’est pliée L’herbe pousse aujourd’hui à nos pieds
Et mes yeux ont vu naître un barrage Et mon cœur s’est trouvé fait pour servir
Sur les bords de la Red River Valley Sur les bords de la Red River Valley

Page 26
35. Verte campagne Terry Gilkyson, Richard Dehr & Frank Miller
Adapta􀀛on française : Raymond Mahmoudi & Roger Varna
1. Verte campagne
3. Là, dans la ville toutes ces mains tendues
Où je suis né
M'offrent des fleurs et des fruits inconnus
Verte compagne
Et moi, je vais le long des rues perdues
De mes jeunes années
Un air de guitare me parle de toi
La ville pleure
Et ses larmes de pluie 4. Verte campagne
Dansent et meurent Où je suis né
Sur mon cœur qui s'ennuie Douce campagne
Et moi, je rêve de toi, oh mon amie De mes jeunes années
2. Verte campagne La ville chante
Que tu es loin Eparpille sa joie
Douce compagne La ville chante
De mon premier chagrin Mais je ne l'entends pas
Le temps s'efface Et moi, je rêve de toi, oh mon amie
Pour moi, rien n'a changé
Deux bras m'enlacent
Parmi les champs de blé
Et moi, je rêve de toi,oh mon amie

Page 27
36. Qu’il fait bon vivre Texte : Georges Aber
Musique : Rolf Marbot

Refr. Qu'il fait bon vivre 2. Tout le pays est en fête


Quand on revient chez soi Et toi, tu me souris
Que l'on revoit le toit Mon coeur est tout en émoi
Où vous attend la joie Je vois combien j'étais bête
La joie de vivre Je comprends tout le prix
Les amis d'autrefois De mon amour pour toi
Bonjour, me revoilà
Dernier refr.
1. Sur les chemins de par le monde Qu'il fait bon vivre,
J'ai navigué longtemps au ciel de son pays,
Avant de m'apercevoir Après de longues nuits
Que notre terre était ronde et de longs jours d'oubli,
Comme un ballon d'enfant Qu'il fait bon vivre,
Je reviens plein d'espoir ah qu'il est beau le jour,
le jour de mon retour.

Page 28
37. La licorne

1. Quand Dieu fit l’univers il y eut sur la terre 3. Quand son bateau fut prêt à surmonter les flots,
des milliers d’animaux inconnus aujourd’hui Noé y fit monter les animaux deux par deux
mais la plus jolie dans ce vert paradis et déjà la pluie commençait à tomber quand il cria
la plus drôle la plus mignonne, c’était la licorne seigneur! j’ai fait pour le mieux
J’ai mis deux gros crocodiles et des orangs-outangs
y avait des gros crocodiles et des orangs-outangs
des affreux reptiles et des gros moutons blancs
des affreux reptiles et des gros moutons blancs
des chats des rats des éléphants mais il n’y manque
des chats des rats des éléphants mais la plus
personne,
mignonne
à part les deux mignonnes, les jolies licornes.
de toutes les bêtes à cornes, c’était la licorne.
4. Elles riaient les mignonnes et pataugeaient dans
2. quand il vit les pécheurs faire leurs premiers péchés l’eau,
Dieu se mit en colère et appela Noé: s’amusant comme des folles, sans voir que le bateau
mon bon vieux Noé, je vais noyer la terre emmené par Noé, les avait oubliées
construis-moi un grand bateau pour flotter sur l’eau et depuis jamais personne n’a vu de licorne

Mets y des gros crocodiles et des orangs-outangs on voit des gros crocodiles et des orangs-outangs
des affreux reptiles et des gros moutons blancs des affreux reptiles et des gros moutons blancs
des chats des rats des éléphants mais n’oublie pas des chats des rats des éléphants mais jamais
la mignonne, la jolie licorne. personne
ne verra la mignonne, la jolie licorne!

Page 29
38. L’aventure Jacques Brel
Refr. L'aventure commence à l'aurore 1. Tout ce que l'on cherche à redécouvrir
A l'aurore de chaque matin Fleurit chaque jour au coin de nos vies
L'aventure commence alors La grande aventure il faut la cueillir
Que la lumiere nous lave les mains Entre notre église et notre mairie
L'aventure commence à l'aurore Entre la barrière du grand-père Machin
Et l'aurore nous guide en chemin Et le bois joli de Monsieur l'Baron
L'aventure c'est le trésor Et entre la vigne de notre voisin
Que l'on découvre chaque matin. Et le doux sourire de la Madelon
Pour Martin c'est le fer sur l'enclume La Madelon !
Pour César le vin qui chantera
2. Tous ceux que l'on cherche à pouvoir aimer
Pour Yvon c'est la mer qui écume
Sont auprès de nous et à chaque instant
C'est le jour qui s'allume
Dans le creux des rues dans l'ombre des prés
Et le blé que l'on bat.
Au bout du chemin au milieu des champs
L'aventure commence à l'aurore
Debout dans le vent et semant le blé
A l'aurore de chaque matin
Plié vers le sol saluant la terre
L'aventure commence alors
Assis près des vieux et tressant l'osier
Que la lumière nous lave les mains.
Couché au soleil buvant la bière
Dans la lumière.

Page 30
39. Dans la soupe à ma grand-mère Hugues Aufray

Refr. Dans la soupe à ma grand-mère dans la soupe à ma grand-mère


J'aimais bien les pommes de terre ; mais j'aimais pas les oignons.

1. A l'école j'avais des billes ; à l'école j'avais des billes


Et je me moquais bien des filles qui se moquaient des garçons.

2. Le dimanche à la grand'messe le dimanche à la grand'messe,


J'aimais bien chanter des cantiques ; mais j'aimais pas les sermons. (refr.)

3. A la ferme pour les vacances à la ferme pour les vacances


J'aimais pas balayer l'étable ; mais j'aimais bien garder les moutons.

4. Il y avait la petite Hélène, il y avait la petite Hélène


J'aimais pas sa robe de laine ; mais j'aimais bien celle en coton. (refr.)

5. Dans la soupe à ma grand-mère dans la soupe à ma grand-mère


C'est la vie tu vois p'tit frère : y a du mauvais et y a du bon !
Y a du mauvais et du bon !

Page 31
40. Santiano Hugues Aufray

1. C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau


Hisse et ho, Santiano
Dix-huit nœuds, quatre cents tonneaux
Je suis fier d'y être matelot
Refr. Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu'à San Francisco
2. Je pars pour de longs mois en laissant Margot
Hisse et ho, Santiano
D'y penser j'avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo
3. On prétend que là-bas l'argent coule à flots
Hisse et ho, Santiano
On trouve l'or au fond des ruisseaux
J'en ramènerai plusieurs lingots
4. Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux
Hisse et ho, Santiano
Au pays, j'irai voir Margot
À son doigt, je passerai l'anneau

Page 32
41. Chantons au vent G. Darcy
1. Au vent du large, le vent du large, chante sans t’arrêter ! (bis)
Tu me diras si le vent du large ne forge ta volonté,
Et tu verras dans la joie sauvage ton cœur épris de beauté.
Refr. Au vent chantons, chantons au vent, (bis)
2. Au vent de peine, le vent de peine, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si la peine amère résiste au vent d’amitié,
Et tu verras au fond des chaumières briller un soleil d’été.
3. Au vent d’aurore, le vent d’aurore, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si la brise chante le clair matin qui renaît,
Et tu verras fleurir l’espérance dans les bourgeons éclatés.
4. Au vent d’orage, le vent d’orage, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si l’orage emporte des cimes les grands rochers,
Et tu verras, au vent des tourmentes, ton cœur brûlant de fierté.
5. Au vent des plaines, le vent des plaines, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si la terre entière n’est pas dans un cœur aimé,
Et tu verras, dans l’immense plaine, les lourds épis se dorer.
6. Au vent des cimes, le vent des cimes, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si, dans la montagne, l’air pur ne t’a pas grisé,
Et tu verras, sur les pentes rudes, ton âme aussi s’élever.
7. Au vent de France, le vent de France, chante sans t’arrêter !
Tu me diras si la France est belle quand on ne veut que s’aider,
Et tu verras si la terre aimée ne vit pas de liberté.
Page 33
42. Sur les bords de la Loire Chant de marin traditonnel français

1. Y’avait une frégate 3. Ils rencontrent une belle


De trente matelots (bis) Qui s'en allait laver …
De trente matelots,
4. Votre chanson est belle
Sur les bords de la Loire
Je voudrais la savoir …
De trente matelots,
Sur le bord du vaisseau, 5. Montez dedans ma barque
Tout près de l’eau, Et nous vous l'apprendrons …
Charmant matelot.
6. Étant dedans la barque
2. Le plus jeune des trente Ell' se mit à pleurer …
Chantait une chanson (bis)
7. Qu'avez-vous donc, la belle
Chantait une chanson,
Qu'avez-vous à pleurer ? …
Sur les bords de la Loire,
Chantait une chanson, 8. Je pleure mon cœur en gage
Sur le bord du vaisseau, Que vous m'avez volé …
Tout près de l’eau,
Charmant matelot. 9. Ne pleurez pas, la belle
Nous vous le renderons …

10. Ça ne se rend pas, dit-elle


Comm' de l'argent compté …

Page 34
43. Sur l’pont d’Morlaix fin du XIXè siècle 44. Au port du Havre sont arrivés Jacques Douai
1. Au port du Havre sont arrivés,
1. C'est en passant sur l'Pont d'Morlaix, Des pommes, des poires, des gros navets.
Haul a-way! Old fellow a-way! Trois grands na vires chargés de blé,
La belle Hélène j'ai rencontré, Des pommes, des poir's, des raves, des choux,
Haul a-way! old fellow away! Des figues pendantes, du ra-sin doux.
2. Bien humblement l'ai saluée … 2. Trois dames s'en furent les marchander :
D'un beau sourire m'a remercié … Des pommes, des poires …
Gentil marin, combien ton blé ? …
3. Bien sûr c'était par charité … 3. Entrez, mesdames, vous le saurez…
Car elle est dame de qualité … Le plus jeune a le plus léger…
4. Dans le navire elle a sauté, …
4. Elle est fille d'un cap'taine nantais … Mais le navire a démarré…
A matelot ne s'ra jamais …
5. Au large, au large, il a viré…
5. Pour nous sont les garces des quais … Le capitine s'met à crier : …
Qui volent, qui mentent, qui font tuer … 6. Larguez les rix dans les huniers ! …
Et la belle se mit à pleurer…
6. Mat'lots, mon coeur est embrumé … 7. La belle qu'avez-vous à pleurer ? …
Buvons quand même à sa santé … Jamais la terre ne reverrai ! …
8. La belle, la belle, faut pas pleurer …
7. Encore un coup pour étarquer …
La reverrez si vous m'aimez…
Hiss' le grand foc, tout est payé! …

Page 35
45. Le retour du marin Guy Béart

1. Brave marin revient de guerre, tout doux, (bis) 5. " C’est pas mon vin que je regrette. ... (bis)
Tout mal chaussé, tout mal vêtu, Mais c’est la mort de mon mari.
Brave marin d'où re-viens-tu? tout doux. Monsieur, vous ressemblez à lui! " ...

2. Madame, je reviens de guerre, Tout doux. (bis) 6. " Ah! Dites-moi, Dame l’hôtesse, ... (bis)
Qu’on apporte ici du vin blanc Vous aviez de lui trois enfants.
Que le marin boive en passant! " Tout doux. En voilà quatre à présent! " ...

3. Brave marin se met à boire, Tout doux. (bis) 7. J’ai tant reçu de ses nouvelles, ... (bis)
Se mit à boire et à chanter. Qu’il était mort et enterré,
Et la belle hôtesse à pleurer. Tout doux. Que je me suis remariée. " ...

4. " Qu’avez-vous donc, Dame l’hôtesse? ... (bis) 8. Brave marin vida son verre. ... (bis)
Regrettez-vous votre vin blanc, Sans remercier, tout en pleurant
Que le marin boit en passant? " ... S’en retourna à son bâtiment. ...

Page 36
46. Le galérien Paroles : Maurice Druon & Joseph Kessel / Musique : Léo Poll (d'après un chant russe) l
1. Je m'souviens ma mère m'aimait 4. Je m'souviens ma mèr' disait
et je suis aux galères suis pas les bohémiennes
je m'souviens ma mèr' disait je m'souviens comme ell' disait
mais je n'ai pas cru ma mère on ramass' les gens qui trainent
ne traine pas dans les ruisseaux un jour les soldats du roi
t'bats pas comme un sauvage t'emmen'ront aux galères
t'amus' pas comme les oiseaux tu t'en iras trois par trois
ell' me disait d'être sage comme ils ont emm'nés ton père
2. J'ai pas tué, j'ai pas volé 5. Tu auras la têt' rasé
j'voulais courir la chance on te mettra des chaines
jai pas tué, j'ai pas volé t'en auras les reins brisés
j'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche et moi j'en mourrai de peine
je m'souviens ma mèr' pleurait toujours .toujours tu ram'ras
dès qu'je passais la porte quand tu s'ras aux galères
je s'souviens comme ell' pleurait toujours, toujours tu ram'ras
ell' voulait pas que je sorte tu pens'ras p't'être à ta mère
3. Toujours, toujours ell' disait 6. J'ai pas tué, j'ai pas volé
t'en vas pas chez les filles mais j'ai pas cru ma mère
fais donc pas toujours s'qui t'plait et je m'souviens qu'ell' m'aimait
dans les prisons y'a des grilles pendant qu'je rame aux galères.
j'ai pas tué, j'ai pas volé
j'voulais pas lui faire de peine

Page 37
47. Virez les gars XIXè siècle 48. Nous irons à Valparaiso XIXè siècle
1. Comme je flânais le long des quais,
1. Hardi les gars, vire au guindeau
Hola, hola, hola!
Good bye farewell, good bye farewell
Une belle fillette j'ai rencontré,
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hola hola, ha!
Hourra ! oh Mexico ooo
Refr. Virez les gars vers la Californie Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Il y a de l'or à ce qu'on dit Haul away hé, hou là tchalez
Dans les eaux en Californie. A faire la pêche au cachalot
Hale matelot et ho hisse et ho
2. Ses cils sont noirs, ses yeux sont bleus, …
Ses lèvres roug's, noirs ses cheveux, …
2. Plus d'un y laissera sa peau …
3. Je lui dit " - Comment allez-vous ? ... Adieu misère, adieu bateau …
Très bien monsieur, merci beaucoup" ... Et nous irons à Valparaiso …
Où d'autres laisseront leur peau …
4. "Venez donc voir mon grand bateau ...
Qui se balance sur les eaux " ...
3. Ceux qui r'viendront pavillon haut …
5. Elle me dit "- Je ne peux pas ... C'est le premier brin de matelot …
Mon fiancé ne voudrait pas " ... Pour la bordée, ils seront à flot …
Bon pour le rack, la fille, le couteau …
6. "Mon amoureux est très gentil ...
Je ne peux prendre un autre ami " ...
7. Alors je lui ai dit " - Adieu" ...
Des fill's comme elle, y en a peu ...

Page 38
49. Le trente et un du mois d'août XIXè siècle
1. Le trente et un du mois d'août / Nous vîmes venir sous l'vent vers nous, (bis)
Une frégate d'Angleterre / Qui fendait l'air et puis les eaux,
Voguant pour aller à Bordeaux
Refr. Buvons un coup, buvons-en deux / A la santé des amoureux, (bis)
A la santé du Roi de France / Et pour le Roi d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre !
2. Le capitaine, un grand forban, / Fait appeler son lieutenant (bis)
"Lieutenant, te sens-tu capable, / Dis-moi, te sens-tu z'assez fort
Pour prendre l'Anglais à son bord ?
3. Le lieutenant fier z'et hardi / Lui répond : Capitaine, z'oui (bis)
Faites branl'bas à l'équipage / Je vas z'hisser not'pavillon
Qui rest'ra haut, nous le jurons.
4. Le maître donne un coup d'sifflet / Pour faire monter les deux bordées (bis)
Tout est paré pour l'abordage / Hardis gabiers, fiers matelots
Braves canonniers, mousses, petiots.
5. Vire lof pour lof en bourlinguant, / Je l'abordions par son avant (bis)
A coup de haches d'abordage / De pique, de sabre, de mousquetons,
En trois cinq sec, je l'arrimions
6. Que dira-t-on du grand rafiot, / En Angleterre et à Bordeaux,
Qu'a laissé prendre son équipage / Par un corsaire de six canons
Lui qu'en avait trente et si bons ?

Page 39
50. Marine
1. C'était un bateau qu'était grand, qu'était beau Ohé les matelots.
Il fendait les vagues, il fendait les flots, Ohé les ma-te-lots.
Sur la mer immense Chantez les matelots.
2. Partis en voyage aux pays lointains, ohé les matelots.
L’épée de Saint Jacques montrait le chemin ; ohé les matelots.
Sur la mer immense, voguez les matelots.
3. Un soir la tempête survint brusquement, ohé les matelots.
Et tout l’équipage luttait dans le vent ; ohé les matelots.
Sur la mer immense, luttez les matelots.
4. Le vent a soufflé quatre jours et trois nuits, ohé les matelots.
Et dans la tempête se sont endormis ; ohé les matelots.
Sur la mer immense, dormez les matelots.

51. Eh garçon Jean Kerloch


1. Eh garçon, prends la barre,
Vire au vent et largue les ris ! Va tout droit sans fuir la peine
Le vent te raconte l’histoire Et sois fier de naviguer ! (bis)
Des marins couverts de gloire, 3. Sur la mer et sur terre,
Il t’appelle et tu le suis. (bis) Au pays comme à l’étranger,
2. Vers les rives lointaines Routier, sois fidèle à tes frères,
Que tu rêves tant d’explorer Car tu as promis naguère
Et qui sont déjà ton domaine, De servir et de protéger. (bis)
Page 40
52. Canon marin Francine Cockenpot
A. Voguons au vent de mer
Au gré des vagues.
B. Marie, là-haut, comme une étoile,
Marie, là-haut, veillez sur nous.
C. Etoile du ciel, lumière sans voile,
Etoile du ciel, brillez pour nous !

53. Adieu Madras François Claude de Bouillé ( env. 1770)


1. Adieu foulard, adieu madras, 3. Mademoiselle il est trop tard
Adieu grain d'or, adieu collier chou, La consigne est déjà signée
Doudou an moin i ka pati Et le navire est sur la bouée
Héla, héla, cé pou toujou. Dans un instant il va appareiller
Doudou an moin i ka pati Et le navire est sur la bouée
Hélas, hélas, cé pou toujou. Dans un instant va appareiller.
2. Bonjour, missié le gouvéneu, 4. Adieu foulard, adieu madras,
Mwen vini fè an ti pétition Adieu grain d'or, adieu collier chou,
Pou ou laissé doudou moin ba moin. Doudou an moin i ka pati
Mwen vini fè an ti pétition Héla, héla, cé pou toujou.
Pou ou laissé doudou moin ba moin. Doudou an moin i ka pati
Hélas, hélas, cé pou toujou.

Page 41
54. Trois marins de Groix
1 Nous étions deux, nous étions trois,
Nous étions trois marins de Groix
Mon tradéri, tralala Mon tradéri tralalalaire
2. Mon matelot, le mousse et moi (bis)
Embarqués sur le Saint François.
3. Vint à venter grain de noroit (bis)
A faire céder notre mât.
4. Jean-Pierre dis-je matelot (bis)
Serer d'la toile qu'il nous faut.
5. Ce failli temps n'mollira pas (bis)
Je prends la barre, vas-y mon gars.
6. Il est allé pour prendre un ris (bis)
Un coup de mer l'aura surpris
7. On a retrouvé son sabot (bis)
Il flottait seul là-bas sur l'eau
8. Il n'a laissé sur not' bateau (bis)
Qu'un vieux bonnet et son couteau
9. Plaignez mon pauvre matelot (bis)
Sa femme avec ses trois petiots.

Page 42
55. Les marins de notre ville

1. Les marins de notre ville 4. Quand elle fut sur la hune


Ne sont pas des ignorants Elle pleura amèrement
Ils ont fait faire un navire Regrettez-vous votre père votre mère
Pour aller dans le levant Ou certains de vos parents

Refr. Non non non, n'ai pas de maîtresse 5. Je n'regrette ni mon père
Passe mon temps fort joliment Ni ma mère ni mes parents
Je regrette mon... petit plumage (*)
2. Le navire était d'ivoire Qu'est parti la voile au vent
Et les avirons d'argent
L'équipage qui le monte 6. Il est parti vent arrière
C'est toute jeunes filles de quinze ans Il reviendra vent devant
Il reviendra mouiller l'ancre
3. Le capitaine qui le guide Dans la rade des bons enfants
C'est le roi des bons enfants
Il fit monter la plus jeune
Pour mettre la voile au vent

Page 43
56. En revenant de la belle Rochelle traditionnel du Québec
1. M’en revenant de la jolie Rochelle (bis)
J’ai rencontré trois jolies demoiselles
Refr. C’est l’aviron qui nous mène, mène, mène
C’est l’aviron qui nous mène en rond
2. J’ai rencontré trois jolies demoiselles (bis)
J’ai pas choisi mais j’ai pris la plus belle
3. Je l’ai montée derrière-moi sur ma selle...
4. Je fis cent lieues sans parler avec elle...
5. Au bout d’cent lieues m’a demandé à boire...
6. Je l’ai menée auprès d’une fontaine...
7. Quand elle y fut elle ne voulu pas boire...
8. Je l’ai menée au logis de son père...
9. Quand elle y fut elle y but un plein verre...
10. A la santé de son père et d’sa mère...
11. A la santé de ses sœurs et d’ses frères
12. A la santé de celui qu’son cœur aime...

Page 44
57. Au fait’ du mât
1. Au fait du mât d'misaine
Un soir j'étais monté
Je songe à ma lointaine
Qu'au pays j'ai laissée.
Ref. Ah ! j'l'attends, j'l'attends, j'l'attends,
Celle que j'aime,
Ah ! j'l'attends, j'l'attends, j'l'attends,
Celle que mon cœur aime tant.
2. Dans le clos de mon père
Y'a-t-un merlot savant
Qui chante la nuit claire
Le couplet ci devant.
3. Parti pour le Brésil
Quand donc je reverrai
En revenant des îles
Ma mie et mon clocher ?
4. Un beau jour une mouette
Sur l'pont vint à passer
Y dépose une lettre
Sur laquelle on lisait.
Ah ! j'l'attends, j'l'attends, j'l'attends,
Celui que j'aime …
Page 45
58. La frégate (la Danaé) traditionnel de la Bretagne
1. C'était une frégate, lon la, 6. Belle comme une frégate, …
C'était une frégate, Française et pavoisée
S'app'lait « La Danaé »,
7. Pourquoi pleurer, la belle, …
Larguez les ris dans les bass' voiles
Pourquoi si tant pleurer
S'app'ait « La Danaé »
Larguez les ris dans les huniers 8. Je pleure mon avantage, …
Dans la mer qu'est tombé
2. À son premier voyage, lon la
À son premier voyage 10. Et qu'aurait donc la belle, …
La frégate a sombré Celui qui vous l'rendrait
À prendre un ris dans les basses voiles 11. Lui en ferait l'offrande, …
La frégate a sombré Avec mon amitié
À prendre un ris dans les huniers
12. À la première plonge, …
3. Et de tout l'équipage … L'marin n'a rien trouvé
Un gabier s'a sauvé
13. À la centième plonge, …
4. Il aborde sur une plage … Le pauvre s'est noyé
Il savait bien nager
14. Car jamais avantage, …
5. Mais là sur le rivage, … Perdu, n'est retrouvé
Une belle éplorée

Page 46
59. Sont les filles de la Rochelle traditionnel du Canada
1. Sont les filles de La Rochelle, 5. Hier, faisant sa promenade
Ont armé un bâtiment, (bis) Dessus le gaillard d'avant (bis)
Pour aller faire la course Aperçut une brunette
Dedans les mers du Levant. Qui pleurait dans les haubans.
Refr. Ah ! La feuille s'envole, s'envole, 6. Qu'avez-vous, gentille brunette,
Ah ! La feuille s'envole au vent. Qu'avez-vous à pleurer tant ? (bis)
Av'vous perdu père et mère
2. La grand-vergue est en ivoire,
Ou quelqu'un de vos parents ?
Les poulies en diamant ; (bis)
La grand-voile est en dentelle, 7. Je ne pleure ni mon père
La misaine en satin blanc ; Ni ma mère ni mes parents (bis)
J'ai perdu mon avantage
3. Les cordages du navire
Qui s'en fut la voile au vent.
Sont de fils d'or et d'argent, (bis)
Et la coque est en bois rouge 8. Il est parti vent arrière
Travaillé fort proprement ; Il reviendra vent devant (bis)
Il reviendra mouiller l'ancre
4. L'équipage du navire,
Dans la rade des bons enfants.
C'est tout filles de quinze ans ; (bis)
Le capitaine qui les commande
Est le roi des bons enfants.

Page 47
60. La Marie-Joseph Stéphane Golmann
Intro Ça nous a pris trois mois complets
Pour découvrir quels étaient ses projets 5. Côté jeunes filles, c'était pas mal
Quand le père nous l'a dit, c'était trop beau Ça nous a coûté l'écoute de grand-voile
Pour les vacances nous avions un bateau En la coupant Suzon dit: "Je me rappelle
Qu'un de mes louveteaux voulait de la ficelle"
1. D'un bond d'un seul et sans hésitations
On s'documente sur la navigation
6. Pour la deuxième fallait pas la laisser
En moins d'huit jours nous fûmes persuadés
Toucher la barre ou même s'en approcher
Que la mer pour nous n'aurait plus de secrets
Car en moins de deux on était vent debout
Refr. Encore heureux qu'il ait fait beau "J'aime tant l'expression, disait-elle, pas
Et qu'la Marie-Joseph soit un bon bateau (bis) vous?"
2. Le père alors fit preuve d'autorité:
"J'suis ingénieur, laissez-moi commander!" 7. Quand finalement on a pu réparer
D'vant le résultat on lui a suggéré Alors on s'est décidé à rentrer
Qu'un vrai marin vienne nous accompagner Mais on n'a jamais trouvé l'appontement
3. Alors j'ai dit: "J'vais prendre la direction Car à minuit on n'y voit pas tellement.
Ancien marin, j'sais la navigation!"
J'commence à croire qu'c'était prématuré 8. On dit: "Maussade comme un marin breton"
Faut pas confondre Guitare et Naviguer Moi je peux vous dire que c'est pas mon
4. Au bout de trois heures de notre exhibition impression
L'un de nous se relève avec stupéfaction Car tous les gars du côté de Noirmoutier
Car on s'était pas beaucoup déplacé Ne sont pas prêts d'arrêter de rigoler!
Rapport à l'ancre qu'on n'avait pas remontée
Page 48
61. Loin Melodie trad. anglaise du XVIè siècle
Paroles : Richard Anthony
1. J'entends la mer et le vent chanter
Le soleil éclaire ses cheveux dorés
Le sable est doux, plus doux les baisers
Que la mer sur nos lèvres a posés
2. Loin, loin, jusqu'au bord du ciel
Cet amour me semble un peu irréel
Loin, loin, nous pourrions ainsi
Seuls au monde, partager mille vies
62. Chantons pour passer le temps
3. Mais ces beaux jours sont déjà passés traditionnel de Normandie, XVIIIè siècle
L'automne est venu pour nous séparer
Adieu la mer, adieu nos baisers 1 Chantons pour passer le temps
Tristement on a dû se quitter Les amours lointains d'une jeune fille
Chantons pour passer le temps
4. Loin, loin, sous un ciel de pluie Les amours lointains d'une fille de quinze ans
Elle est loin de moi et mon coeur s'ennuie Aussitôt qu'elle fut promise
Loin, si loin, il ne reste rien Aussitôt elle changea de mise
Qu'une image dans le creux de ma main Et prit l'habit de matelot
Et vint s'engager à bord du navire
Et prit l'habit de matelot
Et vint s'engager à bord du vaisseau

Page 49
2. Le Capitaine du bâtiment 4 Ils ont bien vécu sept ans
Etait enchanté d'un si beau jeune homme Sur le même navire sans se reconnaître
Le capitaine du bâtiment Ils ont bien vécu sept ans
Le fit appeler sur le gaillard d'avant Se sont reconnus au débarquement
Matelot ton joli visage Puisqu'enfin l'amour nous rassemble
Tes cheveux et ton joli corsage Nous allons nous marier ensemble
Me font toujours me souvenant L'argent que nous avons gagné
D'une jeune beauté que j'ai tant aimée Il va nous servir à notre ménage
Me font toujours me souvenant L'argent que nous avons gagné
D'une jeune beauté du port de Lorient Il va nous servir à nous marier

3 Monsieur, vous vous moquez de moi 5 Celui qu'a écrit la chanson


Vous me badinez, vous me faites rire C'est le gars Camu, gabier de misaine
Je n'ai ni frère ni parent Celui qu'a écrit la chanson
Et ne suis pas née au port de Lorient C'est le gars Camu, gabier d'artimon
Je suis née à la Martinique Matelot, y faut hisser d'la toile
Et même je suis enfant unique Au cabestan, y faut qu'tout l'monde y soye
Et c'est un vaisseau hollandais Et vire, et vire vire donc
Qui m'a débarquée au port de Boulogne Sans ça t'auras pas d'vin dans ta gamelle
Et c'est un vaisseau hollandais Et vire, et vire vire donc
Qui m'a débarquée au port de Calais Sans ça t'auras pas d'vin dans ton bidon

Page 50
63. La Paimpolaise Theodore Botrel
Eugène Feautrier
1. Quittant ses genêts et sa lande, 3. Guidé par la petite Étoile,
Quand le Breton se fait marin, Le vieux patron, d'un air très fin,
En allant aux pêches d'Islande Dit souvent que sa blanche voile
Voici quel est le doux refrain Semble l'aile d'un Séraphin...
Que le pauvre gars Et le pauvre gars
Fredonne tout bas Fredonne tout bas :
"J'aime Paimpol et sa falaise, "Ta voilure, mon vieux Jean-Blaise,
"Son église et son grand Pardon ; "Est moins blanche, au mât d'artimon,
"J'aime surtout la Paimpolaise "Que la coiffe à la Paimpolaise
"Qui m'attend au pays breton." "Qui m'attend au pays breton."
2. Quand leurs bateaux quittent nos rives, 4. Le brave Islandais, sans murmure,
Le curé leur dit : "Mes bons fieux, Jette la ligne et le harpon ;
"Priez souvent Monsieur Saint Yves Puis, dans un relent de saumure,
"Qui nous voit, des cieux toujours bleus." Il se couche dans l'entrepont...
Et le pauvre gars Et le pauvre gars
Fredonne tout bas ; Soupire tout bas :
"Le ciel est moins bleu, n'en déplaise "Je serions ben mieux à mon aise,
"A Saint Yvon, notre Patron, "Devant un joli feu d'ajonc,
"Que les yeux de la Paimpolaise "À côté de la Paimpolaise
"Qui m'attend au pays breton !" "Qui m'attend au pays breton."

Page 51
5. Puis, quand la vague le désigne,
L'appelant de sa grosse voix,
Le brave Islandais se résigne
En faisant un signe de croix...
Et le pauvre gars
Quand vient le trépas,
Serrant la médaille qu'il baise,
Glisse dans l'Océan sans fond
En songeant à la Paimpolaise...
Qui l'attend au pays breton !...

64. Le bateau qui s'endort César Geoffray

1. Depuis longtemps, depuis longtemps dans la baie, La lon laire.


Un beau navire attendait tout endormi, Voguez sur l'eau.
2. Mais le bon vent ne voulant ja-mais souffler, La lon laire
Les Mathurins se regardaient triste-ment, Voguez sur l'eau.
3. N'ayant plus rien à boire, plus rien à manger, La lon laire
Et dans la baie le bateau s'est endormi. Voguez sur l'eau.

Page 52
65. Ah si j'avais les souliers traditionnel de la Bretagne
1. Ah si j'avais les souliers que mon père m'a donnés (bis)
Les souliers sont en papier et la boucle est en acier,
Refr. Mais les talons ?
Les talons sont ronds, adieu capitaine,
Les talons sont ronds, adieu moussaillon.
2. Ah si j'avais les chaussettes que mon père m'a données
Les chaussettes sont bien faites ;
Les souliers sont en papier et la boucle est en acier,
Refrain
3. Ah si j'avais le chapeau que mon père m'a donné (bis)
Le chapeau est un peu haut ; …
4. Le plastron est en carton ; …
5. La cravate est un peu plate ; …
6. La chemise est un peu fine ; …
7. Les bretelles sont en ficelle ; …
8. La culotte est pleine de crottes ; …
9. Le pantalon est trop long ; …
10. Les chaussettes sont bien faites ; …

Page 53
66. Fleur d'épine, fleur de rose
1. Ma mère qui m'a nourrie / N'a jamais connu mon nom, ohé ! (bis)
On m'appelle, on m'appelle, On m'appelle fleur d'épine,
fleur de rose: c'est mon nom. Tralala la lala lala …
2. Fleur d'épine, fleur de rose / C'est un nom qui coûte cher (bis)
Car il coûte, car il coûte, Car il coûte le double prix
de la valeur de cent écus. Tralala…
3. Qu'est-ce donc que cent écus / Quand on a l'honneur perdu. (bis)
Car l'honneur, car l'honneur, car l'honneur est l’privilège
des fillettes de quinze ans. Tralala …
4. Ne fait donc pas tant la fière / On t'a vue hier au soir. (bis)
On t'a vue, on t'a vue, on t'a vue hier au soir’
un gros bourgeois auprès de toi. Tralala …
5. Ce n'était pas un bourgeois / qui était auprès de moi. (bis)
C'était l'ombre, c'était l'ombre, c'était l'ombre de la lune
Qui rodait autour de moi. Tralala …

Page 54
67. Les gars du Locminé
1 Mon père et ma mère, d'Locminé ils sont (bis)
Ils m'ont fait promesse qu'ils me marieront (bis)

Refr. Sont, sont, sont, les gars de Locminé


Qui ont de la maillette sens dessus dessous,
Sont, sont, sont, les gars de Locminé,
Qui ont de la maillette dessous leurs souliers !

2 Ils m'ont fait promesse qu'ils me marieront (bis)


S'ils ne me marient, s'en repentiront (bis)

3 S'ils ne me marient, s'en repentiront (bis)


Je vendrai mes terres, sillon par sillon ! (bis)

4 Je vendrai mes terres, sillon par sillon ! (bis)


Mais s'ils me marient, nous le fêterons (bis)

5 Mais s'ils me marient, nous le fêterons (bis)


Nous ferons des crêpes, nous en mangerons (bis)

6 Nous ferons des crêpes, nous en mangerons (bis)


Et si le Roy passe, lui en offrirons ! (bis)

Page 55
68. Ne pleure pas Jeannette 69. Sur la route de Dijon marche militaire du
è
XVII siècle ou XVIIIe siècle
1. Ne pleure pas, Jeannette,
Nous te marierons 1. Sur la route de Dijon, / La belle digue digue /
La belle digue don (bis)
2. Avec le fils d'un prince Il y'avait une fontaine, / La digue dondaine,
Ou celui d'un baron.
Il y'avait une fontaine
3. Je ne veux pas d'un prince, Aux oiseaux, aux oiseaux.
Encor' moins d'un baron. 2. Près d’elle un joli tendron, …
4. Je veux mon ami Pierre, Pleurait comme un' Madeleine …
Celui qu'est en prison. 3. Passa tout un bataillon, …
5. Tu n'auras pas ton Pierre, Qui chantait à perdre haleine,
Nous le pendouillerons. 4. Comment est vous appelle-t-on ? …
Je me nomme Marjolaine, …
6. Si vous pendouillez Pierre,
Pendouillez moi avec. 5. Marjolaine est un beau nom, …
S’écria le capitaine, …
7. Et l'on pendouilla Pierre,
Et sa Jeannette avec. 6. Marjolaine, qu’avez-vous donc ? …
J’ai vraiment beaucoup de peine, …
8. Tout en haut d'un grand chêne
7. Paraît que tout l'bataillon, …
Un rossignol chantait
Consola la Marjolaine, …
9. Il chantait les louanges 8. Si vous passez par Dijon, …
De Pierre et de Jeannette Allez boire à la fontaine, …

Page 56
70. Adèle

1. C'était un brave marin Qui revenait de guerre


Pour aller voir Adèle, Adèle sa bien-aimée,
Pour aller voir Adèle, Adèle sa bien-aimée, pan pan pan pan pan.
Pour aller voir Adèle, Adèle sa bien-aimée.

2. Il s'en alla trouver / Trouver son capitaine (bis)


Puis-je aller voir Adèle / Adèle ma bien-aimée?

3. Son capitaine lui dit / Oui va-t-en voir Adèle (bis)


Oui va-t-en voir Adèle / Adèle ta bien aimée.

4. Bonjour mes chers parents / Bonjour cher père, chère mère (bis)
Mais où est donc Adèle / Adèle ma bien-aimée?

5. Hélas mon pauvre enfant / Il n'y a plus d'Adèle (bis)


Car elle est morte Adèle / Adèle ta bien-aimée.

6. Il s'en alla pleurer / Pleurer dessus sa tombe (bis)


Adèle ma chère Adèle / Adèle répond moi.

7. Adèle lui répondit / Du fin fond de sa tombe (bis)


J'ai la bouche pleine de terre / Et le cœur plein d'amour.

Page 57
71. Papa, o papa Jean-Claude Darnal
1. Y'avait dans l'désert qui conduit tout là-bas Papa o Papa, Regard'moi fair'mon pas
Un homm'rude et fort qui marchait à grands pas. Papa; si tu vas à grands pas, j'fais comm'toi.
Derrièr',un p'tit gars lui emboitait le pas, Un pas c'est un pas,et ton pas c'est mon pas .
Mais n'y arrivait pas. Papa, Papa je fais ton pas.
Papa,o Papa,Attends-moi je n'peux pas 4. Y'avait dans l'desert qui conduit tout là-bas
Papa; si tu vas à grands pas, fais tonpas. Un homm'rude et fort qui marchait à grands pas
Un pas c'est un pas,et ton pas je n'l'ai pas. Laissant derrier'lui, un vieillard qui a dit :
Papa, Papa je n'peux pas. "Adieu, j'arrête ici"
2. Parfois le bonhomm's'arrêtait pour laisser, Va, va mon p'tit gars,d'un bon pas,n'attends pas.
Laisser au gamin le temps d'le rattraper. Mon pas est trop las,va tout seul vers là-bas.
Sit ôt qu'ils étaient à nouveau rassemblés, Un jour tu verras un gamin qui suivra
Alors ils repartaient. Ton pas et le rattrapera,
Papa o Papa, Regard'moi fair'mon pas 5. Un jour tu verras un gamin qui suivra
Papa; si tu vas à grands pas, j'fais comm'toi. Ton pas, et le dépassera.
Un pas c'est un pas,et ton pas c'est mon pas. Parfois le bonhomm's'arrêtait pour laisser,
Papa, Papa je fais ton pas. Laisser au gamin le temps d'le rattraper.
3. La marche avançait, mais le temps défilait,
Notre homm'vieillissait le gamin grandissait.
Son pas s'allongea,et maint'nant pas à pas,
Ils s'en allaient là-bas.

Page 58
72. L'alphabet

1. Quand la troupe campa, AAA 4. Joseph fit de la crème, MMM


La pluie s'mit à tomber, BBB Et du lapin d'garenne, NNN
L'orage a tout cassé, CCC Et même du cacao, OOO
Faillit nous inonder, ABCD Mes amis, quel souper, MNOP !

2. Le chef s'mit à crier, EEE 5. Soyez bien convaincus Q Q Q


A son adjoint Joseph, FFF Que la vie au grand air R R R
Fait nous vite à manger, GGG Fortifie la jeunesse S S S
Les scouts sont sous la bâche, EFGH Et lui rend la santé Q R S T

3. Les Pinsons dans leur nid, III 6. Maintenant qu'il ne pleut plus UUU
Les cerfs dans leur logis, JJJ Les scouts peuvent se sauver V V V
Chahutèrent, quel fracas, KKK Le temps est au beau fixe X X X
Avec les "Hirondelles", IJKL Y a plus b'soin qu'on les aide XYZ.

Page 59
73. L'homme de Cromagnon Maurice Felbacq
1. C'était au temps d'la préhistoire Devant l'diplodocus en rage,
Il ya deux ou trois cent mille ans Il se fsait tout d'même un peu p'tit
Vint au monde un être bizarre En disant dans son on langage :
Proche parent d'l'orang-outan Vivement qu'on invente le fusil.
Debout sur ses pattes de derrière
Vêtu d'un slip en peau d'bison 3. Il était poète à ses heures
Il allait conquérir la terre, Disant à sa femme en émoi,
C'était l'homme de Cro-Magnon. Tu es belle comme un dinosaure
Tu ressembles à Lolo Bridgida
Refr. L'homme de Cro, L'homme de Ma, Si tu veux voir mes cartes postales,
l'homme de Gnon, Monte dans ma caverne tout là-haut,
L'homme de Cro-Magnon J'te f'rai voir mes peintures murales
l'homme de Cro, de Magnon On dirait du vrai Picasso.
Ce n’est pas du bidon
L'homme de Cro-Magnon Pon-pon 4. 200.000 ans après sur terre
L'homme de cro de magnon Comme nos ancêtres nous admirons
ce n'est pas du bidon les bois, les champs et les rivières
L'homme de cro-magnon. Mais s'ils r'venaient quelle déception !
D'nous voir suer six jours sur sept
2. Armé de sa hache de pierre, Il dirait sans faire de détail
De son couteau de pierre itou, Faut'y qu'nos héritiers soient bêtes
Il chassait l'ours et la panthère Pour avoir inventé le travail.
En serrant les fesses malgré tout.
Page 60
74. Tout va très bien, Madame la Marquise Paul Misraki
1. Allô, allô James ! Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
Quelles nouvelles ? On déplore un tout petit rien :
Absente depuis quinze jours, Elle a péri
Au bout du fil Dans l'incendie
Je vous appelle : Qui détruisit vos écuries
Que trouverai-je à mon retour ? Mais à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien. 3. Allô, allô Pascal !
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise, Quelles nouvelles ?
On déplore un tout petit rien : Mes écuries ont donc brûlé ?
Un incident, une bêtise, Expliquez-moi
La mort de votre jument grise, Mon chef-modèle,
Mais à part ça, Madame la Marquise Comment cela s'est-il passé ?
Tout va très bien, tout va très bien. Cela n'est rien, Madame la Marquise,
2. Allô, allô Martin ! Cela n'est rien, tout va très bien.
Quelles nouvelles ? Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
Ma jument grise morte aujourd'hui ! On déplore un tout petit rien :
Expliquez-moi Si l'écurie brûla, Madame,
Cocher fidèle, C'est qu'le château était en flammes.
Comment cela s'est-il produit ? Mais à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Page 61
4. Allô, allô Lucas !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien voilà, Madame la Marquise,
Apprenant qu'il était ruiné,
À peine fut-il revenu de sa surprise
Que Monsieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pelle
Qu'il renversa toutes les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.

Page 62
75. Le pivert Léon-Robert Brice
3. Pour changer ton menu
1. Pivert au bec pointu, Dis moi nous voles-tu ?
dis-moi que frappes-tu tu tu tu tu? Je crois qu'il m'est permis
Pivert au bec pointu, Quand j'ai trop d'appétit
dis-moi que frappes-tu? De prendre en vos jardins
Le chêne et le bouleaux lo lo lo lo, De quoi tromper ma faim
Le charme et les ormeaux mô mô mô mô. C'est très bien répondu ...
Le frêne et les sapins pin pin pin pin:
4. Permis ou défendu
La porte du destin.
Ne sois pas si goulu
C'est très bien répondu, pivert au bec pointu De ma voracité
tu tu tu tu? On a beaucoup parlé
C'est très bien répondu, pivert au bec pointu. Mais je vous avertis
Mon bec est un outil
2. Sur les troncs vermoulus C'est très bien répondu ...
Dis moi que cherches tu ? 5. Eh bien c'est entendu
L'insecte dans son nid Je crois à ta vertu
Les vers et les fourmis Je combats cher ami
Les charançons des pins, Vos nombreux ennemis
Je n'ai pas d'autre pains Nuit et jour sans arrêt
Je défends vos forêts
C'est très bien répondu ... C'est très bien répondu ...

Page 63
76. L'eau vive Guy Béart

1. Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive


Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
2. Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l’eau vive
Elle mene les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
3. Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau pour l’emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l’eau vive s’envolera
4. Comme les petits bateaux, emportes par l’eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la derive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L’eau vive n’est pas encore à marier
5. Pourtant un matin nouveau à l’aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s’en est allé.

Page 64
77. Et nous nous aimerons Roger Serge 78. Le petit cordonnier
1. Il était un p'tit cordonnier, (2x)
1. Le jour où j't'ai proposé notre union
Qui faisait fort bien les souliers. (2x)
T'étais en train d'repiquer des oignons
Il les faisait si justes Qu'il n'y avait rien d'plus
J't'ai dis comme ça voudrais-tu m'épouser
juste.
Et t'es montée sur mon char à fumier
Il les faisait tout drets, Pas plus qu'il n'en
Refr. Et nous nous aimerons, ainsi toute la vie fallait!
Depuis l'heure des dix heures, 2. Quand à la ville il s'en allait
jusqu'à l'heure des röschtis (bis) Son petit cuir il achetait
Il l'achetait si juste...
2. On s'est assis sur un sac à pomme de terre
Comme ça glissait, tu t'es fichue par terre 3. Puis il allait au cabaret
J'suis descendu quand même pour t'ramasser Sa petit goutte il buvait.
On est r’monté sur mon char à fumier Il la buvait si juste...
4. Quand à la maison il rentrait
3. On est r'parti tous les deux, mais à pieds Sa petit femme le grondait.
Bras d'sus bras d'sous vers le char à fumier. Elle le grondait si juste...
Tu m'as dit que j'étais ton p'tit oignons,
J't'embrassais pas parc'qu' t'avais des boutons. 5. Mais le soir pour la consoler
Sa petite femme l'embrassait.
Elle l'embrassait si juste...

Page 65
79. La cane de Jeanne Georges Brassens

1. La cane
De Jeanne
Est morte au gui l’an neuf
L’avait fait la veille 4. La cane
Merveille De Jeanne
Un œuf Ne laissant pas de veuf
C’est nous autres qui eûmes
2. La cane
Les plumes
De Jeanne
Et l’œuf
Est morte d’avoir fait
Du moins on le présume 5. Tous, toutes
Un rhume Sans doute
Mauvais Garderons longtemps le
Souvenir de la cane
3. La cane
De Jeanne
De Jeanne
Morbleu
Est morte sur son œuf
Et dans son beau costume
De plumes
Tout neuf

Page 66
80. Le cuisinier de la troupe H. Bourquin
1. Si j'ai pour la cuisine un goût très prononcé
C'est grâce à ma cousine qui m'a bien éduqué
C'est à ses connaissances que je dois de savoir
Avec un peu d'aisance faire un œuf au miroir !
Refr. Le rata, le rata, j'connais ça, j'connais ça,
Je suis le cuisinier de la troupe.
La maggi, le maggi, et le riz, tout pourri,
Tout me sert à préparer la soupe.
Je fricote la popote sans jamais m'lasser,
Je boulotte les carottes sans les éplucher.
2. Pour faire les omelettes, j'm'y entends spécialement
Je mets dans une assiette trois douzaines d'œufs seul'ment
J'ajoute de la farine et une pincée de sel
Un peu de graisse surfine et de l'eau d'Romanel.
3. Quand notre caisse est riche et l'caissier généreux
De l'épargne on s'en fiche et l'on fait du copieux
Une bonne friture servie dans un p'tit plat
Ou de la confiture avec du chocolat.
4. Parfois j'ai d'la déveine, cela peut arriver
Malgré toute ma peine, j'vois le rata brûler.
Tous les zigots ronchonnent et veulent me dégommer
Sans m'en faire, je chantonne afin d'les consoler.
Page 67
81. La Java des Gaulois Ricet Barrier
1. Poilus, barbus, Quand ils guerroyaient S’coller dans le vas’ de
vêtus de peaux de bêtes Mêm’ les feuill’s tremblaient Soissons
Ils bravaient la tempête Les femm’s se jetaient à leurs La Gaule manqu’ de bras
Tue-le, tue-la pieds Dit un chef gaulois,
C’était la loi des Gaulois ! Mais un beau matin Il faut retrousser nos
Ils prenaient la route Un sombre devin manches
Pour chasser l’mammouth Leur a prédit : ça va barder ! Ils fir’nt des maisons
Et courir le guilledou Tout près des menhirs Ils fir’nt même les ponts
Ils coupaient le gui La troupe en délire Sauf le sam’di et l’dimanche
Mais à propos où Astiqua les fers de lance 3. Poilus, barbus,
Où coupaient-ils donc le houx Vércingétorix, un dur, un caïd, ils guinchaient le sam’di
La chasse finie Etudia la carte de France Au bal sur pilotis
Les homm’s réunis 3. Bardé, casqué, Flânant, crânant
Plongeaient sur la nourriture un Jul’s nommé César On causait entre poteaux
Au p’tit Chilpéric Arriva sur son char En r’gardant les Gauloi(ses)
Qu’était rachitique Il leur a dit : Jouer les pompadour
On jetait les épluchures "Veni, veni, vidi, vici" Et la Gaule endimanchée
2. Poilu, barbu, On s’tira les tifs Chantait à plein gosier
le druide à noble tête On s’tapa sur l’pif En trinquant à l’amour
Arrivait pour la quête Mais on vit bientôt les légions L’amour !
Paie pas, planque-toi Des Romains pompett’s
C’était la loi des Gaulois Qu’aimaient la piquette

Page 68
82. Un crocodile Musique : Jacques Offenbach

1. Un crocodile en allant à la guerre disait adieu à ses petits-enfants.


Traînant la queue, la queue dans la poussière il s'en allait combattre les éléphants.
Refr. Ah les cro-co-co, les cro-co-co, les crocodiles sur les bords du Nil ils sont partis n'en parlons plus. (2x)
2. Il fredonnait une marche militaire
Dont il mâchait les mots à grosses dents,
Quand il ouvrait la gueule tout entière
On croyait voir ses ennemis dedans
3. Il agitait sa grand' queue à l'arrière
Comm' s'il était d'avance triomphant
Les animaux devant sa mine altière
Dans les forêts s'enfuyaient tout tremblants
4. Un éléphant parut et sur la terre
Se prépara un combat de géants
Mais près de là, courait une rivière
Le crocodile s'y jeta subitement
5. Et tout rempli d'une crainte salutaire
S'en retourna vers ses petits-enfants
Notre éléphant d'une trompe plus fière
Voulut alors accompagner ce chant

Page 69
83. Mon père avait un p'tit champs de pois

1. Mon père avait un p'tit champ d'pois Pindibilum cum cum mirabilum.
Mon père avait un p'tit champ d'pois. Dibilum populum, pin, pin, dibilum, cum cum mirabilum.

2. Vint à passer un troupeau d'oies ...

3. J'en visait une, j'en tuais trois ...

4. J'avais grand faim, j'mangeais les trois

5. J'en fus malade au lit trois mois

6. Trois médecins venaient me voir ...

7. Le premier dit que j'en mourrais ...

8. Le second dit que j'guérirais ...

9. Le troisième dit qu'je m'marierais ...

10. Avec la fille du roi François ...

Page 70
84. Y avait dix filles dans un pré chanson populaire française du XVIIIè siècle
1. Y avait dix filles dans un pré 4. Tout's les dix a saluées :
Toutes les dix à marier Puis un cadeau leur a donné
Y'avait Dine, y'avait Chine Bague à Dine, Bague à Chine, ...
Y'avait Claudine et Martine ...
Ah ! Ah ! Catherinette et Catherina Diamant à la Du Maine.
Y'avait la belle Suzon 5. Puis un cadeau leur a donné
La duchesse de Monbazon Puis leur offrit à goûter
Y'avait Madeleine Pomme à Dine, Pomme à Chine, ...
Puis y'avait la Du Maine ...
2. Toutes les dix à marier, Gâteau à la Du Maine.
L'fils du roi vint à passer, 6. Puis leur offrit à goûter
R'garda Dine, r'garda Chine,… Puis leur offrit à coucher
… Paille à Dine, Paille à Chine, ...
Sourit à la Du Maine. ...
3. L'fils du roi vint à passer, Beau lit à la Du Maine,
Tout's les dix a saluées : 7. Puis leur offrit à coucher
Salut à Dine, Salut à Chine, ... Puis toutes il les renvoya
... Adieu Dine, Adieu Chine, ...
Courbette à la Du Maine. ...
Et garda la Du Maine.

Page 71
85. Y avait un bungalow
1. Y avait un bungalow, inutile, inutile
Y avait un bungalow, inutile bungalow.

2. Son père était gaucho ...

3. Il jouait du banjo ...

4. Il dansait le tango ...

5. Il tomba-z-amoureux ...

6. D'une belle aux yeux bleus ...

7. La belle s'en moqua ...

8. Le type se suicida ...

9. Il monta droit aux cieux ...

10. Il y pondit un oeuf ...

11. Dans l'oeuf il y avait ...

12. Y'avait un bungalow ...

Page 72
86. V'là l'bon vent

Refr. V’là l’bon vent, v’là l’joli vent 7. D’avoir tué mon canard blanc ! (bis)
V’là l’bon vent, ma mie m’appelle, Par-dessus l’aile, il perd son sang.
V’là l’bon vent, v’là l’joli vent
V’là l’bon vent, ma mie m’attend. 8. Par-dessus l’aile, il perd son sang. (bis)
Par les yeux lui sort des diamants,
1. Derrièr’ chez nous y a un étang (bis)
Trois beaux canards s’en vont baignant. 9. Par les yeux lui sort des diamants, (bis)
Et par le bec l’or et l’argent.
2. Trois beaux canards s’en vont baignant. (bis)
Le fils du roi s’en va chassant. 10. Et par le bec l’or et l’argent. (bis)
Toutes ses plumes s’en vont au vent,
3. Le fils du roi s’en va chassant. (bis)
Avec son beau fusil d’argent. 11. Toutes ses plumes s’en vont au vent, (bis)
Trois dam’s s’en vont les ramassant.
4. Avec son beau fusil d’argent. (bis)
Visa le noir, tua le blanc. 12. Trois dam’s s’en vont les ramassant. (bis)
C’est pour en faire un lit de camp
5. Visa le noir, tua le blanc. (bis)
Ô fils du roi, tu es méchant 13. C’est pour en faire un lit de camp (bis)
Pour y coucher tous les passants.
6. Ô fils du roi, tu es méchant (bis)
D’avoir tué mon canard blanc !

Page 73
87. Étoile des neiges Franz Winkler
1. Dans un coin perdu de montagne
Un tout petit savoyard
Chantait son amour dans le calme du soir
Près de sa bergère au doux regard
Etoile des neiges, mon cœur amoureux
S’est pris au piège de tes grands yeux
Je te donne en gage cette croix d’argent
Et de t’aimer toute la vie, j’en fais serment
2. Hélas, soupirait la bergère,
Que répondront nos parents?
Comment ferons-nous? Nous n’avons pas d’argent
Pour nous marier dès le printemps
Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Je pars en voyage pour qu’à mon retour
A tout jamais, plus rien n’empêche notre amour
3. Et comme les beaux jours refleurirent
Il s’en revint au hameau
Et sa fiancée l’attendait tout là-haut
Parmi les clochettes du troupeau
Etoile des neiges, c’est le marriage
De la bergère et de son petit Savoyard
Page 74
88. Le Zouave Jeanne Aubert

1. En mil huit cent soixante, 2. C’est dans la rue d’Crimée


Ma grand-mère épousa Qu’est né mon oncle Paul
Un zouave d’allure fringante Ensuite maman est née
Retour de Magenta Boul’vard Sébastopol
Sa moustache troublante Ma pauvre tante Renée
Sa barbe de sapeur Née av’nue Malakoff
Faisaient vers ce vainqueur S’noya, quelle catastrophe
Voltiger tous les cœurs Au fond d’la mer d’Azov
Refr. Si le zouave, le zouave de ma grand-mère 3. Grand papa de service
Est d’venu, d’venu mon grand papa Au camp de Mourmelon
C’est qu’tous deux, qu’tous deux Fit sur l’impératrice
sympathisèrent Une très grosse impression
Car grand père, grand père était beau gars Par un charmant caprice
Quand grand maman le vit D’l’empereur elle exigea
Son petit cœur frémit Qu’on sculptât grand papa :
Mais ce qui la charma C’est l’zouav’du pont d’l’Alma !
Ce qui fit qu’elle l’aima
Ce n’fut pas sa culotte bouffante,
Ce n’fut pas ses brisques sur les bras
Ce n’fut pas sa barbe frisottante
Mais ce fut le pompon d’sa chéchia

Page 75
89. C'est dans la pipe (dans le port de Tacoma)
1. C’est dans la pipe qu’on met l’tabac, houla la 2. C’est dans la cale qu’on met les rats…
houla,
C’est dans la pipe qu’on met l’tabac, houla la 3. C'est dans la gueule qu'on met l'tafia ...
houlala. 4. C'est au cimetière qu'y a des tibias ...
Refr. Parés à virer,
5. C'est sur les toits qu'il y a des chats ...
Les gars, faudrait haler.
On s' repos’ra quand on arriv’ra 6. Mais les filles ça s'met dans les bras ...
Dans le port de Tacoma.
90. En passant pas la Lorraine Chanson populaire du XVIè siècle
1. En passant par la Lorraine, avec mes sabots, (bis)
Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots dondaine,
Oh, oh, oh ! avec mes sabots !
2. Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots, (bis)
Ils m’ont appelée vilaine, avec mes sabots dondaine …
3. Je ne suis pas si vilaine, avec mes sabots dondaine,
4. Puisque le fils du roi m’aime, avec mes sabots dondaine,
5. Il m’a donné pour étrennes, avec mes sabots dondaine,
6. Un bouquet de marjolaine, avec mes sabots dondaine,
7. Je l’ai planté dans la plaine, avec mes sabots dondaine,
8. S’il fleurit je serai reine, avec mes sabots dondaine,
9. Si il meurt je perds ma peine, avec mes sabots dondaine,
Page 76
91. Eho, vieux Joe Traditionnel américain

1. Ils ne sont plus les beaux jours de l’amitié


Tous mes amis ont quitté les cotonniers
Ils sont partis au pays du grand repos
J’entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

Refr. Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.


J’entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

2. Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai ?


Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir ?
Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut
J’entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

3. Où sont-ils donc les amis qu’on aimait tant


Et ces enfants qu’on berçait si doucement ?
Ils sont heureux, près d’eux j’irai bientôt,
J’entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe.

Page 77
92. Le vigneron Carlo Boller

Refr. Le vigneron monte à sa vigne 3. On voit paraître ses deux bras


Où es tu, vigneron ? C’est pas les deux bras d’une fille
Le vigneron monte à sa vigne Pas ceux non plus d’un avocat
Du bord de l’eau jusqu’au ciel là-haut. Qui boit la camomille
Où es tu, vigneron ? (bis)
1. On voit d’abord son vieux chapeau
C’est pas un chapeau du dimanche 4. Enfin voici ses gros souliers
Il a plutôt l’air d’un corbeau C’est pas des souliers pour la danse
Perché sur une branche Il sont plutôt faits pour monter
Où es tu, vigneron ? (bis) Jusqu’où le ciel commence
T’y voici vigneron. (bis)
2. On voit ensuite son fossoir
C’est pas un fossoir de gamine Dernier refrain
Il a plutôt l’air d’un buttoir Le vigneron monte à sa vigne
Au flanc d’une colline Te voici, vigneron
Où es tu, vigneron ? (bis) Le vigneron monte à sa vigne
Du bord de l’eau jusqu’au ciel là-haut !
Te voici, te voici vigneron !

Page 78
93. O ma belle Aurore Ballade anglaise du XVIIè siècle

1. Vous ouvrez vos yeux charmants 3. Vous ouvrez vos yeux charmants
Et la nuit s'achève. Et dans la clairière
Votre frais regard d'enfant La fauvette voletant
Est rempli de rêves. Chante sa prière
Vos cheveux déroulés Les oiseaux et les fleurs
Que le soleil dore Y viennent éclore
Sont aussi blonds que les blés Comme nos désirs meilleurs
O ma belle aurore. O ma belle Aurore.

2. Vous ouvrez vos yeux charmants 4. Vous ouvrez vos yeux charmants
Et l'étang s'anime Et sur la vallée
Jusqu' à lui le ciel descend Votre sourire est brillant
Des plus hautes cimes. Comme la rosée :
Dans les eaux le soleil Les ruisseaux refroidis
baigne sa lumière Pleurent sous la brume
Et je vois vos doigts vermeils Pour chauffer leurs petits lits
Entre les fougères. Tout le ciel s'allume.

Page 79
94. Jésus-Christ s'habille en pauvre

1. Jésus-Christ s'habille en pauvre ; 5. Quand le pauvre sort de table


L'aumône va demander Il demande à se coucher.
« Monsieur qu'êtes sur la porte « Venez, venez, mon bon pauvre,
Faites-moi la charité. » Un bon lit vous trouverez. »

2. « Ah! va-t'en coquin de pauvre, 6. En entrant dedans la chambre


Je n'ai rien à te donner. Fit une grande clarté.
Des miettes de votre table « Oh, dites-moi, mon bon pauvre,
Je ferais bien mon dîner. » C'est la lune qui vient briller ? »

3. « Les miettes de ma table 7. « Oh non, ce n'est pas la lune,


Je les garde pour mes chiens! Sont vos grandes charités ;
Mes chiens m'apportent des lièvres, Votre très grand cœur, madame,
Toi, tu ne m'apportes rien. » Qui partout s'est épanché. »

4. « Dame qu'êtes à la fenêtre 8. « Dans trois jours vous serez morte ;


Faites moi la charité. En paradis vous irez
Entrez, entrez, mon bon pauvre, Mais votre mari, madame,
Un bon repas trouverez. » En enfer ira brûler. »

Page 80
95. Polly Wolly Doodle (français) Francis Blanche

1. Et voilà l'gros Bill Paméla, Me voilà Paméla, Je suis là


Qui passe au p'tit trot J'te verrai bientôt J'te verrai bientôt
Tout le long de l'île, Bien avant cet imbécile Mais j' vais boire un verre
Tout au long de l'eau. Qui s'en va d'un pas de bière
Il va vers la ville tranquille Car j'ai mangé d'la
Sans se presser trop Tout le long de l'île … poussière
Tout au long de l'île Tout le long de l'île …
Tout au long de l'eau 3. Et là-bas l' gros Bill
Toujours au p'tit trot ... 4. Mais les heures filent
Paméla me voilà Regard' Joé qui file Et la bièr’ donne chaud ...
Je t'verrai bientôt Au triple galop ... D’un pas malhabile
Grâce à mon ch'val docile Paméla, T'en fais pas Joé sort du bistrot ...
Qui s'en va d'un pas J'arriv'rai bientôt
tranquille Car rien ne sert d'aller vite Paméla, Me voilà
Tout le long de l'île Pour êtr' le premier petite Deux Paméla,
Tout au long du long Tout le long de l’île … deux gros Bill
du long du long de l'eau. Joé arrive en ville Qui s’en vont d’un pas
mis il est trop tôt ... tranquille
2. Mais une autre file J'ai bien l' temps s' dit-il Tout le long de l’île …
Au triple galop ... Allons au bistrot ...
Il emmenène en ville
Le terrible Joé ...
Page 81
96. Sur les bords du Swanee (Old folks at home) Stephen Foster

1. Sur les bords du Swanee,


Loin là-bas
Est mon pays.
Tout au bout du pays,
Loin là-bas
Est la maison jolie.
Là, vieux père, vielle mère vivent sans soucis
Vers vous mon cœur s'en va Loin là-bas
Mes vieux parents au pays.
2. Oh que le temps est long,
Loin là-bas,
Sans un ami,
Et dans la plantation,
Loin là-bas
S'est arrêté ma vie.
O vieux père, veille mère, tout est triste ici.
Vers vous mon cœur s'en va loin là-bas
Mes vieux parents au pays.

Page 82
97. Le vieux chalet Joseph Bovet, 1879-1951 98. La youtse Joseph Bovet

1. Là-haut sur la montagne, l'était un vieux chalet. 1. De sa voix fière


Murs blancs, toit de bardeaux, Jean l’armailli du Lac Noir
Devant la porte un vieux bouleau. Dans la nuit claire
Là-haut sur la montagne, l'était un vieux chalet. Dit sa youtse au vent du soir

2. Là-haut sur la montagne, croula le vieux chalet. Hillari ri ri ri …


La neige et les rochers
S'étaient unis pour l'arracher 2. A sa promise
Là-haut sur la montagne, croula le vieux chalet. Par ce refrain plein d’amour
Il faut qu’il dise
3. Là-haut sur la montagne, quand Jean vint au chalet, Que son cœur l’attend toujours
Pleura de tout son cœur
Sur les débris de son bonheur. 3. Ce qu’il veut dire
Là-haut sur la montagne, quand Jean vint au C’est un bonsoir gracieux
chalet. C’est un sourire
Vers le val silencieux
4. Là-haut sur la montagne, l'est un nouveau chalet,
Car Jean d'un cœur vaillant
L'a rebâti plus beau qu'avant.
Là-haut sur la montagne, l'est un nouveau chalet.

Page 83
99. Noboby knows Negro spiritual 100. Go down, Moses Negro spiritual

Refr. Nobody knows the trouble I've seen, 1. When Israel was in Egypt's land
Nobody knows but Jesus. Let my people go
Nobody knows the trouble I've seen, Oppress'd so hard they could not stand
Glory, hallelujah! Let my people go

1. Sometimes I'm up, some-times I'm down, Refr. Go down, Moses


Oh yes, Lord, Way down in Egypt's land
Sometimes I’m almost to the ground, Tell old Pharaoh to
Oh yes, Lord. Let my people go

2. 2. Al-though you see me goin' long so, … 2. Thus saith the Lord bold Moses said:
I have my trials here below, … Let my people go
if not I'll smite your first-born dead,
3. One day when I was walking 'long. … Let my people go.
The elment open'd and love came down, …
3. Oh let us all from bon-dage flee,
4. I never shall for-get that day, … Let my people go
When Je-sus washed my sins a-way, … and let us all in Christ be free,
Let my people go.

Page 84
101. La Piémontaise XVIIIè siècle

1. Ah Dieu ! que je suis à mon aise 5. Ô j'y ferai faire une image
Quand j'ai ma mie auprès de moi À la ressemblance de toi
De temps en temps je la regarde La porterai sur mon bras gauche
Et je lui dis embrasse-moi. (bis) Cent fois par jour l'embrasserai.

2. Comment veux-tu que je t'embrasse 6. Mais que diront tes camarades


Quand on me dit du mal de toi De t'y voir embrasser c'portrait
On dit que tu pars pour la guerre Je leur dirai : c'est ma maîtresse
Dans le Piémont, servir le Roi (bis) Ma bien-aimée du temps passé

3. Ceux qui t'ont dit ça ma belle 7. Je l'ai aimée, je l'aime encore


Ils t’ont bien dit la vérité Je l'aimerai tant qu'je vivrai
Mon cheval est à l'écurie Je l'aimerai quand je serai mort.
Il est sellé bridé, prêt à partir. Si c'est donné aux trépassés.

4. Quand tu seras dans ces campagnes 8. Alors, j'ai tant versé de larmes
Tu ne penseras plus à moi Que trois moulins en ont tourné.
Tu penseras aux Piémontaises Petits ruisseaux, grandes rivières
Qui sont cent fois plus belle que moi. Pendant trois jours ont débordé.

Page 85
102. Quel mazzolin di fiori chant populaire italien 103. O Suzanna Stephen Foster

1. Quel mazolin de fiori 1. J'ai pris mon courage à deux mains, oui,
Che el vien da la montagna et mon banjo sous le bras
E varda ben che non si bagna Pour aller retrouver au pays
Che lo vloglio regale Celle qui m'attend là-bas.
E varda ben che non si bagna
Che lo vloglio regale Refr: Oh Suzanna Ne pleure pas ma mie.
Je vais à toi le cœur plein de joie
2. Lo voglio regalare Et mon banjo sous le bras.
Perchè l’è un bel mazzetto
Lo voglio dare al mio moretto 2. J'ai des refrains dans la tête, oui
Questa sera quando vien Et mon banjo sous le bras
Quand je chante en allant au pays
3. Sta sera quando il viene, Je suis heureux comme un roi
sarà una brutta sera:
e perché sabato di sera, 3. Le long du chemin les gens m'on dit:
lui non l'è vegnut da mi Allons dépêche-toi
Va consoler ton amie jolie
4. Non l'è vegnut da mi Qui ne croit plus en toi.
l'è andà da la Rosina:
e perché mi sono poverina,
mi fa piange e sospirà

Page 86
104. Katjuschka chant traditionnel russe

1. Pommes et poires fleurissent la clairière


Les oiseaux volent dans le ciel bleu
Mais voilà que vient la jeune fermière
Katjuschka s'avance à pas gracieux. (bis)
2. Elle entonne une chanson joyeuse
Qui évoque l'aigle des rochers
Elle chante l'immense plaine neigeuse
Et celui qu'elle a toujours aimé. (bis)
3. Vole, vole plus vite que l'alouette
Vole, vole vers monts et rocs hardis
Et chanson dit lui que la fête est prête
Qu'il soit gai, nos deux cœurs sont unis. (bis)
4. Chante-lui qu'une douce fille
Pense à lui là-bas dans son isba
Qu'il revienne à sa patrie chérie
Que toujours Katjuschka l'attendra. (bis)
5. Des pommiers tombent les feuilles mortes
Et la neige a recouvert les toits
Quand enfin arriva au kolkhose
La réponse ardente du soldat. (bis)

Page 87
105. La complainte de Mandrin XVIIIè siècle
1. Nous étions vingt ou trente brigands dans une bande
Tous habillés de blanc à la mode des -, vous m'entendez
Tous habillés de blanc à la mode des marchands
2. La première volerie que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé la bourse d'un … d'un curé
3. J'entrai dedans la chambre, mon Dieu, qu'elle était grande
J'y trouvai mille écus, je mis la main … la main dessus
4. J'entrai dedans une autre, mon Dieu, qu'elle était haute
De robes et de manteaux, j'en chargeai trois … trois chariots
5. Je les portai pour vendre à la foire en Hollande
J'les vendis bon marché, ils n'm'avaient rien … rien coûté
6. Ces Messieurs de Grenoble avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés m'eurent bientôt … bientôt jugé
7. Ils m'ont jugé à pendre, ah, c'est dur à entendre
À pendre et étrangler sur la place du … place du marché
8. Monté sur la potence, je regardai la France
J'y vis mes compagnons à l'ombre d'un … d'un buisson
9. "Compagnons de misère, allez dire à ma mère
Qu'elle ne me reverra plus
J'suis un enfant, … un enfant perdu"

Page 88
106. Les cavaliers du ciel Texte : Louis Amade / Musique : Stan Jones
1. Dans le grand vent qui court le long de la plaine endormie
Un vieux cow-boy sur son cheval avance dans la nuit
Tandis qu'il va sous le brouillard poursuivant son chemin
Il voit, surgissant des ravins
Des chevauchées sans fin
Refr. Yippie ah eh ! Yippie ah oh !
Les cavaliers du ciel.
2. De noirs taureaux, les yeux brillants, les sabots en argent
Crachant par leurs naseaux des jets de feu, des jets de sang
Ils vont criant la peur, troupeau maudit de Lucifer
Surgi dans un galop de fer
Des portes de l'enfer
3. Alors, courant, ivres de sang, après tous ces troupeaux
Les cavaliers de tous les temps saisissant leur lasso
Couverts de boue, couverts de pluie vont courant l'infini
Leur cri ressemble à l'agonie
De vieux mourants maudits
4. Le vieux cow-boy entend son nom crié par une voix
La voix d'un cavalier disant "Copain, prends garde à toi "
Il faut changer ta vie pour ne pas poursuivre avec nous
Couvert de sang, couvert de boue
L'éternité des fous
Page 89
107. Les jeunes filles de Val d'Illiez

1. Les jeun' filles de Val d'Illiez, à la foire y sont allées


Pour acheter des rob's et des dentelles
Et de beaux mouchoirs brodés, à la mode nouvelle.
Pour acheter des rob's et des dentelles,
Et de beaux mouchoirs brodés A la mode nouvelle.

2. Les jeun's fill's de Val d'Illiez, une lettre ont composée,


Curé, curé, curé, je vous en prie,
Y a des fill's à marier, personne ne les demande.

3. Le curé de Val-d'Illiez, la lettre, il a publié :


Garçons, garçons, garçons de mon village,
Y a des fill's à marier, personne ne les demande.

4. Les garçons de Val-d'Illiez, à Morgins s'en sont allés,


Buvons, trinquons, amis, chantons ensemble ;
Les jeun's fill's de Val d'Illiez ont bien le temps d'attendre.

Page 90
108. Compagnons de la Marjolaine XVIè siècle 109. La fille du labouroux
1. Qu'est-c' qui passe ici si tard,
Compagnon de la Marjolaine? 1. Où l'est la fille d'un labouroux? (bis)
Qu'est-c' qui passe ici si tard? Gai, gai dessus le On dit qu'elle est tant belle, ho! (bis)
quai.
2. On dit qu'elle a tant d'amouroux
2. C’est le chevalier du guet, ... Qu'a ne sait lequel prendre.
3. Que demand' le chevalier ?
3. Moi j'ons du blé plein mon grenier,
4. Une fille à marier,
Des sous plein ma chaussette.
5. Y a pas d'fille à marier,
6. On m'a dit qu'vous en aviez, 4. Moi j'ons des vaches avec des boeufs,
Mon père il est le maire.
7. Ceux qui l'ont dit s'sont trompés,
8. Je veux que vous m'en donniez, 5. Y vandras-tu dans ces vards prés
9. Sur les onze heur's, repassez, Où l'herbe elle est si tendre ?
10. Les onze heur's ont bien sonné, 6. Allez, allez, riches galants,
11. Qu'est-c' que vous lui donneriez ? Veux point de mariage !
12. De l'or, des bijoux assez,
13. Ell' n'est pas intéressée,
14. Tout mon cœur lui donnerai,
15. Dans ce cas, la choisissez,

Page 91
110. Les raftmanns de la vallée de l'Outaouais XIXè siècle

1. Les voyageurs sont arrivés (bis)


Dans les chantiers s'en sont allés,
Bing sur la ring, bang sur la rame,
Laissez passer les raftmanns,
Bang sur la ring, bang, bang.
2. Des provisions ont apportés
Sur l'Outaouais s'sont dirigés.
3. Des manches de hache ont fabriqués
Ils ont joué de la cognée.
4. A grands coups de hache trempée
Pour l'estomac leur restaurer
5. Des " pork and beans" ils ont mangés
Après avoir très bien diné
6. Un' pipe de plâtre ils ont fumée
Quand le chantier fut terminé
7. S'sont mis à faire du bois carré
Pour leur radeau bien emmancher
8. En plein courant se sont lancés
Sur l'ch'min d'Aylmer ils ont passé.

Page 92
111. Plantons la vigne chanson champenoise du XVIè siècle

1. Plantons la vigne, la voilà, la jolie vigne, 8. De grappe en cueille


Vigni, vignons, vignons le vin.
La voilà la jolie vigne au vin, 9. De cueille en hotte
la voilà la jolie vigne.
10. De hotte en cuve
2. De vigne en terre
La voilà la jolie terre. 11. De cuve en presse
Terri, terrons, terrons le vin,
La voilà la jolie terre au vin, 12. De presse en tonne
La voilà la jolie terre.
13. De tonne en cave
3. De terre en cep
14. De cave en perce
4. De cep en pousse
15. De perce en cruche
5. De pousse en feuille
16. De cruche en verre
6. De feuille en fleur.
17. De verre et trinque
7. De fleur en grappe
18. De trinque en bouche

Page 93
112. Lac Lomond chanson traditionnelle écossaise, 1841 113. Paix aux pauvres gens Gospel (Let my people go)

1. Bientôt nous serons arrivés au pays 1. La main de Dieu sur nous s'étend
Vois d-jà le grand lac aux eaux claires. Paix aux pauvres gens.
Pressons notre pas pour y être avant la nuit Bravant les rois et les tyrans.
Tu es gai, mais je suis triste mo frère. Paix aux pauvres gens.
Tu prends la grand' route et je prends le
sentier Refr. Seigneur, Seigneur,
Je serai avant toi au village, O donne à ce monde errant
Mais moi et ma mie Jamais plus n'irons rêver le salut qu'il attend
Près du lac au long du long rivage. Paix aux pauvres gens.

2. Demain ton amie pour fêter ton retour 2. Sur l'infini des océans …
Aura fait sa coiffure plus belle, Sur le feu des déserts brûlants …
Mais celle que j'aime est partie sans amour.
O mon frère entends mon cœur qui l'appelle. 3. Ouvre les yeux des mécréants …
Tu prends la grand' route et je prends le Mets ta clarté sur les néants …
sentier.
Tu seras avant moi au mariage
Et moi sans ma mie Je retournerai rêver
Près du lac au long du long rivage.

Page 94
114. La rose au boué XVIIIè siècle

1. Mon père ainsi qu'ma mère 8. Mais je suis bien fillette 16. Et si le coffre est vide
N'avait fille que moué. (bis) Pour apprendr' ma leçon… Les galants ils s' taisont…
La destinée, La rose au boué,
la rose au boué 9. C' n'est pas l'affaire des filles 17. Quand les maisons sont sales
N'avait fille que moué, la D'embrasser les garçons… Les amoureux s'en vont…
destinée au boué!
10. Mais c'est l'affaire des filles, 18. Ils s'en vont quatre par quatre
2. Ils me mirent à l'école, D' balayer les maisons… En jouant du bâton…
À l'école du Roué…
11. Quand les maisons sont 19. La mère les rappelle,
3. Le maître qui m'enseigne propres, "Galants, revenez donc"…
D'vint amoureux de moué… Les amoureux y vont…
20. J'ai d'argent dans ma poche,
4. Il m'achète une robe 12. Et ils y vienn't quatre à quatre Nous vous en donnerons…
Une robe de soué… En jouant du violon…
21. Non pas, non pas, la mère,
5. Le tailleur qui la coud 13. S'asseyont sur le coffre Votre coffre est plein de
Est le tailleur du Roué… Le frappont du talon… son…"

6. À chaque coup d'aiguille 14. Si l' coffre fait "la sourde"


"Ma mie, embrasse-moué"… Les galants ils restont…

7. "Je ne suis pas fillette 15. Ils caressont la fille


Qui embrass' les garçons… À la mère ils causont…
Page 95
115. Qui peut savoir Gospel (Nobody knows)

Refr. Qui peut savoir l'émoi de mon cœur?


Qui peut savoir ma peine?
Qui peut savoir le poids de malheur
Que mon âme traîne?

1. Des Jours sont bons, d'autres mauvais !


Oh, Seigneur,
Aucun des miens ne fut parfait,
Oh, Seigneur.

2. Lorsque Jésus fut mis en croix !


Oh, Seigneur.
Tous les pécheurs ont eu la foi
Oh, Seigneur.

Page 96
116. La d'Aubigny

1. Les temps ne sont plus où les châtelaines 3. Les temps ne sont plus où dans la carrière,
Du haut de leur gothiques balcons Sous leurs couleurs de fiers chevaliers
Regardaient passer au loin La lance en arrêt, baissée la visière
Dans la plaine le vol rapide des noirs faucons. Se ruaient au galop des destriers.

Refr. La D'Aubigny sonne dans Chapaize 4. Les temps ne sont plus où pour sa devise
Ses plus beaux accords « A Dieu, au Roi, à Madame toujours, »
Et l'on entend quand le vent s'apaise Tenait tout gentilhomme d'entreprise,
Raire un vieux dix-cors. Fidèle à sa foi comme à ses amours.

2. Les temps ne sont plus où dans leurs dentelles 5. Les temps ne sont plus oh !Très nobles Dames
De jolis pages, aux blonds cheveux. Où gloire, honneurs, valaient richesse
Se pâmaient d'amour en implorant d'elles Les cœurs sont d’argent et non plus de
Rien qu'un sourire, de leurs beaux yeux. flammes
Passez, passez, devant nos détresses.

Page 97
117. Ils étaient trois petits enfants (La légende de Saint Nicolas) Gérard de Nerval (1842)

Refr. Ils étaient trois petits enfants 5. "Voulez-vous vous un morceau d’jambon ?"
Qui s'en allaient glaner aux champs. "je n’en veux pas, il n’est pas bon."
"Voulez-vous un morceau de veau ?"
1. S'en vont au soir chez un boucher.
"Je n’en veux pas, il n’est pas beau."
"Boucher, voudrais-tu nous loger ?"
"Entrez, entrez, petits-enfants, 6. "Du p’tit salé je veux avoir
Y a de la place assurément." Qu’il y a sept ans qu’est dans l’saloir"
Quand le boucher entendit c’la
2. Ils n’étaient pas sitôt entrés
Hors de sa porte il s’enfuya !
Que le boucher les a tués
Les a coupés en p’tits morceaux 7. "Boucher, boucher, ne t’enfuis pas
Mis au saloir comm’ des pourceaux. Repens-toi. Dieu t’pardonn’ra !"
Saint Nicolas posa trois doigts
3. Saint Nicolas au bout d’sept ans
Dessus le bord de ce saloir.
Saint Nicolas vint dans ce champ
Il s’en alla chez le boucher 8. "Petits enfants qui dormez là
"Boucher, voudrais-tu me loger ?" Je suis le grand Saint Nicolas"
Et le grand saint étendit trois doigts
4. Entrez, entrez, Saint Nicolas
Les petits se r’lèv’nt tous les trois.
Il y a d’la place, il n’en manqu’pas
Il n’était pas sitôt entré 9. Le premier dit : "j’ai bien dormi."
Qu’il a demandé à souper. Le second dit : "et moi aussi !"
Et le troisième répondit :
"Je croyais être en paradis."

Page 98
118. Le légionnaire XVIIIè siècle
1. Il est sur la terre africaine, 2. J'ai vu mourir un pauvre gosse,
un régiment dont les soldats, dont les soldats Un pauvre gosse de 18 ans
Sont tous des gars qu'on pas eu d'veine. Atteint d'une balle féroce,
C'est la légion et nous voilà, et nous voilà. Il est mort en criant: "Maman"
Pour ce qui est d'la discipline, C'est moi qu'ai fermé ses paupières
Faut êtr' passé par Biribi, par Biribi! Recueilli son dernier soupir.
Avoir goûté de la praline J'ai écrit à sa pauvre mère,
Et travaillé du bistouri, du bistouri. Qu'un légionnaire savait mourir.

Refr. Et on s'en fout et après tout qu'est-ce qu'on s'en fout ou ou ou!
En marchant sur la grand' route, Souviens-toi, oui souviens-toi ah! ah! ah!
Les anciens l'on fait sans doute avant toi, bien avant toi ah! ah! ah!
De Gabès à Gadaouine, de Meknès à Bedouine, ouine, ouine, ouine.
Sac au dos dans la poussière, Marchons les légionnaires.
3. Comme nous n'avons jamais eu d'veine,
Pour sûr qu'un jour on y rest'ra
Dans cett' sacrée terre africaine,
Dans le sable on nous enterrera
Avec pour croix une baïonnette,
A l'endroit où nous sommes tombés
Qui voulez-vous qui nous regrette,
Puisque nous sommes des réprouvés.

Page 99
119. Le sire de Franboisy Bourget - De Lille 1855

1. C'était l'histoire du Sire de Framboisy, (bis) 9. Le pauvre sire a couru tout Paris.
Et tra et tra et tra-la-la-la. Et tra et tra et tra-la-
la-la. 10. Trouva la dame dans un bal à Clichy.

2. Avait pris femme, la plus belle' du pays. 11. Corbleu, princesse, que faites-vous ici ?

3. La prit trop jeune, bientôt s'en repentit 12. Voyez, je danse avecque mes amis.

4. Partit en guerre afin qu'elle mûrit. 13. Dans son carosse', la r'mène à Framboisy.

5. Revint de guerre, après cinq ans et demi. 14. Il l'empoisonne avec du vert de gris:

6. N'trouva personne, de la cave au chenil' 15. Et sur sa fosse il sema du persil !

7. App'la la belle, trois jours et quatre nuits. 16. De cette histoire, la moral' la voici :

8. Un grand silence, hélas, lui répondit. 17. À jeune femme il faut jeune mari !

Page 100
120. Margonton va à l'iau XVIIIè siècle

1. Margoton va à l'iau avec que son cruchon. 4. Tirez d'abord, dit-elle,


La fontaine étoit creuse elle est tombée Et puis nous marchand'rons
dedans.
5. Quand la belle fut tirée,
Aïe, aïe, aïe, aïe se dit Margoton.
Commance une chanson.
2. La fontaine était creuse, Elle est tombée au
6. Ce n'est pas ca, la belle
fond ;
Que nous vous demandons.
Par là vinr't à passer Trois beaux jeunes
garçons. 7. C'est votre coeur volage
Aïe… Savoir si nous l'aurons.
3. Que donneriez-vous, belle,
Si nous vous retirons ?

121. Les bateliers de la Volga chant populaire russe

Refr. Tire Frère, Marche Frère De l'aube jusqu' au soir Tire sans espoir.

1. Ah que l'aube est triste au vieux haleur Sous la brise qui lui fend le cœur
La corde crisse. Les eaux gémissent Gabare au front pesant Glisse dans le vent.

2. Ah les rêves bleus qui m'ont bercé Ah jeunesse et fleurs du temps passé
Tire tes chaînes, tire tes peines Adieu les jours enfuis. Tire sans merci.

Page 101
122. Marching through Georgia Henry Clay Work, 1865

1. Quand le printemps chante avec les oiseaux des buissons,


Nous partons en chœur en fredonnant une chanson.
Ah, comme il fait bon dans les chemins dès le matin,
Avec cet air plein d’entrain !
Refr : Hourra, hourra, marchons joyeux garçon Hourra, hourra, chantons, joyeux garçons. La vie sera belle et le
chemin sera moins long Oui, chantons, joyeux garçons.
2. Quand le soir descend nous revenons le coeur joyeux,
Nous levons le camp plein de souvenirs merveilleux.
Pour fêter gaiment la fin du jour, chantons toujours,
Dans le chemin du retour.

123. Sur la route de Louvier env. 1820

1. Sur la route de Louvier, (bis) 3. Le cantonnier lui répond: (bis)


Il y avait un cantonnier, (bis) « Faut qu'j'nourrissions mes garçons,(bis)
Et qui cassait des tas d'cailloux, (bis) Car si j'roulions carrosse comm' vous (bis)
pour mettre sous l'passage des roues. Je n'casserions pas d'cailloux »
2. Une belle dame vint à passer, (bis) 4. Cette réponse se fait r'marquer, (bis)
Dans un beau carrosse doré, (bis) Par sa grande simplicité, (bis)
Et qui lui dit : « Pauv'cantonnier » (bis) C'est c'qui prouve que les malheureux (bis)
Tu fais un fichu métier ! » S'ils le sont, c'est malgré eux.

Page 102
124. Le petit Grégoire Théodore Botrel

1. La maman du petit homm' lui dit un matin : 3. Dans son palais de Versailles
"A seize ans t'es haut tout comme notre huche Fut trouver le Roi :
à pain... "Je suis gâs de Cornouailles,
A la ville tu peux faire "Sire, équipez-moi !"
Un bon apprenti, Mais le bon Roi Louis Seize
Mais pour labourer la terre, En riant lui dit :
T'es bien trop p'tit mon ami, "Pour être "garde française"
T'es bien trop petit, dame, oui." "T'es ben trop petit, mon ami,
"T'es ben trop petit, Dame, oui !"
2. Vit un maître d'équipage
Qui lui rit au nez 4. La Guerre éclate en Bretagne
En lui disant : "Point m'engage Au Printemps suivant,
"Les tout nouveaux-nés ! Et Grégoire entre en campagne
"Tu n'as pas laide frimousse. Avec Jean Chouan...
"Mais t'es mal bâti... Les balles passaient, nombreuses
"Pour faire un tout petit mousse, Au-dessus de lui,
T'es 'cor trop petit, mon ami, En sifflottant, dédaigneuses :
T'es 'cor trop petit, "Dame, Oui !" "Il est trop petit, ce joli,
"Il est trop petit, Dame, oui !"

5. Cependant une le frappe


Entre les deux yeux...
Page 103
Par le trou l'âme s'échappe : 6. Mais, en apprenant la chose,
Grégoire est au Cieux ! Jésus se fâcha ;
Là, Saint Pierre qu'il dérange Entr'ouvrit son manteau rose
Lui dit : "Hors d'ici ! Pour qu'il s'y cachât ;
"Il nous faut un grand Archange : Fit entrer ainsi Grégoire
"T'es ben trop petit, mon ami, Dans son Paradis,
"T'es ben trop petit, Dame, oui !" En disant : "Mon Ciel, de gloire,
"En vérité, je vous le dis,
"Est pour les Petits, Dame, oui !"

Page 104
125. Les dix petits indiens Lucky Blondo

1. Pour les jolis yeux d'une indienne Le sixième l'a suivi


On a vu un beau matin Mais tout le monde l'a remarqué
Venir dix petits indiens. Le dixième est resté
Le premier avait des plumes
Le second des mocassins 4. Comment comprendre qu'une indienne
Le troisième des dollars Ait un beau jour le béguin
Le dixième n'avait rien. Pour un tout petit indien
Qui n'a pas de mocassins
2. On a su que le quatrième Ni de plumes ni de dollars
Était fils d'un grand Sioux Qui n'est même pas poète
Le cinquième venait Encore moins musicien ?
D'une tribu estimée
Le sixième était poète 5. Ce que possède le dixième
Le septième musicien Le dixième petit indiens
Le dixième n'était rien On ne peut pas l'expliquer
Tant qu'il y aura des indiennes
3. Mais les jolis yeux de l'indienne Des indiennes et des indiens
N'ont rien fait pour le huitième Le cas se reproduira
Encore moins pour le neuvième C'est aussi bien comme ça
Qui est reparti chez lui

Page 105
126. Un digne dindon Texte de Francis Blanche (1951)
sur la musique "Yankee Doodle" du XVIIIè siècle

1. Dans une basse-cour était logé 3. Mais un beau soir de réveillon


Un dindon l'âme fière On le plume, on le saigne
Qui refusait les grains de blés Et dans le four on lui fit don
Qu'lui donnait la fermière. D’un beau lit de châtaignes

Refr. Il avait l'dédain des dons, 4. Alors, quand sur un plat d’argent
c'était un dindon digne. On le vit apparaître
Il avait l'dédain des dons, Il prit soigneusement son élan
C'était un digne dindon. Et s’enfuit par la fenêtre

2. Un jour une dinde folle d’amour 5. Il est monté tout droit au ciel
Lui fit don de sa personne Chantons donc ses louanges
Il lui répondit "J’ai toujours Mais souhaitons qu’les dindes de Noël
Refusé ce qu’on m’donne" Ne suivent pas son exemple !

Page 106
127. Mon hameau Emile Jaques-Dalcroze (1865-1950)

1. Quand je pense à mon village,


Là-bas au Val d'Anniviers, O liredondé!
Je n'ai plus goût à l'ouvrage
Et mon cœur se met à pleurer.

Refr. Là-haut, là-haut,


C'est mon hameau.
Que le temps me dure,
Parmi la verdure
De revoir mon hameau.

2. J'ai descendu à la ville


pour chercher à y gagner, O liredondé!
Mais je ne suis pas tranquille
Et j'ai le cœur tout remué.

3. C'est bien sûr que par Lausanne


On est mieux pour s'amuser, O liredondé!
Quand on est de la montagne,
On ne peut jamais l'oublier.

Page 107
128. Il cucù traditionnel du Tessin

1. L’inverno è passato 3. La bella alla finestra


L’aprile non c’è più La guarda in su e in giù
È ritornato il maggio Aspetta il fidanzato
Al canto del cucù. Al canto del cucù.

Cucù, cucù Cucù, cucù …


L’aprile non c’è più
È ritornato il maggio 3. Te l'ho pur sempre detto
Al canto del cucù. Che maggio ha la virtù
Di far sentir l'amore
2. Lassù per le montagne Al canto del cucù.
La neve non c'è più
Comincia a fare il nido Cucù, cucù …
Il povero cucù.

Cucù, cucù …

Page 108
129. Le far-west Texte: Maurice Vandair & Charles Humel
Musique: Charles Humel
1. J'étouffe dans la ville
Et je m'y meurs d'ennui
Car tout me semble gris
Les rues me sont hostiles
Les toit cachent le soleil
Ah rendez moi mon ciel!

Laissez-moi retrouver ma prairie


Retrouver les vastes horizons,
Le galop endiablé des noirs troupeaux en furie
Poursuivis par de fougueux garçons.

Rendez-moi les copains qui m'attendent,


Oncle Joe ou Jimmy le tatoué,
Je voudrais les revoir avant qu'un jour on les pende
Ou bien que le shérif les ait tués.

2. La vieille diligence
Me conduira là-bas,
Là-bas dans mon Texas.
Au galop on s'élance

Page 109
Allez ! mon gars, vas-y,
Là-bas, c'est le pays.

Au saloon, pas de groom à la porte,


C'est du pied qu'on pousse les battants,
Le revolver au poing, rien ne vaut la manière forte
Pour se faire respecter en entrant.

Car des fois sans qu'on y prenne garde,


Dans un coin quelques mauvais garçons
Pour fêter leur retour joyeusement vous canardent,
Les cow-boys ont de drôles de façons.

3. J'aurais pu chanter sur ma guitare,


Les exploits de tous les gars de l'Ouest.
Laissez-moi retrouver mes rodéos, mes bagarres,
Laissez-moi retrouver mon Far-West.

Page 110
130. La mi-été Chanson traditionnelle suisse

1. Voici la mi-été, 4. Notre salle de bal


Bergers de nos montagnes, Est la verte pelouse
Compagnons et compagnes, Si le ciel nous jalouse
Que ce jour soit fêté. L’étable n’est point mal
Voici la mi-été. Pour la salle de bal.

2. Nous autres montagnards 5. Plus d'un regarde aussi


Avons aussi nos fêtes, Qui n'est pas de la danse,
Le ciel bleu sur nos têtes, Mais il rêve en silence
Fiers de nos fiers remparts Que jeune, il vint ici;
Nous autres montagnards. Plus d'un regarde aussi.

3. Allons, jeunesse, allons, 6. Ainsi, nous de Gryon


La danse nous appelle Dansons en Taveyanne
Que chacun ait sa belle Comme ceux de Lausanne
Sa rose des vallons, Dansent sur Montbenon;
Allons, jeunesse, allons. Ainsi, nous de Gryon.

Page 111
131. Plaine, ma plaine Lev Knipper, 1934

1. Plaine, ma plaine, 4. Plaine, ma plaine,


Plaine, o mon immense plaine, Va-t'en dire aux autres plaines
où traine encore le cri des loups Que le soleil et les étés reviennent
Grande steppe blanche de chez nous. Pour ceux qui savent espérer.

2. Plaine, ma plaine, 5. Plaine, ma plaine,


dans l'immensité de neige, Sous l'épais manteau de neige
entends-tu le pas des chevaux La terre enferme sous sa main la graine
Entends-tu l'bruit de ces galops ? Qui fait la récolte de demain.

3. Plaine, ma plaine, 6. Plaine, ma plaine,


Entends-tu ces voix lointaines ? Vent de la plaine
Les cavaliers qui vers les champs reviennent Tu peux gémir avec les loups
sous l’ciel chevauchant en chantant. L’espoir nous est plus fort que tout.

7. = 1.
132. Le marchand Petrouchka Ivan S. Niki􀀛ne (1824—1861)
Chant russe traditionnel
C’est la marchand Petrouchka qui revient
D’or il a rempli son sac et il est content.
Quand ses chevaux fatigués auront bu,
Toute la nuit il pourra rire et chanter !
Page 112
133. Alouette, gentille alouette XIXè siècle

Refr. Alouette, gentille alouette,


Alouette, je te plumerai.

1. Je te plumerai la tête, (bis)


Et la tête (bis), alouette (bis)
Ah !

2. Je te plumerai le bec (bis)


Et la tête, (bis) et le bec, (bis) Alouette .Ah !

3. Je te plumerai le nez
Et la tête, (bis) et le bec, (bis) et le nez (bis) Alouette .Ah !

4. le dos ...

5. les pattes ...

6. le cou ...

Page 113
134. La batelière
Les chalets et les bois
1. Gentille batelière Tu ne seras plus isolée
Laisse là ton bateau Blanche, viens avec moi.
Préfère à ta chaumière
Les honneurs du château 3. Rien ne trouble ton âme
J’irai cueillir la fleur nouvelle Rien ne trouble ton cœur
Chaque matin pour toi Tu doutes de ma flamme
Tu choisiras rubis, dentelles, Tu ris de ma douleur
Blanche, viens avec moi. Que te faut-il, enfant cruelle,
Pour chasser ton dédain
Refr. Non, non, non, j’aime mieux mon bateau Te faire oublier ta nacelle
Ma rame flexible sur l’onde limpide Veux-tu mon cœur, ma main ?
Et ma chaumière au bord de l’eau
Tra la la la la la la la. Dernier refrain
Ah! ah! ah! cette fois mon seigneur
2. Belle enfant qu’au rivage Tra la la la laire, tra la la la laire
On entend chaque soir Je peux bien vous donner mon cœur
Malgré les vents, l’orage, Tra la la la la la la la.
Dire des chants d’espoir
Tu reverras, dans la vallée,

Page 114
135. Elle lisait le P’tit parisien Texte: CamusLaroche Kito
Musique: Charlys
1. Quand Sidonie vint au monde un matin 3. A 40 ans, on l’emmène en taxi
C’était déjà un enfant très précoce Pour une opération d’appendicite
Elle étonna ses parents, ses voisins le chirurgien saisit son bistouri
Elle vint au monde, un journal à la main. Et pendant qu’on lui charcutait l’nombril.
Qu’est-ce qu’elle faisait
4. A 60 ans elle passa sous l’métro
Refr. Elle lisait le P’tit parisien Ce fut vraiment un spectacle effroyable
Elle s’intéressait à la politique Tous les wagons lui passèrent sur le dos
Elle lisait le P’tit Parisien Mais on la vit ressortir aussitôt.
L’plus fort tirage des journaux du matin.
5. A 120 ans, enfin, elle mourut
2. A 14 ans elle s’enfuit sans regret A l’enterrement les chevaux s’emballèrent
De chez sa mère qui prévint l’commissaire La bièr’ tomba dans la rue, et s’ouvrit
On l’a r’trouva dans les water-closet Et l’on vit ce qu’on avait jamais vu.
Ça f’sait déjà plus d’huit jours qu’elle y était.
136. M'sieur, votre bébé Melodie: "The Battle Hymn of the Republic" 1861
M'sieur, votre bébé a un gros rhume sur la poitrine (3 x)
Trempez-le dans le camphre et dans l'alcool
Glory, glory, halleluja (3x)
Trempez-le dans le camphre et dans l'alcool
A chaque répétition, on remplace un mot de plus par le geste correspondant (en commençant par "la
poitrine)
Page 115
137. Hinneh mah tov Psaume 133. 1

Hinneh mah tov umah na'im,


Shevet achim gam yachad

138. Entendez-vous dans le feu

Entendez-vous dans le feu


tous ces bruits mystérieux
Ce sont les tisons qui chantent
Compagnon, sois joyeux.

139. Ego sum pauper

Ego sum pauper


Nihil habeo
Et nihil dabo

140. Bonsoir, bonsoir

Bonsoir, bonsoir.
La brume monte du sol, on entend le rossignol. (bis)
Bonsoir, bonsoir.
Page 116
Index
1. J’ai lié ma botte .................................................................................................................................................... 1
2. As-tu compté les étoiles ....................................................................................................................................... 2
3. Si tous les gars du monde .................................................................................................................................... 3
4. Unissons nos voix ................................................................................................................................................. 4
5. Ma p’tite tête ....................................................................................................................................................... 4
6. Automne .............................................................................................................................................................. 5
7. La route est longue .............................................................................................................................................. 5
8. Ensemble.............................................................................................................................................................. 6
9. Les deux compagnons .......................................................................................................................................... 7
10. Si tu me donnes la main .................................................................................................................................. 7
11. Son petit bonhomme de chemin ..................................................................................................................... 8
12. Ô Sari Marès .................................................................................................................................................... 9
13. La légende du feu ..........................................................................................................................................10
14. Litanies du feu................................................................................................................................................12
15. Plus de joie, plus de lumière ..........................................................................................................................12
16. Ils étaient trois garçons ..................................................................................................................................13
17. Route d’amitié................................................................................................................................................13
18. Hymne à la joie ..............................................................................................................................................14
19. Seigneur, mon ami, ........................................................................................................................................14
Page 117
20. Chant des marais ...........................................................................................................................................15
21. Voici venir la belle saison ...............................................................................................................................15
22. Bring back ......................................................................................................................................................16
23. Berceuse Tcheque ..........................................................................................................................................17
24. Marchons dans le vent ..................................................................................................................................18
25. Tout au long ...................................................................................................................................................18
26. Tout simplement ............................................................................................................................................19
27. La belle fille ....................................................................................................................................................20
28. Youkaidi, youkaida .........................................................................................................................................21
29. Le petit village................................................................................................................................................22
30. Song des chantiers .........................................................................................................................................23
31. A la claire fontaine .........................................................................................................................................24
32. Hava naguila ..................................................................................................................................................24
33. Trois esquimaux .............................................................................................................................................25
34. Red River Valley .............................................................................................................................................26
35. Verte campagne .............................................................................................................................................27
36. Qu’il fait bon vivre .........................................................................................................................................28
37. La licorne........................................................................................................................................................29
38. L’aventure.......................................................................................................................................................30
39. Dans la soupe à ma grand-mère ....................................................................................................................31
Page 118
40. Santiano .........................................................................................................................................................32
41. Chantons au vent ...........................................................................................................................................33
42. Sur les bords de la Loire.................................................................................................................................34
43. Sur l’pont d’Morlaix .......................................................................................................................................35
44. Au port du Havre sont arrivés ........................................................................................................................35
45. Le retour du marin .........................................................................................................................................36
46. Le galérien .....................................................................................................................................................37
47. Virez les gars ..................................................................................................................................................38
48. Nous irons à Valparaiso .................................................................................................................................38
49. Le trente et un du mois d'août ......................................................................................................................39
50. Marine ...........................................................................................................................................................40
51. Eh garçon .......................................................................................................................................................40
52. Canon marin ..................................................................................................................................................41
53. Adieu Madras.................................................................................................................................................41
54. Trois marins de Groix .....................................................................................................................................42
55. Les marins de notre ville ................................................................................................................................43
56. En revenant de la belle Rochelle....................................................................................................................44
57. Au fait’ du mât ...............................................................................................................................................45
58. La frégate (la Danaé) ......................................................................................................................................46
59. Sont les filles de la Rochelle...........................................................................................................................47
Page 119
60. La Marie-Joseph.............................................................................................................................................48
61. Loin ................................................................................................................................................................49
62. Chantons pour passer le temps .....................................................................................................................49
63. La Paimpolaise ...............................................................................................................................................51
64. Le bateau qui s'endort ...................................................................................................................................52
65. Ah si j'avais les souliers ..................................................................................................................................53
66. Fleur d'épine, fleur de rose............................................................................................................................54
67. Les gars du Locminé .......................................................................................................................................55
68. Ne pleure pas Jeannette ................................................................................................................................56
69. Sur la route de Dijon ......................................................................................................................................56
70. Adèle ..............................................................................................................................................................57
71. Papa, o papa ..................................................................................................................................................58
72. L'alphabet ......................................................................................................................................................59
73. L'homme de Cromagnon ...............................................................................................................................60
74. Tout va très bien, Madame la Marquise ........................................................................................................61
75. Le pivert .........................................................................................................................................................63
76. L'eau vive .......................................................................................................................................................64
77. Et nous nous aimerons ..................................................................................................................................65
78. Le petit cordonnier ........................................................................................................................................65
79. La cane de Jeanne ..........................................................................................................................................66
Page 120
80. Le cuisinier de la troupe ................................................................................................................................67
81. La Java des Gaulois ........................................................................................................................................68
82. Un crocodile ...................................................................................................................................................69
83. Mon père avait un p'tit champs de pois ........................................................................................................70
84. Y avait dix filles dans un pré ..........................................................................................................................71
85. Y avait un bungalow.......................................................................................................................................72
86. V'là l'bon vent ................................................................................................................................................73
87. Étoile des neiges ............................................................................................................................................74
88. Le Zouave .......................................................................................................................................................75
89. C'est dans la pipe (dans le port de Tacoma) ..................................................................................................76
90. En passant pas la Lorraine .............................................................................................................................76
91. Eho, vieux Joe ................................................................................................................................................77
92. Le vigneron ....................................................................................................................................................78
93. O ma belle Aurore..........................................................................................................................................79
94. Jésus-Christ s'habille en pauvre .....................................................................................................................80
95. Polly Wolly Doodle (français) .........................................................................................................................81
96. Sur les bords du Swanee (Old folks at home) ................................................................................................82
97. Le vieux chalet ...............................................................................................................................................83
98. La youtse ........................................................................................................................................................83
99. Noboby knows ...............................................................................................................................................84
Page 121
100. Go down, Moses ............................................................................................................................................84
101. La Piémontaise...............................................................................................................................................85
102. Quel mazzolin di fiori .....................................................................................................................................86
103. O Suzanna ......................................................................................................................................................86
104. Katjuschka (traditionnel russe) ......................................................................................................................87
105. La complainte de Mandrin .............................................................................................................................88
106. Les cavaliers du ciel........................................................................................................................................89
107. Les jeunes filles de Val d'Illiez ........................................................................................................................90
108. Compagnons de la Marjolaine .......................................................................................................................91
109. La fille du labouroux ......................................................................................................................................91
110. Les raftmanns (Traditionnel québécois) ........................................................................................................92
111. Plantons la vigne ............................................................................................................................................93
112. Lac Lomond....................................................................................................................................................94
113. Paix aux pauvres gens ....................................................................................................................................94
114. La rose au boué..............................................................................................................................................95
115. Qui peut savoir ..............................................................................................................................................96
116. La d'Aubigny ..................................................................................................................................................97
117. Ils étaient trois petits enfants (La légende de Saint Nicolas) .........................................................................98
118. Le légionnaire ................................................................................................................................................99
119. Le sire de Franboisy .....................................................................................................................................100
Page 122
120. Margonton va à l'iau ....................................................................................................................................101
121. Les bateliers de la Volga...............................................................................................................................101
122. Marching through Georgia ..........................................................................................................................102
123. Sur la route de Louvier ................................................................................................................................102
124. Le petit Grégoire ..........................................................................................................................................103
125. Les dix petits indiens....................................................................................................................................105
126. Un digne dindon (Yankee Doodle) ...............................................................................................................106
127. Mon hameau ...............................................................................................................................................107
128. Il cucù ...........................................................................................................................................................108
129. Le far-west ...................................................................................................................................................109
130. La mi-été ......................................................................................................................................................111
131. Plaine, ma plaine .........................................................................................................................................112
132. Le marchand Petrouchka .............................................................................................................................112
133. Alouette, gentille alouette ...........................................................................................................................113
134. La batelière ..................................................................................................................................................114
135. Elle lisait le P’tit parisien..............................................................................................................................115
136. M'sieur, votre bébé ......................................................................................................................................115
137. Hinneh mah tov ...........................................................................................................................................116
138. Ego sum pauper ...........................................................................................................................................116
139. Entendez-vous dans le feu ...........................................................................................................................116
Page 123
140. Bonsoir, bonsoir ...........................................................................................................................................116
Index .........................................................................................................................................................................117

Page 124

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy